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Microsociologie, Microsociologie, ethnographie et situations ethnographie et situations de handicaps de handicaps Ouverture vers une recherche Ouverture vers une recherche scientifique au cœur de l’humain scientifique au cœur de l’humain M. Zicola avril 2007 L3 APA M. Zicola avril 2007 L3 APA

Microsociologie, ethnographie et situations de handicaps

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Microsociologie, ethnographie et situations de handicaps. Ouverture vers une recherche scientifique au cœur de l’humain M. Zicola avril 2007 L3 APA. LE petit Théâtre d’ErnEst Intégratif ThéâtreDance Ensemble avril 2006. Première partie empirique. 1.1. Le terrain 1.2. L’observation - PowerPoint PPT Presentation

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Page 1: Microsociologie, ethnographie et situations de handicaps

Microsociologie, Microsociologie, ethnographie et ethnographie et situations de handicapssituations de handicaps

Ouverture vers une recherche Ouverture vers une recherche scientifique au cœur de l’humainscientifique au cœur de l’humain

M. Zicola avril 2007 L3 APAM. Zicola avril 2007 L3 APA

Page 2: Microsociologie, ethnographie et situations de handicaps

Première partie Première partie empiriqueempirique

1.1. Le terrain 1.2. L’observation

1.3. Le recueil des données

LE petit Théâtre d’ErnEst Intégratif ThéâtreDance Ensemble avril 2006

Page 3: Microsociologie, ethnographie et situations de handicaps

1.1. Terrains et localisations

À partir de vos entretiens et dossiers À partir du colloque du 5 et 6 avril 2006 À partir des journées à Bourges le 30 ou

31 mai CREPS région centre À partir de vos trajectoires scientifiques

(master 5 ou thèse 8...)

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1.2. Observation et entretiens

Voir et observer Parler et écouter Distance et

proximité Silence et

interaction Projet et contrat Écrire et décrire

Page 5: Microsociologie, ethnographie et situations de handicaps

1.3. Le recueil des données

Tact et soin Le contrat entre le chercheur et

son interlocuteur Les données et les transcriptions Résultats et analyses

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NOTES ET REMARQUESNOTES ET REMARQUES

J-P RESWEBER : "les gestes de soin", Editions le Portique,, Metz et Strasbourg, 2003.le soin : une affaire de "technê" et de tact"le tact et l'art de l'art : l'âme du sens pratique ou du sens commun qui nous permet de nous orienter dans le monde en nous adaptant à la compréhension que nous nous faisons. On s'en doute, il inspire et guide les gestes de soin, quels qu'ils soient : éthiques, économiques, esthétiques, thérapeutiques, religieux... On ne saurait en minimiser l'importance, dans le champ des professions et dans le domaine même de l'art, où l'on donne trop souvent la priorité, sinon l'exclusive, aux stratégies."[...] "La position de Freud est exemplaire. Tout en restant fidèle à la logique stratégique de la science médicale, il reconnaît que rien ne remplace le tact dans l'écoute analytique. L'art d'écouter réside dans le soin, avec lequel on est capable de saisir l'essentiel de ce qui est dit. Il n'est point pour autant question de croire que le tact puisse se superposer aux stratégies."Mon analyse : je suis dans des situations de seuil, de liminarité lorsque j'interroge mes sujets dans des situations ethnographiques difficiles (sortie d'hôpital, entretiens au lit, etc. etc.)

Page 7: Microsociologie, ethnographie et situations de handicaps

Deuxième partie : Deuxième partie : sémantiquesémantique

2.1. Science SHS2.2. Objet et hypothèse

2.3. Théories et méthodologies

Page 8: Microsociologie, ethnographie et situations de handicaps

2.1. Les Sciences S.H.S

Sciences humaines et socialesSHS / triple relation : à soi, aux autres et à la nature

SNV / subjectivité et sûreté méthodologiquemonodisciplinarité de départ à une ouverture pluridisciplinaire

Sciences ou micro sciences Les limites entre les sciences : préséance ou

allégeance Petits groupes humains entre singularité et universalitéExemples concrets dans le monde du handicap

Page 9: Microsociologie, ethnographie et situations de handicaps

2.2. Objet et hypothèse

Il faut un objet d’étude Une théorie globale qui rend compte Il faut une hypothèse à réfuter Des résultats soumis à critique Un protocole méthodologique Une écriture scientifique des savoirs Une transmission à ses pairs...

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2.3. Théories et méthodologies La première étape fut de partir de documents qui mettaient en évidence des savoirs bien

fixés sur le handicap, comme les chiffres récents de l'enquête H.I.D ou des textes de lois ou bien encore des revendications non encore résolues depuis des décennies et enfin d'articles qui informent sur des singularités (droit à la sexualité, esthétique et culture, travail et identité, corps et motricité, scolarité et université, égalité dans la différence, rétro stigmatisation, etc.).

La deuxième étape fut de rencontrer les personnes physiquement tous les deux envois pour en parler longuement et nous enregistrer (sauf pour certains où nous avons employé d'autres stratégies comme une tierce personne pour préparer le travail, la langue des signes et le "Cued Speech" ou L.P.C : le langage parlé complété[1] avec un interprète ou encore l'écriture échangée en direct en grosses lettres). Vous l'avez bien perçu, il nous a fallu inventer des stratégies, croiser et hybrider les méthodes d'enquêtes et d'entretiens pour interroger nos interlocuteurs dans le respect et le soin que l'on doit reconnaître à toute personne. Les réponses par contre furent longues à nous revenir, les temporalités des vécus des personnes handicapées ainsi que les soins médicaux pour certains furent des freins aux recueils réguliers des données.

Il nous a fallu apprendre la patience et gérer les rythmes arythmiques de nos échanges ainsi que l'aspect psychologique, psychique et clinique [2] inhérents aux différents handicaps.

[1] Le Cued Speech ou langage parlé complété (L.P.C) mis au point aux U.S.A par le docteur R. Orin Cornett en 1967, il est parlé par Marie depuis la pose de son implant cochléaire (voir tome II, à propos de Marie) .

[2] "J’ai ensuite cherché des cadres théoriques me permettant de décrire, de catégoriser, d’interpréter les vécus verbalisés. Je n’ai pas trouvé beaucoup d’éléments en psychologie proprement dite, ce qui est normal puisque dans tous les domaines ou presque, elle avait renoncé à l’introspection.", in Pierre Vermersch, L'entretien d'explicitation, E.S.F Editeur, Paris, 1994, p 36.

"En effet, il n’est pas nécessaire d’avoir reçu une formation approfondie pour commencer à utiliser, ne serait-ce que partiellement, les différentes techniques de l’entretien d’explicitation, le plus important étant sans doute de donner du sens au but de l’entretien ; à cela s’ajoute la nécessité de prendre en compte l’intégration des outils aux objectifs professionnels des stagiaires. (...). D’abord, je demande de repérer dans l’entretien toutes les verbalisations qui relèvent du conceptuel (signitif) en les surlignant en couleur ; tout ce qui n’est pas surligné relèvera donc de l’évocatif.", in P. Vermersch, Husserl, psycho phénoménologie et formation, par Ph. Péaud, La symbolique en analyse de pratique et aussi par M. Legault Prendre en compte la phénoménalité : propositions pour une psycho phénoménologie, in Expliciter, Revue du G.R.E.X, Paris, no 57, décembre 2004, p 27.

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Troisième partie : approches Troisième partie : approches

ethnographiquesethnographiques

3.1. Regards sur la différence par le cinéma : voir

3.2. Écriture par les média : lire3.3. Au plus près par le terrain :

faire3.4. Face à face par le sensible : se

parler

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3.1. Regards sur la différence par le cinéma :voir

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Le concept "d'inconscient collectif"[1], fonctionne encore bien de nos jours, en cela il légitime notre partie historique sur le handicap dans le "refoulé" qui remonte loin dans le passé. Les grandes thématisations, que l'équipe a mises en évidence nous semblent riches et porteuses pour de futures recherches. Elles regroupent les "déclinaisons du monstrueux" ; l'"innocent sans défense" qui est souvent une femme ; le mythe des "guérisons miraculeuses" ; les "bourreaux vengeurs et autres tyrans" ; les "sages, extralucides, ou héros malgré eux" ; les "parcours initiatiques" ; les "parcours identitaires avec en premier lieu le couplage construction/ reconstruction ou (re) devenir soi et en second lieu les reconnaissances communautaires" ; et enfin les "cinématographies singulières" avec des films laboratoire artistiques et sociaux.

[1] "Avec l’entrée dans cet indéfini, océan d’énergie antérieur à l’individu, Jung franchit un pas que Freud n’avait pas osé accomplir. Par opposition à l’inconscient personnel, il le nomme inconscient collectif. Son exploration ne va pas sans danger: les énergies qui font alors irruption dans la conscience inondent l’être, tel un déluge. On assiste à un « abaissement du niveau mental » pouvant aller jusqu’à une dissolution de la conscience  pendant laquelle le psychologue tient, grâce au transfert, la place d’un moi de substitution. Les contenus de l’inconscient collectif, ses modes de manifestation sont les archétypes. Plutôt que des structures préformées, ce sont des virtualités formatrices qui modèlent la matière indifférenciée fournie par le flux de l’énergie psychique. Ce sont de purs dynamismes qui se présentent sous des formes extrêmement variées appelées images archétypiques. Ils contiennent une forte charge émotionnelle d’ordre « numineux » (dépassant l’homme, sacré).", In C.-G. Jung (1875-1961), par Etienne Perrot, Encyclopédie Universalis, version V, 1999,15 pages.

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3.2. Écriture par les média : lire

Une acculturation dans le champ du handicap Colloques et manifestations 2003 année du handicap

Un recueil de données issues du quotidien -250 livres et articles scientifiques indexés -1500 pages de données objectives recueillies -90 films longs métrages sur le handicap visualisés -216 articles de presses sur le handicap collectés -3 années d’entretiens et de suivis individualisés -17 personnes interrogées en situation de handicap -500 pages d’entretiens finalisés

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3.3. Au plus près par le terrain : faire

Les grands domaines de notre investigation en "action située" ou en "cours d'action"[1] ont concerné les champs[2] (P. Bourdieu, 1994) : du sport et de l'éducation physique (l'action en action dans le cadre des cours et des activités physiques adaptées) car nous suivions des jeunes scolarisés devenus des étudiants en situation de handicap ; de la scolarité classique et universitaire (les savoirs savants et les réflexions sur les études) car nous sommes devenus le responsable du suivi d'étudiants handicapés ; de l'espace socioculturel (les savoirs à partager par création de liens sociaux ) car nous suivions et suivons encore des artistes ; des espaces laborieux et professionnels (les savoir-faire au travail, l'ergonomie) ; du champ médicosocial (les soins en actes, les routines et le jeu des pouvoirs médicaux) car les institutions médicales ne sont jamais loin du handicap ; des espaces politiques et économiques (les lois et décrets et la jungle des institutions) car notre expérience devait devenir plus conséquente ; et enfin celui du domaine domestique (les savoirs intimes et l'accueil personnel) car nous sommes toujours reçu sur leur terrain.

[1] Les approches de J. Theureau (récentes pour nous), pourraient avoir un réel impact sur le handicap et son ergonomie, in 5e journées Act'Ing, 30-31 mai 2003, St Pierre de Quiberon, 2003.

[2] Au sens des théories sociologiques de P. Bourdieu, in Raisons pratiques. Sur la théorie de l'action, quand il dit aux pages 61 à 91 : "Les champs de production culturelle proposent à ceux qui y sont engagés un espace des possibles...", Il analyse le champ littéraire pour émettre une critique de "l'illusion" biographique mais dans sa "Misère du monde ", en est-il autrement ?

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3.4. Face à face par le sensible : se parler

G. Pineau et J.-L. Le Grand (1993, 1996 p. 100) en présentent trois très précis par pertinence de leur portée épistémologique[1], le premier représente "le modèle biographique ou d’investissement de la vie par un autre. Dans ce modèle, le travail d’analyse, d’interprétation et de synthèse sur la vie énoncée est le fait quasi exclusif d’un autre que celui qui a raconté cette vie." Le deuxième, concerne ce que les auteurs désignent par "le modèle autobiographique ou d’auto-investissement. En opposition au modèle disciplinaire précédent, qui, à la limite désapproprie le sujet de sa vie et de la plus-value socioculturelle qu’il pourrait en tirer en l’investissant, a toujours existé et existe encore le modèle autobiographique ou d’auto-investissement." En ce qui nous concerne nous avons opté pour une troisième modélisation plus soucieuse de la personne en situation de handicap et adaptée à toutes les formes de handicap. Nous le rappelons car nous avons fait en sorte que notre échantillonnage représente la plupart des "handicaps du quotidien". Ce modèle est décrit par Gaston Pineau et Jean-Louis Le Grand, sous le vocable de modèle dialogique, de coinvestissement, qui, "depuis une dizaine d’années se développe, principalement dans le champ de la formation d’adultes, un troisième modèle qui essaie de sortir de ces rapports d’échanges disciplinaires et antidisciplinaires."

[1] Toujours à la page cent, on perçoit les réticences pour ces genres de modèles quand on rapporte qu'en "sciences humaines et en intervention sociale, ce modèle est dominant car il s’appuie sur une tradition épistémologique qui a généré toute une méthodologie d’explicitation du sens : ce dernier, qui doit être objectif, ne peut être trouvé ou construit qu’au prix d’une distanciation drastique du sujet, une séparation, une rupture avec lui."

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Quatrième partie : les Quatrième partie : les situations de handicapsituations de handicap

4.1.Enquêtes et entretiens de la personne handicapée

4.2.Les limites cliniques de la souffrance et des récits privés

4.3.Exemples « in situ » des « bricolages » temporels et spatiaux

4.4.Prospectives des recherches sur les handicaps

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4.1.Enquêtes et entretiens de la personne handicapée

Notre terrain est fait d'interlocuteurs pour qui, il fallait inventer et innover dans leurs espaces intimes, qu'il ne pas décevoir par une scientificité froide ou trop lointaine. La suite de cette étude ethnographique va tenter de les décrire. Une autre réponse fut la création d'un espace ; celui du faire confiance à l'autre, comme le souligne le sociologue et philosophe Jean-Marie Brohm (2001 ; 2005), lorsqu'il rapporte que c'est l'expérience de pratiquant qui est cardinale pour "s'orienter" dans la vie. Il faut faire confiance à ceux qui savent. C'est le primat du terrain. Le pratiquant est privilégié et important, l'expert doit être redouté ; il faut se poser la question de la place des indicateurs, par exemple ceux que nous avons mis au jour par l'analyse de contenu : nous voulons parler bien entendu du corps, du cri et du cœur au sujet du handicap.

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4.2.Les limites cliniques de la souffrance et des récits privés

Pierre-André Dupuis (2002) citant Marie Catherine Ribault, parle d'approcher de ces "zones immenses de faible visibilité"[1] et nous soulignons fortement la citation de cet auteur en signalant que de telles zones existent bien, et que des progrès immenses restent encore à accomplir dans des lieux institutionnels pour les personnes les plus lourdement handicapées, voire même polyhandicapées[2] et grabataires. La deuxième de ces visées pourrait être mise en forme de la façon suivante, comment une réflexion sur le handicap peut-elle travailler et participer à l'élaboration de la pensée critique ? En effet, la question de l'altérité et de la responsabilité pour autrui, nous fait prendre conscience de notre propre finitude et de la relativité des choses. Nous verrons par la suite les positions des philosophies phénoménologiques et analytiques sur ces sujets. Enfin, une troisième visée philosophique, pourrait être formulée de la façon suivante : comment la faiblesse et la fragilité humaine peuvent-elles participer dans son questionnement à l'approche de la vérité ?

[1] Marie-Catherine Ribeaud, Les enfants des exclus, Paris, Stock, 1976, p. 367. P.-A. Dupuis ajoute : "comme un jour l’a dit Mounier, "l’esprit est fait pour deviner les valeurs qu’aucun éclat ne signale". Il faut pour cela s’approcher de "zones immenses de faible visibilité", selon les mots de Marie-Catherine Ribeaud pour désigner la culture des plus pauvres. "

[2] Alexandre Jollien raconte : "Totalement grabataire, Jean ne pouvait ni parler, ni marcher, ni même se tenir assis tout seul. Il savait très bien qu'il ne marcherait jamais.", op. cit., p. 24.

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4.3.Exemples « in situ » des « bricolages » temporels et spatiaux

De nombreuses sources d'informations autour de nous, deviennent invisibles, parce qu'elles sont trop ordinaires donc pas assez "extraordinaires" pour être dignes de figurer au premier plan de notre société de l'image. C'est, chez un écrivain, que nous avons retrouvé ces préoccupations et ces réflexions quand Georges Perec dans sa nouvelle L'infra ordinaire (1989), qui peut sembler légère à première vue, nous exhorte, à repenser le banal et à travailler "l'inventaire du quotidien" avec un nouveau regard. Il nous met en garde en nous disant que "ce qui nous parle, me semble-t-il, c'est toujours l'événement, l'insolite, l'extra-ordinaire (...). Il faut qu'il y ait derrière l'événement un scandale, une fissure, un danger, comme si la vie ne devait se révéler qu'à travers le spectaculaire, comme si le parlant, le significatif était toujours anormal."(Pages 9 et 10) Ce qu'il nous dit confirme nos propres observations sur les articles de presse ou les émissions concernant le handicap, en effet le spectaculaire prend souvent le dessus sur l'information. La réflexion qu'elle doit susciter est minimisée pour rapprocher l'individualisme de l'universalisme comme nous le rapporte Marc Auger (2000) dans ce "double déplacement de soi vers l'autre et de l'autre vers soi"[1] ; c'est justement sur ce postulat que nous avons construit l'échange des données entre les savoirs profanes et les savoirs savants

[1] Marc Augé, Culture et déplacement, Université de tous les savoirs, conférence archivée du16 novembre 2000.

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4.4.Prospectives dans la ou les recherches sur les situations de handicaps

Comment clore un travail ethnographique sur le handicap, qui est un paradigme à la fois vaste et fragmentaire, et quelle borne donner à notre réflexion sur un phénomène dynamique qui se poursuit irrémédiablement dans l'histoire des sociétés. C'est une recherche forcément sans fin. En partant de ce constat nous nous proposons simplement d'en faire trois cristallisations pour la clarté de l'exposé. La première synthétisera notre travail d'investigation du champ pluriel des handicaps (tome I) vers la situation de handicap portée par des sujets agissants (tome II). La seconde sera constituée par une approche critique qui prendra une configuration plus réflexive et plus anthropologique. A partir du singulier, nous avons essayé de montrer que l'on touche presque toujours à l'universalité des relations humaines. Enfin la dernière de ces synthèses essayera d'établir les futurs axes de travaux ainsi que les retours sur les terrains au coeur des handicaps les plus lourds.

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Par exemple : comment interroger la folie ?

Dans les hps, les centre spécialisés ,etc...

Faire des activités avec les personnes aux frontières de la non motricité dans les MAS

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ConclusionConclusion Notre socio anthropologie empirique du handicap se veut donc plus cumulative que comparative, dans une synthèse où la restitution des paroles des interlocuteurs montre que leur regard touche parfois à ce qu'il y a de plus universel en l'homme.

In fine, il fut très souvent question du regard de l'autre dans une conversation jamais épuisée sur "qu'est-ce que l'homme ?" Il convient d'y répondre, toujours, avec soin. Notre travail en est une infime réponse.

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BibliographieBibliographieBeaud S., Weber F., Guide de l'enquête du terrain, produire et analyser des données ethnologiques, Editions de la Découverte, Paris, 1998. Blanchet A., Gotman A., L'enquête et ses méthodes d'entretien, Editions Nathan, Paris, 1992.Brohm J.-M., Le corps analyseur. Essai de sociologie critique, Anthropos, Paris, 2001.Canter kohn R., Les enjeux de l'observation, P.U.F, Paris, 1982.De Luze H., L'ethnométhodologie, Préface de Remi Hess, Anthropos, Paris, Editions Economica, 1997.Dibie P., La passion du regard, Essai contre les sciences froides, Editions Métailié, Paris, 1998.

Page 25: Microsociologie, ethnographie et situations de handicaps

Foucault M., La naissance de la clinique, Presses Universitaires de France, Paris, 1963.Frétigné C., Sociologie de l'exclusion, L'harmattan, Paris, 1999.Goffman E., La mise en scène de la vie quotidienne, Editions de Minuit, 1973.Kuhn T., La structure des révolutions scientifiques, Flammarion, Paris, 1962, réédition 1970.Popper K., Conjonctures et réfutations : la croissance du savoir scientifique, Librairie Payot, Paris, 1985.Goffman E., Stigmate : les usages sociaux des handicaps, les Editions de Minuit, 1963, pour la traduction française 1975.Goffman E., Asiles, Les Editions de Minuit, Paris, 1968.

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Charles Gardou, Fragments sur le handicap et la vulnérabilité. Pour une révolution de la pensée et de l'action, collection Connaissances de l'éducation, aux Editions ERES, Toulouse, 2005.

"Or le handicap n'est qu'un des aspects des problèmes généraux de notre humanité. Il ne fait qu'en jouer le rôle d'amplificateur. Le sort peut amener celui-ci ou un autre, sans aucune prévisibilité ni équité, à en être victime. Parce qu'il relève de l'ordinaire de la vie, il est à prendre en compte chaque fois que l'on pense l'homme et ses droits, que l'on éduque ou que l'on forme, que l'on élabore des règles et des lois, que l'on conçoit l'habitabilité sociale ou que l'on aménage les espaces citoyens, etc. C'est de cette seule manière que pourra s'accomplir la désinsularisation de ceux qui ne sont pas du bon côté du hasard.

Trois conditions sont nécessaires pour opérer cette mutation culturelle : conscientiser ce que vivent les personnes en situation de handicap, apprendre à contester le pouvoir des normes, et déployer, hors du misérabilisme ou de l'héroïsme, une volonté profondément réformatrice."

Page 27: Microsociologie, ethnographie et situations de handicaps

L’ailleurs et l’exotique sont souvent près de vous : observer, écouter les demandes ...