13
Destination Brésil THEMA | Vendredi 20 mai 2005 à 22h15 THEMA | Dimanche 29 mai 2005 à 20h45

Mise en page 1 - download.pro.arte.tvdownload.pro.arte.tv/archives/fichiers/02083237.pdf · Chaîne européenne, par définition ouverte sur tous les pays et toutes les cultures,

  • Upload
    buidung

  • View
    214

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Mise en page 1 - download.pro.arte.tvdownload.pro.arte.tv/archives/fichiers/02083237.pdf · Chaîne européenne, par définition ouverte sur tous les pays et toutes les cultures,

DestinationBrésilTHEMA | Vendredi 20 mai 2005 à 22h15

THEMA | Dimanche 29 mai 2005 à 20h45

Page 2: Mise en page 1 - download.pro.arte.tvdownload.pro.arte.tv/archives/fichiers/02083237.pdf · Chaîne européenne, par définition ouverte sur tous les pays et toutes les cultures,

Chaîne européenne, par définition ouverte sur tous les pays et toutes les cultures,ARTE a souhaité participer à « Brésil, Brésils, Année du Brésil en France » dontelle est un des partenaires officiels, en renforçant, au cours de l’année 2005 la pro-duction et la programmation d’émissions consacrées à ce « pays-continent ».

Cette programmation spéciale débutera dès le mois de mai avec deux grandes

soirées Thema et de nombreux documentaires tout au long de l’année 2005.

Retrouvez toute la programmation spéciale Brésil d'ARTE ainsi que de nombreu-

ses informations supplémentaires (interview du réalisateur Simon Brook, jeux,

carte interactive, extraits vidéo, 2 voyages au Brésil à gagner avec la Maison des

Amériques Latines...)

sur : www.arte-tv.com/bresil

2

ARTE France – Direction de la Communication8, rue Marceau 92130 Issy-les-Moulineaux

Contact presse Grégoire Mauban / Audrey Jactat / Marie-Charlotte Ferré01 55 00 70 42 / [email protected] / [email protected] / [email protected]

Dossier de presse en ligne sur www.artepro.com

Page 3: Mise en page 1 - download.pro.arte.tvdownload.pro.arte.tv/archives/fichiers/02083237.pdf · Chaîne européenne, par définition ouverte sur tous les pays et toutes les cultures,

3

Coup de théâtre dans le ciel cannois.En 1959 des images d’actualitémontrent la remise de la Palme d’Or

par André Malraux à Marcel Camus pourson Orféo Négro.

Août 2004, sur le pont du bateau qui traversela baie de Rio de Janeiro, Tunico Amancio,universitaire enseignant l’histoire du cinéma,donne rendez-vous par l’intermédiaire de sonportable à Silvio Autuori qui fût l’assistantBrésilien de Marcel Camus, aujourd’hui à laretraite.Les deux hommes se retrouvent sur le port. Ilspartent à travers Rio, sur les traces d’OrféoNégro. Première halte devant le théâtre

Municipal de Rio à l’architecture empruntéaux grands opéras du dix-neuvième siècle.C’est là que naquit l’Orféo noir imaginéd’abord au théâtre par le grand poèteBrésilien Vinicius de Moraes en 1956 alorsqu’il était attaché d’Ambassade à Paris.Quarante ans plus tard, Haroldo Costa l’ac-teur noir fût le premier Orphée porté à lascène. Il raconte comment il mimait sur saguitare la musique de Luis Bonfa jouéedepuis la fosse d’orchestre tout en chantant lepoème de Vinicius.

À la recherche d’Orféo Negro rend hom-mage au formidable poète et compositeurque fût Vinicius de Moraes, par l’entremise desa fille Suzanna et de sa petite fille« Marianna » qui chante l’un des plus beauxpoèmes d’amour d’Orféo Négro. Léa Garcia,Breno Mello (Orféo de Camus) évoquent leRio des années 50-60 face aux réactions deCarlos Diegues, cinéaste Brésilien qui repro-cha longtemps à Camus son romantismefacile et sa vision d’une Favela idyllique. Aupoint de vouloir quarante ans plus tard porterlui-même à l’écran l’Orféo de Viniciusconfronté aux violences grandissantes desFavelas Brésiliennes.

Vendredi 20 mai

Thema | À la recherche d’Orféo Negro

22h15À la recherche d’Orféo Negro Documentaire écrit et réalisé par René Letzgus et Bernard Tournois Une co-production ARTE, E CO-PRODUCTION, France 3, STAR PRODUCTION 52mn / 2005

Documentaire projeté au Festival de Cannes le 18 mai à 19h en pré-sence de Gilberto Gil et Séu Jorge.

Page 4: Mise en page 1 - download.pro.arte.tvdownload.pro.arte.tv/archives/fichiers/02083237.pdf · Chaîne européenne, par définition ouverte sur tous les pays et toutes les cultures,

Gilberto Gil, chanteur compositeur Bahianaisd’origine Noire fut un ami de Vinicius deMoraes. Il reconnaît à ce dernier d’avoir eutl’intuition géniale de prendre en compte larichesse et la vitalité des Noirs venusd’Afrique.

En mêlant des extraits judicieux du film deMarcel Camus aux témoignages d’acteurs,de musiciens ou de chanteurs intervenantdans leur cadre de vie quotidienne, nouspénétrons au cœur des Favelas de Bahia etde Rio. Quelques expériences d’actions desenfants et des femmes démontrent la perti-nence d’un accès à la culture pour faire recu-ler la violence. Dans une société Noire où le

Candomblé sert de socle religieux pourmieux respecter la vie par-delà la mort et lerespect de la nature, le chanteur MiltonNascimento est l’un des plus éminents repré-sentants de ces musiciens engagés dans lalutte contre la violence qu’elle soit Brésilienneou planétaire.

À la recherche d’Orféo Negro illustre la vita-lité, la diversité de la musique Brésilienne àRio dans le quartier pauvre de LAPAA enpleine renaissance.

De la Bossa Nova de Tom Jobim, qui partit àla conquête du monde, comme l’interprèteaujourd’hui la chanteuse Chris et le guitaristeRoberto Menescal, aux Sambas des orches-tres du Rio Scenarium et du chanteur MarcoSacramento avec la complicité de SergioCabral Musicologue Carioca.Crochet par Salvador, dans le quartier noir deLibertad de Bahia, avec Gilberto Gil et CarlosAntonio Vôvo fondateur de la communauté IleAye en 1974, où l’apprentissage de la musi-que a fait reculer la violence.

Tandis que se prépare le Carnaval 2005 encompagnie de Breno Mello et de TunicoAmancio, nous faisons la connaissance deSéu Jorge, chanteur et comédien engagé,

révélé dans « La cité de Dieu ». Il chante laFavela…problème social. Il témoigne de lavitalité du Candomblé, cette religion des noirsqui respectent la nature…

À la recherche d’Orféo Negro se termine parun hymne à la Beauté, à la vie, à la MusiqueBrésilienne renouvelant ainsi l’acte d’amourde Marcel Camus lorsqu’il découvrit le Brésilvoici près de cinquante ans.

La conclusion de Sergio Cabral : « Le jour oùla musique prendra le pouvoir les gens serontplus heureux » prend tout son sens avec lesimages ensoleillées d’un Carnaval aux multi-ples facettes.

4

Roberto Menescal

Page 5: Mise en page 1 - download.pro.arte.tvdownload.pro.arte.tv/archives/fichiers/02083237.pdf · Chaîne européenne, par définition ouverte sur tous les pays et toutes les cultures,

23h25 Orféo NegroFilm de Marcel Camus FRANCE-ITALIE-BRESIL / 1959 / 103 mn

Orphée, un conducteur de tram-way fiancé à la belle Mira, est unpoète-musicien qui « fait lever le

soleil » par ses chants. Pendant le carna-val, il rencontre Eurydice, une jeune pay-sanne poursuivie par un tueur. Il en tombeamoureux, mais elle ne peut échapper àla Mort. Portant son corps, Orphée revientà la favela où Mira, folle de jalousie, le faittomber d’une falaise.

Page 6: Mise en page 1 - download.pro.arte.tvdownload.pro.arte.tv/archives/fichiers/02083237.pdf · Chaîne européenne, par définition ouverte sur tous les pays et toutes les cultures,

6

Un train arrive en gare. Des centainesde passagers déferlent. Certains sefont cirer les chaussures. D’autres

se font écrire des lettres. Il y a des voleursqui se font tuer. Et un gamin qui voit sa mèremourir, écrasée, dans l’indifférence. WalterSalles exhibe un Brésil entre prière à la

Vierge et trafic d’enfants, misérable et bâtis-seur. On en ressort bouleversé par cettequête d’identité de deux êtres perdus dansun monde trop global pour eux.Dans la grande tradition des anciens roadsmovies, Central do Brasil nous raconte lesaventures d’un enfant – dont la mère est

morte sous ses yeux – à la recherche de sonpère. Aidé dans sa quête par une ancienneinstitutrice bougonne et vieille fille, sonvoyage sera évidemment semé d’embû-ches, de déceptions, de joies, bref, d’émo-tion. Tourné dans un décor brésilien parfoissplendide, parfois sordide mais toujoursréaliste, ce film est avant tout la rencontrede deux êtres. Une rencontre mutuellementbénéfique et dont les richesses sont parfaite-ment montrées à l’écran : par une réalisationefficace, douce mais jamais mélodramati-que, et surtout à travers des acteurs magni-fiques (Fernanda Montenegro, et Vinicius deOliveira), inconnus mais au charisme éton-nant. Un film sur l’amour et la fraternitécomme il y en a peu.

Ours d’Or au Festival de Berlin en 1998 ;Ours d’Argent de la meilleure interprétationféminine pour Fernanda Montenegro.

Dimanche 29 mai 2005

Thema | Au cœur du Brésil

20h45Central do BrasilCoproduction (Brésil, France), 1997Durée : 1h45Genre : drameRéalisation : Walter SallesScénario : Joao Emanuel Carneiro, Marcos Bernstein, Walter SallesImages : Walter CarvalhoProduction : Arthur Cohn, Martine de Clermont-Tonnere, M.A.C.T.Prod., Videofilms Riofilme (Brésil), Canal+, Sundance Institute

Interprétation : Fernanda Montenegro (Dora), Marilia Pera (Irene),Vinicius de Oliveira (Josué), Soia Lira (Ana), Matheus Nachtergaele (Isaias), Othon Bastos(Cesar)

Page 7: Mise en page 1 - download.pro.arte.tvdownload.pro.arte.tv/archives/fichiers/02083237.pdf · Chaîne européenne, par définition ouverte sur tous les pays et toutes les cultures,

22h35Jungle magiquedocumentaire

Un film de Simon BrookRéalisé par Simon BrookÉcrit par Simon Brook et Nicolas ReynardProduction : ARTE France, CinétévéDurée : 90 minutes

7

Dans la ville de Parintins, en pleincoeur de la forêt amazonienne, la findu mois de juin approche et avec

elle les quatre jours et quatre nuits célé-brant le Boï Bumba, la musique qui symbo-lise l’identité amazonienne et les légendesdu fleuve sacré. Près de 250 000 personnesviendront des quatre coins de l’Amazoniepour assister à une joute ancestrale entredeux camps : les Bleus et les Rouges. Toutau long de l’année, dans le plus petit villagecomme dans les quartiers les plus chics dela ville de Manaus, chacun se prépare,répète les chorégraphies et se soumet à ladiscipline de fer nécessaire à la victoire deson clan. Pendant ces préparatifs, rivalités,jalousies et intrigues nourrissent les fantas-mes des supporters des deux clans provo-

quant parfois des drames familiaux épi-ques. Mais le Boï est avant tout la célébra-tion de la musique, de la danse, du rythme,des légendes de l’Amazonie, et tous seretrouvent unis dans la magie de la fête.

Pour accompagner ce documentaire, lesite internet d'ARTE vous propose uneinterview de Simon Brook, ainsi qu’unelarge sélection de photos et des extraitsvidéos du making of.

www.arte-tv.com/bresil

Page 8: Mise en page 1 - download.pro.arte.tvdownload.pro.arte.tv/archives/fichiers/02083237.pdf · Chaîne européenne, par définition ouverte sur tous les pays et toutes les cultures,

Comment avez-vous appris l’existencedu Boï Bumba ?En 1996, j’avais fait un premier film enAmazonie et j’avais entendu parler de cettefête extraordinaire, dans un gros village de10 à 15 000 habitants, relié à l’extérieur parun bateau hebdomadaire. J’avais doutéalors de la réalité de cette rumeur, car sur lefleuve, il en circule un certain nombre! Maisquelques années plus tard, quand NicolasReynard (le co-auteur du film, photographespécialiste de l’Amazonie, qui y a trouvé lamort dans un accident d’hydravion ennovembre 2004, NDLR) m’en a parlé à sontour, nous avons conçu ce projet, queCinétévé puis ARTE ont soutenu, en finan-çant notamment un repérage à Parintins.Là, j’ai découvert des centaines de milliersde gens en bleu et en rouge, en train defaire la fête jour et nuit, au beau milieu de la

forêt, dans ce bourg que j’avais connu com-plètement endormi, méconnaissable. C’étaitsurréaliste ! Avec un élément inexplicable :les habitants de Parintins, qui n’ont aucuneformation artistique, et dont beaucoup nesavent même pas lire et écrire, déploientune créativité extraordinaire, pour les chan-sons, les chorégraphies, mais aussi ceschars de cinq étages qui figurent des mons-tres mythiques de l’Amazonie, construitsavec du fil de fer et du papier mâché, et dessystèmes de contrepoids aussi ingénieuxqu’acrobatiques.

Le Boï Bumba est-il important pour toutle Brésil, ou seulement pour l’Amazonie ? À l’intérieur de l’immense Brésil, l’Amazoniefait un peu figure de continent à part. Onprévoit par exemple, dans tout projet éco-nomique qui s’y monte, un surplus de 15 à

20 % appelé très officiellement le “F.A”, le“facteur Amazonie”. Ce qui n’empêche pasles choses de marcher malgré tout incroya-blement bien. Mais les gens de Rio, deSalvador ou de Sao Paulo en ont un peu lamême représentation tronquée que lesEuropéens : une jungle géante, menacéepar la déforestation, convoitée par les cher-cheurs d’or et peuplée de tribus indiennesmenacées. Même si Manaus, la capitale,est une ville d’un million d’habitants, aucuneroute n’y conduit. Le Boï Bumba reste unphénomène de l’Amazone, mais depuisquelques années, sa renommée grandis-sante a poussé certaines des écoles desamba de Rio à inviter les meilleurs artistesde Parintins.

Comment ces foules sont-elles attiréeslà, alors que les communications sont sidifficiles ?Les chansons du festival sont vraiment l’élé-ment fédérateur pour les deux camps.Chaque année, de nouveaux “tubes” sontcomposés très longtemps à l’avance, etcommencent à être diffusées dans toute laforêt par la radio, puis par les vendeursambulants de CD qui voyagent par voied’eau de village en village. Certains deschanteurs effectuent des tournées. Et

8

Jungle magique

Auteur, entre autres, de Brook by Brook*, un mémorable documentairequ’il a réalisé en 2002 sur son père Peter, Simon Brook évoque ses ren-contres successives avec Parintins, berceau du Boï Bumba et théâtred’une Amazonie paradoxale, qu’il dévoile dans Jungle magique.

Page 9: Mise en page 1 - download.pro.arte.tvdownload.pro.arte.tv/archives/fichiers/02083237.pdf · Chaîne européenne, par définition ouverte sur tous les pays et toutes les cultures,

quand les gens arrivent à Parintins, en juin,ils connaissent tout par cœur.Ce qui m’avait frappé, dans ce premier repé-rage, c’est de rencontrer des villageois quiavaient voyagé trois à quatre semaines lelong des courbes du fleuve. Ils vivaient sou-vent de manière très simple, à l’écart de tout,et accomplissaient ce grand voyage commeun pèlerinage. J’ai voulu montrer cette réa-lité, et j’ai fini par découvrir non sans mal, aufin fond de l’Amazonie, ce jeune coupleendeuillé par la perte d’un de leurs enfants,qui songeait cette année-là à partir àParintins pour retrouver leur joie de vivre.

Peut-on parler d’un carnaval, comme àRio ?Non, il s’agit à la base d’une rivalité folklori-que qui s’est transformée en confrontationde plus en plus ample entre deux clans,qu’on appelle les Boï : chacun, dans lestrois jours de juin dévolus à la compétition,

présente à ses supporters un énorme showpréparé des mois à l’avance, qui met enscène les allégories de légendes amazo-niennes connues de tous. Ce public dequelque 250 000 personnes est installédans les gradins, et assiste à une représen-tation constituée chaque soir de cinq heu-res de spectacle nocturne, partagé entreles deux organisations. Le jury va attribuerune série de notes à la qualité des chan-sons, des chorégraphies, des chars, à l’or-thodoxie du rituel indigène, etc. Mais aussià l’enthousiasme des supporters et à leurconduite : car depuis quelques années, lespartisans des deux camps sont tenus ausilence absolu pendant le spectacle del’adversaire. Et ça leur est très difficile, nonseulement de ne pas manifester leur animo-sité, mais même de s’abstenir de danser !C’est l’une des épreuves, d’ailleurs toutaussi surréaliste que le reste : la moitié desgradins chante et danse dans une explo-

sion de joie, l’autre reste parfaitementimmobile et muette !

L’animosité des deux camps survit-elleau festival ?Il s’agit de quelque chose de très sérieux,que les gens vivent intensément. Et le jourdes résultats, la police a intérêt à patrouillerdans les rues. Mais on est au Brésil : il y aune tolérance, une acceptation de l’autre, sidifférent soit-il, infiniment plus grandesqu’ici.

* Brook by Brook est édité en DVD parARTE Vidéo.

9

Page 10: Mise en page 1 - download.pro.arte.tvdownload.pro.arte.tv/archives/fichiers/02083237.pdf · Chaîne européenne, par définition ouverte sur tous les pays et toutes les cultures,

10

Paulinho da Viola est considéré leprince de la samba à cause de sonélégance et de son lyrisme. Ce chan-

teur carioca a la musique dans le sang. Ilest le fils du violoniste César Faria, du célè-bre groupe de choro Época de Ouro. Lafine fleur des musiciens fréquentait la mai-son de son père et le petit Paulinho s’estainsi nourri du meilleur de la musique brési-lienne.

En 1962, Paulinho da Viola enregistre sapremière samba, « Pode ser ilusão ». Au cours de sa carrière, Paulinho restefidèle à la samba, mais ses compositionscomportent toujours des innovations mélo-diques et harmoniques. Il est à la foismoderne et traditionnel. Dans ses disques,

sa voix pleine de douceur fait revivre lesnoms des chanteurs oubliés de la sambamais il interprète également les chansonsde jeunes compositeurs.

Excellent instrumentiste et poète sensible,Paulinho da Viola est l’un des plus grandssambistes du Brésil d’aujourd’hui. Ce documentaire est un profil affectueux duchanteur, musicien, compositeur sur fondde ses meilleures sambas. Le film nousmontre ses maîtres et amis, ses influencesmusicales et parcourt sa routine discrète etparticulière, ses activités et habitudesméconnues du grand public. La granderévélation vient de ses réflexions sur lethème du temps. Autres grands moments :les duos et rencontres avec d’autres maîtresde la musique populaire brésilienne.

Informations supplémentaires Paulinho da Viola, compositeur, musicien etinterprète de la musique brésilienne a l’una-nimité avec lui (chose rare dans le milieumusical). Il est respecté et admiré par tous ;par les musiciens (du plus traditionnel auplus moderne), par le public et par la criti-que. Peut être parce que justement il a suinnover et être traditionnel en même temps,ce qui est plutôt difficile, mais aussi par soncaractère, humble et humain. Grand instrumentiste, compositeur génial,poète sensible et en plus, une voix douce etune manière originale de chanter la samba.

00h05Paulinho da Viola, le prince de la sambaDocumentaire de Isabel Jaguaribe2003 - 83 min

Page 11: Mise en page 1 - download.pro.arte.tvdownload.pro.arte.tv/archives/fichiers/02083237.pdf · Chaîne européenne, par définition ouverte sur tous les pays et toutes les cultures,

11

Paulinho est un des liens les plus importantsentre le choro et la samba, entre la samba etla MPB (musique populaire brésilienne).Comme compositeur, ses compositions sebaladent entre ces trois styles de musique :samba, choro et MPB ; mais il apporte tou-jours des innovations mélodiques et harmoni-ques à ces styles, d’après lui, pour éviter quela musique soit figée dans le temps. En tantqu’interprète, il est capable de restaurer descompositeurs oubliés mais aussi d’enregis-trer des morceaux de nouveaux composi-teurs, de mélanger, d’expérimenter en fin decompte. Il a débuté dans les années 60, sou-

tenu par des grands compo-siteurs comme Cartola, EltonMedeiros, Zé keti, au départcomme musicien (guitare oucavaquinho) et ensuite ilcommence à interpréter sespropres compositions.Comme tout grand compo-siteur de samba authenti-que, il va intégrer une écolede samba (lieu de passageobligatoire). Pendant long-temps il sera un des compo-siteurs de l’école de sambaPortela, à Rio, plusieurs fois

primé, au carnaval. Dans les années 70,déçu par les dérives commerciales de lasamba et l’emprise des cartels de la droguesur les écoles de samba de Rio, il quittePortela et fonde sa propre école de samba,Quilombo, une école qui n’entrait en compé-tition. Toujours fidèle aux instruments tradi-tionnels (cavaquinho, violão, cuica, ganzá,agogô, pandeiro et tamborim) Paulinho estl’un des rares compositeurs de samba quiinnovent sans perdre les formes essentiellesde cette musique. Sa musique est intempo-relle. Ses textes parlent du quotidien descitoyens communs, mais aussi de l’amour de

la nature. Ces paroles sont chargées de poé-sie et de philosophie. Défenseur d’une cer-taine idée de la musique brésilienne etrespectueux des traditions, Paulinho da Violaadopte pendant la dictature (64-85) unedémarche artistique qui est tout sauf réac-tionnaire. Il exprime sa contestation en expé-rimentant de nouveaux arrangements desamba et en employant des métaphoresdans ses textes, trop subtiles pour la censure.Avec lui la samba évolue sans perdre saforme essentielle. Pour lui, le passé est unhéritage vivant qui peut porter des nouveauxcostumes. Sa musique mélange la sophisti-cation de la classe moyenne de Rio avec laspontanéité de la périphérie plus pauvre. Il afréquenté et travaillé avec les tropicalistes(Gilberto Gil, Caetano Veloso...) mais il restetoujours un militant de la culture noire, undéfenseur du langage de la communauté dela samba. Paulinho n’aime ni le modisme niles diktats du marché. Il est sophistiqué maisses musiques représentent la plus pure tradi-tion de la samba. La samba est, pour lui,quelque chose d’ouverte. Avec une excel-lente réputation au Brésil comme à l’étranger,Paulinho da Viola est un pont entre passé etmodernité. Lui, il affirme « je ne vis pas aupassé c’est le passé qui vit en moi » .

Page 12: Mise en page 1 - download.pro.arte.tvdownload.pro.arte.tv/archives/fichiers/02083237.pdf · Chaîne européenne, par définition ouverte sur tous les pays et toutes les cultures,

> Lundi 2 mai à 22 hdans « GRAND FORMAT »

Justice, Tribunal de RioUn documentaire de Maria Ramos.

Un récit impressionnant et complexe sur lerapport entre le pouvoir et la justice auBrésil.

> Samedi 14 mai à 21h40 dans « 360° LE REPORTAGE GEO »

Paco Pacos, belles bagnoles du BrésilUn reportage de Jan Hinrik Drevs.

Un inventeur a mis au point de drôles devoitures à partir de pièces détachées : lesPaco Paco.

> Vendredi 20 mai à 22h20 dans « THEMA »

A la recherche d’Orféo NegroUn documentaire de René Letzgus et Bernard Tournois, suivi du film de Marcel Camus.

> Dimanche 29 mai à 20h45 dans « THEMA »

Au cœur du BrésilUn film « Central do Brasil » de Walter Salles suivi de deux documentaires.

> Lundi 6 juin à 22h15 dans « GRAND FORMAT »

Le rêve de São PauloUn documentaire de Jean-Pierre Duret et Andréa Santana

Depuis des dizaines d’années, les paysansdu Nordeste du Brésil émigrent vers SãoPaulo, espoir ultime d'une vie meilleure.

> Mardi 2 août à 22h45 case « FICTION »

DesmundoUn téléfilm de Alain Fresnot.

L'histoire du mariage forcé d'une jeuneorpheline portugaise au premier temps dela colonisation Brésilienne.

12

ARTE célèbre l’année du Brésil en FranceDès le mois de mai, découvrez sur ARTE :

Page 13: Mise en page 1 - download.pro.arte.tvdownload.pro.arte.tv/archives/fichiers/02083237.pdf · Chaîne européenne, par définition ouverte sur tous les pays et toutes les cultures,

> Dimanche 6 novembre à 20.15 dans « DANSE » :

Moi et mon chorégraphe Un film de danse de Philippe Barcinski.

Avec les chorégraphies de Bruno Beltrau,l’un des plus grands chorégraphes brési-liens de la danse contemporaine, présentau Festival d’Automne cette année.

> Diffusion en décembre à 22h30 dans « MUSICA » :

La musique classique brésilienneUn documentaire d’Eric Darmon.

Une autre réalité musicale du Brésil, loindes tropicalistes et de la nouvelle musiquepopulaire.

> Diffusion en décembre2005 à 22.30 dans « MUSICA » :

Sarau, la musique ChorobrésilienneUn documentaire de Mika Kaurismäki

Une enquête sur le Choro, musique popu-laire urbaine née dans les quartiers pau-vres du début du XXè siècle.

13