MOUEN et BARON-SUR-ODON (14) · 2017-08-24 · ITA – JPT - SOP 28/11/2016 Page : 9/38 Estimation des niveaux atteints lors d’une crue centennale En l’absence de PPRi sur l’Odon,

CARRIERES DE MOUEN

MOUEN et BARON-SUR-ODON (14)

Demande d’autorisation d’approfondissement, de prolongation

de la durée et de modification des conditions d’exploitation et de remise

en état

PARTIE IV : ETUDE DES DANGERS Rapport RACINO01447-03

28/11/2016

CARRIERES DE MOUEN

Demande d’autorisation d’approfondissement, de prolongation de la durée et de modification des conditions d’exploitation et de remise en état

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CACINO131745 / RACINO01447-03

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SOMMAIRE GÉNÉRAL

Le sommaire général de ce dossier est le suivant :

PARTIE I : RÉSUMÉ NON TECHNIQUE

PARTIE II : LETTRE DE DEMANDE

PARTIE III : ÉTUDE D’IMPACT

PARTIE IV : ÉTUDE DES DANGERS

PARTIE V : NOTICE HYGIÈNE ET SÉCURITÉ

PARTIE VI : ANNEXES

Ces différentes parties sont interdépendantes les unes des autres et ne peuvent être étudiées séparément.

Un sommaire détaillé est présenté au début de chacune des parties.

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CARRIÈRES DE MOUEN

Demande d’autorisation d’approfondissement, de prolongation de la durée d’exploitation et de modification des conditions d’exploitation et de remise en état

Objet de l'indice

Date Indice Rédaction Vérification Validation

Nom Signature Nom Signature Nom Signature

Rapport provisoire 06/08/2014 01 H CREUS

JP LENGLET

S PONCHON

Corrections et mise à

jour 10/10/2016 02

I

TACHOT

JP LENGLET

S PONCHON

Dossier final 28/11/2016 03 JP

LENGLET

Numéro de rapport : RACINO01447-03

Numéro d'affaire : A34485

N° de contrat : CACINO131745

Domaine technique : IC01

Mots clé du thésaurus DDAE

Département Environnement Industriel – site de Paris 27, rue de Vanves – 92772 Boulogne Billancourt Cedex

Tél : 01.46.10.25.70 • Fax : 01.46.10.25.64 [email protected]

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SOMMAIRE

1 Avant – Propos ........................................................................................... 6

2 Description de l’environnement et du voisinage ....................................... 7

2.1 L’environnement comme intérêt à protéger ..................................................................... 7 2.1.1 Implantations humaines _____________________________________________________________________ 7 2.1.2 Environnement naturel ______________________________________________________________________ 7 2.1.3 Routes ___________________________________________________________________________________ 7

2.2 L’environnement comme source d’agression .................................................................... 8 2.2.1 Inondations ________________________________________________________ Erreur ! Signet non défini. 2.2.2 Séisme __________________________________________________________________________________ 15 2.2.3 Mouvement de terrain et cavités _____________________________________________________________ 15 2.2.4 Foudre __________________________________________________________________________________ 16 2.2.5 Feu de forêt _____________________________________________________________________________ 16 2.2.6 Chute d’aéronefs __________________________________________________________________________ 16 2.2.7 Activités industrielles et voies de communication ________________________________________________ 16 2.2.8 Réseaux _________________________________________________________________________________ 16

3 Caractérisation des potentiels de dangers ............................................... 17

3.1 Gazole et Gazole non routier (GNR) ................................................................................ 17

3.2 Gaz naturel ...................................................................................................................... 18

3.3 Autres substances mises en œuvre sur le site ................................................................ 19

3.4 Explosifs .......................................................................................................................... 22

3.5 Détonateurs électriques .................................................................................................. 22

3.6 Matériaux combustibles .................................................................................................. 22

3.7 Opérations et installations .............................................................................................. 23 3.7.1 Dangers relatifs au transport des matériaux ____________________________________________________ 23 3.7.2 Dangers générés par les tirs de mines _________________________________________________________ 23 3.7.3 Dangers présentés par les installations de traitement _____________________________________________ 23

3.8 Possibilités de réduction des potentiels de dangers ....................................................... 23

4 Accidentologie .......................................................................................... 24

4.1 Accidents intervenus sur le site de la carrière de Mouen ................................................ 24

4.2 Accidents intervenus sur d’autre site du groupe ............................................................. 26

4.3 Accidents intervenus sur des installations similaires...................................................... 26 4.3.1 Carrières ________________________________________________________________________________ 26 4.3.2 Stockage d’hydrocarbures liquides ____________________________________________________________ 29

5 Mesures de prévention et de protection .................................................. 30

5.1 Prévention spécifique à la manipulation d’explosifs ....................................................... 30 5.1.1 Fabrication des explosifs ____________________________________________________________________ 30 5.1.2 Réalisation des tirs ________________________________________________________________________ 30 5.1.3 Intervention après le tir ____________________________________________________________________ 32 5.1.4 Traitement des anomalies de tir ______________________________________________________________ 32

5.2 Prévention des risques de projection de matériaux ........................................................ 33

5.3 Prévention du risque incendie et moyens de protection ................................................. 33

5.4 Prévention du risque pollution et moyens de protection ................................................ 34

5.5 Limitation de l’accès au site ............................................................................................ 34

5.6 Protection des tiers ......................................................................................................... 35

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6 Organisation des secours ......................................................................... 35

6.1 Information du personnel ............................................................................................... 35

6.2 Moyens internes .............................................................................................................. 35

6.3 Moyens externes ............................................................................................................. 35

7 Analyses des risques ................................................................................ 36

7.1 Tableau d’analyse et scénarios retenus .......................................................................... 36

7.2 Conclusion ....................................................................................................................... 38

TABLEAUX Tableau 1 : Propriétés du Gazole et du Gazole non routier ................................................................... 17

Tableau 2 : Equivalence entre les mentions de danger et les classes et catégories de danger ................ 18

Tableau 3 : Substances présentes au sein de l’installation .................................................................... 19

Tableau 4 : Accidentologie du site ...................................................................................................... 25

Tableau 5 : Analyse des risques ......................................................................................................... 36

FIGURES Figure 1 : Extrait de l’atlas des zones inondables de Basse Normandie (source : cartorisques.prim.net) ... 8

Figure 2 : Cartographie du retrait gonflement des argiles (source : argiles.fr) ....................................... 15

Figure 3 : Répartition des accidents par typologie................................................................................ 27

Figure 4 : Répartition des accidents par type de cause ........................................................................ 28

Figure 5 : Répartition des accidents par type de conséquence .............................................................. 28

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1 Avant – Propos

Seuls sont étudiés dans le cadre de la présente étude les phénomènes accidentels pouvant potentiellement avoir des conséquences à l’extérieur des limites du site.

La centrale d’enrobage à chaud présente sur le site est exploitée par Enrobés de Mouen et dispose donc d’un arrêté préfectoral d’autorisation distinct de celui de la carrière. Par ailleurs cette installation ne sera pas modifiée jusqu’en 2020, date à laquelle elle sera démantelée. La présente étude ne prend donc pas en compte cette installation de façon détaillée. La centrale à béton n’est pas traitée pour les mêmes raisons.

Les mesures liées à la protection du personnel de la société Carrières de Mouen sont traitées dans le cadre de la notice hygiène-sécurité (partie V du présent dossier).

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2 Description de l’environnement et du voisinage

� On pourra également se reporter au chapitre 1 de l’Etude d’Impact (Partie III du présent dossier).

2.1 L’environnement comme intérêt à protéger

2.1.1 Implantations humaines

2.1.1.1 Habitation

Les habitations les plus proches sont situées :

− Sur la partie nord (commune de Mouen), à environ 150 m des limites de site ;

− Sur la partie sud-est (commune de Baron-sur-Odon), à environ 150 m des limites de site ;

− Sur la partie ouest (commune de Mouen), à environ 120 m des limites de site.

2.1.1.2 Etablissements recevant du public – voisinage sensible

Deux écoles se situent à environ 400 m au nord et 350 m au sud-est des limites parcellaires de la carrière.

2.1.1.3 Installations industrielles

L’environnement immédiat du site ne comporte pas d’unité industrielle importante ni de centres commerciaux, seules des entreprises artisanales et de petits commerces sont présents.

2.1.2 Environnement naturel

Compte tenu des activités du site et de sa situation, le principal élément à prendre en compte est représenté par les eaux superficielles, à savoir l’Odon qui traverse le site.

Les espaces boisés situés dans l’emprise du site et en périphérie, qui sont classés en ZNIEFF, sont peu vulnérables à un accident en provenance du site.

2.1.3 Routes

La limite nord de la zone d’extraction est à environ 320 m à vol d’oiseau de la route D675 à laquelle elle est reliée par le chemin des carrières. Le site n’est pas situé à proximité d’axes importants de transport.

Source : Geoportail.gouv.fr

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2.2 L’environnement comme source d’agression

2.2.1 L’odon

2.2.1.1 Risques d’inondation

� Données bibliographiques

La vallée de l’Odon ne fait pas l’objet d’un plan de prévention du risque inondation.

L’atlas des zones inondables de Basse Normandie approuvé le 19/03/2007 définit les zones inondables par débordement de cours d’eau représentées sur la figure ci-après.

Figure 1 : Extrait de l’atlas des zones inondables de Basse Normandie

(source : cartorisques.prim.net)

La carrière est isolée de la rivière Odon par les deux rives de grande hauteur qui empêchent tout débordement. Le dénivelé entre les plus hautes eaux connues de la rivière au droit des excavations (35 m NGF) et le haut des rives (42 m NGF) est de 7m.

Les terrains en bordure de l’Odon en amont de la carrière sont en revanche facilement inondables en raison des crues de l’Odon et d’un écoulement d’eau superficiel en provenance des hauteurs de Baron-sur-Odon.

Pour éviter tout risque de communication entre les terrains inondés et l’excavation de Baron-sur-Odon, un merlon a été créé en bordure de l’Odon avec un solide enrochement à la base.

De plus le site de la carrière de Mouen n’est pas concerné par le risque de remontées de nappes souterraines.

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� Estimation des niveaux atteints lors d’une crue centennale

En l’absence de PPRi sur l’Odon, une étude a été réalisée afin d’estimer les niveaux susceptibles d’être atteints par l’Odon en cas de crue.

Le rapport complet figure en annexe 18 (partie VI), nous en fournissons ici une synthèse.

• Estimation du débit de crue de l’Odon à Mouen

Il est à noter au préalable que la société GKM n’a jamais observé de débordement de l’Odon dans la carrière depuis 1961.

Le débit de la crue centennale a été estimé à l’aide de deux méthodes :

− Par extrapolation de l’ajustement statistiques : le débit obtenu est de 50 m3/s ;

− Par la méthode du Gradex : le débit obtenu est de 78,5 m3/s.

La méthode par extrapolation de l’ajustement statistique ayant tendance à sous-estimer le débit centennal et la méthode du Gradex ayant tendance à le surestimer, une valeur intermédiaire est retenue pour le débit de la crue centennale.

Ainsi, le débit centennal retenu est 65 m3/s, ce qui correspond à un ratio de 2,02 par rapport à la crue décennale (32,2 m3/s). Ce ratio Q100/Q10 est cohérent avec le ratio Q100/Q10 régulièrement rencontré pour ce type de bassin versant (ratio généralement compris entre 1,8 et 2).

• Modélisation hydraulique

La modélisation hydraulique a été réalisée grâce au logiciel InfoWorks® RS de la société INOVYZE.

Les limites latérales du modèle ont été choisies de manière à intégrer les points hauts des berges au droit du secteur d’étude.

La condition limite aval du modèle est choisie à environ 200 m en aval du pont du moulin de Cheux. La condition limite amont a été choisie en aval immédiat de la confluence avec le ruisseau en provenance du Château de Baron. Le linéaire de cours d’eau ainsi modélisé représente environ 950 m.

Le modèle construit repose sur un modèle filaire à une dimension : le lit majeur étant peu étendu, les écoulements de l’Odon sont principalement monodirectionnels.

Le modèle hydraulique filaire est composé de 16 profils, soit un profil tous les 60 m environ. Deux ouvrages transversaux ont été modélisés afin de reproduire leurs influences sur les écoulements. Il s’agit du seuil et du pont du Moulin de Cheux.

La ci-après présente la zone inondable en cas de crue centennale simulée au droit de la carrière de Mouen. L’emprise de la zone inondable a été définie par interpolation et projection des niveaux d’eau entre chaque profil sur le plan topographique de l’existant.

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Figure 2 : Emprise de la zone inondable de la crue centennale simulée par la modélisation

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Au droit de la carrière de Mouen, la crue centennale est faiblement débordante et ses niveaux n’atteignent pas la cote maximale des berges. En considérant la ligne d’eau centennale additionnée de 50 cm (précision du modèle hydraulique), les niveaux d’eaux sont toujours inférieurs à la cote haute des berges. La différence minimale observée entre le niveau d’eau maximal (N100 + 50 cm) et la cote haute des berges se situe au droit du Moulin de Cheux et représente environ 15 cm.

Figure 3 : Niveaux modélisés de la crue centennale

� Conclusion

La carrière de Mouen n’est pas inondable par les eaux superficielles en cas de crue centennale de l’Odon : les niveaux d’eau n’atteignent pas les niveaux hauts des berges.

2.2.1.2 Analyse hydromorphologique de l’Odon

� Typologie de l’Odon au droit de la carrière

Dans le secteur, l’Odon est très encaissé, il s’écoule dans une vallée étroite, peu sinueuse, creusée dans le massif de grès. La ripisylve est bien fournie des deux côtés de la rivière. La modélisation hydraulique a montré que le cours d’eau ne déborde que très rarement, étant très encaissé. Les phénomènes d’érosion semblent donc peu significatifs voire inexistants.

� Analyse diachronique des tracés de l’Odon au droit de la carrière

L’étude de l’évolution temporelle du tracé en plan de l’Odon a été réalisée à partir des éléments suivants :

- le cadastre napoléonien (19ème siècle) obtenu auprès des archives départementales ;

- la photographie aérienne du secteur de 1966 (source : géoportail) ;

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- le cadastre actuel (source : IGN) ;

- la carte IGN au 1/25 000 (source : IGN).

Il ressort que depuis le 19ème siècle (cadastre napoléonien), le tracé ne semble pas avoir été modifié significativement. On peut observer un léger décalage entre les différents tracés, mais il peut s’agir d’un décalage lié au géoréférencement des documents.

Figure 4 : Analyse diachronique des tracés de l’Odon au droit de la carrière

� Analyse de l’espace de mobilité

La méthodologie permettant la délimitation de l’espace de mobilité de l’Odon au niveau du secteur d’étude s’appuie sur le guide technique de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse (1998). Trois types d’espace de mobilité sont définis :

- l’espace de mobilité maximal (EMAX) : ensemble du fond de vallée constitué par des matériaux érodables (dépôts holocènes/pléistocènes) soit sensiblement l’espace balayé par la rivière à l’échelle des derniers milliers d’années ;

- l’espace de mobilité fonctionnel (EFONC) : basé sur des critères essentiellement géomorphologiques et sédimentologiques, cet espace ne comprend pas les contraintes socio-économiques majeures (zones habitées, infrastructures routières importantes, ouvrages de franchissement), mais inclut les contraintes secondaires (captages, gravières habitations isolées). Il correspond aussi à l’espace de mobilité défini par le SDAGE Seine-Normandie et l’arrêté du 24 janvier 2011 ;

- l’espace minimal (EMIN) : espace minimal nécessaire à la non aggravation d’éventuels dysfonctionnements hydrologiques, sédimentologiques ou écologiques. Cet espace est défini comme la restriction locale de l’EFONC avec un argumentaire adapté.

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L’espace de mobilité maximal de l’Odon sur le secteur d’étude correspond à l’espace occupé par les formations alluviales de l’Odon (couche Fz) (voir figure ci-dessous).

Figure 5 : Espace de mobilité maximal de l’Odon au droit de la carrière

La délimitation de l’espace de mobilité fonctionnel EFONC (voir figure ci-après) est réalisée à partir de :

- l’approche géomorphologique de l’évolution historique : emprise spatiale historique des déplacements du lit ;

- l’approche socio-économique : identification de contraintes anthropiques existantes (ici le moulin de Cheux, point dur existant) et enlèvement de ces zones dans l’espace de mobilité précédemment défini.

Enfin, dans notre cas, l’espace de mobilité minimal correspond à l’espace de mobilité fonctionnel.

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Figure 6 : Espace de mobilité fonctionnel de l’Odon au droit de la carrière

� Conclusion

La rivière Odon est peu morphogène au droit du secteur d’étude, notamment du fait de son encaissement dans une vallée très étroite creusée dans le massif de grès. Cette conclusion est confortée par l’analyse diachronique : le lit mineur de l’Odon est stable depuis le milieu du XIXème siècle. L’espace de mobilité retenu est finalement relativement réduit et correspond à l’enveloppe externe englobant l’ensemble des tracés obtenus par les différentes approches de délimitation de l’EFONC.

La carrière actuelle est en dehors de l’espace de mobilité de l’Odon.

2.2.1.3 Conclusion sur les risques liés à l’Odon

Au vu des éléments d’appréciation disponible, un débordement de l’Odon dans l’excavation de la carrière suite à une crue apparait exclu, de même que les risques de déstabilisation des berges.

L’Odon n’apparait donc pas représenter un facteur d’agression pour le site (entrainement de matériaux, entrainement de produits polluants, effondrements).

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2.2.2 Séisme

La base de données du Ministère en charge de l’Environnement et des Risques1 précise que les communes de Mouen et Baron-sur-Odon sont classées « zone de sismicité 2 ». Le site ne présente pas de vulnérabilité particulière à un séisme.

2.2.3 Mouvement de terrain et cavités

La commune de Mouen n’est pas recensée dans la base des mouvements de terrain (bdmvt.net). En revanche, une coulée est recensée dans cette base en 1994 à Baron-Sur-Odon.

Concernant les risques de retrait-gonflement des argiles, le site argiles.fr définit un niveau d’aléa faible cantonné au niveau du lit de l’Odon et donc sans incidence, comme le montre la figure ci-dessous :

Figure 7 : Cartographie du retrait gonflement des argiles (source : argiles.fr)

Le site bdcavités.net ne recense pas de cavité à proximité du site. Les plus proches sont situées à environ 1 800 m au nord.

1 Source : site internet www.prim.net

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2.2.4 Foudre

D’après les statistiques de METEORAGE2 pour la période 2004-2013 sur la commune de Mouen, la densité d’arcs sur le site est de 0,59 arcs/an/km². La moyenne des communes françaises est de 1,57 arcs/an/km².

De par la nature des activités, le site est très peu vulnérable au risque foudre. Celui-ci ne concerne que les stockages de carburant et les installations alimentées au gaz (centrale d’enrobage).

Toutefois aucune des rubriques ICPE pour lesquels le site est soumis à autorisation (y compris la centrale d’enrobage exploitée par Enrobés de Mouen) n’est soumise à étude de protection contre la foudre au titre de l’arrêté du 04/10/2010.

2.2.5 Feu de forêt

Le département du Calvados n’est pas une zone à risque d’incendie de forêt.

Par ailleurs les installations et locaux ne se situent pas en périphérie de site et sont très peu vulnérables à un incendie.

2.2.6 Chute d’aéronefs

L’arrêté du 10 mai 2000 modifié exclut la prise en compte en tant qu’événement initiateur de la chute d’aéronef sur le site lorsque le site se trouve à plus de 2000 mètres de tout point de la piste de décollage ou d’atterrissage.

Le risque de chute d’aéronefs est considéré comme nul dans la mesure où l'aéroport le plus proche est l’aéroport de Caen-Carpiquet qui se situe à environ 4 km au nord-est du site.

2.2.7 Activités industrielles et voies de communication

Aucune activité industrielle n’est localisée dans le voisinage immédiat du site à l’exception des autres installations exploités par la SA Roches et Dérivés Holding, à savoir : la centrale à béton, la centrale d’enrobage et la centrale à graves.

Le site n’est pas situé à proximité d’axes de transport important (la RD 675 passe à 320 au nord du site).

2.2.8 Réseaux

2.2.8.1 Réseau électrique

Une ligne aérienne 20 KV passe au niveau de la partie nord du site, selon une orientation sud-ouest / nord-est ; elle longe la voie desservant les installations sur la partie de celle-ci parallèle à la route D675.

2.2.8.2 Le gaz naturel

Le site est alimenté par une conduite de gaz enterrée longeant la piste d’accès, à partir d’un poste de détente situé en limite de propriété.

2.2.8.3 Autres canalisations de transport de matières dangereuses

L’application CARTELIE du ministère du développement durable ne recense pas de canalisation de transport de matières dangereuses aux environs du site.

2 Source : www.meteorage.fr

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3 Caractérisation des potentiels de dangers

3.1 Gazole et Gazole non routier (GNR)

Le site de la carrière de Mouen possède deux cuves de stockage d’hydrocarbures en rétentions béton : une cuve aérienne de 20 m3 de gazole et une cuve aérienne de 30 m3 de gazole non routier.

Une pompe de distribution de 5 m3/h est associée à chaque cuve.

A partir de 2020, le site disposera d’une cuve enterrée en double paroi avec détection de fuite de 60 m3

de gazole et une cuve enterrée en double paroi avec détection de fuite de 30 m3 de gazole non routier.

Ces deux nouvelles cuves seront installées au niveau de l’extrémité sud de l’actuelle zone de stockage de matériaux, située au nord-ouest du site, en remplacement des 2 anciennes cuves.

Le gazole et le gazole non routier présentent les caractéristiques suivantes :

Tableau 1 : Propriétés du Gazole et du Gazole non routier

Propriétés Gazole et Gazole non routier

Nom chimique Combustibles diesels

N° CAS 68334-30-5

N°CE 269-822-7

Concentration > 90%

Etat physique Liquide limpide de couleur jaune à 20°C.

Point d’ébullition 150 – 380°C.

Point d’éclair > 55 °C

Température d’auto-inflammation > 250°C

Limite d’inflammabilité inférieure 0,5 % en volume dans l’air

Limite d’inflammabilité supérieure 5 % en volume dans l’air

Pression de vapeur < 1 kPa à 37,8 °C.

Masse volumique 820 - 845 kg/m3 à 15°C

Miscibilité Non miscible dans l’eau

Produits de décomposition La combustion incomplète et la thermolyse produisent des gaz plus

ou moins toxiques tels que CO, CO2, hydrocarbures variés, aldéhydes et des suies.

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Classification selon le règlement (CE) N°1272/2008 (CLP)

Tableau 2 : Equivalence entre les mentions de danger et les classes et catégories de danger

Mention de danger Classe et catégorie de danger n°

H226 : Liquide et vapeurs inflammables Liquides inflammables - Catégories 3

H304 : Peut être mortel en cas d’ingestion et de pénétration dans les voies respiratoires Toxicité par aspiration - Catégorie 1

H315 : Provoque une irritation cutanée Corrosion/irritation cutanée – Catégorie 2

H332 : Nocif par inhalation Toxicité aiguë par inhalation – vapeur - Catégorie 4

H351 : Susceptible de provoquer le cancer Cancérogénicité – Catégorie 2

H373 : Risque présumé d’effets graves pour les organes à la suite d’expositions répétées ou d’une exposition prolongés

Toxicité systémique spécifique pour certains organes cibles (exposition répétée) – Catégorie 2

H411 : Toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme

Toxicité chronique pour le milieu aquatique – Catégorie 2

3.2 Gaz naturel

Les installations de Carrières de Mouen n’utilisent pas de gaz naturel, toutefois la centrale d’enrobage exploitée par Enrobés de Mouen, située dans l’emprise du site, est alimentée en gaz naturel par une conduite enterrée.

Le gaz naturel est composé à environ 85 % de méthane.

Il s’agit d’un gaz inflammable pouvant former avec l’air un mélange explosif dans les limites suivantes :

- Limite d’inflammabilité inférieure : 4,4 à 5 % en volume dans l’air ;

- Limite d’inflammabilité supérieure : 15 % en volume dans l’air

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3.3 Autres substances mises en œuvre sur le site

Les autres produits mis en œuvre au sein des installations de la carrière de Mouen sont présentés dans le tableau ci-dessous.

Tableau 3 : Substances présentes au sein de l’installation

Nom du produit

Conditionnement Quantité maximale stockée

Lieu de stockage

Utilisation Risques Numéro CAS

Etiquetage (DSD)

Phrase de risque

(DSD) (1)

Etiquetage (CLP)

Mention de

danger (CLP) (2)

ARCAL 1 (Argon)

Bouteilles comprimés de gaz

2 bouteilles (9 m3)

Atelier entretien

Soudage Gaz sous pression Asphyxiant à forte

concentration

7440-37-1

Non classé Non classé GHS04 H280

ARCAL 21 (mélange Argon et dioxyde de

carbone)

Bouteilles comprimés de gaz

5 bouteilles (9 m3)

Atelier entretien

Soudage Gaz sous pression Asphyxiant à forte

concentration

Aucun (mélange)

Non classé Non classé GHS04 H280

Dégivrant Vrac MB308

Bidons 1 x 60 l Atelier entretien

Dégivrage engins

Inflammable Aucun (mélange)

F R11 - -

Floset C 99 Bidons 2 x 60 l Atelier entretien

Système de dépoussiérage

Inflammable Irritant Nocif

Aucun (mélange)

Xi Xn

R22 R41

- -

MOBIL DELVAC MX 15W 40

Bidons 1 400 l Atelier entretien

Lubrification moteur

Inflammable Irritation

respiratoire, cutanée et oculaire

Aucun (mélange)

Non classé Non classé Non classé Non classé

MOBIL GEAR 600XP150

Cuve 1 400 l Atelier entretien

Huile pour engrenages



Aucun (mélange)


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Nom du produit

Conditionnement Quantité maximale stockée

Lieu de stockage

Utilisation Risques Numéro CAS

Etiquetage (DSD)

Phrase de risque

(DSD) (1)

Etiquetage (CLP)

Mention de

danger (CLP) (2)

MOBIL GEAR 600XP220





Aucun (mélange)


MOBIL HYDRAULIC 10

W Cuve 1 400 l Atelier

entretien

Liquide hydraulique/de transmission



Aucun (mélange)


MOBIL TRANS HD 30





Aucun (mélange)


MOBIL TRANS HD 50





Aucun (mélange)


MOBIL GREASE XHP 222

Fût 1 x 180 kg Atelier entretien

Graissage



Aucun (mélange)


MOBILUBE HD80W90

Fût 2 x 200 l Atelier entretien




Aucun (mélange)


UNIVIS N46 Cuve 1 400 l Atelier entretien

Fluide hydraulique



Aucun (mélange)


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(1) Description des phrases de risque selon la directive 67/548/CEE ou directive 1999/45/CE (DSD) :

− R11 : Facilement inflammable.

− R22 : Nocif en cas d'ingestion.

− R41 : Risque de lésions oculaires graves. (2) Mention de danger selon le règlement CLP :

H280 : Contient un gaz sous pression, peut exploser sous l’effet de la chaleur.

Après 2020 et le déplacement de l’atelier d’entretien, ces produits ne seront plus présents dans l’enceinte de la carrière.

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3.4 Explosifs

Le site utilise des explosifs à base d’émulsions composées de 80 à 90% de nitrate d’ammonium (comburant), de 4 à 10% d’huiles minérales (combustibles), de 2 à 10% d’eau, et éventuellement d’aluminium en faible proportion.

La particularité des émulsions réside dans leur structure physique. La solution comburante (nitrate d’ammonium + eau) se présente sous forme de très petites gouttelettes (diamètre de l’ordre de quelques microns) contenues dans le combustible huileux. Ce mélange ne devient explosif que lorsque de minuscules bulles de gaz sont introduites dans ce mélange sous forme, soit d’une substance gazéifiante, soit de billes de verre creuses de très petites dimensions.

L’explosif est fabriqué sur site par une UMFE (Unité Mobile de Fabrication d’Explosifs) mise en œuvre par la société EPC France, qui assure également le remplissage des trous et la réalisation des tirs.

Par rapport à l’utilisation d’explosifs classiques prêts à l’emploi, l’utilisation d’une UMFE permet de réduire les potentiels de dangers à leur minimum :

− Les composants de base stockés dans les cuves de l’UMFE ne sont pas classés explosifs mais seulement comburants ;

− La fabrication du mélange explosif se fait à façon, au moment du remplissage des trous. Il n’y a donc aucun stockage d’explosif sur le site ;

− Les composants ne deviennent explosifs qu’une fois mélangés dans le flexible utilisé pour la mise en place dans le trou et après une maturation d’environ 20 minutes. En conditions normales, le mélange au niveau du flexible n’est donc pas encore explosif. En cas de problème empêchant l’injection du mélange dans le trou et entrainant la maturation du mélange au niveau du tuyau, la quantité d’explosif potentiellement présente dans celui-ci est au maximum d’environ 30 kg. Toutefois le diamètre critique de ce type d’explosif étant supérieur au diamètre du flexible, il ne peut pas y avoir propagation de l’explosion.

3.5 Détonateurs

Le principal risque lié aux détonateurs est une mauvaise utilisation des détonateurs lors de leur connexion avec une charge explosive qui pourrait entrainer un déclenchement intempestif de la charge. Ce risque est considéré comme maîtrisé car les détonateurs sont connectés uniquement par du personnel habilité à réaliser les branchements. Les détonateurs sont acheminés sur le site par les personnes habilitées et uniquement les jours d’opération de tirs de mines par l’Unité Mobile de Fabrication. Le site utilise des détonateurs électriques, non électriques et électroniques à retard programmables.

3.6 Matériaux combustibles

De par l’activité du site leur quantité est extrêmement réduite et limitée pour l’essentiel au magasin (emballages des pièces détachées, quelques pneumatiques) et aux bennes de déchets solides (bois, carton/papier, déchets non dangereux en mélange).

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3.7 Opérations et installations

3.7.1 Dangers relatifs au transport des matériaux

Les camions et dumpers peuvent, lorsqu'ils circulent sur la piste de chantier, être à l'origine d'accident, notamment en cas de glissement incontrôlé ou de chute sous la piste avec des risques d’écrasement et de blessures graves pour les personnes, voire de pollution du sol. Il s’agit d’un évènement potentiel mais aux conséquences environnementales très faibles. Il n’y a pas de potentiel de danger notable compte tenu du fait que les conséquences resteraient internes.

3.7.2 Dangers générés par les tirs de mines

Outre les dangers liés directement à la mise en œuvre des explosifs (explosion non contrôlée), les dangers induits par les tirs de mine sont :

− Une projection non contrôlée de fragments de roches, susceptibles de sortir du site.

L’accidentologie recense plusieurs accidents liés à des explosions non contrôlées s’étant produit sur d’autres carrières. Ces accidents ont causé des blessures graves et des morts parmi les employés du site, mais aucune conséquence létale à l’extérieur du site.

− Une fragilisation des fronts de taille susceptibles de générer des éboulements : ces phénomènes resteraient toutefois confinés au site lui-même.

3.7.3 Dangers présentés par les installations de traitement

Compte tenu de la nature essentiellement métallique de ces installations, les potentiels de dangers se limitent à la présence des matériaux combustibles suivants, susceptibles d’être le siège d’un incendie :

− Installations électriques (câbles,…) ;

− Bandes transporteuses, susceptibles de s’enflammer par échauffement suite à frottement, blocage…

3.8 Possibilités de réduction des potentiels de dangers

Comme indiqué précédemment, l’utilisation d’une Unité Mobile de Fabrication d’Explosif réduit à son minimum le potentiel de dangers liés aux explosifs.

La quantité de carburant (gazole et gazole non routier) est limitée au strict nécessaire. La suppression ou la réduction des quantités présentes sur site ne peuvent être faites sans impacter les activités de la carrière.

Le volume des nouvelles cuves sera adapté aux besoins du site (30 et 60 m3) et à la contenance des camions de livraison.

Les potentiels de dangers apparaissent par conséquent d’ores et déjà réduits au maximum.

Par ailleurs, le projet d’évolution du site entrainera la suppression de plusieurs potentiels de dangers d’ici 2020, à savoir : le gaz naturel et les produits de l’atelier d’entretien.

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4 Accidentologie

4.1 Accidents intervenus sur le site de la carrière de Mouen

Tout accident ou incident qui survient sur le site de la carrière de Mouen et qui est susceptible de porter atteinte à l’environnement est déclaré dans les meilleurs délais à l'inspection des installations classées. Un rapport d'accident est alors rédigé par l’exploitant, précisant notamment les circonstances et les causes de l'accident, les effets sur les personnes et l'environnement, les mesures prises ou envisagées pour éviter son renouvellement et pour en pallier les effets à moyen ou à long terme.

Les accidents survenus sont détaillés dans le tableau en page suivante.

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Tableau 4 : Accidentologie du site

Date Accident / Incident Causes Effets à

l’extérieur du site

Mesures d’urgence mises en œuvre

Mesures correctives mises en œuvre

février 2007

Renversement d’un dumper

Prise d'une piste non adaptée en gabarit pour un dumper 50 tonnes

Néant Intervention d’un SST Prise en charge du conducteur par les pompiers

Piste le long de l’Odon refaite avec un merlon plus haut Réalisation d’un audit de conformité des pistes semestriellement Réalisation d’une sensibilisation en mars 2008 sur les risques liés aux engins de carrière Amélioration de la signalisation pour les pistes fermées.

5 février 2009

Projection d’un fragment de roche lors d’un tir ayant entrainé la rupture d’un poteau EDF porteur de la ligne 20 000 Volts implantée sur le site en limite de propriété

Mauvaise exécution du tir suite à une mauvaise procédure de relevé de front (scan)

Coupure de l’alimentation électrique

Rétablissement du courant électrique 4 heures après l’incident

Sécurisation de l’accès au front de taille Formalisation du relevé du profil multidirectionnel de l’ensemble du front à abattre Arrêt de la sous-traitance de l'abattage-minage et reprise en interne par GKM

26 mai 2009

Débordement de la cuve de gazole dans la rétention, déversement dans la rétention et à l’extérieur

Non-enregistrement de la précédente livraison, ayant engendré une double commande.

Absence de vérification du niveau dans la cuve par le chauffeur

Vanne de vidange des eaux pluviales de la rétention ouverte

Néant

Arrêt du transfert par le chauffeur Intervention équipe Carrières de Mouen pour la mise en place d’absorbants Intervention de la société AUBREE pour décapage des terres et réfection de la voirie Evacuation des terres souillées dans la benne CHIMIREC Pompage du bac de rétention par CHIMIREC

Formalisation systématique d’un protocole de déchargement avec le livreur de gazole. Verrouillage par cadenas de la vanne de purge de la rétention. Couverture de la rétention pour empêcher l’intrusion d’eau de pluie

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4.2 Accidents intervenus sur d’autre site du groupe

Selon les relevés de suivi de l’accidentologie sur la seconde carrière exploitée par le groupe Roches et Dérivés, le site d’Etavaux n’a enregistré aucun accident ayant pour conséquence un impact externe au site.

4.3 Accidents intervenus sur des installations similaires

La base de données « Inventaire des Accidents Technologiques et Industriels » publiée par le Bureau d'Analyse des Risques et des Pollutions Industrielles (BARPI) de la Direction de la Prévention des Pollutions et des Risques (D.P.P.R.) a été consultée sur le site internet : http://www.aria.developpement-durable.gouv.fr/.

Un inventaire des accidents survenus en France a été réalisé pour les activités et installations identiques à l’activité de la carrière, à savoir :

− Exploitation de carrière ;

− Stockage / distribution d’hydrocarbures liquides.

4.3.1 Carrières

Les informations ont été recherchées dans la base de données ARIA du BARPI (http://www.aria.developpement-durable.gouv.fr).

La recherche a été effectuée selon le code d’activités B 08.1 : Extraction de pierres, sables et argiles.

Elle dénombre un total de 161 accidents depuis 1988. Nous avons extrait de cette liste les accidents pertinents en enlevant ceux :

− Relatifs à des activités ou installations non présentes sur le site de la carrière de Mouen ;

− Spécifiques de types d’exploitations non représentatifs du site (sablières, marnières, carrière de gypse…).

4.3.1.1 Répartition par typologie

� Voir figure 3 en page suivante.

Les principaux accidents par type recensés dans les carrières sont :

− des rejets et des fuites de produit dangereux (25 % des accidents) ;

− des accidents impliquant le personnel et les équipements (17 % des accidents) ;

− des incendies (15 % des accidents).

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Figure 8 : Répartition des accidents par typologie

4.3.1.2 Répartition par cause


La plupart des accidents recensés et dont les causes sont connues ont pour cause : des défaillances humaines (18%), des défaillances matérielles (14%) ou un défaut de maîtrise du procédé (12%).

4.3.1.3 Répartition par conséquence


Dans la majorité des cas, les conséquences sont des blessures principalement par écrasement et chute (35% des cas), des pollutions du milieu naturel (25%), et des dégâts matériels se limitant aux équipements et bâtiment de production (19% des cas).

A noter que concernant les rejets de matières polluantes, il s’agit majoritairement :

− de fuites d’hydrocarbures ;

− de rejets de matières en suspension, sans qu’il soit toujours possible d’identifier dans le descriptif des accidents si l’origine est imputable à des installations de traitement / lavage des matériaux ou à des ouvrages de traitement des eaux de ruissellement.

25%

15%

11%

2%

10%

13%

3%

17%

4%

Répartition des accidents par typologie

Rejet / Fuite de produit dangereux Incendie

Tirs de mines ayant provoqués des accidents Explosion

Chutes de personnes Chutes d'engins ou de véhicules sur le site

Chute de matériaux touchant le personnel Accident personnel - équipement

Autres

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Figure 9 : Répartition des accidents par type de cause

Figure 10 : Répartition des accidents par type de conséquence

41%

12%

18%

14%

6%

3%6%

Répartition des accidents par causes

Inconnues ou non répertoriées Défaut de maitrise des procédés

Défaillance humaine Défaillance matérielle

Cause naturelle Malveillance avérée ou suspectée

Projection de débris

19%

5%

35%

12%

25%

4%

Répartition des accidents par conséquences

Dégats matériesl internes Dégats matériels externes

Bléssés Décès

Pollution du milieu naturel Autres

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4.3.2 Stockage d’hydrocarbures liquides

De nombreux accidents (principalement des fuites lors du dépotage) se produisent aux niveaux des cuves de stockage d’hydrocarbures. Cependant, la base de données du BARPI ne permet pas d’en réaliser un inventaire précis.

Les accidents impliquant des cuves d’hydrocarbures concernent principalement des fuites sur les cuves de stockages, des incendies atteignant des cuves aériennes et des fuites sur des canalisations de transport. Des explosions de type UVCE (unconfined vapour cloud explosion) sont plus rares mais peuvent également se produire.

Les deux cuves d’hydrocarbures actuellement présentes sur le site de Carrières de Mouen sont munies de rétention, d’aires de dépotage bétonnées reliés à un séparateur et d’indicateurs de niveau. Des améliorations ont été apportées suite à l’incident de 2009 (cf. tableau 4).

Dans le futur les cuves seront enterrées en double paroi avec détection de fuite.

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5 Mesures de prévention et de protection

5.1 Prévention spécifique à la manipulation d’explosifs

En ce qui concerne les risques propres à l’utilisation des explosifs, les mesures mises en place pour limiter ces risques sont basées sur la responsabilité de l'exploitant qui est de garantir la gestion, la planification, la coordination et la supervision correctes des travaux, même si les opérations de tirs sont réalisées par un sous-traitant spécialisé.

5.1.1 Fabrication des explosifs

L’utilisation d’une unité mobile constitue la première mesure de prévention car cette technique limite à la fois la quantité stockée et la quantité de substance explosive manipulée.

La société EPC FRANCE qui opère cette UMFE dispose :

− d’une autorisation d’exploiter au titre de la 1310-3b de la nomenclature des Installation Classées pour la Protection de l’Environnement,

− d’un agrément technique au titre du décret n°90-153 du 16 février 1990,

− d’un agrément de l’explosif utilisé par décision du Ministre de l’Industrie,

− d’une autorisation de chargement en vrac par gravité ou par pompage,

− d’un certificat de contrôle réalisé par un organisme homologué par le Ministère de l’Industrie,

− d’une autorisation de fabrication,

− des fiches de sécurité.

L’arrêté du 15 décembre 1995, fixant les conditions spéciales de fabrication d'explosifs par des installations mobiles dans les travaux à ciel ouvert des mines et carrières, définit des zones de dangers dans lesquelles des contraintes d’occupation sont fixées. Ces zones de danger correspondent à la quantité d’explosif fabriquée par l’unité (soit toujours inférieure à 50 kg soit comprise entre 50 et 100 kg). Sur le site la quantité d’explosif par trou est de l’ordre de 70 kg.

Deux zones de danger sont mises en place sur la carrière :

− zone A (de rayon 30 ou 40 m par rapport à l’unité) : sont seules autorisées les personnes affectées à la fabrication et à la mise en place des explosifs dans les trous de mine, y compris les éventuelles opérations associées telles que le curage, le pompage de l'eau et le gainage des trous de mine. Leur nombre doit être aussi réduit que possible et ne peut excéder cinq ;

− zone B (de rayon 80 m ou 100 m) par rapport à l’unité : outre les personnes autorisées en zone A, sont seules autorisées celles nécessaires aux opérations de chargement et de transport des matériaux extraits, de forage, de préparation et de chargement d'un autre tir de mines ;

− Au-delà de la zone B, tout est autorisé y compris la présence d’habitation et de route.

5.1.2 Réalisation des tirs

Les tirs de mines font l’objet :

− d’un plan de tir ;

− d’un dossier de prescription « Tirs et minage » ;

− de la procédure PMI01 « réalisation d’un tir de mine ».

� Voir en Annexe 20 (partie VI) : la procédure de réalisation de tir de mine.

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Le plan de tir est obligatoire. Sur celui-ci doivent figurer :

− la localisation : lieu, nom du chantier, localisation date et heure du tir ;

− la géométrie du tir : l’emplacement des mines, la maille, la profondeur de la volée, le diamètre de foration … ;

− le chargement du tir : le type de chargement par mine, la quantité, la nature de l’explosif par mine, la quantité et la qualité des bourrages, le type de bouchon ;

− l’amorçage : le type de détonateur, la séquence de mise à feu…

Avant et après chaque tir un relevé géologique du front est réalisé.

Le dossier de prescription rassemble les documents utilisées pour communiquer au personnel, de façon pratique et opérationnelle, les instructions qui le concernent et notamment :

− les règles de conservation, d’entreposage, de transport et de mise en œuvre des produits explosifs ;

− les règles relatives à la mise à l’abri du personnel et à la garde des issues pendant les tirs.

La procédure « réalisation d’un tir de mine » décrit les différentes étapes pour la réalisation d’un tir de mines sur les Carrières de Mouen. Les personnes concernées par cette procédure sont le responsable minage, les responsables production des carrières, le directeur techniques, les boutefeux et les aides-mineurs.

La méthode d’extraction ne sera pas modifiée par rapport à la situation actuelle. Elle continuera à se faire par tirs de mines profondes, selon l’organisation suivante :

− la société Carrières de Mouen assure elle-même la réalisation des plans de tir, la détermination de l’emplacement des trous de mine et la supervision de la mise en place de charges ;

− la foration des trous de mines est assurée par une société spécialisée, selon le plan de tir fourni par Carrières de Mouen. Elle utilise une sondeuse sur chenilles avec marteau fond de trou. Les forages sont inclinés de 10° à 20° par rapport à la verticale (soit de 15 à 16°) ; une réception systématique de la foration avec contrôle des trous à la sonde inclinométrique est opérée ;

− le remplissage des trous de mine et la mise en œuvre des accessoires de mise à feu sont réalisés par la société EPC France.

Pour cette raison, toutes les opérations effectuées par le boutefeu de la commande des explosifs au tir sont basées sur les informations contenues dans un plan de tir.

Les procédures de tir sont écrites de façon à ce que le déroulement des opérations de tir dans la carrière ne mette pas en danger ni le personnel ni la population (promeneur). Ces procédures sont diffusées dans toute la carrière et tous ceux auxquels elles assignent une tâche en reçoivent un exemplaire personnel. L'exploitant veille à prendre des dispositions permettant de surveiller leur respect. Lors des tirs de mines toutes les précautions sont prises afin d’assurer la sécurité du personnel et du public :

− interdiction de fumer ;

− portables et talkie-walkie sont interdits à proximité du chargement ;

− respecter les distances de sécurité avant toute opération de chargement ;

− respecter le mode de chargement ;

− l’accès du site l’unité mobile est réservé et dégagé de tout obstacle ;

− l’UMFE est seul présent sur l’aire de dépôt, l’atelier de foration est replié ;

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− les substances explosives restent sous surveillance du responsable minage et de l’entreprise spécialisée ;

− les personnes sont averties des dangers par des panneaux et par des coups de sirène ;

− vérification de l’absence de matériel ou produit explosif resté à proximité du tir ;

− interdiction accès à la zone de tir, où il y a des risques de projections, à la circulation des personnes et des véhicules. Les issues aux zones de tir sont bloquées par des engins ;

− assignation aux personnes des points de refuge ;

− évacuation et mise à l’abri du périmètre ;

− réalisation d’un tour de contrôle pour s’assurer de l’évacuation complète du site.

5.1.3 Intervention après le tir

Après un délai d’attente de 3 minutes au moins après le tir (augmenté s’il reste des fumées), aucune personne n’a le droit de revenir sur le chantier tant que le boutefeu n’a pas procédé à la reconnaissance du chantier.

A l’expiration du délai d’attente, le boutefeu, assisté au besoin d’une autre personne, procède à la reconnaissance du chantier afin de rechercher les anomalies éventuelles.

S’il n’y a aucune anomalie, le boutefeu lève l’interdiction d’accès (ou met l’anomalie sous surveillance). Dans ce cas, seul le personnel nécessaire à l’élimination de l’anomalie est autorisé à revenir sur le chantier.

Il est interdit d’abandonner sans surveillance, ou sans en interdire l’accès, un chantier dans lequel, soit la reconnaissance après le tir n’a pas eu lieu, soit un raté, un culot ou un autre fond de trou dont il n’est pas certain qu’il ne contienne pas encore de produits explosifs n’a pas été traité.

Après chaque tir, le directeur technique procède à l’inspection du front de taille, fait sonder les parties douteuses et fait effectuer la purge pour éliminer les blocs instables et les surplombs.

5.1.4 Traitement des anomalies de tir

Dans le tir, un mauvais fonctionnement peut se produire à la suite d’une défaillance ; la charge explosive ou une partie de la charge ne détonne pas lors de la mise à feu. On dit qu’il y a eu «Raté de tir».

Tout raté de tir peut être source de risques d’accidents. Quand un raté se produit, il y a lieu de le traiter pour rendre inoffensifs les explosifs restant dangereux.

Au cours de sa reconnaissance, le responsable minage peut déceler plusieurs sortes d’incident de tir :

− le raté : c’est une mine dont la charge n’a pas explosée lors de la mise à feu (oubli dans le raccordement de la volée ou problème électrique, etc.) ;

− le fond de trou : c’est la partie inférieure du trou foré qui n’a pas été détruite lors de l’explosion de la volée, et appelé culot lorsqu’il contient de l’explosif. Il provient soit d’un plan de tir mal adapté au terrain, soit d’un problème lié aux produits explosifs. Sa profondeur peut être très variable ;

− la mine ayant fait canon : c’est une mine dont la charge a été mise à feu mais qui n’a pas détruit le rocher. On retrouve le trou de mine à peu près intact. Cet incident provient soit d’un mauvais bourrage, soit de la mise en place d’une charge trop faible, exceptionnellement d’un explosif mal amorcé qui aurait déflagré (discontinuité de la charge).

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5.1.4.1 Traitement des ratés

Les modalités de traitement des ratés sont indiquées dans le dossier de prescription explosifs-minage figurant en Annexe 20 (partie VI).

5.1.4.2 Traitement des fonds de trou et mines ayant fait canon

La conduite à tenir devant ces deux incidents est la même, on doit toujours supposer qu’il peut subsister de l’explosif au fond du trou de mine. Il est interdit d’approfondir un fond de trou ou de le nettoyer autrement qu’à l’eau.

Il est prudent, lorsque l’on en détecte un, de l’obturer avec une broche en bois pour éviter qu’accidentellement, lors d’une perforation ultérieure, le fleuret glisse dans ce trou.

Par contre, si l’opération présente un intérêt, il est possible de recharger un fond de trou ou une mine ayant fait canon, après lavage à l’eau.

5.2 Prévention des risques de projection de matériaux

L’objectif du plan de tir est notamment de définir les conditions opératoires permettant de limiter au maximum les projections de matériaux à l’extérieur du site et l’atteinte des tiers.

Suite à l’incident survenu en février 2009 dans le cadre de la sous-traitance de l'abattage, Carrières de Mouen a repris en charge l’implantation des trous de mine.

Globalement, l’approfondissement de l’extraction réduit les risques de projection, notamment vers l’arrière (les projections accidentelles sont potentiellement stoppées par le front résiduel précédent).

Dans le cadre de la poursuite de l’activité, le risque principal concerne la mise en exploitation de la zone actuellement occupée par les installations de traitement, de production et l’atelier d’entretien de par sa situation en partie haute du site.

5.3 Prévention du risque incendie et moyens de protection

Le risque d’incendie est essentiellement présent au niveau des opérations de manipulation des carburants : remplissage du réservoir des camions et dumpers, remplissage des cuves. Ce risque demeure toutefois très limité, le gazole étant un liquide peu inflammable.

Les différentes mesures concourant à prévenir l’occurrence d’un incendie sur le site sont :

− choix d’engins à moteur à refroidissement à eau plutôt qu’à air ;

− entretien des matériels et engins ;

− interdiction de fumer à proximité des stockages de carburant ;

− bacs de rétention étanches sous les cuves de carburant ;

− pistolet à arrêt automatiques sur les pompes de distribution de carburant ;

− contrôle annuel des installations électriques ;

− nettoyage des convoyeurs de façon à éviter les bourrages.

Les moyens de lutte incendie disponibles sur le site sont :

− 1 extincteur mobile à poudre 150 kg ABC dans l’atelier ;

− 5 extincteurs à poudre 9 kg ABC près de la centrale d’enrobage ;

− 1 extincteur mobile à poudre 50 kg ABC de la centrale d’enrobage ;

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− 1 citerne d’arrosage de 10 m3.

5.4 Prévention du risque pollution et moyens de protection

En ce qui concerne les risques de pollution provenant de déversements accidentels, on notera les points ou mesures suivants :

− les stockages de produits polluants sont en rétention :

- Cuves de gazole routier gazole non routier actuellement aériennes sur rétention béton, dans le futur enterrées en double paroi avec détection de fuite ;

- Fûts et cuves de fluides (huile neuve, liquide de refroidissement, liquide de frein) sur bacs de rétention dans l’atelier (sera supprimé dans le futur) ;

- Cuve d’huile usage enterrée en double paroi avec détection de fuite (sera supprimée dans le futur) ;

− les dispositifs de distribution de carburant sont équipés d’arrêts automatiques de remplissage ;

− les aires de dépotage/distribution de carburant sont bétonnées et reliées à des séparateurs d’hydrocarbures ;

− un barrage anti-pollution est présent au niveau du bassin intermédiaire en amont du plan d’eau de Baron ;

− les engins font l’objet de maintenances régulières pour prévenir toutes ruptures de flexibles. Dans tous les cas, les quantités dans les engins sont faibles et peuvent rapidement être réduites par épandage d’absorbant et/ou pompage ;

− des kits anti-pollution sont présents au niveau de la foreuse, de l’atelier et du véhicule du responsable d’exploitation ;

− l’aire de dépotage des cuves de produits inflammables est équipée de kits de dépollution ;

− le personnel est formé à l’utilisation de produits absorbants ;

− l’utilisation des absorbants fait l’objet d’une consigne.

� Voir la consigne d’utilisation des absorbants en Annexe 21 (partie VI).

5.5 Limitation de l’accès au site

La configuration du site est telle que l'accès peut se faire uniquement par l’entrée principale en véhicule, munie d’un portail fermé en dehors des heures de travail. Une clôture est implantée en limite du périmètre d’autorisation. Des panneaux disposés régulièrement sur la clôture signalent l’interdiction de pénétrer sur le site et les dangers liés aux tirs de mines et aux risques de chutes sur les fronts de taille.

Dès lors, le franchissement de cette clôture marque un acté délibéré.

Conformément à l’article 13 de l’arrêté ministériel du 22 septembre 1994, modifié :

« Durant les heures d’activité, l’accès à la carrière est contrôlé. En dehors des heures ouvrées, cet accès est interdit par une clôture efficace ou tout autre dispositif équivalent. Le danger est signalé par des pancartes placées d’une part sur le ou les chemins d’accès aux abords des travaux, d’autre part, à proximité des zones clôturées. »

Pendant les heures d'ouverture et de fonctionnement, aucun visiteur, après s'être présenté à la bascule, ne peut être admis sur l'installation sans l'autorisation du chef de carrière ou de son représentant et après avoir pris connaissance des consignes de sécurité relatives aux visiteurs. Cette consigne ne s'applique pas si le visiteur est accompagné en permanence par un représentant de l'entreprise.

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5.6 Protection des tiers

Un panneau signalant les tirs de mines est positionné à l’entrée de la carrière. Avant chaque tir, une sirène est enclenchée pour prévenir du tir imminent. Les tirs sont programmés à jours et heures fixes.

6 Organisation des secours

6.1 Information du personnel

Le personnel est formé et recyclé au cours de stages de formation réguliers. D’autre part, des exercices périodiques seront projetés en liaison avec les services de sécurité locaux.

Les consignes de sécurité sont remises à tous les membres du personnel, aux sous-traitants et contresignées par eux après explication et analyse de ces consignes.

Le personnel est formé à la sécurité tous les ans dans les domaines :

− du secourisme ;

− de la protection incendie ;

− de l'habilitation à l'emploi des matériels électriques ;

− des gestes et postures.

6.2 Moyens internes

En cas d'accident, les consignes générales d'incendie et de secours doivent être appliquées.

Ces consignes, affichées en permanence indiquent :

− les matériels d'extinction et de secours disponibles avec leur emplacement ;

− les points d'arrêt d'urgence des installations ;

− la marche à suivre en cas d'accident ;

− les personnes à prévenir ;

− les points de rassemblement ;

− les issues ou itinéraires de secours pour l'accès de ces mêmes services.

6.3 Moyens externes

Si la nature et la gravité du sinistre nécessite des moyens d’intervention technique ou de secours extérieurs, il sera fait appel aux services suivants, dont les coordonnées téléphoniques sont affichées au bureau et au local du personnel :

− pompiers de Caen ;

− médecins de Verson ;

− SAMU et Urgences du CHU de Caen.

CARRIERES DE MOUEN



ITA – JPT - SOP 28/11/2016 Page : 36/38

7 Analyses des risques

7.1 Tableau d’analyse et scénarios retenus

Tableau 5 : Analyse des risques

Composant Evènement redouté Causes Phénomènes dangereux potentiels

Effets Mesures préventives vis-à-vis des causes Mesures de limitation des conséquences

Effets prévisibles à l'extérieur du site ou

effets dominos prévisibles ?

Explosifs

Explosion non contrôlée

Erreur de manipulation des explosifs

Tir mal maitrisé (quantité d’explosifs utilisée, orientation,

longueur de bourrage …)

Onde de surpression Projection de fragments

Effets de surpression

Effets

mécaniques

La manutention des produits explosifs n’est réalisée que par le personnel habilité de la société EPC France et de Carrières de Mouen

Respect strict des règles de mise en œuvre des explosifs et du plan de tir

Inspection après les tirs afin de vérifier l’absence de charges non explosées

L’utilisation d’explosifs sous forme d’émulsions fabriquées sur place par une UMFE fait que le

risque d’explosion en dehors du trou de mine est quasiment nul

Implantation des trous de mines de la responsabilité de Carrières de Mouen Balisage fait par Carrières de Mouen

Eloignement par rapport aux zones habitées, parois de la carrière formant écran

Projections sortant du site possibles au vu de

l’incident de 2009

Imprudence générant une source d’ignition

Explosion retardée

Explosion des explosifs issus des ratés de tirs


Respect de la procédure établie pour les ratés de mines

Débourrage de la mine, ou traitement du raté à l’aide de trous de dégagement


Explosions des explosifs présents dans les déblais (débris, charge

non explosée lors du tir)


Reconnaissance visuelle des talus et contrebas de tir avant le retour sur le site et avant la reprise de

la circulation des engins et du personnel


Carburant Perte de confinement

Fuite sur cuves d’hydrocarbures, Rupture de flexible, sur-

remplissage, débordement de réservoir, accident de véhicule ….

Feu de flaque de carburant (rétention, aires de distribution/dépotage)

Effets thermiques Présence du chauffeur pendant les opérations de

dépotage Protocole de sécurité pour le dépotage

Suivi des flexibles Plan de circulation et vitesse limitée

Interdiction de fumer

Le gazole routier et gazole non routier sont peu inflammables

Moyens de lutte contre l’incendie à proximité et sur le site

Distances par rapport aux limites de propriété Surfaces des rétentions et des aires très faibles

Non

Pollution du milieu naturel Toxiques

Aires de dépotage/distribution étanches et reliées à des séparateurs d’hydrocarbures

Barrage anti-pollution au niveau du bassin intermédiaire en amont du plan d’eau de Baron

Cuves aériennes en rétention (actuel) ou enterrées en double paroi (futur)

Kits antipollution La configuration du site fait qu’il ne peut y avoir

écoulement direct vers l’Odon

Non

Demande d’autorisation d’approfondissement, de prolongation de la durée et de modification des conditions

Composant Evènement redouté Causes Phénomènes dangereux

potentiels Effets Mesures préventives vis-à-vis des causes Mesures de limitation des conséquences

Gaz naturel (supprimé en 2020)

Perte de confinement, accumulation de gaz

Fuite au niveau de la canalisation alimentant la centrale d’enrobage. Dysfonctionnement au niveau de la

centrale

Explosion :

Onde de surpression

Projection de fragments

Effets de surpression

Effets mécaniques

Conduite enterrée jusqu’à la centrale Rédaction d’un permis de feu pour les travaux par

point chaud

Dispositifs de sécurité équipant la centrale

Eloignement par rapport aux zones habit

Le seul scénario ayant des effets potentiels hors site est la projection de fragments de roche lors des tirs de mines.

Compte tenu des mesures de prévention en place lors des tirs de mines, renforcées après l’incident de 2009, la probabilité d’occurrence d’un tel accident peut être considérée comme

De plus, les modélisations de projection sont très peu fiables de par l’aléa de direction des projectiles.

Ainsi, bien qu’il soit possible que ce scénario ait des effets hors site (comme en 2009), il n’apparait pas pertinent d’en effectuer une modélisation.

CARRIERES DE MOUEN


ETUDE DES DANGERS


ITA – JPT - SOP 28/11/2016 Page : 38/38

7.2 Conclusion

L’analyse des risques ne met pas en évidence d’accidents susceptibles d’avoir des effets dangereux à l’extérieur du site, à l’exception de la projection de roches, qui ne peut faire l’objet de modélisation fiable.

Compte tenu de ces éléments, la caractérisation des phénomènes dangereux en termes d’intensité, de gravité, de fréquence d’occurrence et de cinétique apparait sans objet.

Documents

MOUEN et BARON-SUR-ODON (14) · 2017-08-24 · ITA – JPT - SOP 28/11/2016 Page : 9/38 Estimation des niveaux atteints lors d’une crue centennale En l’absence de PPRi sur l’Odon,