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La Cagoule, nous voici... François Mitterrand et la Cagoule Les hasards de mes lectures me font découvrir un curieux aspect de notre personnage tant aimé. Il s'agit d'un court paragraphe emprunté à un lourd pavé consacré aux exploits du commissaire Chenevier (celui qui conduisit la piteuse "contre-enquête" au sujet de la tragédie de Lurs). Au détour d'un chapitre traitant de la manière dont le jeune Chenevier (il avait alors 36 ans, était encore Inspecteur) s'attaqua à la Cagoule, on peut en effet lire ceci : Profitons de l'audition de Jean-Marie Bouvyer pour ouvrir une parenthèse. Tous les gens ayant travaillé de près ou de loin sur la Cagoule [nébuleuse de sociétés secrètes nées sous le Front populaire, dont les points communs étaient la haine du communisme et le désir de renverser le régime parlementaire] ont vu apparaître le nom de François Mitterrand. Suite à de tenaces rumeurs, le bruit court que l'ancien Président de la République aurait appartenu à l'organisation d'Eugène Deloncle, sans pour autant que la moindre preuve écrite ait pu en être apportée. À ce titre, le procès- verbal d'un autre interrogatoire de Jean-Marie Bouvyer, survenu le 12 juin 1945, apporte, non point la preuve de son appartenance au C.S.A.R [Comité secret d'Action révolutionnaire, dirigé par le polytechnicien Eugène Deloncle], mais celle des liens étroits entretenus avec certains de ses membres : "Le plus souvent, je couche et mange chez mon amie, Mme Marie Mitterrand, artiste peintre domiciliée au 2, rue Crétet à Paris dans le 9 arrondissement..." Malgré son rôle important au sein de la Cagoule, Jean-Marie Bouvyer n'était qu'un rouage de la machine. Il allait pourtant permettre à Charles Chenevier de se faire une idée plus précise de l'organisation d'Eugène Deloncle et d'identifier plusieurs de ses complices. Le premier à tomber entre les mains de la police ne fut autre que Jacques Fauran. Cet ancien élève du lycée d'Angers, fils d'un riche industriel parisien, n'était qu'un simple comparse venant tout juste de rejoindre le C.S.A.R. Étant le moins expérimenté du groupe, il fut évidemment le plus bavard. À l'occasion de sa confession au commissaire Chenevier, il expliqua : "Je n'appartiens au C.S.A.R. que depuis le 7 juin 1937, c'est-à- dire deux jours avant le drame de Bagnoles-de-l'Orne [ce "drame" est en fait l'exécution des frères Rosselli, deux intellectuels antifascistes italiens]. Le surlendemain, à quatre heures du matin, un coup de téléphone d'un inconnu m'ordonna, en me rappelant mon serment prêté, de partir pour Bagnoles-de-l'Orne et de stationner avec une voiture devant la gare. J'obéis et j'eus la surprise de trouver là mon ancien condisciple Bouvyer. On m'avait expliqué qu'il s'agissait de nous opposer aux agissements de trafiquants d'armes. Et ce n est, au surplus, que par la lecture des journaux, le 12 juin, que j'ai su que j'avais participé sans le vouloir au meurtre des frères Rosselli". Ce disant, Jacques Fauran diminuait considérablement sa responsabilité. Charles Chenevier n'était pas dupe. Il n'empêche que ses révélations allaient considérablement faire avancer le cours de l'enquête. Ainsi, Fauran confirma-t-il les précédents aveux de Jean-Marie Bouvyer : "Avec ma

Mitterrand Et La Cagoule

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La Cagoule, nous voici...François Mitterrand et la Cagoule

Les hasards de mes lectures me font découvrir un curieux aspect de notre personnage tant aimé. Il s'agit d'un court paragraphe emprunté à un lourd pavé consacré aux exploits du commissaire Chenevier (celui qui conduisit la piteuse "contre-enquête" au sujet de la tragédie de Lurs). Au détour d'un chapitre traitant de la manière dont le jeune Chenevier (il avait alors 36 ans, était encore Inspecteur) s'attaqua à la Cagoule, on peut en effet lire ceci :

Profitons de l'audition de Jean-Marie Bouvyer pour ouvrir une parenthèse. Tous les gens ayant travaillé de près ou de loin sur la Cagoule [nébuleuse de sociétés secrètes nées sous le Front populaire, dont les points communs étaient la haine du communisme et le désir de renverser le régime parlementaire] ont vu apparaître le nom de François Mitterrand. Suite à de tenaces rumeurs, le bruit court que l'ancien Président de la République aurait appartenu à l'organisation d'Eugène Deloncle, sans pour autant que la moindre preuve écrite ait pu en être apportée. À ce titre, le procès-verbal d'un autre interrogatoire de Jean-Marie Bouvyer, survenu le 12 juin 1945, apporte, non point la preuve de son appartenance au C.S.A.R [Comité secret d'Action révolutionnaire, dirigé par le polytechnicien Eugène Deloncle], mais celle des liens étroits entretenus avec certains de ses membres :

"Le plus souvent, je couche et mange chez mon amie, Mme Marie Mitterrand, artiste peintre domiciliée au 2, rue Crétet à Paris dans le 9 arrondissement..."

Malgré son rôle important au sein de la Cagoule, Jean-Marie Bouvyer n'était qu'un rouage de la machine. Il allait pourtant permettre à Charles Chenevier de se faire une idée plus précise de l'organisation d'Eugène Deloncle et d'identifier plusieurs de ses complices.

Le premier à tomber entre les mains de la police ne fut autre que Jacques Fauran. Cet ancien élève du lycée d'Angers, fils d'un riche industriel parisien, n'était qu'un simple comparse venant tout juste de rejoindre le C.S.A.R. Étant le moins expérimenté du groupe, il fut évidemment le plus bavard. À l'occasion de sa confession au commissaire Chenevier, il expliqua : "Je n'appartiens au C.S.A.R. que depuis le 7 juin 1937, c'est-à-dire deux jours avant le drame de Bagnoles-de-l'Orne [ce "drame" est en fait l'exécution des frères Rosselli, deux intellectuels antifascistes italiens]. Le surlendemain, à quatre heures du matin, un coup de téléphone d'un inconnu m'ordonna, en me rappelant mon serment prêté, de partir pour Bagnoles-de-l'Orne et de stationner avec une voiture devant la gare. J'obéis et j'eus la surprise de trouver là mon ancien condisciple Bouvyer. On m'avait expliqué qu'il s'agissait de nous opposer aux agissements de trafiquants d'armes. Et ce n est, au surplus, que par la lecture des journaux, le 12 juin, que j'ai su que j'avais participé sans le vouloir au meurtre des frères Rosselli".

Ce disant, Jacques Fauran diminuait considérablement sa responsabilité. Charles Chenevier n'était pas dupe. Il n'empêche que ses révélations allaient considérablement faire avancer le cours de l'enquête. Ainsi, Fauran confirma-t-il les précédents aveux de Jean-Marie Bouvyer : "Avec ma voiture, j'ai suivi la vieille Ford de Carlo et Nello Rosselli jusqu'à Alençon. Juste derrière eux, car je n'étais qu'en deuxième position, il y avait l'auto de Robert Puireux, Ferdinand Jakubiez et Jean Filliol. Arrivés à Alençon, nous sommes restés stationnés place de la Cathédrale près de l'endroit où les Italiens avaient laissé leur véhicule. Le retour s'effectua comme l'aller. Lorsque nous avons entendu les coups de revolver, Bouvyer et moi, nous n'avons pensé qu'à nous éloigner le plus rapidement possible et nous sommes repartis pour Paris".

Etc. etc.On lit en note : Marie, la sœur de François Mitterrand. Outre ce document qui atteste des relations étroites de

la famille Mitterrand avec des membres très actifs de la Cagoule (voir document ci-contre), on relève des indices également très significatifs. En particulier que Gabriel Jeantet, l'un des dirigeants du C.S.A.R., fut, avec Simon Arbellot, l'un des "parrains" de François Mitterrand dans l'ordre pétainiste de la Francisque. Fin 1945, Mitterrand fut nommé, il est vrai pour peu de temps, président-directeur général des Éditions du Rond-Point du groupe L'Oréal, qui publiaient Votre Beauté, dont le propriétaire-fondateur était Eugène Schueller. Celui-ci avait été l'un des financiers de la Cagoule avant guerre, puis, pendant l'Occupation, membre du comité directeur du Mouvement social révolutionnaire (M. S. R), de tendance très collaborationniste. Le frère du futur président de la République, Jacques, quant à lui, devait épouser en premières noces l'une des nièces d'Eugène Deloncle.

Quand, au début des années quatre-vingts, les députés de droite François d'Aubert, Alain Madelin et Jacques Toubon évoquèrent le passé du président de la République lors d'une séance à l'Assemblée nationale, il s'ensuivit un terrible tollé, qui valut aux trois trublions une suspension momentanée de leurs indemnités parlementaires.

La publication du livre de Pierre Péan, François Mitterrand une jeunesse française, a depuis remis quelques pendules à l'heure.

[Sur le document photo (procès-verbal d'interrogatoire en date du 12 juin 1945, extrait des archives personnelles du commissaire Chenevier), on peut lire : "Je suis né le 28 février 1917 à Loches (Indre et Loire), de Louis-Paul Marie, ... et de Antoinette Clerfeuille... chez lesquels je demeure. Le plus souvent, je couche et mange chez mon amie Mme Mitterrand Marie, artiste peintre demeurant 2 rue Crétet à Paris 9e. Je m'occupe de représentations pour les brasseries "La Meuse" à Sèvres, et aussi pour la maison "Ivaldi", cognacs à Jarnac"].

On lit par ailleurs, chez Benamou : [...] Et enfin la Cagoule c'est la famille intime, secrète, presqu'adultérine de Mitterrand : sa sœur la plus proche, Marie-Josèphe, marquise de Corlieu, divorcée, sera des années durant (de

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1942 à 1947) la maîtresse de Jean Bouvyer, ancien cagoulard charentais et fonctionnaire aux Questions juives à Vichy [Jean Bouvyer avait été nommé le 19 avril 1944 chef du service d'enquête du Commissariat général aux questions juives]. Mitterrand suit les méandres et les vicissitudes de cet amour interdit, fréquente assidûment, comme nous l'apprend Péan (p. 229), l'appartement de la rue Crétet, puis celui de la rue Chernoviz, du côté de Passy, où fraie le Tout-Cagoule d'avant-guerre ; rend visite à la Libération à Bouvyer, en prison, reste fidèle à la mère de Jean, Antoinette Bouvyer, qui deviendra la marraine de Jean-Christophe Mitterrand.

Enfin, si on observe quelques dates de l'itinéraire de Mitterrand de 35 à 45, on relève : - Février 1935, participe aux manifestations de l'Action française (contre "l'invasion métèque" à l'Université). - Mars 1935, adhérent des Volontaires nationaux (créés par le dirigeant des Croix-de-Feu, le Cl de La

Rocque). - Mars 1936, participe aux manifestations des étudiants de droite pour la démission du professeur de droit

Gaston Jèze [Professeur de droit public français, Gaston Jèze (1869-1953), avait accepté d'être le conseiller d'Hailé Sélassié, négus d'Ethiopie, chassé d'Addis-Abeba par les troupes mussoliniennes].

- Juillet 1936, publie son 1er article dans l'Écho de Paris (quotidien de droite).- Printemps 1939, avec plusieurs amis, voit le Comte de Paris en Belgique. - Janvier 1942, à la Légion des combattants (à Vichy), rédige des fiches sur les "antinationaux" gaullistes et

communistes.- Avril 1942, démissionne, ayant le sentiment "de ne servir à rien". - Juin 142, au Commissariat au reclassement des prisonniers de guerre (dirigé par Maurice Pinot) : favorisera

la fourniture de faux papiers pour aider les évasions.- Octobre 1942, reçu par Pétain avec plusieurs responsables du Comité d'entraide aux prisonniers rapatriés de

l'Allier.- Novembre 1942, publie un article, "Pèlerinage en Thuringe", évoquant sa captivité, dans France, revue de

l'État nouveau (dirigée par Gabriel Jeantet, ayant appartenu à la Cagoule).- Janvier 1943, démissionne du Commissariat au reclassement (après révocation de Pinot par Laval). - Février 1943, participe à une réunion à l'initiative d'Antoine Mauduit (d'où naît un comité de lutte tentant de

fédérer les mouvements de résistance des prisonniers de guerre). - Printemps 1943, décoré de la francisque, n° 2 202.- Novembre 1943, devenu Morland dans la Résistance, part en avion pour Londres puis Alger.Source : http://s.huet.free.fr/kairos/phileo/cagoul.htm

Et encore :

La Cagoule est le surnom donné par la presse au Comité secret d'action révolutionnaire (CSAR), groupe d'extrême droite actif dans les années 1930 en France, dont le principal dirigeant fut Eugène Deloncle.

Ce surnom lui a été attribué par un certain Maurice Pujo de l'Action Française. Lorsque ce terme est utilisé par son journal, c'est avec dédain et mépris. Pujo, comme Charles Maurras, le collaborateur le plus célèbre de l'Action Française, ne tient pas à ce que son organisation royaliste soit un jour confondue avec cette autre organisation naissante, plus dangereuse, plus pernicieuse.

Si l'Action Française sait que le CSAR existe, c'est que la grande majorité des dirigeants de cette nouvelle organisation viennent des rangs royalistes, tels que:

-Eugène Deloncle, l'ingénieur ;-Aristide Corre, l'homme de lettre ;-le Duc corse, Joseph Pozzo Di Borgo ;-le docteur Henri Martin ; ou encore celui qu'on appellera-le "tueur", Jean Filliol.S'ils ne se sont pas forcément rencontrés sur les bancs de l'Action Française, tous ont partagés la vision

violente des royalistes parisiens : Charles Maurras était un grand défenseur des Camelots du Roy, ces jeunes royalistes armés de bâtons, sortant se battre contre leurs équivalents communistes.

Mais pour les membres de la Cagoule, lassés de l'attentisme de Pujo et de Maurras, l'heure est venue d'agir. En janvier 1935, Deloncle démissionne et fonde, dans le secret le plus absolu, l'organisme conspirateur.

À partir de 1935, ce groupe mène des actions de déstabilisation de la République (assassinat d'antifascistes italiens, les frères Rosselli 1937).

Anticommuniste et antirépublicain, ce mouvement est de tendance fasciste.Plusieurs membres de la Cagoule se rallièrent au gouvernement de Vichy :-Joseph Darnand,-Gabriel Jeantet,-Simon Arbellot ; d'autres ont rejoint la Résistance~, comme :-François Mitterrand (qui soutint cependant un temps le gouvernement de Vichy, et fut pour cela décoré de

l'ordre de la Francisque). En fait Mitterrand toujours malin avait un pied dans chaque camp, catégorie:Politique

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Un dossier transmis et compilé par Alain FAUVAGE

La Cagoule

A la suite de l'assaut manqué contre la Chambre des députés le 6 février 1934, deux dissidents de l'Action française, Eugène Deloncle et Jean Filliol, fondent le " Comité secret d'action révolutionnaire " (CSAR), organisation secrète, structurée, qui s'étend à toute la France et qui prépare la guerre civile en tentant d'y entraîner l'armée. Elle passe à l'acte en organisant un attentat le 11 septembre 1937 contre la Confédération générale du patronat français et du groupe des industries métallurgiques : la police passe alors à l'action et arrête l'état-major civil en juillet 1938, alors que les militaires compromis rentrent dans les rangs. Certains de ses éléments les plus actifs font partie de l'équipe dirigeante de la Milice ou des mouvements collaborationnistes gravitant autour.

L'Action française.

Fondée en avril 1898 par Henri Vaugeois et Maurice Poujo, l'Action française réunit d'abord des intellectuels nationalistes opposés au parlementarisme mais républicains. Sous l'influence de Charles Maurras, elle évolue vers le " nationalisme intégral ", c'est-à-dire la monarchie traditionnelle, autoritaire, héréditaire, antiparlementaire et décentralisée, et proclame vouloir renverser le régime démocratique par un coup de force. Le quotidien L'Action française paraît dès 1908. Très influent dans les milieux catholiques, le mouvement connaît une condamnation pontificale en 1926 qui réduit le nombre de ses fidèles. Ses militants les plus jeunes, les " camelots du roi ", par leur recours à la violence et leur agressivité, en font une redoutable force. Son rôle dans la préparation de la manifestation du 6 février 1934 n'empêche pas son déclin et ses éléments les plus actifs passent au fascisme (la Cagoule).

Deloncle Eugène (1890-1944)

Polytechnicien né à Brest, il est un des fondateurs de la Cagoule. Il fonde fin 1940 le Mouvement social révolutionnaire puis, au travers du Rassemblement national populaire, se rapproche de Marcel Déat. Les intrigues entre les deux hommes ont raison de cette alliance et Deloncle est exclu en mai 1942. Il meurt en janvier 1944, abattu dans son appartement, sans doute par la Gestapo.

Bassompierre Jean (1914-1948)

Ami de Joseph Darnand. Membre des Jeunesses patriotes et de la Cagoule. Il retrouve Darnand à Nice en août 1940 et devient secrétaire général de la Légion française des combattants des Alpes-Maritimes. Il rejoint la LVF sur le front de l'Est en 1943. Rappelé par Darnand, il est nommé inspecteur général de la Milice en 1944. Après la Libération de Paris, il intègre la division Charlemagne des Waffen-SS. Arrêté par les Soviétiques, il est extradé vers la France en 1948, jugé, condamné à mort et fusillé en avril 1948.

Darnand Joseph (1897-1945)

Aimé-Joseph Darnand est né le 19 mars 1897 à Coligny (Ain) dans une famille modeste. Son père est employé des chemins de fer. Héros de la guerre de 14-18, deux fois blessé, six fois cité dont deux fois à l'ordre de l'Armée, Darnand est titulaire de la médaille militaire et de la croix de guerre belge. Il termine la guerre adjudant. En septembre 1919, il s'engage pour deux ans dans l'armée mais ne réussit pas à devenir officier et part en permission libérable en juillet 1921. En 1923, employé d'une entreprise de meubles, il s'installe à Lyon où il adhère à l'Action française.

En 1925, il est nommé à Nice et poursuit ses activités au sein de ce mouvement. Il devient président du comité directeur de l'association Marius Plateau, qui réunit les anciens combattants de l'Action française. En 1927, il rencontre Félix Agnély qui l'encourage au sein du même mouvement et lui présente Marcel Gombert, qui deviendra son bras droit. Il quitte l'Action française en 1928. En 1934, il est membre des Croix-de-Feu. Il adhère à la Cagoule peu après et en devient le responsable dans la région Sud-Est. Il fait alors la connaissance de Jean Filliol. Il adhère au Parti populaire français (PPF).

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Le démantèlement de la Cagoule se poursuivant, il est arrêté en juillet 1938. Ses avocats sont Xavier Vallat et Robert Castille. En prison, il reçoit la visite de Jean Bassompierre qui devient son ami. Bénéficiant d'un non-lieu, il est libéré en décembre. Lieutenant de réserve, il retrouve Félix Agnély lors de son affectation à un corps franc rattaché au 24e bataillon de chasseurs alpins dont le commandement lui échoit à la mort de ce dernier. Il est distingué par la rosette de la Légion d'honneur. Capturé par les Allemands le 19 juin 1940, il s'évade du camp de Pithiviers en août 1940 avec la complicité de Marcel Gombert. Il rencontre Pétain à plusieurs reprises durant l'été 1940, ce qui lui permet d'obtenir la direction pour les Alpes-Maritimes de la Légion française des combattants, qui se réunit pour la première fois le 9 octobre 1940 et qui remporte un vif succès. Il est un des organisateurs des " groupes de protection " créés à Vichy et regroupés sous ! le nom de " Centre d'information et d'études ".

En janvier 1942, Joseph Darnand s'installe à Vichy. En juin 1942, il devient membre du comité directeur de la LVF. En 1943, il prend contact avec des résistants dans l'idée de changer éventuellement de camp. Mais en août 1943, il est intégré dans les rangs de la Waffen-SS avec le grade de chef de bataillon et prête serment à Hitler. Avec Marcel Déat, il envoie à Hitler en septembre 1943 un " plan de redressement français " qui reproche au gouvernement de Pétain et de Laval sa " mollesse ".

Le 6 novembre 1943, il lance dans Combats un appel public pour l'enrôlement des miliciens dans la Waffen-SS. Il entre dans le gouvernement de Vichy comme secrétaire général du maintien de l'ordre le 30 décembre 1943. En janvier 1944, son autorité s'exerce sur l'ensemble des forces de police. Il est habilité à créer des cours martiales. Le 13 juin 1944, Darnand est nommé secrétaire d'État à l'Intérieur. Le 6 août 1944, au moment où les forces alliées débarquent en Normandie, Pétain lui adresse une lettre où il prend ses distances avec la Milice et dénonce les débordements de cette dernière.

Après la libération de Paris, Darnand se réfugie à Belfort avec quelques miliciens fidèles puis participe à la " commission gouvernementale " de Sigmaringen. Dans son repli aux côtés de l'occupant, il entraîne les miliciens les ! plus fanatiques au sein de la division Charlemagne où il n'exerce plus aucun commandement et ne combat même pas. Avec un bataillon de miliciens, il part en mars 1945 en Italie combattre les partisans. Il y est arrêté le 25 juin par un service spécial anglais et remis à l'armée française. Jugé, il est condamné à mort et exécuté le 10 octobre 1945.

Degans Jean

Ancien de la Cagoule. Responsable national du deuxième service de la Milice à Vichy, supérieur de Paul Touvier. Darnand le nomme en avril 1944 directeur des Renseignements généraux qu'il oriente vers une collaboration totale avec la Gestapo. Il participe à des opérations de sabotage en France dans les derniers mois de la guerre et échappe aux recherches lancées contre lui.

Filliol Jean (1909- ?)

Militant de l'Action française, il est très actif durant la manifestation du 6 février 1934. Un des fondateurs de la Cagoule, il est responsable de l'assassinat des frères Rosselli en 1937 pour le compte de la police secrète de Mussolini. Réfugié en Espagne suite à l'attentat contre la Confédération générale du patronat français à Paris, il rentre en France fin 1940 pour rejoindre le MSR. Interné en novembre 1942 pour avoir accusé un membre de l'ambassade d'Allemagne d'appartenir à la franc-maçonnerie, il est libéré par Darnand en 1944 et affecté à la Franc-garde de la Milice dans le Limousin. Réfugié en Allemagne, il disparaît à la fin de la guerre en Espagne et échappe à trois condamnations à mort par contumace.

Lécussan Joseph (1895-1946)

Officier de marine né en 1895. En 1941, il est nommé directeur aux Questions juives à Toulouse, première ville de zone libre où des violences sont exercées contre les juifs. Il est enrôlé par Joseph Darnand, qui l'a connu à la Cagoule, et nommé chef régional de la Milice à Lyon. Il est relevé de ses fonctions le 22 avril 1944. Il est responsable de l'assassinat de Victor Basch, président de la Ligue des Droits de l'homme, et de son épouse Hélène. Il est nommé préfet du Cher en juin 1944. Arrêté, jugé et fusillé à Lyon le 25 septembre 1946.

Il est à rappeler que, avant la guerre, des opposants au régime fasciste de Mussolini, les frères Rosselli, furent assassinés par la Cagoule (organisation française clandestine d’extrême droite qui tenta, entre 1935 et 1937, de

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renverser le régime parlementaire par une série d’attentats. La Cagoule est l’une de ces organisations aux frontières du banditisme et du terrorisme politique dont les années 1930 connurent la multiplication. Ce comité secret d’action révolutionnaire, fondé par Eugène Deloncle en 1935, recrutait parmi les ligues fascistes françaises et les anciens combattants) près de Bagnoles de l’Orne.

Mais où Mitterrand a-t-il bien pu travailler pour la " révolution nationale " avant guerre, dans quel cadre ? Tout simplement, il faisait parti de la " cagoule ". Rappelons que la cagoule était une organisation politique sans scrupule (donc pire que d’extrême droite) dont le seul but était l’obtention du pouvoir. Sa stratégie fut de placer ses meilleurs hommes dans tous les partis et de grimper leur hiérarchie par tous les moyens. Ils pensaient qu’ainsi l’un d’eux finirait bien par devenir président de la " république ". Cette totale réussite explique pourquoi de nombreux cagoulards se trouvent parmi les conseillers de Mitterrand.

François MITTERAND : mai 1981, victoire : Mitterrand est élu ! Mais attention, nous dit - il à la télé en guise de premier discours : " Ce n’est pas moi qui ai vaincu, ce n’est pas le peuple qui a vaincu, c’est l’espoir qui a vaincu ". Mitterrand est né à Jarnac (...), fit ses études chez les Jésuites et passa des diplômes pour devenir avocat et... devint extrémiste de droite. Ce fut d’ailleurs dénoncé par Tixier Vignancourt lors de sa campagne électorale de 81 : " Mitterrand a commencé sa carrière politique dans le même parti que moi ". Précisons même qu’il était en fait royaliste, ce qui explique pourquoi Renouvin, chef de la "Nouvelle Action Française" faisait systématiquement voter pour lui au second tour. Pendant la dernière guerre mondiale, Il fut chef du service de protection rapprochée du maréchal. Pétain le décora en 43 de la Francisque. Il avait tout de même fallu pour cela qu’il ait " travaillé pour la révolution nationale (socialiste) avant le début de la guerre, qu’il continue après, qu’il justifie de bons et loyaux services auprès du maréchal et qu’il jure fidélité à Pétain et à ses idées jusqu’à la fin de sa vie". Il ne faut donc pas s’étonner que notre cher Président fleurissait chaque année la tombe de Pétain. Mais où Mitterrand a - t - il bien pu travailler pour la " révolution nationale " avant guerre, dans quel cadre ? Tout simplement, il faisait ! partie de la " cago ule " qui était une organisation politique sans scrupule dont le seul but était l’obtention du pouvoir. Sa stratégie fut de placer ses meilleurs hommes dans tous les partis et de grimper leur hiérarchie par tous les moyens. Ils pensaient qu’ainsi l’un d’eux finirait bien par devenir président de la " république ". Cette totale réussite explique pourquoi de nombreux cagoulards se trouvaient parmi les conseillers de Mitterrand. Pendant la guerre d’Algérie, notre homme eut l’occasion d’être ministre de l’intérieur, mais ce fut en tant que ministre de la justice qu’il fit des lois qui, subtilement, autorisaient la torture en Algérie. Le Pen s’en donna à cœur joie dans une maison d’Alger, la " Villa des roses ". Alors même que De Gaulle avait opté pour une Algérie algérienne, Mitterrand lutta encore pour une "Algérie française". Comment s’étonner que Mitterrand ait volontairement fait monter Le Pen au cours de son premier septennat afin de diviser la droite, la culpabiliser, et ainsi s’assurer un deuxième septennat ? Ancien résistant ? Il racontait aux militants socialistes que s’il a été décoré de la francisque, c’est parce qu’il faisait semblant d’être collabo, mais qu’il était agent double au service de la résistance. Ne doutons pas que ce jésuite fut agent double. Tout le monde sait que pour se faire élire un candidat doit faire des promesses électorales qu’il ne tiendra pas ensuite. Celle de Mitterrand fut de dire "Je suis socialiste". C’était un gros mensonge qui fut d’autant mieux avalé que Mitterrand avait pris la précaution de le camoufler derrière une centaine de propositions : tout le monde se demandait lesquelles seraient effectivement tenues, du coup personne ne pensa à une question essentielle : Est- il socialiste ? Mitterrand était-il Franc - Maçon ou Rose - croix ? On peut seulement dire que son symbole était la rose et qu’il fit construire des pyramides partout où il put, ce qui est une manie de rosicrucien. Néanmoins, des membres de ces sectes prétendent qu’il était franc - maçon et non pas rosicrucien. Mais, afin d’avoir le soutien de tous, notre jésuite fut bien capable d’être aux deux à la fois ! Encore agent double ? Et au service de qui ? Mitterrand avait promis qu’il allait marquer l’histoire, et il a tenu parole. Il fut président d’une république (et deux fois de suite) en se prétendant "socialiste" ! Pour en revenir au temps de la guerre colonialiste française en Algérie, Mitterrand aurait approuvé plus de trente exécutions capitales de militants du FLN entre 1956 et 1957 pendant la guerre d'Algérie, alors qu'il était garde des Sceaux dans le gouvernement du "socialiste" Guy Mollet, selon une enquête du ''Point''. ''Sur les 45 dossiers d'exécutés lors de son passage Place Vendôme, François Mitterrand, ne donne que sept avis favorables à la grâce (six autres avis étant manquants)'', souligne l'hebdomadaire dont les révélations sont fondées, selon lui sur la consultation, après dérogations, du ''registre des grâces'' -dans lequel sont écrits, à partir de 1950, les noms de l'ensemble des condamnés à mort- et de 141 dossiers de condamnés exécutés. Lors de la consultation de ces documents inédits de la chancellerie obtenus auprès de la Direction des Archives de France, les journalistes du ''Point'' précisent avoir établi un décompte du nombre de combattants exécutés pendant la guerre d'Algérie pour arriver au chiffre de 222 militants du FLN exécutés entre 1956 et 1962. ''Quelques feuillets, deux ou trois bristols griffonnés de mains illustres ont donc suffi à mener, le plus souvent au terme d'une parodie de justice, 222 hommes à la mort en cinq ans'', écrit ''Le Point''. Les premières exécutions correspondraient au passage de François Mitterrand, alors âgé de 39 ans, au ministère de la Justice entre ! le 2 février 1956 et le 21 mai 1957. Ainsi, avant de faire abolir la peine de mort en France en 1981, l'ancien président de la République aujourd'hui décédé se serait opposé aux recours en grâce de

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32 militants du FLN condamnés à mort, selon ''Le Point''. ''Avis défavorable au recours' ou encore 'Recours à rejeter' : ces deux formules tracées à l'encre bleue ont la préférence de François Mitterrand quand, garde des Sceaux, il décide de donner un avis défavorable au recours en grâce des condamnés à mort du FLN dont les dossiers lui sont soumis'', peut-on lire dans l'hebdomadaire. Pour prouver ses dires, l'hebdomadaire publie un fac-similé d'une demande d'avis du garde des Sceaux sur le recours en grâce de Babouche Said ben Mohamed, un document où sont apposés les mots ''avis défavorable au recours'! ' avec la signature de François Mitterrand et la date du 8 juin 1956. Onze jours plus tard, selon ''Le Point'', ''les deux premières exécutions capitales de militants du FLN ont eu lieu à la prison de Barberousse, à Alger''.

Filliol, Jean (Action française, puis organisateur de La Cagoule avec Deloncle, compromis dans de nombreux attentats contre des militants antifascistes pour le compte de la police secrète mussolinienne. Par la suite, proche de Darnand, se fait nommer à la Franc-garde de la Milice du Limousin ou il dirige le service de renseignement à Limoges) : s'étant enfui avec la Milice en Allemagne, collabore avec le SD pour des actions de sabotage en France libérée. A la capitulation, se réfugie en Espagne où il réussit à se faire oublier, malgré trois condamnations à mort par contumace. Il y finira sa carrière chez l'Oréal, société dont les filiales étrangères ont employé bon nombre de cagoulards après guerre.

Deloncle, Eugène (fondateur de la Cagoule, MSR puis RNP, participe au lancement de la LVF) : abattu dans son appartement parisien en janvier 1944, sans que l'on sache s'il s'agissait de la Résistance ou d'un règlement de compte d'agents de la Gestapo.

Filliol, Jean (Action française, puis organisateur de La Cagoule avec Deloncle, compromis dans de nombreux attentats contre des militants antifascistes pour le compte de la police secrète mussolinienne. Par la suite, proche de Darnand, se fait nommer à la Franc-garde de la Milice du Limousin ou il dirige le service de renseignement à Limoges) : s'étant enfui avec la Milice en Allemagne, collabore avec le SD pour des actions de sabotage en France libérée. A la capitulation, se réfugie en Espagne où il réussit à se faire oublier, malgré trois condamnations à mort par contumace. Il y finira sa carrière chez l'Oréal, société dont les filiales étrangères ont employé bon nombre de cagoulards après guerre.

Denis Daude

Beau-fils de Pierre Faillant de Villemarest et petit-neveu du Docteur Martin, membre historique de la Cagoule. Denis Daude s'est spécialisé, dans les années quatre-vingt, dans la formation des élus frontistes au travers de l'association Clergerie. Dans la même période, il s'est intéressé au logement social. D'abord à travers l'Association pour le logement des mères en détresse (ALMD), puis au sein de l'Association des foyers de la région parisienne (AFPR), où il participa activement aux montages très contestés de son ami Yves Laisné, ancien membre du Comité central du FN (cf. Le FN et l'argent de l'establishment par Blandine Hennion, La Découverte, 1993). Depuis, Yves Lainé a été mis en examen pour avoir versé un salaire fictif à Jean-Christophe Cambadélis (fondateur du Manifeste contre le FN et n° 2 du Parti socialiste). Denis Daude milite aujourd'hui au Grece d'Alain de Benoist. Conseiller municipal de Vernouillet (Eure-et-Loir) et conseiller régional du Centre.

En 1998, il fut pressenti pour succéder à Bernard Courcelle à la tête du DPS si celui-ci avait abandonné ses fonctions lors de l'affaire tchétchène. Par arrêté du Premier ministre, Lionel Jospin, en date du 15 septembre et publié le 18 septembre 1998 au Journal officiel, il fut nommé membre du Comité de coordination des programmes régionaux d'apprentissage et de formation. Denis Daude a rejoint Bruno Mégret.

Il fut candidat en 43ème position sur la liste FN-MN aux élections européennes de 1999 et a été élu membre du Comité national du parti mégretiste.

Comité Secret d’Action Révolutionnaire (dit " La Cagoule ") : Mouvement clandestin créé en 1934, après l’échec du putsch du 6 février, par des déçus de l’Action Française. Très influent dans les milieux militaires, dirigé par Eugène Deloncle, royaliste, mais avant tout antirépublicain et anti-bolchevique, ce comité est organisé de manière secrète et les membres ne se connaissent presque pas entre eux. Il est responsable de nombreux assassinats, donc celui des militants antifascistes italien, les frères Rosselli et celui de Max Dormoy, socialiste et ministre de l’intérieur de 1937 à 38, responsable de la répression qu’à subit la Cagoule. Son idéologie est obscure : entre royalisme et dictature fasciste, la Cagoule hésite. Elle met au point un coup d’état militaire, qui est annulé à la dernière minute. Deloncle est emprisonné de 1938 à 1940. Libéré avec l’armistice, Deloncle rejoint l’amiral Darlan (qui veut " libérer Pétain, prisonnier des Allemands, et restaurer la souveraineté française

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"). Il reprend contact avec d’anciens cagoulards (120 ont été arrêtés en 1938). Deloncle collaborera aussi avec l’amiral Canaris, qui dirige les services sec rets allemands et qui s’oppose à Hitler, raison pour laquelle il est exécuté par la Gestapo en 1944.

8) Ordre Nouveau. Créé le 15-12-1969 par des militants du GUD et dissout le 28-06-1973 par le conseil des ministres, suite aux affrontements qui les avaient opposés aux antifascistes de la Ligue Communiste le 18 juin lors de leur meeting sur " l’immigration sauvage ". Il regroupe jusqu’à 5000 personnes, dont pas mal d’anciens d’Occident. Ordre Nouveau est l’instigateur du rassemblement des nationalistes européens pour " la patrie de demain ", avec les phalangistes espagnols (alors encore sous Franco), le Mouvement Social Italien et le NPD allemand. On prône " la renaissance du patriotisme, la promotion d’une hiérarchie des valeurs, ainsi que la restauration familiale et éducative ". Dirigé par Alain Robert du GUD, J.-F. Galvaire (futur FN, PFN), Gabriel Jeantet (ex Cagoule), François Brigneau et Henri Charbonneau, anciens miliciens, Pierre Bousquet, ex SS, Victor Barthélemy, ex secrétaire général du PPF et de la LVF. Sa branche militaire, Groupes d’Interventions Nationalistes, compte 400 membres. Ils créent le FN en 72 tout en continuant à exister à côté. En 73 à la dissolution, ils se retirent du FN et créent Faire Front puis le PFN en 74.

AF   : L’amiral Canaris était celui qui faisait des missions d’escortes pour Léopold III, dossier impossible d’accès

Certains des éléments les plus durs des ligues dissoutes se sont retrouvés au sein du Comité secret d'action révolutionnaire (CSAR), alias la Cagoule, dirigé par M. Eugène Deloncle. Le CSAR voulait entraîner l'armée contre les institutions de la République en faisant croire à un complot communiste. Il a perpétré divers attentats qui ne sont apparus initialement que comme des crimes de droit commun (Navachine, frères Rosselli, fusillade de Clichy le 16 mars 1937,...). Il était subventionné par l'étrange! r et avait accumulé, notamment par un trafic d'armes, plusieurs stocks d'armes (fusils de chasse et fusils mitrailleurs, grenades,...), dissimulés dans la région parisienne. Plusieurs centaines d'hommes en arme se livraient à des exercices de tir et à des entraînements militaires, selon une stricte discipline et une surveillance de ses membres. Le CSAR se livrait également à des opérations de renseignement contre les communistes. Il bénéficiait de la participation active de cadres de l'état-major et de militaires de haut rang. Il fut découvert le jour de sa tentative avortée de renversement de la République, en novembre 1937.

(97/0339) Hubert Védrine, ministre des Affaires étrangères

Né le 31 juillet 1947, Hubert Védrine est le fils de Jean Védrine. Ce dernier participa à la Cagoule et fut, à ce titre, arrêté pour complot contre l’Etat, en même temps notamment qu'Eugène Deloncle, tandis que Gabriel Jeantet prenait la fuite. Jean Védrine devint chef du secrétariat particulier du Chef de l’État français, Philippe Pétain, de qui il reçut la Francisque numéro 2172.

C'est pourtant lui qui, à la Libération, établit l'histoire de la Résistance et assura le blanchiment de François Mitterrand. Pourtant celui-ci avait également servi l'ex-Maréchal et avait reçu de lui la Francisque numéro 2202 après avoir été parrainé par Gabriel Jeantet, alors responsable des mouvements de jeunesse. Quant à Robert Mitterrand, le frère de François, il épousa la nièce d'Eugène Deloncle dont il eut un fils, Frédéric.

Hubert Védrine poursuivit des études à l'IEP avant de faire l'ENA (promotion "Simone Weil"). Il fut alors affecté au ministère de la Culture, puis aux Affaires étrangères. Parallèlement, il milita à Échanges et Projets, alors présidé par Jacques Delors. François Mitterrand l'appela à l’Élysée dès 1981.Il y occupa diverses fonctions diplomatiques avant de devenir secrétaire général et porte-parole de la présidence de la République. Au fur et à mesure de la progression de la maladie de François Mitterrand, il fut conduit à jouer un rôle de plus en plus important. En 1994-1995, le président de la République étant devenu incapable d'assumer ses fonctions et se limitant à de la représentation, Hubert Védrine, Anne Lauvergeon et Michel Charasse assumèrent ensemble la réalité du pouvoir.

Il est conseiller municipal de Saint-Léger-des-Vignes (Nièvre). En 1990, il s'avéra que son domicile, qui était aussi celui du père Nicolas Glencross (un vieil ami de son père, Jean Védrine), hébergeait le plus important studio de pornographie enfantine jamais découvert en Europe. Les photographies du père Glencross étaient transmises par l'entremise du pasteur Joseph Doucé à l'éditeur nazi Michel Caignet qui les commercialisait. Michel Caignet diffusait également les photographies de Bernard Alapetite, un ancien du PFN proche de Gabriel

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Jeantet. Le père Glencross décéda peu après sa sortie de détention préventive et le pasteur Doucé fut assassiné. L'affaire s'éteignit sans qu'Hubert Védrine ait été entendu dans le cadre de l'enquête.

En tant que secrétaire général de l'Elysée, il a eu à connaître, comme François Léotard et Jean-Claude Gaudin, des questions de vente de terrains militaires dans le Var.

Hubert Védrine a récemment publié Les Mondes de François Mitterrand dans lequel il réécrit l'histoire diplomatique des derniers septennats et revendique la politique africaine malgré le génocide rwandais. Le considérant comme l'un des responsables du génocide, des associations rwandaises ont demandé sa comparution devant un tribunal pénal international.

En 1995, il intégra le Conseil d’Etat avant de rejoindre le cabinet d'avocats "Jeantet et Associés". Il assurait également des chroniques dans Le Point (rubrique "Étranger"), aux côtés de Claude Allègre (rubrique "Science").

En 1996, Hubert Védrine est entré à la Commission trilatérale. En signe de protestation, l'ambassadeur Gilles Martinet en a immédiatement démissionné. Gilles Martinet fut l'un des rares dirigeants socialistes à s'opposer à la prise de contrôle de la SFIO par François Mitterrand en soulignant, en vain, l'engagement Pétainiste de celui-ci.

La désignation d'Hubert Védrine aux Affaires étrangères fut exigée par le président Chirac. Nous n'avons pas pu vérifier l'information selon laquelle la famille Védrine disposerait d'intérêts croisés avec la famille royale chérifienne. Quoi qu'il en soit, Hubert Védrine séjourne fréquemment au Maroc.

Il est membre du Siècle depuis 1990. Son épouse, Michèle Froment, fut conseiller technique au cabinet de René Teulade.

René Teulade est mis en examen L'ancien ministre socialiste René Teulade a été mis en examen, jeudi 14 février, à Paris dans le cadre d'une enquête sur d'éventuelles malversations commises au sein de la Mutuelle retraite de la Fonction publique (MRFP), qu'il a présidé pendant 18 ans, a indiqué son avocat.

L'ancien président de la Mutuelle retraite de la Fonction publique (MRFP), René Teulade, 70 ans, qui devait être présenté à un juge jeudi 14 février, a fait l'objet d'une garde à vue médicalisée, c'est-à-dire sous assistance médicale, depuis mardi 12 février, a-t-on appris de source proche de l'enquête.

Le groupe L'Oréal a traversé une première affaire difficile après la plainte déposée en 1990 par l'homme d'affaires Jean Frydman, qui accusait François Dalle, l'ancien président de L'Oréal, de l'avoir "démissionné" d'une filiale sous la pression de la Ligue arabe. François Dalle avait été inculpé en 1991 pour "faux, usage de faux et discrimination raciale" mais avait obtenu un non-lieu le 4 décembre 1992 après un accord avec Jean Frydman.

L'affaire avait cependant révélé que Jacques Corrèze, le président de la filiale de L'Oréal aux Etats-Unis, avait directement participé aux persécutions des juifs pendant la guerre. Eugène Schueller, fondateur de L'Oréal et ancien financier de l'organisation secrète d'extrême droite de l'entre-deux-guerres, la Cagoule, avait embauché M. Dalle en 1942, dans un groupe alors proche de l'occupant.

Comité secret d'action révolutionnaire, (la) Cagoule

Groupe terroriste prônant une idéologie fasciste.

La Cagoule est le nom donné, par dérision, au Comité secret d'action révolutionnaire (CSAR), fondé vers 1936 par un polytechnicien, Eugène Deloncle. À la différence des mouvements fascisants ou des diverses ligues de droite ou d'extrême droite, qui tous cherchaient alors à regrouper le plus grand nombre possible de militants, le CSAR se voulait clandestin, et il prônait le terrorisme. Les fondateurs du CSAR étaient issus de l'Action française — tel Deloncle — ou des Camelots du roi ; leur recrutement se faisait par cooptation et par une sélection rigoureuse, et les recrues étaient intronisées à la suite d'un rite d'initiation.

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Le but du CSAR était de s'emparer du pouvoir par la conspiration — laquelle était dirigée essentiellement contre le "complot communiste international" — afin d'établir un régime militaire. Il bénéficia de fonds fournis à la fois par de riches industriels sympathisants et par des attaques de banque à main armée. Divisé en bureaux, le CSAR s'attacha à la fois à organiser un large réseau de conspirateurs, notamment au sein de l'armée, chargée de combattre le moment venu contre les forces communistes, et à se donner les instruments concrets de la prise du pouvoir en constituant d'importants stocks d'armes. Le CSAR s'assura le soutien de Loustaunau-Lacau, membre de l'état-major de Pétain, ainsi que du général Franchet-d'Esperey. Parmi ses membres, on peut citer Joseph Darnand, le futur fondateur de la Milice.

Le CSAR perpétra plusieurs attentats à la bombe contre les locaux de la Confédération générale du patronat français et de l'Union des industries métallurgiques (1937), ainsi que des assassinats — les frères Rosselli au terme d'un marché conclu avec Ciano —, enfin diverses actions de sabotage. La police parvint à infiltrer les réseaux et, en novembre 1937, une cinquantaine de "cagoulards" furent arrêtés, tandis que les stocks d'armes étaient saisis, mettant ainsi fin au complot.

1937

Échec du " Complot de la Cagoule ", un terrorisme d’extrême droite, en plein dans le banditisme, et qui fera bien des émules depuis lors.

La Cagoule est une organisation française clandestine d'extrême droite qui tenta, entre 1935 et 1937, de renverser le régime parlementaire par une série d'attentats. La Cagoule est l'une de ces organisations aux frontières du banditisme et du terrorisme politique dont les années 1930 connurent la multiplication. Ce Comité secret d'action révolutionnaire, fondé par Eugène Deloncle en 1935, recrutait parmi les anciens combattants et parmi les ligues fascistes françaises. Elle noyauta l'armée française, compromettant le maréchal Franchet d'Esperey appelé à exercer, une fois la république renversée, le pouvoir.

Violemment anticommuniste, antiparlementaire et antisémite, la Cagoule fit assassiner entre autres les frères Rosselli, militants antifascistes italiens réfugiés en France. L'arrivée du Front populaire au pouvoir et le début de la guerre d'Espagne, qui leur fournissait l'exemple édifiant de Franco, stimulèrent les ardeurs des cagoulards : pour faire croire (selon une méthode qui avait fait ses preuves en Allemagne en février 1933) à un complot bolchevique, ils incendièrent le siège de deux organisations patronales et participèrent par ailleurs à la campagne contre Roger Salengro. Mais le successeur de ce dernier au ministère de l'Intérieur, Marx Dormoy, fit arrêter les cagoulards et démantela leur organisation.

Ceux-ci, dont Deloncle ou Darnand, surent se souvenir de lui et le firent exécuter pendant l'occupation allemande, dont ils furent des cadres dirigeants créant, par exemple, la Milice et réveillant leurs réseaux clandestins à la faveur de l'État français. La destinée posthume de la Cagoule fut à l'image de son existence effective : celle d'un groupe violent d'activistes haineux et racistes.

Le procès de la Cagoule eut lieu à la Libération. Il fit bien paraître le caractère redoutable du complot de 1937 ; cette machine de guerre contre le régime parlementaire ne manque ni de chefs de valeur, ni d’exécutants déterminés. Peu d’organisations d’extrême droite disposèrent d’une mécanique insurrectionnelle aussi élaborée. Elle inaugura un terrorisme contre-révolutionnaire dont la flambée O.A.S. devait constituer un autre exemple dans l’histoire contemporaine de la France.

Que vient donc faire au Pré St Gervais un ancien maire de Montluçon ?

Il fut, c'est vrai, sénateur socialiste, et même sous-secrétaire d'État à la présidence du Conseil dans le premier cabinet de L. Blum (1936 - 1937).

Mais ce n'est peut-être pas à ce titre seulement qu'il figure en bonne place sur nos plaques de rues. Ministre de l'Intérieur dans les cabinets Chautemps (1937 - 1938) et L. Blum (1938) il lutta contre les terroristes du Comité secret d'action révolutionnaire (la Cagoule) et fut assassiné par certains de ses membres à Montélimar, où le gouvernement de Vichy l'avait mis en liberté surveillée

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12 Septembre 2000 - TELEVISION

Le choix du jour

Le vrai visage de la Cagoule

Alors que certains apprécient les passe-montagnes, dans les années trente, les fachos de tout poil ont chaussé la Cagoule. Regard à froid sur une période chaude et glauque de notre histoire.

La Cagoule. France 3, 0 h 40.

1936 : le Front populaire, les occupations d'usines et ses acquis sociaux. La classe ouvrière découvre les congés payés. Et les fachos, qui n'ont toujours pas digéré 1789, sont au bord de l'apoplexie quand ils découvrent que Léon Blum - le "gentle-ioutre" dixit Maurras - est président du Conseil.

Dans l'air, la crainte d'une révolution bolchevique. Eugène Deloncle, ingénieur d'extrême droite, et une poignée de " Camelots du roi " forment le Comité secret d'action révolutionnaire (CSAR), la Cagoule pour les intimes et ceux qui n'y avaient vu que des " conspirateurs d'opérettes ".

La réalité est plus sombre: financés par de grosses sociétés comme L'Oréal (parce que ça le vaut bien !), Lesieur (met de l'huile !), Renault (ça ne marchera jamais !) ou Michelin (c'est gonflé !), ces contre-révolutionnaires antisémites ne visent rien de moins que le renversement de " la Gueuse ", cette république qu'ils abhorrent.

Attentats, assassinats (Blum y échappera de peu) et même une tentative avortée de coup d'État dans la nuit du 15 au 16 novembre 1937 seront perpétués par cette organisation militaire et factieuse aux rites et aux codes bien établis.

Le procès des seconds couteaux aura lieu en 1948. Les gros poissons, leurs soutiens passeront entre les mailles du filet et auront pu s'en donner à cour joie sous Vichy. Comme dirait l'autre : " C'est quoi la raison d'État ? C'est des tas de raisons "...

Sébastien Homer

Là, également, le destin voulu que je sois au premier rang des premières loges, j’habitais au cœur de Paris, je n’avais qu’à regarder et à écouter. J’ai côtoyé de très près, un des responsables de la Cagoule, je suis donc en mesure de témoigner, je l’ai d’ailleurs déjà fait, il y a quelques années dans un essai. Aujourd’hui, pour plus de détails sur l’association capitalisme et fascisme, je conseille aux personnes intéressées de visionner le film "la Cagoule" de William KAREL, diffusé régulièrement, au moins une fois par an, sur une chaîne de télévision, évidemment pas sur TF1, ni sur A2, aux heures de grande écoute. Ce film a été programmé en février 1999, en septembre 2000 et en 2001, il cite des noms et montre le! s visages des principaux dirigeants de l’association capitalisme et fascisme, responsables n° 1 de la destruction de la France comme grande nation.

En 1935, après l’échec d’un complot d’extrême droite en France, l’antirépublicain le fasciste Eugène DELONCLE fonde le Comité Secret d’Action Révolutionnaire (le C.S.A.R. plus connu sous le nom de " Cagoule ") Rien qu’à Paris, selon ses dires, DELONCLE dispose de 12 000 hommes armés et bien entraînés. Des officiers supérieurs font partie de l’organisation terroriste et ne s’en cachent pas, ce sont des militaires complètement gâteux, nés au XIXème siècle, dans la bande, il y a des maréchaux comme FRANCHET D’ESPEREY, PETAIN…. des généraux comme DUSEIGNEUR…. des colonels... d’autres en font partie, mais ne s’en vantent pas. Entre eux, les cagoulards avaient donné un surnom à Charles DE GAULLE, ils l’appelaient " leur clairon impuissant ". Tout commentaire serait superflu.

C’est PETAIN, et personne d’autre, qui s’opposa en 1934, à la construction de la ligne Maginot jusqu’à la mer... C’est encore PETAIN, qui en 1939, sera nommé ambassadeur de la France à MADRID ; c’est dans cette ville, à l’abri des regards indiscrets, qu’il pourra longuement s’entretenir avec les dirigeants nazis allemands, pour préparer la débâcle de nos armées et les futures zones d’Occupation.

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Il n’y a pas de mot, dans la langue française, pour qualifier le rôle infâme joué par certains officiers supérieurs français. L’armée de terre la plus puissante du monde a été détruite sans avoir combattu, elle a été monstrueusement trahie par des officiers membres de la Cagoule qui regroupait les capitalistes et les fascistes. Les millions d’hommes de l’armée de TERRE deviendront des prisonniers, des " travailleurs bénévoles ". Un abondant matériel, neuf et intact, stocké dans des entrepôts, sera tenu à la disposition des nazis allemands, pour une autre intervention militaire également programmée...

Dans la Cagoule, à côté des militaires, il y avait beaucoup de civils et notamment les membres des " 200 familles " des noms bien connus : Parfum COTY, ciment LAFARGE, peintures RIPOLIN, huile LESIEUR, Pierre MICHELIN, Louis RENAULT…. mais le principal financier de l’organisation paramilitaire fasciste, c’étaient les propriétaires de l’OREAL : la famille BETTENCOURT.

BETTENCOURT, voilà le nom qu’il ne faut pas oublier. BETTENCOURT, un nom d’actualité. BETTENCOURT, probablement présentement, la plus grosse fortune de France.

En 1940, grâce aux subsides de la famille BETTENCOURT, et à l’action d’armées fascistes étrangères, la Cagoule va triompher.

L'action du Comité Secret d'Action Révolutionnaire (CSAR), dit "la Cagoule", créé avant le Front Populaire par Eugène Deloncle (Action Française) et qui cherche à porter au pouvoir un militaire (le maréchal Franchet d'Esperey) grâce à des relais dans l'armée, s'inscrit dans une entreprise globale de lutte contre le "complot communiste": la Cagoule organisera des attentats contre la Confédération Générale du Patronat Français et l'Union des Industries Métallurgiques et Minières (2 policiers tués) pour les faire attribuer aux communistes et à leurs complices socialistes. Marx Dormoy, successeur de Roger Salengro au ministère de l'Intérieur viendra à bout de la Cagoule en novembre 1937.

CANARIS Wilhelm

(Aplerbeck, près de Dortmund, 1er janvier 1887 - Flossenbourg, 9 avril 1945), amiral et chef du contre-espionnage allemand

Membre d’une grande famille d’industriels westphaliens, Canaris se distingue comme jeune officier de marine par des aventures téméraires et audacieuses au cours de la Première Guerre mondiale. Après trente ans de service dans la marine, il prend le 1er janvier 1935 la tête du contre-espionnage militaire allemand (Abwehr), un poste qui offre des possibilités infinies d’entrer en contact avec des personnalités politiques de premier plan. Il est aujourd’hui prouvé que Canaris comptait parmi les adversaires les plus déterminés du national-socialisme. Après avoir d’abord espéré, grâce à sa position, améliorer les relations de l’Allemagne avec l’étranger, il se sert ensuite de sa fonction, après avoir pris connaissance des méthodes criminelles du régime nazi, pour lutter contre les intentions bellicistes de Hitler, pour protéger et sauver de nombreux persécutés, pour tisser des liens avec le mouvement de résistance. Il ne participe pas directement à des préparations de renversement du Führer ; il se tient en retrait. Néanmoins, dès février 1944, il est démis de sa charge ; arrêté après la tentative d’attentat contre Hitler du 20 juillet 1944, il est exécuté neuf mois plus tard au camp de concentration de Flossenburg, avec Oster et le pasteur Bonhoeffer. Mais à l’automne 1944, la Gestapo se demandait encore dans quel camp Canaris se trouvait, ce qui témoigne de la difficulté à cerner une personnalité qui balançait entre ses devoirs d’officier et les exigences de sa conscience.