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MINISTERE DE LA SANTE,

REGION LORRAINE,

INSTITUT LORRAIN DE FORMATION EN MASSO-KINESITHERAPIE

DE NANCY

EVALUATION ET COMPARAISON DE LA FORCE MAXIMALE MESUREE

DU QUADRICEPS FEMORAL ET DU BICEPS BRACHIAL

DANS UN MODE DE CONTRACTION STATIQUE ET CONCENTRIQUE

Mémoire présenté par Sébastien Henry

Etudiant en 3ème année de masso-kinésithérapie,

En vue de l’obtention du Diplôme d’Etat de

Masseur-Kinésithérapeute en 2016.

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SOMMAIRE

RÉSUMÉ

1. INTRODUCTION 1

1.1. Contexte 1

1.2. Problématique 2

1.3. Revue de littérature 2

1.3.1. Physiologie et histologie musculaire 2

1.3.2. Contraction musculaire 4

1.3.3. Contrôle neurologique 6

1.3.3.1. Unité motrice 6

1.3.3.2. Recrutement 7

1.3.4. Genèse de la force musculaire 8

1.3.4.1. Relation force-longueur 9

1.3.4.2. Relation force-vitesse de raccourcissement 10

1.3.4.3. La fatigabilité 11

1.3.4.4. Stockage et réutilisation de l’énergie élastique 12

1.3.5. Contraction concentrique 13

1.3.6. Contraction statique 14

1.3.7. Anatomie du quadriceps fémoral 15

1.3.8. Anatomie du biceps brachial 16

1.4. Hypothèse 16

1.5. Objectifs 17

2. STRATÉGIE DE RECHERCHES DOCUMENTAIRE 17

3. MÉTHODOLOGIE 18

3.1. Pré-étude 18

3.2. Population 19

3.3. Protocole 19

3.4. Force musculaire 21

3.4.1. Force concentrique 21

3.4.1.1. Quadriceps fémoral 21

3.4.1.1.1. Méthodes et matériels 21

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3.4.1.2. Biceps brachial 22

3.4.1.2.1. Méthodes et matériels 22

3.4.2. Force statique 23

3.4.2.1. Quadriceps fémoral 23

3.4.2.1.1. Méthodes et matériels 23

3.4.2.2. Biceps brachial 23

3.4.2.2.1. Méthodes et matériels 23

4. RÉSULTATS 24

4.1. Force musculaire concentrique 24

4.1.1. Quadriceps fémoral 24

4.1.2. Biceps brachial 24

4.2. Force musculaire statique 25

4.2.1. Quadriceps fémoral 25

4.2.2. Biceps brachial 26

4.3. Ratio de forces 26

4.3.1. Quadriceps fémoral 26

4.3.2. Biceps brachial 27

5. DISCUSSION 28

6. CONCLUSION 29

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES

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RÉSUMÉ

L’objectif de cette étude est d’apporter des mesures quantitatives concernant le ratio de forces

entre une contraction statique et une contraction dynamique concentrique pour plusieurs

muscles afin de définir le pourcentage de force supplémentaire qu’est capable de libérer un

muscle en contraction statique et d’observer les différences éventuelles entre ces ratios. Ceci

nous apportera une échelle de valeurs possibles quant aux objectifs réalisables à atteindre dans

le cadre d’une rééducation.

Dans le but de comparer, nous prenons ici le quadriceps fémoral ainsi que le biceps brachial

dominants dont les fonctions et la composition varient afin de généraliser pour le corps entier

et non de cibler spécifiquement une zone. Nous interprétons la possible différence entre ces

ratios et essayons d’en déterminer la cause.

Trente-et-un étudiants sains dont l’âge varie de 21 à 35 ans (15 femmes et 16 hommes) en

dernière année à l’ILFMK de Nancy et ne présentant aucune pathologie des membres inférieurs,

supérieurs ou même du rachis participent à cette étude. Nous mesurons la force sur le membre

inférieur et supérieur dominants grâce à deux appareils : un Myotest® (pour les contractions

concentriques) et un Kinedyne® (pour les contractions isométriques). Nous avons réalisé une

étude préalable sur un système type Cybex® en isocinétisme afin de vérifier ou non si les

résultats obtenus avec les deux premières machines citées étaient comparables.

Nos résultats démontrent une différence de ratio entre le quadriceps et le biceps permettant de

tirer une moyenne approximative pour chaque muscle, manifestement non imputable au sexe

mais plutôt aux habitudes de la vie quotidienne telle la pratique ou non d’une activité sportive.

Mots-clés : force maximale mesurée, relation force statique-dynamique, évaluation force musculaire, quadriceps

fémoral, biceps brachial.

Keywords : maximum measured power, static-dynamic strenght relation, muscular strenght evaluation, quadriceps

femoris, biceps brachialis.

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1. INTRODUCTION

1.1. Contexte

L’idée de base de cette étude repose sur l’observation de patients lors d’une prise en

charge : une différence significative des capacités musculaires était visible entre le testing

musculaire concentrique et les résultats fonctionnels statiques, à savoir le verrouillage actif du

genou en charge.

Le renforcement musculaire constitue une part importante de la prise en charge d’un

patient, il est essentiel au rétablissement du mouvement mais est à adapter selon les attentes du

patient et selon ses capacités physiologiques. Il est donc nécessaire que le thérapeute possède

une connaissance solide de la physiologie et de la biomécanique musculaire. La mise en œuvre

des programmes de renforcement nous oblige à nous adapter aux structures, aux fonctions

lésées et au patient. Il existe de nombreux outils de mesure de la force musculaire et également

énormément de moyens de palier à ces déficits [1].

Les attentes physiques et donc le renforcement adéquat sont d’autant plus importants

chez les sportifs, quel que soit leur niveau. Il faut ainsi mettre en avant les objectifs, les muscles

ciblés, les principes d’action (endurance et/ou force) et de précautions (articulations ou lésions

musculaires), les types de renforcements et d’exercices (types de contractions musculaires), la

progression et les outils utilisés. Les lésions de surutilisations sont un risque à prendre en

compte. Il faut donc au préalable faire un bilan clinique adapté comprenant les grandes bases

physiologiques musculaires : variabilité individuelle de la réponse à l’entraînement, sarcopénie

liée à l’âge (très importante à prendre en compte lors d’une prise en charge en post-opératoire

ou traumatique immédiate), les problèmes articulaires et les déséquilibres des muscles

agonistes/antagonistes. Les connaissances cliniques de la médecine sportive et de celles de la

traumatologie se sont très nettement améliorées ces dernières années, permettant de s’adapter

de mieux en mieux aux exigences croissantes de résultats dans le domaine sportif [2].

Plusieurs facteurs interviennent lors d’un mouvement provoqué par la contraction d’un

groupe musculaire : la relation force-longueur, la relation force-vitesse de contraction, les

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caractéristiques de la stimulation nerveuse et la fatigabilité du muscle. Pour un mouvement

complexe, un autre facteur s’ajoute : le stockage et la réutilisation de l’énergie mécanique grâce

aux structures élastiques [3].

Un ratio de forces existait déjà. Celui-ci accordait une force de 10 à 20% supérieure lors

d’une contraction statique. Ce rapport est-il toujours d’actualité ?

1.2. Problématique

Pouvons-nous généraliser un ratio de forces entre la fonction statique et la fonction

dynamique dans l’ensemble du corps ou devons-nous tenir compte d’une spécificité selon un

muscle ciblé ? Si oui, quels facteurs pourraient influencer ce ratio de forces ?

1.3. Revue de littérature

1.3.1. Physiologie et histologie musculaire

Il existe trois types de tissus musculaires :

- le tissu strié musculaire squelettique : permet les mouvements volontaires contrôlés par le

système nerveux cérébro-spinal,

- le tissu myocardique strié : contractions involontaires,

- le tissu musculaire lisse : contractions involontaires, dépendant du système nerveux

végétatif.

Les cellules musculaires striées (= rhabdomyocytes), qui nous intéressent dans cette

étude, sont associées aux formations conjonctives vasculaires et nerveuses pour former les

muscles squelettiques. Ce sont des cellules très longues, multinucléées, composées en

périphérie de noyaux et d’un ensemble de myofibrilles constituées d’une succession de

sarcomères qui sont l’unité fonctionnelle du muscle. Ces myofibrilles sont alignées dans le

grand axe pour avoir une forme allongée et cylindrique. Cet ensemble forme les fibres

musculaires.

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Une première membrane entoure ces cellules, l’endomysium, et présente de nombreuses

invaginations en direction des myofibrilles pour former les tubules transverses ou système T.

Ces fibres sont regroupées en faisceau dans une seconde membrane, le périmysium. Ces

faisceaux sont regroupés dans une dernière membrane, l’épimysium, pour former le muscle.

L’extrémité du muscle qui s’insère au niveau du périoste forme une union avec le tissu

conjonctif, c’est le tendon. Ce tissu conjonctif permet de transmettre les forces de contractions

produites par les muscles aux structures osseuses (fig. 1).

Figure 1 : schéma d’un muscle squelettique strié

Les myofibrilles se divisent en compartiments de 2,5 microns appelés sarcomères, dont

la superposition donne l’aspect strié aux muscles squelettiques. Ces sarcomères résultent de

l’enchevêtrement de myofilaments épais, contenant principalement de la myosine et des

myofilaments fins, faits d’actine, de troponine et de tropomyosine. Les myofilaments fins sont

maintenus par la strie Z. En général un filament épais est entouré de six filaments fins. Les

filaments de myosine sont constitués d’un enroulement sur elle-même de la molécule créant

une partie céphalique mobile et une partie caudale. Les têtes de myosine permettent ainsi la

fixation et le glissement sur les molécules d’actine engendrant le rapprochement des fibres

pendant une contraction (fig. 2) [4].

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Figure 2 : schéma d’une myofibrille

1.3.2. Contraction musculaire

Le mécanisme de contraction est maintenant bien connu. Les progrès actuels se

focalisent davantage sur le rôle de la typologie musculaire et les mécanismes moléculaires. Au

sein d’un muscle, le mouvement d’une ou plusieurs articulations est permis par la mise en

tension de la fibre musculaire créée par la conversion d’énergie chimique en énergie mécanique.

Cette dernière résulte de la dépolarisation de la membrane excitable de la fibre qui permet de

créer des ponts d’union entre les molécules d’actine et de myosine. C’est au niveau de ces

ponts d’acto-myosine que naît la tension de la fibre. Au moment de la contraction se produit un

glissement des molécules d’actine sur les molécules de myosine et donc un raccourcissement

des fibres musculaires (fig. 3) [2].

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Figure 3 : comportement des bandes et filaments au cours de l’activité musculaire

L’énergie chimique en question est fournie par l’hydrolyse de l’ATP présent en faible

concentration dans le sarcoplasme et a donc besoin d’être renouvelé en permanence.

Trois voies sont possibles :

- hydroxylation de la créatine phosphate : permet un regain rapide d’ATP pour un exercice

important mais limité de par ses faibles réserves,

- glycosylation anaérobie : transforme le glycogène en acide lactique dont l’accumulation

rend l’exercice de plus en plus difficile,

- phosphorylation oxydative des métabolites sanguins dans les mitochondries : utilise

l’oxygène apporté par le sang et celui de la myoglobine, protéine musculaire capable de fixer

l’oxygène [4].

La réponse mécanique varie selon le type de fibre musculaire :

- type I : fibres lentes, temps de contraction long, tension faible, peu fatigables, toniques,

- type II : fibres rapides, temps de contraction bref, tension élevée, phasiques.

Les fibres de Type IIA sont peu fatigables contrairement à celles de type IIB.

L’innervation est responsable des caractéristiques physico-chimiques grâce au type d’activité

qui régule l’expression des gènes codant les protéines responsables des propriétés contractiles.

Il est donc préférable de choisir deux muscles dont les propriétés mécaniques sont assez proches

afin d’avoir une proportion en fibres équivalente [2].

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En moyenne, les fibres à contraction rapide type II présentent une vitesse maximale de

contraction 2,5 fois plus élevée que les fibres à contraction lente type I, mais déploient

également une force plus élevée d’environ 50%. Chaque muscle est composé d’une proportion

variable de fibres rapides et lentes variant d’un individu à l’autre selon son patrimoine génétique

et selon ses activités. Nous constatons cependant une présence plus importante de fibres à

contraction lente dans les groupes de muscles extenseurs. Il n’est donc pas très étonnant de

constater une différence de force entre des groupes agonistes/antagonistes lors d’un travail

isocinétique pour une vitesse angulaire donnée [3].

Si la force musculaire exercée n’entraîne pas de mouvement, la contraction est dite

isométrique (statique). Lorsqu’elle permet un raccourcissement du muscle, la contraction est

dite concentrique (dynamique). Et si elle ne peut empêcher l’allongement du muscle, la

contraction est dite excentrique [4].

Le muscle possède à la fois des propriétés contractiles, mais aussi élastiques. Cette

composante élastique est fournie par l’endomysium et l’ensemble du tissu conjonctif d’une part,

et grâce aux possibilités de mouvements des têtes de myosine d’autre part [4].

1.3.3. Contrôle neurologique

1.3.3.1. Unité motrice

L’innervation des cellules (ou fibres) musculaires striées s’effectue par l’intermédiaire

d’un motoneurone alpha ; cet ensemble forme l’unité motrice (annexe I fig. 14).

Un seul motoneurone peut innerver plus de deux mille fibres musculaires. Chaque unité

motrice est constituée d’un nombre variable de fibres recrutées à différentes fréquences variant

de 8 à 25 Hz, afin d’engendrer une contraction musculaire la plus adaptée au travail à fournir.

Le nombre d’unités motrices recrutées ainsi que la fréquence de recrutement sont fonction du

niveau d’activation des centres moteurs au niveau de la corne antérieure de la moelle épinière

(fig. 4).

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Figure 4 : organisation de l’activation d’une unité motrice

Les motoneurones de petites tailles à seuil d’activation faible (et donc stimulés en

priorité) innervent des fibres musculaires lentes, alors que les motoneurones de grandes tailles

s’occupent des fibres musculaires rapides. Selon la loi d’Henneman, les unités motrices lentes

sont recrutées en priorité, mais plus la contraction est forte, plus les unités motrices rapides

seront mises en jeu. Toutes les fibres d’une unité motrice ont les mêmes caractères

morphologiques, histochimiques et biochimiques. La contraction musculaire est la réponse des

fibres stimulées par un motoneurone par l’intermédiaire d’une impulsion électrique. La

sommation spatiale et temporelle des impulsions électriques modulent l’intensité de la

contraction musculaire [4], [3].

1.3.3.2. Recrutement

Le recrutement correspond au nombre de fibres et donc d’unités motrices stimulées à

un moment donné afin d’engendrer un mouvement.

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Pour une contraction sous-maximale, seule une partie des unités motrices sont recrutées

simultanément afin de permettre une alternance entre les fibres relâchées et contractées : ainsi

lors d’une contraction sous-maximale, le muscle peut tenir pendant une période plus importante

mais d’une façon plus complexe. Un temps de contraction d’au moins 6 secondes est nécessaire

afin de recruter le maximum d’unités motrices [3], [4].

Deux paramètres interviennent pour définir la force d’un muscle :

- le nombre et la taille d’unités motrices stimulées à un instant donné = sommation spatiale,

- le nombre de stimulations pour chaque unité motrice au cours de l’exercice = sommation

temporelle.

Ces fonctions impliquent des mécanismes d’activation et de rétrocontrôle. Ainsi, pour

développer une force modérée, de petites unités motrices disposant d’un faible seuil

d’activation seront recrutées, et d’autres plus grandes seront à leurs tours stimulées si la force

nécessaire à déployer devient plus importante.

Il ne faut cependant pas généraliser ce principe : l’ordre de recrutement des unités

motrices peut varier selon les mouvements à effectuer [4].

1.3.4. Genèse de la force musculaire

En clinique, nous mesurons les manifestations externes de la contraction d’un groupe

de muscles apparaissant en périphérie du corps. C’est ainsi que nous obtenons la force

maximale volontaire mesurée (analytique). Cette force n’est pas la force maximale absolue dont

la différence peut atteindre 30% chez le sujet non entraîné. Beaucoup de facteurs influent sur

la force maximale volontaire mesurée : l’âge, le sexe, la latéralité, le niveau d’entraînement et

la fatigue.

Nous admettons que la force d’un muscle est en lien avec le nombre, la disposition, le

diamètre et la répartition des types de fibres musculaires : elle est mesurée entre 230 et

370 kN/m2 de section physiologique. Le caractère principal d’une contraction dynamique

concentrique est la vélocité, alors que pour une contraction isométrique il s’agit surtout de

puissance [2].

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La force se définit par la capacité à déformer, déplacer ou modifier la trajectoire d’un

objet. La formule est donnée par la deuxième loi de Newton :

Force = masse x accélération (voire la décélération pour une contraction excentrique). Cette

force est quantifiée en Newton (N). A noter que 1 N vaut environ 0,1 kg.

Par exemple : passer de la position assise à debout nécessite une capacité suffisante à

accélérer son centre de gravité afin de se redresser et briser l’inertie de la position précédente.

Cette impulsion est malheureusement très brève et est dénommée «explosivité» dans le

domaine sportif. Ainsi, les programmes de renforcement devraient intégrer à la fois la notion

de poids, de résistance, mais également de vitesse voire d’accélération.

L’interaction entre la force produite par un muscle (= force interne) et la résistance

déployée contre elle (= force externe) qui s’exerce sur des segments osseux constitue des

leviers. Il serait donc plus approprié de parler de moment de force ou de moment résistant.

Pour une force relâchée très rapidement nous parlons de puissance.

Puissance = force x vitesse. Elle s’exprime en Watts (W). Elle est représentative de la

performance du muscle dans les gestes rapides.

Il existe une dernière notion, le travail.

Travail = force x déplacement. Il s’exprime en Joules (J).

Ce travail est en rapport avec les capacités énergétiques du muscle [1].

1.3.4.1. Relation force-longueur

Un muscle possède une longueur préférentielle où il est capable de développer sa force

maximale. Cette longueur est appelée «longueur d’équilibre». Elle est environ inférieure de

15% à la longueur maximale imposable par les divers jeux articulaires normaux. Tout

allongement ou raccourcissement par rapport à cette longueur entraîne une diminution de la

force maximale (fig. 5). Cette notion est essentielle à prendre en compte lors de la comparaison

de plusieurs muscles : il faut les évaluer par rapport à une tension des fibres musculaires

similaires et donc un débattement articulaire proche.

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Cette relation est une conséquence directe de l’histologie du muscle : dans cette position

d’équilibre, le nombre d’interactions possibles entre les têtes de myosine et les molécules

d’actine est maximal au niveau de chaque sarcomère. In situ, cette relation interfère avec le jeu

articulaire : un muscle exerce une force qui se transmet jusqu’à son insertion qui agit sur une

articulation selon un certain angle correspondant à l’angle articulaire. Pour un muscle mono-

articulaire, le moment de force maximale correspond donc à la longueur d’équilibre. Pour ce

qui est des muscles poly-articulaires, il faut adapter chaque articulation mise en jeu pour obtenir

la longueur d’équilibre (fig. 5) [3], [5].

Figure 5 : courbe tension-longueur

1.3.4.2. Relation force-vitesse de raccourcissement

Comme il est précisé précédemment, lors d’une contraction concentrique, plus le muscle

se raccourcit, plus il devient faible.

Cette fois-ci, la relation force-vitesse est sensiblement linéaire, la puissance dépendant

de la force et de la vitesse de contraction et donc de raccourcissement musculaire. Nous pouvons

tracer une courbe représentative (fig. 6). Nous constatons que cette courbe n’est pas

proportionnelle : une force maximale ne peut être obtenue qu’à vitesse nulle et donc à puissance

nulle ; il en est de même pour la vitesse maximale qui ne peut être obtenue qu’en déployant une

force nulle entraînant également une puissance nulle. Le maximum de puissance est atteint pour

une vitesse de contraction proche de 50% de la vitesse maximale de contraction, appelée vitesse

optimale (fig. 7). Lors d’un mouvement simple comme la flexion/extension dans un contexte

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isocinétique, il apparait clairement une diminution de la force pour une vitesse constante. Nous

constatons également ce lien lors d’un mouvement complexe tel que le pédalage.

La vitesse optimale de contraction ainsi que la puissance qui en découle varient

directement selon la composition en fibres rapides et lentes [3].

Figure 6 : courbe vitesse de contraction-tension pour différents types musculaires

Figure 7 : courbes force-vitesse et puissance vitesse

1.3.4.3. La fatigabilité

La fatigue peut provenir à la fois d’exercices brefs et intenses ou d’une activité modérée

prolongée, mais chaque type de travail détermine une fatigue qui lui est propre : un épuisement

en une minute et une fatigue due à une journée complète de marche entraînent des

manifestations locales et générales spécifiques.

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Un mécanisme commun est tout de même présent : lorsque le muscle est incapable de

libérer du CA2+ de son rétinaculum sarcoplasmique lors d’une stimulation et de le recapter

ensuite, cela entraîne une diminution de la force maximale ainsi que de la vitesse de relâchement

musculaire. Les fibres de type II sont plus fatigables que les fibres de type I : la proportion en

fibres influe donc sur la fatigabilité de la structure musculaire. La fatigue se manifeste par une

diminution de la vitesse optimale et de la force maximale de contraction. Cependant, la

fatigabilité peut être amoindrie par des entraînements sous forme d’activités modérées

prolongées [3].

Un second mécanisme, cette fois-ci intrinsèque à la structure, permet l’économie

musculaire : le recrutement prioritaire d’unités motrices peu fatigables évoqué précédemment,

associé à l’alternance de stimulation des fibres, permettant d’adapter au mieux la force à exercer

selon la situation [4].

1.3.4.4. Stockage et réutilisation de l’énergie élastique

Pendant un mouvement, même simple, l’action ne se réduit pas à la simple contraction

du groupe musculaire agoniste. Celui-ci est précédé d’un contre-mouvement engendrant un

étirement des muscles agonistes activés, ce qui constitue une contraction excentrique. L’énergie

nécessaire à cet étirement est fournie, soit par les muscles antagonistes, soit grâce à l’inertie du

corps ou des segments concernés par le contre-mouvement. Ce dernier entraîne donc une mise

en tension des structures conjonctives des tendons et de l’enveloppe musculaire constituant les

structures élastiques des muscles agonistes. Ainsi, la force déployée au cours du mouvement

concentrique est la somme du retour élastique de cette tension préalable et de la force engendrée

par la contraction musculaire elle-même.

Ce cycle «étirement-détente» est notamment mis en jeu lors de mouvements cycliques

telle la course à pied permettant une grande économie d’énergie, mais est également présent

lors d’activités explosives, tels les sauts ou les lancers, et permet de créer une puissance

nettement supérieure à celle que pourrait fournir la seule contraction active musculaire.

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Ce cycle nécessite cependant plusieurs pré-requis :

- un ensemble musculo-tendineux avec une élasticité suffisante,

- la contraction concentrique doit suivre immédiatement la contraction excentrique.

L’étirement préalable suivi d’une activation aussi intense que possible doivent donc être

associés. Cependant, le vieillissement, la fatigue ainsi que les troubles du contrôle nerveux de

la motricité peuvent engendrer des perturbations. Un traumatisme peut altérer la spontanéité de

ce cycle étirement-détente [3].

1.3.5. Contraction concentrique

Deux méthodes sont classiquement utilisées pour quantifier la force produite par ce

genre de contraction. Tout d’abord nous avons la 1 RM (Résistance Maximale) correspondant

à la charge la plus élevée que le sujet peut soulever une fois dans toute l’amplitude du

mouvement travaillé ; l’obtention de la charge applicable se détermine par essais progressifs

(en commençant par une charge initiale relativement faible). Nous avons ensuite la 10 RM

correspondant à la charge la plus grande, mais sous-maximale, que le sujet peut soulever dans

l’amplitude complète du mouvement [6], [7].

Durant ce type d’effort, la force développée n’est pas toujours constante : à l’initiation

du mouvement, la force déployée doit être supérieure à la charge appliquée afin de lui

communiquer une accélération initiale, et inversement pour la fin du mouvement, où la force

peut devenir inférieure à la charge en raison de l’inertie mise en jeu. Nous devons noter

également la possible apparition de fatigue due à la détermination par essais successifs de la

charge pouvant biaiser la validité de l’évaluation de la force isotonique maximale [6].

Un système de pouliethérapie est également une méthode d’évaluation isotonique, mais

nous devons prendre en compte le nombre de poulies, la charge, les propriétés mécaniques des

éléments du circuit et l’angle formé par l’élingue sur la poulie et par rapport au point d’ancrage

sur le sujet pour maximiser l’impact de la charge [6].

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Avantages :

- favorable à la récupération de l’amyotrophie,

- peu de sollicitation des structures passives musculaires : intérêts majeurs quand ces

structures sont encore fragiles [1].

Inconvénients :

- éviter l’utilisation excessive : peu de mouvements utilisent uniquement ce mode [1], [7].

1.3.6. Contraction statique

Ce type de contraction isométrique ne modifie pas la longueur du muscle, la résistance

extérieure étant équivalente à la tension développée par le groupe musculaire, mais de sens

opposé. Il est donc essentiel de mesurer la force dans différentes positions angulaires

successives au cours d’un effort volontaire pour permettre d’explorer au mieux la relation

tension-longueur dans plusieurs zones. Le caractère reproductible et discriminant de cette

mesure est davantage significatif qu’une simple évaluation manuelle ou qu’une périmétrie.

Cette technique permet de quantifier au mieux les éventuels déséquilibres entre les muscles

agonistes et antagonistes [6].

Troisier détermine cette force isométrique maximale grâce à une mesure sous-

maximale : la valeur de la force est établie par la force développée et par la durée de cet effort

statique. Cependant, la motivation et la résistance à la fatigue du volontaire représentent des

sources d’erreurs non-négligeables [6].

Avantages :

- contrôle facile des contraintes exercées sur les diverses structures,

- lutte contre l’amyotrophie,

- adaptée aux muscles toniques [1].

Inconvénients :

- ne pas se limiter à son utilisation exclusive : n’est pas adaptée pour les muscles phasiques

ou mixtes,

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15

- obligation de varier les angles de travail : le muscle se renforce principalement dans la zone

spécifique de l’effort [6], [1], [7].

1.3.7. Anatomie du quadriceps fémoral

Le quadriceps est un ensemble musculaire constitué de quatre muscles composant la

loge antérieure de la cuisse ayant un rôle prédominant dans la déambulation grâce à sa fonction

de verrouillage du genou. Il est innervé par une branche terminale du nerf fémoral provenant

des deuxième, troisième et quatrième racines nerveuses lombaires.

Ce muscle présente des origines sur l’épine iliaque antéro-inférieure, le sillon supra-

acétabulaire de l’os coxal, ainsi que sur le grand trochanter du fémur pour le droit fémoral, sur

les deux tiers supérieurs des faces antérieures et latérales de la diaphyse fémorale pour le vaste

intermédiaire, sur la lèvre latérale de la ligne âpre sur la face postérieure du corps du fémur

pour le vaste latéral, et sur la lèvre médiale de la ligne âpre également sur la face postérieure

du corps du fémur pour le vaste médial.

Ces terminaisons se situent sur la partie antérieure de la base de la patella et sur la

tubérosité tibiale antérieure pour le droit fémoral, sur la partie postérieure de la base de la patella

pour le vaste intermédiaire, sur la partie moyenne et latérale de la base ainsi que sur le bord

latéral de la patella mais aussi sur les crêtes latérale et médiale du tibia pour le vaste latéral, et

sur la partie moyenne et médiale de la base ainsi que sur le bord médial de la patella mais aussi

sur les crêtes médiale et latérale du tibia pour le vaste médial.

Le tendon quadricipital provient de l’union des quatre muscles du quadriceps pour donc

se terminer sur la base et les bords de la patella. Le tendon patellaire quant à lui relie l’apex de

la patella à la tubérosité tibiale antérieure.

Ce muscle permet principalement en dynamique et donc en vélocité la flexion de hanche

et l’extension du genou pour le droit fémoral, l’extension du genou pour le vaste intermédiaire,

l’extension et la rotation latérale du genou pour le vaste latéral et l’extension et la rotation

médiale du genou pour le vaste médial (annexe II fig. 15) [8].

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16

1.3.8. Anatomie du biceps brachial

Le biceps brachial est le muscle du porter à la bouche et participe donc aux possibilités

de préhension du membre supérieur en chaîne ouverte (ou semi-ouverte selon la charge de

l’objet). Il constitue avec le long supinateur et le brachial antérieur le groupe des fléchisseurs

de l'avant-bras. C'est le seul qui soit polyarticulaire car il est composé de deux chefs

musculaires. Il est innervé par le nerf musculo-cutané provenant du faisceau latéral du plexus

brachial provenant des cinquième et sixième racines nerveuses cervicales.

C’est un muscle qui prend ses insertions par un tendon commun avec le muscle coraco-

brachial sur la partie latérale de l’apex du processus coracoïde sur l’angle supéro-latéral de la

scapula pour la courte portion du biceps, et sur le labrum par un tendon intracapsulaire situé au

niveau du tubercule supra-glénoïdien de l’angle supéro-latéral de la scapula pour la longue

portion du biceps.

La terminaison est commune au niveau de la partie postérieure de la tubérosité radiale

à l’extrémité supérieure du radius, mais elle présente tout de même une expansion vers le fascia

antébrachial médial.

Ce muscle permet, comme dit précédemment, lors d’un travail dynamique également en

vélocité, une flexion et une supination du coude pour ses deux chefs, mais également une

flexion de l’épaule pour sa longue portion, auxquelles s’ajoute une fonction de stabilisation de

la tête humérale et de suspension du bras en statique (annexe II fig. 16) [9].

1.4. Hypothèse

Pour plusieurs situations similaires de la vie courante ou dans des circonstances post-

chirurgicales (ou post-traumatiques), nous constatons qu’il est nettement plus facile d’effectuer

un effort grâce à une contraction statique, donc en chaîne cinétique fermée, que grâce à une

contraction concentrique. Nous supposons donc que le muscle est capable de déployer

nettement plus de force dans ce mode de contraction, mais dans quelle proportion ?

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17

1.5. Objectifs

En évaluant la force maximale mesurée du muscle biceps brachial et du muscle

quadriceps dans différents modes de contractions musculaires, à savoir statique et concentrique,

nous en déduirons un ratio de forces entre ces deux modes de contraction musculaire, et nous

observerons si ce ratio est valable à la fois pour le membre supérieur et pour le membre

inférieur.

2. STRATÉGIE DE RECHERCHES DOCUMENTAIRE

Les moteurs de recherche consultés sont :

- Science Direct

- PETALE

- Doc’CisMef

- Pub Med

- KineDoc

Les mots clés utilisés en français et en anglais sont :

- FMM – Force maximale mesurée / Maximum measured power

- Travail isométrique quadriceps fémoral / Isometric work Quadriceps Femoris

- Biceps brachial / Biceps brachialis

- Mesure force musculaire / Muscular strenght measure

- Mesure force dynamique / Dynamic strenght measure

- Force statique / Static strenght

- Relation force statique-dynamique / Static-dynamic strenght relation

- Isocinétisme / Isokinetic

- Renforcement musculaire / Muscular strenghtening

- Evaluation force musculaire / Muscular strenght evaluation

- Dynamométrie force musculaire / Musclar strenght dynamometry

- Contraction musculaire / Muscular contraction

- Contraction dynamique / Dynamic contraction

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18

- Travail statique / Static work

- Physiologie musculaire / Muscular physiology

Les articles cités remontent pour la plupart à 15 ans maximum, mais quelques articles peuvent

dater de plus de 20-30 ans, les articles récents se faisant rares.

3. MÉTHODOLOGIE

3.1. Pré-étude

Une étude préalable a été menée. Le but était de pouvoir utiliser de manière comparative les

valeurs obtenues grâce à nos deux appareils : le Myotest® et le Kinedyne®. Afin d’observer

les différences de mesure entre ces deux appareils, nous avons réalisé une mesure isocinétique

grâce à un stystème Cybex®. En effet, cette méthode permet une quantification objective des

moments de force développés au niveau d’une articulation et permet ainsi d’avoir des résultats

de référence. Le fonctionnement de l’appareil fait que nous n’obtenons que la moyenne des

différents résultats. Dès lors, nous avons donc réalisé 5 contractions concentriques puis 5

contractions statiques du quadriceps fémoral sur trois sujets dans des conditions spécifiques

d’installation correspondant à celles de nos mesures, ainsi qu’une cinétique la plus proche

possible de celle créée en isocinétique : comprend la vitesse angulaire et le balayage articulaire

[10], [11].

Suite à l’observation des résultats, nous constatons des valeurs obtenues environ 10,8%

supérieure avec le Myotest® par rapport au Cybex®, et d’environ 9,3% supérieure avec le

Kynedyne® par rapport au Cybex®. Nous notons également que le ratio des forces obtenues

sur le Cybex® est en moyenne de 58,8%. L’étude principale consistant à effectuer le ratio des

forces isométriques du Kinedyne® sur les forces concentriques du Myotest® est donc possible

(annexe III).

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19

3.2. Population

Nous avons choisi de cibler une population saine, ainsi trente-et-un étudiants (15

femmes et 16 hommes) en dernière année à l’ILFMK de Nancy dont l’âge varie de 21 à 35 ans

et ne présentant aucune pathologie des membres inférieurs, supérieurs ou même du rachis, ayant

signé la fiche de consentement et d’informations participent à cette étude (annexe IV fig. 17 et

fig. 18).

Les critères d’exclusion sont :

- aucune douleur articulaire de l’épaule, du coude, du poignet ou du genou,

- aucun antécédent traumatique inférieur à 1 an (fracture, déchirure musculaire,

ligamentoplastie).

3.3. Protocole

Nous commençons par les mesures du quadriceps fémoral :

- échauffement préalable par 20 accroupissements «squats» à vitesse modérée (un mouvement

toutes les 2-3 secondes afin d’échauffer suffisamment sans fatiguer) : volontaire debout,

pieds écartés de la largeur du bassin, bras tendus à l’horizontale, ne pas dépasser 90-100° de

flexion de genou (une flexion excessive pourrait engendrer des douleurs du genou faussant

les résultats des mesures suivantes),

- installation du patient,

- 5 contractions concentriques les plus rapides possibles (près d’une seconde pour obtenir une

vitesse de contraction de 120°/seconde) maintenues 2 secondes en fin de mouvement (permet

à l’appareil d’intégrer que le déplacement est fini) et espacées les unes des autres par un

temps de repos de 15 secondes (le temps de repos doit être au moins égal au double du temps

de maintien de la contraction) avec une charge de 7 kg pour les femmes et de 10 kg pour les

hommes (la charge doit être suffisante pour engendrer un effort mais doit être assez faible

pour permettre plusieurs contractions ; les hommes sont en général 30 à 60% plus fort),

- temps de repos de 2 minutes entre les contractions concentriques et statiques,

- 5 contractions statiques maintenues 6 secondes et espacées par un repos de 15 secondes [7],

[12], [13], [14].

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20

Nous continuons ensuite par les mesures du biceps brachial :

- échauffement préalable par 20 flexions du coude en supination avec un poids de 1 kg pour

les femmes et de 3 kg pour les hommes, volontaire assis sur un tabouret, sans compensation

de l’épaule ou du tronc,

- installation du patient,

- 5 contractions concentriques les plus rapides possibles, maintenues 2 secondes en fin de

mouvement et espacées les unes des autres par un temps de repos de 15 secondes avec une

charge de 3 kg pour les femmes et de 5 kg pour les hommes,

- temps de repos de 2 minutes entre les contractions concentriques et statiques,

- 5 contractions statiques maintenues 6 secondes et espacées par un temps de repos de 15

secondes [15].

Pour déterminer si nous commençons d’abord par une contraction concentrique ou

statique, nous utilisons un dé : une valeur inférieure à trois signifie commencer par la

contraction concentrique alors qu’une valeur supérieure à trois signifie commencer par la

contraction statique.

Dans un souci de facilitation, les valeurs obtenues avec le Myotest® en Newton sont

converties en kilogrammes.

Nous faisons la moyenne des valeurs obtenues pour chaque type de contractions et pour

chaque muscle, ainsi chaque sujet obtient quatre résultats : une valeur moyenne pour la

contraction dynamique du quadriceps fémoral, une valeur pour la contraction dynamique du

biceps brachial, une valeur moyenne pour la contraction statique du quadriceps fémoral et une

dernière valeur moyenne pour la contraction statique du biceps brachial.

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21

3.4. Force musculaire

3.4.1. Force concentrique

3.4.1.1. Quadriceps fémoral

3.4.1.1.1. Méthodes et matériels

Pour la mesure de cette force nous utilisons un système Myotest®. Cet appareil permet

grâce à un accéléromètre interne d’obtenir la valeur de force déployée au cours du mouvement,

sans pour autant porter réellement de charge lourde, en utilisant la relation de la puissance.

Nous indiquons à la machine les paramètres du volontaire (sexe, taille, poids) ainsi que la

charge que celui-ci doit soulever. L’appareil peut ainsi, en fonction de la vitesse d’exécution du

mouvement et de la charge indiquée, une fois placé sur le montage déduire la puissance du

volontaire et donc la force maximale qu’il serait de taille à soulever. Le principal défaut de cet

appareil est le fait qu’il n’est capable de fournir des données correctes que si le déplacement

mesuré se fait de façon rectiligne. C’est pour cela qu’il est placé sur la charge qui effectuera un

trajet linéaire par l’intermédiaire d’un montage de poulies. Un retentissement sonore a lieu

avant le mouvement quand nous initions la mesure pour signifier le début de l’épreuve, et un

second se déclenche à la fin de la contraction une fois la mesure effectuée. Des programmes

plus complexes sont disponibles via le logiciel de l’appareil dans le cadre d’une réathlétisation

ou d’un renforcement musculaire suivi (annexe V fig. 19).

Le volontaire est assis sur un banc de Colson, sanglé au niveau du thorax et des cuisses

afin d’éviter les compensations d’irradiations globales ; donc le tronc est à la verticale. Des

petits coussins triangulaires sont placés sous chaque cuisse pour horizontaliser au mieux les

membres inférieurs et améliorer le confort. Une talonnette est placée sur le pied du membre

inférieur dominant (annexe VI fig. 21) [16].

Le côté dominant correspond à la jambe d’appui lors d’un tir dans un ballon lancé

doucement sur le sol vers le volontaire. Trois lancés sont réitérés pour vérifier que le membre

inférieur soit toujours le même. Les indications sont claires : «frappez dans le ballon».

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22

Le montage de poulies est placé de la façon suivante : l’élingue part de l’arrière de la

talonnette, genou placé à 80° de flexion, passe par une poulie de traction suivie d’une de

réflexion pour arriver jusqu’à la charge posée sur un tabouret pour ne pas entraîner de tension

préalable à l’effort, où est fixé le dispositif Myotest®. L’élingue est donc perpendiculaire durant

la course moyenne, le mouvement se faisant de 80° de flexion à la rectitude (annexe VI fig. 22).

La charge est de 7 kg pour les femmes et de 10 kg pour les hommes [12], [17].

Indications pour le patient lors de la contraction : «au bip sonore vous contractez le plus

fort et le plus vite possible» [17].

3.4.1.2. Biceps brachial

3.4.1.2.1. Méthodes et matériels

Pour les mesures de ce muscle nous utiliserons également l’appareil Myotest® décrit

précédemment.

Le volontaire est installé sur une chaise disposant d’un dossier, adossé sur ce dernier,

bras le long du corps, bassin au fond de la chaise, genoux à 80-90° de flexion, face au banc de

Colson, le coude également bloqué contre le dossier. Une élingue part de la main dominante

par l’intermédiaire d’une poignée, descend vers le sol vers une poulie de traction puis remonte

pour passer au niveau d’une poulie de réflexion pour se terminer sur la charge à déplacer, où

est fixé le Myotest® (annexe VI fig. 23). L’élingue est donc perpendiculaire à la course

moyenne, le mouvement se déroulant de 30° de flexion du coude (avant-bras en supination pour

inhiber au mieux les muscles brachio-radial et brachial), à 160° de flexion (annexe VI fig. 24).

La charge est de 3 kg pour les femmes et de 5 kg pour les hommes [15], [16], [17].

La main dominante est désignée par la latéralité d’écriture.

Indications pour le volontaire : «au bip sonore tirez le plus fort et le plus rapidement

possible» [17].

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23

3.4.2. Force statique

3.4.2.1. Quadriceps fémoral

3.4.2.1.1. Méthodes et matériels

Nous utilisons ici un Kinedyne®, appareil constitué d’un filin inextensible relié à un

boitier, fixé sur un endroit stable, qui nous indique la force (en kg, J ou N) (annexe V fig. 20).

Le volontaire est installé dans les mêmes conditions sur le banc de Colson que pour les

contractions concentriques de ce même muscle, mais cette fois-ci l’élingue rejoint le

Kinedyne® fixé au banc de Colson, tendue de telle sorte que l’angle de flexion du genou soit

égal à 60° (annexe VI fig. 25), correspondant au moment de force maximale du quadriceps, tout

en étant perpendiculaire à la force de contraction. Nous amenons passivement le membre avant

le début de chaque contraction [5], [13], [14], [17], [18], [19], [20].

La contraction est précédée d’un décompte «3-2-1» suivi d’une stimulation verbale

«allez, allez, allez, tirez le plus fort possible». La durée de contraction est comptée par un

chronomètre, au bout de 6 secondes nous signifions au volontaire que l’effort est terminé [17].

3.4.2.2. Biceps brachial

3.4.2.2.1. Méthodes et matériels

Nous utilisons de nouveau le Kinedyne® pour cette mesure statique.

Le sujet est installé dans les mêmes conditions que pour l’évaluation de la force

concentrique, mais cette fois-ci l’élingue attachée à la poignée est pratiquement verticale (pas

complètement pour rester perpendiculaire au moment de force du biceps) pour rejoindre le

Kinedyne® lui-même relié au banc de Colson. Le coude forme un angle de 90° correspondant

au moment de force maximale du biceps (annexe VI fig. 26) [5], [15], [17], [20].

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24

La contraction est précédée d’un décompte «3-2-1» suivi d’une stimulation verbale

«allez, allez, allez, tirez le plus fort possible». La durée de contraction est comptée par un

chronomètre. Au bout de 6 secondes, nous signifions au volontaire que l’effort est terminé [17].

4. RÉSULTATS

4.1. Force musculaire concentrique

4.1.1. Quadriceps fémoral

Nous obtenons des moyennes de 18,11 kg pour les femmes ; 25,87 kg pour les hommes

et 22,11 kg pour l’ensemble des volontaires (annexe VII tab. VI), représentées sur un graphique

(fig. 8).

Figure 8 : histogramme des moyennes de forces pour une contraction concentrique

du quadriceps fémoral selon le sexe

4.1.2. Biceps brachial

Nous obtenons une moyenne de 9,13 kg pour les femmes ; 16,22 kg pour les hommes

et 12,79 kg pour l’ensemble des volontaires (annexe VII tab. VII), représentées sur un graphique

(fig. 9).

18,11 25,87 22,110

10

20

30

Catégorie

Forc

e m

axim

ale

me

suré

e

(co

nve

rtie

en

kg)

CONTRACTION CONCENTRIQUE DU QUADRICEPS FÉMORAL

Femmes Hommes Mixtes

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Figure 9 : histogramme des moyennes de forces pour une contraction concentrique

du biceps brachial selon le sexe

4.2. Force musculaire statique

4.2.1. Quadriceps fémoral

Nous obtenons une moyenne de 29,73 kg pour les femmes ; 39,96 kg pour les hommes

et 35,01 kg pour l’ensemble des volontaires (annexe VII tab. VIII), représentées sur un

graphique (fig. 10).

Figure 10 : histogramme des moyennes de forces pour une contraction statique

du quadriceps fémoral selon le sexe

9,13 16,22 12,790

10

20

Catégorie

Forc

e m

axim

ale

me

suré

e

(co

nve

rtie

en

kg)

CONTRACTION CONCENTRIQUE DU BICEPS BRACHIAL

Femmes Hommes Mixtes

29,73 39,96 35,010

20

40

60

Catégorie

Forc

e m

axim

ale

me

suré

e

(co

nve

rtie

en

kg)

CONTRACTION STATIQUE DU QUADRICEPS FÉMORAL

Femmes Hommes Mixtes

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26

4.2.2. Biceps brachial

Nous obtenons une moyenne de 12,28 kg pour les femmes ; 23,40 kg pour les hommes

et 18,02 kg pour l’ensemble des volontaires (annexe VII tab. IX), représentées sur un graphique

(fig. 11).

Figure 11 : histogramme des moyennes de forces pour une contraction statique

du biceps brachial selon le sexe

4.3. Ratio de forces

4.3.1. Quadriceps fémoral

Grâce aux résultats précédents, pour un rapport des forces statiques sur les forces

concentriques du quadriceps fémoral, nous obtenons en moyenne une augmentation de la force

isométrique de 63,31% pour les femmes (avec un écart-type de 15,66) ; 55,87% pour les

hommes (avec un écart-type de 14,99) et de 59,47% pour l’ensemble des volontaires (avec un

écart-type de 15,53) (annexe VII tab. X). Ces moyennes sont représentées sur un graphique

(fig. 12).

12,28 23,4 18,020

10

20

30

Catégorie

Forc

e m

axim

ale

me

suré

e

(co

nve

rtie

en

kg)

CONTRACTION STATIQUE DU BICEPS BRACHIAL

Femmes Hommes Mixtes

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Figure 12 : histogramme des moyennes des ratios de forces

pour le quadriceps fémoral selon le sexe

4.3.2. Biceps brachial

Pour un rapport des forces statiques sur les forces concentriques du biceps brachial, nous

obtenons en moyenne une augmentation de la force isométrique de 35% pour les femmes (avec

un écart-type de 18,26) ; de 43,12% pour les hommes (avec un écart-type de 17,96) et de

39,19% pour l’ensemble des volontaires (avec un écart-type de 18,27) (annexe VII tab. XI).

Ces moyennes sont représentées sur un graphique (fig. 13).

Figure 13 : histogramme des moyennes des ratios de forces

pour le biceps brachial selon le sexe

63,31 55,87 59,470

50

100

Catégorie

Po

urc

en

tage

(%

)

RATIOS DE FORCES POUR LE QUADRICEPS FÉMORAL

Femmes Hommes Mixtes

15,66 14,99 15,53

35 43,12 39,190

50

100

Catégorie

Po

urc

en

tage

(%

)

RATIOS DE FORCES POUR LE BICEPS BRACHIAL

Femmes Hommes Mixtes

18,2617,96 18,27

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5. DISCUSSION

Il faut prendre en compte le fait que cette étude s’est déroulée grâce à la participation

de quelques volontaires, mais afin d’obtenir des résultats davantage significatifs, il aurait été

préférable de couvrir une population plus importante : nous ne pouvons donc pas affirmer nos

résultats, mais amener l’hypothèse qu’une différence de ratio entre un mode de contraction

statique et concentrique est bien présent et que ce rapport est différent de celui évoqué au début

de ce document qui était général et datait de plus de 5 ans. Il faut également noter que notre

population est à la fois constituée de participants sportifs et de non sportifs. Un examen

approfondi des variations de ratios de forces entre une personne sportive et non sportive serait

intéressant, voire même de comparer les sportifs entre eux de par la nature différente de leurs

activités (sport d’endurance, à contraction explosive rapide, …).

Quelques détails sont également à citer :

- l’isocinétisme n’étant pas envisageable à grande échelle (problème de moyens et de temps

principalement), nous avons dû adopter une stratégie alternative : à savoir le Myotest® et le

Kinedyne®, mais leur utilisation repose sur l’étude comparative préalable de quelques cas

sur le Cybex® et sur les deux appareils « classiques » mentionnés précédemment. Cette pré-

étude servait également à éliminer les biais dus à l’utilisation de deux appareils différents,

- le quadriceps fémoral et le biceps brachial ne constituent effectivement pas tout le corps,

mais sont représentatifs de par leur similitude d’action en vélocité malgré leurs rôles

respectifs de déambulation et de préhension,

- le protocole a été créé grâce aux informations recensées dans plusieurs articles,

- certains volontaires étaient perturbés par le retentissement sonore du Myotest®,

- trois volontaires ont exprimé une douleur au poignet après la dernière contraction statique

lorsque celles-ci suivaient les contractions dynamiques, causée par l’inclinaison ulnaire pour

tenir la poignée reliée à l’élingue,

- dans un cadre plus permissif, les mesures auraient dû être prises aux mêmes heures pour tous

les sujets pour diminuer les biais (fatigue de fin de journée, phase post-prandiale),

- le Kinedyne® n’est pas capable de mesurer des forces supérieures à 45 kg («surcharge»

apparait à l’écran),

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29

- le montage de poulies comprend des avantages mais aussi des inconvénients (apparition de

frictions dans les poulies à l’initiation du mouvement, relâchement des nœuds sur la durée

donc nécessité de les refaire souvent),

- demander une contraction maximale sur un mouvement analytique reste compliqué même

pour le plus volontaire des sujets (les irradiations ayant été limitées au mieux grâce aux

diverses sangles et par le dossier de la chaise),

- cette étude n’a pas pour but de démontrer que des mesures produites par le Myotest® et le

Kinedyne® sont équivalentes à celles obtenues grâce à l’isocinétisme du Cybex® et n’a donc

aucun but commercial.

6. CONCLUSION

L’objectif de notre étude était d’évaluer et de comparer le ratio des forces existant entre

un mode de contraction isométrique et un mode concentrique afin d’obtenir une indication

quantitative sur la force supplémentaire qu’est capable de déployer une contraction statique.

Dans ce but, nous avons observé si ce ratio est général à tout le corps humain ou s’il dépend du

muscle.

Pour ce faire, nous avons donc choisi d’étudier deux muscles différents par leur

localisation mais ayant des caractéristiques communes : le quadriceps fémoral et le biceps

brachial.

Les résultats obtenus ont montré qu’il existait en effet une disparité quant aux capacités

musculaires sur différents muscles. Mais cette différence n’est apparemment pas liée au sexe,

les valeurs étant en effet assez proches pour un même muscle et pour un sexe donné (environ

60% pour le quadriceps fémoral pour 40% pour le biceps brachial).

Nous pouvons donc être amenés à penser que l’écart serait dû aux habitudes de vie de

chacun et donc que le muscle, en s’adaptant par exemple aux activités sportives pratiquées par

un remaniement des fibres (en jouant sur la proportion des types de fibres), peut s’adapter aux

stimulations pour s’adapter en conséquence.

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Il serait donc intéressant de pousser l’étude en se basant davantage sur l’activité

physique pratiquée afin de pouvoir apporter des données plus précises pouvant être utilisées

dans le cadre de la rééducation sportive pour initier des échelles de normes musculaires en

fonction de l’activité, ceci pouvant nous indiquer globalement l’avancement d’un renforcement

musculaire en précisant nos attentes.

Le fait de connaître plus précisément ce ratio permettrait également de faciliter la

détermination de la charge à appliquer dans le cadre d’un renforcement musculaire, surtout si

nous ne disposons pas d’appareils permettant de déterminer la force maximale dans différents

modes de contractions.

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ANNEXES

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ANNEXE I

Figure 14 : jonction neuro-musculaire et stimulus nerveux

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ANNEXE II

Figure 15 : muscle quadriceps fémoral

Figure 16 : muscle biceps brachial

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ANNEXE III

Tableau I : données obtenues avec le système Cybex®

Tableau II : données obtenues avec le Myotest® et le Kinedyne®

Tableau III : pourcentage d’écart dans les mesures de forces entre le Cybex® et les appareils

classiques pour le travail concentrique

Moyenne

en kg

Moyenne

en kg

Homme-1 17,90 27,4 27,3 27,2 29,5 28,3 27,94

Homme-2 22,43 40,1 40,28 40,38 38,85 38,04 39,53

Femme-1 12,22 17,55 18,36 17,3 18,5 16,5 17,64

Quadriceps isocinétismeStatiqueConcentrique

Moyenne

en kg

Moyenne

en kg

Homme-1 16,00 18,00 19,60 18,20 23,00 18,96 30,00 35,00 30,00 32,00 38,00 33,00

Homme-2 23,30 25,50 24,30 23,30 27,00 24,68 38,50 41,00 39,30 40,00 38,80 39,52

Femme-1 13,60 14,00 13,40 13,70 13,80 13,70 19,30 20,70 20,00 19,90 21,20 20,22

Quadriceps appareilsConcentrique Statique

Rapport appareils "classiques"/Cybex Valeurs en pourcentage (%)

Homme-1 1,059217877 5,9217877

Homme-2 1,100312082 10,0312082

Femme-1 1,12111293 12,111293

Moyenne 9,354762967

Rapport concentrique

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Tableau IV : pourcentage d’écart dans les mesures de forces entre le Cybex® et les appareils

classiques pour le travail statique

Tableau V : ratio des valeurs des forces pour le quadriceps fémoral obtenues grâce au

Cybex®

Rapport appareils "classiques"/Cybex Valeurs en pourcentage (%)

Homme-1 1,181102362 18,1102362

Homme-2 0,99974028 -0,025972

Femme-1 1,146128557 14,6128557

Moyenne 10,89903997

Rapport statique

Rapport cybex statique/ concentrique Valeurs en pourcentage (%)

Homme-1 1,560893855 56,09

Homme-2 1,762371823 76,24

Femme-1 1,44369885 44,37

Moyenne 58,90

Rapport forces pour le quadriceps fémoral

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ANNEXE IV

Figure 17 : fiche de consentement et d’informations - recto

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Figure 18 : fiche de consentement et d’informations - verso

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ANNEXE V

Figure 19 : appareil Myotest®

Figure 20 : appareil Kinedyne®

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ANNEXE VI

Figure 21 : position de départ pour la contraction concentrique du quadriceps fémoral

Figure 22 : position d’arrivée pour la contraction concentrique du quadriceps fémoral

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Figure 23 : position de départ pour la contraction concentrique du biceps brachial

Figure 24 : position d’arrivée pour la contraction concentrique du biceps brachial

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Figure 25 : position pour la contraction statique du quadriceps fémoral

Figure 26 : position pour la contraction statique du biceps brachial

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ANNEXE VII

Tableau VI : mesures de forces pour les contractions concentriques du quadriceps fémoral

Sexe Moyenne en kg

Homme-01 16,00 18,00 19,60 18,20 23,00 18,96

Homme-02 23,30 25,50 24,30 23,30 27,00 24,68

Homme-03 22,80 25,80 26,50 27,60 27,20 25,98

Homme-04 27,70 28,20 28,00 27,40 27,80 27,82

Homme-05 19,90 18,50 18,80 19,70 23,20 20,02

Homme-06 27,70 30,80 28,80 28,90 29,30 29,10

Homme-07 23,30 21,30 20,00 19,80 22,40 21,36

Homme-08 26,00 24,10 25,10 27,10 24,70 25,40

Homme-09 30,20 31,40 31,90 33,80 34,60 32,38

Homme-10 20,40 21,30 21,50 19,70 21,20 20,82

Homme-11 30,90 30,30 31,30 32,10 33,10 31,54

Homme-12 22,70 28,30 30,50 28,50 30,40 28,08

Homme-13 23,20 24,00 22,70 23,30 23,60 23,36

Homme-14 28,10 27,50 27,80 29,00 30,30 28,54

Homme-15 30,00 30,30 31,00 30,50 31,70 30,70

Homme-16 23,50 25,00 26,10 25,70 25,60 25,18

Sexe Moyenne en kg

Femme-01 13,60 14,00 13,40 13,70 13,80 13,70

Femme-02 19,60 18,20 16,00 21,50 18,00 18,66

Femme-03 16,60 16,60 18,00 16,70 17,30 17,04

Femme-04 17,80 17,90 17,20 18,20 18,30 17,88

Femme-05 18,80 18,90 19,90 20,80 18,70 19,42

Femme-06 14,00 14,20 14,80 16,20 15,10 14,86

Femme-07 16,00 15,30 16,80 16,60 17,20 16,38

Femme-08 19,40 22,60 23,70 24,60 25,30 23,12

Femme-09 19,70 19,40 20,00 18,60 18,50 19,24

Femme-10 19,50 21,00 19,50 22,50 20,00 20,50

Femme-11 19,60 19,90 17,10 18,40 17,50 18,50

Femme-12 16,80 18,30 17,70 18,00 18,50 17,86

Femme-13 16,00 18,10 18,40 17,40 18,50 17,68

Femme-14 16,20 16,10 18,70 18,50 17,30 17,36

Femme-15 20,30 19,60 19,20 19,70 19,10 19,58

Quadriceps fémoralConcentrique

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Tableau VII : mesures de forces pour les contractions concentriques du biceps brachial

Sexe Moyenne en kg

Homme-01 10,40 13,00 14,00 16,70 15,00 13,82

Homme-02 17,60 21,30 16,80 21,60 20,80 19,62

Homme-03 18,70 19,60 18,40 17,20 17,90 18,36

Homme-04 14,80 16,10 15,90 17,00 17,80 16,32

Homme-05 13,30 14,30 13,80 15,20 15,70 14,46

Homme-06 13,80 14,90 15,60 14,70 16,30 15,06

Homme-07 11,70 14,00 17,10 16,00 16,20 15,00

Homme-08 12,60 13,70 15,80 20,70 14,70 15,50

Homme-09 26,60 19,00 19,90 24,10 20,40 22,00

Homme-10 14,00 11,40 11,70 15,60 15,30 13,60

Homme-11 16,20 19,00 18,40 19,60 19,50 18,54

Homme-12 15,20 14,50 15,30 14,00 17,10 15,22

Homme-13 16,20 16,40 14,30 14,80 12,60 14,86

Homme-14 15,30 16,20 17,60 15,70 17,60 16,48

Homme-15 16,00 18,50 18,10 15,60 15,50 16,74

Homme-16 12,60 13,30 15,40 14,30 14,60 14,04

Sexe Moyenne en kg

Femme-01 8,00 8,50 8,20 9,60 8,00 8,46

Femme-02 9,00 9,00 8,90 9,00 8,80 8,94

Femme-03 8,00 8,80 8,90 9,10 8,70 8,70

Femme-04 9,20 8,50 9,40 8,60 9,60 9,06

Femme-05 9,10 9,70 9,60 8,90 9,40 9,34

Femme-06 8,60 8,20 7,70 8,10 7,50 8,02

Femme-07 8,80 8,40 9,10 8,50 9,00 8,76

Femme-08 11,60 10,60 8,50 10,70 8,50 9,98

Femme-09 8,20 8,10 8,00 8,60 9,00 8,38

Femme-10 10,00 8,50 9,50 8,80 9,90 9,34

Femme-11 7,50 8,00 7,60 8,00 8,20 7,86

Femme-12 10,40 10,50 8,70 8,80 8,80 9,44

Femme-13 9,30 8,70 10,50 9,90 10,20 9,72

Femme-14 8,90 9,10 10,00 9,10 9,00 9,22

Femme-15 10,40 12,30 12,40 12,00 12,20 11,86

Biceps brachialConcentrique

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Tableau VIII : mesures de forces pour les contractions statiques du quadriceps fémoral

Sexe Moyenne en kg

Homme-01 30,00 35,00 30,00 32,00 38,00 33,00

Homme-02 38,50 41,00 39,30 40,00 38,80 39,52

Homme-03 36,80 42,80 39,70 30,00 40,90 38,04

Homme-04 37,90 39,60 39,80 44,20 40,10 40,32

Homme-05 40,40 33,10 37,50 30,30 35,60 35,38

Homme-06 40,70 45,60 40,00 43,20 45,40 42,98

Homme-07 35,40 37,80 36,30 38,40 39,60 37,50

Homme-08 38,40 35,30 36,80 38,40 41,70 38,12

Homme-09 45,60 50,00 54,20 55,00 57,30 52,42

Homme-10 26,50 28,30 29,10 32,60 32,10 29,72

Homme-11 40,30 41,30 44,10 42,30 42,80 42,16

Homme-12 39,30 46,00 43,50 50,30 51,80 46,18

Homme-13 42,00 32,70 40,20 40,20 43,00 39,62

Homme-14 44,50 40,60 42,30 35,10 43,40 41,18

Homme-15 39,00 42,30 43,30 40,10 37,30 40,40

Homme-16 45,60 43,00 42,30 42,30 41,00 42,84

Sexe Moyenne en kg

Femme-01 19,30 20,70 20,00 19,90 21,20 20,22

Femme-02 24,60 23,40 27,70 28,40 27,60 26,34

Femme-03 23,70 25,60 23,30 23,30 24,20 24,02

Femme-04 26,50 25,30 25,00 27,90 27,70 26,48

Femme-05 32,00 35,00 31,50 32,00 34,50 33,00

Femme-06 27,10 26,50 28,50 27,50 27,20 27,36

Femme-07 19,60 23,60 23,60 23,60 26,60 23,40

Femme-08 41,80 41,80 41,60 42,50 39,40 41,42

Femme-09 36,00 33,80 33,80 34,60 37,40 35,12

Femme-10 37,60 40,20 38,40 35,10 34,60 37,18

Femme-11 30,90 30,30 29,60 32,30 33,00 31,22

Femme-12 28,30 30,10 30,20 29,90 31,00 29,90

Femme-13 28,00 29,90 28,30 30,40 29,40 29,20

Femme-14 28,20 24,30 28,20 29,10 28,60 27,68

Femme-15 33,70 33,00 34,50 32,40 34,00 33,52

Quadriceps fémoralStatique

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Tableau IX : mesures de forces pour les contractions statiques du biceps brachial

Sexe Moyenne en kg

Homme-01 17,00 19,00 21,30 18,50 18,30 18,82

Homme-02 29,50 29,00 27,90 25,00 26,20 27,52

Homme-03 31,80 30,80 29,70 28,80 28,70 29,96

Homme-04 29,60 27,40 24,30 26,40 27,10 26,96

Homme-05 18,10 15,30 18,30 15,00 15,45 16,43

Homme-06 25,80 22,60 21,00 20,70 22,00 22,42

Homme-07 20,00 18,60 17,60 17,30 16,80 18,06

Homme-08 19,40 18,50 16,50 17,10 16,10 17,52

Homme-09 31,70 38,80 37,20 36,10 32,00 35,16

Homme-10 17,10 16,70 18,30 17,40 19,50 17,80

Homme-11 30,60 26,90 26,60 24,80 24,90 26,76

Homme-12 26,20 23,20 25,40 23,90 27,90 25,32

Homme-13 21,40 20,50 21,50 21,50 20,00 20,98

Homme-14 28,10 27,10 22,40 25,50 26,00 25,82

Homme-15 30,40 26,60 27,20 25,80 23,30 26,66

Homme-16 18,50 18,90 17,30 18,00 19.10 18,18

Sexe Moyenne en kg

Femme-01 12,30 11,40 11,30 12,40 12,10 11,90

Femme-02 11,80 11,20 10,30 11,60 11,30 11,24

Femme-03 12,50 12,10 11,80 10,70 11,30 11,68

Femme-04 14,90 13,60 13,90 12,30 12,50 13,44

Femme-05 16,90 18,90 14,90 14,60 15,80 16,22

Femme-06 12,00 11,70 12,10 11,10 11,30 11,64

Femme-07 10,90 9,70 9,00 9,50 10,00 9,82

Femme-08 16,40 15,10 12,60 13,90 13,70 14,34

Femme-09 13,30 12,20 11,70 12,70 13,90 12,76

Femme-10 14,40 13,00 13,20 14,60 15,10 14,06

Femme-11 12,40 10,60 10,10 9,40 9,00 10,30

Femme-12 11,20 10,10 10,40 10,30 11,80 10,76

Femme-13 12,80 12,00 11,90 13,40 14,10 12,84

Femme-14 10,60 10,70 10,00 10,40 9,70 10,28

Femme-15 14,20 12,90 12,70 12,40 13,10 13,06

Biceps brachialStatique

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Tableau X : ratios des forces pour le quadriceps fémoral

Sexe Ratio Statique/Concentrique Pourcentage (%)

Homme-01 1,740506329 74,050632911

Homme-02 1,601296596 60,129659643

Homme-03 1,464203233 46,420323326

Homme-04 1,449317038 44,931703810

Homme-05 1,767232767 76,723276723

Homme-06 1,476975945 47,697594502

Homme-07 1,755617978 75,561797753

Homme-08 1,500787402 50,078740157

Homme-09 1,618900556 61,890055590

Homme-10 1,427473583 42,747358309

Homme-11 1,336715282 33,671528218

Homme-12 1,644586895 64,458689459

Homme-13 1,696061644 69,606164384

Homme-14 1,442887176 44,288717589

Homme-15 1,315960912 31,596091205

Homme-16 1,701350278 70,135027800

Moyenne 55,874210086

Sexe Ratio Statique/Concentrique Pourcentage (%)

Femme-01 1,475912409 47,591240876

Femme-02 1,411575563 41,157556270

Femme-03 1,409624413 40,962441315

Femme-04 1,480984340 48,098434004

Femme-05 1,699279094 69,927909372

Femme-06 1,841184388 84,118438762

Femme-07 1,428571429 42,857142857

Femme-08 1,791522491 79,152249135

Femme-09 1,825363825 82,536382536

Femme-10 1,813658537 81,365853659

Femme-11 1,687567568 68,756756757

Femme-12 1,674132139 67,413213886

Femme-13 1,651583710 65,158371041

Femme-14 1,594470046 59,447004608

Femme-15 1,711950970 71,195097038

Moyenne 63,315872808

Quadriceps fémoral

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Tableau XI : ratios des forces pour le biceps brachial

Sexe Ratio Statique/Concentrique Pourcentage (%)

Homme-01 1,361794501 36,179450072

Homme-02 1,402650357 40,265035678

Homme-03 1,631808279 63,180827887

Homme-04 1,651960784 65,196078431

Homme-05 1,136237898 13,623789765

Homme-06 1,488711819 48,871181939

Homme-07 1,204000000 20,400000000

Homme-08 1,130322581 13,032258065

Homme-09 1,598181818 59,818181818

Homme-10 1,308823529 30,882352941

Homme-11 1,443365696 44,336569579

Homme-12 1,663600526 66,360052562

Homme-13 1,411843876 41,184387618

Homme-14 1,566747573 56,674757282

Homme-15 1,592592593 59,259259259

Homme-16 1,307692308 30,769230769

Moyenne 43,127088354

Sexe Ratio Statique/Concentrique Pourcentage (%)

Femme-01 1,406619385 40,661938534

Femme-02 1,257270694 25,727069351

Femme-03 1,342528736 34,252873563

Femme-04 1,483443709 48,344370861

Femme-05 1,736616702 73,661670236

Femme-06 1,451371571 45,137157107

Femme-07 1,121004566 12,100456621

Femme-08 1,436873747 43,687374749

Femme-09 1,522673031 52,267303103

Femme-10 1,505353319 50,535331906

Femme-11 1,310432570 31,043256997

Femme-12 1,139830508 13,983050847

Femme-13 1,320987654 32,098765432

Femme-14 1,114967462 11,496746204

Femme-15 1,101180438 10,118043845

Moyenne 35,007693957

Biceps brachial

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RÉSUMÉ

L’objectif de cette étude est d’apporter des mesures quantitatives concernant le ratio de forces

entre une contraction statique et une contraction dynamique concentrique pour plusieurs

muscles afin de définir le pourcentage de force supplémentaire qu’est capable de libérer un

muscle en contraction statique et d’observer les différences éventuelles entre ces ratios. Ceci

nous apportera une échelle de valeurs possibles quant aux objectifs réalisables à atteindre dans

le cadre d’une rééducation.

Dans le but de comparer, nous prenons ici le quadriceps fémoral ainsi que le biceps brachial

dominants dont les fonctions et la composition varient afin de généraliser pour le corps entier

et non de cibler spécifiquement une zone. Nous interprétons la possible différence entre ces

ratios et essayons d’en déterminer la cause.

Trente-et-un étudiants sains dont l’âge varie de 21 à 35 ans (15 femmes et 16 hommes) en

dernière année à l’ILFMK de Nancy et ne présentant aucune pathologie des membres inférieurs,

supérieurs ou même du rachis participent à cette étude. Nous mesurons la force sur le membre

inférieur et supérieur dominants grâce à deux appareils : un Myotest® (pour les contractions

concentriques) et un Kinedyne® (pour les contractions isométriques). Nous avons réalisé une

étude préalable sur un système type Cybex® en isocinétisme afin de vérifier ou non si les

résultats obtenus avec les deux premières machines citées étaient comparables.

Nos résultats démontrent une différence de ratio entre le quadriceps et le biceps permettant de

tirer une moyenne approximative pour chaque muscle, manifestement non imputable au sexe

mais plutôt aux habitudes de la vie quotidienne telle la pratique ou non d’une activité sportive.

Mots-clés : force maximale mesurée, relation force statique-dynamique, évaluation force musculaire, quadriceps

fémoral, biceps brachial.

Keywords : maximum measured power, static-dynamic strenght relation, muscular strenght evaluation, quadriceps

femoris, biceps brachialis.