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Devant le jury :
�Mr BRAHIMI.A Maître de Conférences (U.Djelfa) Président �Mr SAIDI.M Professeur (U.Ouargla) Examinateur �Mr LAHRECHE.M Maître de Conférences (U.Djelfa) Examinateur �Mr YOUSFI .M Maître de Conférences (U.Laghouat) Encadreur
Année Universitaire 2009/2010
�
N° d’ordre : ……….. CH/2009
ا�� ا������ �� ا�����ر � ا���ا� � ا��
وزارة ا�����ـم ا����� وا�ث ا�����
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
��� ز �ن ����ر ا�������Université Ziane Achour de Djelfa
Faculté des Sciences Département de Chimie
Mémoire de magister Pour l’obtention du titre de Magister en Chimie
Option : Chimie des Substances Naturelles
Présenté et soutenu publiquement par : Benahmed Ziyad
Le : 12 /11/2009
Le Fruit de Pistachier de l’Atlas : Composition en
acides gras, tocophérols et activité antioxydante
Remerciements
Ce travail à été réalisé dans le laboratoire des sciences fondamentales à la faculté des sciences et des sciences de l’ingénieur de l’université de Laghouat, dirigé par le Professeur Djamel Djamel Djamel Djamel
Benbertal. Benbertal. Benbertal. Benbertal. Je vous remercie de m’avoir accueilli au sein de votre laboratoire.
C’est avec beaucoup de gratitude que je remercie le Docteur YOUSFI MohamedYOUSFI MohamedYOUSFI MohamedYOUSFI Mohamed pour
m’avoir accueillie dans son laboratoire, sans qui ce travail n’aurait pas été possible, et avec qui j’ai pu avoir de passionnantes discussions scientifiques. En plus de ses qualités scientifiques. J’ai découvert une personne profondément humaine qui se bat pour ses idées sans jamais renoncer. Chaque discussion avec lui est remontant idéal contre les baisses de motivation ! Qu’il trouve ici l’expression de ma profonde gratitude pour m’avoir guidé tout au long de cette recherche.
J’aimerais remercie Monsieur le Docteur BRAHIMI AliBRAHIMI AliBRAHIMI AliBRAHIMI Ali d’avoir accepté de présider le jury de
ce travail.
Je tiens à adresser mes vifs remerciements et l’expression de mon profond respect à Monsieur M.SAIDIM.SAIDIM.SAIDIM.SAIDI, Professeur à l’université Ouargla pour l’honneur qu’il nous a fait en acceptant
d’examiner notre travail et de faire le déplacement à Djelfa pour participer au jury. Mes vifs et sincères remerciements vont également à Monsieur Docteur M.LAHRM.LAHRM.LAHRM.LAHREEEECHECHECHECHE, Maître de
conférences à l’université Djelfa, pour l’honneur qu’il nous a fait d’accepter de juger notre travail et d’apporter sa vision comme un spécialiste éminent en produit naturel.
Je remercie vivement : Dr A. Djeridane, qui eu la lourd tache de suivre tout le temps mon travail. Je lui exprime toute ma reconnaissance pour son aide scientifique et pour ses conseils qui ont toujours été très précieux particulièrement sur le terrain.
Un grand merci au Dr MMMMelleelleelleelle BELHADJ.S,BELHADJ.S,BELHADJ.S,BELHADJ.S, Maître de conférences à l’université Djelfa,
pour son aide et ses conseils ainsi pour le temps qu’elle m’a consacré dans mes travaux.
J’adresse également mes remerciements au Docteur M. Charef pour ses conseils fréquents et avisés. Son esprit de synthèse et son érudition restent pour moi un exemple à suivre
Un merci collectif à tous les enseignants de la post-graduation de chimie Organique Appliquée de l’université de Djelfa, ainsi que tous ceux qui ont participé prés ou de loin à la réalisation de ce travail.
Je ne saurais oublier toute ma famille, particulièrement mes parents, qui m’ont toujours soutenu et encouragé dans cette longue et pénible épreuve que représente ce mémoire et mes amis Lamouri Lotfi et Auar Mabrouk. Derdour Maamar.
à mes chers parents ;
à mes sœurs ;
à mes frères ;
à toute ma famille ;
à mes amis ;
pour leur présence de tous les moments,
pour le soutien qu’ils m’ont apporté,
avec toute mon affection et ma reconnaissance.
Liste des abréviations
ATémoin : Absorbance de solution de DPPH en absence de l’extrait
AEchantillon : Absorbance de la solution de DPPH en présence de l’extrait
ABTS : Acide 2,2’-azinobis-(3-éthylbenzothiazoline-6-sulfonique)
A- : L’anion ascorbate
AH: Radical ascorbyle
ADN: Acide Désoxyribonucléique
AGPI: Acide gras polyinsaturé A4: Echantillon des fruits immatures de la région Laghouat
A5: Echantillon des fruits immatures de la région Laghouat
Aco- : L’anion ascorbate
AlCl 3 : Chlorure d’aluminium
ARP: Puissance antiradicalaire
BHA: Butylehydroxyanisole
CCM : Chromatographie couche mince
CPG: Chromatographie phase gazeuse
CHS: Chalcone synthase
ClO- : L’anion hypochlorite
DMPD: le balayage du radicale cation N, N' –p-di-méthylique-phénylénediamine
D3: Echantillon des fruits immatures de la région Hassi R’mel
D4 : Echantillon des fruits immatures de la région Hassi R’mel
DPPH:1,1-Diphényl-2-Picryl –Hydrazyl
E2: Echantillon des fruits immatures de la région Aïn Oussera
E5: Echantillon des fruits immatures de la région Aïn Oussera
E10: Echantillon des fruits immatures de la région Aïn Oussera
EC50: Efficient concentration
EDRF : Endothelium relaxng factor
F4: Echantillon des fruits immatures de la région AïnOussera
F8: Echantillon des fruits de la région Aïn Oussera
FID : Détecteur à ionisation de flamme FL-OH: Flavonoïdes
GSH : γ-glutamyl-cystéinyl-glycine
GSSG : Gluthation-disulfure
H2O2: Peroxyde d’hydrogène
HO. : Radical hydroxyle QSAR : Quantitative Structure-Activity Relationship
MA: Echantillon des fruits matures de la région Laghouat
MB: Echantillon des fruits immatures de la région Hassi R’mel
MF: Echantillon des fruits immatures de la région Aïne Oussera
NO. : L’oxyde nirtique
1O2: L’oxygène singulet
O2.- : L’anion- radical superoxyde
ORAC: capacité d’absorbance du radical de l’oxygéne
PAL: Phénlanine Amonia
PLC: Photochemiluminescence
PP: Polyphénol
PIEGE : Paramètre total d’antioxydant de radical piégeage
pH: Potentiel d’hydrogène
PI: Pouvoir d’inhibition en %
R. : Radical
ROO. : Radical de peroxyle
RO. : Radical alcoxyle
RPE : Résonance paramagnétique électronique
SOD : Superoxyde dismutase
TOH: Tocophérol
TEAC: Trolox Equivalent Antioxydant Capacity
TBA: Thiobarbutrique
TBA-MA: Thiobarbiturique-malonaldéhyde
Tr : Temps de rétention
Trolox : un analogue de vitamine E [ Acide 6-hydroxy-2,5,7,(amidinopropane)]
UV : Ultra-violet
VEAC: Vitamine E Equivalent Antioxydant Capacity
Sommaire INTRODUCTION ...............................................................................................................................1
CHAPITRE I SYNTHESE BIBLIOGRAPHIE
1. Introduction... ........................................................................................................................... ..3
1.1. Caractéristiques botaniques du Pistachier de l’Atlas ... ................................................ ..3
1.2. Propriétés de l’arbre.. ....................................................................................................... .4
1.2.1. Utilisation... .............................................................................................................. .4
1.2.2. Travaux antérieurs sur le Pistachier de l’Atlas ... ................................................... 5
2. Généralités sur les lipides ....................................................................................................... ..6
2.1. Définition. ................................................................................................................... ..6
2.1.1. Etudes des constituants de lipide. ................................................................................... ..6
2.1.2. Les acides gras... ..................................................................................................... ..7
2.1.2.1. Classification des acides gras... ............................................................................... .8
2.1.3. Glycérides... ............................................................................................................... 9
2.1.4. Tocophérols.. ........................................................................................................... ..9
2.1.4.1. Structure chimique... ............................................................................................ ..10
2.1.5. Stérols. ..................................................................................................................... ..10
2.1.5.1. Définition et structures ......................................................................................... ..10
2.2. Rôle Biologique des lipides .................................................................................... 11
3. Les différentes classes de composés phénoliques…………………………………………...12
3.1. Introduction... .................................................................................................................. ...12
3.2. Découverte des flavonoïdes. ........................................................................................... ...14
3.2.1 Définition flavonoïdes .................................................................................................... ...15
3.2.1.1 Biosynthèse. ............................................................................................................ ..16
3.2.1.2 Structure chimique et classification... .................................................................... ...17
3.2.1.3 Propriétés biologiques des flavonoïdes.. .............................................................. ...17
4. Radicaux libres oxygénés.......................................................................................................... .18
4.1. Introduction ... .................................................................................................................. ..18
4.1.1 Principaux radicaux libres et leur origine.. ......................................................... ...18
4.1.1.1. Rôle pathogène des radicaux libres………………………………………………..19
4.2. Les antioxydants ... ............................................................................................................. ..21
4.2.1. Moyens de défenses endogènes... ........................................................................... ...21
4.3. Les antioxydants exogènes de faible masse moléculaires..... ............................... ...22
4.3.1. L’α-tocophérol (vitamine E)...... ............................................................................... ..22
4.3.1.1. La vitamine C... .................................................................................................... ....22
4.3.1.2. Les métaux de transition... ................................................................................... ....23
4.3.2. Les dérivés phénoliques issus des végétaux... ...................................................... ..23
4. 3.2.1. Flavonoïdes.. ......................................................................................................... ...23
4.4. Les méthodes d’évaluations de l’activité antioxydante .......................................... ..24
CHAPITRE II MATERIEL ET METHODES D’ANALYSE
1. Matériel végétal. ....................................................................................................................... .25
1.1. Lieux et climat de région de la collecte des échantillons ..................................................... 26
1.1.1 Echantillonnage ……………………………………….……………………………....26
2. Méthode. ............................................................................................................................. ..27
2.1. Méthode d’extraction des lipides.. ................................................................................. ..27
2.1.1 Extraction solide-liquide ................................................................................................. ..27
2.1.1.1 Macération ................................................................................................................ .28
2.2. Analyse des acides gras. ................................................................................................. ..28
2.2.1. Préparation des esters méthyliques.. ...................................................................... ..28
2.3. Analyse des tocophérols par HPLC. .............................................................................. ..29
3. Extraction et analyse quantitative des composés phénoliques .............................................. ..29
3.1. Tourteaux.. ...................................................................................................................... ...30
3.2. Méthode d’extraction des composés phénoliques ......................................................... ..30
3.2.1 Extraits delipidés ............................................................................................................ ...30
3.3. Analyse quantitative .......................................................................................................... 30
3.3.1 Analyse quantitative des composés phénoliques .......................................................... ..30
3.3.1.1 Dosage des phénols totaux ..................................................................................... ..30
3.3.1.2 Dosage des flavonoïdes.. ........................................................................................ ..31
4. Evaluation de pouvoir antioxydant des extraits de Pistachier d’Atlas .................................. 32
4.1. Test chimique DPPH... .......................................................................................... ...32
4.2. Test chimique de Molybdate Phosphate ................................................................ ..35
4.3. Test d’ABTS. .......................................................................................................... ..36
CHAPITRE III RESULTATS ET DISCUSSION
1. Résultats de l’analyse quantitative... ........................................................................................ .38
1.1. Analyse quantitative des lipides... ................................................................................... ..38
1.1.1. Teneur en lipides. .................................................................................................... ...38
1.1.1.1. Composition acides gras de l’huile du fruit de Pistachier de l’Atlas ......................40
1.1.1.2. Dosage des tocophérols.. ...................................................................................... ..42
2. Composés phénoliques ... .......................................................................................................... .45
2.1. Teneur en composés phénoliques... ................................................................................. ..45
2.1.1. Teneur en flavonoïdes. ........................................................................................... ...48
3. Résultats de l’étude du pouvoir antioxydant... ...................................................................... …53
3.1 Test chimique DPPH... .......................................................................................... …53
3.2. Test chimique de Molybdate Phosphate ................................................................ ...61
3.3. Test d’ABTS. .......................................................................................................... ...69
CONCLUSION .. ............................................................................................................................ ...74
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... ................................................................................ ...77
ANNEXE ... ..................................................................................................................................... ...83
Introduction Introduction Introduction Introduction
Introduction
1
L’L’L’L’étude des constituants des plantes médicinales se justifie par les services qu’elles
rendent dans une multitude d’affections chroniques. Elles assurent une médicamentation
plus douce dans des maladies à évolution assez lente. Permettant une utilisation prolongée,
évitant les effets indésirables. Au contraire, la chimiothérapie constitue un traitement assez
brutal, utile principalement dans les affections aigues, avec des effets secondaires imprécis.
LaLaLaLa découverte de nouvelles propriétés pharmacologiques et l’extraction de nouveaux
principes actifs (alcaloïdes, hétéroside, lactones, flavonoïdes, stéroïdes. etc…), contribuent
au développement de la médecine par les plantes. Ces découvertes ont montré qu’il avait de
nombreuses possibilités thérapeutiques dans le règne végétal.
AAAActuellement, , , , plus de 50% des médicaments et les quasi-totalités des substances
anticancéreuses (ellipicène , celiptium , pervenche , tropicale , .etc.) sont issues de plantes
ou dérivées, presque tous les médicaments dit << majeurs>> résultant d’une recherche,
parfois très anciennes sur les plantes.
LLLLes plantes médicinales sont employées en nature ou sont utilisées comme matière
première pour l’extraction de principes actifs. Elles peuvent servir de models pour la
synthèse. Les molécules naturelles peuvent aussi être retouchées par l’homme pour être
améliorées.
DDDDans les zones arides et semi arides steppiques de l’Algérie, la liste des plantes
médicinales entrant dans ce cadre est exhaustive et comme elles sont utilisées sous forme de
tisane, extrait ou préparation complexe, il reste difficile de définir les molécules
responsables de l’action bien que certaines effets pharmacologiques prouvés sur l’animal
aient été attribués à des composées tels que les alcaloïdes et dérivées, des terpènes, stéroïdes
et composées phénoliques (flavonoïde).
LLLL’intérêt que nous portons à l’extraction et l’identification des composées lipidiques,
terpéniques et phénoliques vise principalement à valoriser les plantes médicinales locales.
PPPPar l’étendue des domaines de recherche impliqués actuellement, nous nous sommes
intéressés dans ce travail à la comparaison entre différents individus de Pistachier de
l’Atlas : Pistacia Atlantica Desf (famille Anacardiacée) issus d’une population femelle de
trois régions du Sud Algériene (Laghouat, Hassi R’mel, Aïn Oussera), selon deux
marqueurs bio-organiques lipides et polyphénols) choisis d’après l’étude phytochimique
déjà réalisée.
Introduction
2
Dans le laboratoire des sciences fondamentales de l’université de Laghouat [1]. Suivi d’une
étude de l’activité antioxydante de ces extraits.
LLLLe choix de ce travail est basé sur :
LLLLe fait que cet arbre est très rependu dans toutes les régions steppiques et
présahariennes de l’Algérie, ainsi, cette espèce est utilisée en Algérie comme antiseptique,
antifongiques, et dans des maladies abdominales [2].
DDDDe même, aucun travail n’a été consacré sur l’activité antioxydante des fruits sur les
extraits (lipides, tourteaux), en plus certaines classes des polyphénols et lipides sont connus
par leur activité antioxydante.
DDDDans le cadre de cette étude les capacités matérielles mises à notre disposition, nous
ont permis de mettre en place une stratégie de recherche pour l’études phytochimique de
douze individus de l’espèce étudiée et de tester l’activité antioxydante in vitro des extraits
lipidiques et delipidés des fruits de la plante.
AAAA travers ce travail, nous s’intéressons dans un premier temps à donner quelques
connaissances bibliographiques de la plante investiguée : structure et propriétés des deux
classes de molécules : lipides et polyphénols, et un aperçu scientifique sur l’activité
antioxydante.
PPPPar la suite, nous étudions la quantification et l’identification des fractions lipidiques
et la teneur de tourteaux et de lipide en polyphénols totaux et en flavonoïdes.
DDDDans un second lieu, on s’intéresse à l’étude de l’activité antioxydante des extraits
obtenus en adaptons trois tests chimiques. Le choix de tests est fixé sur une analyse
mesurant le pouvoir des extraits de balayer le radical stable DPPH. et le radical cation
ABTS•+ et une technique mesurant la capacité réductrice du Molybdate de phosphate
comme tests chimiques.
Chapitre IChapitre IChapitre IChapitre I AperçuAperçuAperçuAperçussss Bibliographies Bibliographies Bibliographies Bibliographies
Chapitre I : Aperçus Bibliographiques
3
1. Introduction
Le Pistachier de l’Atlas (Pistacia Atlantica Desf.), elbetoum, botma, betouma ou
btouma en Arabe local et lgth en berbère. Le nom commun de cette espèce se rapporte aux
montagnes d’Atlas ou cette espèce se développe. Cet arbre est également connu comme
pistachier sauvage, faux pistachier, fruit globuleux, petits rouge –brun, renfermant une
graine verte. Les fruits sont appelés Elkhodiri par les populations locales, appellation due à
la prédominance de la couleur verte foncée à maturité.
Espèce nord-africaine endémique, relativement commune dans toute l’Algérie (avec
une prédilection pour les lieux arides), mais moins répandue dans le Sahara : Hoggar,
Tassili. Le betoum est considéré comme un puisant astringent, cela est du à sa forte teneur
en tanins. En outre, son écorce exsude une oléo-résine très odorante [3,4].
1.1 Caractéristiques botaniques au Pistacia Atlantica
Nom commun : Pistachier.
Nom latin : Pistacia atlantica Desf, proche Pistacia vera, Pistacia chinensis
Famille : Anacardiaceae.
Catégorie : arbre dioïque.
Port : arrondie à ramification étalée, jeune le rameau est rougeâtre.
Feuillage : caduc, composé, imparipenné ; 3 à 5 folioles ovales-acuminées, tomenteux
puis coriace à l’âge adulte.
Floraison : en été en panicule de petites fleurs apétales (1 à 3) et 1 à 5 sépales.
Pollinisation effectuée par le vent. Fruits récoltés en septembre-octobre.
Couleur : vert brunâtre.
Croissance : lente et ne produit qu’à partir de 5- 7 ans.
Hauteur : 10 à 12 m.
Plantation : à l’automne ou au printemps.
Multiplication : par bouture.
Sol : tous mais bien drainé.
Emplacement : au soleil.
Pays d’origine : Méditerranée orientale (Grèce et Turquie).
Entretien : arroser pour augmenter la production, tailler pour faciliter la récolte [3].
Chapitre I : Aperçus Bibliographiques
4
1.2. Propriétés de l’arbre
Le bétoum est un bel arbre, qui existe à l’état disséminé dans la région de Djelfa
(Senalba, Aïn Oussera, Messaâd), Laghouat (partie sud) et Ghardaïa (dans l’oued m’zab)
[5,6]. Il présente un intérêt tout particulier, parce qu’avec l’arganier, c’est le seul arbre qui
s’accommode de l’étage climatique aride et peut vivre dans les conditions écologiques les
plus sévères. En raison de sa rusticité, de la caducité de ces feuilles qui produisent de bons
sols forestiers, de sa résistance à la sécheresse et de ses faibles exigences pluviométriques. Il
est très utile pour recevoir la greffe de Pistacia verra. Les arbres greffés sont d’une grande
vigueur, très rustiques et d’une longévité remarquable [7]. Il peut y être cultivé et supporter
les vents forts et les longues périodes de sécheresse. Les principaux facteurs qui contribuent
à sa dégradation sont l’exploitation forestière ; les incendies de forêt et l’action des
animaux. En Algérie, le Pistacia atlantica est trouvée en association avec Zizphus lotus qui
protège ces nouveaux plantes contre les animaux et les vents violents. L’utilisation de la
culture reste faible malgré son potentiel d’adaptation aux conditions arides du milieu. Les
conditions climatiques de la plupart des régions agricoles montagneuses et semi-arides de
notre pays sont favorables à son extension [3].
1.2.1. Utilisation
Cet arbre peut présenter plusieurs utilisations :
-Utilisation Médicinales
Très utile comme antiseptique, antifongique, et dans des maladies abdominales [2].
-Utilisation comestibles
Le fruit donne une excellente huile de table est obtenue à partir des graines qui
contiennent environs 52% d’huile [8].
-Utilisation locales
Les fruits de cet arbre (El khodiri) sont des drupes comestibles de la grosseur d’un
pois, légèrement ovales et aplaties, utilisées à des fins culinaires et médicinales. Ils sont
riches en huile dense très énergétique. L’huile est souvent mélangée aux dattes écrasées et
peut être consommée à toute heure de la journée avec du petit lait. L’huile a un gout très
proche de celui du beurre, elle est très appréciée dans la région. Les graines sont séchées,
écrasées ou moulues et ramassées avec de l’eau sucrée et consommée en boulette ou bien
séchées et croquées telles quelles comme cacahuètes. L’écorce produit une résine – mastic
qui exsude naturellement de façon abondante par temps chaud. Les populations locales s’en
Chapitre I : Aperçus Bibliographiques
5
servent pour usage médical. Le suintement du tronc donne ' l’encre rouge des tolbas ', il est
utilisé, également, pour la tannerie des peaux. Jadis, l’arbre fournit un bois d’artisanat et
toutes les espèces du pistachier constituent un apport en fourrage considérable pour
l’alimentation du bétail surtout en automne. Cette essence peut entrer dans le cadre de la
lutte contre la désertification utilisée pour la fixation des dunes, comme brisevents [3].
1.2.2. Travaux antérieurs sur Pistacia Atlantica Desf
L’analyse phytochimique des différentes parties de l’arbre de Pistachier de l’Atlas a
été l’objet de quelques études via la composition du fruit en acides gras, en acides amines,
en éléments minéraux et le dosage quantiatif des protéines, des fibres de l’amidon [8,9].
En outre une étude plus récente sur les extraits phénoliques de cinq différentes parties
de l’arbre de Pistachier de l’Atlas à savoir : les feuilles, les écorces, les gales, les fruits et la
partie dégradée de l’arbre (champignon). Les résultats ont montré que les différents extraits
sont riches en composés phénoliques à l’exception des extraits des écorces. L’analyse de
l’activité antioxydante, de ces dernières et l’application des techniques spectrale ont permis
de mettre en évidence de deux produits à structure phénolique responsable de cette activité
[1]. Peu de travaux ont été consacrés à l’étude comparative des populations des Pistacia
Atlantica, on trouve l’étude comparative de la micro-morphologie de l’épiderme des feuilles
dans huit populations de Pistacia atlantica Desf issus de différentes régions algériennes
[10],qui montre l’existence d’une variabilité qui pourrait être due aux conditions
écologiques. Par ailleurs, aucune référence bibliographique concernant la comparaison des
populations du Pistachier de l’Atlas à travers leurs métabolites n’a été trouvée : la teneur de
fruit en composés phénoliques de même pour la teneur des tourteaux en polyphénols et
flavonoïdes, ainsi aucune référence bibliographique ne montre que l’activité antibactérienne
et antileishmanienne de l’arbre a été étudiée.
Chapitre I : Aperçus Bibliographiques
6
2. Généralités sur les lipides
2.1. Définition
Les lipides constituent un groupe hétérogène de substances insolubles dans l’eau mais
solubles dans les solvants organiques (alcool à chaud, éther, chloroforme, benzène). La
structure de base est l’acide gras, composés d’une chaîne hydrocarbonée de diverses
longueurs, terminée par un radical acide (COOH). En fait la grande majorité des lipides
alimentaires est sous forme de glycérides (ester de glycérol et l’acide gras), qui sont les
principaux vecteurs des acides gras. Les autres lipides sont des molécules plus complexes :
phospholipides, cholestérol, sphingolipides et cérides [11].
2.1.1. Etude des constituants de lipide
Une réaction importante pour la caractérisation rapide des lipides dans aliment est la
réaction de saponification
Les lipides étant en majorité des esters d’alcools et d’acides gras, acides organiques
hydrophobes, leur formation et leur dégradation se font selon une réaction (1) lente et
réversible.
R-COOH + R’-OH R-COO-R’+ H-OH (1)
Pour quantifier les esters lipidiques dans un aliment, la réaction d’hydrolyse est
insuffisante puisqu’elle conduit à un équilibre
Par contre, l’action d’une base forte sur les lipides décompose totalement un ester en
alcool et en sel d’acide gras, appelé savon
La réaction (2) de saponification est la suivante :
R-COO-R’ + NaOH ROO Na +R’OH (2)
En pratique, en comparant un dosage de lipides totaux d’un aliment et un dosage par
saponification, on trouve bien 98 à 99 % de triacylglycérols. Les fractions de 1 ou 2 %
restantes sont l’ «insaponifiable », ainsi qualifiée puisqu’elle n’est pas transformée par
l’action de basses l’«insaponifiable », contient essentiellement les alcools libres (glycérol,
cholestérol, sistérols chez les végétaux) [12].
estérification
Hydrolyse
Chapitre I : Aperçus Bibliographiques
7
2.1.2. Les acides gras
La plupart ont une forme linéaire répondant à la formule générale : CH3(CH2) n-COOH
ou n est de 2 à 20, rarement plus (tableau I). Les acides gras se distinguent par nombre de
caractères :
� La longueur de chaîne, répertoriée par le nombre d’atome de carbone
(pratiquement toujours en nombre pair). Les plus répondus chez l’homme ont
16 et 18 carbones.
� L’absence ou la présence de doubles liaisons entre les carbones situés au sien
de la chaîne
� La configuration spatiale de la chaîne des acides gras non saturés, distinguant les
formes cis les plus répandues dans la nature, et les formes trans (figure n°1),
présentes en faible quantité dans certains produits animaux, mais qui peuvent
être le résultat de transformations industrielles des graisses.
Figure n°1: Schéma illustrant l’isomérie spatiale des acides gras insaturés [13].
Chapitre I : Aperçus Bibliographiques
8
� La position de la première double liaison par apport au CH3 terminal détermine
la classification physiologique des acides gras (classification en ω,ou en n-).On
définit ainsi des familles d’acides gras ayant chacune une position particulière de
cette première double liaison : en ω3, ω6, ω7, ω9.
2.1.2.1. Classification des acides gras
Les acides gras sont classés en quatre groupes essentiels selon leur structure chimique
Tableau I : Principaux acides gras [11].
Dénomination commune Dénomination simplifiée
Acides gras saturés
Butyrique C4 : 0
caproïque C6 : 0
Caprylique C8 : 0
Caprique C10 : 0
Laurique C12 : 0
Myristique C14 : 0
Palmitique C16 : 0
Stéarique C18 : 0
Arachidique C20 : 0
Acides gras monosaturés
Palmitoléique C16 : 1ω7
Oléique C18 : 1 ω9
Erucique C20 : 1 ω9
Acides gras polyinsaturés de la famille ω6
Linoléique C18 : 2 ω6
Arachidonique C20 : 4 ω6
Acides gras polyinsaturés de la famille ω3
Linolénique C18 : 3 ω3
Ecosapentaénoïque (EPA) C20 : 5 ω3
Docosahexaénoïque C22 : 6ω3
Chapitre I : Aperçus Bibliographiques
9
2 .1.3. Glycérides
Les glycérides sont des lipides simples aussi appelés graisses. Ce sont des esters du
glycérols et d’acides gras (un, deux ou trois acides gras). Selon le nombre d’acide gras
combinés au glycérol, on distingue les monoglycérides, les diglycérides et les triglycérides
(figure n°2). Les triglycérides sont les constituants principaux des graisses animales et
végétales (plus 95 %). Les mono et diglycérides sont beaucoup moins abondants que les
triglycérides [14].
sn-2 ou β-monoglycèride sn-1,3 ou α,α' diglycèride Triglycèride
Figure n°2 : Représentation schématique des glycérides
2.1.4. Tocophérols
2.1.4.1. Structure chimique
Ces composés sont de 8-méthylchromane-6 ols substitués en position 1 par un groupe
méthyle une chaîne de polyisoprénique de seize atomes de carbone saturés tocophérol T ou
tri insaturés tocophérols T3 (figure n°3). Cette famille comprend quatre substances α-
tocophérol, β- tocophérol, γ- tocophérol et δ- tocophérol [15], l’alpha tocophérol est plus
fréquent et le plus actif biologiquement et le béta et gamma tocophérol représente une
activité vitaminique réduite (respectivement 30 et 15% environ de l’activité de l’alpha
tocophérol) [16]
Chapitre I : Aperçus Bibliographiques
10
O
R1
OH
R2
CH3
CH 3
R
1 2
345
6
7
89
10
a
bR
Structure Chaîne R1 R2
α tocophérol A CH3 CH3
α tocotreinol B CH3 CH3
β tocophérol A CH3 H
β tocotreinol B CH3 H
γ tocophérol A H CH3
γ tocotreinol B H CH3
δ tocophérol A H H
δ tocotreinol B H H
Figure n°3 : Structure moléculaire des tocophérols et tocotriénols [15]. 2.1.5. Stérols
2.1.5.1. Définition et structures
Les stérols sont des stéroïdes dérivent des triterpénes, formant ainsi tout un groupe
d’alcools solide, ils sont également un constituant essentiel des membranes cellulaires, on
les trouve aussi bien chez les animaux que dans les végétaux.
Les stérols comportent au niveau de leurs structures un hydroxyle en position C-3
d’orientation β, éventuellement des doubles liaisons. En général ils comportent une double
liaison entre les atomes de carbone C-5 et C-6 ainsi q’une chaîne latéral rattachée au
sommet C-17 du noyau polycyclique dérivé du phénanthrène [17,18].
Tous les stérols ont un en commun le même noyau (figure n°4) et il différent par la
chaîne latérale.
Chapitre I : Aperçus Bibliographiques
11
Figure n°4 : Noyau stérol
Les jonctions trans. .Dans les trois cycles A, B, C produisent une molécule rigide
(figure n°5)
Figure n°5 : Stéréochimie de noyau de stérols
2.2. Rôle Biologique
Les lipides jouent un rôle capital pour tous les organismes vivants.
• Ils représentent environ 20% du poids du corps
• Chaque gramme de lipide peut donner une énergie supérieure ou égales à 9 Kcal/gr
lipide
• Ils ont un rôle de précurseurs : stéroides, vitamines, prostagladines
• Les plaques d’athérome constituées de dépôt lipidique entrainent le durcissement des
artères (athérosclérose)
• Une consommation trop importante de lipides favorise les maladies telles que
l’obésité, le diabète, l’hypercholestérolémie [19].
Chapitre I : Aperçus Bibliographiques
12
3. Les différentes classes de composés phénoliques
3.1. Introduction
Les composés phénoliques forment un très vaste ensemble de substance qu’il est
difficile de définir simplement. L’élément structural fondamental qui les caractérise est la
présence d’au moins un noyau benzénique auquel est directement lié au moins un groupe
hydroxyle, libre ou engagé dans une autre fonction : éther, ester, ou hétéroside [20].
Parmi les composés phénoliques, dont plus 8000 sont connus, les flavonoïdes, les
quinones phénoliques, les lignanes, les xanthones, les coumarines et d’autres classes existent
en nombres considérables (tableau II) [21].
Tableau II: Les principales classes composés phénoliques
Nombre
de
Carbone
Squelette de
base
Classe
Exemple
6 C6 Phénols simples Catéchol 1
7 C6- C1 Acides phénoliques Acide salicylique 2
8 C6- C2 Acétophénones 3-acetyl-6-
méthoxybenzaldéhyde 3
9
C6- C3
- Acide hydroxycinnamique
- Phénylpropénes
-Coumarines
-Isocoumarines
- Acide caféique 4
-Eugénol 5
Ombelliférone 6
-6,7-Diméthyoxy 8-hydrox- 3-
méthyle isocoumarine 7
10 C6- C4 Naphtoquinones Juglone 8
13 C6- C1- C6 Xanthones 1,2,3,7-tetraméthoxy
xanthones 9
14 C6- C2- C6 -Stilibéne
1- Anthraquinones
-Acide hunularique 10
-Emodine 11
15 C6- C3-C6 Flavonoides Quercetine 12
18 (C6- C3)2 lignanes Podophyllotoxine 13
30 (C6- C3-C6)2 Biflavonoides Kayaflavone 14
Chapitre I : Aperçus Bibliographiques
13
Figure n°6 : Structures chimiques de quelques composés phénoliques
1 2 3
4 5 6
7 10
8 9
Chapitre I : Aperçus Bibliographiques
14
Figure n°6 : Structures chimiques de quelques composés phénoliques
Le groupe le plus vaste et plus répandu des phénols est celui des flavonoïdes [22], le
terme '' flavonoïdes'', est utilisé pour la première fois par Geissman et Hinreiner [23].
3.2. Découverte des flavonoïdes
L’intérêt nutritionnel pour les flavonoïdes date de la découverte de la vitamine C , à la
suite des travaux de Szent Gyorgyi en 1938. Le scorbut expérimental cède à l’ingestion de
jus d’agrumes mais résiste à la seule administration d’acide ascorbique. Plus pratiquement,
les symptômes hémorragiques de scorbut liés à la fragilité des vaisseaux sont guéris par des
extraits de Paprika et du jus de citron alors que l’acide ascorbique seul est inefficace. Les
11 12
13
14
Chapitre I : Aperçus Bibliographiques
15
analyses chimiques ont montré que la fraction active était de nature flavonoïque.
Cette action des flavonoïdes sur la perméabilité vasculaire a été appelée propriété
vitaminique P (P étant la premiére lettre du mot perméabilités). Cette notion de vitamine P
n’existe plus à l’heure actuelle puisqu’elle ne correspond pas à la définition classique des
vitamines : par contre, les flavonoïdes sont considérés comme des micronutriments
importants puisqu’ils peuvent jouer des rôles antioxydants ou posséder des propriétés
biologiques diverses [24].
3.2.1. Définition flavonoïdes
Les flavonoïdes sont des substances naturelles issues des plantes présentes dans tout le
règne végétal. Ce sont des pigments responsables de la coloration des fleurs, des fruits et des
feuilles. Ils sont universellement présents dans la cuticule foliaire et dans les cellules
épidermiques des feuilles, et sont susceptibles d’assurer la protection des tissus contre les
effets nocifs du rayonnement UV.
Les flavonoïdes sont des dérivés du noyau Flavone ou 2-Phényl-Chromone portant
des fonctions phénols libres, éthers ou glycosides
Figure n°7 : Noyau Flavone Le noyau Flavone est lui-même un dérivé du noyau Flavane de base :
Figure n°8 : Noyau Flavane
Les flavonoïdes sont donc des polyphénols complexes dont la structure est constituée de
deux noyaux aromatiques (noyaux Aet B) et d’un hétérocycle oxygéné (cycle C) [24]
Chapitre I : Aperçus Bibliographiques
16
3.2.1.1. Biosynthèse
Hydrates de carbones Phénylalanine 4-Coumaroyl-CoA AcétylCoA MalonylCoA Calchone synthétase+réductase Calchone synthétase 4,2’,4’,6’ tétrahydroxychalcone 4,2’,4’tétrahydroxychalcone CHALCONE Chalcone Chalcone Isomérase Isomérase
Flavanone 5-désoxyfavanone FLAVANONE ISOFLAVONE FLAVONE Dihdroflavonol Dihydroflavonol réductas FLAVONOL 3,4dihydroxyflavane et 3 hydroxyflavone flavonol Synthéase TANINS CONDENSES ANTHOCYANES
Figure n°9 : Schéma illustrant la biosynthèse des Flavonoïdes [25]
Chapitre I : Aperçus Bibliographiques
17
3.2.1.2. Structure chimique et classification
Les flavonoïdes sont des hétérosides, c’est-à-dire des dérivés de génines sur lesquelles
un ou plusieurs oses sont griffés. La liaison GENINE –OSE existe grâce à la réunion, soit
d’un hydroxyle phénolique, soit d’un hydroxyle de l’hétérocycle oxygéné, soit d’un –CH
avec l’hydroxyle hémiacétalique du des oses (s). On obtient alors des O-Hétérosides ou des
C- Hétérosides
O-hétéroside C-hétéroside
Rutine Saponarine
Figure n°10: Structure chimique de 2 flavonoïdes : la rutine et la Saponarine
Les C-hétérosides semblent intéressants en thérapeutique. La rupture de la liaison
GENINE-OSE est plus difficile dans le cas des C-hétérosides que dans celui des O-
hétérosides [24].
3.2.1.3. Propriétés biologiques des flavonoïdes
De nos jours, les propriétés des flavonoïdes sont largement étudiées dans le
domaine médical ou on leur reconnaît des activités anti-virales, anti-tumorales, anti-
inflammatoires, anti-allergiques et anti-cancéreuses [25]. Les flavonoïdes peuvent aussi
empêcher le diabète ou du moins le réduire en inhibant l’enzyme aldose réductase. Ong et
Khoo ont reporté que la myricétine possède un effet hypoglycémiant chez des animaux
diabétiques .Certains flavonoïdes peuvent entraver l’athérosclérose et par conséquent
réduisent le risque des maladies cardiovasculaires [26].
Chapitre I : Aperçus Bibliographiques
18
4. Radicaux libres oxygénés
4.1. Introduction
Dans les molécules, les atomes sont assemblés par des liaisons covalentes établies par
la mise en commun d'électrons de spins opposés. Tout apport d'énergie suffisant est
susceptible d'entraîner la rupture de ces liaisons et donc de donner naissance à des entités
chimiques qui possèdent un électron non apparié, dit « célibataire », sur une orbitale
externe. Ces entités chimiques sont appelées radicaux libres. Parmi les espèces
radicalaires les plus intéressantes se trouvent les formes activées de l'oxygène. La
réactivité particulière de l'oxygène est due à la structure bi radicalaire de la molécule. En
effet, si l'oxygène moléculaire est très stable vis- à-vis des substances à électrons
appariés, la molécule réagit énergétiquement avec les radicaux libres.
Les radicaux libres sont issus du métabolisme physiologique mais ils peuvent aussi
être, produits lors de « déviations » du métabolisme cellulaire [27].
4.1.1. Principaux radicaux libres et leur origine
• L’anion- radical superoxyde (O2.-
) est issu de la réaction de l’oxygène avec
un électron, souvent au niveau de la chaîne de transport d’électrons de la
membrane mitochondrial (l’électron est alors transféré par l’intermédiaire d’un
radical semi-ubiquinone ) ou au cours de la lutte des leucocytes contre les
bactéries et les virus.
• Le peroxyde d’hydrogène (H2O2) provient d’une réaction entre deux anions
superoxyde qui met fin au processus radicalaire. Il s’agit d’un oxydant
beaucoup moins puissant, mais on considère qu’il joue avec ce dernière un rôle
important dans le stress oxydatif car ils diffusent facilement à travers les
membranes vers des organites vulnérables des cellules comme le noyau ou la
mitochondrie.
• L’anion hypochlorite (ClO-) est produit à partir du peroxyde d’hydrogéne par
la méloperoxydase (MPO). Il n’est présent que lors d’infections et peut
participer au stress oxydatif lié à celles-ci
• Le radical hydroxyle (HO.) est le produit de la réaction du peroxyde
d’hydrogène avec des ions métalliques comme par exemple Fe2+ (réaction de
Fenton). C’est l’espèce chimique la plus réactive et elle joue un rôle majeur
Chapitre I : Aperçus Bibliographiques
19
dans la peroxydation lipidique et la destruction du matériel génétique.
• L’oxygène singulet ( 1O2 ) est produit en présence de rayonnement UV ou par
les leucocytes. Il est à l’origine du vieillissement cutané, de la cataracte, de la
dégénérescence maculaire liée à l’âge et de certains cancers de la peau.
L’oxyde nirtique (NO.), produit par la NO synthéase, est un vasodilatateur
physiologique (on l’appelle par fois EDRF : endothelium relaxng joue aussi un
rôle messager interneuronal. Il peut avoir un rôle néfaste [28].
Figure n°11 : Représentation schématique de la synthèse et de la dégradation des ERO [27].
4.1.1.1. Rôle pathogène des radicaux libres
Toxicité cellulaire des radicaux libres : principales cibles radicalaires.
� ADN : les radicaux libres peuvent induire des effets mutagènes ou l’arrêt des
réplications de l’ADN. Ils agissent en provoquant des altérations de bases, des
pontages ADN-protéine ou des ruptures de brins [30].
� Les macromolécules : les radicaux libres sont également responsables
d’inactivation enzymatique en particulier des sérine-protéases, d’une
fragmentation des macromolécules (collagène, protéoglycannes, acide
hyaluronique), de formation de dimères ou d’agrégats protéiniques dans les
membranes cytoplasmiques. Les acides aminés les plus sensibles à leur action
Chapitre I : Aperçus Bibliographiques
20
sont le tryptophane, la tyrosine, la phénylalanine, la méthionine, la cystéine.
� Les lipides : ils sont une cible privilégiée des radicaux libres qui provoquent
l’oxydation des acides gras polyinsaturés (AGPI) des phospholipides
membranaires. Le phénomène d’auto-oxydation ou peroxydation lipidique
consiste en attaque par un radical libre, d’origine exogène ou endogène, de
dérivés lipidiques.
Figure n °12 : Schéma illustrant la réaction de la peroxydation lipidique : Les étapes
encadrées sont celles ou sont celles ou la réaction radicalaire peut être interrompue : [27]
En vert : la réaction s’arrête par de deux couplage de deux radicaux ou par
intervention d’un antioxydant briseur de chaine sans conséquence néfaste
En rouge : l’hydroperoxyde formé, instable, se dégrade en aldéhyde de l’odeur liée
au rencaissement, qui, in vivo, peuvent provoquer des lésions sur d’autres
molécules.
Chapitre I : Aperçus Bibliographiques
21
4.2. Les antioxydants
Les antioxydants peuvent être définis comme les substances qui, présentent à faibles
concentration par rapport à un substrat oxydable, sont capables de ralentir ou d’inhiber
l’oxydation de ce substrat. Cette définition fonctionnelle s’applique à un grand nombre de
substances, comprenant des enzymes aux propriétés catalytiques spécifiques, mais aussi de
petite molécules hydro-ou liposolubles [30].
4.2.1 Moyens de défenses endogènes
Pour protéger ses tissues contre toute agression radicalaire, l’organisme humain
posséde des systémes enzymatiques, tels que :
• Les superoxyde dismutases (SOD) : sont des métalloprotéines catalysant la
dismutation de l’anion superoxyde en peroxyde d’hydrogène.
• Les glutathion peroxydases : font partie d’un système complet qui joue un
rôle important dans le mécanisme d’élimination du peroxyde d’hydrogène. Elle
nécéssitent la présence de glutatthion réduit (GSH), donneur d’électron. Le
glutathion oxydé (GSSG) produit est à nouveau réduit par la glutathion
réductase utilisant le nicotinamide adénine dinucléotide phosphate réduit
(NADPH) comme donneur d’électron.
• Le catalase : catalyse la dismutation du peroxyde d’hydrogène en eau et
oxygène moléculaire [31].
Figure n°13 : Représentation schématique des différents systèmes antioxydants
enzymatiques [31].
Chapitre I : Aperçus Bibliographiques
22
4.3. Les antioxydants exogènes de faible masse moléculaires
De nombreuses molécules issues de notre alimentation : vitamines, nutriments,
composés naturels,… sont considérés comme des antioxydants. Notons à titre d’exemples,
les plus courants [29].
4.3.1. L’α-tocophérol (vitamine E)
Est un antioxydant ayant pour rôle de stopper la chaîne de réaction de peroxydation
des lipides en capturant un radical lipidique peroxyle (LOO.). La vitamine E devient alors à
son tour une espèce radicalaire, moins réactive que le radical LOO. Qui peut être pris en
charge par une autre molécule antioxydante tell que la vitamine C, le glutathion [31].
Figure n°14: Structure du tocophérol et interaction avec le peroxyle lipidique [32].
4.3.1.1. La vitamine C
Est un antioxydant majeur présent dans tous les organes. Excellent donneur d’électron
l’anion ascorbate AH- piège les radicaux et donne un radical ascorbyle A-, La vitamine C
peut être régénérée par d’autre antioxydant [31].
Chapitre I : Aperçus Bibliographiques
23
Figure n° 15: Oxydation de l’acide ascorbique et dégradation du dérivé déhydroascorbate
[32].
4.3.1.2. Les métaux de transition
Sont essentielles pour certaines enzymes antioxydantes. En effet, le cuivre, le zinc et le
manganèse entrent dans la composition du site actif des différentes superoxydes dismutases.
Le sélénium est présent sous forme de sélénocystéine dans les sélénoprotéines telles que la
glutathion peroxydase [31].
4.3.2. Les dérivés phénoliques issus des végétaux
4.3.2.1. Flavonoïdes
Les flavonoïdes (FL-OH) sont thermodynamiquement capables de réduire les radicaux
libres oxydants comme le superoxyde, le peroxyle, hydroxyle, l’alloxyle par transfert
d’hydrogène [33].
Figure n°16 ; Piégeage des radicaux libres(R.) par les flavonoïdes [33].
D’autres études ont montré que les flavonoïdes sont aussi des bons inhibiteurs des
enzymes responsables de la production des radicaux libres comme la xanthine oxydase, la
cyclooxygénase et la lipooxygénase [34]
Chapitre I : Aperçus Bibliographiques
24
4.4. Les méthodes d’évaluations de l’activité antioxydante
Les méthodes d’évaluation du caractère antioxydant peuvent être qualitatives ou
quantitatives. Les méthodes qualitatives, utilisées pour repérer l’activité antioxydante de
composés, sont relativement peu nombreuses et font intervenir en général, la coloration ou
la décoloration d’un réactif spécifique en présence d’agents antioxydants. Une des méthodes
les plus utilisées pour la détection d’antioxydants est la chromatographe sur couche mince
(CCM), qui donne naissance à des réactions colorées en présence de tels composés [35].
D’autres méthodes, moins pratiques, nécessitent la pulvérisation successive de deux
solutions différentes. Une phase reversée de chromatographie (chromatographie sur couche
mince), a été proposée par Glavind et Holmer [36].Combinée avec la détection visuelle pour
l’évaluation de l’activité de balayage de radical libre des fractions antioxydantes en
employant 1,1-Diphényl-2-Picryl –Hydrazyl (DPPH).
En ce qui concerne l’évaluation quantitative de l’activité antixydante, beaucoup de
méthodes peuvent être appliquées pour estimer directement l’activité antioxydante. La
génération de radical libre est directement reliée avec l’oxydation dan les nourritures et les
systèmes biologiques. Les méthodes principales comportent le balayage des radicaux de
superoxyde (O2.), le balayage de peroxyde d’hydrogène (H2O2), le balayage d’acide
hypochloreux (HOCl) [37]. Le balayage du radical d’hydroxyle (OH.), ou le balayage du
radical de peroxyle (ROO.). Parmi ces méthodes, nous citons ceux qui emploient l’azo-
composant pour produire des radicaux de peroxyles, tels que la méthode de PIEGE
(paramètre total d’antioxydant de radical piégeage) [38]. La méthode ORAC (capacité
d’absorbance du radical de l’oxygéne) [39]. La méthode d’ABTS (le balayage du radical
cation 2,2’-azinobis-3-éthylbenzothiazoline-6-sulfonique) [40]. Le balayage du radical stable
1,1-Diphényl-2-Picryl –Hydrazyl (la méthode DPPH) [41].la méthode de DMPD (le
balayage du radicale cation N, N' –p-di-méthylique-phénylénediamine) [42],ou la méthode
photochemiluminescence (PLC) [43].
Actuellement, une des méthodes analytiques les plus communes pour déterminer
l’oxydation des lipides est l’analyse de TBA [44].qui mesure un complexe thiobarbiturique-
malonaldéhyde (TBA-MA) avec un maximum d’absorbance à 593 nm. La méthode TBA a
certaines limitations dans des systèmes de nourriture. Le TBA réagit non spécifiquement
avec des composés tels que les sucres, l’acide ascorbique, et les produits non enzymatiques
de brunissement souvent actuels en nourritures.
Chapitre Chapitre Chapitre Chapitre IIIIIIII Matériel et MéthodesMatériel et MéthodesMatériel et MéthodesMatériel et Méthodes
Chapitre II : Matériel et Méthodes
25
1. Matériel végétal
Nous s’intéressons dans notre étude à une partie de l’arbre les fruits. Le tableau III
regroupe les caractéristiques de distinction entre les individus ainsi la description de leurs
échantillons de fruit.
Tableau III : Cartérstiques de distinctions les échantillons de Pistachier de l’Atlas
Chapitre II : Matériel et Méthodes
26
1.1. Lieu et climat des régions de la collecte des échantillons
Les douze échantillons de Pistachier de l’Atlas sont récoltés de la région de Laghouat
(A4, A5, MA), de la région Hassi R’mel (D3, D9, MB), et d’Aïn Oussera (E2 F4, E5, F8, E10,
MF) au cours du mois d’Août 2006.
Les situations géographiques de ces situations figurent dans le tableau IV
Tableau IV : Géographie des stations de récoltes [45].
Région Altitude Latitude Longitude Etage bioclimatique
Laghouat 750m 33° 47' N 02° 52' E Semi-arides
Hassi R’mel 774m 32°.95' N 03°.18' E Semi-arides
Aïn Ouassera 649m 35° 33' N 02°3l' E Semi-arides
1.1.1. Echantillonnage
Les fruits sont collectés de plusieurs arbres situés dans trois différentes régions à
savoir ; région de Laghouat, région de Hassi R’mel et la région de Ain Oussera. Les fruits
sont divisés en deux groupes ; les fruits matures de couleur verte ou noir et les fruits
immatures de couleur rouge. Pour chaque échantillon de fruit nous avons attribués un code.
Les codes attribués aux fruits sont :
Les fruits matures
MA : la région de Laghouat
MB : la région de Hassi R’mel
MF : la région d’Aïn Oussera
Pour les fruits immatures
(A4, A5) : La région de Laghouat
(D3, D9) : la région de Hassi R’mel
(E2, E5, E10, F4, F8) : la région d’Aïn Oussera
Notre démarche expérimentale est résumée à travers le diagramme (voir l’annexe I)
Chapitre II : Matériel et Méthodes
27
2. Méthodes
Ces méthodes sont consacrées à l’application des méthodes permettant d’extraire et de
quantifier les composés lipidiques et phénoliques des fruits de Pistachier de l’Atlas d’une
part et d’évaluer le pouvoir antioxydant de ces extraits d’autre part.
Notre étude à été surtout guidée par trois idées majeures suivantes :
1- L’analyse des fractions lipidiques en acide gras et leurs teneurs en
tocophérols
2- La quantification de nos extraits (lipidiques et délipidés) en composés
phénoliques totaux et en flavonoïdes par des simples méthodes basées sur
la spectrophotométrie UV-Visible
3- Dans l’optique de découvrir de nouvelles molécules possédant une activité
antioxydante pour lutter contre les radicaux libres responsables de la
dégradation des cellules vivantes, nos extraits ont été testés par leur effet
antioxydant dans des systèmes modèles.
2.1. Méthodes d’extraction des lipides
2.1.1. Extraction solide-liquide
L’extraction solide-liquide est l’opération fondamentale qui a pour but d’extraire, de
séparer de dissoudre soit par macération soit par percolation d’un liquide, un ou plusieurs
composants (liquide ou solide) mélangés à un solide C’est une opération de transfert ou
d’échange de matière entre une phase solide, qui contient la matière à extraire et une phase
liquide, le solvant d’extraction [46].
Au cours de ce travail nous avons utilisés une technique d’extraction dont les plus
importantes c’est l’extraction par macération à température ambiante.
Chapitre II : Matériel et Méthodes
28
2.1.1.1. Macération
50 g de la poudre végétale est macérée à température ambiante avec 100 ml dans de
l’hexane comme solvant pendant 48 heures à l’obscurité, l’extrait est filtré et le résidu
obtenu est repris pour une deuxième dans 50 ml du même solvant pendant 72 heures dans
les mêmes conditions, après une filtration et séchage sur du sulfate de sodium anhydre,
l’hexane est évaporé sous pressions réduite à 40°C [47]. Les extraits lipidiques obtenus
sont pesés, la teneur en huile de chaque échantillon est calculée selon la relation (1).
2.2. Analyse des acides gras
Les acides gras étant les constituants essentiels des glycérides c’est par leur
connaissance que l’analyse peut déterminer les caractéristiques d’identité des corps gras
selon :
� La présence ou non de certains acides gras
� Les proportions des acides gras entre eux
Les acides gras peuvent être analysés sous forme libre, mais généralement se sont
analysés après leur transformation en leurs esters méthyliques d’acides gras (EMAG)
qui sont plus volatils.
2.2.1. Préparation des esters méthyliques
Les techniques de préparation des ester méthyliques sont relativement nombreuses
Nous avons choisie la méthode de remplacement décrite par l’Association Française de
Normalisation (AFNOR). Cette méthode comporte deux étapes consistent à préparer les
EMAG, puis les analyser par CPG [48].
� Saponification
On pèse environ 0,5 g de l’échantillon de chaque huile, on introduit la prise d’essai
dans un ballon de 250 ml, on ajoute environ 10 ml du méthanol et 10 ml d’hydroxyde de
potassium méthanolique (KOH/CH3OH, 1N), porté a l’ébullition sous réfrigérant à reflux.
Masse de l’extrait x 100 Teneur = % (1)
Masse de la prise d’essai (matière végétale)
Chapitre II : Matériel et Méthodes
29
La solution doit devenir limpide pendant 15 a 20 minutes. On refroidit le ballon, et puis on
transvase le contenu du ballon dans une ampoule à décanter de 125 ml, on rince le ballon
avec 20 ml de hexane et les verser dans l’ampoule, on ajoute 20 ml d’eau distillée avec
agitation puis on laisse décanter, on obtient deux phases une organique et l’autre aqueuse,
les esters méthyliques se rassemblent dans la phase organique, on récupère cette phase qui
contient les EMAG puis on extrait la phase aqueuse une seconde fois par 20 ml de hexane.
On fait réunir les deux extraits organiques et on les lave 3 fois avec 20 ml d’eau pour
éliminer les traces de la base, on laisse la solution organique décanter, puis on la sèche avec
quelques grammes de sulfate de sodium anhydre Na2SO4.
Les esters méthyliques sont obtenus après évaporation du solvant sous pression réduite,
puis ils sont solubilisés dans 0.5 mL d’éthyle éther puis conserver au froid à 6°C
L’analyse des acides gras après estérification a été réalisée par chromatographie en
phase gazeuse. Lors de cette analyse, nous avons utilisé un appareil chromatographique de
type Delsi Instruments Chromatographe (annexe IX).
2.3. Analyse des tocophérols par HPLC
Le dosage des tocophérols individuels a été effectué par chromatographie liquide à
haute performance [47,49]. Lors de cette analyse, nous avons utilisé un appareil
chromatographique de typeWISP710 waters (annexe IX). Nous avons effectué l’analyse
directement sur l’huile. Pour cela, on pèse une quantité bien connue de chaque extrait
lipidique de nos échantillons puis solubilisée dans un volume de 1 ml de pentane.
L’identification des différents tocophérols présents dans l’huile de fruit de Pistachier de
l’Atlas est faite par la co-injection des tocophérols étalons (α, β, γ et δ). Rappelons ici que la
colonne inverse utilisée dans la séparation ne peut pas séparer les deux isomères β et γ. Un
étalonnage externe nous a permis de quantifier chaque tocophérol dans les différents
échantillons d’huiles.
Chapitre II : Matériel et Méthodes
30
3. Extraction et analyse quantitative des composés phénoliques
3.1. Tourteaux
Les tourteaux sont les résidus solides obtenus après l’extraction de l’huile des graines
ou des fruits oléagineuses. Ce sont les co-produits. Ils sont utilisés en alimentation animale.
Ils constituent la 2éme classe d’aliments les plus importants après les céréales. En effet ils
représentent la principale source de protéines en alimentation animale [50].
3.2. Méthode d’extraction des composés phénoliques
3.2.1. Extraits délipidés
- procédure expérimentale
A partir d’une quantité bien déterminée 2 g de matière végétale delipidès macérées
dans 100ml de méthanol pendant 24 heures à l’obscurité et à température ambiante. Après
une filtration, on obtient l’extrait méthanolique qui est évaporé à sec sous vide à 40°C pour
l’élimination du méthanol. Chaque résidu est repris dans 15 ml méthanol pur et conservé à
moins 10 °C [51].
3.3. Analyse quantitative
3.3.1. Analyse quantitative des composés phénoliques
3.3.1.1. Dosage des phénols totaux.
Le dosage des phénols totaux a été effectué par une méthode adaptée de Singleton et
Ross en (1965) avec le réactif de folin-ciocalteu [52]. Le réactif est formé d’acide
phosphotungestique H3PW12O40 et d’acide phosphomolybdique H3PMo12O40, qui sont
réduits lors de l’oxydation des phénols en oxydes bleus de tungstène (W8O23) et de
molybdène (Mo8O23), ce qui nous aide à doser les phénols dans le visible à une longueur
d’onde de l’ordre 760nm. Dans cette méthode on a utilisé l’acide gallique comme un phénol
standard (étalon).
Chapitre II : Matériel et Méthodes
31
- procédure expérimentale
Une courbe d’étalonnage standard a été obtenue à partir des solutions d’acide gallique
à différentes concentrations massiques .A l’aide d’une micropipette, 100 µL de chaque
solution ainsi préparée ont été introduits dans des tubes à essai, suivis de l’addition de 500
µl du réactif de Folin-Ciocalteu (10% dans l’eau distillée). 2ml de carbonate de sodium
(4%m/v) ont été ajoutés, puis les solutions sont maintenues à l’obscurité pendant 30 minutes
à la température ambiante. L’absorbance de chaque solution a été déterminée à 760nm
contre un blanc sur un spectrophotomètre de Shimadzu 1601.
L’analyse quantitative des phénols totaux des extraits lipidique (diluée dans l’éthanol)
a été réalisée par la même procédure.
3.3.1.2. Dosage des flavonoïdes
La quantification des flavonoïdes a été effectuée par une méthode adaptée par
Lamaison et Carnat (1991) en utilisant une solution méthanolique ou éthanolique de
trichlorure d’aluminium comme réactif [53].
Lors de cette réaction les flavonoïdes réagissent avec ce réactif en formant un
complexe jaune et qui absorbe dans le visible à une longueur d’onde de 430nm. Dans cette
méthode, la rutine a été utilisée comme étalon (flavonoïde de référence).
-Procédure exprémentale
A partir d’une solution mère de la rutine, nous avons préparés des solutions filles de
concentrations différentes. A une quantité de 1ml de chaque solution ainsi préparée on ajoute
le même volume d’une solution alcoolique de 2% de trichlorure d’aluminium. Après
incubation à l’obscurité et à la température ambiante pendant 15min, l’absorbance du
mélange de la réaction a été mesurée à 430 nm contre un blanc en employant le même
spectrophotomètre utilisé précédemment. En utilisant les valeurs de l’absorbance ainsi
obtenues, nous avons tracé la courbe d’étalonnage de la rutine. La quantification des
flavonoïdes dans nos extraits a été déterminée en suivant le même protocole décrit lors de la
préparation de la courbe d’étalonnage de la rutine.
Chapitre II : Matériel et Méthodes
32
4. Evaluation de pouvoir antioxydant des extraits de Pistachier de l’Atlas
Il y a augmentation parallèle de l’intérêt croissant pour les antioxydants et de
l’utilisation des méthodes pour estimer l’efficacité de ces substances [37]. De nombreuses
méthodes sont utilisées pour l’évaluation de l’activité antioxydante des composés
phénoliques purs ou des extraits. La plupart de ces méthodes sont basées sur la coloration ou
la décoloration d’un réactif dans le milieu réactionnel [54]. Dans notre étude nous avons
utilisé trois différents tests chimiques à savoir : le test DPPH, c’est le test le plus
fréquemment rencontré dans la littérature, le test molybdate phosphate pour évaluer le
pouvoir réducteur des extraits et enfin le test ABTS
4.1. Test du DPPH
- principe du test
Ces dernières années, un intérêt grandissant porté aux substances potentiellement
antioxydantes est apparu en vue de prévenir notamment les effets délétères des radicaux
libres formés de façons endogènes dans l’organisme ou bien issues de processus physiques,
notamment de la radiolyse de l’eau
Parallèlement à cela, de nombreuses méthodes se sont développées permettant
d’évaluer les capacités antioxydantes des composés naturels ou bien issus de la synthèse
chimique. L’une d’entre elle, couramment utilisée, fait appel à l’utilisation d’un radical libre
stable, le (1,1-Diphényl-2-Picryl -Hydrazyl) (DPPH).
La stabilité de ce radical résulte de la délocalisation importante de l’électron
célibataire sur la totalité de la molécule (figure n°17). D’autre part, cette délocalisation est
à l’origine de la coloration violette en solution éthanolique ou méthanolique caractérisée par
une bande d’absorption dans le visible à 517 nm [55].
Chapitre II : Matériel et Méthodes
33
Figure n°17: Structure chimique du radical 1,1-Diphényl-2-Picryl -Hydrazyl et de sa
forme réduite [41].
-principe
Le principe de ce test est le suivant ; l’addition du radical DPPH. à une solution
éthanolique contenant un composé potentiellement antioxydant et pouvant céder un atome
hydrogène entraîne une diminution de la coloration violette caractéristique de l’apparition de
la forme réduite de DPPH.
Simultanément il se forme un autre radical, lui-même pouvant engendrer des réactions
secondaires, notamment des dimérisations. Au terme de la réaction, il persiste une légère
coloration jaune due au groupement picryle résiduel.
Si nous représentons le radical DPPH. par Z
. et la molécule donneuse d’hydrogène
par AH, la réaction peut s’écrire de façon suivante :
Certaine molécules peuvent donner deux atomes d’hydrogène, c’est le cas de l’acide
ascorbique (vitamine C). Deux molécules de DPPH. sont donc réduites par une molécule
d’acide ascorbique
Chapitre II : Matériel et Méthodes
34
-Principe RPE
Basée sur les principes de la mécanique quantique, la technique consiste à mesurer
l’absorption d’une onde électromagnétique traversant une solution soumise à un champ
magnétique.
Figure n° 18: Evolution du spectre RPE du radical DPPH en fonction de la
concentration antioxydant X [56].
- procédure expérimentale
On mélange 1ml de chaque extrait lipidique (dilué dans de l’éthanol) avec 1ml avec un
1 ml d’une solution de DPPH. (250 µM) préparée dans l’éthanol. Le mélange réactionnel a
été bien mélangé et incubé à l’obscurité pendant 30 min à une température ambiante pour
que la réaction s’accomplisse. L’absorbance a été mesurée à une longueur d’onde de 517 nm
contre un blanc.
L’activité antioxydante de nos extraits exprimée en EC50, ce paramètre a été
apparemment introduit par Brand Williams et ses collaborateurs et a été en suite employé
par plusieurs groupes de chercheurs pour présenter leurs résultats, il est définit comme étant
la concentration efficace du substrat qui cause la perte de 50% de l’activité de DPPH.
Un autre paramètre exprime la puissance antiradicalaire a été calculé à partir du
premier paramètre noté '' ARP'' puissance antiradicalaire noté '' ARP'' égale à 1/EC50 plus
ces valeurs ne tendent pas et s’éloignent du zéro plus la puissance antioxydant augmente
[57]. Egalement nous avons testé la vitamine C, la vitamine E et BHA (des antioxydants
commerciaux pris comme antioxydants de référence).
Chapitre II : Matériel et Méthodes
35
4.2. Teste Molybdate Phosphate
L’analyse de Molybdate Phosphate est un essai direct qu’on l’emploi principalement
pour mesurer la possibilité et la puissance des antioxydants non enzymatique.
Cette méthode dépend de la réduction du Molybdate (VI) au Molybdate (V) en
présence des extraits ou des composés purs et la formation d’un complexe de Molybdate
Phosphate de couleur verte, qui est détecté par spectrophotométrie en mesurant le
changement de l’absorbance 695 nm [58].
L’analyse de molybdate phosphate est réalisée en suivant protocole décrit comme suit :
On prépare 100ml d’un mélange des trois solutions suivants :
� 0.6 M acide sulfurique
� 28 mM phosphate sodium
� 4 mM molybdate ammonium [58].
200 µl de chaque extrait lipidique ou phénolique dilué sont ajouté à 2 ml de la solution
précédente. Le mélange est placé dans un bain marie à une température de 50 C° pendant 90
min, après refroidissement l’absorbance est mesurée à 695 nm.
L’évolution de l’activité antioxydante de nos extraits est comparée par rapport à la
vitamine E qui utilisée comme antioxydant dans l’industrie agroalimentaire.
Il est nécessaire de mettre en évidence l’efficacité de cet antioxydant de référence à ce
test et cela en traçant une courbe d’étalonnage de la vitamine E. Une courbe d’étalonnage a
été établie pour des différentes concentrations de vitamine E afin d’exprimer le pouvoir
antioxydant de nos extraits en VEEAC (vitamine E Equivalent Antioxydant Capacity).
Chapitre II : Matériel et Méthodes
36
4.3. Test d’ABTS
L’acide 2,2’-azinobis-(3-éthylbenzothiazoline-6-sulfonique) est également un radical
libre et stable. Il est très utilisé pour évaluer le pouvoir antioxydant des fluides biologiques,
des mélanges complexes ou bien des composés purs. Ce radical est capable de réagir avec
des antioxydants classiques de type phénols thiols mais aussi avec tout composés donneur
d’hydrogène ou d’électron [59, 60]. Ce radical cation est facilement formé par oxydation en
présence de persulfate de potassium pour donner une solution colorée en vert-bleu. D’autres
oxydants peuvent être utilisés tels que le dioxyde de manganèse (MnO2). Le radical formé
est stable avec des coefficients d’extinction molaire élevés à 415 nm, 650 et 734 nm. La
concentration de ce radical peut être déterminée en mesurant l’absorbance à ces longueurs
d’ondes. L’addition d’un antioxydant à une solution de ce radical cation entraîne la
réduction de ce radical et une diminution de l’absorbance à 415 nm , cette diminution
dépend de l’activité antioxydante des composés testés mais souvent aussi du temps et de la
concentration [61].
Figure n°19: Structure du L’acide 2,2’-azinobis-(3-éthylbenzothiazoline-6-sulfonique) :
forme réduit ABTS, forme radical cation ABTS•+
-principe
Ce test est basé sur une propriété intrinsèque de la molécule d’ABTS. En effet, en
présence de radicaux hydroxyles l’ABTS est oxydé en un radical ABTS•+ (après
l’arrachement d’un électron e- à un atome d’azote). En présence de Trolox (ou antioxydant
donneur de H•) l’atome d’azote concerné piège un H• conduisant à l’ABTS) ce qui entraîne
la décoloration de la solution (figure n°20)
Chapitre II : Matériel et Méthodes
37
Figure n°20 : Formation et piégeage du radical ABTS•+ par un antioxydant [62].
-procédure expérimentale
Le radical cation ABTS•+ est produit en faisant réagir 100µl d’ABTS [2,2'-azino-bis
(3-éthylebenzothiazoline-6- sulfonique)] de 20 mM avec 15µl de H2O2 de 1 mM et 100µl
de peroxydase de 0,02 mg/ml (préparée dans un tampon phosphate à un PH=5), le mélange
est complété par une solution tamponnée de phosphate de pH=6,8.
Pour déterminer le pouvoir antioxydant exprimé en TEAC (Trolox Equivalent
Antioxydant Capacity) de nos extraits, une courbe d’étalonnage de Trolox est préalablement
préparée. La courbe d’étalonnage du trolox a été préparée en traçant le pourcentage
d’inhibition en fonction de la concentration du trolox. Pour ce faire à une quantité de 100µl
de la solution du trolox déjà introduite dans une cuvette, on ajoute 1 ml du radical cation
ABTS•+ initial, pour aboutir à un taux d’inhibition d’absorbance de 20- 80%. La diminution
de l’absorbance à 415 nm est déterminée à un intervalle de temps régulier de 0 à 5 min par
différence avec une cuvette de référence contenant la solution d’ABTS•+ sans antioxydant.
Pour les extraits le même procédure déjà mentionné en remplaçant la quantité du trolox par
les extraits étudiés.
Chapitre Chapitre Chapitre Chapitre IIIIIIIIIIII Résultats et discussion Résultats et discussion Résultats et discussion Résultats et discussion
Chapitre III : Résultats et discussion
38
1. Résultats de l’analyse quantitative
1.1. Analyse quantitative des lipides
1.1.1. Teneur en lipides
La teneur en huile dans les fruits de Pistachier de l’Atlas ainsi l’aspect des huiles sont
mentionnés dans le tableau V. Les huiles obtenues des fruits immatures de Pistachier de
l’Atlas ont une couleur rouge orangé, par contre la couleur des huiles extraites des fruits
matures est jaune claire. Ces huiles ont une odeur agréable et se solidifient partiellement à
la température ambiante, et cela est peut être due à l’existence des acides gras saturés dans
la composition des huiles en proportion un peu élevée. A la lumière de ces résultats, on
remarque que les teneurs en huile dans les fruits de Pistachier de l’Atlas étaient largement
variable (3,81 et 15,92% pour les fruits immatures et 24,63 à 29,30 % pour les fruits
matures), et lisiblement montré dans (figure n°21).
Tableau V : La teneur des échantillons des graines de Pistachier de l’Atlas en huile
Echantillons Couleur de
l’huile
Teneur en
huile
(%)
E2 Jaune claire 15,30
E5 Jaune claire 12,00
E10 Jaune claire 15,92
F4 Jaune claire 13,50
F8 Jaune foncé 12,40
D3 Jaune claire 3,81
D9 Jaune claire 12,20
A4 Jaune claire 7,61
A5 Jaune foncé 7,80
MA Jaune orange 24,76
MB Jaune orange 24,63
MF Jaune orange 29,30
Chapitre III : Résultats et discussion
39
Figure n°21 : Les teneurs des lipides obtenus par macération
Les teneurs en huiles dans les fruits matures sont très voisines et plus importantes que
dans les fruits immatures de Pistachier de l’Atlas.
Les fruits de la région Aïn Oussera présentent la teneur la plus élevée (29,30 %), par
rapport aux deux autres régions Hassi R’mel et Laghouat qui présentent des teneurs
inférieures à 14 % ce qui confirme que l’origine de la région influe beaucoup sur la teneur
en huile dans les fruits de Pistachier de l’Atlas.
Si nous comparons nos résultats par rapport à ceux cités dans la littérature [63], on
peut dire que les fruits matures de Pistachier de l’Atlas sont riches en matière grasse. Toutes
fois les teneurs obtenues de la région Aïn Oussera sont très proches aux huiles végétales
alimentaires comme les huiles : olive, tournesol, soja et arachide (20-42 %) et donc on peut
classer ces graines parmi les graines riches en matières grasses.
Chapitre III : Résultats et discussion
40
1.1.1.1. Compositions en acides gras de l’huile du fruit de Pistachier de l’Atlas.
L’identification des pics représentatifs des esters méthyliques à été réalisée en utilisant
des substances de références (esters méthyliques) et ceci par comparaison des temps de
rétention de chaque pic du chromatogramme avec ceux obtenus par les étalons, (figure n°22
et l’annexe II).
Figure n°22 : Chromatogrammes des EMAG des huiles (MA, MB)
de Pistachier de l’Atlas
Chapitre III : Résultats et discussion
41
A partir des chromatogrammes des EMAG des différents échantillons d’huile, nous avons
dressé le tableau II qui indique les proportions relatives des divers esters méthyliques
d’acides gras obtenus par saponification d’huile de fruit de Pistachier de l’Atlas est
estérification par le méthanol.
Nous observons que les échantillons d’huile du fruit de Pistachier de l’Atlas contiennent huit
acides gras habituellement rencontrés dans les huiles végétales, on l’occurrence les acides :
myristique, palmitique, palmitiolèique, stéarique, oléique, linoléique, linolénique et
arachidique.
Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau VI.
Tableau VI : Composition en acides gras des huiles des fruits de Pistachier de l’Atlas.
Chapitre III : Résultats et discussion
42
Les huiles des fruits de Pistachier de l’Atlas (matures et immatures) sont caractérisées
par leurs richesses en acides gras mono- et di-insaturés. Les acides gras insaturés
représentent (81,67 % pour les extraits lipidiques immatures et 82 % pour les extraits
matures). L’acide oléique est le plus important suivi de l’acide linoléique. Parmi les acides
gras saturés, on enregistre la présence de l’acide palmitique à une proportion assez élevée
15,5% pour les extraits matures et 9,6% pour les extraits lipidiques immatures, ainsi que la
présence de l’acide stéarique mais avec des proportions faibles 3,2% pour les extraits
matures et 5,5% pour les extraits lipidiques immatures.
Si l’on compare la nature et la composition en acides gras dans l’ensemble des extraits
lipidiques, on note une similitude du point de vu qualitatif. Toutes fois, les acides gras
saturés en particulier l’acide palmitique sont en proportion plus importante dans les extraits
matures.
En comparant les résultats de nos analyses avec ceux collecté par UCCIANI [8], nous
remarquons que la teneur en acides gras insaturés dans les l’huiles étudiées est très proche
de celle du fruit de Pistachier Lentisque d’origine française.
1.1.1.3. Dosage des tocophérols
L’identification des tocophérols (α, β, γ, δ) présents dans les huiles étudiées est faite
par comparaison des temps rétentions ( tR ) avec ceux des solutions standards éthanoliques
de tocophérols commerciaux [47],(figure n°23 et l’annexe III).
Chapitre III : Résultats et discussion
43
Figure n°23 : Chromatogrammes HPLC des tocophérols standard et des huiles (D9 et MA)
de fruits Pistachier de l’Atlas
Chapitre III : Résultats et discussion
44
Tableau VII : Quantité de tocophérols individuels en (µg/g) dans les huiles des fruits
du Pistachier de l’Atlas
Echantillons [α] (µg/g) [β + γ ] (µg/g) [δ] (µg/g) Total (µg/g)
E2 38,14 193,6 2,56 234,36
E5 77,32 205,76 4,08 287,17
E10 47,82 156,41 0,84 205,08
F4 59,91 174,18 2,58 236,68
F8 66,07 220,92 5,94 292,95
D3 266,31 215,47 9,47 491,26
D9 115,05 196,73 1,70 313,49
A4 217,78 145,58 1,07 364,43
A5 115,05 196,73 1,07 313,49
MA 11,54 98,21 0,32 110,08
MB 80,75 80,14 0,20 161,09
MF 51,85 89,09 0,61 141,56
L’analyse des tocophérols des différents échantillons d’huile des fruits de Pistachier de
l’Atlas par CLHP fait apparaître une très forte prédominance des isomères α et (β+γ).
Les résultats obtenus montrent que la teneur de l’huile du fruit de Pistachier de l’Atlas
en tocophérols totaux est importante surtout si en compare cette teneur par rapport à d’autres
huiles végétale comme l’huile d’amande (236µg/g), et l’huile d’olive (200µg/g) [64].
Par ailleurs les huiles extraites des fruits de la région de Hassi R’mel sont plus riches en
tocophérols pour les deux groupes de fruits matures et immatures que ceux de Laghouat et
d’Aïn Ouassera. La variation de la teneur en tocophérols entre les différents individus est
importante. Pour les extraits immatures cette variation présente un étendu de (286,176 µg/g),
cependant cette dernière est moins importante pour les fruits matures, avec un étendu de
(51,019µg/g). Il faut noter que les fruits immatures sont plus riches en tocophérols que les
fruits matures.
La synthèse des différents résultats pour l’analyse des lipides montre nettement que la
teneur en lipide et celle des fractions insaponifiable (tocophérols) est un caractère spécifique
pour chaque individu
Chapitre III : Résultats et discussion
45
2. Composés phénoliques
Les extraits des composés phénoliques obtenus à partir des tourteaux présentent un
aspect d’une poudre de rouge- jaunâtre pour les fruits immatures et marron pour les fruits
matures à l’exception de l’extrait de fruit mature MA qui a une couleur violette.
2.1. Teneur en composés phénoliques totaux.
La teneur en composés phénoliques de chaque extrait a été calculée à partir de la
courbe d’étalonnage de l’acide gallique (figure n°24), et exprimée en milligrammes par
gramme de la matière sèche en équivalent en acide gallique.
Figure n°24 : La courbe d’étalonnage de l’acide gallique
Chapitre III : Résultats et discussion
46
Les résultats obtenus sont exprimés dans le tableau VIII
Tableau VIII: Quantité en phénols totaux des différents échantillons
Extrait délipidé (tourteaux)
Extrait lipidique (huile brute)
Echantillons mg/g Echantillons mg/g
E2 47,30 E2 0,48
E5 76,00 E5 6,54
E10 42,27 E10 3,37
F4 75,80 F4 1,78
F8 78,81 F8 5,09
D3 87,30 D3 7,80
D9 44,60 D9 8,07
A4 86,36 A4 6,03
A5 87,60 A5 2,92
MA 52,84 MA 12,90
MB 33,92 MB 7,80
MF 41,67 MF 9,83
On remarque d’après les résultats consignés dans le tableau ci-dessus que la quantité
des composés phénoliques dans les extraits des tourteaux est très importante (33,92 à 87,60
mg/g) par rapport à celle des extraits des lipides (0,48 à 12,90 mg/g).Ce résultat est en
accords avec d’autres travaux sur des graines oléagineuses déjà étudiées comme le
tournesol et le soja [65], on peut dire que les tourteaux du Pistachier de l’Atlas constituent
une source prometteuse en composés phénoliques.
Du point de vu comparative, les extraits de Laghouat sont plus riches en composés
phénoliques pour les deux parties (tourteaux, lipides) que ceux de Hassi R’mel et d’Aïn
Oussera à l’exception des extraits lipidiques immatures où la valeur moyenne est de l’ordre
de 4,48 mg/g relativement faible devant les échantillons de Hassi R’mel.
Chapitre III : Résultats et discussion
47
Les extraits lipidiques des fruits matures sont plus riches en composés phénoliques par
comparaison aux fruits immatures et cela est peut être due à la proportion élevée d’huile dans
les fruits matures de l’arbre. Les diverses conditions thermiques pourraient engendrer des
modifications importantes dans la concentration finale en composés phénoliques [66,67].
En revanche les teneurs en phénols totaux dans les tourteaux des fruits immatures
présentent des valeurs plus importantes que dans les tourteaux des fruits matures la seule
explication revient à la biosynthèse des composés phénoliques, les enzymes clés sont PAL
(Phénlanine Amonia Lyase) et la chalcone synthase (CHS). Les activités enzymatiques ces
deux enzymes diminuent pendant la maturation de la graine [68,69].
La variation de la teneur en composés phénoliques entre les différents individus dans
les deux groupes d’extraits (lipide et tourteaux) est importante. Pour les extraits des
tourteaux cette variation présente un étendu de 53,35 mg/g (on remarque que la valeur
maximale et la valeur minimale sont enregistrés par deux individus de la même région de
Hassi R’mel), mais les étendus réels des individus de la région de Laghouat et de Aïn
Oussera sont respectivement 34,7273 mg/g et 37,145mg/g.
Par ailleurs, en ce qui concerne les extraits lipidiques la variation est moins importante
l’étendu est de 12,404 mg/g, mais on remarque que les extraits lipidiques matures présentent
des valeurs très voisines.
En fin il faut noter que la quantité des phénols totaux dans les extraits lipidiques
déterminée par spectroscopie UV-visible en utilisant le réactif de Folin-Ciocalteux qui est
réduit en présence des composés phénoliques est trop élevée par rapport à la quantité des
tocophérols individuels calculée par CLHP. Cette grande différence est peut être due au fait
que les huiles des fruits de Pistachier de l’Atlas contiennent en plus des tocophérols et des
composés phénoliques de structures chimiques différentes à part les tocophérols comme les
hydroxybenzoiques, les hydroxycinnamiques, les flavonoïdes et autres.
Chapitre III : Résultats et discussion
48
2. 1.1. Teneur en flavonoïdes
La quantité des flavonoïdes dans nos extraits a été déterminée à l’aide de la courbe
d’étalonnage de la rutine prise comme flavonoïde étalon (figure n ° 25)
Figure n°25 : La courbe d’étalonnage de la rutine
Les résultats obtenus exprimés en milligrammes par gramme de la matière sèche en
équivalent de la rutine, ainsi que le pourcentage en flavonoïdes par rapport aux teneurs en
phénols totaux, sont regroupés dans le tableau IX.
Chapitre III : Résultats et discussion
49
Tableau IX: Quantité en flavonoïdes de différents échantillons
Extraits des échantillons délipidés
Extraits des échantillons lipidiques
Echantillons mg/g Taux
%
Echantillons mg/g Taux
%
E2 11,58 47,30 E2 0,40 31,50
E5 17,05 22,43 E5 0,66 10,17
E10 11,63 27,51 E10 1,59 47,41
F4 49,88 65,81 F4 1,25 70,12
F8 16,09 20,42 F8 1,49 29,28
D3 23,26 26,66 D3 3,08 39,58
D9 09,35 20,96 D9 1,19 14,47
A4 12,48 14,45 A4 0,47 07,58
A5 24,75 26,26 A5 0,91 31,30
MA 08,71 16,48 MA - -
MB 07,331 21.61 MB 0,643 08,05
MF 10,30 24,73 MF 0.93 09,46
L’analyse de l’ensemble des résultats obtenus (tableau IX) montre clairement que les
extraits délipidés d’Aïn Oussera (matures ou immatures), sont plus riches en flavonoïdes et
présentent une valeur moyenne de l’ordre 17,77 mg/g.
Par ailleurs en ce qui concerne les extraits lipidiques, on remarque que les individus
(matures et immatures) de Laghouat surtout les fruits noirs sont très pauvres en cette classe
de composés phénoliques devant les extraits d’Aïn Oussera et Hassi R’mel. En revanche les
extraits lipidiques immatures de cette dernière présentent la teneur la plus élevée la valeur
moyenne est de l’ordre 2,13 mg/g.
Pour une meilleure représentation nous présentons nos résultas dans les histogrammes
ci-dessous. Dans un souci de simplification, les différents individus ont été classés par ordre
décroissant en teneur des composés phénoliques totaux.
Chapitre III : Résultats et discussion
50
Nous présentons alors, (figure n°26,27) les différentes valeurs du contenu en phénols
totaux et en flavonoïdes pour chaque extrait. Il est clair à partir de ces histogrammes que les
quantités des phénols totaux et les flavonoïdes ne varient pas dans le même sens à titre
d’exemple, on remarque que le pourcentage en flavonoïdes dans l’extrait délipidé F4 est plus
important que dans les autres extraits alors qui n’est pas l’extrait le plus riche en composés
phénoliques totaux. La même remarque peut-être faite sur les extraits lipidiques.
Figure n°26 : Comparaison entre les teneurs en phénols totaux et en flavonoïdes des extraits
délipidés de fruit de Pistachier de l’Atlas
Figure n°27 : comparaison entre les teneurs en phénols totaux et en flavonoïdes des extraits
Lipidiques de fruit de Pistachier de l’Atlas.
Chapitre III : Résultats et discussion
51
A la lumière de ces résultats, on déduit que la variation de la teneur en flavonoïdes
d’un individu à l’autre que se soit mature ou immature est moins importante par rapport a
celle des phénols totaux l’étendu pour l’extraits délipidés de la région de Laghouat est de
16,044 mg/g alors que l’étendu pour les extraits de la région du Hassi Remel est de 30,578
mg/g, pour les extraits de la région d’Aïn Oussera cette valeur et de 39.578 mg/g.
Par ailleurs pour les extraits lipidiques des fruits, la variation de la teneur en
flavonoïdes a comme étendu, 2.67mg/g pour la série des échantillons, 0,443mg/g pour
l’échantillon de Laghouat et 1,08545 d’Aïn Oussera, la teneur maximale est toujours
présentée par les extraits lipidiques de Hassi R’mel qui est égale à 2,441 mg/g.
Les extraits des tourteaux sont riches en flavonoïdes par comparaison aux extraits
lipidiques. En revanche si on parle du taux de flavonoïdes par rapport aux teneurs en
phénols totaux, la teneur en flavonoïdes dans les extraits phénoliques des tourteaux et les
extraits lipidiques présente une variation importante d’un individu à un autre. Ces variations
ont un étendu de 51,36 % dans les extraits des tourteaux pour l’ensemble des individus,
quand aux extraits lipidiques cette valeur est de 70,12%.
Au cours de cette étude, nous avons montré que les teneurs en phénols totaux dans les
fruits de Pistachier de l’Atlas présentaient un fort déterminisme génétique et
environnemental, et cela comme il est mentionné dans la littérature [70,71]. Cependant,
d’après les travaux préliminaires de Yousfi et al. [1], qui avaient signalé une grande
différence de teneur en composés phénoliques totaux entre les tourteaux et les lipides du
fruit de Pistachier de l’Atlas. Face à la demande actuelle d’une maitrise des teneurs et
compositions dans la graine, avec une utilisation très différente de deux sous partie de la
graine, l’étude de la compartimentation des phénols entre les lipides et les tourteaux s’est
imposé [72]. Les tourteaux présentent, en fait une teneur beaucoup plus élevée et très
variable que les lipides. Ainsi bien que les flavonoïdes dans les tourteaux des fruits de
Pistachier de l’Atlas représentent un taux de 14,45 à 65,81 % de la teneur des phénols
totaux. Cette importante variation est peut-être due aux différentes conditions
environnementales des régions de prévenance des fruits de Pistachier de l’Atlas. Nous avons
pu aussi montré que les lipides et les tourteaux n’étaient pas soumis de la même manière à
l’influence des facteurs environnementaux .L’effet de la température sur la teneur en
polyphénols dans les graines oléagineuses reste controversé, mais dans tous les cas, la
Chapitre III : Résultats et discussion
52
variation de la température de nuit ou de jour sur les tourteaux des fruits immatures présente
les teneurs en polyphénols les plus importantes par apport aux fruits matures, et inversement
proportionnelle pour les extraits lipidiques.
Les teneurs en phénols totaux dans les lipides et dans les tourteaux sont cependant
aussi sous un fort contrôle génétique lorsque l’on compare des variétés de la même région,
les teneurs en phénols ne sont pas strictement corrélées, Comme exemple on prend les
échantillons de la région d’Aïn Oussera
La quantité en composés phénoliques totaux dans les extraits lipidiques sera bien
inférieure à celles dans les tourteaux. On peut émis l’hypothèse d’une importation des
polyphénols de d’autres parties de la graine, cependant, étant donné les différences de
profils, il est peu probable qu’elles sont masqués par des grosses molécules lors de
l’extraction des lipides. De plus les enzymes nécessaires à la synthèse des polyphénols ont
été seulement dans l’embryon, mais les résultats publiés ne séparent pas les tourteaux et les
lipides de la même graine [73], au vu de nos résultats, il semble très probable que l’embryon
synthétise leur propre polyphénols, par contre, la provenance des polyphénols lipidiques est
moins certaines et cela est peut être due de l’accumulation transitoire des polyphénols dans
le tégument.
Chapitre III : Résultats et discussion
53
3. Résultats de l’étude du pouvoir antioxydant
3.1. Test chimique DPPH
Les mesures de la diminution de l’absorbance du radical DPPH provoquée par la
présence des extraits après 30 minutes ont permis de déterminer le pouvoir antioxydant des
différents extraits. Le pouvoir d’inhibition (PI) a été exprimé en présence de différentes
dilutions (PI% en fonction de la concentration après 30 min d’incubation à température
ambiante à l’obscurité). Les dilutions sont effectuées de sort que le coefficient de
corrélation (R2) de ces tracés soit supérieur à 0,90. Le pouvoir d’inhibition est calculé à
partir de la relation suivante.
PI(%)= [1-(A extraits /A témoin)] x100
PI(%) : pouvoir d’inhibition en %
A extraits : absorbance de la solution de DPPH en présence de l’extrait.
A témoin : absorbance de la solution de DPPH en absence de l’extrait.
Les graphes (voir l’annexe IV) représentent la variation du pourcentage du pouvoir
antioxydant (PI%) en fonction de la concentration de chaque extrait delipidè ou lipidique.
L’efficacité antioxydante des extraits phénoliques testés exprimée ensuite par le
paramètre EC50 « efficient concentration » qui représente la concentration de l’inhibiteur
nécessaire pour diminuer 50% des radicaux libres dans le milieu réactionnel. Les valeurs de
EC50 sont déterminées pour chaque extrait phénolique a partir des représentations
graphiques %inhibition = f (concentrations d’extrait), (annexe IV). De même, nous avons
calculé un autre paramètre qui exprime la puissance antiradicalaire et qui est calculé à
partir du premier paramètre(EC50) noté ''ARP égal 1/ EC50 [57]. De même, nous avons
calculé l’EC50 des antioxydants de référence la vitamine E, la vitamine C et le BHA
(l’annexe IV) à fin de les comparer avec ceux des extraits lipidiques et délipidés. Les
valeurs calculées d’EC50 (mg/ml) pour les différentes concentrations des extraits sont
regroupés dans le tableau X.
Chapitre III : Résultats et discussion
54
Tableau X : Les valeurs d’EC50et ARP des extraits lipidiques et délipidés par le test du
DPPH
Extraits des échantillons délipidés
Extraits des échantillons lipidiques
Echantillons EC50
(mg/ml)
ARP
Echantillons EC50
(mg/ml)
ARP
E2 0,11 8,85 E2 4,44 0,22
E5 0,11 9,09 E5 2,31 0,43
E10 0,11 8,77 E10 5,43 0,18
F4 0,11 8,70 F4 4,72 0,21
F8 0,11 8,77 F8 4,24 0,23
D3 0,08 12,40 D3 2,81 0,35
D9 0,11 09,34 D9 2,27 0,36
A4 0,10 10,52 A4 3,68 0,27
A5 0,08 12,34 A5 4,18 0,23
MA 0,11 8,62 MA 1.63 0,61
MB 0,16 6,37 MB 1.66 0,60
MF 0,12 8,13 MF 1.85 0,54
Vitamine E 0,28 3 ,54 Vitamine E 0,28 3 ,54
Vitamine C 0,037 27,25 Vitamine C 0,037 27,25
BHA 0,04 25,25 BHA 0,04 25,25
Puisque les valeurs d’EC50 présentent les concentrations d’inhibiteurs nécessaires pour
balayer 50% des radicaux libres et qui sont inversement proportionnelle à l’activité
antioxydante, d’après le classement croissant schématisé dans les figures ci-dessous
Chapitre III : Résultats et discussion
55
Figure n°28 : Classement croissant des extraits délipidés selon leurs EC50
Figure n°29 : Classement décroissant des extraits délipidés selon ARP
Chapitre III : Résultats et discussion
56
Figure n°30 : Classement croissant des extraits lipidique selon leurs EC50
Figure n°31: Classement décroissant des extraits lipidiques selon leurs ARP
Chapitre III : Résultats et discussion
57
On remarque que l’ensemble des extraits délipidés (matures et immatures) ont un
pouvoir antioxydant supérieurs au extraits lipidiques, de même les extraits délipidés
dévoilent des capacités antiradicalaires très importantes par rapport à la vitamine E mais
inférieure à ceux des antioxydants de référence (vitamine C et BHA).
D’après les résultats du classement croissant des extraits phénoliques délipidés de
chaque région selon leur valeur moyenne d’EC50, on remarque que ce classement varie dans
le même sens dans les deux cas (extraits matures, extraits immatures) dont les extraits
immatures sont toujours les plus puissants, ce résultat peut être expliqué par deux
phénomènes à savoir :
-La présence de composés ayant les mêmes structures chimiques dans les extraits
matures et immatures mais à forte abondance en ces dernières.
- La présence de teneur en eau libre dans les tourteaux immatures qui est nécessaire à
l’activité biologique où elle inhibe les réactions de composés à caractère hydrophobe, ou les
réactions de Maillard et par ailleurs augment la réactivité des composés solubles comme
(les sucres, les alcools, les groupes hydrophobe …) qui mobilisent ces composés pour piéger
les radicaux libres, par contre les tourteaux matures perdent leur eau libre dans la dernière
phase de déshydratation qui aboutit à la maturité physiologiques.
Du point de vu comparative, les tourteaux (matures et immatures) des fruits de
Pistachier de l’Atlas de Laghouat sont classés premiers comme antioxydants, c’est- à-dire ils
sont les plus riches en molécules antioxydantes par rapport aux extraits des deux autres
régions.
Par ailleurs, le classement croissant des extraits lipidiques selon leurs EC50est différent
dans les deux cas (extraits matures, extraits immatures) mais les extraits lipidiques matures
sont plus puissants (la valeur moyenne de ARP des extraits matures 2 fois plus grand que
immatures)
En se basant sur les résultats obtenus, on peut conclure que les extraits lipidiques
matures sont plus riches en espèces antioxydantes par rapport aux extraits immatures,
notamment les extraits de la région de Laghouat.
Chapitre III : Résultats et discussion
58
L’activité antioxydante des lipides peut être due aux teneurs en tocophérols totaux ou
aux phytostérols dans la fraction insaponifiable. Plus les extraits lipidiques sont riches en
ces dernières plus EC50 diminue plus l’extrait est antioxydant.
Tous les extraits lipidiques (matures et immatures) montrent une capacité
antiradicalaire très faible par rapport aux composés phénoliques de références (vitamine C,
BHA et vitamine E), à titre d’exemple la puissance antiradicalaire ''ARP '', de la vitamine C
est 99 fois plus grande que la valeur moyenne des extraits lipidiques immatures. En
revanche tous les extraits matures sont 46 fois moins efficaces que la vitamine C.
Nous avons également, tracé pour les différents extraits les courbes représentants la
relation entre les valeurs d’EC50 et les teneurs en phénols totaux et en flavonoïdes (figure
n°32).
Figure n°32 : Corrélation entre le pouvoir d’inhibition (EC50) et la teneur en phénols totaux
Chapitre III : Résultats et discussion
59
Dans le cas des extraits lipidiques une corrélation significative a été observée (R2 =
0,754) entre les valeurs d’EC50 et la quantité en phénols totaux, cette coordinance confirme
que l’activité antioxydante dépend principalement à la fraction minoritaire surtout les
composés phénoliques ce qui est confirmé par la littérature que les polyphénols d’origine
naturel sont des capteurs puissants de radicaux [74].En revanche, de mauvaises corrélations
ont été détectées entre les valeurs d’EC50 avec les teneurs en tocophérols (α, β, γ, δ). Les
coefficients de corrélation calculés sont inférieurs à 0,2 (annexe VI). La seule explication de
cette indépendance peut être interprétée par l’existence de certains composés phénoliques
individuels responsables de cette activité.
Par contre cette corrélation est moyenne dans le cas des extraits délipidés (R2 = 0,562)
malgré que les extraits délipidés aient des teneurs plus importantes que les extraits
lipidiques cette indépendance peut être interpréter par l’existence des polyphénols qui ont
des propriétés cellulaire nom antioxydante [75,76], ou l’activité antioxydante des
polyphénols délipidés dépend essentiellement à l’accumulation des sucres solubles lors de
la maturation interfère directement avec les protéines et limite l’interaction avec les
polyphénols , cet effet peut entraîner de protège les polyphénols et gène ainsi l’arrachement
des protons pour neutraliser les radicaux libres.
Figure n°33: Représentation schématique de l'encapsulation d'un polyphenol par les
polysaccharides [77].
Chapitre III : Résultats et discussion
60
En se basant sur la corrélation obtenus, on peut conclure que l’activité antioxydante
des extraits délipidés est due à l’existence de certaines molécules qui synergies avec les
polyphénols qui peuvent survenir entre eux lesquels contribuent à la capacité globale des
extraits à piéger des radicaux libres.
En revanche des mauvaises corrélations ont été détectées entre les valeurs d’EC50
avec les teneurs et le taux des flavonoïdes des extraits lipidiques et délipidés (annexe VI).
Les coefficients des corrélations calculées sont inférieurs à 0,008, une explication simple de
cette variation c’est que l’activité des flavonoïdes dépend essentiellement de leurs structures
individuelles et de leurs taux dans l’extrait.et aussi le milieu réactionnel du test utilisé pour
évaluer l’activité antioxydante car le test DPPH est classé comme un test pour les milieux
réactionnels des systèmes apolaires.
La position de la double liaison dans le cycle C ainsi que le nombre et/ou la position
des groupements hydroxyles (OH), sont les éléments les plus importants pour expliquer
l’augmentation ou la diminution de l’activité antiradicalaire de nos extraits phénoliques
(figure n°34) .
Figure n°34 : Elément essentiels pour l’activité antioxydante des flavonoïdes [33].
Chapitre III : Résultats et discussion
61
3.2. Test chimique de Molybdate Phosphate
L’évaluation de l’activité antioxydante de nos extraits à été déterminée à partir d’une
courbe d’étalonnage de la vitamine E (figure n°35), exprimée en VEEAC (vitamin E
Equivalent Antioxydant Capacity) pour chaque extrait.
Figure n°35 : La courbe d’étalonnage de la vitamine E
Les courbes donnant le pouvoir antioxydant exprimé en fonction de la variation de
l’absorbance en fonction de l’inverse du nombre de dilution pour les extraits lipidiques et
délipidés sont présentées dans les (figures n° 36,37et 38)
Chapitre III : Résultats et discussion
62
Figure n°36 : Courbes représentants l’activité antioxydante des extraits lipidiques
immatures mesurée par le test de Molybdate Phosphate
Chapitre III : Résultats et discussion
63
Figure n°37 : Courbes représentants l’activité antioxydante des extraits délipidiés
immatures mesurée par le test de Molybdate Phosphate
Chapitre III : Résultats et discussion
64
Figure n°38 : Courbes représentants l’activité antioxydante des extraits matures mesurée
par le test de Molybdate Phosphate
Chapitre III : Résultats et discussion
65
Figure n°39: Courbes représentants l’activité antioxydante des antioxydants de
références le BHA et la vitamine C par le test de Molybdate Phosphate
Les pentes tirées à partir de ces tracées, nous aide à déterminer un nouveau paramètre
appelé VEEAC (vitamine E Equivalent Antioxydant Capacity).Ce paramètre est nécessaire
pour estimer le pouvoir antioxydant de nos extraits par rapport à la vitamine E pris comme
un antioxydant de référence. Les résultats obtenus sont mentionnés dans le tableau XI.
Chapitre III : Résultats et discussion
66
Tableau XI: les valeurs de VEEAC des extraits (lipidiques et délipidés) déterminées
par le test de Molybdate Phosphate
Extraits des échantillons délipidés
Extraits des échantillons lipidiques
Echantillons VEEAC (mM) Echantillons VEEAC (mM)
E2 0.04 E2 5,73
E5 0,05 E5 8,80
E10 0,04 E10 9,15
F4 0,05 F4 7,45
F8 0,05 F8 5,53
D3 0,06 D3 5,80
D9 0,07 D9 5,62
A4 0,05 A4 6,31
A5 0,04 A5 9,15
MA 0,09 MA 26,44
MB 0,06 MB 16,30
MF 0,05 MF 16,82
BHA 9,83 BHA 9,83
Vitamine C 16,24 Vitamine C 16,24
L’analyse de l’ensemble des résultats obtenus (tableau XI) montre clairement que les
extraits lipidiques que se soit matures ou immatures présentent un pouvoir réducteur plus
important par rapport à ceux des extraits délipidés.
Par ailleurs pour les extraits lipidiques, on note que les extraits matures (surtout les
extraits de la région de Laghouat) possédant un pouvoir antioxydant très intéressant que les
extraits immatures. L’explication qui peut être retenue, c’est que ces dernières renferment
des molécules ont un potentiel réducteur (capacité antioxydante) plus important.
Chapitre III : Résultats et discussion
67
On remarque que tous les extraits lipidiques matures testés présentent une activité
réductrice nettement supérieure à celle de la vitamine C et le BHA prises comme des
antioxydants de références.
Selon les résultats obtenus, on peut dire que quel que soit les régions des extraits
lipidiques immatures étudiés le potentiel réducteur est bien inferieur à ceux de la vitamine
C et le BHA.
Les extraits délipidés (matures ou immatures) découvrent un pouvoir réducteur très
faible en possédant des valeurs de VEEAC très proches et sont inférieures aux antioxydants
de références à titre d’exemple la vitamine C et le BHA sont 255 fois et 155 fois plus
puissant que les extraits délipidés respectivement. On peut conclure que ces extraits peuvent
renfermer des substances possédants un potentiel donneur d’électrons assez faible.
Nous avons essayé de trouver une corrélation linéaire entre les valeurs de VEEAC de
chaque extrait lipidique avec leur contenue en composés phénoliques totaux, en flavonoïdes
et en tocophérols. Nous avons trouvé un coefficient de corrélation de l’ordre de 0,54 entre
les valeurs de VEEAC et la teneur en tocophérol totaux (figure n°40). Tandis que, des
mauvaises corrélations ont été enregistrées dans les autres cas (annexe VII).
Figure n°40 : Corrélation entre le VEEAC et la teneur en tocophérols totaux dans les
extraits lipidiques.
Chapitre III : Résultats et discussion
68
La seule explication de l’indépendance de l’activité réductrice aux phénols totaux et
flavonoïdes de nos extraits peut être interpréter par l’existence de certaines molécules
individuelles autres que les ployphénols et les flavonoïdes responsables des cette activité à
titre d’exemple, les extraits délipidés des fruits de Pistachier de l’Atlas présentent des
valeurs de VEEAC très inférieures à celles des extraits lipidiques mais les teneurs en
phénols totaux et en flavonoïdes dans les extraits délipidés sont 10 à 16 fois plus
supérieures que dans les extraits lipidiques. Cependant, on peut émit l’hypothèse que cette
différence provienne uniquement à la nature des antioxydants. Antioxydants certaines
liposolubles (stérols, tocophérols, β-carotène, lycopéne…) probablement à des teneurs très
importantes dans la fraction minoritaire de lipide qui permettent de créer une véritable
fondation avec les ployphénols ou aux autres antioxydants développent entre eux des actions
de type complémentaire pour découvrir leur activité réductrice.
Figure n°41: Proposition de schéma rendant compte de l’interdépendance des antioxydants [78].
Par ailleurs, en ce qui concerne les antioxydants hydrosolubles « polyphénols » qui
sont très prépondérants dans les tourteaux, il semble très probable besoin à d’autres
antioxydants ou des co-facteurs pour exprimer leur potentiel antioxydant.
Chapitre III : Résultats et discussion
69
3.3. Test chimique d’ABTS
Plusieurs facteurs doivent être pris en considération lors de mesure du potentiel des
antioxydants. En tout premier lieu, il faut déterminer avec de plus de précision possible la
nature des molécules qui procurent une action antioxydante à l’échantillon. De même, il faut
savoir si les antioxydants sont solubles dans les lipides ou dans l’eau. Par exemple, le test
d’ABTS convient très bien de nos extraits délipidés. C'est-à-dire que cette dernière
appropriée a la matrice hydrosoluble. Pour cette raison on évitera l’utilisation la méthode
d’ABTS aux extraits lipidiques [79].
Les essais nous ont permis d’estimer le temps total de l’expérience à 5 min, temps au
bout duquel, on ne note plus d’évolution significative de la valeur de la densité optique. La
décoloration du radical ABTS•+ est mesurée à 415 nm par spectrophotométrie à un
intervalle de temps régulier en présence et en absence des extraits antioxydants.
Le pouvoir total antioxydant est d’abord été exprimé en pourcentage d’inhibition en
fonction de l’inverse du facteur de la dilution d’après les tracés, % inhibition= f (1/nd) en
présence des mêmes dilutions. Les dilutions ont été effectuées de sorte que le coefficient de
corrélation (R2) de ces tracés soit supérieur à 0,95 (voir l’annexe V).
Les pourcentages d’inhibition ainsi déterminés, nous aident à calculer le paramètre
TEAC des antioxydants présents dans les extraits exprimés en µM en équivalent de Trolox.
Une courbe d’étalonnage a été établie pour différents concentrations de Trolox à fin de
déterminer les valeurs de TEAC de nos extraits.
Figure n°42 : La courbe d’étalonnage du Trolox
Chapitre III : Résultats et discussion
70
Ainsi, dans notre étude nous avons déterminé l’activité antioxydante en employant un
temps réactionnel de 5 min, ce qui donne des valeurs de TEAC relativement faibles [55].
L’ensemble des résultats obtenus pour les valeurs de TEAC est rapporté dans le
tableau XII :
Tableau XII: les valeurs de TEAC des différents extraits délipidés
Les échantillons
TEAC (mM)
TEAC (µmol/g)
E2 0,030 0,23
E5 0,023 0,17
E10 0,022 0,16
F4 0,036 0,27
F8 0 ,030 0,23
D3 0,037 0,28
D9 0,034 0,25
A4 0,026 0,20
A5 0,027 0,20
MA
0,083
0,62
MB
0,065
0,50
MF
0,063
0,48
Vitamine E
2,60
296,91
Acide ascorbique
5,00
579,16
BHA
0,93
108,21
Chapitre III : Résultats et discussion
71
Puisque le TEAC représente la concentration du Trolox donnant le même pourcentage
d’inhibition du radical cation équivalent à 1mM de l’extrait antioxydant [80]. On déduit que
les extraits délipidés matures dévoilent les activités antioxydantes les plus intéressantes
(comme dans le test au Molybdate Phosphate ).
Egalement, les résultats obtenus montrent clairement l’existence de deux familles de
composés phénoliques différentes thermodynamiquement. Par ailleurs un composé peut
réduire le radical cation ABTS•+s’il a un potentiel redox inférieur à celui-ci (0,68V) [81]. Ce
qui nous aide à conclure que les extraits matures contiennent des composés phénoliques ont
de bas potentiels redox par rapport à celles extraits immatures.
En revanche les valeurs de TEAC obtenues de manière générale sont beaucoup plus
faibles que lors du test au Molybdate Phosphate. Ces valeurs confirment la plus grande
sensibilité du test à ABTS•+.
Selon les résultats fournis dans le tableau précédent les extraits immatures présentent
des valeurs de TEAC très voisines mais renferment des teneurs en polyphénols et
flavonoïdes différentes, également l’extrait mature de la région de Laghouat exhibe une
valeur de TEAC plus supérieure que l’extrait d’Aïn Oussera, malgré que ce dernier a une
teneur en composés phénoliques totaux très importante que le premier. A l’issus de ces
résultats, on peut conclure que l’activité antioxydante n’est pas liée directement au contenu
en composés phénoliques mais à la nature des molécules individuelles présentes dans
l’extrait.
Les extraits délipidés que se soit matures ou immatures ont un pouvoir antioxydant
très faible par comparaison aux antioxydants de référence (vitamine E, vitamine C et le
BHA), à titre d’exemple le TEAC de la vitamine C est respectivement 70 à 168 fois plus
supérieurs que les extraits matures et immatures est cela peut être expliqué par la faible
solubilité de nos extraits dans le milieu réactionnel.
De même, nous avons fait figurer les courbes correspondantes à la relation qui relie
les valeurs TEAC avec celles d’EC50 et VEEAC.
Chapitre III : Résultats et discussion
72
Figure n°43 : Relation entre les valeurs de TEAC avec celles d’EC50 et VEEAC
des extraits délipidés
Chapitre III : Résultats et discussion
73
Une corrélation significative a été observée (R2 = 0,620) entre le test TEAC et VEAC
cette coordinence entre ces deux tests, peut être interpréter, soit que les composés
phénoliques présents dans les extraits ayant le même mode d’action vis-à-vis la réduction
Mo(IV) à Mo(V) et le même effet sur la capture du radical ABTS• + c’est-à –dire, que
l’activité antioxydante des ces substances est assurée par la donation des électrons.
Par contre cette corrélation est faible entre le test d’ VEEAC et le test au DPPH ce qui
est évident, car dans le test du pouvoir réducteur les extraits agissent comme donneurs
d’électrons, par contre dans le test de DPPH ils semblent d’être des donneurs de protons.
En revanche La mauvaise corrélation entre EC50 et TEAC confirme que les extraits
déshuilés montrent leurs faibles activités concernant le balayage des radicaux libres
aussitôt leur pouvoir insuffisant de réduire le radical cation ABTS• + .
En effet, les paramètres qui peuvent agir sur les capacités antioxydantes des extraits
dans les trois tests sont le pH, la solubilité, la concentration, la structure, la taille et le
potentiel oxydo-réducteur. La présence de certains agents (Co-facteurs) qui peuvent agir en
synergie avec les composés phénoliques.
Conclusion Conclusion Conclusion Conclusion
Conclusion
74
La présente étude a pour objectif l’étude des fruits de Pistachier de l’Atlas provenant
de trois régions de Sud algérien (Laghouat, Hassi R’mel et Aïn Oussera) à travers leurs
teneurs en en lipides, et en composés phénoliques puis l’étude l’activité antioxydante de ces
extraits lipidiques et phénoliques.
En effet les résultats d’extraction montrent que les fruits de Pistachier de l’Atlas sont
très riches en lipides à l’exception des fruits immatures. L’analyse de ces huiles nous a
permis de mettre évidence sa composition en différents constituants biochimiques tels que
la composition en acide gras et en tocophérols. La composition en acide gras des différents
échantillons d’huile de fruits (matures et immatures) du Pistachier de l’Atlas est caractérisée
par une proportion élevée en acides gras insaturés 82%, ce qui nous permis de classer
l’huile de Pistacia Atlantica parmi les huiles végétales de types Olé-linoléique.
L’analyse de la fraction insaponifiable de lipide montre que la teneur en l’huile du
fruit du Pistachier de l’Atlas en tocophérols totaux est importante. Les fruits de Pistacia
Atlantica immatures sont plus riches en tocophérols totaux que les fruits matures.
Les résultats obtenus dans l’analyse quantitative des composés phénoliques
(polyphénols totaux et flavonoïdes), nous laissent à constater que la graine est une source
prometteuse de composés phénoliques surtout les tourteaux. La variation de la teneur en
polyphénols totaux entre les différents individus est importante pour les extraits délipidés,
au contraire cette variation pour les échantillons des extraits lipidiques. En parallèle cette
variation pour la teneur en flavonoïdes d’un individu à l’autre que se soit lipidique ou
délipidé est moins importante par rapport à celle des phénols totaux. En conséquence la
quantité de différents composés phénoliques existants dans les extraits lipidiques et
délipidés constitue un caractère spécifique pour chaque individu de Pistacia Atlantica.
De point vue comparatives les graines de Pistacia Atlantica de Laghouat sont plus
riches en composés phénoliques surtout les extraits délipidés.
Les lipides et les flavonoïdes sont des bons marqueurs bio-organique pour l’étude de
variabilité biogénétiques de Pistacia Atlantica
Conclusion
75
L’évaluation de l’activité antioxydante s’est portée sur l’application d’une analyse in
vitro, comprenant un balayage du radical stable DPPH. et le radical ABTS•+ ainsi
l’estimation du pouvoir réducteur comme des techniques chimiques.
Dans le test DPPH l’ensemble des extraits délipidés et surtout le type immatures est
plus actifs par rapport aux extraits lipidiques. Ce résultat et prévu car les composés
phénoliques présentent une activité antiradicalaire certaines. Dans le cas des lipides, nous
avons trouvés une corrélation linéaire entre les valeurs d’EC50 et la teneur en composés
phénoliques (R2=0,754) donc l’activité antioxydante des lipides dépend principalement de
ces composés antioxydants et de leurs concentrations.
En revanche, le test Molybdate de phosphate montre clairement que les extraits
lipidiques pareillement les matures renferment des molécules ayant un potentiel réducteur
(capacités antioxydante) nettement supérieur à ceux des extraits délipidés que se soit
matures ou immatures. Par ailleurs les valeurs de VEEAC des extraits lipidiques et délipidés
ont été faiblement corrélées avec le contenu des composés phénolique. Cependant, la
corrélation était beaucoup inférieure entre l’activité réductrice et la teneur en flavonoïdes, ce
qui conduit à conclure que l’activité antioxydante mesurée par le test de Molybdate de
phosphate dépend également de quelques facteurs y inclut le taux de composés
responsables de cette activité et leur natures chimiques ainsi le mode d’action des substances
antioxydantes en face les radicaux libres.
Enfin l’étude de l’activité antioxydante en utilisant le test ABTS montre que les
extraits délipidés matures testés présentent une capacité de capturer des radicaux ABTS•+
très importantes par rapport aux extraits délipidés immatures.
De même on constate que les résultats des activités antioxydantes enregistrés avec
l’ABTS et ceux enregistrés avec le Molybdate de phosphate sont similaires et varient dans
le même sens. Néanmoins il y a une bonne corrélation (R2=0,620) entre les valeurs en
VEEAC et le TEAC des extraits délipidés suggèrent ainsi que les composés phénoliques
ayant le même mode d’action vis-à-vis la réduction Mo(IV) à Mo(V) et même effet sur la
capture du radical ABTS• + . C’est-à –dire, que l’activité antioxydantes des ces substances
sont assurée par la donation des électrons.
Conclusion
76
À notre connaissance, c’est pour la première fois que l’activité antioxydante in vitro
des composés phénoliques et notamment les extraits lipidiques des fruits de Pistachier de
l’Atlas a été étudiée, et pour cela on peut dire que ces résultats importants nous encouragent
de sélectionner cette plante comme une source prometteuse pour des études chimiques
approfondies afin de caractériser les molécules naturelles responsables à cette activité. De
nombreuses perspectives peuvent être envisagées :
� La multiplication du nombre d’essais in vitro vis –à vis d’autres pathologies
douloureuses, abdominales, inflammatoires et infectieuses.
� L’activité antioxydante issue des extraits naturels de plantes locales permettent
d’isoler et de caractériser d’éventuelles nouvelles molécules ou de trouver des
molécules déjà connus responsables à cette activité et qui pourront être
utilisées pour des études chimiotaxnomiques.
� De plus, la synthèse de ces nouveaux dérivés permettra de développer une
étude QSAR (Quantitative Structure-Activity Relationship) plus approfondie et
donc d’établir des relations structure/ activité plus solide
� Il reste encore beaucoup de plantes locales utiles qui n’ont pas été analysées et
qui méritaient de l’être afin de déterminer leur potentialité dans les domaines
étudiés
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Annexe Annexe Annexe Annexe
Annexe
83
Annexe I Notre démarche expérimental est résumée à travers le diagramme comme suite (figure : )
Extraits lipidiques Extraits phénoliques
1-Dosage des Polyphénols 2-dosage des flavonoïdes
1-Analyse des acides gras 2-Dosage Tocophérols 2-Dosage des Polyphénols 3-dosage des flavonoïdes
Evaluation du pouvoir antioxydant 1-DPPH
2-Molybdate de phosphate 3-ABTS
1
1
Extraction
Séchage : à l’abri de la lumière du soleil et à température ambiante
Broyage avec un mortier manuel :
Obtention d’une poudre fine
Tamisage :
¢= 250µm
Pesé
Matière Végétale
Extraction des lipides à partir des fruits
Extraction des Polyphénols à partir des
tourteaux
2
2
Annexe
84
Annexe II Chromatogramme des EMAG des huiles de Pistachier de l’Atlas
F4
F8
A5
Annexe
85
D3
D9
E10
Annexe
86
E2
E5
MF
Annexe
87
Annexe III Chromatogramme de HPLC de tocophérols standard et d’huiles de Pistachier d’Atlas :
Annexe
88
Annexe
89
Figure n° : Chromatogramme de HPLC de tocophérols standard et d’huiles de
Pistachier d’Atlas
Annexe
90
Annexe IV
Les courbes représentants l’activité antioxydant Par le test DPPH
Figure n° : Courbes représentants l’activités antioxydantes des extraits lipidiques immatures
Par le test DPPH
Annexe
91
Figure n° : Courbes représentants l’activités antioxydantes des extraits delpidés immatures
Par le test DPPH
Annexe
92
Figure n° : Courbes représentants l’activités antioxydantes des extraits delpidés matures
Par le test DPPH
Figure n° : Courbes représentants l’activités antioxydantes des extraits lipidiques matures
Par le test DPPH
Annexe
93
Figure n° : Courbes représentants l’activités antioxydante des antioxydants de référence
Annexe
94
Annexe V
Courbes représentants l’activité antioxydant par le test d’ABTS
Figure n° : courbes représentants l’activité antioxydantes des extraits delipidiés
Immatures mesurés par le test d’ABTS
Annexe
95
Figure n° : courbes représentants l’activité antioxydantes des extraits delipidiés
matures mesurés par le test d’ABTS
Figure : courbes représentants l’activité antioxydantes des antioxydants de référence BHA,
vitamine E et vitamine C par le test d’ABTS
Annexe
96
Annexe VI
Figure n° : Corrélation entre le pouvoir d’inhibition (EC50) et la teneur en tocophérols totaux
Figure n° : Corrélation entre le pouvoir d’inhibition (EC50) et la teneur en flavonoïdes
Figure n° : Corrélation entre le pouvoir d’inhibition (EC50) et la teneur en flavonoïdes
Annexe
97
Annexe VII
Figure n : Corrélation entre le VEEAC et la teneur phénols totaux dans les extraits delipidés
Figure n : Corrélation entre le VEEAC et la teneur flavonoides dans les extraits delipidés
Annexe
98
Figure n : Corrélation entre le VEEAC et la teneur dans les extraits delipidés
Figure n : Corrélation entre le VEEAC et la teneur flavonoides dans les extraits lipidiques
Annexe
99
Annexe VIII Figure n° : Aire de reproduction de Pistacia Atlantica, (including P. mutica Fischer & C.A. Meyer).
Annexe
100
Annexe IX Caractéristiques de la chromatographie en phase gazeuse (CPG) Chromatographie : Delsi Instruments Gaz vecteur : Hélium a une pression de 0,4 bar
Température de l’injecteur : 250°C
Volume injecté : 0,5 µl
Détecteur : Ionisation de flamme FID Colonne capillaire Méga 10 : (25 m x 0,25)
Programme de température de 150 à 250 °C à 2 °C /min
Caractéristiques de la chromatographie en phase liquide à haute performance (HPLC) Chromatographie : WISP710 waters
Détecteur fluorimètrie : (λ émission = 298 nm et λ absorption = 330 nm). Température de l’injecteur : 30°C Volume injecté : 1 ml Colonne : RP18 (3,9x330 mm) Phase mobile : isocratique méthanol et de eau en proportion (95 :5 V/V).
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