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sport entreprises & Le magazine de la Fédération française du sport d’entreprise avril 2016 - N° 124 - 7MIGUEL MEDINA/AFP EXCLUSIF Pour Valérie Pécresse, tout doit être fait pour permettre au sport en entreprise de continuer à se développer Nos valeurs : l’éthique sportive Santé : les bienfaits du sport

Mise en page 1 · Qu’attendre, en définitive, de cette réforme, synonyme de redéploiement ? Déjà, elle nous permet de nous réorganiser sur le plan opérationnel en requalifiant

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sportentreprises&

Le magazine de la Fédération française du sport d’entrepriseavril 2016 - N°124 - 7€

MIGUELMEDINA/AFP

EXCLUSIF PourValérie Pécresse,tout doit être faitpour permettreau sporten entreprise de continuerà se développer

Nos valeurs :l’éthiquesportive

Santé :les bienfaitsdu sport

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4/sport & entreprises N°124 avril 2016 /3

Didier BesseyrePrésident des Fédérationsfrançaise, européenne et mondialedu sport d’entreprise

LA CONVICTIONde Didier Besseyre

«Quelles que soient les difficultés organisationnelles (gestion des hommes etdes moyens) que peut poser le redécoupage des Régions, la Fédération fran-çaise du sport d’entreprise (FFSE) a saisi cette opportunité pour améliorer

encore son fonctionnement et a appliqué sans tarder cette nouvelle organisation. À vraidire, nous l’avions même anticipée en créant depuis plus d’un an la ligue de Normandieet avons déjà réuni les ligues de Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées en une seulestructure.La FFSE est très certainement l’une des rares à avoir déjà mis en place deux nouvellesligues.Pour être complets, nous avons prévu d’achever cette mise à niveau de nos structures avantla fin du mois de novembre prochain. Les présidents des nouvelles ligues seront donc déjàen place pour les élections fédérales qui auront lieu au cours du premier trimestre 2017.Qu’attendre, en définitive, de cette réforme, synonyme de redéploiement ?Déjà, elle nous permet de nous réorganiser sur le plan opérationnel en requalifiant notrepersonnel administratif de manière à ce qu’il soit encore plus en phase avec les bassins

d’emplois. C’est, en effet, dans les grandes bases administratives ga-rantes de dynamisme économique que la Fédération française du

sport d’entreprise est aujourd’hui la plus opérante. Et, dans cecadre, le renouvellement de la carte administrative constitue

une nouvelle étape prometteuse, d’autant que les nouvellescompétences économiques et sociétales des Régions nouspositionnent, en matière de sport, naturellement commeun partenaire de premier plan.Autrement dit, tout ce qui conduit à des regroupements degrandes métropoles, non seulement ne nous gêne pas, mais,

au contraire, nous motive encore davantage en nous donnantdes responsabilités et des opportunités. Par exemple, sur leplan sociétal qui, par nature, est l’essence de notre Fédération,

nous pourrons mieux travailler encore à la forma-tion professionnalisante par le sport des

jeunes éloignés de l’emploi.La Fédération française du sportd’entreprise est traditionnellementet sera encore au rendez-vous deces nouveaux enjeux.»

« Le renouvellement de la carte administrativede la France constitue une nouvelleétape prometteuse pour notre Fédération »

Depuis le 1er janvier, la loi relative à la délimitation des Régionsa entériné un passage de vingt-deux à treize Régions sur le territoiremétropolitain. Ce nouveau découpage s’appliquera en 2017,au plus tard, à l’ensemble des fédérations.

ALECFRETSMAN

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4/sport & entreprises N°124 avril 2016

AU SOMMAIRE

Magali Blanchet :le sport, c’est la santéEn charge de la communication etde la prévention santé pour leCentre et l’Ile-de-France d’HarmonieMutuelle – premier organismemutualiste conventionné par leRégime social des indépendants(RSI) –, Magali Blanchet attache unegrande importance à la promotion des bienfaits de l’activitéphysique sur la santé. HarmonieMutuelle est ainsi très présentedans le domaine de la préventionafin que le grand public soitacteur de sa santé. Parallèlement, Magali Blanchet est membredu comité directeur dela ligue du Centre de la FFSEet marathonienne.

Dassault Sports :fidèle parmi les fidèlesL’association promeut le sportcomme vecteur d’intégration enentreprise. D’une part, la plupart destrente-cinq activités qu’elle proposese déroulent à proximité del’établissement de Saint-Cloud, entremidi et deux heures ou en find’après-midi. D’autre part, DassaultSports participe aux épreuvesorganisées par la Fédérationfrançaise du sport d’entreprise dansle but de multiplier les rencontresprofessionnelles dans le cadre de lapratique sportive. Cette politique seconcrétise notamment par uneparticipation régulière aux Jeuxnationaux, européens et mondiauxdu sport d’entreprise.

Thierry Chevalier:capitaine de sa «Dream Team»Ils ne savaient pas que c’étaitimpossible, alors ils l’ont fait… Celaveut tout dire. Thierry Chevalierdirige le cabinet conseil CompinnoV(pour compétitivité et innovation)avec l’envie de positionner lesentreprises françaises au niveaumondial. Dans le but de leurpermettre d’augmenter leurcompétitivité et leurs performancesen prenant soin de leurs salariés, a germé l’idée de rencontrerl’équipe de la FFSE pour organiserle salon pep’Sport (lire p. 31)et monter une Dream Team,regroupant la Ville de Paris et sonassociation Tremplin, la CGPME et denombreux sportifs de haut niveau.

Notre podium Directeurde la publicationDidier BesseyreResponsabledu magazineDaniel DiguetRédaction en chefet coordinationJean-Marie SafraOnt participéà ce numéroLaure AndremontNicolas BadiotalPierre BienvaultNicolas CésarJean-Luc FerréGurvan HeuzeSergeet Michel PautotJean-Louis RomainClaude StaquetLouise TanguyConceptionet maquettesPatrick Maitre (gmes)Révision-correctionDanièle BourgeoisPhotosDroits réservéspour toutes photosnon créditéesAdministration etactualités de la FFSEGurvan HeuzeSecrétaire généralClaude ThourotFFSE : 3, rueDieudonné-Costes75013 ParisTél. : 01 56 64 02 10�Fax : 01 47 20 04 50ImpressionSport Sud Edition31000 Toulouse.Tél. : 05 34 25 83 64Abonnement15€/4 numéros.Ce numéro a été tiréà 5 000 exemplaires.Dépôt légal à parution.

spor

t & ent

repr

ises

3 La conviction de Didier BesseyreLa Fédération française du sport d’entreprise et les nouvelles Régions4 Notre podiumMagali Blanchet, Dassault Sports, Thierry Chevalier5 En lumièreStéphane Bouthiaux, l’autre homme en or6 Soyons olympiquesLes sites de la candidature de Paris 8 Les entreprises à la conquête du sport9 Alors raconteLa vie en entreprise et dans une équipede rugby par Pierre Villepreux10 Services gagnantsEuro 2016, le match des sponsors12 La course en têteAu Tour de France, l’heure de Tissot14 Entretien avec Valérie Pécresse La présidente de la Région Ile-de-Francefait de la pratique sportive en entrepriseun facteur de croissance 18 Nos valeursL’éthique sportive, une priorité absolue

21 PartenariatAgir contre l’exclusion et la FFSE, uniescontre le chômage22 Evénements l Jeux nationaux, européens et mondiaux,paroles de participantsl A Cortina d’Ampezzo, les sports d’hiveren fête30 En directLes actualités de la FFSE33 Droit, sport et entreprisesQuestions et réponses sur l’associationsportive d’entreprise34 L’air du temps Goaleo a l’ambition de fédérer les acteurs du sport 36 Le bon exempleOpération pilote à Ludres et Fléville38 Sport, santé et entreprisesLes dix raisons des bienfaits de la pratique sportive42 Oui, c’est possibleMarie Collonvillé, pentathlète et lauréatedes trophées du sport 2015

JACQUESGRISON

JULIENMOUFFRON-GARDNER

MARIDAV/FOTOLIA

MONKEYBUSINESS/FOTOLIA

KMSP PARIS 2024

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4/sport & entreprises N°124 avril 2016 /5

EN LUMIÈRE

Merci Monsieur!Dommage que les podiums ne se partagent que symbolique-ment. Si l’incomparable Martin Fourcade a remporté pas moinsde quatre titres aux Championnats du monde de biathlon d’Oslo,le discret et méconnu Stéphane Bouthiaux (à droite), son entraî-neur, est, lui aussi et à sa manière, un très grand monsieur. Il luireste la médaille de l’humilité, qu’affectionnent les sages, et ellen’est pas moins glorieuse.

Oui, c’est possible.Championned’athlétisme et depentathlon, MarieCollonvillé s’occupeaujourd’hui d’énergie et

d’habitat durable pour le compted’Amiens Métropole. Trèséclectique, la jeune femme aégalement pris part au programme« Bien manger, c’est bien joué ! »,lancé en 2005 par la Fondation dusport et destiné à apprendre auxjeunes sportifs les bases d’unealimentation adaptée à l’effortphysique.

Nos immanquables

STÉPHANEMANTEY/PRESSESPORTS

C’est le pourcen-tage des personnesen situation de

handicap qui font du sport ou de l’exercicephysique au moins une fois par semaine,selon un sondage TNS Sofres réalisé pourla Fondation FDJ. La marche et la randonnée(42 %) suivies par la natation (30 %), lagymnastique d’entretien (16 %) et le cy-clisme (15 %) sont les activités sportivesqu’elles pratiquent le plus.

49%

10 avril : Bouliki (raid nature) desentreprises en Martinique24 avril : Les lauriers du bowling à Lyon26 avril : Course de la Diversité B2Run à Nice1er mai : Challenge interentreprises à Tours3 mai : Course de la Diversité B2Run à Lille4 au 8 mai : Jeux nationaux du sportd’entreprise en Martinique12 mai : Course de la Diversité B2Runà Bordeaux12 au 16 mai : Challenge national desmairies à Brest27 mai : Marathon relais interentreprisesà Angers1er au 5 juin : Jeux mondiaux du sportd’entreprise à Palma de Majorque18-19 juin : Challenge national voile légèreà Piriac

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6/sport & entreprises N°124 avril 2016

Soyons olympiques

Jeux olympiques 2024 : les sites de la candidature de Paris

Au cas où la candidature de Paris 2024 serait re-tenue pour organiser les Jeux olympiques et LesJeux paralympiques de 2024, les premiers au-raient lieu du 2 au 18 août et les seconds du 4 au15 septembre. 70% des infrastructures qui se-raient utilisées sont déjà existantes, avec desépreuves programmées en Seine-Saint-Denis, enSeine-et-Marne, dans les Hauts-de-Seine et dansles Yvelines, mais aussi à Marseille, pour la voile,et à Bordeaux, Lille, Lyon, Nantes, Nice, Saint-Etienne et Toulouse, pour le football.

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4/sport & entreprises N°124 avril 2016 /7

Jean-Philippe Gatien : un mental olympien

Il veut y croire. Parce que les Jeux, c’est unegrande partie de sa vie. Jean-Philippe Gatiena fait un long voyage en Olympie. De Séoul

en 1988, à Sydney en 2000, en passant par Bar-celone (1992) et Atlanta (1996). Dans ses ba-gages, le pongiste a ramené deux médailles(argent et bronze). Mais surtout « une expé-rience qui dépasse largement le cadre de l’excel-lence sportive, assure le champion. Unesymbiose avec des athlètes de plus de deux centspays qui défendent la même passion et oublientleurs différences. Ce vécu, on le prend en pleineface. C’est magique ».Alors, évidemment, œuvrer à ce que ce momentexceptionnel se déroule en France est pour lui« réellement émouvant ». Le champion dumonde de tennis de table 1993 s’emploie doncsans compter dans son nouveau rôle de directeur

des sports de la candidature à l’organisation desJeux à Paris en 2024. Sa mission est triple.Consulter les fédérations nationales et interna-tionales pour cerner leurs attentes, afin deconstituer le meilleur dossier à leur présenter enfévrier 2017. Mobiliser l’ensemble du mondesportif tricolore derrière Paris 2024. Enfin, inté-grer les champions paralympiques au projet pa-risien, « une première pour un comité decandidature », souligne-t-il.Pour convaincre, Jean-Philippe Gatien entendparler avant tout de valeurs. « Les Jeux ne sontpas que quinze jours de compétitions, mais l’oc-casion pendant sept ans, si la France est choisie,de mobiliser tous les talents dont le pays regorge.Nous devons persuader que ce projet est utile etporteur de sens et peut contribuer à un mondemeilleur par le sport », insiste-t-il. Et son discourss’adresse à tous les acteurs, notamment écono-miques. « Dans les entreprises, au-delà des ques-tions de bien-être et de performance, les notionsde solidarité et de citoyenneté résonnent de plusen plus. En cette période difficile, nous avonsvraiment besoin de mettre en avant les valeurs,dont celles de l’olympisme, que le sport d’entre-prise peut porter. »

Jean-Luc FERRÉ

À 48 ans, l’ancien champion du monde de tennis de table met son enthou-siasme au service de la direction des sports de la candidature de Paris pourles Jeux de 2024.

Parcours

1968 : Naissance le 16 octobre, à Alès1980 : Entre à l’Insep1992 : Médaille d’argent en simple aux JO de Barcelone 1993 : Champion du monde en simple à Göteborg 2000 : Médaille de bronze en double aux JO de Sydney 2014 : Devient président du conseil d’administration de l’Insep2015 : Nommé directeur des Sports de Paris 2024

« La force d’un rêve » est le sloganqui porte la candidature parisienne.Jean-Philippe Gatien présentele logo officiel, mélange styliséde la tour Eiffel et du nombre 24pour 2024.

Elles ou ils ont dit

l « Nous savons que la route va êtrelongue, que c’est une compétition detrès haut niveau. Il nous faudra être lesmeilleurs, être soutenus et noussoutenir les uns les autres. »Anne Hidalgo, maire de Paris, le17 février, jour où Paris 2024 est entrédans le détail de son projet olympiqueaprès avoir remis son dossier techniqueau Comité international olympique.

l « 95 % des sites sont existants. Leprojet de Paris est un projetcomplètement sous contrôle. »Tony Estanguet, coprésident du comitéde candidature.

l « Préparer les Jeux est uneopportunité pour accélérer lestransformations sportives, sociales,culturelles et économiques, engagéesdans le département. »Un collectif de Seine-Saint-Denis

milliards d’euros. C’est lebudget annoncé des Jeux olympiquess’ils avaient lieu à Paris en 2024. Cettesomme se décompose en deux volets.Le premier s’élève à 3milliards d’eurospour l’opérationnel. Le second semonte à 3 milliards d’euros et com-prend les infrastructures, dont un mil-liard pour les constructions spécifiquesaux JO et 1,7 milliard pour le villageolympique.

C’est le nombre des concurrentsface à Paris 2024 : Budapest, Los An-geles et Rome.

septembre 2017. C’est lejour où sera élue la ville hôte des Jeuxolympiques de 2024 au cours de la130e session du CIO à Lima (Pérou).

La nouvellemédaillede FrankieFredericksL’anciensprinteurdirigera la

commission d’évaluation du Comitéinternational olympique (CIO) pour lescandidatures à l’organisation des JO de2024. Quatre fois médaillé aux JO etmembre du CIO depuis 2012, leNamibien sera à la tête d'unecommission de quatorze personnes quise déplacera à Budapest, Los Angeles,Paris et Rome.

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KMSP PARIS2024

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8/sport & entreprises N°124 avril 2016

Les entreprises à la conquê� te du sport

Saxo Bank avecRomainGrosjeanDéjà partenairede Lotus en

2014 et 2015, Saxo Bank, « spécialistede l’investissement et du trading enligne » et qui a longtemps sponsoriséune équipe très en vue dans le pelotoncycliste professionnel, s’affiche cetteannée sur le casque et la tenue dupilote français, au volant, cette saison,d’une Haas F1. Pour Kim Fournais,cofondateur et PDG de la banquedanoise, « la Formule 1 est un sport enparfaite adéquation avec notre marque :démarche d’innovation continue, rôleprépondérant de la technologie,exactitude des données et support deséquipes sont autant d’éléments facteursclés de succès dans nos univers. »

La touche de WilkinsonCela pouvait paraître naturel tant le logode la marque derasoir Wilkinsonla rapprochait desfleurets, desépées et des sabresdes escrimeurs. C’estchose faite, en cette annéeolympique, puisqu’un partenariat, fortbienvenu quelques mois avant les JO deRio et jusqu’en novembre 2016, a étésigné avec la Fédération françaised’escrime (FFE). « La rencontre de nosdeux univers en quête d’excellence estparticulièrement enthousiasmante et vagénérer au sein de la fédération unenouvelle dynamique en phase avec nosobjectifs de médailles », s’est réjouie laprésidente de la FFE, Isabelle Lamour.

Le vélo en vogueSelon l’Observatoire du cycle, troismillions de vélos ont été vendusen France en 2014, avec une préférencepour les vélos de loisirs traditionnels.Mais les vélos à assistance électriqueconnaissent une hausse de 37 %avec 77 500 exemplaires écoulés. La même année, le prix moyend’un vélo s’élevait à 307 euros. À notertoutefois une forte disparité entre lespoints de vente : 202 euros en grandesurface spécialisée sport (Décathlon, Go Sport, Intersport…), 119 euros en grande surface alimentaire(Carrefour, Auchan, Leclerc…), mais 658 chez les détaillants de cycles.

Rossignol veut briller en villeRossignol ne se contente plus derayonner sur la neige ni d’avoirrécemment racheté le fabricant de vélosTime. La marque se lance dans le prêt-à-porter haut de gamme avec unefourchette de prix qui s’échelonne entre

350 et 1 300 euros le modèle. L’arrivéeen novembre 2014 du fonds américainSandbridge Capital, aux côtés dupropriétaire de Rossignol, le scandinaveAltor Funds, a facilité ce virage. Lanouvelle collection devrait être visibledans les boutiques, à la fin de l’été, enFrance, en Europe, en Amérique du Nordet au Japon. « J’ai la conviction quecette activité pourra à terme dépassercelle du matériel. Le chemin est longmais le potentiel est là », a certifié leprésident du groupe, Bruno Cercley.

Andros rejoint le CNOSF« Depuis toujours Androsaime le sport, et le sportaime Andros, carl’association du sport etdu fruit sonne comme

une évidence. C’est avec fierté� quej’engage aujourd’hui mon entreprise etmes �équipes dans ce soutien à�l’olympisme qui porte des valeursuniverselles, simples et fédératrices. Etpuis… d’Andros à� Olympe… il n’y aqu’un pas », a de�claré Fré�dé�ricGervoson, pré�sident d’Andros.

Le pacte de performance a séduit 80 entreprises

Peugeot renforceson engagement dans le tennisPartenaire de Roland-Garros depuis 1984 en tant que

sponsor officiel du tournoi, le constructeur automobile vient de signer un accordquinquennal avec l’Association de tennis professionnel (ATP) qui se concrétisera aucours de vingt-trois tournois par an en France et à l’étranger. L’entente repose sur lamise à disposition d’une flotte d’environ cinq cents véhicules Peugeot pourtransporter joueurs, VIP et officiels. Selon les tournois, la marque au lion s’afficherasur la chaise de l’arbitre, l’indicateur de vitesse de balle, des panneaux dans lechamp des caméras et disposera d’espaces pour ses relations publiques. Un site Webdédié et baptisé «Road to tennis» permettra également de relayer ce partenariat à chaque tournoi jusqu’aux Masters de Londres en décembre. « Depuis cinq ans,nous avons assez fortement transformé notre marque et revu notre stratégiemarketing », souligne le directeur marketing et communication, Guillaume Couzy.« Peugeot se concentre désormais sur deux domaines sportifs : la compétitionautomobile, qui nous permet de mettre en valeur notre savoir-faire, et le tennis pouraugmenter notre visibilité. » La marque compte aussi et notamment commeambassadeurs Novak Djokovic, David Ferrer, David Goffin, Juan Martin del Potro,Benoît Paire, Jérémy Chardy ou Gilles Simon.

Lancée le 2 décembre 2014 par le secrétaired’État aux sports, Thierry Braillard, cette opéra-tion, qui vise à faciliter et à préparer la recon-version des athlètes, connaît un réel succèspuisque quatre-vingts entreprises, de la start-upau groupe international, tous secteurs confon-

dus, ont embauché un ou plusieurs championssusceptibles de gagner des médailles aux pro-chains Jeux olympiques. En début d’année, prèsde 180 pactes de performance avaient été signés.41 % concernaient des femmes et 19,4 % dessportifs en situation de handicap. Thierry Brail-lard assure que le pacte de performance leur apermis de sortir de la précarité : « Certains vi-vaient en deçà du seuil de pauvreté avec moinsde 828 euros par mois et ce n’était pas toléra-ble », fait-il observer. Le ministère verse uneprime d’incitation de 4 000 euros aux sociétésde moins de 500 salariés et de 1 000 euros pourles autres. La signature de ces contrats de travailcomplète la loi du 27 novembre 2015 qui sécu-rise la situation juridique et sociale des sportifsde haut niveau et leur assure une couverture encas d’accident du travail.

ALECFRETSMAN

Le 2 décembre 2014, le président de la République,François Hollande, en présence du secrétaire d’État aux Sports,Thierry Braillard, présentait à l’Insep le dispositif « Pactede performance ».

BAPTISTEROUERSDR

CHILDERIC

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4/sport & entreprises N°124 avril 2016 /9

Parcours

Pierre Villepreux,penseur de l’OvalieAgé de 73 ans, l’ancien internationaldu Stade Toulousain reste unthéoricien écouté du rugby, adepted’un jeu de mouvement inspiré etépris de liberté. À l’arrière du XV deFrance, ce botteur d’exception aremporté le premier grand chelemtricolore lors du Tournoi des CinqNations en 1968. Dans les années1980, l’ex-professeur de sport met sestalents d’éducateur et d’entraîneur au service du Stade Toulousain, clubavec lequel il est champion de Franceen 1985, 1986 et 1989 aux côtés de Jean-Claude Skrela. De 1996 à1999, les deux hommes seretrouvent à la tête de la sélectiondu XV de France, une équipe qu’ilsmèneront en finale de la Coupe dumonde 1999, et à deux GrandsChelems.

«Il m’arrive fréquemment d’intervenirauprès des salariés à la demande deschefs d’entreprise. Le sport de haut ni-

veau et la capacité des athlètes de donner lemeilleur d’eux-mêmes pour réaliser des exploitsfascinent les patrons. Mais comment en tirer pro-fit ? s’interrogent-ils. Lors de mes séminaires,j’insiste sur les passerelles entre l’esprit rugby etl’esprit d’entreprendre. On peut fédérer ungroupe de salariés autour d’un projet, en dessi-nant un cadre et des principes de fonctionne-ment qui laissent à chacun la faculté des’exprimer.Au Stade Toulousain ou à la tête de l’équipe deFrance, j’ai mis longuement en avant la notionde liberté et d’autonomie dans le respect du plande jeu. Une fois que la confiance est acquise, lahiérarchie s’efface. Les entreprises gagneraient àadopter les valeurs de créativité, d’action, d’ini-

tiative individuelle et de mouvement collectifque suscite le ballon ovale.Pour rendre ces principes plus concrets, rien nevaut la pratique sportive. Ma présentation s’ac-compagne très souvent de petits jeux sur un ter-rain où hommes et femmes sont mélangés dansdeux équipes. Au début, les regards sont remplisd’appréhension, de crainte de ne pas savoir,d’être jugés. Le jeu commence. Les salariés dé-butent par des passes simples, puis intègrent aufur et à mesure les règles de base du rugby : lesen-avant, lâcher le ballon au contact…Le règlement, souvent perçu de manière coerci-tive dans la vie, devient un moyen de s’exprimer.Les joueurs découvrent que rien ne fonctionnes’ils ne jouent pas pour les autres. On a besoinde tout le monde : des petits, des gros, des mai-gres, des grands. “Coopération, entraide, espritdynamique, confiance” sont les mots qui revien-

nent chez les salariés au terme de laséance. Et aussi : “On devrait fairedu sport ensemble plus souvent.”Dans certains pays, les patrons ontcompris que pratiquer une activitédans le cadre de l’entreprise est unenrichissement qui n’est pas négli-geable. Au Japon, Toshiba m’a in-vité à assister à un entraînementcollectif. Chaque jour, les salariéspassaient entre trente et quaranteminutes à pratiquer des activitésphysiques visant à développer l’es-prit d’équipe. Je pense qu’en per-dant un peu de temps consacré autravail proprement dit, on peut ga-gner beaucoup. »

Recueilli par Nicolas BADIOTAL

AlorsAncien joueur etsélectionneurdu XV de France,Pierre Villepreuxexplore lessimilitudes entrele mondede l’entrepriseet le managementd’une équipede rugbylors de séminairesmenés auprèsdes salariés.

raconteLes leçons de managementdu professeur

Pierre Villepreux

SANDRINEROUDEIX/PRESSESPORTS

SANDRINEROUDEIX/PRESSESPORTS

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10/sport & entreprises N°124 avril 2016

SERVICES GAGNANTS

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Répartis du 10 juin au 10 juilletdans neuf villes de l’Hexagone, les cinquante et un matchs de l’Euro2016 (vingt de plus qu’il y a quatre ans) accueilleront au total2,5 millions de spectateurs, dont 1,5 million de visiteurs étrangers.L’événement est aussi planétaire, avec en moyenne 150 millions depersonnes devant le petit écran à chaque rencontre. Pour mémoire,l’édition 2012 avait attiré 8,2 milliards de téléspectateurs.

L’UEFA a retenu dix « partenairesmondiaux » : Adidas, Carlsberg,Coca-Cola, Continental, Hyun-

dai/Kia, McDonald’s, Socar (la compagnienationale pétrolière et gazière d’Azerbaïd-jan), Turkish Airlines, Orange, et le chinoisHisense. Le ticket d’entrée moyen est éva-lué autour de 35 millions d’euros. Six au-tres « partenaires nationaux » serontégalement de la fête, moyennant un inves-tissement de 7 millions chacun, pour desdroits marketing qui se limitent donc auterritoire du pays organisateur. On re-trouve là les sponsors tricolores classiques,comme la Française des Jeux, qui a déjàmis la main à la poche pour la rénovationdes stades, sous la pression amicale del’État, La Poste, la SNCF, le Crédit Agricole,ainsi que des opérateurs moins connus.C’est le cas d’Abritel, le portail français del’américain HomeAway, numéro un mon-dial de location saisonnière, et de l’agenced’intérim Proman, une PME familialecréée à Manosque en 1990.Ces deux « petits nouveaux » dans lemonde du sponsoring tablent sur un sur-

croît de notoriété. Présenté comme le« fournisseur officiel d’hébergements pourles supporters », Abritel a ainsi monté unsite spécifique recensant les logements dis-ponibles dans les dix villes organisatrices.De son côté, Proman sera chargé de recru-ter plusieurs centaines de personnes danschacune des villes, avec des profils extrê-mement variés. Cinquième acteur de l’in-térim en France, derrière Crit et lesmastodontes Adecco, Manpower, Rands-tad, l’entreprise dispose aujourd’hui de250 agences en France pour un chiffre d’af-faires approchant le milliard d’euros.Toutefois, « Proman a su préserver une di-mension PME, soucieuse des valeurs hu-maines et c’est ce qui lui a permis deremporter ce partenariat avec l’UEFA,après des mois de négociations», assureRoland Gomez, le président fondateur del’entreprise. Lequel affirme aussi vouloirprofiter de cet événement pour « faire re-venir des centaines de personnes sur lechemin de l’emploi ». Proman organisera,en outre, « 3 500 à 4 000 opérations de re-lations publiques pour faire vibrer ses

clients, ses employés permanents et ses in-térimaires méritants ».Le cahier des charges signé entre l’UEFAet ses partenaires est extrêmement précis,en particulier sur les activités qui peuventêtre mises en avant. Pour La Poste, parexemple, seule la partie courrier et trans-port de colis est concernée, puisque la pro-motion exclusive des activités bancaires aété confiée au Crédit Agricole, présentécomme « la banque officielle de l’événe-ment ». La Poste est uniquement chargéede la distribution des 2,5 millions de billetsvendus. Mais elle pourra aussi commer-cialiser les produits officiels de l’Euro dansses bureaux et des séries limitées de tim-bres vont être éditées pour l’occasion.La SNCF sera le « transporteur national of-ficiel » avec des trains spéciaux reliant lesdifférents sites. De son côté, Turkish Air-lines, qui dessert vingt-deux des vingt-quatre pays participants, est la premièrecompagnie aérienne à avoir signé uncontrat de sponsoring avec l’UEFA. Elleproposera des offres spécifiques aux pas-sagers se rendant en France pour voir lesmatches. Pour l’occasion, ses avions se-ront repeints aux couleurs de l’Euro.Si des multinationales comme Coca-Cola,Hyundai ou le fabricant de pneumatiquesContinental, vieux routiers du sponsoringdans le football, n’ont plus grand-chose àprouver, d’autres au contraire y trouventl’occasion de démontrer leur savoir-fairetechnique, à l’image d’Orange. L’opérateur

Euro 2016Le match des sponsors

CSABAPETERDI/FOTOLIA

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4/sport & entreprises N°124 avril 2016 /11

La Tourtel Twist sera proposée dans les buvettes et les restaurants des stadesOn la trouvera également dans les bars Carlsberg quiseront déployés dans les espaces réservés auxsupporters (Fan Zones) et mis en place dans chacunedes dix villes participantes. Carslberg aura le droit dedéployer son nom puisque ces espaces ne sont pas àproximité des stades. Une subtilité française.

Une bonne nouvellepour l’économie françaiseSelon une étude commandée par l’UEFA au Centre dedroit et d’économie du sport (CDES) de Limoges,l’organisation de l’Euro 2016 représente uninvestissement de près de 2,8 milliards d’euros, si l’ontient compte à la fois de la rénovation des stades(1,7 milliard d’euros) et des dépenses prévues par lessupporters. Au total, 20 000 emplois, dont 5 000 demanière pérenne, auront été créés. À cela, il fautajouter les effets sur le long terme pour les villesdisposant d’une enceinte sportive rénovée. À notertoutefois que l’étude du CDES a été réalisée fin 2014et ne prend donc pas en compte l’impact desattentats de novembre à Paris et les risques liés à lasécurité de l’événement.

De très nombreusesentreprises attenduesL’Euro 2012, qui se déroulait en Pologne et enUkraine, avait attiré plus de 1 200 entreprises. Lesorganisateurs de l’Euro 2016 en attendent encore plus,grâce notamment au programme d’hospitalité qui aété mis en place. Intitulé le Club Henri-Delaunay, dunom du premier secrétaire général de l’UEFA, il sedécline en plusieurs versions, le Pass Gold(comprenant les Pass à la carte, Ultimate et Stadium)et le Pass Platinium. Les prix démarrent à 780 euroshors taxes par personne mais grimpent assez vite.

Joël Robuchonaux fourneaux de l’EuroL’épicerie fine parisienne Hédiard, rachetée en 2014par le groupe autrichien Do & Co, assurera larestauration des loges durant l’Euro. Ce n’est pas unesurprise puisque Do & Co avait déjà en charge lesprogrammes d’hospitalité des trois dernières éditions.Le chef étoilé Joël Robuchon a été retenu par Hédiardpour créer les 200 000 repas qui seront servis au coursdes cinquante et un matches, avec un « niveau deprestations jamais atteint », affirment les dirigeantsde l’UEFA.

Premier tourGroupe A10 juin, 21 h : France-Roumanie, au Stade de France11 juin, 15 h : Albanie-Suisse, à Lens15 juin, 18 h : Roumanie-Suisse, au Parc des Princes15 juin, 21 h : France-Albanie, à Marseille19 juin, 21 h : Roumanie-Albanie, à Lyon19 juin, 21 h : Suisse-France, à LilleGroupe B11 juin, 18 h : Pays de Galles-Slovaquie, à Bordeaux11 juin, 18 h : Angleterre-Russie, à Marseille15 juin, 15 h : Russie-Slovaquie, à Lille16 juin, 15 h : Angleterre-Pays de Galles, à Lens20 juin, 21 h : Russie-Pays de Galles, à Toulouse20 juin, 21 h : Slovaquie-Angleterre, à Saint-ÉtienneGroupe C12 juin, 18 h : Pologne-Irlande du Nord, à Nice12 juin, 21 h : Allemagne-Ukraine, à Lille16 juin, 18 h : Ukraine-Irlande du Nord, à Lyon16 juin, 18 h : Allemagne-Pologne, au Stade deFrance21 juin, 18 h : Ukraine-Pologne, à Marseille21 juin, 18 h : Irlande du Nord-Allemagne, au Parcdes Princes Groupe D12 juin, 15 h : Turquie-Croatie, au Parc des Princes13 juin, 15 h : Espagne-République tchèque, àToulouse17 juin, 18 h : République tchèque-Croatie, à Saint-Étienne17 juin, 21 h : Espagne-Turquie, à Nice21 juin, 21 h : République tchèque-Turquie, à Lens21 juin, 21 h : Croatie-Espagne, à BordeauxGroupe E13 juin, 18 h : Eire-Suède, au Stade de France13 juin, 21 h : Belgique-Italie, à Lyon17 juin, 15 h : Italie-Suède, à Toulouse18 juin, 15 h : Belgique-Eire, à Bordeaux22 juin, 21 h : Italie-Eire, à Lille22 juin, 21 h : Suède-Belgique, à NiceGroupe F14 juin, 18 h : Autriche-Hongrie, à Bordeaux14 juin, 21 h : Portugal-Islande, à Saint-Étienne18 juin, 18 h : Islande-Hongrie, à Marseille18 juin, 21 h : Portugal-Autriche, au Parc des Princes22 juin, 18 h : Islande-Autriche, au Stade de France

Jacques Lambert (président du comité d’organisationde l’Euro 2016), Haig Asenbauer (directeur desinvestissements de Do & Co, propriétaire d’Hédiard), et Joël Robuchon.

Le programme de l’Euro 201622 juin, 18 h : Hongrie-Portugal, à LyonLes deux premiers de chaque groupe et les quatremeilleurs troisièmes seront qualifiés pour leshuitièmes de finale.Les quatre meilleurs troisièmes sont déterminés surla base des critères suivants:1. Plus grand nombre de points obtenus.2. Meilleure différence de buts.3. Plus grand nombre de buts marqués.4. Comportement en termes de fair-play au cours de la phase finale.5. Position dans le classement par coefficient deséquipes nationales de l’UEFA.Huitièmes de finaleSamedi 25 juin15 h (H1), à Saint-Étienne : 2e groupe A-2e groupe C18 h (H3) au Parc des Princes : 1er groupe B-3e groupe A, C ou D21 h (H2) à Lens : 1er groupe D-3e groupe B, E, ou FDimanche 26 juin15 h (H7), à Lyon: 1er groupe A-3e groupe C, D ou E18 h (H5), à Lille : 1er groupe C-3e groupe A, B, ou F21 h (H4), à Toulouse : 1er groupe F-2e groupe ELundi 27 juin18 h (H6), au Stade de France : 1er groupe E-2e groupe D21 h (H8), à Nice : 2e groupe B-2e groupe FQuarts de finaleJeudi 30 juin21 h (Q1), à Marseille: vainqueur H1-vainqueur H2Vendredi 1er juillet21 h (Q2), à Lille : vainqueur H3-vainqueur H4Samedi 2 juillet21 h (Q3), à Bordeaux : vainqueur H5- vainqueur H6 Dimanche 3 juillet21 h (Q4), au Stade de France : vainqueur H7-vainqueur H8Demi-finalesMercredi 6 juillet21 h, à Lyon : vainqueur Q1-vainqueur Q2Jeudi 7 juillet21 h, à Marseille : vainqueur Q3-vainqueur Q4FinaleDimanche 10 juillet21 h, au Stade de France

Sur vos tablettes

sera chargé de fournir les signaux dumatch en direct des dix stades et disposerade 25 000 points d’accès mobiles tout aulong du tournoi. Il s’est aussi engagé à mo-biliser 800 ingénieurs.Pour Hisense, en revanche, l’événement estsurtout un moyen de se faire connaître dugrand public. Le numéro trois mondial destéléviseurs est la première société chinoiseà signer un contrat de sponsoring pour unchampionnat d’Europe de football. Un par-tenariat prévu pour durer puisque Hisense

sera également associé aux qualificationseuropéennes pour la Coupe du monde2018, à l’Euro de futsal 2016, à la phase fi-nale 2017 du Championnat d’Europe desmoins de 21 ans et à l’Euro féminin de2017. Déjà très présent aux États-Unis, Hi-sense a de grandes ambitions commer-ciales en Europe, où il vient de débarquer.Les dirigeants du football misent, quant àeux, beaucoup sur la Chine, nouvelle terrede conquête du ballon rond.

Claude STAQUET

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12/sport & entreprises N°124 avril 2016

LA COURSE EN TÊTE

va prendre le tempsde la Grande BoucleL’horloger suisse succède à Festina commechronométreur officiel du Tour de France, aumoins jusqu’à l’édition 2020, selon l’accordsigné fin janvier avec Amaury Sport Organi-sation (ASO), le propriétaire et organisateurde l’événement.

C’est ce que l’on appelle un grandretour. Partenaire du Tour deFrance entre 1988 et 1992, le

suisse Tissot, qui est la marque du GroupeSwatch, retrouve les routes françaises dèscet été. Déjà partenaire de l’Union cyclisteinternationale (UCI) depuis 1995, Tissotsera également associé aux autresépreuves cyclistes d’ASO dans le monde,comme le Tour d’Espagne, la Flèche wal-lonne, Paris-Nice et Paris-Tours. « Dans unsport où chaque seconde compte, il fallaitpouvoir s’appuyer sur un chronométreurde très haut niveau », affirme Tissot. Sonconcurrent Festina, dont il a pris la placesur le Tour de France, appréciera sûrementla formule. Le montant financier de cet en-gagement n’a pas été dévoilé.Au travers de ses différentes filiales, leGroupe Swatch a décidé à mettre le paquetdans le sport, où il possède déjà une lon-gueur d’avance sur les autres horlogers.Omega, l’une de ses marques de luxe, estle chronométreur des Jeux olympiques,tandis que Longines, autre marque deprestige de la maison, est le partenaire desInternationaux de tennis de Roland-Garrosainsi que des grandes épreuves équestres.Tissot est sponsor de nombreuses autresdisciplines, notamment dans les sportsmécaniques. Il est le chronométreur desChampionnats du monde de moto (Mo-toGP) depuis 2001, ainsi que du World Su-perbike, un nouveau championnat dumonde de motos rassemblant des ma-chines de série. Tissot est aussi associé à

Direct Energie remplace Europcar Le fournisseur de gaz et d’électricitéDirect Energie sponsorise cette annéel’équipe de cyclisme professionnelEuropcar dirigée par Jean-René

Bernaudeau, qui compte notammentdans ses rangs Thomas Voeckleret Sylvain Chavanel. « Sportpopulaire par excellence, lecyclisme correspond en toutpoint aux objectifs de Direct

Energie qui souhaite s’adresser au plus grandnombre », souligne l’entreprise, sans préciser toutefoisle montant financier de son engagement, ni sa durée.

Cofidis poursuit sa route Le spécialiste du crédit a renouvelé son partenariatdans le cyclisme jusqu’en 2019. Cofidis est présentdans le peloton depuis 1997. « Le groupe se retrouvedans cet investissement qui apporte beaucoup entermes de visibilité et d’humanité, tant en internequ’en externe », explique Thierry Vittu, le président del’équipe cycliste et DRH de Cofidis. En quelquesannées, grâce au cyclisme, la marque affirme êtrepassée de 30 % à plus de 80 % de notoriété globale.

FDJ, un sponsor engagéArrivé en même temps dans le peloton que Cofidis,FDJ est, lui aussi, un des plus anciens sponsorsfrançais dans le cyclisme. Pas question de s’arrêter là.La Française des Jeux met en avant son action dans laformation et la reconversion des coureurs, ainsi que samobilisation contre le dopage, notamment au traversdu Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC). La FDJ a développé également un club de supporters,avec des offres spécifiques, comme des déplacementssur les épreuves et des rencontres avec les coureurs.L’entreprise rappelle aussi qu’elle ne propose pas de paris sportifs sur le cyclisme pour éviter tout conflit d’intérêts.

Fortuneo soutient le cyclisme bretonL’ex-équipe Bretagne-Séché s’appelle désormaisFortuneo-Vital Concept. La banque en ligne Fortuneo,filiale du groupe Crédit Mutuel Arkea, qui est basée àBrest, s’est associéedans l’aventure avecVital Concept, uneentreprise deLoudéac spécialiséedans la vente de produits pour l’agriculture, lesespaces verts et l’équitation. Les deux nouveauxpartenaires affirment vouloir gagner en notoriété etaffichent de grandes ambitions en Belgique, pays decyclisme, où ils sont déjà implantés.

Tissot

la légendaire Alpine Renault depuis les an-nées 1970.Deuxième marque en volume de l’industriehorlogère suisse derrière Swatch, et classédans le milieu de gamme, Tissot cherche àêtre présent sur tous les continents et pourdes publics extrêmement variés.C’est l’un des sponsors du Tournoi des SixNations de rugby, de la Fédération interna-tionale de basket et du Football australien.Depuis vingt ans, il est également associéaux Fédérations internationales de hockey-sur-glace et d’escrime. Tissot justifie ainsicet éclectisme : « Le chronométrage et lecomptage des points nécessitent une pré-cision ultime dans toutes ces disciplines, etc’est une reconnaissance de notre savoir-faire », explique le groupe, fondé en 1853.Cet automne, Tissot a signé le premiercontrat de chronométreur officiel de laligue de basket nord-américaine (NBA),présenté comme le plus important parte-nariat sportif conclu par la société. Il repré-senterait un investissement de plusieursdizaines de millions d’euros par an.

C. S.

Festina reste dans le sportL’horloger espagnol d’origine suisse n’a pastotalement tiré un trait sur le cyclisme. Àentendre ses dirigeants, Festina aurait d’ailleursbien prolongé son partenariat avec le Tour deFrance, mais cela n’a pas été le choix d’ASO.Festina reste sponsor du Tour de Grande-Bretagne et du Tour d’Italie, commechronométreur officiel. Festina est égalementtoujours présent sur d’autres grandsévénements, notamment dans le domaine dumarathon, comme à Berlin et Hambourg. FE

STINA

DIRECTENERGIE

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Du samedi 2 juillet au dimanche 24 juillet 2016, le 103e Tour de Francecomprendra vingt et une étapes pour une distance de 3 519 kilomètres :

neuf étapes de plaine, une étape accidentée, neuf étapes de montagne avec quatre arrivées en altitude

(Andorre-Arcalis, Mont-Ventoux, Finhaut-Emossonet Saint-Gervais Mont-Blanc), deux étapes contre la

montre en individuel, et deux journées de repos.

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14/sport & entreprises N°124 avril 2016

L’ENTRETIEN

« Il faut organiserla transmission des valeursde performance et d’excellencequi parlent aux entreprises »

Valérie Pécresse

RÉGIONILE-DE-FRANCE

BoxeuseNe vous fiez pas aux apparences. Valérie Pécresse aun doux visage, mais elle est une combattante. Elle arepris le sport lorsqu’elle a quitté le gouvernementen 2012 et on ne sera pas surpris d’apprendre qu’ellea « repris la gym ». Plus étonnant, Valérie Pécressefait de la boxe… «Depuis que je suis élue présidentede la Région Ile-de-France, je dois avouer que c’estun peu plus difficile, reconnaît-elle, car j’ai eu beau-coup d’urgences à régler. Mais je vais recommencertrès vite… » En famille, Valérie Pécresse pratique leski et s’adonne aux randonnées à vélo. Elle est mèrede trois enfants, Baptiste, Clément et Émilie.

ÉLODIEGRÉGOIRE/REA

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4/sport & entreprises N°124 avril 2016 /15

Sport & Entreprises : Votre fonction à latête de la Région Ile-de-France va vousconduire encore au bord des terrains desport. Comptez-vous vous y rendre régu-lièrement et quel message entendez-vousfaire passer par votre présence ?Valérie Pécresse : Le sport a une place pré-pondérante dans la vie quotidienne desFranciliens : il y a 21 000 clubs sportifs et2,3 millions de licenciés en Ile-de-France.Le sport est devenu un loisir majeur, maisc’est aussi un enjeu de santé publique,sans oublier l’activité économique et lesemplois que génère ce secteur. Grâce auxnombreux grands événements sportifs in-ternationaux organisés en Ile-de-France, lesport est désormais une locomotive dutourisme, de l’attractivité et du développe-ment économique de notre territoire. Et lesévénements à venir, comme l’Euro 2016 et,j’espère les Jeux olympiques et paralym-piques en 2024, sont autant de nouvellesopportunités pour la Région.S&E : Pourquoi, selon vous, une pratiquesportive régulière est-elle importante ?V.P. : Chacun y retrouve une satisfactiondifférente, mais si je devais résumer, je di-rais : santé, bien-être et aussi lien social. S&E : Aujourd’hui, le sport pour toustourne autour de deux grands pôles : lemieux vivre ensemble et le sport santé.Que comptez-vous faire en tant que pré-

La nouvelle présidente de la Région Ile-de-France a été députée desYvelines, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherchede 2007 à 2011, puis ministre du Budget et porte-parole du gouver-nement de 2011 à 2012. En novembre dernier, Valérie Pécresse adémissionné du Conseil d’Etat parce qu’elle est «contre le cumuldes mandats» et, alors « totalement investie dans la conquête de laprésidence du conseil régional ».

sidente de la Région Ile-de-France pourleur donner toute leur place ?V.P. : Jusqu’à présent, la Région concen-trait ses efforts sur les équipements struc-turants, les grands événements et lesoutien aux ligues régionales. Nous avonsvocation à poursuivre ces actions, mêmesi je souhaite que les conventions d’objec-tifs signées avec les ligues régionales soientmieux formalisées sur les résultats atten-dus de ces stratégies de développement.Par ailleurs, les études montrent au-jourd’hui que la pratique sportive desadultes s’est essentiellement développéedans des activités telles que la course àpied, la marche, le vélo, que l’on peut pra-tiquer seul, sans s’inscrire dans un club etsans utiliser d’équipements sportifs dédiés.C’est pour cette raison que, dans mon pro-gramme de campagne, j’ai parlé de la miseen place d’un plan Sport Oxygène, en lienavec les territoires. Ce plan permettrad’identifier des parcours de vélo, de foo-ting ou de randonnées. Afin de favoriserles modes de transport doux et la pratiqued’une activité physique, ce plan encoura-gera la création de pistes cyclables le longde la Seine et des principales rivières. S&E : Dans le cadre du sport santé, lapratique sportive en entreprise revêtchaque jour une dimension supplémen-taire, notamment grâce à l’action de la

Fédération française du sport d’entre-prise. Est-ce une tendance qui vous paraîtaller dans le bon sens ?V.P. : Je connais le rôle joué par la Fédéra-tion française pour porter ce message au-près des dirigeants et promouvoir lapratique sportive en entreprise, en organi-sant des manifestations sportives et descompétitions, en formant des cadres et endiffusant les bonnes pratiques. Cette aspi-ration des salariés à avoir une activité phy-sique est une tendance forte et je note queles entreprises y retrouvent aussi la satis-faction de voir leurs personnels s’épanouir.S&E : La pratique sportive de ses salariésest-elle susceptible de permettre à une en-treprise de gagner en efficacité ?V.P. : C’est évident. Les nombreux chefsd’entreprise que je rencontre me le disentsouvent, et il suffit d’observer le soin mispar les start-up à offrir à leurs salariés desactivités récréatives et physiques sur leurlieu de travail pour s’en convaincre. Etdans le cadre du déménagement des ser-vices de la Région, je pense qu’offrir auxagents la possibilité d’activités physiquesdans le nouveau siège est utile.S&E : À votre niveau, avez-vousl’intention d’aider le sport en en-treprise à devenir partout uneréalité et comment ?V.P. :Nous avons deux en-jeux : permettre au sporten entreprise de se dé-velopper encore plus,mais aussi faire en sorteque les entreprises ac-cueillent des sportifs dehaut niveau en reconver-sion. N’oublions pas égale-

La candidature de Paris à l'organisation des JO de 2024 rassemble tout lemouvement sportif, Paris et la Région Ile-de-France.Valérie Pécresse estimeque les Jeux à Paris seraientun moteur du développementdes territoires.

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ALAINGUIZARD

PIERRELAHALLE/PRESSESPORTS

PATRICKKOVARIK/AFP

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ment tous les bénévoles qui font vivrele tissu associatif sportif et les clubs. Ilsfont un travail remarquable.S&E : Que demandez-vous à la Fédéra-tion pour accompagner l’effort des entre-prises d’Ile-de-France sur ce plan ?V.P. : Je voudrais qu’elle puisse sensibiliserencore plus d’entreprises et partager pluslargement les bonnes pratiques. Grâce àson réseau, elle est en mesure d’avoir unobservatoire pour mieux connaître la réa-lité du sport en entreprise et d’identifier lesmodes d’interventions qui sont au-jourd’hui les plus efficaces.S&E : L’expérience, le savoir-faire et laréussite des organisations sportives, desdirigeants et des entraîneurs doivent-ilsêtre pris pour exemples par les entre-prises ?V.P. : Quand le monde du sport et lemonde de l’entreprise se rencontrent, ils serendent compte très vite qu’il existe denombreuses similitudes : la minutie de l’or-ganisation, l’exigence du résultat, le sensde la concurrence et de la compétition. Nous avons, en Ile-de-France, un vivier desportifs de haut niveau et de grands diri-geants qui sont des exemples de rigueur etde pugnacité. La performance et l’excel-lence sont l’ADN de leur parcours. Il fautorganiser la transmission de ces deux va-leurs qui parlent aux entreprises. En ce

sens, nous devons réfléchir à la manièred’impliquer dans cette démarche nosquatre-vingt-quinze ambassadeursdu sport en Ile-de-France.

S&E : La place des entreprises dansla dimension économique du sporten France est-elle suffisante ?V.P. : La place de l’entreprise dansle sport a beaucoup augmenté cesdernières années et cette évolutionva certainement se poursuivre.

La dépense sportive des en-treprises (principalement

en parrainage et droits télé) est évaluée parle ministère des Sports, au niveau national,à plus de 3,5 milliards d’euros, et laconsommation des ménages en biens etservices sportifs à 18 milliards d’euros. Cemarché se structure, grossit chaque année,et ce sont évidemment des marchés à saisirtant en France qu’à l’international pour lesentreprises franciliennes. Avec des emploisà la clef !En parallèle, le système sportif français re-pose encore aujourd’hui sur un soutien pu-blic important. Les ressources de l’État etdes collectivités sont de plus en plus rares.Le mouvement sportif doit initier, en lienavec les entreprises, une nécessaire réno-vation de son modèle économique. Cechantier est important et de nombreusesfédérations l’ont compris. Cela signifie éga-lement la nécessité d’avoir de nouvellescompétences au sein des associations.Mon vice-président aux sports, à la jeu-nesse et à la vie associative, Patrick Karam,travaille sur un plan pour augmenter et di-versifier le niveau de compétences dans lesclubs et les ligues régionales. S&E : Parmi les priorités de votre pro-gramme figurent l’apprentissage et la for-

mation professionnelle. Une pratiquesportive régulière est-elle un atout à pren-dre en compte lorsque se présente unecandidature à un emploi ?V.P. : La pratique sportive régulière est ungage de bonne forme et d’équilibre. C’estaussi une liberté individuelle. C’est aux di-recteurs des ressources humaines d’appré-cier une candidature, et en général surplusieurs critères. Ce qui est sûr, c’est qu’ilfaut être vigilant à ne pas faire de la pra-tique sportive un élément de discrimina-tion au travail et de porter atteinte à la vieprivée. S&E : Le sport est également un facteuressentiel d’éducation. Est-il besoin de dé-velopper encore sa pratique auprès destrès jeunes et comment ?V.P. : La Région doit se positionner à sonéchelon territorial. Le rôle éducatif et socialdu sport est indiscutable. Cependant, cesont les communes en lien avec leurs as-sociations sportives qui portent le sport auquotidien. Par notre action au niveau ré-gional, nous aiderons les territoires et lesclubs dans leurs activités.S&E : Selon vous, le sport éducatif et lesport spectacle sont-ils conciliables ?

VALÉRIE PÉCRESSE :«Je voudrais que la Fédérationfrançaise du sport d’entreprise puissesensibiliser encore plus d’entrepriseset partager encore plus largementles bonnes pratiques.»

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ÉLODIEGRÉGOIRE/REA

L’ENTRETIEN

PATRICK KOV

ARIK/AFP

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V.P. : Il suffit de regarder les yeux de nosenfants lorsqu’ils assistent à une rencontrede football au Stade de France ou de rugbyau stade Jean-Bouin. Le haut niveau et lesport professionnel donnent une ambition,une motivation. Mais cet équilibre entredérives du sport et valeurs du sport est fra-gile et j’y serai attentive.S&E : D’une façon générale, y a-t-il desdisciplines sportives que vous entendezfavoriser ou développer ?V.P. : Chaque sport a sa place et il ne s’agitpas de les opposer. Toutefois, tous les pu-blics ne sont pas logés à la même en-seigne. Je souhaite par exemple que laRégion soit au rendez-vous pour le déve-loppement de la pratique sportive des per-sonnes en situation de handicap.S&E : Le sport de haut niveau en Ile-de-France est-il suffisamment bien repré-senté à l’échelon international, notam-ment dans l’optique de la candidature deParis à l’organisation des Jeux olym-piques et paralympiques de 2024 ?V.P. : Comme dans le secteur économique,l’Ile-de-France est la locomotive de la

France : de nombreux clubs franciliensjouent les premiers rôles en Europe, l’Insepaccueille la très grande majorité des cham-pions en situation de nous rapporter desmédailles aux Jeux. J’espère que la Régionpourra très bientôt ajouter sa pierre à l’édi-fice pour élever encore le niveau desathlètes franciliens en leur permettant dese former, aussi bien dans leur cursus spor-tif qu’universitaire, de travailler, de s’en-traîner dans de meilleures conditionsencore. À ce titre, la création d’infrastruc-tures de premier plan comme le vélodromenational de Saint-Quentin-en-Yvelines mesemble très parlante. Les cyclistes franci-liens ont les moyens de leurs ambitions, etla Fédération française de cyclisme peutvoir l’avenir avec plus de sérénité. S&E : Quel est précisément l’apport de laRégion dans le dossier de candidature deParis à l’organisation des Jeux de 2024 ?V.P. : La Région est membre fondateur dugroupement d’intérêt public, GIP Paris2024 et, par conséquent, partie prenante àpart entière de la candidature, unie avecParis et l’État derrière le mouvement spor-tif. Par son rôle d’aménageur du territoireet sa compétence en matière de transport,la Région a un rôle crucial dans ce dossier.C’est elle qui dessine le Grand Paris de de-main, qui pourrait faire la différence auprèsdu Comité international olympique. Enfin,nous sommes en train de construire lestade nautique olympique d’aviron et decanoë à Vaires-sur-Marne sur une de nosîles de loisirs. Cet équipement olympique,qui sera inauguré en 2018, est un desatouts de cette candidature. Les entreprisesy auront d’ailleurs toute leur place etl’équipement a été conçu pour pouvoir ac-

cueillir stages, séminaires et activités quo-tidiennes.S&E : Quel investissement attendez-vousdes entreprises dans ce domaine ?V.P. : Plusieurs grands partenaires se sontdéjà associés à la candidature. Je les en fé-licite. Les entreprises ont un rôle majeur àjouer dans cette aventure : elles peuventsusciter l’adhésion de leurs salariés, userde leur influence à l’étranger et surtout sa-voir capter la dynamique des Jeux pourremporter de nouveaux marchés, renforcerl’attractivité de l’Ile-de-France et créer del’emploi dans la France entière. Nous tra-vaillons d’ores et déjà sur la mobilisationdes entreprises franciliennes et plusieursactions seront mises en œuvre en ce sensdans les prochains mois. Cela commenceavec les grands groupes, je souhaite aussique les PME s’y associent.S&E : Comment les entreprises peuvent-elles se saisir d’une éventuelle désigna-tion de Paris pour développer leur activitéet faire des JO de 2024 une totale réus-site ?V.P. : Le savoir-faire français, l’innovation,le réseau de nos entreprises françaises sontautant de facteurs clés pour la réussite dela candidature 2024. Les entreprises de-vront se saisir de la mobilisation politiqueet citoyenne suscitée par ce projet. Je seraileur ambassadeur et leur porte-parole,comme je l’ai déjà été à Tokyo lors de mondéplacement, avec la maire de Paris, AnneHidalgo, au début du mois de mars.S&E : Quelles seraient les erreurs à éviterpour donner à Paris et aux entreprisesqui se sont rangées à ses côtés le maxi-mum de chances d’être élue ville olym-pique ?V.P. : Rester sur nos acquis, partir en ordredispersé et faire preuve d’arrogance. Nousdevons être en perpétuelle recherche d’in-novation et de développement, unis etstructurés pour faire triompher la candida-ture de la France. Travaillons sur nos fai-blesses et vendons nos qualités. Pasl’inverse.S&E : Les dérives fréquentes du sport –trop d’argent, chauvinisme, racisme, vio-lence, etc. – vous préoccupent-elles ?V.P. : Évidemment. Nous ferons tout pourun respect intransigeant des valeurs de laRépublique dans le sport. Les dérives quevous évoquez n’y ont pas leur place. Nousferons tout pour les combattre.

Le traitement à égalité du sport féminin et du sport masculin lui tient à cœur

«Le fossé sportif entre garçons et filles reste très grand, tropgrand. La pratique sportive des femmes, l’augmentation dunombre d’éducatrices sportives et d’entraîneurs femmes,ainsi que le nombre de femmes dirigeantes dans les clubs etles fédérations sont encore trop faibles. Cet axe de dévelop-pement fait partie de la politique sportive que nous sommesd’ores et déjà en train de développer. Pour réduire encorel’écart, la Région fera de cet objectif l’une des priorités deson soutien aux ligues sportives régionales. Dans les nouveauxcontrats territoriaux qui seront signés avec les communes,cet objectif figurera également de manière très claire. Enfin,dans ses lignes de soutien à la construction d’équipementssportifs, la Région conditionnera son aide à l’engagementcontractuel de prendre en compte les pratiques féminines. »

Lors de son trèsrécent voyage auJapon, avec AnneHidalgo, pourpromouvoir lacandidature de Pariset reconquérir lestouristes nippons,Valérie Pécresse a prononcé sondiscours et tweeté en japonais pourremercier legouverneur de Tokyo.

TOSHIFUMIKITAMURA/AFP

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NOS VALEURSALECFRETSMAN

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Les temps sont durs pour le mondedu sport. Le FBI s’est invité dansles coulisses de la Fédération inter-

nationale de football. Dans les journaux,il est davantage question de corruption etde malversation que de petits ponts et deballon rond. Et FIFA semble souvent rimeravec mafia. Des joueurs dits profession-nels se permettent de balancer des nomsd’oiseaux à leurs coéquipiers ou à leursentraîneurs. L’athlétisme se retrouve, luiaussi, à la rubrique faits divers, depuis lesrévélations, fin 2015, sur le dopage géné-ralisé en Russie. Un système qui pourraitavoir été couvert par certains membres dela Fédération internationale d’athlétisme(IAAF). La tourmente n’épargne pas letennis, touché aussi par le scandale desmatches truqués impliquant joueurs et ar-bitres. Sans oublier le moteur détecté dansle vélo d’une concurrente belge du récentchampionnat du monde de cyclo-cross.Fermez le ban.

L’éthique

Les dérives du monde sportif mettent à mal lesidéaux de l’éthique sportive. Raison de plus pourrappeler encore et toujours les valeurs fondamen-tales et la fonction sociétale du sport. Utiles aussi

dans l’entreprise.

Difficile, dans ces conditions, de continuerà évoquer la fameuse « éthique sportive » ?Sans doute, surtout si l’on considère lesport comme éthique ou vertueux par es-sence. Ce qu’il n’est pas. Le mot grec« êthikos » désigne « ce qui concerne lesmœurs ». Et les mœurs sportives, au-jourd’hui comme hier, ne sont que le refletde l’activité des hommes vivant en société.Avec leurs dérives, par conséquent. Maissi l’actualité écorne régulièrement lemythe, rien n’empêche d’en rappeler lesvaleurs fondamentales : respect des règles,de l’arbitre, des adversaires et des parte-naires, refus de la violence et de la triche-rie, loyauté, exemplarité, tolérance. Aucontraire même : réaffirmer un cadreéthique est un enjeu majeur pour lemonde sportif. Notamment s’il veut pré-server ses liens avec les entreprises. Les af-faires dans l’athlétisme ne sont pas sansconséquences pour l’IAAF. Adidas menacede ne pas renouveler son contrat de

Une exigencenécessaire

sportive

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partenariat qui court encore pendantquatre ans. Nestlé vient de mettre fin ausien. Les principaux sponsors de la FIFA(Coca-Cola, McDonald’s, Visa, Adidas en-core) ont insisté en fin d’année pour queles réformes de l’instance internationalesoient supervisées par une structure indé-pendante. Les lignes bougent. Les précé-dents grands scandales, dans le cyclismeou autour du Comité international olym-pique (CIO) ne se sont pas traduits parune fuite massive des sponsors. « Les or-ganisations sportives commencent à pren-dre peur en voyant que la réputation desgrandes disciplines peut être ternie et quecela affecte leurs recettes, soulignait ré-cemment Jean-Loup Chappelet(1), profes-seur à l’Institut des hautes études enadministration publique de Lausanne etspécialiste de l’olympisme. C’est arrivé aupatinage artistique et cela peut arriver àd’autres. »Le défi est double. Pour le monde dusport, il s’agit de ne pas limiter le recoursà l’éthique aux intérêts bien compris deses enjeux économiques. Mais de protégeret de réaffirmer la fonction sociale dusport mise à mal par des considérations

mercantiles. Pour le monde de l’entreprise,confronté lui aussi aux interrogations ducorps social sur la sincérité de ses engage-ments éthiques, il s’agit de dépasser la re-cherche du simple crédit d’image, decommunication ou des profits induits parses partenariats, et de promouvoir uncadre plus favorable au bien-être com-mun.Les entreprises se montrent, en effet, deplus en plus concernées par ces questionsd’éthique dans la mise au point de leursdémarches de responsabilité sociétale(RSE). La référence à des valeurs com-munes issues du code sportif peut alorsprendre tout son sens. L’intégration dusport dans les programmes RSE progressed’ailleurs, lentement mais sûrement. « Et,ce, d’autant plus que le dialogue social tra-verse des temps difficiles », constate GaryTribou, professeur en marketing du sportà l’université de Strasbourg. « Dans un sys-tème d’entreprise où la collaboration desparties prenantes est délicate, le recours àl’éthique sportive permet de cimenter toutle monde autour d’un projet commun. Etd’aborder peut-être plus facilement lesquestions d’égalité, de mixité sociale, d’in-

NOS VALEURSQuestions à Jean-Pierre Mougin

Vice-président du CNOSF et président de l’Association française pour un sportsans violence et pour le fair-play

«Défendre les valeurs du sport»

Sport & Entreprises : Commentréagissez-vous aux multiplesscandales dans le monde sportifqui défrayent la chronique ?Jean-Pierre Mougin : Je suissidéré, abasourdi. Les valeurs dusport sont bafouées, perverties parles enjeux financiers qui dominentaujourd’hui. L’argent est roi, et jele dis sans détour : le mondesportif est en danger. Nous devonsréagir. Le président du Comitéinternational olympique, ThomasBach, en est parfaitementconscient. Des progrès sont en

cours en matière de lutteantidopage et le CIO tented’évangéliser les fédérationsinternationales en répétant sanscesse : le sport doit redevenirpropre.S& E : La référence à l’éthiquesportive est donc toujourspertinente ?J.-P.M : Plus que jamais. Il fautréaffirmer encore et encore nosvaleurs fondamentales. Avec leCNOSF, nous essayons d’élargirnotre réseau de comités régionauxet départementaux en nommantpartout des référents sur cesquestions d’éthique. Nous voulonsnotamment parler aux jeunes.Avec nos petits moyens, au sein del’Association pour le fair-play, noustravaillons avec le ministère del’Éducation nationale à mieuxinsérer notre « code sportif » dansles programmes à l’école. Nous

avons mis au point un petit outil,un double décimètre sur lequelsont rappelés les grands principessportifs, pour qu’ils soient toujourssous les yeux des élèves et desenseignants.S& E : La pratique du sport dansles entreprises est-elle aussil’occasion de réaffirmer cesgrands principes ?J.-P.M : Bien sûr. L’intérêt du sporten entreprise en matière de santépour les salariés n’est plus àdémontrer. Faire du sport dansl’entreprise, c’est plus de solidarité,un brassage des générations, descouleurs, des religions. Ce n’est pasun remède miracle à toutes lestensions, mais un outil universelqui permet de résoudre deschoses. Défendons ces valeurssimples, saines, essentielles.

Recueilli par J.-L.F

Lu dans «L’Équipe »

La popularité de l’équipe de Francede handball6,4 sur 10 : c’est la cote d’amour pour l’équipe deFrance de handball qui en fait la plus aimée des sportscollectifs (étude de KantarSport, 2015). Le XV deFrance arrive juste derrière avec 6,36, le footballn’obtient que 5,07. Pour Jean-François Jeanne,directeur général d’Infront France, l’agence marketingde la Fédération française, « le handball plaît grâce à ses valeurs, à l’opposé du sport business. La proximité n’est pas un vain mot : les handballeurssont vraiment proches des gens. Et puis cela reste un sport accessible ».

La Poste témoigne de l’effet positif del’engagement sportif de ses salariés« À son arrivée en septembre 2013, le présidentPhilippe Wahl nous a demandé d’imaginer une grandeépreuve participative pour que les postiers fassent dusport », raconte Cyril Déchelette, le directeur de lamarque du Groupe La Poste. « On a essayé de greffernos effectifs riches de 260 000 personnes sur desépreuves existantes. Beaucoup penchaient pour lefootball, mais c’est très masculin, très jeune et cela necorrespondait pas à notre cahier des charges. On aopté pour le running, hypertendance, et trouvé lesEkiden (relais sur route en course à pied). Comme unsigne du destin, cela signifie d’ailleurs relais poste enjaponais. Depuis septembre 2014, on engage deséquipes régulièrement, grâce à notre site Web dédié.Nos salariés courent sous nos couleurs, on lesravitaille sous notre tente. Il y a une compétitioninterne entre les équipes postales, et les meilleuresont participé à l’Ekiden de Paris en novembre. Pourcette première année, 700 postiers y étaient, on enespère plusieurs milliers à l’avenir. Les retours sontbons, les gens se découvrent dans un autre cadre.Cette transversalité, d’autres sociétés la font. La bellesurprise, c’est le côté purement sportif : nos postiersfont des temps incroyables. Des pros ! Cela crée une superdynamique au sein de l’entreprise et rentredans le budget de la communication qui est de sixmillions d’euros par an. »

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tégration, avec des avancées positives pos-sibles. »Avancées dont se félicite Frédéric Delan-noy, le directeur technique national de laFédération française du sport d’entre-prise : « Les valeurs du sport, ce sont desoutils pédagogiques précieux, des repèrescommuns, assez simples et fédérateurs etqui doivent être plus que jamais répétés,non pas comme un mantra vide, maiscomme un socle commun à partir duquelon peut construire de belles choses, sur leterrain, dans les entreprises, dans la vietout bêtement. »

Jean-Luc FERRÉ

(1) Dans le quotidien suisse «Le Temps»

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Profession de foi

Le pouvoir des entreprisescontre l’exclusion

« Sans se substituer à la puissancepublique ni aux associations, lacapacité des entreprises àaccompagner l’accès à l’emploi, à laformation, aux biens et servicesessentiels, constitue un formidablelevier d’insertion, d’inclusion etd’intégration. »Le président de la fondation FACE,Gérard Mestrallet

La fondation Agir contre l’exclusion(FACE) a été désignée pilote de la mise enœuvre de l’accord national du 10 juillet

2015 pour que le Championnat d’Europe de foot-ball 2016 serve la croissance et l’emploi. Dans cecadre, la Fédération française du sport d’entre-prise, seule fédération sportive à s’être engagéedans cette opération, travaille, à ses côtés, à lamise en place de deux événements.D’abord, vont être organisés des rendez-vouscombinant un forum emploi et des rencontressportives, dans l’idée que le sport est un facilita-teur de mise en relation entre des entreprises quirecrutent et des personnes en recherche d’em-ploi. Ces journées sont divisées en deux phases.D’une part, un tournoi de football opposant deséquipes mixtes composées de cadres d’entre-prises et de personnes en recherche d’emploi. Et,d’autre part, un temps à visée professionnelle,où les candidats se présentent CV à l’appui.Trois manifestations de ce type ont été prévues.L’une a déjà eu lieu, le 15 mars, au stade Vélo-drome à Marseille. Les deux autres sont pro-grammées le 28 avril à Épinal, et le 17 septembreà Lyon, cette dernière sur le thème du footballféminin et de l’emploi. Toutes impliquent FACE

et la FFSE, mais aussi et notamment Pôle emploiet le Conseil national des missions locales.Deuxième action : l’élaboration, le lancement etla diffusion du label « Le maillot de l’emploi Euro2016 », qui va permettre à des entreprises, à desassociations mais également à des particuliers,de profiter du Championnat d’Europe de footballpour promouvoir leur engagement sociétal dansla lutte contre le chômage ou pour enrichir leurCV d’une compétence sportive.Pour les particuliers, il faudra réussir le parcoursvirtuel d’un candidat à l’emploi, présenté sousforme d’un serious game. Pour les entreprises etles projets associatifs, les demandes seront exa-minées par un comité d’experts qui attribuera lelabel en jugeant de la réalité des engagements etde la qualité des démarches en matière d’acces-sibilité au monde du travail.Outre son implication dans la conception de cettereconnaissance, la Fédération française du sportd’entreprise en fait la promotion au travers de sonréseau d’entreprises ainsi que lors d’autresgrands événements à venir, tout particulièrementles Jeux nationaux du sport d’entreprise qui vontse dérouler du 4 au 8 mai en Martinique.

Jean-Louis ROMAIN

FACE et la FFSE : marquer des buts pour l’emploi

Partenariat

L’Euro 2016 devrait montrerque le sport est un facilitateurde mise en relation entredes entreprises qui recrutent.

L’Euro 2016 de football en France n’est pas uniquement un grand événement sportif, il doit aussi êtreun modèle pour la société et contribuer à la lutte contre le chômage et à la croissance économique.

STEPHANMENORET/VILLEDENANTES

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ÉVÉNEMENT

Martinique« Aux Jeux nationaux du sport d’entreprise,l’essentiel est de participer mais pas seulement.Ce sont des moments d’exception »

Ils sont salariés ou patronsmais avant tout collègues etsportifs et ils ont choisi des’engager aux Jeux natio-naux du sport à Fort-de-France, en Martinique, du 4 au 8 mai prochain. Ces dé-placements prolongés sontsportifs, conviviaux et per-mettent de mieux se connaî-tre et de nouer des liens durables. Paroles de partici-pants.

Francis Hachem, directeurde FHM Solutions, une sociétéde services d’une cinquantainede salariés :« FHM Solutions envoie une petite déléga-tion de trois personnes aux Jeux natio-naux. Pendant les épreuves, nous allonsrelayer notre quotidien vers les salariés àParis en racontant des anecdotes. Ma so-ciété finance le déplacement à Fort-de-France à hauteur de 50 %, le reste étant àla charge du salarié. Il s’agit d’une dé-marche entrepreneuriale car je considèrele sport comme un véritable outil de ges-tion humaine.Dans mon entreprise, les salariés sont plu-tôt jeunes, 30 ans de moyenne d’âge, etdynamiques. J’essaie de leur inculquer lesvaleurs du sport à travers des entraîne-ments en commun, des sorties annuellesà vélo tout-terrain, canoë-kayak, accro-branche. Je suis moi-même un adepte as-sidu de courses en montagne, de squash,de VTT… En participant aux Jeux natio-naux ou aux Jeux mondiaux de la FFSE,mon premier objectif est de renforcer lacohésion entre les collaborateurs dispersésen Ile-de-France.Durant ces compétitions, on écrit aussil’histoire de l’entreprise. Le patron porte

des baskets comme le salarié. Chacun sedésinhibe. Les tabous tombent. Lesvannes fusent. Et puis le sport sécrète na-turellement des endorphines : les hor-mones du plaisir. Quand vous vous sentezbien, le lien avec vos partenaires de jeu serenforce. Au retour, les salariés témoignentde leur expérience et suscitent de l’envie.Je caresse le rêve que 100 % de mes col-laborateurs participent au moins une foisdans leur vie à ces épreuves. »

Thomas Schmitt-Gully, ouvrierchez Lilly-France, filialedu groupe pharmaceutiqueaméricain Eli Lilly :« Notre entreprise envoie depuis dix ansdes équipes aux Jeux de la Fédération fran-çaise du sport d’entreprise. Au fil de cesrendez-vous, nous avions noué des liensd’amitié avec des Antillais au cours de soi-rées festives. Lors d’une cérémonie de clô-ture à Prague, nous avions d’ailleurs évo-qué, ensemble, l’idée de Jeux au soleil.C’est fait et, manière de réciprocité, noussommes heureux de pouvoir envoyer vingtet un participants en Martinique avec lesoutien financier de Lilly-France.D’une façon générale, la société offre de-puis longtemps aux salariés les outils pourfaire du sport quasiment gratuitement.Beaucoup en profitent : sur les 1 500 em-ployés, 350 environ ont rejoint l’une desdix sections de l’association sportive Lilly-France. Sur les terrains de jeu, des ouvrierscomme moi côtoient des cadres et noussommes placés sur un pied d’égalité. Ré-sultat de tout cela : en Martinique, nous ne

serons pas seulement des collègues maisaussi des coéquipiers et des copains. »

Adrien Cousy, chargé de recherche au centre de rechercheet développement Pierre Fabreà Toulouse :« Chez nous, l’idée de partir en Martiniqueest née après les Jeux de Biarritz en 2014,tant cette première expérience fut réussie.J’ai monté un projet, trouvé sept sportifsmotivés sur le site de Toulouse, et l’entre-prise a suivi en subventionnant en partienotre aventure. Il est vrai que le sport etsa dimension de bien-être font partie de lapolitique de la maison.Auparavant, le groupe Pierre Fabre mettaitl’accent sur la victoire dès lors qu’il s’ali-gnait aux épreuves interentreprises. Au-jourd’hui, les participants qui portent lescouleurs de la société n’ont pas de pres-

Des Jeux nationaux sportifs, festifs et ludiques

PACKSH

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OTOLIA

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sion particulière : l’ambition est d’envoyerle plus grand nombre possible de salariésfaire du sport.Avoir les Jeux en tête oblige à s’entraînerplus sérieusement. Ainsi, avec monéquipe de beach-volley, nous nous réunis-sons une fois par semaine entre midi etdeux heures afin d’être prêt le jour J. Unefois sur place, nous discuterons sport biensûr, mais pas seulement. Ces déplace-ments prolongés favorisent les longséchanges sur la stratégie de l’entreprise,servent à nouer des liens et aident, à l’oc-casion, à débloquer des situations compli-quées. »

Cédric Vogin, ingénieur chezSubsea 7, un groupe spécialisédans les infrastructurespétrolières sous-marines :« Tout est parti d’une boutade :“Et si on al-

lait jouer au beach-volley au soleil ?” Lablague s’est transformée en une affaire sé-rieuse et nous avons commencé les entraî-nements réguliers, de préférence entremidi et quatorze heures, sur des terrainsloués par le comité d’entreprise. Le projeta rencontré un bon accueil auprès de madirection qui y voit un facteur de cohésion.Depuis que je m’adonne au sport dans lecadre de la société, j’ai connu des per-sonnes qui travaillaient à trois bureaux dechez moi auxquelles je n’avais jamaisadressé la parole. Pendant les compéti-tions interentreprises, on en profite aussipour nouer des contacts avec des clients,des fournisseurs ; bref pour renforcer sonréseau et par ricochet celui de Subsea 7. »

Michel Benoît, assureurchez Aviva :« Embauché il y a deux ans chez Aviva, jefais découvrir petit à petit la Fédérationfrançaise du sport d’entreprise à mes col-lègues. La Martinique, son cadre enchan-teur et la perspective de belles parties degolf ont motivé cinq salariés à faire levoyage à leurs frais, l’entreprise partici-pant à l’achat des fournitures. Ces Jeuxsont un moyen d’afficher notre dyna-misme et de permettre aux employés des’épanouir en dehors du travail. Tous nosrésultats seront également affichés sur lesite intranet du groupe. J’ai pu constateren participant à des Jeux européens com-bien cela facilitait ensuite les échangesentre collègues. On règle très vite les pro-blèmes dès lors qu’on a tapé dans la balleensemble et poursuivi nos échanges ami-caux pendant les troisièmes mi-temps.»

Les Martiniquais sont fiers d’organiserleurs Jeux nationaux du sport

d’entreprise sur leur belle «île auxfleurs». L’accueil sera soigné, les compétitions passionnantes et l’ambiance réjouissante.

AMSKAD/FOTOLIAAUFORT JE�ROME/FOTOLIA

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ÉVÉNEMENT

Palmade Majorque« Aux Jeux mondiaux, on vient parfoispour gagner et toujours pour afficher la vitalitéde la société que l’on représente »

Avrai dire, Cédric Bonnot et ses co-équipiers de football à 5 n’ontconnu la Fédération française du

sport d’entreprise que récemment. Maislorsqu’ils ont entendu parler des premiersJeux mondiaux du sport d’entreprise, ilsont aussitôt coché la date sur leur calen-drier, monté un dossier et tapé à la portede leurs sponsors : +2Foot (marque

Pour les engagés aux Jeuxmondiaux du sport d’entre-prise, organisés du 1er au5 juin à Palma de Majorque(Espagne), l’essentiel est departiciper, en grand nombresi possible. Une manière desouligner le dynamisme dessalariés et de leurs entre-prises.

d’équipements sportifs) et les hôtels Ibis.« Nos partenaires ont accepté sans sour-ciller de prendre en charge les frais duvoyage, raconte ce footballeur amateur.Ces Jeux incarnent des valeurs qui ont unsens à leurs yeux. Il s’agit d’une exposi-tion intéressante. En plus, nous visons letitre… »Aux Jeux mondiaux on viendra parfois

pour gagner, souvent pour participer ettoujours pour afficher la bonne santé de lasociété à laquelle on appartient. Plus quele nombre de médailles gagnées sur lesterrains, les délégations des grandes entre-prises se jaugeront à l’aune du nombred’engagés. « Lorsqu’on envoie un fortcontingent, on joue positivement surl’image d’un groupe », observe Thierry Pe-

Des Jeux mondiaux sportifs, festifs et ludiques

MARIDAV/F

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tout, une bonne affaire pour mobiliser lestroupes en interne. « Comme à chaquefois, certains afficheront haut et fort leurscouleurs », s’amuse Thierry Fischer, vieuxroutier des compétitions de la FFSE, quiconduira sous la même bannière unegrosse délégation de l’Aviation civile et deMétéo France. « Mais, au sein de notreéquipe, l’essentiel est de passer un mo-ment convivial entre collègues en dehorsdu cadre professionnel. »À Palma de Majorque, le sport et les troi-sièmes mi-temps rapprocheront des sala-riés débordés qui n’ont guère le loisir defaire réellement connaissance. « Le sportprovoque une proximité forcée qui trans-cende les métiers, les statuts, les hiérar-chies », observe Jean-Marie Cunat, d’Elec-tro-Gaz, une association sportived’EDF-GDF régulièrement inscrite aux

drazzoli, de la Caisse d’Epargne Côted’Azur, qui comptera une quarantaine decompétiteurs « prêts à défendre l’Écu-reuil ».S’aligner en force aux épreuves interentre-prises, « est un gage de bonne santé » pourune société, renchérit Patrice Maudens, àla tête des trente-trois participants de chezRSI, la sécurité sociale des indépendants.« Cela met en avant le dynamisme, le côtésportif et l’enthousiasme des salariés »,poursuit ce passionné de volley-ball, quise dit impressionné par la taille de cer-taines délégations aux Jeux européens.« Quand vous observez des sociétés arri-ver à 150 personnes, vous vous dites queça doit être sympa de travailler chez eux »,souligne-t-il.Au-delà de l’opération de communicationà usage externe, les Jeux restent, avant

grands rendez-vous de la FFSE. Les anec-dotes ne manquent pas. C’est le chef unpeu hautain qui vous donne l’accoladeaprès une victoire. C’est l’employé effacéqui blague à l’heure du dîner. « Il en resteforcément quelque chose au retour », seréjouit Jean-Marie Cunat.En préparant les Jeux, les engagés dyna-misent la pratique sportive à l’intérieur del’entreprise. « À chaque fois, nous emme-nons de plus en plus de monde », noteMatthieu Honoré, l’un des basketteurs dusite Dassault de Saint-Cloud qui sera duvoyage aux Baléares. En 2015, les em-ployés du géant industriel étaient unecentaine aux Jeux européens de Riccione,en Italie. Effet mondial aidant, ils parti-ront à 145 aux Jeux de Palma, un recorddans l’histoire de l’association DassaultSports. La compétition sert aussi d’ai-guillon, car chacun veut faire bonne fi-gure sous les couleurs de son employeur.« S’entraîner de midi à quatorze heuresentre collègues devient plus facile à l’ap-proche des grands rendez-vous », recon-naît Matthieu Honoré qui prévoit de ra-mener des photos et vidéos du voyage.La plupart des participants ont d’ailleursanticipé un dispositif pour faire partagerleur expérience. Certains miseront sur lejournal interne de la société, d’autres surles pages Facebook, Twitter et les réseauxsociaux.Pendant les Jeux, les performances serontlargement relayées, puis feront l’objet deprésentations de retour au bercail. Engagésous le maillot de Thales Valence, PierrePouzergues prévoit même des articlesdans la presse locale : « Nous voulonssusciter des vocations et montrer qu’il sepasse des choses dans la boîte en dehorsdes heures de travail. »

N. B.

A mi-chemin entre l’Europe et l’Afriqueet capitale de la communautéautonome des Iles Baléares,

Palma de Majorque a tout pour être le théâtre de Jeux mondiaux

inoubliables.

VERO

NIKAGA

LKINA/FO

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ÉVÉNEMENT

Bordeaux

« Je serai le premierà chausser les baskets »Matthieu Chalmé, 35 ans, ancien foot-balleur professionnel est depuis quel -ques semaines investi dans l’entraîne-ment de l’équipe de Girondins. Il estcopro priétaire d’un restaurant à Bor-deaux, d’un centre de loisirs à Brive etd’une exploitation viticole :« Pendant des années, je me suis concentrésur le ballon rond tout en ayant ma recon-version dans un coin de la tête. Championde France et vainqueur de la Coupe de laLigue avec les Girondins de Bordeaux en2009, j’ai gagné très correctement ma vie.Mais à 35 ans, je ne me vois pas rester chezmoi à me tourner les pouces. J’ai ouvert unrestaurant et un complexe sportif avec d’an-

Des Jeux européens sportifs, festifs et ludiques

Après Clermont-Ferrand en2005, la Fédération françaisedu sport d’entreprise espèreaccueillir dans la capitale gi-rondine les Jeux européensde 2021 pour la deuxièmefois sur le sol français. Lesvilles d’Arnhem (Pays-Bas) etde Palma de Majorque (Es-pagne) sont également can-didates.

« Il y a tout chez nous pour organiserdes Jeux européens du sport d’entreprisedans les meilleures conditions »

Alors que la désignation de la ville organisatrice aura lieu le 5 juin prochain àl’occasion de l’assemblée générale de la Fédération européenne du sport d’en-treprise (EFCS). Dans cette optique, un premier temps fort de la candidature de

Bordeaux s’est déroulé les 1er et 2 février dernier avec la visite des inspecteurs de l’EFCSreçus par les autorités locales et celles de la Fédération française. Outre sa réputation deville sportive, Bordeaux s’appuie aussi sur l’image d’une destination touristique, gastro-nomique et culturelle prisée, et sur des infrastructures sportives et hôtelières garantissantla capacité d’accueil nécessaire à l’organisation de cette manifestation phare que sontles Jeux européens du sport d’entreprise.

ciens sportifs de haut niveau. Je suis égale-ment copropriétaire d’une exploitation vi-ticole, le Château La Connivence. Alors queles footballeurs professionnels vivent dansun monde protégé qui n’aide pas à devenirchef d’entreprise, le milieu des affaires,c’est la vraie vie. Mon CV ouvre des portesmais il faut ensuite disposer d’un projet so-lide et de garanties pour convaincre vos in-terlocuteurs.Pourtant, même si j’ai raccroché les cram-pons en 2014, je n’ai jamais coupé avec lesport, ma passion. À Bordeaux, on est par-ticulièrement gâtés avec des installationsde haut niveau, des stades, la mer quin’est pas loin, des lacs. Bref, il y a tout icipour organiser des Jeux européens dusport d’entreprise dans d’excellentesconditions. Sans parler de la gastronomie

et d’une offre hôtelière diversifiée. Bor-deaux est mondialement connue grâce àson vin, mais nous autres Bordelais, nousaimerions faire davantage découvrir laqualité de notre cadre de vie, et ces Jeuxpeuvent nous y aider. J’ai récemmentcroisé les membres de la délégation quiont étudié le dossier bordelais. Ils ontmangé dans mon restaurant, ce qui nousa donné l’occasion de parler de la ville. Siles Jeux sont organisés à Bordeaux, je se-rais le premier à chausser les baskets,croyez-moi. »

Les Bordelais seraient particulièrement fiers de faire partager la beauté de leur cadre

de vie aux participants des Jeux européens du sport d’entreprise en 2021.

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« Bordeaux n’est plusla belle endormie »Mélody Bourdy, 29 ans, anciennejoueuse de golf, est reconvertie dansl’organisation d’événements sportifs. Entant qu’ambassadrice pour la mairie deBordeaux aux côtés de l’ex-joueur detennis Michaël Llodra, elle compte biens’impliquer dans l’organisation desépreuves si sa ville est choisie.« Depuis mon plus jeune âge j’ai toujoursbaigné dans le golf. La maison familialeest au milieu du golf de Bordeaux. Monfrère Grégory est l’un des meilleursjoueurs français. J’ai été professionnelle

pendant neuf ans, bien qu’il soit plus dif-ficile pour les femmes de vivre leur pas-sion car les salaires y sont divisés par dixcomparés à ceux des hommes.L’an dernier, j’ai décidé de me reconvertiren créant ma société : Mélodie BourdyGolf Événements. Je travaille avec des en-treprises qui souhaitent promouvoir leurmarque, fidéliser leurs clients, souder uneéquipe ou organiser un séminaire, par lebiais d’initiations, de démonstrations oude compétitions de golf. Cette disciplinecultive une bonne image dans le mondedes affaires. Elle permet de discuter enprenant son temps dans un cadre différentet souvent enchanteur. J’entends souvent

des PDG boucler des contrats autourd’une partie. Mon sport est d’ailleurs unedes activités qui comptent le plus d’enga-gés lors des Jeux européens du sport d’en-treprise.J’ai vu ma cité changer en profondeur aucours des quinze dernières années : lesquartiers ont été restaurés, les transportsen commun se sont développés, com-merces et restaurants se sont multipliés.Bordeaux n’est plus la belle endormie. Laville est déjà prête à accueillir les milliersde compétiteurs des Jeux européens et elleveut que cela se sache. »

Recueilli par N. B.

AUREMAR/FOTOLIA

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ÉVÉNEMENTDes Jeux d’hiver sportifs, festifs et ludiques

Cortinad’Ampezzo

Sport de haut niveauet sport d’entreprise se sont rassemblésaux Jeux européens d’hiverdu sport d’entreprise

Située au nord de la Vénitie,à moins de cinquante kilo-mètres de la frontière autri-chienne, Cortina d’Ampezzo,dans les Dolomites, bénéficied’un panorama exceptionnelet d’une histoire sportiveparticulièrement riche. Du 9au 13 mars, les concurrentsdes 13es Jeux européens dusport d’entreprise y ont, euxaussi, fait étalage de leurs ta-lents sur les 140 km de pistes(1 715 mètres de dénivelé)du domaine skiable qui com-prend près de 70 % de pistesrouges ou noires et les 75 kmde tracés destinés au ski defond.

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4/sport & entreprises N°124 avril 2016 /29

Réputée pour avoir accueilli les Jeuxolympiques d’hiver de 1956 etRoger Moore pour le tournage du

James Bond, Rien que pour vos yeux, en1981, Cortina d’Ampezzo succédait à lastation française des Saisies, en Savoie, oùont eu lieu les Jeux d’hiver du sport d’en-treprise en 2013.Premier temps fort de ce rendez-vous de-venu incontournable au calendrier conti-nental de la Fédération européenne dusport d’entreprise : la cérémonie d’ouver-ture où, après la cérémonie des drapeaux,

se sont côtoyés les autorités locales, la mai-rie de Cortina, le président de la Fédérationitalienne du sport d’entreprise, et le prési-dent de la Fédération européenne (EFCS),Didier Besseyre, également président de laFédération française. Puis, des championsmythiques italiens médaillés olympiques etmondiaux, comme les skieurs Thoeni,Ghedina ou De Chiesa, ont pris la parolepour évoquer avec enthousiasme lesgrands moments de leur carrière et prouvéque sport de haut niveau et sport d’entre-prise partageaient la même passion.

Le lendemain et pendant trois jours, plusde trois cents compétiteurs venant de onzepays (Allemagne, Autriche, Croatie, Esto-nie, France, Grèce, Italie, Norvège, Serbie,Slovénie, Suède) se sont mesurés dans lesépreuves de ski alpin, ski nordique, ra-quettes, curling, football à 5 et même cy-clisme sur neige. Bonne humeur, fair-play,exploits sportifs et don de soi ont été lesmaîtres mots de ces journées.Les Français se sont particulièrement dis-tingués. D’une part, ils étaient les plusnombreux après nos hôtes italiens, avec laprésence d’environ soixante-dix sportifsvenant notamment de Generali, Dassaultou de la Banque de France et, d’autre part,les tricolores ont aussi trusté les médailleset les podiums, preuve une fois de plusque la France reste une nation forte du skiet des Jeux du sport d’entreprise.Après avoir représenté leurs couleurs aveccœur et dans une belle ambiance, les par-ticipants ont assisté à la passation du dra-peau de la Fédération européenne, sym-bole de ces Jeux, entre les organisateurs deCortina d’Ampezzo et ceux futurs des com-pétitions de Kapaonic. Rendez-vous estpris, en 2018, dans la station serbe.

Les Jeux d’hiver du sport d’entreprise 2016 ont rempli leur mission en permettant aux participants de faire du sport le plus sérieusement possible sans se prendre au sérieux.

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30/sport & entreprises N°124 avril 2016

EN DIRECTLa Fédération française du sport d’entreprises’attaque au handicap

Du 7 au 18 septembre prochain, se tien-dront à Rio de Janeiro (Brésil) les XVes

Jeux paralympiques. Pour l’occasion et

«Tremplin Études-Handicap-Entreprises»remplit trois missions. Primo, encouragerles lycéens et les étudiants en situationde handicap à poursuivre leur parcoursvers des études supérieures quelle quesoit leur région d’origine.Secundo, les préparer tout au long deleurs études à leur future insertion pro-fessionnelle par un accompagnement in-dividualisé.Tertio, accompagner les entreprises dansla mise en œuvre d’actions concrètesd’accueil, de formation et d’intégrationde personnes en situation de handicapdans leurs différents établissements etleurs différentes activités. Il faut noter àcet égard que le réseau national de Trem-plin est riche de quelque deux cents en-treprises partenaires.

Le rôle majeur de Tremplinauprès des lycéens et des étudiants

Une tombola pour les athlètes paralympiquesqui représenteront la France à Rio

afin d’assurer au mieux un soutien impor-tant à l’équipe de France handisport, laFédération française du sport d’entreprises’est engagée dans l’opération « GagnonsRio ! ». Mise en place par la Fédérationfrançaise handisport, cette tombola réaliseune récolte de fonds qui permettrontd’abonder le financement de la délégationfrançaise et ainsi de donner aux athlètesune chance supplémentaire d’être placésdans les meilleures conditions possiblespour réaliser de belles performances lorsde ces Jeux paralympiques. Aux niveauxnational et territorial, la Fédération fran-çaise du sport d’entreprise mobilise toutesses équipes, ses entreprises adhérentes etses événements dans cette optique. Au-delà de son engagement auprès de la dé-légation française paralympique, cette ini-tiative de la FFSE marque son engagementen faveur du sport au travail pour les per-sonnes en situation de handicap.

Pour toutes ces raisons, la Fédérationfrançaise du sport d’entreprise et Trem-plin s’étaient rapprochés à l’occasion dela première édition de la course de la Di-versité en 2014 afin d’intégrer la théma-tique du handicap à cet événement ci-toyen et l’opération a été reconduitel’année suivante. Les concurrents pou-vaient s’inscrire dans différentes courses,notamment celles en duo, et être classés.Un moment de partage très ap-précié par les personnes en si-tuation de handicap qui ontfièrement porté les couleurs deleurs entreprises. Parmi lesnombreuses animations,le stand de Tremplin per-mettant de se familiariseravec les activités de l’association.

La formations’adapte au handicapSi la formation est un axefort de la politique de laFédération française dusport d’entreprise, c’est lapremière fois qu’elle seretrouve sur le terrain duhandicap. Entreprise adaptée,renommée, créée par l’ancienrugbyman Jean-Louis Ribes en janvier 1996 et quicompte aujourd’hui 600 salariés dont 84 % sont en situation de handicap, DSI (DistributionServices industriels) vient d’engager deux sessions de formation pour améliorer la postureau travail et le renforcement musculaire de ses salariés dans les services de la bureautique etde la logistique. Innovation de cette formation :celle-ci a lieu sur le poste de travail. Sans stopper l’activité de l’entreprise en bloquant unedemi-journée, voire une journée complète, laformatrice FFSE passera dans chaque atelier afin d’adapter son intervention en fonction desattentes et des capacités de chaque salarié.

Les femmes des entreprisesadaptées font du sportÀ l’occasion de la Journéede la Femme le 8 marsdernier, Handiréseau,organisateur du Trophéede la femme enentreprise adaptée, asollicité la Fédérationfrançaise du sportd’entreprise pour une séquenced’animationssportives. Accueillantprès de cent femmesen situation dehandicap, les quatreateliers (tir au laser, pétanque molle, fitnesset sophrologie) leur ont permis la découverte dubien-être au travail à travers le sport. Cette journée s’est conclue par la remise à toutesles participantes du diplôme de « La femmesportive en entreprise adaptée ».

DANRA

CE/F

OTOLIA

WILDOR

CHID/F

OTOLIA

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4/sport & entreprises N°124 avril 2016 /31

Toutes les études le démontrent : les ma-riages du sport et de l’entreprise sont desmariages heureux. À l’évidence, favori-ser une activité physique ou sportive enentreprise n’a que des points positifs :cela diminue de 25 % les rotations depersonnel (source : cabinet du Premierministre, Conseil d’analyse stratégique)et permet une nette augmentation du re-tour sur investissement après trois ans,et de 6 à 9 % de productivité gagnée(source : Goodwill-Management. Étude2016 MEDEF/CNOSF).En outre, l’entreprise étant riche de soncapital humain, promouvoir la pratiqued’une activité physique et sportive relèveégalement de la responsabilité sociétalede l’entreprise (RSE). Cela consiste déjàà faire de la prévention afin de veiller àla sécurité et à la santé des salariés – ac-cidents du travail, prévention de l’épui-sement professionnel, absentéisme, TMS(troubles musculosquelettiques), «pré-

Des tables rondes, des conférenceset une cinquantaine de prises de paroleLes intervenants feront part de leurs expériences àpartir de trois axes :– Sport et responsabilité sociétale de l’entreprise :comment intégrer le sport dans une stratégie deressources humaines ; diversité et parité commeleviers de croissance et de cohésion ; troublesmusculosquelettiques ou risques psychosociaux ; enquoi la pratique d’une activité physique peut aider ;les bonnes pratiques de tous les jours, simples etpeu onéreuses ; sponsoring externe et activationinterne.– L’innovation et le sport : les grandes tendancesactuelles et à venir ; le sport digital : nouvellespratiques, nouvelles technologies, innovationsociale ; le sport comme outil pédagogique et lesport connecté, sport santé, Big Data (grossesdonnées) : nouveaux enjeux, nouveaux usages.– Méthodologie de mise en place et expériencesvécues : cibler les parties prenantes du sport enentreprise, quel sport, pour quelle entreprise, pourquel objectif, sur quel budget monter un projet,comment convaincre les parties prenantes etquelles sont les contraintes : humaines,psychologiques, budgétaires.

De très nombreux exposantsse mobilisentLes intervenants pourront rencontrer des chefsd’entreprise, des DRH, des comités d’entreprise etdes responsables de la qualité de vie au travail etéchanger sur les bonnes pratiques. Début mars,Blue Green, Carewan, CMG Sports Club, DesportConseil, Exosport, Fédération française de tir, JoggIn, Kiplin, Rcup, Red Ski Organisation/ESF, avaientconfirmé leur présence.

Des animations sur le parvisdu stade Jean-BouinEn libre accès à tous les visiteurs, des animations etdes ateliers de découverte seront assurés par laFédération française du sport d’entreprise, d’autresfédérations, des sportifs et des prestataires. Auprogramme : escrime, mini-tennis, tir laser et golf.

Un «village innovation»Toutes les innovations, tant technologiques quesociétales, dont les meilleures start-up du sport (e-santé, concepts innovants, marketing du sport) et objets connectés, seront présentées enpartenariat avec Paris & Co Le Tremplin.

Les organisateurset les partenaires

Les organisateurs : L’atelier 101, CompinnoV, la Fédération française du sport d’entrepriseLes partenaires : la CGPME, la filière sport,

la FIFAS, la Mairie de Paris, Paris & Co Le Tremplin, Sporsora.

Le sport comme outil de managementet de bien-être en entrepriseManagement, performance, cohé-sion, responsabilité sociétale de l’en-treprise, santé et bien-être au travail,autant d’enjeux et de probléma-tiques qui sont impactés par la pra-tique du sport et de l’activité phy-sique dans le milieu de l’entreprise.Les rencontres professionnelles dusport en entreprise auront lieu les 14et 15 septembre prochain au stadeJean-Bouin, à Paris.

sentéisme», sédentarité, obésité… –, etaussi à veiller à préserver le juste équilibreentre vie professionnelle et vie privée, quiest de plus en plus ténu.Le sport en entreprise devenant une réa-lité, les organisations se bousculent et ilest de l’intérêt général d’éviter qu’elles nese télescopent. Du coup, l’organisation dePep’Sport 2016 a été repoussée d’une se-maine afin de s’intégrer au cœur de la Se-maine européenne du sport (du 12 au20 septembre). « Au vu des synergies évi-dentes entre Pep’Sport et BeActive, il nousest apparu nécessaire de synchroniser lesdeux événements », explique le présidentde la Fédération française du sport d’en-treprise, Didier Besseyre, également prési-dent de la Fédération européenne du sportd’entreprise (EFCS), qui fait partie desprincipaux partenaires de la Semaine eu-ropéenne du sport.Durant deux jours, Pep’Sport 2016 favori-sera l’échange et le partage d’expériencesentre tous les acteurs présents : équipe-mentiers, installateurs et gestionnairesd’équipements sportifs, coaches spéciali-sés en entreprise, cabinets de ressourceshumaines et conseils en bien-être au tra-vail, destinations, hospitalités, agencesd’événements sportifs, start-up du sportconnecté, clubs disciplinaires et représen-tants institutionnels. Exclusivement dédiésaux professionnels, ces deux jours permet-tront aux 3 000 participants de rencontrer

les acteurs majeurs du secteurdans un cadre idéal pour leséchanges. Une exposition, desconférences, des animationssportives en plein air, un « vil-lage innovation», 50 ateliers ex-posants et des rendez-vous d’af-faires : davantage qu’un salon,Pep’Sport 2016 se veut un évé-nement axé sur les rencontres, lepartage d’expériences et la miseen contact.

Promouvoir la pratique d’une activitésportive relève de la responsabilitésociétale de l’entreprise.

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32/sport & entreprises N°124 avril 2016

EN DIRECT

Dès l’origine, la FFSE s’est engagée dansles « 24 heures du sport féminin », ren-dez-vous rebaptisé aujourd’hui les « 4 Saisons du sport féminin ». Cette opé-ration, parrainée par les sportifs VictoriaRavva (volley-ball) et Pascal Gentil (taek-wondo), a pour objectif de fédérer lesmédias et les acteurs du monde sportifafin d’ancrer durablement la féminisationdu sport.La FFSE est, de surcroît, la seule fédéra-tion disposant d’une «commission natio-nale femme et sport statutaire», créée en2009 à la demande de son président, Didier Besseyre. Cette politique répond àdeux objectifs : développer la pratique dusport féminin et mixte en entreprise etaugmenter le nombre de dirigeantes ausein des structures et des amicales affi-liées. Concernant le premier objectif, plu-sieurs axes de travail ont été mis en place.D’abord, une réflexion sur des événe-

La Fédération française du sportd’entreprise se met à l’heure olympique

La Fédération française du sport d’entreprises’inscrit dans l’ambition exprimée par le ministèrechargé des Sports et le CNOSF qui invitent lesfédérations à accueillir sur le territoire français unmaximum de manifestations internationales afinde solidifier encore la candidature de Paris àl’organisation des Jeux olympiques etparalympiques de 2024. Ainsi, du 23 au 28 mai2018, la FFSE et la ville de La Baule organiserontles deuxièmes Jeux mondiaux du sportd’entreprise qui cohabiteront avec les Jeuxnationaux. Sans oublier que Bordeaux postule àl’organisation des Jeux européens du sportd’entreprise de 2021.

B2Run et la FFSE de nouveauengagées ensembleA la suite du succès de la deuxième édition de lacourse de la Diversité au Stade de France le10 septembre dernier et qui a vu plus de 1 000coureurs prendre le départ, la Fédération françaisedu sport d’entreprise et B2run ont fait évoluer leurpartenariat avec la décentralisation de la coursede la Diversité. Elle est désormais organisée austade Jean-Bouin à Paris le 6 septembre, maisaussi le 26 avril à l’Allianz Riviera de Nice, le3 mai au stade Pierre-Mauroy de Lille et le 12 maiau Matmut Atlantique de Bordeaux.

Sport d’entreprise, place aux femmesLa Fédération française du sportd’entreprise jour depuis dix ans unrôle actif au sein du mouvementsportif pour promouvoir la pratiqueféminine.

Le handball et la FFSE la main dans la mainSamedi 9 janvier, la Fédération fran-çaise de handball (FFHB) et la Fédé-ration française du sport d’entrepriseont signé une convention ayant pourobjectif de permettre le développe-ment du handball au sein des entre-prises.

Cet accord définit les engagements desdeux fédérations à faciliter l’accès aux pra-tiques loisirs et compétitives, à développerle sport-santé au sein des entreprises et àaccroître et mutualiser les ressources et leréseau permettant d’élargir l’activité hand-ball. Les deux fédérations coopéreront à la

mise en place d’événe-ments, d’opérations depromotion et de déve-loppement. Pour le président de la Fédération françaisede handball, Joël Del-planque, « La FFHB

confirme et élargit son rayon d’action aubénéfice des entreprises et des salariéspour lesquels elle propose un champion-nat corporatif, une offre de pratique ori-ginale dite “handfit” et désormais, grâceà ce partenariat, une nouvelle offre deloisirs sportifs. » De son côté, le président de la FFSE, Di-dier Besseyre, s’est félicité de cettecontribution avec la Fédération françaisede handball. « Elle contribue au dévelop-pement de la pratique sportive au seindes entreprises en diversifiant l’offre depratiques adaptées aux attentes des en-treprises », a-t-il souligné.

ments typiquement féminins avec desconcepts tels que les Fées du sport (orga-nisées depuis six ans), la Zumba interen-treprises ou le Critérium de football fémi-nin. Deuxièmement, la féminisation del’offre de pratiques et de communicationspour les Jeux nationaux et tous les évé-nements organisés par la Fédération fran-çaise du sport d’entreprise. Toutes lesépreuves ont ainsi été féminisées et dé-clinées en mixité tandis que sont, enoutre, proposées des épreuves spécifiquesaux féminines.Concernant l’objectif de développer lenombre de femmes dirigeantes au seindes structures sportives, la FFSE a mis enplace un module de formation spécifiqueleur permettant d’acquérir une connais-sance du mouvement sportif et des codesmasculins habituellement utilisés maisqui ont été identifiés comme un frein àleur engagement. De plus, tous les jeunesen service civique au sein de la FFSE bé-néficient d’une formation concernantcette thématique pour mettre en œuvrela féminisation du sport dans l’ensembledes entreprises du territoire national.

Didier Besseyre et JoëlDelplanque signent unpartenariat important pour le développement du handballet du sport en entreprise.

S. PILLAUD/FFHB

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4/sport & entreprises N°124 avril 2016 /33

Textes de loi

Avocats au barreau de Marseille, Serge et Michel Pautot sont des experts de l’association sport et travail.

Depuis des années, les acteurs écono-miques institutionnels et privés travail-lent en renforcement des liens, sous

toutes ses formes, entre sport et entreprises. Vec-teur de vivre ensemble, la relation sport-entre-prise se moule parfaitement bien dans l’associa-tion sportive d’entreprise. Elle prend de plus enplus d’importance dans le développement dusport, au profit des salariés. Et comme il appar-tient au comité d’entreprise de définir la poli-tique des activités physiques et sportives dansl’entreprise, c’est donc dans ce cadre que sontcréées et fonctionnent les associations sportivesd’entreprises.Comment créer une association ? La mise enplace par le comité d’entreprise d’une associa-tion sportive d’entreprise est facultative maissouvent opportune et nécessaire. Elle a pourobjet de promouvoir la pratique du sport dansl’entreprise au profit des salariés et des membresde leur famille. La structure juridique est cellede l’association régie par la loi du 1er juillet 1901,avec dépôt des statuts en préfecture. L’organisa-tion des activités physiques et sportives et del’association sportive sont visées aux articlesL.121-1, L.121-6 et L.121-8 du code du sport etles articles L.2323-83 à L.2323-87 du code du tra-vail. Il peut y avoir une association sportive com-mune à plusieurs entreprises. La collaborationdoit être étroite entre l’association sportive et lecomité d’entreprise qui doit participer à sa ges-tion. Le comité d’entreprise doit égalementconvenir avec l’association des objectifs poursui-vis et des moyens alloués à leur réalisation (codedu sport, article L. 121-8). L’association sportived’entreprise doit obligatoirement être ouverteaux personnes handicapées et procéder, si né-cessaire, à des adaptations concernant l’organi-sation et le développement de ces activités (arti-cle L.100-3 du code du sport).

Y a-t-il des points à respecter ? Comme pourtoute personne morale, l’association sportived’entreprise fonctionne comme le prévoient lesstatuts et respecte les obligations inhérentes à cetype d’association. Ainsi, il y a obligation pourl’association de souscrire une assurance cou-vrant sa responsabilité civile, ses préposés et lespratiquants (articles L.321-1 et D.321-1 du codedu sport). Des sanctions sont prévues en cas denon-respect : six mois d’emprisonnement et7 500 euros d’amende en cas de non-souscrip-tion à une assurance de responsabilité civilepour le responsable de l’association sportive (ar-ticles L.321-2 et L.321-8 du code du sport). Demême, elle est soumise aux règles de la respon-sabilité civile et pénale, celle des pratiquantsmais aussi de ses préposés, salariés ou béné-voles. Comme un organisateur d’activités phy-siques, elle doit prendre toutes les mesures deprudence et de diligence pour garantir le bonfonctionnement de l’activité. On peut s’interro-ger sur sa nature d’établissement d’activités phy-siques et sportives et des contraintes spécifiquesqui pèsent sur ces établissements : déclaration àla Direction départementale de la cohésion so-ciale (ancienne Direction départementale de lajeunesse et des sports), obligation de diplômespour les personnes enseignantes, animant contrerémunération, obligation de qualification de l’en-cadrement sportif, obligation d’information enmatière d’assurance, surveillance et mainte-nance des installations sportives, organisation dela sécurité et des secours…Une autre question se pose, si la pratique spor-tive est réalisée durant le temps et sur les lieuxde travail : y a-t-il accident du travail en cas deblessure? Si, au contraire, la pratique sportive estfaite sur les lieux du travail mais en dehors dutemps de travail, il ne peut y avoir accident dutravail.

Droitvecteur du vivre ensemble

L’association sportive d’entreprise:

sport&entreprises

Depuis un quart de siècle Légisport s’applique à décrypter et à remettre en scène tousles aspects juridiques liés au sport. Un travailminutieux et indispensable à tous les dirigeants.

La chroniquedes avocats Sergeet Michel Pautotsur les différentsaspects relatifsà la législationdans le domainede la pratiquesportive au seindes entreprises.

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34/sport & entreprises N°124 avril 2016

L’AIR DU TEMPS

Un réseau social 100 % sport

Lancée il y a un an, la plate-forme Goaleo offre une palettede services aux passionnés desport. Ses fondateurs espèrentatteindre 150 000 utilisateursd’ici à la fin 2016.

Il existait déjà en France des réseauxsociaux dédiés à un sport ou à unautre. Mais les fondateurs de Goaleo,

lancé il y a un peu plus d’un an, comptentbien faire la différence. D’abord, en cou-vrant un grand nombre de disciplines, dufootball au golf en passant par le squash,le judo ou le kitesurf ; ensuite, en offrantune palette très large de services aux pas-sionnés, amateurs comme professionnels,joueurs comme institutions.Son ambition ? Fédérer tous les acteurs dusport. « Nous donnons l’opportunité àchacun de créer son propre environne-ment, en fonction de ses attentes », ré-sume Damien Lesavre, le directeur com-mercial. Pour les amateurs : trouver unpartenaire, valoriser ses performances ouencore bénéficier de conseils de pros. Pourles sportifs de haut niveau : échanger avecla communauté, diffuser du contenu et tis-ser des liens avec des sportifs d’autres dis-ciplines. « Goaleo peut aussi être unmoyen de repérer de jeunes talents »,ajoute-t-il, en précisant que les servicesaujourd’hui proposés sont et resteront gra-tuits. En revanche, certaines nouveautéspourraient à l’avenir être payantes.La start-up peut déjà compter sur l’impli-cation d’une quarantaine de sportifs de

Goaleo expressLe réseau social Goaleo a été lancé enjanvier 2015 par Jean-Marc Gillet,ancien directeur commercial dans lesecteur des médias. L’équipe compteaujourd’hui huit personnes, l’activité dedéveloppement étant externalisée. Lastart-up s’est, au départ, appuyée surune vingtaine d’actionnaires, via lalevée de 550 000 euros. Goaleo estaujourd’hui accessible sur ordinateur,tablette et smartphone (Apple etAndroïd) en français et en anglais. Laplate-forme sera bientôt disponible encinq autres langues (espagnol, italien,portugais, allemand et flamand). Site : www.goaleo.com

Goaleo

Damien Lesavre,directeur commercial de Goaleo avec Anaïs Caradeux,skieuse acrobatique.

haut niveau, comme Thierry Dusautoir,ancien capitaine du XV de France, GévriseEmane, triple championne du monde dejudo ou le tennisman Michaël Llodra. S’yajoutent des personnalités comme BéatriceBarbusse, présidente du Centre nationalpour le développement du sport. « Noussouhaitons ouvrir les portes du monde duhaut niveau, qui peut sembler inaccessibleaux néophytes », indique encore DamienLesavre. Des « rendez-vous de la perfor-

mance », avec des chercheurs de l’INSEPsont déjà proposés, de même que desséances de coaching avec de grandsjoueurs. D’ici à la fin 2016, Goaleo espèreainsi attirer 150 000 utilisateurs, ens’adressant aussi aux entreprises, aux-quelles la plateforme propose différentsservices (gestion d’équipes sportives, créa-tion d’événements, prochainement desboutiques en ligne, etc.).

Laure ANDREMONT

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4/sport & entreprises N°124 avril 2016 /35

Une collaboration entre Goaleo et l’InsepLu sur le site de l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep).

À travers le compte de l’Insep, les membres de Goaleo pourrontaccéder à des contenus techniques et scientifiques liés au sport dehaut niveau et à la pratique du sport, mais aussi à toute l’actualitéde l’institut, des pôles France et des sportifs qui s’y entraînent àtravers des supports multimédias (articles, vidéos, photos, etc.).La collaboration entre l’Insep et Goaleo prévoit également ledéveloppement à court et moyen terme de sessions interactives ausein du « Hub » permettant aux membres d’échanger directementavec des experts de l’Insep de disposer d’un référentiel pourévaluer ses performances sportives, ainsi que le développementd’un club regroupant les sportifs de haut niveau. Le lancement de ce nouveau service vise à renforcer ledéploiement de la communication digitale de l’Insep, déjà présentesur le Web, sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook et LinkedIn)et sur la chaîne INSEP TV.

Questions à Frédéric DelannoyDirecteur technique national de la Fédération française du sport d'entreprise

« La FFSE se dote de tous les atouts qui permettent le développement du sport d’entreprise »

Sport & Entreprises : Pourquoi la FFSEs’implique-t-elle dans les réseaux sociaux dusport ?Frédéric Delannoy : Notre Fédérations’investit dans toutes les innovations qui vontdans le sens du développement du sportd’entreprise. Or, les réseaux sociaux fontpartie des modes de communicationcontemporains et sont un accélérateur pourl’ensemble des associations et des individusintéressés par le sport d’entreprise. Ilsreprésentent également un outil d’animationqui peut nous aider à développer cettepratique.

S & E : Comment êtes-vous entrés en contactavec Goaleo ?F. D. : L’association Tremplin [ndlr : plateformed’innovation pour le sport lancée par la Mairiede Paris] nous met en relation avecl’ensemble de ses entreprises, dont Goaleoqui est venue nous présenter son activité.Nous nous y sommes d’autant plus intéressésqu’elle vient de passer un nouveau cap dansl’animation des communautés et dansl’accélération de la communication avec lapossibilité de créer des groupes autour decertaines problématiques. Nous pouvons ainsitoucher plus facilement un public captif. Celanous permet aussi d’aller chercher denouveaux licenciés par le biais de leur intérêtpour le sport.S & E : Comment se concrétise votreimplication dans les réseaux sociaux ?F. D. : Nous sommes sur un projet decomplémentarité. Avec Goaleo, nous étudionsquels outils spécifiques à la FFSE peuvent êtremis en place. Il s’agira vraiment d’un moyende communication qui nous permettra denous moderniser et d’accélérer le processusd’information, d’animation et de prospection.Nos ligues pourront, par exemple, accéderplus facilement à des référents.

La basketteuse Emilie Gomis, le volleyeur Laurent Chambertin et le rugbyman Yann Delaigue ont également apporté leur soutien à Goaleo.

Lu sur la toile

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Une séance de taï-chi le midi, unpoil de marche nordique en sor-tant du bureau, et une partie de

sport-co pour se faire des amis… C’est leprogramme de remise en forme élaborépour ses salariés par le Dynapôle de Lu-dres et Fléville, un territoire industriel situéà huit kilomètres au sud de l’aggloméra-tion de Nancy. La cheville ouvrière du dis-positif, baptisé « Dynaform », est l’adjointaux sports de la mairie de Ludres, PhilippeGoetz. Il a plusieurs missions. « Nous vou-lons contribuer à rendre l’activité sportiveaccessible au plus grand nombre et aug-menter la cohésion sociale, explique-t-il.Sur le Dynapôle, il s’agit aussi d’amélio-rer les conditions de travail des sala-riés, quelle que soit la taille de leurentreprise, et de renforcer l’attracti-vité du territoire. »C’est lui qui a impulsé l’idée de ce

service mutualisé, dont peuvent aussi pro-fiter les personnels municipaux. Le pro-gramme s’appuie sur un partenariat entredifférents acteurs. Pièce essentielle : l’as-

sociation Dynapô-le Entrepri-ses, qui fé-dère 50 %des socié-tés présen-

tes et leur offredéjà différents ser-vices : conciergerie,

36/sport & entreprises N°124 avril 2016

LE BON EXEMPLE

En Lorraine, la zone d’activités de Ludres etFléville lance un programme pilote pour in-citer les salariés à reprendre une activitéphysique. Un dispositif élaboré avec leconcours de la Fédération française du sportd’entreprise.

crèche interentreprises, location de sallesde réunion, etc. L’ICN Business School,une grande école de Nancy, a acceptéd’intervenir de son côté sur le modèle éco-nomique qui s’appuie sur des contribu-tions d’entreprises, des communes et desponsors.Habitués ici à se parler, collectivités et pa-trons n’ont pas eu de mal à se mettre au-tour de la table, précise Michel Etcheber-rigaray, directeur industriel de Saint-Hu-bert, président de l’agroalimentaire lorrainet vice-président de l’association Dyna-pôle Entreprises, en charge du projet « Dy-naform ». « L’important pour nous est deremettre les gens en mouvement en levantles freins à leur participation », souligne-t-il.Mais pas question d’avancer au doigtmouillé. Les partenaires se sont donc tour-nés vers la Fédération française du sportd’entreprise pour structurer l’offre. Rapi-dement, des priorités émergent : rendreaccessible le lieu de pratique, construireun programme attrayant, maintenir uncoût modique (entre 40 et 50 euros paran). Et coller aux besoins. « Il faut être trèsà l’écoute et réactif à la demande », pré-cise Philippe Goetz. Un questionnaire, quetous peuvent remplir, permet de releversouhaits et contraintes avec précision.S’ajoute un comité stratégique, chargé devalider le sérieux de la démarche. Il inclutun médecin du sport, un médecin du tra-

Ludres et Flévillemisent sur la forme

DynapôlePhilippe Goetz,adjoint au maire de Ludres,cheville ouvrièredu dispositif « Dynaform».

JENNER/FOTOLIA

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Le Dynapôle et ses 8 000 salariésCréé en 1968 en tant que « zone Industrielle »,rebaptisé en 2005 pour refléter son fortdéveloppement, le Dynapôle de Ludres et Flévilles’étend sur 280 hectares – sans compter l’extensionrécente de 18 hectares au lieu-dit Le Haut des Ronces – et regroupe 360 entreprises. Plus de 8 000 salariés y travaillent. Parmi les entreprises de la zone, on trouve Alsa, Saint-Hubert, Toupargel,Noremat (matériel pour l’environnement routier),Transalliance (transport et logistique), Alstom PowerConversion, etc.

« Dynaform », c’est quoi ?l Trois types d’activités d’intensité variable, encadréespar des éducateurs formés : plein air, zen, sportd’équipe.l Des horaires adaptés aux contraintes de bureau :séances entre 12 heures et 14 heures, puis à partir de17 h 30.l Un prix modique, de l’ordre de 50 euros par an etpar salarié, licence FFSE comprise.l Un site Internet d’information et de recueil desattentes : www.dynaform.eu

Les acteurs du programmel La ville de Ludresl La ville de Flévillel La communauté urbaine du Grand Nancyl L’association Dynapôle Entreprisesl Et leurs partenaires : la Fédération française du sportd’entreprise, l’ICN Business School…

L’apport de la Fédération françaisedu sport d’entreprisel Apporter son expertise dans l’élaboration dudispositif, accompagner le projet sur la durée.l Former les éducateurs à l’encadrementsport/santé/bien-être en entreprise.l Assurer les pratiquants par l’intermédiaire de lalicence FFSE.l Mettre à disposition une personne en service civiquepour le lancement et la coordination pendant dixmois.

vail, une diététicienne… Antoine Sellal,médecin cardiologue, en fait égalementpartie. « L’intérêt du programme “Dyna-form“, c’est de combiner plusieurs sportsavec des rythmes différents, qui ne de-mandent pas de conditions préalables, in-dique-t-il. C’est une approche tranquille,sans compétition. » Nul besoin d’être dansla performance. « Si l’on se tient à la re-commandation de bouger une demi-heurepar jour, en une fois ou deux, les résultatssont très nets, signale le spécialiste. Mêmeen pratiquant peu, on se sent mieux. »Tous les jours, la pause du déjeuner seradonc le moment privilégié des activitésdouces, comme le yoga ou le taï-chi . Cesséances, menées comme les autres par unéducateur formé, se tiendront dans unesalle du Dynacentre, un bâtiment com-mun inauguré mi-2014. Le repas est unproblème ? Un partenariat a été signé avecune enseigne de grande distribution pourlivrer des repas à prix modérés sur place.Il y a aura un autre pool d’activités plusautonomes, autour du footing, de lamarche nordique, de la marche tout court.

Questions à Richard OzwaldDirecteur technique national adjoint de la Fédération française du sport d’entreprise

« Les PME ne doivent plus êtreles parents pauvres du sport d’entreprise »

Sport & Entreprises : Pourquoicette offre de sport dans les zonesindustrielles ?Richard Ozwald : À maconnaissance, il n’y a pas d’autredispositif local comparable. En fait,dans les PME, qui sont souventsituées dans les zonesindustrielles, il y a très peu d’offressportives, faute des moyensnécessaires. Nous voulons ainsiremédier au fait qu’elles sont un

peu les parents pauvresdu sport d’entreprise.Pour cela, nous mettonsautour de la table despublics différents,industriels et privés :collectivités locales,entreprises, clubs.Autrement dit, tous leshabitants d’un mêmeterritoire, et notreFédération.S& E : Comment vous estvenue l’idée d’initier ce

projet à Ludres ?R.O. : Dans cette zone industrielle,il y a 8 000 salariés et 300 PME.L’adjoint aux sports m’a dit quenotre initiative l’intéressait. Toutesces PME sont regroupées dans uneassociation dont l’un desresponsables est MichelEtcheberrigaray, directeur industrielde Saint-Hubert, qui fabrique desbeurres et des margarines. C’est unfan de sport. De plus, Ludres

dispose d’équipements sportifs.Enfin, le maire de la commune adécidé que ses employésmunicipaux doivent pouvoir fairedu sport. Pour les clubs locaux,c’est également intéressantpuisqu’ils vont pouvoir venirrécupérer des licenciés de pratiqueloisirs dans ce bassin d’emplois.S& E À terme, qu’attendez-vousde cette initiative ?R.O. : Toutes ces PME, à qui nousréservons un prix de licenceprivilégié (assurance comprise)vont s’affilier au sein de notrefédération. L’objectif est que cetteopération rayonne dans toute laFrance et serve de modèle. Elle estdéjà remontée au niveau de Nancyet la ville nous a dit êtreintéressée. Si nous arrivons à enmettre en place dans d’autreszones industrielles, nous allonsrécupérer de la notoriété. Le butfinal est que chacun sache que lesport dans les PME, ça existe.

L’environnement s’y prête : « En partantdu Dynacentre, on a la possibilité de lon-ger un canal. Il y a un chemin praticable,vert et arboré, qui traverse la zone », ex-plique Michel Etcheberrigaray. Un par-cours bientôt complété : « ERDF met ànotre disposition d’anciennes voies ferréessur deux kilomètres, que nous réaména-geons », signale Philippe Goetz.Planifiés eux aussi en fin d’après-midi, lessports collectifs. Des partenariats avec lesclubs de la région permettront d’ouvrir leséquipements des communes pour organi-ser des tournois, des compétitionsinternes, etc. Sans toutefoisconcurrencer les associationssportives déjà installées,qui pourront accueillirles salariés désireuxde pousser plus loinleur engagement. Ledémarrage des activi-tés devait avoir lieu le21 mars. Avec le prin-temps.

Louise TANGUY

MIchel Etcheberrigaray,vice-pre�sident

de DynapôleEntreprises.

LUIS LOURO/FOTOLIA

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SPORT, SANTÉ & ENTREPRISES

SportDe nombreuses études met-tent en avant les bienfaitspour la santé d’une activitéphysique et sportive régulière.

L’atout gagnant

Le rôle des entreprisesreconnu par l’InsermDans son rapport de 2008, l’Insermrecommande de « sensibiliser lesentreprises à développer des lieuxdédiés aux activités physiques sur le lieu même du travail, voirependant le temps de travail ». « Ceci implique de promouvoir uneculture d’entreprise qui intègrel’activité physique », soutiennent les experts.

C’est le score de labonne résolution

«faire du sport» pour les Françaisen 2016, selon le 5e baromètre SportSanté de la Fédération françaised’éducation physique et degymnastique volontaire. Elle arriveen deuxième position derrière «se réserver de vrais moments dedétente» (41 %) et devant «passerplus de temps avec vos amis, votre famille » (33 %).

34 %

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Le sport, c’est bon pour la santé.Voilà le message que s’efforcent defaire passer de nombreux méde-

cins ainsi que l’Institut national de lasanté et la recherche médicale (Inserm).En 2008, cet organisme a publié une ex-pertise collective qui fait toujours réfé-rence sur le sujet. En piochant dans lesétudes scientifiques, on peut trouver dixsolides arguments pour chausser ses bas-kets et enfiler son short. Dans son entre-prise ou ailleurs.Une réduction de la mortalité prématurée. En2007, une étude sur 250 000 personnes amontré qu’une activité physique modérée(au moins trois heures par semaine) ou

d’intensité élevée (au moins vingt mi-nutes trois fois par semaine) entraînaitune réduction du risque de mortalité pré-maturée (avant 65 ans) d’environ 30%.Un facteur de développement chez les enfantset les ados. Faire du sport, à l’enfance et àl’adolescence, c’est d’abord un bonmoyen pour réduire le risque de surpoidsou d’obésité. Mais l’activité physique per-met aussi de lutter contre l’ennui, le dés-investissement scolaire et social. « Ellepermettrait par ailleurs de canaliserl’agressivité, de maîtriser l’attention, dedévelopper des habilités cognitives et so-ciales, de s’adapter à des situations nou-velles et de gagner en estime de soi », sou-ligne l’Inserm.Un bon remède contre l’anxiété. « Le sport ades effets positifs contre l’anxiété et mêmela dépression », souligne le professeurPierre Rochcongar, ancien chef du servicede médecine du sport du CHU de Rennes.« L’activité physique est un facteur d’équi-libre de la santé mentale », confirme l’In-serm, tout en mettant un bémol : le sportde compétition ou la pratique intensivepeuvent provoquer des réactions de stresschez les sujets anxieux ou fragiles. Un rempart contre les maladies cardiovascu-laires. Se « bouger » est un atout de poidscontre les maladies cardiovasculaires. « L’activité physique est désormais recom-mandée à la fois pour prévenir leur sur-venue et pour en limiter les conséquenceslorsqu’elles sont installées », souligne l’In-serm, en précisant que les affectionsconcernées sont la coronaropathie, l’in-suffisance cardiaque chronique et l’arté-riopathie des membres inférieurs. « Uneactivité physique modérée améliore ledébit sanguin et réduit le dépôt de choles-térol dans les artères », indique le docteurIanis Mellerin, médecin fédéral régionalde la Fédération française d’éducationphysique et de gymnastique volontaire(FFEPGV).Le premier traitement contre un diabète débu-tant. L’activité physique a un rôle déter-minant dans la prévention du diabète detype 2. « Elle réduit de près de 60% lerisque de survenue de la maladie chez lessujets présentant une intolérance au glu-cose », indique l’Inserm. « Face à un dia-bète débutant, le premier traitement estune activité physique régulière avec une

bonne hygiène alimentaire », souligne ledocteur Mellerin. Un moyen de garder son capital osseux. Du-rant la croissance, l’activité physique joueun rôle important dans l’acquisition ducapital osseux. Et plus la pratique est pré-coce, plus l’influence sur le capital osseuxest importante. « Ensuite, à l’âge adulte,on commence à perdre de façon progres-sive sa masse osseuse. Et l’activité phy-sique est un très bon moyen pour ralentircette évolution », indique le docteur Mel-lerin.Diminuer le risque de fractures chez les per-sonnes âgées. Conserver son capital osseuxest primordial pour prévenir le risque defracture chez les sujets âgés. Une étude amontré qu’au-delà de 70 ans, les femmesqui marchent au moins quatre heures parsemaine ont un risque de fracture de coldu fémur diminué de 40% par rapportaux femmes sédentaires, marchant moinsd’une heure par semaine. « Faire de l’exer-cice de manière régulière ralentit aussil’évolution vers l’ostéoporose et l’arthrose», affirme le docteur Mellerin. Un traitement reconnu de la bronchite du fu-meur. La broncho-pneumopathie chro-nique obstructive (BPCO) est une maladierespiratoire principalement liée au tabac.Son traitement repose notamment sur unprogramme de « réhabilitation respira-toire » qui comprend différents exercicesphysiques pour aider les personnes à ré-duire leur handicap respiratoire et êtremoins essoufflées.Une arme contre certains cancers. Une activitéphysique régulière contribue à réduire lerisque du cancer du côlon, du sein, del’endomètre et du poumon. « L’exercicephysique contribue aussi à limiter la prisede poids, facteur de risque de cancer »,souligne l’Institut national du cancer(INCa). Une activité régulière peut aussiêtre un moyen de prévenir la récidive, parexemple pour le cancer du sein.Un possible effet protecteur contre les maladiesneurologiques. Plusieurs études semblentmontrer qu’un exercice régulier pourraitavoir un effet positif dans la prise encharge de maladies telles que la scléroseen plaques, la maladie de Parkinson, voireAlzheimer. Mais cette hypothèse reste en-core à confirmer.

Pierre BIENVAULTMON

KEYBU

SINESS/F

OTOLIA

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WAVEBREAKMEDIAMICRO/F

OTOLIA

SPORT, SANTÉ & ENTREPRISES

Sport à haute dose: prudencequand mêmePratiquée à haute dose, l’activité phy-

sique n’est pas toujours bonne pourla santé. Chez l’enfant en croissanced’abord, une attention particulière doitêtre portée au risque de surmenage descartilages de croissance. « À l’inverse desadultes, le risque traumatique est propor-tionnellement plus élevé lors de l’entraî-nement que pendant la compétition »,souligne l’Inserm, qui met en garde contreles risques d’une pratique excessive dusport, à tous les âges. Après un premieraccident (par exemple une rupture du li-gament croisé du genou), le football ou letennis, pratiqués de façon intensive, peu-vent favoriser l’arthrose. La natationconduit à l’apparition fréquente de tendi-nites à l’épaule tandis que la course à pied

occasionne des tendinites du genou et dela cheville ou des fractures de fatigue.Mais le plus grave reste l’accident car-diaque. Chaque année, on recense envi-ron 1300 morts subites chez des sportifsamateurs. Ce qui a conduit le club descardiologues du sport à édicter quelquesrègles d’or pour préserver sa santé. Parexemple : signaler à son médecin tout es-soufflement anormal ou toute palpitationsurvenant durant un effort. Autre conseil:ne jamais fumer dans les deux heures quiprécèdent ou suivent une activité spor-tive, et éviter les efforts intenses en des-sous de 5°C et au-dessus de 30°C. Ainsique dans les huit jours qui suivent unegrippe.

P.B.

Yvette nous en parle

« On peut commencerle sport à tout âge »Gymnastique douce, randonnée etaquagym… À 72 ans, Yvette, une ancienne « nounou », mise sur le sport pour resteren forme :

« J’ai commencé à faire de la gymnastiqueil y a vingt-huit ans alors que je n’avais jamais faitde sport de toute ma vie. Tout de suite, j’aiaccroché et aujourd’hui, je fais de la gym doucedeux fois par semaine. Je fais aussi deux heuresd’aquagym et je pratique régulièrement larandonnée. Je dois dire que cela me fait beaucoupde bien. Il y a quelques années, j’ai eu quelquespetits soucis cardiaques et un peu de tensionartérielle. Depuis, c’est fini.Et mon médecin m’encourage pour que je continueà faire ainsi du sport, sans forcer et surtouten me faisant plaisir. Car aller dans un club celapermet aussi de voir du monde et de s’ouvriraux autres. »

Recueilli par P.B

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maux de tête, de la fatigue, des troubles dela mémoire », précise le neurologue. « Eten cas de commotion cérébrale, un joueurdoit immédiatement sortir du terrain et sereposer durant une dizaine de jours. »Comme le rugby, le football a décidé deréagir. Après l’accident de Christophe Kra-mer, largement médiatisé, la FIFA a mis enplace un protocole spécial. Également ap-pliqué depuis 2015 en ligue 1 et 2 enFrance, ce protocole prévoit que l’arbitrearrête le match si un joueur semble ne pasaller très bien après un choc. Il doit faireentrer sur le terrain le médecin pour poserquelques questions très simples aujoueur : Dans quel stade sommes-nous au-jourd’hui ? Qui a marqué en dernier aucours de ce match ? Votre équipe a-t-ellegagné le dernier match ?« Si le médecin a la moindre suspiciond’une commotion, le joueur doit immédia-tement être sorti de manière définitive »,indique le professeur Pierre Rochcongar,

président de la commis-sion médicale de la Fédé-ration française de foot-ball (FFF). Une fois lejoueur sorti, le médecindoit vérifier s’il ne pré-sente pas certains symp-tômes : une perte deconscience, un mal detête, une pression dans lecrâne, une douleur dansle cou, des nausées, ver-tiges, une vue trouble…« La priorité est de proté-ger les joueurs », soulignele professeur Rochcongar.

Pierre BIENVAULT

Gare aux

Les commotions cérébrales peuvent survenirà tous les niveaux de pratique sportive. Desmesures ont été prises, notamment dans lerugby et dans le football, pour mieux proté-ger les joueurs qui en sont victimes.

C’est un joueur de football qui,peut-être, ne se souviendra ja-mais du match le plus impor-

tant de sa vie : celui qui lui a permis degagner la Coupe du monde en 2014 auBrésil. Tous les amateurs de foot se sou-viennent de l’Allemand Christophe Kramerqui avait continué à jouer quelques mi-nutes après un violent choc à la tête avecun défenseur argentin. Finalement sorti duterrain, Kramer ne se souvenait pas, aprèsle coup de sifflet final, d’avoir participé àla finale.Ce joueur avait été victime d’une commo-tion cérébrale, un traumatisme de la têteou du cou qui altère le fonctionnement ducerveau de façon immédiate et le plus sou-vent transitoire. « C’est relativement fré-quent dans des sports comme la boxe, lefootball américain, le rugby, le hockey, lefootball mais aussi le basket, l’hippisme,le cyclisme ou le judo… Tous les sports oùse produisent des chocs sont concernés »,

Un enjeu financier importantEn 2012, 4 500 anciens joueurs de footballaméricain ont lancé une action en justice contrela NFL, la ligue professionnelle, l’accusant d’avoircaché les risques de commotion cérébrale. La NFLa proposé 675 millions de dollars de dédom -magement mais la procédure judiciaire esttoujours en cours. « On peut penser qu’à l’avenird’autres procédures du même type verront le jourdans d’autres sports », affirme Patrick Vajda,consultant senior au sein de la société Marsh, quiassure de nombreuses compétitions sportives,dont les Jeux olympiques. « C’est une vraiebombe à retardement qui inquiète de plus enplus les fédérations internationales.»

chocs

observe le docteur Jean-François Cher-mann, un neurologue très pointu sur lesujet qui conseille plusieurs clubs de foot-ball ou de rugby de haut niveau et qui apublié un livre : KO, le dossier qui dé-range (Ed. Stock). « Il faut reconnaître que le rugby a beau-coup progressé dans ces domaines, pré-cise-t-il. On a réussi à imposer en Top 14et Pro D2 que tout joueur, ayant eu unchoc à la tête lors d’un match le week-end,voit le lundi en consultation un neuro-logue indépendant du club. »Selon le docteur Chermann, cette consul-tation, un peu à distance, est importantepour évaluer l’état de santé du sportif. « Le diagnostic de commotion cérébraleest parfois difficile à établir. Ce n’est pascomme un claquage ou une fracture. Par-fois, il n’y a pas toujours de signes évi-dents juste après le choc. Mais on peut observer des symptômes post-commotion-nels dans les heures qui suivent : des

BROCREATIVE/FO

TOLIA

CHAN

TALDA

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Oui, c’est possible

Marie Collonvillé : de l’heptathlon à l’habitat durable

Ne vous fiez pas à sa voix basse et à sesmanières discrètes. Marie Collonvillé estune battante. Force, rapidité, coordina-

tion, détermination l’ont hissée au sommet del’athlétisme mondial dans sa spécialité, l’hep-tathlon. Une collection de médailles, records etdistinctions qui doivent également beaucoup àsa ténacité sans faille. Pour rebondir après deuxpremiers rendez-vous avec les Jeux olympiques,en 1996 et 2000, ou pour prouver quelques an-nées plus tard que les femmes peuvent excelleraussi au décathlon.Ce sens de l’objectif, elle l’emploie aujourd’huidans sa nouvelle carrière. Marie Collonvillé est,depuis trois ans, chargée d’études « Énergie ethabitat durable » pour le compte d’Amiens Mé-tropole, qui regroupe trente-trois communes. Unpassage qui s’est fait en douceur après les Jeuxde Pékin, en 2008, où elle s’est classée 12e.Marie Collonvillé a alors un bac+5, une courteexpérience professionnelle hors pratique spor-tive, et sait qu’elle ne veut pas devenir profes-seur. Elle s’engage dans un bilan de compé-

tences, qui met en valeur tous ses apprentissages,y compris dans le bricolage, et son appétencepour la biodiversité. « Très vite m’est venuel’idée de travailler sur le bâtiment, car c’est cequi impacte le plus l’environnement. »La jeune femme retourne aux études, pour unmaster spécialisé en construction et habitat du-rables. En parallèle, elle assure des missions ré-gulières au sein du groupe Eiffage ImmobilierMéditerranée autour de l’aménagement urbain.C’est là qu’elle comprend les compétences trèsvariées des collectivités. Déclic : « Quand unposte s’est créé “chez moi”, à Amiens, je n’ai pashésité. »Ses responsabilités n’ont cessé d’augmenter de-puis : gérer un projet européen, l’un des pre-miers de sa collectivité, conseiller les autres ser-vices chaque fois qu’il y a un projet derénovation ou de construction… « Dans le sport,on réussit ensemble. C’est une équipe : l’entraî-neur, le sportif, etc. J’ai envie aujourd’hui d’in-suffler cet esprit dans mon travail. »

Louise TANGUY

Cette Picarde, ancienne championne d’heptathlon, est passée de l’élite mon-diale des athlètes aux arcanes de l’habitat durable pour l’agglomérationd’Amiens, sa ville de naissance et de cœur. En 2014, elle a reçu le trophéeSport et Management de la meilleure reconversion professionnelle.

Ses victoires

l Sélectionnée trente-deux fois en équipe de France de 1992 à 2008l Treize fois championne de Franceen heptathlon, pentathlon, saut enlongueur et saut en hauteurl Médaillée de bronze auxChampionnats du monde en salle depentathlon à Birmingham en 2003l Recordwoman de France dupentathlon en 2003l Finaliste en heptathlon aux Jeuxolympiques d’Athènes en 2004l Première recordwoman du mondede décathlon (8 150 points) à Talenceen 2004l Médaillée d’or aux Jeuxméditerranéens 2005 à Almeria

Marie Collonvillé avec Ségolène Royal,lors de la signature de la convention «Territoire à énergiepositive pour la croissance verte ».

ARNA

UDBO

UISSOU/M

EDDE

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