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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO --------------------------- ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE --------------------------- DEPARTEMENT GENIE CHIMIQUE Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur Présenté par : LINA Zizy Aimée ETUDE COMPARATIVE DES DIFFERENTES METHODES DE STABILISATION DE LA LATERITE Rapporteur : RANAIVONIARIVO Velomanantsoa Gabriely Date de soutenance : 31 Janvier 2008 Promotion : 2007

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

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Page 1: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ---------------------------

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE ---------------------------

DEPARTEMENT GENIE CHIMIQUE

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur

Présenté par : LINA Zizy Aimée

ETUDE COMPARATIVE DES DIFFERENTES METHODES DE

STABILISATION DE LA LATERITE

Rapporteur : RANAIVONIARIVO Velomanantsoa Gabriely

Date de soutenance : 31 Janvier 2008

Promotion : 2007

Page 2: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par
Page 3: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ---------------------------

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE ---------------------------

DEPARTEMENT GENIE CHIMIQUE

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur

ETUDE COMPARATIVE DES DIFFERENTES METHODES DE STABILISATION DE LATERITE

Présenté par : LINA Zizy Aimée

Membre de Jury

Président : Professeur RANDRIANOELINA Benjamin

Examinateurs :

Professeur ANDRIANARY Philippe

Docteur RAKOTOMAMONJY Pierre

Docteur RANDRIANA Nambinina Richard Fortuné

Rapporteur : Professeur RANAIVONIARIVO Velomanantsoa Gabriely

Date de soutenance : 31 Janvier 2008

Promotion : 2007

Page 4: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

Remerciement

Ce présent mémoire n’aurait pas eu lieu sans la grâce de Dieu et Son Amour

Eternel, ainsi que la contribution des personnes suivantes à qui je tiens à adresser

tous mes respects et mes vifs remerciements :

− Monsieur RAMANANTSIZEHENA Pascal, Directeur de l’Ecole Supérieure

Polytechnique;

− Monsieur ANDRIANARY Philippe, Professeur Chef de Département Génie

Chimique et membre de Jury de cette soutenance;

− Monsieur RANDRIANOELINA Benjamin, Professeur titulaire, qui a fait l’honneur

de présider cette soutenance ;

− Messieurs :

• RAKOTOMAMONJY Pierre, Maître de Conférences Chef de Département

Cycle Préparatoire ;

• RANDRIANA Nambinina Richard Fortuné, Maître de Conférences ;

qui ont voulu consacrer leur temps pour juger ce travail.

− Monsieur RANAIVONIARIVO Velomanantsoa Gabriely, Professeur

Responsable de la formation en Troisième Cycle en Sciences des Matériaux,

mon rapporteur, pour son inestimable conseil et son aide durant l’élaboration de

ce mémoire ;

Remerciements également à :

− tous les enseignants qui nous ont formé pendant les cinq ans d’études à l’Ecole

Supérieure Polytechnique.

− mes parents pour leur soutien morale, matériel, financier et leurs précieux

conseils qui m’ont aidé durant tous mes années d’études;

− mes amis pour leur aide et collaboration pendant les cinq ans passés dans cette

Ecole ;

− ma famille pour leur soutien.

Page 5: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

SOMMAIRE

Liste des abréviations

Liste des tableaux

Liste des figures

Listes des annexes

Introduction

PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Chapitre I: LES LATERITES

Chapitre II: LA STABILISATION

Chapitre III: LES ADDITIFS

DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE

A- CARACTERISATION DES MATIERES PREMIERES ET DES PRODUITS FINIS

Chapitre I: IDENTIFICATION DE LA LATERITE

Chapitre II: CARACTERISATION DES PRODUITS FINIS

B- EXPERIMENTATION DES DIFFERENTES METHODES DE STABILISATION DE LA

LATERITE

Chapitre III: EXTRUSION À FROID

Chapitre IV: UTILISATION DE STABILISANTS ROUTIERS

Chapitre V: STABILISATION PAR LA PAILLE DE RIZ – APPROCHE BIOCHIMIQUE

Chapitre VI: STABILISATION PAR LA PAILLE DE RIZ – APPROCHE CHIMIQUE

Chapitre VII: STABILISATION PAR LA CHAUX

Chapitre VIII: STABILISATION PAR LE CIMENT

Chapitre IX: STABILISATION PAR LA BOUSE DE VACHE

Chapitre X: STABILISATION PAR POLYMERISATION DE MATRICE ARGILEUSE

TROISIEME PARTIE : ETUDE COMPARATIVE DES DIFFERENTE S METHODES DE

STABILISATION DE LA LATERITE

Chapitre I: COMPARAISON DE PROCEDE DE FABRICATION

Conclusion

BIBLIOGRAPHIE

Annexes

Page 6: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

Liste des abréviations

BLR: Brique stabilisée avec de la Liqueur de cuisson et son Résidu

BLRA: Brique stabilisée avec de la Liqueur de cuisson et son Résidu avec l’additif Argile

BLRAC: Brique stabilisée avec de la Liqueur de cuisson et son Résidu + Argile + mélange à base de Chaux

BLS : Brique stabilisée avec de la Liqueur de cuisson Seulement

BLSA : Brique stabilisée avec de la Liqueur de caisson Seulement avec de l’additif Argile

BLSAC : Brique stabilisée avec de la Liqueur de cuisson Seulement + Argile + mélange à base de Chaux

BLSC : Brique stabilisée avec de la Liqueur de cuisson Seulement + mélange à base de Chaux

BLSLL: Brique en Latérite Stabilisée par Liant Liquide

BLSLL: Brique en Latérite Stabilisée par Liant Solide

CINVA: Inter American Housing and Planning Center

CPA : Ciment Portland Artificiel

LNTPB : Laboratoire National des Travaux Publiques et du Bâtiment

MIT : Massachusetts Institue of Technology

TEO : Teneur en Eau Optimale

UBC: Union Building Code USA

Page 7: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

Liste des tableaux

Tableau n°1 : Produits d’altération selon la roche mère ..........................................................................4

Tableau n°2 : Classification de latérite selon LACR OIX ..........................................................................6

Tableau n°3 : Utilisation des latérites pour la con struction ................................................................... 11

Tableau n°4 : Composition chimique moyenne de lait de vache [g/l] ................................................... 22

Tableau n°5: Interprétation des analyses visuelles des fines ............................................................... 28

Tableau n°6 : Classification des particules selon A TTERBERG ........................................................... 33

Tableau n°7 : Classification du MIT ............... ....................................................................................... 33

Tableau n°8 : Degré de plasticité ................. ......................................................................................... 36

Tableau n°9 : Caractéristiques de la latérite de SA BOTSY NAMEHANA ............................................ 38

Tableau n°10 : Granulométrie de l’échantillon de SA BOTSY NAMEHANA ......................................... 38

Tableau n°11 : Valeurs des limites d’ATTERBERG et t eneur en eau de la latérite de SABOTSY

NAMEHANA .......................................................................................................................................... 39

Tableau n°12 : Composition chimique de la latérite de SABOTSY NAMEHANA ................................. 40

Tableau n°13 : Caractéristiques physiques de la lat érite de VONTOVORONA ................................... 40

Tableau n°14 : Limites d’ATTERBERG et teneur en eau optimale de la latérite de VONTOVORONA 40

Tableau n°15 : Granulométrie de la latérite de VONT OVORONA ........................................................ 41

Tableau n°16 : Composition chimique de la latérite de VONTOVORONA ........................................... 42

Tableau n°17 : Dosage pondérale théorique pour la s tabilisation par extrusion .................................. 50

Tableau n°18 : Dosage pondérale utilisée pour la st abilisation par extrusion ...................................... 51

Tableau n°19 : Caractéristiques des briques extrudé es ....................................................................... 51

Tableau n°20 : Teneurs en stabilisants utilisées .. ................................................................................. 54

Tableau n°21 : Proportions des sous produits Ecobon d ....................................................................... 55

Tableau n°22 : Composition des briquettes stabilisées par les stabilisants routiers ............................ 57

Tableau n°23 : Masse volumique des briquettes stabi lisées par les stabilisants routiers .................... 58

Tableau n°24 : Valeurs du retrait des briquettes st abilisées par les stabilisants routiers ..................... 59

Tableau n°25 : Coefficient d’absorption d’eau de qu elques briquettes stabilisées par stabilisants

routiers ................................................................................................................................................... 60

Tableau n°26 : Résistance à la compression a l’état sec des briques stabilisées par les stabilisants

routiers ................................................................................................................................................... 61

Tableau n°27 : Composition de la paille de riz .... .................................................................................. 64

Tableau n°28: Taux d’hydrolyse de la paille en fonc tion du temps ....................................................... 65

Tableau n°29 : Composition des briquettes stabilisé es par la paille de riz-approche biochimique ...... 67

Tableau n°30 : Valeurs de porosité des briques stab ilisées par la paille de riz- approche biochimique

............................................................................................................................................................... 67

Tableau n°31 : Résistance à la compression à l’état humide et à l’état sec des briques stabilisées par

la paille de riz-approche biochimique .................................................................................................... 69

Tableau n°32: Quantité de la paille du riz dissoute (%) en fonction de temps de cuisson ................... 73

Tableau n°33 : Dénomination de briquettes confectio nnées ................................................................ 75

Tableau n°34 : Teneurs de porosité des biquettes st abilisées à la paille de riz-approche chimique ... 76

Page 8: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

Tableau n°35 : Valeurs de résistance à la compressi on à l’état humide et à l’état sec des briquettes

stabilisées par la paille de riz-approche chimique ................................................................................. 77

Tableau n°36 : Résultats du test à l’érosion des br iques stabilisées par la paille de riz-approche

chimique ................................................................................................................................................ 78

Tableau n°37 : Valeurs de porosité des échantillons à 6 % de chaux .................................................. 81

Tableau n°38 : Les résistances à la compression à l ’état sec des briquettes à 6% de chaux [bar] ..... 82

Tableau n°39 : Densité des échantillons à 6% de cha ux ...................................................................... 83

Tableau n°40 : Composition des briquettes stabilisé es par le ciment................................................... 85

Tableau n°41 : Valeurs de porosité des briquettes s tabilisées par le ciment ....................................... 85

Tableau n°42 : Résistance à la compression des bri quettes stabilisées par le ciment ....................... 85

Tableau n°43 : composition des briques stabilisées par la bouse de vache ........................................ 89

Tableau n°44 : Valeurs de porosité des briques stab ilisées par la bouse de vache............................. 89

Tableau n°45 : Résistance à la compression en fonct ion du temps ..................................................... 91

Tableau n°46 : Composition chimique du kaolin d’ANA LABE .............................................................. 94

Tableau n°47 : Dénomination et composition des briq ues stabilisées par géopolymérisation ............. 96

Tableau n°48 : Résistance à la compression à l’état humide de quelques briques stabilisées par

géopolymérisation ................................................................................................................................. 97

Tableau n°49 : Valeurs de résistance à la compressi on à l’état sec des briques stabilisées par

géopolymérisation pour différentes températures de cuisson .............................................................. 99

Tableau n°50 : Récapitulation des matières première s ...................................................................... 102

Tableau n°51 : Récapitulation des matériels spécifi ques utilisés ....................................................... 104

Tableau n°52 : Récapitulation des valeurs de résist ance à la compression à l’état humide exprimées

en bar. ................................................................................................................................................. 105

Tableau n°53 : Récapitulation des valeurs de la rés istance à la compression à l’état sec ................ 108

Tableau n°54 : Evaluation de prix des matières prem ières ................................................................ 111

Tableau n°55 : Type de brique retenue ............. .................................................................................. 112

Tableau n°56 : Consommation des sous produits Ecobo nd ............................................................... 112

Tableau n°57 : Coûts respectifs des sous-produits E cobond ............................................................. 113

Tableau n°58 : Coûts du stabilisant ............... ..................................................................................... 113

Tableau n°59 : Prix de ces composants ............. ................................................................................. 114

Tableau n°60 : Récapitulation des prix de brique .. ............................................................................. 115

Tableau n°61 : valeur de point pour chaque méthode ........................................................................ 117

Page 9: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

Liste des figures

Figure n°1 : Les limites d’ATTERBERG .............. .................................................................................. 35

Figure n°2 : Echelle de consistance ............... ....................................................................................... 36

Figure n°3 : Classification de SKEMPTON ........... ................................................................................ 37

Figure n°4 : Courbe granulométrie de la latérite de SABOTSY NAMEHANA ...................................... 39

Figure n°5 : Courbe granulométrie de la latérite de VONTOVORONA................................................. 41

Figure n°6 : Appareil de mesure des résistances méc aniques (Bloc technique d’ANKATSO) ............ 45

Figure n°7 : Retrait des briques stabilisées par le s stabilisants routiers ............................................... 60

Figure n°8 : Résistances à la compression à l’état sec des briques stabilisées par les stabilisants

routiers ................................................................................................................................................... 62

Figure n°9 : Variation des taux d’hydrolyse de la p aille de riz .............................................................. 65

Figure n°10 : Diagramme de confection de briquette stabilisée à la paille de riz- approche biochimique

............................................................................................................................................................... 66

Figure n°11 : Porosité des briques stabilisées par la paille de riz-approche biochimie ........................ 68

Figure n°12 : Résistance à la compression à l’état humide des briques stabilisées par la paille de riz-

approche biochimique ........................................................................................................................... 69

Figure n°13 : Résistance à la compression à l’état sec des briques stabilisées par la paille de riz-

approche biochimique ........................................................................................................................... 70

Figure n°14 : Courbe de matière dissoute [%] en fon ction de durée de cuisson .................................. 73

Figure n°15 : Protocole de confection des briquette s stabilisées par la paille de riz-approche chimique

............................................................................................................................................................... 74

Figure n°16 : Résistance à la compression à l’état humide des briquettes stabilisées par la paille de

riz-approche chimique ........................................................................................................................... 77

Figure n°17 : Résistance à la compression à l’état sec des briquettes stabilisées par la paille de riz-

approche chimique ................................................................................................................................ 78

Figure n°18 : Diagramme de confection des briques s tabilisées par la chaux ..................................... 79

Figure n°19 : Variation de la résistance à la compr ession d’une briquette stabilisée à la chaux en

fonction du temps .................................................................................................................................. 83

Figure n°20 : Protocole d’essai de fabrication des briquettes stabilisées par le ciment ....................... 84

Figure n°21 : Résistances à la compression des briq uettes stabilisées par le ciment ......................... 86

Figure n°22 : Protocole de fabrication des briquett es stabilisées par la bouse de vache .................... 87

Figure n°23 a : Porosités de briquettes stabilisées par la bouse de vache en fonction du teneur en liant

............................................................................................................................................................... 90

Figure n°23 b : Porosités de briquettes stabilisées par la bouse de vache en fonction du temps........ 90

Figure n°24 : Résistances à la compression à l’état humide des briquettes stabilisées par la bouse de

vache ..................................................................................................................................................... 91

Figure n°25 : Résistances à la compression à l’état sec des briquettes stabilisées par la bouse de

vache ..................................................................................................................................................... 92

Figure n°26 : Protocole de synthèse du réactif géop olymère ............................................................... 95

Page 10: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

Figure n°27 : Résistances à la compression à l’état humide des briques stabilisées par

géopolymérisation ................................................................................................................................. 98

Figure n°28 : Variation de résistance à la compress ion en fonction de la température de cuisson des

briques stabilisées par géopolymérisation .......................................................................................... 100

Figure n°29 : Variation de résistance à la compress ion en fonction de la teneur en réactif des briques

stabilisées par géopolymérisation ....................................................................................................... 100

Figure n°30 : Comparaison des résistances à la comp ression à l’état humide .................................. 107

Figure n°31 : Comparaison des résistances à la com pression à l’état sec ....................................... 110

Figure n°32 : Comparaison de prix des différentes b riques obtenues ................................................ 116

Figure n°33 : Comparaison des points de chaque méth ode ............................................................... 117

Page 11: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

Listes des annexes

Annexe 1 : LIMITES D’ATTERBERG .................................................................................................. 127

Annexe 2 : Caractérisation de la paille de riz ...................................................................................... 133

Annexe 3 : ESSAI PROCTOR (ESSAI PROCTOR NORMAL ET MODIFIE) ..................................... 136

Annexe 4 : Briquettes en latérites stabilisées ..................................................................................... 138

Page 12: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par
Page 13: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

1

Depuis des années, les malgaches ont construit leurs ouvrages à partir des

matériaux naturels, et après évolution, ils ont pratiqué les méthodes traditionnelles

pour fabriquer des matériaux de construction dont certain restent encore sur le

marché d’aujourd’hui tels que les briques en terre crue, les briques et tuiles en

terre cuite.

A Madagascar, l’utilisation du sol latéritique, prédominant partout sur le

territoire, offre une alternative de choix pour palier aux manques de matériaux de

construction ou aux prix trop élevés de ces produits. Cependant, les qualités

mécaniques médiocres de ce matériau ne lui permettent d’être utilisé que dans les

petites constructions.

Pour développer la politique de construction à Madagascar, la valorisation

des latérites comme matériau de construction dans le domaine de l’habitat

(fondation, soubassement, mur, pilier) et de la route (couche de base et fondation)

est une nécessité.

Plusieurs travaux de recherches ont déjà donné des résultats satisfaisants

du point de vue amélioration de la résistance à la compression et aussi pour la

résistance à l’eau des matériaux de construction locaux, tout en préservant

l’environnement.

Ce travail s’intitule : « Etude comparative des différentes méthodes de

stabilisation de la latérite » .

Pour mener cette étude, nous passons d’abord par une étude

bibliographique qui nous permet d’avoir les informations nécessaires concernant

les latérites, la stabilisation et les stabilisants ainsi que les additifs.

Dans la deuxième partie nous parlerons des caractéristiques de la latérite

et des produits finis, puis de la description de ces différentes méthodes de

stabilisation.

Enfin, dans la dernière partie, nous essayons de comparer quelques

propriétés des produits obtenus par les différentes méthodes de stabilisation.

Page 14: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par
Page 15: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

2

Chapitre I: LES LATERITES

II..11..Définition de la latérite [3], [10], [13], [23]

Le mot latérite est tiré du latin « later »qui signifie brique.

D’après Dreyfus, les premières « latérites » étaient décrites par le géologue

Buchanan en 1807, il désigna ainsi un matériau ferrugineux utilisé dans la

construction.

D’après RAZAFIMANDIMBY A., « le terme latérite a été utilisé depuis le

début de XIX ème siècle pour designer à peu près tous les sols rouges ; la couleur

rouge est due à l’accumulation du fer qui est l’élément chimique le plus facilement

libéré lors de l’altération des roches soumises au différents types de climats, en

particulier dans la région tropical ou équatorial ».

D’après AUTRET P., beaucoup d’ingénieurs se sont réunis pour définir la

« latérite » comme suit : « matériau de structure vacuolaire, très souvent nuancé

et de couleur variant du jaune au rouge plus ou moins foncé et même noire,

constitué d’une croûte de plus ou moins continue, d’épaisseur et de dureté

variable ayant beaucoup de vide ; de plus ou moins grande résistance en mélange

avec une fraction argileuse. »

MUKERJI a définit que « les latérites sont des mélanges très variables

d’oxydes de fer et d’aluminium, ainsi que de quartz et d’autres minéraux. On les

trouve abondamment, dans la ceinture tropicale et subtropicale, généralement

juste en dessous de la surface des immenses plaines et clairières, dans des

régions subissant une précipitation importante.

Leur caractéristique d’ameublissement naturel varie du conglomérat

compact à la terre friable. La couleur est très variable : ocre, rouge brun, violette et

noire. Le matériau est facile à découper, et il durcit très vite à l’air et devient assez

résistant aux agents climatiques. »

RIQUIER (1957), a défini la latérite comme étant composée d’une partie

dure (véritable roche) sous forme d’oxyde de fer et d’une partie tendre sous forme

d’alumine,cette dernière partie étant susceptible de durcir par dessiccation

lorsqu’elle est exposée à l’air.

Page 16: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

3

II..22..Formation des latérites [6], [8], [10], [12], [13]

La formation des latérites ou latérisation est spécifique aux régions

tropicales chaudes et humides. Il s’agit d’une altération de la roche mère dont la

caractéristique essentielle réside dans la mise en solution puis départ de la silice

par le phénomène de lessivage accompagné d’un enrichissement en fer et en

alumine sous forme d’oxyde 2 3Fe O et 2 3Al O .

Les altérations sont de deux natures différentes :

• l’altération physique ou mécanique qui se traduit par la fragmentation de la

roche mère. Elle est essentiellement due aux grands écarts de température

journalière ou saisonnière qui font alterner des contraintes de traction et de

compression dans la roche en des temps relativement courts ;

• l’altération physico-chimique dont le principal agent est l’eau des pluies. Elle

pénètre dans les fractures, dans les fissures ou dans les pores de la roche mère.

Ensuite, elle réagit avec les constituants de la roche. Les réactions chimiques qui

en résultent peuvent être des dissolutions, des échanges d’ions, des hydratations,

des carbonatations, des hydrolyses, des oxydations ou des réductions.

Plusieurs facteurs influent aussi sur le phénomène de latérisation. Ce sont

le climat, la topographie, la végétation, l’eau et le temps.

I.2.1.Le climat

Le phénomène de latérisation est beaucoup plus favorisé par un climat

tropical ou équatorial. Les grands écarts des températures journalière et

saisonnière associées au bilan hydrique et à la prédominance des activités

bactériennes conduisent à la destruction des minéraux argileux.

Par contre dans les régions tempérées, le processus s’arrête au niveau de

formation de ces minéraux argileux.

I.2.2.L’eau

L’action de l’eau est primordiale sur le devenir du produit final :

• un bilan hydrique excédentaire entraîne un lessivage des

élémentsCaO , MgO , 2Na O , 2K O et la silice ;

• un bilan hydrique déficitaire entraîne une accumulation

d’oxyhydroxydes principalement de fer et d’aluminium.

Page 17: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

4

I.2.3.La topographie

L’accumulation d’eau, élément responsable de l’altération de la roche mère

et de la coloration des latérites dépend de la topographie.

• dans la forte pente, la latérite a une couleur plutôt rouge dû à la présence

des oxydes de fer.

• dans la pente moyenne, la latérite est plus proche du brun et du jaune que

rouge due à la présence des oxyhydroxyde de fer du type Goethite 2 3Fe O , 2H O

ou Limonite 2 3 22 ,3Fe O H O .

• dans la zone plate, la latérite tendra vers le gris ou vers le noir

I.2.4.La végétation

La végétation influe davantage sur la nature de l’eau qui est le principal

agent d’altération. Elle se charge en acides organiques et en anhydride

carbonique par la décomposition de l’humus.

I.2.5.Roches mères

Le produit d’altération varie avec la nature de la roche mère. La nature de la

roche mère influe surtout sur la formation de l’argile, un des constituants de la

latérite.

Par exemple, si la roche mère est du basalte, l’argile constituant la latérite

est le Montmorillonite.

Tableau n°1 : Produits d’altération selon la roche mère

Roches mères Exemple Produit d’altération

Roches cristallines

basiques

Basalte, peu de silice,

beaucoup d’olivine

Montmorillonite

Roches cristallines acides Granite, Gneiss Kaolinite, Halloysite

Roches sédimentaires

argileuses

Schistes, grès illite

Page 18: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

5

II..33..Classification des latérites [6], [8], [16], [18]

Les latérites ou les sols latéritiques sont abondants à Madagascar et

recouvrent la plus grande partie du socle cristallin. Certains chercheurs les ont

classé en plusieurs types tels que :

• sols ferralitiques : ils contiennent de la Gibbsite et de l’Halloysite sur les

roches volcaniques avec abondance de matière organique.

• sols ferrisols : ce sont des argiles de type kaolinite qui prédominent, avec

quelque fois de la Gibbsite;

• sols tropicaux : ils renferment essentiellement de la Montmorillonite, dans

laquelle la terre dépasse en général 50%.

• sols tropicaux ferrugineux : ce sont les sols riche en Kaolinite et ne

contenant ni Gibbsite, ni Halloysite, ni Allophate et dans lesquels les matières

organiques sont très rares.

Des très nombreux auteurs, pendant de très longues années, ont utilisé le

rapport S

R et Ki pour caractériser les latérites.

2

2 3

60

102

i

SiO

KAl O

=

2

2 3 2 3

60

102 160

SiOS

Al O Fe OR=

+

1.33S

R< : Latérites vraies

1.33 2S

R< < : Sols latéritiques

2S

R> : Sols tropicaux non latéritiques

D’après LACROIX (1923), les latérites sont classées selon leur teneur en

minéraux latéritiques.

Page 19: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

6

Tableau n°2 : Classification de latérite selon LACR OIX

Classes Teneur en minéraux latéritiques (%)

Latérites vraies 100 à 90

Latérites argileuses 90 à 50

Kaolinites et argiles latéritiques 50 à 10

Kaolinites et argiles <10

II..44..Propriétés des latérites [12], [13], [20], [22]

L’utilisation du matériau latérite est régie par des normes fixant les

caractéristiques et les performances exigées pour prévenir contre l’éventuel dégât

inhérent à l’utilisation de ce matériau.

I.4.1.La granulométrie

Elle définit la répartition des minéraux dans un sol donné. Elle représente la

teneur centésimale en cailloux, graviers, sable, limons, argiles et colloïdes.

Elle se mesure par analyse granulométrique pour les fractions des grains

grossiers et par sédimentation pour les fractions argileuses.

I.4.2.La compressibilité

C’est la propriété du matériau latérite à réduire au maximum sa porosité.

Elle définit l’aptitude du matériau à se laisser comprimer au maximal pour

une énergie de compactage et un taux d’humidité donné. Ainsi comprimé, le

matériau voit son volume et son indice du vide décroître. Plus la densité du

matériau augmente, plus faible est sa porosité et moins d’eau peuvent s’y

pénétrer.

La compressibilité est mesurée par l’essai PROCTOR.

I.4.3.La plasticité

C’est l’aptitude du matériau à être modelée. Elle permet d’établir la

propriété du matériau à subir des déformations sans réactions élastiques notoires

caractérisées par une fissuration ou une pulvérisation.

La plasticité est déterminée par les mesures des limites d’ATTERBERG.

Page 20: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

7

I.4.4.La cohésion

C’est la faculté des particules du matériau à s’associer.

Elle exprime la capacité des particules à se maintenir lorsqu’elles sont

soumises à une contrainte de traction. Elle dépend des caractéristiques de collage

ou de cimentation de son mortier grossier (grains<2mm) qui lie les grains inertes

entre eux. Cette propriété est tributaire de la qualité et de la quantité collante des

argiles.

La cohésion se mesure par l’essai de traction à l’état humide.

I.4.5.L’induration

Le phénomène d’induration caractérise les latérites. L’induration des

latérites est supposée lier, depuis déjà fort longtemps, à l’évolution des

sesquioxydes constitutifs. Ces derniers se précipiteraient, se concentreraient et se

cristalliseraient sous l’action de la dissociation.

Autrement dit, l’induration est le durcissement rapide important des sols

latéritiques exposés à l’air.

L’induration de la latérite semble être liée à :

• l’arrangement plus ou moins continu des matériaux constitutifs, ce qui

implique une certaine migration ;

• son état de cristallisation.

Le degré de latérisation est fonction du mode d’immobilisation des

sesquioxydes :

• quand l’immobilisation se fait par précipitation, l’induration est presque

immédiate, sans que l’on observe un stade de dessiccation ;

• si l’immobilisation se fait par floculation, il se forme un dépôt de films

colloïdaux sur les parois des pores et canalicules.

L’induration n’est pas systématique. Elle ne se réalise que s’il y a dissociation,

ce qui provoque un phénomène de vieillissement de la pâte qui se cristallise plus

ou moins rapidement.

Page 21: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

8

II..55..Les constituants des latérites [9], [5], [21]

I.5.1.Le fer

Le fer se présente sous deux formes ; soit sous forme d’oxyde comme

Limonite 2 3( )Fe O , Magnétite ( )3 4Fe O , Hématite ; soit sous forme d’hydroxyde

comme la Goethite ( )2 3 2 2, 2Fe O H O ou FeO H .

I.5.2.L’aluminium

L’aluminium se présente sous trois formes ; soit sous forme d’oxyde comme

le Corindon (Al2O3) ; soit sous forme d’hydroxyde comme le Diaspore

( )2 3 2,Al O H O , Gibbsite ou Hydrargillite ( )2 3 2,3Al O H O , Boehmite ( )2AlO H ; soit

sous forme combinée à la silice dans le kaolinite ( )( )2 5 2 4,Si O Al OH .

L’alumine assure la plasticité de la latérite : plus la teneur en alumine est

élevée plus la plasticité est grande.

I.5.3.Le titane

Le titane se présente sous forme d’ilménite 3( )FeTiO ou d’autres formes

mais toujours combinée au fer.

I.5.4.La silice

La silice se présente sous forme combinée aux différents silicates d’alumine

ou sous forme de silice libre ou quartz. Elle joue le rôle d’éléments dégraissants et

de squelette du produit fini.

I.5.5.Les minéraux argileux

Ils se présentent sous forme de Kaolinite, Halloysite, Illite, Montmorillonite.

I.5.6.Le manganèse

Il apparaît sous forme d’oxyde MnO présent en faible quantité.

Page 22: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

9

II..66..Utilisation des latérites [10], [11], [21]

I.6.1.Utilisation dans le domaine de la constructio n

I.6.1.1.Les latorex

C’est un parpaing de terre dont la production industrielle est obtenue en

additionnant de la chaux comprimée avec la latérite, l’ensemble est traité sous

autoclave vers 100°C. Le produit obtenu est appelé « latorex »

I.6.1.2.Ciment pouzzolanique

C’est un liant pouzzolanique de synthèse élaboré à partir des latérites

calcinées en moyenne température.

L’activation thermique de certains composants minéraux des latérites dans

des plages de température allant de 300°C à 900°C, produit une déshydroxylation

qui conduit à des phases cristallographiquement désorganisées, beaucoup plus

réactive que les phases plus ou moins cristallisées originelles. Les latérites

calcinées et mélangées à la chaux ou ciment en présence d’eau permettent

d’obtenir des liants pouzzolaniques de bonne qualité.

I.6.1.3.Construction traditionnelle Malagasy

� Confection des murs traditionnels ou « Tambohon’ny Ntaolo »

Les murs traditionnels sont très fréquents, voire typiques des Hautes Terres

Malagasy. Les latérites demeurent le matériau de base de ces murs dont voici le

mode opératoire de fabrication :

Les paysans utilisent la latérite de leur localité, ils arrosent le tas de latérite

remuée avec l’eau, ils piétinent le tas arrosé en utilisant des boeufs tout en

ajoutant de l’eau jusqu’à ce que le matériau devienne une pâte très visqueuse

rendant difficile le déplacement des bœufs. Avec cette boue très visqueuse, les

paysans confectionnent des murs par étage. Un étage est constitué d’une couche

de 75 cm.

La différence de retrait d’eau entre l’ancienne couche plus ou moins sèche

et la nouvelle couche est l’origine des fissures horizontales. Pourtant, même sans

toiture ou chapeau efface aux intempéries (pluie, cyclone), ces murs restent et

peuvent durer des siècles.

Page 23: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

10

� Enduit traditionnel

Le matériau de base est toujours des latérites auxquelles on ajoute de gros

sable et de la bouse de vache.

L’analyse de mécanisme de stabilisation des murs et des enduits

traditionnels nous conduit à l’hypothèse que les éléments suivants joueraient des

rôles principaux dans le mécanisme de stabilisation traditionnelle :

• l’oxyde de fer des latérites ;

• la silice active des latérites ou dans la bouse de vache qui serait utile en

tant que nourriture des microorganismes ferroreducteurs.

� Fabrication des blocs

Les constructions traditionnelles en terre crue à Madagascar sont à base

de :

• latérite mélangée à la bouse de zébu ;

• latérite additionnée de blanc d’œuf ;

• latérite mélangée de la paille et de bouse de zébu ;

• latérite macérée avec le tronc d’un bananier et de la bouse de zébu ;

Le compactage mécanique statistique par le moyen d’une presse de la

latérite convenablement mouillée permet d’améliorer les performances

mécaniques des blocs.

L’incorporation de chaux ou de ciment à la pâte permet, non seulement

d’améliorer les résistances mécaniques des blocs mais leur confère également

une plus grande stabilité à l’eau ; ceci grâce aux hydrates formés par hydratation

du ciment, et les réactions entre la kaolinite et la Gibbsite de la latérite et la chaux

incorporée ou libérée par le ciment hydraté. Ces réactions peuvent être

accélérées par l’activation thermique préalable de la latérite.

Page 24: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

11

Tableau n°3 : Utilisation des latérites pour la con struction

Construction urbaine

permanente, où les

précipitations dépassent

76 cm/an

Construction rurale

d’envergure modeste.

Pluviométrie modeste

Granulométrie Pas moins de 33% de

sable

Argile maximum 20%

Argile minimum 5%

Pas moins de 40% de

sable

Argile maximum 30%

Argile minimum 5%

Plasticité 2.5% 22%pI< <

1 50%W <

2.5% 30%pI< <

1 50%W <

Teneur en eau optimum

(TEO)

10% 14%TEO< < 7% 16%TEO< <

Essai granulométrique

simplifié par lavage sur

tamis (prise d’essai 200g)

Sable + gravier : 70%

Argile + limon : 30%

Source : stabilisation des latérites pour la fabrication de parpaings de terre

I.6.2.Utilisation des latérites en agriculture

La latérite peut être utilisée comme engrais grâce à sa faculté de libérer

rapidement des éléments nutritifs pour le sol. Elle a aussi une grande capacité à

emmagasiner l’eau et les éléments fertilisants.

I.6.3.Utilisation en métallurgie

Plusieurs métaux rares et nobles peuvent être extraits des latérites tels :

l’aluminium, le chrome, le magnésium, le mercure, le titane.

La latérite peut aussi être utilisée dans la fabrication des moules de

fonderie, comme filler additif dans la fabrication des métaux, résines, plastiques.

I.6.4.Utilisation en céramique

La latérite peut servir à la fabrication des briques réfractaires, des carreaux

ou même de poterie où la couleur a une importance primordiale et a la

synthétisation des zéolites.

Page 25: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

12

I.6.5.Utilisation dans le domaine routier

L’abondance des latérites dans les régions tropicales rend nécessaire leur

utilisation dans la construction des routes. Elles sont aussi bien utilisées en

couche de base qu’en couche de fondation.

• Couche de base : stabilisation mécanique (compactage)

• Couche de fondation : stabilisation mécanique et stabilisation physico-

chimique à froid (traitement au ciment, à la chaux ou d’autres stabilisants).

I.6.5.1.Latérite stabilisée à la chaux

La stabilisation des latérites à la chaux permet de valoriser les sols argileux

latéritiques.

Le mélange sol chaux peut alors être utilisé soit directement en couche de

roulement, soit seulement comme corps de chaussée selon l’intensité du trafic

routier.

I.6.5.2.Latérite stabilisée au TOPSIL

Le TOPSIL est un stabilisant Sud Africain dont l’efficacité est en phase

d’expérimentation dans plusieurs régions de l’île notamment sur le tronçon de

route latéritique reliant VOHIPARARA-IRONDRO

Page 26: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

13

Chapitre II: LA STABILISATION

IIII..11..Définition [12], [13]

La stabilisation de la terre a été pratiquée depuis de très long temps, mais

malgré cela, la stabilisation n’est toujours pas une science exacte et l’on ne

connaît pas jusqu’à ce jour de stabilisation miracle.

La stabilisation n’est pas une obligation ; on peut très bien s’en passer et

construire en terre sans stabiliser. Pourtant, on relève une tendance actuelle qui

préconise un recours trop systématique à la stabilisation, solution adaptée à tous

les problèmes. Il convient donc d’insister sur le fait que le recours à la stabilisation

ne doit être envisagé qu’en cas de nécessité absolu et qu’il doit être évité dans un

contexte d’économie de pénurie (si l’on prend en compte les risques).

Stabiliser la terre c’est modifier la terre locale pour qu’elle convienne au

mieux aux exigences, c'est-à-dire, modifier les propriétés d’un système

terre-eau-air pour obtenir des propriétés permanentes compatibles avec une

application donnée.

IIII..22..Objectifs

Les principaux objectifs de la stabilisation consistent à :

• obtenir des meilleures caractéristiques mécaniques en augmentant la

résistance à la compression sèche et humide, la résistance à la traction et au

cisaillement ;

• réduire la porosité et les variations de volume qui entraînent le gonflement

et le retrait de l’eau ;

• améliorer la résistance à l’érosion du vent et de la pluie, en d’autres termes

réduire l’abrasion de surface et imperméabiliser cette surface ;

• obtenir une meilleure cohésion ;

IIII..33..Paramètre de stabilisation

La stabilisation est un problème complexe, car de très nombreux

paramètres interviennent. Il faut en effet connaître :

• les propriétés des terres à stabiliser ;

• les améliorations envisagées ;

• l’économie du projet réalisé : coût et délais de réalisation ;

Page 27: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

14

• la maintenance du projet réalisé : coût d’entretien ;

• les techniques de mise en œuvre de la terre choisie pour le projet et les

systèmes constructifs.

La stabilisation ne peut intervenir que sur deux caractéristiques de la terre :

sa structure et sa texture.

On a trois possibilités d’intervention sur la structure et la texture de la terre :

• réduire les volumes des vides entre les particules, c'est-à-dire agir sur la

porosité ;

• colmater les vides qui ne peuvent être supprimés, c'est-à-dire agir sur la

perméabilité ;

• améliorer les liens entre les particules, c'est-à-dire, agir sur la résistance

mécanique ;

IIII..44..Types de stabilisation

Il y a trois façons possibles de stabiliser la terre. Ces trois procédés

peuvent être appliqués seuls ou en général couplés.

II.4.1.Stabilisation mécanique

On modifie les propriétés de la terre en intervenant sur sa structure : c’est le

compactage de la terre qui modifie sa densité, sa compressibilité, sa perméabilité

et sa porosité.

II.4.2.Stabilisation physique

Les propriétés d’une terre peuvent être modifiées en intervenant sur la

texture : mélange contrôlé de fractions de grains différents. La stabilisation

physique s’obtient soit par traitement thermique, par déshydratation ou gel ou soit

par traitement électrique qui favorise un drainage de la terre lui conférant de

nouvelles qualités structurales.

II.4.3.Stabilisation Chimique

La terre est additionnée à d’autres matériaux ou produits chimiques qui

modifient ses propriétés. Les modifications résultent de réactions physico-

chimiques entre les constituants actifs de la terre et les matériaux, entraînent la

formation de nouvelles phases au sein de la texture et l’enrobage maximum des

grains inertes.

Page 28: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

15

IIII..55..Les stabilisants [2], [11], [12]

Les stabilisants sont des matériaux qui sont souvent des liants permettant

l’amélioration des performances physico-mécaniques des sols. Toutefois, le

principe de stabilisation peut varier selon le type de stabilisants utilisés.

En général, ces stabilisants sont ceux qu’on utilise avec la stabilisation

chimique, et on peut grouper en deux catégories :

• les stabilisants organiques ;

• les stabilisants minéraux ;

II.5.1.Les stabilisants organiques

Ce sont des produits chimiques d’origine organique ayant des caractères

chimiques susceptibles de modifier ou d’agir sur celles du matériau à stabiliser. Ils

sont souvent des liants hydrocarbonés, mais aussi, certaines substances

naturelles ou artificielles d’origine organique peuvent jouer le rôle de stabilisant

organique.

Depuis des années, les plus utilisées sont les bitumes dont leur utilisation

est surtout basée sur le revêtement des chaussées pour leur permettre d’avoir une

bonne tenue vis-à-vis du passage et de l’action de l’eau.

Toutefois, depuis ces dernières années du XXème Siècle, des nouveaux

stabilisants organiques sont apparus sur le marché mondial. Ils sont plus souvent

d’origine Sud Africaine (par exemple l’Ecobond Soil Stabilizer), mais aussi

Américaine (par exemple le Rhénolite), ou Asiatique (par exemple le Reverseal).

Leur principe est toujours le même et cela réside généralement sur

l’imperméabilisation du matériau et la destruction des propriétés hydrophiles des

argiles.

II.5.2.Les stabilisants minéraux

Ce sont de produits chimiques d’origine minérale dont leurs propriétés

chimiques leur permettent de stabiliser les matériaux. Ils peuvent aussi être

appelés liants minéraux. Les plus connus par l’utilisateur sont les ciments, les

chaux, les pouzzolanes.

II.5.2.1.Stabilisation au ciment

L’addition de ciment, même avant compactage, améliore les

caractéristiques du matériau en particulier la réduction de sa sensibilité à l’eau.

Page 29: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

16

De plus, l’addition ou l’ajout de ciment dans le matériau, en particulier dans

le sol modifie sa granularité. Pour cela, la sensibilité à l’eau varie avec la teneur en

ciment appliquée.

Avant compactage, le mélange sol-ciment garde toujours les mêmes

propriétés que le sol de même nature, mais après compactage, le ciment rend

irréversible le gain de résistance de compactage.

II.5.2.2.Stabilisation à la chaux

La stabilisation à la chaux consiste en une incorporation de chaux vive ou

éteinte au sol ou au matériau à traiter. L’action de la chaux concerne les particules

argileuses contenues dans le sol.

A court terme, l’apport de chaux produit une modification des liaisons entre

les particules : l’argile prend une structure floculée, cependant que les ions de

calcium introduits par le chaux constituent des ponts entre les particules.

A long terme, par réaction argile chaux, il se forme des nouveaux éléments

cristallins, qui viennent cimenter les grains de sol. Ce phénomène n’est sensible

qu’après une quinzaine de jours (dans les meilleurs des cas), ce qui implique la

nécessité du temps de cure pendant lequel on laisse la résistance à la

compression augmenter. Ce temps de cure peut s’étendre jusqu’à plusieurs

semaines et le phénomène évolue au mieux dans une ambiante chaude et

humide.

Pour cela, la résistance à la compression augmente avec le temps et le sol

devient moins plastique et acquiert une meilleure tenue à l’eau.

II.5.2.3.Stabilisation par géopolymérisation [16]

Nous savons que la composante argileuse de la latérite est constituée

principalement par la kaolinite.

Un ajout de liant géopolymère permet d’activer la kaolinite dans le sol et de

la transformer en un composé tridimensionnel, ayant une structure proche du

matériau géopolymère. Le réactif utilisé est du type polysialate (exemple :

polysialate de sodium Na PS− ).

Cette réaction de polymérisation, appelée aussi « réticulation

géopolymère » est une réaction semblable à celle de la synthèse des céramiques.

La différence réside dans le fait que la réticulation peut commencer à basse

Page 30: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

17

température de 50°C à 250°C contrairement aux céram iques qui se fait à des

températures voisines de 800°C à 1000°C.

On observe de nouvelles propriétés dans le sol ainsi obtenu : résistance à

la compression élevée, amélioration de la résistance à l’eau.

IIII..66..Mécanisme de la stabilisation [13]

II.6.1.Densifier

Il y a deux manières différentes pour densifier :

• soit en manipulant la terre mécaniquement de façon à évacuer un

maximum d’air en pétrissant et en comprimant la terre.

• soit en comblant un maximum de vides par d’autres grains.

Pour opérer, la texture de la terre doit être parfaite : le vide laissé entre chaque

groupe de grains sera ainsi comblé par un autre groupe de grains. Il s’agit d’une

intervention directe sur la texture.

II.6.2.Armer

Il s’agit d’introduire une armature généralement constituée de fibres

d’origine végétale (paille), animale (poils, bouse), minérale ou synthétique (fibres

de synthèse) dans la terre. Ce moyen crée un réseau de fibres omnidirectionnel

qui améliore la résistance à la traction et au cisaillement du sol et contribue aussi

à réduire le retrait.

II.6.3.Enchaîner

On introduit dans la structure de la terre une matrice tridimensionnelle

inerte et résistante qui va s’opposer à tout mouvement de la terre.

Il s’agit d’une action de consolidation par cimentation qui résulte d’un

remplissage des vides par un liant insoluble capable d’enrober les particules dans

la terre.

Les principales réactions de consolidations ont lieu dans le stabilisant lui-

même, entre le stabilisant et la fraction sableuse de la terre. On observe

cependant des réactions secondaires entre le stabilisant et la fraction argileuse et

peut modifier le comportement mécanique du matériau.

Page 31: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

18

II.6.4.Lier

Dans ce cas, la matrice inerte introduite dans la terre inclut les argiles. On

connaît deux mécanismes qui donnent le même résultat :

• une matrice inerte est formée par les argiles : on utilise les charges

négatives et positives des plaquettes argileuses ou leur composition chimique

pour les lier entre elles par l’intermédiaire d’un stabilisant qui joue le rôle de liant

ou rôle de catalyseur de cette liaison.

• une matrice inerte est formée par les argiles : un stabilisant réagit avec

l’argile et forme un nouveau matériau insoluble et inerte par précipitation, une

sorte de ciment, c’est une réaction pouzzonalique obtenue avec la chaux, une

réaction lente essentiellement dépendante de la quantité et de la qualité d’argile.

II.6.5.Imperméabiliser

Ce mode de stabilisation contribue à réduire l’érosion à l’eau, le gonflement

et le retrait aux cycles répétés moulage-séchage. On connaît deux possibilités

d’imperméabilisation :

• tous les vides, les pores, les fissures, et microfissures sont remplis

d’une matière insensible à l’eau ;

• une matière est dispersée dans le terre puis, au moindre contact avec

l’eau, va s’expanser et obturer les accès aux pores (exemple : bentonite).

II.6.6.Hydrofuger

Dans ce cas, on modifie l’état de l’eau interstitiel et l’on réduit la sensibilité

des plaquettes d’argile à l’eau. Ce moyen qui fait intervenir des produits (chlorure

de calcium, acide aminé quaternaire ou résine) ou bien l’échange ionique

contribue à éliminer au maximum l’absorption à l’adsorption de l’eau.

IIII..77..Exemple de quelques normes pour la construction en terre [11], [21]

II.7.1.UBC (Union Building Code USA) pour l’adobe s tabilisé

� Compression minimum : 24 kg/cm2

� Module d rupture minimum : 4 kg/cm2

� Absorption en 7 jours maximum : 2.5% du poids sec

� Erosion : profondeur moyenne des trous 0.15 cm

� Teneur en eau maximum : 4% du poids sec

Page 32: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

19

� Fissures :

• pas plus de 3 fissures par brique

• pas de fissure plus de 3mm de large et de 7.5cm de long

II.7.2.REEF (CSTB) France 1945 pour terre damée sta bilisée

� Compression : 15 kg/cm2

II.7.3.Recommandations de l’ONU (Inter American Hou sing and Planning

Center: CINVA)

� Résistance humide minimum: 14kg/cm2

� Perte de poids après 12 cycles de mouillage séchage:

• Constructions urbaines : 5% pour tous climats ; 10% en climat sec ;

• Constructions rurales modestes : 10% pour tous climats

II.7.4.Recommandation pour l’adobe stabilisé (PEROU )

� Résistance à la compression :

• 17.6 kg/cm2 : BON

• 17.6 kg/cm2 à 14 kg/cm2: LIMITE

• < 14 kg/cm2 : MAUVAISE

� Module de rupture :

• >3.5 kg/cm2: BON

• <3.5 kg/cm2: MAUVAISE

� Absorption :

• <2% : EXELLENT

• 2 à 3% : BON

• 3 à 4% : PASSABLE

• 4% : INSUFISANT

Page 33: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

20

Chapitre III: LES ADDITIFS

IIIIII..11..L’argile [1], [12], [22]

D’une manière générale, l’argile est une matière première terreuse

susceptible de donner, une fois mélangée à l’eau, des pâtes plastiques à l’origine

des produits en terre cuite.

C’est l’un des plus anciens matériaux utilisés en céramique par l’homme

depuis la haute antiquité et par toutes les civilisations.

L’argile est composée, en général, par une large part de silicate l’aluminium

plus ou moins hydratée. Ses composants sont l’oxyde d’alumine (environ 40%),

l’oxyde de silice (environ 46%), et l’eau (environ 14%).

La kaolinite ( )( )2 5 2 4Si O Al OH , la Montmorillonite et l’Illite constituent les

minéraux les plus abondants dans les argiles.

Les argiles ont des propriétés caractéristiques et variées.

Le domaine d’utilisation des argiles est très varié (industrie

pharmaceutique, en céramique). L’utilisation des argiles pour la stabilisation des

sols, dans le domaine des matériaux et du génie civil est due à leurs facultés à

modifier les propriétés physico-chimiques des minéraux par les réactions de

neutralisation électrique.

IIIIII..22..La chaux

La chaux est un oxyde de calcium obtenu par calcination des pierres à

chaux (calcite, craie, marbre, etc.). C’est une matière blanche amorphe et avide

d’humidité. A l’état anhydre, elle porte le nom de chaux vive à la chaux caustique

et à l’état hydraté, elle devient de la chaux éteinte.

La chaux est un produit très utile et connu depuis des temps immémoriaux.

Parmi ces nombreuses utilisations, figure son emploi en tant que liant à fresque,

composant majeure des mortiers et complément des plâtres. Comme liant, elle ne

doit plus être utilisée seule mais mélangée avec d’autre liant (caséine, acrylique,

vinyle, etc.) pour éviter qu’elle ne devienne pulvérulente comme un pastel sec.

Elle présente une très relative plasticité et une aptitude à laisser s’échapper l’eau,

une des propriétés qui lui permet d’être à l’abris de certains accidents picturaux

comme les craquelures et les cloques.

Page 34: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

21

La chaux est utilisée pour modifier les propriétés du matériau latérite.

L’action de la chaux sur les fractions argileuses contenues dans un sol provoque

la modification des liaisons entre particules : l’argile acquiert une structure floculée

et les liaisons formées par réaction argile chaux entraînent la formation de

nouveaux cristaux qui viennent cimenter les grains du sol. La terre devient ainsi

moins plastique, moins sensible à l’eau et la résistance à la compression

augmente considérablement.

IIIIII..33..L’ail ou « allium sativum »

C’est une plante à bulbe de la famille des liliacées utilisée comme

condiment. En bactériostatique, d’où son intérêt en médecine, il favorise les

réactions d’oxydoréduction.

Comme composition chimique, l’ail contient 60% à 65% d’eau, 10% à 27.5% de

glucides (fructosane, fructose, glucose et saccharose), 3% de fibre (pectines,

mucilages, cellulose, hémicellulose), 6% de protéines (acides aminés soufrés,

cystéines, méthionines). Il contient aussi des minéraux tels que le potassium, le

soufre, le phosphore, le calcium, le magnésium, le chlore, le sodium, et quelques

oligoéléments (fer, zinc, manganèse, cuivre, bore, nickel, molybdène, iode et

sélénium).

En découpant et en broyant de l’ail, plusieurs réactions chimiques se

déclenchent donnant des nouveaux composés chimiques dont l’allicine. Lors de la

cuisson, l’allicine se modifie pour donner un mélange de molécules soufrées

comme l’ajoène qui est un anticoagulant.

Hormis ses nombreuses vertus thérapeutiques comme anticholérique,

antidiurétique, contre la peste, neutralise tous les venins, l’ail est utilisé comme

matériaux de base pour la fabrication de très bonne colle

L’ail est aussi utilisé comme fortifiant pour les bâtisseurs.

IIIIII..44..Le lait

Le lait est un aliment complet formé par un mélange complexe de matières

grasses, de protéines, de sucres, de sels minéraux.

Il contient également des enzymes, de calcium, des vitamines et de l’eau

(environ 90%). Les proportions de ces divers éléments varient suivant l’espèce

animale considérée.

Page 35: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

22

La caséine du lait est un produit qui a longuement montré son utilité dans

plusieurs secteurs notamment dans l’industrie de la peinture, du papier et du

textile. C’est une substance protéique qui précipite lors d’une acidification légère.

Elle est soluble et est utilisée en tant que complément alimentaire et aussi en tant

qu’adhésif.

Tableau n°4 : Composition chimique moyenne de lait de vache [g/l]

Matière sèche 125 – 135

Humidité 900 – 910

Glucides 48 – 50 Lactose (99%)

Matières azotées totales 31 – 38 Lait standard : 32

Azote non protéique 0.01 – 1.2 Urée : 0.3 – 0.4

Lipides 35 – 45 Lait standard : 40

Cendres 7 – 7.5 Calcium : 1-1.4

Phosphore : 0.8-1.1

Magnésium : 0.12

Fer : 0.0006

IIIIII..55..Le blanc d’œuf

Le blanc d’œuf est constitué de 1% à 2% de corps gras, 12% d’albumine et

85% d’eau. C’est un composé très maigre (peu de matière grasse, mais très

visqueux et onctueux). Il est transparent et confère une très bonne vivacité.

L’albumine de part sa structure (groupe de protéines simples constituées de

carbone, hydrogène, d’azote, et du soufre) est coagulable sous l’action de la

chaleur. Elle forme une pâte qui, mélangée avec la chaux éteinte, se transforme

en une masse très dure, utilisée comme ciment pour réparer les poteries cassées.

Il est, depuis longtemps, employé comme adjuvant car il apporte de la

fluidité aux pâtes étant donné sa charge en eau.

Employé seul, il devient friable au séchage. D’où la nécessité de l’associer

à un autre produit (par exemple liant aqueux).

Page 36: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

23

IIIIII..66..Adjuvant hydrofuge

C’est parmi les adjuvants hydrofuges pour mortier et béton. Il peut

améliorer le comportement de notre brique vis-à-vis de l’eau.

Le nom de l’adjuvant que nous avons utilisé est le Néantol. Ce produit est

fabriqué en Italie et commercialisé dans les quincailleries d’Antananarivo. Il est

vendu sous forme de poudre très fine de couleur blanche cassée.

Son utilisation est très facile parce qu’il y a une indication sur son

emballage. Une petite quantité de ce produit, dans notre cas 2%, peut être utilisée

avec une grande quantité de ciment ou de sol.

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Page 38: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

24

A- CARACTERISATION DES MATIERES PREMIERES ET DES

PRODUITS FINIS

Chapitre I: IDENTIFICATION DE LA LATERITE

L’identification correcte est un pas essentiel dans la prise de décision

concernant l’utilisation de la terre, mais les essais de terrain peuvent également

donner une indication quant à la nécessité de passer par les essais de laboratoire

qui sont évidement plus sophistiqués, plus longs à exécuter et surtout beaucoup

plus coûteux.

II..11..Identification sur terrain [10], [11], [13]

I.1.1.Analyses préliminaires

Sur le terrain, en prenant connaissance de latérite susceptible d’être

employée pour construire, il importe de pratiquer quelques essais rapides

d’identification. Ces essais de terrain, simple, permettent d’apprécier certaines

caractéristiques du matériau et de confirmer ou d’affirmer, l’aptitude de la latérite

pour son emploi en construction. Ces essais sont assez empiriques, aussi

convient-il de les répéter afin de ne pas rester à des impressions. Ces essais

indiquent si des analyses complémentaires de laboratoires seront nécessaires.

I.1.1.1.Examen visuel

On examine à l’œil la latérite sèche pour apprécier l’importance de sa

fraction sableuse et de sa fraction fine. On enlève les gros cailloux, les graviers et

les gros sables pour faciliter l’évaluation. La fraction fine est constituée par les

éléments de diamètre inférieur à 0.08mm. Cette dimension se trouve à la limite de

la visibilité à l’œil nu.

I.1.1.2.Essai de l’odeur

On sent la terre que l’on vient de l’extraire. Elle est de nature organique si

l’odeur est amplifiée si l’on chauffe ou humidifie la terre.

I.1.1.3.Essai de morsure

On mord un pincé de terre et on l’écrase légèrement entre les dents.

• La latérite est sableuse si elle crisse avec une sensation désagréable.

Page 39: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

25

• La terre est silteuse ou limoneuse si le crissement ne donne pas une

sensation désagréable.

• La terre est argileuse si l’on éprouve une sensation lisse ou farineuse ou si

une pastille de terre sèche est collante quand on y applique la langue.

I.1.1.4.Essai de toucher

L’impression obtenue au toucher permet de déterminer, sur place avec

exactitude suffisante, le composant de base d’un sol.

On prend un échantillon dont on retire les particules les plus grosses, de

dimension supérieure à 5mm, on malaxe ou on effrite cet échantillon entre les

doigts et la paume de la main :

• la terre est sableuse si l’on éprouve une sensation de rugosité et si elle ne

présente aucune cohésion ;

• la terre est limoneuse si l’on a l’impression d’une faible rugosité et si

l’échantillon humidifié devient moyennement plastique ;

• la terre est argileuse si, à l’état sec, elle présente des mottes ou concrétions

qui résistent à l’écrasement et si elle devient plastique et collante lorsqu’elle est

humidifiée.

I.1.1.5.Essai au lavage

On se lave les mains avec de la terre légèrement mouillée. La terre est

sableuse si les mains se rincent facilement. La terre est silteuse si elle paraît

pulvérulente et si les mains ne sont pas trop difficiles à rincer.

I.1.1.6.Essai de l’éclat

Une boulette de terre légèrement humide est coupée en deux avec un

couteau. Un aspect terne de la surface entaillée indique une latérite plutôt silteuse.

Un aspect brillant indique que l’on est en présence d’une latérite argileuse

plastique.

I.1.1.7.Essai de l’adhérence

On prend une masse de terre humide qui ne colle pas aux doigts et on y

enfonce une spatule ou un couteau.

• La latérite est très argileuse si la spatule s’enfonce difficilement et si la

latérite y adhère lorsqu’on la retire.

Page 40: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

26

• La latérite est moyennement argileuse si la spatule pénètre sans grande

difficulté et si la terre y adhère quand on la retire.

• La latérite est peu argileuse si l’on pénètre et retire la spatule sans effort

même si elle demeure sale lorsqu’on la retire.

I.1.1.8.Sédimentation

Les précédents essais ont permis entre autres de se faire une idée de la

texture de la latérite et des qualités de ses fractions distinctes ainsi que de la

qualité de la fraction fine, mais cette idée demeure somme toute assez grossière.

Il est possible de réaliser un test de sédimentation simplifiée, sur le terrain, qui

apportera quelques idées sur les quantités des fractions texturales. Le matériel

utilisé est simple : un flacon de verre transparent, cylindrique à fond plat, de

capacité minimale de 1L et doté d’un col assez large pour pouvoir l’obturer de la

main. La procédure est la suivante :

• Remplir avec de la terre le flacon jusqu’à 1

4de sa hauteur et compléter

les 3

4 du volume avec de l’eau pure.

• Obturer l’ouverture et agiter vigoureusement.

• Laisser décanter le mélange et agiter de nouveau après 1h.

• Laisser décanter environ 45min.

Après on peut constater que les sables se sont déposés au fond du flacon,

surmonter d’une couche de silt et une couronne de couche d’argile. Au-dessus de

l’eau surnagent les débris organiques. Eventuellement, les colloïdes fins restent

en suspension dans l’eau.

• Mesurer les hauteurs des différentes couches et la hauteur totale du

sédiment, après 8 heurs, ce qui donne une idée grossière de la proportion des

divers éléments.

I.1.1.9.Retrait

Le test de retrait linéaire est réalisé à l’aide d’une boite en bois de 60cm de

long, 4cm de large et 4cm de profondeur. Les faces internes de la boite sont

graissées avant de la remplir de terre humide à la teneur en eau optimum. La terre

est tassée dans les angles de la boite avec une petite palette en bois qui sert

Page 41: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

27

aussi à aplanir la surface. La boite remplie est exposée au soleil 3 jours ou à

l’ombre 7 jours.

Après ce délai, on pousse la masse de terre sèche et durcie à l’une des

extrémités de la boite et l’on mesure le retrait total de la latérite à l’autre extrémité

de la boite.

I.1.2.Analyse visuelle des fines

Les analyses sont réalisées sur la fraction de « mortier fin » dont le

diamètre est inférieur à 0.4mm ; isolé par tamisage ou par le test de décantation à

partir de la fraction de grains de diamètre inférieur à 2mm.

I.1.2.1.Test de résistance à sec

• Préparer 2 ou 3 pastilles de latérite molle.

• Faire sécher les pastilles au soleil jusqu’à ce qu’elles soient totalement

sèches.

• Casser ensuite la pastille de la terre et essayer de la réduire en poudre

entre le pouce et l’index.

• Evaluer la résistance de la pastille et interpréter (voir tableau n°5).

I.1.2.2.Test de ressuage

• Confectionner une boule de « mortier fin » de 2 à 3cm de diamètre.

• Mouiller la boule jusqu’à ce qu’elle se tienne sans coller au doigt.

• Aplatir légèrement la boule dans la paume de la main : extension

horizontale et du tranchant de l’autre main.

• Frapper vigoureusement la paume portant la boule aplatie pour en faire

sortir l’eau. L’aspect de la latérite peut être lisse, brillant ou gras.

• Presser ensuite la boule plate entre le pouce et l’index et observer les

réactions, interpréter ensuite (voir tableau n°5).

I.1.2.3.Test de consistance

• Confectionner une boule de « mortier fin » de 2 à 3cm de diamètre.

• Mouiller pour pouvoir modeler sans que la latérite soit collante.

• Rouler la boule sur une surface plane et propre jusqu’à obtenir peu à peu

un cordon mince.

Page 42: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

28

Si le cordon casse avant un diamètre de 3mm, la latérite est trop sèche,

rajouter un peu d’eau. Le cordon doit se fractionner lorsque son diamètre est égal

à 3mm. Le cordon brisé, reconstituer une boulette et écraser entre le pouce et

l’index, interpréter ensuite (voir tableau n°5).

I.1.2.4.Test de cohésion

• Confectionner un rouleau de la latérite de la taille d’un cigare de diamètre

égal à 12mm. La latérite ne colle pas et peut être modelée en un cordon continu

de diamètre égal à 3mm. Le cordon est placé dans la paume de la main.

• L’aplatir entre le pouce et l’index en commençant par une extrémité jusqu’à

obtenir un ruban de 3 à 6mm de largeur (manipuler avec précaution), pour obtenir

la plus grande possible.

• Mesurer la longueur obtenue avant que le ruban ne se casse.

• Interpréter ensuite (voir tableau n°5).

Tableau n°5: Interprétation des analyses visuelles des fines

Observations interprétations

1. Test de résistance à sec

Grande résistance à sec La pastille est très difficile à casser, elle se

brise avec le claquement, tel un biscuit sec.

On peut écraser la latérite entre le pouce et

l’index, seulement l’effriter sans la réduire

en poudre : presque pure.

Résistance moyenne à sec La pastille n’est pas trop difficile à casser.

On arrive à la réduire entre le pouce et

l’index après quelques efforts : argile

silteuse ou sableuse.

Faible résistance à sec La pastille se casse facilement et se

réduire en poudre entre le pouce et l’index

sans aucune difficulté : silt ou sable fin, peu

d’argile.

Page 43: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

29

Suite tableau n°5

2. Test de ressuage

Réaction rapide 5 à 6 coups suffisent pour faire venir l’eau

à la surface. En pressant, l’eau disparaît

puis la boule s’effrite : sable très fin ou silt

grossier.

Réaction lente 20 à 30 coups sont nécessaires pour que

l’eau vienne à la surface. En pressant, la

boule ne se craque pas ni ne s’effrite ; elle

s’aplatit : silt légèrement plastique ou argile

silteuse.

Réaction très lente ou nulle Aucune réaction de ressuage en surface.

En pressant, la boule demeure brillant :

terre argileuse.

3. Test de consistance

Cordon dur La boulette reconstituée s’écrase

difficilement, ne se fissure ni ne s’émiette :

beaucoup d’argile.

Cordon mi-dur La boulette reconstituée se fissure et

s’émiette : peu d’argile.

Cordon fragile Il est possible de reconstituer une boulette

sans qu’elle ne casse ni ne s’émiette :

beaucoup de sable et de silt, très peu

d’argile.

Cordon mou ou spongieux Les cordons et les boulettes reconstitués

sont mous et spongieux : terre organique.

4. Test de cohésion

Ruban long : 25 à 30cm Beaucoup d’argile

Ruban court : 5 à 10cm Faible teneur en argile

Pas de ruban Très faible teneur en argile

Page 44: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

30

II..22..Identification au laboratoire [10], [11], [12], [1 6]

Avant d’utiliser une latérite comme matériau de construction, il faudrait

mieux envoyer un échantillon dans un laboratoire spécialisé. En effet, la

connaissance de ces caractéristiques, surtout ses caractéristiques physiques,

permettra de se faire une idée sur la potentialité de cette terre.

Les méthodes de détermination des principales caractéristiques physiques

sont décrites ci-après.

I.2.1.Masse volumique apparente ρ

On appelle masse volumique apparente d’un sol la masse d’un volume

unité de sol, c’est-à-dire la somme des masses des grains, de l’eau et de l’air que

contient ce volume.

On définit également la masse volumique sèche qui est la masse de la

matière sèche contenue dans l’unité de volume, c’est-à-dire la masse des grains.

Elle est exprimée par la formule suivante :

m

Vρ =

Avec m : masse de l’échantillon [Kg]

V : volume de l’échantillon [l]

Elle est déterminée en procédant par l’essai suivant :

• remplir un récipient taré de 1 litre de volume avec le matériau versé en filet

continu à l’aide d’un entonnoir ;

• araser ensuite la surface en évitant de tasser ;

• peser le tout.

I.2.2.Poids spécifique : sγ

C’est le poids d’une quantité de matériau tel que le volume occupé

réellement par la matière solide soit égal à l’unité. Sa détermination se fait avec un

pycnomètre.

I.2.3.Densité apparente dγ

C’est la masse volumique apparente du matériau rapportée à celle de l’eau.

deau

ργρ

=

Page 45: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

31

I.2.4.Surface spécifique : wS

On appelle surface spécifique d’un granulat, la surface totale développée

par les grains en cm2, dans un gramme de granulat.

La méthode de détermination la plus utilisée est celle de BLAINE. Cette

méthode préconise l’utilisation d’un appareil appelé « perméabilimètre de

BLAINE ». La surface spécifique est alors dénommée « surface spécifique de

BLAINE ».

I.2.5.Porosité, Compacité

La porosité est le rapport du volume des vides ; c'est-à-dire du volume

occupé de l’air, l’eau ou des deux fluides simultanément ; au volume total du sol.

Elle est exprimée par la formule :

vn

V=

Avec v : volume du vide ;

et V : volume du matériau

Dans le volume unité, les grains solides occupent donc un volume ( )1 n− .

Ce volume ( )1 n− s’appelle la compacité, notée c.

I.2.6.Indice des vides

L’indice des vides est le rapport du volume des vides au volume des grains

solides.

On utilise également l’indice des vides « e » qui fait double emploi avec la porosité

« n » mais dont l’utilisation est plus commode dans certains problèmes.

Il est exprimé par la formule suivante :

1

n ne

n c= =

I.2.7.Teneur en eau naturelle et degré de saturatio n

I.2.7.1.Teneur en eau naturelle

La teneur en eau est définie par le rapport, exprimée en pourcentage, du

poids d’eau que le matériau contient au poids de ses éléments secs, après

dessiccation à 15°C jusqu'à poids constant.

Page 46: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

32

Elle correspond à la totalité de la quantité d’eau interstitielle ainsi qu’une

partie de l’eau absorbée et d’une très faible quantité d’eau de constitution.

Elle permet d’apprécier l’état dans lequel se trouve le sol.

Elle est exprimée par la relation :

100e

s

PW

P= ×

Avec Pe : pois d’eau [Kg];

et Ps : poids du matériau [Kg]

I.2.7.2.Degré de saturation

Le degré de saturation « SR » indique la quantité d’eau que contient le sol.

C’est le rapport du volume occupé par l’eau au volume total des vides. Lorsque le

terrain est sec,

SR = 0. Lorsque le terrain est saturé, c'est-à-dire lorsque l’eau baigne tous les

vides du squelette granulaire, SR = 1.

I.2.8.Granulométrie

Lorsqu’on regarde un sol de près, on s’aperçoit immédiatement qu’il est

formé de particules de dimensions très variées. En effet un sol peut contenir des

cailloux de 10 cm et plus, ou des particules ultra argile de dimension inférieure au

micron.

L’analyse granulométrique a pour but d’étudier la taille de ces particules et

de mesurer l’importance relative de chacune des fractions du sol de dimensions

bien définies : gros éléments, graviers, sable, limons, argiles.

La classification de l’agronome suédois ATTERBERG est la plus ancienne,

la plus simple et l’une des rependues, elle suit une progression géométrique de

raison 1/10 (tableau n°6).

Page 47: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

33

Tableau n°6 : Classification des particules selon A TTERBERG

Eléments Dimensions

Enrochement Plus de 200 mm

Cailloux 200 mm à 20 mm

Graviers 20 mm à 2 mm

Sable gros 2 mm à 0.2 mm

Limon 20 µm à 2 µm

Argile 2 µm à 0.2 µm

Ultra argile Moins de 0.2 µm

La classification du MIT (Massachusetts Institue of Technology) adoptée

par les normes allemandes, apporte une retouche à la classification d’

ATTERBERG sans pratiquement rien modifier d’autre. Cette classification est

bâtie sur les nombres 20 et 63 qui appartiennent tous les deux à une même série

de Renard (progression géométrique de raison 1

1 0) (tableau n°7)

Tableau n°7 : Classification du MIT

Eléments Dimensions

Pierres Plus de 63 mm

Gravier gros 63 mm à 20 mm

Gravier moyen 20 mm à 6 mm

Gravier fin 6 mm à 2 mm

Sable gros 2 mm à 0.6 mm

Sable moyen 0.6 mm à 0.2 mm

Sable fin 0.2 mm à 0.06 mm

Limon grossier 60 µm à 20 µm

Limon moyen 20 µm à 6 µm

Limon fin 6 µm à 2 µm

Argile 2 µm à 0.6 µm

En France la classification la plus utilisée paraît être celle d’ ATTERBERG.

Page 48: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

34

I.2.9.Autres caractéristiques

I.2.9.1.Sédimentation

L’analyse granulométrique par tamisage est incomplète : si elle suffit pour la

plupart des applications dans le domaine des travaux routiers, elle est insuffisante

pour la construction en latérite qui exige une analyse de texture des fines avec un

diamètre inférieure à 0.08 µm.

Cette analyse se fait par sédimentation. Cette méthode est basée sur la loi

de STOKES qui exprime la vitesse de décantation d’une particule sphérique dans

un liquide visqueux en fonction du diamètre de la particule.

I.2.9.2.Coefficient d’uniformité

La granulométrie du sol peut être caractérisée par un coefficient

d’uniformité ou coefficient de HAZEN qui est égal au rapport d60/d10 (on rappelle

que dy est l’ouverture du tamis, à travers duquel passe y% du poids des grains)

selon que ce coefficient d’uniformité est plus ou moins voisin de 1, on parle d’un

granulométrie serrée ou étalée.

Pour CAQUOT et KERISEL, une granulométrie est étalée dès que le

coefficient d’uniformité dépasse 2.

Il faut noter toute fois que cette définition varie selon les auteurs (les

normes allemandes par exemple adoptent la valeur 5).

On remarquera que plus la granulométrie est serrée, plus la pente de la

partie médiane de la courbe granulométrique est prononcée. À la suite des

travaux de HAZEN, on admet que la perméabilité d’un sol dépend, en première

approximation, du coefficient d’uniformité et du diamètre d10 qui a reçu le nom de

diamètre efficace.

I.2.9.3.Forme géométrique des grains

Les particules qui composent un sol sont donc de dimensions très variées.

En plus, ces particules peuvent se présenter sous différentes formes. On distingue

trois sortes de grains :

• les particules cubiques ou sphériques

• les particules en plaquettes

• les particules en bâtonnets ou aiguilles

Page 49: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

35

I.2.9.4.La couleur

La couleur n’est qu’une utilité faible à nulle en mécanique des sols, elle

revêt une certaine importance du point de vue esthétique.

I.2.9.5.Limites d’ ATTERBERG

Une bonne compacité n’est pas suffisante. Il faut encore que les particules

restent soudées les une aux autres par un liant, c’est-à-dire que le sol soit

cohérent. Dans les sols naturels, la cohésion est due à l’argile et à l’eau.

Pour caractériser la cohésion d’un sol, c’est-à-dire son comportement vis-à-

vis de l’eau, on détermine les limites d’ ATTERBERG.

Les différentes limites d’ ATTERBERG (qui sont des teneurs en eau) sont :

� Limite de liquidité WL

C’est la frontière entre l’état plastique et l’état liquide d’un matériau. Elle

correspond à une teneur en eau au-delà de laquelle la pâte devient liquide, c’est-

à-dire qu’on ne peut plus la travailler.

Elle est déterminée à l’aide de l’appareil de CASAGRANDE ou d’un

pénétromètre de consistance à cône.

� Limite de plasticité PW

C’est la frontière entre l’état solide et l’état plastique. Elle correspond à la

teneur en eau minimale au dessus de laquelle le matériau est encore plastique.

Cet état correspond à une teneur en eau pour laquelle on peut encore rouler le sol

en fil de 3 mm de section sans qu’elle se rompe.

Voici le diagramme représentatif de ces différentes limites d’ATTERBERG :

Phase solide Phase plastique Phase liquide

Sans retrait Avec retrait

0% RW PW LW 100%

Sol sec eau pure

Figure n°1 : Les limites d’ATTERBERG

Page 50: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

36

� Indice de plasticité IP

Il caractérise la malléabilité ou le caractère plastique d’un matériau.

Il mesure l’étendue de la plage de teneur en eau dans laquelle un matériau

se trouve à l’état plastique.

Sa valeur est définie par la différence entre la limite de liquidité et celle de

plasticité.

- P L PI W W=

CASAGRANDE définit une relation empirique entre PI et LW

[%] 0.73( 20)P LI W= −

Suivant la valeur de IP, on peut définir le degré de plasticité du matériau.

Tableau n°8 : Degré de plasticité

Indice de plasticité Degré de plasticité

0 à 5 Non plastique

5 à 15 Peu plastique

15 à 40 Plastique

>40 Très plastique

� Indice de consistance

Il caractérise la fermeté d’un matériau selon sa teneur en eau naturelle.

C’est la différence entre la limite de liquidité LW et la teneur en eau W du

sol rapportée à l’indice de plasticité.

Soit :

L Lc

L P P

W W W WI

W W I

− −= =−

TERZAGH définit une échelle de consistance en fonction de la valeur de Ic.

Figure n°2 : Echelle de consistance

Page 51: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

37

I.2.9.6.Coefficient d’activité et classification de SKEMPTON [9]

Le coefficient d’activité est défini comme le rapport de l’indice de plasticité Ip

par le pourcentage d’argile de diamètre inférieure à 2µ.

% 'arg 2p

a

IC

d iles µ=

∅ <

Ce coefficient précise l’activité des argiles ; SKEMPTON est allé même plus

loin en élaborant la classification ci-dessous.

Figure n°3 : Classification de SKEMPTON

II..33..Résultats et interprétation [12], [13]

I.3.1.Caractéristiques de la latérite de SABOTSY NA MEHANA

L’échantillon est extrait dans un site à SABOTSY NAMEHANA près du four.

La latérite utilisée avait les caractéristiques suivantes :

• suffisamment plastique pour conférer une certaine stabilité au produit cru

sortant de la filière.

• présentant un certain taux de sable fin, pour la stabilisation au ciment et

donc limiter la consommation de ciment.

I.3.1.1.Essai de terrain

La latérite du site exploré est un sol sain, pratiquement exempt de matières

organiques, avec une teneur en sable relativement faible.

Page 52: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

38

Tableau n°9 : Caractéristiques de la latérite de SA BOTSY NAMEHANA

Essais Résultats

Examen visuel Existence d’éléments grossiers et de

grains de sable

Essai de l’odeur On ne sent pas l’odeur de moisi

Essai de morsure Crissement avec une sensation

désagréable

Essai de toucher Sensation de rugosité et peu plastique

Essai de lavage Assez facile à rincer

Essai de sédimentation

(hauteur total de la terre 5cm)

Sable : 1cm

Silt : 2.5cm

Argile : 1.5cm

I.3.1.2.Essais de laboratoire

Les essais de laboratoire ont été commandés auprès de LNTPB

(Laboratoire National des Travaux Publiques et du Bâtiment) pour les analyses

suivantes :

a.-Analyse granulométrique

Le résultat d’analyse granulométrique est résumé dans le tableau ci-

dessous.

Tableau n°10 : Granulométrie de l’échantillon de SA BOTSY NAMEHANA

Ouverture de tamis

[mm]

Refus [%] Refus cumulé [%] Passant cumulé [%]

25 0 0 100

20 9 9 91

2 32 41 59

0.08 3 44 56

56 100 0

Page 53: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

39

0

5

1015

20

25

30

3540

45

50

0 5 10 15 20 25 30

Diamètre [mm]

Ref

us [%

]

Figure n°4 : Courbe granulométrie de la latérite de SABOTSY NAMEHANA

La granularité du sol s’inscrit dans le fuseau des terres correctes pour la

stabilisation, la courbe de granulométrique est assez bien étalée et le sol

comporte un pourcentage d’éléments fins assez élevé, valeur nécessaire pour la

stabilité du produit cru.

On peut améliorer la partie creuse supérieure par un ajout d’argile plutôt

grossiers (silt).

b.-Les limites d’ ATTERBERG et teneur en eau nature lle

Elles sont données par le tableau suivant :

Tableau n°11 : Valeurs des limites d’ATTERBERG et t eneur en eau de la latérite de

SABOTSY NAMEHANA

WL [%] WP [%] IP [%] Ic W [%] 54 30 24 1.98 6.3

c.Essai de PROCTOR

L’essai de PROCTOR consiste à déterminer la teneur en eau optimale

permettant d’obtenir la masse volumique maximale par densification. Il donne une

indication très utile pour le cas des briques extrudées.

Pour cet échantillon, on a : TEO=15.1% et la densité sèche correspondante

étant de 1.83Kg/dm3.

Page 54: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

40

d.Analyses chimiques

Les résultats d’analyses sont résumés dans le tableau ci-dessous.

Tableau n°12 : Composition chimique de la latérite de SABOTSY NAMEHANA

Eléments Taux [%]

SiO2

Al2O3

Fe2O3

TiO2

CaO

MgO

Na2O

K2O

MnO

Humidité

Pert au feu

43.9

30.4

11.8

0.7

0.2

0.3

Trace

00

00

0.6

12.1

Source : Laboratoire Nationale des Mines

I.3.2.Caractéristiques de la latérite de VONTOVORON A

I.3.2.1.Les propriétés physiques

Elles sont données par le tableau n°13.

Tableau n°13 : Caractéristiques physiques de la lat érite de VONTOVORONA

W [%] dγ [T/m3] sγ [T/m3] Sw [cm2/g]

3.41 1.43 2.78 1106.00

I.3.2.2.Les limites d’ATTERBERG et teneur en eau optimale

Elles sont exprimées en % pondérale. Tableau n°14 : Limites d’ATTERBERG et teneur en eau optimale de la latérite de

VONTOVORONA

WL [%] WP [%] IP [%] Ic TEO [%] 35.95 24.35 11.60 1.83 19.03

Page 55: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

41

I.3.2.3.Analyse granulométrique

Les résultats de l’analyse granulométrique par tamisage de la latérite de

VONTOVORONA sont les suivants :

Tableau n°15 : Granulométrie de la latérite de VONT OVORONA

Ouverture des

tamis (mm)

Refus cumulé (g) Refus cumulé (%) Tamisat cumulé

(%)

1.000 13 5.20 94.8

0.630 38 15.20 84.8

0.315 96 38.40 61.6

0.160 163 65.20 34.8

0.080 210 84.00 16

250 100

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

0 0,2 0,4 0,6 0,8 1

Diamètre [mm]

Ref

us [%

]

Figure n°5 : Courbe granulométrie de la latérite de VONTOVORONA

Page 56: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

42

I.3.2.4.Analyse chimique

Voici les résultats d’analyses :

Tableau n°16 : Composition chimique de la latérite de VONTOVORONA

Constituants Teneur [%]

SiO2 18.32

Al2O3 28.62

Fe2O3 29.17

TiO2 6.29

CaO -

MgO 0.13

Na2O 0.02

K2O 0.01

MnO 0.08

SO3 0.04

P2O3 0.57

Cr2O3 0.21

Perte au feu 16.57

I.3.2.5.Sédimentation

Fraction fine=49.58% et fraction graveleuse=50.42%

C’est une latérite à granulométrie fine et pourrait entraîner une bonne

cohésion pour les briques.

I.3.2.6.pH

6.00g de latérite est additionnée avec 30ml d’eau distillée. Après une

agitation de 5min, le mélange est laissé au repos pendant une heure. Le pH de

l’eau qui surnage est mesuré à l’aide d’un pH-mètre préalablement étalonné.

Le pH mesuré est acide et est égal à 5.3, valeur qui témoigne de la grande

solubilité des oxydes d’aluminium, de manganèse et de fer, une des

caractéristiques importantes pour la stabilité des briques.

Page 57: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

43

Chapitre II: CARACTERISATION DES PRODUITS FINIS

Le but de ces essais est de déterminer certaines performances et

propriétés des matériaux, afin de leur attribuer des utilisations qui leur sont

convenables et adéquates.

Les essais de base pour la caractérisation des produits finis sont :

• le retrait ;

• l’absorption d’eau ;

• la résistance à l’écrasement.

On peut compléter ces essais par d’autres essais comme :

• la résistance à la traction ;

• le test d’abrasion ;

• le test d’impact ;

• le test d’érosion.

IIII..11..Les essais fondamentaux [13]

II.1.1.Retrait

Le retrait s’exprime par la variation de longueur ou de dimension au cours

du séchage des briquettes.

On mesure la longueur du produit façonné frais. Après 28 jours de séchage,

on le mesure encore.

Soit :

[%] 100h s

h

d dR

d

−= × ou [ ] 1 2

1

% 100L L

RL

−= ×

Avec 1L : longueur du produit frais

L2 : longueur du produit complètement sec

dh : diamètre du produit frais

ds : diamètre du produit complètement sec

II.1.2.Absorption d’eau

C’est la quantité d’eau absorbée par la brique pendant un certains temps.

Le coefficient d’absorption d’eau de chaque produit est exprimé par la

formule :

Page 58: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

44

2[ / .min]m

a g cmS t

Avec m : masse d’eau absorbée par le produit depuis le début de l’immersion en

g ;

S : produit de la longueur et la largeur de la face immergée c’est-à-dire

section immergée en cm2 ;

t : temps écoulé depuis le début de l’immersion en minute.

II.1.3.Résistance à l’écrasement ou à la compressio n

Elle se traduit par la charge limite par unité de surface à laquelle la brique

peut résister sans être écrasée.

Elle est exprimée par la formule :

cb

FR

S=

Avec F : charge maximale supportée par l’éprouvette ;

Sb : section brute moyenne de l’éprouvette

Conventionnellement la résistance à la compression est exprimée en MPa

(ou en bar).

Voici la machine de TESTWELL utilisée pour mesurer la résistance à la

compression. (Bloc technique d’ANKATSO)

Page 59: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

45

Figure n°6 : Appareil de mesure des résistances méc aniques (Bloc technique

d’ANKATSO)

II.1.4.Résistance à la traction

C’est la charge limite par unité de section que le matériau peut supporter

sans rupture.

Elle se déduit de la résistance à la compression par la formule :

1

10t cR R=

II.1.5.Résistance au cisaillement

C’est la sollicitation conventionnelle correspondant à la rupture de

l’éprouvette soumise à un essai de flexion.

Elle se déduit de la résistance à la compression par la formule suivante :

10

3cis cR R=

Rcis : résistance au cisaillement

Rc : résistance à la compression

Page 60: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

46

IIII..22..Les essais complémentaires

II.2.1.Test d’abrasion

Ce test permet de déterminer la résistance du matériau à l’usure en surface

provoqué par l’action mécanique d’un solide.

Cette résistance est proportionnelle à la compacité.

II.2.2.Test d’impact

Deux briques tenues perpendiculairement l’une par rapport à l’autre sont

choquées plusieurs fois avec force d’impact croissante entre chaque choc. La

dureté du matériau est jugée en fonction de la sonorité restituée par le choc.

II.2.3.Test d’érosion

Le test d’érosion simule une pluie artificielle normalisée que subit la face

exposée à la pluie du bloc d’échantillon. L’arrosage est réalisé à l’aide d’une

pompe maintenant une pression constante de 1,4bars, placée à 20cm du bloc

testé. Le jet, dont la pression est contrôlée au manomètre, est maintenu durant 2

heures perpendiculairement à la surface du bloc.

On mesure ensuite les profondeurs des trous d’érosion et l’on considère la

moyenne des 18 plus grands trous mesurés sur chaque bloc.

Page 61: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

47

B- EXPERIMENTATION DES DIFFERENTES METHODES DE

STABILISATION DE LA LATERITE

Chapitre III: EXTRUSION À FROID

IIIIII..11..Préparation des matières premières [13]

Les matières premières utilisées sont : la latérite, l’argile, le ciment et l’eau.

La latérite et l’argile ne sont pas directement utilisables, elles nécessitent

quelques traitements préliminaires : broyage et criblage.

III.1.1.Broyage

Il a pour but de présenter la latérite sous forme de grains relativement fins, en

vue d’améliorer la surface de contact avec d’autres grains, dont ceux du ciment

(augmentation de la surface spécifique de BLAINE).

Il faut donc détruire et briser les mottes et les éléments grossiers.

III.1.2.Criblage

La terre, après avoir été broyée, est tamisée pour éliminer les particules

supérieures à la granulométrie voulue.

L’ouverture du tamis ne doit pas être supérieure à 2mm pour éviter l’usure

prématurée de la machine due aux éléments grossiers qui sont en général des

grains de silice. Cependant, la terre doit comporter une teneur en sable optimale

sinon suffisante pour optimiser la consommation de ciment.

IIIIII..22..Mise en œuvre de la fabrication

Après avoir préparé les matières premières, c’est-à-dire le broyage et le

criblage, on peut passer à la production.

III.2.1.Dosage

Le mélange latérite-argile-ciment varie selon la nature de la terre à utiliser.

Il y a deux façons de faire le dosage.

III.2.1.1.Dosage volumétrique

C’est la méthode la plus courante et la plus simple. Pour ce faire, il faut

disposer de gabarits doseurs dont les volumes sont connus comme les brouettes,

les seaux,…, ou dont le débit est connu ou maîtrisable comme les trémies.

Page 62: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

48

III.2.1.2.Dosage pondéral

Cette méthode utilise des matériels de pesage qui doivent avoir une

précision de 10 à 50g selon les quantités pesées. Plus les quantités seront faibles,

plus la balance devra être précise. Il faut s’assurer de la fiabilité de l’opération

(opérateur et balance) ainsi que de son efficacité, sinon le dosage par pesée

n’aura pas d’intérêt.

III.2.2.Malaxage

Après avoir fait le dosage et réalisé le mélange, il faut passer au malaxage.

Il y a deux façons de faire le malaxage.

III.2.2.1.Malaxage à sec

Le malaxage à sec a pour but d’homogénéiser le mélange et donc d’avoir

une bonne répartition du ciment. Il convient d’opérer un bon malaxage à sec et de

respecter le temps minimal de malaxage qui est de 3 à 4 minutes ; sinon on risque

de diminuer l’efficacité de la stabilisation. La baisse des performances peut

atteindre de l’ordre de 20%.

III.2.2.2.Malaxage humide

On humidifie ensuite le mélange à la teneur en eau optimale de moulage.

Cette teneur en eau varie aussi avec la nature de la terre à utiliser (teneur en eau

naturelle).

Une erreur de teneur en eau de 1 à 2% peut engendrer une baisse de 2 à

10% de la masse volumique sèche des blocs.

Il faut noter que pour la stabilisation au ciment, le temps de malaxage

humide ou plutôt le temps de retenue doit être relativement court sous risque de

favoriser une prise anticipée du ciment et la création de concrétions qui seront

néfastes à la résistance mécanique des produits. Un excès de 1 à 2 heures du

temps de retenue peut faire diminuer la qualité du produit de 50%.

III.2.3.Extrusion

La fabrication par extrusion permet de réaliser des produits creux à faible

épaisseur de parois et donc de faible densité apparente.

Page 63: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

49

Le mélange humide est introduit dans l’extrudeuse; le façonnage se fait à

travers des filières. A la sortie des filières, les boudins sont découpés suivant la

longueur voulue des produits.

III.2.4.Traitement des produits finis

III.2.4.1.Cure

La résistance d’un béton, donc celui de la terre, croît avec l’age. Tous les

sols n’ont pas un comportement identique ; toutefois une période de cure d’au

moins 5 jours (et jusqu’à 14 jours) est absolument indispensable.

Pendant cette période, on maintiendra le produit en ambiance humide et

chaude (si possible) à l’aide de bâches ou des feuilles plastiques avec une

fermeture aussi étanche que possible, car la présence de l’eau à l’intérieur du bloc

est indispensable pour que la prise du ciment puisse se poursuivre. On assure

ainsi une résistance maximale du produit fini.

Pendant la cure, il faut éviter un dessèchement de surface trop rapide qui

provoque des fissures de retrait consécutives à des tensions superficielles. Les

produits finis doivent donc être stockés à l’abri du soleil et du vent.

III.2.4.2.Séchage

Après la cure, on procède au séchage qui consiste à évaporer l’eau, qui se

fait aussi à l’abri du soleil pour éviter un retrait trop rapide, la période de séchage

sera d’environ 14 jours.

III.2.4.3.Stockage

Après la cure complète, c'est-à-dire cure + séchage, d’environ 28 jours, les

produits peuvent être utilisés pour la construction. Ils sont prêts pour être livrés ou

bien entreposés sur une aire de stockage.

IIIIII..33..Déroulement de fabrication

Les essais de production sont effectués dans l’usine TABIMA ;

III.3.1.Préparation des matières premières

Pour la latérite et l’argile, nous avons procédé comme suit :

• séchage à l’air libre, à l’abri de l’humidité ;

• broyage manuel avec un dame ;

Page 64: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

50

• criblage avec un tamis d’ouverture de 1.5mm.

III.3.2.Provenances des matières premières

III.3.2.1.La latérite

La latérite utilisée est l’échantillon de SABOTSY NAMEHANA

III.3.2.2.L’argile

L’argile de correction utilisée est la même que celle consommée par l’usine

TABIMA pour la fabrication de brique en terre cuite. Elle est plutôt limoneuse, plus

ou moins grossière et paraît plastique.

Elle aura pour mission d’augmenter la cohésion de la pâte et donc sa

stabilité relative à la sortie de l’extrudeuse (pâte semi ferme).

III.3.2.3.Le ciment

Le liant utilisé était le CPA 45, fabriqué à IBITY ANTSIRABE, de prise

normale.

III.3.2.4.L’eau

C’est l’eau de puit qui présente une certaine pureté car elle est, d’ailleurs,

consommée par les ouvriers de l’usine.

III.3.3.Dosage

La méthode de dosage utilisée est le dosage volumétrique.

Les documents disponibles renseignaient sur les compositions types à

adopter et qui se présente comme suit en dosage pondéral :

Tableau n°17 : Dosage pondérale théorique pour la s tabilisation par extrusion

Matières Taux [%]

Latérite 65 à 75

Argile 15 à 25

Ciment 06 à 12

Eau 16 à 22

Sur la base des résultats, le dosage volumétrique adopté est le suivant :

• 15 volumes de latérite soit 69% avec 31.3 /L Kg dmρ =

Page 65: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

51

• 5 volumes d’argile soit 23% avec 30.9 /A Kg dmρ =

• 1.75 volumes de ciment soit 8% avec 31.2 /C Kg dmρ =

Enfin le dosage volumétrique adopté correspond au dosage pondéral suivant :

Tableau n°18 : Dosage pondérale utilisée pour la st abilisation par extrusion

Matières Taux [%]

Latérite 75

Argile 17

Ciment 08

III.3.4.Mise en œuvre

Après avoir déterminé la quantité de chaque constituant à utiliser, on effectue

un malaxage à sec, manuellement, pendant 15 minutes. Le mélange est ensuite

versé dans la trémie d’alimentation de la chaîne de fabrication de briques cuites

de TABIMA, puis passe dans un malaxeur après avoir été humidifié à raison de

20% de l’eau environ de son poids.

Le produit de malaxage est ensuite envoyé dans une extrudeuse, à la sortie, le

boudin est découpé selon le modèle voulu.

Les produits subissent une cure durant 3 jours où le ciment poursuit sa prise,

puis une phase de séchage pendant 25 jours. Enfin ils peuvent être manipulés et

disposés sur une aire de stockage après 3 jours.

IIIIII..44..Tests sur le produit et résultats

Les résultats sont présentés dans le tableau n°19.

Tableau n°19 : Caractéristiques des briques extrudé es

Type de

bique

Retrait [%] Absorption [%]

(après 48 h)

Rc [bar]

Etat sec Etat humide

A 2.35 24 29.20 13.50

Page 66: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

52

Ce produit en terre stabilisée offre des résultats assez satisfaisants en

matière de résistance à la compression à sec. Le résultat à l’état humide est par

contre modeste, cela proviendrait des faits suivants :

• insuffisance du degré de malaxage à sec et humide

• insuffisance du degré de densification au niveau de l’extrudeuse,

insuffisance due au disfonctionnement de la pompe à vide.

Page 67: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

53

Chapitre IV: UTILISATION DE STABILISANTS ROUTIERS

IIVV..11..Les matières premières [12]

IV.1.1.La latérite

La latérite utilisée est celle extraite sur le site de VONTOVORONA.

IV.1.2.Les stabilisant routiers utilisés

Ce sont des produits chimiques de nature organique et l’objectif, selon les

fabricants, c’est de modifier les propriétés physico-chimiques des matériaux

traités. Cette modification de propriétés influera sur la performance mécanique

pour passer d’un état non favorable voire non utilisable à un état meilleur en tant

que matériaux de construction.

Ce sont :

� La Rhénolite

Ce stabilisant est d’origine américaine ; liquide violet noirâtre qui est peu

visqueux. Elle est utilisée pour stabilisation routière.

� Le Roadamine

Ce stabilisant est d’origine Sud Africaine ; c’est un liquide rosâtre très

visqueux utilisé pour la stabilisation de routes en terre.

� Le Con Aid

Ce stabilisant est déjà connu pour son application à MADAGASCAR en

2002-2003 à AMBOHIMANAMBOLA.

Ce produit est vendu sous forme de liquide de couleur brun, il est très

concentré et visqueux. Selon le fabricant, le dosage moyen recommandé dans le

domaine de construction routière est compris entre 0.0250l/m2 et 0.0300l/m2 avec

une épaisseur de 15cm de plateforme.

� L’Ecobond Soil Stabilizer.

C’est un produit qui est vendu sous forme de pack de quatre produits de

nature différente ; les trois premiers sont sous forme de liquide de couleur et de

viscosité différentes et le quatrième est sous forme des granulés.

Son domaine d’application est généralisé dans le génie civil : construction routière,

brique et tuile, barrage hydraulique, stabilisation des sols de fondation, etc.

Page 68: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

54

IIVV..22..Confection des briquettes

IV.2.1.Préparation de la latérite

IV.2.1.1.Extraction

Elle peut se faire avec une pelle mécanique ou manuellement. On essai de

débarrasser le sol des débris organiques susceptibles d’aller avec ceci et nuire à

la mise en œuvre et à la composition envisagée pour les briques.

Après avoir été extraite de la carrière, la terre est déchargée et stockée dans un

endroit bien espacé et bien aéré pour faciliter la manipulation.

IV.2.1.2.Tamisage

La terre ainsi stockée est passée au tamis, dont le diamètre de l’ouverture

des mailles est de 2 mm, pour enlever les gros grains et les débris des matières

organiques qui peuvent rendre plus difficile les réactions et la mise en œuvre.

IV.2.2.Détermination de la proportion des stabilisa nts

Cette étape est très délicate parce que, d’une part l’efficacité de la

stabilisation dépend très fortement de la quantité du stabilisant à utiliser, et d’autre

part les performances des briques finies varient avec sa teneur, même si on

n’utilise qu’un seul type de stabilisant.

La teneur en stabilisant s’exprime en pourcentage du poids du sol se utilise.

Les teneurs utilisées sont résumées dans le tableau suivant :

Tableau n°20 : Teneurs en stabilisants utilisées

stabilisant Teneurs utilisées [ml/kg]

Con Aid 2.5 5 10 15

Roadamine 1 2.5 5 10

Rhénolite 2.5 5 10 20

Ecobond (*) Demi normal Normal Deux fois

normales

(*) Pour le stabilisant Ecobond, les teneurs demi normal, normal et deux fois

normal sont expliquées par le tableau suivant :

Page 69: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

55

Tableau n°21 : Proportions des sous produits Ecobon d

Consommation d’Ecobond

(kg / kg de sol) Demi normal Normal

Deux fois

normales

Ecobond1 0,0027 0,0054 0,0108

Ecobond2 0,0070 0,0140 0,0280

Ecobond3 0,0003 0,0006 0,0012

Ecobond4 0,0050 0,0100 0,0200

IV.2.3.Mélange eau stabilisant

Les stabilisants routiers utilises sont des liquides très concentres et/ou des

granules qui sont encore à diluer et dissoudre dans l’eau pour faciliter le mélange

et l’homogénéisation avec la matière première de base.

Pour se faire, il suffit de préparer la quantité d’eau prévue, et puis bien les

mélanger. Il vaut mieux prendre un certain temps pour laisser le stabilisant bien se

dissoudre dans l’eau en agitant le mélange.

La teneur en eau prise est généralement inférieure à celle l’optimale,

déterminée par l’essai PROCTOR pour le matériau de base utilisé, elle est aux

alentours de 20% du poids du sol sec.

IV.2.4.Le malaxage

Le malaxage permet l’homogénéisation du mélange et aussi la répartition

de l’humidité.

Pendant le malaxage, on corrige la teneur en eau utilisée jusqu'à atteindre

celle qui est optimale. Pour ce faire, on ajoute peu à peu une quantité d’eau

jusqu'à ce que le sol puisse faire une boule dans la main et se casse facilement en

tapant avec un doigt de l’autre main.

IV.2.5.Le moulage

Il s’agit de couler dans un moule la pâte ainsi composée et malaxée pour

avoir la forme de brique souhaitée.

L’utilisation d’une huile de démoulage est nécessaire pour faciliter le

démoulage, et pour éviter le collage à la paroi du moule. Pour cela, on peut utiliser

de l’huile courante et même l’eau.

Page 70: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

56

IV.2.6.Le compactage

Le compactage est une phase essentielle pour l’amélioration de la

performance des briques ou même des sols de construction. Cela est due au fait

que l’objectif du compactage, c’est de réorganiser les particules du sol pour

qu’elles puissent bien se lier entre elles. Cela entraîne d’une part une

augmentation de la densité de l’ensemble compacte, et d’autre part une diminution

de sa perméabilité qui sont toutes les trois parmi les caractéristiques très

importantes dans la géotechnique.

IV.2.7.Le démoulage

On effectue le démoulage après le compactage de la pâte. Ceci doit être

fait soigneusement et doucement.

IV.2.8.Le séchage

Le séchage se fait naturellement en mettant les briques sous l’abri du soleil

à l’air ambiant car l’action brusque des rayons solaires entraîne leur fissuration.

De plus, ces briques doivent être protégées contre la pluie et humidité pour

favoriser leur maturation. Il suffit donc de trouver un endroit espacé et aéré pour

les sécher.

IIVV..33..Les différentes briquettes conçues

Les différents types de briquettes conçus sont récapitulés dans le tableau

ci-dessous.

Page 71: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

57

Tableau n°22 : Composition des briquettes stabilisées par les s tabilisants routiers

Echantillon Dénomination Stabilisant Teneur [ml/kg] Adjuvant

[ml/kg] Pression [kN]

Témoin Non non manuelle

B1 CON1 Con-Aid 10 non manuelle

B2 CON2 Con-Aid 10 non 2.5

B3 CON3 Con-Aid 15 non manuelle

B4 CON4 Con-Aid 15 non 2.5

B5 CON5 Con-Aid 2.5 non manuelle

B6 CON6 Con-Aid 05 non manuelle

B7 ROA1 Roadamine 05 non manuelle

B8 ROA2 Roadamine 05 non 2.5

B9 ROA3 Roadamine 10 non manuelle

B10 ROA4 Roadamine 10 non 2.5

B11 ROA5 Roadamine 01 non manuelle

B12 ROA6 Roadamine 2.5 non manuelle

B13 ROA7 Roadamine 05 1 manuelle

B14 ROA8 Roadamine 05 2 manuelle

B15 ROA9 Roadamine 05 4 manuelle

B16 RHE1 Rhénolite 10 non manuelle

B17 RHE2 Rhénolite 10 non 2.5

B18 RHE3 Rhénolite 20 non manuelle

B19 RHE4 Rhénolite 20 non 2.5

B20 RHE5 Rhénolite 2.5 non manuelle

B21 RHE6 Rhénolite 05 non manuelle

B22 RHE7 Rhénolite 10 1 manuelle

B23 RHE8 Rhénolite 10 2 manuelle

B24 RHE9 Rhénolite 10 4 manuelle

B25 ECO1 Ecobond Demi normal non manuelle

B26 ECO2 Ecobond normal non manuelle

B27 ECO3 Ecobond 2fois normal non manuelle

B28 ECO4 Ecobond normal 1 manuelle

B29 ECO5 Ecobond normal 2 manuelle

Page 72: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

58

IIVV..44..Caractéristiques des briquettes

Les caractéristiques sont regroupées en deux catégories :

• les caractéristiques physiques ;

• les caractéristiques mécaniques.

IV.4.1.Les caractéristiques physiques

IV.4.1.1.Masse volumique

Les essais sont faits sur quelques types de briquettes. Les résultats sont

représentés dans le tableau suivant :

Tableau n°23 : Masse volumique des briquettes stabi lisées par les stabilisants

routiers

Type m[g] V [cm3] ρ [kg/l]

Témoin 43,03 26,51 1,62

B5 39.38 22.52 1.75

B6 37.80 23.09 1.64

B25 38.56 23.09 1.67

B26 41.42 25.66 1.61

B27 42.60 26.94 1.58

B28 41.19 24.89 1.66

B29 43.61 24.93 1.75

Remarque :

Quelque soit le type de briques, les valeurs de leur masse volumique sont

très proches les unes des autres et même peu différentes de celle du sol d’origine.

Nous pouvons dire que cette méthode de stabilisation a peu d’influence sur

la densité du matériau.

Page 73: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

59

IV.4.1.2.Retrait

Tableau n°24 : Valeurs du retrait des briquettes st abilisées par les stabilisants

routiers

Type Retrait [%]

Témoin 06,30

B1 11.57

B2 09.26

B3 11.11

B4 09.03

B5 08.06

B6 07.78

B7 10.65

B8 07.87

B9 12.50

B10 08.80

B16 09.26

B17 10.65

B18 10.65

B19 11.11

B25 06.30

B26 06.85

B27 06.67

B28 07.69

B29 8.52

Alors du point de vue retrait, nous disons que ces briques sont acceptables.

Toutefois nous pouvons remarquer que celles stabilisées avec l’Ecobond

présentent un minimum de retrait (par rapport aux autres stabilisants).

Le diagramme ci-dessous représente les retraits des briques stabilisées par

les stabilisants routiers

Page 74: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

60

0

2

4

6

8

10

12

14

T B1 B2 B3 B4 B5 B6 B7 B8 B9 B10 B16 B17 B18 B19 B25 B26 B27 B28 B29

Figure n°7 : Retrait des briques stabilisées par le s stabilisants routiers

IV.4.2.Caractéristiques mécaniques

IV.4.2.1.Absorption d’eau

L’absorption d’eau c’est la quantité d’eau absorbée par la brique pendant

un certain temps. Certains auteurs choisissent cette durée d’immersion dans l’eau

comme 48 heures, mais les autres font le calcul à partir d’une durée d’essai bien

déterminée. C’est cette méthode qui est utilisée.

Pour cela, pendant une immersion d’environ 3 minutes, nous avons les

résultats suivants :

Tableau n°25 : Coefficient d’absorption d’eau de qu elques briquettes stabilisées par

stabilisants routiers

Echantillon Témoin B5 B6 B25 B26 B27 B28 B29

C [%] 2,75 2,01 1,99 2,29 1.98 2,21 2,08 1,89

Remarque :

Apres plusieurs minutes d’immersion dans l’eau ces briques commencent à

se casser. Ces briques ne résistent pas à l’eau. L’adjonction de ces stabilisants

routiers avec la latérite de VONTOVORONA donne des résultats insatisfaisants du

point de vue comportement à l’eau.

Page 75: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

61

IV.4.2.2.Résistance a la compression

Pour la résistance à l’état sec, les résultats obtenus sont résumés dans le

tableau suivant :

Tableau n°26 : Résistance à la compression a l’état sec des briques stabilisées par

les stabilisants routiers

Brique Rc [bar]

Témoin 19.58

B1 35.18

B2 26.25

B3 46.25

B4 41.55

B5 19.18

B6 13.86

B7 44.30

B8 37.27

B9 38.24

B10 33.31

B16 49.40

B17 39.62

B18 62.76

B19 49.49

B25 25.73

B26 35.10

B27 33.27

B28 25.94

B29 38.74

La figure n°8 représente les résistances à la compr ession en fonction de la

pression utilisée.

Page 76: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

62

0

10

20

30

40

50

60

70

T B1 B2 B3 B4 B5 B6 B7 B8 B9 B10 B16 B17 B18 B19 B25 B26 B27 B28 B29

Echantillon

Rc

[bar

]

Figure n°8 : Résistances à la compression à l’état sec des briques stabilisées par

les stabilisants routiers

Les valeurs de la résistance à la compression à l’état sec de ces

échantillons sont généralement supérieures à celles obtenues avec la brique

témoin, à l’exception des briques B5 et B6 stabilisées avec CON AID dont ces

valeurs sont faibles.

Page 77: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

63

Chapitre V: STABILISATION PAR LA PAILLE DE RIZ – AP PROCHE

BIOCHIMIQUE

VV..11..Préparation du liant principal par fermentation de la paille de riz.[1]

La fermentation est une voie métabolique au cours de laquelle les substrats

sont dégradés en absence d’oxygène. C’est généralement la voie la plus

couramment empruntée par les microorganismes anaérobies.

L’essai consiste à réaliser une hydrolyse enzymatique de la paille de riz à

l’aide des microorganismes cellulolytiques du tube digestif du rumen de zébu. La

fermentation n’est effective que si les conditions nécessaires au développement

de la biomasse microbienne ne soient réunies.

V.1.1.Les matières premières utilisées

V.1.1.1.La paille du riz

La paille de riz a été recueilli dans l’une des rizière situé dans les quartiers

D’AVARATR’ANKATSO. La paille collectée est lavée, découpée en petit morceau

de 1 cm puis séchée à l’étuve pendant 3 heures à 105°C ± 2°C. A la sortie de

l’étuve, elle est broyée en poudre fine puis passée au tamis de 1mm d’ouverture.

C’est cette poudre qui va servir de substrat principal au cours de la

fermentation.

V.1.1.2.Le liquide de Rumen

Ce liquide a été collecté très tôt dans la matinée au niveau des abattoirs d’

ANOSIZATO. A la minute qui suit le dépouillement du zébu de ses viscères, la

panse ou rumen est entrouverte et le liquide d’une couleur verdâtre est recueilli

puis transporté au laboratoire. Après filtration, le résidu est jeté et le filtrat liquide

est récupéré pour servir du ferment.

V.1.1.3.L’urée

C’est une source d’azote.

Comme le substrat principal est pauvre en azote, élément indispensable à

une croissance, il s’avère nécessaire d’introduire dans le milieu de fermentation

une source d’azote.

Page 78: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

64

V.1.1.4.Le tampon phosphate

C’est un mélange de deux solutions : une solution de

dihydrogénophosphate de sodium avec une solution de phosphate mono

potassique. Ce tampon phosphate sert à fixer le pH du milieu de fermentation à

6.5.

V.1.2.Essai de fermentation

C’est l’essai de FERU.

V.1.2.1.La composition du milieu d culture :

• substrat : 10g

• source d’azote : 60mg

• ferment : 200ml

• eau distillée : 100ml

• pH=6.5

• température=38°C

La composition du milieu de culture étant connue, le taux d’hydrolyse de la

paille est suivi en fonction de la durée de déroulement de la fermentation.

V.1.2.2.Composition de la paille de riz

Les résultats d’analyse obtenus sont représentés dans le tableau ci-

dessous.

Tableau n°27 : Composition de la paille de riz

Elément Taux [%]

Matière sèche 88.85

Humidité 11.15

Cellulose 43.19

Lignine 21.75

Cendre 15.01

Page 79: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

65

V.1.2.3.Résultat d’hydrolyse

Tableau n°28: Taux d’hydrolyse de la paille en fonc tion du temps

Jour 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Taux[%] 2.08 12.04 15.50 31.16 40.40 44.12 59.30 58.02 56.01 53.50

0

10

20

30

40

50

60

70

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Jour

Tau

x [%

]

Figure n°9 : Variation des taux d’hydrolyse de la p aille de riz

Le système de culture qui a été employé pour la fermentation est une

culture fermée ; c’est-à-dire que pour un volume donné du milieu de culture et en

présence de quantité suffisante d’éléments nutritifs et des conditions

d’environnement (température, pH…) spécifiques. La fermentation devrait se

poursuivre jusqu’à ce que les éléments nutritifs soient complètement épuisés dans

le milieu de culture.

Or la paille n’est pas entièrement hydrolysée au bout de 10 jours de culture.

Le taux d’hydrolyse est passé par un maximum au 7ème jour d’incubation avec un

taux d’hydrolyse de 59.30%. Passé ce délai, il y a une nette régression de la

digestibilité de la paille par les microorganismes.

Page 80: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

66

VV..22..Préparation des additifs

V.2.1.Argile

L’argile est séchée à l’air libre après collecte, pendant deux semaines, et

tamisé au tamis AFNOR d’ouverture de maille de 1m.

V.2.2.Mélange « chaux – ail - blanc d’œuf – lait »

Un quart de litre de lait bouilli et enlevé de toute sa crème est additionné de

quelques gouttes d’acide citrique. Après filtration, le résidu est recueilli, puis porté

sur feu doux, il est mélangé avec 15 gousses d’ail broyés et 6 blancs d’œuf

jusqu’à ce que le mélange devient homogène. Après quoi, la chaux est

additionnée jusqu’à ce qu’on trouve une consistance parfaite.

VV..33..Confection des briquettes

Voici le diagramme montrant les différentes étapes de la confection des

briques :

Figure n°10 : Diagramme de confection de briquette stabilisée à la paille de riz-

approche biochimique

Page 81: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

67

Après extraction et tamisage de la latérite au tamis AFNOR d’ouverture de

maille égale à 1mm, une quantité de latérite est donc prélevée pour être mélangée

avec de l’eau et le stabilisant c’est-à-dire additif et liant, puis moulée à l’aide d’un

moule de dimensions définies (L=14cm ; l=6.9cm et h=6.9cm) pour donner des

briques non comprimées après démoulage. Enfin le séchage se fait à l’ombre

pendant 14 jours environ.

Deux types de briques ont été fabriqués en fonction de la nature du liant

principal :

• C1 : BLSLL (Brique en Latérite Stabilisée par Liant Liquide) avec comme

liant principal le filtrat obtenu après fermentation de la paille de riz ;

• C2 : BLSLS (Brique en Latérite Stabilisée par Liant Solide) dont le liant

principal est le résidu issu de la filtration du produit obtenu après la fermentation

de la paille.

Voici la composition de chaque échantillon conçu :

Tableau n°29 : Composition des briquettes stabilisé es par la paille de riz-approche

biochimique

Echantillon Dénomination Liant [%]

Additifs

Argile [%] Mélange à base de

chaux [%]

C1 BLSLL 50 05 10

C2 BLSLS 50 05 10

VV..44..Caractéristiques des briquettes

V.4.1.Porosité

Ces valeurs sont obtenues après immersion dans l’eau pendant 24 heures.

Tableau n°30 : Valeurs de porosité des briques stab ilisées par la paille de riz-

approche biochimique

Echantillon Porosité au 28ème jour [%] Porosité au 60ème jour [%]

C1 17.81 16.50

C2 24.81 23.63

Page 82: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

68

0

5

10

15

20

25

30

28éme 60éme

jour

Por

osité

[%]

C1

C2

Figure n°11 : Porosité des briques stabilisées par la paille de riz-approche

biochimie

Les deux types de briques respectent les normes requises par les Nations

Unies, c'est-à-dire porosité inférieur à 30%.

V.4.2.Retrait

Le retrait est mesuré après 7 jours de séchage des matériaux. Pour les

échantillons, le retrait est relativement faible de l’ordre de 3.5%.

V.4.3.Erosion

A défaut d’un appareillage adéquat, l’eau du robinet du laboratoire évalué à

1.4 bar de pression, a servi pour ce test. Les échantillons résistaient bien au jet

d’eau, leurs surfaces étaient en général légèrement dépolies et n’avaient présenté

ni fissuration, ni des creux.

Ainsi, il y a eu une bonne cohésion des particules dans les matériaux.

V.4.4.Résistance à la compression

Les valeurs de résistance à la compression sont résumées dans le tableau

ci-dessous.

Page 83: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

69

Tableau n°31 : Résistance à la compression à l’état humide et à l’état sec des

briques stabilisées par la paille de riz-approche b iochimique

Echantillon

Résistance à la compression

humide [bar]

Résistance à la compression

à l’état sec [bar]

28ème jour 60ème jour 28ème jour 60ème jour

C1 9.43 10.80 26.22 55.77

C2 8.41 9.11 24.30 30.50

Les figures ci après représentent respectivement les résistances à la

compression à l’état humide et à l’état sec des briques stabilisés par la paille de riz

approche biochimique.

0

2

4

6

8

10

12

28ème jour 60ème

Jour

Rc

[bar

]

C1

C2

Figure n°12 : Résistance à la compression à l’état humide des briques stabilisées

par la paille de riz-approche biochimique

Page 84: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

70

0

10

20

30

40

50

60

28ème 60ème

Jour

Rc

[bar

]C1

C2

Figure n°13 : Résistance à la compression à l’état sec des briques stabilisées par la

paille de riz-approche biochimique

Les échantillons stabilisés par le produit liquide issue de la fermentation de

la paille montrent des performances appréciables, avec des résistances à la

compression à l’état sec plus accentuées.

Page 85: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

71

Chapitre VI: STABILISATION PAR LA PAILLE DE RIZ – A PPROCHE

CHIMIQUE

VVII..11..Préparation du liant principal [22]

La paille de riz est traitée par voie chimique et c’est la solubilisation de cette

paille qu’on va déterminer.

VI.1.1.Essai de solubilisation

Il y a plusieurs agents de dégradation chimique de la paille : des acides

forts, des bases comme la chaux, l’ammoniac, la soude.

Dans cet essai, on a choisi le traitement alcalin : traitement à la soude.

VI.1.2.Traitement à la soude

Ce genre de traitement a été introduit par BECKMAN en Norvège vers la fin

de ce siècle. C’est un traitement par voie humide de la paille de riz avec de la

soude, dans le but d’améliorer la digestibilité des résidus de récolte pour les

bétails, c'est-à-dire, essai de séparer les fibres cellulosiques obtenues par la

dissolution de la lignine dans la paille.

VI.1.2.1.Objectif

Faire dissoudre la paille du riz avec de la soude jusqu’à l’obtention de plus

de 50% de la paille dissoute.

VI.1.2.2.Principe

Faire cuir la paille de riz avec une quantité de soude bien déterminé à

température 96°C et à pression atmosphérique. Puis, la laver et la sécher à

l’étuve. La perte en poids résultante de la cuisson définie la valeur de la paille

dissoute.

VI.1.2.3.Mode opératoire

• Peser 2 g de matière sèche dans un bêcher propre;

• préparer la liqueur de cuisson, c'est-à-dire solution de soude à normalité

voulue et la verser dans le bêcher ;

• faire cuir l’ensemble au réchaud électrique en agitant ;

Page 86: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

72

• laver le résidu à l’eau froide à 50 cm3 puis l’eau chaude à 500 cm3 à la fin

de la cuisson ;

• filtrer le résidu et sécher à l’étuve pendant trois heures à 105°C ;

• le sortir de l’étuve et le peser.

La perte en poids correspond à la paille dissoute.

VI.1.2.4.Paramètres de cuisson

Les paramètres qui entrent en jeux sont : la normalité de la soude versée et

la durée de cuisson.

Avant toute opérations, broyer la paille de riz le plus fin possible et à chaque

cuisson il faut garder :

• la masse de matière sèche 2 g ;

• volume d’eau distillée versée 30 ml

• l’utilisation de l’agitateur ;

• la liqueur de cuisson doit être constant, largement dépassé le volume

minimum qui immerge totalement l’échantillon et en additionnant l’eau bouillante

lors de la diminution de volume ;

• la paille de riz est haché et broyé pour qu’elle réagisse vite et efficacement

avec la soude.

VI.1.2.5.Expression des résultats

La quantité en paille dissoute est déterminée par la formule :

[ ] 3 1

2 1

% 100m m

MDm m

−= ×−

Avec

[ ]%MD : pourcentage de matière dissoute ;

[ ]1m g : masse du bêcher propre ;

[ ]2m g : masse de matière sèche au départ avec le bêcher ;

[ ]3m g : masse de matière sèche et le bêcher après attaque sodique ;

Page 87: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

73

Tableau n°32: Quantité de la paille du riz dissoute (%) en fonction de temps de

cuisson

Temps de cuisson 1h 2h 2h 30mn 3h

[ ]%MD 46.52 48.42 51.39 53.35

Voici la courbe représentative de variation du taux d’hydrolyse.

46

47

48

49

50

51

52

53

54

0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5

Temps de cuisson [heure]

MD

[%]

Figure n°14 : Courbe de matière dissoute [%] en fon ction de durée de cuisson

La quantité de soude 1N utilisée est 5 cm3.

La solution obtenue au bout de 3h de cuisson va servir le liant pour la

stabilisation de la latérite. Son pH est neutre.

VVII..22..Préparation des additifs

VI.2.1.Argile

L’argile est extraite dans la vallée près du pont du VONTOVORONA.

VI.2.2.Le mélange à base de la chaux

• prendre et broyer 15 gousses d’ails à dissoudre dans 0.25 l de lait écrémé

et caillé.

• laisser égoutter l’eau avec le caillé et les 6 blancs d’œuf ;

Page 88: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

74

• faire une pâte en suite en ajoutant de la chaux vive pulvérisée et mélanger

jusqu’à la consistance parfaite.

VVII..33..Confection des briquettes

La confection des briquettes se déroule comme suit :

Figure n°15 : Protocole de confection des briquette s stabilisées par la paille de riz-

approche chimique

VI.3.1.Extraction de la latérite

L’échantillon est prélevé dans l’enceinte de l’université de VONTOVORONA

à 1 m de profondeur de coordonnées Laborde : x=504500 ; y=791500.

VI.3.2.Broyage et tamisage

Après broyage, on a séché à l’étuve à 120°C la laté rite pendant 2 heures.

Puis on tamise en suite au tamis AFNOR d’ouverture de maille égale à 1 mm. Les

particules passant à travers les mailles sont recueillies. Elle est séchée pendant

une semaine à l’air libre au laboratoire.

Page 89: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

75

VI.3.3.Dosage

C’est le mélangeage de la latérite avec le stabilisant, de l’eau et ou l’additif.

Pour une briquette on a mélangé 1000 cm3 de latérite déjà tamisé avec de

l’eau et de liant de volume 100 cm3 avec ou sans additif.

Voici les sept types de briquettes confectionnées, ainsi que leur dénomination.

Tableau n°33 : Dénomination de briquettes confectio nnées

Echantillon Dénomination Type

D1 BLS Briquette stabilisée avec de la Liqueur de cuisson

Seulement

D2 BLR Briquette stabilisée avec de la Liqueur de cuisson

et son Résidu

D3 BLSA Briquette stabilisée avec de la Liqueur de cuisson

Seulement et avec de l’additif Argile ;

D4 BLRA Briquette stabilisée avec de la Liqueur de cuisson

et son Résidu et avec de l’additif Argile ;

D5 BLSAC Briquette stabilisée avec de la Liqueur de cuisson

Seulement + Argile + mélange à base de Chaux

D6 BLRAC Briquette stabilisée avec la Liqueur et son Résidu

+ Argile + mélange à base de Chaux ;

D7 BLSC Briquette stabilisée avec la Liqueur Seulement+

mélange à base de Chaux ;

Le choix de proportion de stabilisant et des additifs sont tirés des résultats

d’une certaine recherche déjà faite sur la stabilisation des latérites de

VONTOVORONA.

VI.3.4.Malaxage

Il a pour but de bien homogénéiser le mélange et aussi pour la bonne

répartition de l’humidité. Il dure de 10 min à 20 min.

VI.3.5.Moulage

Il s’agit de couler dans un moule la pâte ainsi malaxée pour avoir une forme

de briquette souhaitée.

Page 90: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

76

VI.3.6.Démoulage

Les briquettes ainsi moulées ne sont pas pressées, donc le démoulage doit

être fait doucement et sérieusement.

VI.3.7.Séchage

Pour limiter le retrait accéléré de la latérite et pour que les faces des

briquettes ne présentent pas des fissures, le séchage doit se faire à l’ombre mais

pas au soleil. Cela dure environ 2 semaines.

VVII..44..Caractéristiques des briquettes

On ne peut classifier une briquette qu’après 28 jours de séchage.

Les tests de performances réalisés aux briquettes sont les suivantes :

VI.4.1.Test sur la porosité

Ce test est réalisé après 28 jours de séchage.

Tableau n°34 : Teneurs de porosité des biquettes st abilisées à la paille de riz-

approche chimique

Echantillon Type de briquettes Porosité [%]

D1 BLS 21.15

D2 BLR 20.28

D3 BLSA 19.33

D4 BLRA 17.51

D5 BLSAC 18.47

D6 BLRAC 17.09

D7 BLSC 18.89

Page 91: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

77

VI.4.2.Test sur la résistance à la compression

Les résultats de test sont résumés dans le tableau n°35.

Tableau n°35 : Valeurs de résistance à la compressi on à l’état humide et à l’état sec

des briquettes stabilisées par la paille de riz-app roche chimique

Echantillon

28ème jour 60ème jour 90ème jour

RC humide

[bar]

RC sec

[bar]

RC humide

[bar]

RC sec

[bar]

RC humide

[bar]

RC sec

[bar]

D1 3.42 26.47 5.18 28.20

D2 4.02 24.25 5.98 26.16

D3 4.22 39.15 5.95 47.25 7.04 51.35

D4 6.80 35.82 7.33 29.38 8.62 42.45

D5 9.09 50.35

D6 9.54 46.10

D7 6.78 47.33

0

2

4

6

8

10

12

D1 D2 D3 D4 D5 D6 D7

Echantillon

Rc

[bar

] 28ème

60ème

90ème

Figure n°16 : Résistance à la compression à l’état humide des briquettes stabilisées

par la paille de riz-approche chimique

Page 92: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

78

0

10

20

30

40

50

60

D1 D2 D3 D4 D5 D6 D7

Echantillon

Rc

[bar

] 28ème

60ème

90ème

Figure n°17 : Résistance à la compression à l’état sec des briquettes stabilisées par

la paille de riz-approche chimique

VI.4.3.Test de l’érosion

Faute de matériel, manomètre de pression 1.4 bar, on n’a pas pu réaliser

ce test. Mais on a employé l’eau du robinet du laboratoire de VONTOVORONA

avec une pression de 3.2 bar à 4 bar pendant la journée pour obtenir des

résultats.

Tableau n°36 : Résultats du test à l’érosion des br iques stabilisées par la paille de

riz-approche chimique

Echantillon Observation de la surface

D1 Présence des creux et commencement des fissures

D2 Pas des creux mais de commencement de fissure

D3 Surface intacte et polie

D4 Surface intacte et finement polie

D5 Intacte

D6 Lisse

D7 Finement polie

VI.4.4.Test sur le retrait

Les briquettes présentent des faibles retrait en moyenne de 1.44%. Ceci est

dû au séchage de ces briquettes à l’ombre

Page 93: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

79

Chapitre VII: STABILISATION PAR LA CHAUX

VVIIII..11..Organigramme de confection des briquettes [20]

Le déroulement de confection des briquettes est représenté par la figure n°18.

Figure n°18 : Diagramme de confection des briques s tabilisées par la chaux

VVIIII..22..Processus de fabrication

VII.2.1.Extraction de la latérite

L’extraction peut se faire de manière manuelle ou mécanique. Dans tous

les cas, il faut s’assurer qu’on a enlevé les racines, les feuilles, les écorces et les

matières organiques car ces derniers diminuent la résistance des produits finis.

VII.2.2.Précriblage et criblage

Le précriblage a pour but d’enlever les gros cailloux de diamètre supérieur

à 12 mm. Ceci peut se faire manuellement ou avec des cribles manuels ou

mécaniques.

Page 94: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

80

Le criblage consiste à faire passer la terre sur un crible manuel ou

mécanique dont l’ouverture des mailles est de 5mm de diamètre.

VII.2.3.Malaxage

Il y a deux façons de faire le malaxage.

VII.2.3.1.Malaxage à sec

Pour obtenir le maximum, d’un liant en poudre, les composants sont

mélangés à sec. Il y a plusieurs possibilités pour faire ce malaxage :

• soit en utilisant le malaxeur mécanique ;

• soit en utilisant le malaxeur à bras ou en opérant un malaxage avec des

pelles.

VII.2.3.2.Malaxage humide

Une fois que tous les éléments sont bien mélangés, on ajoute l’eau. La

teneur en eau est de l’ordre de 12 à 14% par rapport au mélange terre-chaux en

volume.

VII.2.4.Moulage et pressage

On utilise soit des presses manuelles, des presses mécaniques, des

presses hydrauliques.

Si on utilise une presse manuelle du type CINVA-RAM, la fabrication

comporte 3 opérations :

VII.2.4.1.Le chargement

Il consiste à :

• Placer le levier à la position de repos.

• Ouvrir la chambre de compression en faisant pivoter le couvercle sur son

axe.

• Le remplir avec la matière en tassant les angles.

• Amener le levier à la position verticale et déverrouiller la presse.

• A partir de cette position, le compactage commence.

Page 95: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

81

VII.2.4.2.La compression

La partie inférieure de la presse monte par la manœuvre du levier. Puis, on

abaisse le levier dans l’autre sens jusqu’à ce qu’il soit parallèle au sol.

Un bon compactage nécessite un effort normal sur le bras de levier. La

brique est compressée. Il suffit alors de ramener le levier à la position de départ et

par simple translation du couvercle de pressage, on libère la partie supérieure.

VII.2.4.3.Le démoulage

De la position de départ à la position horizontale du levier, on éjecte le bloc

compressé. Puis on revient à la phase de remplissage.

Remarque :

Avant tout moulage, il faut procéder à une lubrification (par huile de

vidange, gasoil…) pour que les arêtes soient nettes et que la matière ne colle pas

au plateau.

VII.2.5.Séchage

L’aire de séchage doit être parfaitement plane. Les briques doivent être

conservées à l’ombre pendant 7 jours, avant de les exposer au soleil.

Les éléments stockés sont entreposés avec soins et surtout à l’abri des

intempéries.

En outre, entre chaque élément en cours de séchage, il faut laisser une

circulation d’air.

VVIIII..33..Caractéristiques des briquettes

D’après les résultats des essais, on en déduit qu’au-delà de 8% de chaux

ajoutée la résistance à la compression diminue. Ainsi il est inutile d’augmenter la

teneur en chaux au-dessus de 6%.

VII.3.1.Porosité

Les résultats obtenus, après 48 heures d’immersion dans l’eau, sont

donnés par le tableau ci-dessous qui donne la porosité moyenne de 17.22%.

Tableau n°37 : Valeurs de porosité des échantillons à 6 % de chaux

Echantillon 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Porosité [%] 12.05 19.49 15.72 - 18.82 19.05 17.40 - 18.01 -

Page 96: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

82

VII.3.2.Résistance à la compression

Voici le tableau représentatif des valeurs de résistance à la compression

des échantillons.

Tableau n°38 : Les résistances à la compression à l ’état sec des briquettes à 6% de

chaux [bar]

Echantillon Rc au 7ème jour Rc au 28ème jour Rc au 60ème jour

1 18.54 23.40 33.56

2 - - 33.56

3 30.03 31.35 33.12

4 - - 24.73

5 - - 25.17

6 18.54 20.31 35.77

7 - - 33.56

8 18.54 23.40 47.80

9 23.84 37.09 29.58

10 23.39 20.31 37.53

La résistance à la compression augmente avec le temps.

On a la valeur moyenne de la résistance à la compression au 28ème jour de

25.97 bars.

On remarque aussi que la résistance continue d’augmenter avec le temps.

Ce qui s’explique par la lenteur de la réaction de la chaux avec les constituants

actifs de la terre. (Réaction pouzzolanique)

Page 97: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

83

0

5

10

15

20

25

30

35

40

0 10 20 30 40 50 60 70

Temps [jour]

Rc

[bar

]

Figure n°19 : Variation de la résistance à la compr ession d’une briquette stabilisée

à la chaux en fonction du temps

VII.3.3.Densité

Les densités des échantillons sont représentées dans le tableau n°39.

Tableau n°39 : Densité des échantillons à 6% de cha ux

Echantillon 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Densité 1.73 1.78 1.68 1.82 1.74 1.74 1.66 1.75 1.75 1.82

La densité moyenne est égale à 1.57.

Page 98: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

84

Chapitre VIII: STABILISATION PAR LE CIMENT

VVIIIIII..11..Déroulement de la confection des briquettes [9]

Figure n°20 : Protocole d’essai de fabrication des briquettes stabilisées par le

ciment

L’échantillon doit être bien mélangé avant d’effectuer le moulage des

éprouvettes à l’aide de la machine de TESTWELL. La force de pression est réglée

à 12000daN.

Après le moulage, on les laisse sécher à l’air libre pendant 28 jours environ.

Ensuite, on effectue le test de compression à sec avec une force de

pression 4000daN et celui de compression humide après immersion dans l’eau de

l’éprouvette pendant 24heures.

La valeur de la compression correspondant à l’écrasement est lue sur le

cadran de la machine TESTWELL.

VVIIIIII..22..Composition des briquettes conçues

Elles sont présentées dans le tableau ci-dessous :

Page 99: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

85

Tableau n°40 : Composition des briquettes stabilisé es par le ciment

Echantillon % liant ciment Teneur en eau [%]

1 (Témoin) 0 25

F1 5 21.19

F2 10 19.52

VVIIIIII..33..Caractéristiques des briquettes

VIII.3.1.Porosité

Voici le tableau qui contient ces valeurs :

Tableau n°41 : Valeurs de porosité des briquettes s tabilisées par le ciment

Echantillon 1 (Témoin) F1 F2

Porosité [%] Désagrégation 18.3 16.9

VIII.3.2.Résistance à la compression

Les résultats sont obtenus après 28ème jour de séchage.

Tableau n°42 : Résistance à la compression des bri quettes stabilisées par le

ciment

Echantillon Rc humide [bar] Rc à sec [bar]

1 (Témoin) - 76.14

F1 39.11 125.99

F2 61.21 155.53

Page 100: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

86

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

humide sec

Teneur [%]

Rc

[bar

]5

10

Figure n°21 : Résistances à la compression des briq uettes stabilisées par le ciment

Page 101: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

87

Chapitre IX: STABILISATION PAR LA BOUSE DE VACHE

IIXX..11..Organigramme de confection des briquettes [24]

Le déroulement de confection de briquettes est représenté par la figure n°22.

Figure n°22 : Protocole de fabrication des briquett es stabilisées par la bouse de

vache

IIXX..22..Préparation des stabilisants et additifs

IX.2.1.Bouse de vache

C’est le principal liant utilisé. Pour cela, nous avons pris de la bouse de

vache chez un fermier dans un village aux environs de la Cité Université de

VONTOVORONA. Elle est alors mélangée avec de l’eau. Puis on laisse ensuite

fermenter durant 48 heures. Après on extraite le liquide qui est le stabilisant utilisé.

IX.2.2.Mélange « lait-ail-jus de bananier »

La préparation de cet additif s’effectue comme suit :

• faire bouillir 1l du lait, au cours de cette opération ;

• enlever petit à petit les crèmes du lait et ceci jusqu’à l’enlèvement total de la

crème ;

Page 102: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

88

• verser à cette solution chaude du jus de bananier pour une quantité à peu

près égale à celle d’un blanc d’œuf ;

• y verser ensuite quelques gouttes d’acide acétique. La gousse d’ail broyée

ne sera mise en solution qu’à la fin de tout le processus ;

• mélanger soigneusement alors la solution obtenue sur un feu doux.

IIXX..33..Processus de fabrication

IX.3.1.Extraction de la latérite

La latérite est extraite à VONTOVORONA, dans des lieux peu fréquentés.

Nous avons pris l’échantillon à une profondeur environ 1m.

IX.3.2.Tamisage

Avant le tamisage proprement dit, la latérite est séchée dans une étuve à

120°C durant environ 2 heures.

Ceci dans le but de pouvoir déterminer la teneur en eau ou en liquide

stabilisateur dans le processus de stabilisation. Le tamisage est ensuite réalisé à

l’aide d’un tamis avec une maille d’ouverture de 2mm.

IX.3.3.Façonnage des briques

On mélange une quantité de latérite avec une quantité d’eau et ou de

bouse de vache et éventuellement les additifs. La confection se fera comme pour

celle des briques artisanales, c’est-à-dire bien mélanger durant une durée de 10 à

20 minutes pour une petite quantité. Les éprouvettes confectionnées seront

séchées à l’ombre, ceci afin de limiter les retraits accélérés de la latérite.

On fait varier la quantité du principal liant et des additifs.

Page 103: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

89

Tableau n°43 : composition des briques stabilisées par la bouse de vache

Echantillon % liant dans le

mélange liquide

Additifs [%]

Argile Mélange

Témoin 0 0 0

G1 20 0 0

G2 50 0 0

G3 100 0 0

G4 20 2.5 0

G5 50 5 0

G6 100 10 0

G7 5 0 5

G8 5 0 10

IIXX..44..Caractéristique des briquettes

IX.4.1.Porosité

Ces valeurs sont obtenues après immersion dans l’eau pendant 24 heures.

Tableau n°44 : Valeurs de porosité des briques stab ilisées par la bouse de vache

Echantillon Porosité [%]

60ème jour 90ème jour

Témoin Désagrégation Désagrégation

G1 24.30 22.00

G2 24.00 21.27

G3 22.60 20.49

G4 - 17.40

G5 18.80 16.05

G6 19.89 18.05

G7 20.52 17.67

G8 19.40 18.82

Page 104: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

90

0

5

10

15

20

25

30

0 20 40 60 80 100 120

Liant [%]

Por

osité

[%]

60

90

Figure n°23 a : Porosités de briquettes stabilisées par la bouse de vache en

fonction du teneur en liant

0

5

10

15

20

25

30

50 80

Temps [jour]

Por

osité

[%] 0

20

50

100

Figure n°23 b : Porosités de briquettes stabilisées par la bouse de vache en

fonction du temps

Interprétation :

• Toutes les valeurs de porosité respectent la norme par Nations Unies c’est-

à-dire porosité inférieure à 30%.

• La porosité pour les échantillons avec additifs est meilleure que pour ceux

avec liant seul.

• La porosité est inversement proportionnelle à la quantité de bouse de vache

et d’argile.

Page 105: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

91

IX.4.2.Résistance à la compression

Les résultats de mesures sont récapitulés dans le tableau n°45.

Tableau n°45 : Résistance à la compression en fonct ion du temps

Echantillon Rc à l’état humide [bar] Rc à l’état sec [bar]

28ème jour 60ème jour 90ème jour 28èmejour 60èmejour 90èmejour

Témoin Désagrégation Désagrégation Désagrégation 20.66 21.02 22.35

G1 5.71 - 6.33 20.17 - 23.14

G2 6.87 7.3 7.49 23.61 25.81 26.79

G3 5.13 6.97 7.12 21.95 23.66 24.91

G4 6.01 - 7.64 23.42 - 29.94

G5 6.53 7.65 8.30 24.70 30.35 32.70

G6 7.00 8.20 8.90 25.83 28.68 30.29

G7 8.66 9.23 - 23.70 49.53 -

G8 4.20 5.18 - 24.75 54.29 -

On va représenter ces valeurs de résistance à la compression sur deux

diagrammes différents, l’un représente la résistance à la compression à l’état

humide et l’autre représente la résistance à la compression à l’état sec.

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

G1 G2 G3 G4 G5 G6 G7 G8

Echantillon

Rc

[bar

] 28ème

60ème

90ème

Figure n°24 : Résistances à la compression à l’état humide des briquettes

stabilisées par la bouse de vache

Page 106: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

92

0

10

20

30

40

50

60

G1 G2 G3 G4 G5 G6 G7 G8

Echantillon

Rc

[bar

] 28ème

60ème

90ème

Figure n°25 : Résistances à la compression à l’état sec des briquettes stabilisées

par la bouse de vache

Interprétations :

� La norme de résistance à la compression humide minimale pour les

briques stabilisées, d’après Nations Unies, est Rc=14Kg/cm2. Donc tous les

échantillons sont non conformes aux normes du point de vue résistance à l’eau.

Toutefois ils présentent une nette amélioration par rapport au témoin.

� Le dosage en liant principal présente une valeur optimale (environ 50%).

� La résistance à la compression de chaque type de briquettes augmente

avec le temps.

� L’ajout d’une proportion d’argile améliore la résistance à la compression

dudit matériau.

� De plus l’ajout du mélange « lait-ail-jus de bananier » entraîne une

augmentation brusque de la résistance à la compression à sec des échantillons

G7 et G8.

IX.4.3.Test d’érosion

Les essais sont faits avec les échantillons : témoin, G7 et G8. Tous les

échantillons résistent bien aux jets d’eau même à la pression élevée.

Page 107: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

93

Chapitre X: STABILISATION PAR POLYMERISATION DE MAT RICE

ARGILEUSE [16]

Dans cette méthode, la stabilisation est obtenue par un polymère minéral

qui joue le rôle d’activateur. Dans des conditions déterminées, ce produit

transforme la matrice argileuse contenue dans la latérite en un composé

tridimensionnel ayant une résistance mécanique élevée et beaucoup plus stable à

l’eau.

XX..11..Généralité [2]

X.1.1.Définition des géopolymères

Etymologiquement, ce terme vient du mot grec « géo » c’est-à-dire terre et

du mot polymère. Les géopolymères sont donc des polymères d’origine minérale

contrairement aux polymères ordinaires, ils ne contiennent pas de carbone. Leur

découverte par J. DAVIDOVITS vers les années 70 est basée sur des principes

simples.

Nous savons que le sol résulte de l’altération des roches. Cette altération

conduit à différents composés principalement constitués de silicate d’aluminate

tels que les sables à base de silice et les argiles (silicates d’aluminium hydrates).

La synthèse des matériaux géopolymères est basée sur les réactions des

minéraux argileux sur la soude selon l’équation générale : 100 CKaolinite ou Montmorillonite ou Halloysite soude Hydrosodalite°+ →

Exemple de kaolinite : 100

2 2 7 2 12 12 48 12 26( ,2 ) 12 ( ,18 )CSi Al O H O NaOH Si Al O Na H O°+ →

X.1.2.Structure et propriétés des géopolymères

En général, ces composés sont synthétisés à partir de la réaction entre un

oxyde mixte de silicium et d’aluminium à basse température de 100° à 200°C,

sous une forte pression et en milieu fortement basique.

La pression dépend de la valeur de la température de réaction. En général,

elle doit être supérieure à la tension de vapeur d’eau correspondante à cette

température.

Page 108: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

94

On obtient selon les réactifs utilisés différents types de géopolymères

dénommés polysialates : abréviation de poly-siloxo-aluminate ( )Si O Al− − . La

structure générale de ces composés est une association de tétraèdre SiO4, AlO4.

Dans cette structure, l’excès de charge négative de l’aluminium tétraédrique

est compensé par un cation métallique tels que Na+, K+ ou Ca2+ suivant la nature

de la base utilisée dans la réaction de synthèse.

De part leur structure, les géopolymères ne diffèrent guère des polymères

organiques usuels. Ainsi, ils peuvent être polycondensés, transformés en

différentes formes. Cependant, ils se distinguent de ces derniers composés par

leur dureté remarquable et leur grande stabilité à haute température.

Ces dernières propriétés sont à la base de l’utilisation de ces matériaux.

XX..22..Provenance des matières premières

X.2.1.Latérite

Celle-ci se situe sur la colline de VONTOVORONA, l’extraction a été faite à

une profondeur de 1m afin d’éviter les débris organiques.

X.2.2.Kaolin

Le kaolin est une roche argileuse blanche, friable essentiellement

constituée, à grande partie, de kaolinite.

Le kaolin que nous avons utilisé est produit par la Société PROCHIMAD

(kaolin d’ANALABE).

La composition chimique de ce kaolin est représentée dans le tableau

suivant :

Tableau n°46 : Composition chimique du kaolin d’ANA LABE

Oxyde SiO2 Fe2O 3 Al2O3 TiO2 Na2O MgO K2O Cr2O3 PF

Taux[%] 50.62 01.95 32.30 0.72 0.44 Trace 0.15 Trace 13.50

PF : perte au feu

Page 109: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

95

XX..33..Confection des éprouvettes

X.3.1.Synthèse du réactif géopolymère

Figure n°26 : Protocole de synthèse du réactif géop olymère

X.3.2.Préparation de la latérite

Apres l’extraction de la latérite, on passe au criblage qui vise à éliminer les

éléments grossiers du sol (gros cailloux, toutes sortes de débris). Cette opération

se fait avec des cribles manuels ou mécaniques. L’ouverture des mailles est de

5mm.

X.3.3.Réalisation des éprouvettes

X.3.3.1.Dosage

Avant de procéder au malaxage, le réactif et la latérite doivent être pesés

soigneusement afin de respecter les proportions voulues. Quatre proportions de

réactif ont été utilisées. De plus, d’autres échantillons non traités permettent

d’apprécier l’effet de la stabilisation. Le tableau n°49 regroupe les différentes

compositions avec la dénomination des échantillons correspondants.

Page 110: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

96

Tableau n°47 : Dénomination et composition des briq ues stabilisées par

géopolymérisation

Teneur en

réactif [%] 0 3 5 10 12

Sans

cuisson H1 H5 H9 H13 H17

150°C H2 H6 H10 H14 H18

300°C H3 H7 H11 H15 H19

450°C H4 H8 H12 H16 H20

X.3.3.2.Malaxage

Ces mélanges dosés sont ensuite malaxés. Le malaxage se fait en deux

temps :

• dans le premier temps, le réactif est mélangé à sec avec la latérite ;

• lorsque le mélange est bien homogène, on ajoute une quantité d’eau en

fonction de la teneur en eau optimum et on continue le malaxage.

X.3.3.3.Moulage et démoulage

Le moule utilisé pour la confection des éprouvettes est constitué par le

réacteur utilisé pour la synthèse du réactif géopolymère. Les accessoires

(résistance chauffante, régulateur thermique) sont évidemment enlevés.

Avant d’introduire la pâte à l’intérieur du moule, ce dernier ainsi que le

piston et le couvercle doivent être lubrifiés pour éviter que la pâte colle avec les

matériels.

Une fois introduite, on procède au pressage. Un dynamomètre à anneau

est intercalé entre les deux pistons (celui du moule et de la presse) afin d’utiliser la

même force de compression pour toutes les éprouvettes.

A la fin du pressage, le moule est monté sur un cylindre creux, on pousse

alors le piston pour faire sortir l’éprouvette.

X.3.3.4.Séchage

Les éprouvettes sont stockées dans un endroit à l’abri de la chaleur

pendant 7 jours. Après ce délai, elles peuvent être séchées au soleil.

Page 111: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

97

X.3.3.5.Cuisson

Après le séchage, les éprouvettes d’essais seront cuites à une température

déterminée pendant 4 heures. Une cuisson prolongée n’est pas nécessaire vu leur

faible dimension.

Cette opération peut se faire dans une étuve pour les basses températures

ou dans un four pour des températures de cuisson beaucoup plus élevées. Les

températures de cuisson adoptées sont : 150°C, 300° C, 450°C. Les produits

résultants de la cuisson sont refroidis avant d’être stockés.

XX..44..Caractéristiques des produits finis

X.4.1.Résistance à l’eau

Les valeurs représentées dans le tableau ci-dessous sont obtenues après

immersion dans l’eau pendant 24 heures.

Tableau n°48 : Résistance à la compression à l’état humide de quelques briques

stabilisées par géopolymérisation

Echantillon Rc à l’état humide [bar]

H6 3.06

H9 4.33

H10 7.13

H13 6.88

H14 11.97

H17 10.96

H18 14.52

Page 112: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

98

0

2

4

6

8

10

12

14

16

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Teneur en réactif [%]

Rc

[bar

]0

150

Figure n°27 : Résistances à la compression à l’état humide des briques stabilisées

par géopolymérisation

Selon ces valeurs, seul l’échantillon H18 à 12% de réactif et cuit à 150°C

est conforme aux normes du point de vue résistance à l’eau. On peut dire aussi

que d’autres compositions peuvent donner des échantillons conformes aux

normes si on les cuit à plus hautes températures (300°C, 450°C).

X.4.2.Résistance à l’état sec

Voici le tableau représentatif des valeurs de résistance à la compression

des briques stabilisées par géopolymérisation.

Page 113: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

99

Tableau n°49 : Valeurs de résistance à la compressi on à l’état sec des briques

stabilisées par géopolymérisation pour différentes températures de cuisson

Température de cuisson Echantillon Rc [bar]

Sans cuisson

H1 03.52

H5 06.37

H9 08.41

H13 15.29

H17 18.38

150°C

H2 04.20

H6 11.21

H10 13.50

H14 19.36

H18 21.66

300°C

H3 -

H7 11.97

H11 17.07

H15 23.69

H19 32.70

450°C

H4 -

H8 15.16

H12 21.02

H16 32.10

H20 47.39

Page 114: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

100

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

0 100 200 300 400 500

temperature de cuisson [°C]

Rc

[ bar

]0

3

5

10

12

Figure n°28 : Variation de résistance à la compress ion en fonction de la

température de cuisson des briques stabilisées par géopolymérisation

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

0 5 10 15

Teneur en réactif [%]

Rc

[bar

]

0

150

300

450

Figure n°29 : Variation de résistance à la compress ion en fonction de la teneur en

réactif des briques stabilisées par géopolymérisati on

La résistance à la compression augmente sensiblement en fonction de la

quantité de géopolymère utilisée et en fonction de la température de cuisson. Par

contre, l’augmentation de la température de cuisson sur les briques non traitées

ne produit aucun effet significatif.

Page 115: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

101

Le choix dépendra notamment de la quantité de combustibles disponibles

et de la quantité de réactifs nécessaires :

• fort dosage mais sans cuisson si on dispose de beaucoup de réactif ;

• faible dosage mais cuisson à température plus élevée si on a beaucoup de

combustible.

En tenant compte du coefficient de sécurité 21, généralement admis dans les

constructions, nous pouvons dire que la teneur optimum de réactif se situe entre 5

et 10% suivant la valeur de la température de traitement.

Page 116: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par
Page 117: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

102

Chapitre I: COMPARAISON DE PROCEDE DE FABRICATION

II..11..Matières premières

La matière première de base utilisée dans toutes les méthodes est la

latérite. Mais ce qui les différencie c’est les stabilisants et ou additifs utilisés.

Tableau n°50 : Récapitulation des matières première s

Méthode de stabilisation Matières premières Disponibilité du stabilisant

A : Stabilisation par

extrusion

Latérite

Argile

Ciment

Sur le marché, à la

quincaillerie

B : Stabilisation par les

stabilisants routiers

Latérite

Stabilisant routier: soit

� Rhénolite

� Roadamine

� Con Aid

� Ecobond Soil

Stabilizer.

À la quincaillerie

C : Stabilisation par la

paille de riz : Approche

biochimique

Latérite

Liant principal obtenu par

fermentation de la paille

de riz :

-Paille de riz

-Urée

-Liquide de rumen

-Tampon phosphate

Additif : mélange de

-Lait

-Blancs d’œuf

-Chaux acide citrique

-Ail

Aux abattoirs

Chez les cultivateurs

Sur le marché

A la quincaillerie

Page 118: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

103

Suite du tableau n°50

Méthode de stabilisation Matières premières Disponibilité du stabilisant

D : Stabilisation par la

paille de riz : Approche

chimique

Latérite

Liant principal :

-Paille de riz

-Soude

Additifs :

-Argile

-mélange de :

� lait

� chaux

� blancs d’œuf

� ail

Chez les cultivateurs

Sur le marché

A la quincaillerie

E : Stabilisation par la

chaux

Latérite

Chaux

Sur le marché

F : Stabilisation par le

ciment

Latérite

Ciment

Sur le marché

G : Stabilisation par la

bouse de vache

Latérite

Bouse de vache

Additifs :

-Argile

-mélange de :

� Lait

� Ail

� Jus de bananier

chez les fermiers

Sur le marché

H : Stabilisation par

polymérisation de matrice

argileuse

Latérite

Kaolin

Soude

A la quincaillerie

Interprétation :

Pour les stabilisants routiers, on ne peut pas les acheter en petite quantité

(ils sont livrés en fut de 200L au minimum). Et pour les autres, on peut les trouver

facilement.

Page 119: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

104

II..22..Facilité de la mise en œuvre

Pour toutes méthodes, on a utilisé de balance de précision, tamis et moule.

De plus, elles ont toutes les mêmes durées de séchage 28 jours.

Tableau n°51 : Récapitulation des matériels spécifi ques utilisés

Méthode de stabilisation Matériels utilisés et durée de confection

A

Matériels : broyeur et extrudeuse

Durée de malaxage et façonnage courte

(3 à 4minutes)

B Matériel : éprouvette graduée, presse

hydraulique

C

Matériels : réchaud électrique, filtre,

étuve

Durée de l’étuvage : 3heures

D Matériels : broyeur, étuve, réchaud

électrique

E Matériel : presse manuelle

F Matériel : presse hydraulique

G

Matériel : réchaud électrique

Durée de fermentation : 48heures

Durée de malaxage : 10 à 20minutes

H

Matériels : réacteur, presse manuelle,

résistance chauffante et régulatrice de

température, étuve ou four

Durée de malaxage rapide

Durée de cuisson : 4heures

II..33..Comparaison de propriétés

I.3.1.Résistance à l’eau

En général, les briques ont toutes des mauvais comportements à l’eau, à

l’exception, flagrante, de celles stabilisées au ciment et à moindre importance

Page 120: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

105

celles stabilisées en utilisant la technique des géopolymères suivi d’une cuisson à

350°C ou 450°C.

Voici quelques valeurs de résistances à la compression à l’état humide

exprimées en bar.

Tableau n°52 : Récapitulation des valeurs de résist ance à la compression à l’état

humide exprimées en bar.

Méthode Echantillon Rc au 28ème jour Rc au 60ème jour

A A 13.50

C C1 9.43 10.8

C2 8.41 9.11

D

D1 3.42 5.18

D2 4.02 5.98

D3 4.22 5.95

D4 6.80 7.33

D5 9.09 -

D6 9.54 -

D7 6.78 -

F F1 39.11 -

F2 61.21 -

G

G1 5.71 -

G2 6.87 7.30

G3 5.13 6.97

G4 6.01 -

G5 6.53 7.65

G6 7.00 8.20

G7 8.66 9.23

G8 4.20 5.18

Page 121: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

106

Suite tableau n°52

Méthode Echantillon Rc au 28ème jour Rc au 60ème jour

H

H6 3.06 -

H9 4.33 -

H10 7.13 -

H13 6.88 -

H14 11.97 -

H17 10.96 -

H18 14.52 -

Page 122: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

107

0

10

20

30

40

50

60

A C1 C2 D1 D2 D3 D5 D6 D7 F1 F2 G1 G2 G3 G4 G5 G6 G7 G8 H6 H9 H10 H13 H14 H17 H18

Echantillon

Rc

[bar

]

Figure n°30 : Comparaison des résistances à la comp ression à l’état humide

Page 123: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

108

I.3.2.Résistance à la compression à l’état sec

Les valeurs que nous allons comparer sont celles obtenues après 28ème jours.

Seules les valeurs supérieures à 21 bars, valeur de sécurité, sont considérées. Elles

sont résumées dans le tableau suivant :

Tableau n°53 : Récapitulation des valeurs de la rés istance à la compression à l’état

sec

Méthode Type Rc [bar]

A A 29.20

B

B1 35.18

B2 26.25

B3 46.25

B4 41.55

B7 44.30

B8 37.27

B9 38.24

B10 33.31

B16 49.40

B17 39.62

B18 62.76

B19 49.49

B25 25.73

B26 35.10

B27 33.27

B28 25.94

B29 38.74

C C1 26.22

C2 24.30

Page 124: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

109

Suite du tableau n°53

Méthode Type Rc [bar]

D

D1 26.47

D2 24.25

D3 39.15

D4 35.82

D5 50.35

D6 46.10

D7 47.33

E E 25.97

F F1 125.99

F2 155.53

G

G2 23.61

G4 23.42

G5 24.70

G6 25.83

G7 23.70

G8 24.75

H

H15 23.69

H16 32.10

H19 32.70

H20 47.39

Voici un diagramme représentatif, auquel on a éliminé les échantillons

stabilisés au ciment qui sont largement plus résistants que les autres échantillons

(126-155.5 bars).

Page 125: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

110

0

20

40

60

80

100

120

140

160

A B1 B2 B3 B4 B7 B8 B9 B10 B16 B17 B18 B19 B25 B26 B27 B28 B29 C1 C2 D1 D2 D3 D4 D5 D6 D7 E F1 F2 G2 G4 G5 G6 G7 G8 H15 H16 H19 H20

Echantillon

Rc

[bar

]

Figure n°31 : Comparaison des résistances à la com pression à l’état sec

Page 126: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

111

Interprétation : De point de vue résistance à la compression, les briques stabilisées au ciment

sont largement différentes des autres. En comparant les résistances à la

compression des autres briques, on peut dire que les briques stabilisées par les

stabilisants routiers sont meilleures (toutefois nous tenons à remarquer qu’elles

présentent une résistance à l’eau médiocre).

II..44..Comparaison de prix

Ces différents prix sont obtenus après l’enquête effectuée au marché.

Tableau n°54 : Evaluation de prix des matières prem ières

Matières premières Prix en Ar Ciment CPA 600 Ar /kg

Chaux 450Ar/kg Lait 1000 Ar/Litre Ail 1200 à 1400Ar/kg

Œuf 250Ar Urée 1200 Ar/kg

Soude 1800Ar/kg

I.4.1.Etude des coûts

I.4.1.1.But

Le but de cette étude n’est pas de déterminer le prix exact auquel on vendra

une brique, mais tout simplement de nous donner une idée sur l’intérêt que peut

apporter l’utilisation de ces briques. On pourra en faire une analyse comparative.

I.4.1.2.Méthodologie

Normalement, pour trouver le prix de revient d’une brique, on doit calculer les

coûts et frais suivants :

• Coût des matières premières (terre) ;

• Coût du stabilisant (prix arrivé au lieu de fabrication) ;

• Coût de l’additif ;

• Main d’œuvre ou frais de fabrication.

Après cela, on fait la somme de tous ces coûts et frais pour trouver le prix de

revient unitaire.

Comme ces briques peuvent être préparées soit manuellement soit en utilisant

des équipements mécaniques, nous allons seulement considérer les briques

Page 127: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

112

préparées manuellement c’est-à-dire préparées comme dans la fabrication de

briques artisanales. L’objectif en est d’avoir le moindre prix de revient d’une brique.

Pour ce faire, nous avons utilisé le prix de revient d’une brique artisanale

comme coût de base et après, nous avons ajouté les coûts du stabilisant et additif.

I.4.2.Résultats

D’après les informations que nous avons obtenus, le prix de revient d’une

brique en terre crue est d’environ Ar 8. Cette brique a une dimension de 20*10*8cm,

et de densité de 1.76g/cm3, ce prix de revient est égale à environ Ar 2.84 par

kilogramme de brique.

I.4.2.1.Pour la méthode par extrusion

Pour savoirs le coût du stabilisant, nous avons procédé par les calculs

suivants.

On a utilisé teneur du ciment 8% du mortier, donc pour une brique de 2816g,

le poids du ciment est 225.28g qui vaut Ar 135.17.

En additionnant cet résultat avec le prix de base Ar 8, on obtient le prix de

revient d’une brique est environ Ar 144.

I.4.2.2.Pour la méthode de stabilisation par le stabilisant routier

Nous retiendrons seulement la brique ECO2 qui a la composition suivante.

Tableau n°55 : Type de brique retenue

Brique Stabilisant Teneur Adjuvant Pression ECO2 Ecobond Normal Néant Manuelle

Pour une teneur, disons normal de Ecobond, les consommations respectives

en kilogramme de chaque sous produit par kilogramme de terre sont les suivantes :

Tableau n°56 : Consommation des sous produits Ecobo nd

Consommation en kg de EB par kg de sol

EB#1 0.0054

EB#2 0.0140

EB#3 0.0006

EB#4 0.0100

Page 128: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

113

Nous avons obtenus les prix respectifs des sous produits Ecobond via leur

fournisseur. Avec un taux de conversion ces prix sont les suivant :

Tableau n°57 : Coûts respectifs des sous-produits E cobond

Ecobond Prix unitaire

Rand/kg Ar/kg

EB#1 5.45 1635

EB#2 5.45 1635

EB#3 5.45 1635

EB#4 2.75 825

Taux : 1Rand=300Ar

Alors, pour une teneur normal en Ecobond, le coût du stabilisant s’obtient en

multipliant la consommation en kg de chaque sous produit par leur prix respectif par

kilogramme, et en faisant la somme de tous ces prix.

Tableau n°58 : Coûts du stabilisant

Ecobond Coût en Ar/kg de terre

EB#1 8.83

EB#2 22.89

EB#3 0.98

EB#4 8.25

Total 40.96

En additionnant le prix de revient de brique en terre crue avec le coût du

stabilisant, on obtient le prix unitaire environ Ar 122.

I.4.2.3.Pour les méthodes de stabilisation par la paille de riz (approche chimique

et approche biochimique)

Pour ce calcul, on va négliger le coût du liant principal, seul le coût de l’additif

qu’on va calculer.

Page 129: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

114

Tableau n°59 : Prix de ces composants

Matière Prix [Ar]

Lait 0.25L 250

Chaux 7

Œufs 6 1500

Ail 63

Total 1820

Pour une brique, on a utilisé 10% du mélange, donc on obtient Ar 437.

Après addition avec le prix de base, on obtient Ar 445.

I.4.2.4.Pour la méthode de stabilisation par la chaux

On a utilisé la teneur en chaux 6% c’est-à-dire 6% de 2816 g qui est égal à

168.96 g. Or un kilogramme de chaux coûte Ar 450, donc le prix de la chaux utilisée

est Ar 76. On obtient le prix de brique d’environ Ar 84, après addition du prix de

base.

I.4.2.5.Pour la méthode de stabilisation par le ciment

On fait le calcul avec l’échantillon qui contient 10% de ciment qui coûte Ar

168.95. En additionnant avec le prix de base Ar 8, on a un prix unitaire environ Ar

177.

I.4.2.6.Pour la méthode de stabilisation par la bouse de vache

On va faire le calcul sur l’échantillon qui est composé de 5% du liant liquide et

10% du mélange « lait -ail-jus de bananier ».

Le prix du mélange est dominé par le prix du lait donc on peut négliger le prix

des autres additifs. Donc le prix de l’additif est environ Ar 150.

Le prix de bouse de vache est Ar 500 par seau de 15 L chez les fermiers. Or

on a utilisé une petite quantité du filtrat, obtenu après fermentation de bouse de

vache, donc on prend comme prix Ar 10.

Après addition avec le prix de base on obtient Ar 168.

Page 130: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

115

I.4.2.7.Pour la méthode de stabilisation par polymérisation de la matrice

argileuse

Le kaolin est extrait sur le site d’extraction donc son prix dépend au coût de

mains d’œuvre et frais de déplacement.

Le four qu’on va utiliser pour la cuisson de nos briquettes est un four artisanal.

Comme combustible, on a utilisé la balle de paddy.

On va faire le calcul du prix de réactif à partir de la teneur 12%, c’est-à-dire

337.92g de réactif qui contient 80g de soude.

Or 1 kg de soude coûte Ar 1800, donc le prix de 80g est Ar 144. Après

addition avec le prix de base Ar 8, le prix de main d’œuvre et prix de combustible, on

obtient un prix de brique de Ar 155.

II..55..Comparaison de ces prix

D’après les calculs précédents, on obtient les différents prix suivants :

Tableau n°60 : Récapitulation des prix de brique

Méthode Prix [Ar]

A 144

B 122

C et D 445

E 84

F 177

G 168

H 155

Page 131: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

116

Voici le diagramme correspondant à ce tableau 60:

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

A B C D E F G H

Méthode

Prix

[Ar]

Figure n°32 : Comparaison de prix des différentes b riques obtenues

Interprétation :

De point de vue prix, les briques stabilisées à la chaux sont moins coûteuses.

Par contre, celles stabilisées par la paille de riz sont plus chères.

II..66..Comparaison des méthodes par affectation de points

On va donner des points à chaque méthode de stabilisation pour évaluer sa

rentabilité.

Le nombre de points alloués à une méthode est le rapport de la résistance à la

compression d’une brique, à l’état sec après 28ème jour de séchage, et son prix

multiplié par mille.

sec

1000Pr

cRP

ix= ×

Les résultats de calculs sont résumés dans le tableau ci-dessous.

Page 132: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

117

Tableau n°61 : valeur de point pour chaque méthode

Méthode Point

A 202.78

B 287.70

C 58.92

D 113.15

E 309.17

F 878.70

G 147.32

H 305.74

La figure n°33 représente la variation de ces point s :

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

1000

A B C D E F G H

Méthode

Poi

nt

Figure n°33 : Comparaison des points de chaque méth ode

Interprétation :

Par ordre de rentabilité, on classe chaque méthode comme suit :

• 1er : F

• 2ème : B

• 3ème : E

• 4ème : H

• 5ème : A

Page 133: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

118

• 6ème : G

• 7ème : D

• 8ème : C

II..77..Autres

Ils ont tous les mêmes avantages.

L’utilisation de ces briques stabilisées contribue à la sauvegarde de la nature,

car elles ne nécessitent aucune cuisson. Ceci n’est pas négligeable quand on sait

qu’il faut 3kg de bois de chauffage pour obtenir une simple brique artisanale. En

effet, c’est une source d’économie d’énergie.

De plus ses fortes densités leur confèrent une performance élevée en matière

d’isolation thermique : c’est un climatiseur naturel.

Page 134: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par
Page 135: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

119

La latérite est une des matières premières les plus répandues sur la planète et

particulièrement à MADAGASCAR. Sa valorisation en tant que matériau de

construction permettrait de résoudre de nombreuses difficultés économiques, on peut

la rendre, une fois stabilisée par des techniques appropriées, plus compétitives par

rapport aux autres matériaux de construction de la même famille pour les mêmes

utilisations.

La première partie de cet ouvrage nous a permis de nous familiariser avec le

matériau latérite et la stabilisation : il existe plusieurs méthodes pour stabiliser la

latérite.

Dans la deuxième partie, nous avons essayé de décrire quelques méthodes

pour la stabilisation de la latérite et les caractéristiques des produits obtenus.

La dernière partie comporte les différentes comparaisons. D’après cette

dernière, on voit que les briques stabilisées au ciment possèdent les plus grandes

valeurs de résistance à la compression à l’état humide (39.11-61.21 bars) et à l’état

sec (126-155.53 bars), de même pour le point qu’on a affecté à chaque méthode

(878.70). De point de vue prix, les briques stabilisées à la chaux sont les moins

coûteuses (Ar 84).

Alors on peut dire que la méthode de stabilisation au ciment est le plus

avantageuse de ces différentes méthodes.

Pour terminer, nous tenons à signaler que la latérite était et sera toujours le

matériau de construction à considérer, à reconsidérer et à utiliser dans les pays en

voie de développement et en particulier à MADAGASCAR.

Page 136: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

120

BIBLIOGRAPHIE

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l’étude de stabilisation de la latérite par la paille de riz : Approche biochimique, DEA

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[6] HERVIEW J, Profiles types des sols malgaches ORSTOM, INSM, 1960

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Université de Strasbourg, 1965

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latérites avec les liants : ciment et silice active additionnée de l’urée, Mémoire de fin

d’étude Génie Chimique, 2006

[10] RAHARINIERANA Hantaniaina, Contribution à la valorisation de la « latérite »-

Caractéristiques et utilisations des latérites des environ d’Antananarivo, DEA

Sciences des Matériaux 2003

Page 137: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

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[11] RAKOTONDRABE Joselys et RAKOTOTSIMBA Sanda, Contribution à la

valorisation des « matériau terre »-Caractéristiques et utilisation des latérites des

environs d’Antananarivo, Mémoire de fin d’étude : Génie chimique 2000

[12] RAKOTONDRAVALY Désiré Alphonse, Essai de fabrication de briques en terre

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DEA Sciences des Matériaux 2003

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[14] RAKOTONIRINA, Contribution à l’étude des latérites pour la fabrication des

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[15] RANAIVONARIVO Velomanantsoa Gabriely, Contribution à l’étude

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[16] RANAIVONARIVO Velomanantsoa Gabriely, Contribution à l’étude des liants

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Ingénieur, ESPA/INSA Lyon, 1992

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projet routier, DEA Sciences des Matériaux 2003

[18] RANDRIANA Nambinina Fortuné Richard, Contribution à la stabilisation des

latérites par élaboration d’un liant oxyde de fer et de silice active, Thèse de Doctorat

IIIème Cycle

Page 138: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

122

[19] RANDRIANA Nambinina Fortuné Richard, Etude technico-économique pour la

production de briques stabilisées dans la réserve de la biosphère de MANANARA

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[20] RANOROVELO et RASOANIMANANA Paulette, Performance des matériaux de

construction à base de latérites stabilisées à la chaux, Mémoire de fin d’étude :

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d’un système de gestion de base de données des latérites de la Région

D’ANALAMANGA, DEA Sciences des Matériaux 2006

[22] RAZAFIMAHALEO Ida Nirina, Contribution à l’étude de la stabilisation de la

latérite par utilisation de la paille de riz : Approche chimique, DEA Sciences des

Matériaux 2005

[23] RAZAFIMANDIMBY née RAHARIVAO Anjaramalala, Etude physique et

physico-chimique de gisement d’argiles malgaches, intérêt économique, Thèse de

doc ès-sciences, E.E.Sciences Université d’Antananarivo, mai 1987

[24] RAZAKAVOLOLONA Riana, Contribution à l’étude de stabilisation du matériau

latérite, DEA Sciences des Matériaux 2003

Page 139: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par
Page 140: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

Annexe 1 : LIMITES D’ATTERBERG

1. PRINCIPE

L’essai s’effectue en deux phases :

� recherche de la limite de liquidité WL définie comme la teneur en eau, qui

marque le seuil de passage d’un sol de l’état liquide à l’état plastique, à l’aide de

CASAGRANDE.

� recherche de la limite de plasticité WP définie comme la teneur en eau, qui

marque le seuil de passage d’un sol de l’état plastique à l’état solide, par formation

de rouleaux de 3 mm de diamètre.

L’indice de plasticité est la différence entre les limites de liquidité et de la

plasticité.

2. SPECIFICATIONS

2.1 Appareillage

� Appareil de CASAGRANDE ;

Cet appareil est constitué :

• d’un socle en bois bakelisé, monté sur quatre cales en caoutchouc

• d’un support métallique portant la coupelle en laiton chromé, et la

manivelle actionnant la came qui soulève de 10 mm la coupelle au dessus du socle ;

• d’une coupelle lisse ;

• d’une coupelle rugueuse ;

� Un outil à rainurer constitué par une lame rigide terminée par une tête munie

d’une pointe trapézoïdale ;

� Un calibre constitué par une barrette prismatique de 10 mm d’épaisseur ; qui

sert à régler la hauteur de chute de la coupelle et comportant en son autre extrémité

une crosse remplaçant l’outil à rainurer dans le cas des matériaux peu plastiques.

• un tamis à mailles carrées de 0.40 mm, forme haute (module AFNOR

N°27)

• un tamis de décharge à mailles carrées de 2 mm, forme haute (module

AFNOR N°34)

• un récipient de trempage

• un récipient pour lavage et décantation

• un siphon

Page 141: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

• une plaque de marbre ou verre pour malaxer le mortier et confectionner

les rouleaux de sol

• des spatules à malaxer

• des coupelles malaxer

• des boîtes de Pétri

• une balance, capable de peser 200 g, précise à 0.1 g

• une étuve à thermostat permettant de régler à 150°C

• des jetons de repérage

• une éponge

• un poste de lavage

2.2 Préparation de l’échantillon

L’essai des limites d’ ATTERBERG se réalise sur la fraction du matériau

passant au tamis à mailles carrées de 0.40 mm (module AFNOR N°27).

L’échantillonnage se fait suivant le mode opératoire (préparation d’un

échantillon pour essai, échantillonnage). Le poids de l’échantillon devra être soit de

150 à 200 g.

Si l’analyse granulométrique a été déjà réalisée, on pourra s’en aider pour

déterminer le poids l’échantillon à tamiser.

Avant tamisage, le matériau doit être imbibé pendant 24 h au minimum, et afin

de faciliter la décantation ultérieure que l’on introduit 1 g d’alun en poudre dans l’eau

de trempage.

Le lavage s’effectue sous l’eau sur le tamis à mailles carrées de 0.40 mm

(module AFNOR N°27), en se servant éventuellement d u tamis de décharge. Les

eaux de lavage sont intégralement récupérées dans un récipient, et le refus sur le

tamis à mailles carrées de 0.40 mm (AFNOR N°27), es t séché à l’étuve à 105°C.

Les deux récipients contenant les eaux de lavage et le refus sont repérés à

l’aide de jetons de repérage.

Une fois sec, le refus est tamisé à sec sur le tamis à mailles carrées de 0.40

mm (module AFNOR N°27), et le tamisât est versé dan s le récipient contenant les

eaux de lavage.

Après décantation, l’eau claire est siphonnée avec précaution, pour ne pas

entraîner de fines, et le mortier est séché à l’air, jusqu’à l’obtention de la consistance

voulue. Ce séchage ne se fait en aucun cas à l’étuve.

Page 142: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

2.3 Exécution d’essai

2.3.1. Limite de liquidité

2.3.1.1. Réglage de la hauteur de chute de la coupelle

Le réglage se fait à l’aide du calibre prismatique en déplaçant la plaque

coulissante de telle sorte que la chute de la coupelle soit exactement.

2.3.1.2. Préparation de la pâte

La consistance voulue ayant été obtenue, l’ensemble du mortier est récupéré

et malaxé soigneusement pour le rendre homogène.

Si la consistance est trop forte, l’on ajoute de l’eau distillée, et si le mortier est

sec, on le reimbibe avec de l’eau distillée pendant un minime de 24 heures.

Pour obtenir une pâte bien homogène, et presque fluide, on malaxe

vigoureusement la totalité du mortier à l’aide de la spatule.

2.3.1.3 Réalisation de l’essai

� placer dans la coupelle, environ 70 g de pâte en la répartissant avec spatule

en 3 couches, de façon à former un gâteau à peu près symétrique par rapport au

plan de symétrie de la coupelle. L’épaisseur du matériau au centre de la coupelle

doit être de l’ordre de 15 mm à 20 mm.

� noter le nombre de chocs ;

� prélever à l’aide de la spatule un échantillon de chaque côté des lèvres, au

voisinage de l’endroit où elles se sont refermées.

� placer les deux échantillons dans deux boîtes de Pétri ;

� peser immédiatement les boîtes ;

� les placer dans l’étuve à 105°C, jusqu’à dessiccat ion complète.

� répéter les opérations avec cinq teneurs en eau décroissantes, les nombres

de chocs devront être compris entre 19 et 31.

La fermeture de la rainure doit se produire par affaiblissement du mortier dans

sa masse et non pas par glissement sur la paroi de la coupelle. La coupelle

rugueuse a pour but d’éviter ce glissement, et doit être employée, quand on ne

réussit pas à obtenir la fermeture autrement, par exemple pour les matériaux

sableux. Pour réaliser la rainure sur ces dernières, on utilise alors le calibre de 10

mm, comportant à son autre extrémité la crosse à rainurer.

Avant chaque mesure, la coupelle doit être nettoyé et séché. Le nettoyage doit

être fait uniquement avec l’éponge et de l’eau.

Page 143: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

2.3.1.4 Détermination de la limite de liquidité : WL

Par définition, la limite de liquidité est la teneur en eau du mortier qui

correspond à une fermeture sur 10 mm des lèvres de la rainure pour 25 chocs

imprimés à la coupelle.

Cette détermination s’obtient donc par interpolation, en portant sur une

graphique, en coordonnées linéaires, les teneurs en eau correspondant aux nombres

de chocs et en traçant la droite la plus probable passant sur ou au plus près des

points ainsi déterminés.

La limite de liquidité WL et la teneur en eau correspondant à 25 chocs.

2.3.2 Limite de plasticité

2.3.2.1. Préparation de l’essai

La mesure de la limite de plasticité WP se fait après celle de liquidité, avec le

même échantillon qui sera séché à l’air en l’étalant sur la plaque de marbre ou verre.

2.3.2.2. Réalisation de l’essai

L’on forme une boulette que l’on roule sur la plaque de marbre ou de verre, de

façon à former un rouler que l’on amincit progressivement jusqu’à ce qu’il atteigne 3

mm de diamètre. La vérification du diamètre s’effectue à l’aide de la barrette étalon.

Les précautions à prendre sont :

� l’observation d’une cadence de 60 à 80 allers et retours par minute ;

� le rouleau arrivé à 3 mm de diamètre doit avoir une longueur comprise entre

10 cm et 15 cm, et ne pas être creux.

La limite de plasticité est atteinte lorsque le rouleau se fissure en soulevant de

1 cm à 2 cm en son milieu.

Dans le cas où l’échantillon est trop humide, l’on reforme une boulette, qui est

malaxée pour la sécher et l’on recommence l’opération jusqu’à ce que la limite de

plasticité soit atteigne.

Une fois la limite de plasticité atteinte, l’on prend deux morceaux de rouleau à

proximité de la rupture qu’on met dans une boîte de Pétri. L’ensemble est pesé.

Un deuxième essai est effectué à partir d’une autre fraction du même portier.

Après obtention de la limite de plasticité, deux morceaux du rouleau sont également

placés dans une boîte de Pétris, et l’ensemble est pesé.

Les deux prélèvements sont séchés à la température de 105°C.

Page 144: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

2.3.2.3. Détermination de la limite de plasticité

Par définition, la limite de plasticité est la teneur en eau exprimée en % du

poids de matériau sec d’un rouleau qui se brise au moment où son diamètre atteint 3

mm. Les deux valeurs obtenues lors de deux essais ne doivent pas différer entre

elles de plus de 2% en valeur relative. La limite de plasticité est la moyenne de ces

deux valeurs arrondies à l’unité la plus voisine.

2.4. Feuille d’essai

Ci après, l’on trouvera un modèle de feuille d’essai comportant également le

graphique pour la détermination de la limite de liquidité. Les trois valeurs obtenues,

limites de liquidité et de plasticité et l’indice de plasticité sont arrondies à l’unité de la

plus proche.

3. Remarque

En dessous de la valeur 5, l’indice de plasticité perd toute signification, et il

faut recouvrir à l’essai d’équivalent de sable, mode opératoire MO1.

4. Commentaire

Les limites d’ ATTERBERG font partie des essais les plus connus pour les

sols cohérents, les résultats dépendent toutefois :

� de l’expérience de l’opérateur ;

� de la qualité du matériel ;

� du mode de préparation de l’échantillon

Pour avoir des résultats fiables, il est indispensable de suivre rigoureusement

le mode opératoire.

4.1. Influence du matériel sur les résultats des essais

Le socle de l’appareil doit être en bois bakelisé dont la résistance au choc

minimale est de 10.79 N et maximale de 68.65 N. Il faut vérifier qu’à l’emplacement

de la chute de la coupelle, le socle ne présente pas une cuvette dont la profondeur

dépasse 0.5 mm.

La hauteur de chute de la coupelle doit être soigneusement réglée. En effet,

un écart de 1 mm peut entraîner une erreur de 7 à 8 points.

L’état de l’outil à rainurer n’a pas d’influence sur la valeur de la limite de

liquidité tant son usure est inférieure à 0.2 mm. Cet outil doit être réformé lorsque la

largeur de la pointe atteint 2.2 mm.

Page 145: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

4.2. Influence du mode de préparation du mortier

La limite de liquidité obtenue à partir d’un mortier préparé par tamisage suivi

d’un complet à l’étuve est plus faible qu’à celle d’un mortier préparé à partir d’un

tamisage par voie humide suivi d’un séchage partiel. Le séchage à l’étuve est donc à

prohiber afin de ne pas modifier la structure des éléments fins.

Pour les matériaux susceptibles de contenir des microorganismes, l’étuvage

des prélèvements de teneur en eau doit être fait à 60°C, car au-delà de cette

température il y aura calcination de ces microorganismes qui ont une certaine

influence sur la valeur des limites.

Page 146: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

Annexe 2 : Caractérisation de la paille de riz

1. Dosage de la cellulose

1.1. Principe

L’échantillon est soumis à deux attaques successives : acide et alcaline. Le

résidu est ensuite séché puis calciné. La perte en poids résultant de la calcination

correspond à la cellulose brute de la prise d’essai.

1.2. Appareillage et réactif utilisé

� Erlen 250 ml ;

� colonne réfrigérante ;

� dessiccateur ;

� Balance de précision ;

� étuve ;

� pH mètre ;

� creuset ;

� Eprouvette 100 ml ;

� papier filtre ;

� solution de soude à 1.25 % ;

� solution d’acide sulfurique à 1.25 % ;

� eau distillée ;

� bleu de Bromothymol

1.3. Mode opératoire

� peser sur un papier pelure 2 g d’échantillon ;

� introduire la peser dans un Erlen 250 ml ;

� fixer la colonne réfrigérante sur l’Erlen et ouvrir la réfrigérante ;

� introduire dans une éprouvette 100 ml de la solution H2SO4 à 1.25 %;

� faire couler doucement cette solution par le haut de la colonne réfrigérante ;

� faire bouillir pendant 40 mn ;

� filtrer comme lors de l’élimination de l’acide ;

� rincer 3 fois avec 50 ml d’eau pour éliminer la soude ;

� contrôler le rinçage avec l’utilisation du pH-mètre pour que le résidu rassemblé

ne doit pas avoir lieu, sinon poursuivre le lavage à 130 °C pendant 3 heures ou

contrôler le rinçage par ajout de bleu de Bromothymol (2 gouttes) : le changement de

pH de 6 à 7.6 est indiqué par le virement de la coloration du jaune au bleu.

Page 147: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

� Sortir de l’étuve le creux et le mettre à refroidir dans un dessiccateur, le

peser ;

� Mettre le creuset sur une plaque d’amiante. Une fois ramenée à la

température ambiante, repeser le creuset ;

La perte en poids résultant de la calcination correspond à la cellulose de la

prise d’essai.

2. Dosage de la lignine

2.1. Principe

L’échantillon est soumis à une attaque sulfurique. Le résidu est ensuite lavé et

séché. La perte en poids après l’attaque correspond à la lignine de l’échantillon.

2.2. Appareillages et réactifs utilisés

� ballon de 100 ml ;

� bêcher de 250 ml ;

� papier filtre ;

� balance de précision ;

� étuve ;

� éprouvette 100 ml ;

� solution d’acide sulfurique à 72% ;

� eau distillée ;

2.3. Mode opératoire

� 2 g de coupeaux de l’échantillon séché à 100 °C en viron sont placés dans un

ballon de 100 ml ;

� y ajouter 50 ml d’acide sulfurique H2SO4 à 72% et laisser reposer le mélange

à température ambiante pendant 24 heures.

� Ajouter 50 ml d’eau froide puis 500 ml d’eau chaude ;

La lignine est la suspension après filtration. Le résidu est lavé avec de l’eau

contenant un peu de soude ; séché et pesé.

3. Teneur en cendre

3.1. Principe

Incinération d’un échantillon séché au four réglé à 600°C à l’abri de l’air

pendant 3 heures.

3.2. Appareillages

� four à régulation automatique ;

� creuset ;

Page 148: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

� balance de précision ;

3.3. Mode opératoire

� peser le creuset et mettre 2 g d’échantillon de matière sèche le dedans ;

� le mettre dans le four à 600°C pendant 3 heures ;

� refroidir ensuite et peser la cendre obtenue.

Lors de la manipulation, il faut augmenter la température d’intervalle 200°C en

commençant à 200°C pour éviter la cassure du creuse t.

La perte en poids après incinération correspond au taux de cendres de la

matière sèche.

Page 149: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

Annexe 3 : ESSAI PROCTOR (ESSAI PROCTOR NORMAL ET M ODIFIE)

1. GENERALITES

1.1 Domaine d’application

Le présent mode opératoire s’applique aux sols et matériaux d’origines

naturelle ou artificielle destinées à constituer les corps de remblai (digues, barrages),

les corps de chaussée (route, aérodromes …), les plates formes de déblai.

1.2 Principe de l’essai

Le poids volumique du sol sec d’échantillons d’un même matériau compactés

d’une façon identique, à différentes teneurs en eau, varie et passe par un maximum.

La teneur en eau qui correspond au poids volumique maximal du sol sec est

appelée teneur en eau maximale.

L’essai consiste à compacter dans un moule normalisé, à l’aide d’une dame

normalisée, suivant un processus bien défini, un échantillon du matériau à étudier et

à déterminer la teneur en eau et son poids volumique sec après compactage. L’on

répète plusieurs fois de suite l’essai, à teneur en eau croissante et l’on trace sur un

graphique la courbe représentative du poids volumique sec en fonction de la teneur

en eau. Cette courbe représente un maximum dont l’abscisse est la teneur en eau

optimale PROCTOR et l’ordonnée le poids volumique sec optimal PROCTOR.

En fonction de l’intensité de compactage, on distingue :

� l’essai PROCTOR normal ;

� l’essai PROCTOR modifié ;

L’essai PROCTOR normal est généralement utilisé pour les travaux

hydrauliques (digues, barrages), alors que l’essai PROCTOR modifié est réservé

pour les travaux de type routier.

Dans les deux cas, et pour limiter la dispersion, l’essai s’effectue dans la

moule CBR sur des matériaux passant au tamis à mailles carrées de 20 mm (module

AFNOR N°44).

2. SPECIFICATIONS

2.1. Appareillages

� Un bloc de béton de dimensions minimales 400x400x250 mm3 sur lequel

repose le moule CBR.

� Un moule constitué par un tube cylindrique métallique de 152 ± 0.2 mm de

diamètre intérieur et de 152 ± 0.2 mm de hauteur, muni d’une embase, d’une hausse

Page 150: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

métallique amovible, et d’un disque d’espacement d’un diamètre légèrement inférieur

à celui du moule et d’épaisseur : 24.4 mm.

� Une dame « PROCTOR normal » (à utiliser pour l’essai PROCTOR normal)

constitué par un mouton cylindrique de 2490 ± 0.1 g et 51 mm de diamètre guidé par

une tige à l’intérieur d’un fourreau dont la hauteur de chute est de 305 ± 0.2 mm.

� Une dame « PROCTOR modifié » (à utiliser pour l’essai PROCTOR modifié)

semblable à la précédente avec les caractéristiques suivantes : masse du mouton

4535 ± 0.1 g, hauteur de chute : 457 ± 0.2 mm.

� Une palme à araser constituée d’une lame métallique d’environ 30x200 mm2,

biseautée sur un des ses grands côtés et d’épaisseur de 6 mm.

2.2. Appareillage d’usage courant

� un tamis à mailles carrées de 20 mm (module AFNOR N°44) ;

� des récipients (cuvettes) pour séchage des échantillons ;

� des bacs de contenance 5 à 10 kg pour la préparation du matériau à

compacter ;

� des truelles ;

� des spatules ;

� une brosse ;

� des pinceaux ;

� une éprouvette graduée de 250 cm3 ;

� un cristallisoir de 200 cm3 ;

� une balance capable de peser 800 g à 0.1 g près ;

� une balance capable de peser 15000 g à 5 g près ;

� une étuve permettant le séchage à la température de 105°C ;

� éventuellement une étuve permettant de sécher à la température 60°C ;

� une burette à huile pour graissage des parois du moule ;

� des disques de papier filtre correspondant au diamètre intérieur du moule ;

� un burin et un marteau ou mieux une machine à démouler ;

� un linge humide ;

2.3. Prise d’échantillon

Utilisant le moule CBR, il faudra échantillonner 33 kg de matériau pour remplir

six moules (cinq pour définir la courbe PROCTOR et un supplémentaire). La masse

de matériau nécessaire pour chaque essai sera donc de 5.5 kg environ.

Page 151: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

Annexe 4 : Briquettes en latérites stabilisées

Photos des briquettes.

Page 152: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

Table de matières

Remerciement

SOMMAIRE

Liste des abréviations

Liste des tableaux

Liste des figures

Listes des annexes

Introduction…………………………………………………………………………………………...1

PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE……………………………… …………….1

Chapitre I: LES LATERITES ......................... ....................................................................... 2

II..11.. Définition de la latérite ...............................................................................................................2

II..22.. Formation des latérites ..............................................................................................................3

I.2.1. Le climat .............................................................................................................................3

I.2.2. L’eau ...................................................................................................................................3

I.2.3. La topographie ...................................................................................................................4

I.2.4. La végétation ......................................................................................................................4

I.2.5. Roches mères ....................................................................................................................4

II..33.. Classification des latérites ........................................................................................................5

II..44.. Propriétés des latérites ..............................................................................................................6

I.4.1. La granulométrie ................................................................................................................6

I.4.2. La compressibilité ...............................................................................................................6

I.4.3. La plasticité ........................................................................................................................6

I.4.4. La cohésion ........................................................................................................................7

I.4.5. L’induration .........................................................................................................................7

II..55.. Les constituants des latérites ....................................................................................................8

I.5.1. Le fer ..................................................................................................................................8

I.5.2. L’aluminium ........................................................................................................................8

I.5.3. Le titane ..............................................................................................................................8

I.5.4. La silice ..............................................................................................................................8

I.5.5. Les minéraux argileux ........................................................................................................8

I.5.6. Le manganèse ....................................................................................................................8

II..66.. Utilisation des latérites ...............................................................................................................9

I.6.1. Utilisation dans le domaine de la construction ...................................................................9

I.6.2. Utilisation des latérites en agriculture ............................................................................. 11

I.6.3. Utilisation en métallurgie ................................................................................................. 11

I.6.4. Utilisation en céramique .................................................................................................. 11

I.6.5. Utilisation dans le domaine routier .................................................................................. 12

Page 153: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

Chapitre II: LA STABILISATION ..................... ................................................................... 13

IIII..11.. Définition ............................................................................................................................... 13

IIII..22.. Objectifs ................................................................................................................................. 13

IIII..33.. Paramètre de stabilisation ..................................................................................................... 13

IIII..44.. Types de stabilisation ............................................................................................................ 14

II.4.1. Stabilisation mécanique ................................................................................................. 14

II.4.2. Stabilisation physique ..................................................................................................... 14

II.4.3. Stabilisation Chimique .................................................................................................... 14

IIII..55.. Les stabilisants ...................................................................................................................... 15

II.5.1. Les stabilisants organiques ............................................................................................ 15

II.5.2. Les stabilisants minéraux ............................................................................................... 15

IIII..66.. Mécanisme de la stabilisation ................................................................................................ 17

II.6.1. Densifier ......................................................................................................................... 17

II.6.2. Armer .............................................................................................................................. 17

II.6.3. Enchaîner ....................................................................................................................... 17

II.6.4. Lier.................................................................................................................................. 18

II.6.5. Imperméabiliser .............................................................................................................. 18

II.6.6. Hydrofuger ...................................................................................................................... 18

IIII..77.. Exemple de quelques normes pour la construction en terre ................................................. 18

II.7.1. UBC (Union Building Code USA) pour l’adobe stabilisé ................................................ 18

II.7.2. REEF (CSTB) France 1945 pour terre damée stabilisée ............................................... 19

II.7.3. Recommandations de l’ONU (Inter American Housing and Planning Center: CINVA) . 19

II.7.4. Recommandation pour l’adobe stabilisé (PEROU) ........................................................ 19

Chapitre III: LES ADDITIFS ........................ ........................................................................ 20

IIIIII..11.. L’argile ................................................................................................................................. 20

IIIIII..22.. La chaux ............................................................................................................................... 20

IIIIII..33.. L’ail ou « allium sativum » .................................................................................................... 21

IIIIII..44.. Le lait .................................................................................................................................... 21

IIIIII..55.. Le blanc d’œuf ...................................................................................................................... 22

IIIIII..66.. Adjuvant hydrofuge ............................................................................................................... 23

DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE…………………………………… ………...24

A- CARACTERISATION DES MATIERES PREMIERES ET DES PR ODUITS FINIS ......... 24

Chapitre I: IDENTIFICATION DE LA LATERITE ......... ....................................................... 24

II..11.. Identification sur terrain .......................................................................................................... 24

I.1.1. Analyses préliminaires .................................................................................................... 24

I.1.2. Analyse visuelle des fines ............................................................................................... 27

II..22.. Identification au laboratoire ................................................................................................... 30

I.2.1. Masse volumique apparente ρ ........................................................................................ 30

I.2.2. Poids spécifique : sγ ....................................................................................................... 30

Page 154: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

I.2.3. Densité apparente dγ ..................................................................................................... 30

I.2.4. Surface spécifique : wS .................................................................................................. 31

I.2.5. Porosité, Compacité ........................................................................................................ 31

I.2.6. Indice des vides ............................................................................................................... 31

I.2.7. Teneur en eau naturelle et degré de saturation .............................................................. 31

I.2.8. Granulométrie .................................................................................................................. 32

I.2.9. Autres caractéristiques .................................................................................................... 34

II..33.. Résultats et interprétation ...................................................................................................... 37

I.3.1. Caractéristiques de la latérite de SABOTSY NAMEHANA ............................................. 37

I.3.2. Caractéristiques de la latérite de VONTOVORONA ....................................................... 40

Chapitre II: CARACTERISATION DES PRODUITS FINIS ... .............................................. 43

IIII..11.. Les essais fondamentaux ..................................................................................................... 43

II.1.1. Retrait ............................................................................................................................. 43

II.1.2. Absorption d’eau ............................................................................................................ 43

II.1.3. Résistance à l’écrasement ou à la compression ............................................................ 44

II.1.4. Résistance à la traction .................................................................................................. 45

II.1.5. Résistance au cisaillement ............................................................................................. 45

IIII..22.. Les essais complémentaires ................................................................................................. 46

II.2.1. Test d’abrasion ............................................................................................................... 46

II.2.2. Test d’impact .................................................................................................................. 46

II.2.3. Test d’érosion ................................................................................................................. 46

B- EXPERIMENTATION DES DIFFERENTES METHODES DE STAB ILISATION DE LA

LATERITE .......................................... ................................................................................. 47

Chapitre III: EXTRUSION À FROID ................... ................................................................. 47

IIIIII..11.. Préparation des matières premières ................................................................................... 47

III.1.1. Broyage ......................................................................................................................... 47

III.1.2. Criblage ......................................................................................................................... 47

IIIIII..22.. Mise en œuvre de la fabrication ........................................................................................... 47

III.2.1. Dosage .......................................................................................................................... 47

III.2.2. Malaxage ....................................................................................................................... 48

III.2.3. Extrusion ....................................................................................................................... 48

III.2.4. Traitement des produits finis ......................................................................................... 49

IIIIII..33.. Déroulement de fabrication .................................................................................................. 49

III.3.1. Préparation des matières premières ............................................................................. 49

III.3.2. Provenances des matières premières ........................................................................... 50

III.3.3. Dosage .......................................................................................................................... 50

III.3.4. Mise en œuvre .............................................................................................................. 51

IIIIII..44.. Tests sur le produit et résultats ............................................................................................ 51

Page 155: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

Chapitre IV: UTILISATION DE STABILISANTS ROUTIERS . ............................................. 53

IIVV..11.. Les matières premières ....................................................................................................... 53

IV.1.1. La latérite ...................................................................................................................... 53

IV.1.2. Les stabilisant routiers utilisés ...................................................................................... 53

IIVV..22.. Confection des briquettes .................................................................................................... 54

IV.2.1. Préparation de la latérite ............................................................................................... 54

IV.2.2. Détermination de la proportion des stabilisants ............................................................ 54

IV.2.3. Mélange eau stabilisant ................................................................................................ 55

IV.2.4. Le malaxage ................................................................................................................. 55

IV.2.5. Le moulage ................................................................................................................... 55

IV.2.6. Le compactage ............................................................................................................. 56

IV.2.7. Le démoulage ............................................................................................................... 56

IV.2.8. Le séchage ................................................................................................................... 56

IIVV..33.. Les différentes briquettes conçues ...................................................................................... 56

IIVV..44.. Caractéristiques des briquettes ............................................................................................ 58

IV.4.1. Les caractéristiques physiques ..................................................................................... 58

IV.4.2. Caractéristiques mécaniques ....................................................................................... 60

Chapitre V: STABILISATION PAR LA PAILLE DE RIZ – AP PROCHE BIOCHIMIQUE .... 63

VV..11.. Préparation du liant principal par fermentation de la paille de riz ......................................... 63

V.1.1. Les matières premières utilisées ................................................................................... 63

V.1.2. Essai de fermentation .................................................................................................... 64

VV..22.. Préparation des additifs ........................................................................................................ 66

V.2.1. Argile .............................................................................................................................. 66

V.2.2. Mélange « chaux – ail - blanc d’œuf – lait » .................................................................. 66

VV..33.. Confection des briquettes ..................................................................................................... 66

VV..44.. Caractéristiques des briquettes ............................................................................................. 67

V.4.1. Porosité .......................................................................................................................... 67

V.4.2. Retrait............................................................................................................................. 68

V.4.3. Erosion ........................................................................................................................... 68

V.4.4. Résistance à la compression ......................................................................................... 68

Chapitre VI: STABILISATION PAR LA PAILLE DE RIZ – A PPROCHE CHIMIQUE .......... 71

VVII..11.. Préparation du liant principal ................................................................................................ 71

VI.1.1. Essai de solubilisation................................................................................................... 71

VI.1.2. Traitement à la soude ................................................................................................... 71

VVII..22.. Préparation des additifs ....................................................................................................... 73

VI.2.1. Argile ............................................................................................................................. 73

VI.2.2. Le mélange à base de la chaux .................................................................................... 73

VVII..33.. Confection des briquettes .................................................................................................... 74

VI.3.1. Extraction de la latérite ................................................................................................. 74

VI.3.2. Broyage et tamisage ..................................................................................................... 74

Page 156: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

VI.3.3. Dosage .......................................................................................................................... 75

VI.3.4. Malaxage ...................................................................................................................... 75

VI.3.5. Moulage ........................................................................................................................ 75

VI.3.6. Démoulage .................................................................................................................... 76

VI.3.7. Séchage ........................................................................................................................ 76

VVII..44.. Caractéristiques des briquettes ............................................................................................ 76

VI.4.1. Test sur la porosité ....................................................................................................... 76

VI.4.2. Test sur la résistance à la compression ....................................................................... 77

VI.4.3. Test de l’érosion ............................................................................................................ 78

VI.4.4. Test sur le retrait ........................................................................................................... 78

Chapitre VII: STABILISATION PAR LA CHAUX .......... ...................................................... 79

VVIIII..11.. Organigramme de confection des briquettes ...................................................................... 79

VVIIII..22.. Processus de fabrication ..................................................................................................... 79

VII.2.1. Extraction de la latérite ................................................................................................ 79

VII.2.2. Précriblage et criblage ................................................................................................. 79

VII.2.3. Malaxage ..................................................................................................................... 80

VII.2.4. Moulage et pressage ................................................................................................... 80

VII.2.5. Séchage ....................................................................................................................... 81

VVIIII..33.. Caractéristiques des briquettes ........................................................................................... 81

VII.3.1. Porosité ........................................................................................................................ 81

VII.3.2. Résistance à la compression ....................................................................................... 82

VII.3.3. Densité ......................................................................................................................... 83

Chapitre VIII: STABILISATION PAR LE CIMENT ........ ...................................................... 84

VVIIIIII..11.. Déroulement de la confection des briquettes ..................................................................... 84

VVIIIIII..22.. Composition des briquettes conçues ................................................................................. 84

VVIIIIII..33.. Caractéristiques des briquettes .......................................................................................... 85

VIII.3.1. Porosité ....................................................................................................................... 85

VIII.3.2. Résistance à la compression ...................................................................................... 85

Chapitre IX: STABILISATION PAR LA BOUSE DE VACHE .. ............................................ 87

IIXX..11.. Organigramme de confection des briquettes ....................................................................... 87

IIXX..22.. Préparation des stabilisants et additifs................................................................................. 87

IX.2.1. Bouse de vache ............................................................................................................ 87

IX.2.2. Mélange « lait-ail-jus de bananier » .............................................................................. 87

IIXX..33.. Processus de fabrication ...................................................................................................... 88

IX.3.1. Extraction de la latérite ................................................................................................. 88

IX.3.2. Tamisage ...................................................................................................................... 88

IX.3.3. Façonnage des éprouvettes ......................................................................................... 88

IIXX..44.. Caractéristique des briquettes ............................................................................................. 89

IX.4.1. Porosité ......................................................................................................................... 89

IX.4.2. Résistance à la compression ........................................................................................ 91

Page 157: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

IX.4.3. Test d’érosion ............................................................................................................... 92

Chapitre X: STABILISATION PAR POLYMERISATION DE MAT RICE ARGILEUSE ........ 93

XX..11.. Généralité .............................................................................................................................. 93

X.1.1. Définition des géopolymères ......................................................................................... 93

X.1.2. Structure et propriétés des géopolymères ..................................................................... 93

XX..22.. Provenance des matières premières .................................................................................... 94

X.2.1. Latérite ........................................................................................................................... 94

X.2.2. Kaolin ............................................................................................................................. 94

XX..33.. Confection des éprouvettes .................................................................................................. 95

X.3.1. Synthèse du réactif géopolymère .................................................................................. 95

X.3.2. Préparation de la latérite ................................................................................................ 95

X.3.3. Réalisation des éprouvettes .......................................................................................... 95

XX..44.. Caractéristiques des produits finis ........................................................................................ 97

X.4.1. Résistance à l’eau .......................................................................................................... 97

X.4.2. Résistance à l’état sec ................................................................................................... 98

TROISIEME PARTIE : ETUDE COMPARATIVE DES DIFFERENTE S METHODES DE

STABILISATION DE LA LATERITE…………………………………………………………… .102

Chapitre I: COMPARAISON DE PROCEDE DE FABRICATION . ..................................... 102

II..11.. Matières premières ............................................................................................................... 102

II..22.. Facilité de la mise en œuvre ................................................................................................ 104

II..33.. Comparaison de propriétés .................................................................................................. 104

I.3.1. Résistance à l’eau ......................................................................................................... 104

I.3.2. Résistance à la compression à l’état sec ...................................................................... 108

II..44.. Comparaison de prix............................................................................................................. 111

I.4.1. Etude des coûts ............................................................................................................. 111

I.4.2. Résultats ....................................................................................................................... 112

II..55.. Comparaison de ces prix ...................................................................................................... 115

II..66.. Comparaison des méthodes par affectation de points ......................................................... 116

II..77.. Autres ................................................................................................................................... 118

Conclusion…………………………………………………………………………………………119

BIBLIOGRAPHIE ..................................... ......................................................................... 120

Annexes……..……………………………………………………………………………123

Page 158: Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention Présenté par

Nom : LINA

Prénoms : Zizy Aimée

Intitulé du mémoire : « ETUDE COMPARATIVE DES DIF FERENTES

METHODES DE STABILISATION DE LA LATERITE »

Nombre de page : 123

Nombre de tableaux : 61

Nombre de figures : 33

Nombre d’annexes : 4

RESUME

La latérite est un matériau de construction le plus ancien de l’histoire de

l’humanité. Mais face à la concurrence des matières plastiques et du béton, elle

mérite une revalorisation.

La connaissance de ses caractéristiques physico chimiques aidera à la

décision de son utilisation future.

Dans cet ouvrage, nous avons essayé de décrire quelques méthodes des

stabilisations de la latérite et de comparer les caractéristiques des produits finis, les

matières premières et leur prix.

Jusqu’à ce jour la stabilisation au ciment surclasse les autres méthodes.

Mots clés : latérite, stabilisant, résistance à la compression, briques stabilisées,

porosité.

SUMMARY

In the history of humanity, the soil is an old material for building. But in front of

the competition with the plastic matters and the concrete, it needs to be improved

and re-evaluate.

The knowledge of its physico chemical characteristics will help to decide its

use on the future.

In this work, we have tried to describe some stabilisation methods of the

laterite and then to compare the characteristic of the finished product, the first

material and their price.

So far, the stabilization with cement outclasses the others methods.

Key words : laterite, stabilising, porosity, dry compression, stabilised bricks