109
novembre 2004 Construire l’avenir : une stratégie intégrée pour les ressources humaines infirmières au Canada MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

  • Upload
    others

  • View
    8

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

novembre 2004

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pourles re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRESET INFIRMIERS AU CANADA

Page 2: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Ce rapport fait partie d’un plus vaste projet intitulé Construire l’avenir : une stratégie pour lesressources humaines infirmières au Canada.

Mobilité des infirmières et infirmiers au Canada© 2004 Les renseignements que contient cette publication ont été fournis à la Société de l’étude sectorielle sur les soins infirmiers gracieusement par les auteures ou sous licence de celles-ci.

Première édition : mai 2004 (PDF); Version révisée : novembre 2004 (PDF)

Diffuseur Société de l’étude sectorielle sur les soins infirmiers

Auteures Andrea Baumann, IA, PhDJennifer Blythe, PhD Camille Kolotylo, IA, PhD Jane Underwood, IA, MBA

Éditrice Maude DowneyTraductrice France JodoinConcepteur Fuse Communications and Public AffairsGestion du projet Société de l’étude sectorielle sur les soins infirmiers

99, Fifth Avenue, bureau 10Ottawa (Ontario) K1S 5K4

Téléphone (613) 233-1950Courriel [email protected] web www.buildingthefuture.ca

Mobilité des infirmières et infirmiers au Canada (document en français, PDF) ISBN 0-9734932-3-2

N.B. La main-d’œuvre infirmière étant à prédominance féminine, nous avons privilégié l’emploi du terme « infirmière ». Cette mesure vise simplement à alléger le texte et n’exclut en rien les hommes.

Also available in English under the title:Mobility of Nurses in Canada (document en anglais, PDF)

Ce projet est financé en partie par le gouvernement du Canada.

Les opinions exprimées et l’interprétation des données publiées dans cette publication sont celles des auteures et ne sont pas nécessairement partagées par le gouvernement du Canada.

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Mobilité des infirmières et infirmiers au Canada

Page 3: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page

Première édition : mai 2004 (PDF); Version révisée : novembre 2004 (PDF)

Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières etinfirmiers au Canada.

p. 6, ligne 11 : Ajout de « au Canada » après « soulignons », et ajout du texte suivant à la fin de laphrase « (Exception : la Saskatchewan n’offre aucun programme de programme de formationpour les IPA depuis 2001.) »

p. 7, section 2.1.3. : Le début de la deuxième phrase, qui était « Les IA et les IAA », a été remplacé par« Au Canada, les IA et les IAA … »

p. 52, premier paragraphe : La troisième phrase a été supprimée, « Il s’agirait en fait d’une base de données régionales regroupant les quatre provinces de l’Ouest du Canada où les IPA sont formées et réglementées. »

p. 52 : Le deuxième paragraphe a été remplacé comme suit.

Ancien paragraphe: Un nouveau programme de formation en soins infirmiers psychiatriques a été créé en Saskatchewan en 1996, toutefois le Manitoba a refusé d’accorder un permis d’exercer aux diplômées de ce programme, arguant que les soins psychiatriques formaient une part insuffisantedu contenu pédagogique (Psychiatric Nursing Education, 2000). L’Alberta et la Colombie-Britannique ont exprimé des préoccupations semblables (Psychiatric Nursing Education, 2000).

Nouveau paragraphe : En Saskatchewan, le premier programme d’enseignement en soins infirmiers psychiatriques infirmiers a été mis en place en 1930. Ce programme menant à un diplôme a été intégré à celui du Collège des infirmières de l’Université de la Saskatchewan en 1997. Toutefois, le Manitoba a refusé d’accorder une immatriculation aux diplômées de ce programme, jugeant insuffisant le contenu pédagogique sur les soins infirmiers psychiatriques. L’Alberta et la Colombie-Britannique partageaient les inquiétudes de l’organisme de réglementation de la Saskatchewan. Le programme a perdu le statut d’approbation qui lui avait été accordé en 2001 et malgré les efforts qu’investit le gouvernement de la Saskatchewan pour rétablir le programme, il n’y atoujours pas de formation en soins psychiatriques infirmiers offerte dans la province. (A. Osted, College of Registered Psychiatric Nurses of Manitoba, communication personnelle , le 4 novembre 2004.)

p. 58–59, dernière puce de la section 6.3.2. : Les deuxième et troisième phrases ont été remplacées comme suit.

Texte précédent : Le Manitoba n’accorde pas de permis d’exercice aux diplômées du programme de formation en soins infirmiers psychiatriques offert présentement en Saskatchewan. Par conséquent, il est

Errata ajoutés au rapport Mobilité des infirmières et infirmiers au Canada

Page i

Page 4: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page

probable que les infirmières qui ont quitté la Saskatchewan et sont inscrites au Manitoba ont obtenu leur diplôme dans le cadre du programme offert antérieurement en Saskatchewan, sinon ailleurs (Psychiatric Nursing Education, 2000).

Texte révisé :Il existe un accord de reconnaissance mutuelle/réciprocité entre les quatre organismes de réglementation depuis 1979. Lorsque le programme menant à un diplôme, offert en Saskatchewan, a été intégré à celui du Collège des infirmières de l’Université de la Saskatchewan, le Manitoba a cessé de reconnaître ces nouvelles diplômées. Le programme a perdu le statut d’approbation qui lui avait été accordé en 2001 et aucune formation en soins infirmiers psychiatriques n’est présentement offerte en Saskatchewan. Par conséquent, les IPAde la Saskatchewan qui vont travailler dans d’autres provinces ont obtenu leur diplôme dans le cadre du programme offert antérieurement en Saskatchewan, sinon ailleurs. (A. Osted, College of Registered Psychiatric Nurses of Manitoba, communication personnelle, 4 novembre 2004.)

p. 47 et p. 57: Les graphiques à barres ont été modifiés de sorte à mieux représenter les données.Soulignons qu’aucun changement n’a été apporté aux données fournies.

Page ii

Page 5: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Errata ajoutés au rapport Mobilité des infirmières et infirmiers au Canada.....................................i

Préface ......................................................................................................................................................vi

Sommaire ..................................................................................................................................................1

1. Introduction ......................................................................................................................................5

2. Méthodes ..........................................................................................................................................62.1. Stratégies de recherche et identification de la littérature pertinente ..........................................6

2.1.1. Littérature publiée et bases de données bibliographiques ..............................................62.1.2. Documentation parallèle ..................................................................................................62.1.3. Données obtenues des organismes de réglementation ....................................................72.1.4. Données statistiques ........................................................................................................7

2.1.4.a. Compilation des données statistiques sur les soins infirmiers ............................72.1.4.b. Description des données statistiques sur les soins infirmiers ............................8

2.2. Qualité et limites des données ..................................................................................................10

3. Tendances de la mobilité de la population générale ..................................................................123.1. Tendances historiques (1961–1996) ........................................................................................12

3.1.1. Tendances et facteurs par province ................................................................................143.1.2. Gains et pertes ................................................................................................................17

3.2. Récentes tendances (1996–2001) ............................................................................................183.2.1. Migration d’entrée ..........................................................................................................193.2.2. Migration de sortie ........................................................................................................193.2.3. Gains et pertes ................................................................................................................20

4. Mobilité des infirmières autorisées (IA) ......................................................................................234.1. Mobilité des IA en Ontario (1984–1989) ................................................................................234.2. Mobilité des IA dans les années 1990 (1990–1997) ................................................................24

4.2.1. Facteurs de la mobilité ..................................................................................................264.3. Caractéristiques de l’établissement des IA en C.-B. (1999, 2000) ..........................................274.4. Mobilité récente des IA, données de la BDIIA (2001–2002) ..................................................29

4.4.1. Composition des effectifs d’IA par province et territoire ..............................................314.4.2. Distribution des IA diplômées canadiennes ..................................................................32

4.4.2.a. Gains et pertes ..................................................................................................364.5. Mobilité récente des IA, données fournies par les organismes de réglementation

(2001–2002) ..............................................................................................................................384.5.1. Demandes de vérification des qualifications aux fins d’inscription (2001) ..................384.5.2. Migration réelle des IA entre les provinces et les territoires (1999–2002) ..................39

5. Mobilité des infirmières auxiliaires autorisées (IAA) ................................................................415.1. Caractéristiques de l’établissement des IAA en C.-B. (1999, 2000) ......................................415.2. Récente mobilité des IAA, données de la BDIIAA (2000–2002) ............................................44

5.2.1. Composition des effectifs d’IAA par province et territoire ..........................................455.2.2. Distribution des IAA diplômées canadiennes ................................................................47

5.2.2.a. Gains et pertes (2001–2002) ................................................................48

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page iii

Table des matières

Page 6: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page iv

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

5.3. Mobilité récente des IAA, données fournies par les organismes de réglementation (2001) ..505.3.1. Demandes de vérification des qualifications aux fins d’inscription ..............................505.3.2. Migration réelle des IAA entre les provinces et les territoires ......................................51

6. Mobilité des infirmières psychiatriques autorisées (IPA) ..........................................................526.1. Caractéristiques de l’établissement des IPA en C.-B. (1999, 2000) ........................................526.2. Récente mobilité des IPA, données de la BDIIPA (2001–2002) ..............................................54

6.2.1. Composition des effectifs d’IPA dans les provinces (2002) ..........................................556.2.2. Distribution des IPA diplômées canadiennes en 2002 ..................................................56

6.3. Récente mobilité des IPA, données fournies par les organismes de réglementation (2001–2003) ..............................................................................................................................576.3.1. Demandes de vérification des qualifications aux fins d’inscription (2001, 2002) ........576.3.2. Migration réelle des IPA entre les provinces (1998–2003) ..........................................58

7. Contexte de la mobilité des infirmières ......................................................................................607.1. Incidences des accords sur le commerce intérieur ..................................................................60

7.1.1. Entente de reconnaissance mutuelle des qualifications des IA ....................................607.1.2. Entente de reconnaissance mutuelle des qualifications des IAA ..................................617.1.3. Entente de reconnaissance mutuelle des qualifications des IPA ....................................62

7.2. Obstacles à la migration, défis et motivations ........................................................................627.2.1. Obstacles et défis ..........................................................................................................627.2.2. Motivations ....................................................................................................................62

7.2.2.a. Motivations concernant spécifiquement les infirmières ..................................637.2.2.b. Coûts de la mobilité pour l’employeur ............................................................64

7.3. Échelles salariales et mobilité des IA ......................................................................................65

8. Recommandations ..........................................................................................................................66

RÉFÉRENCES ......................................................................................................................................67

Annexe A. Méthode utilisée pour la recherche principale ..........................................................72

Annexe B. Sites Web des associations d’infirmières et d’infirmiers ..........................................75

Annexe C. Limites des données ....................................................................................................76

Annexe D. Origine des effectifs d’IA, selon la province ou le territoire d’inscription, 2001 84

Annexe E. Maintien et mobilité des effectifs d’IA, 2001 ............................................................85

Annexe F. Évaluation de la migration des IA selon les demandes de vérification des qualifications aux fins d’inscription, 2001 ................................................................86

Annexe G. Mobilité interprovinciale/interterritoriale réelle des IA nouvellement inscrites, suivant l’acceptation de la demande et le passage d’un examen, 1999 à 2002 ....87

Annexe H. Évaluation de la migration des IAA selon les demandes de vérification des qualifications aux fins d’inscription, 2001 ................................................................88

Annexe I. Mobilité interprovinciale/interterritoriale réelle des IAA, 2001 ............................89

Annexe J. Évaluation de la migration des IPA selon les demandes de vérification des qualifications aux fins d’inscription, 2001 ................................................................90

Page 7: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Annexe K. Mobilité interprovinciale réelle des IPA, 1998–2003 ................................................91

Annexe L. Salaires des infirmières (IA, IAA et IPA) ..................................................................92

Annexe M. Acronymes ....................................................................................................................95

Annexe N. Glossaire des termes principaux ................................................................................96

Annexe O. Guide des noms et acronymes géographiques ..........................................................98

L’ÉQUIPE DE RECHERCHE .............................................................................................................99

Liste des tableaux et des figures

Tableau 1. Principaux flux interprovinciaux de la population active, en pourcentages et en chiffres réels, 1961–1996 ......................................................................................13

Tableau 2. Principaux flux interprovinciaux de la population active, en pourcentages, 1989 ........14

Tableau 3. Douze principaux flux interprovinciaux de la population active, en chiffres réels, 1996–2001 ............................................................................................................20

Tableau 4. Sommaire des gains et des pertes nets, 1976–2001 ......................................................22

Tableau 5. Caractéristiques de l’établissement des IA en C.-B. en 1999, 2000, selon la province d’origine ......................................................................................................28

Tableau 6. Composition des effectifs d’IA, selon la province ou le territoire d’inscription, 2002 ................................................................................................................................32

Figure 1. Maintien des diplômées IA, selon la province ou le territoire d’obtention du diplôme, 2002 ................................................................................................................34

Tableau 7. Les trois destinations les plus fréquentes des IA diplômées, selon la province d’obtention du diplôme, 2002 ........................................................................................34

Tableau 8. Comparaison des demandes de vérification des qualifications des IA et de la province ou du territoire actuel d’inscription, 2001 ......................................................39

Tableau 9. Caractéristiques de l’établissement des IAA en C.-B. en 1999, 2000, selon la province d’origine ..........................................................................................................43

Tableau 10. Composition des effectifs d’IAA, selon la province ou le territoire d’inscription, 2002 ................................................................................................................................46

Figure 2. Maintien des diplômées IAA, selon la province ou le territoire d’obtention du diplôme, 2002 ................................................................................................................47

Tableau 11. Caractéristiques de l’établissement des IPA en C.-B. en 1999, 2000, selon la province d’origine ..........................................................................................................53

Tableau 12. Composition des effectifs d’IPA, selon la province d’inscription, 2002 ......................56

Figure 3. Maintien des diplômées IPA, selon la province d’obtention du diplôme, 2002 ............57

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page v

Page 8: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page vi

Ce rapport fait partie d’un plus vaste projet, Construire l’avenir : une stratégie intégrée pour lesressources humaines infirmières au Canada, dont le but est d’élaborer une stratégie éclairée et à longterme pour s’assurer qu’il y aura un nombre adéquat d’infirmières possédant les compétences et les connaissances requises pour répondre aux besoins changeants des Canadiens. Au moyen de sondages,d’entrevues, d’analyses documentaires et d’autres types de recherche, le projet Construire l’avenir mènera à la rédaction du premier rapport complet sur la situation des ressources infirmières au Canada.Le projet comporte deux phases.

Phase I : La recherche sur la main-d’oeuvre infirmière au Canada procède par étapes. Des rapports provisoires seront publiés au fur et à mesure de l’achèvement des travaux pour partager les constatations et les recommandations faites avec le secteur des soins infirmiers. Le présent document est le deuxième de ces rapports. Au terme de la Phase I,un rapport final sera publié et inclura toutes les recommandations approuvées par la Société de l’étude sectorielle sur les soins infirmiers.

Phase II : Une stratégie nationale sera élaborée en consultation avec des intervenants gouvernementaux et non gouvernementaux d’après les constatations et recommandations présentées au terme de la Phase I.

La supervision d’un projet aussi complexe a été confiée à la Société de l’étude sectorielle sur les soins infirmiers (SESSI), créée à cette fin en 2001. Le Comité de gestion de la SESSI est formé dereprésentants des organisations signataires de l’entente de contribution avec le gouvernement du Canadaet d’autres groupes gouvernementaux.

Le Comité directeur du projet inclut une trentaine de représentants des trois professions réglementées du domaine des soins infirmiers (infirmières auxiliaires autorisées, infirmières psychiatriques autorisées et infirmières autorisées), d’employeurs des secteurs public et privé, des syndicats, des pédagogues, des chercheurs du domaine de la santé, ainsi que des gouvernements fédéral,provinciaux et territoriaux. Le Comité directeur guide les travaux de recherche et approuve les produits àlivrer dans le cadre du projet, y compris tous les rapports et toutes les recommandations. Les membresdu Comité de gestion et du Comité directeur représentent les organisations et secteurs suivants.

Préface

Association canadienne de soins et services à domicileAssociation canadienne de soins et services

communautairesAssociation canadienne des écoles de sciences

infirmièresAssociation canadienne des soins de santéAssociation des collèges communautaires du CanadaAssociation des infirmières et infirmiers autochtones

du CanadaInfirmières et infirmiers enseignants de diverses

institutions

Infirmières et infirmiers enseignants de diverses institutions

Infirmières et infirmiers psychiatriques autorisés du Canada

Institut canadien d’information sur la santéInstitut professionnel de la fonction publique

du CanadaOrdre des infirmières et infirmiers auxiliaires

du QuébecOrdre des infirmières et infirmiers du QuébecInfirmières et infirmiers enseignants de diverses

institutions

Page 9: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Ensemble, nous sommes déterminés à construire un meilleur avenir pourtoutes les infirmières au Canada, et à procurer un meilleur système

de santé à l'ensemble de la population canadienne.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page vii

Infirmières et infirmiers psychiatriques autorisés du Canada

Institut canadien d’information sur la santéInstitut professionnel de la fonction publique

du CanadaOrdre des infirmières et infirmiers auxiliaires

du QuébecOrdre des infirmières et infirmiers du Québec

Infirmières et infirmiers psychiatriques autorisés du Canada

Institut canadien d’information sur la santéInstitut professionnel de la fonction publique

du CanadaOrdre des infirmières et infirmiers auxiliaires

du QuébecOrdre des infirmières et infirmiers du Québec

Page 10: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Ce rapport décrit la migration interprovinciale/interterritoriale des membres des trois professionsinfirmières réglementées au Canada, à savoir les infirmières autorisées (IA), infirmières auxiliairesautorisées (IAA) et infirmières psychiatriques autorisées (IPA) au cours des dix dernières années auCanada.

MéthodesL’étude est fondée sur (a) la littérature publiée, (b) la littérature grise ou documentation

parallèle, (c) les données statistiques et (d) les données fournies par les organismes de réglementation.Les données résultent de recherches approfondies sur Internet et dans les bases de données sur la littérature publiée, en plus d’échanges directs avec des représentants des organismes de réglementationet d’autres experts. La portée de l’étude est limitée par la qualité des données que nous avons pu trouver.L’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) regroupe les statistiques que publient chaque annéeles organismes de réglementation dans le secteur des soins infirmiers, et a publié récemment le premierrapport sur les données cumulatives nationales concernant les infirmières auxiliaires autorisées et lesinfirmières psychiatriques autorisées. Il existe peu de littérature sur la mobilité interprovinciale/interterritoriale, et les bases de données statistiques courantes sont dépourvues de définitions ou de catégories communes. L’absence d’identificateurs uniques fait qu’il est difficile d’assurer le suivi desdéplacements des infirmières d’une province ou d’un territoire à l’autre, et rend impossible la compilation de statistiques précises.

ConstatationsLa mobilité de la main-d’œuvre infirmière au Canada a des similitudes avec celle de la

population en général, au sens où les migrantes se déplacent dans l’axe est-ouest. De plus, en ce qui concerne les IA et les IAA, les provinces de l’Atlantique et celles de l’Ouest du Canada forment desmarchés régionaux entre lesquels circule librement la main-d’œuvre infirmière. Les IPA se déplacent àl’intérieur des provinces de l’Ouest, où elles sont réglementées. Les données colligées dans les années1990 révèlent que la mobilité entre les provinces s’est accrue entre 1990 et 1997, et que l’Alberta, laColombie-Britannique, la Nouvelle-Écosse et l’Ontario affichent les taux d’immigration les plus élevésau cours de cette période. Les chercheurs ont formulé comme hypothèse que la plupart des migrantesétaient de nouvelles diplômées, la majorité âgées de moins de 25 ans, mais que certaines appartenaientau groupe des 25 à 34 ans. Les infirmières parmi les plus âgées ont eu tendance à ne pas quitter leurprovince d’obtention du diplôme (Health Human Resources Unit [HHRU], 2000). En 2002, laColombie-Britannique (29,2 %), l’Alberta (22,8 %) et l’Ontario (21,5 %) ont enregistré les taux d’immigration provinciaux les plus élevés pour ce qui concerne les IA (Institut canadien d’informationsur la santé [ICIS], 2003a). Les données historiques ou sur les tendances en matière de migration desIAA et des IPA ne sont pas disponibles à l’échelle nationale. La mobilité interprovinciale des IPA s’estintensifiée entre 2000 et 2001, puis a ralenti.

En 2001, la majorité (86,7 %) des IA au Canada (ICIS, 2002a) travaillaient toujours dans laprovince d’obtention de leur diplôme. Le Québec, la Colombie-Britannique et l’Ontario sont lesprovinces qui conservent le plus grand pourcentage de leurs diplômées. La Saskatchewan,

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 1

Sommaire

Page 11: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

l’Île-du-Prince-Édouard, le Manitoba ainsi que Terre-Neuve-et-Labrador affichent pour leur part destaux de maintien peu élevés.

Les marchés régionaux dans les provinces de l’Atlantique et de l’Ouest du Canada ont perduré,tout comme la circulation de la main-d’œuvre infirmière dans l’axe est-ouest. Le Québec (93,7 %), laColombie-Britannique (91,4 %) et l’Ontario (90,6%) ont conservé le plus grand pourcentage des IAdiplômées de leur province (c.-à-d. les infirmières qui ont fait leurs études dans la province; ICIS,2003a); la Saskatchewan (66,1 %), l’Île-du-Prince-Édouard (69,7 %), Terre-Neuve-et-Labrador (72,6 %)et le Manitoba (72,6 %) ont affiché pour leur part les taux les plus bas pour ce qui concerne lesdiplômées conservées par leur province d’obtention de diplôme (ICIS, 2003a), ce qui indique que moinsd’infirmières ont quitté le premier groupe de provinces que le second. La migration vers les territoiresétait élevée parce qu’un seul programme de formation en soins infirmiers est offert dans cette région.Plus du quart des infirmières travaillant dans les territoires venaient de l’Ontario (29,6 %), d’autres del’Alberta (15,2%) et de la Colombie-Britannique (11,1 %; ICIS, 2003a).

Il existe peu d’information sur la mobilité des IAA et des IPA. Le déplacement des IAA dansl’axe est-ouest ressemble à celui des IA et de la population en général. En 2002, la majorité des IAA(92 %) et des IPA (plus de 80 %) travaillaient dans la province ou le territoire où elles ont obtenu leur formation de base en soins infirmiers (ICIS, 2003b, 2003c). Il semblerait, d’après le nombre de demandes de vérification des qualifications, que la majeure partie des migrantes parmi les IAAchoisissent la Colombie-Britannique comme province de destination. Elles se sont installées principalement en Colombie-Britannique (31 %), en Alberta (20,3 %) et en Ontario (19,4 %; ICIS,2003b). Les IPA ont migré surtout vers l’Alberta (29,7 %) et la Colombie-Britannique (16,1 %; ICIS,2003c), et une partie d’entre elles se sont dirigées vers la Saskatchewan et le Manitoba.

Sur l’ensemble des provinces, à l’exception du Québec (données non disponibles), l’Ontario(96,8 %), la Colombie-Britannique (95,1 %) et le Nouveau-Brunswick (92,6 %) ont conservé le plushaut pourcentage de leurs diplômées; la Saskatchewan (84,9 %) et le Manitoba (85,3 %) ont perdu leplus haut pourcentage de leurs diplômées au profit des autres provinces et territoires (ICIS, 2003b).Toutefois, ce sont ces deux dernières provinces, soit le Manitoba (94,6 %) et la Saskatchewan (91,6 %),qui ont conservé le plus grand nombre d’IPA (ICIS, 2003c). Beaucoup d’IAA ont quitté d’autresprovinces pour aller travailler au Yukon et dans les Territoires-du-Nord-Ouest; le programme de formation en soins infirmiers n’est offert dans les territoires que sur une base occasionnelle (tous lesdeux ou trois ans; ICIS, 2003b). Les IPA se déplacent surtout à l’intérieur des quatre provinces del’Ouest, où leur profession est réglementée. Toutefois, certaines travaillent dans les territoires ou enOntario et n’utilisent pas leur titre professionnel d’IPA, mais demeurent néanmoins inscrites dans leurprovince d’origine (renseignement obtenu de A. Osted, College of Registered Psychiatric Nurses ofManitoba, le 15 septembre 2003). Les infirmières semblent peu enclines à migrer vers le Manitoba, parcontre les diplômées de cette province se disent intéressées à aller travailler en Colombie-Britannique et en Alberta.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 2

Page 12: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Les raisons pour lesquelles les infirmières décident de déménager dans une autre province ou unautre territoire varient et peuvent inclure : le nombre de programmes de formation en soins infirmiersqui existent dans la province ou le territoire; les caractéristiques de migration de la population générale;la possibilité d’avoir un meilleur emploi ou une meilleure carrière; et l’emplacement des écoles (c.-à-d.que les personnes font leurs études dans une autre province ou un autre territoire avant de retourner « chez elles » pour travailler) (ICIS, 2003a, 2003b). Les infirmières choisissent aussi de déménager dansune autre province ou un autre territoire parce qu’elles s’attendent à y trouver de meilleures conditionsde travail, notamment des postes à temps plein, des salaires et des avantages sociaux plus importants,ainsi que des possibilités de croissance personnelle ou d’épanouissement professionnel. La retraite, laréinstallation d’un conjoint et d’autres raisons d’ordre familial expliquent également la mobilité interprovinciale/interterritoriale (ICIS, 2003b). Rien n’indique dans les études réalisées que la perspective de salaires plus élevés soit la raison principale de la migration, cependant les taux de migration sont les plus élevés dans les provinces où le personnel infirmier est le mieux rémunéré. L’ICIS (2003a, 2003b) a suggéré que les meilleurs salaires pourraient influer sur la décision des IA et des IAA de déménager.

Recommandations1) Recueillir des données précises sur les professions réglementées exige une coordination des efforts

à l’échelle nationale. Pour les décideurs dans le domaine des soins infirmiers, les organisations du domaine de la santé et les gouvernements, il est prioritaire de choisir quelles données colliger et qui doit s’en charger.

2) L’ICIS (2002b) définit un identificateur unique comme étant un numéro unique et non réutilisable attribué à vie à une personne, soit à l’inscription à un programme de formation en soins infirmiers, soit à la demande d’un premier permis d’exercice. Attribuer un identificateur unique à chaque infirmière aurait les avantages suivants.

a) Assurer plus facilement un suivi précis des déplacements des infirmières tout au long de leur carrière en évitant le double comptage ou le sous-dénombrement (ICIS, 2002a, 2003a, 2003b, 2003c; Kazanjian, 2000).

b) Assurer un suivi des déplacements des infirmières entre les provinces et les territoires, de celles qui quittent la profession et y reviennent, ainsi que des changements liés au niveau de scolarité et à la pratique.

c) Fournir des renseignements précis en vue de la création d’une base de données qui faciliterait l’établissement des projections de la main-d’oeuvre et la planification du quota d’étudiants admissibles aux programmes d’enseignement ainsi que des ressources humaines en santé.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 3

Page 13: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

3) Réaliser d’autres travaux de recherche sur les facteurs suivants.a) Les facteurs qui influent sur la mobilité des infirmières et les incitent à déménager dans

une province ou un territoire en particulier.b) Les facteurs qui minent les efforts de recrutement et le maintien en poste du personnel

infirmier dans une période de grave pénurie partout dans le monde.

4) Mettre en valeur les facteurs de motivation connus, par exemple les emplois à temps plein, les avantages sociaux et la sécurité d’emploi.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 4

Page 14: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Ce rapport porte essentiellement sur les tendances en matière de migration interprovinciale/interterritoriale des membres des trois professions infirmières réglementées au Canada, à savoir les infirmières autorisées (IA), infirmières auxiliaires autorisées (IAA) et infirmières psychiatriquesautorisées (IPA), au cours des dix dernières années au Canada. Le document n’est pas conçu pourfournir de l’information sur d’autres types de mobilité, par exemple entre les hôpitaux et les communautés, ou entre les régions urbaines et rurales. Son but est de servir de complément à la Synthèsede la main-d’oeuvre infirmière au Canada, un autre élément de recherche présenté pour Construirel’avenir.

Le rapport débute par une description de la méthodologie utilisée pour recueillir les donnéesrequises, y compris des sources consultées et une discussion sur la qualité des données. Un survol destendances de la migration de la main-d’œuvre canadienne est suivi d’une description des déplacementsdu personnel infirmier partout au Canada. Il est question, enfin, des enjeux entourant la migration desinfirmières, par exemple les accords commerciaux internes, les obstacles à la migration et les facteursqui la motivent. Des recommandations sur les mesures à prendre sont formulées à la fin du rapport.

Les acronymes suivants sont utilisés tout au long du rapport.

• IA infirmières autorisées

• IAA infirmières auxiliaires autorisées

• IPA infirmières psychiatriques autorisées

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 5

1. Introduction

Page 15: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

2.1. Stratégies de recherche et identification de la littérature pertinenteNous avons adopté une approche exploratoire puisque la mobilité des infirmières est un sujet sur

lequel peu a été écrit. Nous avons sondé la littérature publiée ainsi que la documentation parallèle (voirl’Annexe A), plus particulièrement la documentation publiée depuis 1990; toutefois, d’importantes publications antérieures ont également été prises en compte. De même, des ressources statistiquesimportantes ont été étudiées. Nous avons en outre obtenu des renseignements auprès de tous les organismes de réglementation en soins infirmiers. Tel qu’indiqué dans l’introduction, la main-d’œuvreinfirmière au Canada couvre trois professions réglementées, à savoir :

• IA Infirmières autorisées

• IAA Infirmières auxiliaires autorisées

• IPA Infirmières psychiatriques autorisées Soulignons qu’au Canada, les IPA sont formées et réglementées dans le cadre d’une profession distincte au Manitoba, en Saskatchewan, en Alberta et en Colombie-Britannique uniquement. (Exception : la Saskatchewan n’offre aucun programme de programme de formation pour les IPA depuis 2001.)

Nous avons interrogé toutes les sources d’information disponibles à l’aide d’expressions et determes généraux et spécifiques. Par exemple, nous avons utilisé un terme général comme infirmière(s)pour accéder à de l’information concernant les trois professions infirmières réglementées, mais desexpressions ou termes spécifiques tels infirmière(s) autorisée(s), infirmière(s) auxiliaire(s) autorisée(s)et infirmière(s) psychiatrique(s) autorisée(s) pour accéder à des données sur chacun des trois groupesprofessionnels réglementés.

2.1.1. Littérature publiée et bases de données bibliographiques Nous avons sondé la littérature publiée en consultant des bases de données bibliographiques

telles MEDLINE, CINAHL, Healthstar et Ovid, et parcouru également les publications populaires et la littérature didactique.

2.1.2. Documentation parallèleNous avons fait des recherches sur la documentation parallèle avec l’aide du logiciel Copernic

Pro 2001, qui consulte simultanément les moteurs de recherche pertinents sur Internet, à l’aide d’expressions et de termes clés comme migration interprovinciale, mobilité des infirmières, migrationdes infirmières au Canada et mobilité de la main-d’œuvre. Nous avons trouvé sur Internet une documentation parallèle variée, notamment des rapports, des communiqués de presse, des données statistiques, des bases de données, ainsi que des documents fournis par des unités de recherche universitaire, et d’autres publiés par le gouvernement et les organismes de réglementation dans ledomaine des soins infirmiers. Nous avons également obtenu des documents et des données en communiquant directement avec des représentants du gouvernement, des unités de recherche, les associations d’infirmières et les organismes de réglementation.

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 6

2. Méthodes

Page 16: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

2.1.3. Données obtenues des organismes de réglementationDes échanges directs ont eu lieu avec les organismes de réglementation des professions

infirmières dans toutes les provinces et tous les territoires (voir l’Annexe B). Au Canada, les IA et lesIAA sont réglementées dans l’ensemble des provinces et territoires, tandis que les IPA sont réglementéesen tant que profession distincte dans les quatre provinces de l’Ouest du Canada.

2.1.4. Données statistiques Les résultats du recensement de 2001 publiés par Statistique Canada nous ont fourni des

renseignements sur la migration et la mobilité de la population générale. En ce qui concerne la migrationet la mobilité des infirmières, diverses sources ont été consultées. Ces données ont été publiées par leOntario Health Resources Data Centre de l’Université de Waterloo (Hiscott, 1991), la Health HumanResources Unit (HHRU) rattachée au Centre for Health Services and Policy Research de la Universityof British Columbia, l’Association des infirmières et infirmiers du Canada (AIIC) et l’Institut canadien

d’information sur la santé (ICIS).

2.1.4.a. Compilation des données statistiques sur les soins infirmiersIA. Les données nationales sur les IA ont été recueillies et gérées grâce à la collaboration des

groupes suivants : les organismes de réglementation provinciaux et territoriaux; l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), une organisation sans but lucratif indépendante; Statistique Canada; et l’Association des infirmières et infirmiers du Canada (AIIC). Parmi les sources consultées aux fins duprésent rapport, mentionnons les suivantes.

• Base de données sur les infirmières et infirmiers autorisés : Tendances de la main-d’œuvredes infirmières et infirmiers autorisés au Canada, 2002 — titre de la nouvelle série, fondée sur les plus récentes données répertoriées dans la Base de données des infirmières etinfirmiers autorisés (BDIIA; ICIS, 2003a).

• Nombre et répartition des infirmières et infirmiers autorisés au Canada — rapport publié tous les ans, de 1999 à 2001, par l’ICIS.

• Série de données révisées sur les infirmières et infirmiers autorisés (de 1980 à 1988) etDonnées sur les infirmières et infirmiers autorisés à l’intention de la direction (de 1989 à1998) — série de publications produites antérieurement par Statistique Canada.

IAA et IPA. Le premier rapport des données sur les IAA et les IPA compilées à l’échellenationale a été publié à l’automne 2003. Hormis ces bases de données nationales, il existe peu desources imprimées (Kazanjian, Wood, Yip, Rahim-Jamal et MacDonald, 2000) ou de documentation parallèle sur ces deux groupes professionnels. Parmi les sources consultées aux fins du présent rapport,mentionnons les suivantes.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 7

Page 17: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

• Base de données sur les infirmières et infirmiers auxiliaires autorisés : Tendances de la main-d’œuvre des infirmières et infirmiers auxiliaires autorisés au Canada, 2002 — première compilation publiée récemment, qui s’appuie sur les données de la Base de données sur lesinfirmières et infirmiers auxiliaires autorisés (BDIIAA; ICIS, 2003b).

• Base de données sur les infirmières et infirmiers psychiatriques autorisés : Tendances de la main-d’œuvre des infirmières et infirmiers psychiatriques autorisés au Canada, 2002 —première compilation publiée récemment, qui s’appuie sur les données de la Base de donnéesur les infirmières et infirmiers psychiatriques autorisés (BDIIPA; ICIS, 2003c).

2.1.4.b. Description des données statistiques sur les soins infirmiers L’ICIS compile des statistiques pour la Base de données sur les infirmières et infirmiers

autorisés (BDIIA), la Base de données sur les infirmières et infirmiers auxiliaires autorisés (BDIIAA) et la Base de données sur les infirmières et infirmiers psychiatriques autorisés (BDIIPA) à partir des renseignements fournis par les organismes de réglementation des trois professions infirmières. Desdossiers sont tenus pour toutes les IA, les IAA et les IPA qui présentent un formulaire d’inscription, sontmembres actives et en exercice et travaillent en soins infirmiers (exclusion des inscriptions secondaires,sauf dans les territoires). Pour garantir une diffusion d’information en temps opportun, seules les données pour les six premiers mois de la période d’inscription sont saisies dans les bases de données de l’ICIS.

Par contre, les organismes de réglementation des professions infirmières rendent compte desdonnées qui couvrent toute la période d’inscription de 12 mois et comprennent les catégories suivantes :

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 8

Historique de la compilation des données sur les IAA et les IPA

Jusqu’à récemment, il n’y avait aucun système de collecte de données à l’échelle nationaleou de série de données sur les IAA et les IPA. Toutefois, l’ICIS collabore avec les organismesde réglementation provinciaux et territoriaux dans le but de colliger et de diffuser des statis-tiques nationales sur ces deux professions (ICIS, 2003a). En 2000, l’ICIS a terminé l’élabora-tion d’un ensemble minimal de données sur les IAA et les IPA. En 2001, les représentantsdes IAA ont approuvé les données minimales concernant leur profession en vue de la col-lecte de données en 2002 (ICIS, 2003c). En 2002, les représentants des IPA ont approuvél’utilisation d’un ensemble minimal normalisé pour la collecte des données sur les IPA (ICIS,2003c).

En 2002, les organismes de réglementation provinciaux et territoriaux ont soumis à l’ICIS, parvoie électronique, un sous-ensemble de données dont ils avaient convenu aux fins de traite-ment et de vérification. Les données recueillies pour la BDIIPA respectent une entente con-clue entre, d’une part, les autorités responsables de la délivrance des permis d’exercice pourles IPA dans les quatre provinces de l’Ouest du Canada, d’autre part, l’ICIS (2003c).Soulignons que bien que la profession d’IPA ne soit réglementée que dans les quatreprovinces de l’Ouest, ses membres peuvent être et sont employées ailleurs au Canada.

Page 18: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

membre actif et en exercice, règle générale; inscription secondaire; emploi en soins infirmiers; emploidans un autre domaine que les soins infirmiers; sans emploi; statut d’emploi non précisé. De plus,comme les périodes d’inscription de douze mois varient d’un organisme provincial et territorial de réglementation à l’autre, il est difficile de comparer des données recueillies à une date précise dans l’année (ICIS, 2003a, 2003b, 2003c). Ces facteurs doivent être pris en compte au moment de comparerles données compilées par l’ICIS à celles obtenues directement des organismes de réglementation.

Les formulaires d’inscription annuels comprennent des renseignements que les infirmières fournissent sur une base volontaire, lesquels ne sont pas vérifiés auprès d’elles ni recoupés avec ceuxfournis d’une année à l’autre ou ceux que possède l’organisme de réglementation provincial ou territorial. Tous les dossiers que reçoit l’ICIS sont examinés pour s’assurer de la validité et de la logique des renseignements qu’ils contiennent, les erreurs étant vérifiées conjointement par l’ICIS et les représentants des organismes de réglementation concernés (ICIS, 2003a, 2003b, 2003c). Voicid’autres points à souligner pour ce qui concerne les données répertoriées par l’ICIS.

• IA et IAA. Les données qui ne reflètent pas la principale province ou le principal territoire d’emploi, par exemple les inscriptions secondaires et les infirmières résidant à l’étranger, sont repérées et éliminées, à l’exception des données territoriales (ICIS, 2003a, 2003b). Sont également exclues les infirmières qui ont quitté la main-d’œuvre active, travaillent dans un domaine autre que les soins infirmiers, n’ont pas précisé leur statut d’emploi au moment de l’inscription, ou conservent leur statut de membre associé ou non en exercice (CIHI, 2003a, 2003b).

• IA. « À l’échelle nationale, le total (chiffre diffusé) de l’ICIS représente 84,7 % du nombre total d’inscriptions de membres actifs reçues par les provinces et les territoires au cours de l’année d’inscription. » (ICIS, 2003a, p. 49).

• IAA. De façon semblable, le total (chiffre diffusé) de la BDIIAA représente 85,8 % du nombre total d’inscriptions de membres actifs reçues par les provinces et les territoires au cours de l’année d’inscription (ICIS, 2003b, p. 15). Le Québec et le Nunavut n’ont pas participé à la collecte de données pour la BDIIAA (ICIS, 2003b). De plus, plusieurs autres provinces et territoires n’ont pu fournir que des données incomplètes.

• IPA. Pour dénombrer correctement les IPA qui travaillent dans les quatre provinces de l’Ouest, il a fallu éliminer les donnés concernant les infirmières résidant à l’extérieur de cette région (au Canada ou à l’étranger) mais qui conservent leur droit de pratiquer dans l’une des quatre provinces (ICIS, 2003c). Les chiffres diffusés par l’ICIS représentent uniquement les infirmières psychiatriques qui travaillent en soins infirmiers psychiatriques, et non pas toutes les membres actives enregistrées. Les chiffres diffusés par l’ICIS sont donc moins élevés que les chiffres de fin d’année que publient les organismes régissant les IPA (ICIS, 2003c). Pour 2002, le nombre total d’IPA en C.-B. comprend toutes les IPA qui travaillent en soins infirmiers psychiatriques ou non. Cette inclusion entraîne un surdénombrement de 0 % à 8 % dans cette province (ICIS, 2003c).

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 9

Page 19: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

• IA, IAA, IPA. La composition de la main-d’œuvre infirmière de chaque province et territoire est définie comme étant le nombre de personnes ayant obtenu une formation en soins infirmiers qui sont inscrites et travaillent dans la province ou le territoire en question (ICIS, 2003a, 2003b, 2003c).

2.2. Qualité et limites des donnéesVoici quelques commentaires généraux sur les limites des données. (Voir l’Annexe C pour plus

de détails.)

Limites générales. La recherche entourant la documentation publiée n’a conduit qu’à quelquesarticles, pour la plupart de nature descriptive. De plus, l’accès à de l’information sur les IAA et les IPAest très limité. Des données nationales sur les IAA et les IPA ne sont disponibles que depuis 2003.

Analyse limitée. Les limites des bases de données actuelles et d’autres ressources statistiquesempêchent de procéder à une analyse des tendances de la migration des infirmières.

Éléments de données non uniformisés provenant des organismes de réglementation. Lesorganismes de réglementation ne recueillent pas de données uniformisées. Néanmoins, l’ICIS a convenuavec chacun d’entre eux de certains éléments d’information essentiels qu’ils doivent obtenir auprès despersonnes enregistrées : 20 pour les IA (AIIC) (ICIS, 2003a); 29 pour les IAA (ICIS, 2003b); et 31 pourles IPA (ICIS, 2003c). Tous les éléments de données n’ont pas pu être recueillis la première année de laBDIIAA et de la BDIIPA (ICIS, 2003b, 2003c).

Obstacles à la collecte de données uniformisées. Une réunion avec des représentants des organismes de réglementation provinciaux des IA a permis de définir les obstacles à la mise en oeuvred’un système de collecte de données uniformisées et à l’expansion de l’ensemble de données minimalesqui a été élaboré. Il s’agit notamment des lois et de la réglementation locales, des caractéristiques particulières de la pratique, et de la volonté politique.

Absence d’un numéro d’identification unique. Il est présentement impossible d’assurer unsuivi exact de la migration des infirmières (ICIS, 2002a, 2003a, 2003b, 2003c). Lorsque les infirmièresobtiennent leur permis d’exercer, elles n’obtiennent pas un numéro d’identification qui leur est unique àl’échelle nationale et qu’elles conservent tout au long de leur carrière. Ce qui limite la qualité et la fiabilité des données. L’ICIS tente d’éliminer les inscriptions doubles de sa base de données, mais il y aforcément des oublis.

Sous-dénombrement. Comme les données soumises après les premiers six mois de la périoded’inscription (d’une durée de douze mois) de chaque organisme provincial et territorial de réglementation ne sont pas saisies dans les bases de données, l’ICIS fait un sous-dénombrement annueldes IA, des IAA et des IAA actives et en exercice (ICIS, 2003a, 2003b, 2003c). Au terme de la collectedes données, les chiffres que diffuse l’ICIS pour les bases de données respectives représentent les pourcentages approximatifs suivants des données recueillies à l’égard des inscriptions de membres actifs

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 10

Page 20: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

qu’ont reçues les organismes de réglementation au cours de l’année d’inscription.

• IA — reçoit 95 % à 99 % du nombre total des inscriptions, ce qui entraîne un sous-dénombrement de 1 % à 5 %. (ICIS, 2003a).

• IAA — reçoit 94,9 % du nombre total des inscriptions, ce qui entraîne un sous-dénombrement de 5,1 % (ICIS, 2003b).

• IPA — reçoit et saisit plus de 95 % du nombre total des inscriptions, ce qui entraîne un sous-dénombrement de moins de 5 % des IPA qui travaillent dans les provinces de l’Ouest (ICIS, 2003c).

IAA : comparaison des inscriptions des membres actifs à la situation d’emploi. Lorsqu’ils tabulent le nombre total d’inscriptions de membres actifs, les organismes de réglementation ne distinguent pas les IPA qui travaillent en soins infirmiers auxiliaires de celles qui travaillent dans unautre domaine, alors que l’ICIS établit ce genre de distinction (ICIS, 2003b).

IPA en C.-B. : personnes enregistrées qui exercent la profession ou non. En 2002, les donnéesrecueillies sur les IPA en C.-B. incluent toutes les IPA ayant le droit d’exercer qui travaillent en soinsinfirmiers psychiatriques ou non. Cette inclusion entraîne un surdénombrement de 0 % à 8 % des IPAdans cette province (ICIS, 2003c).

Données provenant de tierces parties et risque d’erreur. L’utilisation de données fournies par de tierces parties augmente le risque d’erreur; les organismes de réglementation provinciaux et territoriaux recueillent ces données à des fins administratives et transmettent un sous-ensemble de cesdonnées à l’ICIS pour qu’elles soient saisies dans les bases de données respectives (ICIS, 2003a, 2003b,2003c).

Indicateur de la migration non fiable. Le recours à une variable substitutive de la migration,qui consiste à comparer la province ou le territoire d’obtention d’un diplôme à la province ou au territoire d’emploi actuel, n’est pas fiable au sens où cette mesure ne donne pas le nombre exact d’infirmières migrantes.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 11

Page 21: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

3.1. Tendances historiques (1961–1996)Pour comprendre la mobilité des infirmières, il est essentiel d’examiner les caractéristiques

de la mobilité de la population générale. Le Canada est divisé en régions qui sont différentes sur le planéconomique, distinctes sur le plan culturel. Le rendement économique inégal d’une région à l’autreengendre de continuels ajustements sur le marché du travail, et incite les travailleurs à quitter lessecteurs où la demande est faible au profit d’autres où la demande est plus forte (Lin, 1998). Certainestendances de la migration remontent au moins à la Confédération, et se caractérisent par les pertes nettesde population observées de façon constante dans les provinces des Prairies et de l’Atlantique (Finnie,2000). (Soulignons que les provinces et les territoires ont intégré la Confédération à divers momentsdans l’histoire, entre 1867 et 1949.) Lin (1998) signale que les gens déménagent à l’intérieur du Canadapour deux raisons principales :

• raisons familiales (le conjoint, les parents, des amis ont déménagé, 25,3 %);

• raisons économiques (mutation, nouvel emploi, recherche d’un emploi, etc., près de 38 %).

La circulation des personnes au Canada se fait en général dans l’axe est-ouest, et l’ouest, dansbien des cas, ne fait référence qu’au point d’origine. Les données présentées ci-dessous, qui proviennentde deux sources différentes, corroborent cet énoncé et fournissent des résultats semblables. Lin (1998) a constaté que la mobilité interprovinciale avait une forte tendance à la concentration régionale.Cependant, l’ouest (plus particulièrement l’Alberta et la C.-B.) et l’Ontario étaient les destinations privilégiées. De plus, les « Tendances récentes » présentées plus loin dans le rapport, qui sont tirées du Recensement de 2001, révèlent que le mouvement vers l’ouest s’est arrêté aux Rocheuses, faisant de l’Alberta une destination plus importante que la C.-B.

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 12

3. Tendances de la mobilité de la population générale

Données pour 1971, 1981, 1991, 1996 — Voir le Tableau 1 (Lin, 1995; Vachon et Vaillancourt, 1999)

• Les migrants des provinces de l’Atlantique ont déménagé en général en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique.

• Les résidents du Québec ont déménagé en Ontario, dans les provinces de l’Atlantique et en Colombie-Britannique.

• Les résidents de l’Ontario ont déménagé en Alberta, en Colombie-Britannique et dans les provinces de l’Atlantique.

Données pour 1989 — Voir le Tableau 2(Lin, 1998)

• Les migrants des provinces de l’Atlantique sont demeurés dans les provinces de l’Atlantique ou ont déménagé en Ontario ou dans l’Ouest (Lin, 1998).

• Les migrants du Québec ont déménagé principalement en Ontario, en Nouvelle-Écosseet en Colombie-Britannique.

• Les migrants de l’Ontario ont déménagé au Québec et en Nouvelle-Écosse.

Page 22: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Les deux tableaux qui suivent fournissent un bilan des comparaisons qui précèdent. Dans leTableau 1, les données exprimées en pourcentages sont en quelque sorte comparables à celles duTableau 2, qui sont fondées sur la migration des adultes seulement. Les données exprimées en chiffresréels sont comparables à celles du Tableau 3 (Douze principaux flux interprovinciaux de la populationactive, en chiffres réels, 1996–2001), présenté ci-dessous sous la rubrique « Tendances récentes ».

Tableau 1. Principaux flux interprovinciaux de la population active, en pourcentages et en chiffres réels,1961–1996

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 13

• Les résidents des provinces des Prairies (Manitoba et Saskatchewan) ont déménagé en Alberta, en Ontario et en Colombie-Britannique.

• Les résidents de la Colombie-Britannique ont déménagé dans les provinces des Prairies, en Alberta et en Ontario.

• Les migrants des provinces de l’Ouest du Canada ont déménagé ailleurs dans la région ou en Ontario, bien que la troisième destinationde choix des résidents de la C.-B. ait été la Nouvelle-Écosse (Lin, 1998).

Migration d’entrée depuis la même région

Migration d’entrée depuis d’autres régions

Migration de sortie depuis la régiona

OUEST DU CANADA

BC AB SK MB

% Chiffresréels

AB vers CB 47,7 121 112

SK/MB vers AB 41,7 89 241

SK/MB vers CB 28,2 60 455

CB vers SK/MB 27,5 55 667

AB vers SK/MB 20,5 52 030

CB vers AB 16,8 34 006

ON vers CB 24,3 95 930

ON vers AB 22,6 89 032

Atlantique vers AB 15,4 27 546

Atlantique vers CB 12,0 21 551

CB vers ON 4,8 9 752

CENTRE DU CANADA

ON QC

% Chiffresréels

QC vers ON 66,1 137 939

Atlantique vers ON 55,6 99 605

CB vers ON 4,8 9 752

ON vers CB 24,3 95 930

ON vers Atlantique 22,6 89 064

ON vers AB 22,6 89 032

QC vers Atlantique 11,2 23 480

QC vers CB 11,0 22 925

QC to BC 11.0 22,925

PROVINCES DE L’ATLANTIQUE

NB PE NS NL

% Chiffresréels

ON vers Atlantique 22,6 89 064

QC vers Atlantique 11,2 23 480

Atlantique vers ON 55,6 99 605

Atlantique vers AB 15,4 27 546

Atlantique vers CB 12,0 21 551

Source : Vachon et Vaillancourt (1999, pp. 113–117) Fondé sur les Recensements de la population du Canada de 1971, 1981, 1991, 1996) — personnes de plus de cinq ans.

aCette ligne contient les mêmes données que celles fournies pour « Migration d’entrée depuis d’autres régions », le cas échéant.

Page 23: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Tableau 2. Principaux flux interprovinciaux de la population active, en pourcentages, 1989

3.1.1. Tendances et facteurs par provinceLa Colombie-Britannique a connu un taux de migration interprovinciale et internationale très

élevé. Entre 1961 et 1996, la population de la province s’est accrue de 725 000 personnes, soit le plushaut gain de population enregistré par une province durant cette période (19 % de la population provinciale de 1996; Vachon et Vaillancourt, 1999). Sur les 33 des 36 années que représente cettepériode, la Colombie-Britannique a connu un taux de migration d’entrée positif, et entre 1988 et 1996,sa population s’est accrue de plus de 30 000 personnes par an (Vachon et Vaillancourt, 1999).

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 14

Migration d’entréedepuis la mêmerégion

Migration d’entréedepuis d’autresrégions

Migration de sortiedepuis la régiona

OUEST DU CANADA

BC AB SK MB

%

CB vers AB 68,7

AB vers CB 54,8

SK vers AB 45,6

MB vers AB 28,1

SK vers CB 22,1

MB vers CB 23,4

NL vers CB 12,6

QC vers CB 20,2

NL vers AB 16,8

MB vers ON 23,6

AB vers ON 19,9

BC vers ON 13,4

CENTRE DU CANADA

ON QC

%

ON vers QC 43,3

QC vers ON 23,9

QC vers CB 20,2

NLvers ON 51,0

NS vers ON 50,8

MB vers ON 23,6

NB vers QC 23,1

AB vers ON 19,9

PE vers ON 19,7

NB vers ON 17,2

CB vers ON 13,4

QC vers NS 20,8

ON vers NS 17,1

QC vers CB 20,2

PROVINCES DE L’ATLANTIQUE

NB PE NS NL

%

PE vers NS 55,5

NB vers NS 44,0

NS vers PE 15,6

PE vers NB 13,3

QC vers NS 20,8

ON vers NS 17,1

NL vers ON 51,0

NS vers ON 50,8

NB vers QC 23,1

PE vers ON 19,7

NB vers ON 17,2

NL vers AB 16,8

NL vers CB 12,6

Source : Lin (1998), adultes (16 à 69 ans)aCette ligne contient les mêmes données que celles fournies pour « Migration d’entrée depuis d’autres régions »,

le cas échéant.

Page 24: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Facteurs de Style de vie, conditions météorologiques, possibilités de loisirs.migration d’entrée

Facteurs de Coût de la vie, conditions météorologiques, emplois disponibles.migration de sortie

L’Alberta a connu un gain de population attribuable dans l’ensemble à la migration — 6 % dela population albertaine recensée en 1996 résultait du mouvement migratoire entre 1961 et 1996.L’Alberta est sans pareille sur le plan économique, et la migration vers cette province est étroitementliée au prix du pétrole (Vachon et Vaillancourt, 1999, p. 111).

Facteurs de Après une hausse du prix du pétrole, le taux de migration d’entrée a migration d’entrée doublé pour passer de 61 000 entrants en 1972–1973 à 124 000 entrants en

1981–1982.

Facteurs de Le taux de migration de sortie s’est accru au début des années 1980 à migration de sortie cause de la récession; les sortants étaient au nombre de 105 000 en 1984

(Vachon et Vaillancourt, 1999, p. 111).

Le Manitoba et la Saskatchewan ont connu des pertes nettes de population (21 %) entre 1961et 1996, tous les ans à l’exception de quatre; au cours de ces quatre années, les deux provinces ontenregistré des gains nets de population (Vachon et Vaillancourt, 1999).

Facteurs de [Traduction ] «Le Manitoba semble être plus sensible aux prix du pétrolemigration d’entrée/ que la Saskatchewan, où le prix des céréales peut importer davantage »de sortie (Vachon et Vaillancourt, 1999, p. 110).

En Ontario, la migration d’entrée et de sortie sont liées aux événements politiques etéconomiques. L’Ontario a enregistré un gain global de migrants (moins de 3 % de sa population) entre1961 et 1996 (Vachon et Vaillancourt, 1999).

Facteurs de Sur le nombre important de personnes qui ont quitté le Québec entre migration d’entrée 1961 et 1971, la plupart se sont installées en Ontario (Vachon et Vaillancourt,

1999).

Facteurs de Les événements économiques et politiques ont des répercussions sur la migration d’entrée/ migration d’entrée et de sortie en Ontario. Entre 1974 et 1988, le flux de sortie d’entrée et de sortie dans cette province était lié à l’économie albertaine.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 15

Page 25: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

En 1981, la récession en Alberta a engendré une hausse de la migration d’entrée en Ontario (rattachée à la migration de sortie de l’Alberta) et une baisse de la migration de sortie.

Facteurs de La hausse des prix du pétrole en 1973 et en 1979 a provoqué unemigration de sortie importante migration de sortie en Ontario (Vachon et Vaillancourt, 1999).

Le Québec est identifié comme étant une province « différente (distincte, unique) » (Vachon et Vaillancourt, 1999, p. 108) en raison de la prédominance de la langue française et d’une faible connaissance de l’anglais parmi la majorité de sa population (Vachon et Vaillancourt, 1999). D’autresfacteurs ont eu une influence sur le mouvement migratoire de la province : la sensibilisation accrue à la question du nationalisme entre 1961 et 1996, l’élection du Parti libéral en 1960, qui a instauré larévolution tranquille, et la visite du général de Gaulle, le président français (Vachon et Vaillancourt,1999). [Traduction] « Dans l’ensemble, le Québec a enregistré une migration de sortie entre 1962 et1996 de 563 000 personnes; ce qui représente près de 8 % de la population du Québec recensée en 1996 » (Vachon et Vaillancourt, 1999, p. 109).

Facteurs de Plusieurs immigrants viennent de pays où le français est la langue première.migration d’entrée

Facteurs de Entre 1969 et 1971, la hausse de la migration de sortie au Québec est migration de sortie attribuable au dépôt du projet de loi visant à promouvoir l’enseignement de la

langue française (projet de loi 63), en 1969, et à la Crise d’octobre en 1970 (Vachon et Vaillancourt, 1999).

En 1976, l’élection du Parti Québécois a pour effet, encore une fois, d’accroître le taux de migration de sortie (Vachon et Vaillancourt,1999).

En 1985, l’élection du Parti libéral ramène le taux de migration de sortie à son plus bas niveau depuis 1962.

En 1990, l’échec de l’Accord du lac Meech donne une impulsion au mouvementnationaliste et provoque de nouveau une hausse de la migration de sortie.

Entre 1961 et 1996, Terre-Neuve a enregistré un solde migratoire négatif, c’est-à-dire, unemigration nette vers l’extérieur, pendant 31 des 35 années que représente cette période, ce qui estattribuable en majeure partie aux restrictions en matière de pêche et au manque d’emplois.

Facteurs de Terre-Neuve a connu une migration nette positive lorsque les prestations migration d’entrée d’assurance-chômage étaient à leur niveau le plus élevé, entre 1971 et 1979

(Vachon et Vaillancourt, 1999).

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 16

Page 26: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Facteurs de Entre 1961 et 1996, la migration de sortie à Terre-Neuve était probablementmigration de sortie attribuable aux restrictions en matière de pêche (Vachon et Vaillancourt, 1999).

Dans les Maritimes (Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse) la situation de l’emploi, en général, a des répercussions sur les facteurs de migration, tout comme les stimulants et les stratégies de l’industrie pour créer de l’emploi.

Facteurs de Le taux de migration d’entrée dans les Maritimes s’est accru aprèsmigration d’entrée 1970, en raison probablement de la « générosité de l’assurance-chômage

en 1970 » (Vachon et Vaillancourt, 1999, p. 107).

Facteurs de À compter de 1981-1982, la récession a eu pour effet de réduire la migration de sortie migration de sortie depuis les Maritimes (NS, PE, NB).

Entre 1992 et 1996, la migration de sortie depuis l’Île-du-Prince-Édouard a diminué, peut-être en raison de l’activité économique générée par la construction du pont reliant l’île au continent (Vachon et Vaillancourt, 1999).

3.1.2. Gains et pertes1971–1996. La migration interne a une incidence marquée sur la composition des populations

des provinces. Les déplacements à l’intérieur du Canada, entre 1971 et 1996, ont diminué du tiers(Vachon et Vaillancourt, 1999).

En 1989, la Nouvelle-Écosse, l’Alberta et la Colombie-Britannique ont accueilli plus demigrants d’autres provinces qu’elles n’ont subi de pertes, ce qui leur a permis d’afficher un gain net depopulation attribuable à la migration interprovinciale, bien que ces provinces aient également enregistrédes taux de migration de sortie relativement élevés par rapport à la taille de leurs populations (Lin, 1995;Vachon et Vaillancourt, 1999). Pendant ce temps, la Saskatchewan, Terre-Neuve-et-Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard, le Manitoba et le Nouveau-Brunswick ont connu une perte nette de populationen 1989 (Lin, 1995). Au Québec, la population adulte est pour ainsi dire demeurée la même. EnOntario, les taux de migration d’entrée et de sortie ont été sensiblement moins élevés que dans la plupart des provinces.

Entre 1961 et 1996, Terre-Neuve, le Québec, le Manitoba et la Saskatchewan sont lesprovinces qui ont enregistré les plus fortes pertes de population au profit de l’Ontario, de l’Alberta et dela Colombie-Britannique (Vachon et Vaillancourt, 1999).

1961–1996. Bien qu’elles aient attiré des migrants, les provinces de l’Atlantique, le Québec, laSaskatchewan et le Manitoba n’ont pas enregistré un gain net de population résultant de l’immigrationd’entrée (Vachon et Vaillancourt, 1999), et la plupart des résidents sont natifs de ces provinces. Par contre, la plupart des résidents de la Colombie-Britannique sont nés ailleurs (Vachon et Vaillancourt,1999).

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 17

Page 27: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

1989. Les résidents du Québec et de l’Ontario ont été relativement immobiles. La populationadulte du Québec n’a pour ainsi dire pas changé en 1989, malgré une légère perte de population (Lin,1989). Les flux d’entrée et de sortie bruts, en Ontario, étaient considérablement plus bas que dans la plupart des autres provinces, malgré une perte de population attribuable à la migration interprovincialecette année-là (Lin, 1998).

1976–2001. Le Yukon et les Territoires-du-Nord-Ouest ont enregistré de nets déficits migra-toires en 1981 et en 1996, comme en témoigne la différence entre le nombre d’entrants et de sortants(Statistique Canada, 2002b). Le Yukon a connu un gain faible mais net de population grâce à l’apport demigrants d’autres provinces et territoires, selon les recensements de 1991 et de 1996, tandis que despertes nettes de population ont été observées de façon constante dans les Territoires-du-Nord-Ouest enraison de la migration de sortie (Statistique Canada, 2002b).

Facteurs de Considérations familiales (le conjoint a déménagé) et raisons migration d’entrée économiques (offres d’emploi, recherche d’un emploi, mutations; Lin, 1998).

Le mouvement migratoire depuis les provinces de l’Atlantique vers l’Ontario peut résulter du fait que l’Ontario est la province anglophone la plus proche (Vachon et Vaillancourt, 1999).

Les échanges migratoires entre le Québec et l’Ontario peuvent refléter les échanges entre « les opérations sur le terrain et les sièges sociaux » dans les deux provinces (Vachon et Vaillancourt, 1999, p. 113).

Facteurs généraux de Considérations familiales (le conjoint a déménagé) et raisons économiquesmigration de sortie (offres d’emploi, recherche d’un emploi, mutations; Lin, 1998).

3.2. Récentes tendances (1996–2001)Le Recensement de 2001 indique que depuis le début des années 1990, le taux d’accroissement

[natalité] démographique a diminué dans toutes les provinces, sauf en Alberta, la migration entre lesprovinces et les territoires étant responsable des plus importants changements intercensitaires(Statistique Canada, 2002a). Le Canada a enregistré l’un des plus faibles taux d’accroissement démo-graphique observés au cours d’une période intercensitaire; seuls trois provinces et un territoire ontprésenté un taux de croissance supérieur à la moyenne nationale de 4,0 % : Alberta, Nunavut, Ontario, etColombie-Britannique (Statistique Canada, 2002a). L’accroissement naturel de la population a diminuépartout au Canada, tandis que la migration interprovinciale/interterritoriale est demeurée relativementstable (Statistique Canada, 2002a). Bien que le Nunavut ait enregistré un taux de croissance démographique de 8,1 % depuis le Rencensement de 1996 — ce qui s’explique principalement par letaux de natalité élevé au sein de la population inuite et par le développement de la capitale, Iqaluit — ce taux représente néanmoins une diminution importante de l’accroissement naturel du territoire(Statistique Canada, 2002a).

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 18

Page 28: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

De 1996 à 2001, les personnes (905 700) qui ont changé de province ou de territoire représentent près de 3,2 % de la population canadienne — il s’agit du plus faible taux global de déménagement de la population du Canada en plus de vingt ans. La plupart des personnes qui ontchangé de résidence étaient jeunes; 47 % d’entre elles étaient âgées de 25 à 44 ans (Statistique Canada,2002b). La tendance historique du mouvement vers l’ouest se poursuit, cependant l’Alberta a remplacéla Colombie-Britannique comme destination de choix chez les personnes qui ont déménagé [âgées decinq ans et plus ] (Statistique Canada, 2002b).

3.2.1. Migration d’entréeEntre les périodes censitaires de 1996 et de 2001, les taux de migration d’entrée ont changé dans

certaines provinces et certains territoires. Selon le Recensement de 1996, l’apport de migrants a diminuéà Terre-Neuve-et-Labrador, en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, au Québec, en Ontario, auManitoba, en Alberta, au Yukon et dans les Territoires-du-Nord-Ouest, alors que le contraire s’est pro-duit à l’Île-du-Prince-Édouard, en Saskatchewan et en Colombie-Britannique (Statistique Canada, 1997).Selon le Recensement de 2001, seules trois provinces — l’Île-du-Prince-Édouard, l’Ontario et l’Alberta— ont connu des gains nets de leur population grâce à la migration d’entrée, alors que des pertes nettesde population attribuables à la migration de sortie sont observées de façon constante en Saskatchewan, àTerre-Neuve-et-Labrador, en Colombie-Britannique, en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, auQuébec, au Manitoba, ainsi qu’au Yukon et dans les Territoires-du-Nord-Ouest. Le Nunavut est devenuun territoire distinct en avril 1999. Alors que le Recensement de 1996 indique un très léger gain de pop-ulation (0,4 %) pour le nouveau territoire, le Rencensement de 2001 révèle une faible migration de sortieet, conséquemment, une perte de population (Statistique Canada, 2002b).

3.2.2. Migration de sortie De 1996 et 2001, la population a peu varié dans six provinces : le Québec, le Manitoba, l’Île-du-

Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et la Saskatchewan ont enregistré de faiblestaux d’accroissement compris entre -1,5 % et +1,5 %. La population du Québec, du Manitoba et de l’Île-du-Prince-Édouard a augmenté; il y a eu peu de changements en Nouvelle-Écosse, tandis que leNouveau-Brunswick et la Saskatchewan ont vu leur population diminuer (Statistique Canada, 2002a). LaColombie-Britannique a connu une faible perte nette de population pour la première fois en trente ans(Statistique Canada, 2002b). Le Yukon (9,5 %), les Territoires-du-Nord-Ouest (8,6 %) et Terre-Neuve-et-Labrador ont enregistré des taux de migration de sortie importants et, par le fait même, des pertes nettespar rapport à la taille de leurs populations (Statistique Canada, 2002a, 2002b). Les migrants en provenance de l’Ouest du Canada ont eu tendance à demeurer dans cette région (Lin, 1995). Les pertesde population attribuables à la migration de sortie au Yukon et dans les Territoires-du-Nord-Ouest sonttrès perceptibles compte tenu de la petite taille des populations territoriales (Statistique Canada, 2002b).De 1996 à 2001, ces deux territoires ont connu des taux de croissance supérieurs à la moyenne nationalemais ont enregistré des pertes nettes de population en raison d’importants déficits migratoires au profitdu reste du Canada (Statistique Canada, 2002a). La perte nette de population au Nunavut est attribuée àla diminution de l’accroissement naturel et à la migration de sortie au profit d’autres provinces et territoires au Canada (Statistique Canada, 2002a).

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 19

Page 29: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

3.2.3. Gains et pertes Gains nets de population. De 1996 à 2001, l’Alberta — et dans une moins grande mesure,

l’Ontario et l’Île-du-Prince-Édouard — ont vu leur population augmenter grâce au mouvement migratoire. Les gens ont quitté la Saskatchewan, l’Ontario et, plus particulièrement la Colombie-Britannique pour aller s’établir en Alberta. L’attrait pour cette province réside dans son économieprospère et la croissance du marché du travail (Statistique Canada, 2002b). L’Ontario a enregistré ledeuxième gain migratoire net en importance par rapport au reste du Canada, bien qu’il ne correspondequ’à 0,5 % de la population âgée de plus de cinq ans. L’Île-du-Prince-Édouard a enregistré un léger gain de population attribuable à la migration d’entrée (Statistique Canada, 2002b).

Tableau 3. Douze principaux flux interprovinciaux de la population active, en chiffres réels, 1996–2001

Pertes nettes de population. De 1996 à 2001, plusieurs provinces et territoires ont enregistré des pertes nettes de population (Statistique Canada, 2002a). Terre-Neuve-et-Labrador, qui affiche desdéclins de population depuis le Recensement de 1981, a enregistré la plus importante perte en vingt ans et le taux de migration nette de sortie le plus élevé de toutes les provinces à la suite de ses échanges migratoires avec le reste du pays (Terre-Neuve-et-Labrador a enregistré une perte nette au cours de chacundes recensements depuis 1981). Cette situation est vraisemblablement attribuable au ralentissement del’industrie de la pêche et au taux de chômage élevé, particulièrement parmi le groupe des 15 à 24 ans.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 20

Migration d’entréedepuis la mêmerégion

Migration d’entréedepuis d’autresrégions

Migration de sortiedepuis la régiona

OUEST DU CANADA

BC AB SK MB

BC vers AB 89 685

AB vers BC 46 955

SK vers AB 37 645

MB vers AB 20 775

ON vers BC 52 825

ON vers AB 44 045

BC vers ON 48 330

AB vers ON 32 275

CENTRE DU CANADA

ON QC

QC vers ON 80 505

ON vers QC 36 690

BC vers ON 48 330

AB vers ON 32 275

NS vers ON 22 140

ON vers BC 52 825

ON vers AB 44 045

ON vers NS 18 220

PROVINCES DE L’ATLANTIQUE

NB PE NS NL

ON vers NS 18 220

NS vers ON 22 140

Source : Fondé sur les données du Recensement de la population de 2001 (Statistique Canada, 2002b).Note : Les données sont fondées sur une population âgée de cinq ans et plus.aCette ligne contient les mêmes données que celles fournies pour « Migration d’entrée depuis d’autres régions »,

le cas échéant.

Page 30: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

La Saskatchewan a connu également une perte nette, soit le deuxième taux en importanceparmi les provinces, par rapport à la taille de sa population.

Les trois territoires ont enregistré une perte nette (Statistique Canada, 2002b). Le Yukon et lesTerritoires-du-Nord-Ouest ont perdu 9,5 % et 8,6 % de leurs populations respectives en raison d’unsolde migratoire négatif (Statistique Canada, 2002b).

Le Nouveau-Brunswick a enregistré sa cinquième perte nette intercensitaire consécutiveattribuable à la migration interprovinciale entre 1996 et 2001; cette perte était quatre fois plus élevée quecelle enregistrée pendant la précédente période censitaire (Statistique Canada, 2002b).

La Colombie-Britannique a affiché une perte nette dans ses échanges migratoires selon leRecensement de 2001. Cela représente un revirement dramatique par rapport au Recensement de 1996,selon lequel la Colombie-Britannique avait attiré plus de personnes qu’elle n’en avait perdu (StatistiqueCanada, 2002b).

Le Québec a connu la perte migratoire nette la plus importante parmi les provinces et territoires,la plus importante de la province depuis le milieu des années 1980 (Statistique Canada, 2002b). Malgréune perte nette peu élevée selon le Rencensement de 2001, la province a néanmoins connu d’importantsnets flux de sortie au cours des trente dernières années.

Le Manitoba, la Nouvelle-Écosse et le Nunavut ont enregistré de faibles pertes migratoiresentre 1996 et 2001 (p. ex., NL 6,1 %, QC 0,9 %). Cette période intercensitaire était la cinquième conséc-utive au cours de laquelle le Manitoba a enregistré une perte nette de population, quoiqu’elle ait été légèrement moins importante que celle enregistrée lors du recensement précédent (Statistique Canada, 2002b).

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 21

Page 31: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Le Tableau 4 ci-dessous fournit un bilan des pertes et des gains enregistrés entre 1976 et 2001.

Tableau 4. Sommaire des gains et des pertes nets, 1976–2001

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 22

Source : Statistique Canada (2002b)Note : L’apport migratoire net correspond à la différence entre le nombre d’entrants et de sortants.

G = gains nets; P = pertes nettes; É= équilibré (c.-à-d. que la différence entre le nombre d’entrants et de sortants est 0.0).

Ouest Centre Atlantique NordApport migratoire net BC AB SK MB ON QC NB NS PE NL YT NT NU

1976–1981 G G P P P P P P E P P P –

1981–1986 G P P P G P P G G P P P –

1986–1991 G P P P G P P P P P G P –

1991–1996 G G P P P P P P G P G P G

1996–2001 P G P P G P P P G P P P P

Page 32: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Il existe davantage de données au sujet des IA que sur les autres professions infirmières réglementées. Ces données sont jugées relativement fiables. En ce qui concerne la migration intraprovinciale, le présent rapport ne traite que de la situation en Ontario et en Colombie-Britanniquepuisqu’aucune donnée n’a pu être obtenue des autres provinces et territoires. L’information qui concernel’Ontario est axée principalement sur l’emploi, alors que celle concernant la Colombie-Britannique portedavantage sur la mobilité géographique des infirmières. Dans les rapports qu’ils ont publiés, Kazanjianet al. (2000) ont étudié la question de la mobilité interprovinciale/interterritoriale des IA entre 1990 et1997. La discussion qui suit repose essentiellement sur la base de données nationales sur les infirmièresautorisées qu’a créée l’ICIS à partir des données colligées en 2001 et en 2002 (ICIS, 2002a, 2003a).

4.1. Mobilité des IA en Ontario (1984–1989)Hiscott (1991) a brossé un tableau des tendances migratoires des IA en Ontario en se servant des

variables de l’emploi et du non-emploi. Il a circonscrit la mobilité générale de l’effectif des IA en établissant un lien direct entre les déplacements et la modification du code postal sur les formulairesd’inscription des IA pour des périodes d’un an et de cinq ans (Hiscott, 1991). Ses constatations sont les suivantes :

• 10,4 % de changements de codes postaux entre 1987 à 1988 (période d’un an);

• 19,3 % de changements de codes postaux entre 1984 et 1989 (période de cinq ans).

Hiscott a également identifié les IA qui ont changé de résidence d’une région métropolitainede recensement à une autre en Ontario. Les déplacements lui ont semblé très nombreux pendant lapériode de cinq ans visée par l’étude (Hiscott, 1991, p. 16) :

• 5,2 % de changements de résidence entre 1987 et 1988 (période d’un an);

• 10,2 % de changements de résidence entre 1984 et 1989 (période de cinq ans).

Limites des données. Une des limites que comporte l’utilisation des changements de codespostaux comme indicateur de la mobilité vient du fait qu’aucune distinction n’est faite entre les déplacements géographiques sur une longue distance ou une courte distance. Hiscott (1991) signale queces statistiques descriptives sont des estimations brutes et qu’elles sous-estiment l’ampleur réelle de lamobilité des IA. Le fait de comparer les variations de codes postaux à un moment particulier au coursd’une année ne reflète pas les multiples changements qui peuvent survenir au cours de la même année.

Facteurs de la mobilité des IA. Les infirmières célibataires étaient plus susceptibles de changerde lieu de résidence que ne l’étaient les infirmières mariées ou plus âgées (Hiscott, 1991). Les corrélations établies entre le code postal et les variables de l’emploi (lieu de l’emploi, statut d’emploi,sphères de responsabilité et type de poste occupé) entre 1987 et 1988 et entre 1984 et 1989 étaient très

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 23

4. Mobilité des infirmières autorisées (IA)

Page 33: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

faibles. La corrélation entre le statut matrimonial et le code postal était la plus forte, ce qui est peu surprenant compte tenu du fait que le lieu de résidence change souvent avec le mariage. La plupart des associations établies entre les paires de variables étaient très faibles, indiquant qu’un changementapporté à une variable n’a pas nécessairement de répercussion sur l’autre.

4.2. Mobilité des IA dans les années 1990 (1990–1997)Kazanjian et ses collègues ont réalisé des travaux de recherche sur la situation des IA au

Canada, dans les années 1990, sous les auspices de la HHRU. Pour examiner l’ampleur de la mobilitédes IA parmi la main-d’œuvre infirmière au Canada, Kazanjian et al. (2000) se sont servi des donnéesrecueillies par les organismes provinciaux et territoriaux de réglementation dans le cadre de leur processus d’inscription annuel en 1990 et en 1997, et qui avaient été analysées et transmises àStatistique Canada (jusqu’en 1995) ainsi qu’à l’ICIS (jusqu’en 1996) (Kazanjian et al., 2000). Pourobtenir les plus amples données sollicitées pour 1990 et 1997, Statistique Canada et l’ICIS ont dûdemander à chacun des organismes de réglementation provinciaux et territoriaux la permission d’accéder à ces données pour les deux périodes visées par l’étude, ce qui leur fut accordé.

Limites des données. Comme les données pour 1990 étaient incomplètes, les chercheurs ont étéincapables d’établir avec précision les taux de mobilité interprovinciale/interterritoriale; par conséquent,les résultats obtenus et les constatations faites n’étaient que provisoires. Dans ces conditions, ils ontestimé que 4 % des IA travaillaient ailleurs que dans la province ou le territoire où elles étaient inscritesen 1997 (Kazanjian, 2000). Les IA qui étaient inscrites dans une province ou un territoire en 1990 maisne l’étaient plus en 1997 étaient considérées avoir pris leur retraite, être décédées, avoir quitté la profession ou migré vers une autre province, un autre territoire ou un autre pays (Kazanjian et al., 2000).L’utilisation de l’indicateur susmentionné a certaines limites, notamment celles-ci.

• Il ne tient pas compte des infirmières qui ne sont pas inscrites ou ne travaillent pas en soins infirmiers.

• Il ne fait aucun lien entre la sortie d’une province ou d’un territoire et l’entrée dans une autre ou un autre. Il y a double compte quand une infirmière est inscrite dans plus de deux provinces ou territoires simultanément.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 24

Indicateur de la mobilité : lieu d’obtention du diplôme par rapport au lieu actuel d’inscription (Kazanjian et al., 2000)

En l’absence d’un numéro d’identification unique à l’échelle nationale, il est n’est pas possibled’assurer un suivi des déplacements des IA à l’intérieur du Canada. Kazanjian a eu recours àune variable substitutive pour évaluer l’ampleur de la mobilité : si le lieu d’obtention d’une formation de base en soins infirmiers diffère de la province ou du territoire où l’infirmière estprésentement inscrite, on peut alors déduire qu’elle s’est déplacée.

Page 34: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

• On ne fait pas de suivi des infirmières qui passent un certain temps dans d’autres provinces puis rentrent « chez elles ».

• Les infirmières qui quittent le Canada ne peuvent être dénombrées que si elles conservent leur droit de pratique; si elles réintègrent le marché du travail dans une autre province, elles sont dénombrées dans la catégorie des nouvelles immigrantes.

• Les infirmières qui font leurs études dans une autre province, mais qui ont l’intention de rentrer « chez elles » pour travailler, sont considérées des migrantes.

• La pratique voulant que l’inscription soit renouvelée au début de chaque année fait en sorte qu’il n’y a pas de suivi des infirmières migrant plus tard au cours de l’année.

• Il ne tient pas compte non plus de la migration intraprovinciale/territoriale, une notion particulièrement pertinente pour les populations en régions éloignées et rurales.

Composition et mobilité de la main-d’oeuvre. Dans le cadre d’une étude sur la main-d’œuvreinfirmière, Kazanjian et al. (2000, p. 37) ont suggéré que la mobilité entre les provinces et les territoirescontribue probablement de manière importante à l’apport de main-d’œuvre, comparativement à la migration internationale ou à la production locale de travailleurs. Dans l’ensemble, en 1997, environ 27 % des IA en exercice n’étaient pas inscrites dans la même province ou le même territoire qu’en 1990,ce qui est indicateur d’un mouvement migratoire (Kazanjian et al., 2000). En 1997, l’Alberta et laColombie-Britannique comptaient de beaucoup moindres proportions d’IA diplômées conservées enprovince (62,57 % et 52,66 % respectivement) que les autres provinces, ce qui suggère un taux demigration de sortie élevé. La Nouvelle-Écosse et l’Ontario ont enregistré pour leur part une diminutionde la proportion d’IA conservées en province, ce qui donne à penser que des taux de migration d’entrée plus élevés permettent de compléter les effectifs (Kazanjian et al., 2000). La plupart des autresprovinces et territoires, sauf l’Île-du-Prince-Édouard et la Colombie-Britannique, ont enregistré unediminution de la proportion d’IA qui ont obtenu leur formation de base en soins infirmiers ailleurs auCanada, suggérant une diminution du nombre d’entrants dans ces provinces (Kazanjian et al., 2000).

En général, le nombre et la proportion d’IA qui travaillent et résident dans la province où ellesont fait leurs études de base en soins infirmiers ont augmenté entre 1990 et 1997 (Kazanjian et al., 2000,p. 25), ce qui donne à penser qu’il y a eu une diminution de la mobilité interprovinciale/interterritorialependant cette période. En 1997, la majorité des IA travaillaient dans la province où elles ont obtenu leurformation de base en soins infirmiers (Kazanjian, 2000). Compte tenu des proportions élevées d’IA enexercice dans la province où elles ont été formées et ce, partout au pays sauf en Alberta, en Colombie-Britannique et dans les territoires, il est possible que pour les autres provinces, le flux d’entréereprésente des infirmières qui réintègrent le marché du travail et de nouvelles diplômées, de même que celles qui ont fait leurs études dans leur province, ont déménagé ailleurs pendant un certain temps, puis sont rentrées « chez elles » entre 1990 et 1997 (Kazanjian et al., 2000, p. 30).

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 25

Page 35: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

4.2.1. Facteurs de la mobilitéPour évaluer la mobilité interprovinciale/interterritoriale, Kazanjian et al. (2000) ont étudié les

données sur les IA inscrites ailleurs que dans la province ou le territoire d’obtention de leur diplôme. En 1997, environ 27 % du nombre total d’IA en exercice n’étaient pas inscrites dans la même provinceou le même territoire qu’en 1990.

Le groupe des entrants en 1997 incluait des IA qui n’étaient pas inscrites dans la mêmeprovince ou le même territoire qu’en 1990. Comparativement à la population totale des IA, les membresde ce groupe étaient moins susceptibles de travailler en soins infirmiers au Canada et plus susceptiblesd’avoir un statut d’emploi inconnu, de travailler dans un autre secteur que celui des soins infirmiers oud’être sans emploi.

Comparativement aux IA conservées en province, les IA migrantes étaient beaucoup moins susceptibles de travailler en soins infirmiers et il était beaucoup plus probable qu’elles se disent sansemploi (Kazanjian et al., 2000). Il était plus probable également que les femmes parmi le groupe dessortants soient plus âgées (de 55 à 64 ans) et beaucoup moins probable qu’elles aient entre 35 et 44 ans.La concentration des sortants dans le groupe le plus âgé donne à penser que beaucoup avaient pris leurretraite (Kazanjian et al., 2000). De plus, les membres du groupe de sortants étaient beaucoup plus susceptibles d’avoir fait leurs études ailleurs au Canada (Kazanjian et al., 2000).

Kazanjian et al. (2000) ont émis l’hypothèse que la majorité des migrantes avaient les caractéristiques suivantes :

• récentes diplômées de leur province en soins infirmiers, d’au plus 25 ans; ou

• infirmières âgées entre 25 et 34 ans qui pouvaient être elles aussi de nouvelles diplômées, des infirmières qui retournaient sur le marché du travail après un congé de maternité ou une autre absence autorisée, ou qui avaient déménagé; ou encore des infirmières de 35 ans et plus qui avaient fort probablement quitté le marché du travail en 1990 ou s’étaient installées ailleurs récemment.

Kazanjian et al. (2000) ont fait remarquer que, comparativement à la population totale des IA,les migrantes qui travaillaient toujours dans le secteur des soins infirmiers étaient moins susceptiblesd’occuper un poste à temps plein ou à temps partiel, beaucoup plus susceptibles d’être des employéesoccasionnelles et plus susceptibles d’appartenir au groupe d’âge plus jeune (moins de 34 ans). Entre1990 et 1997, les infirmières parmi les plus âgées ont eu tendance à ne pas quitter leur province; toutcomme dans la population générale, l’avancement en âge est négativement corrélé aux déménagements.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 26

Page 36: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

4.3. Caractéristiques de l’établissement des IA en C.-B. (1999, 2000)La HHRU (2000) a examiné les caractéristiques de l’établissement, en 1999, des infirmières qui

ont quitté d’autres provinces et territoires pour venir s’installer en Colombie-Britannique. À cette fin, leschercheurs ont divisé la province en trois régions, et ont fait les constatations suivantes.

Le district régional de Vancouver — comptait le plus haut pourcentage d’infirmières nouvellement inscrites (59,25 %; HHRU, 2000, p. 77).

La capitale — comptait le plus haut pourcentage de diplômées de la C.-B. parmi tout le groupe (55,89 %; HHRU, 2000, p. 75), et les diplômées de l’Ontario étaient plus susceptibles de s’être établies dans la région de la capitale qu’ailleurs.

Les autres secteurs de la C.-B. — les diplômées de l’Alberta étaient plus susceptibles de s’être établies dans d’autres secteurs de la province que dans le district régional de Vancouver et dans la capitale (11,28%, HHRU, 2000, p. 75).

La HHRU (2000, 2001) a également examiné les caractéristiques de l’établissement des IAvenant de différentes provinces, regroupant les infirmières des provinces à l’est de l’Ontario dans uneseule catégorie (Autres provinces du Canada). Les répercussions de ces caractéristiques ne seront pasapprofondies dans le présent rapport, et il n’y a pas de données comparables disponibles pour les autresprovinces. Le Tableau 5 fournit de plus amples détails. Pour voir les cartes des différents conseilsrégionaux de la santé, visitez le site Web : http://healthcare.healthandsafetycentre.org/s/BCHealthCareRegions.asp.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 27

Page 37: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Tableau 5. Caractéristiques de l’établissement des IA en C.-B. en 1999, 2000, selon la province d’origine

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 28

BCa

AB

ONc

SK/MB

Autresprovinces duCanadad

BCa

AB

SK/MB

ONc

Autresprovinces duCanadad

%Total

53,79

8,06

10,40

8,03

5,22

%Total

54,62

7,87

7,77

9,86

5,11

Élevé (%)Faible (%)

67,9536,92

24,684,71

15,867,57

15,415,26

10,812,63

Élevé (%)Faible (%)

69,1937,24

25,145,444,83

15,025,08

14,477,35

22,034,22

Conseils régionaux de la santé ayant les taux (%) d’établissement les plus élevés et les plus bas en C.-B. en 1999 (p. 81)

Thompson Health BoardPeace Liard Community Health Services Society

East Kootenay Community Health Services Societyb

Simon Fraser Health Board

Coast Garibaldi Community Health Services SocietyNorthern Interior Health Board

Peace Liard Community Health Services SocietyVancouver/Richmond Health Board

North West Community Health Services SocietyCariboo Community Health Services Society

Conseils régionaux de la santé ayant les taux (%) d’établissement les plus élevés et les plus bas en C.-B. en 2000

Thompson Regional Health Board (p. 17)Peace Liard Community Health Services Society (p. 77)

East Kootenay Community Health Services Society (p. 53)b

Vancouver/Richmond Regional Health Board (mainland) North Shore Regional Health Board (pp. 41, 45)

Peace Liard Community Health Services Society (p. 77)Vancouver/Richmond Regional Health Board (p. 41)

Coast Garibaldi Community Health Services Society (p. 61)Simon Fraser Regional Health Board (p. 29)

Vancouver/Richmond Regional Health Board (p. 41)Thompson Regional Health Board (p. 17)

Source : Données pour 1999 (HHRU, 2000); données pour 2000 (HHRU, 2001)Note : Nous n’avons pas pu obtenir de données des autres provinces et territoires concernant la mobilité

intraprovincale/intraterritoriale des IA.aLes diplômées de la C.-B. étaient réparties de façon inégale dans la province.bPartage une longue frontière avec l’Alberta, ce qui peut expliquer le plus haut pourcentage de diplômées de

l’Alberta dans cette région (HHRU, 2000; HHRU, 2001).cLes diplômées de l’Ontario étaient réparties de façon plus égale partout dans la province que les diplômées de la

Colombie-Britannique et de l’Alberta.dLa catégorie inclut toutes les provinces à l’est de l’Ontario (QC, NB, NS, PE, NL).

Page 38: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

4.4. Mobilité récente des IA, données de la BDIIA (2001–2002)Aux fins de cette section du rapport, les données ont été tirées de la Base de données sur les

infirmières et infirmiers autorisés : Tendances de la main-d’œuvre des infirmières et infirmiers autorisésau Canada, 2002 (CIHI, 2003a). Elle contient des renseignements sur la main-d’œuvre infirmière répartie dans les catégories suivantes : les diplômées de programmes de formation en soins infirmiersd’autres provinces ou territoires au Canada (appelées « migrantes internes »), les diplômées de programmes de formation de la province (appelées « diplômées conservées en province ») ainsi que lesdiplômées de programmes de formation en soins infirmiers à l’étranger, et celles dont le lieu d’obtentiondu diplôme est inconnu. Ces données sont interprétées tout d’abord sous l’angle de la composition de lamain-d’œuvre infirmière de chaque province et territoire. Il s’agit d’examiner la proportion en pourcentage de chaque catégorie de diplômées dans l’effectif de la province ou du territoire : diplôméesconservées en province, migrantes internes, diplômées étrangères, et lieu d’obtention du diplôme inconnu ou non précisé (ICIS, 2003a). La deuxième interprétation des données consiste en une analysede la distribution des diplômées de chaque province ou territoire — des diplômées conservées et decelles qui se déplacent à l’intérieur du pays (diplômées non conservées).

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 29

Page 39: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Compte tenu des différences dans la méthodologie qu’utilise présentement l’ICIS, les donnéesprovinciales et territoriales ne sont pas comparables pour le moment (ICIS, 2003a). Pour présenter desdonnées qui décrivent avec plus d’exactitude l’effectif des soins infirmiers dans les territoires, l’ICIS(2003a) a inclus les inscriptions secondaires dans les statistiques citées. Toutefois, l’intégration de cesinscriptions signifiait que le Nunavut, le Yukon et les Territoires-du-Nord-Ouest avaient tous déclaré unnombre d’IA par 10 000 habitants bien supérieur à la moyenne nationale. Il y avait environ 460 postesd’équivalents temps plein dans les Territoires-du-Nord-Ouest et au Nunavut en 2002, postes occupés parprès de 850 IA (ICIS, 2003a). Ceci reflète le recours à la dotation à court terme et à temps partiel dans leNord plutôt que le nombre d’infirmières présentes à quelque moment que ce soit.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 30

Indicateur de la mobilité : Lieu d’obtention du diplômecomparativement au lieu d’inscription actuel (ICIS 2003 a, b, c)

En l’absence d’un numéro d’identification national unique, il est impossible d’assurer le suivides déplacements des infirmières à l’intérieur du pays. L’ICIS a recours à une variable substitutive pour évaluer la mobilité : une comparaison entre la province ou le territoire de formation de base en soins infirmiers et la province ou le territoire actuel d’inscription. Si lesdeux diffèrent, on peut alors déduire que l’infirmière s’est déplacée.

Note : Cette mesure ne tient pas compte des infirmières dans les catégories suivantes : noninscrites, qui ne travaillent pas en soins infirmiers, ont obtenu leur formation en soins infir-miers à l’extérieur de leur province ou territoire et sont rentrées « chez elles » pour travailler,ont passé un certain temps à l’extérieur de leur province ou territoire et y sont retournées.Cette mesure ne tient pas compte non plus de la migration à l ’ i n t é r i e u r d’une province ou d’unterritoire, ce qui est particulièrement pertinent pour les populations éloignées et rurales.

L’ I C I S utilise l’indicateur précédent pour établir une distinction entre cinq catégories dediplômées.

• canadiennes — infirmières qui obtiennent leur diplôme d’un établissement de formation en soins infirmiers au Canada (inclut les étudiantes de pays étrangers).

• conservées — infirmières qui demeurent inscrites et travaillent dans la province ou le territoire où elles ont obtenu leur diplôme.

1) Dans le contexte de la composition de la main-d’œuvre d’une province ou d’un territoire, diplômées conservéesdésigne la proportion de diplômées conservées en province ou dans le territoire selon l’effectif total.

2) Dans le contexte de la distribution des diplômées d’une province ou d’un territoire, diplômées conservées désigne le pourcentage de diplômées qui sont conservées par leur province ou territoire d’obtention du diplôme.

• migrantes internes — infirmières qui sont inscrites et travaillent dans une province ou un territoire autre que la province ou le territoire d’obtention du diplôme.

• étrangères — infirmières qui ont obtenu leur diplôme d’un établissement de formation en soins infirmiers dans un autre pays (peuvent être des citoyennes canadiennes).

• non précisé — infirmières dont le lieu d’obtention du diplôme est inconnu.

Page 40: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

4.4.1. Composition des effectifs d’IA par province et territoire

Compte tenu du fait que 230 957 IA travaillaient au Canada en 2002, il est intéressant de préciser la composition de la main-d’oeuvre de chaque province et territoire, ce qu’illustre en détail leTableau 6 ci-dessous (ICIS, 2003a). Les résultats pour l’ensemble du Canada sont les suivants.

• 92,2 % (212 924) diplômées canadiennes

• 6,9 % (15 847) diplômées étrangères

• 0,9 % (2 186) lieu d’obtention du diplôme « non précisé »

Dans trois provinces, plus du quart de l’effectif des IA ont obtenu leur diplôme dans une autreprovince ou un autre territoire — Colombie-Britannique (29,5 %), Alberta (27,6 %) et Île-du-Prince-Édouard (27,9%) — ce qui indique qu’un plus haut pourcentage de l’effectif des IA est le produit de lamigration, comparativement aux autres provinces (ICIS, 2003a, p. 87). Deux provinces — Ontario (10,5 %)et la Colombie-Britannique (15 %) — emploient également un haut pourcentage d’IA diplômées de l’extérieur du pays (ICIS, 2003a). De plus, les pourcentages de diplômées de programmes canadiens ouétrangers de formation en soins infirmiers sont très élevés dans les territoires, compte tenu du fait qu’unseul programme de formation en soins infirmiers est offert dans les Territoires-du-Nord-Ouest.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 31

Page 41: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Tableau 6. Composition des effectifs d’IA, selon la province ou le territoire d’inscription, 2002

4.4.2. Distribution des IA diplômées canadiennesMaintien des diplômées, 2001. L’Annexe E présente le pourcentage des IA qui n’avaient pas

quitté la province d’obtention de leur diplôme en 2001, et les provinces ou territoires de destination(avec pourcentages) de celles qui ont déménagé. Des chiffres et des pourcentages semblables ne sont pas disponibles dans la plus récente publication de l’ICIS (2003a), fondée sur les données colligées pour 2002.

Mobilité des diplômées, 2001. L’ICIS (2002a; Annexe D) a déterminé quelle était la provinced’obtention du diplôme des IA canadiennes parmi l’effectif de chaque province et territoire et a fait lesconstatations suivantes.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 32

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

NL

YTa

NTa

NUa

Canada

A. Diplômées

conservées

55,4

61,6

81,7

84,0

81,4

95,9

85,7

77,9

69,8

92,9

0,0

9,2

0,0

80,0

B. Migrantes

internes

29,5

27,6

14,2

10,7

7,7

1,9

13,1

19,7

27,9

4,9

92,6

80,3

85,7

12,2

A + BDiplômées

canadiennes

85,0

89,2

95,9

94,7

89,1

97,8

98,8

97,6

97,8

97,9

92,6

89,5

85,7

92,2

Diplôméesétrangères

15,0

3,5

2,7

5,3

10,5

2,2

1,2

2,4

1,7

1,9

5,5

10,1

13,6

6,9

Inconnu

0,0

7,3

1,4

0,0

0,4

0,0

0,0

0,0

0,5

0,3

1,8

0,4

0,7

0,9

Diplômées canadiennes

%

Source : Base de données sur les infirmières et infirmiers autorisés : Tendances de la main-d’œuvre des infirmièreset des infirmiers autorisés au Canada, 2002 (ICIS, 2003a).

Note : Les données peuvent ne pas totaliser 100 % en raison de l’arrondissement.aLes données territoriales incluent les inscriptions secondaires d’infirmières qui travaillent dans le secteur des

soins infirmiers (ICIS, 2003a).

Page 42: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

• L’Ontario est la première destination en importance des diplômées des provinces de l’Atlantique.

• La Colombie-Britannique et l’Alberta ont attiré des diplômées de l’Ontario et d’autres provinces de l’Ouest.

• La plupart des IA dans les provinces de l’Atlantique ont obtenu leur diplôme dans cesprovinces; une minorité sont des diplômées de l’Ontario.

• Les taux de migration d’entrée et de sortie pour la province du Québec sont peu élevés.

• Les diplômées de l’Ontario ont eu tendance à déménager dans les provinces de l’Ouest, dans les territoires et en Nouvelle-Écosse.

• Les diplômées des provinces de l’Ouest ont eu tendance à demeurer dans cette région.

• La majorité de l’effectif des IA dans les territoires sont des diplômées de l’Ontario ou des provinces de l’Ouest.

Maintien des diplômées, 2002. Parmi les effectifs d’IA en 2002, la majorité (86,7 %) travaillaient dans la province ou le territoire d’obtention du diplôme; le reste (13,3 %) des IA soit ne s’étaient pas réinscrites, soit étaient inscrites à l’extérieur de la province ou du territoire d’obtention dudiplôme. Le pourcentage d’infirmières ayant déménagé (13,3 %) pour 2002 est inférieur au taux de 27% signalé en 1997 par Kazanjian et al. (2000). Comme le montre la Figure 1, la Saskatchewan (66,1 %),l’Île-du-Prince-Édouard (69,7 %), Terre-Neuve-et-Labrador (72,6 %) et le Manitoba (72,6 %) comptaient un faible pourcentage d’IA conservées en province après l’obtention de leur diplôme (ICIS, 2003a), ce qui donne à penser que beaucoup d’IA ont déménagé dans d’autres provinces ou territoires. Le pourcentage d’IA travaillant dans la province d’obtention de leur diplôme s’est accru entre 2000 et 2001, ce qui laisse entendre qu’il y a eu une diminution de la mobilité interprovinciale, etce pourcentage est demeuré sensiblement le même, hormis de légères variations, en 2002 (ICIS, 2003a).

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 33

Page 43: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Figure 1. Maintien des diplômées IA, selon la province ou le territoire d’obtention du diplôme, 2002

Mobilité, 2002. L’ICIS (2003a) a présenté les données de la BDIIA pour 2002 d’une façon différente qu’auparavant, en citant les trois destinations en importance des IA diplômées, selon laprovince, plutôt que des pourcentages pour les provinces et les territoires de destination. Les caractéristiques générales de la migration interprovinciale des IA sont semblables à celles de la population générale, au sens où la Colombie-Britannique (29,2 %), l’Alberta (22,8 %) et l’Ontario (21,5 %) attirent le plus grand nombre de diplômées de partout au pays (ICIS, 2003a). Le mouvementgénéral des infirmières vers l’ouest s’est poursuivi en 2002 (voir le Tableau 7).

Tableau 7. Les trois destinations les plus fréquentes des IA diplômées, selon la province d’obtention du diplôme, 2002

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 34

Source : Base de données sur les infirmières et infirmiers autorisés : Tendances de la main-d’œuvre des infirmièreset des infirmiers autorisés au Canada, 2002 (ICIS, 2003a).

Note : Correspond au pourcentage des IA dont la province ou le territoire d’inscription correspond au lieu d’obtention du diplôme (diplômées conservées).

Destinations

Première

Deuxième

Troisième

Province d’obtention du diplôme

OUEST DU CANADA CENTRE DU CANADA PROVINCES DE L’ATLANTIQUE

BC AB SK MB ON QC NB NS PE NL

AB BC AB BC BC ON ON ON NS ON

ON SK BC AB AB BC NS BC ON AB

NS ON ON ON QC AB QC AB AB BC

Source : Base de données sur les infirmières et infirmiers autorisés : Tendances de la main-d’œuvre des infirmières et des infirmiers autorisés au Canada, 2002 (ICIS, 2003a).

Page 44: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Les tendances générales en matière de mobilité sont les suivantes.

• L’Ouest du Canada — Les IA qui ont fait leurs études dans les quatre provinces de l’Ouest sont demeurées en général dans l’Ouest ou ont déménagé en Ontario (ICIS, 2003a).

• Ontario — Les infirmières de l’Ontario représentaient plus du quart des infirmières qui ont déménagé dans les territoires et se sont également installées en Colombie-Britannique, en Alberta et au Québec (ICIS, 2003a). Ontario a attiré des IA de partout au Canada, principalement des IA de Terre-Neuve-et-Labrador, de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du-Prince-Édouard, et un faible pourcentage du Québec (CIHI, 2003a).

• Québec — Les diplômées du Québec ont eu tendance à demeurer dans la province. En outre, des données plus récentes indiquent qu’il y a plus de diplômées du Québec en Colombie-Britannique et en Alberta qu’au Nouveau-Brunswick (ICIS, 2003a).

• Provinces de l’Atlantique — Les diplômées de ces provinces ont eu tendance à ne pas déménager, bien qu’un certain nombre aient choisi de s’installer en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique. Pour les diplômées de Terre-Neuve-et-Labrador et de la Nouvelle-Écosse, les deuxième et troisième destinations en importance étaient l’Alberta et la Colombie-Britannique (ICIS, 2003a).

Éventuels facteurs de la mobilité. Beaucoup de facteurs ont été mentionnés pour expliquer lamobilité des infirmières.

• La répartition des infirmières peut être l’indicateur « d’un mode de vie préféré, d’une plus grande disponibilité d’emploi ou de perspectives de carrière plus lucratives dans ces provinces » (ICIS, 2003a, p. 91).

• Les personnes de ces provinces sont plus susceptibles de faire leurs études dans une autre province avant de retourner « chez elles » pour travailler (ICIS, 2003a).

• La répartition de la main-d’œuvre infirmière reflète aussi la taille des provinces. Exception —seulement 4 % des diplômées du Québec ont déménagé, bien qu’il s’agisse de la deuxième province en importance tant pour son nombre d’habitants que pour la taille de sa main-d’œuvre infirmière autorisée (ICIS, 2003a).

• La langue peut être une des raisons pour lesquelles les taux de migration interne et externe sont moins élevés dans le cas du Québec.

• Les provinces de l’Atlantique et de l’Ouest forment des marchés régionaux entre lesquels il y a des échanges de main-d’œuvre, bien que cette tendance ait diminué en 2002 comparativement à 2001.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 35

Page 45: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Quelques résultats inattendus. Les données pour 2002 montrent quelques incidences surprenantes.

• Il y a plus de diplômées du Québec en Colombie-Britannique et en Alberta qu’au Nouveau-Brunswick — la province voisine ayant aussi le statut de province bilingue (français-anglais).

• La Nouvelle-Écosse est la troisième destination en importance des diplômées de la Colombie-Britannique.

• Il y a plus de diplômées du Nouveau-Brunswick en Ontario qu’au Québec ou en Nouvelle-Écosse, ses provinces voisines (ICIS 2003a, p. 83).

4.4.2.a. Gains et pertes Les données pour 2001 et 2002 montrent des taux semblables d’IA diplômées conservées en

province. Le Québec conservait le plus haut pourcentage de ses diplômées, par contre plus du tiers desdiplômées de la Saskatchewan ne travaillaient pas dans cette province (ICIS 2002b, 2003a). Près du tiersdes IA diplômées de l’Île-du-Prince-Édouard et environ le quart des diplômées de Terre-Neuve-et-Labrador, du Manitoba, de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick travaillaient ailleurs, ce quiindique des taux de migration de sortie importants pour ces provinces (ICIS 2002b, 2003a).

Les provinces qui enregistrent un faible taux d’immigration ont des populations d’IA ayantune proportion élevée de diplômées conservées en province, même lorsque les taux d’émigration sontélevés. Les deux exemples qui suivent illustrent cet argument.

En 2001, la main-d’œuvre infirmière autorisée de Terre-Neuve-et-Labrador comptait une proportion élevée de diplômées conservées en province (92,8 %), malgré le fait que seulement 72,3 %des diplômées de cette province y étaient conservées et qu’un grand nombre d’entre elles (27,4 %) travaillaient ailleurs au Canada. Les trois destinations en importance des infirmières ayant déménagéétaient l’Ontario (8,4 %), la Nouvelle-Écosse (6,4 %) et l’Alberta (5,7 %; ICIS, 2002a; voir l’Annexe E).En 2002, les trois destinations en importance étaient l’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique(ICIS, 2003a; voir le Tableau 7), ce qui indique un changement dans le choix de destination. Des pourcentages exacts pour 2002 n’étaient pas disponibles pour établir des comparaisons.

In 2001, l’effectif des IA de la Saskatchewan comptait également une forte proportion dediplômées conservées en province (81.5 %, voir l’Annexe D), par contre seulement 66 % (le taux le plusbas, voir l’Annexe E) des diplômées de cette province y étaient conservées, le reste (34 %) s’étant trouvé du travail ailleurs, plus particulièrement en Alberta (16,8 %) et en Colombie-Britannique (10,0 %)(ICIS, 2002a). En 2002, l’effectif des IA de la Saskatchewan comptait toujours une proportion élevée dediplômées conservées en province (81,7 %), et affichait toujours le taux le plus bas (66,1 %) pour ce quiconcerne les diplômées conservées par la province d’obtention du diplôme; le reste des diplômées (33,9%) occupaient un poste ailleurs. Les trois destinations en importance des IA ayant déménagé étaientl’Alberta, la Colombie-Britannique et l’Ontario (ICIS, 2003a; voir le Tableau 7).

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 36

Page 46: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Par contre, la main-d’œuvre infirmière autorisée des provinces affichant un taux d’immigrationélevé comptait un moins haut pourcentage de diplômées conservées en province, malgré des taux élevésde diplômées de ces provinces qui y étaient conservées. Bien qu’à peine plus de la moitié (55,4 %) de lamain-d’œuvre infirmière autorisée de la Colombie-Britannique représente des diplômées conservées enprovince, celle-ci conserve 91,4 % de ses diplômées (ICIS, 2003a). Compte tenu du fait que près de lamoitié de la main-d’œuvre infirmière de la Colombie-Britannique soit venue d’ailleurs, il pourrait êtredifficile de compter sur un plus grand apport migratoire pour accroître l’effectif de la province. Plutôt, « l’augmentation du nombre de places disponibles dans les établissements de formation en soins infirmierspeut avoir une répercussion plus importante sur le nombre futur des effectifs en soins infirmiers pour lesprovinces ou les territoires qui conservent un pourcentage important de leurs diplômées que pour lesprovinces ou les territoires qui en conservent un nombre inférieur » (ICIS, 2003a, p. 88).

Les territoires diffèrent des provinces parce qu’ils dépendent de celles-ci pour combler leurmain-d’oeuvre. La seule école offrant un programme d’enseignement pour les IA dans les Territoires-du-Nord-Ouest ne peut former que 5,1 % de cet effectif (ICIS, 2003a). Dans les territoires, le personnel de remplacement à court terme représente une portion substantielle de l’effectif en soins infirmiersautorisés; ces personnes retournent éventuellement travailler dans leurs provinces (ICIS, 2003a). La plupart des diplômées canadiennes parmi l’effectif des IA dans les territoires viennent de l’Ontario(29,6 %), de l’Alberta (15,2 %) et de la Colombie-Britannique (11,1 %; ICIS, 2003a). Il y a plus dediplômées étrangères dans la main-d’œuvre territoriale des IA (8,2 % en 2001, et 9,8 % en 2002) quedans la main-d’œuvre infirmière provinciale (6,8 % en 2001 et en 2002; ICIS, 2002a, 2003a). LeNunavut (10,4%) comptait le plus haut pourcentage de diplômées étrangères dans les territoires en 2001, bien que les Territoires-du-Nord-Ouest (8,5 % en 2001; 10,1 % en 2002) et le Yukon (5,5 % en 2001 et en 2002) affichaient aussi des pourcentages relativement élevés (ICIS, 2002a, 2003a).

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 37

Page 47: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

4.5. Mobilité récente des IA, données fournies par les organismes de réglementation (2001–2002)

4.5.1. Demandes de vérification des qualifications aux fins d’inscription (2001)

Toutes les provinces et tous les territoires, à l’exception du Québec (voir l’Annexe F), ont transmis des demandes de vérification des qualifications pour 2001. Le Manitoba ne conserve aucunedonnée sur la vérification des qualifications aux fins d’inscription (renseignement obtenu de G. Hildebrand, College of Registered Nurses of Manitoba, le 31 juillet 2002).

Cinq provinces et territoires (SK, NB, NS, PE et YT) ont fourni de l’information sur la provenance des demandes de vérification. Sauf pour l’Ontario, il y a eu plus de demandes venantd’autres provinces et territoires que d’autres pays. Trois provinces ont fait un suivi du nombre d’entrantes venant d’ailleurs au Canada pour 2001 : AB (786), PE (61) et SK (68). L’Ontario a signalé 1 176 inscriptions de la part d’infirmières de l’extérieur de la province; toutefois, ce chiffre peut également inclure les infirmières migrantes de l’étranger (OIIO, 2002). Les statistiques pour l’Ontariocitées dans le rapport annuel de 2001 ne concordent pas avec celles publiées dans d’autres rapports(AIIC, 2002). Le registraire de la RNABC a indiqué que les membres de l’association en C.-B. étaientsurtout intéressées à migrer vers l’Ontario, le Manitoba et l’Alberta. De plus, les demandes de la partd’infirmières voulant déménager en Colombie-Britannique ou quitter cette province pour aller s’installer ailleurs ont augmenté de 2000 à 2001.

Le nombre de demandes de vérification enregistrées dans toutes les provinces était relativementpeu élevé compte tenu du nombre potentiel de celles-ci. Les statistiques varient de 1 794 en Colombie-Britannique à 47 au Yukon. Elles ne sont donc pas un indicateur utile de la mobilité ou de l’intention dedéménager des infirmières.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 38

Indicateur de la mobilité : Demandes de vérification des qualifications aux fins d’inscription

En l’absence d’un numéro d’identification national unique, les organismes de réglementationprovinciaux et territoriaux en soins infirmiers au Canada évaluent la mobilité des infirmièresen faisant le total des demandes de vérification des qualifications aux fins d’inscription.Soulignons que ces données traduisent uniquement l’intention des infirmières de se déplacer,et non pas leur actuel déménagement.

Le recours aux données sur la vérification des qualifications comporte des limites puisque lamesure dans laquelle l’information est colligée et gérée à cet égard varie d’un organisme deréglementation à l’autre. Certains ne font aucun suivi des données concernant la vérificationdes qualifications, d’autres recueillent de l’information sur les membres qui quittent laprovince ou le territoire, alors que d’autres tiennent des dossiers sur les membres quicomptent déménager dans leur province ou territoire. D’autres organismes de réglementation— ils sont peu nombreux — font un suivi très poussé des déplacements de leurs propresmembres.

Page 48: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

4.5.2. Migration réelle des IA entre les provinces et les territoires (1999–2002

L’Association des infirmières et infirmiers du Canada assure un suivi, selon l’année, des IA quisont de nouvelles inscrites dans une province ou un territoire suivant l’acceptation de l’inscriptionantérieure ou la réussite d’un examen (voir l’Annexe G). Le Tableau 8 qui suit compare les résultatscompilés dans les tableaux des Annexes F et G et démontre le manque de fiabilité de l’indicateur basésur les demandes de vérification.

Tableau 8. Comparaison des demandes de vérification des qualifications des IA et de la province ou du territoire actuel d’inscription, 2001

Les données sur les inscriptions des IA indiquent que la plupart d’entre elles obtiennent un permis de pratique dans d’autres provinces ou territoires canadiens par suite de l’acceptation de leurprécédente inscription plutôt qu’après avoir réussi un examen. L’Ontario est la principale province quivérifie les compétences des IA au moyen d’un examen; peu d’IA, sinon aucune, ne passe un examen en vue d’obtenir un permis d’exercice dans d’autres provinces ou territoires. Aucun renseignement n’est disponible sur la province ou le territoire d’origine des IA qui subissent l’examen.

Les provinces ou territoires qui délivrent le plus souvent un permis d’exercice par suite de l’acceptation de l’inscription précédente varient d’une année à l’autre. De 1999 à 2002, l’Alberta,

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 39

Indicateur de la mobilité : la province ou le territoire actuel d’inscription

La province ou le territoire actuel d’inscription est un autre indicateur de la mobilité. Les données sur cet indicateur rendent compte des nouvelles inscriptions dans une province ou un territoire suivant l’acceptation de l’inscription antérieure ou la réussite d’un examen(aucune information n’est disponible sur la province ou le territoire d’origine des IA quipassent l’examen d’exercice).

Ces données diffèrent de celles produites avec l’indicateur Demandes de vérification desqualifications aux fins d’inscription, et confirment l’inexactitude et le manque de fiabilité de cet indicateur pourtant souvent utilisé pour évaluer la migration de la main-d’œuvre infirmière.

Province ou territoire d’inscription potentiel ou réel

BC AB SK MB ON QC NB NS PE NL YT NT Total

Demandes de vérification (données tirées de l’Annexe F) 1 794 786 68 n/p 715 n/s 235 344 61 200 47 147 4 397

Acceptation/Examen (données tirées de l’Annexe G) 362 526 68 0 415 55 53 134 52 33 33 0 1 731

Source : Organismes de réglementation des IA (Voir l’Annexe B)Note: n/p = données non préservées; n/s = données non soumises.

Page 49: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

l’Ontario et la Colombie-Britannique étaient les trois principales à le faire. Durant cette période, elles comptaient aussi le plus grand nombre de nouveaux enregistrements d’IA suivant l’acceptation del’inscription précédente et le passage d’un examen. En outre, un nombre considérable d’IA ont migrévers la Nouvelle-Écosse (150 et 143 respectivement). En 1999 et en 2000, beaucoup d’infirmières ontdéménagé au Manitoba et en Saskatchewan, bien que ce nombre ait diminué depuis. En 2002, le nombred’infirmières qui ont choisi le Québec comme province de destination a beaucoup augmenté (244, surtoutde l’Ontario). Cette situation pourrait être attribuable à l’instauration, par la province, d’incitatifs derecrutement en vue de rapatrier ses diplômées.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 40

Page 50: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Si les données sur les IA transmises par les organismes de réglementation sont considérées relativement fiables, celles sur les IAA sont jugées limitées et exigent une plus grande attention(Kazanjian et al., 2000). Il n’y a jamais eu jusqu’ici de base de données nationales sur les IAA.Kazanjian et al. (2000) n’ont pas tenu compte de la mobilité interprovinciale/interterritoriale de cegroupe d’infirmières dans leurs rapports en raison précisément des données insuffisantes à cet égard.L’ICIS a publié récemment la première compilation de données nationales sur les infirmières et lesinfirmiers auxiliaires autorisés intitulée Base de données sur les infirmières et infirmiers auxiliaires

autorisés : Tendances de la main-d’œuvre des infirmières et infirmiers auxiliaires autorisés au Canada,2002 (ICIS, 2003b).

5.1. Caractéristiques de l’établissement des IAA en C.-B. (1999, 2000)La Colombie-Britannique dispose de certains renseignements sur la migration des IAA, toutefois

il est permis de douter de la validité de cette information puisqu’on ignore la province d’obtention dudiplôme d’un grand nombre de ces infirmières. La plupart des IAA qui travaillaient en Colombie-Britannique en 2000 ont été formées dans cette province, les entrantes venant surtout de la région desPrairies et de l’Ontario, quelques-unes des autres provinces du Canada, et un petit nombre de l’étranger(HHRU, 2001). À l’instar des IA, les IAA se déplacent en général dans l’axe est-ouest. Il a été impossible d’obtenir des données équivalentes de la part des autres provinces et territoires.

La HHRU (2000) a examiné les caractéristiques de l’établissement, en 1999, des infirmières qui ont quitté d’autres provinces et territoires pour venir s’installer en Colombie-Britannique. À cettefin, les chercheurs ont divisé la province en trois régions.

Le district régional de Vancouver — comptait le plus haut pourcentage d’infirmières canadiennes nouvellement inscrites (86,96 %; HHRU, 2000, p. 65). Cette situation peut résulter du fait que les nouvelles inscrites ont choisi de s’installer dans les grands centres urbains pour acquérir de l’expérience dans des centres de soins tertiaires.

La capitale — les diplômées de l’Ontario étaient plus susceptibles de s’être établies dans la région de la capitale qu’ailleurs dans la province.

Les autres secteurs de la C.-B. — comptaient le plus haut pourcentage de diplômées de la Colombie-Britannique (69,36 %; HHRU, 2000, p.63), bien que le district régional de Vancouver (64,84 %) et la capitale (65,73 %) comptaient eux aussi un pourcentage élevé de diplômées de la province.

Les diplômées de l’Alberta étaient plus susceptibles de s’être établies dans d’autres secteurs de la province (8,50 %) que dans le district régional de Vancouver ou dans la capitale (HHRU, 2000, p. 63).

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 41

5. Mobilité des infirm i è res auxiliaires autorisées (IAA)

Page 51: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

La HHRU (2000, 2001) a également examiné les caractéristiques de l’établissement des IAAvenant de différentes provinces, regroupant les infirmières des provinces à l’est de l’Ontario dans uneseule catégorie (Autres provinces du Canada). Les répercussions de ces caractéristiques ne seront pasapprofondies dans le présent rapport, et il n’y a pas de données comparables disponibles pour les autresprovinces. Le Tableau 9 ci-dessous fournit plus de détails. Pour voir les cartes des différents conseilsrégionaux de la santé, visitez le site Web :http://healthcare.healthandsafetycentre.org/s/BCHealthCareRegions.asp.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 42

Page 52: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Tableau 9. Caractéristiques de l’établissement des IAA en C.-B. en 1999, 2000, selon la province d’origine

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 43

BC

AB

SK/MB

ON

Autresprovinces duCanadab

BC

AB

SK/MB

ON

Autresprovinces duCanadab

%Total

67,35p. 63

6,89

6,35

7,75

3,82

%Total

68,07

6,93

6,20

7,88

3,90

Élevé (%)Faible (%)

83,25

81,3749,40

22,892,94

10,313,29

11,342,93

9,64

1,441,46

Élevé (%)Faible (%)

83,41

78,8952,50

22,50 2,75

10,873,02

15,053,02

9,681,09

Conseils régionaux de la santé ayant les taux (%) d’établissement les plusélevés et les plus bas en C.-B. en 1999 (2000, p. 66)

Central Vancouver Island Health Board (Vancouver Island)

Coast Garibaldi Community Health Services SocietyPeace Liard Community Health Services Society

Peace Liard Community Health Services Societya

Coast Garibaldi Community Health Services Society

Thompson Health BoardNorth Shore Health Board

North West Community Health Services SocietyKootenay Boundary Community Health Services Society

Peace Liard Community Health Services Society

Central Vancouver Island Health Board (Vancouver Island)Kootenay Boundary Community Health Services Society

Conseils régionaux de la santé ayant les taux (%) d’établissement les plusélevés et les plus bas en C.-B. en 2000

Central Vancouver Island Regional Health Board (île de Vancouver, p. 33)

Kootenay Boundary Community Health Services Society (p. 57)Peace Liard Community Health Services Society (p. 77)

Peace Liard Community Health Services Societya (p. 77)Simon Fraser Regional Health Board (p. 29)

Cariboo Community Health Services Society (p. 69).Kootenay Boundary Community Health Services Society (p. 57)

North West Community Health Services Society (p. 73)Kootenay Boundary Community Health Services Society (p. 57)

North West Community Health Services Society (p. 73)Cariboo Community Health Services Society (p. 69)

Source : Données pour 1999 (HHRU, 2000); données pour 2000 (HHRU, 2001).Note : Les données concernant la mobilité intraprovinciale/intraterritoriale des IAAne sont pas disponibles pour

les autres provinces.aTout comme c’est le cas pour les IA, on retrouve le plus grand nombre de diplômées de l’Alberta dans la région

partageant une longue frontière avec la C.-B.bAutres provinces du Canada désigne toutes les infirmières venant des provinces à l’est de l’Ontario.

Page 53: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

5.2. Récente mobilité des IAA, données de la BDIIAA (2000–2002)Aux fins de cette section du rapport, les données ont été tirées de la Base de données des

infirmières et infirmiers auxiliaires autorisés : Tendances de la main-d’œuvre des infirmières et infirmiers auxiliaires autorisés au Canada, 2002 (CIHI, 2003a). Elle contient des renseignements sur lamain-d’œuvre infirmière auxiliaire, plus précisément sur les diplômées de programmes de formation ensoins infirmiers offerts au Canada, les diplômées de programmes de formation en soins infirmiers à l’étranger et celles dont le lieu d’obtention du diplôme est inconnu. Ces données sont interprétées toutd’abord sous l’angle de la composition de la main-d’œuvre infirmière auxiliaire de chaque province etterritoire. Il s’agit d’examiner la proportion en pourcentage de chaque catégorie de diplômées parmi l’effectif total de la province ou du territoire : diplômées conservées en province, migrantes internes,diplômées de l’étranger, et celles dont le lieu d’obtention du diplôme est inconnu ou non précisé (ICIS,2003a). La deuxième interprétation des données consiste en une analyse de la distribution des diplôméesde chaque province ou territoire — des diplômées conservées et de celles qui se déplacent à l’intérieurdu pays (diplômées non conservées).

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 44

Indicateur de la mobilité : Lieu d’obtention du diplômecomparativement au lieu d’inscription actuel (ICIS 2003 a, b, c)

En l’absence d’un numéro d’identification national unique, il est impossible d’assurer le suivides déplacements des infirmières à l’intérieur du pays. L’ICIS a recours à une variable substitutive pour évaluer la mobilité : une comparaison entre la province ou le territoire de formation de base en soins infirmiers et la province ou le territoire actuel d’inscription. Si lesdeux diffèrent, on peut alors déduire que l’infirmière s’est déplacée.

Note : Cette mesure ne tient pas compte des infirmières dans les catégories suivantes : noninscrites, qui ne travaillent pas en soins infirmiers, ont obtenu leur formation en soins infirmiers à l’extérieur de leur province ou territoire et sont rentrées « chez elles » pour travailler, ont passé un certain temps à l’extérieur de leur province ou territoire et y sontretournées. Cette mesure ne tient pas compte non plus de la migration à l’intérieur d’uneprovince ou d’un territoire, ce qui est particulièrement pertinent pour les populationséloignées et rurales.

L’ I C I S utilise l’indicateur précédent pour établir une distinction entre cinq catégories dediplômées.

• canadiennes — infirmières qui obtiennent leur diplôme d’un établissement de formation en soins infirmiers au Canada (inclut les étudiantes de pays étrangers).

• conservées — infirmières qui demeurent inscrites et travaillent dans la province ou le territoire où elles ont obtenu leur diplôme.

1) Dans le contexte de la composition de la main-d’œuvre d’une province ou d’un territoire, diplômées conservéesdésigne la proportion de diplômées conservées en province ou dans le territoire selon l’effectif total.

2) Dans le contexte de la distribution des diplômées d’une province ou d’un territoire, diplômées conservées désigne le pourcentage de diplômées qui sont conservées par leur province ou territoire d’obtention du diplôme.

Page 54: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Compte tenu des différences dans la méthodologie qu’utilise présentement l’ICIS, les donnéesprovinciales et territoriales ne sont pas comparables pour le moment (ICIS, 2003a). Pour présenter desdonnées qui décrivent avec plus d’exactitude l’effectif des soins infirmiers dans les territoires, l’ICIS(2003b) a inclus les inscriptions secondaires dans les statistiques des territoires. Le ratio d’IAA partranche de 10 000 habitants montre combien d’IAA fournissent des soins infirmiers auxiliaires et ladisponibilité de leurs services. Contrairement aux données sur les IA, le nombre d’IAA par 10 000 habitants est plus élevé à Terre-Neuve-et-Labrador et à l’Île-du-Prince-Édouard qu’au Yukon et dans lesTerritoires-du-Nord-Ouest (ICIS, 2003b, p. 41). Le ratio était à son niveau le plus bas dans lesTerritoires-du-Nord-Ouest, soit 19,1, équivalent au taux national (ICIS, 2003b). L’ICIS signale que« l’interprétation du nombre d’infirmières auxiliaires autorisées par rapport au nombre d’habitants

requiert une compréhension du rôle d’une IAA, de l’équipe multidisciplinaire, des composantes de ladotation du personnel, des exigences des services de soins infirmiers et du milieu de travail avant depouvoir présenter une mesure complète » (2003b, p. 42). Ces pourcentages ne rendent pas compte desdiverses exigences des services de soins infirmiers qui diffèrent dans chaque province et territoire, etselon la région géographique (p. ex., rurale et isolée).

Les IAA représentent le deuxième groupe en importance des dispensateurs de soins de santé auCanada, après les IA (ICIS, 2003b). Des 60 123 IAA travaillant en soins infirmiers auxiliaires au Canadaen 2002, 63,8 % étaient employées en Ontario ou au Québec (ICIS, 2003b). Près de la moitié (47,5 %)travaillent en milieu hospitalier et plus du tiers (36,4 %) dans des maisons de repos (ICIS, 2003b). Lesdonnées du Québec et du Nunavut n’étaient pas disponibles pour la BDIIAA (ICIS, 2003b). De plus,seules des données incomplètes étaient disponibles pour plusieurs autres provinces et territoires.

5.2.1. Composition des effectifs d’IAA par province et territoireDes 60 123 IAA travaillant au Canada en 2002, 72,4 % (43 530) sont diplômées d’un

programme de formation en soins infirmiers au Canada, 1,6 % (986) ont obtenu leur formation à l’étranger, et 26 % (15 607) n’ont pas indiqué le lieu d’obtention de leur diplôme (ICIS, 2003b). Ces statistiques n’incluent pas les données du Québec ou du Nunavut, qui n’étaient pas disponibles. Le Tableau 10 montre la composition des effectifs d’IAA par province et territoire.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 45

• migrantes internes — infirmières qui sont inscrites et travaillent dans une province ou un territoire autre que la province ou le territoire d’obtention du diplôme.

• étrangères — infirmières qui ont obtenu leur diplôme d’un établissement de formation en soins infirmiers dans un autre pays (peuvent être des citoyennes canadiennes).

• non précisé — infirmières dont le lieu d’obtention du diplôme est inconnu.

Page 55: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Tableau 10. Composition des effectifs d’IAA, selon la province ou le territoire d’inscription, 2002

En 2002, les effectifs d’IAA se composent principalement d’IAA conservées en province (72,4 %). Les données du Québec, de Terre-Neuve-et-Labrador ou du Nunavut ne sont pas incluses dansce tableau, car elles n’étaient pas disponibles (ICIS, 2003b). Cinq provinces, l’Île-du-Prince-Édouard, laNouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, l’Ontario et le Manitoba, ont déclaré que plus de 90 % de leureffectif d’IAA étaient des diplômées conservées en province. Trois des provinces de l’Ouest, à savoir laColombie-Britannique (23,3 %), l’Alberta (14,8 %) et la Saskatchewan (13,0 %), ont déclaré le plusimportant flux d’entrée d’IAA venant d’ailleurs au Canada, tandis que l’Ontario (3,4 %) et le Manitoba

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 46

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

NL

YT

NT

NU

Canada

A. Diplômées

conservées

71,7

82,7

85,3

92,0

93,2

**

91,6

91,2

91,7

**

62,5

15,2

**

B. Migrantes

internes

23,3

14,8

13,0

5,5

3,4

**

7,9

8,6

7,9

**

34,4

82,3

**

A + BDiplômées

canadiennes

95,0

97,5

98,3

97,5

96,6

n/s

99,5

99,7

*

71,4

96,9

*

**

72,4

Diplôméesétrangères

0,0

2,3

1,7

2,5

3,2

n/s

0,5

0,3

+

0,0

0,0

+

**

1,6

Inconnu

5,0

0,2

0,0

0,0

0,1

100,0

0,0

0,0

0,0

28,6

3,1

*

**

26,0

Diplômées canadiennes

%

Source : Base de données sur les infirmières et infirmiers auxiliaires autorisés : Tendances de la main-d’œuvre desinfirmières et infirmiers auxiliaires autorisés au Canada, 2002 (ICIS, 2003b).

Note : Les données peuvent ne pas totaliser 100 % en raison de l’arrondissement.** = Les données pour Terre-Neuve-et-Labrador, le Québec et le Nunavut ne sont pas disponibles (ICIS, 2003b).n/s = Données non soumises (ICIS, 2003b).* = Chiffre supprimé pour assurer la confidentialité (ICIS, 2003b).+ = Chiffre supprimé conformément à la politique de l’ICIS sur la protection des renseignements personnels(ICIS, 2003b).

Page 56: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

(5,5%) ont déclaré la migration d’entrée la plus faible (ICIS, 2003b). La majeure partie de l’effectifd’IAA dans les territoires est le résultat de la migration, soit de l’étranger ou du Canada même, commele Yukon et les Territoires du Nord-Ouest n’offrent le programme de formation en soins infirmiers auxiliaires que sur une base occasionnelle, soit tous les deux ou trois ans (ICIS, 2003b).

5.2.2. Distribution des IAA diplômées canadiennesEn plus d’examiner la composition des effectifs provinciaux et territoriaux, l’ICIS (2003b) a

comparé la province ou le territoire actuel d’inscription et d’emploi à la province ou au territoire d’obtention du diplôme pour déterminer le pourcentage de diplômées ayant déménagé depuis l’obtentionde leur diplôme. Parmi les diplômées canadiennes de la main-d’oeuvre IAA de 2002, les diplômées del’Ontario (96,8 %), de la Colombie-Britannique (95,1 %) et du Nouveau-Brunswick (92,6 %) étaient lesplus susceptibles de travailler dans leur province d’obtention du diplôme (voir la Figure 2). LaSaskatchewan, le Manitoba et Terre-Neuve-et-Labrador sont les provinces qui perdaient le plus de leursdiplômées au profit des autres provinces et territoires. De façon semblable aux données sur les IA, laSaskatchewan comptait le plus faible pourcentage (84,9 %) d’IAA conservées en province après l’obtention de leur diplôme (ICIS, 2003a). Parmi les IAA diplômées de la Nouvelle-Écosse, de l’Alberta,du Manitoba, de Terre-Neuve-et-Labrador et de la Saskatchewan, 12 % ou plus travaillaient ailleurs, cequi indique un taux d’émigration modéré depuis ces provinces (ICIS, 2003b). En général, les IAA n’ontpas quitté la province ou le territoire d’obtention de leur diplôme.

Figure 2. Maintien des diplômées IAA, selon la province ou le territoire d’obtention du diplôme, 2002

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 47

Source : Base de données sur les infirmières et infirmiers auxiliaires autorisés : Tendances de la main-d’œuvre desinfirmières et infirmiers auxiliaires autorisés au Canada, 2002 (ICIS, 2003b).

Note : Les données du Yukon et des Territoires-du-Nord-Ouest ne sont pas incluses dans cette figure, car les programmes de formation en soins infirmiers sont donnés sur une base occasionnelle (ICIS, 2003b). Les données du Nunavut ne sont pas disponibles pour l’année 2002 (ICIS, 2003b). Les données du Québec ne sont pas incluses dans cette figure, car le champ Province d’obtention du diplôme n’était pas disponible.

Page 57: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Les caractéristiques générales de la migration interprovinciale des IAA sont semblables à cellesde la migration des IA et de la population générale, au sens où la Colombie-Britannique (31 %),l’Alberta (20,3 %) et l’Ontario (19,4 %) attirent le plus grand nombre de diplômées de programmes deformation en soins infirmiers au Canada (ICIS, 2003b).

Il y a de multiples raisons pour lesquelles les IAA choisissent parfois de déménager dans uneautre province ou un autre territoire (ICIS, 2003b, p. 64).

• disponibilité d’emploi accrue

• meilleur salaire

• disponibilité d’emplois à temps plein

• raisons familiales

• croissance ou perfectionnement personnel

Un haut pourcentage de diplômées de l’extérieur de la province peut être une indication des éléments suivants (ICIS, 2003b, p. 63).

• le nombre de programmes de formation en soins infirmiers qui existent dans la province ou le territoire

• les caractéristiques de migration de la population générale

• la possibilité d’avoir un meilleur emploi et/ou une meilleure carrière que dans les provinces ou territoires voisins

• l’emplacement des écoles (c.-à-d. les personnes d’une province ou d’un territoire particulier sont plus susceptibles de faire leurs études dans une autre province avant de retourner « chez elles » pour travailler)

Les provinces ou les territoires d’origine et de destination des migrantes de chaque province etterritoire n’ont pas été présentés dans les données sur les IAA qu’a colligées l’ICIS pour 2002, par conséquent il est impossible d’offrir une description plus complète des tendances en matière de migration.

5.2.2.a. Gains et pertes (2001–2002) Pour comprendre l’incidence qu’a la migration à l’intérieur du pays sur les effectifs d’IAA de

chaque province et territoire, il faut prendre en considération l’ensemble de la migration d’entrée et desortie des diplômées canadiennes.

Limites des données. Il est impossible de tirer des conclusions en ce qui concerne le Québec,Terre-Neuve-et-Labrador et les territoires, car les données ne sont pas disponibles. Mentionnons aussique plus du quart des IAA (26 %) n’ont pas indiqué dans quelle province ou territoire elles ont fait leurs

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 48

Page 58: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

études, d’où l’impossibilité de déterminer si elles ont quitté la province ou le territoire d’obtention deleur diplôme. De plus, des données sur les provinces et les territoires où il y a eu migration d’entrée etde sortie, de même que sur les provinces d’origine et de destination des migrantes n’étaient pasdisponibles dans la BDIIAA.

L’ICIS (2003b) signale que les IAA ont peu tendance à déménager dans d’autres provinces quela Colombie-Britannique, l’Alberta et l’Ontario. Un examen plus attentif révèle ceci.

• Les taux de migration de sortie et d’entrée étaient relativement équilibrés à l’Île-du-Prince-Édouard, en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, en Ontario, en Saskatchewan et en Alberta (ICIS, 2003b).

• Les autres provinces ont enregistré des gains ou des pertes de ressources infirmières.

• Il y a eu beaucoup plus d’entrants que de sortants en Colombie-Britannique (ICIS, 2003b).

• Le Manitoba a perdu beaucoup plus d’IAA qu’elle n’en a accueilli (ICIS, 2003b).

• Le Yukon et les Territoires-du-Nord-Ouest enregistrent des taux de migration d’entrée élevés (ICIS, 2003b). On ignore le pourcentage de diplômées qui quittent les territoires.

Taux de maintien des diplômées élevé. Les données sur les IAA diffèrent quelque peu de cellessur les IA en ce qui a trait aux taux d’immigration et d’émigration si l’on compare les taux de maintiendes diplômées; la différence vient du fait que le pourcentage de migrantes d’autres provinces et territoires est moins élevé dans l’ensemble. Toutes les provinces pour lesquelles des données sontdisponibles affichaient des taux de maintien des diplômées d’au moins 84,9 %, et cinq provinces ontdéclaré des taux supérieurs à 90 %.

Les provinces qui enregistrent un taux de migration d’entrée peu élevé comptent des popula-tions d’IAA qui sont dans une large mesure des diplômées de ces provinces (diplômées conservées),même lorsque les taux de migration de sortie sont élevés, comme c’est le cas à Terre-Neuve-et-Labradoret au Manitoba. Par exemple, l’effectif des IAA au Manitoba en 2002 comptait une proportion élevée dediplômées conservées en province (92,0 %), malgré le fait que seulement 85,3 % des diplômées de cetteprovince y étaient conservées et que 14,7 % d’entre elles travaillaient ailleurs au Canada. On ignore laprovince ou le territoire de destination des IAA du Manitoba qui ont quitté la province après l’obtentionde leur diplôme.

D’autres provinces qui enregistrent un taux de migration d’entrée peu élevé comptent aussi des populations d’IAA qui sont dans une large mesure des diplômées de ces provinces (diplômées conservées), mais leurs taux de migration de sortie sont peu élevés : Île-du-Prince-Édouard et leNouveau-Brunswick.

D’autres provinces qui affichent un taux de migration d’entrée élevé enregistrent un taux demaintien des diplômées élevé ainsi qu’une forte migration de sortie : Alberta, Saskatchewan etNouvelle-Écosse.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 49

Page 59: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Par contre, des provinces affichant un taux de migration d’entrée élevé comptaient une plusfaible proportion de diplômées conservées en province parmi leurs effectifs, même lorsqu’elles enregistraient des taux élevés de diplômées conservées par laprovince. Par exemple, bien que seulement71,7 % de la main-d’œuvre infirmière de la Colombie-Britannique représentait des diplômées conservées en province, 95,1 % des diplômées avaient été conservées par la province; le taux de migration d’entrée était élevé (31,0 %) et la province perdait peu de diplômées au profit d’autresprovinces ou territoires (<5 %; ICIS, 2003b).

Ce sont des informations précieuses à la compréhension de la mobilité des diplômées. « Par exemple, l’augmentation du nombre de places disponibles dans les établissements de formation ensoins infirmiers avoir une répercussion plus importante sur le nombre futur des effectifs en soins infirmiers auxiliaires pour les provinces ou les territoires qui conservent un pourcentage important deleurs diplômées que pour les provinces ou les territoires qui en conservent un nombre inférieur» (ICIS, 2003b, p. 63).

Le Yukon et les Territoires-du-Nord-Ouest diffèrent des autres provinces parce qu’ils dépendentd’IAA diplômées de programmes de formation en soins infirmiers du Canada et de l’étranger pourcombler leur effectif. Les données du Nunavut ne sont pas disponibles pour 2002. Le Yukon et lesTerritoires-du-Nord-Ouest n’offrent le programme de formation en soins infirmiers que sur une baseoccasionnelle, soit tous les deux ou trois ans (ICIS, 2003b). On ignore le pourcentage de diplômées queles territoires contribuent à l’effectif total des IAA.

5.3. Mobilité récente des IAA, données fournies par les organismes de réglementation (2001)

5.3.1. Demandes de vérification des qualifications aux fins d’inscription

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 50

Indicateur de la mobilité : Demandes de vérification des qualifications aux fins d’inscription

En l’absence d’un numéro d’identification national unique, les organismes de réglementationprovinciaux et territoriaux en soins infirmiers au Canada évaluent la mobilité des infirmièresen faisant le total des demandes de vérification des qualifications aux fins d’inscription.Soulignons que ces données traduisent uniquement l’intention des infirmières de se déplacer,et non pas leur actuel déménagement.

Le recours aux données sur la vérification des qualifications comporte des limites puisque lamesure dans laquelle l’information est colligée et gérée à cet égard varie d’un organisme deréglementation à l’autre. Certains ne font aucun suivi des données concernant la vérificationdes qualifications, d’autres recueillent de l’information sur les membres qui quittent laprovince ou le territoire, alors que d’autres tiennent des dossiers sur les membres quicomptent déménager dans leur province ou territoire. D’autres organismes de réglementation— ils sont peu nombreux — font un suivi très poussé des déplacements de leurs propresmembres.

Page 60: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Nous avons obtenu des réponses de la plupart des organismes de réglementation des IAA,exception faite du Québec et du Nunavut. Sept provinces ont fourni des données détaillées (voirl’Annexe H). C’est l’Ontario qui a reçu le plus grand nombre de demandes de vérification aux fins d’inscription de la part d’IAA, suivie, par ordre décroissant, de la Colombie-Britannique, de l’Alberta,de la Nouvelle-Écosse, de la Saskatchewan, du Nouveau-Brunswick, de Terre-Neuve-et-Labrador, duManitoba et de l’Île-du-Prince-Édouard. Sept provinces (Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve-et-Labrador, Île-du-Prince-Édouard) ont transmis des renseignements sur la provenance de ces demandes. La Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick etTerre-Neuve-et-Labrador avaient reçu un peu plus de demandes de vérification de la part d’infirmièresde l’Ontario et des provinces de l’Ouest du Canada que des provinces de l’Atlantique. Les demandes devérification qu’ont reçues l’Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba provenaient surtout d’infirmièresdes provinces de l’Ouest et, dans une moins grande mesure, d’infirmières de l’Ontario.

5.3.2. Migration réelle des IAA entre les provinces et les territoires

Seulement cinq provinces ont fait un suivi de la migration réelle des IAA depuis d’autresprovinces en 2001. (Voir l’Annexe I pour plus de détails.)

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 51

Indicateur de la mobilité : la province ou le territoire actuel d’inscription

La province ou le territoire actuel d’inscription est un autre indicateur de la mobilité. Les données sur cet indicateur rendent compte des nouvelles inscriptions dans une province ouun territoire suivant l’acceptation de l’inscription antérieure ou la réussite d’un examen(aucune information n’est disponible sur la province ou le territoire d’origine des IAA quipassent l’examen d’exercice).

Ces données diffèrent de celles produites avec l’indicateur Demandes de vérification desqualifications aux fins d’inscription, et confirment l’inexactitude et le manque de fiabilité de cetindicateur pourtant souvent utilisé pour évaluer la migration de la main-d’œuvre infirmière.

Page 61: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Il existe peu d’information sur la migration interprovinciale des IPA. Il n’y a jamais eu jusqu’icide base de données nationales sur les IPA. Récemment, l’ICIS a publié une première compilation dedonnées nationales sur les membres de cette profession intitulée Base de données sur les infirmières etinfirmiers psychiatriques autorisés : Tendances de la main-d’œuvre des infirmières et infirmiers psychiatriques autorisés au Canada, 2002 (ICIS, 2003c).

En Saskatchewan, le premier programme d’enseignement en soins infirmiers psychiatriquesinfirmiers a été mis en place en 1930. Ce programme menant à un diplôme a été intégré à celui duCollège des infirmières de l’Université de la Saskatchewan en 1997. Toutefois, le Manitoba a refuséd’accorder une immatriculation aux diplômées de ce programme, jugeant insuffisant le contenu pédagogique sur les soins infirmiers psychiatriques. L’Alberta et la Colombie-Britannique partageaientles inquiétudes de l’organisme de réglementation de la Saskatchewan. Le programme a perdu le statutd’approbation qui lui avait été accordé en 2001 et malgré les efforts qu’investit le gouvernement de laSaskatchewan pour rétablir le programme, il n’y a toujours pas de formation en soins psychiatriquesinfirmiers offerte dans la province. (A. Osted, College of Registered Psychiatric Nurses of Manitoba,communication personnelle , le 4 novembre 2004.)

6.1. Caractéristiques de l’établissement des IPA en C.-B. (1999, 2000)La Colombie-Britannique dispose de certaines données antérieures sur la migration des IPA dans

cette province en 1999 et en 2000. Toutefois il est permis de douter de la validité de cette informationpuisqu’on ignore la province d’obtention du diplôme d’un grand nombre des IPA.

Données pour 1999. La HHRU (2000) a examiné les caractéristiques de l’établissement enColombie-Britannique, en 1999, des IPA venant d’autres provinces. À cette fin, les chercheurs ont diviséla province en trois régions et fait les constatations suivantes.

Le district régional de Vancouver — comptait le plus haut pourcentage de diplômées de la Colombie-Britannique dans l’ensemble du groupe des migrantes (68,09 %; HHRU, 2000, p. 89) et le plus haut pourcentage de diplômées de la province dans le groupe des nouvelles inscrites (90,91 %; HHRU, 2000, p. 90) comparativement à la capitale et aux autres secteurs de la province.

La capitale — les diplômées du Manitoba (12,84 %) et de la Saskatchewan (13,51 %) étaient plus susceptibles de s’être établies dans la région de la capitale qu’ailleurs dans la province.

Les autres secteurs de la C.-B. — les diplômées de l’Alberta étaient plus susceptibles de s’êtreétablies dans les autres secteurs de la province que dans le district régional de Vancouver ou dans la capitale (8,85 %; HHRU, 2000, p. 89).

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 52

6. Mobilité des infirmières psychiatriques autorisées (IPA)

Page 62: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

Données pour 2000. La plupart des IPA (64,68 %) qui travaillaient en Colombie-Britannique en2000 ont été formées dans cette province; les migrantes venaient surtout des provinces des Prairies et del’Ontario, quelques-unes des autres provinces du Canada, et un petit nombre de l’étranger (HHRU,2001). À l’instar des IA, les IPA se déplacent en général dans l’axe est-ouest.

La HHRU (2000, 2001) a également examiné les caractéristiques de l’établissement des IPAvenant de différentes provinces, selon le lieu d’obtention du diplôme de formation de base en soins infir-miers , en regroupant les IPA du Manitoba et de la Saskatchewan en une seule catégorie, et en citant lesdiplômées de l’Alberta dans une catégorie distincte. Les répercussions de ces caractéristiques ne sont pasapprofondies dans le présent rapport, et il n’y a pas de données comparables disponibles pour les autresprovinces. (Le Tableau 11 ci-dessous fournit de plus amples détails). Pour voir les cartes des différentsconseils régionaux de la santé, visitez le site Web : http://healthcare.healthandsafetycentre.org/s/BCHealthCareRegions.asp.

Tableau 11. Caractéristiques de l’établissement des IPA en C.-B. en 1999, 2000, selon la province d’origine

Page 53

BC

AB

SK/MB

BC

AB

SK/MB

%Total

64,25

4,09

11,42

%Total

64,68

4,03

11,69

Élevé (%)Faible (%)

83,2581,37

49,40

22,89

2,94

10,31

3,29

Élevé (%)Faible (%)

93,10

18,52

22,22

0

42,86

0

Conseils régionaux de la santé ayant les taux (%) d’établissement les plus élevés et les plus bas en C.-B. en 1999 (p. 93)

Central Vancouver Island Regional Health BoardCoast Garibaldi Community Health Services Society

Peace Liard Community Health Services Society

Peace Liard Community Health Services Societya

Coast Garibaldi Community Health Services Society

Thompson Regional Health Board

North Shore Regional Health Board

Conseils régionaux de la santé ayant les taux (%) d’établissement les plus élevés et les plus bas en C.-B. en 2000

Coast Garibaldi Community Health Services Society (p. 61)

Peace Liard Community Health Services Society (p.77)

Peace Liard Community Health Services Society (p. 77)a

Coast Garibaldi Community Health Services Society (p. 61)

East Kootenay Community Health Services Society (p. 53)

Coast Garibaldi Community Health Services Society (p. 61)

Source : données pour 1999 (HHRU, 2000); données pour 2000 (HHRU, 2001)aComme c’est le cas pour les IA et les IAA, on retrouve le plus grand nombre de diplômées de l’Alberta dans la

région partageant une longue frontière avec la C.-B.

Page 63: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

6.2. Récente mobilité des IPA, données de la BDIIPA (2001–2002)Aux fins de cette section du rapport, les données ont été tirées de la Base de données sur les

infirmières et infirmiers psychiatriques autorisés : Tendances de la main-d’œuvre des infirmières et infirmiers psychiatriques au Canada, 2002 (ICIS, 2003c). Ces données sont interprétées tout d’abordsous l’angle de la composition de la main-d’œuvre infirmière de chaque province. Il s’agit d’examiner laproportion de chaque catégorie de diplômées parmi l’effectif de la province : diplômées conservées enprovince, migrantes internes, diplômées étrangères, et celles dont le lieu d’obtention du diplôme estinconnu ou non précisé (ICIS, 2003c). La deuxième interprétation des données consiste en une analysede la distribution des diplômées de chaque province de l’Ouest du Canada — des diplômées conservéesen province et de celles qui se déplacent à l’intérieur du pays (diplômées non conservées).

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 54

Indicateur de la mobilité : Lieu d’obtention du diplômecomparativement au lieu d’inscription actuel (ICIS 2003 a, b, c)

En l’absence d’un numéro d’identification national unique, il est impossible d’assurer le suivides déplacements des infirmières à l’intérieur du pays. L’ICIS a recours à une variable substi-tutive pour évaluer la mobilité : une comparaison entre la province ou le territoire de forma-tion de base en soins infirmiers et la province ou le territoire actuel d’inscription. Si les deuxdiffèrent, on peut alors déduire que l’infirmière s’est déplacée.

Note : Cette mesure ne tient pas compte des infirmières dans les catégories suivantes : noninscrites, qui ne travaillent pas en soins infirmiers, ont obtenu leur formation en soins infirmiers à l’extérieur de leur province ou territoire et sont rentrées « chez elles » pour travailler, ont passé un certain temps à l’extérieur de leur province ou territoire et y sontretournées. Cette mesure ne tient pas compte non plus de la migration à l’intérieur d’uneprovince ou d’un territoire, ce qui est particulièrement pertinent pour les populationséloignées et rurales.

Note : Pour établir le nombre exact d’IPA inscrites et travaillant dans les quatre provinces de l’Ouest, celles vivant à l’étranger, dans l’Est du Canada ou dans les territoires sontexclues (ICIS, 2003c).

L’ I C I S utilise l’indicateur précédent pour établir une distinction entre cinq catégories dediplômées.

• canadiennes — infirmières qui obtiennent leur diplôme d’un établissement de formation en soins infirmiers au Canada (inclut les étudiantes de pays étrangers).

• conservées — infirmières qui demeurent inscrites et travaillent dans la province ou le territoire où elles ont obtenu leur diplôme.

1) Dans le contexte de la composition de la main-d’œuvre d’une province ou d’un territoire, diplômées conservéesdésigne la proportion de diplômées conservées en province ou dans le territoire selon l’effectif total.

2) Dans le contexte de la distribution des diplômées d’une province ou d’un territoire, diplômées conservées désigne le pourcentage de diplômées qui sont conservées par leur

Page 64: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

6.2.1. Composition des effectifs d’IPA dans les provinces (2002) Les infirmières psychiatriques autorisées (IPA) représentent « le groupe le plus important de

professionnelles en santé mentale dans l’Ouest du Canada » (ICIS, 2003c, p. 33). En 2002, parmi les 5132 IPA qui travaillent en soins infirmiers psychiatriques dans l’Ouest du Canada, 89,2 % ont reçu leurformation au Canada, 7,5 % dans un autre pays et 3,3 % n’ont pas indiqué le lieu d’obtention de leurdiplôme (ICIS, 2003c). L’effectif des IPA de chaque province de l’Ouest du Canada est composé de plusde 90 % de diplômées canadiennes, sauf en Colombie-Britannique (80,4 %; CIHI, 2003c). Le Tableau12 montre la composition de l’effectif des IPA dans ces provinces.

En 2002, parmi l’effectif des IPA dans les provinces de l’Ouest du Canada, deux provinces, leManitoba (94,6 %) et la Saskatchewan (91,6 %) avaient un effectif composé surtout de diplômées con-servées en province. Les deux autres provinces, la Colombie-Britannique et l’Alberta, comptaient unemoins grande proportion de diplômées conservées en province (respectivement 64,3 % et 61 %) et uneproportion plus élevée de migrantes venant des autres provinces — l’Alberta (29,7 %) attirant davantaged’IPA de l’extérieur de la province que la Colombie-Britannique (16,1 %; ICIS, 2003c). Ces donnéesdiffèrent de celles sur les IA et les IAA, selon lesquelles la Saskatchewan affichait le plus faible taux dediplômées conservées par la province (ICIS, 2003a, 2003b). La Colombie-Britannique (12,6%) afficheaussi le pourcentage le plus élevé d’IPA formées à l’étranger, et peu d’entre elles migrent vers d’autresprovinces (ICIS, 2003c). Les milieux de travail des IPA varient d’une province à l’autre (ICIS, 2003c).Les taux de migration de sortie selon la province ne sont pas présentés dans les données de l’ICIS.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 55

• migrantes internes — infirmières qui sont inscrites et travaillent dans une province ou un territoire autre que la province ou le territoire d’obtention du diplôme.

• étrangères — infirmières qui ont obtenu leur diplôme d’un établissement de formation en soins infirmiers dans un autre pays (peuvent être des citoyennes canadiennes).

• non précisé — infirmières dont le lieu d’obtention du diplôme est inconnu.

Page 65: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Tableau 12. Composition des effectifs d’IPA, selon la province d’inscription, 2002

6.2.2. Distribution des IPA diplômées canadiennes en 2002Les tendances générales en matière de migration des IPA diffèrent quelque peu de celles

concernant les IAA et les IA. L’Alberta et la Colombie-Britannique attirent le plus grand nombre dediplômées de programmes de formation en soins infirmiers psychiatriques au Canada (ICIS, 2003c). Lemouvement migratoire des IPA vers d’autres provinces est plus intense que celui des IAA, moindre parcontre que pour les IA. On ignore les raisons pour lesquelles les IPA choisissent de déménager. Lesprovinces d’origine et de destination des migrantes de chaque province ne sont pas présentées dans lesdonnées de l’ICIS en 2002, par conséquent, il n’est pas possible de fournir une description plus détailléedes tendances migratoires. La Figure 3 ci-dessous montre les pourcentages d’IPA conservées ou perduspar chacune des quatre provinces de l’Ouest du Canada.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 56

BC

AB

SK

MB

Canada

A. Diplômées

conservées

64,3

61,0

91,6

94,6

B. Migrantes

internes

16,1

29,7

6,6

3,7

A + BDiplômées

canadiennes

80,4

90,7

98,2

98,3

89,2

Diplôméesétrangères

12,6

**

*

1,7

7,5

Non précisé

7,0

*

**

0,0

3,3

Diplômées canadiennes

%

Source : Base de données sur les infirmières et infirmiers psychiatriques autorisés : Tendances de la main-d’œuvredes infirmières et infirmiers psychiatriques au Canada, 2002 (ICIS, 2003c).Note : ** = Chiffre supprimé pour assurer la confidentialité (ICIS, 2003c).

* = Chiffre supprimé conformément à la politique de l’ICIS sur la protection des renseignements personnels (ICIS, 2003c).

Page 66: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Figure 3. Maintien des diplômées IPA, selon la province d’obtention du diplôme, 2002

6.3. Récente mobilité des IPA, données fournies par les organismes de réglementation (2001–2003)

6.3.1. Demandes de vérification des qualifications aux fins d’inscription (2001, 2002)

Nous avons obtenu des renseignements du College of Registered Psychiatric Nurses ofManitoba et de la Registered Psychiatric Nurses Association of Saskatchewan, mais aucun de la part desautres organismes de réglementation des IPA (voir l’Annexe J). Il faut souligner que les interprétations

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 57

Source : ICIS (information transmise par voie électronique par P. Sajan, le 17 mars 2004).

Indicateur de la mobilité :Demandes de vérification des qualifications aux fins d’inscription

En l’absence d’un numéro d’identification national unique, les organismes de réglementationprovinciaux et territoriaux en soins infirmiers au Canada évaluent la mobilité des infirmièresen faisant le total des demandes de vérification des qualifications aux fins d’inscription.Soulignons que ces données traduisent uniquement l’intention des infirmières de se déplacer,et non pas leur actuel déménagement.

Le recours aux données sur la vérification des qualifications comporte des limites puisque lamesure dans laquelle l’information est colligée et gérée à cet égard varie d’un organisme deréglementation à l’autre. Certains ne font aucun suivi des données concernant la vérificationdes qualifications, d’autres recueillent de l’information sur les membres qui quittent laprovince ou le territoire, alors que d’autres tiennent des dossiers sur les membres quicomptent déménager dans leur province ou territoire. D’autres organismes de réglementation— ils sont peu nombreux — font un suivi très poussé des déplacements de leurs propresmembres.

Page 67: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

des données qui sont faites ici sont fondées sur un total de 36 demandes. Les données fournies par leManitoba (données de 2001) suggèrent que les IPA d’autres régions au pays étaient peu intéressées àvenir s’installer dans cette province, mais que les IPA du Manitoba (données de 2002), elles, désiraientaller travailler en Saskatchewan, en Alberta ou en Colombie-Britannique. De façon semblable, les données fournies par la Saskatchewan suggèrent que les IPA quittent la province pour se réinstaller enAlberta et au Manitoba.

6.3.2. Migration réelle des IPA entre les provinces (1998–2003)

Les infirmières psychiatriques autorisées sont réglementées dans les quatre provinces de l’Ouestdu Canada et reconnues dans d’autres provinces et territoires, notamment au Nunavut (renseignementfourni par A. Osted, College of Registered Psychiatric Nurses of Manitoba, le 15 septembre 2003). Lesuivi de la mobilité des IPA entre ces provinces est assuré par les bureaux de registraire des organismesde réglementation dans les quatre provinces. Les résultats indiquent une hausse de l’immigration entre1998 et 2002, et une diminution en 2003 (voir l’Annexe K). La plupart des IPA migrent, par ordredécroissant, vers l’Alberta (70), la Colombie-Britannique (61), la Saskatchewan (36) et le Manitoba(17). Les tendances en matière de migration pour chacune des provinces sont les suivantes.

• BC — Les IPA qui migrent vers la C.-B. viennent principalement de l’Alberta (24), de la Saskatchewan (20) et du Manitoba (17).

• AB — Les IPA qui migrent vers l’Alberta viennent principalement de la Saskatchewan (39), de la Colombie-Britannique (17) et du Manitoba (14).

• SK — La Saskatchewan accueille des IPA qui viennent surtout de l’Alberta (23), du Manitoba(11) et de la Colombie-Britannique (2).

• MB — Les IPA qui migrent vers le Manitoba viennent surtout de la Saskatchewan (10), de la Colombie-Britannique (4) et de l’Alberta (3). Il existe un accord de reconnaissance mutuelle/réciprocité entre les quatre organismes de réglementation depuis 1979. Lorsque le

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 58

Indicateur de la mobilité : la province ou le territoire actuel d’inscription

La province ou le territoire actuel d’inscription est un autre indicateur de la mobilité. Les données sur cet indicateur rendent compte des nouvelles inscriptions dans une province ou un territoire suivant l’acceptation de l’inscription antérieure ou la réussite d’un examen(aucune information n’est disponible sur la province ou le territoire d’origine des IPA quipassent l’examen d’exercice).

Ces données diffèrent de celles produites avec l’indicateur Demandes de vérification desqualifications aux fins d’inscription, et confirment l’inexactitude et le manque de fiabilité de cetindicateur pourtant souvent utilisé pour évaluer la migration de la main-d’œuvre infirmière.

Page 68: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

programme menant à un diplôme, offert en Saskatchewan, a été intégré à celui du Collège desinfirmières de l’Université de la Saskatchewan, le Manitoba a cessé de reconnaître ces nouvellesdiplômées. Le programme a perdu le statut d’approbation qui lui avait été accordé en 2001 etaucune formation en soins infirmiers psychiatriques n’est présentement offerte en Saskatchewan.Par conséquent, les IPA de la Saskatchewan qui vont travailler dans d’autres provinces ontobtenu leur diplôme dans le cadre du programme offert antérieurement en Saskatchewan, sinonailleurs. (A. Osted, College of Registered Psychiatric Nurses of Manitoba, communication personnelle, 4 novembre 2004.)

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 59

Page 69: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

7.1. Incidences des accords sur le commerce intérieurLe Forum des ministres du marché du travail (DRHC, 2001) reconnaît que les travailleurs

réglementés s’attendent à pouvoir circuler librement d’une province et d’un territoire à l’autre au Canada et à ce que leurs qualifications soient reconnues sans autre forme d’évaluation et sans coûts supplémentaires pour l’obtention d’une autorisation d’exercer. L’Accord sur le commerce intérieur(ACI), qui est entré en vigueur le 1er juillet 2001 (DRHC, 2001), devait accroître la mobilité de la main-d’œuvre en facilitant la réinstallation des travailleurs réglementés dans toutes les autres provinceset tous les autres territoires au Canada grâce à la reconnaissance mutuelle des certificats de qualificationdes travailleurs (Centre for Industrial Relations, 2001). L’ACI devait éliminer la réévaluation des compétences, la formation et les dépenses lorsqu’un travailleur exerçant une profession réglementéemigre vers une autre province ou un autre territoire pour occuper un emploi, en même temps que d’assurer la protection du public et d’améliorer la mobilité des travailleurs (DRHC, 2001). Le but étaitd’accroître la productivité pour les employeurs, de combler les postes vacants plus rapidement et d’accroître la compétitivité. Idéalement, les travailleurs compétents qui exercent une professionréglementée devraient pouvoir accéder aux occasions d’emploi dans leur domaine professionnel peu importe où elles sont offertes au Canada.

Les gouvernements provinciaux et territoriaux (à l’exception de celui du Québec) ont convenuque tout travailleur exerçant un métier ou une profession réglementés dans une province ou un territoirepuisse avoir accès aux occasions d’emploi dans son domaine professionnel dans toutes les provinces etdans tous les territoires au Canada, sans obstacles ni restrictions (DRHC, 2001). La plupart des autoritésresponsables de l’autorisation d’exercer des professions autoréglementées ont pris des mesures en vue dereconnaître les qualifications des travailleurs des autres provinces ou territoires, entre autres en comparantles normes provinciales et territoriales ainsi que les exigences professionnelles (DRHC, 2001). Les travailleurs ne devraient donc plus avoir à faire face à des délais ou à des coûts supplémentaires pourl’obtention d’une autorisation d’exercer dans une nouvelle province ou un nouveau territoire (DRHC,2001). Toutefois, bien que les organismes représentant 51 professions réglementées, incluant les soinsinfirmiers, ont été appelés à prendre des mesures pour faciliter la mobilité de la main-d’œuvre entre les provinces et les territoires en reconnaissant les qualifications des travailleurs et en conciliant les différences entre les normes professionnelles, un certain nombre de difficultés doivent encore êtreréglées (DRHC, 2002a).

7.1.1. Entente de reconnaissance mutuelle des qualifications des IALa reconnaissance des qualifications des IA d’une province et d’un territoire à l’autre au Canada

varie, mais est en voie de se faire (HRDC, 2002a); presque tous les organismes de réglementationprovinciaux et territoriaux ont signé une entente de reconnaissance mutuelle des qualifications des IA(renseignement fourni par L. Little, AIIC, le 17 septembre 2003). À l’exception du Nunavut, qui fait partie des Territoires-du-Nord-Ouest, chaque province et territoire est doté de son propre conseil ouorganisme de réglementation qui établit les exigences concernant la délivrance de permis d’exercice aux infirmières.

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 60

7. Contexte de la mobilité des infirmières

Page 70: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 61

Les IA au Canada doivent passer l’examen canadien des infirmières autorisées (ECIA) pourpouvoir être enregistrées partout au Canada, peu importe la province ou le territoire, sauf au Québec(DRHC, 2002a). Les IA diplômées du Québec doivent passer l’examen professionnel d’admission à laprofession administré par la province. Les IA qui ont obtenu leur diplôme ailleurs au Canada, après2000, sont tenues de passer cet examen avant d’être autorisées à exercer au Québec. De façon semblable, les diplômées du Québec doivent réussir un test de compétence linguistique en anglais etl’examen canadien des infirmières autorisées (ECIA) pour pouvoir être enregistrées dans d’autresprovinces ou territoires au Canada. Une exception à la règle précédente pourrait exister, puisque certains anecdotes circulent au sujet d’un accord de réciprocité entre l’Ontario et le Québec qui permetaux IA des deux provinces de travailler de part et d’autre de la frontière sans avoir à subir un examensupplémentaire (renseignement fourni par un membre du Comité directeur, le 20 juin 2003). Cetteentente de reconnaissance mutuelle sera réévaluée en 2004 (renseignement fourni par un membre duComité directeur, le 20 juin 2003).

7.1.2. Entente de reconnaissance mutuelle des qualifications des IAALes infirmières auxiliaires autorisées sont réglementées dans toutes les provinces et tous les

territoires au Canada. Tous les organismes de réglementation provinciaux et territoriaux ont signé uneentente de reconnaissance mutuelle en 2001-2002 (« Licensed Practical Nurses », 2001a). Cette ententereconnaît que malgré les très nombreuses similarités entre les provinces et les territoires, il existe néanmoins des différences en ce qui concerne les critères de scolarité, les champs de pratique et les rôlesattribués aux IAA. Les candidates à l’enregistrement dans une province ou un territoire qui exige descompétences supplémentaires peuvent devoir les obtenir en se prêtant à une évaluation, en obtenant uneformation particulière et/ou par l’intermédiaire d’un stage clinique. Voici quelques exemples.

• La Colombie-Britannique exige une plus ample préparation en soins communautaires.

• L’Alberta et le Manitoba exigent des compétences additionnelles en matière d’examen physique, de perfusions et de pharmacologie.

• La Nouvelle-Écosse exige elle aussi des compétences supplémentaires en matière de perfusionet de pharmacologie.

• L’Île-du-Prince-Édouard exige une plus ample préparation à la prestation de soins infirmiers en santé mentale (« Licensed Practical Nurses » 2001a).

Les infirmières auxiliaires autorisées dans toutes les provinces, sauf au Québec, passent l’examen canadien des infirmières auxiliaires (ECIA). Le Québec administre son propre examen, bienque les examens d’autres provinces et territoires au Canada puissent être acceptés (« Licensed PracticalNurses », 2001a, 2001b). Aux termes de l’entente de reconnaissance mutuelle des qualifications des IAA(« Licensed Practical Nurses », 2001a), les IAA doivent satisfaire aux exigences linguistiques établiesdans la province ou le territoire où elles remplissent une demande d’inscription/d’obtention d’un permisd’exercice (p. 5). D’autre part, le document intitulé Standards : A framework for practical nurse registration standard : Labour mobility (« Licensed Practical Nurses », 2001b) indique que les

Page 71: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

candidates dont la langue maternelle diffère de la ou des langues officielles de la province ou du territoire d’inscription doivent subir un test de compétence linguistique dans la ou les langues officiellesde la province ou du territoire (français ou anglais). Dans ce document, les indications concernant lesexigences linguistiques varient : elles ne sont pas énoncées spécifiquement (« Licensed Practical Nurses »,2001a, 2001b) dans la plupart des provinces et des territoires; il n’y a aucune exigence dans lesTerritoires-du-Nord-Ouest (« Licensed Practical Nurses, » 2001b); un test de compétence linguistique en anglais est exigé en Colombie-Britannique et en Alberta; et des compétences en anglais ou enfrançais sont acceptables au Manitoba.

7.1.3. Entente de reconnaissance mutuelle des qualifications des IPALes infirmières psychiatriques autorisées sont formées et réglementées dans les quatre provinces

de l’Ouest du Canada (BC, AB, MB, SK) (ICIS, 2003c). Ces provinces ont signé une entente favorisantla mobilité des IPA dans la région. Toutefois, il y a depuis peu une exception à l’application de cetteentente : le Manitoba ne reconnaît pas les qualifications des diplômées du nouveau programme de soinsinfirmiers psychiatriques offert en Saskatchewan (DRHC, 2002a). Celles-ci doivent compléter plusieurscours avant d’être enregistrées au Manitoba.

7.2. Obstacles à la migration, défis et motivations

7.2.1. Obstacles et défis Pour la population générale, y compris les infirmières, Lin (1998) signale que les facteurs

suivants peuvent devenir des obstacles ou des défis à relever pour qui se cherche un emploi.

• famille nombreuse

• ancienneté professionnelle

• affiliation à un syndicat

• le fait d’être plus âgé(e)

• le fait d’être francophone

Les taux de migration d’entrée et de sortie sont moins élevés au Québec comparativement auxautres provinces et territoires canadiens en raison d’obstacles linguistiques (Lin, 1998). Le taux demigration moins élevé des francophones du Québec est typique des tendances en matière de migrationde la population générale (Lin, 1995).

7.2.2. MotivationsLin estime que les facteurs suivants comptent parmi les principales motivations du mouvement

migratoire au Canada, et a décrit dans ses travaux les principaux attributs des personnes qui ont le plustendance à migrer d’une province ou d’un territoire à l’autre comparativement aux personnes qui ontmoins tendance à quitter leur province ou territoire d’origine.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 62

Page 72: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 63

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Principales motivations (Lin, 1995) Principaux attributs (Lin, 1998)

• raisons économiques • mieux éduqués

• responsabilités familiales • non francophones

• poursuite des études • plus jeunes

• retraite • ont une famille moins nombreuse

• n’ont pas d’ancienneté professionnelle

Les conditions socio-économiques ont fait en sorte qu’un nombre considérable de personnes sesont cherché un emploi dans d’autres provinces; parmi ces conditions, il y a le taux de chômage élevédans les provinces de l’Atlantique, et le climat politique qui a incité les anglophones à quitter le Québec(Statistique Canada, 2002b).

7.2.2.a. Motivations concernant spécifiquement les infirmièresLes chercheurs (ICIS, 2002a) ont suggéré que parmi les raisons pour lesquelles les infirmières

décident parfois de déménager dans une autre province ou dans un autre territoire, il y a les motivationssuivantes.

• disponibilité d’emplois

• meilleur salaire et meilleurs avantages sociaux

• emploi à temps plein

• raisons familiales

• croissance et perfectionnement personnels

Peu d’études ont été faites sur ce qui motivait les infirmières à migrer; néanmoins, une corrélationpeut être établie entre la migration et le changement dans la pratique infirmière — c’est-à-dire d’un contexte de soins en établissement à la prestation de soins communautaires — ainsi que le recrutementplus intense de travailleurs occasionnels parmi les effectifs des IA (ICIS, 2001).

Dans le cas des IPA, ce n’est peut-être pas ce qui les motive à migrer comme la plupart occupent des postes à temps plein (66,9 %), les autres travaillant à temps partiel (27,6 %) ou à titred’employées occasionnelles (5,5 %) (ICIS, 2003c). Toutefois, une pénurie mondiale d’IPA a été signalée,de même qu’une transition d’un contexte de soins psychiatriques en milieu hospitalier à un contexte desoins communautaires (ICIS, 2003c; Psychiatric Nursing Education, 2000). Une analyse de la littératurepubliée n’a pas permis d’obtenir des renseignements sur la corrélation entre la désinstitutionnalisation etla rationalisation ou la restructuration des effectifs.

Pour ce qui concerne les IA en Ontario, l’Association des infirmières et infirmiers autorisés del’Ontario ([AIIAO], 2001) a souligné que dans les années 1960, beaucoup d’IA (50,0 %) ont quitté laprovince pour voyager ou trouver un endroit où les conditions météorologiques étaient meilleures. Par

Page 73: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

contre, entre 1991 et 2000, la plupart des IA (69,51 %) ont quitté la province pour profiter des perspectives d’emploi offertes ailleurs. Ce changement correspond à une dégradation du marché du travail dans le secteur des soins infirmiers en Ontario. Les infirmières ont quitté l’Ontario dans lesannées 1990 à cause du nombre limité d’emplois à temps plein, de la rationalisation des effectifs ou des problèmes liés au milieu du travail.

Selon une étude qualitative (Ministère de la Planification de la santé, 2000), 18 IA quittant ouayant l’intention de quitter la Colombie-Britannique étaient motivées par les facteurs suivants.

• possibilités d’emploi offertes ailleurs

• problèmes liés au travail

• insatisfaction par rapport au milieu de travail

• manque de soutien offert à celles qui souhaitent poursuivre leurs études

• manque de possibilités de perfectionnement professionnel

• manque de soutien et de respect

• exigences du travail sur les plans physique et psychologique

• retraite

• réinstallation du conjoint ou de la conjointe

• le fait d’avoir de jeunes enfants

• raisons financières

7.2.2.b. Coûts de la mobilité pour l’employeurLa migration interprovinciale/interterritoriale occasionne relativement peu de changements de

personnel; néanmoins, une mobilité excessive vient gonfler la facture que doivent payer les employeurs.Le coût de roulement du personnel, par infirmière, est évalué à 25 000 $US et comprend les coûts desentrevues, du recrutement, de l’orientation et de la formation des nouvelles infirmières, ainsi que lescoûts indirects associés aux lacunes dans la continuité des soins (Jones, 1990; Tai, Bame et Robinson,1998).

Bien qu’ils ne s’appliquent pas directement à la situation au Canada, les résultats d’une étudeaméricaine méritent d’être pris en considération. L’étude a révélé une diminution de 29 % des effectifsd’IAA [partout aux États-Unis] entre 1991 et 2000, ce qui peut expliquer en partie la mobilité des IAAqui ont voulu se trouver un emploi ailleurs au pays (Unruh, 2003). Cette réduction importante du nombre des IAA a été rattachée à une hausse considérable de la charge de travail des IA et à une diminution de l’éventail des qualifications du personnel infirmier autorisé (Unruh, 2003).

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 64

Page 74: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

7.3. Échelles salariales et mobilité des IADans les années 1990, les salaires plus compétitifs n’étaient pas cités comme principal motif de

la migration. Les infirmières considéraient que le respect, la sécurité d’emploi, un milieu de travail stable, un poste à temps plein, un salaire et des avantages sociaux satisfaisants étaient également desconditions sine qua non d’un bon emploi (O’Brien-Pallas, Baumann et Lochhass-Gerlach, 1998). Lesinfirmières de l’Ontario touchent des salaires élevés (CBC News, 2002; Canadian Federation of NursesUnions, 2002), mais selon l’AIIAO (2001), beaucoup d’infirmières ont quitté la province parce qu’ellesne voulaient pas d’un emploi à temps partiel ou d’un milieu de travail instable. Il y a toutefois un rapport bien établi entre, d’une part, les facteurs économiques comme les salaires, les allocations et lesavantages sociaux et, d’autre part, la satisfaction des infirmières face à leur travail et leur maintien enfonction (Blegan et Mueller, 1987; Hay Group, 2001; Shields et Ward; 2001).

Cela dit, le salaire demeure un important incitatif à la migration. On constate des taux plusélevés de migration vers les provinces où les infirmières sont mieux rémunérées (voir l’Annexe L). Par exemple, dans la région de l’Atlantique, la Nouvelle-Écosse offre le salaire le plus élevé et attire lesinfirmières des provinces voisines. Au Canada, la Colombie-Britannique, l’Alberta et l’Ontario ontnégocié les échelles salariales les plus avantageuses pour les infirmières et enregistrent les taux d’immigration les plus élevés. Par contre, les salaires ne sont pas élevés à Terre-Neuve-et-Labrador et enSaskatchewan, deux provinces qui enregistrent par ailleurs un faible taux d’immigration. Le Québec estl’exception à la règle, au sens où il ne semble pas y avoir de lien entre la migration et les salaires. Bienque les infirmières du Québec soient mieux rémunérées que leurs collègues en Ontario, le taux de migration vers cette province est faible, ce qu’il faut probablement attribuer aux exigences linguistiqueset d’inscription.

Bien que des stratégies dynamiques de recrutement soient mises en œuvre à l’échelle interna-tionale, on a relativement peu de preuves de l’existence de telles initiatives entre les provinces et les ter-ritoires au Canada. Néanmoins, les infirmières sont tentées par les subventions de déplacement et lesmesures d’encouragement comme les primes d’embauche, les salaires bonifiés et l’éducation gratuitequ’offrent les provinces et les établissements de soins de santé plus affluents (Baumann et al. 2003).

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 65

Page 75: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

1) Recueillir des données précises sur les professions réglementées exige une coordination des efforts à l’échelle nationale. Pour les décideurs dans le domaine des soins infirmiers, les organisations du domaine de la santé et les gouvernements, il est prioritaire de choisir quelles données colliger et qui doit s’en charger.

2) L’ICIS (2002b) définit un identificateur unique comme étant un numéro unique et non réutilisable attribué à vie à une personne, soit à l’inscription à un programme de formation en soins infirmiers, soit à la demande d’un premier permis d’exercice. Attribuer un identificateur unique à chaque infirmière aurait les avantages suivants.

a) Assurer plus facilement un suivi précis des déplacements des infirmières tout au long de leur carrière en évitant le double comptage ou le sous-dénombrement (ICIS, 2002a, 2003a, 2003b,2003c; Kazanjian, 2000).

b) Assurer un suivi des déplacements des infirmières entre les provinces et les territoires, de celles qui quittent la profession et y reviennent, ainsi que des changements liés au niveau de scolarité et à la pratique.

c) Fournir des renseignements précis en vue de la création d’une base de données qui faciliterait l’établissement des projections de la main-d’oeuvre et la planification du quota d’étudiants admissibles aux programmes d’enseignement ainsi que des ressources humaines en santé.

3) Réaliser d’autres travaux de recherche sur les facteurs suivants.

a) Les facteurs qui influent sur la mobilité des infirmières et les incitent à déménager dans une province ou un territoire en particulier.

b) Les facteurs qui minent les efforts de recrutement et le maintien en poste du personnel infirmier dans une période de grave pénurie partout dans le monde.

4) Mettre en valeur les facteurs de motivation connus, par exemple les emplois à temps plein, les avantages sociaux et la sécurité d’emploi.

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 66

8. Recommandations

Page 76: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Baumann, A., Blythe, J., Denton, M., Zeytinoglu, I. U., Higgins, A., Davies, S. et al. (2003). The newworker [Manuscrit non publié]. Hamilton, Canada : Unité de recherche sur l’efficacité, l’utilisation et les résultats en science infirmière, Université McMaster.

Blegen, M,. et Mueller, C. (1987). Nurses’ job satisfaction: a longitudinal analysis. Research in Nursingand Health 10, 227-37.

Construire l’avenir. (2003a). Soins infirmiers au Canada : Infirmières et infirmiers autorisés [Versionélectronique]. Construire l’avenir : Une stratégie intégrée pour les ressources humaines infirmières au Canada. Consulté le 11 novembre 2003 sur le site Web : <http://www.construirelavenir.ca/f/nursing/registered/>

Construire l’avenir. (2003a). Soins infirmiers au Canada : Infirmières et infirmiers auxiliaires autorisés[Version électronique]. Construire l’avenir : Une stratégie intégrée pour les ressources humainesinfirmières au Canada. Consulté le 11 novembre 2003 sur le site Web : <http://www.construirelavenir.ca/f/nursing/licensed/>

Construire l’avenir. (2003a). Soins infirmiers au Canada : Infirmières et infirmiers psychiatriquesautorisés [Version électronique]. Construire l’avenir : Une stratégie intégrée pour les ressourceshumaines infirmières au Canada. Consulté le 11 novembre 2003 sur le site Web :<http://www.construirelavenir.ca/f/nursing/registeredpsych/>

Canadian Federation of Nurses Unions. (2002). CFNU national nurses' salaries database: General dutyregistered nurse (salary is for the year 2002). Consulté le 7 mai 2002 sur le site Web :<http://www.nursesunions.ca/cb/index.shtml>

Institut canadien d’information sur la santé. (2001). Développement futur de l’information pour appuyer la gestion des ressources infirmières : Recommandations [Version électronique]. ISBN1-894766-20-2 [PDF]. Ottawa, Canada : Institut canadien de l’information sur la santé. Consultéle 17 juillet 2003, sur le site Web : <http://www.cihi.ca/cihiweb/products/FutureDev.pdf>

Institut canadien d’information sur la santé. (2002a). Base de données des infirmières et infirmiersautorisés : nombre et répartition des infirmières et infirmiers autorisés (IA) au Canada, 2001(Rep. No ISBN 1-55392-026-0). Ottawa, Canada : Institut canadien d’information sur la santé.

Institut canadien d’information sur la santé. (2002b). Qu’est-ce qu’un identificateur unique? Ottawa,Canada : Institut canadien d’information sur la santé. Consulté le 8 juillet 2002, sur le site Web :<http://secure.cihi.ca/cihiweb/dispPage.jsp?cw_page=infostand_uniquemore_f>

Institut canadien d’information sur la santé. (2003a). Tendances de la main-d’œuvre des infirmières etinfirmiers autorisés au Canada, 2002. BDIIA : Base de données sur les infirmières et infirmiersautorisés. (ISBN 1-55392-278-6 [PDF]). Ottawa, Canada : Institut canadien d’information sur lasanté.

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 67

RÉFÉRENCES

Page 77: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Institut canadien d’information sur la santé. (2003b). Tendances de la main-d’œuvre des infirmières etinfirmiers auxiliaires autorisés au Canada, 2002. BDIIAA : Base de données sur les infirmièreset infirmiers auxiliaires autorisés. (ISBN 1-55392-293-X [PDF]). Ottawa, Canada : Institut canadien d’information sur la santé.

Institut canadien d’information sur la santé. (2003c). Tendances de la main-d’œuvre des infirmières etinfirmiers psychiatriques autorisés au Canada, 2002. BDIIPA : Base de données sur les infirmières et infirmiers psychiatriques autorisés. (ISBN 1-55392-295-6 [PDF]). Ottawa, Canada : Institut canadien d’information sur la santé.

Association des infirmières et infirmiers du Canada. (2002). Points saillants des statistiques infirmièresde 2001. Ottawa, Canada : Association des infirmières et infirmiers du Canada. Consulté le 8août, 2002 sur le site Web : <http://www.cna-nurses.ca/pages/resources/stats/2001_highlights_of_nursing_stats.pdf>

CBC News. (20 août 2002). Nursing shortage needs quick action: Report. CBC News Online. Consultéle 8 août 2002 sur le site Web : <http://www.cbc.ca/stories/2002/08/20/nurse_hc020820>

Centre for Industrial Relations. (17 juillet 2001). Inter-provincial mobility. Weekly Work Report. Centrefor Industrial Relations, University of Toronto. Consulté le 25 mai 2002 sur le site Web :<www.chass.utoronto.ca/cir/library/wwreports/wwr2001_07_17.html>

Ordre des infirmières et infirmiers de l’Ontario. (2002). Membres de l’OIIO : statistiques pour 2001[Version électronique]. Toronto, Canada : Ordre des infirmières et infirmiers de l’Ontario.Consulté le 15 juillet 2002 sur le site Web :<http://www.cno.org/docs/general/43069_stats2001.pdf>

Finnie R. (2000) Qui sont les migrants? Analyse de la migration interprovinciale au Canada fondée surun modèle logit par panel. Direction des études analytiques documents de recherche.(11F0019MIF No142). (ISBN 0-660-96245-4). Ottawa, Canada : Statistique Canada. Consulté le23 juillet 2002 sur le site Web : <www.statcan.ca/francais/IPS/Data/11F0019MIF2000142.htm>

Hay Group. (2000). The retention dilemma: Why productive workers leave — Seven suggestions forkeeping them. Toronto, Canada.

Health Human Resources Unit. (2000). Place of Graduation 99: A status report on place of graduationfor selected health personnel in the province of British Columbia [Version électronique]. HealthHuman Resources Unit, Centre for Health Services and Policy Research. The University ofBritish Columbia. (Rep. No. HHRU 00:10). Vancouver, BC: The University of BritishColumbia. Consulté le 6 avril 2002 sur le site Web : <www.chspr.ubc.ca/hhru/pog/pog99.pdf>

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 68

Page 78: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Health Human Resources Unit. (2001). Inventory update 00: A regional analysis of health personnel inthe province of British Columbia [Version électronique]. Health Human Resources Unit, Centrefor Health Services and Policy Research. The University of British Columbia. (Rep. No. HHRU01:6). Vancouver, BC: The University of British Columbia. Consulté le 6 avril 2002 sur le siteWeb : <http://www.chspr.ubc.ca/hhru/inventory/inv00.pdf>

Hiscott, R. D. (1991). Employment mobility of Ontario nursing professionals: Data analysis report 1984– 1989. Part 1 – Registered nurses. The Ontario Nursing Human Resources Data Centre. Ordredes infirmières et infirmiers de l’Ontario et le Centre for Applied Health Research, Université deWaterloo, Ontario : Université de Waterloo.

Développement des ressources humaines Canada. (7 décembre 2001). Les travailleurs au Canada bénéficient maintenant d’une mobilité accrue : Les qualifications sont de plus en plus reconnuesd’une province et d’un territoire à l’autre [Version électronique]. Communiqué. Forum des ministres du marché du travail (fédéral-provincial-territorial). Ottawa, Canada : Développementdes ressources humaines Canada. Consulté le 4 avril 2002 sur le site Web : <www.hrdc-drhc.gc.ca/stratpol/lmp/mobility/newsrel/press_dec7.shtml>

Développement des ressources humaines Canada. (2002a). Rapport sur la mise en application duchapitre sur la mobilité de la main-d’œuvre de l’Accord sur le commerce intérieur [Version élec-tronique]. (Rep. no SP-428- 10-01F). Forum des ministres du marché du travail, Canada.Consulté le 8 juillet 2002 sur le site Web : <http://www.hrdc-drhc.gc.ca/sp-ps/lmp/mobility/implementation/implementation.pdf>

Développement des ressources humaines Canada (2002b). Mobilité de la main-d’œuvre : Qu’est-ce quela mobilité de la main-d’œuvre? Consulté le 8 juillet 2002 sur le site Web : <www.hrdc-drhc.gc.ca/hrib/hrp-prh/francais/apprentissage/mobilite_maindoeuvre_f.shtml>

Jones, C. (1990). Staff nurse turnover costs: Part 1, A conceptual model. Journal of NursingAdministration, 20(4), 18-23

Kazanjian, A. (2000). Nursing Workforce Study: Changes in the Nursing Workforce and PolicyImplications (Vol. 5) [Version électronique]. Health Human Resources Unit, Centre for HealthServices and Policy Research. The University of British Columbia. (Rep. No. HHRU 00:7).Vancouver, BC: The University of British Columbia. Consulté le 6 avril 2002 sur le site Web :<http://www.chspr.ubc.ca//hhru/pdf/hhru00-7nwpv5.pdf>

Kazanjian, A., Wood, L., Yip, H., Rahim-Jamal, S., et MacDonald, A. (2000). Nursing workforce study:The supply of nursing personnel in Canada ( Vol. II) ) [Version électronique]. Health HumanResources Unit, Centre for Health Services and Policy Research. The University of BritishColumbia. Vancouver, BC: The University of British Columbia. Consulté le 6 avril 2002 sur lesite Web : <http://www.chspr.ubc.ca//hhru/pdf/hhru00-4nwpv2.pdf>

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 69

Page 79: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Licensed Practical Nurses Labour Mobility Consortium. (Octobre 2001a). Licensed practical nursesmutual recognition agreement: Labour mobility. Normes non publiées.

Licensed Practical Nurses Labour Mobility Consortium. (Octobre 2001b). Standards: A framework forpractical nurse registration standard: Labour mobility. Normes non publiées.

Lin, Z. (1995). La mobilité interprovinciale de la main-d’œuvre au Canada : le rôle de l’assurance-chômage et de l’aide sociale [Version électronique]. (IN-AH-220F-07-95). Ottawa, Canada :Développement des ressources humaines Canada. Consulté le 7 août 2002 sur le site Web :<http://www11.hrdc-drhc.gc.ca/pls/edd/ILMCx.lhtml>

Lin, Z. (1998). Canadiens nés à l’étranger et Canadiens de naissance : une comparaison de la mobilitéinterprovinciale de leur main-d’œuvre [Version électronique]. Direction des études analytiquesdocuments de recherche. (No au cat. 11F0019MPF, No.114). (ISBN 0660-9599-2). Ottawa,Canada: Statistique Canada. Consulté le 7 août 2002 sur le site Web : <www.statcan.ca/francais/IPS/Data/11F0019MIF1998114.htm>

Ministère de la Planification de la santé, gouvernement de la Colombie-Britannique (Mars 2000). Assessand intervene: Report to the Minister of Health on the recruitment and retention of registerednurses and registered psychiatric nurses in British Columbia. Appendix 5-Qualitative study ofRNs leaving/intending to leave nursing jobs in BC [Version électronique]. Rapport au ministrede la Santé, ministère de la Planification de la santé, Gouvernement de la Colombie-Britannique.Victoria, CB : Gouvernement de la Colombie-Britannique. Consulté le 9 septembre 2002 sur lesite Web : <www.healthplanning.gov.bc.ca/cpa/publications/rpnurses/appendix5.pdf>

O’Brien-Pallas, L., Baumann, A., et Lochhass-Gerlach, J. (1998). Health human resources: Apreliminary analysis of nursing personnel in Ontario. Toronto, Canada : Unité de recherche sur l’efficacité, l’utilisation et les résultats en science infirmières, Université de Toronto etUniversité McMaster.

Psychiatric Nursing Education. (2000). Psychiatric nursing education: A program for Saskatchewan[Version électronique]. Registered Psychiatric Nurses of Saskatchewan. Regina, Saskatchewan:Registered Psychiatric Nurses of Saskatchewan. Consulté le 19 septembre 2003 sur le site Web :<http://www.rpnas.com/PDF/education%20brief.pdf>

Association des infirmières et infirmiers autorisés de l’Ontario. (2001). Earning their return: When &why Ontario RNs left Canada and what will bring them back [Version électronique]. Toronto,Canada : Association des infirmières et infirmiers autorisés de l’Ontario. Consulté en mai 2002sur le site Web : <www.rnao.org/html/pdf/survey.pdf>

Shields, M., et Ward, M. (2001). Improving nurse retention in the National Health Service in England.The impact of job satisfaction on intention to quit. Journal of Health Economics , 20, 677-701.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 70

Page 80: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Statistique Canada. (1997). Recensement de 1996 B Population : Mobilité et migration. Ottawa, Canada: Statistique Canada. Consulté le 9 septembre 2002 sur le site Web : <http://www.statcan.ca/francais/Pgdb/demo42a.htm>

Statistique Canada. (2002a). Un profil de la population canadienne : Où vivons-nous? Faits saillants duRecensement de la population de 2001 [Version électronique] Série « Analyses » - Recensement2001. (No au cat. 96F0030XIF010012001). Ottawa, Canada : Statistique Canada. Consulté le 13septembre 2002 sur le site Web : <http://geodepot2.statcan.ca/Diss/Highlights/text_f.pdf>

Statistique Canada. (2002b). Profil de la population canadienne selon la mobilité : Les Canadiens en mouvement [Version électronique]. Série « Analyses » - Recensement 2001 (No au cat.96F0030XIF2001006). Ottawa, Canada : Statistique Canada. Consulté le 10 décembre 2002 sur le site Web :<http://www.12.statcan.ca/francais/census01/Products/Analytic/companion/mob/contents.cfm>

Tai, T. W., Bame, S. I., et Robinson, C. D. (1998). Review of nursing turnover research. 1977-1996.Social Science and Medicine, 47(12), 1905-24.

Unruh, L. (2003). The effect of LPN reductions on RN patient load. JONA, 33(4), 201- 208.

Vachon, M., et Vaillancourt, F. (1999). Interprovincial mobility in Canada, 1961-1996: Importance and destination. Tiré de l’ouvrage publié par H. Lazar et T. McIntosh (Éd.), Canada: The state of the federation 1998/99: How Canadians connect (pp. 101-122). Montréal : McGill-Queen’s University Press.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 71

Page 81: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

TERMES ET EXPRESSIONS CLÉSNote: Nous nous sommes servi de tous les termes et expressions clés pour trouver de

l’information sur chacune des trois professions réglementées, à savoir les infirmières autorisées, lesinfirmières auxiliaires autorisées et les infirmières psychiatriques autorisées. Comme la recherche enfonction de termes généraux nous a conduits à des titres professionnels différents, nous les avons ensuiteutilisés dans nos interrogations. La liste suivante n’est pas exhaustive.

Les termes sont donnés en anglais parce que la recherche a été faite dans cette langue.

Termes en anglais Termes en français

Immigration Immigration

Inter-provincial migration of nurses Migration interprovinciale des infirmières

Labour mobility in Canada Mobilité de la main-d’œuvre au Canada

Licensed Practical Nurse(s) Infirmière(s) auxiliaire(s) autorisée(s)

Migration of nurses Migration des infirmières

Migration patterns of nurses in Canada Tendances en matière de migration des infirmières au Canada

Nurse emigration Émigration des infirmières

Nurse migration Migration des infirmières

Nurse mobility Mobilité des infirmières

Registered Nurse(s) Infirmière(s) autorisée(s)

Registered Psychiatric Nurse(s) Infirmière(s) psychiatrique(s) autorisée(s)

SOURCES

Bases Base de données sur les infirmières et infirmiers autorisés de l’ICIS, 2001de données Bases de données électroniques de l’Université McMaster : bibliothèque des sciences

de la santé, bibliothèque Mills

Littérature CINAHLpubliée HealthSTAR/Ovid

Journals@OvidMEDLINE

Documentation Logiciel Copernic Pro 2001 (Outil de recherche)parallèle

Recensement du Canada < h t t p : / / w w w. c n a - n u r s e s . c a / p a g e s / r e s o u r c e s / s t a t s /2 0 0 1 _ h i g h l i g h t s _ o f _ n u r s i n g _ s t a t s . p d f >

Canadian Federation of Nurses Unions <www.nursesunions.ca>

Institut canadien d’information sur la santé <www.cihi.ca>

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 72

Annexe A. Méthode utilisée pour la recherche principale

Page 82: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Association des infirmières et infirmiers du Canada <www.cna-nurses.ca/>

Association des infirmières et infirmiers du Canada : Faits saillants des statistiques surles soins infirmiers, 2001 <http://www.cna-nurses.ca/pages/resources/stats/2001_highlights_of_nursing_stats.pdf>

Répertoire des IA au Canada <www.canadianrn.com/directory/assoc.htm>

Document d’information de CBC <http://cbc.ca/news/indepth/background/nurses.html>

Définition de l’identificateur unique<http://secure.cihi.ca/cihiweb/dispPage.jsp?cw_page=infostand_uniquemore_f>

Définition d’infirmière autorisée <http://canada.gc.ca/main_f.html>

Définition d’infirmière psychiatrique autorisée <www.crpnbc.bc.ca/standards_ethics.pdf>

Santé Canada <www.healthcanada.ca>

Faits saillants du Recensement de la population du Canada de 2001 <http://geodepot2.statcan.ca/Diss/Highlights/text_f.pdf>

Développement des ressources humaines Canada <http://www.hrdc-drhc.gc.ca/>

Conseil international des infirmières a) <www.icn.org>b) <www.icn.ch/forum2001overview.pdf>

Infirmières auxiliaires autorisées : <http://www23.hrdc-drhc.gc.ca/2001/f/groups/3233.shtml>

Canadian Nursing Index — page Web comportant des liens vers des ressources offertes sur Internet aux membres de la profession infirmière au Canada (p. ex. sites consacrés à l’éducation, à l’emploi, aux hôpitaux et aux organisations ensoins infirmiers) <www.nursingindex.com>

Ontario Nurses Act pour une définition du terme « infirmière » : n’est plus accessible

Ministères provinciaux et territoriaux de la santé, Statistique Canada <www.statcan.ca>

Infirmiers autorisés et infirmiers psychiatriques autorisés <http://www23.hrdc-drhc.gc.ca/2001/f/groups/3152.shtml>a) <http://www.cicic.ca/professions/3152fr.asp>

Statistique Canada pour les classifications types des professions

<http://canada.gc.ca/main_f.html>Statistique Canada : Recensement de 1996

<http://www.statcan.ca/francais/census96/nation_f.htm>

Statistique Canada : Définitions de la mobilité <www.statcan.ca/francais/concepts/definitions/mobility.htm>

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 73

Page 83: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Statistique Canada : Durée d’occupation des emplois, mobilité des travailleurs <www.statcan.ca/Daily/francais/010404/q010404b.htm>

Statistique Canada : Profil de la population canadienne selon la mobilité : Les Canadiens en mouvement <http://www12.statcan.ca/francais/census01/Products/Analytic/companion/mob/contents_f.cfm>

Centres de Fondation canadienne de la recherche sur les services de santé <http://www.chsrf.ca/>

Réseaux canadiens de recherche en politiques publiques <http://www.cprn.com/>

Centre for Health Services and Policy Research (CHSPR) <http://www.chspr.ubc.ca/>

Institute of Intergovernmental Relations <http://qsilver.queensu.ca/iigr/home-home.html>

The Canadian Centre for Policy Alternatives <http://www.chepa.org/>

Le Conseil canadien de développement social <http://www.ccsd.ca/>

The Centre for Health Economics and Policy Analysis <http://www-fhs.mcmaster.ca/ceb/acts/chepa.htm>

The Institute for Social Research <http://www.math.yorku.ca/ISR/menu.htm>

The Manitoba Centre for Health Policy <http://www.umanitoba.ca/centres/mchp/>

The University of Toronto Ethnic Immigration and Pluralism Studies <http://www.utoronto.ca/ethnicstudies/>

Associations Voir l’Annexe B pour obtenir la liste des sites Web consultés.d’infirmières et d’infirmiers

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 74

recherche

Page 84: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Ces sites Web ont été consultés dans le but d’obtenir de l’information sur la migration des infirmières à l’extérieur de la province ou du territoire.

Annexe B. Sites Web des associations d’infirmières et d’infirmiers

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 75

aLes sites Web des associations d’infirmières et d’infirmiers au Québec publient uniquement de l’information en français.

Association

Registered Nurses Association of British ColumbiaCollege of Licensed Practical Nurses of British ColumbiaCollege of Registered Psychiatric Nurses of British

Columbia

Alberta Association of Registered NursesCollege of Licensed Practical Nurses of AlbertaRegistered Psychiatric Nurses Association of Alberta

Saskatchewan Registered Nurses’AssociationSaskatchewan Association of Licensed Practical NursesRegistered Psychiatric Nurses Association of

Saskatchewan

College of Registered Nurses of ManitobaCollege of Licensed Practical Nurses of ManitobaCollege of Registered Psychiatric Nurses of Manitoba

Ordre des infirmières et infirmiers de l’Ontario Association des infirmières et infirmiers auxiliaires autorisés

de l’Ontario

Ordre des infirmières et infirmiers du QuébecOrdre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec

Association des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick

Association des Infirmier(ère)s Auxiliaires Autorisé(e)s du Nouveau-Brunswick

College of Registered Nurses of Nova ScotiaThe College of Licensed Practical Nurses of Nova Scotia

The Association of Nurses of Prince Edward Island

Prince Edward Island Licensed Nursing Assistants

Association of Registered Nurses of Newfoundland and Labrador

Licensed Nursing Assistants of Newfoundland and Labrador

Northwest Territories Registered Nurses Association (inclut le NU)

Licensed Practical Nurses of the Northwest TerritoriesServices sociaux et de santé du Nunavut, gouvernement

des T.-N.-O

Yukon Registered Nurses Association

Licensed Practical Nurses of the Yukon Territory

Site Web

http://www.rnabc.bc.cahttp://www.clpn.bc.ca/

http://www.crpnbc.bc.ca/

http://www.nurses.ab.ca/http://www.clpna.com/http://ux.rpnaa.ab.ca/registration/

http://www.srna.org/http://www.salpn.com/

http://www.rpnas.com/

http://www.crnm.mb.ca/reg.htmhttp://www.clpnm.ca/http://www.crpnm.mb.ca/

http://www.cno.org/http://www.rpnao.org/home.asp

http://www.oiiq.org/http://www.oiiaq.org/

http://www.nanb.nb.ca/

http://www.anblpn.com/

http://www.crnns.ca/http://www.clpnns.ns.ca

http://www.iwPE.com/nurses/general.html

http://www.peilpn.com/

http://www.arnn.nf.ca/links/criteria_for_arnn_licensure.htm

http://www.nlhba.nf.ca

http://www.nwtrna.com

Aucun site Web accessiblehttp://www.hlthss.gov.nt.ca/

Courriel [email protected] site Web accessible

Consulté le

7 août 2002 19 nov. 2002

19 nov. 2002

5 juillet 200219 nov. 200219 nov. 2002

5 juillet 200219 nov. 2002

19 nov. 2002

5 juillet 200219 nov. 200219 nov. 2002

5 juillet 200219 nov. 2002

5 juillet 200219 nov. 2002

5 juillet 2002

19 nov. 2002

5 juillet 200219 nov. 2002

5 juillet 2002

22 août 2002

5 juillet 2002

19 nov. 2002

5 juillet 2002

19 nov. 200213 fév. 2003

5 juillet 2002

7 août 2002

BC

AB

SK

MB

ON

QCa

NB

NS

PE

NL

NTNU

YT

Page 85: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Source : Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) (Données obtenues par l’intermédiairedu processus de renouvellement des inscriptions des infirmières)• Base de données sur les infirmières et infirmiers autorisés : Tendances de la main-d’œuvre des

infirmières et infirmiers autorisés au Canada, 2002 (ICIS, 2003a)• Base de données sur les infirmières et infirmiers auxiliaires autorisés : Tendances de la main-d’œuvre

des infirmières et infirmiers auxiliaires autorisés du Canada, 2002 (ICIS, 2003b)• Base de données sur les infirmières et infirmiers psychiatriques autorisés : Tendances de la

main-d’œuvre des infirmières et infirmiers psychiatriques autorisés du Canada, 2002 (ICIS, 2003c)

1. La population cible pour chaque base de données englobe toutes les infirmières qui présentent un formulaire d’inscription en tant que membres actives et en exercice dans une province ou un territoire au Canada — dans une des quatre provinces de l’Ouest du Canada en ce qui concerne les IPA — dans les six premiers mois de l’année d’inscription/de permis d’exercice de la province ou duterritoire (ICIS 2003a, 2003b, 2003c). Les données excluent les infirmières inscrites en tant que membres associées ou non en exercice, celles qui ne travaillent pas en soins infirmiers, celles qui omettent d’indiquer leur statut d’emploi, les ressources infirmières potentielles, les infirmières nées au Canada et qui travaillent à l’extérieur du pays, celles qui ont quitté la main-d’oeuvre ou qui ne mettent pas volontairement terme à leur statut de membre. L’ICIS a instauré une nouvelle procédure de validation en 2001 pour améliorer la qualité des données (ICIS, 2003a, 2003b, 2003c).

2. Les BDIIA, BDIIAA et BDIIPA entraînent systématiquement un sous-dénombrement des infirmièreset les chiffres de l’ICIS diffèrent des statistiques de fin d’année publiées par les organismes de réglementation provinciaux et territoriaux (ICIS, 2003a, 2003b, 2003c). Bien que, dans les premiers six mois de l’année d’inscription, l’ICIS reçoive entre 95 % et 99 % environ de tous les dossiers desIA, 94,9 % des dossiers des IAA, et 95 % des dossiers des IPA parce que la plupart des infirmières renouvellent leur inscription un ou deux mois avant la période d’inscription (ICIS, 2003a, 2003b, 2003c).

3. Les formulaires d’inscription varient d’une province et d’un territoire à l’autre, bien qu’on ait convenu de 20 éléments de données à recueillir pour les IA, 29 pour les IAA et 31 pour les IPA.La collecte des données est la responsabilité de chaque organisme de réglementation provincial et territorial, et l’ICIS considère ces données fiables (2003a, 2003b, 2003c).

4. Les données sont une estimation et ne représente que 84,7 % du nombre total des inscriptions d’IAactives et en exercice que reçoivent les provinces et les territoires au cours de l’année d’inscription (ICIS, 2003a). Environ 85,8 % des IAA inscrites sont identifiées comme n’étant pas des inscriptionssecondaires, qui travaillent en soins infirmiers auxiliaires; les données concernant ces infirmières ontété saisies dans la base de données (ICIS, 2003b). Environ 95 % du nombre total d’inscriptions

Annexe C. Limites des données

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 76

Limites des données (ci-dessous, le terme infirmière désigne les IA, les IAA et les IAA, sauf indication contraire)

Page 86: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 77

d’IPA actives et en exercice qu’ont reçues les organismes de réglementation provinciaux et territoriaux au cours de l’année d’inscription sont répertoriées dans la BDIIPA de l’ICIS (ICIS, 2003c).

5. Aucun rapprochement n’est fait d’une année à l’autre entre les données qui figurent sur les formulaires d’inscription de chacune des infirmières et les données ne sont pas comparables d’une année à l’autre à cause des récents changements apportés au processus de collecte des données ainsi qu’à la méthodologie.

6. En raison des changements apportés à la méthodologie utilisée, les données des provinces ne peuvent être comparées à celles des territoires. Les données provinciales ne peuvent être comparées qu’à d’autres données provinciales, ce qui s’applique aussi aux données territoriales (ICIS, 2003a, 2003b).

7. Quand les données sont recueillies par de tierces parties, le risque d’erreur est plus grand car l’information peut ne pas être saisie avec précision, ou encore répertoriée ou codifiée correctement. On ne vérifie pas si l’information fournie par les provinces et les territoires est exacte; elle est saisie manuellement dans un système puis transmise à l’ICIS dans un format uniformisé pour chaque base de données. On ignore si les données qui ont été saisies sont exactes, car aucune vérification n’avait été faite à cet égard à la date de publication (ICIS, 2003a, 2003b, 2003c).

8. Une infirmière peut être inscrite dans deux provinces ou territoires simultanément, ce qui entraîne un surdénombrement. L’ICIS (2003a, 2003b, 2003c) repère les dossiers qui ne reflètent pas la principale province ou le principal territoire d’emploi et élimine les inscriptions secondaires.

9. Les données colligées par les territoires incluaient les inscriptions secondaires d’IA et d’IAAinscrites dans d’autres provinces et territoires au Canada, ce qui entraîne un surdénombrement des IA et des IAA dans les données territoriales, bien que ce soit nécessaire pour présenter des données plus précises (ICIS, 2003a, 2003b). Le fait que les territoires emploient une méthodologie différente n’a aucun impact sur les données provinciales; seules les données territoriales incluent à la fois les inscriptions secondaires et les inscriptions non dupliquées d’IA et d’IAA qui travaillent en soins infirmiers (ICIS, 2003a, 2003b).

10. L’élimination des données concernant les infirmières qui vivent à l’étranger ainsi que des inscriptions secondaires entraîne des erreurs; par exemple, les infirmières qui résident aux É.-U. et travaillent au Canada seraient à tort supprimées de la base de données parce qu’elles sont considérées comme « vivant à l’étranger »; de même, les infirmières qui travaillent pour un certain temps dans un territoire du Nord et qui sont inscrites dans une province seraient éliminées parce qu’elles seraient considérées des inscriptions secondaires (bien que cette mesure permette de présenter des données territoriales plus précises; ICIS, 2003a, 2003b).

Limites des données (ci-dessous, le terme infirmière désigne les IA, les IAA et les IAA, sauf indication contraire)

Page 87: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 78

11. Aucune donnée n’est colligée sur les infirmières qui déménagent dans un autre pays (ICIS, 2003a, 2003b, 2003c). Si une infirmière ne conserve pas son droit d’exercice au Canada, il est impossible d’assurer un suivi de ses déplacements lorsqu’elle quitte le Canada pour aller s’établir ailleurs.

12. Les IA peuvent disposer d’un droit d’exercice mais ne pas être disponibles pour occuper un emploi dans le secteur des soins infirmiers (O’Brien-Pallas, Baumann et Lochhass-Gerlach, 1998).

13. L’ICIS (2003a, 2003b, 2003c) a relevé de nombreuses limites dans les données sur les infirmières.

a. Les données sont incomplètes à l’égard des infirmières qui vivent et travaillent à l’extérieur du Canada (à moins qu’elles aient conservé leur droit d’exercice au Canada).

b. Il n’existe pas de source de données complètes (ni aux É.-U. ni au Canada) sur les IA et les IAAcanadiennes qui vont travailler aux États-Unis.

c. Les données sont fournies sur une base volontaire aux organismes de réglementation des provinces et des territoires, qui les transmettent ensuite à l’ICIS; il est dès lors permis de douter de la fiabilité de ces données (malgré que des tests particuliers ont été faits afin d’assurer la validité et la logique des données colligées pour 2002).

d. On ignore le degré de précision de la saisie des données, et on ne vérifie pas l’exactitude de l’information consignée sur les formulaires d’inscription annuels.

e. Les données sont colligées à l’aide de formulaires pré-imprimés; ils ne sont donc pas modifiés à moins que l’infirmière en prenne l’initiative au moment de son enregistrement.

f. Une infirmière qui déménage dans une autre province ou un autre territoire ne sera pas dénombrée parmi les membres actifs et en exercice de cette province ou de ce territoire avant le début de la nouvelle période d’inscription annuelle, si elle a déménagé après les six premiers mois au cours desquels les données sont colligées.

g. Les données colligées après les premiers six mois ont été éliminées, ce qui entraîne un sous-dénombrement des infirmières.

h. Une infirmière vivant dans une province ou un territoire au début de l’année, qui déménage et s’inscrit dans une autre province ou un autre territoire, un à six mois plus tard, serait éliminée dela base de données parce qu’elle ferait partie des inscriptions secondaires.

Limites des données (ci-dessous, le terme infirmière désigne les IA, les IAA et les IAA, sauf indication contraire)

Page 88: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

i. Une infirmière qui s’inscrit dans une province ou un territoire, puis déménage ailleurs au Canada après avoir été dénombrée dans la province ou le territoire d’origine sera comptée deux fois (surdénombrement) si elle déménage au cours de la période de suivi (habituellement les six premiers mois de l’année).

j. Une infirmière qui ne travaille pas en soins infirmiers et qui s’inscrit dans une province ou un territoire autre que celle ou celui où elle réside sera éliminée de la base de données à titre d’« inscription secondaire ».

k. Il n’y a pas de suivi de la mobilité intraprovinciale des infirmières parce qu’une inscription secondaire ne serait pas demandée pour la même province.

14. L’ICIS (2003a, 2003b, 2003c) signale la difficulté que crée l’emploi de définitions différentes par lesorganismes de réglementation : les données peuvent varier selon la définition et par conséquent, les chiffres et les pourcentages signalés diffèrent, ce qui peut porter à confusion.

15. Les données provinciales et territoriales colligées pour 2002 présentent plusieurs limites en termes de comparabilité selon l’ICIS (2003a, 2003b, 2003c).

16. Les IPA peuvent être inscrites dans l’une des quatre provinces de l’Ouest du Canada et travailler en soins infirmiers à l’extérieur de ces provinces. Ces IPA sont incluses dans la BDIIPA même si elles sont employées à l’extérieur de ces quatre provinces (ICIS, 2003c).

17. Selon l’ICIS (2003a, 2003b, 2003c), il est également difficile de comparer les données colligées avec d’autres sources d’information. Ces limites sont attribuables entre autres aux définitions qui varient, à l’épuration, à la mise en forme et aux périodes de collecte des données.

18. Les infirmières diplômées de programmes de formation en soins infirmiers offerts à l’étranger peuvent être des Canadiennes qui ont quitté le pays pour faire leurs études et sont rentrées au Canada pour travailler (ICIS, 2003a, 2003b, 2003c); de façon semblable, les infirmières diplômées de programmes infirmiers au Canada peuvent inclure des étudiantes d’autres pays qui sont venues au Canada pour faire leurs études (ICIS, 2003a, 2003b, 2003c).

19. Le lieu d’obtention du diplôme est comparé à la province ou au territoire d’inscription; il s’agit d’unindicateur de la migration, non pas d’une mesure exacte (ICIS, 2003a, 2003b, 2003c). L’ICIS peut seulement assurer le suivi des déplacements des infirmières qui ne quittent pas le pays et travaillent en soins infirmiers.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 79

Limites des données (ci-dessous, le terme infirmière désigne les IA, les IAA et les IAA, sauf indication contraire)

Page 89: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

20. Aucun lien ne peut être établi entre les données colligées et d’autres ensembles de données; il n’y a pas d’identificateur unique à l’échelle nationale (ICIS, 2001b). De nouveaux numéros d’identification sont attribués aux infirmières dans chaque province ou territoire d’inscription et aucun rapprochement n’est fait entre ces numéros et la migration des infirmières à l’intérieur du pays ou à l’étranger, ce qui entraîne des dénombrements erronés et la publication de chiffres inexacts sur la mobilité (ICIS, 2003a, 2003b, 2003c).

21. Il n’y a pas de données historiques pour les IAA et les IPA car les données sur ces deux professions ont été colligées pour la première fois en 2002 (2003b, 2003c). Les données saisies dans les bases dedonnées pour 2002 ne peuvent être comparées à celles colligées ou répertoriées dans les bases de données les années précédentes (par exemple, l’Enquête sur la population active de Statistique Canada; ICIS, 2003b).

22. Il peut y avoir un surdénombrement dans le cas des données colligées pour les IAA et les IPA si les dossiers d’inscription qui sont remis à l’ICIS incluent les membres non en exercice; certaines provinces et certains territoires peuvent inclure les personnes enregistrées mais qui ne pratiquent pasla profession dans les chiffres présentés (ICIS, 2003b, 2003c).

Source : Centre for Health Services and Policy Research : Health Human Resources Unit(HHRU), University of British Columbia• Nursing Workforce Study (Kazanjian, 2000) (données des formulaires d’inscription annuels, d’un

sondage et des organismes de réglementation en soins infirmiers)

23. L’information concernant les infirmières est fondée sur les données colligées par l’intermédiaire desformulaires d’inscription annuels (mêmes limites que celles susmentionnées).

24. Des données incomplètes sont utilisées parce que certaines provinces et certains territoires n’ont pas fourni d’information aux fins de la recherche.

25. Parce que les données sont incomplètes, peu de comparaisons sont possibles entre les deux années jalons (1990 et 1997).

26. Il n’y a pas de données colligées à l’échelle nationale sur les IAA et les IPA, tout comme il n’existe aucun processus uniforme pour la collecte et le stockage des données (Kazanjian et al., 2000).

27. Il n’y aucun identificateur unique à l’échelle nationale (Kazanjian et al., 2000).

28. Il est impossible d’assurer un suivi exact du mouvement migratoire du personnel infirmier entre les provinces et les territoires (Kazanjian et al., 2000, p. 2).

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 80

Limites des données (ci-dessous, le terme infirmière désigne les IA, les IAA et les IAA, sauf indication contraire)

Page 90: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

29. Les estimations faites sur le mouvement migratoire du personnel infirmier ne font aucun rapprochement entre les « sortants » et les « entrants » d’une province ou d’un territoire (Kazanjian et al., 2000).

30. Les infirmières canadiennes qui quittent le Canada pour un certain temps, puis rentrent au pays et s’installent ailleurs que dans la province ou territoire d’inscription précédant leur départ seront dénombrées comme migrantes internationales (et non pas comme infirmières inscrites antérieurement au Canada (Kazanjian et al., 2000).

31. Les infirmières qui quittent le Canada ne seront dénombrées que si elles choisissent de conserver leur droit d’exercice dans une province ou un territoire canadien (Kazanjian et al., 2000).

32. Autres limites des formulaires d’inscription annuels des infirmières :

a. Les infirmières qui quittent leur province ou territoire d’inscription et y reviennent avant le début de la nouvelle période d’inscription ne seront pas considérées comme ayant déménagé.

b. Une infirmière peut déménager avant la fin de l’année d’inscription, et sera dénombrée comme membre n’ayant pas déménagé, sauf si elle décide volontairement de mettre fin à son statut de membre (ce qui est inhabituel).

c. Les infirmières peuvent s’inscrire comme membres non en exercice si elles ne travaillent pas en soins infirmiers et conservent ainsi leur statut de membre.

d. Aucune base de données sur les inscriptions ne peut être considérée complète, au sens où elles ne contiennent pas de renseignements sur toutes les personnes travaillant en soins infirmiers dans une province ou un territoire, quels qu’ils soient, au cours d’une année civile (Kazanjian et al., 2000, p. 2).

e. L’inscription reflète le statut actuel d’un membre et ce statut demeure le même jusqu’à la prochaine période d’inscription, à moins que l’infirmière ne corrige les éléments de données inexacts ou qui ont changé sur le formulaire d’inscription préimprimé. Si l’infirmière n’apporte pas les corrections nécessaires, les données qui apparaissent sur le formulaire préimprimé seront transmises telles quelles, peu importe qu’elles soient inexactes (Kazanjian et al., 2000).

f. Les sondages ne sont peut-être pas la méthode la plus efficace ou efficiente pour colliger desrenseignements cruciaux sur les pratiques d’emploi et les besoins de l’employeur. (Kazanjian, 2000, p. 11).

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 81

Limites des données (ci-dessous, le terme infirmière désigne les IA, les IAA et les IAA, sauf indication contraire)

Page 91: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Source : Statistique Canada • Recensement de Statistique Canada (questionnaire posté à l’adresse domiciliaire des ménages

canadiens)

33. Le recensement a lieu à un moment précis et certaines personnes ne sont pas dénombrées ou sont comptées deux fois pour diverses raisons, par exemple : on ne dénombre pas une personne qui est pensionnaire, il y a les gens qui n’ont pas de domicile permanent et certains ménages n’ont pas reçu de questionnaire.

Source : Associations d’infirmières et d’infirmiers ou organismes de réglementation provinciauxet territoriaux au Canada• Demandes de vérification des qualifications aux fins d’inscription

34. Certains registraires n’ont pas fourni les renseignements demandés, d’autres n’ont tout simplement pas répondu à la demande d’information.

35. Certaines provinces et certains territoires font un suivi de la migration en compilant un total.

36. Peu de provinces et de territoires font un suivi de l’origine des demandes de vérification des qualifications aux fins d’inscription.

37. Peu font un suivi du nombre d’entrants dans la province ou le territoire.

38. Très peu font un suivi du nombre de sortants de la province ou du territoire.

39. Certaines données portent à confusion : est-ce que les vérifications de qualifications aux fins d’inscription visent les infirmières qui souhaitent quitter la province ou le territoire ou celles qui songent à venir s’installer dans la province ou le territoire.

40. Le nombre d’infirmières qui déménagent dans une autre province ou un autre territoire est différent du nombre de demandes de vérification des qualifications aux fins d’inscription présentées; ces demandes ne permettent donc qu’une évaluation très sommaire des infirmières envisageant différentes options en termes de déménagement.

41. Autres limites des demandes d’information auprès des organismes de réglementation provinciaux et territoriaux : ils peuvent refuser — certains le font — de participer à des projets de recherche et de partager des données; certains ne donnent carrément pas suite aux demandes d’information (Kazanjian et al., 2000).

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 82

Limites des données (ci-dessous, le terme infirmière désigne les IA, les IAA et les IAA, sauf indication contraire)

Page 92: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Source : Logiciel Copernic Pro 2001 — Logiciel qui consulte d’autres moteurs de recherche surl’Internet, par exemple Google• Examen de la littérature publiée

42. L’information diffusée sur Internet n’est pas vérifiable.

43. Plusieurs liens ne sont plus disponibles parce que les sites Web sont modifiés et mis à jour.

44. Il est parfois difficile de trouver des adresses Internet (c.-à-d. que le lien n’est pas fonctionnel ou ne mène pas directement au document recherché).

45. Les sites Web présentent souvent des problèmes de navigation, l’information affichée peut porter à confusion, des renseignements importants peuvent avoir été omis, ou un message avise l’utilisateur de communiquer avec l’organisation par courriel ou par la poste ordinaire.

Source : Bases de données • Recherche globale

46. Les bases de données ne sont pas reliées entre elles, ce qui empêche de procéder à des analyses approfondies, de faire des suivis et de planifier les ressources humaines (Ministère de la Planification de la santé, 2000, p. 68).

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 83

Limites des données (ci-dessous, le terme infirmière désigne les IA, les IAA et les IAA, sauf indication contraire)

Page 93: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 84

Annexe D. Origine des effectifs d’IA, selon la province ou le territoired’inscription, 2001

Effectif provincial/territorial pour 2001

%

BC AB SK MB ON QC NB NS PE NL YTa NTa NUa

55,4 3,0 0,9 0,8 0,5 – 0,3 0,6 * 0,1 16,1 7,9 10,1

7,8 65,5 5,5 1,2 0,5 – 0,3 0,7 0,7 0,5 18,7 17,4 8,7

3,7 7,4 81,5 2,6 0,4 – 0,1 ** 0,5 * 7,7 8,3 6,9

3,9 3,9 4,1 83,6 0,8 ** 0,2 0,7 0,6 * 7,7 6,8 10,8

9,5 7,6 2,8 4,6 81,4 1,1 2,5 4,7 3,8 1,7 31,5 20,8 25,7

2,0 1,2 0,2 0,5 3,1 95,8 3,8 1,3 0,7 0,3 3,3 ** **

0,7 0,5 ** 0,5 0,7 0,6 85,4 5,0 6,9 0,5 * 3,0 5,2

1,2 1,3 0,2 0,5 1,0 – 4,2 77,8 10,9 1,5 5,5 5,3 6,6

** ** 0,1 – ** * 0,6 1,4 71,9 0,1 * * 0,0

0,8 1,7 0,2 ** 0,7 – 1,2 5,2 1,8 92,8 * 9,3 9,4

* * * * * 0,0 0,0 * 0,0 0,0 0,0 8,3 *

14,6 10,4 4,3 5,0 10,8 2,2 1,3 2,4 1,8 2,4 6,2 10,0 13,2

Prov./terr.d’obtention du diplôme

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

NL

NT

Autreb

Source : Tableau adapté avec la permission des responsables du document Nombre et répartition des infirmières et infirmiers autorisés au Canada en 2001. Publié par l’Institut canadien d’information sur la santé, Ottawa, Canada.

Note : * = Chiffre supprimé conformément à la politique de l’ICIS sur la protection des renseignements personnels. ** = Chiffre supprimé pour assurer la confidentialité

aLes données territoriales incluent les inscriptions secondaires d’infirmières qui travaillent en soins infirmiers. Il n’y a pas de programme de formation pour les IA au Yukon ou au Nunavut.

bAutre = à l’étranger et non précisé.

Page 94: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 85

Annexe E. Maintien et mobilité des effectifs d’IA, 2001

Province/territoire d’obtention du diplôme

%

BC AB SK MB ON QC NB NS PE NL NT

91,4 12,1 10,0 9,2 3,6 0,9 2,5 3,9 ** 3,3 *

4,2 80,6 16,8 7,7 2,4 0,5 1,4 3,3 ** 5,7 *

0,4 2,5 66,0 2,9 0,3 – 0,1 0,2 ** 0,3 *

0,5 0,7 2,6 73,3 0,7 0,1 0,6 0,6 ** 0,8 *

2,2 2,5 3,2 5,2 90,7 4,2 6,7 8,9 7,7 8,4 *

** 0,1 0,3 0,3 0,9 93,6 4,5 0,3 * 0,3 0,0

0,1 0,1 0,1 0,2 0,3 0,5 77,1 3,6 3,3 1,3 0,0

0,3 0,3 ** 0,5 0,6 0,2 5,2 76,0 8,9 6,4 *

* – 0,1 ** 0,1 – 1,1 1,6 69,5 ** 0,0

– 0,2 * * 0,1 – 0,3 1,0 0,6 72,3 0,0

0,3 0,3 0,2 0,2 0,1 – * 0,2 * * 0,0

0,2 0,5 0,4 0,3 0,1 – ** 0,3 * 0,6 73,6

0,2 0,1 0,2 0,3 0,1 – ** 0,2 0,0 0,4 *

Prov./terr.d’inscription

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

NL

YTa

NTa

NUa

Source : Tableau adapté avec la permission des responsables du document Nombre et répartition des infirmières et infirmiers autorisés au Canada en 2001. Publié par l’Institut canadien d’information sur la santé, Ottawa, Canada.

Note : * = Chiffre supprimé conformément à la politique de l’ICIS sur la protection des renseignements personnels. **= Chiffre supprimé pour assurer la confidentialité

aLes données territoriales incluent les inscriptions secondaires d’infirmières qui travaillent en soins infirmiers. Il n’y a pas de programme de formation pour les IAau Yukon ni ou Nunavut.

Page 95: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 86

Annexe F. Évaluation de la migration des IA selon les demandes de vérification des qualifications aux fins d’inscription, 2001

BC AB SK MB ON QC NB NS PE NL YT NT

– – – – – – – – – – –

– – – – – – – – – – –

5 28 16 14 2 1 0 0 2 0 0

– – – – – – – – – – –

– – – – – – – – – – –

– – – – – – – – – – –

27 37 2 7 58 12 54 19 8 1 10

39 97 2 18 53 3 37 32 37 2 24

2 16 1 2 6 1 8 16 7 – 2

– – – – – – – – – – –

17 16 1 1 – – 3 2 – – 7

– – – – – – – – – – –

BC

AB

SKa

MB

ONb

QC

NB

NS

PE

NLc

YT

NTd

Total desdemandes

1 794

786

68

n/p

715

n/s

235

344

61

200

47

147

Destination envisagée Province ou territoire d’origine de la demande

Source : Organismes de réglementation des IA (Voir l’Annexe B)Note : n/p = données non préservées; n/s = données non soumises.aLe total pour la Saskatchewan représente le nombre d’inscriptions acceptées par d’autres provinces, sans autre

demandebLe total pour l’Ontario, tiré du rapport annuel pour 2001, ne correspond pas aux chiffres présentés dans les autres

rapports (AIIC, 2002).cNL RN Supply Report 2000/2001, Health and Community Services Resource Sector StudydLes données pour les Territoires-du-Nord-Ouest incluent le Nunavut

Page 96: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 87

Annexe G. Mobilité interprovinciale/interterritoriale réelle des IA nouvellement inscrites, suivant l’acceptation de la demande et le passage d’un examen, 1999 à 2002

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

NL

YT

NT

326 1 327

388 0 388

135 0 135

136 0 136

315 107 422

64 0 64

67 0 67

150 0 150

21 0 21

36 0 36

74 – 74

74 0 74

1999 2000 2001 2002

333 0 333

350 0 350

97 0 97

116 0 116

615 0 615

52 0 52

76 2 78

103 0 103

31 0 31

39 0 39

44 – 44

162 0 162

361 1 362

526 0 526

68 0 68

0 0 0

415 0 415

53 2 55

53 0 53

133 1 134

52 0 52

33 0 33

33 0 33

0 0 0

298 1 299

498 0 498

93 0 93

66 0 66

399 231 630

242 2 244

65 20 85

143 0 143

56 0 56

27 0 27

37 – 37

72 0 72

Source : Association des infirmières et infirmiers du Canada (2002) (données utilisées avec la permission de l’AIIC, accordée le 21 juillet 2003).

Note : Acceptation signifie que le permis d’exercice accordé par une autre province ou un autre territoire est accepté et qu’un permis est émis pour la nouvelle province ou le nouveau territoire d’inscription. Examen signifie que l’IAdoit passer l’examen d’exercice que les diplômées des programmes de formation en soins infirmiers sont tenues de passer en vue de l’obtention d’un permis d’exercice.

Page 97: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 88

Annexe H. Évaluation de la migration des IAA selon les demandes de vérification des qualifications aux fins d’inscription, 2001

BC AB SK MB ON QC NB NS PE NL YT NT

– – – – – – – – – – – –

69 10 4 13 0 1 2 1 2 0 4

11 30 2 1 – – – – – – 1

1 3 2 8 – – 1 – – – –

– – – – – – – – – – –

– – – – – – – – – – –

6 8 0 2 10 – 7 3 2 – –

10 12 – 5 25 – 11 1 4 – 6

– 1 – – 1 – 1 1 – – –

3 14 – – 8 – 4 5 – – 2

– – – – – – – – – – –

4 4 1 2 – – – – – – –

BC

ABa

SK

MBb

ON

QC

NB

NS

PEc

NL

YT

NT

Total desdemandes

136

106

45

15

210

n/s

38

74

4

36

n/p

11

Destination envisagée Province ou territoire d’origine de la demande

Source : Organismes de réglementation des IAA (Voir l’Annexe B)Note : Aucune donnée pour le Nunavut n’a été soumise. n/p = non préservées; n/s, non soumises.aL’Alberta a signalé avoir reçu un total de 210 demandes — les chiffres réels totalisent 106.bNombre d’entrantes au Manitoba (chiffres réels).cNombre d’IAA qui ont demandés et obtenus un permis d’exercice.

Page 98: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 89

Annexe I. Mobilité interprovinciale/interterritoriale réelle des IAA, 2001

BC AB SK MB ON QC NB NS PE NL YT NT Totaux

9 11 10 18 4 4 10 – 4 1 – 71

1 12 3 4 1 – – – 1 – – 22

1 3 2 8 – – 1 – – – – 15

– – – – – – – – – – – 121

– – – – – – – – – – – 16

2 2 1 – 10 1 8 2 3 – – 29

AB

SK*

MB

ONa

NBa

NS

Province ou territoire d’origineProv./terr. de destination

Source : Organismes de réglementation provinciaux (Voir l’Annexe B)aLa province ou le territoire d’origine n’a pas été fourni.

Page 99: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 90

Annexe J. Évaluation de la migration des IPA selon les demandes de vérification des qualifications aux fins d’inscription, 2001

Province recevant la demande

MB (2001) Aux fins d’immigration 3 – 3

Aux fins d'émigration 5 8 4

SK (2002) Aux fins d’immigration – 2 1

Aux fins d'émigration – 5 5

Sources : College of Registered Psychiatric Nurses of Manitoba; Registered Psychiatric Nurses Association of Saskatchewan

Province demandant une vérification des qualifications

BC AB SK MB

Page 100: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 91

Annexe K. Mobilité interprovinciale réelle des IPA, 1998–2003

Vers la BC Vers la SK Vers le MB Vers l’AB

AB SK MB BC AB SK BC AB MB BC SK MB

1998 4 3 2 0 0 3 0 2 1 0 0 0

1999 4 3 4 0 0 1 1 4 3 0 0 0

2000 3 7 2 2 1 2 0 3 2 6 10 5

2001 6 5 6 0 0 3 0 2 5 4 23 5

2002 7 0 1 1 2 1 0 11 0 6 4 2

2003 0 2 2 1 0 0 1 1 0 1 2 1

Totaux 24 20 17 4 3 10 2 23 11 17 39 13

61 17 36 69

Source : A. Osted, College of Registered Psychiatric Nurses of Manitoba, communication personnelle, 2 septembre 2003.

Page 101: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Annexe L-1: Échantillons des salaires offerts aux IA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 92

Annexe L. Salaires des infirmières (IA, IAA et IPA)

BC

AB

SK

MB

ON

QCb

NB

NS

PE

NL

Entente/Établissement particulier

Lifestyle Retirement Communities Ltd. – B.C. Government and ServiceEmployees’ Union

British Columbia Nurses’ Union

East Central Regional Health Authority7 – Alberta Union of ProvincialEmployees

Alberta Mental Health Board – AlbertaUnion of Provincial Employees

United Nurses of Alberta

The Saskatchewan Cancer Agency –Saskatchewan Government andGeneral Employees’ Union

Saskatchewan Union of Nurses

Golden Door Geriatric Centre –Manitoba Government Employees’Union

Manitoba Nurses’ Union

Association des infirmières et infirmiersautorisés de l’Ontario

1. FIIQ2. FIIQ

New Brunswick Nurses UnionNova Scotia Nurses Union

Capital District Health Authority – NovaScotia Government and GeneralEmployees Union

PE Nurses’ Union

Newfoundland/ Labrador Nurses’Union

Année

2003

2002

2000

2000

2002

2000

2002

2003

2002

2002

20032003

20022002

2002

2002

2002

Échellesalariale

Niveau

6

9

7

8

9

5

5

6

6

9

1812

66

6

6

7

Salaire horaire

Min. $ Max. $

Revenu annuela

Min. $ Max. $

Heures/semaine

37,50

36,00

35,00

36,25

37,00

36,25

37,50

40,00

38,80

37,50

36,2536,25

37,6037,50

37,50

37,50

37,50

24,43

24,70

20,05

20,28

24,70

19,89

21,34

20,22

21,48

21,75

18,6417,89

20,1622,35

23,46

19,35

20,05

27,10

32,42

24,06

24,86

32,42

24,17

25,92

24,54

25,33

32,71

34,3226,65

24,5326,22

27,53

23,58

25,62

47 638

46 416

36 491

38 227

47 449

37 493

41 587

42 057

43 286

42 412

35 14333 723

39 46343 572

45 751

37 733

39 104

52 845

60 923

43 789

46 861

62 279

45 560

50 512

51 043

51 030

63 784

64 70750 235

48 01751 123

53 679

45 981

49 965

aRevenu annuel = Nombre d’heures par semaine x 52 x salaire horaire bSource : Conventions collectives (Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) et Union

québécoise des infirmières et infirmiers auxiliaires (UQIIA): 1. Pour une infirmière bachelière (titulaire d’un baccalauréat); 2. Pour une infirmière. Données compilées par l’Ordre des infirmières et des infirmiers auxiliaires du Québec (Gaétan Lévesque, communication personnelle, 12 septembre 2003).

Page 102: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Annexe L-2: Échantillons des salaires offerts aux IAA

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 93

aRevenu annuel = Nombre d’heures par semaine x 52 x salaire horaire bSource : Conventions collectives : Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ) et Union québécoise

des infirmières et infirmiers auxiliaires (UQIIA) pour une infirmière auxiliaire. Données compilées par l’Ordre des infirmières et des infirmiers auxiliaires du Québec (Gaétan Lévesque, communication personnelle, 12 septembre 2003).

BC

AB

SK

MB

QCb

NS

PE

NL

Entente/Établissement particulier

H & H Total Care Services – B.C.Government and Service Employees’Union

Lifestyle Retirement Communities Ltd– B.C. Government and ServiceEmployees’ Union

Westview Regional Health Authority –Alberta Union of Provincial Employees

East Central Regional Health Authority– Alberta Union of ProvincialEmployees

Keeweetinok Lakes Regional HealthAuthority #15 – Alberta Union ofProvincial Employees

Capital Health Authority/Caritas HealthGroup – Alberta Union of ProvincialEmployees

Saskatchewan Association of HealthOrganizations – SaskatchewanGovernment and General Employees’Union

1. Melfort Hospital2. Parkland Care Centre3. Chateau Providence4. North Central Health District

Golden Door Geriatric Centre –Manitoba Government Employees’Union

UQIIA

Capital District Health Authority – NovaScotia Government and GeneralEmployees’ Union

PEI Nurses’ Union

Newfoundland/Labrador Nurses’ Union

Année

2003

2003

2000

2000

1999

1999

2001199919992000

2003

2003

2002

2002

2002

Échellesalariale

Niveau

4

4

6

7

6

6

6534

6

10

6

Heures/semaine

35,00

37,50

35,00

35,00

35,00

38,75

37,6037,6037.6037.30

40,00

36,25

35,00

17,75

17,80

12,96

13,17

12,21

12,45

15,3513,7214,0015,35

15,48

15,10

15,47

16,16

16,37

18,75

19,70

15,57

17,06

14,68

15,07

16,2514,7314,9216,25

18,92

19,82

17,38

17,58

18,16

32 305

34 710

23 587

23 969

22 222

25 086

29 79626 86827 41629 796

23 198

24 464

28 155

31 512

31 930

34 125

38 415

31 049

31 049

26 717

30 366

31 54328 84629 21831 543

39 353

37 361

31 631

34 281

35 406

Salaire horaire

Min. $ Max. $

Revenu annuela

Min. $ Max. $

Page 103: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Annexe L-3 : Échantillons des salaires offerts aux IPA

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 94

aRevenu annuel = Nombre d’heures par semaine x 52 x salaire horaire

BC

AB

MB

Entente/Établissement particulier

Health Employers Association of BritishColumbia – Nurses’ BargainingAssociation

Union of Psychiatric Nurses

Alberta Mental Health Board – AlbertaUnion of Provincial Employees

The East Central Regional HealthAuthority 7 – Alberta Union ofProvincial Employees

Golden Door Geriatric Centre –Manitoba Government Employees’Union

Année

2003

2003

2000

2000

2003

Échellesalariale

Niveau

4

6

8

7

6

Heures/semaine

36,00

36,00

36,25

35,00

40,00

25,07

24,39

20,28

20,05

20,22

39,70

38,50

24,86

24,06

24,54

46 931

45 658

38 227

36 491

42 057

74 318

72 072

46 861

43 789

51 043

Salaire horaire

Min. $ Max. $

Revenu annuela

Min. $ Max. $

Page 104: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

L’Annexe O présente les acronymes utilisés pour les provinces.

AIIC ................ Association des infirmières et infirmiers du CanadaBDIIA .............. Base de données sur les infirmières et infirmiers autorisés BDIIAA............ Base de données sur les infirmières et infirmiers auxiliaires autorisésBDIIPA ............ Base de données sur les infirmières et infirmiers psychiatriques autorisésCII .................... Conseil international des infirmièresDRHC .............. Développement des ressources humaines CanadaHHRU .............. Health Human Resources Unit, University of British ColumbiaIA .................... Infirmières et infirmiers autorisésIAA .................. Infirmières et infirmiers auxiliaires autorisésICIS.................. Institut canadien d’information sur la santéIPA.................... Infirmières et infirmiers psychiatriques autorisésOIIO ................ Ordre des infirmières et infirmiers de l’Ontario

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 95

Annexe M. Acronymes

Page 105: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Note : Le glossaire a pour but de préciser la façon dont les termes énoncés sont utilisés dans le document, non pas de fournir des définitions complètes.

Diplômées de la province ou du territoire. Infirmières ayant obtenu leur formation dans la province oule territoire où elles sont inscrites et travaillent en soins infirmiers.

Émigration nette. Résultat de la comparaison du taux de migration d’entrée et du taux de migration desortie, où il y a plus de gens qui quittent une province ou un territoire que de gens qui viennents’y établir.

Émigration/migration de sortie/flux de sortie. Déplacement vers l’extérieur d’une province ou d’unterritoire.

Immigration/migration d’entrée/flux d’entrée. Déplacement vers une province ou un territoire.

Infirmière autorisée (IA) : « … professionnels des soins de santé réglementés qui travaillent en partenariat avec d’autres membres de l’équipe des soins de santé pour fournir des soins infirmiers à des individus, des familles et des groupes de tous âges… combinent des compétences, des connaissances et un sens du jugement en matière de soins infirmiers pourtraiter ou prévenir la maladie, promouvoir la santé et aider les patients à atteindre un état desanté optimal. Les IA évaluent, planifient et mettent en oeuvre des soins aux patients tout aulong du cycle de vie de la maladie, à travers toutes les étapes palliatives de cette dernière » (« Construire l’avenir », 2003b).

Infirmière auxiliaire autorisée (IAA). « De par la portée de leur pratique professionnelle, les IAA sontautorisées à exercer de façon autonome, peu importe la complexité de l’état du patient ou laprévisibilité des résultats des soins. Les IAA sont des travailleurs diversifiés des soins de santéet sont capables de prodiguer des soins à des individus, des familles, des groupes, des communautés et des populations de tous âges et niveaux de santé. Les IAA fournissent des soinsdans tous les aspects de la promotion de la santé, la prévention de la maladie, le traitement, lesoutien, la réadaptation et les soins palliatifs. » (« Construire l’avenir », 2003a).

Infirmière psychiatrique autorisée (IPA). Infirmières qui « font partie des équipes de soins de santéinterdisciplinaires à titre de membres chargés de la prestation de soins holistiques à des groupesde clients dans le contexte des soins en développement mental et en santé mentale. Les soinsinfirmiers psychiatriques autorisés visent le rétablissement de la santé du client et son bien-être à l’aide d’initiatives de promotion de la santé fondées sur l’expérience clinique. Les IPAexercent à tous les niveaux de la prévention, notamment dans des services de soins de santé decourte, moyenne et longue durée associés à toutes les étapes de la vie. » (« Construire l’avenir »,2003c).

Infirmière. Aux fins du présent rapport, une infirmière est une diplômée d’un programme de formationen soins infirmiers accrédité, qui a réussi les examens d’exercice obligatoires et est enregistrée

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 96

Annexe N. Glossaire des termes principaux

Page 106: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

auprès d’un organisme de réglementation pertinent. Membre de l’une ou l’autre des trois professions infirmières réglementées au Canada : infirmières autorisées (IA), infirmières auxiliaires autorisées (IAA) et infirmières psychiatriques autorisées (IPA).

Interprovincial/interterritorial. Entre les provinces/territoires.

Intraprovincial/intraterritorial. À l’intérieur d’une province ou d’un territoire.

Mobilité de la main-d’oeuvre. Situation où les travailleurs qualifiés occupant un emploi dans uneprovince ou un territoire ont accès à des possibilités d’emploi semblables dans tout autre territoire ou province du Canada, ce qui leur donne la possibilité d’exercer leur profession là où il existe des possibilités d’emploi. (Développement des ressources humaines Canada[DRHC], 2002b, p. 1).

Mobilité/migration. Déplacement de personnes à partir d’un lieu vers un autre.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 97

Page 107: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

YT

NT

NU

BC

AB

SKMB

ON

QC

NB

NS

NL

PE

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 98

Annexe O. Guide des noms et acronymes géographiques

Programmes de formation dans les territoires :

IA : Un programme dans les Territoires-du-Nord-Ouest.

IAA : Le Yukon et les Territoires-du-Nord-Ouest offrent un programme de formation sur une base occasionnelle seulement, c’est-à-dire tous les deux ou trois ans (ICIS, 2003b). On ignore quelpourcentage des diplômées des territoires représente l’effectif total des IAA.

IPA : Il n’y a pas de programme de formation pour les IPA dans les territoires.

LE NORD (les territoires) (appelé dans le présent document les territoirespour éviter la confusion avec les Territoires-du-Nord-Ouest

YT Yukon NT Territoires-du-Nord-OuestNU Nunavut — faisait partie des NT jusqu’en

1999

Côte ouestBC Colombie-

Britannique

Les PrairiesAB AlbertaSK SaskatchewanMB Manitoba

PROVINCES DE L’ ATLANTIQUE

Maritimes (inclut le Labrador)

NB Nouveau-BrunswickPE Île-du-Prince-ÉdouardNS Nouvelle-Écosse–––––––––––––––––––––––––NL Terre-Neuve-et-Labrador

NF jusqu’en octobre 2002

OUEST DU CANADA CENTRE DU CANADA

ON OntarioQC Québec

Page 108: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

Page 99

La Société de l’étude sectorielle sur les soins infirmiers a retenu les services de l’Unité derecherche sur l’efficacité, l’utilisation et les résultats en science infirmière (URSI) pour entreprendre larecherche et rédiger les rapports qui s’ensuivent dans le cadre du projet Construire l’avenir. L’URSI est un réseau de chercheurs établi dans plusieurs provinces. Les co-chercheures principales de l’Unité sont :

Linda O’Brien-Pallas, IA, PhD Andrea Baumann, IA, PhDCo-chercheure principale, URSI Co-chercheure principale, URSIUniversité de Toronto Université McMaster

Les chercheurs de l'URSI ont acquis collectivement une réputation pour le haut calibre de leurstravaux sur une variété de sujets entourant les soins infirmiers et les ressources humaines en santé. Tantau pays qu’à l’étranger, l’équipe a établi des liens nombreux avec des intervenants dans les secteurs de l ’ é d u c a t i o n , de la gestion, de la recherche, de la pratique et de l’élaboration des politiques.

BIOGRAPHIES DES AUTEURESAndrea Baumann, IA, PhD Co-chercheure principale, URSI, Université McMasterLe Dr Baumann a rédigé ou édité plusieurs ouvrages et chapitres de livre et compte de nombreuses publications approuvées par des collègues qui traitent du processus décisionnel et des soins infirmiers.Ses travaux les plus récents portent sur l’investissement dans le capital humain. Elle est rédactrice enchef du Journal of Advanced Nursing for the Americas. Le Dr Baumann jouit d’une réputation internationale dans le domaine du renforcement des capacités liées aux services éducatifs en santé. Elle est membre de plusieurs comités d’examen de la recherche provinciaux et nationaux, et a fait partie duconseil d’administration par intérim des Instituts de recherche en santé du Canada.

Jennifer Blythe, MBSI, PhD Principale scientifique, URSI, Université McMasterProfesseure adjointe, École de sciences infirmières, Université McMaster

Le Dr Blythe a fait des études universitaires en anthropologie, en bibliothéconomie et en science de l’information, ainsi qu’en langue et littérature anglaises. Elle est l’auteure de chapitres de livre, d’articles dans des revues spécialisées et de rapports sur les ressources humaines, les femmes et le travail, l’informatique infirmière et le changement social dans les collectivités des régions nordique etdu Pacifique. Ses travaux actuels portent notamment sur l’innovation et le changement dans lesressources humaines en santé et la migration de la main-d’œuvre infirmière. Elle participe depuis peuaux travaux de la commission de formation de Hamilton-Wentworth.

Camille Kolotylo, IA, PhD Agrégée de recherche, URSI, Université McMasterLe Dr Kolotylo s’est intéressée entre autres à la douleur chronique chez les femmes souffrant de

migraines dans le cadre de travaux antérieurs. Ses projets de recherche actuels s’articulent notammentsur les ressources humaines dans le secteur des soins infirmiers. Le Dr Kolotylo est co-auteure d’unchapitre de livre et de plusieurs publications approuvées par des collègues dans les domaines de ladouleur et des soins infirmiers.

L’ÉQUIPE DE RECHERCHE

Page 109: MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA/media/cna/page-content/pdf-fr/...Les changements suivants ont été apportés à la version révisée du rapport Mobilité des infirmières

Jane Underwood, IA, MBA Professeure clinicienne, École de sciences infirmières, Université McMaster

Les travaux de recherche de la professeure Underwood traitent entre autres de la qualité du milieu detravail pour les infirmières et infirmiers, des rôles et compétences des professionnels en santé communautaire, et de l’utilisation d’éléments d’information fondés sur les résultats par les intervenantsdans les secteurs de la santé publique et communautaire. Elle joue un rôle actif au sein de nombreuxcomités comme le Comité de recherche, d’éducation et de développement en santé publique de l’Ontario(PHRED) et le Groupe sur l’évaluation des programmes obligatoires du ministère de la Santé et desSoins de longue durée de l’Ontario (MSSLDO). Elle collabore par ailleurs à des initiatives provincialestelles l’élaboration du programme Bébés en santé, enfants en santé. La professeure Underwood a publiédes articles dans les domaines des services infirmiers de santé publique et de la promotion de la santé, etassume présentement les fonctions d’examinatrice pour le Canadian Journal of Public Health.

MOBILITÉ DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AU CANADA

C o n s t ru i re l’avenir : une stratégie intégrée pour les re s s o u rces humaines infirm i è res au Canada Page 100