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PLANÈTE Rhône-Alpes : vers un démantèlement d’Erai Moniteur du Commerce International depuis 1883 N° 1987 - Bimensuel - Du 4 au 17 juin 2015 - 10 - ISSN : 0026-9719 Australie Guide business 2015

Moniteur du Commerce International depuis 1883 Australie · des plus célèbres marques du groupe, est le plus vendu, après la France. « C’est un marché pro- ... partir d’Australie

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PLANÈTE

Rhône-Alpes : vers un démantèlement d’Erai

M o n i t e u r d u C o m m e r c e I n t e r n a t i o n a l d e p u i s 1 8 8 3

N° 1987 - Bimensuel - Du 4 au 17 juin 2015 - 10 € - ISSN : 0026-9719

AustralieGuide business

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UN DOSSIER SPÉCIAL

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AustralieGuide business 2015Dans ce pays minier à l’économie résiliente, le pouvoir d’achatélevé et le dynamisme de la consommation sont des avantagesconsidérables. Certains secteurs sont particulièrement promet-teurs : les infrastructures, l’agrobusiness ou les nouvelles techno-logies. Enfin, la position géographique de l’Australie en Océanieest un atout à ne pas négliger pour rayonner en Asie, notammenten Chine.

EN COUVERTURE

18 000 kilomètres ; 24heures d’avion ; entre 8et 10 heures de déca-lage horaire : l’Australieest bel et bien au bout

du monde. Cet éloignement estl’un des tout premiers freins pourles Français, exportateurs commeinvestisseurs, rapportent lesacteurs économiques français ins-tallés en Australie. Mais c’est unfaux problème, assurent-ils. Et àBusiness France, à la Chambre decommerce et d’industrie franco-australienne (Facci) comme à l’am-bassade, on regrette que les Fran-çais ne soient pas plus nombreuxà franchir le pas. « Il y a une grande méconnais-sance de l’Australie » de la partdes Français, déplore FrançoisRomanet, président de la Facci.Pourtant, avec un produit innovant,un bon prix, une prospectionsérieuse, les Français qui tententleur chance réussissent en Aus-tralie, assurent ces acteurs éco-nomiques. Les grandes entre-prises françaises ont biencompris l’intérêt de ce marché :quasiment tout le CAC 40 y estimplanté et plusieurs grands nomssont des leaders dans leurdomaine : Accor, Sodexho, PernodRicard, etc. Pour François Diethelm, président

de la section Australie des CCEF(Conseillers du commerce exté-rieur de la France), le fort pouvoird’achat des Australiens et le dyna-misme de la consommation repré-sentent la première raison de s’in-téresser à ce marché. Et ce, mêmesi l’Australie, 12e puissance éco-nomique mondiale, ne compte que23,6 millions d’habitants. « Mieuxvaut un marché dynamique detaille modeste qu’un pays plusimportant à la croissance enberne », met en avant FrançoisDiethelm. Les grands exportateurs de cham-pagne, en particulier PernodRicard, ne diront pas le contraire.En 2014, après plusieurs annéesde forte croissance, les exporta-tions de champagne ont augmentéde plus de 8 % vers ce pays, quiest le 3e marché hors Union euro-péenne pour le prestigieux vineffervescent. C’est en Australieque le champagne Mumm, l’unedes plus célèbres marques dugroupe, est le plus vendu, après la

France. « C’est un marché pro-metteur », selon Julien Hemard,directeur général de PernodRicard dans le Pacifique. Le niveaude vie en Australie est l’un desplus hauts du monde ; le PIB parhabitant est, par exemple, le cin-quième plus élevé. « Le boomminier a pleinement profité au pou-voir d’achat des Australiens », sou-ligne François Diethelm. Une autrebonne nouvelle pour les exporta-teurs est la revalorisation du dol-lar australien par rapport à l’euroen 2015 (plus 10 % entre fin2014 et mai 2015).L’Australie fait figure d’exceptionparmi les pays de l’OCDE, avecses 25 années de croissance inin-terrompue. Même si la situations’est dégradée ces dernièresannées avec la fin du boom desmatières premières et le ralentis-sement de la croissance de laChine, premier partenaire com-mercial de l’Australie, les perfor-mances économiques du pays res-tent enviables. Le taux de

L’Australie fait figure d’exception parmi les pays de l’OCDE, avec ses 25 annéesde croissance ininterrompue

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chômage a atteint en janvier6,3 %, son plus haut niveau depuis11 ans, et a légèrement baissédepuis. Le gouvernement table surun taux de croissance du PIB de2,75 % en 2015/2016, puis3,25 % en 2016/2017. Afin de faire face à la fin de l’âged’or minier, le gouvernementcherche des relais de croissancepour le pays, ce qui pourrait offrirde nouvelles opportunités auxentreprises françaises souhaitantfaire des affaires en Australie, aussibien dans les services, que dansl’agrobusiness ou les nouvellestechnologies. Le Premier ministreTony Abbott a, par exemple, fait dela modernisation des infrastruc-tures une priorité, alors que lacroissance démographique aus-tralienne, portée par une immigra-tion choisie, est l’une des plusimportantes parmi les pays riches(en 2050, les Australiens devraientêtre 45 millions). L’Australie mise plus que jamais surl’Asie et peut donc représenterpour des Français un marché stra-tégique dans leur positionnementen Asie-Pacifique. L’ambassadeurde France Christophe Lecourtierprend l’exemple des deux groupesagroalimentaires français implan-tés en Australie, Pernod Ricard etLactalis : « Ils ont tous deux justifiéleurs investissements par les pers-pectives offertes par l’exportation àpartir d’Australie vers les marchésasiatiques et en particulier laChine ». Pour les PME égalementl’île-continent peut être une plate-forme vers l’Asie. Dans le secteurdes infrastructures, Marais LayingTechnologies, filiale en Australie deS.A Marais, « regarde vers le mar-ché du sud-est asiatique » depuisSydney. « Nous regardons desopportunités pour accompagnercertains de nos clients australiens,qui auraient des projets dans cespays », explique Gaël Courcoux, ledirecteur de l’entreprise, qui adéveloppé une machine quitranche et dépose des câbles. Le gouvernement australien a faitde la région Asie-Pacifique l’axeprivilégié de sa stratégie de négo-

ciation commerciale. L’Apec (Coo-pération économique pour l’Asie-Pacifique) a absorbé en 201483,8 % des exportations austra-liennes contre 4,6 % pour l’Unioneuropéenne. Et comme le soulignel’ambassadeur, « l’insertion crois-sante de l’Australie dans la zoneAsie Pacifique va s’accentuer, enraison d’accords de libre-échangesignés en 2014 avec la Corée duSud, le Japon et la Chine ». « Cecontexte favorable peut profiter auxentreprises françaises qui ont sudévelopper des partenariats indus-triels ou technologiques avec lesentreprises locales pour exporteren Asie à partir de l’Australie »,note le Service économique del’ambassade de France.« Les accords de libre-échange ontaugmenté l’intérêt des entreprisesfrançaises » pour l’Australie,explique un porte-parole d’Aus-trade, l’agence gouvernementaleaustralienne pour le développe-ment du commerce et des inves-tissements. Cela concerne aussibien des entreprises souhaitant

investir en Australie pour la pre-mière fois, que celles voulant aug-menter leur présence dans le pays,en particulier pour l’export, précise-t-il. « Ces accords de libre-échangepermettent de développer des liensavec l’Asie beaucoup plus forts quece qu’il est possible de faire depuisl’Europe », vante le porte-paroled’Austrade. L’accord de libre-échange avec la Chine doit entreren vigueur d’ici la fin de l’année. Canberra négocie d’autresaccords de libre-échange. Des dis-cussions sont en cours avec l’Inde.De même, lors du sommet du G20que l’Australie a accueilli ennovembre 2014 à Brisbane, il aété question d’un accord avecl’Union européenne. Le présidentFrançois Hollande s’y est déclaréfavorable, lors de la visite d’Étatdans le pays qui a suivi le G20.Une raison supplémentaire de s’in-téresser à l’Australie, même s’ils’agit encore d’un projet à longterme.

Une enquête réalisée par Caroline Taïx, à Sydney

PAYS & MARCHÉSGuide BusinessAustralie

CHIFFRES CLÉS (2014)

Superficie : 7 692 024 km2

Population (sept 2014) : 23,6 millions Produit intérieur brut (2014) : 1 444 milliards de dollars US (+ 2,7 %)PIB par habitant (2014) : 61 934 dollars USInflation (mars 2015) : 1,3 % Chômage (avril 2015) : 6,2 %Importations (2014*) : 171,558 milliards d’euros, dont 20,63 % enprovenance de ChineExportations : (2014*) 180,667 milliards d’euros, dont 33,59 % versla ChineStock d’investissements directs étrangers (2014**) : 482,7 mil-liards d’euros, dont Etats-Unis, 23,7 % ; Royaume-Uni, 12,7 % ; Japon,9,6 % ; Pays-Bas, 5,6 % ; Chine, 4,4 %. La France est 14e, avec unepart de 0,8 %…

Sources : Reserve bank of Australia, Australian bureau of statistics and Department of foreign affairs and trade, GTA/GTIS* et AT Kearney’s FDI Confi-dence Index **

Pour les PME, l’Australie peut êtreune plateforme vers l’Asie

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PAYS & MARCHÉSGuide BusinessAustralie

Perth

Kalgoorlie

Adelaide

Sydney

Canberra

Melbourne

Hobart

AliceSprings

MountIsa

Darwin

Port HedlandTownsville

BrokenHill

Brisbane

A U S T R A L I EO C C I D E N T A L E

A U S T R A L I EM É R I D I O N A L E

T E R R I T O I R E D U N O R D

Q U E E N S L A N D

N O U V E L L EG A L L E S D U S U D

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Uranium Charbon Terres rares

Gazoducs

Oléoducs

Lignite

Fer

Or

Nickel

Projets énergétiques et miniers

Bauxite

Riche en ressources naturelles – pétrole, gaz, charbon, uranium, bauxite, cuivre, zinc, etc. – l’Australieest très courtisée par le monde entier. À cet égard, les propos tenus par le ministre du Commerce etde l’investissement, Andrew Robb, début avril, sont édifiants. Selon lui, la montée de la classe moyenneen Asie Pacifique assure à l’Australie une demande à long terme, en provenance d’acteurs dyna-miques comme la Chine, mais aussi d’autres pays de la région comme le Vietnam, qui a besoin decharbon d’origine thermique. Pour se développer, l’Inde veut aussi importer du fer, du charbon, de l’ura-nium et du gaz. L’Australie envisage même de devenir le deuxième exportateur mondial de gaz natu-rel liquéfié (GNL) « d’ici la fin de l’année » et le numéro un « d’ici la fin de la décennie », a déclaré AndrewRobb.

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Australie : ressources, infrastructures et projets énergétiques et miniers

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« L’Australie est ouverte pour lebusiness », proclamait le Premierministre Tony Abbott, en septem-bre 2013, dans son premier dis-cours après son élection. Les Fran-çais qui ont franchi le pas ne ledémentiront pas : beaucoup expli-quent qu’ouvrir un business surl’île-continent est relativement sim-ple et rapide. « L’environnementdes affaires est bon en Australie »,vante François Diethelm, présidentdes Conseillers du commerce exté-rieur de la France. « Les entreprisesfrançaises qui ont un bon produit,un bon prix, qui font une prospec-tion sérieuse avant de se lancerréussissent », assure FrançoisRomanet, président de la Chambrede commerce franco-australienne.Certaines testent le terrain avec unVIE (Volontaire international enentreprise). Beaucoup se lancentavec un partenaire local.Il y a cependant des spécificités àconnaître avant de se lancer.

« L’environnement très régle-menté » représente le premier défi,selon François Diethelm. « Le paysse protège avec des normes etdes certifications purement aus-traliennes », précise-t-il. Despatrons de PME se plaignent du« turn-over » des salariés, qui chan-gent souvent d’entreprises. « Larelation employeur-employé n’estpas du tout la même qu’enFrance », prévient François Roma-net. Après plus de vingt annéesininterrompues de croissance,marquées par un quasi plein-emploi, les salariés se sont habi-tués à démissionner et retrouverdu travail facilement. « Les salaires

peuvent être entre 30 et 40 %plus élevés », ajoute FrançoisRomanet. Il y a également des dif-férences dans les relations au seinde l’entreprise. Les discussionssont moins directes qu’en Franceet il est compliqué de faire ouver-tement des critiques, mettent engarde des investisseurs françaisen Australie. De même, on dit plusdifficilement « non » en Australie,mais cela n’équivaut pas pourautant à une réponse positive.Mais les Français évoquent avanttout l’enthousiasme et la confianceen l’avenir qui règnent dans lepays, et qui aident à surmonterd’éventuels obstacles.

ENTREPRISES

Un marché ouvert, mais très règlementéOuvert à tous les vents de la concurrence internationale, l’île-continentest une terre d’espace pour les entreprises, qui mérite le détour. Pour s’ydévelopper, elles doivent, toutefois, s’adapter à un environnement desaffaires parfois contraint en termes de normalisation et certification.

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PAYS & MARCHÉSGuide BusinessAustralie

Sammode Eclairer son marché en s’associant àun distributeur localSpécialiste de l’éclairage tech-nique pour l’industrie (aciéries,mines, plateformes offshore,etc.), les transports publics etl’architecture, Sammode a ouvertsa filiale en Australie, SammodeLighting Australasia (la secondeaprès l’Allemagne en 2009) endécembre 2014, après y avoir

exporté par l’intermédiaire d’unpartenaire local. « Nous sommestrès satisfaits : le démarrage esttrès prometteur », confie le P-dg,Emmanuel Gagnez. Le pays présente « un fort poten-tiel » pour l’entreprise, explique cepatron français, arrière-petit-fils dufondateur de l’entreprise, créée en

1927 dans les Vosges. Au bout desix mois, « nous travaillons déjàavec des maîtres d’ouvrage (indus-triels, publics) et leurs maîtresd’œuvre (bureaux d’études) surdes projets à court et moyentermes avec des acteurs majeursde l’agro-alimentaire, du secteurminier et des infrastructures

« Les entreprises françaises qui fontune prospection sérieuse avant de selancer réussissent »

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publiques de transport ». Le« niveau de développement et dematurité » du marché australien aégalement séduit Sammode, quis’est finalement associé avec sondistributeur local. Sammode a faitle choix d’une joint-venture pour selancer. Son associé australienconnaît les règles du marché et lesecteur d’activité. « À travers saholding, il apporte aussi toute lagestion administrative, financière,légale », explique EmmanuelGagnez. « Compte tenu de la dis-tance, c’est précieux d’avoir undirecteur sur place pour animer auquotidien le business », ajoute-t-il.La décision de se lancer en Aus-tralie « a été mûrement réfléchie etpréparée », confie le P-dg. En qua-tre ans, il s’est rendu cinq fois enAustralie. Son associé est lui venuune fois par an à Paris au cours dela même période. « Nous avonsbeaucoup parlé business, straté-gie, plan d’actions. J’ai rencontrébeaucoup de clients », raconteEmmanuel Gagnez. Sammode afinalement ouvert à Brisbane, dansl’État du Queensland, et dispose

d’antennes commerciales à Syd-ney, Melbourne et Perth ainsi qu’enNouvelle-Zélande. Selon le diri-geant français, « Brisbane estbeaucoup moins chère que Syd-ney, où les loyers comme lessalaires sont très élevés. Et cetteville est très bien connectée aureste du monde ». « La seule difficulté », explique-t-il aété de comprendre les subtilitésdu système juridique australien.Mais le climat des affaires est« assez vivifiant et très enthousias-

mant, comparé à la France ».Emmanuel Gagnez est égalementintéressé par la situation géogra-phique du pays, « une porte d’en-trée vers l’Asie du Sud-est » : « lesAsiatiques sont nombreux sur lemarché australien, cela permet dese connecter à cette zone si dyna-mique ». Ses ambitions sont« grandes » pour la nouvelle filiale.« Après quelques années deconstruction », il vise « plusieursmillions de chiffre d’affaires àmoyen terme ».

EmmanuelGagnez, P-dg de Sammode.

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Maestrano Deux Français de Sydney mettent enligne leur entrepriseEn moins d’un an et demi, lastart-up Maestrano a réussi à convaincre 4 500 PME en Australie/Nouvelle-Zélande et aux États-Unis/Canada d’avoirrecours à ses services. « Nousavons créé un espace où les entre-prises peuvent chercher les logi-ciels dont elles ont besoin. Il peuts’agir d’applications pour le mar-keting, les ressources humaines,les inventaires (etc.). Nous propo-sons les meilleures à bas prix etnous les connectons entre elles »,explique le directeur général deMaestrano, Stéphane Ibos. C’est à la fin de leurs études d’in-génieur que le jeune dirigeant fran-çais, 29 ans, et son compatriote,le directeur technique de Maes-trano, Arnaud Lachaume, 28 ans,se sont envolés pour l’Australie. Le

premier a démarré chez Thalès, àSydney, avec un stage de find’études, qui s’est transformé enposte à responsabilité aprèsquelques mois. Arnaud Lachaume

a lui démarré son aventure austra-lienne à la banque Macquarie. En2012, ils observent le marché,peaufinent leur projet. « Montemps chez Thalès était comme un

Stéphane Ibos,directeur général de Maestrano.

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apprentissage », confie StéphaneIbos, qui a « toujours voulu monterson entreprise ». En mai 2013, ilsquittent leur travail pour se consa-crer à Maestrano. Les deux ingé-nieurs déposent un brevet mondial.Leur projet séduit Ian Buddery, unAustralien connu dans les nou-velles technologies, pour avoir crééeServ Global, revendu ensuite àOracle. Celui-ci devient présidentde Maestrano et les aide à leverun million de dollars (701 000euros). Depuis, Maestrano necesse de grossir, et se développedepuis Sydney à l’international.Deux millions de dollars (1,41 mil-lion d’euros) supplémentaires ontété levés. Depuis son lancementen 2014, la start-up a étoffé seséquipes. Elle devrait ainsi compter

de 15 à près de 45 salariés enoctobre, basés en Australie, auxÉtats-Unis et à Dubai. « L’Australie – en particulier Syd-ney et Melbourne – est l’un desmeilleurs endroits du monde pourmonter sa start-up », estime Sté-phane Ibos. « C’est un peu commela Silicon Valley il y a 20 ans. Il y atout ce qu’il faut : des investisseurs,des ingénieurs, du marketing, maistout en restant à taille humaine, cequi permet de rapidement sortir dulot ». L’ingénieur vante « l’enthou-siasme » qui règne en Australie, « laconfiance en l’avenir », « le respectet le soutien pour ceux qui pren-nent des risques ». L’Australie, l’un des pays les plusmulticulturels du monde, est aussi,selon lui, « un endroit idéal pour

tester des produits et des servicespour lesquels on a une ambitionmondiale ». Il n’est pas rare quedes géants de la restauration etdes nouvelles technologies testentdiscrètement leur produit dans cepays, dont les habitants sontfriands de nouveautés.« Mais attention, met en garde Sté-phane Ibos : l’Australie est un toutpetit marché, avec 23 millionsd’habitants, donc il y a un risque àcréer un projet local ». L’ingénieurmet, cependant, en avant les avan-tages du pays. « Je recommandetoujours aux PME françaises deregarder en Australie : il y a pleinde choses à faire. Il n’est pas sûrque ça dure : les Asiatiques et lesAméricains investissent de plus enplus ».

Originaire de Guérande, Florian

Guillemard est un passionné de

crêpes et a toujours eu envie

d’ouvrir son propre restaurant.

Ce n’est pas en Loire-Atlantiquequ’il a franchi le pas, mais à Syd-ney. Il a ouvert sa première crêperieen 2013 et devrait en avoir quatred’ici un an. « J’ai pris mon temps. J’ai com-mencé par faire des marchés pourtester le succès des galettes. J’aicherché un bon producteur de blépour fabriquer ma propre farine. J’aibeaucoup douté au début, il a falluêtre déterminé », se souvient-il. Ils’est associé à trois amis français,formant les « Four frogs », les qua-tre grenouilles. Avant d’ouvrir lepremier restaurant, Florian Guille-mard a mis un soin particulier dansla décoration et la conception dumenu. Les Australiens n’ont pas lesmêmes goûts que les Français : il atravaillé sur la présentation de l’as-siette et le contenu des galettes.« Quand nous avons ouvert, je maî-trisais à 1 000 % le projet »,explique-t-il. Et le succès a été aurendez-vous, pour la premièreouverture, tout comme pour le

Four Frogs Un Guérandais qui crée des crêpesau goût australien

deuxième restaurant. « Les Austra-liens aiment découvrir de nouvelleschoses, ils sont curieux ». Un suc-cès de son restaurant : la galettecanard fumé, oignon de printemps,fromage et sauce japonaise. Lescrêpes plus classiques sont éga-lement à la carte, mais plaisent plu-tôt aux clients français. La PME compte 25 salariés : desFrançais en cuisine, dont certainsde moins de 30 ans avec un visavacances travail et des Australiens.

Afin de trouver les deux prochainesadresses, les « Four frogs » ont faitappel à des consultants austra-liens. « Le problème à Sydney,c’est le coût de l’immobilier, trèsélevé », souligne-t-il. Et les successstories, comme celle des Fourfrogs, ne sont pas si fréquentes :d’autres crêperies ont été ouvertesrécemment par des Français, maisles salles sont souvent vides et unéchec peut coûter beaucoup d’ar-gent aux restaurateurs. C. T.

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PAYS & MARCHÉSGuide BusinessAustralie

Florian Guillemard(à droite), avec

son chef, RomainLagnone.

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L’Australie pourrait se révéler unlaboratoire fort intéressant pour laFrance. En y nommant commeambassadeur Christophe Lecour-tier, ancien directeur général d’Ubifrance (aujourd’hui BusinessFrance), le ministre français desAffaires étrangères et du dévelop-pement international (Maedi), Lau-rent Fabius, a décidé de confier àun spécialiste de l’accompagne-ment des entreprises le soin dedévelopper son concept de« diplomatie économique » au ser-vice des sociétés de l’Hexagone.Un choix d’autant plus judicieuxque si les groupes tricolores sontdéjà établis, le peloton des PMEreste à entraîner dans ce pays desantipodes. En fonction depuis juillet 2014,Christophe Lecourtier entend« non seulement garantir aux entre-prises une disponibilité perma-nente des services de l’État(ambassade, service économique,consulats), mais également veillerce que l’action des différentsacteurs publics et privés soit coor-donnée ». Une « Team France » aété inaugurée lors de la visite deFrançois Hollande en novem-bre 2014 afin d’aider les entrepre-neurs français qui souhaiteraients’installer en Australie. Équipe ras-semblant l’ambassade, BusinessFrance, la Chambre de commerceet d’industrie française en Austra-lie (Facci) et des acteurs privés.C’était la toute première visite d’unchef d’État français dans ce vasteterritoire d’Océanie. Les relations économiques bilaté-rales ont dominé les discussions,

avec l’objectif d’accroître la pré-sence économique de la Franceen Australie. « Jusqu’ici, notre paysn’a pas su exploiter tout le poten-tiel du marché australien », déplorel’ambassadeur de France. LaFrance est le 13e fournisseur debiens de l’Australie et son 24e

client. L’Hexagone dégage unconfortable excédent commercial :en 2014, il s’est établi à 1,69 mil-liard d’euros, grâce à des exporta-tions supérieures à 2,57 milliards,ce qui a fait de l’Australie le cin-quième excédent commercial dela France. L’aéronautique, les produits phar-maceutiques, les vins et spiritueuxet les produits cosmétiques figu-rent parmi les principales exporta-tions. Cependant, la France reculeen part de marché. « Même si l’en-semble des pays de l’Union euro-péenne ont perdu en moyenne en10 ans 31 % de leur part de mar-ché, nos performances sont infé-rieures (- 46 % pour la France) »,note l’ambassadeur. Les perfor-mances de la France dans les ser-

vices compensent, cependant, enpartie ce recul des ventes de mar-chandises.En 2012, on recensait 280 PMEfrançaises. Le marché australienest parfois jugé lointain et cher,mais pour ces entreprises, il estconsidéré comme stratégiquedans leur développement interna-tional et leur positionnement enAsie-Pacifique. Plusieurs groupesfrançais sont leaders : Accorcompte plus de 200 hôtels dansle pays, Sodexo emploie 6 000salariés, Pernod Ricard est l’undes principaux producteurs etexportateurs de vins australiens…Les grands groupes se dévelop-pent bien dans la majorité des sec-teurs, excepté la grande distribu-tion qui reste dominé par le duoColes et Woolworths. Au total, laFacci a dénombré en 2013 500implantations françaises (dont 37des entreprises du CAC 40),représentant un chiffre d’affairesde 20 milliards d’euros et un effec-tif cumulés de 75 000 salariés, et8 000 entreprises exportatrices. Pour Christophe Lecourtier, dansla mondialisation, la France doit« imposer une image qui favorisele succès » des entreprises fran-çaises. Elle doit être ainsi perçuecomme un pays « qui innove » afinde devenir plus attractive. Selonlui, pour « favoriser l’implantation,le développement et les contrats »des sociétés tricolores, « le para-mètre France peut, et doit, deve-nir en Australie – comme il l’estdéjà pour l’art de vivre – un élé-ment de différenciation et un fac-teur d’adhésion ». C. T.

RELATIONS BILATÉRALES

La France doit faire mieuxavec ses entreprisesL’ambassadeur Christophe Lecourtier a entamé une démarche de diplomatie économique. Si l’enjeu pour les grandes entreprises n’est pasnégligeable, un autre axe prioritaire est de drainer les PME sur place.

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PAYS & MARCHÉSGuide BusinessAustralie

D.R

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ChristopheLecourtier,

ambassadeur de France

en Australie.

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Entretien avec François Diethelm« Les futurs investissements devraient venir de nos PME »

François Diethelm,président de lasection Australiedes CCEF(Conseillers du commerceextérieur de la France).

LE MOCI. L’Australie est à 24 heures d’avionde la France et c’est un petit marché de23 millions d’habitants. Alors les Françaisgagneraient-ils vraiment à s’y intéresserdavantage ? François Diethelm. La quasi-totalité dessociétés du CAC 40 est déjà en Australie. LaFrance a une expertise reconnue dans de nom-breux secteurs, même si les Français sont pré-sents en Australie de manière beaucoup plusrécente que les Britanniques ou les pays dusud de l’Europe. Les futurs investissementsdevraient venir de nos PME alors que l’écono-mie européenne a du mal à redémarrer. Toute société performante et innovante devraits’intéresser à ce marché. La meilleure raison,c’est que les Australiens possèdent un fort pou-voir d’achat et que la consommation y est dyna-mique. De plus, s’il n’y a que 23 millions d’habi-tants, la population est très concentrée : ens’implantant à Sydney et Melbourne, sansdéployer un large réseau commercial, on peuttoucher dix millions d’habitants. L’Australie estun pays ouvert aux nouveautés. Un produit ouun process qui se démarquera de ses concur-rents retiendra toujours l’attention.Il faut cependant savoir que la perception dumarché australien en France est certainementsurévaluée. Bien sûr, elle connaît des perfor-mances économiques enviables en comparai-son à la France et à l’Europe. Mais la situationest moins bonne qu’il y a quatre ou cinq ans.

LE MOCI. Quel conseil donneriez-vous auxentreprises françaises souhaitant s’im-planter en Australie ?F. D. Je leur conseille de se rapprocher de la« Team France », qui, sur impulsion de notreambassadeur, est mobilisée pour aider toutesles sociétés françaises qui veulent se dévelop-per « down under ». Elles peuvent ainsi deman-der assistance aux Conseillers du commerceextérieur, à la Chambre du commerce, à Busi-ness France.

LE MOCI. Quelles sont les opportunités d’af-faires en Australie pour des entreprisesfrançaises ? F. D. Les matières premières ont porté l’éco-nomie australienne pendant des années. Maisaujourd’hui, avec la fin du boum minier, tout lemonde se demande quel va être le nouveausecteur de développement australien. Le sec-teur agricole occupe déjà une place importante,mais il devrait se développer plus encore. Il y acertainement beaucoup à faire dans le secteuragroalimentaire pour les Français.Lors de la visite d’État du président Hollande, ennovembre 2014, nous avons identifié des sec-teurs porteurs en Australie pour les entreprisesfrançaises. Outre l’agroalimentaire, il y a lesinfrastructures, le tourisme, la santé, l’énergie(dont l’énergie renouvelable) et l’innovation etles technologies de pointe.

LE MOCI. Melbourne ou Sydney, ou encorePerth ou Brisbane : où se lancer ? F. D. Les cinq principales villes d’Australiereprésentent environ 80 % de la population.La meilleure destination pour une entreprisefrançaise dépend probablement de sondomaine d’activité. Sydney et Melbourne, lesdeux villes les plus dynamiques, sont assez dif-férentes. À Melbourne, située dans le Victoria,un vieil État industriel, les syndicats sont plusforts, les relations sociales sont parfois ten-dues. C’est important de le savoir pour les PMEqui veulent produire en Australie. Cette villeessaie de remplacer l’industrie par le loisir etle commerce. Pour tout ce qui est lié à l’art devivre, c’est une bonne destination. Mais Syd-ney est la puissance financière du pays. D’ail-leurs, deux tiers des entreprises françaiseschoisissent cette ville. Perth reste très isoléeavec une économie dépendante des minerais,du pétrole et du gaz. Comme Brisbane, ellesouffre de la crise des matières premières etconnaît une période difficile.

Propos recueillis par Caroline Taïx

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Les Français sont présents en Australie de manièrebeaucoup plus récente que les Britanniques ou lespays du sud de l’Europe.

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Dans ce payscéréalier, lesopportunités

concernent lessemences, lesengrais et leséquipements.

Mais aussi lesproduits

transformés àvaleur ajoutée et

les spécialités.

Dans son « Agenda pour la com-pétitivité et l’innovation », rendupublic en octobre 2014, le gou-vernement a identifié cinqdomaines prioritaires de crois-sance : agrobusiness, technologiesde pointe, énergie, services etsanté. Des secteurs qui « corres-pondent aux domaines d’excel-lence du savoir-faire des entre-prises françaises », se réjouitl’ambassadeur de France à Can-

berra, Christophe Lecourtier. Maisil ne faut pas oublier le tourisme,secteur « dynamique » où les inves-tisseurs étrangers sont souhaités,délivre le Service économique,ainsi que l’énergie, tant les réservesde l'Australie sont immenses. Cevaste pays a pour objectif de deve-nir le premier exportateur de gaznaturel liquéfié d’ici 2020 et lesgroupes français, dont Total, sontdéjà bien impliqués. En ce qui

concerne les énergies renouvela-bles, l’incertitude domine. Le gou-vernement travailliste, de 2010 à2013, avait un programme ambi-tieux, mais Tony Abbott est revenusur les engagements des travail-listes. Le marché est donc plustendu, mais pour des connaisseursdu secteur, à moyen terme, l’Aus-tralie devra revenir à une politiqueplus ambitieuse dans les énergiesrenouvelables.

L’Australie est ambitieuse : elle

veut devenir le grenier de l’Asie

à l’horizon 2050. Son objectif estde nourrir 200 millions de per-sonnes, en se positionnant sur uneagriculture de qualité. Aujourd’hui,Ce pays de 23 millions d’habitantsfait partie des premiers exporta-teurs de blé, de viande, de vin. Saproduction agricole, dont les deuxtiers sont exportés, permet déjàd’alimenter 60 millions d’individus. Les entreprises françaises peuventcontribuer à augmenter la capacitéproductive de l’agriculture austra-lienne, « en apportant semences,engrais et équipements », estimele Service économique (SE) del’ambassade de France.« Nombre d’entreprises françaisesvoient dans l’Australie une plate-forme d’exportation vers l’Asie »,souligne l’ambassade. Dans le lait,Lactalis, qui a racheté en 2011

l’italien Parmalat, déjà très présenten Australie, poursuit ses investis-sements pour se développer etmieux répondre aux besoins de laChine, avec qui l’Australie a signé

un accord de libre-échange en2014. Pour Gaétane Potard, cher-cheuse à l’Australian farm institute,« les entreprises françaises spé-cialisées dans l’agriculture de pré-

SECTEURS PORTEURS

Agroalimentaire, Infrastructures, santé…Le souci d’expansion et de modernisation de l’Australie génère de bellesopportunités pour les grandes comme les petites et moyennes entre-prises (PME). Ce vaste pays d’Océanie est ouvert à l’innovation, à laqualité et au savoir-faire français. Démonstration.

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Agroalimentaire Aider l’Australie à fournir l’Asieet jouer la qualité

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Tony Abbott a déclaré à maintes

reprises qu’il voulait être « le

Premier ministre des infrastruc-

tures ». Les projets sont nombreuxet les investissements prévus s’élè-vent à 87 milliards d’euros d’ici2020, dont 50 milliards financéspar le gouvernement. L’améliorationdes transports publics et desréseaux routiers, visant à désen-gorger les grands centres urbains,figurent parmi les domaines priori-taires. « La population augmente et il y ad’importants besoins », expliqueAlexandre Péquignot, qui travaillenotamment sur la question desinfrastructures à Business France.La population doit passer de23 millions aujourd’hui à 45 millionsen 2050. « Le gouvernement inves-tit massivement dans des projetsdestinés aux villes », poursuit-il. Les réponses aux appels d’offresse font souvent sous forme dejoint-venture, en collaboration avecdes compagnies australiennes.Les groupes français, deBouygues à Keolis, en passant parSuez sont présents. « Les grandsgroupes français ont un savoir-fairetrès reconnu », vante AlexandrePéquignot. « Mais les PME ontégalement des opportunités,notamment en tant que fournis-seurs de services ou équipemen-tiers pour compléter l’offre desgroupes français ou étrangers ». Parmi les success stories, il cite

cision ont des chances de se dis-tinguer ». L’élevage est égalementun secteur porteur, selon la cher-cheuse : « L‘Australie est ouverteaux biotechnologies dans cedomaine, où beaucoup de progrèssont liés à la génomique ». Dansle fromage, « au-delà de l’importde produits français, il y a unepetite place pour développer enAustralie des produits à hautevaleur ajoutée avec le savoir faireet l’image français », estime Gaé-

tane Potard. Les exportations deproduits français sont « en hausseconstante et concernent principa-lement les produits d’épiceriefine », selon la Chambre de com-merce franco-australienne (Facci).Cependant, dans les rayons desgrandes surfaces comme chez lestraiteurs, les produits italiens etgrecs sont toujours bien plus nom-breux que les Français. Selon Bérangère Escande, encharge de l’Agroalimentaire à Busi-

ness France, mieux vaut viser lesmagasins gourmet que la grandedistribution pour les exportateursfrançais. « Il y a plus de débouchésdans les marchés de niche »,explique-t-elle. Dans le fromage, lemarché va prochainement s’ouvriraux produits au lait cru. « Lesimportateurs australiens cherchentleurs fournisseurs », prévient-elle.De même, les produits de charcu-terie française vont bientôt pouvoirentrer dans le pays.

Marais Laying Technologies, filialeaustralienne de l’entreprise S.AMarais. « Cette société a déve-loppé des machines qui permet-tent à la fois de creuser des tran-chées dans le sol et d’y enfouirmécaniquement des câbles ou destuyaux. Cette innovation la rendtrès compétitive sur un marché oùles projets sont nombreux et lecoût de la main-d’œuvre élevé »,rapporte Alexandre Péquignot.L’entreprise a posé des câblespour des projets de fermeséoliennes et des pipelines pour legaz ou le pétrole. « Le potentiel du marché australienreste sous-exploité par les PME

françaises. Il faut souvent se battrecontre les clichés ou la crainte d’unpays éloigné et rappeler les oppor-tunités pourtant nombreuses.Celles qui ont fait le déplacementpeuvent en témoigner ! », expliqueAlexandre Péquignot.Le lancement du projet du nouvelaéroport à l’ouest de Sydney dès2016, dans lequel le gouverne-ment investit 2,5 milliards d’eurospourrait offrir de belles opportuni-tés pour des entreprises fran-çaises. De même que les 2 000 km de lignes TGV entreMelbourne et Brisbane, si le pro-jet, toujours en discussion, finit parse concrétiser.

Le monorail aucentre ville deSydney illustre lavolonté de l’Étatd’investir dans lestransports publics.

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Infrastructures Des grands projets routiers aux équipements, en passant par le développement urbain

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Les entreprises françaises dansles nouvelles technologies setournant vers l’Australie sont deplus en plus nombreuses,indique Bertrand Raoult, encharge de ce secteur à Busi-ness France. En 2014, il s’estoccupé d’une quarantaine d’en-treprises. D’autres abordent lemarché en direct. Les implanta-tions sont en augmentation, maisla majorité des entreprises travail-lent avec des partenaires locaux,des distributeurs.Il y a « des besoins importants »,selon Bertrand Raoult, qui cite lessolutions logicielles ciblées, le bigdata, la e-santé, le cloud compu-ting (ce marché du cloud devraitcroitre de 1,2 à 4,5 milliards dedollars entre 2013 et 2018, selonFrost & Sullivan). Les enjeux liés àl’internet des objets sont trèsimportants dans un pays aussigrand que l’Australie. Ce secteurbénéficiera du National BroadbankNetwork (NBN), qui consiste àcréer dans toute l’Australie unréseau internet de très haut débit.C’est le plus important projet d’in-frastructure de l’histoire de l’Aus-tralie (plus de 30 milliards de dol-lars d’argent public). « À chaqueétape du projet, la technologiefrançaise est présente et adé-quate, qu’il s’agisse de la fibre-optique, du VDSL, du 4G ou dusatellite », se félicite l’ambassadede France. Le NBN devrait cou-

vrir quasiment toute l’Australie entrès haut débit à l’horizon 2020. La France a un atout considéra-ble, explique Bertrand Raoult : « laformation à la française des ingé-nieurs informatiques est trèsreconnue » en Australie, qui souf-fre, elle, d’un « manque de main-d’œuvre » dans l’ingénierie. DavidAlia, le directeur général d’OctoTechnology, qui vient de s’instal-ler à Sydney, le confirme : « LaFrench tech a une très bonneréputation ici : les ingénieurs fran-çais sont perçus comme très com-pétents, avec plus de recul ».Quelques semaines après l’ou-verture d’une filiale à Sydney,Octo Technology, entreprise deconseil en IT et de création delogiciels, s’apprête à signer des

contrats avec deux des plusgrosses entreprises australiennes.« Il y a bien sûr beaucoup d’In-diens et d’Asiatiques en Australie,mais nous ne sommes pas desconcurrents directs. Eux sont plusdans la mise en œuvre ».Un autre avantage du pays, dansles nouvelles technologies, est liéà la maturité du marché et la curio-sité de sa population : les Austra-liens, souvent qualifiés de « earlyadopters », sont attirés par la nou-veauté. L’Australie est, par exem-ple, le pays pionnier des paie-ments sans contact, avec deuxtiers de la population ayant adoptéle système, plus que n’importequel autre pays développé. C’estdonc un endroit idéal pour testerles nouvelles technologies.

Nouvelles technologies La French Tech et laformation, deux atouts bien français

Santé Des opportunités à soigner y compris par les PME

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Plusieurs grands groupes fran-çais de la santé (Pierre Fabre,Servier, Sanofi, Stallergènes,etc), sont déjà présents en Aus-tralie. Il y a également de nom-breuses opportunités pour lesPME françaises, assure BrunoMascart, responsable d’Altios, spé-

cialisée dans le conseil et l’ac-compagnement d’entreprises àl’international. « La population aus-tralienne a un fort pouvoir d’achat,vieillit et a un important besoind’équipement médical. Les entre-prises dans la santé peuvent réali-ser des marges conséquentes

dans ce pays », explique-t-il. Et cesentreprises rencontreront « trèspeu de concurrence locale ».Le système de santé publique aus-tralien prend en charge la majoritédu prix des médicaments. Lesdépenses dans ce domainedevraient augmenter de 0,6 % du

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Les enjeux liés àl’internet des

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produit intérieur brut (PIB)aujourd’hui à 3 % d’ici 2040. Lesproduits pharmaceutiques occu-pent déjà le premier poste d’ex-portation de France vers l’Australie,met en avant le Service écono-mique de l’ambassade. Et l’Aus-tralie « offre une opportunité pourdes laboratoires français de seprojeter vers l’Asie ». Les infrastructures australiennesen R&D en pharmacologie figurentparmi les meilleures du monde. Plu-sieurs laboratoires français partici-pent d’ores et déjà à des partena-riats avec des instituts derecherche australiens. Pour Bruno Mascart, l’Australiepeut notamment être intéresséepar des équipements pour les hôpi-taux. Il prend l’exemple d’Amplitude,qui conçoit, fabrique et commer-cialise depuis 1997 des implantspour la chirurgie des articulations.En 2012, Amplitude s’est installéen Australie commercialement et

en R&D, à travers l’acquisitiond’une société locale, Austofix.« L’Australie a très vite fait partie dela stratégie de développementinternational de notre société, depar l’importance de son marché etde la compétence des chirurgienslocaux », explique Olivier Jallabert,

président d’Amplitude. De plus, lelabel CEE est reconnu en Austra-lie : cela « nous a apporté beau-coup de facilités vis-à-vis des enre-gistrements locaux. « Les acteursdu marché ont été très réceptifs ànotre engagement et nos investis-sements », se félicite-t-il. C. T.

La populationaustralienne a unfort pouvoird’achat et, envieillissant, a unimportant besoind’équipementmédical.

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La fiscalité appliquée en Australieest plutôt libérale. Elle n’est pas« bloquante » pour le développe-ment de votre projet, mais elleexiste bien ! Ainsi, ce pays-conti-nent n’impose pas de taxe locale etrégionale aux entreprises. Demême, il n’existe pas d’impôt forfai-taire annuel et d’obligation deréserve légale et les déficits sontreportables sans limitation dedurée. Pour les particuliers, il n’y ani droits de succession ni d’ISF(impôt sur la fortune). Pour ce quiest des charges sociales de l’em-ployeur, elles se situent entre 10 et15 % du salaire brut et il n’existepas de retenues sociales salariales.À noter, toutefois, que, pour lesentreprises internationales, la régle-mentation est renforcée pour lesprix de transfert. En outre, la fiscalitéest importante sur les avantages ennature et il n’y a pas de déductionfiscale des provisions. Pour les par-ticuliers, il n’existe pas de quotientfamilial, de déduction forfaitaire oude couverture sociale universelle(Medicare) pour les résidents tem-poraires.L’Australie est très avancée enmatière d’information sur la fis-calité. L’Australian Taxation Office(ATO) est de loin la première orga-nisation en matière d’utilisation detechnologies de pointe et de data.ATO offre ainsi une application àtélécharger sur smartphone rendantaccessible en un clic les informa-tions fiscales pour les entrepriseset les particuliers (informations

générales avec simulateurs de cal-culs).De plus, tout compte en banque ousite internet ouvert en Australie estautomatiquement lié à votre numérofiscal (numéro d’identité fiscal per-sonnel pour une entreprise ou unparticulier). Il existe une conventionfiscale franco-australienne depuis1976, et la version actuelle, datantde 2006 et entrée en vigueur le1er juin, 2009 régit non seulementles notions de résidence et debases fiscales visant à éviter lesdoubles impositions, mais aussi lesmodalités d’échanges réciproquesd’information et d’aide au recou-vrement ! Actualité : pour soutenir la crois-sance, la loi de finances présentéele 12 mai 2015 prévoit pour lesPME (chiffre d’affaires de moins dedeux millions de dollars austra-liens/AUD), la possibilité dedéduire immédiatement tout inves-tissement à hauteur de 20 000AUD et la réduction de leur tauxd’IS (impôt sur les sociétés) de30 % à 28,5 %.

1/ Présentationdu système en place • L’exercice fiscal australiens’étend du 1er juillet au 30 juin pourl’ensemble des déclarations fiscalespersonnelles et professionnelles.Seules les sociétés dont les partssont détenues a plus de 50 % parune société étrangère peuventdemander une dérogation (SAP –Substituted Accounting Period)

pour s’aligner sur la date de clôturedu groupe. • L’impôt sur les sociétés(Income Tax) est au taux linéairede 30 %. La différence majeurepour le calcul de la base imposa-ble porte principalement sur lesamortissements, les provisions etle report illimité des pertes anté-rieures.• Les calculs de prix de transfertet leur documentation sont soumisaux règles OCDE 2010. Il existedes règles de limitation en cas desous-capitalisation (Thin Capitali-sation), mais celles-ci ne s’appli-quent que lorsque le montant desintérêts déduits dépasse 250 000AUD par an.La convention fiscale bilatérale fixeles taux de retenues à la source(Withholding Tax), à 10 % sur lesintérêts versés (0 % si versés à unorganisme gouvernemental ou ban-caire), à 5 % sur les redevances età 0 % sur les dividendes, si la dis-tribution porte sur des revenusaprès IS ou si la participation dureceveur est supérieure à 10 %, etenfin à15 % en cas de distributionde revenus non soumis à l’IS.• La GST (Good and Services Tax- TVA) est au taux uniforme de 10 %. Il existe, néanmoins, un tauxzéro pour les denrées alimentairesde base, les services liés à l’édu-cation, et les soins médicaux. Lesservices financiers, quant à eux,sont exclus du champ d’application.Conseil : Il est possible pour unePME d’optimiser la gestion de son

RÉGLEMENTATION

Ce qu’il faut savoir surla fiscalité des entreprisesL’Australie est ouverte aux investisseurs internationaux. Pour autant, cepays-continent possède des règles fiscales qui lui sont propres et queles entreprises étrangères doivent absolument adopter. C’est ce qu’ex-plique ici une Française des antipodes, Martine Joly, fondatrice du cabi-net d’expertise comptable Bilateral Solutions, à Sydney.

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cash-flow, en choisissant de payerla GST (services et marchandises)sur encaissement – décaissementset non pas au système « TVA enengagement ». Vous éviterez ainside payer en avance la GST nonencaissée sur vos comptes clients !• La déclaration de BAS (BusinessActivity Statement) est mensuelleou trimestrielle. Elle regroupe l’en-semble de vos obligations fiscales,à savoir déclaration de GST, rever-sement des retenues à la source surles salaires versés (PAYG - Pay asYou Go), acomptes IS, et de taxe surles avantages en nature (FBT -Fringe Benefit Tax). Particularité, iln’existe pas de système de reportd’une déclaration à une autre.Chaque BAS est traité distinctement.Aussi, si le montant est négatif, il seraautomatiquement remboursé dansles 14 jours par virement direct survotre compte en banque.Pour les importations de marchan-dises, l’Australie applique commel’Union Européenne le systèmedouanier harmonisé. Les droits dedouane sont donc faibles et sesituent généralement entre 0 et 5 %. Ils sont appliqués par catégo-rie de produits. Les modalités dedédouanement sont précisées surle site www.customs.gov.au.La GST de 10 % sera due lors du

passage en douane sur le coût devos marchandises augmenté duprix du transport et des assurances. Conseil : Pour les importateurs, ilest possible de demander le régimedu DGST (Deferred GST System)qui permettra d’auto-liquider la GSTlors du passage en douane desmarchandises (GST déclarée etrécupérée en simultané sans aucundébours de trésorerie).

2/ Coût salarialLe salaire net d’un employé corres-pond à son salaire brut sousdéduction unique de la retenue à lasource de son impôt sur le revenu.Pour l’employé ? le net du son bul-letin de salaire est ainsi le net dis-ponible après impôts. Le coût pourl’employeur est le brut.Les charges de l’employeur secomposent d’une assurance acci-dent de travail (Workers’ Com-pensation) dont le taux varie enfonction du secteur d’activité (idemUrssaf AT), du paiement de laretraite obligatoire par capitalisa-tion (Superannuation) sur le compted’épargne retraite personnel dechaque salarié au taux actuel de9,5 % (12 % à l’horizon 2020) etd’une taxe additionnelle (Payroll Tax)si la masse salariale dépasse lesseuils fixés par État (4,75 à 6,85 %

au-dessus d’un seuil de massesalariale allant de 550 000 à1,85 million AUD). Attention : Il existe une taxe (FBT)sur les avantages en natureconsentis aux salariés. Cette taxeest à la charge exclusive de l’entre-prise et déductible de ses résultats.Néanmoins, cette taxe représenteenviron 87 % de l’avantage attri-bué !En ce qui concerne les résidentstemporaires, il existe une exemptiontotale sur les frais de scolarité, lesfrais de déménagement (personneset biens) et un abattement de 50 % sur la base d’un voyage paran pour la famille vers le pays d’ori-gine.Conseil : Toujours faire vérifier aupréalable par un Tax Agent l’impactdu FBT si vous envisagez de don-ner des avantages sociaux tels quemutuelle complémentaire ou voiturede fonction…En résumé l’Australie offre unrégime fiscal relativement avanta-geux pour un pays membre del’OCDE, mais ce n’est pas non plusun eldorado fiscal. Les règles y sontbien définies, expliquées et appli-quées !

Martine Joly, Expert-comptable(CA)et Tax Agent

Cabinet Bilateral Solutions

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Notes de risque paysOCDE : 6 (30 janvier 2015)Euler Hermes : risque AA faible (31 mars 2015)Coface : A2 (mai 2015)Credendo : court terme : 1/7 ; commercial : B ;risque de transfert : 1/7 (mai 2015).Moyens de paiementMonnaie localeLe dollar australien (AUD). Totalement convertible.Taux de change au 21 avril 2014 :1 EUR = 1,47924 AUD1 AUD = 0,67602 EUR

Meilleures monnaies de facturation deséchangesLe dollar américain, l’euro et le dollar australien.

ConseillésSelon le montant de la transaction, soit virement

bancaire, Swift garanti éventuellement par une lettrede crédit stand-by ou par une assurance-crédit, soitcrédit documentaire confirmé.

Conditions de paiementDélais de paiement habituelsLe délai standard de paiement est de 30 jours(90 % des transactions localement). On peut allerexceptionnellement jusqu’à 45 jours, mais pas au-delà.Acomptes à la commandeIl est possible d’en obtenir, mais ils sont parfois dif-ficiles à négocier.En demander peut-être considéré comme unemarque de méfiance par le client.

Source : Extrait de la fiche de l’Australie dans « l’At-las 2014 des Risques pays à l’usage des exporta-teurs » du Moci paru le 12 juin 2014

Les pratiques de paiement

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Contactsutiles• Ambassade de France à CanberraChristophe Lecourtier, ambassadeurService économique Les zones de compétences du SEde Canberra sont Australie, Fidji,Iles Mariannes, Iles Marshall, Kiri-bati, États Fédérés de Micronésie,Nauru, Palau, Papouasie Nouvelle-Guinée, Salomon, Tonga, Tuvalu,Vanuatu.Tél. : +61 (0) 2 6216 0116 Christian Benoit, chef du ServiceÉ[email protected]él. : +61 (0) 2 6216 0115http://www.tresor.economie.gouv.fr/se/australie• Bureau Business France à SydneyFrédéric Cottier, [email protected]él. : +61 2 9264 [email protected] anglais : http://www.ubifrance.com/auSite français : http://www.ubifrance.fr/australie/export-australie-avec-notre-bureau.html• Chambre de Commerce etd’Industrie franco-australienneOlivier Deschang,

coordinateur national (directeur)Coordonnées des cinq bureaux àSydney, Melbourne, Brisbane,Perth et Adelaïdehttp://www.facci.com.au/about-us/contact-us/• Bilateral Solutions Pty Ltd, àSydney Martine Joly, expert comptable,agrée et agent de l’impôt en Aus-tralieTél./Fax : +61 2 9810 0665www.BilateralSolutions.com

ProgrammeFrance Export(2e semestre 2015) • Aimex - Pavillon France et ren-contres d’affaires dans l’indus-trie minière1er au 4 septembre - Sydney Organisateur : Bureau BusinessFrance de [email protected]él. : +61 (0) 2 9287 9215• Rencontres d’affaires, à l’occa-sion de Ausbiotech, Australie -Singapour 5 au 9 octobre - Singapour et Mel-bourneOrganisateur : Bureau BusinessFrance de [email protected]él. : +61 (0) 2 9287 9212

• Rencontres de la mode et desaccessoires de Mode (homme,femme, enfant)19 au 23 octobre - Sydney, Mel-bourne, Brisbane, AdelaïdeOrganisateur : Bureau BusinessFrance de [email protected]él. : +61 (0) 2 92 87 9226• Pavillon France sur CosmoprofAsia Hong Kong, salon des cos-métiques11 au 13 novembre - Hong Kong,Australie, Viet NamOrganisateur : Service biotechno-logies, cosmétiques, santé deBusiness France à [email protected]él. : +33 (0) 1 40 73 37 39• Présentation de produits à l’oc-casion de 24H Expo Australie :A Taste of French Terroirs23 au 27 novembre - Sydney, Mel-bourne et Auckland/Australie etNouvelle-ZélandeOrganisateur : [email protected]él. : 01 55 37 51 44• Rencontres professionnellesde la boulangerie-pâtisserie7 au 11 décembre - Ho Chi MinhVille et Hanoi/Cambodge, Viet NamOrganisateur : Bureau BusinessFrance de [email protected]él. : +84 (0) 4 39 44 58 50

Pratique

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Ambassade d’Australie en France4, rue Jean Rey - 75724 Cedex 15Tél. : 01 40 59 33 00Les moyens de locomotion utilisés en villeLes taxis sont très utilisés en Australie. On les trouve sanspeine et ils représentent souvent le meilleur moyen de trans-port, en particulier dans les grandes villes. Les réseaux detransport en commun sont moins développés et surtout moinsefficaces et ponctuels que dans la plupart des pays d’Europe.Chaque capitale australienne est dotée d’un réseautrain/métro et de compagnies de bus (en général bien équipésmais parfois vieillissants). Les moyens de locomotion utilisés dans le reste du pays

Du fait des distances, l’avion est quasiment incontournable.Depuis la faillite de la deuxième compagnie aérienne austra-lienne en septembre 2001, seuls Quantas Airways, Virgin Aus-tralia et Jetstar Airways, ainsi qu’un un certain nombre de petitescompagnies indépendantes, proposent des vols intérieurs. Lestransports aériens sont excellents, mais le coût des vols inté-rieurs est élevé. Le réseau aérien est très développé et assurela liaison entre les villes principales. Un vol quasiment toutesles heures est proposé entre les villes les plus importantes.

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Se rendre en Australie

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