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du Plateau d’Avron Mémoire Vivante Nous voici déjà en 2005 et il y a un an et demi que notre association a été officiellement créée. Je formule tous mes vœux pour qu’elle continue cette année encore à prospérer et à voir de nouveaux membres nous rejoindre pour accomplir dans la joie et l’amitié le devoir de mémoire que nous nous devons, ainsi qu’à notre descendance. Quelquefois “devoir” et “plaisir” vont très bien ensemble et c’est ce que je constate lors de nos réunions où, en plus d’effectuer un travail de recherche, nous nous retrouvons, nous, les anciens, aussi gamins que nous l’étions à l’époque des faits que nous évoquons. Mais je tiens cependant à rappeler que la période choisie pour relater l’histoire de notre village va de 1862 à 2000 et que les jeunes d’hier et d’aujourd’hui sont aussi concernés. Le temps passe très vite et ce qui semble un présent durable devient très vite passé et … histoire ! Dans tous les domaines, que ce soit entre autre l’évolution de la vie à Avron due au modernisme, des évènements comme la Guerre d’Algérie qui a eu des répercutions sur toute une génération de jeunes, de l’activité et de la fin de l’exploitation des carrières et plâtrières, de la transformation des commerces et de leur disparition, des loisirs, de l’arrivée et de l’intégration des Portugais désormais assez nombreux au Plateau, la deuxième moitié du 20ème siècle à Avron a été aussi riche que celle qui l’a précédée.. Nombreux sont les sujets qui n’ont pas ou insuffisamment été traités et nous avons du “pain sur la planche”. Je suis très optimiste lorsque je vois la manière dont tous, vous vous impliquez dans cette recherche, selon vos possibilités, mais toujours avec enthousiasme. Le nombre des adhérents croît au fil des mois et je m’en réjouis. Souvenez-vous aussi que les colonnes de cette gazette sont ouvertes à tous et n’hésitez pas à y raconter vos souvenirs, à y exprimer vos talents de poète ou de conteur, à y faire paraître une photo, en un mot, à “participer”. Cette nouvelle année verra la naissance de notre site Internet qui est en cours d’élaboration. Il nous permettra outre la liaison avec d’autres associations, d’étendre notre champ d’action peut-être au-delà de nos espérances. Et, ce n’est pas tout……. !!!!! Amicalement à tous Annie PITOLET 3 Janvier 2005 Photo : A. Pitolet

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d u P l a t e a u d ’ Av r o nM é m o i r e V i v a n t e

Nous voici déjà en 2005 et il y a un an et demi que notre association a été officiellement créée. Je formule tous mes vœux pour qu’elle continue cette année encore à prospérer et à voir de nouveaux membres nous rejoindre pour accomplir dans la joie et l’amitié le devoir de mémoireque nous nous devons, ainsi qu’à notre descendance.Quelquefois “devoir” et “plaisir” vont très bien ensemble et c’est ce que je constate lors de nosréunions où, en plus d’effectuer un travail de recherche, nous nous retrouvons, nous, les anciens,aussi gamins que nous l’étions à l’époque des faits que nous évoquons.Mais je tiens cependant à rappeler que la période choisie pour relater l’histoire de notre villageva de 1862 à 2000 et que les jeunes d’hier et d’aujourd’hui sont aussi concernés. Le temps passetrès vite et ce qui semble un présent durable devient très vite passé et … histoire !Dans tous les domaines, que ce soit entre autre l’évolution de la vie à Avron due au modernisme,des évènements comme la Guerre d’Algérie qui a eu des répercutions sur toute une génération dejeunes, de l’activité et de la fin de l’exploitation des carrières et plâtrières, de la transformationdes commerces et de leur disparition, des loisirs, de l’arrivée et de l’intégration des Portugaisdésormais assez nombreux au Plateau, la deuxième moitié du 20ème siècle à Avron a été aussi riche que celle qui l’a précédée..Nombreux sont les sujets qui n’ont pas ou insuffisamment ététraités et nous avons du “pain sur la planche”. Je suis très optimiste lorsque je vois la manière dont tous,vous vous impliquez dans cette recherche, selon vospossibilités, mais toujours avec enthousiasme. Le nombre des adhérents croît au fil des mois et je m’en réjouis.Souvenez-vous aussi que les colonnes de cette gazette sontouvertes à tous et n’hésitez pas à y raconter vos souvenirs, à y exprimer vos talents de poète ou de conteur, à y faireparaître une photo, en un mot, à “participer”.Cette nouvelle année verra la naissance de notre site Internetqui est en cours d’élaboration. Il nous permettra outre laliaison avec d’autres associations, d’étendre notre champd’action peut-être au-delà de nos espérances.Et, ce n’est pas tout……. !!!!!Amicalement à tous

Annie PITOLET

N ° 3

J a n v i e r 2 0 0 5

Photo : A. Pitolet

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J e vous ai promis dans madernière chronique de vousparler du RIGOLO’S CLUB

qui de 1926 à 1939 animajoyeusement la vie Avronnaise.

Le grand QG du Rigolo’s Club était lecafé “A MON IDEE” dont je vous ai déjàentretenus mais il faut y adjoindre deuxautres lieux de réunion et de “rigolades”qui étaient les deux tennis du Plateaud’Avron. L’un était celui de MonsieurPaul LECACHEY, Chemin des Pelouses,tapissier au Raincy mais qui avait samaison Grande Avenue (A. DanielPerdrigé) et l’autre était celui deMonsieur Fernand AUDIBERT, alorsdirecteur de l’Agence Havas. Il possédaità l’extrémité du Chemin des Pelouses unebelle villa où il venait avec son épouse etses trois fils passer les fins de semaine.

Sous la houlette de ses animateurs,Messieurs Jean et Adrien AUBIN,Monsieur Paul LECACHEY, Messieurs

Félix KIFFER et André DEHERRE, cettejoyeuse bande, sans existence juridique, aorganisé d’importantes fêtes costuméesattirant de nombreux spectateurs sur leparcours emprunté par leur défilé et surle Bassin (vaste terrain vague appartenantà la Cie des Eaux et situé à la pointe estdu Plateau d’Avron) où était donné lespectacle final devant une nombreuseassistance.

Toutes ces fêtes exigeaient, sous desaspects d’improvisation, une préparationminutieuse, des contacts avec tous lesparticipants déguisés et surtoutd’importantes locations de costumes.Nous avions un costumier auquel “LeRigolo’s Club” et plus tard “La Fauvetted’Avron” furent toujours fidèles. Ils’agissait de Monsieur SOMMIER quiétait établi avec sa femme et son fils àParis, Passage Brady, entre le Boulevardde Strasbourg et la rue du FaubourgSaint-Martin, dans le 10ème

arrondissement.

Je me souviens très bien qu’il nousarrivait de louer plus de cent costumesque nous ramenions dans de grandesmalles d’osier, dans la camionnette deMonsieur Lecachey. Il fallait quelquefoisfaire plusieurs voyages.

Mon plus ancien souvenir remonte aumois de juillet 1927. Le Rigolos’Cluborganisait ce mois-là une grande fêtepaysanne avec de nombreux costumes.J’ai sous les yeux une photo de tous lesparticipants où se côtoient des costumesde tous horizons où dominent les paysansnormands, quelques Bretons et beaucoupde costumes ruraux d’origineindéterminée, l’ensemble encadré d’un garde-champêtre, tambour enbandoulière et d’agents de la forcepublique sanglés dans des uniformesaujourd’hui bien dépassés.On peut y découvrir un joueur deBombarde et un Cornemuseux. J’y figureen blouse, sabots et bonnet, entouré demes cousines et considérant toute cettefête du haut de mes trois ans et demi,avec un regard désabusé (photo paruedans le précédant numéro de la gazette).

J’abandonne l’année 1928 dont je vousparlerai un autre jour pour passer à 1929ou, fidèle à sa tradition, le Rigolo’s Clubva produire une de ses fêtes les plusréussies, “La Fête Espagnole” avec plusde cent costumés entourant MonsieurHenri D’HUEPPE figurant le roiAlphonse XIII avec lequel il avait unecertaine ressemblance.

FETES ET JOURS DE LIESSE AU PLATEAU D’AVRON

Fête Paysanne

le Bassin aujourd'hui, photo Marie Pouilly.

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Grand spectacle donné pour lapremière fois sur l’immensepelouse du Bassin où après ledéfilé des costumés, eut lieu unehilarante “corrida” avec un taureaufait en toile épaisse doté d’uneénorme tête cornue en carton.Ils étaient deux à l’intérieur, monpère : Jean Aubin dans les pattesavant et la tête et Emile Hirvoisdans l’arrière-train. Par suite d’unechute malencontreuse, EmileHirvois fit un roulé-boulé et letaureau se remis sur pattes avec unnœud au milieu du corps quiparalysait un peu sesdéplacements, gag involontaire quifit la joie du public. Ce taureau affrontait outre lesmatadors, deux picadors montéssur des chevaux de carton(chevaux bipèdes puisqu’il s’agissaitsimplement de jupettes !), bref unspectacle quasi “hollywoodien” qui attirapar une publicité bien faite (tracts,prospectus) de nombreux spectateurs depays et de communes avoisinantes

puisque cette fête eut droit à un articleassez conséquent et fort élogieux dans leJournal local, “L’ECHO DU RAINCY”.

A bientôt la suite….Pierre AUBIN

1944 Période difficile où les jardins

autour des maisons n’étaient pas enpelouse mais cultivés en potagers. A cetteépoque, personne ne pensait à fairepousser de l’herbe !Mon père, comme tout français au ventrevide, s’adonnait à ce sport devenunational qu’était le jardinage alors quemoi, âgé de huit ans, gambadais autourde lui. Cela se passait dans le petit jardinderrière l’église avant que ne fut construitla salle de réunion.

Ce matin-là, curieux comme tous lesenfants, je jetais un coup d’œil vers le basde la rue. Elle était déserte, pas un chatmais un chien, un gros et vieux chien queje connaissais bien et qui appartenait aucafé-dancing voisin dit “LE CASINO”. Il avait la taille d’un berger allemand etun pedigree sûrement impossible àreconstituer. Il se nommait “Sultan”.

Je l’appelais comme souvent : “Sultan,viens !” puis, plus persuasif “Sultan duCasino, viens !”. Obéissant, il vint dansma direction. Il marchait avec peine car il

portait dans sa gueule une lourde chargeque je pus reconnaître lorsqu’il futsuffisamment près. C’était un beau etgros JAMBON DE PAYS INTACT.Témoin des difficultés quotidiennesqu’avaient mes parents pour nourrir lafamille, je compris que ce jour-là, jepouvais apporter ma contribution. Priantle ciel que personne ne rappelle le chienet son fardeau, je renouvelais mesappels : “Sultan du Casino, viens me voirmon bon Toutou”. Il faut croire que je fuspersuasif car le chien, habituellementindifférent, vint à mes pieds et personnene le rappela. Peut-être que la proximitéde l’église avait permis d’entendre maprière en haut lieu.

Devant mon père ébahi, j’ouvrisdélicatement la gueule du chien docile etlui dérobai son trésor. Il se laissa faire cenigaud, ne devant pas connaîtrel’importance de ce qu’il avaitchapardé !!!Où l’avait-il pris ? A des gens quifaisaient du trafic ou à un abattageclandestin ? Le chien ne put me le dire

mais ce jambon sentait si bon que jecomptais bien m’en offrir une tranche.Hélas, je dus remettre à plus tard lemoment de la dégustation car mesparents me firent comprendre qu’il fallaitattendre quelques jours au cas où lepropriétaire de ce régal se manifesterait.Les jours passèrent et le jambon, toujourspendu à son clou, excitait ma convoitise.Lorsque le délai d’attente fut passé, il futdépendu, nettoyé, passé à la flamme etdégusté.

Je crois que c’est le meilleur jambon quej’aie jamais mangé d’autant que lamorale était sauve. !!! Le voleur étaitvolé !

Voyez comme l’ingratitude humaine estgrande ! Quand l’os de ce délice futdégagé de la merveilleuse chair quil’entourait, je ne me souviens pas quel’on ait donné celui-ci en récompensebien méritée… à ce brave SULTAN DUCASINO…

Jean-Pierre BREDA

TEMOIGNAGESULTAN DU CASINO

Fête Espagnole

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MÉMOIRE VIVANTE DU PLATEAU D’AVRON11 avenue de Rosny - PLATEAU D’AVRON - 93360 NEUILLY-PLAISANCE

Tél. 01 43 00 99 61 - E Mail : [email protected]

Bernard HAUDUROY nous a quittés. Outre le faitd’être une figure locale très connue et influente, ils’est largement impliqué dans la destinéed’Avron.Après avoir occupé un haut poste de directionchez Hachette, il a été à sa retraite Juge auTribunal de Commerce et Juge au Conseil desPrud’hommes. Il s’est investi dans la viecommunale en tant que Conseiller Municipaldans les années 60. Il a été nommé Chevalier desArts et des Lettres, distinction bien méritée.Il a beaucoup œuvré pour la Culture et le Socialet nous lui devons la Bibliothèque Municipale etplus spécifiquement au Plateau, la MJC (Maisondes Jeunes et de la Culture) le Centre Social ainsique de l’agrandissement des écoles avronnaises.Il a été un des fondateurs de l’Association desFamilles et a beaucoup participé à la vieparoissiale.Il a été présent aux premières réunions de notreéquipe, avant que la maladie ne le lui interdise etnous a confié des documents précieux pour

l’histoire du Plateau auquel il apportait uneattention toute particulière. Il se sentait trèsAvronnais et l’a largement prouvé.Tous ceux qui l’ont connu se souviennent de cethomme corpulent à la haute stature, déterminédans ses actions et dont la forte personnalité nelaissait personne insensible.

Nous apprenons ce jour qu’à son tour, PauleHAUDUROY est décédée. Elle aussi était bienconnue pour son implication dans la vieavronnaise et ses charges de famille ne l’ont pas

empêchée de donner le meilleur d’elle-même.Pendant de longues années, elle a dirigé les aidesfamiliales du Plateau d’Avron et a créé l’équipedes Aides Ménagères à domicile. Bien entendu,elle s’est aussi largement consacrée àl’Association des Familles. Pour tout cela, elle a été honorée en étantnommée Officier de l'Ordre National du Mérite.

A ses enfants doublement éprouvés en un laps detemps très court, nous adressons nos très sincèrescondoléances.

D a ns le cadre del’historique d’Avron(Gazette N°1), nous avons

relaté textuellement un extrait de lachronique faite par Monsieur AndréCommecy concernant la naissancede notre village. (Nous reviendronsplus tard sur la guerre de 1870 qui,pour courte qu’elle fut à Avron, n’ena pas pour autant été moinsdévastatrice). Voici un nouvel extraitdes souvenirs que ce conteur-nénous a confié et qui nous parle,outre de l’après-guerre, d’unepropriété dont il ne reste plus guèrede traces, à part quelque rares vieuxpans de mur et le nom d’une rue.Cette propriété Michelin a toute unehistoire assez truculente mais,chaque chose en son temps…

Dès le mois de mars 1871, les habitantsd’Avron revinrent pour essayer de seréinstaller. Ils n’étaient pas encore trèsnombreux à cette époque puisque lehameau qui comptait treize feux et 46habitants en 1866 n’avait encore que 31feux et 101 habitants en 1871. Le premiertravail fut de déblayer les décombres etd’évaluer les dégâts. Ceux-ci avaient étéconsidérables. On peut même direqu’Avron avait été sinistré à 100%. Eneffet, dans l’état des indemnités allouées,j’ai relevé 32 noms soit la quasi-totalité.Ces indemnités étaient d’ailleurs devaleur très inégales allant de 15 francs à8.200 francs dans la première répartitionqui fut faite en 1872. Une deuxièmesuivit en 1874 mais le total des deux fut

loin de couvrir non seulement lesdemandes qui s’élevaient pourl’ensemble de la commune à 2.073.000francs mais même les allocationsattribuées par l’Etat sur proposition duConseil Municipal.La plus importante de ces demandesconcernait M. Alexandre MAUGENAY,négociant à Paris, 35 rue de Seine, quipossédait à Avron une belle propriétéqualifiée un peu pompeusement dechâteau. Elle était située au centre dubois, entre l’avenue de Rosny, la GrandeAvenue et l’avenue des Ramiers etcouvrait une superficie de 11.200 mètrescarrés avec une façade de 70 mètres surla grande avenue et une profondeur de100 mètres correspondant à ce quequelques Avronnais ont encore connusous le nom de “Propriété Michelin”. À trois des angles de ce terrain, il avaitun pavillon servant de logement l’un auconcierge, l’autre au jardinier et letroisième d’écurie. Sur le quatrièmes’élevait la maison d’habitation enbordure de la grande avenue, comprenantun rez-de-chaussée sur terre-plein et un étage carré, dans lapartie milieu avec terrasse àdroite et à gauche. Au rez-de-chaussée, une grande chambresur l’avenue, puis un salon, ungrand vestibule, une salle debillard et une salle à manger. Àla suite, une cuisine et uneresserre excavée. Toutes cespièces avaient été meublées enmobilier moderne maisimportant et assez luxueux.

Il n’en restaitplus rien, toutavait disparuou avait été brûlé y compris les parquetsde Hongrie. Les murs seuls étaientdebout avec quelques plaies béantes etau-dessus, les toits en partie défoncés parles obus. Le jardin planté de nombreuxarbres fruitiers avec pelouse et massifsd’arbres forestiers d’essences diversesavait également souffert. Mais la naturerecouvre vite les blessures qui lui sontfaites sous sa végétation perpétuellementrenaissante. Les clôtures en murs avecgrilles artistiques en fer demi-creux etpilastres d’accompagnement, n’avaientpas été trop endommagées.Cette description résumée de l’état deslieux, dressé par M. de Rupe, architecte àParis, pour l’évaluation des dégâts,correspond parfaitement pour ce qu’il enreste, à la maison qui porte maintenant len° 42 de l’avenue Daniel Perdrigé. Les grilles de la terrasse sur cette avenuesont certainement celles de l’époque.

Avron panse ses blessures de guerre par André COMMECY