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livretPROMENADE

La petite histoire hutoise pendant la Grande Guerre

« Plutôt mourir de franche volontéque du pays perdre la Liberté »

Empruntez les chemins de la mémoire de part et d'autre de la Meusepour commémorer le centenaire de la Grande Guerre à travers quelquespetites histoires hutoises. Celles-ci témoignent parfois d’actes de résistance passive et démontrentque les édiles de l’époque n’avaient pas tous abdiqué devant l’insolentearmée impériale allemande.« Souvenons-nous aussi  : par deux fois, le Teuton, méprisant et nosdroits et notre indépendance, blessa nos cœurs, nos âmes par sadouble invasion mais chaque fois alors naquit la résistance ! Et de tousles partis, unis d’un seul tenant, accoururent des hommes, nous mon-trant l’espérance  ; durement, ils souffrirent, dans leur chair, par leursang mais au bout du martyre sourit la renaissance ! »Extrait de Bernard Roberti, Histoire de la Principauté de Liège, Éditions Dricot,1993.

Les bleuets – comme les coquelicots – continuaient àpousser dans la terre retournée par les milliers d’obusqui labouraient quotidiennement les champs de bataille.Ces fleurs étaient le seul témoignage de la vie qui conti-nuait et la seule note colorée dans la boue des tran-chées.

Une tradition semblable existe au Royaume-Uni et dansles pays du Commonwealth où la fleur symbole desanciens combattants est le coquelicot ( « Poppy » enanglais). Les coquelicots, dont le rouge rappelait lesang, poussaient en grand nombre sur les champs debataille des Flandres.

« Dans les champs de Flandres, les coquelicots oscillentau vent, entre les rangées de croix qui marquent nostombes… » In Flanders Fields, John McCrae.

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Pourquoi tout a commencéCe qui aujourd’hui paraîtrait être un simplefait divers serait à l’origine de la PremièreGuerre mondiale : le 28 juin 1914, l’archiduchéritier François-Ferdinand de Habsbourgest assassiné à Sarajevo par le jeune na-tionaliste serbe Gravrilo Princip. En réalité, le premier conflit mondial est dé-clenché par le jeu mécanique des allianceset par l’explosion d’appétits du IIe Reich al-lemand ayant conduit, en réplique à la fa-meuse Triple-Alliance (Allemagne, Autriche-Hongrie, Italie) de 1882, à la formation en1907 du bloc de la Triple-Entente entre laFrance, la Grande-Bretagne et la Russie.Après cet attentat de Sarajevo, Vienneaccuse les services secrets serbes. L’Autriche, en ce mois de juillet 1914, veutprofiter de l’occasion pour se débarrasser

de la Serbie. Berlin encourage cette actionet promet son soutien dès le 5 juillet.Le 23 juillet, un ultimatum autrichien inac-ceptable dans sa forme est remis à Belgrade (capitale de la Serbie). Malgréles initiatives tardives des Anglais, il dé-clenchera le mécanisme des alliances,puis, au cours de la tragique semaine du28 juillet au 5 août, celui des mobilisationset des déclarations de guerre : l’Allemagnedéclare la guerre à la Russie le 1er août1914 et à la France le surlendemain. Le4 août, la violation de la neutralité belgepar le Reich entraînera l'intervention de laGrande-Bretagne et de son empire, quiétend aussitôt le conflit à l'ensemble desocéans.

Armistice et Libération11 novembre 1918 à 5h15. Les généraux allemands et

alliés se réunissent dans un wagon-restaurant aménagé provenant du train d'État-

major du Maréchal Foch dans la forêt de Compiègne * pour signer l’Armistice.

Cet acte marque la fin des combats de la Première Guerre mondiale (1914-1918).

Plus tard, le 28 juin 1919, sera signé le traité de Versailles entre l’Allemagne

et les puissances alliées. Il détermina les sanctions prises à l’encontre de l’Allemagne

et de ses alliés. Ce traité est aussi à l’origine de la Société des Nations, organisation

internationale organisée au cours de la Conférence de Paris afin de préserver la paix

en Europe.

* Depuis 1959 la ville de Compiègne est jumelée avec celle de Huy.

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Les pontsLE PONtiA

En 1914, existe encore l’ancien Pontia,une des quatre merveilles de la ville deHuy. Les deux guerres mondiales démon-trent son importance militaire. Dans la nuit du 14 au 15 août 1914, legénie belge, aidé par des civils, fait sauterl’arche centrale du Pontia qui tombe dansla Meuse. « Vers minuit, témoigne un Hu-tois, une formidable détonation ébranletoute la ville : le pont vient de sauter. Notrevieux Pontia est coupé en deux ; une grêlede pierres de toutes dimensions se ré-pand jusqu’à la Grand-Place d’un côtéde la Meuse et jusqu’à la rue Entre-Deux-Portes de l’autre. Beaucoup de dégâtsaux maisons, heureusement personnen’est blessé.  Les officiers firent une très vilaine grimaceen voyant le pont ouvert au milieu. Un of-ficier dit : " Quelle bêtise d'avoir fait sautercette arche ; dans quelques heures, nospionniers auront rétabli le passage, et leretard ne nous causera aucun préjudice,puisque nous devons faire halte quelquesheures à Huy. " »

La halte forcée des troupes allemandesleur causa bel et bien un grand préjudice,car il fallut 33 heures au génie allemandpour reconstruire l'arche. Lorsque le Pontia est réparé en 1920-1921, des explosifs sont disposés dansdes chambres situées sous les voûtes enprévisions d’une guerre future… Il est mal-heureusement à nouveau détruit le 10 mai1940, dès le début de la Seconde Guerremondiale.Entre 1945 et 1956, un pont provisoireest installé sur la Meuse, en amont duvieux pont, face à la Collégiale.Le 14 août 1950, les Hutois voient défini-tivement disparaître leur Pontia… en vuede la construction du nouveau pont quiportera le nom de Pont Roi Baudouin.Cet ouvrage est inauguré le 9 juin 1956par S.M. le Roi Baudouin.

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LE PONt DE FER

Le Pont de Fer est un pont du chemin defer inauguré en 1872. Ce pont métalliqueà multiples treillis permet à la ligne Landen-Ciney de franchir la Meuse. Des civils belges le détruisent dans la nuitdu 15 au 16 août 1914 après deux tenta-tives infructueuses du génie militaire. Un Hutois raconte : « Fin 1917, les Alle-mands feront sauter à la dynamite les der-niers vestiges de l’ancien Pont de Fer dé-

truit en août 1914. » De nombreux rive-rains profiteront de l’occasion et sillonne-ront la Meuse en barquette pour en retirerles poissons tués par les explosions. Le pont est reconstruit en 1924. Désor-mais, il ne se présente plus en tant quepont métallique mais arbore déjà sa formeactuelle, en béton armé et pierres de taille.

Le FortDès son arrivée, le 15 août 1914, l'arméeallemande prend possession du Fort etce sans aucun combat. Elle y établit uncamp de discipline pour les réfractairesou déserteurs de ses propres troupes.Ceux-ci y sont soumis par leurs gardes àun régime très strict. Fin août, 60 civils arrêtés dans 7 com-munes proches de Huy y sont enferméssur ordre de l’occupant, ainsi que des pa-triotes arrêtés au moment où ils cher-chaient à franchir les lignes de la frontière

hollandaise pour rejoindre l’armée del’Yser. En novembre 1918, le Fort sert de centred'hébergement pour des prisonniersrusses.

De mai 1940 au 5 septembre 1944, lesAllemands transforment le Fort en campde détention. Plus de 7000 prisonniersde plusieurs nationalités y sont incarcérés. Aujourd’hui, le Fort est devenu un lieu demémoire de la Seconde Guerre mondiale.

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Le Quartier Nord

La gare, beau bâtiment construit en 1891,est composée d’une grande verrière bor-née de part et d’autre par deux ailes laté-rales symétriques en pierre. Les Allemands établissent leur Kommandantur * de la gare au café de lagare pendant la Grande Guerre.

* Kommandantur : local où est installé un comman-dement militaire dans les territoires occupés par l’ar-mée allemande.

Dans la nuit du 23 au 24 août 1914, unetrentaine de maisons sont incendiées etdétruites par les soldats allemands. Dessoldats, ivres suite au pillage de quelquesbonnes caves à vin, provoquent une fusil-lade qu’ils cherchent ensuite à faire passerpour un acte de rébellion des habitantsde la rue.Le Bourgmestre de l’époque, Louis Chainaye, va alors faire preuve d’une cer-taine grandeur face à l’ennemi puisqu’iln’hésite pas à s’interposer et obtient uneenquête un peu approfondie. Maintenuprisonnier et menacé de mort toute la nuit,

il tient bon devant les Allemands et assureavoir confiance en la population, jurantque les Hutois ne sont pas des francs-ti-reurs et qu’ils n’ont rien fait justifiant detels actes de la part des soldats allemands. Pendant ce temps, rue des Jardins, lesAllemands tirent au hasard, pillent, emmè-nent femmes et jeunes filles, continuent àmettre le feu aux maisons. Affolés, les ha-bitants courent se réfugier dans les cavesou fuient dans le fond de leurs jardins pourtenter de se mettre à l’abri. D’autres sontarrêtés et emmenés à la gare. L’enquêtepermet finalement de révéler l’origine réelledes coups de feu et ainsi innocenter leshabitants.

Des scènes de pillages et des coups defeu eurent lieu également Place Saint-Ger-main. Durant cette terrible nuit, deux per-sonnes furent tuées. De nombreuses au-tres perdirent tout, leur maison et biensétant réduits en cendres. Des incidents du même type furent recen-sés chaussée de Waremme. D’autres ruesfurent menacées d’être incendiées, les Allemands voulant instaurer la terreur chezles habitants.

LA GARERuE DEs JARDiNs

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Le premier Conseil communal après laGrande Guerre décide, en décembre1918, de rendre hommage au souverainen rebaptisant le « Boulevard du Nord »en « Avenue Albert Ier », nom que l’artèreporte toujours aujourd’hui.

PARc DEs RécOLLEts

Lucien Henrion était volontaire de guerreen 1914-1918. Il fut officier et prisonnierdes deux guerres. Il a fondé la FédérationNationale des Invalides de Guerre et pré-sidé à Huy l’Association de la « Peloused’honneur » et la Fédération des AnciensPrisonniers de Guerre.Le Monument aux Morts, sculpture exé-cutée par Messieurs Falize et Thyse, est

inauguré le 23 septembre 1923. La céré-monie se déroule en présence du Princehéritier (futur Léopold III) et du Bourgmes-tre Adolphe Vrancken. Le matin même, le Prince héritier avaitinauguré le monument Oscar Lelarge ré-sistant fusillé à Liège en 1915 à Statte.

BOuLEvARD Du NORD (Actuelle avenue Albert Ier) squARE ROGiER (Actuel square Lucien Henrion)

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Dans ce parc se trouvait jadis un châteauappartenant à la famille Preud’homme, ditchâteau des Récollets. Il était plus oumoins à l’emplacement de l’actuel pavillondes pensionnés.Durant toute l’occupation allemande, lechâteau est réquisitionné.

En 1918, la ville loue le bâtiment pour yloger le Tribunal des Dommages deGuerre. Il est incendié le 20 octobre 1922avec les dossiers de la juridiction. En ré-sultera un long procès entre la ville et lespropriétaires.

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Pendant les deux guerres mondiales, denombreux officiers allemands séjournentdans cet hôtel. En 1914, ils y installent leur Bureau desÉtapes *. De nombreuses tractations entrel’armée occupante et les Hutois y sontmenées à bien grâce à l’intermédiaire deJean Schaeger pendant la Grande Guerre(Willy Rudi servira d’intermédiaire pendantla Seconde Guerre).à Huy, les Allemands se retrouvent dansdifférents quartiers. Ils établissent leursdifférents postes à travers toute ville : l'ins-pection des étapes, les étapes pour mu-

nitions, la Kommandantur de la gare, letribunal de campagne, les dépôts pourautos et camions automobiles, les postesdes docteurs, vétérinaires, pasteurs, etc.

* Bureau des Étapes (et casernement) : le Bureaudes Étapes examine les comptes, les recettes et lesdépenses du casernement et envoie l’arrêté au bu-reau des finances. Il s’occupe aussi des affairesayant occasionné des difficultés. C’est là aussi queles Hutois peuvent se procurer les passeports né-cessaires pour quitter la ville. « Tout le monde en vou-lait : c'était même parfois curieux et bizarre, il y enavait pour tous les goûts et toutes les couleurs ; pourpeu on en aurait demandé pour aller... voir sa belle-mère. » explique Jean Schaeger.

L'AiGLE NOiR (Actuellement salle de jeux Napoleon Games)

La CollégialeLes Fêtes Septennales * devaient avoir lieu en 1914 mais suite aux événements ellessont supprimées.à l'intérieur de la Collégiale se trouve une plaque reprenant les noms des soldats dela paroisse morts pour la patrie (à gauche de la statue de Saint-Christophe).

* Fêtes Septennales : procession religieuse en l’honneur de Notre-Dame de laSarte, qui a lieu, le 15 août, tous les sept ans (les prochaines se dérouleront en2019).

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Autres lieuxLe Conseil communal du 8 décembre1918 décide de rebaptiser plusieurs ruesde Huy pour rendre hommage aux arti-sans de la défaite allemande :

Le boulevard du Nord devient avenueAlbert Ier en hommage au souverain.

La rue de l’Industrie devient rue d’Amé-rique.

Une partie de la rue de la Motte devientrue d’Angleterre.

Une partie de la rue du Palais de Justice,aujourd’hui rue de la Résistance, devientrue de France.

La rue des Villas devient rue d’Italie.Malgré le rôle de l’Italie pendant la Se-conde Guerre mondiale, le nom de la ruen’a pas été modifié.

D’autres nouveaux noms de rues sui-vront : Avenue Louis Chainaye (1852-1930) :Bourgmestre pendant toute la guerre, ildirige la ville avec tact et dignité face auxoccupants et anime de nombreux comitésd’aide à la population.Rue Jean Jaurès (1859-1914) : assas-siné à Paris le 31 juillet 1914, il mena unelutte énergique contre la guerre et sym-bolisa le pacifisme face aux horreurs duconflit 14-18.

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Rue Ernest Malvoz (1862-1938) : mé-decin à l’Université de Liège, il est connucomme le « Louis Pasteur liégeois ». Pen-dant la Grande Guerre, il crée un dispen-saire pour lutter contre la recrudescencede la gale. En 1900, il avait déjà ouvert undispensaire antituberculeux à Huy.

Avenue Joseph Thonet (1883-1943) :durant la guerre, il est membre consultatifdu Comité de Secours et d’Alimentation.Il est arrêté en 1915, déporté et puis li-béré. En juin 1941, il entre dans la clandestinitéet devient Chef d’État-major pour le Hainaut. Sa femme est arrêtée «  à saplace  » et emprisonnée au Fort de Huypendant 15 mois. Il sera nommé Commandant de l’Arméebelge des Partisans. Grand patriote, il futarrêté puis fusillé le 20 avril 1943 à Schaerbeek.

Avenue Jacques Grégoire (1883-1963) : il a rejoint l’Armée belge en 1914.Avocat, il devient conseiller communalpuis est nommé Bourgmestre en janvier1947, mandat qu’il exercera jusqu’à sondécès à l’âge de 80 ans.

Le chemin de Saint-Loup : il a aussiporté le nom de Chemin de Gée (dérivédu mot wallon pour « noix »). à cet endroits’élevaient jadis de vieux noyers abattuspar les Allemands en 1914.

Rue Oscar Lelarge : résistant habitantà Statte, il renseigne les Alliés sur lestransports effectués par les Allemands.Dénoncé, il est arrêté et fusillé à Liège le6 juin 1915.

Inauguration du monument Lelarge le 24 juillet 1921

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1 Pont Roi Baudouin2 Pont de Fer3 Le Fort4 Rue des Jardins5 Gare 6 Boulevard du Nord7 Parc des Récollets8 Square Rogier9 Aigle noir

10 Collégiale11 Rue de France12 Hôtel de Ville13 Cimetière de la Buissière14 Saint-Quirin15 Vignoble16 Kursaal17 Refuge abbaye d’Aulne18 Au Poilu

Info tourisme

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Les petites histoires de la Grande GuerreLes réquisitionsAu fur et à mesure, lesAllemands saisissent tousles biens deshabitants (nourriture,animaux, objets en cuivre,laiton, nickel, laine, argentetc.). En 1918, tous lesarbres non abattus desforêts ainsi que ceux qui setrouvent isolés ou font partiede parcs, de jardinsd’agrément ou deplantations analogues sontégalement saisis.

LéopoldFoncoux (1847-1940) et ses filsLéopold Foncoux était ledirecteur du Journal de Huy.Ses fils cadets, Armand etEugène sont les 2 premiersvolontaires de guerre à Huy. En1914, les frères se consacrentà la diffusion de feuillesclandestines. Léopold irajusqu’à briser ses machinesplutôt que de les voir servir àl’ennemi. En novembre 1918,alors que les Allemandsoccupent toujours la ville, il faitparaître un nouveau numérodu Journal. Eugène meurt auchamp d’honneur le 18septembre 1918.

RFC Huy Avant la guerre, la ville de Huycompte deux clubs defootball, le Huy Football Club −Association Athlétique et leCercle Sportif Hutois. Cesdeux clubs fusionnent en1917 pour former l’UnionHutoise Football Club. Ilschoisissent les couleurs jaune(joie, idéalisme) et noir (enhommage aux victimes de laguerre).

Le vignoble desGrands Malades

Le vignoble des GrandsMalades, appartenant auxHospices Civils, fut morceléen 1916 et vendu par lots àdes particuliers. Par suite desrestrictions alimentaires, levignoble est sacrifié, enpartie, à la culture deslégumes nécessaires àl’alimentation.

Adolphe Greiner(1842 – 1915) Aldophe Greiner estoriginaire d’une familleallemande. Son pèreGustave Greiner (1813-1881), originaire de Thuringe,faisait partie du grouped’Allemands que Léopold deSaxe-Cobourg-Gotha avaitpris à son service. Directeurgénéral de la SA JohnCockerill, Adolphe intègre lasociété en 1860 et participeau développement de lasidérurgie liégeoise. En1914, il refuse de mettre sasociété au service del’occupant. Il est arrêté etmeurt en 1915 en prison.

MonsieurBouillot Directeur de Saint-Victor(actuel I.T.C.F – L’AGRI), ilmeurt en 1916. L’école restefermée jusqu’en 1919. Elleréouvre ses portes en 1919.

Le square Lucien Henrion (voir page13).

Le vitrail à l’Hôtel de Ville : ladevise de la ville « Plutôt mourir de franchevolonté que du pays perdre la liberté.  »figure sur le vitrail de l’Hôtel de Ville. Yfigure également l’inscription « Huy / à sesenfants morts pour la patrie / 1914-19181940-1945 ». Ce vitrail date des années50.

Le cimetière de la Buissière : ony retrouve plusieurs monumentscommémoratifs dédiés aux morts de laguerre 14-18, reprenant leurs noms. On yretrouve également des monumentsévoquant la mémoire des invalides de laGrande Guerre.

Dans la rue du Centre : un monumentaux 22 victimes tihangeoises de cetteguerre a été inauguré en 1925.

à l’ancienne Maison communalede Ben-Ahin : une plaque commémo-rative a été installée.

Le vitrail aux Morts au Collège Saint-Quirin :Monument érigé à la gloire des anciens élèves mortspour la patrie et inauguré le 12 juin 1922.

Le vitrail représente un jeune soldat en position de tir. Ils’agit de Paul Helbig de Balzac qui finissait sa rhétoriqueet fut le premier à s’engager volontairement. Il est mortdans la nuit du 24 au 25 novembre 1915 à l’hôpital deHoogstaede

On peut aussi mentionner quelques monuments :

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vocabulaire Poilu surnom donné aux soldats français de la Première Guerre mondiale. Lepoil étant vu comme un symbole de virilité, ce mot désignait à l’époque quelqu’un decourageux, de viril (cf. les expressions « un brave à trois poils  », « avoir du poil  »,« avoir du poil aux yeux », « qui a du poil au ventre »). En Belgique, on les appelait sou-vent les « Jass » (« manteau imperméable » en néerlandais).

Ulhan cavalier lancier servant dans les armées d’Allemagne et de Prusse (ainsique d’Autriche et de Pologne). Mot allemand venant, via le polonais, de « ulan » duturc « oglan » signifiant : un jeune homme envoyé, un messager. En français, connusous la forme « ullac ».

Boche viendrait de « Alboche », nom donné en France à tous ceux qui parlentallemand (Alsaciens, Allemands, Luxembourgeois…). Mot formé de « Al » pour Alle-mand et de « boche » pour bûche (tête de boche = tête de bûche = tête de bois = en-têté).D’autres mots se sont ainsi formés  : fantaboches (fantassin allemand), bochisant(partisan de l’Allemagne), bochément (à la manière boche), bocherie (objet boche),bocher (faire comme les boches).

Kommandantur un commandement militaire local, chargé de l’admi-nistration du territoire qu’il occupe. Par extension, nom du lieu où celui-ci s’exerce(voir aussi page 11).

Le Kursaal

Inauguré rue Neuve au moisd'août 1914, le Kursaal neconnait qu'une seuleprojection avant l'occupationallemande. Le 23 février1921, un programme spécialy est présenté afin derécolter des fonds pourfinancer le monument auxmorts du square Henrion.

Le refuge del’abbaye d’AulneSitué rue du Vieux Pont, cevaste bâtiment en pierresurmonté d’un toitremarquable par sonextrême déclivité, est occupépar les Allemands jusqu’àl’arrivée des armées alliéesen 1918. Il abrite ensuite lagarnison. Il est gravementendommagé par lesbombardements alliés en1944.

Au poilu *

Ce magasin de tabac cigaredoit son nom au fait que sonpropriétaire, Alexis Corroy, aitparticipé à la guerre dans unrégiment français de poilus.Ce commerce de tabac esttoujours tenu par un de sesdescendants et est un desplus vieux de la ville.

La SA SpringuelImpériaCette société anonyme est lefruit d’une fusion, en 1912,entre le constructeurd’automobiles Springuel àHuy et le constructeur demoteurs Impéria àNessonvaux. Il produitjusqu’à la guerre plus de 100voitures par an et emploie de80 à 100 ouvriers. Lesévénements de 1914mettent fin à la marque. Lesmodèles, la fabrication et lesmachines seront emportéspar les Allemands.

Les petites histoires de la Grande Guerre

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L’arrivée de nouvelles technologiesLes premières années de la Première Guerre mondiale sont caractérisées par uneconfrontation entre la technologie du XXe siècle et les tactiques du XIXe siècle, sous laforme de batailles indécises provoquant un nombre considérable de pertes de chaquecôté. Il faudra attendre la fin de la guerre pour que les armées adaptent les tactiquesmilitaires aux nouvelles technologies dans le cadre de la guerre moderne.

L'artillerie l’artillerie connaitdes progrès considérables au coursde la Première Guerre mondiale.

Les gaz de combatle chlore est le premier gaz utilisé enavril 1915. Par la suite, le phosgène etle gaz moutarde viennent grossir la listedes composés mortels utilisés par lesdeux camps. Responsables de 4 %des morts de guerre, les gaz decombats ne semblent pas avoir eud'effet sur le cours de la guerre. Enrevanche, ils ont rendu encore plusinsupportables les conditions de viedéjà difficiles des combattants.

Les chemins de ferles chemins de fer jouent un rôle sansprécédent dans l'histoire militaire. Ilspermettent le transport de troupes etde matériel à un rythme sans précédentmais ils restent très vulnérables sur lefront.

La production tous les pays impliqués dans cette guerre consacrent latotalité de leur capacité de production à la fabrication d'armes et de munitions. Lesfemmes jouent un rôle crucial en remplaçant les hommes partis au front. Cettemobilisation complète des ressources de la nation (ou guerre totale) signifiait que lesarmées mais également les économies des belligérants étaient en guerre.

vocabulaire

Chleuh Schleu(h) de la langue berbère «  chleuhe  » (achluh) qui signifie«  tente  ». Lors de la Première Guerre mondiale, le mot apparaît avec le sens de« soldat des troupes territoriales ». Par la suite, ce nom est attribué par Pierre Dac auxAllemands pendant les conflits dans sa chanson « J’vais m’faire Chleuh ! »

Fritz sobriquet employé depuis la Première Guerre mondiale pour désigner un Al-lemand et en particulier un soldat allemand. Du prénom allemand Fritz, diminutif deFriedrich, l’un des prénoms favoris des Hohenzollern, les rois de Prusse.

Ausweis Personal Ausweis carte d’identité. Durant l’occupation, pourmieux gérer et surveiller la population, les Allemands émettent une ordonnance quiimpose à tous ceux qui veulent circuler de se munir d’un certificat d’identité délivrépar la police locale. Il comportait nom, nationalité, signature, domicile, date et lieu denaissance, taille, profession et photographie. C’est ainsi qu’apparaissent les premièrescartes d’identité en Belgique.

Arbeit travail. Terme allemand repris tel quel par les soldats.

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Aviation comme de nombreuses autres technologies, l'aviation fait des progrèsconsidérables. Bien que les premiers avions soient non armés, ils reçoivent rapidementdes armes défensives puis offensives. Un système de synchronisation des mitrailleusespermettant de tirer à travers l'hélice est inventé par les Allemands. Associé à desappareils plus maniables, il permet de créer des appareils spécifiquement conçus pourle combat aérien.L'Allemagne est la pionnière des « plus légers que l'air » avec les Zeppelins. Elle lesutilise pour bombarder les villes anglaises, avec des résultats limités.

Chars basés sur le système dechenilles  et munis d'un moteur à ex-plosion, les premiers chars sont équi-pés de mitrailleuses et de plaques deblindage. Ils doivent être capable defranchir des tranchées de 2,4 mètres.Lors des premiers engagements en1917, ils terrifient les troupes alle-mandes mais ne sont pas assez nom-breux pour réaliser une percée. De nou-velles tactiques durent donc êtreutilisées pour exploiter au maximum lespossibilités de cette nouvelle arme (leschars devant par exemple être épauléspar l'infanterie et utilisés en grand nom-bre pour être efficaces).

Sous-marins la PremièreGuerre mondiale est le premier conflitdans lequel les sous-marins constituentune réelle arme de guerre. Dans lesannées précédant le conflit, le systèmerelativement efficace de propulsioncomposé d'un moteur diesel pour lanavigation en surface et d'un moteurélectrique en plongée fut introduit.

L'obusite(en anglais  «  Shell-Shock  », le «  choc del'obus  ») ce terme décritune association de troublespsychiques et physiques ob-servés chez certains soldatsde la Première Guerre mon-diale, essentiellement dansle contexte de la guerre detranchées. C'est un syndromeclassé comme étant l'unedes formes de stress post-traumatique.

Médecine comme dans toute guerre,la médecine fait des progrès remarquables etrapides. Chirurgie d’urgence, suture précocepour éviter les amputations immédiates, lapa-rotomie exploratrice rapide lors de toute plaiede l’abdomen, utilisation d’un antiseptique pourles plaies souillées, chirurgie traumatique guidéepar la radiologie (grâce à Marie Curie et à sa filleIrène), chirurgie réparatrice et autogreffes (il yaura 15 000 terribles « gueules cassées »), hy-giène (notamment traitement de l’eau par javel-lisation dite à l’époque « verdunisation »), sérumscontre le tétanos, la gangrène gazeuse et ladiphtérie, vaccination contre la typhoïde et lesparatyphoïdes, transfusions de bras à bras(grâce à la connaissance des groupes sanguinsA, B et O et à l’usage du citrate de soudecomme anticoagulant), usage du casque Adrianet des masques à gaz, soins neuropsychia-triques, rééducation motrice et respiratoire, pro-thèses…

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Lorsque la guerre éclate, l’animal occupeune place importante dans la société. Ilest à la fois une ressource et une forcede travail. En 1914, les animaux - et surtout leschevaux qui forment la cavalerie - oc-cupent aussi une place très importantedans l’armée.

Les communications entre l’État-major etles soldats, l’avant et l’arrière, les régi-ments… sont vitales. Les animaux ontleur rôle à jouer dans ce domaine. La tâche primordiale pour le service desanté est de chercher les blessés sur lechamp de bataille et de les ramener auxpostes de secours pour les soigner. Danscette mission difficile, les brancardierssont aidés par les chiens sanitaires. Certains animaux sont les amis deshommes  : chevaux, chiens,chats, pigeons… D’autres sontleurs ennemis et leur rendent la vie péni-ble : poux, puces, rats, mous-tiques…

Les soldats choisissent parfois un animalcomme mascotte. Ces animaux appor-tent un réconfort indispensable au moraldes troupes. à cause de la guerre, la vie est devenuedifficile pour la population qui a faim, quia froid et qui voit ses animaux disparaître,réclamés par l’armée allemande.

Les animaux dans l’arméeà Huy, les chevaux, mulets etânes sont réquisitionnés en 1916. Laplupart des attelages sont alors traînéspar des bœufs et des vaches.Ensuite, ce sont tous les chiens ayantquarante centimètres de hauteur qui sontsaisis.Au total, 8 millions de chevaux, 200 000pigeons et 100 000 chiens ont été mis auservice de l’armée.

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ce café liégeois se boit très froid et non glacé. il est idéal par temps chaud !

Les aliments de base comme le pain, le beurre et lelard sont non seulement de plus en plus cher maisaussi de plus en plus difficiles à trouver. Ceux quin’ont pas d’argent ont faim, malgré les œuvres decharité mises en place pour aider la population.

5 > 45 francsle lard

à Huy, durant la guerre, entre 1914 et 1918 le prix des vivres va augmenter sans cesse.

quelques chiffres qui devraient nous faire réfléchirRecette de café liégeois

inspirée d’une recette d’Alain struvay, chef étoilé originaire de Huy.

Le rutabaga,qui était presque sansvaleur avant la guerre,devient un élément

important dans l’alimentationdes habitants.

L’armée de campagne belge était formée par 117 000hommes et 90 00 hommes formèrent les troupes forteressesqui défendaient les Forts (Liège, Namur et Anvers). L’arméebelge était composée de 350 000 hommes. Un tiers neparticipa pas directement aux combats.L’Allemagne impériale déploya 600 000 hommes.

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2,50 > 40 francskilo de beurre 2,50 > 40 francs

les 26 œufs

✞ 104 987

Notre armée a subi 42 987 pertespour 62 000 pertes civiles. Au to-tal, ce sont donc 104 987 quiperdent la vie.Pour Huy, ce chiffre s’élève à 104victimes dont 72 de Huy, 22 deTihange et 10 de Ben-Ahin. On compte aussi 5 autres vic-times du conflit  : 1 fusillé et 4condamnés aux travaux forcés.

✚44 686

militaires reviendrontblessés du front. Cer-tains décèderont dessuites de leurs bles-sures.

120 000 déportés civils

(dont 60 000 partiront effective-ment pour l’Allemagne) sont sou-vent oubliés.

> 2 778 désertionsOn note aussi des désertions qui se font plus nombreusesau fil des années : 1 203 en 1916, 5 603 en 1917, 2 778durant les cinq premiers mois de 1918.

Depuis 1918, les explosions d’obus ont fait 350 victimes en Belgique, dont les 2dernières le 18 mars 2014 en Flandres.

Cette appellation remonte à la guerre 1914-1918 et à la ba-taille des forts de Liège menée en Belgique. Cette résistancehéroïque de Liège suscite un vif intérêt auprès de la Francequi, dès le 7 août 1914, gratifie la ville de la Légion d'hon-neur (remise le 24 juillet 1919).Dans le même temps, Paris débaptise le « café viennois »évoquant l'ennemi, pour le renommer « café liégeois » (àl'instar d'autres plats).

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iNGRéDiENts

5 jaunes d’œuf, 120 grammesde sucre en poudre, 4 cuillères à

soupe (bien remplies) de cafésoluble de bonne qualité, 500

millilitres de lait.

PRéPARAtiON

Placer les 5 jaunes d’œuf dans un bol à mixer. Verser environ la moitié du sucre en poudre. Mixerpour blanchir les jaunes d’œuf.

Verser le lait et le reste du sucre dans un poêlon. Ajouter les 4 cuillères à soupe de café soluble.Chauffer et retirer de la plaque de cuisson lorsque de la vapeur d’eau s’échappe du mélange, bien

avant l’ébullition.Verser très lentement au début la préparation sur les jaunes d’œuf blanchis en mixant le mélange à

vitesse lente.Verser le mélange dans un poelon. Chauffer la préparation en mélangeant doucement en continu

pendant l’élévation de la température. Retirer le récipient contenant le mélange de la plaque de cuisson dès l’apparition de vapeur d’eau à lasurface du mélange (ne surtout pas la porter à ébullition comme précédemment). Remuer doucement

la préparation pendant qu’elle refroidit continuellement pendant environ 15 minutes hors du feu.Laisser refroidir une trentaine de minutes à température ambiante.

Verser le café liégeois dans les tasses de dégustation. Placer le café liégeois au réfrigérateur.A consommer bien froid (de préférence après 2 à 3 heures au réfrigérateur).

sOuRcEs

Centre de documentation du Musée de l’Armée et de l’Histoire militaire.

CHAPELLE André, Les Rues de Huy en cartes postales anciennes. Sur les traces de René Dubois et de Jean Gougnard, Huy, 1993.

CHAPELLE André, Bords de Meuse en cartes postales anciennes, Huy, 1997.

DECHESNE Pierre e.a., Les Rues de Huy depuis René Dubois 1910-2010. Une contribution à leur histoire, Huy, La Dérive, 2010.

GLOGOWSKI Philippe, La Grande Guerre, scénario et dessins, Éditions du Triomphe, collection Le vent de l'histoire, 2007.

T. 1 1914-1916… de Sarajevo à Verdun, 2007.T. 2 1916-1918… du Chemin des Dames à l'Armistice, 2008.

Le Cahier (Ypres, 1916-1918), scénario et dessins, Éditions Van Ther, 2000.

LEMONNIER et MARLAIRE Claudine, Ponts d’hier et d’aujourd’hui. Le Pays hutois, Éditions MET, 1999.

SCHAEGER Jean, La ville de Huy sous l’occupation allemande, Imp. et lith. L. Degrace, Huy 1922.

ARCQ Alain, Du PERSONAL AUSWEIS à la Carte d’identité (CI) dans Cercle d’Histoire etd’Archéologie de Fontaine-l’Evêque, n°29 de février 2013.

ESNAULT Gaston, Le poilu tel qu’il se parle, Éditions Bossard, Paris, 1919.

Collège Saint-Quirin Huy, 1855-1980 (125e anniversaire), Éditions André Larivière, Huy

www.expo14-18.bewww.flandersfields.be

www.klm.mra.bewww.liege1418.be

www.liegetourisme.bewww.malmundarium.bewww.memoire1418.org

www.museedelagrandeguerre.euwww.plugstreet1418.be

Plugstreet 14-18 Expérience Centre d’interprétation de la Première Guerre mondiale.

Remerciements à Madame Dautrebande, Madame Courtoy, Monsieur Jean Dupuis, Monsieur Philippe Mariage et Aurélie Kempeneers

cONcEPtiON Et RéDActiON

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3534

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La petite histoire hutoise pendant la Grande Guerre