Mise en page 1 - Synagri.com · des consommateurs à travers le monde et les tendances d’innovation dans l’offre produit. Un décryptage ; une véritable source d’inspiration

Service économie - emploi, Chambre régionale d’AgricultureRue Maurice Le Lannou - CS 74223, 35042 RENNES Cedex

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desIAA

Revuede l’Observatoire

La

N° 124 - JANVIER 2017• ISSN 1299 - 8095

FLASHS : TOUS LES FAITS MARQUANTS

• Le Men investit

• Tilly-Sabco Bretagne : début d'une nouvelle histoire

• Forte réduction d’activité pour CPVB

• D’aucy crée Cocotine p.32

Les relations contractuelles dans les filières agricoles etagroalimentaires : des fiches synthétiques pour illustrerdes exemples dans les filières lait et porc p.40

TENDANCES AGROALIMENTAIRES

DOSSIERS

VIENT DE PARAÎTRE

ACTIVITÉ

Signaux positifs au 3ème trimestre 2016,l’activité agricole et agroalimentaire en Franceet en Bretagne sont bien orientées p.2

EXPORTATIONS

Produits laitiers et viande porcine boostentles exportations p.4

EMPLOI

Le rebond de l’emploi dans les IAA bretonnes seconfirme au 2ème trimestre 2016 p.6

L’ECONOMIE BRETONNE VUE PAR LES CHEFS D’ENTREPRISE

Focus sur l’agroalimentaire p.7

SECTEUR ALIMENTAIRE EN BRETAGNE

État des lieux statistique de l’emploi etdu niveau de formation p.10

INNOVATION PRODUITS AGROALIMENTAIRES

La Bretagne propose ses produits au SIAL p.18

L’INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE BRETONNE EN 2014

40 % des emplois salariés de l’industrie de la région p.25

DOSSIER : LE GROS PLAN

Secteur alimentaire en Bretagne :combien d’emplois etquel niveau de formation ?Dans le cadre de la mise en place de l’Instancede Dialogue Social et de la Commission ParitaireRégionale de l’Emploi et de la FormationProfessionnelle en Bretagne, un état des lieuxstatistique apporte des éléments d’éclairage sur lasituation de l’emploi et de la formation dans lesecteur alimentaire.

Produits agroalimentairesL'innovation résonne en Bretagne

Émilie Gardin, Chargée de mission Promotion des produits agricoles et agroalimentaires à la Chambre régionale d’agriculturede Bretagne, COCEB

DOSSIER PRODUITS AGROALIMENTAIRES - L'INNOVATION RÉSONNE EN BRETAGNE

2012…2016 : depuis le lancement de ces études,quelles sont les évolutions marquantes ?

Si, d’une manière globale, les comportements et les attentes desconsommateurs n’ont pas beaucoup évolué depuis quatre anson peut noter cinq évolutions marquantes :

1. En lien avec les conditions économiques, une baisse de lapropension à payer plus cher, dans certaines occasions, unproduit alimentaire qui apporte un plus (62 % contre 66 %en 2012).

2. Tous pays confondus, une baisse de la confiance à l’égarddes produits alimentaires. Cette évolution est moins percep-tible en France.

3. Les consommateurs sont de plus en plus persuadés que l’ali-mentation peut engendrer des risques pour leur santé (66 %contre 53 % en 2012).

4. Une croissance de l’intérêt pour les produits issus de l’agri-culture biologique. Dans la continuité, une hausse de l’in-térêt porté aux mentions « sans antibiotique », « sans huilede palme ».

5. Une attention croissante portée au développement durableet notamment aux produits avec moins d’emballages, ouavec des emballages recyclables.

18 • L A REVUE DE L’OBSERVATO IRE DES IAA DE BRETAGNE • N°124 - JANVIER 2017

On définit souvent le SIAL Paris comme le plus grand hypermarché du monde. C’est surement vrai, mais ce n’est pas sonseul attrait. Au-delà de la dimension marchande, SIAL Paris offre aussi aux industriels, aux visiteurs une source d’inspira-tion qui permet de construire, de créer et d’imaginer comment produire et distribuer l’alimentation de demain.

Tous les deux ans à l’occasion du salon, Kantar TNS et XTC réalisent pour le SIAL deux études éclairantes sur les attentesdes consommateurs à travers le monde et les tendances d’innovation dans l’offre produit. Un décryptage ; une véritable sourced’inspiration.

Voici ce qu’il faut en retenir et comment les innovations présentées sur l’espace « Tendances & Innovations » du standBretagne s’inscrivent dans ces tendances.

Zoom sur les études « FOOD 360 » de Kantar TNS& « Cahier de Tendances alimentaires » FuturFood de XTC world innovation

Depuis 2012, le SIAL Paris explore, constate et dévoile lesportraits des consommateurs dans le monde et lestendances alimentaires à l’aide de deux cabinets d’étude: Kantar TNS & XTC.

L’édition 2016 du salon a été l’occasion de présenter letroisième volet de l’étude FOOD 360 réalisée par KantarTNS ; une étude réalisée on line sur des échantillons natio-naux représentatifs en France, Espagne, Allemagne,Grande Bretagne et États-Unis, en Russie (dans des villesde plus de 100 000 habitants), en Chine (villes Tier 1/2/3),dans les pays de l’Asie du Sud-Est (zones urbaines d’In-donésie et de Malaisie) et enfin dans des pays du Moyen-Orient (zones urbaines des Émirats Arabes Unis, deBahreïn, Oman, Qatar et Arabie Saoudite).

Selon les pays, les échantillons étaient constitués de ± 500individus âgés de 18 ans et plus ou 18-55 ans, représenta-tifs selon la méthode des quotas en termes de sexe, âge,région et catégories socio-économiques. Interviews réali-sées online du 25 mars au 22 avril 2016.

L’étude Cahier de tendances alimentaires est, quant à elle,réalisée en analysant l’offre produit (au niveau mondial) etles produits innovants proposés par les exposants du SIALdésireux de concourir aux prix SIAL Innovation.

(1) Conférence des Chambres Économiques de Bretagne - association inter-consulaire bretonne(2) Association bretonne des entreprises agroalimentaires

N°124 - JANVIER 2017• L A REVUE DE L’OBSERVATO IRE DES IAA DE BRETAGNE • 19

DOSSIERPRODUITS AGROALIMENTAIRES - L'INNOVATION RÉSONNE EN BRETAGNE

SIAL 2016 – La Bretagne fortement mobilisée

Fortement mobilisée, la Bretagne a compté parmi les expo-sants incontournables du SIAL 2016 qui s’est tenu du 16 au 20octobre 2016 à Paris. Deuxième salon mondial des profession-nels de l’agroalimentaire, et véritable vitrine pour la presseinternationale, le SIAL est tous les deux ans une occasion pourla Bretagne de déployer un important dispositif.

Une centaine d'entreprises bretonnes, qu’elles soient réuniessous la bannière de la Bretagne ou qu’elles soient présentes auSIAL de façon indépendante, ont représenté la filière agroali-mentaire bretonne sur l’ensemble des secteurs. Toutes ontconcourues à témoigner de l’excellence de la Bretagne enmatière d’agroalimentaire et de sa capacité à innover.

À cette occasion, avec le soutien du Conseil régional deBretagne, la COCEB1, BDI accompagnés de Valorial, de Produiten Bretagne, du Centre Culinaire Contemporain, de BretagneCommerce International et de l’ABEA2, ont animé conjointe-ment la cinquième édition du stand « Bretagne - Tendances &Innovations ». Situé dans le hall « Régions de France », cetespace, aux couleurs de la marque BRETAGNE, a présenté unpanel de 43 produits innovants. En parallèle, et sous la mêmeenseigne « BRETAGNE », 22 exposants se sont installés sur desstands collectifs répartis sur les différents pavillons sectoriels,complétant ainsi le dispositif et assurant ainsi la promotion deleurs produits.

Tableau 1 : Bretagne Tendances & Innovations, la sélection 2016

Boissons • Kombucha Karma / Biogroupe SAS

Conserves • Poélées cuisinées / D'aucy• Paté Marin / Conserverie Groix & Nature

Diététique Compléments alimentaires • Slimpro / Compagnie des pêches de Saint-Malo• Booster: concentré de bienfaits marins / Spiru'Breizh• Caviar de spiruline marine / Spiru'Breizh

Épicerie fine

• Sardine à la Luzienne / Gonidec• Caviar Marin / Groix & Nature• Mon huile aux algues / Groix & Nature• Délice d'aubergine au fromage frais ou de tomates au fromage frais / Hénaff• Boîte métal caramel "servez-vous" & étui cuchettes fruits et caramels / La Maison d'Armorine• Le cœur de celte / La Maison d'Armorine• Oignon rosé de Roscoff AOP et butternut beurre 1/2 sel, orange / Monsieur Appert• Pâté d'cochonne / Secrets de famille

Épicerie salée • Velouté de Saint-Jacques de la Baie de Saint-Brieuc "Île Bleue" / Les Délices de la mer• Gaspacho à l'Andalouse Bio / Sill

Épicerie sucrée • Pâte croustillante aux éclats de crêpe dentelle "Gavottes" / Loc Maria

Équipements • Gourming / Groupe Le Duff

Fruits et légumes

• Artifrais / Le Dauphin• Cœur de chou vert / Prince de Bretagne• Ma corbeille de tomates / Prince de Bretagne• Grappe de tomates Savéol Nature / Coopérative Maraîchère de l’Ouest• Mini shaker / Coopérative Maraîchère de l’Ouest

PAI • Soslice / Soreal

Produits de la mer • Gamme de poissons sauvages fumés MSC / Meralliance

Produits laitiers

• Crèmes dessert caramel au beurre salé / Ker Ronan• Crèmes dessert chocolat de Saint-Domingue ou vanille bourbon / Ker Ronan• Cheesecake chocolat 120 g / Marie Morin• Tarte citron yuzu 100 g / Marie Morin

Produits surgelés

• Bavarois salé / Celtigel• Filets de colin d'Alaska aux tomates séchées et sauce citron basilic / Celtigel• Fish & Chips / Cité Marine• Galettes lentilles boulgour & légumes galettes sarrasin boulgour & poireaux / Cité Marine• Dos de cabillaud surgelé mer 600 g / Compagnie de pêches de Saint-Malo• Feuilletés aux pommes & crème de caramel au beurre salé / Primel Gastronomie• Poêlée de pommes de terre & saucisses de campagne Hénaff / Primel Gastronomie• Canette de barbarie prédécoupée en 5 parts / Société Bretonne de Volaille

Traiteur • Bread cake carottes, noisettes et lait d'amande / Guyader• Idée poisson du jour : saumon, riz vinaigré et tartare d’algues / Guyader


Nouveaux comportements, nouveaux désirs.S’inspirer pour voir plus loin

À l’occasion du SIAL 2016, Kantar TNS et XTC réalisent latroisième édition de FOOD 360. Dans cette étude les compor-tements alimentaires, les perceptions des consommateurs sontmis en regard de l’offre alimentaire mondiale. Il ressort de cetteétude une explication de l’alimentaire de 2016 en 13 Tendances/ 4 actes (cf. Figure 1) que nous vous proposons ici d’illustreravec les produits issus des entreprises agroalimentairesbretonnes et présentés au SIAL du stand « Bretagne -Tendances & Innovations ».


Stand Bretagne - Tendances & Innovations au SIAL 2016

Dégustation avec Yannick Strottner du Centre Culinaire Contemporain de Rennes

Figure 1 : 4 actes, 13 tendances qui se croisent, se font écho ou s’opposent

Source : Étude Kantar TNS Food 360 pour SIAL Paris 2016

Basiquesincontournables

Assietteconnectée

Mieux mangerou manger mieux

Alimentationet durable

La nostalgierevisitée

Petits luxesautorisés

A l’étatbrut Naturellement

bénéfique

Made in…

D’oùça vient ?

Data SantéTech

my way

Zérogâchis

Moinsd’emballage

Préservationdes ressources

et bien-être animal

Neo Mix& Match Produit

star



Acte 1 - pourquoi les basiques sont-ils toujoursincontournables ?

Car ils le sont ! Les consommateurs se tournent inévitablementvers des « valeurs sûres » comme le plaisir, le terroir et l’au-thentique.

Pour la majorité des consommateurs mondiaux, exception faitedes Russes, des populations du Moyen-Orient et des personnesrésidant en Asie du Sud Est, l’alimentation reste un plaisir.La qualité gustative arrive souvent en tête des critères d’achatet ce particulièrement en Europe et aux États-Unis. Les consom-mateurs russes (83 %), français et britanniques (77 %) maisaussi espagnols et allemands apprécient de s’offrir des produitsqu’ils considèrent comme « des petits luxes ».

De la même manière, l’alimentation demeure une invitationau voyage à la découverte de nouveaux produits alimentaires.Les plus curieux sont les populations du Moyen-Orient (71 %)suivies de près par les Français et les Espagnols (respectivement64 % et 63 %) ; les moins curieux étant les Allemands (45 %).Attention toutefois, les consommateurs rechignent à acheterdes produits qui ne sont pas ancrés dans leur culture. Si presquetous les Asiatiques ont déjà mangé des aliments à base d’algueset qu’un Chinois sur trois a déjà consommé des insectes, lesFrançais sont nettement moins nombreux à avoir franchi cepas (respectivement 32 % et 14 %).

a. La nostalgie revisitée… La nostalgie est de retour. Il ne s’agitpas ici de conservatisme, mais bien d’une nostalgie complice,rassurante, revisitée, modernisée.

Boîte métal caramel « servez-vous » & Etui cuchettes fruit etcaramel de la Maison d’Armorine. Des packagings rétro quirappellent des souvenirs d’enfance et remémorent lessaveurs des bonbons d’autrefois.La Maison d’Armorine, Quiberon – Morbihan. Entreprisecréée en 1946, spécialisée dans la confiserie.

b. Petits luxes autorisés. On satisfait le consommateur en quêtede plaisir avec des petits « coups de cœur » qu’il s’offre demanière occasionnelle pour profiter d’un pur moment degourmandise.

Tarte citron Yuzu de Marie Morin. Une délicieuse tarte au citronmeringuée revisitée avec le Yuzu, un petit citron japonais.Marie Morin, Quessoy - Côtes d’Armor. Entreprise créée en1987, spécialisée dans les desserts ultra-frais haut de gamme.Chiffre d’affaires : 15 millions d’euros.

c. Le produit star. Le produit, rien que le produit. Sans artifice,une simplicité mise en valeur par les industriels.

Cœur de Chou vert de Prince de Bretagne. Un chou vert friséqui s’affranchit de ses feuilles encombrantes. Conditionné ensachet, directement au champ, il allie praticité et démarche res-ponsable.Prince de Bretagne, Saint Pol de Léon – Finistère. Organisationde producteurs créée en 1961, spécialisée dans la production etla commercialisation de légumes frais. Chiffre d’affaires : 350millions d’euros.

d. Neo Mix & Match… l’art de mixer et d’assembler les formes,les goûts…pour proposer de nouvelles expériences auxconsommateurs.

Le pâté marin de Guyader : l’association du cochon breton etdu thon germon. Une recette historique de l’île de Groix.Groix & Nature, Port Lay, Ile de Groix – Morbihan. Entreprisecréée en 2000, conserverie artisanale ancrée dans le territoiregroisillon. Chiffre d’affaires : 3,2 millions d’euros.

Basiquesincontournables

La nostalgie revisitée Petits luxes autorisés

Neo Mix & Match Produit star



Acte 2 – Je consomme pour mieux manger ou pourmanger mieux ?

Les consommateurs sont de plus en plus attentifs aux produitsqu’ils consomment. Effrayés par certains scandales alimentaires,inquiets pour leur santé, ils sont à la recherche de simplicité(deux tiers des consommateurs) afin d’être certains de ne pasavoir d’ingrédients suspects dans les produits qu’ils achètent.63 % des consommateurs (70 % des consommateurs français)déclarent faire de plus en plus attention à l’origine des produitsalimentaires qu’ils consomment. C’est souvent le critère quirassure le plus sur la qualité des produits alimentaires. Un justeretour aux sources. Les consommateurs favorisent de plus enplus les producteurs locaux (deux tiers des Français, Allemands,Espagnols contre moins de 50 % des Anglais et des Américains).L’achat en circuit court se développe et concerne aujourd’hui40 % des Français (contre 77 % des Chinois). Pour finir, unnombre important de consommateurs décide aujourd’hui d’auto-produire ses aliments…faisant valoir le principe du « on estjamais mieux alimenté que par soi-même ». Une tendance trèsforte en Asie du Sud-Est, en Russie et au Moyen-Orient et quise développe en Europe, la France étant là « l’exemple à suivre »(près de 50 % des français cultivent un potager).

a. Naturellement bénéfique. Certains ingrédients apparaissentpar leur présence ou leur absence, comme un moyen privi-légié pour se maintenir en forme, booster son énergie etrenforcer ses défenses immunitaires de manière naturelle.

Kombucha Karma de Biogroupe SAS. Boisson gazeuse, fer-mentée et aromatisée de tradition ancestrale. À base de thé,elle apporte à l’organisme des acides organiques et des pré-biotiques utiles au système digestif.Biogroupe SAS, Erquy – Côtes d’Armor. Entreprise créée en2010, spécialisée dans la création de boissons « vivantes etbienfaisantes, pour le corps et l’esprit » et de desserts végé-taux. Chiffre d’affaires : 2,6 millions d’euros.

b. Made in… La proximité des lieux de production contribue àaider les producteurs locaux, l’argument est de plus en plusmis en avant. C’est aussi un moyen de satisfaire une reven-dication écologique grandissante : réduire l’empreintecarbone et inciter à la consommation de produits de saison.

Poêlée de pommes de terre et saucisses de campagne Hénaffde Primel Gastronomie. Plat surgelé, format IQF, d’inspirationbretonne. Un format pratique et portionnable, où les produitslocaux sont à l’honneur.Primel Gastronomie, Plabennec – Finistère. Entreprise crééeen 1989. Chiffre d’affaires : 83 millions d’euros.

Oignon rosé de Roscoff AOP en conserve de Monsieur Appert.Réinventer et transcender les fruits et légumes issus del’agriculture raisonnée en s’appuyant sur le travail deproducteurs locaux, voici la promesse de Monsieur Appert !M. Appert, Rennes – Ille-et-Vilaine. Entreprise créée en 2015,spécialisée dans la conserve de légume haut de gamme.

c. À l’état brut. Une offre en totale opposition aux produits troptransformés ou au marketing terroir exagéré et qui met enavant des ingrédients d’origine, bruts, naturels tout en affi-chant une grande modernité.

Grappe de tomate Savéol Nature. Dans un emballage 100 %recyclable, Savéol Nature propose une grappe de tomatetype cocktail garantie sans pesticide.Coopérative Maraîchère de l’Ouest (ex-Savéol), PlougastelDaoulas – Finistère. Groupement de coopératives maraî-chères crée en 1980, spécialisé dans la production et la com-mercialisation de fruits et légumes frais. Chiffre d’affaires :195 millions d’euros.


Mieux mangerou manger mieux

A l’état brut Naturellement bénéfique

Made in…




Acte 3 – Est-il possible d’allier alimentation et durable ?

Le développement durable est aujourd’hui une préoccupationmondiale. Une immense majorité des consommateurs jugeimportant le fait de réduire le gaspillage alimentaire et attachede l’importance à l’achat de produits plus respectueux de l’en-vironnement. Pour répondre à ces attentes, on observe le déve-loppement de solutions pour limiter les restes, les invendus etles contenants. Le vrac gagne lui aussi du terrain. L’attentionportée à l’environnement porte aussi sur le bien-être animal(77 % des consommateurs mondiaux y sont attachés contre 81à 87 % des consommateurs européens). Malgré ces déclarations,l’écart entre le dire et le faire est important. En effet, l’impactenvironnemental arrive à l’avant dernière place des critèresencourageants l’achat d’un produit plutôt qu’un autre. Plaisir,santé et praticité restant les préoccupations principales.

a. Zéro Gâchis. Quand l’utilisation de légumes « moches »devient un argument marketing. Des recettes qui valorisentdes produits ou « sous-produits » habituellement jetés.Pas d’exemple dans la sélection « Tendances & Innovationsde Bretagne 2016 ».

b. Moins d’emballage. Repenser les emballages pour éviterles impacts négatifs. Une tendance en développementconcrétisée par la limitation du suremballage jeté immédia-tement à la poubelle après l’achat. Pas d’exemple dans lasélection « Tendances & Innovations de Bretagne 2016 ».

c. Préservation des ressources et bien-être animal. Les garantiesde respect des animaux en termes d’élevage, d’abattage et dela préservation de la ressource sont de plus en plus présentes.

Dos de cabillaud surgelé mer MSC de la Compagnie desPêches de Saint-Malo. Cabillaud pêché par une pêcherie fran-çaise certifiée MSC (pêche responsable), transformé et condi-tionné en mer moins de 12 heures après la capture.Compagnie des Pêches de Saint-Malo, Saint Malo – Ille-et-Vilaine. Entreprise créée en 1934, spécialisée dans la pêche etla transformation des produits de la mer. Chiffre d’affaires :48,6 millions d’euros.

Acte 4 – L’assiette connectée a-t-elle de l’avenir ?

Si notre premier geste au réveil est souvent d’allumer notresmartphone, et que les appareils connectés présents dans lesgrands magasins nous attirent…il semble qu’ils aient encoreun faible impact sur notre alimentation. Aujourd’hui, lapratique liant alimentation et nouvelle technologie la plusancrée dans nos habitudes est la recherche de recettes (prèsde huit consommateurs sur dix sont concernés). Mais denouvelles pratiques apparaissent. Au Moyen-Orient et enAsie plus de 60 % des consommateurs ont pris l’habituded’échanger sur les marques et les produits au sein de commu-nautés en ligne contre seulement 20 % des Anglais, des Fran-çais et des Américains. De même l’usage de sites marchandspour l’alimentation est très répandu en Chine (86 %) et enAsie du Sud Est (76 %) contre 44 % en France. Enfin, lesobjets connectés sont là encore très répandus en Chine eten Asie du Sud Est où près de la moitié des consommateursles ont déjà utilisés contre moins de 10 % des consomma-teurs européens.

a. D’où ça vient ? Une tendance à la transparence pourinformer sur l’origine des ingrédients ou les process defabrication via l’utilisation de QR codes ou d’applicationsmobile.Pas d’exemple dans la sélection « Tendances & Innova-tions de Bretagne 2016 ».

b. Tech my way. Ou l’utilisation des nouvelles technologiespour aider à produire ou personnaliser des aliments.Pas d’exemple dans la sélection « Tendances & Innova-tions de Bretagne 2016 ».

c. Data Santé. Permettre au consommateur en scannant unétiquetage ou un aliment, de connaître sa teneur en calo-ries, en graisse ou toute autre information nutritionnelle.Pas d’exemple dans la sélection « Tendances & Innova-tions de Bretagne 2016 ».

Alimentation

et durable

Zéro gâchis Moins d’emballage

Préservation des ressourceset bien-être animal

Assiette

connectée

D’où ça vient ?

Data SantéTech my way

Source : Étude Kantar TNS Food 360 pour SIAL Paris 2016 Source : Étude Kantar TNS Food 360 pour SIAL Paris 2016



Avec son expertise sur les tendances deconsommation, la Chaîne alimentaire de la

CCI Rennes parcourt tous les deux ans les allées du SIAL àla recherche des marqueurs de notre alimentation d’au-jourd’hui et de demain. Sur ce Sial 2016, quelques 6 500entreprises venues de plus de 100 pays ont présenté 2 000innovations, soit 24 % de plus qu’en 2014.

Cette année le salon s’est teinté d’une ambiance santé natu-relle avec une déferlante végétale dans toutes les allées etsur toutes les catégories de produits :

• Du flexitarisme au véganisme, les protéines végétales sontà l’honneur pour répondre à une baisse de la consomma-tion de viande : légumineuses (lentilles, pois chiches, hari-cots...), protéines de riz, huile de coco ou fibres d’acacia…La liste d'alternatives est longue et donne naissance à desproduits qui miment parfaitement la viande.

• La tendance du « Sans » s’installe et se développe : sanscolorant(s), sans conservateur(s), sans additif(s), sanslactose. Le sans gluten, déjà très présent sur l'édition 2014,continue sa percée et se décline au travers de nombreuxsubstituts de farines (maïs, pois chiches…).

• Jusqu'ici drivées par la chimie, les innovations dans l'uni-vers de la nutrition sportive se parent d’ingrédients natu-rels pour séduire un marché en très forte croissance : noix,coco, dattes, figues, abricots, arachide.

Au-delà de la nutrition santé, le plaisir et les nouvelles expé-riences gustatives restent bien évidemment très présentes(douceurs gourmandes et régressives, produits premiums,innovations autour des algues et des insectes…) avec desproduits toujours plus pratiques, plus locaux, adaptés aunomadisme et qui deviennent… connectés !

Preuve s’il en est que le consommateur est multiple et quel’innovation en industries agroalimentaires peut encore ettoujours se réinventer.

SIAL 2016 : Qu'est-ce qui vous a le plus marqué ? Que retenez-vous ?Pour l'agroalimentaire en général ? Pour les entreprises bretonnes ?

Catherine Miniot,Responsable du pôle Chaîne AlimentaireCCI de Rennes

Comitéde rédaction

Stéphanie BENVELChambre de commerce et d’industrie de région Bretagne

Gilbert BLANCHARDExpert associé

Hervé BOVIINSEE Bretagne

Jean-Luc CADEABEA

Roland CONANECCBB Capbiotek

Gwénola FLOC’H PENNChambres d’Agriculture de Bretagne

Kristina FRETIEREDRAAF Bretagne

Stéphane GOUINAgrocampus Rennes

Annie LAURENTChambre de commerce etd’industrie du Morbihan

Nathalie LE DREZENChambres d’Agriculture de Bretagne

Gwenc’hlan LE GALChambre de commerce et d’industrie de région Bretagne

Youenn LOHEACBrest Business School

Catherine MINIOTChambre de commerce etd’industrie Rennes

Sandrine MOUTAULTDRAAF Bretagne

Joseph PENNORSChambre d’Agriculturedes Côtes d’Armor (Membre associé)

Julie RIOChambres d’Agriculture de Bretagne

Patrick ROLANDINBanque de France

Joëlle SALAÜNChambres d’Agriculture de Bretagne

Nathalie SIMON-RICHARTÉConseil régional de Bretagne

Hervé THIBOULTChambre régionale d’Agriculture de Bretagne (Collège salariés)

Dépôt légal 4ème trimestre 2016

Directeur de la publication : Jacques JAOUEN

Responsable de la rédaction : Julie RIO

Maquette et exécution : PYGMALION - Rennes

Prix de l’abonnement :

113 € TTC par an, 30,5 € TTC au numéro24,5 € TTC le numéro spécial

La reproduction des informations contenues dans cette revueest autorisée sous réserve de la mention de la source : “Revue de l’Observatoire Économique des IAA de Bretagne”.

Cette revue trimestrielle d’informations bénéficie du soutien financier du Conseil Régional de Bretagne et de la Direction Régionale de l’Alimentation,de l’Agriculture et de la Forêt

VIENT DE PARAÎTRE

Les relations contractuelles dans les filières agricoles etagroalimentairesPeuvent-elles permettre d’augmenter la performance dans les filières ?

À cette interrogation particulièrement prégnante en temps de crise et de réorganisation dans lesfilières agricoles et agroalimentaires, il paraît difficile d’apporter une réponse tranchée, tant lesrelations contractuelles peuvent différer dans leur nature, leur finalité ou même leur importanceen termes de volumes concernés.

Au travers d’une revue d’exemples identifiés en France et à l’étranger, l’Observatoireéconomique et social des filières agricoles et agroalimentaires de Bretagne souhaite apporter deséléments de réflexion concrets sur les relations contractuelles existant dans les filières lait et porc.Autant que possible, celles-ci sont envisagées des fournisseurs de l’amont (intrants, alimentationanimale) jusqu’à la distribution.

Présentées et décryptées sous forme de fiches, les 21 initiatives relevées dans les filières lait etporc sont analysées plus globalement dans une synthèse de 8 pages.

Les supports sont disponibles librement au téléchargement à l’adresse suivante :

http://www.bretagne.synagri.com/synagri/ag-les-relations-contractuelles-dans-les-filieres-agricoles-et-agroalimentaires.-peuvent-elles-permettre-d-augmenter-la-performance-dans-les-filieres-00036747

Cette étude a bénéficié du soutien financier du Conseil Régional de Bretagne et de la contribu-tion financière du compte d'affectation spéciale "développement agricole et rural" du Ministèred'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt..

Le Réseau économique régional des Chambres d’agriculture de Bretagne (tél : 02.23.48.27.70)reste à votre disposition pour toutes sollicitations au sujet de cette étude.

Observatoire Economique des IAA de Bretagne

Chambre régionale d’Agriculture

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