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> LABO EN DIRECT Les plasmas au GREMI EN DÉLÉGATION CENTRE POITOU-CHARENTES > ÉVÉNEMENT L’excellence en région Centre > MANIFESTATION 40 ème anniversaire du campus CNRS d’Orléans MICROSCOOP LE JOURNAL DU NUMÉRO 54 DÉCEMBRE 2007 CNRS > JEUNES Les jeunes à la rencontre des chercheurs

MICROSCOOP CNRS LE JOURNAL DU EN …€¦ · Motif MEMS gravé sur silicium par plasma Plasmas se formant au dessus de deux cibles d’aluminium lors de l’intéraction laser/matière

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> LABO EN DIRECTLes plasmas au GREMI

EN DÉLÉGATION CENTRE POITOU-CHARENTES

> ÉVÉNEMENTL’excellence en région Centre

> MANIFESTATION40ème anniversaire du campus

CNRS d’Orléans

MICROSCOOPLE JOURNAL DU

NUMÉRO54

DÉCEMBRE2007

CNRS

> JEUNESLes jeunes à la rencontredes chercheurs

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L’année 2007 setermine. La célébra-tion des 40 ans duCampus d’Orléans quia occupé une largeplace tout au long deces derniers moisdevient un souvenirdont nous avonssouhaité retracer lestemps forts dans cenuméro : la fête despersonnels le 29 juin,

la journée officielle du 14 septembre, avec ses confé-rences scientifiques, les interventions des person-nalités institutionnelles, l’inauguration de l’exposi-tion, suivie les 15 et 16 septembre de l’ouvertureau public à l’occasion des journées du patrimoine,et enfin la conférence d’Alain Aspect qui a clôturécette célébration le 12 décembre dernier. Le nombrede participants et les échos recueillis au traversdes impressions de nos partenaires et des médiasrégionaux nous permettent de dire que ce fut ungrand succès. Tous les laboratoires et les servicesde la délégation se sont largement mobilisés dansla préparation et la réalisation de chacune des mani-festations, malgré une charge de travail très lourde,je leur renouvelle ici mes plus vifs remerciements.Je tiens à remercier également les personnalitésscientifiques qui ont accepté d’apporter leur contri-bution par leurs écrits et leurs conférences, ainsique les partenaires qui nous ont apporté leur soutienfinancier.

L’année 2007 n’a pas seulement été une année defête, elle a vu arriver les nouveaux systèmes d’in-formation qui ont profondément modifié nos modesde gestion financière et de ressources humaines.Les services de la délégation en étaient les acteursprincipaux mais les retombées sur les laboratoiresn’ont pas été simples. La contribution active desgestionnaires de laboratoires a été précieuse et surce point aussi je tiens à remercier tous ceux qui sesont fortement impliqué dans ces opérations. Globa-lement ce changement est réussi même si certai-nes difficultés restent encore à résoudre. Des amélio-rations et des évolutions sont annoncées pour 2008.

Avec 2008 s’ouvre une nouvelle période pour tousnos laboratoires, puisque l’ensemble se trouve dansla vague B de contractualisation des établissementsd’enseignement supérieur avec notre ministère detutelle et avec les autres partenaires dont le CNRS.Les contrats quadriennaux de chaque établissementsont donc à renouveler pour la période 2008-2011.Les nouveaux projets des laboratoires ont été évaluéspar le comité national lors de sa session de prin-temps 2007, des réunions de concertation ont eulieu entre la direction du CNRS et chaque univer-sité ou école qui ont conduit à des créations, desfusions, des restructurations qui sont aujourd’huiconnues mais qui ne seront officialisées par uneconvention spécifique, qu’après signature dunouveau contrat avec le ministère qui devrait avoirlieu en mars.Le renouvellement des laboratoires est toujours l’oc-casion de changements de directeurs d’unités. Voustrouverez donc à la fin de ce numéro le rappel desdirecteurs arrivés en fin de mandat. Je tiens ici àadresser tous mes remerciements à chacun d’euxpour avoir exercé leur fonction de directeur avec ungrand sens des responsabilités, un grand dévoue-ment à la communauté et pour avoir toujours réponduau mieux aux nombreuses sollicitations de l’admi-nistration. Les relations avec la délégation onttoujours été simples, cordiales et efficaces. J’espèreque les prochains mois leur offriront l’opportunitéde se replonger dans le cour de leur activité : larecherche !

Ce numéro parait tout début janvier. Que 2008,prévue pour être l’année de grands changementsdes universités, soit une année permettant aux cher-cheurs de conduire sereinement leurs travaux, uneannée riche en avancées scientifiques.

J’adresse donc mes vœux les plus chaleureux pourcette nouvelle année à tous les lecteurs de « Micro-scoop ».

Josette ROGERDéléguée régionale

2/ EDITORIAL éditoMicroscoop

Numéro 54décembre 2007

CNRS DélégationCentre Poitou-Charentes

3E, Avenuede la Recherche scientifique

45071 ORLEANS Cedex 2Tél. : 02 38 25 52 01Fax : 02 38 69 70 31www.centre-poitou-

charentes.cnrs.frEmail :

[email protected]

Directeur de la publicationJosette Roger (CNRS)

Rédactrice de la publicationDanièle Le Roscouët-Zelwer

(CNRS)Secrétaire de la publication

Florence Royer (CNRS)

Ont participé à ce numéroFrédéric Becq, Gwenaël

Berthet, Michel Chartier,Sylvie Colla, Fernando Colla,Armelle Combaud, Philippe

Compain, Marc Couturier,Claude Fougère, Roger Fréty,

Isabelle Landriau, SylvieLaurens-Aubry, Claire

Malécot, Elisabeth Nau,Marie-Françoise Pinault,

Daniel Senovilla Hernandez,Anne-Lise Thomann.

Création graphiquewww.enola-creation.fr

ImprimeurImprimerie Nouvelle

ISSN 1247-844X

Photo de couvertureArnold Migus,

Directeur général du CNRS(Photographie T. Cantalupo – CNRS)

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SOMMAIRE /3MicroscoopNuméro 54 – décembre 2007

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Labo en directLes plasmas au GREMI

ColloqueRegard sur deux colloques à Poitiers

Interview3 Questions à Gilbert BLONDIAUX

Manifestations40éme anniversaire du campus CNRS d’Orléans

La Fête de la Science 2007

Vie des labosUn espoir pour certains patients atteints de la mucoviscidose

SALOMON, instrument de mesure

JeunesLes clubs CNRS Jeunes en Poitou-Charentes

Les jeunes à la rencontre des chercheurs

EvénementL’excellence en région Centre

Un scientifique à l’honneur au CBMLe CNRS et le CHR d’Orléans renouvèlent leur partenariat

ActivitéLes directeurs en fin de mandat

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Un laboratoire dynamique Créé en 1981, le GREMI est issu duregroupement thématique de deux équi-pes, l’une de l’université d’Orléans etl’autre du CNRS (CRPHT) quitravaillaient sur les plasmas. Fin 1995,la moitié du personnel du GREMI estvenue s’installer dans les bâtiments dela toute nouvelle Ecole Supérieure desProcédés Electroniques et Optiques(ESPEO). Le regroupement du labora-toire a eu lieu en 1999 avec l’achève-ment des nouveaux locaux financésconjointement par la Région, l’agglo-mération et la ville d’Orléans, le ConseilGénéral et l’Etat. Actuellement 66personnes, chercheurs, étudiants, ingé-nieurs, techniciens et administratifs,dont 33 permanents travaillent auGREMI.Le GREMI est rattaché au département

ST2I (Sciences et Technologies de l’In-formation et de l’Ingénierie) du CNRSainsi qu’au département DSPT8 (Dépar-tement Sciences pour l’Ingénieur de laMSTP) du Ministère délégué à l’Ensei-

gnement Supérieur et à la Recherche. Les activités du laboratoire s’inscriventdans deux pôles de compétitivité natio-naux (Sciences et Systèmes de l’Ener-gie Electrique et Cosmetic Valley) et trois

LLeess ppllaassmmaass aauu GGRREEMMII ::des processus fondamentaux aux applicationsindustrielles

Microscoop / Numéro 54 – décembre 2007

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> Labo en direct

J.M. Pouvesle, directeur du GREMI

Le Groupe de Recherches sur l’Energétique des Milieux Ionisés (GREMI) est une Unité Mixte de Recherche del’Université d’Orléans et du CNRS (UMR 6606). Dirigé par Jean-Michel Pouvesle, ce laboratoire est spécialisé dansl’étude des plasmas et le développement de leurs diagnostics, modes de production et applications. Il est résolumentengagé dans le transfert technologique de procédés plasmas vers l’industrie tout en poursuivant des recherchesfondamentales.

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pôles régionaux (Centre Imagerie,Biomasse et AVR). Au cours des quatredernières années, les chercheurs ontdéveloppé de nombreuses collaborations(38 nationales, 40 internationales) etpartenariats (41 industriels). Ils parti-cipent à des programmes de typePREDIT ainsi qu’à 4 ANR dans descadres divers comme la fédération Ener-gétique, Propulsion, Espace, Environ-nement (EPEE), le Centre d’Etudes etde Recherches Technologiques enMicroélectronique (CERTeM) de Tours,le projet GIS Soleil Centre et 13 Grou-pements de Recherche.

Les recherches menées au GREMIportent sur l’étude de la physique desplasmas et le développement d’appli-cations en relation avec les propriétéstrès particulières de ces milieux. Lesmoyens de diagnostic des plasmascomme les mesures électriques et laspectroscopie sont communs aux diffé-rentes équipes ainsi que la démarchescientifique consistant à mener desétudes fondamentales pour la compré-hension de phénomènes physico-chimiques afin d’aboutir au dévelop-pement de procédés contrôlés, doncfiables. Trois grandes thématiquespeuvent être dégagées.

Plasmas et lasers pour le traitement desmatériaux Dans cet axe on étudie l’interaction entreles plasmas et les lasers avec les maté-riaux dans le but soit de les modifieren surface, soit de les synthétiser sousforme de couches minces ou d’agrégats,soit de les analyser. Les applications trèsvariées qui se sont développées sur cesujet depuis plusieurs années font quele GREMI possède actuellement uneforte composante « matériaux ».

Gravure plasma pour la microélectro-nique de puissanceDans le domaine de la microélectroniqueet notamment pour la gravure du sili-cium, les procédés plasmas sont utili-sés depuis longtemps. Actuellement ilssont développés au laboratoire pourréaliser des tranchées qui peuvent

atteindre cent microns de profondeursur seulement deux microns de large.Elles servent à l’élaboration de barriè-res thermiques ou de condensateurs.Des « vias », c’est à dire des tranchéestraversant les plaques de semi-conduc-teurs, peuvent également être réalisées,ce qui permet de faire des structuresempilées, et donc de la microélectro-nique 3D. Sur ce sujet, une longue colla-boration lie le GREMI aux sociétés Alca-tel et ST Microélectronique.

Synthèse de matériaux Deux équipes du GREMI travaillent surle dépôt de matériaux par PVD (Physi-cal Vapor Deposition) c’est à dire parcondensation de la phase vapeur sur unesurface, l’une par pulvérisation plasmamagnétron, l’autre par ablation laser.Cette deuxième technique est plus parti-culièrement utilisée pour élaborer desmatériaux de composition complexe, ouprésentant une structure cristallinespécifique. Ils sont utilisés pour l’amé-lioration des propriétés tribologiques oupour la synthèse de nouveaux matériauxpour la conversion photovoltaïque.Un procédé magnétron est actuellementen développement pour une applicationdans le domaine des piles à combusti-ble. Un programme est en cours danslequel interviennent le Ministère, laRégion, la Communauté d’Aggloméra-tion du Drouais, la société XBYBUS, deséquipes universitaires, l’Institut Euro-péen des Membranes à Montpellier.

L’objectif est de réaliser la première pileà combustible par procédé tout plasma.

La réactivité des plasmas en phasegazeuse peut également mener à laformation de poudres de taille nano oumicrométrique en phase gazeuse. Desétudes fondamentales sont réalisées,portant sur la croissance de ces poud-res et leur comportement dans leplasma. Des expériences développéesau GREMI ont été réalisées en micro-gravité sur la station spatiale interna-tionale par Claudie Haigneré. Ce travaila bénéficié de financements européens.Ces poudres, selon leur taille et compo-sition chimique, peuvent présenter ungrand intérêt. Par exemple, des cristal-lites de silicium formées dans unplasma, déposées dans une matriceamorphe, présentent de bonnes proprié-tés de conversion photovoltaïque. Il estégalement possible d’injecter des poud-

Le journal du CNRS en délégation Centre Poitou-Charentes

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Motif MEMS gravé sur siliciumpar plasma

Plasmas se formantau dessus de deuxcibles d’aluminiumlors de l’intéractionlaser/matière

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res de composition voulue dans unplasma où elles peuvent être fonction-nalisées durant leur phase de lévitationdans la phase gazeuse.

Etude transferts d’énergie plasma /surfaceLe but de cette recherche fondamentaleest une meilleure compréhension desphénomènes de transferts d’énergieentre un plasma et une surface. L’iden-tification des acteurs de ces transfertsd’énergie permettra de mieux contrôlerles procédés de modification de surfacepar plasma. Un projet ANR est en courssur ce sujet.

Aspects énergétiquesPropulsion plasmique

Les plasmas pour la propulsion spatialesont développés au GREMI dans le cadredu Groupement de Recherche Propul-sion spatiale à Plasma, avec tous lesacteurs du domaine, dont la SNECMA,le CNES et, localement, ICARE où sesitue le moyen national d’essaisPIVOINE-2G. Le GREMI s’intéresse plusparticulièrement à la mise au point denouveaux moteurs et aux étudesphysiques des moteurs existants.

Sources de rayonnement X et UV On utilise dans ce cas le rayonnementélectromagnétique émis par les plasmaspour réaliser des sources dans différentsdomaines spectraux. Les études portentautant sur le milieu plasma lui-même(nature du gaz, pression) que sur lafaçon d’injecter l’énergie dans le gaz(alimentation électrique).Un exemple d’application souventprésenté au grand public, est la mise aupoint de nouveaux tubes fluorescentssans mercure. En effet, les tubes actuelscontiennent une petite goutte demercure (métal lourd, poison pour l’en-vironnement) dont une partie se volati-lise et émet des rayons UV qui font fluo-rescer une poudre donnant la couleurvoulue. L’idée est d’obtenir cette émis-sion UV sans mercure. Cette étude estréalisée dans le cadre d’une collabora-tion avec une société du Loiret, AUPEMSEFLI.Un autre domaine d’application est celuide l’imagerie du petit animal. Des sour-

ces capables d’émettre un rayonnementX en impulsions de quelques nano-secondes sont développées. Ellespermettent de s’affranchir de tous lesproblèmes liés aux mouvements gênantla radiographie X traditionnelle. A cetitre, le GREMI est rattaché au pôleCentre Imagerie de la Région Centre.Enfin, pour la lithographie et la métro-logie, des sources EUV (extrême ultraviolet) sont mises au point. L’une d’en-tre elles, par exemple, dont les carac-téristiques sont proches du rayonnementSynchrotron présente donc un très grandintérêt pour les industriels ou les cher-cheurs. Un plateau scientifique et tech-nologique a également été créé en colla-boration avec la société INEL oùtravaillent de manière contractuelle desindustriels et des laboratoires sur desprojets financés par le Ministère, laRégion, l’industriel, le conseil généraldu Loiret et l’ANR. De nouvelles appli-cations médicales de ces sources sontà l’étude.

Microscoop / Numéro 54 – décembre 2007

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> Labo en direct

Réacteur plasmapour l’étude depoudres ensuspension

Dispositif pour la productiond’hydrogène par plasma à

l’admission d’un moteur(Collaboration avec le LME)

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Plasmas Hautes PressionsUn des intérêts de l’utilisation des plas-mas froids à pression atmosphérique,est l’absence de système de pompage,ce qui peut être intéressant pour lesapplications. Ces plasmas sont souventutilisés pour leur aspect réactif.

Chimie des plasmas Lorsque des gaz réactifs sont introduitsdans un plasma, des réactionschimiques ont lieu en phase gazeuse.La chimie des plasmas concerne diffé-rentes applications telles que la dépol-lution des gaz, la synthèse d’hydrogène,la valorisation de la biomasse.L’aspect production d’hydrogène estparticulièrement important puisque cegaz est un vecteur d’énergie prometteurpour l’avenir. Les recherches actuellesportent sur des moyens de la produireà bas coût ; les procédés plasmas sontde bons candidats.Des plasmas haute pression, sont égale-ment étudiés pour l’initiation de lacombustion dans les moteurs ther-miques.

Aérodynamique Il y a trois ans, dans le cadre de la Fédé-ration EPEE, en collaboration avec le

LME et ICARE, un projet a été lancésur l’étude des modifications d’écoule-ment engendrées par plasma avec desapplications en aérodynamique et enaéronautique. Il est en effet possibled’influer sur l’écoulement le long d’unesurface et d’avoir des actions sur la traî-née ou les turbulences engendrées.

Plasmas d’arcDepuis 25 ans, une action est menéeen étroite collaboration avec l’entrepriseSCHNEIDER sur l’étude des plasmasd’arc apparaissant lors des coupures decourant dans les disjoncteurs. C’estl’exemple même d’une fidélisation desrelations entre une entreprise et un labo-ratoire.

Le laboratoire est toujours en pleineexpansion que ce soit en terme depersonnels ou de nouveaux projets. Pourque cette dynamique perdure, il estabsolument nécessaire de maintenir unhaut niveau en recherche fondamentale,ce qui permet de conserver une force deproposition aussi bien pour répondre auxappels à programme qu’aux besoins desindustriels. Il faut que le laboratoiretravaille toujours en limite de ses possi-bilités afin de progresser. Le laboratoire

doit rester attractif vis à vis des jeunes,doctorants, post-docs etc. qui consti-tuent sa force vive. D’un point de vuethématique, l’accent sera mis à courtterme sur les applications biologiqueset le médicales qui seront des secteursclés du développement des procédésplasmas dans les années à venir.

Claude FOUGEREAnne-Lise THOMANN

Qu’est-ce qu’un plasma ?Le plasma est le 4ème état de la matière(solide, liquide, gaz, plasma), il consti-tue 99% de l’univers visible. Les plas-mas naturels les plus connus sont leséclairs, les aurores boréales, les étoiles.Le plasma est un gaz auquel on a fournide l’énergie, ce qui provoque l’excita-tion et l’ionisation des atomes ou molé-cules présentes. Il contient donc desélectrons, des ions des espèces réacti-ves et des photons. Ce milieu est réac-tif, énergétique et lumineux. Les plas-mas de laboratoires sont créés enapportant l’énergie au gaz par déchargeélectrique (continue, pulsée, micro-ondeetc.) ou en faisant interagir un laser avecun matériau. Ils sont classés en deuxgrandes catégories : plasmas chauds(toutes les espèces sont à la mêmetempérature, ils sont à l’équilibrethermodynamique) et plasmas froids (lesélectrons sont énergétiques, mais le gazreste froid).

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Le journal du CNRS en délégation Centre Poitou-Charentes

Interview <

Allumage d’un mélange méthane/air par déchargeélectrique (les quatre derniers encarts: propagationde la flamme)

Intérieur d’une chambre de dépôt par pulvérisationplasma. L’une des trois cibles est en cours depulvérisation

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> Colloque

Microscoop / Numéro 54 – décembre 2007

Le colloque international s’est tenu du17 au 19 octobre 2007, à l’initiative du« Centre de Recherches Latino-Améri-caines/Archivos » (CRLA-Archivos),équipe poitevine de l’Institut des texteset manuscrits modernes, UMR CNRS8132. Il a réuni 120 participants, dontune grande partie venue tout spéciale-ment d’Amérique Latine.En Amérique Latine, produit de troisgrandes hybridations fondamentales(populations autochtones, Europe,Afrique), les références au métissagesont légion dans la littérature et dans lavie culturelle. Mais un examen de cettenotion fait émerger nombre de questions.Il semblait donc nécessaire de repen-ser la question du métissage à l’heuredu multiculturalisme et de la globalisa-tion. La littérature latino-américaine est-elle nécessairement marquée au sceaudu métissage ? Le métissage scripturalest-il une conséquence inévitable du

métissage culturel ? Tout texte est-ilmétis ? Pour une Amérique latinemétisse, l’écriture est-elle une façond’assumer sa nature hybride ? La reven-dication par la littérature d’un métissagesans frontières permet-elle un dépasse-ment des crispations identitaires ?Cette rencontre a contribué à opérer lenécessaire travail d’analyse des écritu-res métisses, pour en appréhender lesdimensions culturelle et idéologique.La rencontre a aussi été l’occasiond’échanges fructueux autour du projet« Archives virtuelles » porté par le CRLA-Archivos. Cette action, unique en Europecomme en Amérique Latine, a pourobjectif la sauvegarde du patrimoinedocumentaire latino-américain prévoitla numérisation, le stockage, la diffu-sion l’édition ainsi que la constitutiond’une base de données interactive. Acet égard, le colloque a constitué uneavancée importante.

Aujourd’hui plus que jamais, le CRLA-Archivos s’affirme comme tête de réseaudes fonds manuscrits d’écrivains latino-américains – manuscrits en Europe eten Amérique latine – et comme premierconservateur et diffuseur en ligne dece patrimoine.

Contacts : Sylvie [email protected] COLLA fernando.colla@ mshs.univ-poitiers.fr

Le laboratoire MIGRINTER- Migrations,Espaces et Sociétés (CNRS-Universitéde Poitiers) a organisé avec l’Observa-toire international de la Justice Juvénile

et la participation du Centre JacquesBerque*, le Colloque International « Lamigration des mineurs non accompagnésen Europe : les contextes d’origine, lesroutes migratoires, les systèmes d’ac-cueil », les 10 et 11 octobre 2007.Pendant deux jours, 43 communicationsont été présentées par des chercheurset professionnels institutionnels ou asso-ciatifs venant d’environ quinze pays.Plus de 200 personnes, intervenants,participants et auditeurs libres de plusde 25 pays ont assisté au colloque. Lessessions plénières ont été traduitessimultanément dans les trois langues

officielles: français, anglais et espagnol.Depuis quelques semaines, une grandepartie des présentations est téléchar-geable en format vidéo sur le site Inter-net de l’Université de Poitiers :http://uptv.univ-poitiers.fr/mineurs Une sélection des textes des communi-cations ainsi que les conclusions finalesde ce colloque seront également publiéessur format électronique dans la revue E-Migrinter. Cette publication est prévuepour le premier semestre de 2008.

Contact : Daniel SENOVILLA HERNANDEZ [email protected]

L’automne 2007 a été riche en événements pour la Maison des Sciences de l’Homme et de la Société de Poitiers : Journéesdu patrimoine, Fête de la science, colloques… Parmi ces derniers, deux colloques internationaux étaient organisés par desunités mixtes de recherche faisant autorité dans leur domaine respectif : le CRLA-Archivos (ITEM- UMR 8132) et MIGRINTER(UMR 6588). Dans les deux cas, le regard des chercheurs s’est porté sur le lien avec « l’autre », qu’il s’agisse de métissageculturel ou de migration avec un égal souci de la médiation vers le grand public (lecture-débat, concert).

RReeggaarrdd ssuurr ddeeuuxx ccoollllooqquueess àà PPooiittiieerrss

>> Pour en savoir plus :http://www.mshs.univ-poitiers.fr/migrinter

“Littératures métisses en Amérique Latine : esthétique et idéologie”

“La migration des mineurs non accompagnés en Europe”

En marge du colloque, lesparticipants ont pu découvrirplusieurs artistes latino-américains : la chanteusebrésilienne Socorro Lira, lesartistes plasticiens chiliensRosa Moreno et Rodrigo Rojas.

(*)Le Centre Jacques Berque pour le Développement des Sciences Humaines et Sociales au Maroc, estconstitué en Unité Mixte de Service (UMS 2554). Il est placé sous les tutelles du CNRS et du Ministère desAffaires Etrangères (MAE).

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Le journal du CNRS en délégation Centre Poitou-Charentes

Pourquoi avez-vous choisi des études scien-

tifiques ?

J’ai toujours été attiré par les études scien-

tifiques. L’époque Becquerel, Curie, la décou-

verte de la radioactivité à la fin du 19ème, début

du 20ème siècle me passionnait. Je me suis

donc orienté vers des études de radiochimie

chimie nucléaire à Paris et je ne le regrette

pas. Après une thèse de 3ème cycle, j’ai

souhaité aller plutôt dans l’industrie car je

voulais “vendre de l’électronique nucléaire".

Je travaillais à Saclay dans une unité mixte

CNRS-CEA alors que le projet cyclotron Orléa-

nais se mettait en place. J’ai intégré le CNRS

en 1974 et contribué à l’installation du

Service du Cyclotron, à Orléans, la machine

a délivré son premier faisceau en novembre

1976. En 1986, nous avons déménagé et

réhabilité la machine Van de Graaff du CRN

de Strasbourg. Le Service du cyclotron est

alors devenu le CERI.

Depuis 1995, j’occupe les fonctions de direc-

teur de ce laboratoire qui met en œuvre toutes

les techniques nucléaires utilisées mainte-

nant par plusieurs laboratoires du campus du

CNRS d’Orléans. J’ai également impulsé la

construction du seul accélérateur de positons

existant en France.

N’êtes vous pas l’homme de la fusion ?

Des relations fortes ont été établies avec le

CEA concernant l’aval du cycle électronu-

cléaire en raison de la spécificité de nos

outils, notamment l’étude

des défauts dans les

matériaux et en tant que

directeur j’ai souhaité très

vite développer cette

thématique à Orléans. Un

GDR Nomade a été créé,

j’en ai assuré la direction

pendant quelques

années. Aujourd’hui, le

projet de spectromètre de positons que le

CERI a installé à ATALANTE au CEA

Marcoule réunit le CEA et le CNRS sur un

problème majeur de société que sont les

déchets nucléaires.Le laboratoire y contri-

bue dans ce domaine avec cet outil origi-

nal. Belle “fusion” entre le CEA et le CNRS.

Le laboratoire, c’est les matériaux irradiés,

beaucoup sont des céramiques et nous

avons une connotation nucléaire très clai-

rement affichée même s’il y a des matériaux

semi-conducteurs étudiés au labo. Début

janvier, notre laboratoire va fusionner avec

le Centre de recherche sur les matériaux à

haute température (CRMHT). Cette fusion

ne m’apparaît pas artificielle bien au

contraire je pense que les deux laboratoi-

res sont parfaitement complémentaires

parce que justement pour ces probléma-

tiques des énergies du futur, nous aurons

besoin de matériaux sous contrainte de

haute température et d’irradiation. Pour

nous clairement les compétences du

CRMHT nous intéressent parce qu’elles sont

complémentaires des nôtres et je ne pense

pas que ce soit une fusion contre nature.

Cela va conduire à une unité qui au niveau

du département de chimie sera très lisible

nationalement et internationalement sur

certaines problématiques de ces matériaux

en condition extrême avec une panoplie de

moyens de caractérisation remarquable

seulement disponible en Région Centre.

Enfin on ne peut pas parler de fusion sans

dire que le CERI est fortement impliqué dans

le projet ITER.

D’où vous vient la passion pour les

expéditions ?

Il y en a qui sont passionnés par la mer, moi

c’est la montagne et ce que l’on pourrait appe-

ler les « déserts blancs ». Cette attirance

remonte à la fin des années soixante. Depuis

j’ai parcouru les Alpes dans tous les sens en

profitant d’une maison achetée à Barcelon-

nette. Mais lorsque je suis devenu directeur

du CERI, j’ai du abandonné mon rôle de prési-

dent du Club Alpin d’Orléans, car il m’était

devenu difficile de tout faire!

Maintenant je suis plus attiré par le Grand

Nord, au delà du cercle polaire. J’ai fait de

nombreux séjours en Laponie, où skis au pied

en tirant son traîneau, on goutte à la grande

solitude. C’est l’endroit idéal l’hiver pour se

déconnecter des tracas du directeur d’unité.

Pendant 15 jours, on ne voit personne sauf

les gardiens de refuges et il n’existe aucun

moyen de recevoir un courrier électronique!

Par contre, lorsque l’on fait des trekkings dans

les Andes par exemple, l’aspect humain prend

le pas sur l’aspect montagne, même si les

paysages sont impressionnants. On rencon-

tre des gens extraordinaires qui vivent en

autarcie avec leurs troupeaux d’alpagas à

5000 mètres d’altitude, A l’heure où la

planète nous appelle à la sagesse, c’est aussi

l’occasion de se poser quelques questions sur

la bonne manière de mener notre vie, et l’on

revient en France avec une énorme envie d’y

retourner.

Propos recueillis par Philippe COMPAIN et Danièle LE ROSCOUET-ZELWER

33 QQUUEESSTTIIOONNSS ÀÀGilbert BLONDIAUX,

Interview <

directeur du Centre d’Etudes et de Recherches par Irradiation à Orléans

/9

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> Manifestations

Microscoop / Numéro 54 – décembre 2007

LLee ccaammppuuss dduu CCNNRRSS fête ses 40 ansC’est en 1967 que les premiers laboratoires du CNRS s’installent à la Source sur un terrain de 80 hectares cédé parla ville d’Orléans au site dit de « la Férollerie », une ancienne ferme ayant appartenu à Monsieur Barbier, avoué àOrléans et père d’Anne-Marie Anthony qui deviendra une des premières femmes chercheurs du campus.

Avec quinze laboratoires propres et asso-ciés, qui regroupent plus de 800 person-nes, le site d’Orléans-La source se placeparmi les six premiers campus du CNRS.Ses activités de recherche couvrent l’en-semble des départements scientifiquesde l’organisme. C’est sa pluridiscipli-narité qui le caractérise le mieux. Ildispose également d’équipementslourds, tels que trois accélérateurs departicules (cyclotron, accélérateur de

positons, accélérateurVan de Graaff), des RMNhaute résolution solide ethaute température, dontun à 750 Mhz, de gran-des souffleries, unmoyen national d’essais,PIVOINE 2G, unimageur. En outre,plusieurs laboratoiresorléanais participentdepuis quelques annéesà des programmes derecherche internationauxet se sont affirmés

comme des pôles d’excellence dansleurs domaines d’investigation respec-tifs.

La fête des agentsTout au long du mois de juin, les labo-ratoires ont ouvert leurs portes et orga-nisé des visites et des démonstrationsqui ont permis à 350 agents de décou-vrir les nombreuses thématiques et lesgrands instruments présents sur cecampus.Ce fut une belle occasion de mieux seconnaître. Fin juin, un repas champêtreen musique a réuni plus de 500 person-nes sur le campus.

Le coup d’envoi du 40ème

Le 14 septembre, tout au cours de lamatinée, la célébration du 40ème anni-versaire du campus s’est poursuivie parplusieurs conférences qui se sont dérou-lées sous un grand barnum :Jacques Dalarun, Directeur de recher-che à l’Institut de Recherche et d’His-toire des Textes (IRHT – CNRS) a

présenté « Le gouvernement maternel.A propos d’un autographe de Françoisd’Assise » puis Stylianos Antonarakis,Professeur et Chairman au départementde médecine génétique et développe-ment, Hôpital universitaire de Genève(Suisse), coordinateur du consortiumeuropéen AnEuploidy a fait un exposésur « Les maladies génétiques ».« L’origine et l’évolution de l’atmosphère »ont été présentées par Richard Wayne,Professeur émérite en chimie, dernierorateur de cette matinée. Ces présen-tations ont ravi un grand nombre descientifiques de disciplines diversesainsi que d’anciens agents du campus,aujourd’hui retraités, venus nombreuxà cette journée.

En début d’après-midi, Jean-ClaudeBernier, Vice-Président de la société fran-çaise de Chimie, Directeur du départe-ment des sciences chimiques du CNRSde 1996 à 2003 a attiré l’attention dupublic sur l’une des spécificités ducampus orléanais : « Des matériaux aux

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médicaments, la Chimie d’Orléans auservice de l’Homme » puis MichelVan Der Rest, Directeur général duSynchrotron Soleil, a présenté le synchro-tron SOLEIL, un grand instrument dontbénéficient les laboratoires d’Orléansavec trois lignes de lumière financées parle conseil régional du Centre.

La cérémonie officielle qui a suivi cesinterventions, a été présidée par ArnoldMigus, Directeur général du CNRS etJean-Michel Bérard, Préfet de Région.Youssoufi Touré, Vice-Président duconseil scientifique de l’Université d’Or-léans, de François Bonneau, Présidentde la Région Centre, de Eric Doligé,Président du Conseil Général et SergeGrouard, Sénateur-Maire d’Orléans onttour à tour pris la parole.

Cette cérémonie a été précédée d’uneintervention d’Anne-Marie Anthony,chercheur, marraine de la manifestation(et fille des propriétaires du domaine oùa été implanté le campus) et André

Kaspi, Président du Comité pour l’His-toire du CNRS, qui a relaté la naissancedu CNRS et l’histoire du campus CNRSd’ Orléans.

A l’issue de cette cérémonie, tous ontpu découvrir l’exposition réalisée pource 40ème anniversaire « 40 ans de recher-che au service de la société » inauguréepar Arnold Migus.

La naissance du CNRS par le Comitépour l’Histoire du CNRS : en effet, lecomité a proposé quelques panneaux deson exposition : « CNRS, la naissance »ce qui permettait de resituer les origi-nes de la création l’établissement (sesgrands noms, l’organisation de la recher-che française)

Les laboratoires orléanais : leurhistoire, leurs scientifiques : des posters,réalisés avec les laboratoires, expli-quaient l’origine des différentes unitéset l’évolution des thématiques scienti-fiques au cours des quarante dernièresannées. Des objets anciens, ressortisdes caves des laboratoires ont rappeléaux anciens de nombreux souvenirs alorsque les plus jeunes découvraient desinstruments d’un autre temps.

La dimension internationale des labo-ratoires orléanais : chaque année, plusde cent chercheurs étrangers sontaccueillis sur le campus et les scienti-fiques orléanais partent en mission àl’étranger. Des conférences qu’ilsaniment ou des expériences qu’ilsmontent, naissent de nouvelles coopé-rations et collaborations scientifiquesinternationales.

L’informatique, transformateur des

pratiques scientifiques : 40 ans d’utili-sation de l’outil informatique au servicedes techniques de recherche. Lesmoyens de calculs comme aide à larecherche expérimentale sont certai-nement un domaine où les progrès sontles plus nets et les plus voyants.

« Physique de Femmes » par la Missionpour la place des femmes au CNRS :cette exposition itinérante a été réaliséepar le GANIL (Grand Accélérateur Natio-nal d’Ions Lourds) et la Mission pour laplace des femmes au CNRS. A traversquinze portraits de femmes en physique,c’est toute une palette de compéten-ces (du Bac au Doctorat) et donc demétiers, qui s’offre aux femmes.

Cette journée s’est terminée par la plan-tation d’un cornouiller par trois des délégués à la délégation régionale.

De droite à gauche, au premier plan : N. Dubouloz (Directeur de l’enseignementsupérieur, de la recherche et du transfert de technologie au Conseil régional du Centre,B. Arruga (Vice-Présidente du Conseil régional du Centre), E. Doligé (Président duConseil général du Loiret), S. Grouard (Maire d’Orléans), J-M. Bérard (Préfet de Région).

De gauche à droite :P. Leconte, A-M. Anthony, J. Roger et F. Olier

A-M. Anthony, marraine de la manifestation.

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> Manifestations

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Les journéesdu patrimoine Pour permettre au grandpublic de mieux connaî-tre le CNRS à Orléans etdonner le goût des Scien-ces, le campus a ouvertses portes les 15 et 16septembre lors des jour-nées du patrimoine. Deux cafés des sciencessur la découverte de la vieextra terrestre par AndréBrack, chercheur émérite

et sur les énergies du futur par PascalBrault, chercheur au GREMI ont permisau public de débattre avec les scienti-fiques.Au village des sciences, des ateliersscientifiques pour les enfants ont étéanimés par l’association Les Petitsdébrouillards Centre avec laquelle ladélégation a développé un partenariat.D’autre animations étaient égalementproposées : Les doctorants orléanais dedisciplines diverses ont animé un standsur « le voleur de couleur : la couleurdans tous ses états », une exposition« Volcans, la vie de la terre », réaliséepar le CCSTI de la région centre, étaitouverte au public dans les locaux dulaboratoire de Physique et Chimie del’Environnement.

La fin des célébrationsAlain Aspect, médaille d’or du CNRS en2005 pour ses travaux dans le domainede l’optique quantique et de la physiqueatomique, directeur de recherche auCNRS à l’institut d’optique à Orsay,

professeur à l’Ecole Polytechnique etmembre de l’Académie des Sciences afait l’honneur aux scientifiques orléa-nais de donner, en décembre, une confé-rence devant une salle comble : Desintuitions d’Einstein aux qubits : unenouvelle révolution quantique ? En1935, Einstein, avec ses co-auteursPodolsky et Rosen, décrit une nouvellesituation quantique étonnante, où deuxparticules sont si fortement corréléesque Schrödinger les appelle “intri-quées”. L'analyse de la situation conduitEinstein à conclure qu'il est nécessairede compléter le formalisme de la méca-nique quantique, conclusion immédia-tement rejetée par Bohr. Le débat entreles deux géants durera jusqu'à leurdisparition. C'est en 1964 que John Belldécouvre les fameuses inégalités quivont permettre aux expérimentateurs detrancher le débat et de montrer que l'in-trication est un concept véritablementrévolutionnaire. Elle est à la base dudéveloppement d'un domaine nouveau,

l'information quantique, où l'intricationentre bits quantiques - ou qubits - estutilisée pour traiter ou transmettre l'in-formation suivant des modalités totale-ment nouvelles. La mise en œuvre àgrande échelle de ces nouveauxconcepts pourrait révolutionner notresociété, comme l'ont fait le transistoret le laser, fruits de la première révolu-tion quantique.

Sur un semestre, les laboratoires se sontfortement mobilisés pour faire de la célé-bration du 40ème anniversaire du campusCNRS d’Orléans, un événement majeurde l’année 2007. L’année 2008 a étédécidée « Année internationale de laplanète Terre » par l’ONU. Ne doutonspas que tous les laboratoires de la délé-gation participeront aux manifestationsqui seront organisées à cette occasion,pour différents publics et toujours dansle but de faire découvrir la Science auplus grand nombre. Danièle LE ROSCOUET-ZELWER

De droite à gauche : J. Roger, F. Olier, A. Migus, J-P. Boisson et P. Leconte.

Affiche réalisée parT. RENOU, élève determinale Artsplastiques au LycéeC. Péguy d’Orléans.Premier prix duconcours organsiépar la délégationrégionale du CNRS.

A. Aspect, médaille d’Or du CNRS 2005 et J.-C. Beloeil, directeur du CBM.

A. Kaspi commente les panneaux d’exposition du Comité pour l’Histoire du CNRS.

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A Niort,« Les sciences au cœur du métier »sesont tenues à Niort, à la MAIF, 15 standsde lycées techniques et professionnelset 5 stands extérieurs. Les lycéens ontprésenté quelques expérimentations (lafabrication de savon, les éoliennes, lecourant alternatif,…) et les extérieursont parlé plus des métiers. Le premierstand CNRS était consacré aux métierstechniques de la recherche et plus parti-culièrement les débouchés après desétudes de chimie et de physique et lesecond, émanant du Centre d’étudesbiologiques de Chizé, s’intéressait plusaux métiers liés à l’environnement etl’écologie. Plus de 300 lycéens et collé-giens encadrés par leurs enseignants ontparticipé à la manifestation.

Roger FRETY

A Poitiers« Place aux sciences » a permis à plusde 4600 visiteurs durant trois jours dedialoguer avec des chercheurs des labo-ratoires poitevins, mixtes du CNRS et del’Université de Poitiers. citons notam-ment : l’atelier sur la supraconductivitéproposé par le Laboratoire de métallurgiephysique ou bien la présentation par l’Ins-titut de Physiologie et de Biologie Cellu-laires des techniques de mesure ducomportement animal. Le laboratoireTransport des assimilats a, quant à lui,présenté les approches biotechnologiquesde la culture du rosier miniature. Le labo-ratoire d’études aérodynamiques a réalisé

pour l’occasion la maquette d’une passeà poissons et le Laboratoire de Chimiede l’eau et de l’environnement a exposéles résultats d’une étude sur le séléniumdans la Vienne.

Elisabeth NAULes chercheurs en sciences humaines,économiques et sociales se sont forte-ment mobilisés pour rencontrer le public,au sein d’une programmation Maison desSciences de l’Hommes et de la Sociétéintitulée « Faites des sciences de l’hommeet de la société ». Les colloques organi-sés au cours de cette semaine ont permisd’associer le grand public à travers uneprogrammation originale telle que l’ex-position sur « la caricature, support dela haine » et le concours de caricaturesassocié. Le débat public sur « Difficul-tés scolaires et insertion professionnelle »a suscité de riches échanges sur le phéno-mène préoccupant de la déscolarisation.

Sylvie LAURENS-AUBRY

A La RochelleLe Centre de recherche sur les écosys-tèmes littoraux anthropisés a proposéquatre conférences grand public. L’ate-lier sur la reproduction des oursins, animépar Gilles Radenac, chercheur, a étéprésenté à deux classes de La Rochelle.“Le café de la mer” sur la thématiquede l'Evolution du littoral a conduit troischercheurs à débattre devant un publicintéressé. A souligner, la présentation,par les doctorants du laboratoire, de leurstravaux de recherche au grand public.

Armelle COMBAUDA ToursLe Village des Sciences a accueilli prèsde 3500 visiteurs à la Faculté de Méde-cine de l'Université François-Rabelaisde Tours. Une trentaine de stands, dontcinq animés par des laboratoires asso-ciés au CNRS, ont permis aux curieuxde tout âge de découvrir les multiplesaspects des recherches entreprises parles laboratoires tourangeaux et leursapplications. Santé-médecine, déve-loppement durable, environnement,archéologie, technologies et mathéma-tiques ont été les thèmes abordés aucours de cette manifestation, sansoublier les traditionnelles visites de labo-ratoires et animations pour les jeunes.

Claire MALECOT

LLaa FFêêttee ddee llaa sscciieennccee 2007

Le stand sur les métiers de la recherche en physiqueet chimie à Niort

La présentation notamment du chanvre textile et des rosiersminiatures par Thierry Berges du laboratoire Transport desAssimilats

L’exposition sur « la caricature, support de la haine » et quelquesdessins du concours de caricatures.

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1 : le cœur sous la loupe 2 : une scierie du VIe siècle 3 : le brachistochrone 4 : les insectes bâtisseurs.

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> Vie des labos

La mucoviscidose est une maladie rareautosomique récessive du gène CFTRqui affecte les tissus épithéliaux et glan-dulaires de l’organisme avec deux ciblesprincipales, les poumons et le pancréasexocrine. La protéine CFTR (Cystic Fibro-sis Transmembrane conductance Regu-

lator) codée par ce gène est un canalsélectif pour les ions chlorure (Cl-) régulépar la voie du messager secondaireAMPcyclique (hormone régulatrice dumétabolisme des sucres. Son rôle dansla membrane apicale des cellules épithé-liales est capital puisque le transfertionique qu’elle assure contribue direc-tement à l’hydratation des voies respi-ratoires et digestives. C’est cette hydra-tation qui favorise la clairancemuco-ciliaire et assure le nettoyage del’air intrapulmonaire que nous inhalonset qui doit être maintenu stérile.

Vers une thérapie à la carte de lamucoviscidoseLa mucoviscidose est provoquée par lamutation du gène CFTR. Plus de 1500mutations sont décrites à l’échellemondiale. Cependant, l’une d’entreselles, la délétion F508del (une acideaminé, la phénylalanine est absentedans la chaîne) , représente plus de 70%des cas de mucoviscidose. C’est aussiune des mutations les plus graves pourles patients. Une classification indispen-sable des mutations permet d’envisageraujourd’hui des solutions thérapeutiquespersonnalisées au type de mutation.Ainsi la protéine CFTR mutée est soit

absente de la membrane plasmique(mutations de classe 2, F508del), soitaltérée par des défauts de régulation(classe 3), de conductance (classe 4)ou de synthèse (classes 1 et 5). Laprotéine F508del est cependant la prin-cipale cible de nos travaux. Au niveaumoléculaire, la protéine F508del synthé-tisée est non mature et détruite préco-cement par le système contrôle qualitéde la cellule faisant intervenir de multi-ples enzymes et protéines chaperon-nes de contrôle du transport de CFTRdans la cellule entre le lieu de sasynthèse, le réticulum endoplasmiqueou RE, et la membrane plasmique.

Depuis 2002, l’équipe canaux ioniques et épithélium de l’Institut de Physiologie et Biologie Cellulaires, Unité mixte derecherche CNRS – Université de Poitiers, se consacre grâce à une plate-forme de criblage robotisée à la recherche demolécules actives sur la protéine CFTR et ses dysfonctionnements à l’origine de la mucoviscidose. Cette stratégiedéveloppée, appelée thérapie protéique semble être très prometteuse. Un essai clinique est en cours avec unemolécule issue de ce criblage.

UUnn eessppooiirr pour certains patientsatteints de mucoviscidose

Frédéric Becq et son équipecanaux ioniques et épithélium

de l’IPBC

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Des outils de criblage pour identifier etdévelopper des molécules d’intérêtthérapeutique pour la mucoviscidoseL’objectif de la thérapie protéique estde rétablir par des moyens pharmaco-logiques la fonction de la protéine CFTR

altérée (classes 2 et 3) ou des protéinesfonctionnelles produites malgré la muta-tion du gène (classes 4 et 5).Notre équipe a ainsi mis au point de

nouveaux outils de criblage automati-sés sur cellules pour trier des banques

de molécules chimiques (chimio-thèques) en se basant sur des hypothè-ses de recherche. Ce criblage fonction-nelle (ou phénotypique) vient de nouspermettre de mettre en évidence l’effetcorrecteur de l’adressage défectueux deF508del-CFTR par un inhibiteur de l’al-pha-glucosidase de RE, le miglustat.Ce composé a été testé avec succès surdivers modèles cellulaire, tissulaire etanimal et son mécanisme d’action està l’étude dans notre laboratoire. Le miglustat est une molécule qui parailleurs est prescrite dans une maladieencore plus rare que la mucoviscidose,la maladie de Gaucher. Apportant ainsiune nouvelle application thérapeutiquepour une molécule déjà commerciali-sée, cela nous a permis de gagner untemps précieux pour débuter depuis le28 septembre dernier un essai cliniquede phase 2a sur des patients F508del.

Thérapie protéique pour les maladiesrares monogéniquesLes résultats de ces tests pour lespatients atteints de mucoviscidose sontattendus courant 2008. Au-delà de cerésultat extrêmement prometteur, il fautaussi retenir le cheminement de cetterecherche académique fondamentaled’abord puis appliquée en utilisant desoutils plus classiquement empruntés àl’industrie pharmaceutique. Cet exemple va nous permettre demettre à profit la démarche expérimen-tale utilisée pour la mucoviscidose maiségalement pour d’autres maladies mono-géniques rares.

Contact : Frédéric BECQFrédé[email protected]

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Plate-forme de criblagemontrant le robot qui assureles mesures sur cellules.

Système de mesure des courants ioniques transépithéliaux avec 6 cuves dites « chambres de Ussing » etpermettant de mesurer l’efficacité de molécules sur tissus humains, de souris et sur cellules de culture.

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> Vie des labos

Le groupe physico-chimie de l’at-mosphère du LPCE étudie la hautetroposphère et la stratosphère, dans lagamme d’altitude se situant entre 10 et40 km environ. L’équilibre des diffé-rentes espèces chimiques qui y règnentest primordial puisque l’on y trouvel’ozone, gaz protégeant les êtres vivantsdu rayonnement solaire ultraviolet.

Ces études sont menées sous formethéorique et expérimentale. Les obser-vations de composés impliqués dans lachimie de l’ozone sont conduites pardifférents instruments, développés auLPCE, de 100 à 500 kg portés par desballons stratosphériques de 10 000 à800 000 m3. Le lancement de cesballons se fait sous la coordination duCentre National d’Etudes Spatiales(CNES) depuis différents lieux : Arctique(nord de la Suède), sud de la Franceou tropical (Brésil).

Ces ballons stratosphériques ont pourintérêt de pouvoir s’élever à une altitudede 40km qui ne peut être atteinte parles avions scientifiques. A la fin de leurvol, les instruments sont séparés duballon pour redescendre sous parachu-tes. Ils sont réutilisés lors de prochai-nes campagnes de mesure.

L’instrument SALOMON_N2 Le dernier instrument développé aulaboratoire, SALOMON_N2, est issu duconcept d’un précédent instrumentSALOMON (acronyme de Spectroscopied’Absorption Lunaire pour l’Observationdes Minoritaires et NOx). Après quatreannées de développement, il a effec-tué avec succès son premier vol en juin2007 et a pu mesurer les profils verti-caux en concentration de l’ozone, descomposés azotés (NO2, NO3) et des aéro-sols. Ces mesures ont été obtenues parspectrophotométrie dans le domaine

SALOMON_N2, mis au point par le laboratoire de Physique et Chimie de l’Environnement (LPCE – UMR 6115CNRS/Université d’Orléans) permet la compréhension des mécanismes physiques et chimiques contrôlant le bilande l’ozone et leur évolution sous l’influence de perturbations naturelles ou humaines.

SSAALLOOMMOONN,, instrument de mesure

Instrument SALOMON_N2

Gonflage du ballon principal et récupération de la nacelle par hélicoptère.

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spectral UV-visible en utilisant la lunecomme source de lumière.En effet, la lumière de la lune subit desabsorptions (ou modifications) par lescomposés chimiques au cours de sontrajet dans l’atmosphère. En effectuantune analyse de cette lumière, c’est-à-dire des spectres, on peut isoler cesabsorptions. La mesure d’un grandnombre de spectres au cours de l’as-cension du ballon a permis de connaî-tre les variations entre différentescouches de l’atmosphère qui permet-tront de calculer les concentrations descomposés en fonction de leur altitude.

La réalisation de ces mesures ne néces-site pas seulement un spectrophoto-mètre pour l’analyse de la lumière maiségalement tout un ensemble de méca-nismes permettant d’orienter la nacelle,de capter la lumière malgré les mouve-ments du ballon. Lors du premier vol, lanacelle a été orientée face à la lune avecune précision de 0,075 degré et lesmécanismes de pointage pour capterla lumière avaient une précision dequelques millièmes de degré durant toutle vol.Le concept de la nacelle de SALOMON_N2permettra l’implémentation d’autresinstruments pour la mesure d’autres

constituants atmosphériques lors deprochains vols.

Les mesures de SALOMON_N2 dansle contexte climatique actuelA l’heure où l’on constate une diminu-tion dans la stratosphère du niveau encomposés chlorés destructeurs d’ozoneémis par l’homme au cours des derniè-res décennies, il est indispensable dequantifier le recouvrement de la couched’ozone qui doit s’en suivre. Les effetsradiatifs de l’ozone dans la stratosphèreaffectent l’équilibre énergétique de labasse atmosphère. Le bilan de l’ozonestratosphérique doit donc être connuavec précision pour comprendre sonimpact dans un contexte climatiqueactuel en pleine évolution. Inversement,l’augmentation avérée des températu-res dans la troposphère a un effet surla stratosphère et l’ozone, qui reste àdéterminer.Les observations d’ozone et d’autres compo-sés stratosphériques par SALOMON_N2,conduites à différentes latitudes etsaisons, vont permettre au laboratoire departiciper à ces études notamment via descomparaisons avec des résultats de modé-lisation. La capacité de ces modèles àsimuler dans le détail la chimie de l’ozoneet son évolution pourra être évaluée.

Dans un futur proche, l’intégration d’au-tres instruments dans la nacelle poly-instrumentée de SALOMON_N2 permet-tra notamment de déterminer le contenuen composés bromés et en aérosols(mesures spectrales, collection) dontl’impact est de tout premier ordre surl’équilibre chimique et radiatif de la stra-tosphère. Les vols pourront être conduitsdans le cadre de la nouvelle stratégied’observation sous ballons longue-durée(typiquement une semaine) en cours demise en place pour multiplier les casd’étude.

Contacts :Gwenaël [email protected] [email protected]

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Dessin simplifié du parcours de la lumière de la lune observée par l’instrument SALOMON N2

Schéma simplifié de la chimie de l’ozone

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> Jeunes

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Un comité scientifique régional de cesclubs a été mis en place en janvierdernier. Son rôle : suivre les projets desclubs régionaux, participer à l’organi-sation des rencontres interclubs etévaluer l’activité des clubs.

Nathalie Karpel Vel Leitner, chercheureau Laboratoire de chimie de l’eau et del’environnement (CNRS-université dePoitiers)« J’ai accepté cette mission (membredu comité scientifique régional) pourplusieurs raisons. D’abord, l’explicationde notre métier et la diffusion dequelques exemples de domaines où lechercheur possède des compétences,est quelque chose qui me parait essen-tiel. On se doit de rendre des comptesà la communauté. Le public « jeunes »me parait particulièrement réceptif. Deplus, c’est ainsi que l’on prépare l’ave-nir en quelque sorte ! Et cela fait partiede notre mission de chercheur.Dans les clubs CNRS nous ne sommespas là pour délivrer une information tellequelle mais notre action constitue plutôtune aide dans le choix d’orientations etde conduite de sujets, dans les démar-ches de recherche d’information et pourtransmettre des modes de raisonnementpour faire progresser et réfléchir sur unthème scientifique. Bref un vraibonheur... »

Le club du lycée professionnel AugustePerret : un exemple parmi tant d’autresChristian Granseigne, enseignant enmathématiques-sciences, anime le clubavec François Jérôme, chercheur auLaboratoire de Catalyse en Chimie Orga-nique (CNRS/Université de Poitiers)« L’atelier scientifique et technique, clubCNRS a deux ans. Deux ans ! La duréed’un cycle d’étude dans notre lycéeprofessionnel et la conséquence quis’impose : tous les élèves qui ont faitsortir de terre ce projet sont partis. Avoirpartagé cette histoire dans une telleambiance de dialogue et de convivia-lité restera une expérience humaineinoubliable pour nous tous… L’heure est venue de faire un premierbilan et d’envisager l’avenir. Cet ateliers’était donné deux ambitions :- accompagner l’établissement vers la

prise en compte de son impact sur lechangement climatique et rechercherdes solutions pour réduire les émis-sions de gaz à effet de serre,

- offrir un espace de recherche expéri-mentale encadrée par des conseillersscientifiques chercheurs.

Pour 2007-2008, nous réalisons notredeuxième bilan carbone ® avec lequelnous évaluerons l’impact des différen-tes actions dans notre établissement :un bon indicateur qui nous permet dechoisir les actions les plus adaptées pourréaliser nos objectifs en matière de déve-loppement durable. »

Propos recueillis par Elisabeth NAU

Présentation par les jeunes du Club du Lycée Auguste Perret du bilan de leursrecherches sur l’agro parpaing.

Signature d’une convention avec les PetitsDébrouillards Poitou-Charentes à LaRochelle pour la création de plusieursclubs. Sur la photo : Roger Fréty et Hans J.Hartmann, président de l’association,chercheur au CRELA.

L’association l’E.C.O.L.E. de la mer à La Rochelle et le CNRS ont souhaité mettre ensynergie leurs actions en direction des jeunes lycéens ou post-baccalauréat au sein

d’un club CNRS Jeunes. La convention de création du club a été signée à La Rochellele 21 mai 2007 par Isabelle Autissier, navigatrice et présidente de l’E.C.O.L.E. de la

mer, Arnaud Bénédetti, directeur de la communication du CNRS, Roger Fréty,responsable de l’antenne CNRS Poitou-Charentes.

LLeess cclluubbss CCNNRRSS JJeeuunneess en Poitou-Charentes

Depuis 1999, des clubs CNRS Jeunes Sciences et Citoyens ont été créés dansdes lycées de la région Poitou-Charentes. Reconnus par le Rectorat, ces clubspeuvent être adossés à des ateliers scientifiques et techniques.

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Le journal du CNRS en délégation Centre Poitou-Charentes

Le club du Lycée Jean Moulinde Montmorillon« Nos objectifs étaient de rencontrer deschercheurs et d’autres jeunes qui s’in-téressent aux sciences, de s’immergerdurant trois jours dans un “bain cultu-rel scientifique”, d’écouter, de partici-per et de débattre sur la Science et sesenjeux.Au vu du thème de l’atelier scientifiquedu lycée, il a été décidé d’un ateliercommun à tous : “20000 lieues sousles mers”. Le deuxième atelier a étélaissé au libre choix de chacun : “Perfor-mances et apparences” ainsi que “Lamusique à l’heure du numérique” ontété choisis par les élèves, les accom-pagnateurs se tournant vers l’atelier“biotechnologies et société”. Pour le repas du soir, l’émancipation aété la règle : les élèves se sont répartisà différentes tables. Ceci leur a permisde nouer des contacts avec d’autresjeunes et de discuter avec différentschercheurs.Les élèves, intimidés au départ, se sontrapidement sentis à l’aise. Les repasdu soir ont permis des échanges fruc-tueux avec les chercheurs. Le vendredisoir, les jeunes ont pu exposer leur projetd’étude sur le plancton marin (ClubCNRS Jeunes/atelier scientifique de“Générations Océans”) à Philippe-

Jacques Hatt, directeur adjoint duCentre de recherche sur les écosystè-mes littoraux anthropisés (CNRS-univer-sité de La Rochelle-IFREMER). Cettediscussion a permis d’obtenir des infor-mations précieuses pour la suite de leurstravaux, en particulier la possibilité d’ac-céder à des bases de données scienti-fiques de l’IFREMER.Il est clair que la “répartition” des cher-cheurs aux tables des jeunes met enplace un cadre très convivial. Le nombrerestreint des hôtes autour d’une tablepermet plus facilement aux jeunes, enparticulier les “petits lycéens”, de s’ex-primer plus facilement que dans le cadredes ateliers où le nombre et la naturedes sujets abordés sont plus impres-sionnants. Aborder la Science sous l’an-gle de ses implications éthiques et socié-tales est non seulement un puissantmoteur de motivation, mais aussi, etsurtout pour de jeunes lycéens, unefaçon plus aisée d’aborder des conceptset des notions scientifiques qui fontdéfaut à cet âge. L’organisation de cesrencontres est particulièrement remar-quable et nous avons été très sensiblesà l’accueil (hébergement, repas) ainsiqu’à la convivialité des chercheurs lorsdes repas pris en commun. « C’est doncune première expérience très satisfai-sante et qui semble avoir emballé les

élèves. Ils ont d’ailleurs posé leur candi-dature pour l’année prochaine... ce quine manquera pas d’être fait ! »

Marc COUTURIER, enseignant-animateur du club

ECOLE DE LA MERLe club CNRS Jeunes de l’E.C.O.L.Ede la mer participait pour la deuxièmefois à ces rencontres.« Comme l’année dernière, les jeunes sesont montrés particulièrement enthou-siastes et ont profité des moments deconvivialité (pause, repas...) pour échan-ger avec des chercheurs qui se rendentaccessibles. La prise de parole pendantles ateliers reste difficile et c’est en partielié à leur taille (mais est-ce un élémentmodifiable d’un point de vue logistique ?).Le petit dossier bibliographique distribuéavant l’atelier est un vrai plus ; ne serait-ce que pour préciser les aspects du sujettraité (dont le seul titre peut parfois êtremal interprété). Personnellement, j’ai étéfrappée par l’assurance prise par les plusjeunes participants (lycéens), notammentdans le débat de clôture des rencontres.Il en ressort, à mon avis, que les lycéenset les étudiants n’attendent pas lesmêmes choses de ces rencontres, mêmessi tous en semblent satisfaits. Et n’est-ce pas là l’essentiel ! »

Isabelle LANDRIAU, animatrice du club

LLeess jjeeuunneess à la rencontre des chercheursLes 17èmes Rencontres CNRS Jeunes Sciences et Citoyens ont réuni du 26 au 28 octobre 2007 au Futuroscope, plus de400 jeunes européens de 10 pays différents, ainsi qu’une dizaine de québécois et deux jeunes du Sénégal. Deux clubsCNRS Jeunes Sciences et Citoyens de Poitou-Charentes y participaient.

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Rex Scaramuzzi, australien d’origine,est le premier chercheur à obtenir uneChaire Marie Curie en région Centretoutes disciplines confondues (biologie,physique, chimie, sciences humai-nes...). Au niveau européen, une ving-taine sont octroyées par an. Ces chai-res d'excellence, comme leur noml'indique, sont destinées à des cher-cheurs de très haut niveau, reconnus auplan international et reposent surplusieurs critères d’évaluation.En effet, un dossier global repose surla valeur de la personne, le choix du labo-ratoire d’accueil, le projet proposé et lesrelations avec l’Enseignement supérieur. Le dossier a été monté avec l’Univer-

sité François Rabelais de Tours qui coor-donne la mention biologie de la repro-duction du master BEG Santé del’université de Tours.A ce titre, Rex Scaramuzzi participe aux

enseignements dispensés au Master 2Physiologie de la Reproduction de l'Uni-versité François-Rabelais de Tours. Ce qui est très important, c’est que RexScaramuzzi apporte ses compétencesscientifiques dans le cadre du masterau même titre qu’un autre enseignantexpert dans son domaine mais il four-nit aussi l’enseignement en anglais. Parrapport aux étudiants cela apporte uneouverture dont ils ont besoin pour lasuite et de plus, cela est associé à descours de langue anglaise.Un autre volet du projet est de dispen-ser également un enseignement auxjeunes scientifiques, aux chercheurs etingénieurs.Tout au long de sa carrière scientifique,Rex Scaramuzzi a collaboré avec desscientifiques de nombreux pays(Nouvelle-Zélande, Mexique, Hongrie,Italie, Espagne, Uruguay, Philippines,

Pakistan, Thaïlande). « Faire de la science en se concentrantsur la façon de faire de la nourriture bonmarché mais bonne pour la santé touten prenant soin des animaux » c’estdonc un programme qui au départ a pourbut d’essayer d’éduquer les personnesqui font de la recherche, à penser diffé-remment. Le projet de recherche consiste donc àdévelopper chez les ruminants (mouton,chèvre, bovin) des techniques de repro-duction efficaces ne faisant pas appelaux traitements hormonaux ou auxproduits chimiques, afin d'obtenir àmoindre coût de la nourriture saine etbonne pour la santé. Rex Scaramuzzicompte utiliser les facteurs de l'envi-ronnement pour modifier la physiolo-gie des animaux. Un autre aspect de ce projet ambitieuxest de faire comprendre aux politiquesde l'Union Européenne, que les nouvel-les technologies (génie génétique, cellu-les souches embryonnaires, clonage..)doivent être utilisées de façon adéquatepour conduire à une production animaledurable.Bien que ce projet soit prévu initiale-ment pour 3 ans, Rex Scaramuzzi s'estengagé à rester en France deux annéessupplémentaires afin de suivre l'évolu-tion du programme. La France et cette région tourangelle luiplaisent et de plus, son épouse nesouhaite pas retourner en Angleterre.

Propos receuillis par Claire MALÉCOTet Danièle LE ROSCOUËT -ZELWER

Microscoop / Numéro 54 – décembre 2007

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> Événements

Rex SCARAMUZZI

LL’’eexxcceelllleennccee en région Centre

Après de nombreux séjours à l’étranger Etats-Unis, Australie, Ecosse et Angleterre, Rex Scaramuzzi, Professeur dephysiologie au Royal Veterinary College de Londres vient d’obtenir pour trois ans une Chaire d'Excellence Marie Curiepour travailler dans le laboratoire de physiologie de la reproduction et des comportements à l’INRA de Nouzilly , (unitémixte de recherche CNRS, INRA, Université François Rabelais de Tours et Haras Nationaux), dirigée par Benoît Malpaux.

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Le journal du CNRS en délégation Centre Poitou-Charentes

Le 20 juin 2007, Jean-Claude Belœil (1)

directeur du Centre de biophysique molé-culaire (CBM) a organisé une manifesta-tion scientifique dédiée à Charles Zelwer,à l’occasion de son départ à la retraite.L’équipe de cristallographie biologiquea été créée sous sa responsabilité en1994, grâce à une mobilité géographiquedepuis le Centre de génétique molécu-laire de Gif/Yvette. Cette création, soute-nue par Paul Vigny, alors directeur duCBM, devait permettre au CBM decombler une lacune dans la panoplie desméthodes de biophysique, bien repré-sentées dans cet institut.Formé au départ à la cristallochimie despetites molécules et aux méthodes derésolution du problème des phases encristallographie, Charles Zelwer a été undes pionniers de la cristallographie biolo-gique en France. En 1971, date de sapremière publication dans ce domaine,toutes les infrastructures de méthodolo-gie et d’instrumentation étaient à créer.En s’installant à Orléans avec un jeunebiochimiste suivi d’une technicienne, unautre défi était à relever : devenir auto-

nome dans le choixdes sujets de recher-che (préparation desprotéines et desacides nucléiques), demanière à passer de lacristallographie biolo-gique à la biologiestructurale. Ce chan-gement d’échellepouvait bénéficier auxautres biophysiciensdu laboratoire.

Les intervenants, cristallographes etbiochimistes, ont illustré par leur propreexpérience cette évolution de la disci-pline. Laurence Serre (IBS, Grenoble) etBertrand Castaing (CBM, Orléans), colla-borateurs de Charles Zelwer, ont illustrésur des sujets du CBM (protéines PEBPet complexes entre une protéine de réparation de l’ADN (Fpg) et un fragmentd’ADN porteur de lésions), comment les structures détaillées permettaient de relier étroitement la génétique physio-logique, le mécanisme biochimique et

la structure tridimensionnelle. MarcelKnossow(2) (Gif/Yvette) a montré commentla structure de la tubuline (une protéineformatrice du squelette intracellulaireet active dans la division cellulaire)permettait de comprendre le mécanismed’action de certaines drogues antican-céreuses, comme le Taxotère®. EnfinRoger Fourme(3), après avoir fondé la disci-pline au LURE, a tracé les perspectivesouvertes par SOLEIL et illustré son proposavec l’exploration des protéines soushaute pression.Avant d’être remplacé par un nouvelanimateur, Alain Roussel travaillant surl’immunité innée, Charles Zelwer a initiéun groupement d’intérêt scientifique (leGIS GSST) permettant d’élargir le champde la biologie structurale aux thèmes inté-ressant l’INRA, et les universités de Tourset d’Orléans.Le pot de l’amitié est venu mettre un pointfinal à la mission de Charles Zelwer quiva pouvoir partir avec le sentiment dudevoir accompli.

UUnn sscciieennttiiffiiqquuee à l’honneur au CBM

De gauche à droite :Alain ROUSSEL,Laurence SERRE,Bertrand CASTAING.

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La convention entre le CNRS et le CHRd’Orléans qui définissait les principesde base et le cadre général d’une colla-boration débutée en 1999 entre lesdeux établissements, a été renouveléele 23 novembre 2007.

Ce partenariat permet certes de pour-suivre les relations dans le cadre destructures de recherche existantes maisaussi de développer des programmes derecherche communs etd’organiser une meilleure collaborationentre la recherche clinique et la recher-che fondamentale.Lors de cette cérémonie, les présenta-tions de chercheurs CNRS ont présentéles thématiques sur lesquelles les scien-tifiques souhaitent collaborer très étroi-tement avec le CHR d’Orléans ainsi queles travaux réalisés au centre hospita-lier.

Claudine Kieda, chercheuse au Centrede Biophysique Moléculaire à Orléans,a démontré l’importance du modèlecellulaire pour l’étude de l’angiogénèse

tumorale et souhaite établir un parte-nariat avec l’hôpital qui lui permettraitd’avoir rapidement des cellules endo-théliales, cellules fragiles qui subissentdes dommages lors du transport. Aujour-d’hui, elle les obtient de l’InstitutGustave Roussy à Villejuif dans le Valde Marne.

Yann Hérault, directeur de recherche auCNRS, a présenté ses travaux sur la triso-mie 21 qu’il étudie avec son équipe etle Dr Briault de l’hôpital ses études surl’autisme. Parmi les causes de cespathologies, la part génétique est impor-tante. L’identification des gènes respon-sables offre donc, en plus de l’intérêtmédico-social pour les patients et leurfamille, la possibilité d’aborder desquestions essentielles concernant ledéveloppement des fonctions intellec-tuelles. La collaboration entre le CNRSet le CHR d’Orléans favorise ainsi laconcertation entre cliniciens, généti-ciens et neurobiologistes afin d’éluci-der les bases génétiques et moléculai-res des déficiences mentales de

l’autisme et de la trisomie. Utiliser desmodèles animaux au CNRS permettraitd’étudier l’autisme ; pour l’hôpital celareprésente un atout intéressant. Alain Le Pape, directeur scientifique duCentre d’Imagerie du Petit Animal del’Institut de Transgénose du CNRS àOrléans a expliqué ô combien les modè-les murins et principalement les souristransgéniques, modèles de maladieshumaines, sont devenus incontourna-bles et stratégiques pour la recherchebiomédicale et le développement denouveaux médicaments. Le besoin d’ex-ploration non invasive de ce petit animalen utilisant les mêmes modalités quel’imagerie médicale a rapidementconduit à des évolutions technologiquesmajeures et à la conception d’appareilsd’imagerie dédiés. Des scanners àrayons X, des gamma caméras, des IRMet Tomographes Par Emission de Posi-tons sont désormais exploitables enroutine pour effectuer chez la souris de20 g des examens de performances finales identiques à ceux pratiqués chezl’homme. Alain Le Pape a souhaité égalementremercier toutes les personnes duservice de médecine nucléaire de l’hô-pital, dirigé par Sabine Gauvain, aveclesquelles il collabore déjà.Jean-Michel Pouvesle, directeur duGREMI, spécialisé dans l’étude des plasmas et le développement de leursdiagnostics, modes de production etapplications, a l’espoir de travailler àl’utilisation du plasma dans le matérielhospitalier et souhaite entreprendre unecollaboration avec l’hôpital.

Le CHR d’Orléans souhaite égalementque ce rapprochement entre les deuxétablissements favorise des échangesen matière d’éthique et de nanotech-nologies.

Microscoop / Numéro 54 – décembre 2007

© Vincent PASQUIER – Service audiovisuel CHR d’Orléans

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LLee CCNNRRSS eett llee CCHHRR dd’’OOrrllééaannss renouvellent leur partenariat

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Le journal du CNRS en délégation Centre Poitou-Charentes

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LLeess ddiirreecctteeuurrss en fin de mandat

Actualité <

1 Jean-Philippe ANKERLaboratoire de mathématiques,applications et physique mathé-matique d'Orléans (MAPMO –UMR 6628 CNRS-Universitéd’Orléans)

2 Pierre-Louis BLELLYLaboratoire de Physique etChimie de l'Environnement(LPCE – UMR 6115 CNRS-Université d’Orléans)

3 Gilbert BLONDIAUXCentre d'Études et de Recher-ches par Irradiation (CERI -UPR 33 CNRS à Orléans)

4 Jérôme CASASInstitut de Recherche sur laBiologie de l’Insecte (IRBI – UMR6035 CNRS-Université de Tours)

5 Yves COMBARNOUSTransgénèse et archivage d'ani-maux modèles (TAAM – UPS 44CNRS à Orléans)

6 Guy MATZENCentre de Recherche sur lesMatériaux Haute Température(CRMHT – UPR 4212 CNRS àOrléans)

7 Serge THIBAULTCité, Territoire, Environnement etSociété (CITERES – UMR 6173CNRS – Université de Tours)

8 Abderrazak BOUAZIZLaboratoire de mathématiques etapplications (LMA – UMR 6086CNRS- Université de Poitiers)

9 Michel BRUNETLaboratoire de géobiologie,biochronologie et paléontologiehumaine (LGBPH – UMR 6043CNRS – Université de Poitiers)

10 José MENDEZLaboratoire de mécanique etphysique des matériaux (LMPM– UMR 6617 CNRS – ENSMAPoitiers)

11 Guy RAYMONDInstitut de physiologie et biolo-gie cellulaires (IPBC – UMR 6187CNRS – Université de Poitiers)

12 Daniel PETITLaboratoire d’Etudes Ther-miques (LET – UMR 6608CNRS – Université de Poitiers.

13 Daniel DUPREZLaboratoire de Catalyse en ChimieOrganique (LACCO – UMR 6503CNRS – Université de Poitiers)

Marie-Dominique LEGOYLaboratoire de biotechnologieset de chimie bio-organique(LBCB- FRE 2766 CNRS –Université de La Rochelle)

Marie-Luce DEMONETCentre d’Etudes Supérieures de laRenaissance (CESR – UMR 6576CNRS – Université de Tours)

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