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Moyens de transport
Extrait du site : http://primaire.recitus.qc.ca/societe/quebec-1905/transport/172
François habite sur une ferme. Avec son père et son frère, il se rend à Montréal, dans un des
marchés de la ville, pour vendre les fruits et les légumes qu’ils cultivent. Ils ont attelé leur
meilleur cheval pour tirer le chariot, rempli à ras bord. Arrivés dans la ville, leur cheval est
effrayé par un véhicule bruyant et rapide : une voiture sans cheval! En 1905, les automobiles
sont encore rares; on en compte moins de deux cents au Québec.
En 1899, les journaux de Montréal annonçaient
qu’une première automobile « sans cheval » allait
se promener dans les rues de la ville. C’était
tellement extraordinaire que les gens s’étaient
regroupés en grand nombre le long des rues. La
voiture était conduite par Ucal-Henri Dandurand,
le propriétaire. En 1904, M. Dandurand a obtenu la
première plaque d’immatriculation au Québec,
pour sa cinquième voiture! C’est probablement
cette voiture-là que François a aperçue.
Sitôt après le passage de la voiture, le cheval de François est à nouveau surpris par un autre
moyen de transport : un tramway électrique! Tu sais ce que c’est? C’est un petit train qui passe
dans les rues de la ville, un peu comme l’autobus aujourd’hui, sauf qu’il circule sur des rails
situés au milieu des rues, et est relié par une perche aux fils électriques. François trouve que ça
fait beaucoup de circulation dans les rues : les chevaux, les automobiles et les tramways. Et il n’y
a pas encore de feu de circulation à cette époque; le premier à Montréal est installé en 1931.
Des tramways, il n’y en a plus aujourd’hui
à Montréal, ni dans aucune autre ville du
Québec. Mais plusieurs villes, un peu
partout dans le monde, ont encore des
tramways, comme Toronto ou Los
Angeles.
Extraits du site : http://www.linternaute.com/savoir/magazine/photo/comment-
se-deplacait-on-autrefois/la-malle-poste.shtml
La bicyclette
La bicyclette, en 1935. Son ancêtre, la draisienne, a été
inventée en 1839 par le baron Allemand Drais von
Sauerbronn. A l'époque, le conducteur devait marcher
pour la faire avancer car elle n'avait pas de pédales !
L'invention de la bicyclette est
améliorée par le Français Ernest
Michaux, qui installa un pédalier sur la
roue avant, faisant ainsi de son
"vélocipède" un moyen de locomotion
efficace. La première usine de
bicyclettes est lancée en 1868.
L’automobile Le brevet de l'automobile, de Carl
Benz, date du 29 janvier 1886. D'abord
propulsées par la vapeur, les
automobiles utilisent très vite le
moteur à explosion, inventé en 1859.
Ici, la voiture d'un électricien en
1900.
Sur cette photo de 1880, ce groupe de personnes
est installé dans une voiture. Autrefois appelée
automobile, son invention date de 1886. Carl
Benz s'est inspirée des autres inventions
précédentes pour concevoir un modèle de voiture
à trois roues propulsé par un moteur à explosion.
La voiture connaît un large engouement
à partir de 1900 avec l’amélioration des
routes. Ici, une voiture de 1932.
La décapotable ou cabriolet était
autrefois une voiture tirée par des
chevaux et qui possédait une capote
rétractable. Au fil des ans, les industriels
reprennent le concept et l'appliquent à
la voiture. Celle-ci date de 1939.
La motocyclette
La moto se développe durant la première guerre
mondiale : les soldats s'en servent pour sa facilité
d'usage dans une période où la plupart des véhicules
étaient bloqués. Des années 1920 aux années 1940,
les progrès technologiques et économiques
permettront son essor avec l'apparition des vitesses
et amélioration des pneus.
L’avion
Le 9 octobre 1890, l'ingénieur français Clément Ader parvient à décoller du sol à bord d'un
aéroplane doté d'un moteur à vapeur et d'hélices en bambou. Quelques années plus tard, il
baptise un autre aéroplane du nom d'avion.
Le premier vol d'un avion remonte au 17
décembre 1903 des frères Orville et Wilbur
Wright. Cette photo a été prise en juin
1922, sur l'aérodrome du Bourget.
Ce modèle d'avion ancien date du début du
XXe siècle.
L’histoire de l’automobile
L'histoire de l'automobile rend compte de la naissance et de l'évolution de l'automobile,
invention technologique majeure qui a considérablement modifié les sociétés de nombreux pays
au cours du XXe siècle. Elle prend naissance au XIXe siècle lorsque la technique fait la part belle
à la vapeur comme source d'énergie pour ensuite s'orienter massivement vers le pétrole et le
moteur à explosion.
L'automobile s'est progressivement imposée dans les pays développés comme le principal mode
de transport pour la circulation des individus et des marchandises. Son industrie a été l'un des
secteurs les plus importants et les plus influents depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et
son essor mondial en a été spectaculaire. 250 000 automobiles sont dénombrées en 1907,
500 000 en 1914 avec l'apparition de la Ford T et 50 millions avant la Seconde Guerre mondiale.
Le parc automobile triple pendant les Trente Glorieuses et atteint les 300 millions de véhicules
en 1975. En 2007, la production annuelle mondiale de voitures passe le cap des 70 millions
d'unités, et on estime que le parc pourrait dépasser le milliard en 2010.
L'invention de l'automobile n'a pas été le fait d'un seul inventeur mais « reflète une évolution
qui a eu lieu aux quatre coins du monde » sur plus d'un siècle1. On estime à près de 100 000 le
nombre de brevets à l'origine de la voiture moderne1.
L'automobile a révolutionné le transport et a entraîné de profonds changements sociaux, en
particulier dans le rapport des individus à l'espace. Elle a favorisé le développement des
échanges économiques et culturels et conduit au développement massif de nouvelles
infrastructures (routes et autoroutes, parkings). Tout un univers culturel s'est construit à partir
de sa diffusion comme objet de consommation grand public et elle représente aujourd'hui – à
l'instar d'autres inventions du XXe siècle comme la radio, la télévision ou le réfrigérateur – un
équipement largement considéré comme indispensable dans les foyers des pays industrialisés. À
la fois moyen de distinction sociale et instrument de loisir, l'automobile occupe une place
éminente dans le mode de vie contemporain.
Ses effets sur la vie sociale ont été dès son apparition, et sont plus que jamais aujourd'hui, sujets
de controverse. Perçue au début de sa diffusion massive dans les années 1920 comme un
progrès en termes de mobilité et de confort, l'automobile a fait l'objet de critiques importantes
tant dans ses conséquences environnementales (utilisation d'énergies non renouvelables,
augmentation du taux de décès accidentel, pollution atmosphérique et sonore) que sociales
(individualisme, obésité, impact sur l'aménagement du territoire). Son emploi est venu
concurrencer les modes de transport collectifs comme les tramways en ville ou le train pour les
trajets interurbains.
Au tournant du XXe siècle et du XXIe siècle, l'automobile, qui a déjà été confrontée aux différents
chocs pétroliers, doit faire face désormais à la raréfaction inéluctable du pétrole, au
réchauffement climatique et aux restrictions d'émissions polluantes imposées à l'industrie dans
son ensemble. À cela s'ajoute la crise financière mondiale qui touche de plein fouet l'industrie
automobile et dont certains grands groupes mondiaux rencontrent de très sérieuses difficultés.
Comme précisé précédemment, les frères Michelin sont connus pour l'invention des
pneumatiques, ou tout du moins pour l'amélioration du bandage pneumatique en caoutchouc
réalisé par John Boyd Dunlop en 188859. Véritable innovation technique, les pneumatiques
vont révolutionner l'automobile, lui conférant enfin faible résistance au roulement et stabilité
grâce à une meilleure adhérence. L’expérience de Chasseloup-Laubat démontre que les
pneumatiques offrent une résistance à l’avancement inférieure de 35 % à celles des roues
pleines. Mis au point et breveté en 1891, le premier pneumatique Michelin contenant une
chambre à air offre par ailleurs la possibilité d'être démontable.
Quelques dates importantes
22 avril 1906 : Ouverture de tout premier
salon de l’auto à Montréal.
28 mai 1910 : Inauguration du service de
tramway entre la ville de Montréal et la ville
de Longueuil.
5 juin 1910 : Les premières voitures de
place (c’est ainsi que l’on appelait les
voitures conduites par des cochers) sont
arrivées aujourd’hui à Montréal.
La mascotte de Michelin,
Bibendum, sur une affiche de
1898
30 avril 1915 : le premier autobus municipal fait son apparition dans les rues de Montréal. C’est
un autobus à impériale (avec un étage) qui peut transporter jusqu’à 42 passagers assis. C’est le
premier d’une centaine de véhicules qui vont arriver incessamment à Montréal.
1er août 1930 : La venue du R-100, un énorme dirigeable britannique, impressionne vivement
les spectateurs accourus par milliers à Saint-Hubert, où le dirigeable sera amarré pendant une
semaine. Le R-100, parti de Cardington, en Grande-Bretagne, mit 78 heures et 51 minutes pour
atteindre Saint-Hubert. En 1924, le ZR-3 allemand avait mis 81 heures pour effectuer le même
trajet.
Le tramway
Le tramway /tʁa.mwɛ/ (ou tram) est une forme de transport en commun urbain ou
interurbain circulant sur des voies ferrées équipées de rails plats (alors que ceux des trains sont
légèrement inclinés vers l'intérieur de la voie) et qui est implantée en site propre ou encastrée
à l'aide de rails à gorge dans la voirie routière. Aujourd'hui, il est généralement à traction
électrique.
Le mot « tramway » provient de l'anglais tram-way composé de tram, rail plat et de way
signifiant voie.
Au Québec, le conducteur d’un tramway était appelé garde-moteur. En France, le terme
wattman est tombé en désuétude.
Le tramway connaît un essor
considérable du début du XXe siècle
jusque dans la période de l'entre-
deux-guerres, avec la
multiplication des lignes et
l'accroissement du nombre
d'usagers : c'est alors le principal
moyen de transport urbain. Les
transports hippomobiles ont
quasiment disparu de toutes les
villes européennes et américaines
autour des années 1910, et les bus sont encore en phase de développement, gagnant en
fiabilité mécanique, mais restant en deçà des prestations offertes par le tramway.
L'automobile est encore – pour peu de temps – réservée à une clientèle aisée.
Les réseaux de tramways disparaissent presque totalement d'Amérique du Nord, de France, de
Suisse romande, des îles Britanniques et d'Espagne. En revanche, ils sont maintenus – et dans
certains cas modernisés – en Allemagne, en Autriche, en Belgique en Italie, aux Pays-Bas, en
Scandinavie, en Suisse alémanique, au Japon et dans toute l'Europe de l'Est. En France et en
Suisse romande, seuls les réseaux de Lille, de Saint-Étienne, de Marseille, de Genève et de
Neuchâtel survivent à cette période, mais ils sont réduits chacun à une ligne unique. Au Canada,
seule la ville de Toronto garde son réseau de tramways au centre-ville, suite aux pressions de
citoyens.
Religion
« Aujourd’hui, dimanche, c’est moi qui vais faire sonner les cloches de l’église. » Saviez-vous
qu’au Québec, en 1905, 85 % des Canadiens français, ainsi que la plupart des immigrants
irlandais, sont catholiques. Les Anglais et les Écossais de la province pratiquent majoritairement
la religion protestante. Une minorité de personnes appartient à la religion juive ou à divers
courants religieux. Ces autres religions sont surtout pratiquées à Montréal.
La vie dans la paroisse
L’Église catholique encadre et dicte la ligne de conduite des croyants. Les curés jouent un rôle
important au sein de la société catholique, tandis que chaque habitant, en bon catholique,
participe à l’entretien de la paroisse en effectuant des travaux ou en payant sa dîme. Croire en
Dieu, en Jésus-Christ et au Saint-Esprit est le credo du bon catholique. On reçoit le baptême et
on grandit dans sa foi en recevant des sacrements à différentes étapes de sa vie (l’eucharistie, la
confirmation, le mariage et parfois l’extrême-
onction). Ce sont des rites de passage. Pour
l’entretien de l’église paroissiale, des gens comme
mon grand-père font des réparations et les familles
paient une dîme chaque année pour aider le curé à
gérer la paroisse.
Dans ma famille, nous prions matin et soir. Avant
chaque repas, on récite le bénédicité pour
remercier Dieu et lui demander de bénir notre
repas. À la fin de la journée, on s'agenouille pour
réciter le chapelet en famille. Le dimanche est déclaré Jour du Seigneur. Toute la famille revêt
ses plus beaux vêtements et on se rend à l’église pour la messe.
Quelques dates importantes 13 septembre 1909 : Ouverture de la Fête du Retour (une fête religieuse), à Montréal. La plupart
des rues montréalaises sont pavoisées.
14 avril 1920 : La loi sur le divorce entre en vigueur partout au Canada, sauf au Québec,
province catholique.
Extrait du site : http://primaire.recitus.qc.ca/societe/quebec-1905/culture/174-532
Loisirs & Divertissements
Extraits du site : http://primaire.recitus.qc.ca/societe/quebec-1905/vie/185
J’entends mon oncle accorder son violon, c’est signe qu’il va y
avoir une veillée ce soir. J’ai l’impression que l’on va
beaucoup danser puisque je vois aussi mon frère qui sort ses
cuillers de bois. J’adore ces veillées durant lesquelles tout le
monde se réunit, la famille, les voisins, etc. Chez nous, toutes
les occasions sont bonnes pour se réunir. Chaque rencontre
devient une fête, que ce soit Noël, le temps des sucres ou une
épluchette de blé d’Inde.
Durant la veillée, les jeunes hommes vont faire tournoyer les jolies demoiselles, tandis que les
plus vieux vont fumer la pipe et jouer aux dames ou aux cartes au coin du feu. Un des mo ments
que je préfère, c’est lorsque le silence se fait et que ma grand-mère nous raconte des histoires.
Elle aime bien, entre autres, nous raconter celle de la chasse-galerie pour nous rappeler que
beaucoup d’hommes sont dans les chantiers l’hiver pour faire la coupe de bois. Ces chantiers se
trouvant très loin, la grande majorité des hommes doivent passer les fêtes en forêt et rêvent de
revenir voir leurs familles. C’est de là qu’est issu le conte la chasse-galerie, dans lequel on
raconte que des bûcherons ont fait un pacte avec le diable pour qu’il fasse voler leur canot
jusqu’à leur village, le temps d’une soirée.
Musique, chant et danse animent les soirées. Mais on
s’amuse aussi le jour. En été et en automne, les
hommes vont pêcher et chasser et organisent parfois
des courses de chevaux. L’hiver, j’adore patiner et
faire des ballades en traîneau. Dans les grandes villes
de Québec et Montréal, il y a même des endroits
réservés aux loisirs. Il y a des parcs et même des
patinoires où on joue à un nouveau jeu qui se nomme
le hockey.
Les jeux préférés en 1900-1920 sont le baseball, le jeu de crosse,
la boxe
Il n'y a pas d'orchestres symphoniques canadiens, pas de
restauration rapide, pas de patinoires intérieures, pas de LNH,
très peu de sports professionnels, à l'exception de la boxe et du
baseball, pas de cinéma.
Ce que dirait un citoyen en 1900
On peut penser que sans télévision, radio, cinéma ni de jeux vidéo, sans voitures, les gens ont
peu de loisirs. Détrompe-toi. En 1900, les gens créent leurs propres divertissements en
organisant des rencontres sociales, en allant au théâtre de participation et en participant à des
spectacles de chanteurs, à des séances de lecture et plus particulièrement à des activités
sportives.
C'est le théâtre de participation qui a la faveur partout au Canada. Des vedettes américaines et
étrangères s'y produisent régulièrement dans diverses productions dont des pièces de
Shakespeare et des comédies plus modernes. Le Walker Theatre de 2 000 places situé à
Winnipeg est ouvert tous les jours de l'année. La compagnie des Marks Brothers - pas les
célèbres Marx Brothers - parcourt sans cesse le pays. Les comédiens canadiens s'aventurent
chez nos voisins du Sud pour divertir les auditoires américains.
Mais les divertissements ne sont vraiment pas à la portée de toutes les bourses. Seuls les riches
et la classe moyenne, petite, mais dont les rangs grossissent, peuvent se permettre bon nombre
des divertissements offerts au Canada au début du XXe siècle.
Des clubs de raquetteurs organisent des courses, des patinoires surgissent et des glissoires
s'élèvent aux quatre coins des villes quand la dénivellation naturelle ne suffit pas. L'été, le
cyclisme gagne en popularité au point ou, à l'été 1898, la ville de Montréal doit adopter un
règlement pour contrôler le comportement des amateurs.
Pratique de la crosse dans
les années 1930 en
Australie.
Le base-ball est le sport qui attire le plus de spectateurs au pays, sans distinction de classes. Les
villes organisent à leurs patinoires des carnavals et des spectacles sur glace pour attirer les
foules. La boxe et la crosse sont très populaires.
Le hockey gagne en popularité, mais seulement auprès des classes supérieure et moyenne. Il
faut attendre encore 17 ans avant que la LNH voit le jour. Pourtant, la Coupe Stanley existe déjà
depuis 8 ans et diverses équipes amateurs l'ont déjà méritée. Les champions de cette année
sont les Victorias de Winnipeg.
Comme l'école est devenue obligatoire, de plus en plus de Canadiens savent lire et les journaux
commencent à se multiplier. Aux journaux sérieux et à caractère politique viennent bientôt se
greffer des journaux à potins comme le « Montreal Star ». Au cours des dix dernières années, les
journaux commencent à se doter d'une page des sports, ce qui contribue à faire croître l'intérêt
dans les sports amateurs et professionnels.
La littérature occupe une grande partie de la population francophone cultivée. On vient
justement de publier « Les Soirées du Château de Ramezay » où l'on retrouve des œuvres des
membres de l'École littéraire de Montréal dont sont membres, entre autres, le poète Émile
Nelligan, le peintre et poète Charles Gill, l'écrivain Jean Charboneau et bien d'autres.
Pour la plupart des gens, les activités communautaires et familiales sont des occasions de se
détendre : pique-niques paroissiaux, fabrication et dégustation de crème glacée, danses dans les
granges et récitals de poésie. Voilà des activités qui permettent aux gens de se rencontrer entre
amis et voisins.
Le Ouimetoscope est la première salle dédiée au cinéma au monde.
En 1896, les gens d'Ottawa payent 10 cents pour
être les premiers Canadiens à faire l'expérience
d'une nouvelle technologie mise au point par
Thomas Edison, le Vitascope. Grâce à cette nouvelle
projection animée de courtes scènes, y compris «
quatre enfants de couleur en train de manger des
pastèques, ... une scène balnéaire à Atlantic City et
un film coloré de la danse du serpent de Lo Lo Fuller.
» La projection suscite à la fois de l'excitation et fait
scandale dans certains milieux.
En 1902, la Schulberg's Electric de Vancouver
réclamera 5 cents aux clients qui voudront voir ces
nouveaux films muets. Ces cinémas finissent par être
connus sous le nom de « nickelodeons ».
Extrait du site : http://www.chrc-ccdp.ca/fr/index.asp
Jeux d’enfants au 20e siècle
Extraits du site : http://www.museeaccord.qc.ca/scripts/explore.php?Lang=2&tableid=11&tabl
ename=theme&elementid=44__true&contentlong
Par Nathalie Lampron
Pendant une grande partie du 20e siècle, les garçons reçoivent en cadeau
des automobiles miniatures, des jeux de cons truction et des navettes
spatiales, les poupées et les appareils ménagers miniatures étant réservés
aux filles. Les jouets représentent une façon d'habituer les enfants aux
rôles qu'ils assumeront dans le monde adulte.
Quelques jeux populaires
Des reproductions en miniature
Certains jouets reproduisent le monde réel en miniature, incitant ainsi les enfants à
s'approprier, consciemment ou non, différentes fonctions sociales. Par exemple, au début du
20e siècle, des jouets permettaient de se familiariser avec un travail réservé aux hommes dans
l'Église catholique, celui d'enfant de chœur, de servant de messe ou de prêtre.
Ours en peluche
Les premiers ours en peluche, aux formes réalistes et douces, sont créés
en Allemagne au tout début du 20e siècle. Le président des États-Unis
Theodore « Teddy » Roosevelt (1858-1919) inspira le nom de l'ours en
peluche Teddy bear parce qu'il avait un jour refusé de tuer un ourson
qui lui avait été amené lors d'une chasse.
Crayons de couleur
Les crayons de couleur ont été inventés par Edwin Binney et Harold Smith, propriétaires d'une
compagnie de peinture à New York. Faits de paraffine à laquelle étaient ajoutés différents
pigments, ces crayons permettaient de donner libre cours à ses talents d'artiste à peu de frais.
Mis sur le marché en 1903 sous le nom de Crayola, ils connurent un succès instantané !
Livres d'enfants
Le contenu et la disponibilité des livres pour enfants ont énormément changé depuis les cent
dernières années. Au début du siècle, les livres religieux sont souvent les seuls ouvrages
imprimés qu'on trouve à la maison, avec peut-être quelques manuels scolaires et des livres
importés d'Europe ou des États-Unis.
De l'espace pour jouer dans la maison
Au début des années 1900, les enfants dorment généralement dans la même chambre que leurs
parents ou partagent leur chambre (et un lit) avec leurs frères et sœurs. Après la Seconde
Guerre mondiale, une période d'essor économique permet aux familles d'investir dans leur
qualité de vie. Elles peuvent ainsi emménager dans des maisons plus grandes et même
éventuellement attribuer une chambre à chacun des enfants. Ces derniers bénéficient de cette
époque de prospérité puisqu'ils peuvent poursuivre leurs études plus longtemps sans avoir à
travailler comme les enfants des générations précédentes.
Dans la seconde moitié du 20e siècle, l'espace de l'enfant à l'intérieur de la maison prend de
nouvelles dimensions. On voit apparaître ce qu'on appelle une « salle familiale », une pièce de la
maison où les membres de la famille se rassemblent. Cette pièce se retrouve surtout dans les
maisons de banlieues, mais elle témoigne d'une nouvelle façon de concevoir les liens familiaux
qui se définit progressivement : ce sont les activités de l'enfant, et non plus celles des parents,
qui constituent désormais le cœur de la vie de famille.
À partir des années 1950, le monde entre dans la maison grâce à la radio et à la télévision, et
plus tard à Internet. Le marché des produits destinés aux enfants connaît un essor considérable
et le contexte économique favorable incite à la consommation. De plus, le jeune, captivé par les
nouvelles technologies, se voit offrir un nombre grandissant d'émissions et de jeux conçus
expressément à son intention. L'enfance est devenue une clientèle de choix, un marché à
conquérir.
Extraits du site : http://grandquebec.com/ligne-du-temps-xx-siecle/
Quelques dates importantes
23 janvier 1905 : Gabrielle Réjane, accompagnée d’une troupe de comédiens français, présente
la première soirée de théâtre à l’Auditorium de Québec, qui fera salle comble. Les
représentations de cette vedette du théâtre français font l’objet d’une critique très sévère de
la part des autorités ecclésiastiques, ainsi que dans la presse catholique du Québec, en raison de
l’«immoralité» de ses pièces. Curieusement, plus les curés se prononcent contre l’actrice, plus
les salles se remplissent à chaque représentation…
17 juin 1905 : inauguration du théâtre Bijou, situé au sommet des chutes Montmorency, dans le
parc d’amusement Kent House. Ce théâtre présentera des spectacles jusqu’en 1911, quand son
édifice sera détruit par un incendie. Des milliers de spectateurs se rendent au théâtre Bijou
chaque jour, profitant des forfaits pour les voyageurs qui s’y rendent en train.
1er janvier 1906 : La première salle au monde consacrée exclusivement au cinéma ouvre ses
portes à Montréal. Elle est baptisée le Ouimetoscope par son propriétaire, M. L.-Ernest Ouimet.
5 janvier 1910 : L’équipe de hockey du Canadien de Montréal a disputé aujourd’hui le tout
premier match de son histoire face à l’équipe du Cobalt. Avec un score de 7 buts contre 6 pour
l’équipe adverse, le Canadien a triomphé du Cobalt dans l’une des parties les plus contestées et
les plus excitantes jamais vues à Montréal.
18 février 1911 : Aux glissoires du Montréal Ski Club, situées chemin de la Côte-des-Neiges, se
tient le premier championnat du Canada de saut à ski. Il fut dominé par Adolphe Olson, de
Montréal, qui fit un saut de 77 pieds
30 mars 1916: le Canadien de Montréal remporte la Coupe Stanley pour la première fois de son
histoire. L’équipe domine les Rosebuds de Portland en finale de la coupe par un score de 2 à 1.
C’est Goldie Prodgers qui marque le but décisif dans la cinquième et dernière rencontre de la
série qui s’est tenue à l’aréna Westmount.
26 novembre 1917 : la Ligue nationale de hockey (LNH) est fondée. Elle succède à la National
Hockey Association.
5 avril 1919 : le défenseur du Canadien de Montréal, Joe Hall, meurt dans un sanatorium de
Seattle de la grippe espagnole. C’est le dernier d’une dizaine de joueurs du Canadien décédés à
la suite de cette terrible épidémie. La série finale entre le Canadien et les Metropolitains de
Seattle est annulée, faute de joueurs et de spectateurs. C’est la seule fois de l’histoire de la LNH,
fondée en 1917, qu’une saison de hockey professionnel s’est terminée sans le couronnement
d’un champion de la Coupe Stanley.
Extrait du site : http://grandquebec.com/ligne-du-temps-xx-siecle/
Extrait du site : http://www.civilization.ca/cmc/exhibitions/cpm/catalog/cat2206f.shtml
LE CATALOGUE EATON
Ce sont des catalogues du magasin Eaton. Ils sont
très utiles pour les familles qui vivent dans les
villages puisqu’ils peuvent commander. Ils n’ont pas
besoin de se déplacer.
École
Depuis la confédération de 1867, la responsabilité de l’éducation relève des provinces.
Au Québec, le gouvernement provincial laisse l’église catholique et la minorité protestante
organiser les écoles. Il y a donc un système scolaire pour les catholiques et un pour les
protestants. Environ la moitié du personnel enseignant sont des religieux ou des religieuses.
À cette époque, les enfants qui fréquentent l’école commencent leur première année vers l’âge
de six ans et terminent leur cours primaire en quatre ou cinq ans. Les jeunes sont donc
nombreux à quitter l’école vers l’âge de 10 ou 11 ans.
Les enfants qui vivent à la campagne fréquentent l’école de rang. Elle ressemble à une grande
maison et sert à la fois de salle de classe et de logis pour l’institutrice. Tous les enfants se
regroupent dans la même salle :
l’institutrice enseigne à tous les niveaux
en même temps. Elle leur apprend à lire,
à écrire et à compter et elle doit aussi
accorder beaucoup de temps à
l’enseignement religieux. Les enfants
s’absentent régulièrement de l’école pour
aider aux travaux domestiques ou de la
ferme. Très peu poursuivent leurs études
après le cours primaire.
Dans les villes, en plus des écoles primaires, on retrouve aussi des écoles d’arts et métiers, des
académies commerciales, des collèges industriels, des écoles normales (pour les enseignants),
des écoles ménagères (pour les filles), des collèges classiques et des universités. Les études
supérieures sont accessibles seulement aux plus riches, car l’éducation coûte cher.
Jusqu’en 1943, l’école n’est pas obligatoire. Les enfants n’ont pas le même accès à l’éducation,
selon leur sexe, la richesse de leurs parents, l’endroit où ils habitent (ville ou campagne) et leur
religion.
Extrait du site : http://primaire.recitus.qc.ca/societe/quebec-1905/vie/165-905
Quelques dates importantes
27 janvier 1905 : une grande cérémonie marque l’inauguration de l’École Polytechnique de
Montréal.
28 octobre 1905 : un groupe d’élèves de l’école Bourgeoys des Dames de la Congrégation
commence à suivre un cours de droit. Au Québec, c’est le premier cours de droit donné à des
femmes. Maître Alexandre Lacoste, juge en chef de la Cour supérieure du Québec, et maître
Michel Mathieu, juge, en sont les premiers enseignants.
4 octobre 1909 : Sir Wilfrid Laurier inaugure, à Montréal, l’Université du travail.
12 novembre 1911 : Édouard Montpetit fonde l’École sociale populaire à Montréal. Cette école
regroupe des laïcs et des religieux qui voient «dans l’organisation professionnelle, à personnalité
civile et à base confessionnelle, le meilleur moyen de conserver et de rétablir la paix sociale et
d’améliorer le sort des travailleurs.»
26 avril 1920 : La faculté de musique est créée à l’Université McGill. Cette faculté, créée à partir
du McGill Conservatorium of Music, fondé en 1904, est la première faculté de musique au
Québec.
19 novembre 1920 : Le Service municipal de la santé de Montréal décrète la vaccination
obligatoire de tous les écoliers contre la variole.
1er septembre 1925 : Marthe Pelland est admise à la Faculté de médecine de l’Université de
Montréal, après avoir surmonté plusieurs épreuves. Mme Pelland obtiendra son diplôme en
1931 et elle sera la première de sa promotion.
EN 1900…
1900-1920 -> 61% des enfants au Canada fréquentent l’école
Les femmes représentent plus de 80 pourcent 100 des effectifs du corps enseignant catholique
du Québec. Elles sont de deux à trois fois moins payées que les instituteurs et elles n'ont pas
accès à la même formation que ces derniers; de plus, les institutrices laïques subissent la
concurrence des religieuses qui occupent 35 pourcent 100 des postes du niveau primaire et qui,
elles, n'ont pas à se soumettre à un examen d'admission.
Les inspecteurs d’écoles Extrait du site : http://sites.google.com/site/wwwccpbca/l-inspecteur-d-ecole
Les élèves ont congé de devoirs, car ils ont différencié la venue de Jacques Cartier au Canada en
1534 et celle de Samuel de Champlain à Québec, en 1608.
L’institutrice se doit :
- de porter une jupe à moins de 2 pouces de ses chevilles, - de ne pas se marier durant son contrat, - d’être disponible de 8h le soir à 6h le matin - de ne pas fumer, - de partir un feu dans sa classe à 7h le matin, - d’enseigner le catéchisme, - de ne porter aucune couleur vive et aucune teinture, - d’entretenir l’école (balayer le plancher chaque jour, brosser et laver le plancher une
fois semaine et laver les tableaux chaque jour). -
L’étude, l’ordre et le silence règne dans la classe.
Technologie & Inventions
Extraits du site : http://primaire.recitus.qc.ca/societe/quebec-1905/vie/188-834
Le téléphone
Ouf! Il y a beaucoup d’appels téléphoniques aujourd’hui. Je
suis téléphoniste, alors c’est mon métier de transmettre les
appels chez Bell Canada. Dès que quelqu’un décroche le
récepteur chez lui, un voyant correspondant à son numéro
de téléphone s'allume sur le standard, je lui réponds et me
charge de transmettre son appel vers la destination
demandée. Le métier de téléphoniste est très exigeant. Je
suis obligée d’être extrêmement concentrée et polie. Le
téléphone est une nouvelle invention très populaire. Il en
coûte environ 6,00$ par année pour en posséder un. Pour
l’instant, il n’y a que les riches et les entreprises qui sont
capables de payer ce service.
Des produits manufacturés
En ce début de siècle, les nouvelles inventions sont nombreuses. Les publicités dans les journaux
et dans les catalogues en sont pleines. Il y a beaucoup de produits importés des États-Unis. Les
premières automobiles arrivent à Montréal. Moi, je rêve de posséder une et d’avoir l’électricité.
Des inventions, j’ai l’impression qu’il y en a tous les jours. La plupart sont des produits
manufacturés, c’est-à-dire qui ont été produits en usine. Il y a eu les crayons de couleur Crayola
et les grille-pains de la compagnie Général Electric.
Je ne sais pas où s’en va le monde avec toutes ces inventions et quand le progrès va s’arrêter.
Justement, un Monsieur du nom d’Albert Einstein vient de publier une théorie sur la relativité.
Je ne sais pas si ça va être utile…
Tu veux raconter à ta cousine, qui habite dans une autre ville, une bonne nouvelle? Pas de
problème, tu l’appelles ou tu lui envoies un courriel. Tu veux savoir qui a gagné le match de
hockey la veille? Tu ouvres la radio ou la télévision ou tu vas vérifier sur Internet.
Mais, en 1905, les communications ne sont pas encore
si simples… et si efficaces. Oublions d’abord la radio, la
télévision et l’Internet, qui n’existent pas encore. Le
téléphone? N’y pensons pas trop, car c’est encore un
objet de curiosité, peu répandu dans les maisons
québécoises, en 1905. Inventé dans les années 1870, le
téléphone est surtout utilisé par les hommes d’affaires
et les familles les plus riches. La plupart des appareils
sont des téléphones muraux. Leur fonctionnement est
différent : ce sont des téléphonistes qui transmettent
les appels. Quand un abonné décroche le récepteur du téléphone, un voyant s’allume au central
téléphonique, une téléphoniste répond, l’abonné donne le numéro (le nom du central et un
numéro, par exemple Main 3803) et elle dirige l’appel.
Quelle solution te reste-t-il si tu veux raconter ta bonne nouvelle à ta cousine en 1905? La poste
et la télégraphie. Envoyer un télégramme est plus dispendieux, mais c’est plus rapide. Le mieux
est donc de lui écrire une lettre ou une carte postale et de l’envoyer par la poste, un système
fiable, administré par le gouvernement canadien depuis 1851. Le courrier sera alors acheminé
soit par cheval ou par le train, selon l’endroit où habite ta cousine.
Et si tu veux t’informer de ce qui s’est passé la veille, quel moyen peux-tu utiliser si la radio, la
télévision et l’Internet n’existent pas ? Les journaux!
En 1905, les journaux ne sont plus réservés à une petite élite, comme c’était le cas au 19e siècle.
En effet, les quotidiens d’information à grand tirage, vendu à un prix abordable, ont maintenant
fait leur apparition. Le journal La Presse, fondé en 1884, en est d’ailleurs l’un des plus anciens.
Dans ce genre de journal, on retrouve des nouvelles et des faits divers, illustrés par des photos
ou des caricatures, des publicités et des rubriques. Par exemple, La Presse publie une chronique
ouvrière de Jules Helbronner, qui écrit sous le pseudonyme de… Jean-Baptiste Gagnepetit.
Extraits du site : http://www.chrc-ccdp.ca/fr/getBriefed/1900/population.asp
Dans le Canada de 1900, la vie est dure pour la plus grande partie de la population. Dans les
régions rurales, il n'y a pas d'eau courante ni de
tout-à-l'égout, pas d'électricité, très peu d'accès
aux services de santé et les revenus y sont peu
élevés.
1900- 1920 : environ 50 000 téléphones au
Canada
N'imagine pas pouvoir téléphoner en Europe ou
écouter la radio. La technologie n'est pas encore
inventée, du moins pas sous une forme
accessible.
Il n'y a pas de télévision, pas de radio, pas de bouchons de circulation, pas d'énergie atomique,
pas de trous noirs, pas de Play Station® ni d'ordinateurs, pas de réfrigérateurs ou de climatiseurs
électriques, pas de satellites, pas d'avions, seulement quelques automobiles, pas de tracteurs
motorisés pour l'agriculture, beaucoup moins de pollution, pas de chauffage central.
Les lampes électriques ont été inventées en 1877, mais dans la plupart des maisons au Canad a
on continue d'utiliser des lampes à huile.
Depuis une vingtaine d'années, on a commencé à installer l'éclairage dans
certaines rues de Montréal et, depuis 8 ans, des tramways mus à l'électricité
circulent dans la ville.
En 1889, la ville de Québec se vante d'être « la ville la mieux éclairée du pays ».
Le téléphone est de plus en plus populaire. Bell loue ses appareils 5 $ par
année. À Montréal, la Compagnie de téléphone des Marchands offre également
des services aux marchands.
Les orgues Casavant, fabriquées à Saint-Hyacinthe au
Québec, jouissent d'une réputation internationale.
La carte perforée, la tabulatrice et la trieuse Hollerith
compilent les résultats du recensement de 1890 en
deux ans et demi plutôt qu'en 10 ans. L'inventeur,
Herman Hollerith, statisticien du Bureau du
recensement, crée la Tabulating Machine Company en
1896. Après quelques fusions et quelques
changements de nom, l'entreprise devient la société
IBM.
La tabulatrice contient un programme qui spécifiait les
calculs à effectuer et la disposition des résultats sur l'imprimante de sortie. La tabulatrice
pouvait également donner des ordres à une perforatrice connectée en sortie pour produire des
cartes récapitulatives utilisées dans de nouveaux traitements.
Les organes de calcul sont des totalisateurs qui peuvent effectuer 150 additions par seconde
Pour la soustraction, ont additionne le complément à 9. Pour la multiplication, on utilise des
tables de Pythagore. Les divisions se font par soustractions avec décalages successifs.
Tabulatrice datant de 1932
Métiers
Extraits du site : http://primaire.recitus.qc.ca/societe/quebec-1905/groupes/162
Avec l’industrialisation, une nouvelle classe sociale apparaît : la classe ouvrière. Les conditions
de travail sont très difficiles pour la majorité d’entre eux.
Jean-Baptiste, Canadien français sans formation spécifique :
En 1905, Jean-Baptiste habite un quartier ouvrier de Montréal, près du canal de Lachine. Il
travaille dans une manufacture de cigares, comme son père avant lui. C’est un travail qui n’exige
pas de qualification spéciale. Son fils aîné y travaille aussi, car le salaire de Jean-Baptiste n’est
pas suffisant pour faire vivre sa famille. Tous deux travaillent dix heures par jour, six jours par
semaine.
Sa femme travaille aussi : elle fait de la
couture à la maison pour une manufacture de
vêtements. Son travail ne lui rapporte pas
beaucoup d’argent, mais ils en ont besoin. Les
deux autres enfants vont à l’école, mais ils
aident aussi à leur façon : son fils effectue des
travaux pour des voisins et sa fille aide
beaucoup à la maison. Dès qu’ils auront 14
ans, ils travailleront eux aussi.
Il n’y a pas encore de syndicat où Jean-Baptiste travaille, mais il espère qu’il y en aura bientôt un
et qu’il pourra obtenir la journée de neuf heures. Ainsi, il pourra améliorer le sort de sa famille.
Certains ouvriers vivent dans des conditions un peu moins difficiles, ce sont les ouvriers
qualifiés.
Femmes ouvrières dans
l'industrie du vêtement vers
1905
John, immigrant anglais et typographe :
En arrivant à Montréal, John s’est rapidement trouvé du travail, car il est un ouvrier qualifié. En
1905, il travaille comme typographe au journal The Gazette. Les typographes sont parmi les
premiers travailleurs syndiqués. Dès 1907, ils obtiennent la semaine de 48 heures, soit six jours
de huit heures. Ils ont aussi de meilleurs salaires que la majorité des ouvriers. Ainsi, John peut
envoyer ses enfants à l’école plus longtemps. Sa femme, elle, n’a pas à travailler dans une
manufacture : elle s’occupe de la maison et des pensionnaires. Comme leur logement est assez
grand, ils ont deux pensionnaires, ce qui améliore le revenu de la famille.
La bourgeoisie, contrairement à la classe ouvrière, profite pleinement de la prospérité du pays
au début du 20e siècle. Elle peut compter sur une fortune plus ou moins considérable selon
qu’il s’agisse de la petite, moyenne ou grande bourgeoisie. Une autre différence entre les
bourgeois et les ouvriers est le rôle des femmes. Les épouses de bourgeois ne travaillent pas. À
cette époque, la majorité des hommes croient que la place des femmes est au foyer. Les
bourgeoises sont souvent très actives dans des œuvres charitables. Et, à la maison, elles ont des
domestiques pour les aider.
La grande bourgeoisie est véritablement la
classe dirigeante du Canada. Elle est peu
nombreuse et se concentre à Montréal, qui
est le centre financier et économique du
Canada au début du 20e siècle. Les familles
bourgeoises possèdent de grandes demeures
près du mont- Royal. Elles sont d’origine
anglaise ou écossaise, bien qu’on retrouve
aussi quelques Canadiens français. La grande
bourgeoisie a des intérêts dans tout le
Canada, pas seulement au Québec ou à
Montréal. On la retrouve par exemple au sein
des grandes compagnies de transport ou des
grandes banques comme la Banque de
Montréal. Ces dirigeants font souvent partie
de plusieurs compagnies. Ils s’impliquent aussi
en politique, que ce soit au niveau fédéral ou
provincial.
Résidence de Stanley Bagg, membre de la
grande bourgeoisie, rue Sherbrooke, Montréal,
vers 1900
La moyenne bourgeoisie est davantage liée à une région. Elle ne se retrouve donc pas
seulement à Montréal. L'origine ethnique de ses membres est plus diversifiée – des Anglais et
des Écossais, mais aussi beaucoup d'Irlandais et de Canadiens français – et leur fortune est
moins considérable. Parmi eux, des industriels de certains secteurs comme l’imprimerie, la
chaussure et le vêtement. On compte aussi des promoteurs immobiliers ou des détaillants de
commerce comme l’alimentation ou le détail.
La petite bourgeoisie est constituée surtout des membres des professions libérales (avocats,
notaires, médecins, etc.), de petits entrepreneurs et de marchands locaux. Elle s’implique
surtout au niveau de la paroisse ou du quartier, dans le conseil municipal ou encore dans les
commissions scolaires.
Extraits du site : https://papyrus.bib.umontreal.ca/jspui/bitstream/1866/1850/1/A1.364%20WP%2063.pdf
De 1900 à 1920
Tarif horaire moyen est de 27 cents
Une bonne jupe coûte 6 $, une livre de café mocha java, 35 cents. Une paire de lames de patins
coûte, selon la qualité, entre 25 cents et 5 $.
En 1900, l'emploi de domestique est l'emploi rémunéré le plus courant pour les femmes. Dans
les années 1890, jusqu'à 40 % des emplois occupés par des femmes se retrouvent dans ce
domaine. Beaucoup de secrétaires et d'employés de bureau sont des hommes. En 1921, le
pourcentage des femmes employées comme domestiques tombe à 17%, étant donné qu'elles se
tournent de plus en plus vers des emplois non traditionnels.
Les travailleurs de production gagnent en moyenne 375 $ par année. Le revenu annuel des
employés de bureau et de surveillance s'élève à 846 $. En moyenne, les femmes gagnent à peu
près la moitié de ce que gagnent les hommes.
En 1898, le Congrès des Métiers et du travail du Canada adopte des résolutions pour tenter
d'améliorer la condition des ouvriers; on demande l'instruction obligatoire et gratuite, la
journée de 8 heures, une surveillance gouvernementale de l'industrie, l'abolition du travail des
enfants de moins de 14 ans ... Il y a du travail en perspective!
Femme Les femmes travaillent, mais ont des emplois moins bien rémunérés, comme celui de
domestique. Le revenu moyen d'une femme est généralement la moitié de celui d'un homme.
Jusqu'en 1880, aucune femme n'a pratiqué la médecine au Canada. En 1897, Clara Brett Martin
devient la première avocate du Canada, en dépit des nombreux écueils posés par les membres
de la profession.
Grâce à l'implication des Sœurs Grises qui ont ouvert, dès 1893, des «salles d'asile» gratuites
pour prendre soin des enfants, les montréalaises francophones peuvent, plus facilement que
leurs compatriotes anglophones, qui n'ont pas accès à un tel service de «garderie», travailler à
l'extérieur du foyer.
Alors, que peuvent faire les femmes? Du bénévolat. Elles créent
nombre d'œuvres de charité, de groupes politiques et sociaux et
elles mènent la lutte contre la consommation d'alcool. Elles luttent
pour obtenir le droit de vote et s'attaquent à des questions comme
le bien-être de l'enfance, la prostitution et la pureté ethnique et
culturelle du Canada. Pour éviter l'asservissement aux hommes,
elles forment des groupes autonomes, comme le Women's
Christian Temperance Movement, les Women's Institutes et des
conseils municipaux des femmes.
Les femmes comptent pour environ 13% de la main-d'œuvre au
Canada. Cependant, 40% d'entre elles occupent un emploi de domestique.
Les femmes représentent plus de 80% des effectifs du corps enseignant catholique du Québec.
Elles sont de deux à trois fois moins payées que les instituteurs et elles n'ont pas accès à la
même formation que ces derniers; de plus, les institutrices laïques subissent la concurrence des
religieuses qui occupent 35% des postes du niveau primaire et qui, elles, n'ont pas à se
soumettre à un examen d'admission.
Le métier d'infirmière est monopolisé par les religieuses. Ce n'est que depuis 3 ans que des
jeunes filles sont admises comme étudiantes à l'hôpital Notre-Dame de Montréal.
Une québécoise francophone qui désire pouvoir exercer ses talents a tout intérêt à se joindre à
une communauté religieuse. Ces dernières contrôlent en effet la quasi totalité du champ de
l'éducation, des soins aux malades, des œuvres de charité (orphelinats, garderies, hospices, etc.)
Des centaines de personnes sont à leur emploi et les sommes qu'elles gèrent sont considérables.
Famille
Taille de la famille 1900-1920 -> 5
Taille de la famille 1976 -> 3
Le 1er janvier 1900
L'enfance en 1900 ne se compare en rien à la vie que nous menons aujourd'hui. En fait, jusqu'au
milieu des années 1800, on ne fait aucune distinction entre l'enfance et l'âge adulte.
Comme la plupart des gens exploitent la terre, c'est la maison qui est l'unité économique
centrale. Les enfants sont censés travailler en très bas âge et contribuer à la réussite de la
famille. Ils ne peuvent pas exprimer leurs opinions.
Le père dirige la famille d'une main de fer et les mères s'occupent de l'éducation religieuse et
morale des enfants.
Les enfants meurent en grand nombre de maladies infectieuses comme la diphtérie, la
tuberculose, le typhus et d'autres infections.
Tout commence à changer dans les décennies qui procèdent 1900. Le taux de mortalité infantile
commence à régresser même s'il est encore élevé. Les enfants ne sont plus considérés
exclusivement comme de simples petits travailleurs, mais comme des êtres sensibles sur les
plans émotif et psychologique. On commence à éprouver des sentiments à leur égard et à
utiliser les qualificatifs faible, innocent et vulnérable afin de les décrire. On adopte des lois pour
les protéger.
La plupart des églises forment récemment des groupes de jeunes en vue d'empêcher les
enfants de se retrouver dans des situations embarrassantes et de continuer à les intéresser à la
religion.
À l'aube du nouveau siècle, les enfants ne constituent plus qu'environ 3,6 p. 100 de la main-
d'œuvre par rapport à quelque 10 p. 100 au milieu des années 1800. Des groupes religieux et
laïcs sont créés simplement pour assurer leur bien-être et le système judiciaire les traite
différemment.
Par contre, si l'on se fie aux normes de l'an 2000, leur vie est difficile. Ils travaillent plus fort,
entrent plus tôt sur le marché du travail et sont beaucoup moins dorlotés. Ils sont censés
contribuer davantage et moins se plaindre. Ils subissent des châtiments corporels en tant que
mesure de discipline et de correction. Les bonbons sont une récompense. La consommation,
telle que les jeunes la connaissent aujourd'hui, n'existe tout simplement pas.
Si tu es un adolescent, tu te lèves probablement à 4 heures du matin pour traire les vaches et
effectuer les corvées de la ferme qui sont assignées avant d'aller à l'école, si toutefois tu y vas.
Les enfants ne fréquentent l'école que l'hiver et il faut se frayer un chemin dans la neige pour se
rendre à la bécosse. Si tu vis à la ville et que ta famille n'est pas très riche, tu doit te lever aux
aurores pour travailler de longues heures à l'usine dans des conditions vraiment minables. Celui
qui se plaint se fait renvoyer ou reçoit une claque.
Si tu es une adolescente, il y a des chances que tu participes à la traite des vaches et que tu ailles
ensuite aider ta mère à coudre et à faire le beurre avant le lever du soleil. Dans les villes, tu es
servante dans une maison où tu as ta chambre; tu travailles 29 jours par mois pour trois fois
rien. L'apprentissage livresque n'est pas au premier rang de tes préoccupations. Le beau côté de
la chose, c'est que tu peux dormir jusqu'à l'aube.
Dans les années 1870, des enfants de moins de 10 ans travaillent encore dans les mines de
charbon, mais l'adoption de lois sur l'âge minimum met fin à cette pratique. En Ontario,
aujourd'hui, il faut avoir 14 ans pour travailler dans une usine. Dans la plupart des provinces,
l'école est obligatoire jusqu'à l'âge de 14 ou 16 ans.
Au Québec, la fréquentation scolaire n'est pas obligatoire, mais l'idée est dans l'air. Certains,
chez les francophones catholiques, s'y opposent car ils prétendent que l'État n'a pas le droit
d'imposer l'apprentissage de connaissances profanes « qui peuvent être utiles mais également
nuisibles quand elles n'ont pas pour base une saine formation morale » que seule une éducation
faite sous le contrôle de l'Église garantit. Par conséquent, les francophones du Québec
resteront, pour un certain temps encore, beaucoup moins instruits que leurs compatriotes
anglophones.