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Compagnie Minière Montagne d’Or SAS - RCS Cayenne 339 146 284 00114 1 rue de l’Indigoterie - Immeuble Chopin - 97354 Rémire-Montjoly - Guyane Française T + 594 (0) 594 30 26 97 - administratif@montagnedor.fr - www.montagnedor.fr Montagne d’Or - AOTM État initial sur le milieu physique Section 1.1.5 Mars 2018 Version provisoire

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Compagnie Minière Montagne d’Or SAS - RCS Cayenne 339 146 284 00114 1 rue de l’Indigoterie - Immeuble Chopin - 97354 Rémire-Montjoly - Guyane Française T + 594 (0) 594 30 26 97 - [email protected] - www.montagnedor.fr

Montagne d’Or - AOTM État initial sur le milieu physique Section 1.1.5 Mars 2018

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82 Projet Montagne d’OR, AOTM, Tome A – Septembre 2017

une tendance claire quant à l’évolution des précipitations quels que soient le modèle ou la saison considérés.

Cependant, d'après le GIEC, l’est de l’Amazonie devrait probablement connaître des périodes sèches plus importantes et des précipitations intenses plus fréquentes.

Pour les températures les intervalles de confiance sont assez semblables entre les résultats des simulations A2 et A1B. Le réchauffement est marqué pour les températures maximales avec un écart moyen supérieur à 1°C pour la quasi-totalité des saisons et des modèles de simulation.

Ces évolutions climatiques, attendues dans les prochaines décennies, pourront avoir des conséquences sur les systèmes naturels et humains. La vulnérabilité du projet Montagne d’Or au changement climatique est développée au § 1.1.12.3.

1.1.5 Écoulement et qualité des eaux souterraines

1.1.5.1 Cadre légal

L’article L. 210-1 du Code de l’Environnement stipule que l'eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d'intérêt général.

Conformément à la directive 2006/118/CE du 12 décembre 2006 sur la protection des eaux souterraines contre la pollution et la détérioration, et en application des articles R. 212-12 et R. 212-18 du Code de l'Environnement, l’Arrêté du 17 décembre 2008 établit les critères d'évaluation et les modalités de détermination de l'état des eaux souterraines et des tendances significatives et durables de dégradation de l'état chimique des eaux souterraines.

L’Arrêté du 17 décembre 2008 définit des normes de qualité et des valeurs seuils pour les eaux souterraines. Ces dernières sont reprises dans le Tableau 1.1-19.

Tableau 1.1-19 Normes de qualités et valeurs seuils définies pour les eaux souterraines par l’Arrêté du 17 décembre 2008

Polluant Norme de qualité

Nitrates 50 mg/l

Substances actives des pesticides, ainsi que les métabolites et produits de dégradation et de réaction pertinents (1)

0,1 µg/l 0,5 µg/l (total) (2)

(1) On entend par « pesticides » les produits phytopharmaceutiques et les produits biocides. (2) On entend par « total » la somme de tous les pesticides détectés et quantifiés dans le cadre de la procédure de surveillance, y compris leurs métabolites, les produits de dégradation et les produits de réaction pertinents.

Paramètres Valeurs seuils retenues

au niveau national

Arsenic 10 µg/l (1)

Cadmium 5 µg/l

Plomb 10 µg/l (2)

Mercure 1 µg/l

Trichloréthylène 10 µg/l

Tétrachloréthylène 10 µg/l

Ammonium 0,5 mg/l (1)

(1) Valeur seuil applicable uniquement aux aquifères non influencés pour ce paramètre par le contexte géologique ― à définir localement pour les nappes dont le contexte géologique influence ce paramètre. (2) Dans le cas d'un aquifère en lien avec les eaux de surface et qui les alimente de façon significative, prendre comme valeur seuil celle retenue pour les eaux douces de surface en tenant compte éventuellement des facteurs de dilution et d'atténuation.

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Ces valeurs sont complétées par les valeurs seuils de l’Annexe II de la circulaire DEVL1227826C relative à l’application de l’Arrêté du 17 décembre 2008, fournies en Annexe 4.

1.1.5.2 Références normatives

La réalisation de piézomètres pour l’étude de l’état initial de l’écoulement et de la qualité des eaux souterraines a été faite selon le Guide d’application de l’Arrêté Ministériel du 11 septembre 2003 et la norme NF X 10-999, définissant les bonnes pratiques de réalisation d’un puits ou d’un piézomètre.

Les opérations de purge et de prélèvement ont suivi la norme FD T 90-523-3, relative aux prélèvements d’eau pour le suivi de la qualité des eaux souterraines.

L’échantillonnage d’eaux souterraines s’est appuyé sur :

La norme NF EN ISO 5667-3 « Qualité de l’eau – Echantillonnage - Partie 3 : Lignes directrices pour la conservation et la manipulation des échantillons d’eau » (juin 2004) ;

Les guides FD T90-523-3 « Qualité de l’Eau – Guide d'échantillonnage pour le suivi de qualité des eaux dans l’environnement – Échantillonnage d’eau souterraine » (janvier 2009) et FD X31-615 « Qualité du sol – Méthode de détection et de caractérisation des pollutions – Prélèvements et échantillonnage des eaux souterraines dans un forage » (décembre 2000). Page 6 sur 22 ;

Le fascicule de documentation FD X31-615 « Qualité du sol – Méthode de détection et de caractérisation des pollutions – Prélèvements et échantillonnage des eaux souterraines dans un forage » (décembre 2000).

Les échantillons d’eau ont été confiés à des laboratoires travaillant sous accréditation du Comité Français d’Accréditation (COFRAC), pour garantir une organisation fiable des essais, dans le respect des normes établies en matière d’analyses physico-chimiques.

1.1.5.3 Identification des masses d’eau concernées par le projet

Le bassin Guyanais a une superficie d’environ 84 000 km2, soit 12 % du territoire national français. Il s’étend sur l’ensemble de la Guyane et est limité par deux fleuves : le Maroni à l’ouest, qui marque la frontière avec le Suriname et l’Oyapock à l’est, qui marque une partie de la frontière avec le Brésil. Cette dernière est également délimitée au sud par une ligne de partage des eaux séparant le bassin de l’Amazone du bassin Guyanais.

Le bassin présente des milieux aquatiques très diversifiés, tels que des fleuves, des zones humides, des eaux littorales et des criques (rivières). Le réseau hydrographique, très dense, s’étend sur une longueur de 35 000 km (longueur cumulée des principaux cours d’eau). De plus, il est classé au troisième rang mondial pour ce qui est de ses ressources disponibles en eau douce. Ces conditions hydrologiques résultent d’une pluviométrie abondante favorisant l’alimentation des différentes unités aquifères.

Depuis 2013, un nouveau découpage des masses d’eau souterraine a été proposé par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM). Ce découpage distingue seulement deux masses d’eau souterraine en Guyane (Tableau 1.1-20).

Le secteur d’étude se trouve dans la masse d’eau FRKG101, laquelle occupe la majeure partie de la Guyane et regroupe une multitude d’aquifères aux propriétés différentes.

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Tableau 1.1-20 Masses d’eau souterraine en Guyane

Code Nom de la masse d’eau Type Nature des

écoulements

Surface occupée sur le

territoire Types d’aquifère rencontrés

FRKG101 Formations de socle

guyanais Socle

Libres et captifs

85% Aquifères variés :

alluvions, altérites, socle cristallin fracturé, etc.

FRKG102 Formations

sédimentaires du littoral guyanais

Dominante sédimentaire non

alluviale Libres 15%

Aquifère à porosité matricielle, de type sable, grès, etc.

Source : Etat des lieux du district hydrographique – SDAGE de Guyane

1.1.5.4 Réseau de suivi de la qualité de l’eau de la Guyane

Un réseau départemental de piézomètres est suivi périodiquement par le BRGM, la DEAL, l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA) et l’Office de l’Eau de Guyane, principalement pour évaluer la qualité des eaux souterraines et l’atteinte du bon état quantitatif et chimique.

En 2017, ce réseau se composait de 130 points de suivi (Cf. Figure 1.1-24). Il ressort que ce suivi départemental est circonscrit aux formations sédimentaires du littoral et aux alluvions des principaux cours d’eau utilisés pour l’Adduction en Eau Potable (AEP), soit principalement le Maroni, qui présente un habitat dispersé tout au long de son cours et, dans une moindre mesure, l’Oyapock et l’Approuague. Il est fortement corrélé à l’occupation humaine en Guyane, c’est-à-dire très majoritaire sur la frange côtière et en bordure des principaux fleuves et rivières.

Les aquifères libres sont facilement mobilisables (faible profondeur, probabilité élevée de réussite de captage) et donnent généralement de bonnes productivités.

1.1.5.5 Hydrogéologie de la zone des infrastructures minières

1.1.5.5.1 Généralités sur les principaux systèmes aquifères en présence

Les formations de socle couvrent 85 % du territoire de la Guyane et sont composées d’aquifères très différents, des aquifères alluvionnaires libres, au socle profond fracturé. Les formations massives du socle sont intrinsèquement imperméables, toutefois, la fracturation et l’intense altération de ces formations donnent localement une perméabilité secondaire par désagrégation géochimique de la roche mère.

L’altération météorique fragilise la sub-surface, ce qui entraîne un drainage des formations meubles par les eaux de ruissellement. Un profil vertical d’altération type peut ainsi être défini et se décomposer en différents horizons (Cf. Figure 1.1-25). Le bas de la formation présente les roches les plus anciennes et le haut de la formation, les plus récentes. Les différentes roches présentes sur ce profil sont :

l’horizon meuble, constitué par les altérites (saprolite), avec parfois la présence de la cuirasse latéritique, pouvant faire plusieurs mètres d’épaisseur. Des sources peuvent être présentes à la base de la cuirasse, au contact avec des interfaces plus argileux (argiles tachetées sur la figure ci-dessous). Il s’agit de l’horizon sommital du profil d’altération parfois présent en Guyane. Les altérites peuvent présenter une extension importante. La capacité aquifère est directement liée à la nature sableuse ou argileuse, induite par le substratum rocheux et l’altération;

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Figure 1.1-24 Réseau départemental de suivi des eaux souterraines

Source : Base de données ADES

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l’horizon fissuré (sap-rock), qui est caractérisé par une fissuration plus ou moins dense, dont l’intensité décroît avec la profondeur. Elle résulte de la structure originelle de la roche, de la mise en place de ces formations, de l’éclatement de la roche sous l’effet des contraintes générées par les changements de phase minéralogique (biotite et pyroxène sujets à ces changements de phase induisant un gonflement) et de la décompression lithostatique;

la zone de socle généralement saine et compacte est parcourue de fractures profondes, le plus souvent d’origine tectonique. Ces fractures constituent des circulations préférentielles pour les écoulements des flux souterrains, et favorisent donc le développement du profil d’altération en profondeur et perpendiculairement aux épontes faillées.

Indépendamment des aquifères de socle, les aquifères quaternaires (alluvions, éboulis) se trouvent à proximité des principaux cours d’eau. Ils peuvent avoir de bonnes caractéristiques hydrauliques (perméabilité élevée) et les écoulements sont généralement libres. Ces nappes superficielles peuvent drainer et/ou alimenter les aquifères décrits précédemment.

Figure 1.1-25 Schéma d’un profil d’altération type, aquifères de socle

Source : Comité de bassin de Guyane

1.1.5.5.2 Fonctionnement hydrogéologique du site étudié

Un programme de reconnaissance et d’investigations sur les eaux souterraines a été mis en œuvre pour décrire les circulations hydrogéologiques du secteur des infrastructures minières et évaluer la qualité des eaux.

Plusieurs campagnes de sondages ont été réalisées pour mettre en place un réseau de piézomètres (Figure 1.1-26 et Tableau 1.1-21). Ces piézomètres ont été réalisés sur des profondeurs, des lithologies et des configurations topographies variées afin de fournir une représentation du fonctionnement hydrogéologique la plus complète possible. Ce réseau pourra être renforcé si nécessaire selon les secteurs et en fonction des problématiques spécifiques, et ce tout au long du projet d’exploitation envisagé. L’Annexe 5 présente les logs géologiques et techniques des ouvrages réalisés. La coupe hydrogéologique conceptuelle de la Figure 1.1-27 illustre le fonctionnement au sein du massif à exploiter.

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Figure 1.1-26 Localisation du réseau de piézomètres

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Figure 1.1-27 Coupe hydrogéologique conceptuelle (source : SRK)

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Tableau 1.1-21 Réseau de piézomètres

Piézomètre

Coordonnées géographiques

(RGFG 95) Profondeur

(m)

Lithologie de

l’horizon capté par

le puits

d’observation

Cote piézométrique

en m NGG

Perméabilité

(m/s) X (m) Y (m) Z (m)

MW-2014-1c 172388 520495 284 7,1 Saprolite sur

amphibolite < 277 Pas de mesure

MW-2014-1l 172388 520495 284 19,1 Sap-rock sur

amphibolite < 265 5,6.10-8

MW-2014-2c 174627 520701 228 10,3 Saprolite sur unité

felsique 226,1 4,6.10-6

MW-2014-2l 174627 520701 228 16,1 Sap-rock sur unité

felsique 224,0 1,6.10-7

MW-2014-3c 172461 521139 162,8 5,5 Saprolite sur unité

mafique < 157,3 Pas de mesure

MW-2014-3l 172461 521139 162,8 25,6 Sap-rock sur unité

mafique 145,3 1,0.10-6

MW-2014-4c 173613 521340 143 6,8 Saprolite sur unité

mafique < 136,2 Pas de mesure

MW-2014-4l 173613 521340 143 15,8 Sap-rock sur unité

mafique < 127,2 Pas de mesure

MW-2014-5c 173470 521616 117 6,8 Saprolite sur unité

mafique < 110,2 Pas de mesure

MW-2014-5l 173470 521616 117 10,2 Sap-rock sur unité

mafique 107,7 2,6.10-6

MW-2014-6c 174485 521156 160,1 5,9 Saprolite sur unité

mafique 156,7 Pas de mesure

MW-2014-6l 174485 521156 160,1 13,7 Sap-rock sur unité

mafique 155,6 1,9.10-6

MW-2014-7l 174716 521113 184,2 32,4 Sap-rock sur unité

mafique 151,8 2,6.10-7

MW-2014-8c 173437 521713 108,7 6,7 Saprolite sur unité

mafique 102,0 2,0.10-6

MW-2014-8l 173437 521713 108,7 10,4 Sap-rock sur unité

mafique 102,0 3,0.10-6

TSF-DH-12D 173672 521871 103 150,0 Socle 100,0 5,3.10-8 entre 50 et 150 m

HYDRO-01 173499 520109 423,7 300,0 Socle profond

Unité mafique 310

4,6.10-8 entre 56 et 130 m;

8,8.10-9 entre 130 et 205 m;

1,7.10-10 entre 205 et 300 m

HYDRO-02 172075 520580 245,4 202,5 Socle

Unité mafique 218

2,5.10-8 entre 44 et 78 m;

5,8.10-8 entre 78 et 116 m;

4,8.10-9 entre 116 et 156 m

HYDRO-03 174920 521463 136,3 203,0 Socle profond

Unité mafique 114,9

7,2.10-8 entre 28 et 53 m

(mesure dans le sap-rock);

2,3.10-9 entre 85 et 168 m;

4,5.10-9 entre 168 et 201 m

HYDRO-04 172382 521367 140,9 200,2

Socle profond

Unité felsique et

granodiorite

107,0

1,1.10-7 entre 26 et 75 m;

4,8.10-9 entre 77 et 150 m;

3,6.10-7 entre 152 et 200 m

GT-02 172968 520436 300 275,0

Socle profond

Unité felsique et

intrusion mafique

241,5 4,9.10-7 entre 48 et 104 m;

1,7.10-8 entre 104 et 187 m

GT-03 173481 520412 410 350,0

Socle profond

Roches mafiques,

felsiques et

granodiorite

350,8

5,6.10-8 entre 24 et 52 m

(mesure dans la saprolite);

9,0.10-6 entre 80 et 96 m (faille)

2,4.10-9 entre 96 et 192 m;

8,6.10-9 entre 192 et 348 m

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90 Projet Montagne d’OR, AOTM, Tome A – Septembre 2017

Tableau 1.1-21 (suite) Réseau de piézomètres

Piézomètre

Coordonnées géographiques

(RGFG 95) Profondeur

(m)

Lithologie de

l’horizon capté par

le puits

d’observation

Cote piézométrique

en m NGG

Perméabilité

(m/s) X (m) Y (m) Z (m)

GT-03S 173484 520410 410 69,7 Sap-rock sur

amphibolite 375,8 Pas de mesure

GT-04 173469 520693 318 303,0

Socle profond

Granodiorite et

unité felsique

193,0 Pas de mesure

GT-11 173969 521007 227 260,0

Socle profond

Roches felsiques,

mafiques et

granodiorite

226,9 5,6.10-8 entre 60 et 168 m

3,7.10-9 entre 168 et 260 m

GT-12 174671 520949 209 110,8 Socle

Unité mafique 190,0 2,0.10-7 entre 70 et 110,8 m

Certains piézomètres superficiels dans la saprolite se sont trouvés au-dessus de la cote piézométrique (piézomètre sec) en raison des difficultés de création des ouvrages (l’eau utilisée pour le forage masque les arrivées d’eaux souterraines, ce qui rend plus difficile la reconnaissance des niveaux qualifiés de « faiblement aquifères », instabilité de certains ouvrages).

Les perméabilités ont été déterminées soit par pompage dans les ouvrages les plus superficiels, soit par infiltration d’eau dans les ouvrages profonds.

À partir des données acquises sur le terrain, le fonctionnement hydrogéologique des formations en présence peut être synthétisé comme suit :

La cuirasse latéritique est uniquement présente sur les principaux sommets environnants, soit en partie supérieure des massifs Dékou-Dékou et Lucifer. La cuirasse du massif Dékou-Dékou couvre une surface d’environ 15 ha. Cette cuirasse épaisse de quelques mètres repose sur des argiles tachetées imperméables (horizon d’accumulation issu de la pédogenèse) et accueille donc une petite nappe perchée, alimentée par les précipitations et au caractère libre. Des petites sources peuvent être présentes en périphéries de la zone d’affleurement à débits variables et fonction de la pluviométrie. Au droit du projet minier, cette cuirasse n’est pas présente. Seuls quelques blocs démantelés (Cf. Figure 1.1-28) avec une extension métrique sont parfois visibles sur le site du projet d’extraction.

Figure 1.1-28 Blocs de cuirasse démantelée au droit du projet d’extraction

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Les altérites (saprolite) à dominante argileuse, sont présentes de manière superficielle au-dessus des formations géologiques en place (figure 1.1-29). L’épaisseur peut varier de nul aux abords des ruisseaux à plusieurs dizaines de mètres localement. Globalement, la perméabilité est très faible en surface (5,8.10-10 m/s : imperméable) et augmente avec la profondeur (2.10-6 m/s : semi-perméable). Ces circulations sont alimentées par la pluviométrie, qui reste très minoritaire par rapport à l’évapotranspiration et au ruissellement (peu d’infiltration dans ces sols épais et argileux). Des sources pérennes à faibles débits sont parfois rencontrées, notamment dans certaines ruptures de pente. Compte tenu de la faible perméabilité de cet ensemble et du dénivelé du massif, des mises en pression hydraulique sont possibles et viennent diminuer la stabilité d’ensemble de cette couverture meuble. Des surfaces d’arrachements en partie haute topographique et laissant affleurer le substratum rocheux, semblent confirmer ce phénomène d’érosion (décollement par mise en pression hydraulique de la couverture : phénomène identique lors de la création d’inselberg en Guyane).

L’horizon fissuré (sap-rock) couvre une très grande surface. La perméabilité de cet ensemble est faible : les tests de productivité in situ ont montré des perméabilités variant de 5.10-5 à 5.10-8 m/s (semi-perméables à imperméables). Les perméabilités mesurées au laboratoire (essais œdométriques, Cf. Tableau 1.1-22) sont plus faibles que celles mesurées in situ. Cela provient probablement du tassement généré par le carottier lors du forage, mais peut aussi être induit par une anisotropie des matériaux en présence (moindre perméabilité sur un échantillon court de carotte choisi que sur une colonne stratigraphique en place plus longue). Le Tableau 1.1-24 montre les zones affectées par la fracturation dans l’unité sap-rock.

Figure 1.1-29 Photographies des altérites (saprolite sur unité felsique en haut à gauche, sap-rock sur unité felsique en bas à gauche, saprolite sur unité mafique en haut à droite, sap-rock sur unité mafique en bas à droite)

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92 Projet Montagne d’OR, AOTM, Tome A – Septembre 2017

Tableau 1.1-22 Perméabilité mesurée au laboratoire sur des échantillons carottés

Piézomètre Profondeur de la carotte / sol Unité testée Perméabilité en m/s

MW-2014-2long Entre 15,0 et 15,3 m Sap-rock sur unité felsique,

supposé aquifère 5,4.10-8

MW-2014-7long

Entre 0,7 et 1,0 m Sol superficiel, afin d’évaluer

l’infiltration d’eau météorique 5,8.10-10

Entre 25,8 et 26,0 m Sap-rock sur unité mafique,

supposé faiblement aquifère 4,8.10-9

MW-2014-8long Entre 8,2 et 8,5 m Saprolite argileuse,

supposée imperméable 1,5.10-11

Tableau 1.1-23 Zones très fracturées dans le complexe sap-rock

Piézomètre Profondeur de l’intervalle

très fracturé en m Altitude de la zone fracturée en m NGG

HYDRO-01 25-42 Entre 399 et 382

HYDRO-02 36-40 Entre 145 et 141

HYDRO-03 50-80 Entre 86 et 56

GT-03 55-75 Entre 355 et 335

GT-11 20-35 Entre 207 et 192

TSF-DH-12D 15-27 Entre 88 et 76

Les mesures piézométriques dans le complexe sap-rock ont permis de dresser la carte piézométrique actuelle (Cf. Figure 1.1-30), à partir d’une modèlisation hydrogéologique simplifié réalisé par SRK en 2016/2017 et décrit dans les études fournies en Annexe 6. Ces écoulements suivent globalement la topographie et sont drainés par le réseau superficiel (convergence des courbes isopièzes vers le réseau hydrographique). Les niveaux piézométriques sont situés entre quelques mètres et plusieurs dizaines de mètres sous le terrain naturel, selon la configuration topographique et l’unité stratigraphique considérée. Les circulations dans le sap-rock et la partie superficielle altérée du socle rocheux jouent un rôle important dans le soutien d’étiage superficiel en période sèche. Localement, elles alimentent les aquifères profonds (failles productives) par drainance descendante. Le gradient piézométrique varie selon la topographie : il est fort au niveau de la fosse d’extraction et plus faible au nord dans la vallée de la crique Infirmes.

La recharge de l’aquifère principal captif du sap-rock et de la partie superficielle altérée du socle rocheux peut se faire par la zone de cuirasse latéritique au sommet de la montagne, par infiltration directe à travers les lits des criques et des zones rocheuses affleurantes suite à des glissements de terrain, ainsi que par les zones amincies et plus perméables de la couche de saprolite.

Les zones de décharge sont les lits des ruisseaux en période d’étiage, ainsi que les criques. De plus, une partie de l’aquifère principal et de la nappe profonde devrait aboutir vers des vallées des bassins versants à l’extérieur de la zone d’étude.

Des enregistreurs de niveau d'eau ont été mis en place dans certains piézomètres situés dans la saprolite et le sap-rock (Cf. Figures 2.1-31 à 2.1-34). À partir des chroniques obtenues, il se dégage les constats suivants :

Toutes les chroniques présentent une composante rythmée avec une périodicité de 12 h, traduisant une tendance à la captivité locale du secteur (confirmée par les pompages d’essai). Cette composante rythmée se traduit par des variations de niveau de 5 cm maximum;

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Figure 1.1-30 Carte piézométrique actuelle des circulations dans le sap-rock (source : SRK)

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94 Projet Montagne d’OR, AOTM, Tome A – Septembre 2017

Les capteurs ont été mis en place au terme de la création des piézomètres. La température de l’eau utilisée pour le forage (prise d’eau superficielle) est nettement supérieure à celle des eaux souterraines. La température décroît donc pendant les 10 à 20 jours suivant la foration. La température est ensuite très linéaire et globalement de l’ordre de 24,5 à 25,0 °C au niveau de la Montagne d’Or. Le piézomètre MW-2014-8long, situé au pied de la Montagne d’Or et sur une zone entièrement décapée par les anciens chantiers alluvionnaires, présente une température nettement plus élevée, qui s’est stabilisée entre 27,25 et 27,5 °C;

Ces quatre piézomètres ont été suivis pendant 1 à 2 années complètes selon les ouvrages. Cela a permis de caractériser précisément le comportement des eaux souterraines du site :

o MW-2014-2long : ce piézomètre a été suivi du 28 août 2014 au 15 novembre 2016. L’amplitude des fluctuations piézométriques est de l’ordre de 2 m, ce qui est plus faible que celle des autres piézomètres. Il s’agit probablement d’un phénomène de drainance descendante induite par les matériaux erratiques superficiels incluant quelques interfaces assez productives (MW-2014-2court) vers le sap-rock felsique (MW-2014-2long). Les remontées sont assez rapides lors des périodes de précipitations;

o MW-2014-3long : ce piézomètre a été suivi du 14 juillet 2014 au 27 juillet 2015. L’amplitude des fluctuations piézométriques y est alors d’environ 3,5 m. Le niveau de cet ouvrage est très linéaire et présente un caractère inerte prononcé aux précipitations. La remonté est progressive au cours du premier semestre de l’année, tout comme la descente au cours du second semestre;

o MW-2014-6long : ce piézomètre a été suivi du 26 août 2014 au 15 novembre 2016. L’amplitude des fluctuations piézométriques y est alors d’environ 3,5 m, avec des pics lors des événements pluvieux. Ces pics pouvant atteindre plus d’un mètre témoignent d’une forte réactivité de la nappe aux précipitations;

o MW-2014-8long : ce piézomètre a été suivi du 17 juillet 2014 au 27 juillet 2015. Au cours de cette période, l’amplitude des fluctuations y est d’environ 3,5 m. Les principaux événements pluviométriques s’y répercutent, mais demeurent plus atténués que sur MW-2014-6long et MW-2014-2long;

o selon les années, les basses eaux sont observées entre fin novembre et fin janvier (saison sèche), puis une première remontée est observée à partir de février (sauf sur MW-2014-3long : remontée linéaire), suivi d’une remontée plus importante à partir d’avril jusqu’à l’atteinte des hautes eaux en juin (saison des pluies), suivi d’une baisse linéaire et progressive jusqu’aux basses eaux;

o les circulations d’eau sont très inertielles en partie ouest du site minier (MW-2014-3long) et plus corrélées à la pluviométrie en partie est (MW-2014-2long et MW-2014-6long). En aval du site sur MW-2014-8long, le comportement est intermédiaire entre les deux précédents;

o l’amplitude plutôt importante de la piézométrie serait induite par le dénivelé du site à l’étude. Toutefois, les hausses piézométriques restent assez linéaires et progressives.

Il est à noter que l’effet des différentes opérations de purge et d’échantillonnage d’eau est nettement discernable sur MW-2014-3long et MW-2014-8long entre le 20 et le 28 août 2014 et sur MW-2014-2long, MW-2014-3long, MW-2014-6long et MW-2014-8long entre le 10 et le 16 octobre 2014.

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Projet Montagne d’OR, AOTM, Tome A – Septembre 2017 95

Figure 1.1-31 Chronique piézométrique enregistrée sur MW-2014-2l entre le 28/08/2014 et le 15/11/2016 (capteur à 11,64 m / tête)

Figure 1.1-32 Chronique piézométrique enregistrée sur MW-2014-3long entre le 14/07/2014 et le 27/07/2015 (capteur à 25,46 m / tête)

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96 Projet Montagne d’OR, AOTM, Tome A – Septembre 2017

Figure 1.1-33 Chronique piézométrique enregistrée sur MW-2014-6long entre le 26/08/2014 et le 15/11/2016 (capteur à 11,87 m / tête)

Figure 1.1-34 Chronique piézométrique enregistrée sur MW-2014-8long entre le 17/07/2014 et le 27/07/2015 (capteur à 10,31 m / tête)

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Projet Montagne d’OR, AOTM, Tome A – Septembre 2017 97

Les circulations profondes dans le socle de roches saines sont présentes dans certaines failles majeures et au niveau de certains contacts géologiques, soit principalement dans les failles traversées par le réseau hydrographique (axe nord-sud) et dans les contacts faillés entre formations (axe est-ouest). Ces circulations sont alimentées, soit par les alluvions et le saprolite sus-jacentes dans les vallées, soit par drainage descendant depuis les circulations dans les altérites. Le Tableau 1.1-25 présente les failles principales rencontrées lors de la foration des piézomètres. Ces accidents géologiques présentent une occurrence faible dans le massif rocheux. Les mesures de perméabilité réalisées montrent une diminution progressive de celle-ci avec la profondeur, passant de 1,2.10-7 m/s (moyenne de 9 mesures) à 5,7.10-8 m/s (moyenne de 8 mesures), puis à 4,1.10-9 m/s (moyenne de 3 mesures). La perméabilité la plus importante mesurée sur une discontinuité est égale à 9,0.10-6 m/s (faille importante entre 80 et 96 m de profondeur dans le sondage GT-03). La Figure 1.1-35 présente les chroniques piézométriques enregistrées sur 7 piézomètres profonds entre janvier 2016 et avril 2017. Ces enregistrements montrent :

o une amplitude décamétrique de fluctuation piézométrique en amont de la future fosse d’extraction minière (HYDRO-1, GT-02, GT-04) ;

o une amplitude métrique de fluctuation piézométrique en aval de la future fosse d’extraction minière (HYDRO-2, HYDRO-3, HYDRO-4 et TSF-DH-12D). Les hautes eaux sont rencontrées surtout entre avril et juin et les basses eaux entre octobre et décembre, soit un comportement assez similaire aux circulations dans les altérites sus-jacentes ;

o le comportement hydrogéologique est différent entre la partie supérieure au sud de la fosse d'extraction et la partie inférieure au nord, ce qui semble indiquer des orientations préférentielles dans le socle profond plutôt est-ouest, soit selon la structure géologique principale du massif (Figure 1.1-36).

Tableau 1.1-24 Failles rencontrées lors de la foration des piézomètres profonds

Piézomètre Profondeur de la faille

en m

Cote de la faille

en m NGG

HYDRO-01 125 360

200 220

HYDRO-02 60 120

HYDRO-03 Plusieurs failles entre 56 et 80 Entre 80 et 56

HYDRO-04 Nombreuses failles entre 6 et 200 Entre 135 et 59

GT-02 85 215

GT-03 95 315

GT-04 104 214

GT-11 215 10

GT-12 89 120

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98 Projet Montagne d’OR, AOTM, Tome A – Septembre 2017

Figure 1.1-35 Chroniques piézométriques enregistrées dans les circulations profondes

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Projet Montagne d’OR, AOTM, Tome A – Septembre 2017 99

Figure 1.1-36 Représentation des structures géologiques du massif (source : Nord Gold)

Les aquifères d'alluvions sont localisés à proximité des principaux cours d’eau du secteur. Au droit du gisement, le profil en long des ruisseaux est trop pentu pour permettre le dépôt d’alluvions susceptibles de présenter une nappe d’eau souterraine notable. Les infrastructures minières sont proches des criques Infirmes, Reine et Violette. Ces alluvions ont été exploitées et réexploitées historiquement pour la production d’or depuis de très nombreuses années (Figure 1.1-37). Les circulations d’eau souterraine sont maintenant fonction de la perméabilité résiduelle après remaniement (milieu probablement très hétérogène). Ce type d'aquifère affleure par endroits au niveau des anciennes barranques non remblayées. Il est à noter que l’alimentation en eau sanitaire au camp Citron est desservie par un captage dans la nappe alluviale remaniée de la crique Reine. Les alluvions en aval du site du projet ont également été exploitées historiquement jusqu’en aval du lieu-dit Paul Isnard. La piste jusqu’à Saint-Laurent-du-Maroni longe la crique Reine, puis la crique Grand Lézard dans sa partie orpaillée. Enfin, cette piste recoupe quelques criques préservées perpendiculairement aux écoulements (affluents rive gauche de la crique Grand Lézard, crique Grande Absinthe, crique Mousse, etc.).

Figure 1.1-37 Alluvions entièrement exploitées au pied de Montagne d’Or (à gauche) et alluvions remaniées à droite

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100 Projet Montagne d’OR, AOTM, Tome A – Septembre 2017

1.1.5.5.3 Synthèse du contexte hydrogéologique de la zone d’étude

Aire d’étude immédiate

Le gisement visé par le projet minier Montagne d’Or se trouve sur le flanc nord du massif Dékou-Dékou, entre les cotes 150 et 350 m NGG.

Au droit de l’emprise de la future fosse, les investigations réalisées ont mis en évidence la présence de faibles circulations d’eaux souterraines contenues :

dans les altérites (saprolite) recouvrant la quasi-totalité de l’emprise du projet, excepté à proximité de certaines criques qui entaillent la totalité de cet horizon. La partie superficielle est très peu perméable;

dans le sap-rock, qui couvre l’ensemble du site d’étude et qui affleure parfois au droit de certains ruisseaux et dans quelques surfaces d’arrachements;

dans certaines discontinuités géologiques du socle profond, dont la productivité décroit globalement avec la profondeur.

Les circulations d’eaux souterraines dans la cuirasse située au sommet du massif Dékou-Dékou ne sont pas concernées par l’exploitation du gisement Montagne d'Or.

Les secteurs envisagés pour l'implantation des infrastructures minières au nord de la fosse d'exploitation sont le siège de circulations d’eaux souterraines dans les alluvions remaniées et dans les altérites. Quelques circulations profondes peuvent également être localisées sous ces structures, mais sont isolées de la surface par les horizons d’altération.

Hydrogéologie de la zone des infrastructures linéaires

La piste Paul Isnard qui assurera la liaison entre le site minier et Saint-Laurent-du-Maroni va longer le réseau superficiel jusqu’en aval de Paul Isnard, c’est-à-dire le long des exploitations historiques d’orpaillage, là où les nappes alluviales ont été dégradées quantitativement (écoulements dans les alluvions remaniées et anciennes barranques) et qualitativement (mercure possible).

Ensuite, le linéaire de la piste recoupe perpendiculairement aux écoulements quelques criques préservées de l’orpaillage (affluents rive gauche de la crique Grand Lézard, crique Grande Absinthe, crique Mousse, etc.). Les nappes alluviales associées sont probablement de bonne qualité.

Entre les nappes alluviales à traverser, la piste sera établie sur des altérites qui hébergent des circulations souterraines nettement moins perméables que les alluvions.

1.1.5.6 Qualité des eaux souterraines

La qualité des eaux souterraines a été évaluée lors de trois campagnes de prélèvements d’eaux souterraines, soit lors de la saison des pluies (2014), de la saison sèche (2014) et pendant le petit été de mars (2016). Ces mesures ont porté sur une partie des piézomètres réalisés dans les altérites et dans le socle profond, ainsi que sur deux petites sources à très faible débit (Tableau 1.1-25). Les purges et l’échantillonnage ont été réalisés selon les dispositions de la norme FDT90-523-3. Les piézomètres ont été purgés préalablement à l’échantillonnage des eaux souterraines. Les registres de purge effectuée en août et en octobre 2014 sont donnés à l’Annexe 7.

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Projet Montagne d’OR, AOTM, Tome A – Septembre 2017 101

Tableau 1.1-25 Coordonnées géographiques des sources échantillonnées pour la qualité de l’eau souterraine

Source

Coordonnées géographiques (RGFG 95) Localisation approximative Description sommaire de la source

X (m) Y (m) Z (m)

Source 1 174066 520920 251 Partie centrale et à mi-hauteur

du gisement.

Suintement à très faible débit, mais pérenne, au niveau d’une rupture de

pente (talus)

Source 2 174576 520743 223 Partie est du gisement, à environ 50 m du piézomètre MW-2014-2L (amont)

Plusieurs petites résurgences à faible débit, mais pérennes, au niveau d’une

rupture de pente (talus), alimentant une petite cuvette formant un marécage riche

en matière organique

Les analyses ont porté sur la caractérisation des eaux souterraines du secteur, ainsi que sur la recherche de polluants et les rapports d’analyse du laboratoire sont fournis en Annexes 8 et 9. Les analyses ont été menées par le laboratoire Eurofins Environnement, qui est accrédité COFRAC.

Les concentrations en éléments majeurs ont été reportées sur des diagrammes de Piper et de Schöeller Berkaloff (Figures 1.1-38 et 1.1-39) pour établir le profil géochimique des eaux souterraines.

Bien que faiblement minéralisées, les eaux présentent un faciès bicarbonaté calcique et magnésien, exceptées celles de la Source 2 qui sont bicarbonatées sodiques et potassiques.

Les concentrations en cations sont variables d’une eau à l’autre. Par contre, les anions sont assez constants entre les différentes eaux prélevées. Sur le diagramme de Schöeller Berkaloff, l’eau prélevée dans la crique Infirmes en octobre 2014 (étiage), correspond à la moyenne des eaux souterraines analysées, ce qui confirme le rôle de soutien d’étiage superficiel par les eaux souterraines.

Figure 1.1-38 Diagramme de Piper des eaux souterraines du site Montagne d’Or

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102 Projet Montagne d’OR, AOTM, Tome A – Septembre 2017

Figure 1.1-39 Diagramme de Schöeller Berkaloff des eaux souterraines du site Montagne d’Or

L’ensemble des paramètres analysés sont reportés au Tableau 1.1-27. Le référentiel de comparaison utilisé est le SEQ-Eau (Système d’Évaluation de la Qualité de l'Eau), version 2, donné en Annexe 10. Cette grille a été initiée par les Agences de l’Eau en France pour les eaux superficielles et souterraines.

L’objectif de ce référentiel est d’évaluer une eau selon sa qualité globale. Les résultats des mesures obtenues pour chaque paramètre sont confrontés à des limites de classes, auxquelles est associé le code de couleur suivant :

SEQ-Eau version 2 : classe de qualité de l’eau

Très bonne Bonne Passable Médiocre Mauvaise

Certaines lignes n’ont pas de code de couleur du fait de l’absence de valeurs indicatives pour ces paramètres.

Les résultats ont également été comparés aux valeurs seuils nationales définissant le bon état des masses d’eaux souterraines (Annexe 4).

En outre, certains paramètres de ces référentiels sont malgré tout à relativiser dans le cas de la Guyane, en raison de particularités singulières notables avec la France métropolitaine (contexte géologique, climatique, anthropique, écologique, etc.).

1.1.5.7 Utilisations de la ressource en eaux souterraines

1.1.5.7.1 Prélèvements pour l’alimentation en eau potable

L’alimentation en eau potable des populations guyanaises est traitée au § 2.2.5.1 Équipements publics d’alimentation en eau potable.

meq/L

0,0010,001

0,01

0,1

1

10

100

300

Ca

mg/L

0,03

0,1

1

10

100

1000

6000

Mg

mg/L

0,02

0,1

1

10

100

1000

3000

Na+K

mg/L

0,03

0,1

1

10

100

1000

6000

Cl

mg/L

0,04

0,1

1

10

100

1000

1000010000

SO4

mg/L

0,05

0,1

1

10

100

1000

1000010000

HCO3+CO3

mg/L

0,07

0,1

1

10

100

1000

1000010000

NO3

mg/L

0,07

0,1

1

10

100

1000

1000010000

meq/L

0,0010,001

0,01

0,1

1

10

100

300

Montagne d'Or

SchöellerBerkaloff

Crique Infirmes amont

MW-2014-3l

MW-2014-5l

MW-2014-8l

MW-2014-8c

Source2

MW-2014-2l

MW-2014-6l

MW-2014-7l

MW-2014-8l

MW-2014-2c

Source1

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Projet Montagne d’OR, AOTM, Tome A – Septembre 2017 103

Rappelons simplement qu’il existe de fortes disparités d’approvisionnement, fonction de l’isolement des populations :

Le service au niveau du pôle urbain de Saint-Laurent-du-Maroni est assuré par un captage sur le Maroni et une usine de traitement dont la capacité a été doublée en 2013, en réponse à l’augmentation de la demande, passant de 4 000 à 8 000 m3/jour ;

Au niveau des sites isolés, l’alimentation en eau potable est assurée par des captages dans les aquifères ou des dispositifs de récupération des eaux de pluie avec traitement. Dans les cas les plus défavorables, en l’absence d’équipements publics, les populations s’alimentent par pompage dans les puits, les fleuves et les criques, et par récupération des eaux de pluie sans traitement. Ces dispositifs sommaires constituent un réel enjeu de santé publique.

Le secteur du projet est totalement dépourvu de point d’accès public à l’eau potable. En effet, l’eau potable est acheminée en bouteilles sur les différents sites d’orpaillage officiels locaux. Toutefois, chaque camp possède son propre captage d’eau domestique pour les différents usages suivants : douche et sanitaires, lavage des engins, etc.

Le camp Citron de CMO utilise un forage d’eau dans les alluvions de la crique Reine, en contrebas du camp. Pour la qualité, l’eau est « excellente » à boire de manière ponctuelle. Il n’y a aucune présence de mercure ou d’hydrocarbures donc a priori il n’y aurait pas d’influence de l’orpaillage. Au niveau bactériologique, du pH et du taux d’ammonium, cette eau est potable.Toutefois, elle est filtrée par des terrains saprolitiques, et ainsi elle est trop riche en Fer et en Manganèse (3 et 6 fois supérieur aux recommandations OMS). Par conséquent, le camp Citron est approvisionné en eau potable par de l'eau embouteillée. L'eau du forage (3 m3 par jour et 990 m3 par an) est utilisée pour les sanitaires et autres usages.

Le site d’orpaillage d’Elysée exploite un captage d’eau potable dans les alluvions de la crique Grand Lézard. Cette entité hydrogéologique est déconnectée du site du projet Montagne d’Or (bassin versant différent).

1.1.5.7.2 Prélèvements pour l’agriculture

Les prélèvements agricoles servent essentiellement à l’irrigation des rizières de la commune de Mana, alimentées par les eaux du fleuve Mana (canaux d’irrigation) et des cultures légumières et fruitières, irriguées par des puits et forages privés et non quantifiés.

Les pressions exercées par les activités agricoles sur la ressource en eau sont diverses, et sont fonction des différents types d’agriculture (développés à la section 2.2.8.3) :

Les cultures légumières et fruitières induisent une pression polluante importante, car elles sont consommatrices de produits phytosanitaires et d’engrais ;

La riziculture de Mana exerce une pression polluante d’une part, puisqu’elle est fortement consommatrice d’intrants, et sur l’altération morphologique du fleuve d’autre part, liée à l’aménagement des polders ;

Les abattis n’induisent qu’une faible pression polluante, puisque les intrants sont peu utilisés, et ce, malgré une augmentation des surfaces cultivées qui est fonction de l’évolution démographique ;

Les lisiers d’élevage induisent une pression polluante proportionnelle à l’envergure de l’exploitation ; les élevages de grande taille sont toutefois rares, et tous sont répartis sur le littoral, entre Mana et Cayenne.

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Tableau 1.1-26 Analyses qualitatives réalisées sur les eaux souterraines du site Montagne d'Or

Code échantillon MW-2014-2court

MW-2014-2court

bis

MW-2014

-2lon

g

MW-2014-

2long

MW-2014-3long

MW-2014-3long

bis

MW-2014-3long

MW-2014-

3long

MW-2014-5long

MW-2014-6long

MW-2014-7long

MW-2014

-7lon

g

MW-2014-8court

MW-2014-8long

MW-2014-8long

MW-2014

-8lon

g

Source 1 Source 1 Source 2 Source 2 HYDRO-

1 GT-02 GT-11 GT-12

TSF-DH-12D

Infirmes

SEQ-Eau Version 2 - Classe et indice de qualité de l'eau

Valeurs seuils nationales de

l'arrêté du 17/12/ 2008 : bon état des

eaux souterraines

Date de prélèvement

14/10/ 2014

14/10/ 2014

15/10/

2014

29/03/

2016

27/08/ 2014

27/08/2014

15/10/ 2014

29/03/

2016

23/08/ 2014

14/10/ 2014

15/10/ 2014

29/03/

2016

27/08/ 2014

27/08/ 2014

13/10/ 2014

30/03/

2016

28/08/ 2014

13/10/ 2014

28/08/ 2014

13/10/ 2014

30/03/ 2016

29/03/ 2016

29/03/ 2016

29/03/ 2016

30/03/ 2016

14/10/ 2014

Heure de prélèvement

16:00 16:00 16:0

0 14:0

0 16:15 16:15 14:15

10:00

10:15 17:00 15:00 14:3

0 10:45 09:20 17:45

11:10

16:20 14:45 17:00 17:00 11:20 17:50 16:05 15:30 08:45 12:00

Type d'eau Piézomètre Source Profond Surface

Paramètres

Unité

Très bonne

Bonne Passable Médiocre Très

mauvaise

Matières organiques et oxydables

Oxygène dissous*

mg/l 2,56 2,56 2,66 5,07 5,07 4,25 2,29 1,44 5,46 2,22 2,12 6,4 5,59 2,83 7,57 7,73 8 6 4 3 < 3 -

DBO5 mg/l <3 <3 6 <3 <3 <3,0 9 <3 13 30 29 <3 <3 <3 <3 <3 <3 3 6 10 25 > 25 -

DCO mg/l <30 <30 35 <30 <30 <30 81 <30 90 92 72 31 <30 <30 <30 <30 <30 20 30 40 80 > 80 -

Matières azotées

Nitrites (NO2-)

mg/l <0,2 <0,2 <0,2 <0,0

2 <0,2 <0,2 <0,2

<0,02

<0,4 <0,2 <0,2 <0,0

2 <0,2 <0,2 <0,2

<0,02

<0,02 <0,2 <0,2 <0,2 0,04 0,03 <0,02 <0,02 <0,02 0,23 0,03 0,3 0,5 1 > 1 0,5

Nitrates (NO3-)

mg/l <1,0 <1,0 <1 <0,2

2 <1,0 <1,0 <1,0

<0,22

<1,77 <1,0 <1,0 <0,2

2 <1,0 <1,0 <1,0

<0,22

<1,0 <1,0 <1,0 <1,0 <0,22 <0,22 <0,22 <0,22 <0,22 1,04 2 10 25 50 > 50 50

Matières phosphorées

Phosphates (PO4

3-) mg/l <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <1,0 <0,1 <0,1 <0,5 <0,5 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 <0,1 0,1 0,5 1 2 > 2 -

Phosphore total (P)

mg/l <0,005 <0,005 0,05

1 0,02 0,007 0,006 <0,005 0,02 0,012 0,023 0,02 0,01 <0,005 <0,005 <0,005 0,16 0,006 <0,005 <0,005 <0,005 0,01 0,01 0,01 <0,01 0,01 0,007 0,05 0,2 0,5 1 > 1 -

Particules en suspension

MES mg/l 5,8 7,8 460 27 76 79 62 43 70 180 51 110 19 200 7,8 48 38 2 25 38 50 > 50 25

Température

Température*

°C 26 26 25,3 25,6 25,6 26,8 28 25,4 26,9 28,5 28 28,2 24,5 25,7 24,3 24,9 24 25,5 27 28 > 28 25

Acidification

pH Unité pH

6,4 6,5 6,8 5,7 5,5 5,6 6,5 6,5 6,7 6,2 6 5,7 6,1 6,2 7,7 7,7 6,5 6 5,5 4,5 min

9 8,2 9 9,5 10 MAX

Aluminium dissous (Al)

µg/l <50 <50 480 180 610 550 <50 360 130 60 120 <20 120 80 50 300 110 70 <50 <50 1100 30 80 110 150 120 5 10 50 100 si pH<6,5

200 100 200 400 800 si pH>6,5

Micropolluants minéraux

Arsenic (As)

µg/l <5 <5 <5 <10 <5 <5 <5 <10 <5 <5 <5 <10 <5 <5 <5 <10 <5 <5 <5 <5 <10 <10 <10 <10 <10 <5 1 10 100 270 > 270 10

Baryum (Ba)

mg/l 0,009 0,009 0,07

5 <0,0

1 0,016 0,014 0,013 0,07 0,728 0,035 2,33 0,08 0,059 0,049 0,03 0,05 0,027 0,033 <0,005 0,006 10 0,26 0,06 0,05 0,28 0,008 - - - - - 0,7

Cadmium (Cd)

µg/l <5 <5 <5 <2 <5 <5 <5 <2 <5 <5 <5 <2 <5 <5 <5 <2 <5 <5 <5 <5 <2 <2 <2 <2 <2 <5 0,001 0,01 0,1 0,37 > 0,37 5

Chrome total (Cr)

µg/l <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5 17 10 <5 <5 <5 <5 0,04 0,4 3,6 50 > 50 50

Cuivre (Cu) µg/l <10 <10 <10 <5 <10 <10 <10 <5 <10 <10 20 <5 <10 <10 <10 15 <10 <10 <10 <10 19 <5 <5 <5 <5 <0,01 0,017 0,17 1,7 2,5 > 2,5 2000

Cobalt (Co) mg/l 0,015 0,016 0,00

7 <0,0

1 <0,00

5 <0,005 <0,005

<0,01

<0,005 0,02 0,076 0,06 <0,005 <0,005 0,007 <0,0

1 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,005 - - - - - -

Cyanures (CN-)

µg/l <10 <10 <10 <10 <10 <10 10 <10 <10 <10 <10 <10 <10 <10 <10 <10 <10 <10 <10 <10 <10 <10 <10 <10 <10 0,02 0,2 2 240 > 240 -

Etain (Sn) µg/l <20 <20 <20 <20 <20 <20 <20 <20 <20 <20 <20 <20 <10 <20 <20 <20 <20 <20 1 10 100 55000 > 55000 -

Version

prov

isoire

Page 25: Montagne d’Or - AOTM

Code échantillon MW-2014-2court

MW-2014-2court

bis

MW-2014

-2lon

g

MW-2014-

2long

MW-2014-3long

MW-2014-3long

bis

MW-2014-3long

MW-2014-

3long

MW-2014-5long

MW-2014-6long

MW-2014-7long

MW-2014

-7lon

g

MW-2014-8court

MW-2014-8long

MW-2014-8long

MW-2014

-8lon

g

Source 1 Source 1 Source 2 Source 2 HYDRO-

1 GT-02 GT-11 GT-12

TSF-DH-12D

Infirmes

SEQ-Eau Version 2 - Classe et indice de qualité de l'eau

Valeurs seuils nationales de

l'arrêté du 17/12/ 2008 : bon état des

eaux souterraines

Date de prélèvement

14/10/ 2014

14/10/ 2014

15/10/

2014

29/03/

2016

27/08/ 2014

27/08/2014

15/10/ 2014

29/03/

2016

23/08/ 2014

14/10/ 2014

15/10/ 2014

29/03/

2016

27/08/ 2014

27/08/ 2014

13/10/ 2014

30/03/

2016

28/08/ 2014

13/10/ 2014

28/08/ 2014

13/10/ 2014

30/03/ 2016

29/03/ 2016

29/03/ 2016

29/03/ 2016

30/03/ 2016

14/10/ 2014

Heure de prélèvement

16:00 16:00 16:0

0 14:0

0 16:15 16:15 14:15

10:00

10:15 17:00 15:00 14:3

0 10:45 09:20 17:45

11:10

16:20 14:45 17:00 17:00 11:20 17:50 16:05 15:30 08:45 12:00

Type d'eau Piézomètre Source Profond Surface

Paramètres

Unité

Très bonne

Bonne Passable Médiocre Très

mauvaise

Fer (Fe) mg/l 2,4 2,53 2,13 2,3 1 0,78 0,95 0,13 47 10,7 15,8 0,75 22,4 34,3 8,95 77 1,05 2,12 0,15 0,02 0,46 0,24 0,13 0,55 1,9 0,29 - - - - - 0,2

Manganèse (Mn)

mg/l 1,02 1,09 1,95 0,16 0,196 0,174 0,108 1,7 14,6 2,67 4,18 1,6 1,96 1,52 0,968 0,95 0,102 0,032 0,016 <0,005 <0,01 <0,01 <0,01 0,03 0,67 0,048 - - - - - 0,05

Mercure (Hg)

µg/l <0,2 <0,2 <0,2 <0,5 <0,2 <0,2 <0,2 <0,5 <0,2 <0,2 <0,23 <0,5 <0,2 <0,2 <0,2 <0,5 <0,2 <0,2 <0,2 <0,2 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,2 0,007 0,07 0,7 1 > 1 1

Nickel (Ni) µg/l <5 <5 <5 <10 <5 <5 <5 <10 13 6 36 20 <5 <5 <5 <0,0

1 <5 <5 <5 <5 <10 <10 <10 <10 <10 <5 0,25 2,5 20 40 > 40 20

Plomb (Pb) µg/l <5 <5 <5 <10 21 13 <5 <10 12 <5 <5 20 25 <5 <5 10 <5 <5 <5 <5 10 <10 <10 <10 0,02 <5 0,21 2,1 21 100 > 100 10

Zinc (Zn) µg/l <20 <20 20 50 80 80 <20 930

0 40 20 120 6100 <20 20 <20

13000

<20 <20 <20 <20 2000 100 800 490 6400 <20 0,23 2,3 23 52 > 52 5000

Antimoine (Sb)

mg/l <0,02 <0,02 <0,0

2 0,01 <0,02 <0,02 <0,02 0,02 <0,02 <0,02 <0,02 0,01 <0,02 <0,02 <0,02 0,01 <0,02 <0,02 <0,02 <0,2 0,01 0,02 0,02 <0,01 0,01 <0,02 - - - - - 0,0005

Argent (Ag) mg/l <0,01 <0,01 <0,0

1 <0,0

1 <0,01 <0,01 <0,01

<0,01

<0,01 <0,01 <0,01 <0,0

1 <0,01 <0,01 <0,01

<0,01

<0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 - - - - - -

Béryllium (Be)

mg/l <0,002 <0,002 <0,002

<0,002

<0,002 <0,002 <0,002 <0,002 <0,002 <0,002 <0,002 <0,002 <0,002 <0,002 <0,002 <0,002 <0,002 - - - - - -

Bismuth (Bi)

mg/l <0,05 <0,05 <0,0

5 0,08 0,09 <0,05 0,07 <0,05 <0,05 <0,05 0,08 <0,05 0,09 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 - - - - - -

Bore (B) mg/l <0,05 <0,05 <0,0

5 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 - - - - - 1

Lithium (Li) mg/l <0,005 <0,005 0,01

8 <0,0

1 0,033 0,033 <0,005 0,12 0,034 <0,005 <0,005 0,01 0,034 0,034 <0,005 0,4 0,034 <0,005 0,034 0,018 0,4 0,1 0,01 0,02 0,03 <0,005 - - - - - -

Molybdène (Mo)

mg/l <0,005 <0,005 <0,005

<0,01

<0,005

<0,005 <0,005 <0,0

1 <0,005 <0,005 <0,005

<0,01

<0,005 <0,005 <0,005 <0,0

1 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 0,03 0,08 0,02 <0,01 <0,01 <0,005 - - - - - 0,07

Sélénium (Se)

mg/l <0,01 <0,01 <0,0

1 0,02 <0,01 <0,01 <0,01

<0,02

<0,01 <0,01 <0,01 <0,0

2 <0,01 <0,01 <0,01

<0,02

<0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,02 <0,02 0,02 <0,02 0,02 <0,01 - - - - - 0,01

Silicium (Si)

mg/l 14,7 14,8 31,3 11,6 5,07 5,04 5,09 6,93 5,55 24 13,9 6,5 2,39 3,44 3,18 3,37 14,8 14,1 17,9 16,9 1 3,89 11,8 11 5,75 15,2 - - - - - -

Soufre (S) mg/l 1,25 1,02 1,01 0,67 0,46 0,18 0,59 0,65 0,14 0,16 0,13 0,06 0,39 1,02 0,76 1,45 1,08 - - - - - -

Strontium (Sr)

mg/l 0,027 0,028 0,07

5 0,02 0,007 0,006 <0,005 0,14 0,103 0,051 0,099 0,02 0,044 0,023 0,013 0,01 0,033 0,035 0,33 0,03 3,6 1,9 0,16 0,1 0,13 0,031 - - - - - -

Thallium (Tl)

mg/l <0,02 <0,02 0,03 <0,0

1 <0,02 <0,02 <0,02

<0,01

0,31 0,02 0,04 0,03 <0,02 <0,02 <0,02 <0,0

1 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,02 - - - - - -

Titane (Ti) mg/l <0,005 <0,005 0,00

8 0,029 0,027 <0,005 <0,005 <0,005 0,006 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 - - - - - -

Tungstène (W)

mg/l <0,05 <0,05 <0,0

5 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 - - - - - -

Vanadium (V)

mg/l <0,005 <0,005 0,00

6 <0,0

1 <0,00

5 <0,005 <0,005

<0,01

<0,005 <0,005 <0,005 <0,0

1 <0,005 <0,005 <0,005

<0,01

<0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,01 0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,005 - - - - - -

Zirconium (Zr)

mg/l <0,02 <0,02 <0,0

2 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 - - - - - -

Minéralisation

Conductivité à 25°C*

µS/cm

96,3 96,3 164,

8 38,2 38,2 18,85 394 154,5 217,5 425 198,6 146,6 55,1 47,3 124,9 112,2

180 120 60 0 min 1100

2500 3000 3 500 4 000 MAX

Conductivité à 25°C

µS/cm

140 140 217 47 39 39 320 181 280 264 176 73 60 71 140 144 139 - - - - - -

Calcium (Ca2+)

mg/l 10,2 10,3 17,4 <10 2,43 2,13 1,47 <10 25,1 15,2 21,1 <10 17,5 7,36 3,09 <10 2,48 2,79 12,5 10,9 350 180 14 12 13 11,7 32 22 12 0 min -

160 230 300 500 MAX -

Version

prov

isoire

Page 26: Montagne d’Or - AOTM

Code échantillon MW-2014-2court

MW-2014-2court

bis

MW-2014

-2lon

g

MW-2014-

2long

MW-2014-3long

MW-2014-3long

bis

MW-2014-3long

MW-2014-

3long

MW-2014-5long

MW-2014-6long

MW-2014-7long

MW-2014

-7lon

g

MW-2014-8court

MW-2014-8long

MW-2014-8long

MW-2014

-8lon

g

Source 1 Source 1 Source 2 Source 2 HYDRO-

1 GT-02 GT-11 GT-12

TSF-DH-12D

Infirmes

SEQ-Eau Version 2 - Classe et indice de qualité de l'eau

Valeurs seuils nationales de

l'arrêté du 17/12/ 2008 : bon état des

eaux souterraines

Date de prélèvement

14/10/ 2014

14/10/ 2014

15/10/

2014

29/03/

2016

27/08/ 2014

27/08/2014

15/10/ 2014

29/03/

2016

23/08/ 2014

14/10/ 2014

15/10/ 2014

29/03/

2016

27/08/ 2014

27/08/ 2014

13/10/ 2014

30/03/

2016

28/08/ 2014

13/10/ 2014

28/08/ 2014

13/10/ 2014

30/03/ 2016

29/03/ 2016

29/03/ 2016

29/03/ 2016

30/03/ 2016

14/10/ 2014

Heure de prélèvement

16:00 16:00 16:0

0 14:0

0 16:15 16:15 14:15

10:00

10:15 17:00 15:00 14:3

0 10:45 09:20 17:45

11:10

16:20 14:45 17:00 17:00 11:20 17:50 16:05 15:30 08:45 12:00

Type d'eau Piézomètre Source Profond Surface

Paramètres

Unité

Très bonne

Bonne Passable Médiocre Très

mauvaise

Magnésium (Mg2+)

mg/l 6,06 6,08 10,5 5,3 1,04 1 1,2 1,9 4,98 7,66 16,9 3,8 3,09 1,53 0,8 <1 1,28 1,31 7,25 6,94 <1 <1 2,8 3,3 2,7 6,51 50 75 100 400 > 400 -

Sodium (Na+)

mg/l 5,26 5,31 10 5,5 3,41 3,19 1,77 <5 6,23 7,04 7,51 <5 3,26 2,91 2,58 <5 6,97 6,6 6,68 6,28 84 28 11 <5 8,1 5,96 200 225 250 750 > 750 200

Potassium (K+)

mg/l 1,22 1,3 1,34 <10 0,78 0,66 <0,1 <10 2,27 0,81 2,55 <10 1,23 6,34 3 <10 1,28 1,59 0,36 0,51 110 25 <10 <10 <10 0,43 - - - - - -

Sulfates (SO4

2-) mg/l 6,9 7,09 6,21 <10 <5,0 <5,0 <5,0 <10 <5,0 5,14 <5,0 <10 <5,0 <5,0 <5,0 <10 6,38 6,05 7,72 8,38 <10 75 <10 13 <10 6,19 60 120 190 250 > 250 250

Chlorures (Cl-)

mg/l 7,08 7,42 8,64 6 4,09 4,08 3,56 <5 8,5 7,49 7,01 5 5,59 5 4,88 <5 6,61 7,01 8,14 8,06 <5 6 7 7 5 7,74 50 100 150 200 > 200 250

Silice (SiO2)

mg/l 27,5 28,1 57,7 8,97 9,01 10,5 8,53 42 25,1 4,45 6,18 5,94 28,5 26,7 34 33 29,2 - - - - - -

TAC °F 5,4 5,4 9,9 4,5 <2,0 <2,0 <2,0 4,2 14,6 8,1 12,7 3,9 11,5 7,3 2,5 5 <2,0 2,7 5,5 5,6 - - 6,1 5,9 6,1 5,8 8 5 3 0 min -

40 58 75 100 MAX -

Hydrocarbures

Hydrocarbures totaux

mg/l <0,03 <0,03 0,06 0,1 <0,03 <0,03 0,11 0,08 5,39 0,15 0,05 0,07 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 <0,03 - - - - - 1

Résultats en gras : supérieures aux valeurs seuil définissant le bon état des masses d’eau souterraine

* : paramètre mesuré in-situ

Les analyses mettent en évidence plusieurs paramètres déclassant sur les eaux souterraines :

Une faible minéralisation, notamment sur les paramètres suivants : calcium, conductivité, titre alcalimétrique complet ;

Les faibles concentrations en oxygène dissous. Ces faibles valeurs sont toutefois caractéristiques d’un milieu captif, relativement isolé de la surface ;

Certains éléments traces métalliques, qui présentent des concentrations élevées : zinc, aluminium, fer, manganèse et légèrement le plomb.

La minéralisation augmente dans les forages profonds, tout en restant modeste. Les concentrations en éléments traces métalliques augmentent également avec la profondeur, ce qui dégrade la qualité de ces eaux.

La présence de matières en suspension (MES) dans les eaux souterraines est à rapporter à la création très récente des piézomètres, qui n’étaient pas complètement stabilisés lors des échantillonnages. De même, une valeur élevée de MES a été mesurée à la source 1. Cette valeur provient du prélèvement, malgré l’aménagement d’une section appropriée sur ces très faibles écoulements.

Il est à noter qu’une seule valeur notable en hydrocarbures a été mesurée, sur MW-2014-7long, probablement imputable à la phase de foration, et à rapporter aux difficultés de pompage sur cet ouvrage (hauteur de refoulement élevée).

La qualité de l’eau prélevée est globalement passable au droit du projet.

Le prélèvement d’eau effectué dans la crique Infirmes au sein de l’emprise du gisement à exploiter, correspond approximativement à la qualité moyenne des eaux souterraines contenues dans le massif, ce qui confirme le soutien d’étiage du réseau superficiel par les eaux souterraines.

A noter, les prélèvements d’eaux souterraines n’ont pas mis en évidence de traces de mercure (traces inférieures aux classes SEQ-Eau ou à la valeur seuil).

Version

prov

isoire

Page 27: Montagne d’Or - AOTM

Version

prov

isoire