Embed Size (px)
Citation preview
Commissions de quartier
Mon quartier,
j’y vis, j’agis.
| 2014-2017 |
groupe de travail réalisation inauguration
septembre
j’y vis, j’agis.
idées et propositions des
habitants
hiérarchisation et vote
étude dans les services
étude et chiffrage parles services
validation par le conseil
municipal
janvier mars juin
Le cycle des budgets participatifs
Mon quartier,
32
Dès 2002, avant même qu’elles ne soient rendues obligatoires, la ville de Dijon mettaiten place les commissions de quartier. Outil démocratique par excellence, ces neufcommissions donnent la parole aux habitants et leur permettent de participeractivement à la vie de la cité. Ainsi, plus de 6 000 Dijonnais se sont déjà investis au seindes commissions de leur quartier, dont le renouvellement s’effectue tous les trois ans.
Ouvertes à tous les habitants de la ville, les commissions de quartier donnent un rôlemajeur aux citoyens. Chacun peut devenir force de proposition et contribuer à améliorerson cadre de vie. Aux côtés de la municipalité, les membres de ces instances prennentpart aux débats, sont informés des projets du quartier, travaillent sur des dossiersconcrets au sein de groupes de réflexion.
Ce mode de gouvernance ambitionne un fonctionnement intelligent et équilibréde la démocratie sous toutes ses formes. Au système représentatif incarné par les élusdu conseil municipal et qui reste le principe de base, s’ajoute désormais la démocratieparticipative, primordiale pour faire vivre le débat public et répondre aux exigencesde la société en matière de dialogue et de proximité.
Commissions de quartier, réunions publiques, site Internet et réseaux sociaux de la ville,magazine municipal qui donne la parole aux habitants et se fait le relais des initiativescitoyennes lorsqu’elles relèvent de l’intérêt général… tout ceci concourt à faire de Dijonune ville participative.
À l’aube de la nouvelle mandature 2017-2020, cet ouvrage traduit le travail accomplidepuis 2014 avec l’ensemble des neuf commissions de quartier et les réalisationsconcrètes qui en découlent. Il apporte également le témoignage de membres investispour vivre et agir dans leur quartier.
Dijonnais et membres des commissions de quartier engagés, que ce soit au coursde la mandature achevée, au présent ou au futur, merci pour votre implication dans la viecitoyenne de cette ville que nous aimons.
Engagés dans la citoyenneté
François Rebsamen, maire de Dijon, président de Dijon métropole, ancien ministre, et Nathalie Koenders, première adjointe déléguée à la démocratie locale et vice-présidentede Dijon métropole, devant la boîte à livres du square des Ducs.
54
1
2
3
4
5
6
7
8
9
BudgeT paRTiCipaTif 6
De l’idée à l’action 7
varennes | Toison d’or | joffre 8grésilles 12Maladière | drapeau | Clemenceau 16université 20Chevreul – parc 24Centre-ville 28Bourroches | port du Canal | valendons | Montagne Sainte-anne 32fontaine d’ouche | faubourg Raines | larrey | Motte-giron 36Montchapet 40
éCo-CiToyenneTé & vivRe enSeMBle 44
Les boîtes à livres 46
Les jardins partagés 52
Les initiatives citoyennes 58
Les opportunités collectives 63
CoMMenT Ça MaRCHe ? 64
Les habitants, acteurs de la ville 65
La vie d’une commissison 84
Les neuf commissions de quartierde la ville de dijon
1 Varennes | Toison d'Or | Joffre
2 Grésilles
3 Maladière | Drapeau |Clemenceau
4 Université
5 Chevreul-Parc
6 Centre-ville
7 Bourroches | Port du Canal | Valendons | MontagneSainte-Anne
8 Fontaine d'Ouche | Faubourg Raines | Larrey | Motte-Giron
9 Montchapet
Chaque année, la mairie attribue 40 000 euros à chacune des neufcommissions de quartier. Ce budget participatif permet auxhabitants de donner une réalité à leurs idées. Même s’ils ne sont pasmembres des commissions de quartier, tous les Dijonnais, sansexception, ont la possibilité de soumettre leurs idées via le siteInternet de la ville (www.dijon.fr). Une seule condition :les propositions doivent répondre à un besoin collectif et améliorerle cadre de vie dans l’intérêt général.
Vous avez une idée ? Les membres de la commission peuvent vousaider à construire votre projet. Une fois proposé, il est soumisau vote des membres de la commission de quartier. En parallèle,les équipes techniques de la ville apportent leur expertise pours’assurer de la faisabilité.
Puis, dernière étape, le dossier est présenté et validé en conseilmunicipal. Un processus démocratique indispensable qui aide leshabitants à comprendre que le temps des projets est parfois pluslong qu’on ne le voudrait, et que le temps passé à travailler n’estjamais perdu mais peut au contraire être utile, et même nécessaire.
Grâce aux budgets participatifs, la mairie de Dijon dialogue avecles citoyens et encourage les Dijonnais à user de leur pouvoir d’agir.
De l’idée à l’action
76
BudgeT paRTiCipaTif
98
Réalisation d’une fresque à l’entrée du groupe scolaireLes Côteaux du Suzon (2017)afin de donner gaieté et couleur au quartier, un budgetde 15 000 euros a été attribué à la réalisation d’une fresquesur le mur d’entrée du groupe scolaire les Côteaux du Suzon.la commission de quartier devrait choisir un artistequi travaillera en lien avec les enfants mais aussi avec lesparents d’élèves et les habitants, pour que ce projetsoit le plus collaboratif possible.
Restauration du puits du château de Pouilly (2016)Soucieux de préserver le cadre du château de pouilly,les habitants ont décidé de rénover le puits situé dansl’enceinte. en 2016, 10 000 euros ont ainsi permis, en lienavec les services de la ville et l’association d’insertionSentiers, de redonner son éclat à cet élément dupatrimoine local.
Plateforme de compostage (2016)C’est derrière l’espace Baudelaire qu’un site de compostagea été installé à l’initiative de la commission de quartier, en lienavec les services techniques de la ville et du grand dijon(devenu dijon métropole). en attribuant 2 000 euros à cetteaction, les habitants ont pris en compte le nombre potentield’utilisateurs des immeubles voisins et l’intérêt pédagogiquepour les enfants. les utilisateurs y apprendront les bonsgestes du compostage grâce à l’association arborescence.
Les projetsdans mon quartierImplantation de panneauxexplicatifs sur le châteaude PouillyAménagement de panneauxexplicatifs sur le châteaude Pouilly Jardin partagéVerger collectif Site de compostage BaudelaireInstallation de boîtes à livresRestauration du puits duchâteau de PouillyMise en place de bancs Réalisation d’une fresqueà l’entrée du groupe scolaireLes Côteaux du SuzonMise à disposition de tablesde jeux dans un parc
Varennes | Toison d’Or | Joffre
| TROIS ACTIOnS PhARES |
1110
inscrit dans l’histoire du quartier du nord de dijon, le châteaude pouilly attire aux beaux jours les habitants des alentours.en famille pour que les enfants s’amusent dans l’herbe, en couplepour une promenade romantique ou entre amis pour un pique-nique, les dijonnais qui connaissent le château de pouilly et sonparc savent qu’il y fait bon vivre. pour mettre en valeur le lieu,la commission de quartier a installé des panneaux informatifs surson histoire. en s’appuyant sur le travail réalisé par l’associationarborescence, les écrits de françoise vignier, la commission aconçu des textes et l’infographie présentant l’histoire du châteauet de son parc. la mémoire d’yvette Konczewski, habitanted’une partie privée du château depuis 1949, a égalementparticipé à construire ces panneaux. installés avec l’aidede l’office national des forêts, le premier panneau, situé face auparc, explique son passé de jardin à la française et parc forestiertandis que le second, face au château, revient sur l’histoire dubâtiment. on apprend ainsi que sa construction a débuté en 1707et qu’il a vu les combats de 1871 visant à défendre dijon.désormais, grâce au travail de la commission de quartier et aux10 000 euros qu’elle a choisi d’investir, l’association les amis-esdu château de pouilly poursuit le travail sur l’histoire du domaine,la sauvegarde et la restauration de ce patrimoine pour queles dijonnais et les visiteurs puissent pleinement s’approprierle château de pouilly et son environnement.
Au cœur du quartierde la Toison d’Or,le château de Pouillyet son parc invitentà faire une pause,le temps d’unpique-nique ou d’unepromenade bucolique.Apprécié des habitantsqui ont souhaitévaloriser ce patrimoinedijonnais trop méconnu,le château a profitéde l’attentionde la commissionde quartier Varennes-Toison d’Or-Joffre.
de l’idée à la RéaliSaTion
L’implantation de panneaux explicatifs sur le château de Pouilly (2015)
Varennes | Toison d’Or | Joffre
1312
Installation de tables de jeux dans un parc (2017)en voyage, un habitant a observé la façon dont les jeuxde dames et les échiquiers avaient la capacité à réunir lesgénérations. en 2017, dans cet esprit, la commission dequartier grésilles, comme d’autres, a décidé d’installer destables de jeux pour un montant de 6 000 euros. le site,encore indéfini mais sans doute dans un parc à proximitéde jeux pour enfants, sera choisi en concertation avecles habitants et les services de la ville.
Embellissement de l’espace situé à l’angle des ruesThimonnier et Lebon (2016)en 2016, les membres de la commission de quartier ontaffecté 20 000 euros à l’embellissement de l’angle des ruesThimonnier et lebon. en lien avec les services techniquesde la ville, le choix s’est porté sur une aire engazonnéedélimitée par une allée en gravillon.
Agrès sportifs au stade Épirey (2016)en 2015, pour permettre aux sportifs de s’exercer,15 000 euros ont été investis pour installer un parcoursavec des agrès sportifs. Ces éléments ont été installésaux abords du stade épirey.
Les projetsdans mon quartierImplantation de six panneauxinformatifs dans le quartierEmbellissement de l’espacesitué à l’angle des ruesThimonnier et Lebon Mise en place de cinqboîtes à livresAgrès sportifs au stade ÉpireyExtension du jardin partagéCastelnauInstallation de tables de jeuxdans un parc
Grésilles
| TROIS ACTIOnS PhARES |
1514
les acteurs culturels des grésilles se sont regroupés au seindu collectif grésilles Culture avec l’ambition de redynamiserle théâtre du quartier. en 2012, ils invitent les habitants à s’investirdans un comité de programmation pour faire vivre cetéquipement. ils travaillent ensemble à imaginer la programmationculturelle du théâtre. Huit événements prennent ainsi vie chaqueannée à l’initiative des habitants. pourtant, malgré le bouche-à-oreille et les réseaux sociaux, l’annonce des spectaclesn’arrivaient pas dans tous les foyers. pour y remédier, le collectif,coordonné par la MjC des grésilles, s’est naturellement tournévers la commission de quartier. l’idée d’implanter des panneauxinformatifs a convaincu l’ensemble des membres qui ont votéune enveloppe de 10 000 euros en 2015. les lieux d’implantationdes six panneaux ont été discutés avec les habitants tandisque les services techniques ont procédé à leur mise en placeà un feu de croisement ou au cœur du quartier. Chacun peutdésormais savoir quel sera le prochain spectacle au théâtre,connaître les actions culturelles du quartier organisées parle collectif grésilles Culture, mais aussi être au courant desrendez-vous de la commission de quartier. une autre façon pourles habitants de participer et de s’exprimer pendant cetteréunion démocratique. outils faciles d’utilisation, les panneauxont vocation à faciliter l’accès à la culture et à créer du lien.
Pour que tous leshabitants soientinformés de la vieculturelle au cœur desGrésilles, la commissionde quartier a choisid’installer six panneauxd’information pourconnaître la viedu quartier, en toutesimplicité.
L’implantation de six panneaux informatifs dans le quartier (2015)
Grésilles
de l’idée à la RéaliSaTion
1716
Mise en place de nichoirs et gîte à chauves-souris (2015)les habitants membres de la commission ont voulu préserverla faune du parc Clemenceau. en lien avec le muséum dujardin des sciences et la lpo, ils ont décidé d’installer cinqnichoirs à oiseaux et un gîte pour chauves-souris pourun budget de 1 000 euros.
Aménagement d’un site de compostage (2016)la commission de quartier a décidé d’encourager leshabitants au compostage en installant un bac à compostcollectif au parc Clemenceau. Mené en partenariat avecl’association arborescence, les services du grand dijon(devenu dijon métropole) et l’association un tigre au parc,ce projet aura été mené avec un budget de 300 euros.
Installation d’agrès sportifs (2017)après avoir consulté les adolescents du quartier sur leursenvies, des habitants ont proposé à la commission d’investirdans l’installation d’agrès sportifs. en 2017, un budget de23 000 euros a été alloué pour la mise en place de plusieurséquipements qui devraient trouver leur place le long ducours junot.
Les projetsdans mon quartierMise en place de nichoirset gîte à chauves-sourisRemise en état partiellede la promenade du SuzonMise à disposition dequatre boîtes à livresRéalisation d’une fresquesur le mur de l’écoleClemenceau Mise en place d’un radarpédagogique aux abordsde l’école du DrapeauAménagement d’un sitede compostageRéhabilitation des deuxterrains de pétanquerue Joseph GarnierProtection d’un toboggansquare GiraudImplantation d’une tyrolienneet réaménagementdu parc DrapeauInstallation de panneauxd’information parcClemenceauCréation de tables de jeuxdans un parcInstallation d’agrès sportifs
Maladière | Drapeau | Clemenceau
| TROIS ACTIOnS PhARES |
1918
lancée en 2013, l’idée de réaménager le parc drapeaua régulièrement fait l’objet de discussions au sein des différentescommissions de quartier. un terrain de pétanque dans unpremier temps, puis les habitants de quartier ont finalementdécidé de passer à la vitesse supérieure en 2016, en attribuantun budget de 34 700 euros pour financer d’autres installations.Trois nouvelles balançoires, dont une accessible aux personnesà mobilité réduite, ont trouvé leur place dans le parc et donnentle sourire à tous, du bébé à l’adolescent. grâce à la structuremulti-activités, les enfants laissent libre cours à leur imaginationà chaque nouveau jeu qu’ils inventent. le toboggan intégré resteune valeur sûre pour amuser les plus jeunes. lieu ludique duquartier par excellence, le parc drapeau s’est surtout doté d’unetyrolienne longue de quelques mètres qui suffisent à comblerles enfants. ils s’élancent depuis le promontoire en saisissantfermement la poignée pour quelques secondes de descente.accrochés au câble, ils profitent pleinement d’une impressiond’envol et de liberté, en toute sécurité. proposée par un membrede la commission, l’idée de la tyrolienne, que d’autres avaientdéjà pu observer ailleurs, a convaincu les habitants avant desatisfaire les enfants du quartier et du reste de la ville.Totalement repensée, l’aire de jeux permet aux parents desurveiller plus facilement leur progéniture tout en savourantun roman extrait de la boîte à livres installée par la commissionà l’entrée du parc.
À l’initiative de lacommission de quartierMaladière-Drapeau-Clemenceau, le parcDrapeau s’est peu à peutransformé en unparadis du jeu pour lesenfants. La tyrolienneinstallée en 2016 attireles petits amateurs,avides de sensation.
L’implantation d’une tyrolienne et le réaménagement du parc Drapeau (2016)
Maladière | Drapeau | Clemenceau
de l’idée à la RéaliSaTion
2120
Installation de tables de pique-nique à l’éco-parc HyacintheVincent et au parc des Argentières (2016 et 2017)afin de permettre aux habitants de profiter pleinementde l’éco-parc Hyacinthe vincent et du parc des argentières,la commission de quartier a décidé en 2016 et en 2017 defaire l’acquisition de tables de pique-nique (trois pour l'éco-parc Hyacinthe vincent et deux pour le parc des argentières).un montant de 5 000 euros prélevé sur les budgetsparticipatifs a permis de mener à bien ce projet.
Mise en place de toilettes sèches dans deux parcs (2017)particulièrement fréquentés, le parc des argentières etle parc gaston gérard seront désormais équipés de toilettessèches. en 2017, la commission de quartier a attribué unmontant de 30 000 euros pour l’installation de ceséquipements courant 2018.
Aménagement du terrain Ernest Lory (2016)en 2016, la commission de quartier université affecte18 000 euros à l’embellissement d’une parcelle de terrainlaissée à l’abandon. devenu parking sauvage et décharge,le terrain ernest lory situé boulevard de l’université a étérepensé par les habitants qui l’ont transformé en un écrinde verdure.
Les projetsdans mon quartierMise en place d’une fontaineà eau et d’une table de pique-nique, square Gaston GérardInstallation de trois bancsen bois rue de MontmuzardCréation d’un jardin partagé,terrain derrière Latitude21Mise à disposition de quatreboîtes à livres doublesAménagement d'un terrainsitué chemin des PetitesRochesCréation de trois arceauxà vélos devant Latitude 21Équipement de troisarceaux à vélos en facede l'intermarchéAménagement du terrainErnest LoryInstallation de tables depique-nique à l’éco-parcHyacinthe Vincent et au parcdes ArgentièresMise en place de toilettessèches dans deux parcs
Université
| TROIS ACTIOnS PhARES |
2322
les dijonnais qui vivent aux environs du stade gaston gérardapprécient de se promener en famille ou entre amis dansle square voisin du même nom. intimiste, cet espace vertse prête volontiers aux jeux d’enfants et aux momentsconviviaux. pour renforcer cette dimension, la commissionde quartier a choisi d’investir 5 800 euros dans une tablede pique-nique et une fontaine à eau. Souhaités par leshabitants, ces équipements ont été votés par la commissionet soumis à l’avis des services techniques de la ville pour leurfaisabilité et leur implantation. approuvés définitivement enconseil municipal, quelques mois après avoir été suggérés, latable de pique-nique et la fontaine à eau ont trouvé leur placeau square gaston gérard. depuis, les habitants du quartierprofitent des beaux jours pour manger ensemble à l’extérieurtandis que les propriétaires d’animaux s’arrêtent à la fontainepour désaltérer leur compagnon à quatre pattes. les enfantss’en servent pour remplir leurs pistolets à eau, avant de selancer dans une bataille rafraîchissante. de l’idée à la mise enœuvre par la commission de quartier, le square gaston gérarddevient la traduction dans la réalité d’un imaginaire collectif.
Fréquentérégulièrement par lesfamilles, le squareGaston Gérard a profitéde nouveauxéquipementsà l’initiative de lacommission de quartierUniversité. Aprèsl’installation d’une airede jeux, sur propositionde la précédentecommission, le parcs’est vu doté d’une tablede pique-nique et d’unefontaine à eau.
Mise en place d’une fontaine à eau et d’une table de pique-nique,square Gaston Gérard (2015)
Université
de l’idée à la RéaliSaTion
2524
Mise en valeur de la voie romaine dans le parcde la Colombière (2017)à l’initiative de l’association les amis des allées,la commission de quartier Chevreul-parc va utiliser5 000 euros de son budget pour redonner ses lettresde noblesse à la voie romaine présente dans le parc de laColombière. les traces de cette ancienne route reliant lyonà langres ont été nettoyées par des bénévoles. les sous-bassements seront solidifiés, les chaînes la délimitant serontremises en état et un panneau pédagogique donnera desinformations sur ce vestige du patrimoine historique local.
Aménagement de l’espace devant le lycée Le Castel (2016)pour valoriser l’espace de verdure situé devant le lycéele Castel, la commission de quartier s’est associée à ungroupe de lycéens pour imaginer un aménagement.ensemble, ils ont voté en 2016 l’installation d’un bancen béton qui circulera sur au moins 24 mètres. Habitants etlycéens réfléchissent conjointement au meilleur équipement,au service de tous, pour un montant de 19 700 euros.
Éclairage des deux piliers place Wilson (2016)Comme ailleurs, les habitants de la commission Chevreul-parcaiment leur quartier. pour magnifier la place Wilson et lesallées du parc, ils ont voté en 2016 l’attribution de10 000 euros à la mise en lumière des deux piliers qui ornentla place. une valorisation du patrimoine architectural dontprofitent passants et touristes, aux portes du centrehistorique de la cité.
Les projetsdans mon quartierRénovation des bancs rond-point Edmond MicheletImplantation d’un sitede compostage collectifÉclairage des deux piliersplace WilsonMise en place de boîtes à livresInstallation de huit arceauxà vélos côté stade BourillotAménagement de l’espacedevant le lycée Le CastelRéhabilitation de l’accèsaux rives de l’Ouche au fonddu parc de la ColombièreMise à dispositiond’une table de jeuxParticipation à la réalisationd’une fresque murale surun bâtiment jouxtant l'entréedu ConsortiumTerrain des VerriersMise en valeur de la voieromaine dans le parc dela Colombière
Chevreul | Parc
| TROIS ACTIOnS PhARES |
2726
en 2015, la commission de quartier Chevreul–parc a décidéd’attribuer une large partie de son budget participatif à larénovation des bancs installés aux abords du rond-pointMichelet. les habitants ont jugé que le mobilier en pierre,devenu sale et parfois abîmé, demandait quelques attentions.un peu plus de 20 000 euros ont ainsi servi à donner uneseconde jeunesse à ces bancs particulièrement appréciésdes passants. pour arriver au résultat escompté,la commission de quartier, avec l’appui de la mairie de dijon,a sollicité un prestataire extérieur. grâce à une technique denettoyage par gommage, les bancs, élément du patrimoinehistorique de la ville, ont pu retrouver leur aspect d’antansans aucune détérioration. pour parfaire le résultat, un produitde protection de la pierre a été appliqué. au total 28 bancsont bénéficié de cette opération tandis que deux, cassés, ontété remplacés à l’identique, en pierre naturelle. les habitantsdu quartier ont ainsi contribué à maintenir la beauté desallées du parc, si prisées de tous, notamment quand les beauxjours font leur retour dans la métropole.
Les Dijonnais et lestouristes de passageaiment marcher le longdes allées qui mènentau parc dela Colombière. Surle chemin, les bancsinstallés autour durond-point EdmondMichelet offrent unehalte agréable. Pourpréserver le charme dulieu, la commission dequartier Chevreul–Parca décidé de les rénover.
La rénovation des bancs rond-point Edmond Michelet (2015)
Chevreul | Parc
de l’idée à la RéaliSaTion
2928
Installation de deux composteurs de quartier (2017)avant l’été 2017, la commission de quartier Centre-ville a votél’attribution de 600 euros pour l’installation de deuxcomposteurs dans le square Carreley de loisy et dans unsecond lieu à définir. en plus de valoriser les biodéchets deshabitants d’immeubles, les deux placettes de compostagepermettront de créer du lien social, de réduire le volumedes déchets, mais aussi de faire de la pédagogie.
Réalisation de deux fresques rue des Godrans (2017)désormais très fréquentée, la rue des godrans a attirél’attention de la commission du centre-ville qui a votél’attribution d’un budget de 15 000 euros pour la réalisationd’une fresque. des artistes seront consultés afin d’imaginerune mise en valeur de murs abîmés par le temps.
Aménagement d’un radar pédagogiquerue Daubenton (2016) particulièrement fréquentée par les lycéens et les habitantsdu quartier, la rue daubenton est une artère à fortecirculation. pour rappeler à chacun la prudence qui doit êtrede rigueur, les habitants ont voté, en 2016, l’installation d’unradar pédagogique pour un montant de 3 000 euros.
Les projetsdans mon quartierMise à disposition de boîtesà livresImplantation d’une colonneMorris et d’arceaux à vélosCréation d'un jardin partagé(jardin des Apothicaires)Mise en place de boîtes à livres(desserte bus et tram)Équipement d’arceaux à vélosrue BossuetMise à disposition de quatretables de jeuxCréation d'un espace dédiéà la pratique des sportsurbains (skateboard...)Installation de deuxcomposteurs de quartierRéalisation de deux fresquesrue des GodransAménagement d’un radarpédagogique rue Daubenton
Centre-ville
| TROIS ACTIOnS PhARES |
3130
les organisateurs d’événements ont bien compris quele centre-ville de dijon était un lieu stratégique pourcommuniquer. Malheureusement, patrimoine, propriété privéeet affichage sauvage ne font pas bon ménage. en 2015, pourpermettre aux associations de transmettre leurs messagestout en respectant leur environnement, la commissionde quartier du centre-ville a investi 20 000 euros dansl’implantation d’une colonne Morris. Ce mobilier,consciencieusement choisi pour s’insérer au mieux dansle paysage urbain du secteur sauvegardé, a été installé placedu Théâtre. avec son côté rétro rappelant les colonnes duXiXe siècle, il contribue à préserver une certaine propretéurbaine. d’ailleurs, les affiches y ont rapidement trouvé leurplace, délaissant les murs alentours, dans l’intérêt de touset permettant au cœur de ville de garder un visage élégant.la somme investie a également permis à la commission dequartier de poser des arceaux à vélos. les habitants ont ainsiagi en complémentarité de l’action municipale pourfavoriser les transports doux. autour du marché, de la rueChabot-Charny et de la place Bossuet, les cyclistes peuventdésormais stationner leur monture en toute sécurité, sanscraindre de gêner les piétons ou la circulation.
Soucieux de préserverle charme ducentre-ville, lesmembres de lacommission de quartieront décidé d’implanterune colonne Morriset des arceaux à vélos.Encourageant unaffichage raisonné,ce mobilier urbains’inscrit parfaitementdans son environnementtandis que l’utilisationdu vélo est facilitée.
L’implantation d’une colonne Morris et d’arceaux à vélos (2015)
Centre-ville
de l’idée à la RéaliSaTion
32
Un panneau sur l’histoire du quartier (2016)en 2016, pour conserver la mémoire du quartier Bourroches-port du Canal-valendons-Montagne Sainte-anne, lacommission de quartier a décidé de réaliser un panneauinformatif sur les lieux riches d’histoire.grâce aux 2 000 euros investis, le quartier n’aura plusde secret pour les dijonnais.
Éclairage solaire pour les jardins d’Eugène (2017)Consciente que les jardins partagés renforcent les liensentre les habitants, la commission de quartier a votél’installation d’un éclairage solaire pour que les conversationspuissent se poursuivre à la nuit tombée. l’investissementde 1 500 euros servira également à installer une cabane afinde ranger l’indispensable matériel de jardinage.
Aménagement d’une table de ping-pong (2015) les habitants du quartier ont souhaité redonner vieà l’esplanade rue de l’Île. après avoir repensé le lieu eny installant notamment une banquette en pierre, des plotsanti-stationnement, une fresque et un terrain de pétanque,ils ont voté un budget de 5 000 euros pour la mise enplace d’une table de ping-pong.
Les projetsdans mon quartierJeux supplémentairesau square Nuits-Saint-GeorgesRéfection de la FontaineSainte-AnneAménagement d'une tablede ping-pong sur l'esplanaderue de l'ÎleInstallation de deux bancssur le passage du RhôneMise à disposition decabanons d’échanges de livresMise en place du garagesolidaire « Cric & Co »Installation de jeux squareTino RossiNouveau jeu au squaredu père FoucaultImplantation de panneaux(puits Saint-Jacques et histoiredu quartier)Installation de bancssquare Nuits-Saint-GeorgesRéfection du terrain de sportsde la MJCEspace détente sur le parvisde la MinoterieBoîtes à livres à développerPose d’une table de Ping-pongTable de jeuxÉclairage solaire pourles jardins d’Eugène
Bourroches | Port du Canal | Valendons | Montagne Sainte-Anne
33
| TROIS ACTIOnS PhARES |
3534
Réduire le poids de l’automobile dans le budget familial,réduire son usage et bénéficier d’un atelier de co-réparationpour l’entretien de son véhicule, tels sont les objectifs ques’est fixé Cric & Co. les valeurs d’économie sociale et solidairedéfendues par le porteur de projet et son envie de travaillerprofondément sur la mobilité ont encouragé les membres dela commission de quartier à agir dans le même sens, certainsmembres lui consacrant même du temps bénévole. en votantl’achat d’outillage à hauteur de 10 000 euros sur son budgetparticipatif, la commission a permis au garage participatifde devenir une réalité. grâce à ces outils, les habitants duquartier mais aussi ceux de la métropole mettent la mainà la pâte pour entretenir leur voiture et acquérir de nouvellescompétences. avec environ 200 adhérents, la commissionne s’est pas trompée sur l’intérêt de soutenir cette initiative.d’ailleurs, par le biais de la commission, a également été votéeune seconde aide en 2017, d’un montant de 7 000 euros,pour équiper Cric & Co en outils complémentaires. voyantplus loin que l’intérêt du quartier, la commission Bourroches–port du Canal–valendons–Montagne Sainte-anne a misé surla solidarité et sur une réflexion pertinente de la place del’automobile dans nos vies et nos budgets.
Quand la commissionde quartier Bourroches–Port du Canal–Valendons–MontagneSainte-Anne a reçuLaurent Favet, elledevait simplementl’écouter présenterson idée de transitioncitoyenne autour del’automobile. Séduitspar l’ambitieux projet,les membres de lacommission ont décidéde lui apporter leursoutien.
La mise en place du garage solidaire « Cric & Co »- achat d’outillage (2016)
Bourroches | Port du Canal | Valendons | Montagne Sainte-Anne
de l’idée à la RéaliSaTion
3736
Rucher sur l’esplanade du Ruisseau (2015)la maison de quartier de la fontaine d’ouche etla commission ont créé un lieu écologique le long dela promenade du Ruisseau. Trois ruches, peintes par lesadolescents du quartier, ont été installées dans un espaceconçu par une entreprise d’insertion. avec le soutiend’une association apicole, les abeilles vivent sous le regarddes habitants grâce aux 6 600 euros alloués à ce projet.
Fresque sur la façade de la Maison-phare (2017)les membres de la commission de quartier ont souhaitéapporter de la couleur en proposant la réalisation d’unefresque sur la Maison-phare, allée du Roussillon, pourun budget de 10 000 euros. les habitants de la commissionchoisiront le projet artistique final autour d’un thème imposé.l’artiste réalisera ensuite son œuvre en lien avec les plusjeunes.
Fresque sur le poste Enedis de l’avenue Eiffel (2015) pour rendre hommage à gustave eiffel tout en apportantun peu d’esthétique à un équipement urbain, la commissionde quartier a voté l’attribution de 8 000 euros pour lacréation d’une fresque sur un poste enedis. Située avenueeiffel, en face de la rue des Trois forgerons, elle met en scèneles œuvres du célèbre ingénieur.
Les projetsdans mon quartierMise en place de boîtes à livresAménagement d’une tabled’orientation - Fortde la Motte-GironInstallation de tablesde pique-nique vers lesjardins éducatifsImplantation d’un panneauet d’hôtels à insectes au fortde la Motte-GironRucher sur l’esplanadedu RuisseauFresque sur le poste EDFde l’avenue EiffelAire de jeux près du Chaletdes Marcs d’OrAménagement avenuedu Lac/rue du MorvanÉquipement des abordsdu passage piétonFaubourg-RainesRénovation de la portedu CHS avenue Albert 1er
Tables de jeuxPanneau explicatif au fortde la Motte-GironJeux supplémentaires versle chalet des Marcs d’OrPassage piéton boulevarddes Gorgets (rue de Larrey)Fresque à la Maison-phare
Fontaine d’Ouche | Faubourg Raines | Larrey | Motte-Giron
| TROIS ACTIOnS PhARES |
3938
lieu de promenade fréquenté, le fort de la Motte-giron abritede nombreux animaux et un large spectre de végétation.Situé sur un ancien site militaire, cet espace naturel n’a étéque peu transformé au fil des ans et mérite d’être conservé.Surplombant la ville, cette prairie calcaire sert notammentd’écrin à quinze espèces d’orchidées. Soucieuse de protégercette nature en ville, la commission de quartier fontained’ouche–faubourg Raines–larrey-Motte-giron a votéen faveur de l’installation de panneaux ludiques destinésà informer les visiteurs. à proximité du chemin de promenadeet accessibles aux enfants et aux personnes à mobilitéréduite, les plantes, les oiseaux et l’ensemble du site naturelprotégé font désormais l’objet de l’attention de tous.C’est dans cette volonté de préservation de l’environnementque la commission de quartier a également collaboré avecle muséum du jardin des sciences de dijon, afin d’installerdes hôtels à insectes dans un lieu propice à la colonisation.pour mener à bien ces deux projets, la commission dequartier leur a attribué 3 000 euros de son enveloppebudgétaire. une initiative des habitants pour que chacunpuisse apprécier autrement une balade autour du fortde la Motte-giron.
En se promenantautour du fort de laMotte-Giron, deuxhabitantes du quartieréchangeaient autourde la richesse de lafaune et de la flore dusite. Il ne fallait pas plusde deux esprits créatifset convaincus del’intérêt de préservercet environnement pourlancer l’idée d’implanterun panneaupédagogique surle sujet, très vite suivipar l’arrivée d’hôtelsà insectes.
L’implantation d’un panneau pédagogique sur la protection de la flore et d’hôtels à insectes au fort de la Motte-Giron (2016)
Fontaine d’Ouche | Faubourg Raines | Larrey | Motte-Giron
de l’idée à la RéaliSaTion
4140
Réfection de la statue François Rude (2016)noircie par les intempéries et la pollution, la statue defrançois Rude installée place auguste dubois demandaità être nettoyée et son socle de pierre nécessitait uneréfection. il n’en fallait pas plus pour que les habitants dela commission votent un budget de 10 000 euros pourredonner sa splendeur à la statue.
Réfection du mini-golf dans le parc des CarrièresBacquin (2017)pour redonner vie au parc des Carrières Bacquin,la commission de quartier a voté l’attribution de 10 000 eurosà la réfection du mini-golf. une fois remis en état, il seraaccessible à tous. l’association parcours écoloisirs Sportifsaura la charge de sa gestion et pourrait installer une buvetteen complément.
Aménagement d’équipements sportifs au parc (2017) les habitants ont voté un budget de 15 000 euros pourinstaller des équipements sportifs dans le parc des CarrièresBacquin. les adeptes du fitness ou de la musculationpourront profiter de quatre ou cinq agrès dans un cadreagréable.
Les projetsdans mon quartierRéalisation d’une fresqueplace Paul Bert (Enedis)à l’identique de celleplace BarbeImplantation d’arbres fruitiersInstallation d’une boîteà livresAire de jeux square Paulet Henriette DardRéfection de la statueFrançois RudeCréation d’un jardin partagédans l’enceinte du terrainmultisportsInstallation de ruches dansle Parc des Carrières BacquinMise en place de tables de jeux(échiquiers, damiers)Aménagement d’équipementssportifs au parc desCarrières BacquinRéfection du mini-golfdans le parc des CarrièresBacquin
Montchapet
| TROIS ACTIOnS PhARES |
4342
en 2015, la commission de quartier Montchapet a décidéd’attribuer 5 000 euros de son budget à la transformationde l’ancien enclos animalier du square des Carrières Bacquin,pour en faire un verger participatif. neuf arbres, choisis parles habitants en lien avec le service des espaces verts de laville, ont été plantés ainsi que des arbustes. les membres dela commission et les employés de la municipalité ont procédéà des repérages sur le terrain afin de définir les meilleurs sitesd’implantation et les espèces les plus adaptées. désormais,pommes, poires, cassis et autres groseilles s’offrent auxpromeneurs du parc pris d’une fringale. les habitants ontsouhaité que le verger soit un espace de partage et deconvivialité en installant une table de pique-nique. l’ancienabri pour les animaux va être réutilisé pour stocker les outilsnécessaires à l’entretien et servira de repli en cas de pluie.plus tard, un rucher pédagogique devrait également prendreplace au milieu des arbres. inauguré en septembre 2016, leverger bénéficie aujourd'hui des bons soins d’une associationchargée de sa gestion, tandis que les habitants du quartieret les promeneurs flânant dans un parc des Carrières Bacquinen pleine mutation, peuvent profiter des bienfaits de damenature.
Espace de verdureau cœur du quartierMontchapet, le parcdes Carrières Bacquinfait partie despréoccupationsdes habitants.En plus de différentsaménagements,il profite désormaisd’un verger participatifouvert à tous.
L’implantation d’arbres fruitiers (2015)
Montchapet
de l’idée à la RéaliSaTion
4544
Les commissions de quartier favorisent l’émergencede l’éco-citoyenneté. Les habitants montrent notammentà travers les budgets participatifs qu’ils sont soucieux de leurenvironnement, à court mais aussi à long terme. Un marché bio,des hôtels à insectes, un poulailler, des bacs à compost, desopérations de nettoyage, des installations d’arceaux à vélos...La multiplication des jardins partagés traduit égalementcet engagement des Dijonnais pour une écologie pratiqueet conviviale. Par ailleurs, les boîtes à livres sont des symbolesd’éducation, de culture et d’économie sociale et solidaire. Danstous les quartiers, dans toutes les commissions, des personnalitéssont sensibles à ces questions d’environnement. Elles ont lacapacité de transmettre cette prise de conscience éco-citoyenneen créant du lien social et en permettant de réaliser deséconomies financières.
À l’avenir, la municipalité s’attachera à avoir, dans lescommissions, des personnes qualifiées nommées par le maire, quisauront attirer l’attention des autres habitants sur les questionsenvironnementales.
L’émergence de l’ éco-citoyenneté à travers les commissions de quartier
Sandrine Hily, conseillère municipale déléguée à la démocratie locale et au quartier varennes | Toison d’or | joffre
éCo-CiToyenneTé & vivRe enSeMBle
4746
à l’heure où les réseaux sociaux semblent prendre l’ascendantsur les autres façons de se distraire, le livre reste plébiscitépar les dijonnais de tous âges. pour s’en persuader, il suffit depasser quelques minutes à observer l’une des 35 boîtesà livres installées à dijon pour voir les habitants s’y arrêteret choisir leur prochaine lecture. Sans pouvoir en attribuerl’idée à une personne en particulier, les boîtes à livres se sontmultipliées grâce à l’intervention des commissions de quartierqui les ont portées sur le devant de la scène. aperçue ici ou làen europe, soutenue par la bibliothèque municipale, la boîteà livres a su séduire le plus grand nombre. Cette forme debibliothèque urbaine a bénéficié d’une partie du budgetparticipatif de cinq commissions afin d’être essaimée dansles rues. elles ont ainsi été plébiscitées dans les quartiersCentre-ville ; Maladière-drapeau-Clemenceau ; Montchapet ;fontaine d’ouche-faubourg Raines-larrey-Motte-gironet enfin Bourroches-port du Canal-valendons-MontagneSainte-anne. en 2018, tous les quartiers devraient êtreéquipés de boîtes à livres.
La lecture comme outil de partagedevant l’engouement suscité par ce projet etl’intérêt permanent de la municipalité à rendre laculture accessible au plus grand nombre, un travailinter-commission a été lancé. Symbole de ladémocratisation de la lecture, de l’accès au savoiret à une forme de loisirs pour tous, les boîtes à livresont séduit l’ensemble des quartiers dijonnais.elles traduisent l’envie des habitants de partager,de transmettre à d’autres le plaisir procuré parun roman, une bande-dessinée ou tout simplementune histoire. Si l’idée s’est généralisée, chaquecommission a choisi son support au gré des enviesdes habitants. ainsi, les uns ont confié la réalisationde leurs boîtes à livres à un atelier de jeunes de laMjC Montchapet, quand les autres ont fait confianceaux personnes en situation de handicap d’uneentreprise adaptée. Certains membres decommissions ont également pu participer à lafinalisation des boîtes à travers des ateliers depeinture utilisant des produits écologiques. Certainsquartiers ont également choisi d’y intégrer un rayonenfant pour encourager les plus jeunes à se servireux aussi. installées par les services de la ville en lieuet place définis avec les commissions pour leurpertinence, les boîtes véhiculent plus que des livres.elles traduisent la volonté des commissions derenforcer un lien entre les habitants, d’améliorer lavie du quartier et d’agir dans l’intérêt du plus grandnombre.
En 2015, une étrangeboîte en bois remplie delivres fait son apparitionà Dijon. Déjà observéedans d’autres villes,cette pratique quiconsiste à mettredes ouvrages à ladisposition de tousva faire des émules.Avec le soutien de labibliothèque municipale,cinq des neufcommissions de quartierdécident de reproduirele concept, rapidementsuivies par les autresquartiers de la ville,pour le plus grandplaisir des habitants.
Les boîtes à livresje prends, je lis, je partage | La culture en boîte
4948
5150
5352
Si c’est dans le quartier de la fontaine d’ouche que lepremier jardin partagé a vu le jour à dijon, il n’a pas tardéà faire des émules. depuis 2010, les habitants ont consacréune partie du budget participatif de la commission dequartier à l’installation de jardins partagés. de toutes lesformes et de toutes les tailles, ils offrent à ceux qui n’ont pasaccès à un jardin, un potager ou un extérieur, de s’adonneraux plaisirs du jardinage. à même le sol ou en hauteur dansdes bacs aux dimensions variables selon les quartiers, cesjardins urbains voient pousser des fleurs mais aussi destomates, des framboises, du persil, de la menthe et autresaromates. Certaines parcelles citadines ont une vocationcollective. entretenues par la communauté, elles permettentà chacun de profiter de ses bienfaits. à l’image de la ville,les jardins sont riches de leur diversité. Souvent agrémentésd’un point de récupération d’eau, d’un site de déchets vertset d’un bac à compost, les jardins partagés sensibilisentà l’environnement. par l’intermédiaire des structures quien gèrent l’utilisation, la pérennité et l’animation, les habitantsse lancent volontairement dans une action éco-citoyenne.accompagnés dans leur pratique du jardinage, ils peuvent parexemple profiter de formations au compostage. une fois ladynamique engagée, certains vont plus loin dans l’esprit
nature et installent des cabanes à oiseaux, renforçantencore un peu l’ambiance qui règne autour des jardins.la préservation de l’environnement devient l’affaire de tous.dans ces jardins partagés, on retrouve le goût des bonsproduits, sans pesticides, sans engrais, laissant la natureœuvrer à son rythme. en produisant en bas de chez eux,les habitants réduisent l’impact écologique en évitant l'achatd’un légume cultivé à l’autre bout du monde.
À Dijon, cultiver sonjardin quand on vit enappartement n’est pasune utopie. À l’initiativedes commissions dequartier, les jardinspartagés ont fleuripartout dans la ville.Chacun profite ainsides plaisirs d’un potagertout en renforçant le lienavec les autres. Petitset grands s’y côtoient,entretenant leur parcellede terre et développantles rapports humains.
Les jardins partagés cultiver plus qu’un jardin
5554
Jardiner pour cultiver le liendans les jardins partagés, les adultestransmettent les gestes aux enfants.Tandis qu’ils prennent soin de leurpotager, les plus jeunes apprennentà respecter le travail de chacun. parfois,ils ont eux-mêmes construit les bacsutilisés. les habitants s’échangent desastuces et font goûter avec fierté leurproduction. Chacun y va de sa recette.les voisins se retrouvent en bas del’immeuble pour discuter de leur récolteet de la vie du quartier dans la bonnehumeur. un nouveau lien se crée dansun espace réapproprié. à une certaineéchelle, les jardiners réalisent quelqueséconomies tout en profitant des fruitsde leur travail. dans les immeubles,on se régale en consommant autrementet en partageant bien plus qu’un lopinde terre.
5756
5958
Écocitoyenneté Soucieux d’agir pour l’environnement et le développementdurable, les dijonnais ont intégré l’éco-citoyenneté à leurdémarche au sein des commissions de quartier. grâce à leursimplications, de nombreux projets ont vu le jour partout dansla ville. Si les jardins partagés peuvent apparaître commel’exemple le plus remarqué de cet engagement durable,les commissions de quartier ont également utilisé les budgetsparticipatifs pour initier d’autres actions : marchés de labiodiversité, installation de nichoirs et autres hôtels à insectesou encore végétalisation des rues dans les quartiers. en lienavec l’équipe municipale et celle du jardin des sciences,les commissions de quartier contribuent à inscrire dijon dansle XXie siècle en répondant aux enjeux environnementauxde demain.
Végétalisation citoyenneRien de tel que quelques fleurs pour changer l’imaged’un quartier tout en contribuant à maintenir une certainebiodiversité. les commissions de quartier ont bien comprisqu’elles avaient un rôle à jouer sur ces deux aspects. le jardindes sciences a présenté ses actions inscrites dans le planbiodiversité. Traduisant la volonté de la municipalité à agirpour l’environnement, ce programme vise à approfondir laconnaissance sur le sujet et à favoriser la biodiversité urbaine
tout en faisant participer les habitants. les membres des commissions de quartierse sont donc logiquement inscrits dansla démarche en décidant d’agir dans les ruesproches de chez eux. en plantant des fleursaux pieds d’arbres et en ramenant de la verdureen ville, les dijonnais rendent non seulementplus esthétique leur environnement maiscontribuent aussi à recréer des corridorsécologiques pour la faune et la flore. la commission de quartier Maladière-drapeau-Clemenceau a initié le mouvement en fleurissantdes pieds d’arbres sur le parking duconservatoire et le long de la cité judiciaireen attendant que les autres commissionss’inscrivent dans la démarche.
Les initiatives citoyennesAu sein descommissions dequartier, les habitantspeuvent impulser desprojets. Parallèlementaux actions menéesgrâce aux budgetsparticipatifs dontbénéficient chaquequartier, les Dijonnaisont mené d’autresinitiatives. nés d’unevolonté commune, lesboîtes à livres et lesjardins partagés ont vule jour dans tous lescoins de la ville. D’autresinitiatives citoyennes,chères aux habitants,sont devenues réalitégrâce à l’implication desmembres descommissions dequartier, des services dela ville et des Dijonnais.
6160
Fêtes de quartierles commissions de quartier contribuent largement à créerdu lien entre les habitants en améliorant le cadre de vie et enimaginant des lieux de rencontres pour petits et grands. danscette logique, elles ont imaginé des moments festifs. les fêtesde quartier, organisées par les bénévoles des commissions,ont ainsi vu le jour. attirant les habitants du quartier, ces rendez-vous sontsouvent devenus incontournables pour des milliers dedijonnais. dijon ouest en fête anime le quartier Montchapettandis que la commission varennes-Toison d’or-joffre est àl’initiative du marché bio, équitable et solidaire. à la fête duquartier université, les habitants échangent et s’amusent, toutcomme à la fête des trois quartiers Maladière, drapeau etClemenceau ou celles imaginées par la commission duquartier Chevreul–parc : la grande fête du parc et Wilsonplace aux arts. les habitants, membres des commissions dequartier, vont au-delà des missions qui leur sont confiées pourfaire battre encore plus fort le cœur de la ville.
Balades urbainespour répondre au mieux aux besoins des habitants, lescommissions de quartier peuvent être amenées à organiserdes sorties sur le terrain. Souvent initiées après concertation,ces balades urbaines sont l’occasion d’un moment de partageentre les membres de la commission, d’autres citoyens,les élus et les équipes techniques de la ville.
au cours de ces sorties, chacun peut exprimer son pointde vue, attirer l’attention sur une problématique particulièreet appréhender la réalité des choses. les habitants vivent auquotidien dans les quartiers et connaissent tout autant leursatouts que leurs faiblesses. Ce moment d’échange privilégiéavec les représentants de la ville permet de trouver ensembledes solutions dans l’intérêt de tous.
Ces balades urbaines donnent ensuite lieu à un diagnostic.le travail basé sur la réalité du terrain est soumis à l’expertisedes services de la ville afin d’apporter une réponse concrèteaux habitants.
6362
Visitesen tant que membres des commissions de quartier, certainsdijonnais profitent de visites originales pour découvrirautrement les quartiers. également conviés à des vernissages,à des expositions ou encore à des inaugurations, ces citoyensimpliqués suivent l’actualité et l’activité de leur ville. au cours du mandat 2014-2017, les membres des neufcommissions de quartier ont eu l’opportunité de découvrirles coulisses de l’auditorium, du théâtre des grésilles oudu chantier du musée des Beaux-arts. ils ont également étéles visiteurs privilégiés du centre de tri des déchets de dijonmétropole et des serres municipales. ils se sont vu ouvrirles portes du fort de la Motte-giron, rarement accessible,mais aussi le planétarium ou la Maison de parents. ainsi, ils portent un regard averti sur les équipementsreprésentatifs de leur quartier et appréhendent un peu mieuxleur fonctionnement.
Les opportunités collectives
Nettoyages citoyensles dijonnais aiment leurs quartiers etle montrent. les membres des commissionsorganisent régulièrement des opérations denettoyage citoyen pour maintenir un cadre de vieagréable. à travers leur action, les habitantscontribuent à sensibiliser leur entourage etla population à la propreté de la ville afinde renforcer le civisme de chacun. le parcHyacinthe vincent dans le quartier université,la voie romaine du parc de la Colombière dansle quartier Chevreul-parc ou encore le parc desgrésilles ont ainsi retrouvé un nouveau visagegrâce à l’action des habitants qui ont donné deleur temps. les membres des commissionsfontaine d’ouche-faubourg Raines-larey-Motte-giron et varennes-Toison d’or-joffre et grésillesont associé des classes élémentaires et de collègeà leur action sur la promenade du Ruisseau etle Suzon. dès le plus jeune âge, les petits citadinsse soucient de leur environnement.
64
CoMMenT Ça MaRCHe ?
65
La démocratie locale assure une meilleure participation des habitants à la viede la cité, tout en garantissant une cohérence globale. Il s’agit de replacerle citoyen au cœur de la décision. Pour offrir aux habitants la possibilitéde passer d’un statut d’administré à celui de citoyen actif : donner son aviset participer à l’élaboration des projets.
Dijon, ville participative favorise depuis 2002 le dialogue et la concertationavec tous les Dijonnais, notamment grâce la mise en place de neuf commissionsde quartier. Celles-ci représentent des lieux d'expression, des lieux deconsultation et des lieux de propositions par le biais des budgets participatifsqui leur sont allouées.
Au sein de la commission de quartier, les habitants, les représentantsd'associations ou les acteurs socio-économique, membres ou non dela commission, discutent avec les élus concernés. Dépassant les discoursde façade, les représentants du maire agissent à leurs côtés. Aidés des servicesde la ville, ils apportent leur regard sur les projets proposés mais laissentaux citoyens le soin de choisir leurs priorités.
Participer aux commissions de quartier donne aux Dijonnais l’opportunitéd’aborder les problèmes qu’ils rencontrent au quotidien dans leurenvironnement et de faire part de leurs préoccupations ou de leurs envies.Ils sont également informés des évolutions à venir dans leur cité.
Lien de proximité entre les Dijonnais et la municipalité, la commissionde quartier traduit l’intérêt des habitants et des élus pour leur ville.Chacun apporte sa pierre à l’édifice pour construire une ville où il feratoujours bon vivre.
Les habitants, acteurs de la ville
6766
après avoir expérimenté la commission de quartier quandelle vivait à lille, élisabeth Montmartin a décidé de continuersur sa lancée. « J’ai toujours aimé participer à la vie de macommune, apporter ma pierre à l’édifice mais aussi faciliterla communication entre les gens. » Tout en étant unecitoyenne active, élisabeth Montmartin a ainsi pu rencontrerdes personnes de tous horizons, tisser des amitiés maisaussi mieux appréhender son nouvel environnement.« La commission crée un sentiment d’appartenance à ungroupe désireux de faire évoluer les choses, de répondre auxbesoins du quartier. » à travers son expérience, cettecinquantenaire active a pu être partie prenante de la vie deson quartier, faire passer le collectif avant l’intérêt individuelen devenant actrice et non plus simple spectatrice.encourageant plus encore la concertation des habitantsdans les décisions sur le devenir du quartier, elle se réjouitd’avoir échangé dans une certaine proximité avec les élus.« Les équipes municipales apportent des réponses techniqueset budgétaires qui permettent à la commission de juger dela faisabilité d’un projet. » désormais, élisabeth Montmartinsouhaite que d’autres prennent le relais et amènent leursidées pour faire battre plus fort encore le cœur du quartier.
En arrivant à Dijonsuite à une mutation,Élisabeth Montmartina choisi de s’investirdans la commissionde quartier Varenne–Toison d’Or–Joffre,son quartier d’adoption.Une façon pour elled’aller à la rencontrede sa nouvelle villeet de ses habitants.
Devenir une vraie Dijonnaise
Élisabeth MontmartinMembre de la commission de quartier Varennes | Toison d’Or | Joffre
Rénovation du puits parc du château de pouilly
6968
Samira HassiniMembre de la commission de quartier Grésilles
Témoin de l’évolution des grésilles, Samira Hassini aimeson cadre de vie. Mère de trois enfants, elle ne manque pasd’occasion d’échanger avec les habitants devant l’école,au parc ou au marché. « La commission de quartier me donnel’occasion de relayer leurs préoccupations, surtout quandils ne peuvent pas se déplacer. » le bruit des scooters en finde journée, les jeux pour enfants, la sécurité routière sontautant de sujets que Samira Hassini fait remonter aux élus.« Ils restent accessibles et à l’écoute des problèmes qu’on leursoumet. On cherche des solutions ensemble et on examine cequi est faisable. Je peux contribuer aux décisions concernantmon quartier. » à raison de quelques heures par mois,la dynamique mère de famille ne juge pas que sonengagement soit prenant. au contraire, elle encourage lesautres à s’investir et se réjouit de la mixité qui règne dans lacommission. « C’est une bonne chose de mettre les habitantsà contribution car ce sont eux qui y vivent. Les élus ne sontpas les seuls à prendre des décisions, on se sent utile. »Consultés, Samira a le sentiment que les habitantss’approprient plus encore leur espace de vie, le respectant etle rendant toujours plus agréable à vivre. « Il y a une ambiancechaleureuse aux Grésilles. La commission de quartier ycontribue. »
Quand Samira hassiniparle de son quartier,ses yeux pétillent.Installée aux Grésillesdepuis son enfance,cette quarantenairea l’impression de vivredans un petit village.Pour faire remonterles besoins et lesremarques deshabitants qu’elle côtoieau quotidien, elle achoisi de rejoindre lacommission de quartier.
Faire remonter la parole des habitants
Le jardin des voisins esplanade Boutaric
7170
« Ma ville, elle me parle ! » Sourire radieux aux lèvres,Chantal Basset peut parler des heures de dijon et de sonquartier. infatigable septuagénaire, elle a été nommée à lacommission par le maire pour son volontarisme. « Dans toutesmes bêtises, ils ont dû juger qu’il y avait des chosesintéressantes. » Chantal Basset n’hésite pas à donner son avisavec en ligne de mire le bien-être des gens. « Je suis sensibleaux déplacements ! Je compte les bancs tant pour les famillesque pour les personnes âgées. » Si elle s’est intéresséeà l’aménagement de la promenade du Suzon avenue dugénéral fauconnet, elle garde un souvenir ému des momentspartagés avec les enfants d’une école du quartier pourrepeindre le mur du préau. « La commission de quartier a étéun enrichissement personnel grâce aux échanges avec lesautres membres mais aussi parce que j’ai pu contribuerà l’embellissement, la praticité et l’accessibilité du quartier. »pour Chantal, une idée en amène une autre, un principe quidevrait guider et sensibiliser les habitants. « Il faudrait plus demonde dans les commissions car c’est une partie de la villequi nous concerne. Chacun peut amener ses souhaits etses soucis en lien avec le quartier. » en véritable ambassadricede sa ville, Chantal Basset incite les dijonnais à rejoindre lescommissions pour prendre la parole dans l’intérêt de chacunet pour le bénéfice de tous !
Chantal Basset aimela ville qui l’a adoptéeil y a plus de 40 ans.Passionnée, elle n’hésitepas à glisser un mot del’histoire de Dijon auxtouristes qu’elle croisedans la navette gratuiteou à faire profiter lesmembres de sa familledes jolis coins qu’elle acontribué à créer dansla commission dequartier Maladière-Drapeau-Clemenceau.
L’amour de la ville
Chantal BassetMembre de la commission de quartier Maladière | Drapeau | Clemenceau
7372
Laurent MonnotMembre de la commission de quartier Université
parce qu’il avait envie d’être acteur de sa ville et de sonquartier, laurent Monnot a voulu intégrer la commission deson quartier. « Je ne voulais pas juste faire acte de présencemais vraiment pouvoir faire quelque chose, être volontaire. »Certains projets portés par les habitants ne relevant pasdes prérogatives de la commission, laurent Monnot etd’autres ont donc créé l’association des habitants du quartier(aHQud). « Ça nous permet de compléter son action commeon l’a fait en mettant en place une fête de quartier. »laurent Monnot se réjouit d’avoir rejoint la commission,outil démocratique qui a pu faire émerger des projets.« Je vois la commission comme une instance intermédiaireentre les habitants du quartier et les élus. » Ce dynamiquepère de famille a rencontré des habitants du quartier eta aussi pu enrichir ses connaissances. « J’ai appris lefonctionnement de la ville et des services, d’un budget, dela démocratie locale. » dans un quartier avec la particularitéde mélanger des familles et des étudiants, laurent Monnotcherche des idées pour créer du lien entre deux façonsde vivre. « Avec la commission on peut impulser des choseset s’exprimer mais il faut toujours encourager plus encorele dialogue et le débat, dans l’intérêt de ceux qui vivent dansle quartier ou le fréquentent. »
Candidat à plusieursreprises pour intégrer lacommission de quartierUniversité, LaurentMonnot a finalement ététiré au sort il y a troisans. À 48 ans, il a saisil’occasion de fairebouger les choseset d’améliorer la viede tous ceux quirésident autour del’université.
Des envies d’engagement
Jardin partagé parc des argentières
7574
Retraitée de la fonction publique, lisette jacquemard n’enreste pas moins une femme active. désireuse de s’associer audéveloppement de son quartier, elle a postulé à trois reprisesà la commission de quartier avant d’être tirée au sort.Son quartier, son parc de la Colombière, son poumon vert,lisette l’aime ! « J’aime m’occuper des gens. Je voulaisparticiper et pouvoir donner mon avis mais surtout rendrele quartier plus agréable car on y trouve une mixité qui peutaboutir à de belles choses. » au sein de la commission,elle a trouvé de la convivialité et des échanges souvent riches.« La commission propose d’aborder des sujets importantscomme l’aménagement du terrain des verriers, un jardin quidonnerait une alternative à la Colombière. » elle regrettepourtant que certains ne veuillent aborder en commissionque des préoccupations d’ordre individuel quand son rôleest de servir le plus grand nombre. « Parfois, on est aussiconfronté à une différence de rythme entre ce que l’onvoudrait, ce que l’on vote et l’exécution. » Malgré tout,lisette jacquemard souligne l’écoute dont elle a été témoin,tant de la part des habitants que de la municipalité.prête à se réengager, elle n’y va pas par quatre chemins.« Si on attend qu’on vienne nous demander notre avis,on peut attendre longtemps. J’ai décidé d’être actrice duquartier et d’aller au-devant des choses ! »
Septuagénairedynamique,Lisette Jacquemardmultiplie les activitésentre sport et petits-enfants. Pourtant,elle trouve le tempsde s’impliquer dans lacommission de quartierChevreul–Parc avecl’envie de contribuerau confort collectif.
Active pour les autres
Lisette JacquemardMembre de la commission de quartier Chevreul-Parc
7776
François BelorgeyMembre de la commission de quartier Centre-ville
Curieux de comprendre le fonctionnement des choseset de savoir ce qui se passe dans sa ville, françois Belorgeya rejoint la commission de son quartier, au centre-ville.« C’est une façon de faire le lien entre les élus, à l’écoute,et les habitants. Nous relayons certaines problématiques deterrain dont ils n’ont pas toujours conscience. » à traverscette expérience, ce retraité du secteur automobile aégalement constaté que « rien n’est facile à mettre en place. »le membre de la commission souligne ainsi les délaisnécessaires pour mesurer la faisabilité d’un projet puis letemps pour réaliser les retenus. « C’est important de donnerla parole aux habitants. Je me souviens que nous avionsnotamment fait un sondage pour choisir le modèle de bancsà installer en ville. » Malgré cette volonté d’intéresser leshabitants, françois Belorgey regrette qu’ils ne soient pas plusnombreux à se saisir de l’opportunité qui leur est donnéed’agir. « C’est toujours plus facile de dire y’a qu’à, faut qu’on…et de ne pas s’impliquer pour faire évoluer les choses. »un point de vue qui encourage le retraité à garder un espritpositif et à soutenir les initiatives prises pour améliorer la viedu quartier. des bancs pour se reposer, des fresques pourembellir un mur et redonner de la gaieté aux rues, chaqueprojet voté par la commission de quartier s’inscrit dans unevolonté de servir l’intérêt collectif.
L’intérêt qu’il porteà sa ville a suffià François Belorgeypour rejoindrela commission dequartier du centre-ville.Quand certainspréfèrent critiquer,ce sexagénaire a choisid’agir.
Pour le bien commun
Boîte à livres square gaston-Roupnel
7978
à 27 ans, léo lachambre fait partie des juniors dansles membres des commissions de quartier. « Les retraitésbénéficient d’un espace de temps qui se libère, leurpermettant de s’impliquer plus facilement mais les actifsdoivent apporter leur vision complémentaire. » la différenced’âge des membres de la commission a vocation à servirl’intérêt de tous. « Un jeune va partager une autre façonde vivre dans le quartier, avec des besoins différents en termede mobilité, de culture… » pour léo lachambre, la mixité desâges permet de donner une vision globale sur les attentesdes habitants. pour autant, il considère que la commissionva au-delà du vivre ensemble. « Cet outil nous donne lapossibilité d’être autonome dans la prise de décision pour unenvironnement qui nous concerne directement. C’est aussiune façon de construire ensemble dans l’écoute etla bienveillance. » instance participative entre les habitantset les élus, la commission œuvre à trouver des réponses auxpetits soucis du quotidien du quartier. Sensible aux projetsinnovants sortant des prérogatives de la ville, léo lachambrea voulu privilégier pendant son mandat ceux qui mettaientl’habitant au cœur de leur réflexion.
Bien que son emploil’oblige à faired’incessantsallers-retours entreDijon et Paris,Léo Lachambre a décidéde s’investir dans la viede son quartier.Ce jeune actif abénéficié d’une placeen commission dequartier réservéeaux habitants de moinsde 25 ans au momentdu tirage au sort.Une façon pour luid’apporter un autreregard sur le quartier.
La complémentarité des générations
Léo LachambreMembre de la commission de quartier Port du Canal | Bourroches | Valendons et Montagne Sainte-Anne
Garage solidaire boulevard eugène-fyot
8180
Jean BerthierMembre de la commission de quartier Fontaine d’Ouche |Faubourg Raines | Larrey | Motte-Giron
« J’essaie d’apporter ma pierre à l’édifice pour améliorerle cadre de vie. » Membre de la musique de la garde impérialede dijon où il joue de la trompette, jean Berthier aime sa villeà taille humaine, sa nature très présente ou encore sa vieculturelle. Tiré au sort une première fois en 2011, il a voulupoursuivre sur sa lancée. « Pendant un mandat, nous faisonsdes choses qui vont dans l’intérêt général et qui apportentun plus à la vie du quartier. » dans un environnement à la foisrésidentiel et collectif, la commission fontaine d’ouche-faubourg Raines-larrey-Motte-giron doit combinerles intérêts de chacun tout en protégeant son cadre naturel.le jeune retraité s’est ainsi impliqué dans un groupe de travailpour valoriser la biodiversité du fort de la Motte-giron.« Les idées viennent aussi bien des membres de la commissionque des habitants du lieu. » Combinant l’intérêt général etles coups de cœur de chacun, les projets voient le jour grâceau budget alloué par la mairie et à l’aide des services.« C’est intéressant de garder le lien avec des personnesde tous âges. Grâce à la commission, on ne reste pas enferméchez soi et ça ne prend que quelques heures. » pourtant,jean Berthier regrette que les habitants et les associationsne s’engagent pas plus dans cet outil de démocratie locale.« Il y a des gens de tous les coins du quartier et les projetssont bien répartis sur le territoire mais j’espérais queles habitants prennent plus la parole pour faire évoluer leschoses. » jean Berthier, lui, est déjà prêt à se réengager !
Arrivé à la retraiteaprès une carrièrechez ERDF, Jean Berthiera choisi de rejoindrela commissiondu quartier Fontained’Ouche-FaubourgRaines-Larrey-Motte-Giron. Informéet partie prenante desévolutions de la ville,il conserve aussi un liensocial précieux.
Du lien et des projets
Fresque sur le transformateur enedis avenue eiffel
8382
Arnaud SchaalMembre de la commission de quartier Montchapet
« Les territoires ne vivent que si l’on s’en occupe ! »pragmatique et dynamique, arnaud Schaal a choisid’apporter son regard et son expérience à son quartieren rejoignant la commission de quartier Montchapet.« On m’a présenté le concept et ça m’a semblé importantde me mettre au service de la communauté, d’autant quece n’est pas une mission trop prenante. » Séduit par ce lieude partage, il a voulu être à l’écoute des besoins d’un quartieret de ses habitants. « À quelques minutes du centre-ville,le quartier Montchapet a une typologie assez ouverte où seretrouvent toutes les générations mais aussi une réelle mixitésociale entre des travailleurs, des ouvriers et une certainebourgeoisie. » avec la commission, il s’est rendu sur le terrainpour comprendre ceux venus solliciter la commission afin demener ensuite un travail de fond. « La commission est un outilde démocratie locale et de proximité qui s’adapte aux besoinset où les élus sont à l’écoute du territoire. Chacun expliqueses problématiques pour avancer vers une solution. »arnaud Schaal et la commission ont ainsi pu aider lespersonnes âgées du quartier en facilitant leurs déplacementset en prenant en compte leur besoin de bancs. « On en tireun sentiment d’utilité gratifiant. Grâce à la commission dequartier on garde un œil sur la ville. » acteur de son territoire,arnaud Schaal a pu faire le lien tout en jugeant de lapertinence des projets à mettre en place.
Dijonnais d'adoption,Arnaud Schaals’est attaché à sa ville.Père de quatre enfants,ce cinquantenaire s’estengagé jeune dans la viedes cités où il avait éludomicile. Rejoindre lacommission du quartierMontchapet lui est doncapparu comme quelquechose de naturel.
S’occuper de son territoire
Fresque place paul-Bert
8584
Rejoindrela commissionde quartier
Le maire de Dijon adresseun courrier aux 85 000 foyersdijonnais pour leur expliquerle rôle des commissions dequartier et les sensibiliserà cette mission.
Les personnes intéresséespeuvent ensuite candidatersur le site de la ville ouen renvoyant le couponpar courrier.
Pour le tirage au sort,l’informatique a remplacéles urnes, toujours dansle respect de la parité. Les volontaires retenus sontmembres pour trois ans.
La formation dispensée pour mieux appréhender son rôle Les nouveaux membres de la commission sont formés à leur mission.
Ils bénéficient d’une matinée de formation qui leur permet d’appréhender le rôle et la fonctiond’une collectivité territoriale.
Ils sont également initiés à la compréhension d’un budget d’investissement et de fonctionnement. Ils découvrent aussi le budget participatif qui leur sera consacré.
Par la suite, les membres de la commission sont formés à la prise de parole en public.
Les formations sont proposées gratuitement, sur inscription et sur le principe du volontariat.
Le budgetparticipatif Depuis 2008, la mairiede Dijon alloue un budgetparticipatif de 40 000euros à chacune des neufcommissions de quartierde la ville.— Au total, 360 000 eurossont attribués chaqueannée aux projetssoutenus et votés parles habitants. Tous lesDijonnais sont invitésà déposer un projet dansleur quartier, sansobligation d’avoir intégréla commission de quartier. — Seuls les membres dela commission,à l’exception des élus,participent au vote qui vadéfinir les projets soutenusdans la limite de 40 000euros.
Depuis 2009, les neufcommissions de quartieront retenu 222 projets.
Le bureau permanent Trois fois par an, le bureaupermanent se réunit en amontdes commissions de quartier.Composé des co-présidentsde chaque commission, soit neufélus et neuf habitants, le bureaupermanent valide l’ordre du jourde chaque commission.
Les membres des commissionssont sollicités un mois et demiavant la tenue de la commissionafin de transmettre leurproposition.
Les services de la ville sontégalement sollicités pour ajouterune actualité éventuelle à l’ordredu jour.
Ce rendez-vous permetaux co-présidents d’avoir unevision plus large des actionsmenées dans les autres quartiers.
Les commissions se réunissentensuite en mars, juin etnovembre. Les membres seretrouvent parallèlement dansles groupes de travail, au grédes envies et des besoins.
La parole aux habitantsLa commission de quartier donne la paroleà tous les habitants du quartier, membreou non de la commission. Chacun est libred’assister à la réunion avec un projetou une question.
Si la commission ne peut lui donner uneréponse immédiate, elle lui sera apportéelors de la commission suivante ouindividuellement et directement en fonctiondu sujet soulevé.
La commission est un outil à la dispositiondes habitants désireux de partager leursbesoins et leurs envies sur la vie du quartier.
Les groupes de travail Quand les projets sont votéspar la commission ou qu’unsujet retient l’attention desmembres, il est ensuitediscuté en groupe de travail.Les membres volontaires ouintéressés par le sujet s’yretrouvent avec les habitantsdu quartier qui le souhaitent.
Ouverts à tous les habitantsdu quartier, les groupes detravail font avancer le projetretenu ou cherchent dessolutions à uneproblématique qui nenécessite pas forcémentde faire appel à un budget.
La séance plénière L'assemblée plénière estl’instance qui réunit l’ensembledes neuf commissionsde quartier, soit entre 360et 430 membres.
Elle ne se réunit que si un besoins’en fait sentir ou à la demandedu maire. L’objectif de cetteréunion grandeur natureest d’aborder les sujets majeurs,transversaux à toutes lescommissions. C’est un tempsfort d’échange et de discussionponctué par des interventionsextérieures en lien avecla démocratie locale.
Les membres se retrouventen plénière en moyenne une foispar an.
Les commissions en chiffre 9 commissions de quartier à Dijon.
Une commission compte 47 membresau maximum.
Chaque année, 360 000 euros sontattribués aux commissions de quartiersoit 40 000 euros chacune pourmener les projets votés par leshabitants.
Plus de 500 projets proposéspar les habitants.
Plus de 250 éligibles au titredes budgets participatifs.
120 projets ont été retenus entre 2015et 2017 soit près de 50% des projetséligibles proposés.
Les commissionsen visite Pendant leur mandature,les membres des commissionsde quartier ont eu l’occasion dedécouvrir les coulisses de la villeou de visiter des sites peuouverts au public. Ils ont punotamment :
Visiter la Vapeur et découvrirson projet de rénovation,
Visiter les serres municipales,la chaufferie des Valendonset le centre de tri,
Visiter le Sénat et l’Assembléenationale,
Assister à des spectaclesau théâtre des Grésilles et authéâtre de la Fontaine d’Ouche,
Visiter l’auditorium,le planétarium, le Consortiummais aussi le chantier du muséedes Beaux-Arts,
Composition des commissions de quartier La commission de quartier se compose de plusieurs collèges.
Le collège des élus avec quatre élus de la majorité et un élude l’opposition, soit cinq élus.
Le collège des habitants respecte la parité. Il réunit 30habitants du quartier hommes et femmes ainsi que 15 suppléants. Parmi eux : le collège jeune accueille quatre personnes de16 à 25 ans, le collège des personnes ressources qui se composede cinq anciens membres de la commission qui passent le relais.
Le collège des associations et des acteurs socio-économiquescompte huit membres au maximum,
Le collège des personnes qualifiées permet au mairede nommer au maximum cinq personnes pour leur expertiseou leur rôle dans le quartier.
Depuis 2014, les commissions bénéficient d’une co-présidence :un élu et un habitant tiré au sort pour la durée du mandatde trois ans.
Les commissions de quartier donnent l’opportunité aux habitants de s’impliquerdans la vie locale. Une fois tirés au sort, les membres des commissions se forment,définissent les projets qu’ils soutiendront, échangent avec les habitants, les éluset les services de la mairie ou encore découvrent la ville sous un autre angle,grâce à des visites qui leur sont dédiées.
La vie d’une commissison
8786
pho
tos : ville de Dijon | m
ise en pag
e : tem
psRéel | im
pression : ICO | ISBN 978-2-19-151314-9 | no
vembre 2017 | ouvrage ho
rs-commerce, ne peut être vendu.
Notes Notes
