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Mon cœur y était... par Chantal Guérin, Directrice générale Juillet 2016 Volume 2, Numéro 16 Bonjour à tous, C’est la première fois que je ne suis pas présente au Burkina Faso au mois de juin pour les festivités de fin d’année. Mais, même si je n’étais pas présente physiquement, mon cœur y était. Notre équipe du Burkina Faso a travaillé sans relâche ces quatre derniers mois afin de clôturer cette année financière en beauté. Nous avons donc encore beaucoup de choses à vous raconter. D’ailleurs, nous sommes fiers de vous annoncer que la Fondation s’est vue remettre pour la 2e année consécutive, deux prix RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). Vous pourrez lire les détails en page 7. En plus de nos activités quotidiennes, nous avons récompensé les meilleurs producteurs et productrices de sésame, les meilleurs élèves, épaulé les femmes de Somona pour leur projet d’Aviculture, accompagné les groupements d’hommes pour le projet d’Apiculture, sensibilisé les orpailleurs de la région de l’Est aux dangers de l’utilisation de produits chimiques, construit une école et une banque de céréales et j’en passe… Pour faciliter l’écriture et la lecture, nous avons ajouté un lexique des acronymes que nous utilisons régulièrement. Nous avons modifié légèrement la présentation du journal en conséquence. Je vous souhaite une bonne lecture et un très bel été ! Dans ce numéro Lexique ................................................ 2 Réalisations ........................................ 2 Remise de vélos.................................. 3 Bilan du projet Sésame ..................... 4 Lave-mains et latrines ....................... 6 Centre avicole de Somona ................. 7 Inauguration de la boutique de miel de Dangouna .......... 8 Inauguration du système biogaz ........ 9 AEPS (Adduction d’eau potable) ........ 9 Rencontre avec Safiata Démé ........ 10 École de niveau primaire à Tawori .. 12 Banque de céréales de Natongou .. 12 Sensibilisation des orpailleurs ........ 13 Trouaison pour la clôture de l’école de Boungou......... 14 Plantation d’arbres .......................... 14 Dons divers ...................................... 15

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Mon cœur y était...

par Chantal Guérin, Directrice générale

Juillet 2016

Volume 2, Numéro 16

Bonjour à tous,

C’est la première fois que je ne suis pas présente au Burkina Faso au mois de juin pour

les festivités de fin d’année. Mais, même si je n’étais pas présente physiquement, mon

cœur y était. Notre équipe du Burkina Faso a travaillé sans relâche ces quatre derniers

mois afin de clôturer cette année financière en beauté. Nous avons donc encore

beaucoup de choses à vous raconter.

D’ailleurs, nous sommes fiers de vous annoncer que la Fondation s’est vue remettre

pour la 2e année consécutive, deux prix RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises).

Vous pourrez lire les détails en page 7.

En plus de nos activités quotidiennes, nous avons récompensé les meilleurs

producteurs et productrices de sésame, les meilleurs élèves, épaulé les femmes de

Somona pour leur projet d’Aviculture, accompagné les groupements d’hommes pour le

projet d’Apiculture, sensibilisé les orpailleurs de la région de l’Est aux dangers de

l’utilisation de produits chimiques, construit une école et une banque de céréales et j’en

passe…

Pour faciliter l’écriture et la lecture, nous avons ajouté un lexique des acronymes que

nous utilisons régulièrement. Nous avons modifié légèrement la présentation du journal

en conséquence.

Je vous souhaite une bonne lecture et un très bel été !

Dans ce numéro

Lexique ................................................ 2

Réalisations ........................................ 2

Remise de vélos .................................. 3

Bilan du projet Sésame ..................... 4

Lave-mains et latrines ....................... 6

Centre avicole de Somona ................. 7

Inauguration de la

boutique de miel de Dangouna .......... 8

Inauguration du système biogaz ........ 9

AEPS (Adduction d’eau potable) ........ 9

Rencontre avec Safiata Démé ........ 10

École de niveau primaire à Tawori .. 12

Banque de céréales de Natongou .. 12

Sensibilisation des orpailleurs ........ 13

Trouaison pour la

clôture de l’école de Boungou......... 14

Plantation d’arbres .......................... 14

Dons divers ...................................... 15

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Distribution à l’école Dangouna

Région de la Boucle du Mouhoun

Soutien au projet Karité

Soutien au projet Apiculture

Soutien au projet Sésame

Achats de fournitures scolaires et informatiques pour les enfants autistes

Construction d’un poulailler à Somona et don d’équipements

Soutien aux tournois de l’OSEP en fournissant les rafraîchissements à

Bagassi, Bana, Kona, Pompoï, Safané, et Yaho

Achat de 70 vélos

Clôture grillagée pour le CSPS de Wona

Achat de 10 jeux de maillots de foot et 15 ballons pour l’OSEP de la direction

de Boromo et de la direction régionale de Dédougou

Réalisation d’un AEPS dans la commune de Wona avec 2 bornes fontaines

Achat de vivres pour la Fondation RAMA

Accessoires moteurs, meules pour la PTFM de Fobiri

Achats de 2 panneaux indicatifs pour le magasin warrantage de Wakara et de

Yaho

Achat d’un congélateur pour la PTFM de Bissa

Région de l’Est

Soutien à la finale OSEP de Partiaga

Construction d’une école de 3 classes et d’un bloc de 4 latrines

Construction d’une banque de céréales à Boungou et d’un magasin de

warrantage à Natongou

Sensibilisation sur les dangers du cyanure et du mercure dans l’orpaillage et

dons d’équipements de sécurité à Boungou

Réalisations du 4e trimestre Investissement total 298 010 $ (136 202 014 FCFA)

Envoi de 253 121 articles (121 cartons)

938 vêtements

181 175 fournitures de bureaux

2 206 jeux

67 792 articles de maison

Lexique

AEPS Adduction d’Eau Potable Simplifiée

AME Association des Mères Éducatrices

APE Association des Parents d’Élèves

CE1 3ème année d’études primaires

CE2 4ème année d’études primaires

CEB Circonscription d’Enseignement de Base

CEG Collège d’Enseignement Général

CHR Centre Hospitalier Régional

CHU Centre Hospitalier Universitaire

CM1 5ème année d’études primaires

CM2 6ème année d’études primaires

CMA Centre Médical avec Antenne chirurgicale

COGES Comité de Gestion d’École

CP1 1ère année d’études primaires

CP2 2ème année d’études primaires

CSPS Centre de Santé et de Promotion Sociale

CVD Comité Villageois de Développement

DPAAH Directeur Provincial de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques

DPENA Directeur Provincial de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation

DRENA Direction Régionale de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation

MENA Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation

ODD Objectifs de Développement Durable

OSEP Organisation du Sport à l’École Primaire

PACOGES Programme d’Appui aux Comités de Gestion d’Écoles

PTFM Plateforme Multifonctionnelle

RSE Responsabilité Sociétale des Entreprises

SG Secrétaire Général

Envois du trimestre

2

Vélos dans la région de

l’Est

Une première pour la région de

l’Est. Les élèves les plus méri-

tants ou démunis des écoles de

niveau primaire de Boungou,

Natongou et Tatiangou ainsi

que les élèves du CEG de

Partiaga se sont vu remettre un

vélo chacun (8 vélos en tout).

Remise de vélos

Pour la présente édition, ce sont 84 vélos qui ont été distribués dans la Boucle du Mouhoun et 8 dans

la région de l’Est. Notons que cette opération vélo est rendue possible depuis 4 ans, grâce à l’engage-

ment de la haute direction de SEMAFO, des membres du conseil d’administration de SEMAFO et de la

Fondation SEMAFO qui s’engagent personnellement à cotiser pour l’acquisition de ces vélos en faveur

des élèves.

Cette année, 57 élèves de 28 écoles de niveau primaire et 35 élèves de 12 lycées et de CEG ont été

honorés pour leur ardeur et leur persévérance scolaire dans nos deux zones d’interventions.

RÉGION DE LA BOUCLE DU MOUHOUN

Remise de vélos à Agnès Bamogo de

Tawori et Némata Iogo de Boungou à

l’école de Boungou (Rangée arrière,

le directeur Sanda Tankoano, Adama

Ouedraogo, Judith Tankoano de la

Fondation et le président COGES,

Labidi Tankoano

Remise de vélos par Boubacar Tamboura à Dao

Modou et Rokia Domo à l’école de Dangouna

Remise de vélos à Boulpoa Tankoano

et Amina Tankoano à l’école de Ta-

tiangou avec le représentant de la

CEB, Lamoudi Tankoano, le directeur

de l’école, Albert Ouedraogo et Judith

Tankoano de la Fondation

3

Remise de vélos par Boubacar Tamboura à Fatoumata

Sidibé et Boulaye Sidibé à l’école de Danou

Vélos remis aux élèves les plus méritants ou démunis Remise de vélos par Boubacar Tamboura à Débora

Sandonou et Lassina Kini à l’école de Bana Classique

Remise de vélos par Boubacar Tamboura à Adama

Sidibé et Éveline Coulibaly à l’école de Bissa

Remise de vélos par Boubacar Tamboura à Michel Sié,

Fatoumata Dao et Albert Zina au CEG de Wona

Remise de vélos à Soalipouguini

Tankoano et Diabenli Ouali à l’école

de Natongou avec le directeur de

l’école, Robert Natama, Judith Tan-

koano de la Fondation, le CVD, Daniel

Ouali et le représentant de la CEB de

Partiaga, Lamoudi Tankoano

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4

Bilan du projet Sésame

La traditionnelle rencontre bilan du projet Sésame s’est déroulée à Yaho après 4 années de présence à

Kona. Au matin du 24 juin, se sont présentés près de 120 producteurs venus des 6 communes d’inter-

vention. On peut lier cette grande mobilisation par le fait qu’en plus de la réunion bilan, 2 autres événe-

ments étaient prévus pour la journée du vendredi. Il s’agit de l’inauguration du magasin de

warrantage et de la remise de prix aux meilleurs producteurs de l’année. Il n’y a pas d’autres façons

d’expliquer cette grande mobilisation malgré les 30mm de pluie reçus la veille, si ce n’est que l’intérêt

de plus en plus grandissant pour la production du sésame.

La mobilisation au niveau des responsables administratifs de la commune de Yaho et ceux de l’agricul-

ture a été également remarquable. Sur le présidium on pouvait remarquer la présence du Secrétaire

Général (SG) de la mairie de Yaho, monsieur Oumarou Tall, représentant la présidente de la délégation

spéciale de Yaho, le Directeur Provincial de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques (DPAAH),

monsieur Modou Zéi entouré de 5 agents départementaux de l’agriculture et les premiers responsables

de la Fondation SEMAFO, monsieur Amidou Ouattara et madame Caroline Martineau, représentant la

directrice générale, madame Chantal Guérin.

La présence de deux consultants à cette rencontre constituait une particularité. En effet, pour cette

édition, en plus de la présentation sur la campagne de production et de commercialisation du sésame

2015-2016, nous avons jugé nécessaire de prévoir deux autres communications : une communication

sur l’organisation des groupements pour une meilleure gestion des stocks ; communication assurée par

monsieur Saïfoulaye Coulibaliy, formateur sur la vie coopérative et une autre communication sur le bilan

du warrantage assuré par monsieur Dramane Son, responsable de la caisse d’épargne et de crédit

COOPEC Kayoro de Dédougou qui accompagne le warrantage dans la zone.

On peut également affirmer sans risque de se tromper que la rencontre de Yaho est également celle qui

a été la plus prolifique sur le plan des idées et des suggestions pour le développement du projet. Même

si l’on n’a pas remarqué la participation effective des producteurs aux débats dans la salle, leur

RÉGION DE LA BOUCLE DU MOUHOUN

Rencontre bilan pour la production du sésame 2015-

2016

Caroline Martineau, Amidou Ouattara, Oumarou Tall, SG

de Yaho et Modou Zéi, DPAAH des Balé

Pascal Nagalo, agent d’agriculture de Pompoï Travaux de groupe lors de l’atelier du bilan sésame

Sidiki Zina, producteur semencier à

Wona (au centre) a reçu le prix ex-

ceptionnel pour sa production de

960 kg. Notons que monsieur Zina

avait gagné en 2013, le prix pour le

meilleur champ école

Karim Koné de Wona, s’est mérité

pour la 3e fois, le prix du meilleur

agent relais en 2013, 2014 et 2016

Mamadou Gnessien, producteur de

sésame à Mana

Travaux de groupe lors de l’atelier

bilan sésame 2015-2016

5

présence a été remarquable au cours des travaux de groupes. Trois groupes ont été formés pour

réfléchir sur trois thèmes, soit « Comment produire un bon sésame pour mieux vendre ? », « Quels traite-

ments phytosanitaires pour un bon rendement et l’obtention d’un sésame de bonne qualité ? » et

« La problématique de la disponibilité des semences de bonnes qualités dans un contexte difficile de

recouvrement de crédit par la Fondation SEMAFO ». Pendant une heure de concertation au sein des

groupes appuyés par les agents d’agriculture et supervisés par les responsables de la Fondation, les

participants ont formulé des suggestions et des propositions sur leurs thèmes. Les résultats des travaux

ont été présentés par les agents d’agriculture. La rencontre bilan a pris fin autour de 13 h pour faire

place à la deuxième étape de la journée, soit la cérémonie d’inauguration du magasin de warrantage.

Les trois gestes marquant l’acte d’inauguration du magasin ont été exécutés par Amidou Ouattara et ses

invités de façon impeccable et avec une régularité rare : présentation du panneau d’indication, coupure

symbolique du ruban et remise de la clé. N’est-il pas la nième cérémonie d’inauguration faite par la

Fondation ? L’habitude s’est donc installée. Les invités ont plus tard été conviés à visiter le magasin. De

la salle de réunion de la mairie où s’est tenue la rencontre bilan à l'endroit du magasin de warrantage,

les invités de la journée de Yaho n’ont eu qu’à parcourir 500m à pieds dans la plupart des cas. Très vite

la tente dressée à cette occasion en face du magasin a été remplie de monde. Chacun voulait être

témoin de cet évènement qui va sans doute susciter des jaloux, car il est certain que tous les 42 villages

d’intervention voudraient chacun un magasin de céréales pour faire le warrantage.

À 15 h 30, le ciel de Yaho couvert de nuages, a commencé à s’assombrir. Il a donc fallu accélérer avec

la cérémonie de remise de primes ; dernière étape de la journée. Il a fallu aller vite non seulement pour

permettre aux lauréats de repartir chacun avec son prix, mais aussi pour que le chemin de retour ne soit

pas trop périlleux pour ces producteurs venus de Battiti, Fakena, Lah, Tâh, etc., pour ne citer que ceux-ci

dont on connait la difficile accessibilité en cas de pluie.

Pour cela, il a été demandé aux participants de pivoter de 180 degrés toujours sous la tente en tournant

le dos au magasin de warrantage et ainsi faire face au terrain vacant qui prolonge la place du marché

dont on peut apercevoir les hangars à 200m de là. Sur ce terrain, nous avons exposé 12 charrettes, 12

brouettes, 12 charrues, 24 pioches, 24 pelles, 24 râteaux et 7 vélos. Tous destinés aux meilleurs

producteurs de sésame des communes de Bagassi, Bana, Bondoukouy, Kona, Pompoï et Yaho pour la

campagne 2015-2016. Cela représente 21 personnes ou groupements nommés par catégorie, soit

« Productrice individuelle, Groupement de Femmes, Groupement, Agent Relais et Prix exceptionnel » et

1 gagnant par commune par catégorie.

La pluie est bel et bien tombée. Les premières gouttes d’eau sont tombées à 18 h, au moment où les

lauréats embarquaient leurs prix pour un retour triomphal au village. Mais avec la pluie qui commençait,

le retour s’annonçait difficile. Le lendemain, samedi, des producteurs de la zone de Kona ont été

aperçus traversant Wona pour regagner leurs villages. Ils ont préféré passer la nuit à Yaho au lieu de

prendre la route sous la pluie étant donné tous les risques. Ce sera sans doute pour eux l’un des

souvenirs de la journée du 24 juin 2016 à Yaho.

RÉGION DE LA BOUCLE DU MOUHOUN

Remise des clés du magasin de warrantage à monsieur

Paul Tuina, président du groupement Nankani, Oumarou

Tall, SG mairie de Yaho et Modou Zei, DPAAH des Balé

Photo de famille avec tous les gagnants de 2015-

2016

L’équipe de la Fondation recevant un

cadeau du président du groupement

Nankani, monsieur Paul Tuina

Méman Dao de Wona, gagnante du

premier prix productrice individuelle

Maïmounata Sawadogo de Fakena,

gagnante du premier prix productrice individuelle

Céline Bambio de Kahin, gagnante

du premier prix productrice indivi-

duelle

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RÉGION DE LA BOUCLE DU MOUHOUN

Lave-mains et latrines

Lave-mains et latrines à Kongoba, commune de Safané

Cet accompagnement de la Fondation part de besoins réels exprimés par l’encadrement scolaire. En

effet, il nous a été mentionné que de nombreuses écoles fonctionnelles depuis plus de 5 années

n’avaient pas encore de latrines, amenant les élèves à n’avoir d’autres choix que d’aller déféquer dans

la nature. Cette pratique peut être lourde de conséquences en matière de santé, et c’est pour y

remédier que la Fondation SEMAFO a apporté sa contribution en octroyant 5 blocs de 4 latrines

respectivement à chacune des 5 écoles de niveau primaire de Blé, Kongoba, Lah B, Tâh et Yoana. En

soutenant un programme d’hygiène et d’assainissement, la Fondation reste convaincue que les petits

gestes contribuent énormément à la santé et limitent la propagation des maladies contagieuses. Ainsi

40 lave-mains ont été remis à différentes écoles des provinces des Balé et du Mouhoun.

Coupure de ruban symbolique à Kongoba, commune de

Safané avec Amidou Ouattara, Caroline Martineau, Hama-

dou Lallou, président APE et le directeur de l’école Francis

Kassongo

Latrines à Lah Caroline, le DPNA, Téhirou Diallo, l’inspecteur de Kona

Séré Salfo et Amidou lors de l’inauguration des latrines

et de la remise des lave-mains à Lah

Latrines à Blé Le directeur d’école, Omer Kadéba, les présidents CVD

Zohé Gouo et APE, Paton Dao, Caroline et Amidou lors de

la remise des lave-mains à Blé

Remise de lave-mains au CEG de

Kongoba, commune de Safané

Remise de lave-mains à l’école de

Kongoba, commune de Yaho

Remise de lave-mains à l’école de

Nana

Remise de lave-mains à l’école de

Dangouna B

Centre avicole de Somona

Ce projet qui a germé depuis bientôt 2 ans prend progressivement forme depuis la visite de la

directrice générale de la Fondation SEMAFO, madame Chantal Guérin aux femmes de Somona en

janvier 2016; visite au cours de laquelle, elle a pu constater la détermination des femmes pour la

concrétisation de ce projet.

En effet, le signe de leur engagement : la construction d’un magasin dédié à l’aviculture était bien

présent pendant la cérémonie.

On sait que les gallinacés sont très estimés nationalement, car la seule ville de Ouagadougou

consomme plus de 50 000 poulets par jour. Couramment, l’aviculture pratiquée dans les villages est

basée sur l’élevage de races locales suivant un système extensif, ce qui engendre des revenus limités.

La Fondation SEMAFO est fière d’accompagner

les femmes du groupement par la construction

d’un poulailler moderne pour le village de

Somona. En plus des bâtiments, le matériel

d’élevage complet leur sera également remis pour

le fonctionnement du centre soit des abreuvoirs

(50), des mangeoires (60), des seaux (4),

1 brouette et bien sûr les poussins (1000), des

vaccins et des aliments. Des formations tech-

niques diverses viendront en plus appuyer les

femmes pour l’opérationnalisation du centre.

C’est par la mise en place d’activités génératrices

de revenus comme celle-ci que les femmes

pourront se sortir de la pauvreté.

7

RÉGION DE LA BOUCLE DU MOUHOUN

Amidou Ouattara, responsable des

opérations au Burkina, recevant les

prix lors du dévoilement des gagnants

Construction du poulailler Avancement du poulailler

Magasin d’aviculture

Gagnant de prix RSE

Lors de la cérémonie « Prix RSE

des sociétés minières 2016 »,

sous le thème « La RSE des

entreprises minières, un outil

précieux en faveur d’un nou-

veau modèle de développe-

ment », la Fondation SEMAFO

s’est vue remettre pour la 2e

année consécutive à travers la

société SEMAFO, le prix :

« Responsabilité Sociétale de

l’Entreprise Féminine » et le

prix spécial « Communauté et

Développement Local ». SEMA-

FO a quant à elle reçu le prix de

la meilleure entreprise RSE et

le prix spécial Environnement.

Félicitations à tous pour le

beau travail.

Nimi Gnakotè, présidente des femmes, Caroline Marti-

neau, Amidou Ouattara, responsable des opérations,

Davou Lacina, président CVD

Nimi Gnakotè, présidente du groupement des femmes

de Somona (à droite)

Vous avez des

commentaires,

des opinons,

des suggestions sur

nos parutions ?

N’hésitez pas à nous

en faire part à

[email protected]

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RÉGION DE LA BOUCLE DU MOUHOUN

Inauguration de la boutique de miel de Dangouna

La boutique de miel de Dangouna dont l’inauguration a eu lieu le 23 juin 2016 est l’aboutissement de 3

années d’accompagnement et de soutien au groupement d’apiculteurs du village par la Fondation

SEMAFO : soutien en équipement, en ruches, en matériel de filtrage et en formation sur la production et

la gestion d’un projet apicole. Les appuis divers dont a bénéficié le groupement « Fasodèmè » de

Dangouna ont donné un premier résultat encourageant : 84 litres de miel collecté de mars à mai et

présenté sur des étagères offertes par la Fondation. On comprend donc toute la joie qui animait

monsieur Noué Goro, président du groupement des apiculteurs, qui s’est exprimé au nom des 14

membres du groupement bénéficiaire.

S’il est vrai que le succès d’une cérémonie se mesure à la diversité et à la qualité des femmes et des

hommes présents, il y a lieu de se réjouir de l’instant passé en ce jour du 23 juin. En effet, parmi les

invités à la cérémonie d’inauguration de la boutique de miel, on pouvait compter messieurs Kamaké

Goro, chef du village de Dangouna, Gnoumou Vanissan, représentant du chef de service environnement

de Kona, les membres du groupement des apiculteurs de Dangouna, les représentants des villages

impliqués dans le projet apiculture dont Bissa, Bomboela, Fobiri, Fofina, Kokoï, Konkoliko, Pana et Sio,

ainsi que toute l’équipe de la Fondation SEMAFO du Burkina Faso conduite par Amidou Ouattara,

responsable des opérations et Caroline Martineau, représentant la directrice générale.

La visite de la boutique par les différentes délégations a connu une touche particulière. En effet, ce fut

une fois de plus l’occasion d’échanger sur les vertus du miel. Nous consommons tous du miel mais en

connaissons-nous toutes les vertus ? C’est ce qu’ont pu comprendre les apiculteurs suite à la question

de Caroline. Trois personnes se sont essayées à cet exercice en partageant leurs expériences notam-

ment monsieur Sara Moussa, apiculteur de Kokoï qui a évoqué le caractère social des abeilles. Selon

lui, les abeilles ont une telle capacité organisationnelle que l’Homme doit s’inspirer de son modèle.

C’est justement à ce modèle d’organisation des abeilles qu’il a invité tous les acteurs du projet à la

solidarité dans l’action.

Remerciement par le président du groupement des

apiculteurs de Dangouna, monsieur Noué Goro Coupure symbolique du ruban

Amidou Ouattara, responsable des opérations et Caro-

line Matineau, représentant la directrice générale

Don d’une moto-tricycle et de matériel de traitement

du miel

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Sara Moussa, apiculteur de Kokoï

Kamaké Goro, chef de Dangouna et

Boubacar Tamboura, chargé de

mission à la Fondation SEMAFO

8

Inauguration du système biogaz

AEPS (Adduction d’Eau Potable Simplifiée)

Autour de 8 h 45 au centre de karité de Yona, la mission a été accueillie en premier par les enfants. Un

grand attroupement d’enfants autour des véhicules de la Fondation SEMAFO en criant (Bonne arrivée !

Bonne arrivée !). Les hommes qui attendaient sous le hangar de repos du centre se sont levés

pour souhaiter la bienvenue. On entendait des hommes des mots en langue dafing « Ha-biéré,

Ha-nitama » (pour dire soyez les bienvenues chez nous). Puis, l’équipe s’est dirigée vers le camp des

femmes qui disaient la même chose (Ha-biéré, Ha-nitama).

La cérémonie a débuté aux alentours de 9 h 20 avec le mot d’introduction du maître de cérémonie

Sidiki Kassié. S’en est suivi l’intervention de quelques autorités invitées. Le premier à prendre la parole

fut le président CVD, monsieur Simbou Gnanou qui a souhaité la bienvenue à la Fondation SEMAFO et a

ajouté que le village de Yona était très content de recevoir et de fêter une fois de plus avec l’équipe de

la Fondation. Il a remercié vivement la Fondation SEMAFO pour ses soutiens sans cesse au centre de

karité. Il a ajouté en ces termes « c’est avec la Fondation SEMAFO que les femmes de Yona ont vu la

voie du vrai développement ».

Sous les applaudissements de l’assistance, il a passé la parole à la présidente des femmes Mariam

Cocobè Coulibaly accompagnée de sa trésorière Salimata Zina. La présidente s’est exprimée sans

hésitation. Elle a tout d’abord remercié la Fondation SEMAFO pour le déplacement puis la réalisation de

ce projet. La série d’interventions s’est poursuivie avec le mot de la Fondation SEMAFO par Amidou

Ouattara, responsable des opérations.

Il a mentionné que l’activité de production du beurre de karité demande beaucoup de bois. Pour dimi-

nuer la consommation du bois, le tourteau d’amandes a été associé. Mais l’ajout du système biogaz a

plusieurs avantages puisqu’il permet non seulement d'épargner 4 hectares de forêt par an et d’amélio-

rer les conditions de travail des femmes, mais également d’utiliser le compost obtenu pour l’exploitation

d’un hectare de terrain sans engrais chimique. Monsieur Mamadou Gnessien, technicien venu de Boro-

mo, a par la suite procédé à une visite explicative des infrastructures. La cérémonie s’est achevée sous

les applaudissements et le mot de bénédiction du représentant des sages, monsieur Souaré Gnanou.

Au cours des derniers mois, la Fondation a demandé une évaluation au bureau d’études GÉO-CONSULT

ET DÉVELOPPEMENT (GCD), en vue de mettre en place une AEPS. Après les études préparatoires,

calculs et dimensionnements nécessaires, le bureau a tiré des conclusions et prodigué des conseils à la

Fondation SEMAFO.

C’est ainsi que d’avis d’experts, il nous a été recommandé de mettre en place un réseau comprenant

dans un premier temps, 5 bornes fontaines dans un souci d’efficience dans la gestion. Le réseau reste

cependant extensible.

L’ouvrage est dimensionné pour approvisionner le village de Wona jusqu’à l’horizon de 2035 pour

environ 11 000 habitants prévisionnels pour Wona. Le château d’eau d’une capacité de 20 000 litres

sera actionné par des plaques solaires et respectera le plan de lotissement financé par la Fondation

SEMAFO. Des conseils en organisation et en gestion seront en plus prodigués pour la mise en place

subséquente d’un contrat d’affermage nécessaire pour l’exploitation

du réseau. Nous comptons sur l’implication des autorités

communales afin de désigner un opérateur à la hauteur des défis

reliés à la gestion de ce mini réseau.

La population villageoise était très heureuse en cette journée

d’inauguration et voyait déjà les avantages de ce système sur les

corvées journalières. « L’eau c’est la vie » a mentionné monsieur Dao

Salifou, représentant le président CVD. Les sages du village n’ont pas

manqué de bénir le projet et la Fondation pour ses actions.

9

Mariam Cocobè Coulibaly, prési-

dente du groupement de Yona et

Salimata Zina, trésorière

Le technicien Mamoudou Gnessien

expliquant le fonctionnement à

l’entrée du bassin

RÉGION DE LA BOUCLE DU MOUHOUN

Amidou présentant l’équipe de

prestataire soit monsieur Gordio et

son équipe

Messieurs Mâdé Séré et Hamado

Zango représentant les sages du

village de Wona

Lancement de l’AEPS de Wona

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Rencontre avec madame Safiata Démé Rencontre réalisée par Amidou Ouattara, responsable des opérations au Burkina Faso

Safiata est commissaire aux comptes et productrice de beurre et de savons de karité du

Groupement de Femmes Gnogondèmè (GFG) à Yona. Après nous être salués et demandés

si tout allait bien, Safiata a enfin rigolé et s’est ouverte à moi me faisant savoir qu'elle

allait bien, mais qu’elle était timide.

Parle-moi de toi ?

J’ai 41 ans et 5 enfants. Je suis née d’une famille de forgerons, j’aime donc tout ce qui

touche au manuel. Je suis tombée amoureuse de mon premier mari avec lequel j’ai eu quatre

garçons. Malheureusement, il m’a quitté pour une autre femme et est parti vivre en Côte

d’Ivoire avec mes garçons. Heureusement, la vie m’a redonnée un autre mari que je fré-

quente depuis 15 ans. Il s’appelle Noho Koté. Il est très gentil. Cela fait 15 ans que je vis avec

lui ici à Yona. Il est paysan et cultive du maïs, du mil et du coton. Avec lui, j’ai eu encore un

garçon qui a actuellement 12 ans. Il fréquente l’école de Yona en classe de CM1 et se

nomme Aboubacar Sidiki Koté.

Tes quatre garçons du premier mariage ne te manquent pas trop ?

Non pas vraiment, car j’ai la chance qu’ils viennent au moins 2 mois dans l’année auprès de

moi. Mon mari actuel les apprécie bien et, en plus, il est gentil avec eux; j’ai cette chance-là !

Sur mes quatre enfants de 25 ans, 23 ans, 21 ans et 19 ans, mes trois premiers travaillent le

fer forgé tout comme leurs ancêtres et le quatrième est un couturier.

Que souhaites-tu comme avenir pour ton dernier enfant ?

J’aimerais beaucoup qu'il puisse faire de grandes études. Je l’encourage afin qu’il ait de

bonnes notes. Comme ça il pourra bien gagner sa vie et choisir le métier qui lui plaira.

Que faisais-tu avant de travailler au centre de karité ?

J’aidais beaucoup mon mari dans la culture du maïs, du sésame et du coton, car il a toujours

pratiqué l’agriculture. En plus de cela, étant moi-même forgeronne, j’ai une passion : je

confectionne des objets en argile. Je fabrique des canaris et des ustensiles pour faire cuire

des beignets. Les gens des villages apprécient mon travail. Si tu veux, je peux t’emmener

chez moi voir ce que j’ai fabriqué ces derniers jours.

Oh oui, je suis impatient de voir ! Et malgré toutes tes activités, tu as le temps de travailler

au centre ?

J’y vais tous les jours. Chez nous, on ne connait pas ça les weekends. J’ai été honorée d’être

choisie par les gens du village comme commissaire aux comptes du groupement. Je fais tout

pour leur montrer qu'ils ne se sont pas trompés sur la confiance qu'ils ont en moi.

Safiata Démé

Son mari, Noho Koté

Safiata Démé et son fils Aboubacar

Sidiki Koté

Safiata dans son atelier de poteries Safiata (en rouge) lors d’une rencontre avec la directrice

générale

Safiata Démé et Amidou Ouattara

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En quoi consiste ton rôle ?

Au centre, je m’occupe de vérifier la bonne gestion des finances du groupement et en plus,

j’aide à la production du beurre de karité et des savons. J’apprécie ce travail, car

maintenant je peux aider et participer aux besoins de mon dernier fils. De plus, mon mari

me respecte beaucoup plus depuis que j’ai cette ressource d’argent supplémentaire. Nous

n’avons plus de querelles…

Depuis combien de temps travailles-tu au groupement

de femmes ?

J’ai commencé en 2010, mais c’était calme et un an après

on peut dire que les affaires ont bien progressé.

Aimes-tu tes activités au centre ?

Oui, j’aime beaucoup mon travail à présent et j’ai

beaucoup appris. De plus, ma vie quotidienne a vraiment

changé ; ma condition de vie de femme est respectée et je

peux faire des projets pour mon dernier fils. Je veux mettre

de l’argent de côté, comme ça je pourrais lui acheter du bétail pour l’aider à commencer sa

vie et l’aider à être autonome.

Que dirais tu à Chantal si elle était avec nous ?

J’aimerais beaucoup lui dire MERCI, car elle est respectée et sans son aide toutes les

femmes de Yona ne seraient pas aussi heureuses et sorties de l’ornière. Tout le monde

dans ce village bénéficie du centre et cela change beaucoup de l’ordinaire de notre vie

d’antan.

As-tu des rêves pour l’avenir ?

J’aimerais pouvoir payer des animaux à mes fils, surtout des bœufs, pour le labour des

champs. Mais, il faut que je fasse des économies et que je continue ma vie aussi comme

aujourd’hui, car j’ai déjà une maison, je continue ma passion de la poterie et j’aide mon

mari aux champs.

Merci beaucoup Safiata Démé. Je peux à présent visiter ta maison et regarder tes

poteries ?

Oui, venez, je vais également vous présenter mon fils et vous montrer des photos

importantes pour moi de mes amis, du centre et de mon mari qui est parti au champ toute

la journée.

Safiata et ses copines du centre Safiata devant sa maison Safiata (debout à droite) lors d’une remise de dons aux

femmes de Yona

« … ma vie quoti-

dienne a vraiment

changé, ma condition

de vie de femme est

respectée... »

Safiata à l’inauguration du centre de

karité de Yona

Safiata au centre de karité de Yona

Safiata avec ses poteries

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RÉGION DE L’EST

École de niveau primaire à Tawori

Banque de céréales

Les parents d’enfants du village de Tawori ont manifesté, lors d’une rencontre avec la directrice

générale, le besoin d’une école de niveau primaire à Tawori. Les enfants de ce village doivent marcher

plusieurs kilomètres pour se rendre à l’école de Boungou. Les parents très inquiets pour leurs enfants

voulaient une école dans leur village. L’année dernière, ils ont décidé de construire eux-mêmes un

bâtiment afin d’inciter le MENA à fournir un enseignant pour le premier niveau scolaire. La Fondation a

décidé de les accompagner et de construire une école à 3 classes avec latrines. Les travaux de

constructions de l’école de Tawori avancent très bien selon le contrôleur de chantier, monsieur Nico-

dème Ouaba et elle pourra accueillir les élèves du CP1 à la prochaine rentrée scolaire.

La Fondation a pris la décision, à la suite des rencontres avec la population, de mettre en place deux

banques de céréales. Une banque de céréales est un projet d’entreposage des récoltes afin de pouvoir y

avoir accès pendant la période de rareté ou de soudure (précède la période des récoltes). Pendant cette

période, la rareté de l’offre favorise la hausse des prix et ne permet plus l’accès aux produits de

première nécessité et la survie alimentaire est atteinte. Parallèlement à la construction des bâtiments,

des structures communautaires seront mises en place afin de bien gérer ces banques. Cela permettra

également une meilleure compréhension des marchés de produits et d’éviter, le plus possible,

l’enrichissement des spéculateurs au détriment des producteurs.

C’est en la présence des ressortissants du village que le coup d’envoi des travaux a été donné par le

chef de Natongou, monsieur Bendi Tankoano après que celui-ci ait donné ses bénédictions à l’équipe.

C’est dans une ambiance conviviale et une population ravie de voir enfin se concrétiser la construction

de leur banque de céréales que les travaux de piquetage se sont déroulés.

Chantier de construction de l’école de Tawori Chantier de construction de l’école de Tawori

Évolution du bâtiment Délimitation du terrain et début des travaux

Judith Tankoano et le contrôleur de

chantier Konate Abdina

Implantation du chantier avec le

contrôleur de chantier monsieur

Konate Abdina

Avancement des travaux de l’école

de Tawori

Fosses pour latrines

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Sensibilisation des orpailleurs sur les dangers de

l’utilisation de produits toxiques dans l’orpaillage

Dans le village de Boungou, il y a un site d’orpaillage où beaucoup de personnes (femmes et enfants

également) travaillent à la recherche de l’or. La Fondation a voulu sensibiliser la population aux dangers

liés à l’utilisation des produits toxiques. L’équipe du bureau d’études Maryc-K accompagné des majors

des CSPS de Tatiangou et de Nadiabonli ainsi que de deux agents forestiers a donc procédé le 4 juin

dernier à une journée de sensibilisation. Une présentation sur le cyanure et le mercure a été projetée

démontrant les impacts sur la santé et l’environnement. À certaines étapes de la projection, le consul-

tant marquait un arrêt pour permettre aux agents de santé et/ou de l’environnement d’apporter des

précisions. Monsieur Richard Zoungrana a expliqué et rassuré l’assemblée que le mercure est effective-

ment utilisé dans certains équipements de santé tels que les thermomètres, mais que cela ne consti-

tuait aucun danger pour la santé humaine. À cela, la représentante de la Fondation est également inter-

venue pour préciser que le mercure peut ainsi être utilisé dans d’autres domaines sans risque, mais que

c’est surtout son utilisation anarchique dans l’orpaillage qui est très dangereux. Monsieur Kaboré de

l’environnement a été le premier pour insister sur les dangers du cyanure et du mercure sur les plantes

et sur le sol. Il a également prodigué des conseils quant aux mesures à prendre pour minimiser les

risques de contaminations du sol. Monsieur Zoungrana de Tatiangou a expliqué les voies de transmis-

sion ainsi que les symptômes reliés au cancer notamment des poumons, de la thyroïde, de la peau, des

seins et du sang et fait comprendre aux orpailleurs que le mieux est d’abandonner l’utilisation de ces

produits, mais qu’à défaut, ils doivent très bien se protéger.

À la fin de la rencontre, l’équipe de la Fondation a remis à chaque orpailleurs présents (300) des kits

comprenant des gants, des masques à gaz et des cartouches de recharges. Les orpailleurs ont été en-

chantés de l’attention dont a fait preuve la Fondation à leur égard. L’essentiel du message est passé et

même s’ils ne vont pas abandonner automatiquement les produits toxiques, ils en ont désormais pris

conscience et prendront des dispositions pour plus de sécurité. Monsieur Kinda, délégué des orpailleurs

a indiqué qu’ils ont bien compris les informations sur le cyanure et le mercure et qu’ils veilleront à faire

bon usage des équipements reçus. Il a également promis qu’ils adopteront de meilleurs comportements

pour leur bien-être et celui de tout le monde.

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RÉGION DE L’EST

Séance d’information Judith Tankoano, agent de projet souhaite la bienve-

nue à tout le monde

Population lors de la séance d’information Participants avec les brochures d’informations

Site d’orpaillage de Boungou

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Plantation d’arbres

Un bel exemple de solidarité en cette période de carême. Les agents du service de l’environnement de

Fada, messieurs Harouna Sandwidi, Mathieu Bamogo et Salame Sawadogo ont dirigé les travaux de

trouaison pour la plantation de 270 arbres qui constitueront la clôture de l’école de niveau primaire de

Boungou. Après un début timide le 11 juin, dès la rentrée scolaire du 14 juin, 193 élèves organisés en

petits groupes par leurs enseignants ont poursuivi les travaux amorcés. Les adultes sont bien sûr

revenus sur certains trous creusés par les enfants pour s’assurer qu’ils répondent aux normes

prescrites (60cm de profondeur et 40cm de diamètre) par les agents de l’environnement. Ainsi, il y avait

deux groupes, celui des parents d’élèves et celui des enfants. Très déterminées, les deux parties ont fait

preuve d’abnégation. Comme d’habitude, c’est en s’amusant que les enfants progressaient petit à petit

tandis que du côté des parents le travail était beaucoup plus rigoureux. C’est dans cette belle ambiance

que les 270 trous ont tous été creusés.

Élèves et parents se sont mobilisés afin de planter 270 plants composés de 5 espèces différentes soit

le flamboyant, l’eucalyptus, le neem, le cassia et le caïcedra autour de l’école. Monsieur Bamogo, agent

de l’environnement a démontré comment procéder à la plantation pendant que d’autres s’attelaient au

montage des grilles de protection.

Le président du COGES, monsieur Labidi Tankoano (bas de la colonne à droite) a pris la parole en

langue gourmantché afin de remercier vivement la Fondation pour ce reboisement, car cela va contri-

buer à embellir l’école et à apporter un bien-être aux élèves. Il a mentionné également qu’ils vont s’atte-

ler à ce que cette plantation soit une réussite afin que la Fondation soit fière d’eux.

Parents d’élèves Monsieur Bamogo, agent de l’environnement

Le président du COGES, monsieur Labidi Tankoano

creusant un trou, accompagné de monsieur Djaléli

Tankoano (gauche) et monsieur Boundjoa Lompo.

Judith Tankoano, agent de projet de la Fondation avec

les enfants

Trouaison pour la clôture de l’école de Boungou

Projet Pompier

Les pompi ers canadi e ns

continuent leur mission en

Afrique. Les sapeurs-pompiers du

Bénin, de Madagascar et du Togo

ont donc eu la chance de recevoir

la mission canadienne cette

année. Quant aux sapeurs-

pompiers burkinabés, ils ont reçu

du matériel afin de les aider dans

leurs interventions.

Dons divers

Plusieurs dons ont été offerts à différentes organisations, notamment à la Fondation Rama

afin d’aider les femmes en attente de chirurgie ou en convalescence à bien se nourrir. Les

enfants autistes étaient également heureux de recevoir des peluches. Celles-ci sont bien

souvent les confidentes ou les interprètes de plusieurs émotions difficiles à exprimer pour

ces enfants. Les sapeurs-pompiers de Ouagadougou ont également reçu du matériel que les

pompiers du projet CanadAfrique ont acheté pour eux, entre autres, des attelles, des panse-

ments, des sachets réfrigérants et des bandages de différents formats. En tout 63 377

articles d’une valeur de près de 8 000 $ (3 650 000 FCFA).

Don de poteaux pour perfusion à l’hôpital Yalgado de

Ouagadougou

Don de peluches aux enfants autistes

Don d’un ordinateur à la préfecture de Diapaga Don de vivres à la Fondation RAMA

Don aux pompiers de Ouagadougou Don aux pompiers de Ouagadougou

Don aux femmes de Natongou

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Don aux femmes de Boungou

Don aux pompiers de Ouagadougou

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