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La LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE WWW.lnr-dz.com NR Au cours de sa réunion périodique par visioconfé- rence tenue dimanche 31 mai 2020, présidée par le Président Abdelmadjid Tebboune, le Conseil des ministres a examiné et approuvé l’avant-projet de loi portant institution de la Journée nationale de la mémoire le 8 mai, présenté par le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit. Lire en page 2 Quotidien d’information indépendant - n° 6774 – Mardi 2 juin 2020 - Prix : DA Levée progressive des restrictions dans le secteur du bâtiment et des travaux publics Le Conseil des mi- nistres qui s’est tenu avant-hier di- manche par visio- conférence, sous la présidence du pré- sident de la Répu- blique, Abdelmadjid Tebboune, a décidé de lever progressi- vement le confine- ment du secteur du bâtiment et des tra- vaux publics. Lire en page 3 Suivant un plan étudié par le Premier ministre Quelques heures seulement après son vote par les dépu- tés, avant-hier, en plénière consacré aux vote du projet de loi de Finances complé- mentaire 2020, le ministre des Finances, Abderahamane Raouya, a présenté, hier les grands poids dudit projet de- vant les membres de la Haute chambre du Parlement. Lire en page 4 Une enquête a été ouverte suite à un dépôt de plainte Le complexe sidérurgique El Hadjar victime de plusieurs vols de câbles Vote massif du projet de loi de Finances complémentaire 2020 à l’APN «Les députés qui ont voté ont agi en toute responsabilité législative», selon Chenine Prévisions inquiétantes du PLFC 2020 La croissance économique serait «négative à moins 2,63%» Le secteur public au centre de la stratégie du Gouvernement Les activités économiques ont pris une place importante dans les tra- vaux de la réunion périodique du Conseil des ministres, tenue par vi- sioconférence, dimanche 31 mai 2020, présidée par le Président Abdelmad- jid Tebboune. Dans ce chapitre éco- nomique, le plan de relance de l’in- dustrie nationale sur des bases so- lides durant la crise du Covid-19 et après le déconfinement, a fait l’objet d’un exposé présenté par le ministre de l’Industrie et des Mines. L’exposé a été axé sur la révision des textes juridiques et réglementaires régissant le secteur de l’industrie et l’investis- sement, de façon à ouvrir la voie à un véritable investissement devant être régi par des textes transparents et efficaces incitatifs pour les acteurs nationaux et étrangers. Une dé- marche qui favorise la création d’une valeur ajoutée pérenne à la faveur d'une exploitation rationnelle des res- sources du pays. Lire en page 2 Relance industrielle Institution de la Journée nationale de la mémoire Le texte de loi est prêt Pour que nul n’oublie Des films documentaires consignent les crimes coloniaux dans ces lieux Lire en page 14 Lire en page 4

Mise en page 1 · La NR 6774 - Mardi 2 juin 2020 5 Le spécialiste en pneumo-phtisiologie et acteur dans la lutte contre le tabagisme, Pr Salim Nafti a affirmé l’importance de

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Page 1: Mise en page 1 · La NR 6774 - Mardi 2 juin 2020 5 Le spécialiste en pneumo-phtisiologie et acteur dans la lutte contre le tabagisme, Pr Salim Nafti a affirmé l’importance de

La

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUEWWW.lnr-dz.com

NR Au cours de sa réunion périodique par visioconfé-rence tenue dimanche 31 mai 2020, présidée parle Président Abdelmadjid Tebboune, le Conseil desministres a examiné et approuvé l’avant-projet deloi portant institution de la Journée nationale de lamémoire le 8 mai, présenté par le ministre desMoudjahidine et des Ayants-droit. Lire en page 2

Quotidien d’information indépendant - n° 6774 – Mardi 2 juin 2020 - Prix : DA

Levée progressive des restrictions dans le secteur du bâtiment et des travaux publics

Le Conseil des mi-n i st res qu i s ’esttenu avant-hier di-manche par v is io-conférence, sous laprésidence du pré-sident de la Répu-blique, AbdelmadjidTebboune, a décidéde lever progressi-vement le confine-ment du secteur dubâtiment et des tra-vaux publics.

Lire en page 3

Suivant un plan étudié par le Premier ministre

Que l que s h eu res se u l emen tap rès son vote par les dépu -té s , av an t - h i e r , e n p l én i è r econsac ré aux vote du p ro je tde l o i de F i n an ce s comp l é -mentaire 2020, l e mini stre desF i n a n ce s , A b d e ra h am a n eRaouya , a p ré senté , h ie r l e sgrands po ids dud i t pro je t de-vant les membres de la Hau techambre du Pa r lemen t .

Lire en page 4

Une enquête a été ouverte suite à un dépôt de plainte

Le complexe sidérurgique El Hadjar victime de plusieurs vols de câbles

Vote massif du projet de loi de Finances complémentaire 2020 à l’APN

«Les députés qui ont voté ont agi en toute responsabilité législative», selon Chenine

Prévisions inquiétantes du PLFC 2020

La croissance économique serait«négative à moins

2,63%»

Le secteur public au centre de la stratégie du Gouvernement

Les act iv ités économiques ont prisune place importante dans les tra-vaux de la r éun ion pér iodique duConseil des ministres, tenue par vi-sioconférence, dimanche 31 mai 2020,présidée par le Président Abdelmad-j id Tebboune. Dans ce chapi tre éco-nomique, le p lan de relance de l ’ in-dustrie nationale sur des bases so-l ides durant la cr ise du Covid-19 etaprès le déconfinement, a fait l ’objetd’un exposé présenté par le ministrede l ’ Industr ie et des Mines. L’exposéa été axé sur la révis ion des textesjuridiques et réglementaires régissantle secteur de l ’ industrie et l ’ investis-sement , de façon à ouvri r la voie àun vér itable investissement devantêtre régi par des textes transparentset efficaces incitatifs pour les acteursna t i onaux e t é t range rs . Une dé -marche qui favorise la création d’unevaleur a joutée pérenne à la faveurd'une exploitation rationnelle des res-sources du pays.

L ire en page 2

Relance industrielle

Institution de la Journéenationale de la mémoire

Le texte de loi est prêt

Pour que nul n’oublie

Des films documentairesconsignent les crimes

coloniaux dans ces lieux

Lire en page 14

Lire en page 4

Page 2: Mise en page 1 · La NR 6774 - Mardi 2 juin 2020 5 Le spécialiste en pneumo-phtisiologie et acteur dans la lutte contre le tabagisme, Pr Salim Nafti a affirmé l’importance de

L’exposé a été axé sur la révi-sion des textes juridiques et ré-glementaires régissant le sec-teur de l’industrie et l’investis-sement, de façon à ouvrir la voieà un véritable investissementdevant être régi par des textestransparents et efficaces inci-tatifs pour les acteurs nationauxet étrangers. Une démarche quifavorise la création d’une va-leur ajoutée pérenne à la faveurd'une exploitation rationnelledes ressources du pays. Le sec-teur public marchand est consi-déré comme la cheville ouvrièrede la stratégie du gouverne-ment. Son assainissement et sarelance dans les plus brefs dé-lais ont pour objectif de réaliserla complémentarité avec le sec-teur privé caractérisé par lasouplesse des lois et une liqui-dité financière. Le système lé-gislatif devra régir le secteurprivé national et étranger ap-pelé à être un socle de l’écono-mie nationale, tout en mettantl'accent sur l’impératif de seconcentrer sur la compatibilitédes partenariats et investisse-ments étrangers actuellementexistants avec l’intérêt écono-mique du pays. Intervenant àce propos, le président de la Ré-publique a rappelé l’objectif dela relance économique qui estde réduire la facture des im-portations et de répondre auxbesoins du marché national. Ils’agit également d’en finir avecles pratiques immorales qu’aconnues ce secteur dans les an-nées précédentes. C’est une ré-volution qu’il faut introduiredans le secteur industriel surla base d’une loi cadre pourl’orientation industrielle. Cesont les orientations donnéespar le Président Tebboune qui ainsisté sur le recensement desrichesses minières nationalesen collaboration avec des com-pétences nationales et étran-

gères. Le président de la Répu-blique a également souligné l’ur-gence d'accélérer l'assainisse-ment du foncier industriel à tra-

vers la création d’agences ap-propriées pour la gestion dufoncier dans les secteurs de l’in-dustrie, de l’agriculture et de

l’urbanisme. Il a, en outre, en-joint au ministre de l’Industried’élaborer un programme ur-gent à exécution immédiatepour poursuivre la productionet s’adapter avec les lois encours en attendant la promul-gation de nouvelles lois. Aussi,a-t-il instruit le ministre de l’In-dustrie et des Mines et celui del’Intérieur et des Collectivitéslocales d’accorder davantaged’intérêt aux zones d’activitéscommunales afin de promou-voir la création des postes d’em-ploi. Dans le même esprit, lePrésident de la République ainstruit les ministres concernés,sous la supervision du Premierministre, de procéder à un re-censement détaillé, à traversles walis, des agriculteurs en at-tente d'un branchement au ré-seau électrique ainsi que desusines clé en main qui atten-dent le raccordement à électri-cité depuis plus d'une année,dans l'objectif de libérer les po-tentialités agricoles et indus-trielles. Il a ordonné que le rac-cordement soit immédiat avantfin juin, affirmant que l'intérêtaccordé à ces dossiers n'est pasmoins important que celui vouéaux zones d'ombre. Concernantla production pharmaceutique,le Président de la République arappelé que l’objectif de la créa-tion d’un ministère chargé del’Industrie pharmaceutiqueconsiste à couvrir, autant quepossible, les besoins nationauxen médicaments et s’orientervers l’exportation destinée no-

tamment au marché africain, ap-pelant à ouvrir les portes dupartenariat pour la productiondes médicaments avec certainspays pionniers dans ce do-maine. Aussi, a-t-il ordonné d’ap-puyer l’entreprise publique Saï-dal pour qu’elle retrouve saplace dans la production phar-maceutique de manière à ré-duire la facture des importa-tions. Le Conseil des ministresa examiné et approuvé un ex-posé présenté par le ministredélégué auprès du ministre de laSanté, de la Population et de laRéforme hospitalière chargé del’Industrie pharmaceutique surla situation actuelle de la pro-duction pharmaceutique et leplan proposé aux fins de sondéveloppement afin de contri-buer à la diversification écono-mique et s’orienter vers l’ex-portation.

Lakhdar A.

Vo i r s u r I n t e r n e tw w w. l n r - d z . c o m

actuel Chiffre du jourCoronavirus : 127 nouveaux cas, 199 guérisons et 7 décès en Algériedurant les dernières 24h

Relance industrielle

Le secteur public au centre de la stratégie du gouvernement

L'Algérie présidera leCPS de l'UA durant lemois de juin 2020L’Algérie présidera, à Addis-Abeba, durant le mois de juin2020, le Conseil de paix et deSécurité de l’union Africaine(CPS), l’organe central del’organisation panafricaine encharge des questions de paix etde sécurité au niveau ducontinent africain, a annoncédimanche le ministère desAffaires étrangères (MAE) dansun communiqué.«L’Algérie, fidèle à sestraditions panafricaines,œuvrera à faire avancerl’agenda de paix et de Sécuritéen Afrique, particulièrement encette période critique imposéepar la pandémie de la Covid-19.Ainsi, elle veillera à examineravec ses pairs africainsmembres du CPS les mesuresidoines à même de renforcerl’action de l’UA et la résiliencecontinentale dans ce cadre», aindiqué le MAE. Outre l’examenet le suivi des foyers de crise àtravers le continent, a ajouté lecommuniqué, «le Conseil depaix et de Sécurité œuvrera,sous la présidence algérienne, àinscrire ses activités en droiteligne avec la feuille de route del’UA pour faire taire les armesen Afrique, le thème de l’UnionAfricaine pour l’année encours».L’Algérie a été élue en février2019, à la majorité écrasante,pour un mandat de trois ans ausein du CPS dont elle a déjàassuré la présidence ennovembre dernier, a conclu lecommuniqué.

Les activités économiquesont pris une place impor-tante dans les travaux de laréunion périodique duConseil des ministres, tenuepar visioconférence, di-manche 31 mai 2020, prési-dée par le Président Abdel-madjid Tebboune. Dans cechapitre économique, leplan de relance de l’industrienationale sur des bases so-lides durant la crise duCovid-19 et après le décon-finement, a fait l’objet d’unexposé présenté par le mi-nistre de l’Industrie et desMines.

n Le système législatif devra régir le secteur privé national et étranger appelé à être un socle de l’économienationale. (Photo : Fatency)

La NR 6774 – Mardi 2 juin 2020

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R E P È R E

Appel à la poursuite des effortspour réduire les effets de ce fléauen AlgérieLe spécialiste en pneumo-phtisiologie et acteur dansla lutte contre le tabagisme, le Pr Salim Nafti a affirmél’importance de poursuivre les efforts de lutte contrele tabagisme, afin de réduire ses effets graves sur lasociété.

tabagismeLa GN sensibilise les estivants sur les mesuresde prévention contre le Covid-19Une campagne de sensibilisation contre les risques de propagation del'épidémie du coronavirus a été lancée dimanche par la Gendarmerienationale à travers plusieurs plages de la ville de Jijel, où une affluence desestivants a été enregistrée, a indiqué le responsable de la cellule decommunication du groupement territorial de ce corps constitué.

plages de JijelAicha Barki, une «pourfendeuse» convaincue etengagée de l’illettrismePrésidente de l’association d'alphabétisation "Iqra", la défunte Aïcha Barki, décédée il ya une année, aura été, plus de deux décennies durant, une «pourfendeuse» engagée del’illettrisme qu’elle traquera dans les recoins les plus reculés de l’Algérie, en mêmetemps qu’une militante convaincue des droits de l’Homme.

alger

? Au cours de sa réunion périodique par visioconférence tenue dimanche31 mai 2020, présidée par le Président Abdelmadjid Tebboune, le Conseil desministres a examiné et approuvé l’avant-projet de loi portant institution de laJournée nationale de la mémoire le 8 mai, présenté par le ministre desMoudjahidine et des Ayants-droit. Ce texte vient en application de la décisiondu Président de la République à l’occasion de la commémoration du 75eanniversaire des massacres du 8 mai 1945. Le Président de la République quis’est incliné à la mémoire des martyrs de la glorieuses Guerre de libérationnationale et de la Résistance populaire depuis l’occupation coloniale de notrepays, a souligné que l’intérêt accordé à la mémoire nationale sous tous sesaspects n’était pas motivé par des considérations conjoncturelles mais qu'ils'agissait d'un devoir national sacré ne tolérant aucun marchandage et quirestera en tête des préoccupations de l’Etat afin d’immuniser la personnaliténationale, par fidélité aux martyrs de la glorieuse Révolution de Novembre etaux moudjahidine. Les Algériens sont en droit d’avoir une Journée nationalede la mémoire, a dit le Président, affirmant que notre histoire et notre fierténationale ne sauraient faire l'objet d'aucun marchandage. Soulignant quel’amour de la patrie, l'attachement à la Déclaration du 1er Novembre et lavénération des martyrs constituent le dénominateur commun entre lesAlgériens, il a appelé à hisser le drapeau national au fronton de toutes leshabitations lors des occasions historiques. Le Président a instruit le ministrede la Communication à l'effet d'accélérer le lancement d'une chaîne detélévision de haut niveau et de renommée internationale, consacrée à lamémoire nationale. Il a salué à cette occasion tous les pays frères et amis quiont apporté aide et assistance à la glorieuse révolution armée. M. Tebboune ainstruit le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit de rétablir des liensdirects avec tous ceux qui ont aidé l'Algérie dans sa révolution armée. Lesmédias (presse écrite, chaînes de télévision et sites électroniques) et la sociétécivile (associations, chercheurs) ont mené de nombreuses activités (émissionsreportages, documentaires, séminaires,…) visant à mettre en exergue leshauts faits qui ont caractérisé la lutte du peuple algérien contre l’arméecoloniale française depuis le premier jour de l’envahissement de notre pays.Les générations d’Algériens qui n’ont pas vécu les faits continuent dedécouvrir l’ampleur des crimes contre l’humanité commis par le colonialismefrançais durant toute la période de l’occupation.

L.A.

Un texte de loi prêt : Institution de la Journée nationale de la mémoire

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La levée progressive de la me-sure du confinement sanitairepour le secteur du bâtiment,certains métiers et activitéscommerciales à moindresrisques de propagation du co-ronavirus, mais aussi les ac-tivités ayant un impact directsur la vie du citoyen après unlong arrêt, y a été égalementdécidée. Ainsi que, a ajoutéce même communiqué, despossibilités d’aide aux petitscommerçants impactés, ycompris leur éventuelle exo-nération partielle des impôts.Avec à la clé, l’examen, avecles partenaires sociaux, de laformule idoine.A cet effet, le président de laRépublique s'est dit satisfaitquant à l'amélioration pro-gressive relevée en matièrede lutte contre la propagationde la pandémie du coronavi-rus, soulignant la nécessité etl'impératif respect des me-

sures préventives, notammentle port des masques de pro-tection et le respect de la dis-tanciation physique.Début mai dernier, le 10 plusprécisément, le Directeur gé-néral du logement au minis-tère de l'Habitat, de l'urba-nisme et de la ville, Anis Ben-daoud, avait révélé que lesecteur de la construction aété fortement impacté par lesmesures de confinement sa-nitaire imposées par le coro-navirus avec, avait-il indiqué,plus de 24.000 entreprises debâtiment à l’arrêt. «Malgré les

conséquences de cette crisequi a retardé les chantiers encours, le secteur maintiendrale rythme de réalisation desprogrammes », avait-il assuré.Intervenant sur les ondes dela radio nationale Chaîne IIIdont il était l’invité de la ré-daction, le DG du logementau ministère de l’Habitat, del’urbanisme et de la ville, arappelé que le logementétait l’une des priorités del’Etat à l’instar de l’éduca-tion et de la santé et que lesprogrammes d’un mil l iond’unités supplémentaires

inscrits pour 2020-2024 de-vrait se poursuivre, af f ir -mant que la plus grosse opé-ration d’attribution de loge-ments prévue pour 2020 seramaintenue. «La pandémie acausé certains retards au dé-part certes, mais les chosescommencent à reprendre etl ’Etat entend maintenirl 'avancement des pro-grammes annoncés », a ob-servé l’invité de la Rédac-tion de la radio nationaleChaîne III. Moins d’une se-maine avant, le ministre del'Habitat, de l'Urbanisme etde la Vil le, Kamel Nasri ,avait mis en avant, à partirde la wilaya de Blida, l’im-pératif de prendre toutes lesmesures de prévention et desécurité à la reprise deschantiers de construction delogements, après leur sus-pension dans le cadre desefforts visant à enrayer lapropagation de la pandémiedu coronavirus (Covid-19).«Toutes les mesures de sé-curité nécessaires et de dis-tanciation sociale, doivent,être, impérativementprises», avait-il indiqué. Car,a poursuivi le ministre del’Habitat, de l’Urbanisme etde la Ville, nous sommes tou-jours en guerre contre le co-ronavirus et nous devons fairepreuve de vigilance.

Rabah Mokhtari

actue l La NR 6774 – Mardi 2 juin 2020

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Levée progressive des restrictions dans le secteur du bâtiment et des travaux publics

La distribution des10.000 DA continuerajusqu’à la levée duconfinementLe président de la République aordonné la prolongation de lamesure portant remise del'allocation de 10.000 DA au profitdes personnes impactéesrecensées, et ce jusqu'à la levéedu confinement sanitaire,donnant, à cet égard, desinstructions pour maintenir laliste ouverte afin de permettreaux retardataires de s'y inscrire.De son côté, le ministre de laSanté, de la Population et de laRéforme hospitalière a présentéun exposé qui a fait état d'unestabilité de la situation sanitairedans le pays ayant permis unereprises les activités sanitaires auniveau des hôpitaux, y comprisles interventions chirurgicalesnon urgentes et l'enregistrementd'indicateurs positifs à la faveurde l'activation et durenforcement des mesuressanitaires, dont le protocole detraitement adopté depuis le 23mars dernier, lequel a prouvé sonefficacité avec le rétablissementde 98,2% des patients atteintssur un total de plus de 16.000 castraités. Le ministre a égalementprécisé que l'augmentation dunombre de laboratoires dediagnostic virologique, passé de 1à 26 laboratoires accrédités, ladisponibilité des kits dedépistage en quantitéssuffisantes ainsi quel'intensification des enquêtesépidémiologiques ciblées avaientcontribué à la détection dedavantage de cas d'infections aucours du dernier mois, soulignantque le stock actuel en moyens deprotection, de prévention et detraitement reste suffisant. Il a enoutre salué la contribution del'Armée nationale populaire (ANP)à la lutte contre la pandémie àtravers la mobilisation de tous sesmoyens afin de répondre auxbesoins du secteur de la santé.Dans son intervention, leprésident de la République s'estdit satisfait quant àl'amélioration progressive relevéeen matière de lutte contre lapropagation de la pandémie ducoronavirus, mettant l'accentsur l'impératif respect desmesures préventives,notamment le port des masquesde protection et le respect de ladistanciation physique. Louantles sacrifices des personnels dela santé, tous corps confondus,le président de la République afait part de son admirationpersonnelle pour eux et lareconnaissance de la nationpour leurs sacrifices, soulignantqu'ils représentent le symboledu sacrifice et que l'Algérie enest fière et ne les oublierajamais. Le président de laRépublique a en outre appeléles citoyens à la nécessité depersévérer dans le respect desmesures de prévention en vuede soutenir les résultatsobtenus, exhortant les walis deswilayas où le déconfinementtotal a été décidé de suivre deprès la situation et de veiller aurespect de ces mesures,notamment l'interdiction desrassemblements, des fêtes et demariages.

Djamila Sai

Primes

Conseil des ministres

Déclaration de devises

Le montant maintenu à 5000 eurosLes membres de l'Assembléenationale populaire (APN) ont voté àla majorité pour le maintien del'article relatif à l’obligation dedéclaration de devises pour lesvoyageurs à un montant de 5 000euros, comme prévu dans la Loi definances initiale au lieu de 1 000euros proposé dans le PLFC 2020. Lorsd'une plénière consacrée à l'adoptiondu PLFC 2020, les députés ont voté àla majorité pour l'annulation del'article 45 du PLFC prévoyant laréduction du montant à déclarer parles voyageurs de 5 000 à 1000 euros.Selon la commission des finances etdu budget de l’APN le maintien decette disposition amendée « ne visaitpas à limiter le montant à détenir parle citoyen en voyage à l’étranger, maiss'inscrivait plutôt dans un contexteinternational de lutte contre leblanchiment d’argent ». elle asouligné à ce sujet que l'argumentselon lequel les 1 000 euros nesuffiraient pas à couvrir les frais etbesoins du citoyen à l’étranger n'estpas valable, en ajoutant que la loiautorisant toute personne à ouvrir uncompte en devises et à transférer del'argent dans le cadre de la loi, etmême à disposer d'une carte decrédits, selon les explications fourniesdans le rapport complémentaire.

Manel Z

B R È V E

Le Conseil des ministres quis’est tenu avant-hier di-manche par visioconférence,sous la présidence du prési-dent de la République, Abdel-madjid Tebboune, a décidé delever progressivement leconfinement du secteur dubâtiment et des travaux pu-blics. Selon, un communiquédu Conseil des ministres pu-blié par l’agence officielle, unplan étudié par le Premier mi-nistre en coordination avec leministère de la Santé et le Co-mité scientifique en chargede la veille et du suivi de l’évo-lution de la pandémie du co-ronavirus.

Suivant un plan étudié par le Premier ministre

n Le logement est l’une des priorités de l’Etat à l’instar del’éducation et de la santé. (Photo : D.R)

Le d irecteur généra l ducontrôle économique et dela répression des fraudesau ministère du Commerce,Abderahmane Bendadi , aaffirmé, hier lundi à Alger,que la levée progress ivedes restrictions imposéesà des activités de produc-tion et de services, sera su-jette à une stricte gestionsanitaire par les commer-çants des espaces habituel-lement réservés à leurs ac-tivités, mécontents de de-voir cesser leurs activitéspar suite de l'apparition dela pandémie du coronavirus(Covid -19). Afin, a-t-il indi-qué, d'éviter des contactstrop rapprochés entre leursclientèles. « Les pouvoirspublics envisagent actuel-lement de lever certainesdes restrictions décidées àl 'encontre de certains deces derniers », a assuré re-présentant du ministère duCommerce . Inter venanthier lundi, à l'émission l'In-vité de la rédaction de lachaîne III de la Radio Algé-rienne, Abderahmane Ben-dadi a fait savoir que cetterepr ise a l la i t se fa i re aucoup par coup, en amenantles commerçants à assurer

une str ic te gest ion sani -taire des espaces habituel-lement réservés à leurs ac-t iv i tés . «Le min istère duCommerce examine lesconditions dans lesquellespourrait s'effectuer une re-prise sécurisée des activi-tés économiques, celles no-tamment de la grande dis-tribution, des services etde vente au détai l» , a -t - i ld i t , sans s igna ler le mo-ment où cette mesure en-trera en application. Parmiles activités sujettes à cesautor isat ions de repr isesuscept ib les de toucher,dans un premier s tade ,quelque 150.000 commer-çants et artisans, dont untrès grand nombre s'est re-trouvé sans sources de re-venus, l’invité de la rédac-tion de la chaîne III de laRadio Algérienne a fait casde celles (activités, ndlr)de la restauration collec-tive, des salons de coiffureet de l'habillement. Annon-çant, au passage, la prisede nouvelles mesures ten-dant à inst i tuer un p luslarge contrôle sanitaire desproduits al imentaires im-portés ou fabriqués locale-ment. « L’idée tend à mettre

sur pieds un vaste réseaunational de laboratoires decontrôle , armés des plusrécentes technologies », apoursuivi le représentantdu ministère du Commerce,fa isant observer que cesaspects sont déjà assuréspar le dépar tement com-merc ia l du min istère , entermes d'analyse de ceuxappelés à être mis sur lemarché de la consomma-tion. Le directeur généraldu contrôle économique etde la répress ion desfraudes au min istère duCommerce, AbderrahmaneBendadi , a également an-noncé, l 'étude, en cours,d 'un pro jet de créat iond'une Agence nationale desécurité alimentaire. «Celle-ci (étude, ndlr) sera desti-née à servir d'instrumentd'appui à l 'évaluat ion detous les risques sanitaires,ainsi que de la recherchesc ient i f ique de cer ta insprodui ts émergents , latechnologie alimentaire etles types de fraudes évo-luant, de jour en jour », afait savoir l’invité de la ré-daction de la chaîne III dela Radio Algérienne.

R.M

Levée progressive des restrictions imposées à des activités de production et de services

Avec une stricte gestion sanitaire des espaces de leurs activités

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Le texte législatif a été, eneffet, approuvé par toutes lesformations politiques pré-sentes à l’intérieur de l’hémi-cycle de l’APN, exceptés lesdéputés de l'Alliance MSP etceux de l'Alliance Nahda-Adala-Bina qui ont opposéleur véto. Parmi les 56 amen-dements proposés par les dé-putés, 30 seulement ont étéexaminé et validés par la Com-mission des finances et dubudget de l’APN qui n’a paseu le droit de regard sur lespropositions d’annulation del’article 24 relatif à l’augmen-tation des prix du carburant.Le bureau de l’APN a refuséde le soumettre à ladite com-mission, en se référant à l’ar-ticle 139 de la Constitution.Désormais, une nouvelle tari-fication sera appliquée à lapompe. A ce propos, le prési-dent de l’APN, Slimane Che-nine, a estimé que «le posi-tionnement des députés aucôté du peuple algérien et dela Constitution, notammenten son article 139 stipulant:est irrecevable toute propo-sition de loi qui a pour objetou pour effet de diminuer lesressources publiques oud'augmenter les dépenses pu-bliques, sauf si elle est ac-compagnée de mesures visantà augmenter les recettes del'Etat ou à faire des économiesau moins correspondantes sur

d'autres postes des dépensespubliques», précisant que «lesdéputés qui ont voté pour lePLFC ont agi en toute respon-sabilité législative et en res-pect des valeurs de la Répu-blique, sans surenchère au-cune «.Ces amendements introduitsdans ce projet du budget rec-tificatif devront être suivisd’une planification straté-gique afin de se détacher desanciennes pratiques et de ladépendance du pays aux re-cettes des hydrocarbures auxdépens d’une production na-tionale diversifiée dont le tauxd’intégration est inférieur à14%. D’ailleurs le prix fiscaldu baril est passé de 50 dol-lars à 30 dollars. Entre autresdispositions approuvées,celles relatives à l’améliora-tion des conditions de travailet révision des incitations auprofit des investisseurs locaux

et étrangers ainsi que la re-structuration des régimes fis-caux. Ce dernier point a di-visé certains députés qui sesont opposés à la révision destaxes, sous prétexte de «la si-tuation financière inconfor-table du pays qui fait face àune crise sanitaire doubléed’une crise économique cau-sée par la chute drastique descours du pétrole et triplée parl’impact financier des précé-dentes crises sur les ménageset les entreprises».C’est ce qu’a souligné, Ab-derrahmane Raouya, dans unedéclaration à l’issue de laséance du vote où il a rappeléque «la préservation du pou-voir d'achat du citoyen et ledéveloppement économiqueétaient l'objectif principal dugouvernement à travers lesdispositions de la LFC 2020»,expliquant qu’»en dépit de lasituation financière que tra-verse le pays en raison de lapandémie du Coronavirus etde ses répercussions sur leplan économique, le gouver-nement s’attèle, à travers lamobilisation de toutes les ca-pacités financières dispo-nibles, à la préservation de ladignité du citoyen et à la pro-tection des franges vulné-rables de la société». Hormisl’approbation de la haussedes prix du carburant, plu-sieurs autres propositions vi-

sant l’allègement des taxesont été adoptées, à l’instardes taxes imposées sur le vé-hicule neuf. L’objectif de cetexte législatif est de réduireou stabiliser le déficit budgé-taire qui avoisinerait les 1979, 9 milliards de dinars, enraison de la hausse des dé-penses publiques durantcette période de crise sani-taire et risque de s’aggraveravec les nouvelles ponctua-tions destinées à soutenir lepouvoir d’achat des Algériensdont la hausse de 2.000 di-nars du SNMG pour les sala-riés de moins de 30.000 di-nars, la revalorisation despensions de retraites, le sou-tien du secteur de la santé…etc. La hiérarchisation et ladéfinition des priorités del’Etat permettront de réduire,selon le PLFC 2020, les dé-penses budgétaires à 7.372,7mds dinars contre 7.823,1mds dinars dans la Loi de Fi-nances (LF) initiale. Cettebaisse ne compensera pas lespertes des caisses de l’Etatdont les revenus devront éga-lement connaître une baisse à5.395,8 mds dinars contre6.289,7 mds dinars dans la LFinitiale. Cette prévision debaisse est soutenue par lerepli du recouvrement de lafiscalité ordinaire et pétro-lière.

Samira Takahrboucht

Quelques heures seulementaprès son vote par les dé-putés, avant-hier, en plé-nière consacré aux vote duprojet de loi de Financescomplémentaire 2020, leministre des Finances, Ab-derahamane Raouya, a pré-senté, hier les grands poidsdudit projet devant lesmembres de la Hautechambre du Parlement.

«Les députés qui ont voté ont agi en touteresponsabilité législative», selon Chenine

Vote massif du projet de loi de Finances complémentaire 2020 à l’APN

Plus de 3 kilomètres de câble de cuivre ontété dérobés au complexe sidérurgique ElHadjar durant la période de confinement.Cette longueur coupée sous la forme deplusieurs tronçons était raccordée aux ins-tallations de production. Les uns étaientsous énergie donc en état de permettre lelancement des installations de productionaussitôt levé le confinement imposé par lapandémie Covid-19. Les autres après la re-mise en état des installations de productiondéfectueuses. C’est cet aspect que, outre lerenouvellement de certains de ses membreset d’autres points inscrits à l’ordre du jourde sa séance de travail de ce dernier jeudi,le Conseil d’administration devait étudier.D’ailleurs, ce Conseil n’a pas attendu unquelconque changement de ses assisespour déposer plainte auprès de la brigadede Gendarmerie nationale sous la juridictiond’El Hadjar. Si la valeur marchande de cesvols a été estimée par les experts à quelquesdizaines de milliers d’euros, c’est la finalitéde ces vols qui font objet d'enquête minu-tieuse. D’autant que les câbles coupésétaient raccordés sur des installations stra-tégiques de production. Il s’agit, entre-autres, du Haut-Fourneau, de la PMA, del’aciérie à oxygène et le laminoir à froid etdes structures logistiques. Par contre, lafacture des réparations de l’arrêt de l’ap-provisionnement des clients d’ici et d’outre-mer en produits nécessaires à leurs activi-tés aurait été conséquente. Elle aurait pu at-teindre des centaines de milliers de dollars.Selon des sources proches du complexe si-dérurgique, un des câbles ciblés par les vo-leurs est celui de garde. C’est-à-dire qu’il sert

à protéger certaines installations de lafoudre. Ce qui accentue les suspicions surdes éléments internes au complexe. D’au-tant que les vols ont été commis en pé-riode d’arrêt des installations et de confi-nement total. Cela implique, que les au-teurs connaissent bien le terrain et les sitesoù ils devaient opérer. Et c’est aussi cela quirend leur acte particulièrement audacieuxet dangereux. «Les voleurs devaient avoirpas mal de connaissances en électricité.Qu’elles soient à l’arrêt ou à même d’êtremises en production, les installations ci-blées par les voleurs sont porteuses decâbles à hautes tensions. Donc à risquesd’électrocution. L’on n’a même pas besoinde les toucher. Car les effleurer à quelquescentimètres d’écart seulement et c’est lamort assurée. Des kilomètres de câbles dé-robés au complexe El Hadjar où tout estquadrillé, Il faut croire que les auteurs de-vaient avoir des connaissances en électricitéet maîtriser le moindre recoin des sites ducomplexe», indique M. Abdelatif chef d’en-treprise d’électricité. Du côté de la directiongénérale du complexe sidérurgique où s’esttenue la réunion du Conseil d’administra-tion, l’on a décidé de renforcer le contrôlesur l’ensemble du réseau électrique ali-mentant les installations de production.C’est à ce niveau que plusieurs câbles, cer-tains en état de marche d’autres à l’arrêt de-puis longtemps, ont été sectionnés sur troiskilomètres. C’est donc après avoir pris actede la répétition des vols et déposé plainteque la direction a décidé ce renforcer sescontrôles. L’on s’attend, tout de même àun audit diagnostic économique et financier

général des activités du complexe. Pourl’heure si elle n’a pas freiné l’appétit des au-teurs des vols, la pandémie Covid-19 a incitéles gestionnaires du complexe sidérurgiqueEl Hadjar a plus de vigilance. Samedi dernier,les membres du staff dirigeant étaient en ré-union. En tout état de cause, la pandémiequi a imposé la mise en quarantaine des ef-fectifs de toutes les installations de pro-duction y compris le Haut-Fourneau, a limitéle préjudice financier et matériel. Il aurait puêtre plus conséquent car, il a été démontréque les vols de câbles sont le fait d’unebande organisée. Des vols en recrudescencedepuis mars 2020 avec les conséquences gé-nérées par Covid-19. «Evidemment avec desinstallations en état de marche, les consé-quences financières auraient été pluslourdes. De même que les clients ne com-prendraient pas que l’on puisse procéder entoute impunité à ces vols proches du sa-botage économique. Il va de soi que la sé-curité des effectifs doit primer. Les voleurss'attaquent à des câbles majoritairementisolés au même titre que les installationsqu’ils alimentent», ajoute notre même in-terlocuteur. C’est dire que la réunion duConseil administratif tenue ce dernier jeudiau complexe sidérurgique El Hadjar est im-portante. Elle aurait permis à la DG demettre tous les moyens techniques dispo-nibles pour tenter d'identifier et mettrehors d'état de nuire les auteurs. C’est direque ces vols de câble au complexe sidé-rurgique deviennent la priorité des élé-ments de la gendarmerie d’Annaba, offi-ciellement saisie d’une plainte par Sider.

A. Djabali

Le complexe sidérurgique El Hadjar victime de plusieurs vols de câbles Une enquête a été ouverte suite à un dépôt de plainte

actue l La NR 6774 – Mardi 2 juin 2020

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La croissanceéconomique serait «négative à moins2,63%»

Plusieurs dispositions introduitesdans le texte législatif du projetde la loi de Finances

complémentaire 2020 (PLFC) tendentà l’amélioration des conditions dutravail, de l’investissement à traversla restructuration du régime fiscal.Parmi les mesures phares etincitatives prises dans ce sens, lasuppression de la règle relative àl’investissement étranger 51/49%,exceptant les secteurs stratégiques.L’attrait à l’investissement dans lesdifférents secteurs est l’un desobjectifs majeurs de ce texte législatifqui propose un nouveau cadragemacro-économique et budgétaireen tenant compte du contextenational et international sous lapression d’une crise sanitaire sansprécédent, ponctuée par la baissedrastique des prix du baril depétrole. Entre autres amendementsintroduit dans ce PLFC actuellementsur le bureau de la Haute chambredu Parlement, la révision du prixfiscal du baril de pétrole qui devraitpasser de 50 à 30 dollars tandis quele prix du marché passerait de 60 à35 dollars. Quant à la fiscalitépétrolière budgétisée dans le PLFC2020 «s’élèverait à 1394,7 mds dinarsalors que les ressources ordinaires sesitueraient à 4001,1 mds dinars.Toutefois la valeur de ces recettes«peuvent cependant connaître delégères modifications en raison desamendements introduits par l'APNsur le PLF notamment en termes deréduction de la taxe sur les véhiculesneufs et la reconduction de laréduction de la TVA au profit desactivités touristiques». Concernantles exportations d’hydrocarbures«devraient atteindre 17,7 milliards dedollars à la fin de l’année 2020contre 35,2 milliards prévues dans laLF 2020». Pour soutenir la balancedes paiements, le texte prévoit labaisse des importations demarchandise-FOB (hors services nonfacteurs), en valeur courante, de 4,7milliards de dollars pour atteindre33,5 milliards de dollars, au mêmetitre que les importations de servicesqui devraient reculer, en valeurcourante, de 2,3 milliards de dollars,selon le même texte. Au total, «lesolde de la balance des paiementsprévu pour l’année 2020 s’établirait à-18,8 milliards de dollars contre -8,5milliards prévu dans la loi deFinances initiale pour 2020». Malgréces baisses devant soutenirrelativement les caisses de l’Etat quisubi de lourdes charges depuis desmois, le déficit du Trésor devraits’aggraver pour «atteindre -2954,9mds dinars, représentant -15,5% duPIB dans le PLFC pour 2020, contre -2435,6 mds dinars prévu dans la LFinitiale pour 2020 (–11,4% du PIB)».Au vu de la conjoncture actuelledifficile et les prévisions économiquesmondiales, la croissance économique«prévue dans le PLFC, serait négative,elle s’établirait à -2,63%contre1,80% prévue dans la loi de Financesinitiale».

Samira Takharboucht

P L F C

Prévisions inquiétantes

Page 5: Mise en page 1 · La NR 6774 - Mardi 2 juin 2020 5 Le spécialiste en pneumo-phtisiologie et acteur dans la lutte contre le tabagisme, Pr Salim Nafti a affirmé l’importance de

La NR 6774 - Mardi 2 juin 2020

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Le spécialiste en pneumo-phtisiologie et acteur dans la luttecontre le tabagisme, Pr Salim Nafti a affirmé l’importance depoursuivre les efforts de lutte contre le tabagisme afin de réduireses effets graves sur la société.

(Photo > D. R)

Plages de Jijel : la GN sensibilise les estivantssur les mesures de prévention contre le Covid-19

Une campagne de sensibilisation contre les risques de propagationde l'épidémie du coronavirus a été lancée dimanche par laGendarmerie nationale à travers plusieurs plages de la ville deJijel, où une affluence des estivants a été enregistrée, a indiqué leresponsable de la cellule de communication du groupementterritorial de ce corps constitué. (Photo > D. R.)

Tabagisme : Appel à la poursuite desefforts pour réduire les effets du fléau

I N F O SE X P R E S S

«Le président de la Ré-publique a décidé, àcette occasion, de dé-cerner la médaille del'ordre du mérite natio-nal au rang de «Achir»à titre posthume à la dé-funte Aïcha Barki, prési-dente de l'Association«Iqra» d'alphabétisation,en reconnaissance àson apport importantdans la bataille menéecontre l'analphabé-tisme, notamment chezles femmes dans les ré-gions rurales et dans lesvilles intérieures», a pré-cisé le communiqué,ajoutant qu'il avait éga-lement ordonné deconférer à l'association«Iqra» le statut de «as-sociation d'utilité pu-blique».Dans ce contexte, a

poursuivi le document,le Président Tebboune aordonné «l'élaborationd'une liste nominativedes associations éli-gibles à ce statut, en re-connaissance à leurscontributions pour lasociété au niveau natio-nal, particulièrementcelles ayant joué un rôle

important durant lacrise sanitaire en termede collecte et de distri-bution des dons en fa-veur des citoyens lésés,renforçant ainsi les va-leurs de solidarité entreles enfants du peuple etaidant l'Etat à luttercontre la Covid-19».

Agence

STARZPLAY, le premier service devidéo à la demande par abonnementde la région, s'est associé à Zain, lepionnier des communications mobileset des services de données au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA),pour offrir des options de paiementencore plus simples aux actuels et po-tentiels futurs abonnés. STARZPLAYva accélérer l’acquisition de clientsgrâce à l’intégration de la facturationdirecte par l'opérateur (DCB), en si-gnant des accords avec Zain danstrois pays : l’Arabie saoudite, le Ko-weït et l’Irak. Cela marque égalementla toute première intégration DCB deSTARZPLAY en Irak, offrant un accèstransparent à son contenu vidéo aux15,7 millions de clients de Zain à tra-vers le pays.DCB est un facteur de réussite essen-tiel pour atteindre un public de massesur les marchés de la région MENA, oùtous les abonnés potentiels n'ont pasaccès à une carte de crédit, en parti-culier les jeunes qui préfèrentconsommer du contenu à la demande.Effectuer des paiements via des opé-

rateurs de télécommunications locauxdans le cadre standard de leurs fac-tures prépayées ou postpayées est ra-pide et pratique et signifie qu’ils peu-vent regarder le contenu à tomber deSTARZPLAY directement à partir deleur téléphone et à la maison via uneSmart TV ou une console de jeux.Maaz Sheikh, co-fondateur et PDG deSTARZPLAY, a déclaré : «Nous sommesvraiment ravis de ce partenariat stra-tégique avec Zain, car cela signifieque nous pouvons rendre la lecture denotre contenu premium encore plusfacile pour des millions d’abonnésZain en Arabie saoudite, au Koweït eten Irak. Qui ne veut pas de paiementssans tracas, de factures supplémen-taires ou de paperasse et l’accès à lademande à des séries et des films àsuccès dignes de frénésie ? C'est uneexcellente occasion de continuer àélargir notre portée et à nous connec-ter avec ces nouveaux publics à tra-vers la région MENA qui, nous le sa-vons, adoreront STARZPLAY. STARZ-PLAY a des partenariats stratégiquesavec 21 compagnies de télécommu-

nications à travers la région dont Eti-salat Group, STC, Mobily, OrangeGroup, Viva Group, Ooredoo Group,Maroc Telcom, offrant aux abonnésun abonnement via un portable pré-payé ou postpayé. Les abonnés deSTARZPLAY peuvent profiter ducontenu Full HD et 4Ksur la plupartdes appareils compatibles internet,de Smart TV et de consoles de jeux, etest largement disponible sur les ser-vices régionaux IPTV. Ses applicationsiOS et Android sont installées surplus de trois millions d’appareils,avec en plus la fonction télécharge-ment pour une lecture hors ligne.Avec plus de 10.000 heures decontenu premium, y compris desfilms à succès, des séries exclusiveset arabes, STARZPLAY est aujourd’huile numéro un dans la région MENA. Leservice est disponible dans 20 pays àtravers le Moyen-Orient, l’Afrique duNord et au Pakistan pour que les fanspuissent profiter d’un contenu de qua-lité en tout temps, en tout lieu et surtout appareil.

C.P

Aïn Témouchent

Don de plus de 3.000bavettesQuelques associations àcaractère humanitaire et socialde la wilaya de Ain Témouchentont participé, hier, à la caravanede distribution des bavettes auprofit des citoyens dans les zonesd’ombre à travers le territoiretémouchentois. Le coup d’envoia été donné au siège de lawilaya par le secrétaire général,M.Merine Maamar, en présencedu directeur de l’Action socialeet de la Solidarité, M. BouzadaMohamed. En effet, ces bavettesont été collectées par l’Organisation algérienne del’environnement et de lacitoyenneté : 1600, Dass : 1000,Académie de la paix (salam) :150, Salama Mourouria : 100,Angem : 200, Association«Tofoula Wa Chabab» (enfance etjeunesse) : 600. Selon MmeSalima Benameur, présidente del’association «Enfance etJeunesse» : «Nous avonsconsacré toute la journée dujeudi pour distribuer environ3.000 bavettes au profit despersonnes dans les zonesd’ombres situées dans leslocalités de Ain Laalem, AinTolba, Ain Kihel, Aoubellil,Aghlal. Nous avons sensibilisé lescitoyens sur l’obligation duconfinement sanitaire etl’importance du port de labavette pour se prémunir contreles dangers du covid-19. Aussi,nous avons appris aux femmescouturières à confectionner desbavettes en tissu. L’opération sepoursuit dans le reste descommunes». Toutefois, lescitoyens ont constaté que lesassociations à caractèrehumanitaire et sociale ont étéplus actives durant cette périodedu coronavirus, aux côtés despouvoirs publics contrairementaux formations politiques qui sesont éclipsées.

Sabraoui Djelloul

é c h o s

STARZPLAY s’associe à Zain pour étoffer ses services

Le président de la République, Abdel-madjid Tebboune a décidé, dimanche,de décerner à titre posthume la mé-daille de l'Ordre du mérite national aurang de «Achir» à la défunte AïchaBarki, présidente de l'Association«Iqra» d'alphabétisation, en recon-naissance à son apport important dansla bataille menée contre l'analphabé-tisme, a indiqué le communiqué duConseil des ministres.

Le Président Tebboune décide de décernerla médaille de l'Ordre du mérite au rang«Achir» à la défunte Aïcha Barki

Service de vidéo à la demande

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L es éléments de la Brigade derecherches et d’investiga-tions (BRI) de Annaba ontréussi un véritable coup de

filet, ce mois d’octobre 2019, en pro-cédant à la saisie d’une quantité trèsimportante de tabac à priser stockéedans un atelier clandestin à MedjezRassoul dans la commune de AïnBerda. Agissant sur base d’informa-tions, les policiers sous la directionde leur commissaire Brik Khaled,avaient localisé l’atelier qui servaità la mise en sachets de Chemma decontrefaçon, 106 sacs de 30 kg cha-cun, soit 3 tonnes et 800 kilos, 90 car-tons contenant 18.000 sachets cha-cun de Chemma de la marque Bounaet 11 rouleaux de sachets portant lamarque «SNTA», 550 cartons videspour emballer les produits finis, ainsiqu’un carton contenant de la chauxen poudre qui était additionnée autabac ont été saisis par la police. Lepatron âgé de 65 ans et ses 4 em-ployés âgés ont été arrêtés sur place.Ils seront présentés par devant leprocureur de la République près letribunal d’El Hadjar. Rappelons queles éléments de la Brigade Mobile dela Police judiciaire de Sidi Amar avaitprocédé à une saisie pareille à HadjarEdiss, il y a quelques mois où 14tonnes de tabac à priser avaient étésaisies ainsi que des milliers de sa-chets et des machines à ensacher. Letrafic continue devant lequel la bri-gade régionale de la Gendarmerie na-tionale relevant du groupement dela wilaya d’Annaba a chopé un élé-ment d’un réseau de trafiquants detabac activant dans la contrefaçondes cigarettes et tabac à chiquer àl’Est du pays. Celui-ci a été attrapédans la première semaine d’avril 2018à bord de sa camionnette immatricu-lée à Annaba en provenance de Sétif,remplie d’un lot contrefait deChemma composé de 59.000 sachetsprêts à commercialisés, a appris lebureau de la Nouvelle république.L’homme en question a été placésous mandat de dépôt pour com-merce illicite de tabac de fabricationclandestine. Des réseaux de contre-bandiers se sont spécialisés dans lacontrefaçon du tabac introduit illé-galement sur le territoire algérien àtravers la frontière Est pour inonderle marché régional et national. Leurobjectif est de ramasser énormémentd’argent rapidement et surtout faci-lement quand le chemin n’est passurveillé et la vigilance des servicesde sécurité est en veilleuse. L’opéra-

tion des policiers du 9e arrondisse-ment de la wilaya exécutée en cemois de janvier 2018 a porté sesfruits après une recherche qui a ciblédes buralistes de ville ayant permisà la saisie de 2.119 cartouchescontrefaites et à l ’arrestation dequatre trafiquants originaires del’Est, a-t-on appris de sources poli-cières. En effet, l’industrie du tabacen Algérie représente le deuxièmepourvoyeur de f iscalité après lagrosse boite Sonatrach ou la Sociéténationale des tabacs et allumettesqui notamment détient le monopolesur notre marché national du tabac,celle-ci verse des milliards de dinarscomme recette fiscale chaque annéeau trésor public. La plus grosse quan-tité estimée à 6 tonnes de tabac àpriser a été saisie vers la fin de 2010sans registre de commerce ni facturepar la Gendarmerie nationale quiétait en patrouille dans la communede Salah Bey relevant de la wilaya deSetif. Les gendarmes ont découvertlors d’une fouille d’un fourgon demarque Peugeot J9 plus de 160 kg detabac à chiquer et après une perqui-sition effectuée au domicile du chauf-feur, c’est une quantité de 60 quin-taux de cette marchandise qui fut re-trouvée en stock chez lui destinéeau marché parallèle de l’Est du pays. En 2012, les éléments de la brigademobile de la police judicaire de lawilaya de Sétif avaient saisi lorsd’une perquisition ordonnée par leprocureur de la République effectuéedans un atelier clandestin situé à AinOulmene une grande quant i té detabac à chiquer contre fa i t , so i t34 .600 sachets por tant un f auxlogo imité et un lot de matérielsservant à la contrefaçon avaientété trouvés par la police qui avaitarrêté deux présumés auteurs, in-forme-t-on. Or, la Chine représentele premier producteur de tabac dans

le monde avec un taux de l’ordre de36 % et demeure en même temps lepremier pays consommateur avec en-viron 40% des utilisations apparentesmondiales. Ce pays qui consommepresque toute sa production exporteune moyenne de 2,5% de sa produc-tion. Les Etats-Unies qui produisent17% occupeent la 4e place mondialecomme état producteur de feuillesde tabac à plus de 377.000 tonnespar an. D’après l’Organisation inter-nationale du travail (OIT), le secteurde l’industrie du tabac emploie prèsde 2 millions de personnes dans lafabrication de produits du tabac, 40millions dans le monde cultivent ettransforment les feuilles de cette ma-tière, soit trois grandes sociétéscontrôlent les deux tiers de la pro-duction mondiale de cigarettes, à sa-voir China National Tobacco Corpo-ration, Philip Morris et BAT. Danscette vision, il est à souligner queplusieurs marchands de tabac acti-vant à l’Est ont dénoncé à maintesreprises des défaillances constatéesdans les tabacs à chiquer distribuéspar la SNTA de la région, certains ontévoqué la mauvaise qualité du condi-tionnement du tabac et d’autres ontdénoncé quelques marchandises dis-tribuées étant impropres à laconsommation. Un produit qui faitde nos jours l’objet d’un trafic decontrefaçon à grande échelle etchaque jour, dès huit heures dumatin, des centaines de jeunes chô-meurs envahissent la succursale dela Société nationale des tabacs et al-lumettes (SNTA) située sur la placede Champs de Mars à Annaba pours’approvisionner en tabac et le re-vendre au marché noir. Ce dépôt devente rassemble une foule intense dejeunes gens âgés venus de toutes leslocalités avoisinantes de la ville quinotamment se sont lancés dans lemétier de buraliste. Ces commer-

çants qui travaillent au noir auprèsd’un seul fournisseur. Les autresclients n’appartenant pas à cette ca-tégorie de faux buralistes serontcontraints d’attendre longtemps àl’extérieur pour pouvoir acheterleurs marchandises après que cesnombreux jeunes eussent fini leursachats. Ces buralistes d’un nouveaugenre prennent d’assaut aussitôt lestrottoirs voisins, juste en face de lasociété pour étaler sur des cartonsles paquets de cigarettes de diversesmarques avec d’autres de marquescontrefaites ramenées par des afri-cains clandestins qui sont en situa-tion irrégulière à Annaba, dont la plu-part sont logés dans la vieille villeplace d’Armes. En tout état de cause,personne, même la police n’a pu lesfaire partir de ces lieux, et c’est làque s’entassent par dizaines les car-tons de cigarettes de production al-gériennes et étrangères issues de lacontrebande dont la majorité pro-vient des pays voisins. A titre illus-tratif, le Niger, le Mali, la Libye, leMaroc et la Tunisie. A en croire nosinformateurs, les principaux fournis-seurs des réseaux de contrebandede produits tabagiques sont en gé-néral des conducteurs de poidslourds, d’anciens travailleurs dansle port, des douaniers versés dansce créneau juteux qui arrivent à fairesortir sans difficulté une quantité sai-sie de tabac acheminée par des ma-rins et des africains qui activent surle sol national, a-t-on souligné desources proches de la douane. A cesujet, il est à noter que la contrefaçondes cigarettes de production natio-nale et étrangère s’effectue au vu etau su de tout le monde et constitueun marché très florissant pour lestrafiquants de la région. L’état estappelé à mettre un terme à ce traficqui prend de l’ampleur.

Oki Faouzi

enquêteLa NR 6774 – Mardi 2 juin 2020

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Le trafic de tabac ne s’arrête vi-siblement jamais, malgré latraque sans relâche des servicesde sécurité. Encore une nou-velle fois, un trafiquant de 37ans a été arrêté, ce mois de mai2020 par la police, sur la RN-44en provenance de la communede Berrahal, à bord d’un véhi-cule en possession d’une mar-chandise estimée à 900 car-touches de cigarettes et 310 sa-chets de tabac à chiquer.

Les contrebandiers s’enfoncent dans le trafic de tabac

Des ateliers clandestins de tabac

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Initié dans le cadre des activitésdu réseau national des obser-vateurs ornithologues algériens(RNOOA), à l’occasion de la cé-lébration de la Journée mon-diale des oiseaux migrateurs, cerecensement national des oi-seaux migrateurs d’eau nicheursa ciblé les zones humides natu-relles et artificielles de la wi-laya. Ces zones aquatiques sontdevenues «une halte incontour-nable de nidification pour lesoiseaux migrateurs sur l’axe mi-gratoire entre l’Afrique et l’Eu-rope», a expliqué le chef dugroupe Sud-Est-II du réseau, Ab-delwahab Chedad. L’objectif dece dénombrement effectué entreles 17 et 30 mai dernier est«d’établir une base de suivi desdifférentes zones humides et deconnaître l’effectif de la popu-lation avifaune nicheuse dansla région, sa phénologie et sadensité», a précisé M. Chedaden notant que les indices de ni-dification sont déterminés parl’existence de nids, d’œufs etde poussins sur les sites. Lecomptage a permis de réperto-rier une trentaine d’espèces avi-

faunes nicheuses avérées, dontdes espèces dominantes telleque Flamant rose, Gallinulepoule-d'eau, Echasse blanche,Fuligule nyroca, Tadorne ca-sarca, Echasse blanche, Mar-maronette marbrée et Foulquemacroule, a-t-il fait savoir. Le re-censement a ciblé la zone hu-mide naturelle du lac SebkhatEl Maleh (El-Menea) d’impor-tance mondiale classée en 2004sur la liste de la Convention deRamsar, les zones humides na-turelles non classées El-Mah-foura et Daya Oum Souid dans lalocalité de Seb Seb et Fayget El-

Gara dans la commune de HassiEl-Gara. Il a également concernéles zones humides artificiellescréées à la faveur d’un pro-gramme de traitement des eauxusées, de préservation de l’en-vironnement et des ressourceshydriques constituées essen-tiellement de stations d’épura-tion des eaux usées (STEP) deKef Doukhen exutoire de l’OuedM’zab) à El-Atteuf, et celles deBerriane et de Guerrara ainsique les rejets de Métlili et Zel-fana, a signalé le responsable duréseau d’observateurs ornitho-logues. Ces zones humides dis-posent d’une biodiversité im-portante et abritent une variétéd’espèces d’oiseaux migrateurs,dont une partie inscrite sur laliste des oiseaux menacés, éla-

borée par l’Union internationalepour la conservation de la na-ture (UICN). Ces sites aqua-tiques, notamment les sites ar-tificiels, sont devenus des habi-tats et un milieu de reproductionde la population avifaune, favo-risé par le gardiennage et l’éloi-gnement des zones urbaines. Ilsrecèlent des potentialités sus-ceptibles de promouvoir un tou-risme écologique et de devenirégalement un véritable labora-toire à ciel ouvert pour les scien-tifiques et autres biologistes. Laprésence d’oiseaux en hausse,comparativement à l’année 2019où il a été enregistré 4.855 oi-seaux, est un «bon indicateur»de l’état de la biodiversité lo-cale, a conclu M. Chedad.

R.R

Ghardaïa

Oum El BouaghiProductionprévisionnelle de 3.5millions de quintauxtoutes espècesconfonduesSelon le directeur desservices agricoles (DSA) avecqui nous avons pris attachece dimanche (31/5/2020), larécolte prévisionnelleestimée à 3.500.000quintaux toutes espècesconfondues est prévue dansla wilaya de Oum El Bouaghià travers les 18 points decollecte répartis entre : blédur, blé tendre, l’orge etl’avoine, et ce pour unesuperficie de 216.000hectares à moissonner autitre de l'année 2019-2020dans la wilaya de Oum ElBouaghi. Le mêmeresponsable affirme quetous les moyens matérielsont été mobilisés. Ainsi, 680moissonneuses-batteuses,sans compter le matérielsecondaire, et ce pour laréussite de cette campagne.Les récoltes céréalièress’effectueront au niveau desCCLS de Oum El Bouaghi etde Ain M’lila. Aussi, il a faitsavoir que les capacitésdisponibles pour la collecteest de 1.800.000 quintaux etque la capacité de stockageest largement suffisante. Lesagriculteurs comptentréaliser cette année uneproduction plus quesatisfaisante, soit 3. 500.000quintaux, d'autant plus quela pluviométrie a été de 280millimètres jusqu'à la mi-mai 2020, a-t-il conclu.

A.Remache

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régionsLa NR 6774 - Mardi 2 juin 2020

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Plus de 6.100 oiseaux d’eau nicheursdénombrésPas moins de 6.135 oi-seaux d’eau nicheurs ontété dénombrés durantle mois de mai par lesornithologues dans lesdifférentes zones hu-mides de la wilaya deGhardaïa, a appris hierl’APS auprès de laConservation des forêtsde la wilaya.

Une dizaine de cités ciblées par une opération de vidange des cavesDans le cadre d'unemeilleure prise en chargedes conditions de vie des ci-toyens, M. le wali de Reli-zane a présidé, en fin de se-maine, une réunion dédiéeà l'environnement. Selon uncommuniqué de la cellule decommunication de la wilaya«le wali a souligné lors decette réunion l'importanced'intensifier les opérationsde collecte des déchets mé-nagers par les servicesconcernés et l'entreprise Re-l izane «Vert» pour le net-toyage. Il a également donnédes instructions pour lan-cer le nettoyage des caveset autres sous-sols, suite àla propagation d' insectesnuisibles et de rongeurs, ré-cemment dénoncée par lescitoyens de la wilaya». Descaves inondées posent unvéritable problème de santépublique et d'ordre socialégalement. Les résidentsdes anciennes et nouvellescités de la ville sont exposésà la proli fération des in-sectes et des rats qui vivent

dans les caves. Vidangerl'ensemble des caves inon-dées de la ville de Relizane,c'est l'objectif visé par lesservices concernés, à leurtête la direction du loge-ment. Suite aux instructionsdu le wali de Relizaneconcernant le nettoyage descaves aux quartiers rési -dentiels, la direction du lo-gement de la wilaya a ins-tallé des entreprises pourprendre en charge ce pro-blème à Hai Bermadia, Hai600 logements, et les loge-ments à Hai DNC «Tob» et auquartier de Hai El Intissar.L'opération se poursuivrapour toucher d'autres sitescomme le quartier de laCNEP, le quartier des 1026logements Bermadia et lequartier des 2000 logementsde la nouvelle ville Adda Be-nada. Des opérations de net-toyage et de vidange decaves sont programmées.Cette action est salutairesurtout que les eaux stag-nantes dans ces caves re-présentent un grand danger

pour la santé publique. Eneffet, certains immeubles,dont les caves demeurentinondées à longueur d'an-née, ne facilitent aucune-ment la tâche aux servicescommunaux, constituant, dece fait, un bouillon de cul-ture par excellence et unvecteur approprié pour lamultiplication de ces petitsinsectes nocifs. Les eauxstagnantes à l'intérieur descaves posent crûment leproblème de leur évacua-tion. Par ailleurs, « Le wali aaussi chargé l’ADE, les ser-vices de la commune, la di-rection du logement etl'OPGI du suivi de cette opé-ration et de nettoyer tousles points noir. L'opérationsera suivie par une autre, lenettoyage complet des ré-seaux d'eaux pluviales etdes eaux usées pour en finiravec les eaux stagnantes, lessous-sols inondés et la pro-pagation de mauvaisesodeurs et de rongeurs», aajouté la même source.

N.Malik

Relizane

TamanrassetLe massacre de Tit, un des crimes odieux du colonisateur français en AlgérieAprès 118 ans, les massacres de Tit(wilaya de Tamanrasset) ne sont pastombés dans l’oubli et la population dela région continue de commémorercette date ravivant le douloureuxsouvenir d’un des abominables crimescommis par le colonialisme françaiscontre le peuple algérien. Perpétré le 7mai 1902 contre une population sansdéfense, ce massacre constitue, àchaque commémoration, une occasionde rappeler à la France, anciennepuissance coloniale, ses atrocitésperpétrées contre les habitants duGrand Sud algérien, et de l’Algérie engénéral, ainsi que de dévoiler cescrimes coloniaux et les classer commeétant un crime contre l’humanité etd’éveiller la conscience des jeunes surla vérité de la période coloniale. Très

attachée aux énormes sacrificesconsentis par leurs vaillants aïeux, lapopulation locale continueinlassablement de dénoncer ces crimescoloniaux perpétrés ce jour-là contre lapopulation locale sortie exprimer sonrejet de la présence coloniale etdéfendre leur terre et leur dignité.Brahim Bouazza, originaire de lalocalité de Tit, descendant d’un desChouhada de la région, a indiqué àl’APS que «cet odieux massacre commisà l’encontre de ses ancêtres confirmeune fois de plus l’inégalité, en forces etmatériels, entre les Moudjahidine, issusdes différentes régions Touarègues duSud algérien, venus défendre leurpatrie, et les forces coloniales conduitespar le sinistre Cottenest. Armés d’unevolonté et d’une foi inébranlable pour lerecouvrement de la liberté et de lasouveraineté nationale, plus de 144moudjahid, représentant les tribustouarègues de l’Ahaggar, à l’instar desOuled Ghali, Kel-Ghazi, Akel-N’toussit etAtalwayane, se sont soulevé, bien quedisposant d’armes et d’équipementsrudimentaires, dont des sabres et desflèches (Alagh en targui), contre lesforces de Cottenest, a-t-il relaté.

R.R

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d é t e n t eLa NR 6774 — Mardi 2 juin 2020

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N° 585

Mots fléchés Mots croisés

Mot mystère

Dans la citation suivante, un mot a été supprimé :

«Un homme est plus un homme par les choses qu'il tait que par celles qu'il..............................»

Est-ce le mot : A : Combat ? B : Donne ? C : Dit ?

Solutions du numéro 584Mot

mystère

PROPOLIS

Le mot manquant

«Soyez le maitre que vous vou-driez avoir.»

(Proverbe Victor Hugo)

Le mot manquant

(Proverbe Albert Camus)

Mots fléchés Mots croisés

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A ces mots, je la happe en pleinfrétillement et l’installe commo-dément dans la boite d’allu-mette presque vide. Un bon en-

droit où elle sera tranquille, me suis-je dit.En tout cas, cette bonne petite bête, aural’espace convenable pour faire ce voyagequi lui tient à cœur. Elle a beaucoup dechance!Mais au fait, comment ai-je pensé à cetteboite d’allumette ? Comment ai-je pu ima-giner un voyage gratuit ou «clandestin»,c’est selon…, un voyage incidemment or-ganisé pour une mouche qui devient, enl’espace d’une traversée en avion, l’hé-roïne d’une sacrée histoire aux contourspleins de mystère et… de rêve ? En fait, cette histoire de la mouche quivoyage dans une boite d’allumette estvraie. Elle mérite une digression, néces-saire au demeurant, pour vous expliquercomment je l’ai vécue personnellement.Cette histoire est d’autant plus vraie – évi-demment sans le dialogue imaginaireconçu pour les besoins de ce roman – queje voulais, en son temps, bien connaître lesimpressions ou, tout simplement, décou-vrir l’effet de surprise chez tous ceux àqui je raconterai une aventure pareille,une histoire particulièrement singulière etétrange, d’aucuns diront certainement ro-cambolesque. En effet, rocambolesque,puisque mon but était de lui changer mira-culeusement son environnement en lui fai-sait traverser des milliers de kilomètres…,gratuitement. Au départ, effectivement, je voulais me dé-barrasser de cette mouche qui me semblaitennuyeuse et par trop désagréable. Je lasentais comme cela, dans mon imagina-tion cette petite bestiole et, soudain, jeme suis dit pourquoi ne pas l’attraper, lacoincer dans une boite d’allumette quiétait sur la table, et la prendre avec moi,pour faire un voyage contre son gré, loin del’endroit où elle se trouvait. C’était peut-êtreune expérience qui devait aller jusqu’aubout de l’insolite. Et là, l’insolite ou l’extra-ordinaire était le fait de la faire voyager, ellequi ne m’avait rien demandé – encore fau-drait-il qu’elle parle – et l’amener loin, trèsloin, dans un pays qu’elle ne pourra ja-

mais atteindre toute seule. L’autre fait in-solite, plus étrange et fabuleux – j’utilise àraison des superlatifs –, était de me rappe-ler de ce voyage de cette mouche, des an-nées après, et d’en faire une intelligente ré-cupération pour les besoins d’un romanaux contours sociopolitiques. Alors, l’inso-lite, est que cette mouche va se comportercomme une personne avec laquelle onpeut communiquer. Et pourquoi pas, mesuis-je dit ? Enfin, je faisais en sorte qu’elleait eu une âme, qu’elle s’exprimait conve-nablement bien, mais dans une dimensionrelative de langage et d’importance dans ununivers qui lui appartenait et que je voulaisbien considérer comme presque identiqueau mien, avec ses hauts et ses bas, sa pé-nible régression, ses anachronismes, samédiocrité, son déficit…De toute façon, transporter une mouchesur une longue distance n’était pas unechose courante, ce n’était pas un bagageconventionnel…, par la même. Cela sort del’ordinaire. Le voyage est fantasque et sur-prenant. Enfin, je l’avais réalisé. Et aujour-d’hui, j’ose pénétrer le domaine de la fictionen faisant parler une bestiole, une toute pe-tite bestiole, que j’ai eu l’idée de prendreavec moi pour la lâcher ailleurs dans l’at-mosphère d’une autre nature. Dans ce qui va suivre je vais aborder unsujet peu usité, en tout cas chez nous,dans notre pays, en essayant de me rappro-cher de cet insecte insignifiant par ailleurs,mais qui en un moment de forte contentionest devenu assez important pour moi.Ainsi, comme je le précisais précédem-ment, je voulais transporter cette moucheet la laisser plus loin, à des milliers de ki-lomètres, dans une autre ambiance et unclimat différent. Je voulais, par ce fabu-leux et rapide changement, savoir que peutse dire une mouche – si elle a cette facultéde réfléchir – quand elle va se retrouverailleurs, dans un décor qui ne lui appartientpas, dans un monde qui lui paraîtra peut-être bizarre, mais certainement plus beau,plus propre et mieux organisé que celuiqu’elle vient de quitter. Dans cet avion, que je prenais à la têted’une délégation, je me suis laissé aller àmes extravagances, plutôt à mes fan-tasmes, et me suis imaginé cette longue his-toire. C’est de là que naquit le dialogue. Undialogue impétueux, passionné, terribleoù l’inspiration a eu à exhiber son curieuxtalent. J’ai fait parler la mouche pendanttout le trajet. Elle m’a fait des confidencespuisqu’elle se trouvait bien à l’aise avecmoi. Du coup, elle s’était débarrassée d’unepesante obsession qui la tenaillait et quil’oppressait. Rien de plus évident pourcette petite bête que d’être détendue et dese trouver libérée des chaînes de la sujé-tion et des conséquences de la malvie. Dans son éphémère logis, lui servant demoyen de locomotion – une boite d’allu-mettes –, en réalité dans un espace parti-culièrement suffisant pour lui permettred’être bien à l’aise, elle m’a longuementconfié ses problèmes, ses tourments, sesinquiétudes, ses espoirs et ses ambitions.Elle m’a parlé de son entourage et de sesvicissitudes. Elle s’est laissée abandonnerà ses sentiments et m’a révélé beaucoup dechoses, souvent désagréables quand elles

n’étaient pas écœurantes. Elle m’a tout ra-conté, dans les détails, et m’a persuadédes causes qui l’incitaient à quitter le pays. Je l’ai écouté avec attention. D’ailleurs, jen’avais rien d’autre à faire que de m’aban-donner à ses récriminations et accepter sesétats d’âme. Le voyage était long et les di-verses aventures que la mouche mecontait, tout en me soulageant en partiedes lassitudes du grand trajet, m’ont pro-fondément touché. Je dirais même qu’ellesm’ont remué, tellement elles étaient pro-fondes et dignes d’être suivies avec une at-tention toute particulière. Démente petite bestiole, me suis-je dit !Un tout petit insecte qui va au fond deschoses, fouillant dans les tréfonds d’une si-tuation difficile qui peine à générer desperspectives porteuses de bonnes solu-tions ! C’est là où commence mon roman,et c’est là où se personnifie et se joue mafiction. Ainsi, c’est la mouche qui prend lerelais et c’est elle qui interprète le rôleprincipal dans cette odyssée qui ressembletellement aux nôtres qui sont pleines d’an-tagonismes, de bouleversements, dedésordres et de frustrations. En fait, elle ra-conte ces animaux qui se meuvent dans unenvironnement des plus ignobles, honteuxet répugnants à cause de la laideur, la bas-sesse et l’injustice qui les enlisent. Ils souf-frent comme nous tous de leurs sem-blables, porteurs de vices immondes etde maladies pernicieuses et fatales. Mais enfin, pourquoi est-ce la mouche quiraconte les histoires de la gazelle et desautres animaux qui, à cause des peurs in-dicibles innées et des malaises brûlants,fuient leur présent sans trop chercher dequoi sera fait leur avenir ? Pourquoi, n’ai-je pas choisi un autre animal, une autre pe-tite bestiole à la place de celle-ci ? Unebonne question si elle venait à être posée.Eh bien, j’ai choisi la mouche, parce qu’ef-fectivement, comme je l’ai déjà rapporté,j’ai eu à saisir une mouche au salon del’aéroport, je l’ai mise dans une boite d’al-lumettes, comme cela, dans un momentd’égarement humoristique ou, peut-être,pour effacer un lointain souvenir. En effet,peut-être l’ai-je choisie, pour exorcisercette demande d’«ASTN» – l’autorisation desortie du territoire national – lorsqu’on nepouvait aller là où on voulait sans «faire ledos rond» à un quelconque «Sous-préfet»,devenu tout d’un coup un homme très im-portant dans la région où il plastronnait envéritable chef détenant les clés de la li-berté. Je me suis dis : pourquoi ne pas lafaire voyager sans passeport, sans visa etsans cette autorisation dûment signée parle chef du canton, au moment où cheznous, des humains qui auraient dû trouverbeaucoup de sollicitude, peinent à s’offrirdes occasions pour changer un peu d’airet oublier leur quotidien ? N’est-ce pas, enréalité, la résurgence de cette honteusedécision – d’autres affirment qu’elle étaitnécessaire – de ne laisser sortir personne,malgré son passeport, sauf avec ce papierqui ne répondait à aucune règle législa-tive ? N’est-ce pas cette humiliation inqua-lifiable – nous étions tous responsables…,mea culpa ! – qui a encore aujourd’hui del’effet sur moi et qui s’est exprimée, des an-nées plus tard, par ce voyage insolite de la

mouche ? De plus, n’est-ce pas l’imagina-tion fertile, par cette sacrée histoire, qui afait le reste pour se reproduire dans unroman ? Ainsi, le fait d’avoir choisi lamouche est déjà le symbole d’un desmaillons faibles de la société…, un maillonqui ne peut que faire valoir sa vulnérabilitéet démontrer son innocence dans tous lescas.

Il était une fois…, une gazelleCommençons comme on commence lerécit d’une véritable fable, avec les mêmesmanières, avec les mêmes intonations,avec la même ingéniosité et la même pas-sion. La mouche raconte…Il était une fois, par une belle matinée deprintemps, aux effluves parfumés qui vien-nent de cette lumineuse clairière, une gra-cieuse gazelle, fine, élancée, se dirige rési-gnée, mais quelque peu inquiète, vers levieux chêne. Cherche-t-elle un quelconqueréconfort ou s’apprête-elle à rencontrerd’autres animaux, d’ordinaire calmes etsereins comme elle, pour entretenir des re-lations durables dans un monde où nais-sent et se développent, malheureusement,de mauvaises manières et où disparais-sent le meilleur ton et le bon sens ? Peut-être que oui, peut-être que non. En tout cas,je suis confortablement installée sur satête, blottie entre les poils soigneux, entou-rée de sa grâce et de sa douceur. Je melaisse bercer par sa démarche légère etélégante. Chemin faisant, la gazelle pas tel-lement rassurée, s’arrête par endroit. Ellefixe inconsciemment des papillons qui,dans leur mièvre et puéril mouvement,semblent ne guère se préoccuper des dan-gers de cette jungle aux effets dévasta-teurs. Beaucoup de prédateurs vivent danscet environnement fait de menaces et depéril. Les papillons ne connaissent pascette faune de nuisibles ravageurs qui évo-luent dans le trouble et le défi. Ils sontsains, ils sont beaux et ornent la nature parleurs couleurs et leurs pirouettes qui impri-ment d’éclatantes images dans le ciel bleudes matinées de printemps où leur grâcese mêle à l’éclat des roses qui parsèmentce petit arpent de paradis.Il y a d’autres in-sectes qui tournoient en groupes, commeces escadrilles en plein combat. Ils veulent,dans leur mouvement uniforme et soli-daire, unir leur force pour se prémunircontre des oiseaux aux becs acérés quiviennent, dans le vacarme de leur piaille-ment, les happer en plein vol. Il y a également bien d’autres animaux, detoutes sortes, tout ce que la jungle peutcontenir dans l’immensité de ses espaceset dans la diversité de sa nature. De son vi-vant, Noé aurait été peut-être bien mal-heureux s’il n’avait réussi son opération desauvetage en les embarquant tous danssa fabuleuse arche, à cause de la grande va-riété et de l’extraordinaire différence deces animaux, dans une nature aussi richeque fantastique. Des singes en quantité sedéplacent agilement d’une branche à uneautre. Ils crient comme de turbulents éco-liers en récréation, alliant leurs pitreries àleurs grimaces, dans un décor qui leurprocure plus d’occasions pour redoublerd’effort et crier davantage en des ébatsinsouciants et frivoles. De loin, sur uneautre étendue de la jungle, au bord d’unerivière à l’onde claire, nous parviennentdes rugissements et d’autres hurlementsd’animaux sauvages qui nous font frémir depeur et troublent le calme de cette bellematinée que rien ne prédispose à être char-gée d’émotions, mais aussi d’infortune etd’affliction.

L’exil fécondculture La NR 6774 - Mardi 2 juin 2020

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«La littérature ne saurait se séparer des systèmes idéologiques ausein desquels ou même contre lesquels elle se forme. Elle estengagée malgré elle. Qu’ils le veuillent ou non, les plus farouchespartisans de l’art pour l’art expriment encore une vision particulièredu monde et de la cité»

William Marx

(suite en page )

Les faits relatés dans ce livre sontinspirés de la réalité vécue.Cependant, toute ressemblanceavec des personnages réels, ayantexisté ou existant toujours, n’estque pure coïncidence et ne relèvepoint de la volonté de l’auteur. Mais, qui se sent morveux…, se mouche !

L’auteur

Par Kamel Bouchama (auteur)

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culture La NR 6774 - Mardi 2 juin 2020

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Les bêtes viennent boire, dans ce coursd’eau, à cette heure de la journée. Il y a detout dans ce troupeau hétéroclite. Il y ades lions, des panthères, des jaguars, deséléphants, des girafes, des ours, des rhi-nocéros, des serpents, des crocodiles, descaïmans, ainsi que nombre d’autres es-pèces qui vivent des relations permanentesde défi contre la nature, pour leur survie.Leur regroupement représente tout unmouvement chargé de domination, d’in-fluence, de peur et de crainte, mais aussid’émoi et de fascination. Il ne s’agit pas là de contes mythologiquesavec leur Sphinx, leur Minotaure, leurs Si-rènes, leur Centaure et autres Chimères, oude ces autres créatures dans l’ancienneÉgypte représentant les dieux Khépri, Anu-bis, Horus ou la déesse Bastet. Ce n’estpas aussi comme le Basilic, dans lescroyances médiévales, qui représente unanimal hybride, pratiquement un monstremi-reptile mi-coq. Il s’agit là d’une faunebel et bien réelle et bel et bien rebelle quiaurait pu être l’incarnation de la force et ducourage, souvent de majesté, si elle n’étaitadepte de la brutalité et de la cruauté. C’estdire que la jungle n’est pas l’éden où secôtoient les bonnes âmes et les prestigieuxdestins. C’est plutôt l’endroit où l’on se batpour avoir sa raison d’être, parce que c’estlà où règne la loi du plus fort. On n’est ja-mais sûr dans ce milieu impitoyable oùtout peut arriver précipitamment, sansmise en garde. N’est-ce pas également notremonde, un monde aujourd’hui versatile,capricieux, hostile, terrible, insensible, dan-gereux, inhumain et par trop implacable ?N’est-ce pas ce monde qui, malgré les per-cées positives de certains pays dans les do-maines des sciences et de la culture, s’obs-tine à nous loger dans l’indignité à causedes conditions mortifiantes que nous im-pose une vie par trop dégradante ? Revenons à notre histoire, pour ne pasperdre le fil de nos pensées. Et la mouchede poursuivre… La gazelle ne sait pas que je suis là, que j’élisdomicile sur sa tête. Elle ne me sent pas carje suis si petite, si légère et de plus, je ne dé-range pas. Et pourtant, je suis là, bien ca-chée dans l’étendue de cette trombine sicharmante et sympathique. Je suis un té-moin privilégié. Je suis un témoin de scènestantôt bizarres et étonnantes, tantôt sin-gulières et prodigieuses. Cet emplacementde première ligne me confère une essencede prémonition car je perçois pratique-ment tout ce qui bouillonne dans le cerveaude celle qui me porte sans le savoir. Je sensses émotions et ses craintes, je sens quandelle est joyeuse ou quand elle est épou-vantée. C’est le comportement de tout ani-mal vivant dans la jungle, ce lieu où se dé-veloppe son instinct et où s’accroît la pré-dilection pour les conspirations et lesagressions.Ma gazelle est bien soucieuse ce matin-là.Elle est même angoissée, peut-être bienépouvantée. N’ai-je pas dit que je la sens ?En effet, je lis dans la profondeur de sonâme, comme lors d’une transmission depensée, ce qu’elle éprouve dans ces mo-ments difficiles. Peut-être est-ce à causede ma position privilégiée, tout près ducerveau où s’inventent les idées et se for-gent les sensations ? Il y a une communiondans nos esprits. Je vois les choses venir,en même temps qu’elle, tout simplement,parce que je sais lire dans sa tête ce qu’elleme lègue dans le sillage de ses réactions.Emballée ou agitée, j’arrive à comprendreles perceptions de gêne qu’elle éprouve àl’encontre d’une ambiance non habituelle.Oui, je comprends en ces temps difficiles,m’explique la mouche, dans une jungleaussi mystérieuse qu’obscure, qu’elle en-dure énormément de misères, comme tousles animaux de bonne lignée. Tout commeeux, elle ne peut supporter un climat où rè-

gnent le mal et l’inquiétude. Elle souffre deces pressions qui ne lui laissent guère leplaisir de vivre à l’aise, comme vivaientjadis ses congénères, quand tous les ani-maux connaissaient leurs droits et leur de-voir dans un empire qui appliquait pourtantsa loi et pesait de toutes ses contraintesdans un environnement quelque peu ardu.En ce temps-là, bien sûr, elle se trouvaiten bonne place, dans d’autres conditions entout cas dans de bonnes dispositions quiavaient le mérite de respecter la droiture etla légalité même si la jungle avait ses défiset ses sujétions.

Sous le vieux chêne…, avec le roi desanimauxLa gazelle avance résolument, raconte lamouche… Elle avance d’un pas résolu,pour rejoindre son lieu de rendez-vous.Elle vient se plaindre devant la justice duroi… En effet, elle s’arrête devant le vieuxchêne, face au lion, qui est là, assis commeà l’accoutumée, entouré de quelques ser-viteurs parmi les animaux les plus insa-tiables, les plus voraces et les plus courti-sans invétérés, qui sautent à chaque oc-casion, pour rendre hommage au roi etqualifier tous ses propos, mêmes les plusordinaires, de grandes sentences avec uneemphase passionnée. Ceux-là forment sonaréopage direct. En somme, un rassem-blement de conseillers, comme dans lesassemblées de la Grèce antique, avec cetteraison et cette intelligence en moins…, évi-demment. Ainsi, ce troupeau qui l’enserre– il s’agit bien d’animaux, et il est importantde le rappeler –, empeste le mensonge, lafausseté et l’hypocrisie. Mais, de prime abord, la gazelle remarqueque ce n’est pas l’ambiance qu’elle sou-haitait trouver, ni le spectacle qu’elle es-pérait voir sous le vieux chêne. Elle ren-contre un roi, pardon plus qu’un roi…, unempereur, hautain, suffisant, présomptueux,pontifiant, pédantesque. Il est là, physi-quement, mais il semble absent sur sontrône. Il n’inspire plus cette bienveillanceet cette courtoisie d’antan qui l’ont faitchoisir parmi ses pairs. Où est donc ceroi…, celui à qui nous avons fait confiance,se dit-elle ? La plaignante perçoit cette ab-sence de popularité au vu de son attitudealtière et dédaigneuse. Alors, elle se posedes questions. Elle ne sait pas si elle doitaller directement au but. Elle hésite en-core, après l’avoir rencontré dans cetteprétentieuse attitude. En effet, elle doutemaintenant, elle qui veut absolument luiparler, lui raconter ce qui se passe sous sesyeux, sans qu’il ait pris des mesures pourrectifier et assainir un climat devenu délé-tère. Mais enfin, se dit-elle, que peut faire unroi infatué, vivant plus pour soigner sonimage de marque et s’accrochant obstiné-ment à son royaume pour être constam-ment porté au pinacle, que pour aller pro-fondément dans le sens des aspirationsdes animaux de la jungle ? Cela rappelle cequ’un de vos journalistes, écrivait pourvotre société des humains, pour vous direce qu’il pense de vos souverains. «Lesnôtres savent mourir au pouvoir lorsqu’ilsn’en sont pas exclus par la force». Quant àun certain écrivain, parmi vos notables,évidemment, venant d’un pays aussi loin-tain qui le sépare de notre jungle, il affirmait,dans ce même esprit : «Il n’y a que les mo-narchies ou les États fascistes pour se pré-tendre immuables, évidents. Et là, on estcensé accepter, se résigner». Pourquoi alors suis-je venu pour exposerdans ce prétoire mes préoccupations etmes difficultés, quand je sais que la cour,dans son profond sommeil, n’est pas dis-posée à entendre les échos de ma voix ?Faut-il tout de même essayer afin de pou-voir espérer que beaucoup de choses secorrigeront demain pour le bien de cettefaune qui attend de l’amélioration dansbeaucoup de domaines ? Faut-il carrémentéviter de s’empêtrer dans les impressions

et les fausses appréciations et aller del’avant dans l’espoir de contribuer à la so-lution de plusieurs problèmes ? Dans ce cas,je n’ai pas le droit d’être négative commeje ne dois pas écouter les génies malfai-sants qui s’obstinent à me peindre monespace et ses décideurs de mornes cou-leurs, voire très mornes.Mais, malheureusement, en revenant à laréalité, l’on se dit que les questions que sepose la gazelle sont bien évidentes car, à lavue d’un roi dans cette attitude, mépri-sante, et par trop indifférente, on a l’im-pression qu’il est hors champ et que rienne se réalisera dans cette jungle aux milleet un soucis. Le déplorable spectacle d’unsouverain, arborant une condescendancemaladive, en dit long sur le destin de ceroyaume qui ne présage aucun progrèspour l’avenir. Sommes-nous rattrapés par cette patentenature de la jungle pour nous convaincreque la malédiction nous poursuit depuislongtemps, se demande encore, la gazelle? En effet, le calme et la sérénité sont deuxbienfaits que nous avons oubliés, puisqu’ilsnous ont «repoussés» depuis bien long-temps…, en tout cas depuis bien des dé-cennies où nous avons eu à subir des mé-faits d’une jungle en pleine effervescence.Nous avons connu l’«incroyablement vrai»,en ces lieux, n’est-ce pas ? Je me souviens,reprend-elle, quand, à la manière des sau-vages – et nous le sommes malheureuse-ment en tant que «bêtes» –, nous avonslynché notre ancien roi de la forêt, devanttout le monde, en pleine cérémonie, là danscette clairière où se dégageait un espoirde reconquérir notre sourire après delourdes tempêtes. Je me souviens de cesmoments pénibles que nous avions connus,à l’ombre du désarroi, de la forfaiture et dureniement. Je me souviens de ces moments-là quand notre jungle qu’on baptisait «fa-rouche» avait mérité avec panache ce qua-lificatif très dévalorisant. Oui, toutes lesjungles de la planète qui, jadis, nous re-gardaient avec respect et nous vouaientune grande considération, se faisaient desgorges chaudes de notre malheur, surtoutaprès avoir assisté en direct à ce lynchagedu siècle. Les médias sont plus consistantsaujourd’hui, plus divers qu‘ils ne l’étaienthier, et les jungles, bien sûr, ne peuventrester en retrait de ce progrès qui nous en-vahit favorablement. Ainsi, forcément, toutle monde savait que notre jungle rentrait deplain-pied dans une odyssée inextricable…,impitoyable. Tous étaient informés quenotre destin se trouvait entre les mainsd’animaux sans foi ni loi, car en suivantleur instinct, dont ils sont affublés par na-ture, ils allaient commettre des préjudicesdont l’Histoire retiendra qu’aucune autrejungle au monde n’a pu produire autantde dévastation. Nous étions pratiquementla risée de toutes les jungles, nous étionségalement… Là, j’interromps la mouchequi me peint ce pénible et désolant tableau,en se faisant le porte-voix de la gazelle. Jelui pose beaucoup de questions comme sije voulais connaître très vite la suite decette aventure qui ressemble à peu près àcelle que nous vivons, tous les jours cheznous, dans un pays qui ne cesse de se four-voyer dans des situations inconcevables etdémentielles. Parce que nous aussi, nous vi-vons dans un pays qui perd ses repères etdont la plupart des jeunes, même de grandsdiplômés, tentent de le quitter, pour allerchercher ailleurs, dans un monde qui neleur appartient pas, ce qu’ils ne trouventpas chez eux. Je me dis alors que nous nesommes pas les seuls à éprouver la gêne etle malaise. Nous ne sommes pas les seulsà vivre un quotidien désordonné et pé-nible, aux contours tristement rocambo-lesques. Notre monde est ainsi fait. Celaveut dire qu’on n’est jamais si malheureuxni si heureux qu’on avait espéré, suivant lamaxime du Duc de La Rochefoucauld. Ah,me dis-je, ce chagrin qui développe les

forces de l’esprit ! Et ces animaux que lemalheur astreint à être méchants… et qui,à leur tour, nous obligent à raconter notrepropre vie en les prenant comme exemplesou, tout simplement, comme sujets de di-version ou comme prétextes, faisant demême que cet éminent conteur, Ibn El Mù-qafaâ, qui nous vient de la Perse radieuse. - Prends patience, me dit la mouche, avecune certaine contenance. L’histoire estlongue, et nous avons tout le temps, aucours de cette traversée, pour papoter ànotre aise. N’es-tu pas en mesure de mesuivre jusqu’à la fin ? As-tu oublié pour-quoi tu m’as recueillie affablement et gen-timent, quand j’ai insisté pour quitter majungle et aller vivre dans une autre, plussaine, plus calme…, peut-être que je pour-rai m’y faire et m’améliorer inévitable-ment… ? - Non, non, j’ai tout le temps. Je t’écoute, ai-je répliqué aussitôt pour ne pas lui laissercette impression que je ne veux pas l’ac-compagner dans ses pérégrinations. Et en-suite, ai-je le droit de ne pas l’écouterquand, de mon propre gré, j’ai accepté dela prendre avec moi et de la déposer là oùelle pense être mieux ? Vas-y, je suis toutouïe…, lui dis-je.Et la mouche de continuer. Elle n’oubliepas cependant de me rappeler qu’elle esttoujours confortablement installée sur latête de la gazelle, en toute sécurité, contrai-rement aux autres mouches qui volent çàet là, dans l’espace de cette belle clairière,sous la menace de quelques oiseaux quipeuvent les happer en pleine circonvolu-tion. Elle enchaîne aussitôt, avec verve,sans perdre le fil de ses pensées. Elle me dit:- La gazelle observe tristement ce décor in-accoutumé et étrange. D’autres à sa placediront, tout simplement, qu’il est navrant. Elle l’examine intensément avec beaucoupd’appréhension, pensant surtout à ce futurqu’elle a toujours souhaité plus concret,plus évident. Elle l’examine encore avecplus de peine en observant celui qui fut hier,à juste titre, le souverain de ces luxuriantsespaces. Elle regarde ce dernier fixement etse dit, intérieurement, pourquoi se laisse-t-il donc entraîner dans un tourbillon pareil,alors qu’il jouit encore de toute ses facul-tés pour comprendre qu’il est temps derenoncer à cette fierté et à cet orgueil pourlesquels notre jungle ne dispose plus demoyens ? Pourquoi ne comprend-il pasqu’il est temps de s’affranchir de com-plexes qui ne lui permettent plus de s’im-poser comme avant, ou de conduire conve-nablement les affaires de la jungle, parcequ’il perd sa crédibilité et tous ses pou-voirs ? Les temps ont complètement chan-gés…, ne le sait-il pas ? Pourquoi enfin, s’ils’obstine à ne pas se corriger, ne part-ilpas comme les grands, puisqu’il est tempsde partir ? Pourquoi ne fait-il pas commeces boxeurs intelligents qui savent rangerleurs gants au bon moment, au lieu de subirle destin des feuilles mortes ? Je devine ces questions, ce bouillonnementdans le cerveau de la gazelle, comme si jelis dans son subconscient. N’ai-je pas ditque je suis confortablement installée danscette partie de son corps qui me permetd’accéder directement à ses pensées ? Et detoute façon, dans pareille situation, avec latélépathie qui crée l’osmose, on se permetde s’imaginer de telles méditations, quedis-je de justes implorations d’animal blesséau plus profond de lui-même. Ainsi, la gazelle ne sait quoi faire. Elle setrouve partagée entre aller directement aubut pour exposer ses problèmes devantune cour qui lui semble inopérante car «pé-rimée», à cause de son indifférence des vé-ritables problèmes – elle s’en doute un peu,même beaucoup –, ou rebrousser cheminen remettant à plus tard cette audiencedans l’espoir de trouver meilleure justicedans d’autres circonstances.

A suivre)K. B.

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L es historiens et les cher-cheurs en histoire d'Algé-rie s’accordent à dire quela France coloniale a pra-

tiqué la torture dès 1830 et n’a eude cesse de martyriser les civils etles prisonniers tout au long de saprésence enAlgérie. Ces pratiques ont laissédes séquelles physiques et psy-chiques sur les moudjahidine etles familles des martyrs qui ontvécu la torture ou les déplacementsforcés vers les camps militaires,selon les déclarations de l’avocatdes militants et révolutionnairesdu Mouvement national et de laRévolution, le regretté Amar Ben-toumi, dans le documentaire «Si-lence, on torture».Après des années de lutte et d’écri-ture de l’histoire, «nous avons pumettre à nu la réalité de la Francecoloniale et dévoiler au monde sonvrai visage, de bourreaux qui fou-laient aux pieds les droits del'Homme, notamment le droit à ladignité et à la liberté», avait-il indi-qué.«Avec un occupant qui a été jusqu’àcoudre les lèvres des moudjahi-dine, il ne pouvait y avoir d’autremoyen de dialogue en dehors desarmes», a-t-il expliqué.Réalisé par Mohamed Guettas, ledocumentaire «Silence, on torture»,dont le scénario est signé par Ab-delouahab Benmansour, braquela lumière sur les centres de tor-ture, théâtre des pires crimescontre l'humanité, à travers destémoignages vivants de moudja-hidine, qui reviennent, non sanspeine, sur des scènes de sang etdes méthodes de torture imaginéespar la soldatesque française poursupplicier les révolutionnaires enles plongeant dans une spirale in-finie de douleur et de souffrance.Grâce à des témoignages vivants,ce film documentaire (produit parle ministère des Moudjahidine)révèle au Monde des crimescontre l’humanité imprescrip-tibles que la France coloniale atenté depuis d’occulter à traversses directives et lois. Parmi ces té-

moignages, ceux des moudjahidineBoudjamaa Fellah et AbdelkaderBen Kacimi qui ont évoqué la gé-gène, le passage à tabac, le viol, labassine de nuit et bien d’autresméthodes de torture aussi cruellesles unes que les autres. Les moud-jahidine Mohamed Bakir et AmeurHadjersi ont reconnu être encorehantés par les supplices qui leuront été infligés.Le documentaire évoque égalementl'ordonnance N° 11 cosignée par leministre de l'Intérieur, MauriceBourgès Maunoury et le ministrede la Défense, le général PierreKœnig, en juillet 1955 portant «ad-hésion totale et complète du Gou-vernement français dans la guerred'Algérie», et qui stipule de factod’ouvrir le feu sur tout Algériendont les mouvements sont sus-pects.Au mois d'août de la même année,une autre instruction signée par leministre de la Justice, Robert Schu-man et le général Kœnig précise laconduite à tenir en cas de plaintespour des crimes perpétrés par lesforces de l’ordre, à savoir l’annu-lation de la responsabilité pénaledes auteurs et le classement sanssuite des faits, car justifiés par lescirconstances, la nécessité, oul’ordre de la loi. Autrement dit, lepouvoir civil garantissait aux bour-reaux la protection et l’impunité,souligné la même source.«Silence, on torture» consigne latragédie du peuple algérien, à tra-vers des photos et des séquencesd’archives que les enfants d'aujour-d'hui auraient peut-être du mal àregarder, mais qui étaient bel etbien le lot quotidien des Algériensloin des yeux des médias étrangers.A présent, ils sont le témoin del'atrocité abominable du colonisa-teur et de sa transgression de tousles us et lois garantes de la dignitéde l'être humain et de son intégritéphysique et morale.

Camps de concentration : le casde Bouhmama (1954-1962)Chercheure en histoire à l'Univer-sité de Tours en France, OuanassaSiari Tengour précise, dans le do-cumentaire d'Abderezak Hellal surles centres de concentration dansles Aurès, que les premiers dépla-cements forcés des populationsautochtones de leurs dechras etfaubourgs avaient débuté en no-vembre 1954 dans les environs

d'Oued El Abiod et Oued Addi. Ellesfurent placées dans ces camps soushaute surveillance militaire.Elle évoque, à ce propos, la journéedu 19 novembre 1954 lorsque lesparachutistes du Colonel Ducour-neau ont atterri sur les mechtasde«Hambla», «Akriche» et «Boucetta»où ils ont obligé les femmes àmettre le feu à leurs maisons avantde tirer à bout portant sur cellesqui ont refusé et opposé une résis-tance, à l'instar des chahidate Man-soura et Djoumoua Bouchetta,Fatma Djaghrouri et Fatima Berre-haïl.Plus précise, l’historienne souligneque le Colonel Ducourneau avaitété chargé par le général Cherrièrede «la mise en oeuvre» des ordresde déplacement de la populationdes Aurès vers les camps deconcentration, avec «l’accord desautorités civiles», c’est-à-dire l’ac-cord du Gouverneur de Constan-tine Dupuche , du Gouverneur gé-néral Roger Léonard et du ministrede l’intérieur François Mitterrand.Selon la chercheure, le GénéralGeorges Parlange, ramené duMaroc où il avait acquis une grandeexpérience dans l’apaisement destribus et une parfaite maitrise dela langue amazighe, «avait joué unrôle important dans la consécrationde l’expérience des camps deconcentration». Le nom de cet Of-ficier des Affaires indigènes, arrivédans la région (Aurès) début 55 etinvesti des pleins pouvoirs mili-taires et civils, est étroitement liéaux Sections administratives spé-cialisées (SAS), dont la finalité étaitle contrôle des populations placéesdans ces camps.Le documentaire reprend égale-ment le témoignage de Marc Ga-ranger, photographe officiel au seinde son régiment, qui raconte que«les soldats français rasaient lesvillages d’origine et obligeaientleurs habitants à reconstruired’autres à proximité des postes mi-litaires entourés de barbelé. Appe-lés nouveaux villages, ils étaienten réalité des camps de regroupe-ment coloniaux». Dans la communede Bouhmama, les Moudjahidinese rappellent le massacre de 45 ci-vils, hommes, femmes et enfants,dans la forêt de Béni Imloul et com-ment cette paisible localité a ététransformée en lieu de torture parle colonisateur dès qu’il y ait mis

les pieds le 4 novembre 1954. Ungrand camp de regroupement estcréé dans la zone d’Afraksou, avectrois accès et 11 postes de contrôle,incluant les Douars d’Ouldja, deMellagou et de Chélia. D’autrescentres ont été créés dans la régiondes Aurès comme Toughlane,Ouldja, Khirane, Aïn Mimoune etKaïs. Une année avant l’indépen-dance (1961), le nombre de cescentres s’élevait à 2.392 regroupantplus de 1,9 million d’Algériens, sou-ligne la chercheure Siari Tengour,citant des statistiques françaises.

Main Rouge : les crimes occultésAcculée par son échec à faire faceà la Révolution de libération, laFrance coloniale a eu recours à desméthodes totalitaristes pour anéan-tir l'Armée de libération nationale(ALN) et tous ses sympathisants àl'intérieur et à l'étranger. L'organi-sation «Main rouge» a été, ainsi,une autre preuve de l’abominableen termes de racisme et de persé-cution du colonisateur français.A travers leurs témoignages dansle cadre de leur participation aufilm documentaire «Main rouge :les crimes occultés», les chercheursen histoire ont été unanimes à re-lever que cette organisation avaitincarné «la dérive institutionnali-sée» de la colonisation française.Le documentaire met en lumièreles circonstances de l'apparitionde cette organisation «fantoche»utilisée par les services de rensei-gnement français pour neutraliserles dirigeants, les sympathisantset soutiens de la Révolution.A ce titre, le scénariste MustaphaAit Mouhoub précise que le film«jette la lumière sur une étape trèssensible de l'histoire de la révolu-tion algérienne», une étape qu'ilqualifie de «guerre de l'ombre», «etqui est peu connue, car l’œuvre dela section Action des renseigne-ments français», explique-t-il.Preuves historiques à l’appui, cedocument visuel illustre le recoursdu colonisateur à des méthodesextrêmes pour saper toute entre-prise de libération de l’Algérie, etcomment le FLN a réussi, quant àlui, à faire face aux exactions de la«Main rouge» en réorganisant sesactions sur le territoire français, àpartir de 1958, selon les témoi-gnages de Dahou Ould Kablia,Omar Boudaoud et Daho Djerbal.

R.C.

Camps de concentration

culture La NR 6774 - Mardi 2 juin 2020

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Association «Iqra»

AÏCHA BARKI REÇOIT LA MÉDAILLE « ACHIR « À TITRE POSTHUME

Le Président de laRépublique, Abdel-madjid Tebboune adécidé, dimanche,de décerner à titreposthume la mé-daille de l'ordre dumérite national aurang de «Achir» àla défunte AichaBarki, présidentede l'Association«Iqra» d'alphabéti-sation en recon-naissance à sonapport importantdans la bataillemenée contrel'analphabétisme,a indiqué le com-muniqué du Conseildes ministres.«Le Président de laRépublique a dé-cidé, à cette occa-sion, de décernerla médaille del'ordre du méritenational au rang de«Achir» à titreposthume à la dé-funte Aicha Barki,présidente de l'As-sociation «Iqra»d'alphabétisationen reconnaissanceà son apport im-portant dans la ba-taille menée contrel'analphabétismenotamment chezles femmes dansles régions ruraleset dans les villesintérieures», aprécisé le commu-niqué, ajoutantqu'il avait égale-ment ordonné deconférer à l'asso-ciation «Iqra» lestatut de «associa-tion d'utilité pu-blique».Dans ce contexte, apoursuivi le docu-ment, le PrésidentTebboune a or-donné «l'élabora-tion d'une listenominative des as-sociations éligiblesà ce statut, en re-connaissance àleurs contributionspour la société auniveau national,particulièrementcelles ayant jouéun rôle importantdurant la crise sa-nitaire en terme decollecte et de dis-tribution des donsen faveur des ci-toyens lésés, ren-forçant ainsi lesvaleurs de solida-rité entre les en-fants du peuple etaidant l'Etat à lut-ter contre la Covid-19».

La torture pratiquée par laFrance coloniale en Algériedepuis le début de l’occupa-tion jusqu'à la veille de l'in-dépendance, la politique dedéplacement des popula-tions autochtones et lescamps de concentration sontdes questions ayant suscitél’intérêt de nombreux cher-cheurs, historiens et ci-néastes, qui ont décidé deconsigner les témoignagesde moudjahidine et d’ancienscondamnés à mort afin d’ex-poser, au grand jour, les vio-lations flagrantes des droitsde l’Homme dont les sé-quelles persistent encore au-jourd’hui.

Des films documentaires consignent les crimes coloniaux dans ces lieux

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«Effectivement, j'ai été contacté parune personne, dont je préfère taire lenom, pour arranger le match face àl'ESS. L'affaire se trouve actuellemententre les mains de la justice, mais jepeux vous assurer que le match n'apas été arrangé. L'USB est un clubpropre qui ne marche pas dans lacombine, d'autant plus que nousjouons pour le maintien», a affirmé lepremier responsable de l'USB à lapresse peu après son audition.

La décision de convoquer AbdallahBenaïssa ainsi que le président duCA Bordj Bou Arréridj, Anis Benha-madi, a été prise par la commissionde discipline après l'audition jeudidernier du manager de joueurs Nas-sim Saâdaoui. Ce dernier a plaidéson innocence dans l'affaire de mar-chandage présumé de matchs quil'aurait impliqué, via un enregistre-ment sonore, avec le directeur gé-néral de l'ES Sétif, Fahd Halfaya, tout

en insistant que le sonore en ques-tion «n'est pas un faux», contraire-ment aux propos du dirigeant séti-fien, lequel insiste sur le fait qu'ils'agit d'un «montage».«Ce jour-là, l'ensemble des joueursavaient pris part à cette rencontre,à l'exception de Lakhdari, qui souf-frait d'une blessure, c'est un enfantdu club que je ne soupçonne nulle-ment. Concernant l'enregistrement

sonore, j'ai été auditionné en tantque témoin, c'est la justice qui tran-chera. Celui qui a fauté doit payer»,a-t-il ajouté. De son côté, le prési-dent du CABBA a plaidé son inno-cence, affirmant qu'il n'avait «aucunerelation ni de près ni de loin avecl'enregistrement sonore». «Je suisvenu pour défendre mon club entant que témoin. Nous n'avons au-cune relation avec ce sonore. L'af-faire se trouve au niveau de la justice,nous avons confiance en elle. Jeconnais Fahd Halfaya qui, grâce àlui, avons fait signer la saison der-nière des joueurs qu'il nous a pro-posés, mais je peux assurer que cesaccusations sont infondées».Cette affaire a fait réagir le ministèrede la Jeunesse et des Sports (MJS)qui a déposé une plainte contre X de-vant la justice, alors que la Fédéra-tion algérienne de football (FAF) a in-diqué dans un communiqué qu'elles'était saisie du dossier, tout en dé-nonçant avec vigueur ces «pratiquescondamnables».

R. S.

sportLa NR 6774 – Mardi 2 Juin 2020

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Football : le PSG prêtà débourser 50millions d’euros pours’offrir Bennacer

Le président du ParisSaint-Germain, le QatariNasser Al-Khelaïfi, seraitprêt à débourser 50millions d’euros pours’offrir les services del’international algérienIsmaïl Bennacer, souscontrat avec le Milan AC,a rapporté le quotidienitalien La Gazzetta delloSport.Selon la même source,les responsables du clubmilanais ont refusé unepremière offre de 30millions d’euros du clubfrançais de Ligue 1,ajoutant que les«Rossoneri» ne veulentpas céder Bennacer,considéré comme l’unedes valeurs sûres del’équipe.Toutefois, explique LaGazzetta dello Sport, lanouvelle offre dupropriétaire qataripourrait faire changerd’avis aux Milanais, auvu de la situationfinancière du clubactuellement.Il est à rappeler que lechampion d’Afrique entitre algérien avait signéen juillet 2019 au MilanAC un contrat de quatreannées, contre unmontant de 16 millionsd’euros, en provenanced’Empoli, relégué enSerie B.

E ND E U X M O T S

Quotidien national d’information. Edité par laSarl SEDICOM au capital social de 100 000 DA.Rédaction - Direction -Administration : Maison de laPresse. 1, rue Bachir Attar, Place du 1er-Mai - Alger.Tél. : 021 67.10.44/67.10.46 Fax : 021 67.10.75.Compte bancaire : CPA 103 40008971.1 . 114, rue Hassiba-BenBouali, agence Les Halles.Membres fondateurs :Gérant, directeur de la publication:Abdelwahab Djakoune. Rédacteur en chef :Radia ZerroukiDirecteur commercial :Ouahid Kouba. Composition PAO La NouvelleRépublique Impression Alger :SIMPRAL.Tirage : 2500 exemplaires 16 - PagesOran : SIO. Constantine : SIE.Diffusion centre : SEDICOM.Ouest : SPDO. Est : El Khabar. Sud :Trag diffusion Publicité : LaNouvelle République, Maison dela Presse. Tél. : 021 67.10.72. Fax : 02167.10.75. E-mail :[email protected]/E-mailpub : [email protected] -ANEP Spa : 1, avenue Pasteur, Alger.Tél. : 021 73.76.78 - 021 73.71.28. Fax: 021 73.95.59 - 021 73.99.19.Conception : Studio Baylaucq,Paris, France. Tél. : +331 44.90.80.40Les manuscrits, photographies outout autre document adressés à larédaction ne peuvent faire l’objetd’une quelconque réclamation.

Abdallah Benaïssa (président USB)

La

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE

­NR

,Le président de l'USBiskra, Abdallah Benaïssa,auditionné dimanche par lacommission de discipline dela Ligue de footballprofessionnel (LFP), a révéléqu'il avait été contacté parune personne pour arrangerle match perdu à domicileface à l'ES Sétif (0-2), dans lecadre de la 21e journée duchampionnat de Ligue 1 defootball.

n Benaïssa a lâché une bombe lors de son audition par la LFP. (Photo > D. R.)

«On m'a contacté pour arranger le match face à l'ESS»

,Le défenseur international algérienHocine Benayada, dont le contrat avecle CS Constantine (Ligue 1 algériennede football) expire cet été, a indiquéqu'il y avait une possibilité de re-joindre la formation saoudienne duAhly Djeddah.«Ahly Djeddah pourrait être ma pro-chaine destination, dans l'objectif derejoindre l'équipe nationale. Mon butprincipal pour la saison prochaine estd'embrasser une carrière profession-nelle avec un club ambitieux, capablede jouer sur tous les fronts», a affirméBenayada au journal saoudien Al-Bilad.Benayada (27 ans) est considérécomme l'un des cadres du CSC qu'ilavait rejoint en 2016 en provenance del'USM Alger. Formé à l'ASM Oran (Ligue

2), il compte deux sélections avecl'équipe nationale A', composée dejoueurs locaux.Dans une récente dé-claration aux médias, le manager gé-néral du CSC, Nacereddine Medjoudj,a indiqué que le joueur va rester àConstantine dans le cas où son trans-fert à l'étranger échoue.«Benayada a le droit légitime de vou-loir entamer une carrière profession-nelle à l'étranger, je peux même l'aiderpour réaliser son objectif, mais dansle cas où son transfert ne verra pas lejour, il va rempiler au CSC».Outre Ahly Djeddah, où évolue l'ailierinternational algérien Youcef Belaïli,Benayada est convoité également parles Egyptiens du Zamalek, ainsi quepar certains clubs du Golfe.n

Transfert Ahly Djeddah, probable future destinationde Benayada

,La Fédération algérienne de foot-ball (FAF) s'est inscrite à un nouveauprogramme de la Fédération interna-tionale (Fifa) pour le développementdu football amateur dans le monde, aindiqué l'instance fédérale dimanchesur son site. «La FAF s’est inscrite à tra-vers les différents programmes qu’ellemène et répondra au questionnairede la Fifa transmis à ce sujet et si lesconditions sanitaires le permettent,une visite de l’instance internationalesera effectuée pour expliquer en dé-tails le programme», a indiqué la FAFdans un communiqué.Pour la phase pilote du programme,un nombre restreint de fédérationsseront choisies dans les prochainsmois, souligne la FAF, tout en précisantque «dans le cas où les vols interna-tionaux n’auraient pas repris, desvidéo-conférences seront organiséespour continuer le travail à distance».

La FAF a tenu à rappeler que «le foot-ball amateur concerne toute l’activitédu football non élite et non profes-sionnel, et peut toucher toutes les ca-tégories comme le football des en-fants, de jeunes, seniors et adultesdont l’âge peut aller de +35 -40 ans,masculin et féminin. Les champion-nats de football à 5, à 7 ou à 9 pour en-fants de moins de 12 ans, les compé-titions de jeunes, les championnatsdes clubs amateurs et des filles sontles principaux piliers du football ama-teur». Les compétitions scolaires, lefutsal et le beach-soccer ainsi que lesautres activités de football comme lemini-foot ou le football des sociétés(Corporate Football ou «sport et tra-vail») sont considérées comme acti-vités du football amateur à conditionque la fédération nationale soit res-ponsable ou partenaire actif de cetteactivité, conclut la FAF.n

Développement du football amateur

La FAF s'inscrit au nouveau programme de la Fifa

,Le championnat national de volley-ball dans ses différents paliers, sus-pendu depuis mi-mars en raison de lapandémie de coronavirus (COVID-19),reprendra ses droits en septembreprochain, a annoncé dimanche le pré-sident de la Fédération algérienne dela discipline (FAVB), Mustapha La-mouchi.»Nous avons retenu au préa-lable trois scénarios possibles, maisnous avons décidé finalement de re-prendre la compétition le premierweek-end après la tenue de l'examendu baccalauréat. Les matchs se joue-ront bien évidemment à huis clos dansdes salles désinfectées, avec des me-sures de prévention sanitaire stricteset des gestes barrières pour évitertoute contagion», a indiqué à l'APS lepremier responsable de l'instance fé-dérale.L'ensemble des compétitions et ma-nifestations sportives, toutes disci-plines confondues, sont suspenduesdepuis le 16 mars dernier, jusqu’au 13juin, en raison de la propagation du

COVID-19.»Nous allons boucler lechampionnat et la Coupe d'Algérie endeux mois, pour laisser ensuite placeau stage de l'équipe nationale prévu du1er au 20 décembre, en vue du Cham-pionnat arabe des nations en Tuni-sie. La prochaine édition du cham-pionnat national débutera en janvier2021», a-t-il précisé.Ainsi, le calendrierse poursuivra avec les 12 journées res-tantes de la Super-Division (hommes)et 6 journées pour le championnat fé-minin, alors que la Coupe d’Algérie aatteint le stade des 1/8 de finale. Dans une précédente déclaration àl'APS, Mustapha Lamouchi avait es-timé que le Six national n’a pas étéperturbé par la situation actuelle, dumoment qu’aucun stage ou échéancen’était prévu. «Le report du Championnat arabe desnations, qui devait se dérouler en oc-tobre dernier, a engendré automati-quement le report du prochain re-groupement initialement prévu à l’is-sue de la saison», a-t-il expliqué.n

FAVB

«Le championnat reprendra ses droits en septembre»

Dijon FCO : victime d'un accident,Benzia opéré de la main gauche

Le milieu international algérien de Dijon FCO (Ligue 1 française de football),Yassine Benzia a été opéré de la main gauche, après un accident de buggy(véhicule tout-terrain), a annoncé dimanche, le président du club aumédia local, Le Bien Public.«Yassine a été opéré. Il est sous morphine et va être hospitalisé quelquestemps», a indiqué le président du DFCO, Olivier Delcourt, sans donner plusde précision sur la nature de sa blessure et la durée de sa convalescence.Benzia, 25 ans, est arrivé cet hiver à Dijon, sous forme de prêt, en prove-nance du club grec de l'Olympiakos (Div.1 grecque). Il avait participé du-rant la saison actuelle à quatre rencontres.L’international algérien compte quatre sélections avec les Verts. Il avait ho-noré sa première sélection, en mars 2016 face à l'Ethiopie, dans le cadredes qualifications de la coupe d'Afrique des nations 2017. Benzia a mar-qué son premier but avec la sélection, en juin de la même année, face auxSeychelles pendant les matchs de qualification de la CAN-2017.

Page 13: Mise en page 1 · La NR 6774 - Mardi 2 juin 2020 5 Le spécialiste en pneumo-phtisiologie et acteur dans la lutte contre le tabagisme, Pr Salim Nafti a affirmé l’importance de

La quasi majorité hausse le ton «pasquestion de laisser une saison échappéesans compétition». Le Gouvernement,faut-il le rappeler, a prolongé, jeudi, leconfinement jusqu’au 13 juin prochain.Meddouar, le président de la Ligue defootball professionnel, affiche quant àlui, un scepticisme qui le ferait démar-quer des autres. Il le dit : «Personnelle-ment, je pense que nous ne pouvonspas reprendre la compétition. Il seratrès difficile aux clubs de respecter lesmesures de prévention et le protocolesanitaire». Naviguant seul, cherchant ladécision, toute compréhensible, deconfinement qui puisse justifier ce dé-marquage de ses collègues, Meddouarajoute sans reculer «Nous n’avons pasles moyens des pays européens pourrejouer au football. Des centaines demillions d’euros ont été déboursés enEurope pour reprendre... La santé ducitoyen doit primer avant toute autrechose». Ce qui n’est pas rejeté par lemonde sportif, respectueux des orien-tations et des décisions des autoritéssanitaires. Ainsi donc, la reprise estconditionnée par un feu vert des hautesautorités du pays.Rappelant que la réunion de ce di-manche est venue après un premierconclave tenu, samedi 30 mai, entre leprésident de la FAF, Kheïreddine Zetchi,et le Ministre de la Jeunesse et desSports, Sid Ali Khaldi. Quels scénariosfaudraient-ils inviter pour relancer lasaison ? Des hypothèses fragiles cher-chent preneurs parmi les décideurs dufootball. Comment remettre sur scènela saison ? Qu’adviendraient-ils des clubssans sou et qui se disent prêts à livrerbataille pour éviter la trappe ? Les pre-miers au classement provisoire veulent

s’offrir le titre de champion avant la finde saison, sont favorables pour les op-tions, en l’occurrence arrêtez le cham-pionnat mais garder le titre. D’autrescrient sur tout les toits qu’il reste encore8 matchs et que leurs chances sont in-tacts et donc pas question d’arrêter lapartie. La troisième génération réagit àune éventuelle reprise mais avec untemps minimum de six semaines, letemps de se chauffer, pas question dereprendre juste après le13 juin, et ce,pour des raisons évidentes. Donner dutemps pour une meilleure préparation,et donc à une parfaite entrée en scène.Dans ce lot d’exigences, il y a ceux quis’interrogent sur l’ouverture de la pro-chaine saison. Quand aura-t-elle lieu ?Quelle serait le temps de manouvre quiserait accordé aux équipes. Sur cettequestion, la FAF avait annoncé la pour-suite de la saison 2019/2020. Elle se dé-roulera sur une période de 8 semaines.Avec une phase de repos qui serait d’aumoins 1 semaine aux joueurs puis unrepos actif d’un mois qui amorce ledébut de la période d’enregistrement.

Le communiqué de la FAFA l’issue de la réunion du BF, la FAF amis en ligne le communiqué suivant :«Lors de sa réunion mensuelle statutaire,le BF de la FAF et en présence des pré-sidents des différentes Ligues, dont laLFP tenue le dimanche 31 mai 2020, ré-itère sa position quant à la reprise desactivités footballistiques qui demeureliée à la levée du confinement et l’auto-

risation de rassemblement, par les au-torités de l’Etat algérien.Dans ce même cadre, Khireddine Zetchi,président de la FAF, a renouvelé cetteposition à Sid Ali Khaldi, Ministre de lajeunesse et des sports lors de l’audiencequ’il lui a accordé le samedi 30 mai 2020au siège de son département ministé-riel.D’ailleurs, plusieurs sujets d’actualitéont été abordés lors de cette réunion,dont l’examen des possibilités de reprisedes activités sportives.Monsieur le Ministre, qui a montré toutesa disponibilité et son écoute, devraitporter la feuille de route de la familledu football national au gouvernementet aux autorités sanitaires pour étudierles conditions de retour au jeu.Enfin, le président de la FAF tient à re-mercier le Ministre de la jeunesse et dessports pour son soutien et sa clair-voyance vis-à-vis de la situation actuellede notre football, ainsi que son engage-ment à aller vers des solutions efficaceset viables».

L’aide financière de la CAFEnfin, il faut aussi savoir que la Confé-dération africaine de football, a annoncéune aide de 200.000 dollars pour chaqueFédération africaine avec comme ob-jectif de «soutenir la gestion locale dufootball frappé de plein fouet par la pan-démie de Covid-19». Elle évalue égale-ment l’opportunité d’un soutien finan-cier supplémentaire aux associationsmembres pour la reprise et l’organisa-

tion de leurs compétitions nationales.Il vrai que la FAF n’aurait, jusque-là, riencommuniqué à propos de «comment etquand» compte-t-elle utiliser ces mil-liards que les deux instances, en l’oc-currence FIFA et la CAF qui l’exigent, àsavoir couvrir les frais de relance descompétitions. Sinon, en cas d’impossi-bilité de reprendre ou de décision in-jonctive des politiques, les partageréquitablement sur les clubs profession-nels dans les plus brefs délais, commel’ont fait plusieurs fédérations, dontcelles de la Tunisie et du Cameroun. «LaFAF ainsi que toutes les autres fédéra-tions n’auront aucune gloire à gardercet argent longtemps, ou, pire, l’utiliserpour autre chose sans rapport avec leCovid-19, comme dans notre casconstruire des centres de formation oupayer les salaires des employés de laFAF, dont le staff de l’équipe nationale»,fait remarquer notre confrère Compéti-tion qui ajoute «La Fédération tunisiennea versé à l’ensemble de ses clubs lasomme de 1 million de dinars tunisiensavant même que la FIFA et la CAF n’an-noncent cette aide, tout en maintenantla poursuite du championnat. Le Came-roun en a fait de même et a versé toutl’argent dans les comptes des clubs». H. Hichem

A voir

n Bein sports 1  : Magazine Liga à 21h30nRMC sport 1  : En attendant la Premier Leagueà 20h

n La FAF s’est entendue avec le MJS, le championnat ira à son terme. (Photo > D. R.)

Football Le PSG prêt à débourser50 millions d’euros pours’offrir Bennacer

Transfert

Ahly Djeddah, probablefuture destination deBenayada

en direct le match à suivre

sportLa NR 6774 – Mardi 2 juin 2020

Benaïssa (président USB)«On m'a contacté pourarranger le match face àl'ESS»

football

La

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE

­NR

Vers une reprise prochaine ?Championnats de football

,La reprise deschampionnats defootball de Ligues 1et 2 n’aura pas lieutant que le «feuvert» n’est pasdonné. C’est laconclusion qui est«votée» lors de laréunion du Bureaufédéral de laFédérationalgérienne defootball tenue ledimanche 31 mai2020 en présence deson présidentKheïreddine Zetchi.