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le magazine de la chambre d’agriculture du Finistère numéro 13 Juin 2005 d’expression champs Votre Chambre d’agriculture adapte ses services • Le foncier Une richesse à préserver • Formation par alternance Un contrat d’apprentissage avec Finistère Remplacement

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le magazine de la chambre d’agriculture du Finistère

num

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13

Juin

2005

d’expressionchamps

Votre Chambre d’agricultureadapte ses services• Le foncierUne richesse à préserver

• Formation par alternanceUn contrat d’apprentissageavec Finistère Remplacement

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Jacques JaouenPrésident

de la Chambre d’agriculturedu Finistère

éditoLes organisations agricoles doivent s’adapter

Dans un contexte difficile, les agriculteurs attendent de leursstructures professionnelles des évolutions. La Chambre d’agri-culture a choisi d’agir et d’adapter ses services, en favorisantles redéploiements et la mutualisation avec les autresChambres d’agriculture de Bretagne.Depuis le début de l’année, nos démarches de régionalisationet une nouvelle organisation départementale en territoire vontnous permettre de gérer encore mieux nos ressources.Cette gestion par territoires nous permettra d’être plus réactifs,plus proches des préoccupations locales des agriculteurs. C’estaussi le gage d’une meilleure prise en compte de la globalité deleurs attentes. Ces choix rapprochent la Chambre d’agriculturedes agriculteurs tout en garantissant la compétence de leursingénieurs conseils.Nous espérons que notre démarche amènera d’autres organi-sations à réfléchir à leur propre fonctionnement et à renforcerles partenariats, source d’efficacité dont bénéficieront lesagriculteurs.La concomitance des changements en cours, régionalisation dela recherche appliquée, réflexion sur les centres de formationdes Chambres d’agriculture, organisation interne Finistérienneou de la Chambre régionale, en assure la cohérence. Avec cesadaptations votre Chambre d’agriculture prend une longueurd’avance.

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d’expressionchamps

Publication éditée par la Chambre d’agriculture du Finistère5, allée Sully - 29322 Quimper cedextél. 02 98 52 49 49 - Fax 02 98 52 49 90e-mail : [email protected] de la publication : Jacques JaouenResponsable de la rédaction : Lydie Le BourgRédacteur en chef : Jean-Paul Le MétayerRéalisation, coordination : Alain DequinConception : Image de Marque Mise en page : Annick FortierPhotos : Chambre d’agriculture, Bruno ServelImpression : Cloître, Saint-ThonanN° ISSN : 1283-1700 - Dépôt légal : juin 2005Publicité : tél. 02 98 52 49 34

ABONNEMENT : 4 numéros par an, 30 euros.GRATUIT pour les agriculteurs

Contact : service communicationChambre d’agriculture du Finistère29322 Quimper cedex - tél. 02 98 52 49 34www.synagri.com

> pages 4-5AMÉNAGEMENTAgriculture et urbanisme :Le foncier, une richesse à préserver.Diagnostic agricole :Lanrivoaré, commune rurale aux portes de Brest.

> pages 6ECONOMIEPolitique agricole commune :Dernières décisions de mise en œuvre.

> pages 7TECHNIQUEProtection raisonnée des légumes frais :Connaître le risque pour intervenir à bon escient.

> pages 8-9-10-11Votre Chambre adapteses servicesInterview Jacques Jaouen :Les agriculteurs l’ont demandé, nousl’avons fait.Interview Luc Beaugé de La Roque :A l’écoute du terrain.Interview Thierry Merret :Veiller à la connexion du terrain avec larecherche de références.Interview Marc Cozien :Mieux prendre en compte les spécificités locales.Interview Alain Hindré :Expérimenter pour anticiper.

> page 12ENVIRONNEMENTPhosphore :Des réflexions en cours…

> page 13FORMATIONFormation par alternance :Un contrat d’apprentissage avecFinistère Remplacement.

> page 14-15ANIMATIONL’agriculture dite par les femmes :Huit portes ouvertes sur le métierd’agricultrice.Comités de développement des agriculteurs :Les agriculteurs acteurs du développement rural.

AGENDA

Page 3: champs d’expression - Synagri.com

La mutation de l’espace rural amène laChambre d’agriculture à réaffirmer savolonté d’une gestion durable du territoi-re, où l’agriculture voit son rôle écono-mique et social conforté.

L’agriculture fait face à de multiples pres-sions externes. Attrait du littoral, besoinen logements autour des villes, demandeen équipements et renforcement du tou-risme pèsent sur l’activité agricole. Unevéritable politique urbaine devient néces-saire afin d’éviter l’afflux de populationsvers les communes rurales qui fragilise leséquilibres et alimente une pression fonciè-re non maîtrisée.

L’agriculture force de développement desterritoiresEn amont des projets d’urbanisation, uneréflexion doit prendre en compte lesimpacts fonciers, le financement des délo-calisations et des droits acquis, afin queles exploitations touchées conservent leurpotentiel économique. Organisations pro-fessionnelles agricoles et collectivités territoriales pourraient se fédérer autourd’une base de données et d’un observatoi-re du foncier pour évaluer les politiquesmenées et les réorienter si nécessaire.Les prix agricoles perturbés, les contraintesenvironnementales, le coût des reprises etles restructurations génèrent aussi descontraintes.Les constructions en zone agricole doivent

tenir compte de la modernisation engagéepar les exploitations, des investissementsenvironnementaux, des potentialités dediversification et de l’environnement bâtide ces exploitations. Une réflexion visantà reconnaître un véritable statut agricoleaux projets de diversification est à enga-ger avec la Mutualité Sociale Agricole pourles prémunir de la même façon qu’uneactivité agricole classique.

Garantir la pérennité des activités agricolesPour le logement des agriculteurs, la prio-rité doit être donnée à la reprise du loge-ment déjà existant, et toute nouvelleimplantation devrait privilégier la conti-nuité avec une partie déjà urbanisée,même éloignée du siège d’exploitation.Dans un hameau toute nouvelle construc-tion, ou aménagement de bâti existant,

doit tenir compte d’un périmètre quigarantisse la pérennité des activités agri-coles. Une commission départementale deconciliation rassemblant les partenairesde l’Etat et des collectivités examineraitles cas dérogatoires à cette règle.La Chambre d’agriculture propose deconstruire avec les partenaires du territoi-re une charte visant un partage équitableet raisonné du territoire, dans le respectde la production agricole réalisée par desentreprises économiquement et sociale-ment performantes, développant la valeurajoutée et l’emploi sur leur territoire.

4 Champs d’expression n°13 - juin 2005

Marie-Hélène Philippe,tél. 02 98 52 49 42

Contact technique

Contacts professionnelsJacques Jaouen, Françoise Louarn

> AMÉNAGEMENT

Agriculture et urbanisme

Le foncier, une richesse à préserver

Cadre Européen pour la gestion de l’eau

La directive cadre sur l’eau (DCE) vise à préserver la qualité des eaux de surface et souterraines.Pour sa mise en œuvre, le territoire français est découpé en districts constitués des bassins hydro-graphiques (eaux de surface), des nappes souterraines et des eaux côtières. Le Finistère fait partiedu bassin Loire Bretagne qui regroupe, 7277 communes, de la Loire à la pointe Bretagne.Après avoir caractérisé le bassin et listé les zones protégées, l’étape actuelle consiste à construi-re un calendrier de travail pour définir un plan de gestion des eaux, et les mesures nécessairespour atteindre les objectifs fixés.Les échéances sont lointaines : les objectifs de qualité de l’eau doivent être atteints en 2015, avecune limite de report en 2021, et une dernière échéance pour les objectifs environnementaux en2027. Mais la machine est en marche.La concertation entre tous les acteurs de l’eau semble être une des priorités de la DCE. La professionagricole doit veiller à être présente. Les schémas d’aménagement et de gestion de l’eau (SAGE) fournis-sent un cadre adapté dans la mesure où ils représentent la diversité du territoire départemental.

Contact : Marie-Hélène Philippe, tél. 02 98 52 49 42

La Chambre d’agriculture propose d’élaborer une charte visant au partage équitable du territoire dans le respectde l’efficacité économique de la production agricole.

Les eaux littorales sont aussiconcernées par la DCE.

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Champs d’expression n°13 - juin 2005

Le diagnostic agricole est proposé auxmunicipalités qui révisent leur Plan Locald’Urbanisme (PLU). Lanrivoaré a choisid’associer cette démarche à un diagnosticpaysager afin de concevoir un développe-ment harmonieux de la commune.

Lorsqu’une commune révi-se son Plan Local d’Urba-nisme (PLU), elle consultela Chambre d’agriculture.En parallèle, celle-ci propo-se un diagnostic agricoleafin d’élaborer des recom-mandations visant à pré-server l’activité agricolesans brider le développe-ment communal.A Lanrivoaré, ce travails’est déroulé de façon trèsconstructive grâce au choixdu maire, Marcel Milin, delaisser la profession agri-

cole désigner ses représentants. La com-mission ainsi créée rassemble le maire, troismembres de son conseil municipal et septagriculteurs. Son rôle actif dans le diagnos-tic est le garant d’une bonne implication detous dans les conclusions du travail.

La pression de BrestLa commune est très proche de Brest. Ellefait l’objet d’une demande accrue en terrain à bâtir, source de concurrence avecl’activité agricole. L’objectif est donc d’abou-tir à un développement harmonieux des

habitations ne générant pas de contraintesfortes pour l’agriculture.Tout le bâti agricole est cartographié, préci-sant les équipements d’élevage, de stocka-ge, le logement des agriculteurs et les tiers àmoins de 100 mètres. Cette cartographie,confrontée à la viabilité économique desexploitations, est la base du zonage du terri-toire pour préserver des espaces agricoles.

L’agriculture pilier de la communeOn recense à Lanrivoaré 24 sièges d’exploi-tation, plus 12 exploitations ayant des bâti-ments sur le territoire. C’est beaucoup pourune commune d’environ 1200 ha de SAU. Lepoids économique et social de l’agricultureest donc important et représente 44emplois directs. L’âge moyen des agricul-teurs est de 43 ans et les exploitations sontéconomiquement pérennes.Ces deux éléments plaident pour une pré-servation maximale des espaces agricolesdans le cadre du développement commu-nal, notamment pour quatre hameaux àproximité du bourg. La décision reste biensûr à la municipalité.Pour conforter ce travail, un diagnostic pay-sager a été réalisé dans la foulée par lamême commission communale avec l’appuide la Chambre d’agriculture.

Véronique Taleb,tél. 02 95 41 33 11

Contact technique

Contacts professionnelsFrançoise Louarn

en bref

Serres : s’adapter au décor

Les partenaires de la Charte qualitéserres* préparent une brochure d’in-formation technique pour répondreaux questions spécifiques sur l’inser-tion paysagère qui se posent aux ser-ristes.Elle devrait faciliter l’élaboration duvolet paysager des projets deconstruction, mais aussi l’insertiondes serres existantes.* Chambre d’agriculture, Conseil général,Coopérative Savéol et SICA de St-Pol

Contact : Christine Hubert, tél. 02 98 41 27 63

Préserver le patrimoine paysagerLa commune de Lanrivoaré a mandaté la Chambre d’agriculture afin de réaliser un diagnosticpaysager. Celui-ci fait l’inventaire exhaustif des éléments du paysage considérés par la munici-palité comme faisant partie du patrimoine et auxquels il faut porter attention dans le PLU.Préserver le paysage c’est préserver l’identité de la commune, source de richesse.Le diagnostic porte sur les haies, les talus ainsi que les zones humides. L’ensemble est reporté surphotos aériennes. Des visites sur le terrain permettent de préciser le travail. La commission, regrou-pant élus et agriculteurs, valide les propositions de maintien des talus de bords de routes, des talusanti-érosifs, des talus proches du bourg pour rendre plus harmonieux le développement des habi-tations et des zones humides. Dans le nouveau PLU, la modification de ces éléments devra fairel’objet d’une autorisation de la municipalité puisque Lanrivoaré ne souhaite pas imposer decontraintes plus restrictives.

Contact : Alain Coic, tél. 02 98 52 49 46

> AMÉNAGEMENT

Diagnostic agricole

Lanrivoaré, commune ruraleaux portes de Brest

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Lanrivoaré a choisi de pré-server le maillage bocagerlors de l’élaboration du PLU.

Limite de la zone humide

Ruisseaux

Têtes de ruisseaux

Talus bord de route

Talus au bourg

Talus anti-érosion ou fond de vallée

Zones boisées

Château d’eau et petit patrimoineCartograhie Chambre d’agricultureFond Othophoto IGN 2000

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6 Champs d’expression n°13 - juin 2005

> ÉCONOMIE

Assouplissement sur la conditionnalitéen 2005, calendrier de notification desdroits à paiement unique, progressive-ment la nouvelle PAC se met en place.

En décembre 2004, la Chambre d’agricul-ture et la DDAF annonçaient une notifica-tion provisoire des droits à paiementunique (DPU) en février 2005, et uneapplication de la conditionnalité des aidesdès janvier 2005. Des modifications sontintervenues, mais des décisions sontd’ores et déjà prises.

Conditionnalité : assouplissementPar rapport aux livrets jaunes “conditionna-lité 2005” reçus par chaque exploitant, lecahier des charges et la date n’ont paschangé. L’assouplissement annoncé par leMinistre porte sur le barème des sanctions. Ainsi en 2005, les anomalies mineures

seront des “message d’alerte” et compte-ront “0 point”. Elles ne pénaliseront doncpas les agriculteurs. Ces dispositions vontêtre précisées dans une circulaire en coursde préparation. Les prairies temporaires qui ont plus de 5 ans en 2005, sont à déclarer sous larubrique PT5 (prairies temporaires de plusde 5 ans) dès la déclaration PAC 2005.Avec ce dispositif présenté lors du premiercomité de suivi PAC de la DDAF, il ne doitplus y avoir de confusion entre les prairiespermanentes 2003 et les prairies tempo-raires de plus de 5 ans.

DPU : confirmation du nouveau calendrierLa période de référence des DPU reste2000 à 2002. Chaque agriculteur recevra àla fin juin 2005 la notification provisoire de

ses droits. Il pourra faire valoir pendantl’été, auprès de la DDAF, les modifica-

tions intervenues depuis 2003. Aufinal, la notification définitive desDPU n’interviendra qu’en août2006. Ce sera la photo définitivepour le paiement des DPU au 1er

décembre 2006. D’ici là, la priorité est de s’assu-rer du transfert des DPU lorsdes transferts fonciers. Lesclauses écrites entre cédant et

repreneur sont indispensables.C’est pour cela que la Chambre

d’agriculture a rencontré plus decent notaires du département en

février dernier.

Dernières décisions de mise en œuvre

Politique agricole commune

Calendrier PAC

• Fin avril : les règles de gestion des droits àpaiement unique (DPU) seront arrêtées ;•Septembre : notification provisoire aux exploitants ;• A partir de juillet : actualisation des situa-tions au cas par cas en DDAF ;• Mi-avril 2006 : notification officielle des DPU(prise en compte des évènements depuis lapériode de référence) ;• Août 2006 : notification des DPU définitives.

Gwénola Floch-Penn, tél. 02 98 52 49 99

Contact technique

Contact professionnelJean-Michel Le Breton

PAC : Des services aux agriculteurs

La Chambre d’agriculture propose aux agricul-teurs plusieurs formations pour renforcer leurscompétences face aux modifications de la PAC.

• Mesurer les conséquences PAC sur l’exploi-tation : cette journée de formation sera propo-sée par tous les comités de développement desagriculteurs sur le mois de juin et après l’été.

• Mon exploitation est-elle prête pour laconditionnalité ? cette session de deux jourssera proposée à l’automne 2005.

Un service individuel d’appui au transfert desDPU est à l’étude.

Contact : Guy Pagnard,tél. 02 98 52 49 65

Il est impératif de s’assurer du transfert des DPU lorsdes restructurations foncières. Les clauses écrites sontindispensables.

Les prairies temporaires de plus de 5 ans restent éli-gibles aux aides SCOP et sont à déclarer sous larubrique PT5.

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Champs d’expression n°13 - juin 2005

en brefProduction porcine :“Coups de chaleur” àGuernévezLa journée “coups de chaleur” organi-sée à la station régionale de Guer-névez a rassemblé une centaine devisiteurs. Les techniciens de groupe-ments et en particulier les techniciensbâtiments, ont répondu présents engrande majorité.Cette journée était rythmée par deuxconférences sur les procédés derefroidissement et les matériaux iso-lants présentés dans le hall exposi-tion de la station en présence desfournisseurs. L’exposition est ouverte jusqu’à finaoût à tous les éleveurs intéressés parla prévention des coups de chaleur.

Contacts : Station de Guernévez, tél. 02 98 26 80 10 ou votre groupement de producteurs

Viande BovinePrès de 900 éleveurs ont participéaux 13 portes ouvertes organiséessur la Bretagne par les réseauxd’élevages viande.L’accent fut mis sur le maintien de laproduction de jeunes bovins mâleset sur l’optimisation de la conduitedu troupeau allaitant. Une approcheéconomique de la conversion d’unatelier lait en atelier vaches allai-tantes montrait la perte de revenuliée à cette démarche.

Contact : Jean-Yves Carré,tél. 02 98 52 49 58

Production laitière300 visiteurs se sont déplacés lorsdes portes ouvertes organisées dansneufs exploitations laitières dudépartement. Le nouveau guide pra-tique de l’éleveur laitier “Optimiserl’alimentation et la conduite” servaitde fil conducteur aux visites. Les par-ticipants ont échangé sur les moyensà mettre en œuvre pour réduire lecoût alimentaire, améliorer la margede l’atelier lait et le revenu global del’exploitation. Un prolongement a eulieu fin mai 2005.

Contact : Céline Favé,tél. 02 98 88 97 68

> TECHNIQUE

Protection raisonnée des légumes frais

Connaître le risque pour intervenir à bon escientLa protection raisonnée des légumes fraispermet de réduire le nombre de traite-ments phytosanitaires tout en sécurisantle rendement et la qualité du produit.Marc Kerangueven, producteur à Lannilis,pratique la protection raisonnée depuistoujours.

“Je ne suis pas venu à la protection raison-née. J’ai toujours pratiqué ainsi. Cela meparaît logique : je prends le temps de jugersi les dégâts vont coûter plus chers que letraitement. C’est une approche qui s’appuiesur un seuil de nuisibilité économique. Je nevais pas traiter à l’apparition des premiers

symptômes. Je vaisattendre de voir s’ilsse développent vite,se propagent sur toutle champ…”Les avantages sontmultiples : moins decharges, du tempsgagné, un effet positifsur l’environnement etla qualité du produit.

“La surveillance ne me prend pas beaucoupde temps. Je la fais à l’occasion d’autrestravaux. Il est rare que je me déplace spéci-fiquement pour ça.”“J’ai appris à bien connaître les risques etles périodes auxquelles il faut observer mescultures. Par exemple, la mouche du chouxest à surveiller du début avril au début mai.De même, je traite plus fréquemment contrele mildiou de la pomme de terre si le tempsest doux et humide que s’il est froid et sec”.Les réseaux d’avertissement, comme celui dela Chambre d’agriculture à St-Pol, sont uneaide précieuse. “Il faut savoir à quoi s’attendre pour biensurveiller. C’est le principal inconvénient : jene suis jamais totalement tranquille. Il y a

toujours un petit risque de passer à côté.C’est ce qui est arrivé en 2004 avec un rava-geur peu connu et peu courant : la Tenthrède.Comme je ne m’y attendais pas, je ne recher-chais pas cette fausse chenille noire. Aprèsl’avoir identifiée, j’ai traité une partie duchamp, mais pas la seconde moitié qui portaitdes choux tout juste repiqués. Résultat, lesdégâts furent importants. Maintenant jeconnais le risque et je surveillerai en août”.Actuellement il n’existe pas de filière valori-sant cet effort des producteurs. Pourtant leschoses avancent : “la Sica de St-Pol proposeà ses adhérents la démarche globale EUREP-GAP, initiée par la grande distribution, quiintègre des éléments de la protection raison-née. Ce sera payant à moyen terme.”

Marc Kerangueven, producteur de légumes à Lannilis.

Vianney Estorgues, tél. 02 98 69 38 32

Contact technique

Contact professionnelThierry Merret

380 photos pour mieuxidentifier les maladieset ravageurs

Les principes de la protection raisonnéeet les risques afférents à chaque cultureont été regroupés dans une brochureéditée par les Chambres d’agriculture deBretagne. Cet ouvrage basé sur la recon-naissance visuelle s’appuie sur plus de 380superbes photos.

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Coût : 50 € TTC

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Quimper

Quimperlé

Morlaix

St-Polde-Léon

Brest

CarhaixPlouguer

Châteaulin

Champs d’expression n°13 - juin 20058 9Champs d’expression n°13 - juin 2005

La nouvelle structuration des services de la Chambre d’agriculture, s’articule autour de quatre

territoires pilotés par un tandemélu Chambre et responsable Territoire.

Alain Lamour responsableet Alain Hindré élu du Territoire de Brest

Thierry Merret élu et Jean-Luc Pédenresponsable du Territoire de Saint-Pol/Morlaix

Françoise Louarn élue etBernard Goalec responsable duTerritoire de Châteaulin/Carhaix

Anne Le Duigou responsableet André Sergent élu du Territoire deQuimper/Quimperlé

Pourquoi avoir engagé cette adaptationdes services ?Lors des élections beaucoup d’agriculteursnous ont interpellés sur le rôle des diffé-rentes organisations, dans un contexte oùils doivent gérer au plus près.

Les financements diminuent, le nombre d’agriculteurs

diminue et, avec mes collègues du bureau,

nous étions convain-cus qu’il fallait anti-ciper les choses.Mais avant de le demander auxautres, il fallait

d’abord se l’appli-quer à soi.

La régionalisation nousa permis, notamment, de

mutualiser la recherche appli-quée et l’identification animale (IPG).

Elle a eu aussi un impact sur notre organi-sation départementale qu’il fallait doncrevoir. L’objectif étant de mieux gérer nosressources, afin de maintenir, voire amélio-rer, le service aux agriculteurs.

Pourquoi avoir choisi une organisation enterritoires ?Notre organisation en territoires nous per-mettra de mieux faire remonter les préoccu-pations des agriculteurs et d’assurer demeilleurs échanges entre le niveau local,départemental et régional.

Ce choix est-il aussi lié aux évolutions dumonde rural, au développement des Payset de l’intercommunalité ?Oui, il y a un lien direct avec cela.L’agriculture joue un rôle essentiel dansl’aménagement du monde rural. Que seraitun territoire sans paysans ? Nous devonsêtre à l’écoute du terrain agricole et nonagricole. D’ailleurs nous avons pris encompte les frontières des Pays et desCommunautés de Communes dans ledécoupage de nos territoires.

Quel est le principal avantage de cettenouvelle organisation ?C’est de permettre la transversalité et deséchanges plus directs entre les différents

territoires pour une position départementa-le partagée.

Quel serait son principal inconvénient oule risque à éviter ?Ce qu’il faut à tout prix éviter c’est que leséquipes références (régionales ou départe-mentales) soient coupées du terrain. Maisje pense que le dispositif adopté doit pou-voir relever ce défi. Les équipes référencessont au service des territoires, en lien directavec eux.

Qu’est ce que cela va changer concrète-ment pour les paysans ?Le regroupement des activités de rechercheau sein d’une direction Références permetaux conseillers des territoires d’avoir uneaction encore plus centrée sur les besoins du terrain. D’autre part, contrairement àl’organisation antérieure, le responsablehiérarchique de ces conseillers est sur leterritoire. Cela permettra une meilleureréactivité dans la prise en compte desdemandes du terrain. Enfin il y a maintenantun élu du bureau de la Chambre d’agricultu-re en charge de chacun des territoires. La Chambre d’agriculture se rapprochedonc des agriculteurs.

Quel sera le rôle des Comités de développement ?Les Comités de développement jouent unrôle important dans l’animation locale etcela continuera. Notre organisation en terri-toires favorise les échanges et le travail encommun entre les sept Comités.Mais nous devons veiller aussi au servicerendu à l’ensemble des agriculteurs. LaChambre d’agriculture doit assurer auniveau départemental et au niveau local sonrôle de représentation du monde agricole.Toutefois, au delà des élus Chambre, il nousfaut trouver des formes de délégation avecles responsables des Comités de dévelop-pement, sur les questions d’urbanisme parexemple. Le budget de la Chambre est en netredressement , lié en partie à la baisse dunombre de salariés. Est-ce le résultat deces adaptations ?Comme je l’ai dit, dès le début de notremandature, devant la baisse des finance-

ments publics il nous fallait anticiper. Larégionalisation et l’organisation adoptée auniveau départemental ont facilité le redé-ploiement de nos collaborateurs. En optimi-sant nos ressources humaines, nos pro-duits, nos prestations, nous améliorons glo-balement notre compétitivité, car uneChambre d’agriculture doit aussi être géréecomme une entreprise.

Cette adaptation appelle-t-elle des évo-lutions dans les autres organisationsagricoles ?A partir du moment où nous avons appliquécette adaptation à notre propre organisa-tion, les autres organisations doivent aussiy réfléchir. La réflexion peut aussi porter surles partenariats entre les organisations, àl’image de ceux que nous avons avecl’ADASEA ou le CER. Dans le Finistère, plusqu’ailleurs, ces échanges ont toujours exis-té mais il faut les accentuer. Nous sommeslà au service des agriculteurs et riend’autre.

Votre conclusionLes agriculteurs nous ont demandé ce chan-gement. Nous l’avons mis en place et jepense même que l’on peut aller encore plusloin. Avec cette adaptation la Chambred’agriculture du Finistère possède une lon-gueur d’avance !

Comment a été conduite cette adaptationdes services ?Face à la baisse des financements publicsnous nous sommes employés depuis troisans à améliorer les recettes des services quiont augmenté de 10 % et surtout à réduirenos charges. Grâce à une politique active deredéploiement, les départs n’ont pas étéremplacés et le nombre de salariés a étéréduit de 16 équivalents temps plein, tout enassurant la continuité de nos missions. Nous

avons ainsi retrouvé un équilibre financieren accord avec nos objectifs.L’organisation en territoires et la régionali-sation de la recherche appliquée, adoptéesdepuis le début de l’année vont nous per-mettre de poursuivre dans cette voie.

Cette nouvelle organisation modifie-t-elleles missions et les actions des services de la Chambre ?Nos services ont deux missions : permettreaux élus professionnels d’assurer au mieuxleur rôle consulaire et développer des outilsqui rendent les agriculteurs plus autonomesdans leurs décisions. Nos métiers de base sont maintenus : l’ex-pertise, le conseil, la formation, l’animation. Nous y avons ajouté un métier nouveau quiest l’optimisation des moyens humains etfinanciers. Notre public prioritaire reste lesagriculteurs en direct ou par l’intermédiairedes organisations agricoles, mais nousdevons également être attentifs auxéchanges avec les collectivités locales etavec nos concitoyens en général.

Comment fonctionne l’articulation entrela direction Références et la directionTerritoires ?Le monde agricole est de plus en plus com-

plexe avec des interac-tions permanentes entreles aspects techniques,économiques, environ-nementaux, sociaux,etc…Un appui transversal, de proximité est doncnécessaire. C’est la mission de la directionTerritoires.Cette gestion territoriale et transversale nedoit pas se faire au détriment de notre com-pétence. C’est la mission de la directionRéférences, chargée de la mise au pointdes outils, méthodes, références au servicedes territoires.

Quels seront pour vous les critères deréussite de cette nouvelle organisation ?La réussite de notre fonctionnement repo-sera sur l’interaction entre notre organisa-tion départementale et régionale, sur laqualité de notre écoute des besoins du ter-rain et sur la mise en place de tableaux debord de réalisation et de satisfaction.Elle pourra s’appuyer sur la mobilisation dupersonnel qui s’est fortement impliquédans cette adaptation des services.

Les agriculteurs l’ont demandé, nous l’avons faitJacques Jaouen, Président de la Chambre d’agriculture

A l’écoute du terrainLuc Beaugé de La Roque, directeur général de la Chambre d’agriculture

Service communicationJean-Paul Le Métayer

Communicationexterne et interne

Documentation

Synagri.com

Observatoires

économie, espace,environnementCoordination et

développement produits

Recherche appliquéerégionale - Stations

Territoires

Comitésde Développement

des agriculteurs

Maison de l’élevageKerlavic

EDE*, IPG*,Bovins croissance

Comptabilité

Gestion du personnel et de la maison de

l’agriculture

CFE*

Centre de formation

Installation, Orientation

formation continue

ADPS*

Direction référencesDaniel Mazeau

Direction territoiresBernard Le Viol

Direction GénéraleLuc Beaugé de La Roque

Direction finances/logistiqueJean Lescop

Service emploi/formationYvon Cloâtre

AREA*

Organigramme des services du Groupe Chambre d’agriculture du Finistère

* EDE : Etablissement Départemental de l’Elevage* ADPS : Association Départementale pour la Formation Professionnelle et la

Promotion des Adultes Ruraux* AREA : Association pour la Réalisation d’Etudes Agri-environnementales* IPG : Identification Pérenne généralisée* CFE : Centre de Formalités des Entreprises

> Votre Chambre d’agriculture adapte ses services

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10

“L’organisation territoriale des servicesde la Chambre d’agriculture permetd’être plus proche des agriculteurs”.Pour Marc Cozien, producteur de lait etde porcs à Pleyben, élu Chambre et repré-sentant des coopératives, c’est l’avanta-ge de cette nouvelle structuration.

Les territoires permettent de mieux ciblerles problématiques locales pour modulerles messages. “Quel que soit le sujet, une

équipe territoriale bien impliquée dans lavie du secteur va aborder les sujets avecun point de vue plus adapté aux attentesdes producteurs”. En même temps c’estun moyen de réaffirmer le rôle de déve-loppement de la Chambre. “La recherche de références est mainte-nant bien structurée régionalement. Leterritoire est alors l’échelle adaptéepour s’approprier les résultats, et s’enservir au mieux selon le contexte local,parce que Carhaix n’est pas Crozon et neressemble pas tout à fait à Pleyben”.Chaque conseiller a un domaine d’activi-tés mieux borné, gage d’un bon niveaude compétences même s’il faut savoirpasser le relais à bon escient.“Les conseillers ne doivent pas avoirpeur de s’appuyer sur des référentsdépartementaux. Ce n’est pas un aveud’échec, c’est du professionnalisme. Sice changement se concrétise, la crédibi-lité de la Chambre sera renforcée”.

Cette réforme nécessitera une adaptabili-té des ingénieurs-conseil. Il existe des“actions à durée limitée” : les Dexels parexemple. Les métiers devront changerpour coller à l’évolution des demandessur le territoire, sans que cela soit uneremise en cause des savoirs-faire.“A travers ce projet la Chambre s’adaptepour rester proche du terrain”. C’est aussiun souci des coopératives vers lesquellesla Chambre vient de faire un geste fort enprivilégiant, comme elles, un échelon pro-fessionnel décentralisé. “Les structureséconomiques sont aujourd’hui bienreprésentées au niveau des comités dedéveloppement. Cela signifie qu’ellesattendent ce type de présence locale”.

Chaque question d’agriculteur doit trou-ver une réponse au niveau de la Chambre.Le management des équipes par terri-toires doit assurer la prise en compte detoutes les attentes locales.

“Notre objectif, en tant qu’élus Chambre,est de mieux répondre aux attentes desagriculteurs. Nous avons pris le temps dela réflexion, et l’avis de nos collabora-teurs, pour construire une organisationqui permette d’être plus proches d’uneproblématique territoire de plus en plusprésente”. Elle se rapproche des limitesdes Pays. Cela facilite les échanges avecdes interlocuteurs clairement identifiés.Les comités de développement conser-vent toute leur légitimité. Ils assurentl’animation de la Chambre sur le territoireet une bonne remontée des informations.“Les territoires garantiront une cohéren-

ce dans leurs actions. D’autre part, laChambre pourra s’appuyer sur les élusdes comités pour assurer une meilleurereprésentation locale dans le cadre d’unestratégie départementale.”Cette réorganisation s’articule bien avecla régionalisation de la recherche appli-quée. “Nous aurions eu de grosses diffi-cultés à faire fonctionner les services dela Chambre sans cette modification. Avecelle, les informations et les questions cir-culeront mieux”. C’est un rôle majeur desélus territoires : veiller à ce qu’il y ait unebonne connexion entre le terrain et larecherche de références.“Ce sera plus facile qu’avec une organi-sation en filière, sans remettre en causela spécialisation des ingénieurs”. C’est lemême souci d’efficacité qui explique lechoix de dissocier les fonctions d’anima-tion locale et de management.

Cette nouvelle organisation change unpeu la donne. 2005 est une année de miseen place, des ajustements seront peut-être nécessaires. “En 2006 nous seronsopérationnels à 100%”.

Champs d’expression n°13 - juin 2005

Mieux prendre en compte les spécificités locales

Veiller à la connexion du terrainavec la recherche de références

Bernard Le Viol, tél. 02 98 52 48 68Contact technique

Contact professionnelMarc Cozien

Bernard Le Viol, tél. 02 98 52 48 68Contact technique

Contact professionnelThierry Merret

Marc Cozien, producteur de lait et de porcs à Pleyben.

Thierry Merret, producteur de légumes et de veaux deboucherie à Taulé, secrétaire général de la Chambred’agriculture et élu territoire de Morlaix/Saint-Pol.

> Votre Chambre d’agricu

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Champs d’expression n°13 - juin 2005 11

Les Chambres d’agriculture de Bretagneont mis en commun leurs moyens derecherche appliquée. Pour Alain Hindré,président de l’EDE et vice-président de laChambre d’agriculture, cette régionalisa-tion est un gage de cohérence pour tous.

“Les quatre départements ont voulu ren-forcer la cohérence de leurs actions de

recherche, et mettre en œuvre une vraiediffusion des résultats de leurs travauxauprès des agriculteurs. Les moyens exis-tants ont été regroupés en trois pôles.Chacun d’eux gère ses actions, son bud-get, ses stations et dispose de sa proprereprésentation professionnelle”.Cette structuration doit permettre d’êtreplus à l’écoute des agriculteurs comme desorganisations économiques ou d’élevage.“Les commissions locales, portées par lescomités de développement, la rencontreavec les organisations, les débats descommissions départementales ferontémerger les questions. Ensuite les déci-sions d’études reviendront aux instancesprofessionnelles régionales. Une coordi-nation assurera le lien entre pôles pour lessujets transversaux”.C’est l’aboutissement des réflexions enga-gées en 1992 avec le réseau des stations.“Les EDE de Bretagne, et du Finistère enparticulier, ont relancé la construction en 2002. Les Chambres se sont ensuitefortement impliquées pour concrétiser leprojet”.La diffusion aux agriculteurs et techniciensrelais fait partie intégrante de la rechercheappliquée.“Le chantier de la diffusion reste ouvert.Atout Porc Bretagne existe. La réflexionporte actuellement sur une revue régio-

nale bovine. Aucun moyen oral ou écrit nedoit être négligé. L’objectif est clair et partagé par tous : faire connaître nos tra-vaux. Il faut juste trouver les moyens poury parvenir dans les trois pôles.Cette organisation présente une cohéren-ce globale, avec une méthodologie dedébat, de construction et de mise en œuvredes actions identiques aux quatre dépar-tements. L’organisation par pôle est trans-parente, et responsabilise les ingénieurscomme les professionnels”.Un point doit cependant retenir l’attention :les organisations partenaires émettent desréserves quant à l’écoute de leur avis avecun schéma aussi cadré.“Les Chambres doivent entendre cetappel. C’est pour cela que la Maison del’élevage restera un lieu de rencontre et de concertation entre organisations duFinistère. Le challenge est de construireune recherche appliquée régionale et derépondre à une demande forte de terrain,allier la régionalisation et la proximité.C’est aussi ça qui est motivant”.

Expérimenter pour anticiper

Alain Hindré, producteur de lait et de porcs à Plouzané,est un des deux représentants du Finistère pour le pôlerégional herbivores.

Contact professionnelAlain Hindré

Daniel Mazeau, tél. 02 98 52 49 74

Contact technique

Régionalisation des centres de formationLes centres de formation des Chambres d’agriculture travaillent eux aussi à la régionalisation deleurs activités. Jean Alain Divanac’h, membre du bureau de la Chambre d’agriculture et présidentde l’ADPS, explique ce choix.“La réflexion des centres de formation a débuté fin 2003 et doit déboucher pour la rentrée 2006.C’est un délai très court si on le compare à celui de la recherche appliquée qui a ébauché un fonc-tionnement en réseau dès 1992”.L’objectif des centres de formation est d’unir leurs compétences pour apporter au plus près de lademande de formation des formules appropriées qui s’appuieront sur des financements régio-naux. “Ainsi les partenaires n’auront plus quatre interlocuteurs, mais un seul, qui s’appuiera surles quatre sites existants pour rester proche du public.Actuellement trois hypothèses de travail sont en cours, avec pour chacune un gradient plus oumoins fort de restructuration et de simplification”. Mais quelle que soit celle qui sera retenue, c’est le recrutement qui déterminera l’avenir descentres de formation des Chambres d’agriculture.

Contact technique : Yvon Cloâtre, tél. 02 98 73 05 88

“L’objectif est de proposer des formations au plus près de lademande grâce aux 4 centres, avec des conventions financièresrégionales.”

lture adapte ses services

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12 Champs d’expression n°13 - juin 2005

> ENVIRONNEMENT

Fin 2004, suite à des contentieux juri-diques, la Préfète de Région a lancé auniveau de chaque département uneréflexion en vue de renforcer la régle-mentation vis à vis du phosphore. AndréSergent, vice-président de la Chambred’agriculture, est l’interlocuteur de l’ad-ministration du Finistère sur ce dossier.

“Aujourd’hui, la réglementation environ-nementale s’appuie essentiellement surl’azote. Le phosphore n’est pris en compteque lorsqu’il y a obligation de traitement.L’éleveur doit mettre en place une sépara-tion de phase et une exportation descoproduits dès que la pression en phos-phore se situe autour de 200 kg P2O5”.Au niveau agricole, le problème de trans-fert du phosphore dans l’eau est essentiel-lement dû à l’érosion, alors qu’au niveaudes collectivités les rejets vont directementdans l’eau. Face à cela, les agriculteurs dis-posent de solutions techniques : • Pour l’érosion, il faut poursuivre l’effortsur les couverts végétaux, les bandesenherbées et les aménagements paysagers(talus…) ;• Pour réduire les quantités utilisées, la

production porcine utilise déjà les phytaseset le biphase par exemple. Les étudesscientifiques montrent qu’on peut encorealler plus loin en préservant les résultatstechniques. Pour les engrais, il y a déjà euune baisse des achats mais on peut allerplus loin. “Par exemple, les travaux derecherche appliquée montrent que le rende-

ment du maïs est quasimentmaintenu avec un usage moinssystématique d’engrais starter”.La généralisation des plans defumure garantit aussi un bonusage des engrais et déjections.“La position de la profession estclaire : il y a un problème, nousavons des solutions techniqueset nous allons les mettre enœuvre à grande échelle. Parcontre, l’instauration de règlestrès restrictives serait catastro-phique. Les plans d’épandageseraient caduques car l’azote neserait plus le facteur limitant.Une majorité d’agriculteursserait obligée de traiter avecséparation de phase, ce qui est inconcevable économi-quement”.“Nous sommes à la moitié duchemin pour la résorption des

excédents d’azote. Finissons ce chantier,tout en travaillant sur le phosphore, et fai-sons à nouveau le point à la fin”.Actuellement rien n’est décidé. Les DDAFtransmettent leurs propositions à la préfec-ture de région qui devrait trancher d’ici l’été2005.

André Sergent

Contact professionnel

Hervé Gorius,tél. 02 98 52 48 61

Contact technique

Des réflexions en cours…

Phosphore

André Sergent, producteur de lait et de porcs à Beuzec Cap Sizun etvice-président de la Chambre d’agriculture.

en brefDes aides pour les bâtiments d’élevage

Depuis janvier 2005, le plan natio-nal de modernisation des bâti-ments d’élevages bovins, ovins etcaprins permet de bénéficierd’aides pour les moderniser. L’ensemble des postes sont éli-gibles, en construction neuve, réno-vation ou extension de l’existant. Laconception et certains travaux effec-tués par l’agriculteur peuvent êtrepris en compte.Sont exclus, les hangars à matériels,les bâtiments et équipements d’occasion, et les investissementsrelatifs à la mise aux normes quirelèvent du PMPOA2.Les aides sont plafonnées etvariables selon qu’il s’agit d’uneconstruction neuve ou d’aménage-ment. Les jeunes agriculteurs bénéfi-cient d’une majoration de 10 % dutaux de subvention.Le GIE lait-viande de Bretagne a élaboré des règles qui régiront l’éli-gibilité des dossiers : notamment laréalisation d’une étude de viabilitéde l’exploitation et le fait d’êtreengagé dans la mise aux normes.

Contact : Yvon Séité,tél. 02 98 41 33 00

Rappel PMPOA

La date limite pour intégrer le PMPOA 2

est fixée au 31 décembre 2005. Il faut

que tous les agriculteurs s’engagent

avant cette date. Pensez-y, les consé-

quences sont trop importantes pour ne

pas y prêter attention !

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Formation par alternance

> FORMATION

Un contrat d’apprentissageavec Finistère Remplacement

Champs d’expression n°13 - juin 2005

en brefAzimut, le salon deslycéens du FinistèreChaque année en janvier, Azimut estun temps fort pour les lycéens qui doi-vent finaliser leur choix d’étudessupérieures.Cette année encore, la Chambred’agriculture a organisé une anima-tion présentant l’ensemble desmétiers préparés par l’enseignementagricole. Cette action a rassemblé lesneuf établissements du Finistère dis-pensant des formations supérieures.Etudiants, enseignants et profession-nels ont témoigné auprès des 2500jeunes visiteurs.

Contact : Anne Audrézet, tél. 02 98 52 49 40

Agrimétiers.com : les métiers de l’agricultureBretonnePour tout savoir sur les métiers del’agriculture en Bretagne, lesChambres d’agriculture et les asso-ciations emploi-formation (AEF) vien-nent d’ouvrir le site internet :www.agrimetiers.com

Contact : Anne Audrézet,tél : 02 98 52 49 40

Formation continue :1824 agriculteurs en 2004En 2004, la Fédération des comités dedéveloppement des agriculteurs,l’ADPS et l’EDE ont réalisé plus de 460journées de formation pour 1 824 agri-culteurs et agricultrices, soit une aug-mentation de 30 % par rapport à2003.L’offre diversifiée des dispensateursrépond bien aux attentes du terrain. La formation constitue un investisse-ment essentiel pour acquérir de nou-velles compétences et ainsi exercerson métier avec plus de technicité etd’autonomie.Ce succès ne se dément pas en 2005.Pour connaître l’offre de formation, ilsuffit de contacter les antenneslocales de la Chambre d’agriculture.

Contact : Hervé le Goff,tél : 02 98 52 49 75

Le centre de Saint-Ségal et FinistèreRemplacement proposent une nouvelleformule de formation par alternance.Mikaël Floc’h, jeune apprenti, est le pre-mier à en bénéficier.

“Le contrat d’apprentissage classique lieun jeune et un chef d’exploitation. Dansnotre formule, le contrat de deux ans estpassé avec Finistère Remplacement,représenté par un maître d’apprentissa-ge, Dominique Quéguiner, salarié du service. La première année, la formationcomprend 14 semaines de cours, 15semaines sur une exploitation tutrice, et14 semaines en remplacement. De plus, 4semaines s’effectuent avec le maître d’ap-prentissage”, explique Stéphane Charon,responsable de Finistère Remplacement.Mikaël Floc’h, élève en BPREA, est le pre-mier à bénéficier de ce contrat. “Après mon BEPA, en septembre 2004,j’ai choisi cette formation en apprentissa-ge pour l’expérience concrète qu’elleapporte. Je ne le regrette pas. Je rencontreplus de gens et de situations différentes.

Cette diversité est l’assurance de découvrirtoutes les facettes du métier de producteurde lait, et d’enrichir le côté relationnel. Les élèves de ma classe m’envient un peuaujourd’hui !D’autre part, l’exploitation tutrice, chez

Ronan Barbier à Ploudaniel, mesert pour approfondir les pointstechniques. Et Dominique m’ai-de à bien comprendre, voire àgérer les petits problèmes queje peux rencontrer lors des rem-placements. Il a un rôle d’ap-pui, et en même temps d’éva-luation pour mon diplôme”.Dominique Quéguiner est enco-re plus enthousiaste : “si j’avaiseu cette possibilité quand j’aidémarré je l’aurais fait. C’estune formule formidable pourapprendre le métier”.Pour Finistère Remplacement,ce contrat permet l’intégrationen douceur d’un nouveau sala-rié. “Mais il n’y a pas d’engage-

ment, Mikaël est libre de resterà l’issue de son contrat.Ce test est suivi par la Directiondu travail et par la DRAF pours’assurer qu’il correspond aux

objectifs de formation de l’apprentissagetout en restant dans un cadre légal proté-geant le jeune”, précise Stéphane Charon.

Jean Alain Divanac’hChristiane Philipot

Contacts professionnels

Christian Riou,tél. 02 98 73 19 39

Stéphane Charon,tél. 02 98 86 59 82 (FDSR)

Contacts techniques

Mikaël Floc’h, apprenti en BPREA au centre de Saint-Ségal (àgauche), et Dominique Quéguiner, maître d’apprentissage etsalarié de Finistère Remplacement (à droite).

13

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> agenda

> ANIMATION

L’agriculture dite par les femmes

> Les 1-2 et 3 septembreConcours national de la race limousine à

Quimper

> Du 13 au 16 septembreSPACE

> Le 2 juilletPorte ouverte formation en alternace au centre de

formation de Saint-Ségal

> Les 27-28 aoûtAgrifête à Ploudaniel

400 personnes se sont déplacées pourécouter les témoignages proposés parles GVAF. Chantal Larvor, agricultrice àPleyber-Christ et membre de la Chambred’agriculture, dresse le bilan de cetteopération.

“Lors de la journée internationale de lafemme, le 08 mars 2005, les GVAF ontmarqué l’événement en organisant uneopération portes ouvertes dans 8 exploita-tions réparties sur le département.Partout les agricultrices se sont mobili-sées pour témoigner de leur situationprofessionnelle et personnelle. La com-munication entre nous, agriculteurs, estprimordiale. C’est pourquoi les agricul-trices ont choisi de s’adresser à leurs collègues masculins, mais aussi aux res-ponsables des organisations et aux élus”.Sur le département, 400 personnes sontvenues visiter ces fermes. Les agricultricesleur ont expliqué leur motivation, leur par-cours, mais aussi leur place sur l’exploita-tion et leur vision du métier.“Elles ont aussi partagé leur plaisir d’êtreagricultrices aujourd’hui, leur épanouisse-ment dans un métier qu’elles ont choisi, etqui leur permet de concilier vie profession-nelle et vie privée.L’année prochaine, les GVAF marqueront ànouveau cette date, d’une autre manièrecar les femmes savent faire preuve d’inno-vation. Alors surprise… et rendez-vous le08 mars 2006”.Les agricultrices ont démontré qu’ellesapportent une contribution à la vie desexploitations, qu’elles jouent un rôledans l’adaptation au nouveau contexte

économique, environ-nemental et social. L’excellente couverturede la presse, avec plusde quinze articles recen-sés dès le lendemain, et des médias audio-visuels, constitue unrelais permettant de sen-sibiliser d’autres femmesà l’agriculture pour que“demain, entreprendre enagriculture rime encoreavec féminin”.

Chantal Larvor

Contact professionnel

Joëlle Péron,tél. 02 98 41 33 07

Contact technique

Sophie Enizan présente les équipements de son élevage à Riec/Belon.

Danièle Guével explique l’organisation du travail sur son exploitation à

Cléden-Poher.

Huit portes ouvertes sur le métier d’agricultrice

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Les comités de développement des agri-culteurs tenaient leurs assembléesgénérales aux mois de février et marsderniers. Plus de 500 adhérents se sontretrouvés pour regarder devant eux,l’avenir de leur métier.

Les thèmes des débats choisis cette annéepar les différents conseils d’administra-tion étaient une fois encore tournés versl’avenir. Pour la plupart, ils dépassaient lestrict cadre de la production agricole.Partage de l’espace rural, agriculteursproducteurs d’énergie, ouverture versd’autres pays, diversité de l’agriculture dedemain pour répondre aux attentes de lasociété, témoignages sur le nécessaireéquilibre entre projet de vie et projet pro-fessionnel, autant de thèmes qui mon-trent que les agriculteurs du département

sont ouverts à ceux qui lesentourent, toujours en quête deprogression et attentifs à ce quipeut les aider à mieux vivre deleur métier.La forte participation des agri-culteurs est une preuve dudynamisme des comités dedéveloppement. La participation d’autres struc-tures agricoles, des représen-tants des collectivités et desindustriels constitue une recon-naissance du rôle des agricul-teurs dans le développement del’espace rural, car plus que jamais, ils neveulent pas se cantonner dans la fonctionde production de matières premières agri-coles. C’est un constat très encourageantpour la profession.

Le portail de services des Chambres d’agriculture

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> ANIMATION

Comités de développement des agriculteurs

Les agriculteurs acteurs du développement rural

Françoise Louarn

Contact professionnel

Bernard Le Viol, tél. 02 98 52 48 68

Contact technique

Table ronde sur l’avenir de la filière laitière à l’assemblée généra-le du comité de développement du Pays de Morlaix le 18 mars 2005.

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