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23/10/2015 1 Méthodes en sciences humaines et sociales --------------- Entretiens et questionnaires Sources : Combessie (Jean-Claude), La méthode en sociologie, Paris, La Découverte, coll. Repères, 2003. Ghiglione (Rodolphe), Matalon (Benjamin), Les enquêtes sociologiques : théories et pratique, Paris, A. Colin, 1998

Méthodes en sciences humaines et sociales --------------- Entretiens et questionnairesbenoit.lafon.free.fr/m1/m1doc/Methodes02_Entretiens.pdf · 2015. 10. 23. · en sciences humaines

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  • 23/10/2015

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    Méthodes en sciences humaines et sociales

    ---------------Entretiens et questionnaires

    Sources :

    Combessie (Jean-Claude), La méthode en sociologie , Paris, La Découverte, coll. Repères, 2003.Ghiglione (Rodolphe), Matalon (Benjamin), Les enquêtes sociologiques : théories et pratique , Paris, A. Colin, 1998

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    Question de base : « comment interroger ? »

    Techniques très diverses, que l’on classe généralement selon la plus ou moins grande liberté laissée à la personne enquêtée.

    A une extrémité, l’entretien non directif (appelé a ussi libre ou en profondeur), à l’autre le questionnaire fermé Entre ces deux extrêmes, de nombreux intermédiaires sont possibles.

    On qualifie d'entretien ou d'interview (qui sont en général synonymes) les techniques les moins directives, et de questionnaire les formes plus construites.

    En réalité, pas de consensus sur les limites de chacun de ces termes.

    4 types classés en fonction de leur directivité croissante : cf. diapo suivante.

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    1. L'entretien non directif : l'enquêteur propose un thème et n'intervient que po ur relancer et encourager. Le sujet développe à sa guise, les interventions de l'interviewer se bornan t à quelques commentaires, sans apporter aucune information ni orientation nouvelle

    2. L'entretien semi-directif : (appelé aussi parfois clinique ou structuré) : l'enquêteur connaît tous les thèmes sur lesquels il doit obtenir les réactions de l'enquêté, mais l'ord re et la manière dont il les introduira sont libres.

    3. Le questionnaire ouvert : la formulation et l'ordre des questions sont fixés, mais le sujet peut répondre aussi longuement qu'il le désire, et il peut y être incité par des relances.

    4. Le questionnaire fermé : le questionnaire fermé est constitué par une suite de questions dont l'ordre et la formulation sont fixés à l'avance. Le sujet qui donne sa réponse doit choisi r dans une liste, elle aussi constituée à l'avance, c elle qui lui convient le mieux.

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    En pratique : des méthodes mixtes.Exemple : entretien non directif immédiatement suiv i d'une phase semi-directive, ou questionnaire alternant questions ouvertes et questions fermées.

    Pour plus de facilité, on distinguera de manière bi en sûr un peu artificielle l’entretien et le questionn aire.

    1. L’entretien2. Le questionnaire

    1. L’entretien

    L'entretien semi-directif - nommé aussi entretien centré - est le plus couramment utilisé.

    a. Quel type d’entretien pour quel problème ?b. La préparation d'un entretien : le guide d'entretienc. La conduite de l’entretien : techniques

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    a. Quel type d’entretien pour quel problème ?

    2 types d’objectifs :- Obtenir des informations d'ordre cognitif- Obtenir des informations d'ordre affectif

    4 types d'utilisations de l’entretien, allant d'un cadre de référence constitué à un cadre à connaître :

    - contrôle, - vérification, - approfondissement, - exploration.

    Adéquation (théorique) entre type de recherche et méthode d'entretien :

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    Pour en revenir aux différentes formes d’entretien et à leurs objectifs :

    - L'entretien libre : invite le sujet à répondre de façon exhaustive, dan s ses propres termes et avec son propre cadre de référence, à une question générale (le thème) caractérisée par son ambiguïté. Ce type d’entretien est approprié pour rechercher la structure du cadre de référence d'un sujet, l'intensité de ses affects concernant un problème.

    - L'entretien semi-directif : à mi-chemin entre l'entretien directif ou le questionnaire et l'entretien non directif. Le sujet est invité à répondre de façon exhaustive, dans ses propres termes à une série de questions.L'entretien semi-directif est approprié pour approfondir un domaine donné, ou identifier des prises de positions de la part d’acteurs.

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    - L'entretien directif : ensemble de questions ouvertes, standardisées et posées dans un ordre fixe à l'ensemble des enquêtés. Ces questions supposent de leur part des réponses relativement courtes et précises.Il faut connaître et préciser les caractéristiques de la population interrogée (comme pour le questionnaire).

    b. La préparation d'un entretien : le guide d'entre tien

    Un guide dépend de la nature de l'entretien. Ex. : entretien non directif = question générale et ouverte pour amorcer la discussion.

    Entretien semi-directif :Le guide d'entretien prévoit les deux, trois grands thèmes à aborder lors de l'entrevue, et leurs sous-thèmes éventuels. Il prévoit leur ordre d'apparition et pour chacun des grands thèmes une question ouverte introductive.

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    "modèle de l'entonnoir" :

    Au début, les questions sont plutôt générales, puis les questions se font plus précises.

    En fin de guide, questions fermées portant sur des points bien précis.+ caractéristiques sociales de la personne enquêtée : âge, profession, nombre d'enfants, lieu résidentiel...

    Le guide d'entretien doit être écrit et à portée de main le jour de l'entretien.Possibilité de le mémoriser pour respecter au mieux l'expression libre de la personne interrogée.

    Souplesse nécessaire : par exemple le grand thème n° 3 prévu dans le guide peut passer en n° 2 au cours de l'entretien. Ceci est à l’opposé du questionnaire.

    → difficulté de l'entretien semi-directif, qui doit donner à un travail maîtrisé et préparé une impression de spontanéité.

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    Le guide d'entretien est donc en quelque sorte un mémento (un pense-bête). → il doit être facilement et rapidement consultable : détaillé et précis mais avec des notations brèves e t claires (mots clefs ; phrases nominales...).

    Les premiers entretiens sont exploratoires, le guid e doit évoluer. A un moment, il doit devenir définiti f.But : d'obtenir des entretiens de contenu homogène où tous les points prévus seront abordés. → entretiens complémentaires nécessaires : importance de s'assurer la possibilité d'une nouvel le entrevue.

    c. La conduite de l’entretien - techniques

    Les techniques d'entretiens doivent être comprises comme l'ensemble des moyens nécessaires mis en œuvre de façon systématique par l’enquêteur pour mener à bien un entretien.

    1/ Etablissement de la relation Enquêteur-enquêté : L’annonce2/ La relation Enquêteur-enquêté en cours d'entretien3/ Le déroulement habituel de l’entretien4/ Prise de notes - Enregistrement

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    1/ Etablissement de la relation Enquêteur-enquêté : L’annonce

    L'annonce est la présentation et l'entrée en matièr e.

    L’enquêteur doit s'identifier en fournissant son no m, le but de la recherche, l'institut qui la fait. Indications sur les modalités de recueil des donnée s (magnétophone, notes écrites, etc.), la durée de l'entretien. Clarification des règles déontologiques de la profession et si nécessaire sur la notion d'anonyma t.

    Définition des attentes vis-à-vis de l'enquêté pour amorcer l'entretien. 2 cas :

    • soit la personne interrogée entre dans le sujet et assure d'emblée la dynamique de l'entretien• soit une ou plusieurs questions tremplins sont nécessaires pour créer cette dynamique : ce sont des questions générales ("Que pensez-vous de… »), surtout pas fermées.

    Attention : dès le début, privilégier l’écoute attentive, la tentative constante de compréhension, la non-critique et la non-évaluation.

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    2/ La relation Enquêteur-enquêté en cours d'entretien

    Plusieurs techniques existent :

    • des « classiques » très utilisées : variation des questions, relances, expressions brèves, formulation de demandes, usage des silences…

    • des plus particulières applicables en fonction d'un problème spécifique : contre-exemples, allégations, incompréhensions volontaires…

    - Techniques classiques :

    Variation des questions : par exemple passage tout au long de l'entretien d'une question de fait, descriptive (la pratique réelle de la personne interrogée, son expérience) à une question d'opinion.

    Relances : il s’agit de la manière de reprendre « e n écho » - mais avec de nombreuses nuances - les propos de son interlocuteur. La meilleure conduite s'élabore le plus souvent spontanément.

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    Une relance qui peut être la répétition d’un mot ou d’une phrase a une fonction d'encouragement.

    En fait, la plupart des entretiens non directifs so nt pour l’enquêté un « discours-recherche » qui lui permet de structurer ses cognitions - ou de les créer - à propos d'un thème donné, au fur et à mesure que l'entretien se déroule.

    Une relance peut aussi viser à orienter l'entretien dans une autre direction.

    Expressions brèves :

    Elles marquent l'intérêt pour ce qui est dit, la compréhension et le désir de voir le discours se poursuivre. Ces expressions sont du type : « je vois, oui, je comprends, j'entends bien, mm-mm », etc.

    Attention : ces expressions peuvent prendre un caractère artificiel si elles sont utilisées maladroitement .

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    Formulation de demandes : • Demandes « neutres » (ou le plus neutres possible) d'information additionnelle à propos de discours, le plus souvent factuelles (ex. : « quand était-ce ? »).• Demandes sur une opinion : « pourquoi pensez-vous cela ? » (Attention, délicat à effectuer).

    Usage des silences :Nécessaire pour que l’enquêté puisse prendre le temps de la réflexion : il faut respecter son rythm e.

    - Techniques particulières :

    Contre-exemples :

    Il s’agit de proposer en face des allégations de l’enquêté un certain nombre de contre-exemples.

    Délicat à manier car risque de bloquer l’enquêté en le plaçant dans une situation désagréable. Mais peut être utile pour susciter des réactions.

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    Allégations :Citer des allégations (réelles ou supposées) d'une source prestigieuse ou dévalorisée. L'utilisation de ce type de technique peut être fai te dans un but précis : degré de certitude que l’enquê té accorde aux arguments avancés, résistance des arguments de l’enquêté à d’autres sources, etc.

    Incompréhensions volontaires :Par une attitude feinte de non-connaissance du cham p (« je ne vois pas très bien ce que vous voulez dire, parce que je ne connais pas... »), permet d’obtenir un grand nombre d'informations (enquêté valorisé).

    3/ Le déroulement habituel de l’entretien

    L'interview peut être décomposée de manière générale en 5 parties :

    - Une phase de présentation et de lancement (cf. précédemment)

    - Une partie de 10 à 15 minutes, pendant laquelle le s réponses sont brèves, avec un ensemble de stéréotypes concernant le thème, partie dans laquelle on a toutes les chances de retrouver les clichés dans un domaine.

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    - Ensuite, le cœur de l’entretien arrive :Aubout de 15 min. environ, l’enquêté a bien souvent l'impression d'avoir « tout dit ».En réalité, il a donné sa connaissance immédiate et stéréotypée du thème. Dès lors commence son « discours-recherche » : il faut l'aider à clarifier ses propres idées, à aller plus loin. Cette partie de l’entretien suppose souvent, pour être amorcée, l'usage de la reformulation. Par la suite, les « expressions brèves », les « silences » sont utilisés pour que le discours se développe.

    - Enfin, arrive un moment où l’enquêté ne peut rien dire de plus du sujet.Cela se traduit par une redondance du discours. Dans cette phase, l'utilisation des demandes « neutres », « particulières » ou de la « reformulation du thème » peuvent permettre d'apporter soit des précisions intéressantes, soit la confirmation de l'épuisement du sujet.

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    - En vue de nouvelles rencontres

    « Pourrai-je vous rencontrer à nouveau ? » : telle est la question à poser à la fin de tout entretien pour faciliter une nouvelle rencontre et pouvoir complét er ou préciser ultérieurement les informations recueillies.

    Il peut être très utile de demander à l'interlocute ur quelles personnes pourraient, à sa connaissance, être importantes à rencontrer en vue d'un entretien sur les mêmes thèmes.

    Ce découpage de l’entretien ne doit pas donner l'impression qu'un entretien non directif ou semi-directif est un mécanisme précis.

    Il appartient à l'interviewer, en fonction de la situation particulière dans laquelle il se trouve, de juger ce qu'il est le plus opportun d'utiliser à te l ou tel moment d'un entretien.

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    4/ Prise de notes - Enregistrement

    L'entretien semi-directif doit être systématiquement enregistré (sauf impossibilité matérielle ou refus de l'enregistrement).

    Mais la prise de notes pendant l'entretien est util e pour faciliter la localisation de tel ou tel thème lorsqu'on veut écouter l'enregistrement.

    Elle est aussi une manifestation supplémentaire de l'intérêt qu'on porte à l'entretien (et une garanti e contre d'éventuelles défaillances de l'enregistrement).

    L'enregistrement sera retranscrit le plus complètement et avec le plus de précision possible, non seulement de façon littérale mais avec indication des hésitations, des silences, des rires ... :

    les façons de dire peuvent être aussi importantes que le contenu des propos.

    Cf. traitement des données dans une autre séance.

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    2. Le questionnaire

    Le questionnaire a pour de vérifier statistiquement les informations et hypothèses préalablement constituées.Sa structure est conditionnée par le traitement statistique qui lui sera appliqué.

    a. Codageb. Publics visés - modalités de passationc. Structure du questionnaire.

    a. Codage

    Le questionnaire est plus fortement préconstruit qu e les autres méthodes de collecte ≠ entretien semi-directif.

    Il pose à tous les enquêtés les mêmes questions formulées exactement dans les mêmes termes et présentées dans le même ordre.

    Les questions peuvent être assorties de consignes précises pour des réponses homogènes.

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    Coder = identifier et distinguer par des caractères numériques ou alphabétiques plusieurs éléments :

    • chaque questionnaire • chaque question • chaque réponse.

    En SHS, les exemples de code les plus connus sont celui du sexe dans le numéro de Sécurité sociale (1 pour masculin, 2 pour féminin), ou les codes de typ e décimal comme celui des catégories socio-professionnelles de l'INSEE (exemples : 5 Employés, 51 Employés de bureau, 53 Employés de commerce).

    Questions précodées :

    Questions assorties d'une liste de réponses types, rédigées et codées à l'avance.Chaque enquêté doit entourer le numéro ou cocher la case correspondant à la réponse.

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    b. Publics visés - modalités de passation

    Les publics visés par l’enquête sont dénommés « univers ».

    Il s’agit de la population exhaustive susceptible d ’être interrogée.Généralement, on se contente de questionner seulement un échantillon de cette population, plus o u moins représentatif de l’univers.

    Méthodes d’échantillonnage variables :Elles peuvent être fondées ou non sur une approche probabiliste.

    Quelques exemples :• Échantillonnage de convenance (peu précis, échantillon que le chercheur a « sous la main »),• Échantillonnage de jugement (sélectionné selon le jugement d’une personne d’expérience),• Échantillonnage par quota (Échantillon dont les sous-groupes respectent les proportions de chacun de ces groupes au sein de l’univers étudié)

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    Échantillonnage volontaire (composé de personnes auto sélectionnées)Échantillonnage simple au hasard (taille doit être importante)Échantillonnage stratifié (permet d’atteindre un résultat proche des quotas sans en avoir les moyens, puisque l’échantillon peut être plus restreint).

    Taille de l’échantillon : peut être déterminée par d es méthodes de calcul prenant en compte marge d’erreur et la taille de l’échantillon par rapport à la taille de l’univers.

    Quelle méthode d’échantillonnage utiliser ?Dépend de multiples facteurs :

    • Niveau de précision requis dans l’enquête• Ressources disponibles• Contraintes de temps • Disponibilité d’une liste de l’univers• Dispersion géographique des répondants• Et essentiellement des raisons économiques…

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    L’échantillon est à distinguer du panel :

    Le panel est un ensemble d'individus (personnes, groupes, établissements...) auxquels un questionnaire est périodiquement administré. L'enquête par panel la plus utilisée, dite longitud inale, les interroge périodiquement sur le même thème (ou les mêmes thèmes). Elle est particulièrement bien ajustée à l'étude de s trajectoires sociales et des évolutions de comportement et d'opinion.

    Les tests préalables :

    Comme un guide d’entretien, un questionnaire doit être d'abord testé, c'est-à-dire passé auprès d'un nombre limité de personnes choisies.

    Points à vérifier : • longueur du questionnaire, • compréhension des questions, • pertinence des réponses • logique des enchaînements

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    Les modes de passation :Il y en a 2 = passation par enquêteur / questionnai re auto-administré.

    Passation par enquêteur :- Le face-à-face permet les meilleurs ajustements pendant la passation (possibilité de faire préciser une réponse... ) ; plus fort taux de réponses.- L'enquête par téléphone : rapide, possibilité de saisie simultanée des réponses, reste marginale.

    Questionnaire auto-administré :

    - L'enquête par correspondance : questionnaires courts à privilégier, forts risques de non-retour. Problème : coûteux.- Le questionnaire distribué : grandes différences dans le taux de questionnaires remplis et la manière dont ils le seront. Les lieux et les circonstances de la passation (une réunion, une manifestation…) sont essentiels. - Les enquêtes via e-mail se développent. Coût réduit, envoi en nombre. Pb : ciblage et taux de non réponses.

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    L'analyse des non-réponses :

    Les non réponses à certaines questions sont essentielles.L'analyse rétrospective des non réponses produit un indicateur de distance sociale entre l'enquêté et l a question posée.Pour les questionnaires non retournés la même hypothèse peut être prise en considération.→ Il faut déterminer précisément les caractéristique s sociales des personnes qui n'ont pas répondu et les comparer à celles des répondants.

    c. Structure du questionnaire

    Elle doit être très travaillée sur le fond et la fo rme, lisible et claire, surtout si le questionnaire est auto-administré.

    Point abordés :• L'annonce• Les questions (qui peuvent être ouvertes ou fermées)• L’ordre des questions• Le talon

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    L'annonce :

    Bref texte qui doit présenter l'origine et l'intent ion du questionnaire. Enoncer de la façon la plus claire et succincte possible :

    • l'identité de la personne ou de l'organisme responsable • le thème du questionnaire• et en fonction du cas : l'importance ou l'intérêt d e l'enquête / le nombre de questions ou la durée de l a passation / la garantie d'anonymat / la manière don t a été choisi l'enquêté / la date souhaitée de renvo i.

    Les questions : questions ouvertes, questions fermées

    Limitées à leur énoncé, les questions ouvertes doiv ent être claires, précises et formulées dans des termes familiers aux enquêtés.

    Dans une question fermée, on nomme items les réponses prévues dont la liste figure à la suite de la question.

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    La liste des items se poursuit si nécessaire avec une réponse ouverte : Autre réponse (préciser).

    Autres items à insérer si nécessaire :Ne sait pasSans objet

    Après passation, il faut prévoir pour toutes les questions un item Non-réponse. On évite de le faire figurer sur les questionnaires auto-administrés pour ne pas « encourager » les non-réponses.

    Question filtre : permet de prévoir des réponses pl us précises pour une partie des enquêtés.

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    L'ordre des questions et des items

    • En premier lieu : annonce et précisions sur l’enquê te.• Le questionnaire commence en général par des questions fortement liées au thème de l'annonce et qui peuvent intéresser la personne interrogée. • Il regroupe ensuite les questions par thèmes, avec 2 progressions possibles :

    • du général au particulier • du plus « factuel » aux questions qui engagent opinions et jugements.

    • A la fin : le talon (cf. partie suivante).

    L'ordre des questions peut influencer les réponses. C'est plus évident encore pour l'ordre des items.

    • Si la liste des items est longue, les premiers item s sont favorisés en cas de passation écrite, les derniers en situation de passation orale.

    • Si elle est brève avec un nombre impair d'items présentant des choix ordonnés (ex. échelle de valeurs), l'item du milieu tend à être plus souvent choisi.→ choisir un nombre pair d’items peut « forcer » l’enquêté à se positionner.

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    Le talon :

    Le talon, situé à la fin du questionnaire, désigne l'ensemble des questions qui résument le plus efficacement l'origine sociale, la trajectoire et l a situation actuelle de la personne interrogée. Questions :

    - au sujet de l'enquêté : sexe, âge, nationalité, profession, niveau d'instruction ;- au sujet de ses conjoint, père, mère (et parfois grands-parents) : nationalité, profession, niveau d'instruction.

    Questions en fin de questionnaire : « Avez-vous quelque chose à ajouter ? »... « Accepteriez-vous un entretien ? »...

    La première peut avoir une fonction de vérification et une fonction exploratoire ultimes.

    Demander in fine à l’enquêté s'il accepterait un entretien se justifie si l'on veut poursuivre et approfondir l'enquête (demander le cas échéant des coordonnées).