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IUFM DE BOURGOGNE Professeur des écoles
MUSIQUE ET HISTOIRE EXEMPLE D'UN TRAVAIL INTERDISCIPLINAIRE
EN CYCLE TROIS
BRUN Mathilde
Sous la direction de Madame Desbizet Numéro de dossier 0160520D
ANNEE : 2003
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SOMMAIRE
� INTRODUCTION � 1 REFLEXION THEORIQUE: Histoire et musique, un travail
en réseau possible? � 1-1L'histoire à l'école � a Définition � b L'histoire et l'école élémentaire � c Les sources historiques comme supports d'apprentissages � 1-2L'éducation musicales � a Petite présentation � b Les sources musicales historiques � 1-3De l'interdisciplinarité entre histoire et musique � a Définition � b Intérêts de l'interdisciplinarité � 2 MISE EN PRATIQUE/ La Gaule romaine et la musique
antique � 2-1 Présentation de l'école et de la classe � 2-2 Présentation du projet � a Présentation des séquences � b Présentation des séances � 3 ANALYSE � 3-1 Analyse des séances � a L'histoire � b L'éducation musicale � 3-2Analyse des séquences � a Séquence d'histoire � b Séquence d'éducation musicale � CONCLUSION � � BIBLIOGRAPHIE � DISCOGRAPHIE � ANNEXE
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INTRODUCTION
Nous avons pour habitude de penser le passé comme une image figée et muette. Et
pour une fois nous prenions le contre pied de ceci? Et si nous commencions à mettre en
mouvement et en musique les acteurs de l'histoire? Quel en serait le résultat? L'histoire
perdrait elle son essence dans une telle expérience? Après tout nous nous basons bien sur l'art
pour nous aider à entre apercevoir le passé, pourquoi ne pas inclure dans une étude la musique
d'une époque?
Ceci semble utopique d'autant plus que nous vivons dans une société où chaque
discipline a sa place et ne doit pas empiéter sur celle des autres. Ceci se reflète au sien de nos
écoles Chaque domaine est cloisonné et souvent les liens qui nous paraissent évidents entre
chaque matière ne le sont pas pour les élèves. Ce qui favorise la juxtaposition des savoirs.
Pourquoi alors ne pas expérimenter une autre manière d'enseigner? Pourquoi ne pas profiter
d'une étude pour dépasser le cloisonnement et ainsi ouvrir l'enfant sur l'interaction qu'il existe
entre les savoirs? Pourquoi ne pas proposer des associations originales qui bousculeraient les
habitudes des élèves ?
C'est dans cet objectif là que je me suis proposée d'élaborer un projet associant histoire
et éducation musicale. En effet l'on peut se demander s'il existe un travail interdisciplinaire
possible entre ces deux matières, mais surtout s'il est pertinent de le conduire dans une classe
de cycle trois découvrant une nouvelle discipline l'histoire.
La première partie de ce mémoire traitera de la mise en réseau de l'histoire et de
l'éducation musicale. La seconde s'attachera à présenter le travail mené en classe, quant à la
troisième elle proposera une analyse de ce dernier.
3
1 RELEXION THEORIQUE : Histoire et musique, un travail en
réseau possible ?
1-1 L’histoire à l’école
a Définition
L’histoire est une science à part entière qui étudie le passé humain, et les évènements
lui étant associés, elle concourt aussi au travail de mémoire. Non seulement elle restitue ce
passé, mais exhorte également à sa compréhension en trouvant les causes des faits et en les
reliant au présent issu de ces derniers.
Cette discipline permet donc d’expliquer le monde actuel à travers l’étude de son passé
et de son évolution. Cependant elle n’est pas rigide et l’évolution de sa conception amène
pour chaque génération l’amélioration de la transmission de la mémoire collective. Nous
pouvons citer à titre d’exemple l’histoire événementielle faisant foi au XIX ou l’école des
annales qui a révolutionné l’approche de cette matière dans les années 1920.
Comme toutes sciences elle a ses méthodes de recherches basées sur l’étude de sources
historiques. Celles-ci peuvent être de natures différentes: architecturales, iconographiques,
littéraires, sonores, archéologiques…Toutes sont un témoignage précieux du passé dont
l’exploitation doit faire l’objet d’un apprentissage nécessaire ; il faut en effet se garder des
conclusions hâtives et exercer son esprit critique. L’histoire se constitue en une discipline
poussant sans cesse à la réflexion.
L’histoire entre à l’école au XIX afin dans un premier temps de former l’élite
« indispensable à ceux-là surtout que leur talent ou leur situation appelle à la direction
politique de leur pays.[ …]En leur racontant les vertus et les vices des générations
antérieures, en leur exposant les causes de la grandeur et de la décadence des empires, elle a
pour but de leur mettre sous les yeux d’utiles leçons ; elle leur montre comment ils doivent se
conduire pour égaler la gloire et les succès de leurs devanciers, ou pour éviter les fautes
qu’ils ont commises et les catastrophes qui en ont été la conséquence ». Laporte, cité in
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Cornette.J le roi de guerre, Paris, Payot1993.Mais très vite la question de l’extension de
l’enseignement de l’histoire au peuple se pose. Lavisse, figure inspiratrice des premières
instructions officielles sur l’enseignement de l’histoire à l’école primaire sous le ministère
Ferry, justifie cette extension par la nécessité d’unifier la nation française autour de l’amour
de la patrie. L’histoire sera donc enseignée autour d’un thème : La France, et, ce à des fins
politiques.
Les textes fondamentaux de 1881,1882 et 1887 conçus par J.Ferry inscrivent l’histoire
au sein de l’institution scolaire. Il propose un programme et un volume horaire d’une heure
par jour conjointe à celle de la géographie et de l’éducation civique, de la morale et du
patriotisme. Désormais l’histoire appartiendra à l’école durablement.
Mais depuis son institutionnalisation l’histoire avait une fonction liée à la morale, au civisme
et au patriotisme. Une nouvelle ère, cependant, débute pour elle en 1969.
b L’histoire et l’école élémentaire
Jusqu’en 1969 l’histoire enseignée était une histoire évènementielle dénotée de tout
sens. On apprenait alors une litanie de dates sans vraiment maîtriser le contenu scientifique
sous-jacent. A partir de cette date intervient une modification des textes pédagogiques, et
l’histoire devient une activité d’éveil induisant des objectifs à dominante intellectuelle :
concepts et méthode. Ce changement intervient en raison de la prise en compte des travaux
sur la psychologie de l’enfant et ceux sur l’histoire telle qu’elle est enseignée dans les
universités (influence de l’école des annales). Désormais l’histoire devra concourir à l’éveil
de l’enfant sur son environnement au même titre que le dessin ou la musique. On s’appuie
avant tout sur une pédagogie basée sur la mise en activité de l’enfant. Dès lors ce dernier va
appréhender l’histoire de manière active en travaillant sur différentes sources que lui propose
l’enseignant. Sa curiosité sera stimulée, il va devoir s’informer et réfléchir, L’histoire prend
alors une dimension nouvelle. Elle va permettre de répondre à des interrogations profondes
sur ses origines.
C’est dans ce fil conducteur que les programmes officiels de 1989 préconisent pour le
cycle 3 « les élèves apprendront à situer les grandes périodes de l’histoire, et à les
caractériser. On s’appuiera le plus possible sur des personnages, des grandes dates, des lieux
symboliques constitutifs d’une culture et d’une conscience nationale. On ne négligera pas les
sources culturelles de notre civilisation, «évoquées à travers de grandes fresques
significatives » Et ceux de 2002 ayant servi à l’élaboration de ce mémoire « au cycle 3, à
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partir d’une approche de l'histoire mieux constituée, le maître aide l’élève à construire une
intelligence du temps historique fait de simultanéité et de continuité, d’irréversibilité et de
rupture, de courte et de longue durée. Le respect du déroulement chronologique, jalonné par
des dates significatives, y est donc essentiel et constitue l’une des bases de l’approche
historique. […] Il ne se limite pas aux seuls évènements politiques, mais s’ouvre aux autres
réalités qui seront abordées dans leur complexité au collège. L’élève doit être déjà capable de
comprendre la spécificité de l’histoire, cette connaissance par traces qui, pour l’historien,
sont des sources ou des documents. Il doit donc pouvoir commencer à en comprendre le
travail : rassembler des documents autour d’un sujet, en donner la nature, la date, et
l’auteur. Le maître le prépare ainsi à l’entrée au collège en lui montrant que l’histoire n’est
pas une suite de récits merveilleux et imaginaires, et en l’initiant à une première forme
d’esprit critique. Chaque époque a été marquée par quelques personnages majeurs, dans
l’ordre politique, mais aussi littéraire, artistique ou scientifique. On oubliera pas, pour
autant, le rôle de groupes plus anonymes ni celui des femmes, dont on soulignera la faible
place dans la vie publique […] chaque séance se termine par l’écriture d’abord collective,
puis progressivement plus individuelle, d’une courte et modeste synthèse ».
Il paraît donc évident de placer les élèves en situation de recherche. Il nous faut donc
nous pencher sur la question des sources exploitables en cycle 3
c Les sources historiques comme support d’apprentissages
Comme nous l’avons rappelé, l’histoire est l’étude du passé. Pour se faire l’historien
utilise les traces de ce passé, les sources. Ces dernières sont variées et leur portée n’est pas de
même nature ; quelle crédibilité peut-on en effet accréditer à une hagiographie ? Comment
utiliser des discours produits il y a de cela des décennies ? Il est bien évident que
l’interprétation des documents historiques n'est pas sans risque et qu’elle peut parfois
conduire à des dérives malheureuses. La difficulté du travail de l’historien réside dans le
détachement qu’il doit avoir par rapport à une source qui " dit " l’histoire plutôt qu’elle
n’en "parle "
Il semble donc nécessaire de préparer l’élève à appréhender un travail d’après un document
historique. Pour ce faire on pourra multiplier les supports d’étude possibles, amener à la
confrontation entre plusieurs. La multiplicité des sources peut permettre une telle démarche. Il
est possible, en effet, de s’appuyer sur des textes (lois, témoignages…), des supports
iconographiques (fresques, peintures…), des bâtiments encore en place ou des vestiges, du
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matériel archéologique et des sources sonores comme les discours ou la musique. L’essentiel
est avant tout de développer le goût de la recherche, la curiosité, l’intérêt et l’esprit critique.
C’est pourquoi ma démarche s’est portée sur la découverte d’une société à travers son
paysage sonore. Il convient, en rapport avec les textes officiels de varier les approches, et
l’histoire se prête grâce à la multiplicité de ses sources à ces expériences pédagogiques.
L’écoute historique permet non seulement de caractériser une époque de manière originale
mais elle concourt également à l’audition d’œuvres majeurs ou originales qui ne sont pas
forcément intégrées à l’environnement culturel de l’élève. C’est donc une ouverture possible à
l’autre que lui permet l’école.
1-2 L’éducation musicale
a Petite présentation
Au fil des lectures de livres traitant du sujet, un constat s’est imposé, tous les auteurs
se rejoignent sur un point : l’éducation musicale demeure une activité marginale et peu
diffusée au sein de l’école. Elle pâtit généralement d’une réputation qui lui prête un caractère
mineur au regard de l’enseignement des mathématiques et du français. Parent pauvre dans les
emplois du temps elle disparaît dès que le temps manque pour terminer un programme bien
chargé. Cependant cette dernière, menée rondement, permet l’épanouissement et parfois le
regain d’intérêt de l’élève pour une institution scolaire qui lui semble parfois loin de ses
centres d’intérêts…
L’éducation musicale se décline en plusieurs domaines d’activités. Si l’on se réfère
aux instructions officielles de 2002, ces derniers portent sur la voix et le chant englobant la
mise en place d’une culture vocale et un répertoire varié, sur l’écoute musicale avec
l’élaboration d’une culture de l’oreille et un répertoire très largement ouvert sur des horizons
différents, sur les pratiques instrumentales et sur la réalisation de projets musicaux. Les
objectifs concernant le cycle 3 sont la continuité d’un travail mené au cours du cycle
précédent. Le travail à la fin des trois années devra avoir porté sur « l’enrichissement du
travail d’interprétation, sur la maîtrise de polyphonies simples ou plus exigeantes en fonction
des acquis des enfants et des compétences de l’enseignant, sur l’exploitation des répertoires
vocaux et d’écoute dans leur valeur de références culturelles […] Il est articulé à l’écoute de
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pièces vocales ou instrumentales que les élèves s’entraînent à reconnaître, à caractériser et à
situer dans leurs époques ou civilisations respectives. Ces activités croisées permettent
l’expression des goûts personnels de l’élève tout en maintenant actives sa curiosité et ses
premières capacités de jugement esthétique. […] celui-ci garde témoignage de toutes ses
pratiques actives, gratifiantes et rigoureuses, cumulées sur trois années, dans une anthologie
musicale personnelle, écrite ou sonore, outil concret et vivant de prise de conscience du
parcours effectué au travers des musiques écoutées et produites. » Comme nous pouvons le
constater un accent est mis sur le travail d’écoute, sur la découverte d’œuvres et sur la
constitution d’une anthologie. C’est donc sur ces différents points qu’a été porté le travail
mené au cours de mon stage en cycle 3.
Dans le domaine de l’écoute musicale nous pouvons discerner plusieurs niveaux ; les
premiers s’orienteront autour de « l’imprégnation lente ». Il s’agit de :
_Le moment musical qui nécessite
une régularité de fonctionnement et qui porte essentiellement sur l’imprégnation et la
découverte d’une œuvre.
_L’audition active qui n'a pour but
« que de laisser s’exprimer les ressentis individuels des enfants »B.Parmentier-Bernage. Elle
amène dans sa suite une situation de production soit artistique soit d’expression écrite.
_L’audition instrumentale. Elle
s’intéresse à la découverte d’un instrument particulier.
_L’audition passive. Il s’agit de la
diffusion de fonds sonores lors de travaux autres que musicaux. Cette audition est marginale
dans le sens où elle est sujette à polémique
Les autres niveaux d’écoute s’organisent autour de l’analyse.
_L’audition analytique qui permet
de décortiquer une œuvre. Elle en fait ressortir la structure, l’organisation générale et le sens.
_L’audition thématique qui
engendre l’étude d’un courant, d’un auteur et de son style au même titre que l’histoire de l’art.
_L’audition historique qui illustre
une période historique d’un document musical comme toute autre production artistique.
La pratique de ces différentes auditions requière la mise en place d’habitude d’écoute
chez les élèves. Néanmoins toutes ne demandent pas une démarche pédagogique complexe et
un volume horaire contraignant. Dans le cadre de mon travail mené au cycle trois, une
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audition historique a été privilégiée. Elle n’a cependant pas été facilité par le problème qu’il
nous faut à présent exposer
b Les sources musicales en histoire
Il semble au premier abord que les sources ne manquent guère si l'on veut procéder à
une audition historique. Très vite les noms de grands compositeurs tel Mozart ou Lully
viennent en tête afin d'illustrer leur époque respective.
Mais quelles musiques écouter lorsqu'il s'agit de temps plus reculés ? De plus écouter
une œuvre suffit-elle à caractériser une époque ? En effet la présentation d'instruments
spécifiques d'une période permet d'enrichir sa connaissance sur une société ancienne et la
présentation du statut des musiciens semble une étude intéressante à mettre en parallèle avec
celui d'aujourd'hui. A ce titre C.Laloue soulève un problème d'importance lors d'une réflexion
autour de la question : "Comment connaître et faire connaître les musiques de temps antiques
et médiévaux ?". Si l'on se réfère aux sources exploitables pour la période antique, les temps
médiévaux connaissant un regain d’intérêt depuis une dizaine d’années, on peut s'apercevoir
qu'il existe plusieurs difficultés à l'exploitation de ces dernières. Les représentations
d'instruments ou de musiciens, bien que nombreuses, se révèlent d'une appréhension
complexe car relevant souvent du symbole et non de la représentation d'une réalité disparue.
De plus les transcriptions de morceaux de musiques diffèrent de nos codes et souvent sont
incomplets ; si la mélodie est transcrite, la rythmique et le tempo sont absents, ce qui
complique le travail des musicologues L'archéologie musicale est une discipline marginale à
qui on doit une partie des découvertes de supports écrits et d'instruments. Lorsqu'elle est
expérimentale, elle permet la reconstitution d'instruments anciens. Ce travail couplé à celui
d'un musicologue engendre l'exécution d'œuvres anciennes, dont certaines ont servi de
support à mon travail. Mais il s'agit là d'un travail d'interprétation qui peut être remis en cause
à chaque nouvelle découverte. Si l'on adjoint à la réflexion du musicologue et à celle de
l'archéologue, la pensée de l'historien d'autres problèmes sont mis à jour : quel était le rôle de
la musique dans les sociétés antiques ou médiévales ? Qui commandait les œuvres ? Autant de
questions traitant de l'aspect culturel de la musique ancienne qui restent sans réponses
précises par manque de sources ou de découvertes récentes.
Malheureusement le travail transdisciplinaire entre histoire, archéologie et musicologie
est bien loin d'être fréquent, ce qui, non seulement, engendre discrimination de l'écoute
historique, mais aussi le désintérêt de l'historien sur l'étude culturelle d'une société par le biais
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de la musique au profit de l'histoire de l'art. Néanmoins, l'audition historique en cycle 3 ne
demande pas autant de sources qu'un travail de recherche universitaire, même si certaines
périodes se montrent plus riches que d'autres, et l'intérêt qu'elle peut revêtir lors d'une
séquence liant histoire et musique ne demande ici qu'à être explicité.
.
1-3 De l'interdisciplinarité entre histoire et musique
a Définition
Notre société est une société de spécialistes. La connaissance de notre monde a
engendré cette spécialisation en se divisant en secteurs de plus en plus riches, se subdivisant
eux-mêmes en disciplines de plus en plus pointues en terme de savoirs. Cette spécialisation a
conduit à un véritable cloisonnement des matières. L'interdisciplinarité vise la démarche
inverse, le Petit Robert pour sa part nous en donne cette définition " : relatif à plusieurs
disciplines, à plusieurs branches de la science agissant en commun".
En d'autres termes, l'interdisciplinarité permet de créer un lien entre deux savoirs
compartimentés et ainsi enrichir sa connaissance.
A l'école, l'interdisciplinarité est privilégiée par la mise en place de projet autour d'un
thème qui réserve souvent une belle place aux enseignements langagiers. De plus cette
dernière propose fréquemment les mêmes combinaisons de matières, arts visuels-français-
histoire ou sciences expérimentales et technologie-mathematique-français…C'est pourquoi je
me suis penchée sur la liaison originale de l'histoire et de la musique en cycle 3, non
seulement par goût personnel puisque durant mon cursus universitaire en histoire j'avais
ressenti le besoin de lier ces deux disciplines, mais également dans une perspective d'entrée
au collège où ce genre d'association peut prendre forme dans le cadre des cours de musique ou
encore dans celui des I.D.D. (itinéraire de découverte) mis en place cette année.
b Intérêts de l'interdisciplinarité
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"L'organisation progressive des enseignements en champs disciplinaires ne signifie
pas, pour autant, que l'intégration des différents apprentissages de l'école primaire doivent
effacer. L'enseignant met à profit sa polyvalence pour multiplier les liaisons et les renvois
d'un domaine à l'autre. Il évite ainsi l'empilement désordonné des exercices tout en
maintenant un niveau d'exigence élevé, gage de la construction de connaissances solides.
C'est à ce prix que l'école permet à chaque élève d'acquérir le socle culturel sans lequel les
connaissances déjà rencontrées ou à venir ne seraient que des savoirs éclatés." Pour résumer
cet extrait des instructions officielles de 2002, nous pouvons dire que l'interdisciplinarité
permet de donner une cohérence aux apprentissages. En outre ce type de démarche ne permet
pas le développement de l'effet Pygmalion qui conduit les élèves à entrer dans des catégories
telles "l'esprit scientifique" pour les plus heureuses ou "le bon à rien" pour les autres. De ces
constats arbitraires d'aptitudes dépend la suite du cursus scolaire où la spécialisation est
prédominante mais surtout irréversible. Le travail interdisciplinaire est donc un atout non
négligeable contre l'échec scolaire. Nous pouvons également ajouter à titre d'information que
l'une des fonctions de l'école est d'être un lieu d'acculturation, au sens le plus large du terme,
permettant l'élaboration de la citoyenneté par l'apprentissage de la tolérance. Or cette dernière
s'établie notamment par la découverte d'autres cultures, ce qui dans le cadre d'un projet liant
histoire et musique est rendu possible.
Enfin, lors de la mise en place de la séquence sur le monde gallo romain, des objectifs
plus précis étaient en jeux. Le premier d'entre eux devait susciter un questionnement autour de
l'apparition de la musique, de son importance et par-là se posait la question des documents
historiques parvenus jusqu'à nous. Les autres buts de mon travail veillaient essentiellement à
susciter l'intérêt pour l'étude d'une période, à sa mise en " son" afin de la rendre plus proche
de nous, plus palpable. Bien que l'époque antique soit souvent appréciée par les élèves, elle
est souvent perçue comme un monde mythique, figé et froid, à l'image des sculptures qui nous
en sont restées. Pour terminer, il faut ajouter que cette démarche atypique a permis l'audition
d'œuvres rares auxquelles les élèves n'auraient peut-être jamais eu accès autrement…
Après cet exposé rapide des intérêts d'une mise en réseau de l'histoire et de la musique,
il nous désormais nous appliquer à illustrer ces propos par la présentation de la mise en
pratique dont elle a fait l'objet.
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2 MISE EN PRATIQUE : La Gaule romaine et la musique
antique
2-1Présentation de l'école et de la classe
J'ai effectué mon stage de cycle trois dans l'école de Brassy en CM1 CM2. Je tiens à
présenter cette classe car son fonctionnement m’a semblé intéressant, bien que difficile à
appréhender en trois semaines de quatre jours chacune.
L'école de Brassy ne compte que 3 classes dispersées sur deux sites; la classe de
GS/CP étant dans un bâtiment différent des classes de CE1/CE et CM1/CM2.
Brassy est un village situé dans le parc du Morvan, aussi son école est intégrée à un réseau
rural d'écoles qui comprend également Dun-les-places et Gacogne .Le réseau fait partie d'un
bassin pédagogique englobant les écoles citées ci-dessus mais aussi celles de Lormes
maternelles et primaire, Marigny l'Eglise et Saint André en Morvan .Il n'y a pas de projet
d'école mais un projet de bassin pédagogique. Nous pouvons enfin ajouter que ce bassin
pédagogique est inclus dans l'AREC qui fait partie de la ZEP du Morvan.
Le village de Brassy est constitué d'un habitat peu dense et dispersé, la plus part des
élèves se rendent à l'école en bus .Nous pouvons ajouter que l'accès à la culture est, certes
variable, mais surtout faible dans l'ensemble.
La classe de CM1/CM2 compte vingt-quatre élèves, répartis équitablement entre les
deux niveaux. L’enseignante, Madame Trémolières, a choisi, en accord avec les parents
d'élèves, d'appliquer dés la rentrée les nouveaux programmes .De plus elle travaille en
différentiation sans distinguer les CM des CM2 mais en répartissant les élèves en groupes de
niveaux adaptés aux besoins de chacun .Cette démarche m'a paru intéressante mais difficile à
appliquer puisqu'elle nécessite une parfaite connaissance des élèves. Ce ne fut évidemment
pas mon cas durant ces douze jours de stages…Plusieurs projets étaient en cours lors de mon
arrivée et j'ai dû également composer avec les bilans de fin de période afin de terminer mon
propre travail sur l'histoire et la musique. L'un de ces projets concernait la création d'un
spectacle musical et plastique autour de l'œuvre de Saint Exupéry ; Le Petit Prince. Une
intervenante, Mademoiselle Hav, était donc présente à ce titre chaque lundi après midi.
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Les autres projets portaient sur l'organisation d'un cross avec les autres écoles du
bassin pédagogique, sur la participation aux rencontres "échange …et change ta science"
organisées par l'inspection académique de la Nièvre et sur la projection de deux films l'un à la
maison de la culture de Nevers: Simbad le marin, l'autre à Château-Chinon : Kirikou et la
sorcière.
C'est donc au milieu de ces travaux déjà en cours que j'ai tenté d'intégrer le travail que
je vais désormais vous présenter.
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2-2 Présentation du projet
a présentation des séquences
Les séquences seront présentées dans leur forme la plus succincte, l'essentiel de
l'exposé privilégiera en effet l'étude des séances d'histoire et de musique développées .De plus
ces dernières ne présenteront pas de phases de réinvestissement faute de temps pour les
appliquer.
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FICHE DE SEQUENCE
DOMAINE DISCIPLINAIRE : histoire NIVEAU : cycleIII niveaux 2&3
TITRE DE LA SEQUENCE : approche de la Gaule romaine
PERIODE : novembre décembre
DUREE DE LA SEQUENCE : 3 semaines
OBJECTIFS GENERAUX DE LA SEQUENCE: caractériser une période
Distinguer la période historique et
la situer dans le temps
Connaître des groupes sociaux et
quelques productions techniques et artistiques
Connaissances: Alésia, .César,
Vercingétorix, principaux bâtiments d'une ville et leur organisation
Recherche documentaire et faire
un synthèse
Découverte du patrimoine local
PROGRAMMATION DES ACTIVITES DE
LA SEQUENCE
PROGRAMMATION DES SEANCES CONDITIONS MATERIELLES
ETAPE 1 La conquête de la Gaule: origines, étapes,
protagonistes et conséquences
Travail de groupe d'après un dossier
thématique
ETAPE 2 La ville gallo-romaine: organisation, bâtiments
principaux, vie quotidienne et voies de
communications
Travail de groupe d'après un dossier
thématique
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ETAPE 3 La musique dans la société antique : lieux, thèmes et
statuts des musiciens (en lien avec l'éducation musicale)
Travail de groupe d'après un dossier
thématique
ETAPE 4 Evaluation Questionnaire et CD support au
cours
EVALUATION : diagnostique en éducation musicale, synthèse à élaborer en fin de séance et
finale pour juger les acquis des élèves sur la période et envisager des remédiassions possibles.
16
FICHE DE SEQUENCE
DOMAINE DISCIPLINAIRE : Education musicale NIVEAU :cycleIII niveaux 2&3
TITRE DE LA SEQUENCE : Approche de la musique antique
PERIODE : novembre décembre
DUREE DE LA SEQUENCE : 3 semaines
OBJECTIFS GENERAUX DE LA SEQUENCE apprendre les règles des conditions
d'écoute
Soutenir une écoute prolongée
Découvrir et reconnaître une
œuvre, la situer dans son contexte de création, porter à son égard un jugement esthétique
Reconnaître des instruments et leur
famille
PROGRAMMATION DES ACTIVITES DE
LA SEQUENCE
PROGRAMMATION DES SEANCES CONDITIONS MATERIELLES
RITUEL Ecoute et découverte de chanson ou d'œuvre plus
classiques en écoute passive ou d'imprégnation 5
minute chaque matin .Permet l'apprentissage des règles
d'écoute
Poste à CD et un CD différent
Chaque matin
ETAPE 1 Ecoute instrumentale découverte des son et hypothèses
sur les instruments
Cd "de la pierre au son musique de
l'antiquité grecque"
ETAPE 2 Découvertes des instruments antiques et leur
classement par famille d'instrument
Représentation des instruments et
Cd de la pierre au son
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ETAPE 3 En lien avec la séance d'histoire La musique dans la
société antique : lieux, thèmes et statuts des musiciens
Travail de groupe d'après un dossier
thématique et cd de la pierre au son
ETAPE 4 Evaluation commune avec l'histoire
EVALUATION : diagnostique sur les représentations des élèves sur l'age présumé de la
musique, sur les instruments de l'antiquité et sur le contexte de création musicale et
d'interprétation
Finale sur la reconnaissance des instruments
Comportementale pendant les séances d'écoute
REMEDIATIONS :écoutes passives d'autres œuvres que celles étudiées comportant les
mêmes instruments, recherches documentaires personnelles dans les ouvrages mis à
disposition par l'enseignant ou Internet si possibilité.
Nous allons désormais procéder à la présentation des séances. Pour chacune d'elle
nous en donnerons la fiche et un résumé du déroulement, les documents distribués aux élèves
et les synthèses élaborées par ces derniers sont communiqués en annexe du mémoire. Nous
n'énoncerons pas les œuvres du rituel, ces dernières étant trop hétéroclites pour être intégrées
à ce mémoire.
b Présentation des séances
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FICHE DE
SEANCE
DOMAINE DISCIPLINAIRE : histoire NIVEAU cycleIII niv.2&3
TITRE DE LA SEANCE:La conquête de la Gaule:
Place dans la séquence:1
OBJECTIFS SPECIFIQUES : se repérer dans le temps
Se repérer sur une carte
Mener un travail de recherche collective
Faire une synthèse
Connaissances: César, Vercingétorix, Alésia, -52 A.V
J.C et naissance d'une nouvelle société: le monde gallo-romain
OBJECTIFS DU MAITRE : amener les élèves au goût de la recherche et à la capacité de
travailler collectivement
ORGANIS
ATION
DE LA
CLASSE
DEROULEMENTS CONSIGNES MATERIELS
collectif Rappel des connaissances sur le monde
gaulois et on demande qui sont Vercingétorix
et César., qu'est ce que la guerre des Gaules,
sa durée, son déroulement …
Espace sur le tableau pour noter
les hypothèses à infirmer ou
confirmer
Par groupe
de 4
Recherche des réponses du questionnaire
guide accompagnant le mini dossier
thématique
Un dossier par groupe:
Alésia
César et Vercingétorix
L'armée romaine et l'armée
gauloise
collectif Correction collective des questionnaires avec
19
mise en parallèle des hypothèses suivi de
l'élaboration collective d'une synthèse dictée à
l'enseignante au tableau et recopiée dans le
classeur d'histoire
EVALUATION : la synthèse
PROLONGEMENTS : évocation de l'oppidum de Bibracte et du musée de la civilisation
celtique.
Cette séance a été menée le premier jour du stage et la perspective de faire de l'histoire
le lundi matin n'était guère appréciée par les élèves. Mais très vite le thème abordé et le travail
de recherche en groupe ont suscité un certain enthousiasme dans la classe. De plus l'apport de
notions d'archéologie concernant leur terroir a été inducteur de cette motivation toute neuve
pour une discipline peu prisée par l'ensemble de la classe.
Les conceptions des élèves ont été plutôt fantaisistes et leurs connaissances du monde
gaulois s'apparentaient plus à l'univers de Goscinny qu'à celui des historiens. De plus, leurs
visions des sociétés antiques relevaient de la mythologie et non d'une société comparable à la
notre. Souvent les élèves m'ont présenté Vercingétorix comme un personnage de légende à
l'image de la fiction qui lui a été consacrée récemment au cinéma. L'étude des minis dossiers a
permis à la plupart de replacer la conquête de la Gaule dans une perspective réaliste et
raisonnée. En outre j'avais laissé en classe en libre consultation des ouvrages personnels
traitant du monde gaulois romain et gallo-romain (de la collection de la maison Hachette: la
vie privée des hommes et pas facile d'être…chez Bordas), ainsi que des exemplaires de la
revues "Archeo Juniors". Ces derniers ont suscité un tel engouement qu'il a été bien difficile
pour tous les élèves de pouvoir les consulter au moins une fois. Je tiens à préciser ici le cas
d'un élève en difficultés scolaires et comportementales qui très vite a été pris d'une véritable
boulimie de connaissances quant à la période. Cet élève difficile à canaliser s'est épanoui au
cours des séances d’histoire.
Les résultats de la première séance ont donc été plutôt encourageant pour la poursuite
de la séquence
20
FICHE DE
SEANCE
DOMAINE DISCIPLINAIRE : histoire NIVEAU cycle III niv.2&3 TITRE DE LA SEANCE : la ville gallo-romaine
Place dans la séquence2
OBJECTIFS SPECIFIQUES : Mener un travail de recherche collective
Faire une synthèse
Comparer deux sociétés et percevoir les évolutions
Connaissances: les bâtiments importants, le plan de ville
gallo-romaine, activités urbaines, voies romaines et de villes principales
OBJECTIFS DU MAITRE : amener les élèves à découvrir un patrimoine local et national au
par le biais des traces du passé dans le paysage contemporain
ORGANISATION DE LA CLASSE
DEROULEMENTS CONSIGNES MATERIELS
Collectif Rappel de la séance 1.Rappel du caractère rural du monde gaulois et introduction du caractère urbain du monde gallo-romain On pose une problématique: "Comment était les villes gallo-romaines?"
Par binôme Distribution de minis dossiers thématiques et travail de recherche
Un mini dossier pour deux avec un questionnaire guide - les bâtiments publics -physionomie d'une ville -les voies romaines -les activités économiques
collectif Correction des questionnaires et élaboration d'une synthèse collective, après une ébauche personnelle individuelle, dictée au tableau à l'enseignante puis recopiée dans le cahier d'histoire
EVALUATION : rappel de la séance 1 et synthèse collective
21
PROLONGEMENTS : on amène le concept de monde sonore et on récolte les
représentations des élèves sur les occasions de la vie où l'on jouait de la musique
Cette seconde séance a posé plusieurs problèmes. Un premier concernait le travail en
binôme, en effet chaque élève a dû travailler avec son voisin et non avec un camarade choisi
de son propre chef. Ceci a bien évidemment engendré de petits conflits. Un second provenait
du fait que les enfants auraient voulu choisir leur thème de recherche. Malheureusement tous
les dossiers ne présentaient pas le même niveau de difficulté, j'ai donc dû imposer le travail à
chaque groupe. Le dernier reposait sur le manque de pratique des élèves à manipuler des
documents historiques et j'ai donc été dans l'obligation d'aider les élèves dans leur recherche
en pointant par exemple le document voire le paragraphe où la réponse devait se trouver. Il
me faut ici rappeler que les élèves n'avaient pas eu beaucoup de cours d'histoire depuis le
début de l'année, leur projet de spectacle musical demandant un travail important en
géographie sur les déserts humains dans le monde.
Néanmoins le bilan de cette séance n'est pas aussi sombre puisque de nouveau l'étude
menée a favorisé l'émergence d'un élan de curiosité sur les noms des villes en latins puis sur
cette langue même ce qui a introduit quelques notions d’étymologie sur les prénoms de
certains élèves et sur quelques mots courants de notre langues. En outre la découverte de la
richesse du patrimoine local, avec notamment la ville d'Autun et l'amphithéâtre de Arleuf, et
l'évocation de visites personnelles d’élèves d'autres sites a eu un effet moteur sur l'ensemble
de la classe, chacun voulant ajouter son anecdote vécue ou lue dans la documentation mises à
disposition dans la bibliothèque de la classe. Cette séance a également stimulé la présentation
quelques traits de la vie politique et culturelle du monde gallo-romain par le biais de
l'explication des fonctions de certains bâtiments étudiés dans les dossiers. Ceci a engendré une
mise en parallèle de ce monde et du notre, et l'apport d'anecdotes truculentes aux yeux des
élèves a, en quelque sorte, rendu cette société disparue plus proche d'eux en la révélant plus
humaine et moins figée que l'image projetée par l'art antique.
Nous allons nous attacher à présenter la troisième séance qui est commune aux
séquences d'histoire et d'éducation musicale. Cette dernière a été précédé par la récolte des
conceptions des élèves sur le thème suivant: Pourquoi écoutait-on de la musique à l'époque
des gallo-romains? Plusieurs réponses ont été données et ont servi de base de réflexion pour la
séance trois. En voici quelques une : _Pour le plaisir
22
_Pour faire la fête
_ Pour les mariages et enterrements
_Pour les communions et à l'église
_ Pour la fête nationale
Certaines suppositions semblent fantaisistes, mais elles sont le reflet du vécu des enfants, elles
ont néanmoins fait ressortir trois axes majeurs autour desquels le travail sera orienté: La vie
publique, la vie religieuse et la vie privée.
23
FICHE DE
SEANCE
DOMAINE DISCIPLINAIRE : histoire et éducation musicale NIVEAU: cycleIII niv.2&3 TITRE DE LA SEQUENCE: la musique dans le monde romain Place dans la séquence3
OBJECTIFS SPECIFIQUES : Mener un travail de recherche Caractériser une époque par sa musique Replacer une musique dans son époque et son contexte Soutenir une écoute prolongée OBJECTIFS DU MAITRE : montrer que la musique n'est pas l'apanage du monde moderne proposer une autre approche de l'histoire
Faire découvrir une musique très peu accessible pour élargir l'"horizon culturel des élèves PERIODE: novembre décembre
ORGANISATION DE
LA CLASSE
DEROULEMENTS CONSIGNES MATERIELS
collectif Rappel des réponses données à la question pourquoi écoutait-on de la musique à l'époque des gallo-romaines?
Affichage des réponses données par les élèves
Groupe de 4 Travail de recherche sur un thème afin de confirmer ou d'infirmer les réponses proposées
Un mini dossier par groupe sur l'un des thème suivant: _vie privée _vie publique _vie religieuse
collectif Correction collective et élargissement avec apports de connaissances sur la civilisation romaine
collectif Audition de musique pour illustrer les réponses des élèves et caractériser les musiques déjà auditionnées au préalable
CD de la pierre au son pistes 1; 4; 13; 10; 8; 2*
EVALUATION : finale en dernière semaine PROLONGEMENTS : découverte de la première œuvre chrétienne pour aborder le chapitre suivant sur la christianisation.
*le détail des pistes se trouve en annexe du document.
24
Cette séance correspond à l'aboutissement du travail mené en parallèle dans les deux
matières: histoire et musique. Elle a conduit à la présentation de plusieurs facettes de la
civilisation romaine qui seront approfondies au collège. Les élèves se sont montrés très
curieux et intarissables de questions au cours de cette séance. La découverte d'une société
organisée avec sa culture, sa religion a été pour certains élèves inducteur d'un raisonnement
plus poussé sur la nature même de l'homme notamment avec l'évocation des jeux du cirque où
une question a été posée par un élève de CM1: Pourquoi l'homme est méchant avec les autres?
Il m'a été difficile de contenter cet enfant par une réponse évasive sur le propre de l'homme…
25
FICHE DE
SEANCE
DOMAINE DISCIPLINAIRE : éducation musicale NIVEAU; cycleIII niv.2&3 TITRE DE LA SEANCE: découverte de la musique antique
Place dans la séquence1
OBJECTIFS SPECIFIQUES : soutenir une écoute prolongée Emettre des hypothèses Différencier des sons Se repère dans le temps OBJECTIFS DU MAITRE : plonger les élèves dans une ambiance sonore hors de leur commun en lien avec la période historique étudiée PERIODE: novembre décembre ORGANISATION DE LA CLASSE
DEROULEMENTS CONSIGNES MATERIELS
collectif On demande aux élèves: d'après vous depuis combien de temps la musique existe-t-elle?
Un espace sur le tableau pour noter les différentes propositions de élèves
collectif Réécoute du morceau découvert le matin lors du rituel. On demande aux élèves leur avis sur ce dernier et s'ils ont une idée de l'époque a la quelle il a été composé. On donne la réponse avec la frise chronologique de leur livre d'histoire sans préciser la fonction de cette musique et on procède à une nouvelle écoute en demandant de bien faire attention aux instruments utilisés.
CD de la pierre au son piste 2 Euripide, Oreste Une espace du tableau différent du premier pour noter les réponses de élèves
collectif On ne donne pas le noms de instruments on leur demande juste : Comment cette musique très vieille a pu parvenir jusqu'à nous ? Et après le recueil des hypothèses on propose une réponse et on laisse les deux numéros d'Archéologia à la disposition des élèves pour compléter les réponses
Quelques numéros spéciaux d'Archéologia sur la musique antique
EVALUATION : lors du rituel du matin d'autres extraits seront proposés, ils permettront d'évaluer le niveau de maîtrise d'écoute instrumentale PROLONGEMENTS : les familles d'instruments et les finalités de la musique
26
Cette première séance a été riche en réponses et en questionnements. Néanmoins je
tiens à préciser que la grande majorité des élèves de cette classe ne sont pas musiciens et que
par conséquent je ne ma suis guère attardée sur les modes de transcription musicale, seul la
notion d'archéologie m'a parue intéressante pour les élèves afin de démontrer que cette
dernière ne s'attache pas uniquement aux sources "muettes".
Beaucoup de conceptions initiales ont été relevées ce jour là et comme toujours elles
sont le reflets du vécu culturel des élèves. A la première question, depuis combien de temps la
musique existe-t elle, j'ai pu recueillir ceci: _"depuis les années 1970 car mes parents
écoutaient de la musique quant ils étaient jeunes."
_"depuis 1900 car avant on avait pas d'électricité
pour écouter la radio et mes grands-parents écoutaient aussi de la musique quant il étaient
jeunes."
_depuis le moyen âge, depuis Louis XIV
(réponses des deux musiciens de la classe)
_depuis 10 000 ans
_"depuis l'époque de J. César puisqu'on l'étudie
en histoire."
Certaines réponses prêtent à sourire mais elles ne sont pas pour autant dénuées de
logique. Imaginez un peu la surprise des élèves lorsque j'ai annoncé que les hommes du
paléolithique jouaient déjà de la musique. Bien évidemment la question des instruments a été
évoquée et, par l'intermédiaire de projet musical qui incluait l'étude des déserts humains, j'ai
pu faire un parallèle avec la musique aborigène.
A la seconde question : Comment cette musique très vieille a pu parvenir jusqu'à nous
? les réponses ont été moins riches: _par des enregistrements
_par des partitions
J'ai donc remis en question leurs réponses en demandant comment des musiques aussi
vieilles auraient pu être enregistrées dans un monde qui ne connaissait pas l'électricité mais
également comment des partitions de papier auraient pu être conservées si longtemps alors
que la papier est une matière putrescible. En retranchant les élèves dans les limites de leur
culture j' ai pu aisément introduire des concepts archéologiques et linguistique, les partitions
sur papyrus, poterie ou stèle sont en grecque ancien, ce qui a suscité un vif intérêt dans la
classe.
27
Enfin les hypothèses sur la nature des instruments ont été les suivants: Accordéon;
harpe saxophone; voix humaine; violon; triangle; clarinette et guitare. La séance suivante a
permis de découvrir la véritable nature des instruments antiques.
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FICHE DE
SEANCE
DOMAINE DISCIPLINAIRE : éducation musicale NIVEAU: cycle III niv.2&3 TITRE DE LA SEANCE: découverte des instruments antique Place dans la séquence2
OBJECTIFS SPECIFIQUES : différencier un son Soutenir une écoute prolongée Associer un instrument à un son Associer un instrument à une famille OBJECTIFS DU MAITRE : montrer la permanence de certains instruments ou famille dans l'histoire PERIODE: novembre décembre ORGANISATION DE LA CLASSE
DEROULEMENTS CONSIGNES MATERIELS
collectif Rappel de ce qui a été vu en séance 1 réécoute de l'œuvre de la première séance
Liste des instruments évoqués en séance 1 CD de la pierre au son
collectif "je vais vous distribuer des représentations d'instruments antiques. Ressemblent-ils à ceux que vous connaissez? Quels peuvent être leurs sons?
Représentation de cithare, de lyres, cymbales romaines, aulos, tympanon et harpe
individuel On passe des extrait musicaux mettent en valeur un instrument particulier, on demande aux élèves de les positionner par ordre d'écoute sur leur table
CD de la pierre au son pistes: _4 -tympanon _6-cithares- _3-harpes _2-aulos et cymbales
collectif Correction rapide et rappel des différentes
familles d'instruments avec quelques exemples pour chacune d'elle
individuel Classer les instruments antiques dans le tableau Un tableau par élève collectif correction collectif Réécoute du morceau 2 "Quel instrument ne
joue pas? Réécoute du morceau 5 avec la même question
CD de la pierre au son
EVALUATION : elle porte sur la reconnaissance des instruments lors de l'audition PROLONGEMENTS : contextualisation du jeu musical
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Cette seconde séance, bien que dense, n'a pas posé de véritable problème dans son
ensemble. Les élèves, déjà bien habitués au travail d'audition instrumentale par leur
enseignante, n'ont éprouvé aucune difficulté à rentrer dans l'activité, aussi vais-je m'attacher à
décrire le comportement de ces derniers lors des auditions.
Avant chaque séance d'écoute je rappelait les consignes que j'avais baptisées la règle
d'or: pour bien écouter il faut le silence absolu, il faut être bien installé, surtout rien ne doit
gêner la concentration.
Alors chaque élève prenait la position qui lui convenait après avoir débarrassée sa
table de tout ce qui aurait pu détourner son attention. La plupart des enfants posait leur tête
sur leur bras et fermait les yeux. D'autres éprouvaient le besoins de battre la mesure, tel un
chef d'orchestre, ou des mimer les instruments. Jamais je n'ai eu besoin de faire de rappel à
l'ordre, les règles étant déjà intégrée en grande partie avant mon arrivée.
L'intérêt que les élèves ont porté à la musique m'a énormément surpris. En effet ils ont
très vite demandé à l'écouter pour le plaisir, surtout l' Euripide et Oreste qu'ils qualifiaient de
musique mystérieuse ou de musique de la momie et même de musique mélancolique.
Madame Trémolières constitue pour chaque enfant une anthologie des morceaux écoutés
qu'ils ont choisi. Quelle ne fut pas ma surprise de voir figurer sur les listes personnelles un
morceau, au minimum, extrait du CD de la pierre au son. En outre l'étude de cette musique
ancestrale a éveillé chez certains une curiosité certaine pour les langues mortes et pour la
plupart un intérêt pour l'histoire mais surtout pour l’archéologie.
La séance qui suit celle qui vient d'être présentée est la même que la séance 3 de la
séquence d'histoire. Je ne vais donc pas m'étendre davantage sur l'exposition du travail mené
avec la classe enfin de pouvoir procède à une analyse de ce dernier.
30
3 ANALYSE
3-2 analyse des séances
a L'histoire
La première séance ne comporte pas de travail différencié. Tous les minis dossiers
proposent le même niveau de difficulté. Je tiens à préciser pour ma décharge que cette
dernière a été menée le premier jour du stage et que par conséquent je n'avais pas
connaissance des possibilités de chaque élève. De plus certaines questions sont restées trop
vagues pour induire une réflexion chez les élèves? Je pense notamment au questionnaire sur
l'armée romaine et l'armée gauloise où la seconde question demande une bonne pratique de ce
type de travail. Peut être aurais-je dû subdiviser cette dernière en plusieurs questions
intermédiaires aboutissant au même résultat. Enfin les questionnaires n'insistent pas assez sur
la nature des documents présentés et les précisions ont été données de ma part réduisant ainsi
la réflexion des élèves sur les sources historique. Néanmoins l'institution d'un travail de
groupe s'est révélé très productif est très motivant .De plus la déclinaison par thèmes de
recherche a facilité la compréhension de la conquête de la Gaule en l'inscrivant dans la durée
et dans un contexte précis. Enfin l'élaboration d'une synthèse collective a ancré l'essentiel des
connaissances chez la plupart des élèves. Cependant elle favorisé la passivité de certains. J'ai
donc cherché à y remédier lors de la deuxième séance.
Cette seconde séance se rapproche de la première dans le type de travail mené même si
le travail de recherche s'est effectué par binôme et si les questionnaires ne présentaient plus le
même niveau de difficultés. Par exemple le dossier traitant de l'activité économique des villes
est plus facile que celui sur la physionomie des villes. Mais malgré les ajustements tentés il
demeure le problème des sources historiques sur lesquelles je n'ai pas assez orienté l'attention
des élèves. De plus l'approche du thème aurait pu se montrer moins proche que la première
séance en faisant par exemple un jeu de piste à travers une ville gallo-romaine. Toutefois le
travail de recherche n'a pas ennuyé les élèves qui ont une fois de plus fait preuve d'un bon
enthousiasme au travail. En outre la rédaction d'une synthèse individuelle au brouillon avant
31
l'élaboration d'une collective m'a permis d'interroger les élèves les plus en retrait sur le plan de
l'oral. Par ailleurs ce temps consacré à l'écrit a laissé aux élèves. Un moment de réflexion et
d'appropriation des informations données lors de la séance .
La dernière séance d’histoire, qui est également celle d'éducation musicale, s'appuie
sur les représentations des élèves, ce qui m'a paru bénéfique pour ramener leur attention sur le
sujet de façon plus attractive. Le travail se présente de nouveau sous la forme d'un
questionnaire mais ce dernier prend ses racines sur les conceptions initiales des enfants .En
outre il incluse une écoute historique qui illustre chaque thème abordé. Elle finalise le travail
mené jusqu'ici et elle a éclairé les élèves sur les fonctions des musiques écoutées jusqu'à ce
moment. Leurs conceptions ont été ébranlées par la musicalité des chants religieux très
différentes des nôtres et par la musique de théâtre qu'ils ont comparée immédiatement à celle
de nos comédies musicales. Je pense que cette déconcertation a eu un effet positif puisqu'elle
a suscité la remise en question des idées préconçues des élèves et, ainsi, a contribué au
développement de leur curiosité. Cependant cette séance comporte plusieurs défauts. En effet
le travail sur les sources historiques est une fois de plus minimisé, en outre les minis dossiers
ne contiennent pas assez de sources différentes. Mais ceci tient du fait du manque de
documentation sur le sujet dû à l'époque étudiée.
Après cette brève critique des séances d'histoire je vais dès à présent me pencher sur
celles de musique.
b. L'éducation musicale.
Je ne parlerai pas ici du rituel du matin qui m'a permis d'introduire certaines œuvres
étudiée lors de la séquence, seule les deux séances d'éducation musicale seront analysées au
cours de cette partie
La première séance est surtout une introduction, un peu longue, au travail mené par la
suite. Elle a néanmoins implanté les germes d'un questionnement au sein de la classe. En effet
les enfants ne s'étaient jamais posés de question sur l'âge de la musique et encore moins sur
les sources qui nous ont permis de conserver cette mémoire sonore. Cependant elle ne propose
pas plusieurs formes de travail. En effet seul l'axe collectif est offert ici en dehors des
moments d'écoute. De plus la difficulté de présenter des sources claires et parlantes pour les
élèves ne m'a pas laissé d'autre choix que celui de passer par la lecture volontaire de
publications assez spécialisées. Je pense qu'une fois de plus ceci est dû au manque de
32
documentations accessibles aux néophytes dans le domaine de la musicologie et de
l'archéologie de la musique pour l'époque étudiée. En outre un travail de présentation
d'écritures musicales ou de transmission par la mémoire de certaines musiques traditionnelles
aurait été indispensable pour affiner la compréhension des élèves sur la difficulté de
transmission d'une musique.
La seconde séance s'appuie avant tout sur une écoute instrumentale. Elle permet la
découverte d'instruments par leur représentation et par leur son. Cette approche m'a semblée
intéressante puisqu'elle proposait deux approches différentes. De plus elle a pu présenter la
persistance des familles d'instruments dans l'histoire amenant ainsi l'idée de continuité au sein
de cette matière. Les différentes phases d'écoute introduisent plusieurs niveaux de repérages
des sons des instruments: par leur présence dans un morceau ou par leur absence. Ceci éviter
les temps morts ou les répétitions d'exercices qui auraient pu user l'attention des élèves.
Toutefois les reproductions proposées aux élèves ne sont pas de la meilleure qualité et toutes
ne correspondent pas à l'époque étudiée. Malheureusement les représentations de musiciens
dans l'art romain se fait le plus souvent soit sur mosaïques soit sur stèles; leur traitement à la
photocopieuse n'est pas assez concluant pour les présenter à une classe.
Ces deux séances sont conclues par une dernière dont la critique se trouve dans la
partie précédente. Afin de conclure cette analyse je vais m'attacher à présenter une critique
des deux séquences.
3-3 analyse des séquences
a séquence d'histoire
Cette séquence a surtout présentée la romanisation par l'étude du monde urbain et de
ses loisirs. Ce choix est du notamment au travail conjointement mené en éducation musicale.
Elle survole un monde plutôt que d'en proposer une étude approfondie. Mais cette dernière
étant proposée par la suite au collège je me suis surtout astreint à diriger une étude qui pouvait
contenter en même temps histoire et éducation musicale. Les principaux défauts de cette
séquence ont été révélés dans la partie précédente. En effet la démarche identique à chaque
séance et le manque de rigueur quant à l'étude de la nature des sources utilisées restent les
33
points noirs de ce travail. En dépit de ce fait les élèves ont pris plaisir à travailler et à
s'informer individuellement grâce à la documentation que j'avais mise à leur disposition. De
plus il m'a été difficile de gérer le flot de questions portant sur la civilisation romaine et sur de
travail de l'archéologue émanant de la classe. Il est très frustrant de manquer de temps quand
un sujet provoque un tel engouement! Je crois que c'est là un des apprentissages du métier
d'enseignant: courir après les minutes déjà écoulées.
Cette séance aurait pu être suivie d'une visite d’un site archéologique ou de la maison
de l'archéologie voire d'un voyage à la cité de la musique pour achever le projet. Néanmoins
l'apport des sources musicales en histoire a été bénéfique pour aborder l'histoire sous un angle
différent est ainsi sortir des sentiers battus.
b. séquence d'éducation musicale
Cette séquence a présenté plusieurs avantages au niveau culturel et au niveau du
travail l'écoute. Mais je dois ici avouer ma frustration de ne pas avoir pu proposer une séance
de manipulation instrumentale ou de création voire de chant. Il manque en effet à cette
séquence une phase d'élargissement. Mais le traitement d'une telle période induisait
immanquablement cette lacune. Qui connaît aujourd'hui les chants populaires romains?
Quelle école peut se targuer de posséder des reproductions d'instruments antiques? De plus il
me faut rappeler ici que l'école de Brassy participait à un projet musical, et que par
conséquent les élèves n'ont pas ressenti cette frustration qu'est la mienne.
Cette séquence démontre l'utilité de s'inscrire dans un projet pour lui donner un sens
véritable et non une connotation anecdotique. Toutefois elle a ouvert les enfants de Brassy sur
une autre musique et a même réussi à leur faire apprécier cette dernière. L'audition d'œuvre
contemporaines, comme me l'a été suggérée, aurait pu conclure ce travail en montrant les
réinvestissements des attributs de la musique antique de nos jours, mais ma culture étant
limitée sur le sujet je n'ai pas jugé bon de m'investir dans ce travail avec à ma suite une classe
très demandeuse de réponses.
34
CONCLUSION
Le travail mené dans la classe de cycle trois de Brassy permet de répondre au
questionnement vu en introduction de ce mémoire. Il démontre qu'un travail interdisciplinaire
entre histoire et musique et possible voire pertinent s'il est bien mené. En effet l'expérience
qu'il m'a été permis de mettre en place m'a conduit à cette conclusion. Cependant il me faut
préciser les conditions qu'il me semble être les meilleures pour ce type de travail.
Les séquences que j'ai pu proposées m'ont amenée à déduire l'importance de la mise en
place de ce travail sur la longue durée pour qu'il puisse être réellement congruent. Certes la
classe qui m'a été confiée s'est montrée très réceptive, mais comment être sûre que les
apprentissages amorcés seront de nouveaux travaillés pour être ancrés? En outre un travail en
projet permettrait l'intervention d'un spécialiste ou la visite de la cité de la musique à Paris.
Toutefois je ne dois pas présenter une conclusion aussi négative car le travail mené
comporte tout de même un ensemble de points encourageants. Il a introduit au sein de la
classe le goût de la recherche et de la curiosité, il a également participé à l'émancipation
culturelle des enfants, et il a démontré que l'histoire peut très bien s'apprendre en musique…
35
BIBLIOGRAPHIE
Education musicale
_I.Lamorthe. "Enseigner la musique à l'école" Hachette éducation 1995
_B.Parmentier-Berage. "De la musique pour tous, écouter pour aimer". Magnard coll. Les
guides pédagoigiques1996
_C.Agosti-Gherban. "L'éveil musical une pédagogie évolutive" L'Harmattan 2002
_Collectif.»Archéologie et musique" Publication du colloque du 9&10 février 2001Cité de la
musique
Histoire
_J.Volgler. "Pourquoi enseigner l'histoire à l'école?" Hachette éducation. Coll. questions
d'éducation1999
_G.Dorel-Férré, F.Picot, C.Picot. "Les chemins de l'histoire à l'école, histoire cycle trois".
Magnard cool. Les guides pédagogiques1997
_Instructions officielles de l'éducation nationale 2002
DISCOGRAPHIE
_Musique de l'antiquité grecque par l'ensemble KERYKLOS sous la direction de Annie
BELIS
ANNEXES
1
MUSIQUES DU CD DE LA PIERRE AU SON
_1 Fanfare d’appel aux armes
_2 Euripide et Oreste
_3 Euripide, Iphigénie à Aulis
_4 &5hymnes Delphiques à Apollon
_6 Anonymes de Bellerman
_7 Eschyle ( ?)Ajax ( ?)
_8 Fragments instrumentaux de Contrapollinopolis
_9Fragments d’Orestie
_10 Seikilos, chanson
_11 à 14 Mésomède de Créte
_prélude à une muse
_prélude à Calliope et à Apollon
_hymne au soleil
_hymne à Némésis
_15 Hymne chrétien d’Oxyrhynchus
2
QUESTIONNAIRES DE LA PREMIERE SEANCE D’HISTOIRE
1César et Vercingétorix
a. César était le chef des romains, mais de qui Vercingétorix était-il le dirigeant ?
b. Pourquoi Vercingétorix a fait la guerre contre les romains ?
c. Recherche sur la carte la ville la plus importante du pays Arvernes. Y a-t-il eu une
bataille importante dans cette ville ? Qui l’a remportée ?
d. Recherche dans un dictionnaire _la date de naissance et de mort de César
_la date de naissance et de mort de Vercingétorix
2Alésia
a. Dans quel département se trouve Alésia ? 5CF la photo aérienne)
b. Qu’est ce qu’un oppidum ?
c. Qu’est ce qu’un siège ?
d. Alésia était-elle une ville facile à conquérir ?
e. Qui a gagné la bataille d’Alésia ?
f. Qu’a fait le vaincu en se rendant ? 5CF le tableau de L.Royer
3L’armée romaine et l’armée gauloise.
a. Compare le soldat romain au guerrier gaulois. Qu’ont-ils en commun ? Qu’ont-ils
de différent ?
b. A la lecture des documents, quelle est l’armée la plus puissante ? Essaye de
justifier ta réponse.
SYNTHESE :
La conquête de la Gaule a commencé en -58 av JC et s’est terminée en –52 av.JC. Elle
opposait les romains aux gaulois. Le chef des romains était César et le chef des gaulois
Vercingétorix. L’armée romaine a battu les gaulois à Alésia. Vercingétorix s’est rendu à
César. La Gaule fut désormais romaine.
3
CESAR ET VERCINGETORIX
4
5
L’ARMEE ROMAINE ET L’ARMEE GAULOISE
6
7
ALESIA
8
9
QUESTIONNAIRES DE LA DEUXIEME SEANCE D’HISTOIRE.
1 Physionomie des villes
a. Quelle est le vile qui sert de modèle aux autres villes ?
b. Existe-t-il plusieurs plans pour construire une ville ?
c. Comment est le plan de la ville d’Arles, est-il structuré ou non ?
d. Est-ce que les riches vivent dans les mêmes maisons que les pauvres ?
e. Comment s’appelle les maisons des pauvres ?
f. Comment s’appelle les maisons des riches ?
2. Les bâtiments des villes
a. Quels sont les bâtiments communs à Rome et à Lungdunum ?
b. A quoi servent les thermes ?
c. A quoi servent les amphithéâtres et les théâtres ?
d. A quoi servent les temples ?
e. As-tu des hypothèses sur la fonction du forum ? (p 55 du livre d’histoire)
3. Activités économiques d’une ville.
a. Dans les villes gallo-romaines existaient-ils des supermarchés ?
b. Où les gallo-romain faisaient-ils leurs coursent ?
c. Que peut-on acheter dans une ville ?
d. Avec quoi payait-on ses achats ?
4. Les constructions romaines.
a. Par quelle ville passent toutes les voies romaines ?
b. Comment est construite une voie romaine ? Quels sont les matériaux utilisés ?
c. Qu’est-ce qu’un aqueduc ?
d. A quoi sert-il ?
SYNTHESE :
Toutes les villes sont bâties sur le même plan que Rome. Les riches et les pauvres
n’habitent pas ensembles. Lyon est la capitale de la Gaule, et toutes les voies romaines
passent par Lyon. Dans chaque ville il y a un théâtre, un temple, un forum et des thermes.
10
PHYSIONOMIE DES VILLES
11
12
LES BATIMENTS DES VILLES ;
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14
15
16
LES ACTIVITES ECONOMIQUES DES VILLES
17
CONSTRUSTIONS ROMAINES ;
18
19
20
QUESTIONNAIRE DE LA SEANCE TROIS
1 .Vie privée
a. Reconnais-tu les instruments représentés ?
b. A ton avis pourquoi joue t-on de la musique sur l’image 1 ?
c. A ton avis pourquoi joue t-on de la musique sur l’image é ?
d. Qui joue de la musique dans l’antiquité ?
2. Vie publique
a. En quelles occasions de la vie publique joue t-on de la musique ?
b. Est-ce que la musique se joue uniquement dans les théâtres ?
c. Les romaine aimaient beaucoup le théâtre, mais connais tu les autres distractions
possibles ?
3. Vie religieuse.
a. Joue t-on de la musique pendant les cérémonies religieuses ?
b. Est-ce que la musique était importante dans la vie religieuse de l’antiquité ?
c. Recherche dans un dictionnaire qui était le dieu Apollon.
d. Recherche dans un dictionnaire qui sont les 9 muses. Quelle est celle préposée à la
musique ?
21
VIE PRIVEE
22
VIE PUBLIQUE
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VIE RELIGIEUSE
24
LES INSTRUMENTS ANTIQUES
25
MUSIQUE ET HISTOIRE
EXEMPLE D’UN TRAVAIL INTERDISCIPLINAIRE
EN CYCLE TROIS
RESUME : Ce mémoire présente un travail mené dans une classe de CM1-CM2 dans le
cadre de liens possibles entre l’enseignement de l’histoire et l’éducation musicales. Il
s’attache à démontrer les intérêts d’une approche originale du monde gallo-romain mais aussi
des possibilités de travail autour de l’écoute historique d’œuvres du passé. Ce mémoire
permet également de prouver que la musique est une source historique non négligeable.
NOM D