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N° d'ordre : E.C.L.2002 - 30 Année 2002 THESE Présentée devant L'ÉCOLE CENTRALE DE LYON pour obtenir le grade de DOCTEUR (arrêté du 30/03/1992) Spécialité: génie Électrique Préparée au sein de L'ÉCOLE DOCTORALE ÉLECTRONIQUE, ELECTROTECHNIQUE, AUTOMATIQUE DE LYON Par Mustapha HIMEUR MODÉLISATION NUMÉRIQUE POUR LA COMPATIBILITÉ ÉLECTROMAGNÉTIQUE DE CIRCUITS D'ÉLECTRONIQUE DE PUISSANCE Soutenue le 18 décembre 2002 devant la commission d'examen: Jury : MM. Ph. Auriol Professeur - CEGELY - E C L F. Costa Maître de Conférences HDR LESIR - ENS Cachan J. Roudet Professeur des universités - LEG L. Nicolas Directeur de recherches CNRS CEGELY ECL J.C Fillion Responsable de service - Hispano-SUIZA C. Vollaire Maître de Conférences - CEGELY - E C L Président Rapporteur Rapporteur Examinateur Examinateur Examinateur École Centrale de Lyon BIBLIOTHEQUE 36, avenue Guy de Collongue F-69134 ECULLY CEDEX

Mustapha HIMEUR MODÉLISATION NUMÉRIQUE POUR LA ... · F. Costa Maître de Conférences HDR LESIR - ENS Cachan J. Roudet Professeur des universités - LEG ... 1 CHAPITRE 1 6 2 FORMULATION

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N° d'ordre : E.C.L.2002 - 30 Année 2002

THESE

Présentée devant

L 'ÉCOLE CENTRALE DE LYON

pour obtenir le grade de

DOCTEUR

(arrêté du 30/03/1992)

Spécialité: génie Électrique

Préparée au sein de

L'ÉCOLE DOCTORALE

ÉLECTRONIQUE, ELECTROTECHNIQUE, AUTOMATIQUE

DE LYON

Par

Mustapha HIMEUR

MODÉLISATION NUMÉRIQUE POUR LA COMPATIBILITÉ ÉLECTROMAGNÉTIQUE DE CIRCUITS D'ÉLECTRONIQUE DE PUISSANCE

S o u t e n u e le 18 d é c e m b r e 2 0 0 2 devant la commiss ion d 'examen:

Jury : M M .

P h . Auriol Professeur - C E G E L Y - E C L F. C o s t a Maî t re d e C o n f é r e n c e s H D R L E S I R - E N S C a c h a n J . Roudet Professeur d e s universités - L E G L. Nicolas Directeur d e recherches C N R S C E G E L Y E C L J .C Fillion R e s p o n s a b l e d e service - H i s p a n o - S U I Z A C . Vol laire Maî t re d e C o n f é r e n c e s - C E G E L Y - E C L

Président Rapporteur Rapporteur Examinateur Examinateur Examinateur

École Centrale de Lyon B I B L I O T H E Q U E

36, avenue Guy de Collongue F - 6 9 1 3 4 ECULLY C E D E X

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EÇÇ3LwEE C^ENTR/^LE D E L^f C^N

Liste des personnes habilitées à diriger des recherches

NOM-PRÉNOM FONCTION LABORATOIRE

AIT-EL-HADJ SMAÏL

ARQUES PHILIPPE

AURIOL PHILIPPE

PROFESSEUR

PROFESSEUR

PROFESSEUR

GRESTI ECL

ECL

CEGELY ECL

BAILLY CHRISTOPHE

BATAILLE JEAN

BAYADA GUY

BEN HADID HAMDA

BERGHEAU JEAN-MICHEL

BEROUAL ABDERRAHMANE

BERTOGLIO JEAN-PIERRE

BLAIZE ALAIN

BLANC-BENON PHILIPPE

BLANCHET ROBERT

BRUN MAURICE

BUFFAT MARC

MAÎTRE DE CONFÉRENCE

PROFESSEUR

PROFESSEUR

PROFESSEUR

PROFESSEUR

PROFESSEUR

DIRECTEUR DE RECHERCHE

MAÎTRE DE CONFÉRENCE

DIRECTEUR DE RECHERCHE

PROFESSEUR

PROFESSEUR

PROFESSEUR

LMFA

LMFA

MAPLY

LMFA

LTDS

CEGELY

LMFA

LTDS

LMFA

LEOM

LMFA

LMFA

ECL

UCBL

INSA

UCBL

ENISE

ECL

CNRS

UCBL

CNRS

ECL

ECL

UCBL

CAMBON CLAUDE

CAMBOU BERNARD

CARRIERE PHILIPPE

CHAMBAT MICHÈLE

CHAMPAGNE JEAN-YVES

CHAMPOUSSIN J-CLAUDE

CHAUVET JEAN-PAUL

CHEN LIMING

CLERC GUY

COMTE-BELLOT GENEVIÈVE

COQUILLET BERNARD

CREPEL PIERRE

DIRECTEUR DE RECHERCHE

PROFESSEUR

CHARGÉ DE RECHERCHE

PROFESSEUR

MAÎTRE DE CONFÉRENCE

PROFESSEUR

PROFESSEUR

PROFESSEUR

PROFESSEUR

PROFESSEUR ÉMÉRITE

MAÎTRE DE CONFÉRENCE

CHARGÉ DE RECHERCHE

LMFA

LTDS

LMFA

MAPLY

LMFA

LMFA

IFOS

ICTT

CEGELY

LMFA

IFOS

MAPLY

CNRS

ECL

CNRS

UCBL

INSA

ECL

ECL

ECL

UCBL

ECL

ECL

CNRS

DAVID BERTRAND

DUBUJET PHILIPPE

PROFESSEUR

MAÎTRE DE CONFÉRENCE ICTT

LTDS

ECL

ECL

ESCUDIE DANY CHARGÉ DE RECHERCHE LMFA CNRS

FERRAND PASCAL DIRECTEUR DE RECHERCHE LMFA CNRS

GAFFIOT FRÉDÉRIC

GAGNAIRE ALAIN

GALLAND MARIE-ANNICK

GARRIGUES MICHEL

GAY BERNARD

PROFESSEUR

MAÎTRE DE CONFÉRENCE

MAÎTRE DE CONFÉRENCE

DIRECTEUR DE RECHERCHE

PROFESSEUR

LEOM

LEOM

LMFA

LEOM

LMFA

ECL

ECL

ECL

CNRS

UCBL

T A <5 L-s

E c o l e Cen t ra le d e Lyon

B I B L I O T H E Q U E 36, avenue Guy de Collongue F - 6 9 1 3 4 ECULLY C E D E X

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ECOLE CENTRALE DE LYON

Liste des personnes habilitées à diriger des recherches

GENCE Jean-Noël professeur LMFA UCBL GENDRY Michel chargé de recherche LEOM CNRS GEORGES Jean-Marie professeur émérite LTDS ECL GRENET Geneviève directeur de recherche LEOM CNRS GUIRALDENQ Pierre professeur émérite IFOS ECL

HAMADICHE Mahmoud maître de conférence LMFA UCBL HEIBIG Arnaud professeur MAPLY INSA HELLOUIN Yves maître de conférence ECL HENRY Daniel chargé de recherche LMFA CNRS HERRMANN Jean-Marie directeur de recherche IFOS CNRS HOLLINGER Guy directeur de recherche LEOM CNRS

JAFFREZIC-RENAULT Nicole directeur de recherche IFOS CNRS JEANDEL Denis professeur LMFA ECL JEZEQUEL Louis professeur LTDS ECL JOSEPH Jacques professeur LEOM ECL JUVE Daniel professeur LMFA ECL JUVE Denyse ingénieur de recherche IFOS ECL

KAPSA Philippe directeur de recherche LTDS CNRS KRÂHENBÙHL Laurent directeur de recherche CEGELY CNRS KRAWCZYK Stanislas directeur de recherche LEOM CNRS

LACHAL Aimé PRAG MAPLY INSA LANCE Michel professeur LMFA UCBL LANGLADE-BOMBA Cécile maître de conférence IFOS ECL LE HELLEY Michel professeur ECL LEBOEUF Francis professeur LMFA ECL LOUBETJean-Luc directeur de recherche LTDS CNRS LYONNET Patrick professeur LTDS ENISE

MAITRE Jean-François professeur MAPLY ECL MARION Martine professeur MAPLY ECL MARTELET Claude professeur IFOS ECL MARTIN Jean-Michel professeur LTDS ECL MARTIN Jean-René professeur IFOS ECL MATHIA Thomas directeur de recherche LTDS CNRS MATHIEU Jean professeur émérite LMFA ECL MAZUYER Denis professeur LTDS ECL MIDOL Alain maître de conférence LTDS UCBL MOREL Robert professeur LMFA INSA MOUSSAOUI Mohand professeur MAPLY ECL MUSY François maître de conférence MAPLY ECL

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ECOLE CENTRALE DE LYON

NICOLAS Alain NICOLAS Laurent

professeur directeur de recherche

CEGELY ECL CEGELY CNRS

PERKINS Richard PERRET-LIAUDET Joël PERRIN Jacques PICHAT Pierre POUSIN Jérôme PONSONNET Laurence PREVOT Patrick

professeur maître de conférence professeur directeur de recherche professeur maître de conférence professeur

LMFA ECL LTDS ECL

INSA IFOS CNRS

MAPLY INSA IFOS ECL ICTT INSA

REBOUX Jean-Luc ROBACH Yves ROGER Michel ROJAT Gérard ROUSSEAU Jacques ROUY Elisabeth

professeur professeur professeur professeur professeur émérite professeur

LTDS ENISE LEOM ECL LMFA ECL

CEGELY UCBL LTDS ENISE

MAPLY ECL

SALVIA Michelle SANDRI Dominique SCHATZMAN Michelle SCOTT Julian SIDOROFF François SIMOENS Serge SOUTEYRAND Eliane STREMSDOERFER Guy SUNYACH Michel

maître de conférence maître de conférence directeur de recherche professeur professeur chargé de recherche directeur de recherche professeur professeur

IFOS MAPLY MAPLY

LMFA LTDS LMFA IFOS IFOS

LMFA

ECL UCBL CNRS ECL ECL CNRS CNRS ECL UCBL

TARDY Jacques THOMAS Gérard TROUVEREZ Fabrice TREHEUX Daniel

directeur de recherche professeur maître de conférences professeur

LEOM CNRS CEGELY ECL

LTDS ECL IFOS ECL

VANNES André-Bernard VIKTOROVITCH Pierre VINCENT Léo VOLPERT Vitaly

professeur directeur de recherche professeur directeur de recherche

IFOS LEOM IFOS

MAPLY

ECL CNRS ECL CNRS

ZAHOUANI Hassan professeur LTDS ENISE

Liste des personnes habilitées à diriger des recherches

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R E M E R C I E M E N T S

J e remerc ie tout part icul ièrement Monsieur Laurent Nicolas Directeur d e

recherche C N R S a u sein du Cent re d e G é n i e Électr ique d e Lyon ( C E G E L Y ) , pour

avoir accepter d 'encadrer c e travail, pour ses conseils av isés et toujours pert inents,

s a rigueur scientifique et ses grandes quali tés humaines . Qu'i l t rouve à travers c e

m é m o i r e l 'expression d e m a gratitude et d e m o n amit ié qui j ' espère s e poursuivra a u

de là d e c e s a n n é e s p a s s é e s au laboratoire.

J e remerc ie le directeur du C E G E L Y , le professeur Alain Nicolas pour m'avoir

accueill i d a n s son laboratoire et pour avoir mis à m a disposition des moyens

informatiques considérables.

Q u e Monsieur Phil ippe Auriol, professeur à l'école centra le d e Lyon et

directeur du dépar tement E E A , trouve ici l 'expression d e notre grat i tude pour le

grand honneur qu'il nous a fait e n acceptant d e présider c e jury d e thèse .

J ' adresse m e s remerc iements à Monsieur Olivier F a b r e g u e ingénieur d e

recherche C N R S pour son soutien inconditionnel depuis le début d e m a thèse et les

é c h a n g e s scientif iques.

J e ne saurais oublier l 'ensemble du personnel du C E G E L Y , enseignants -

chercheurs , doctorants, personnels administratifs et techniques pour la cha leureuse

a m b i a n c e qu'ils ont su créer.

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R É S U M É

L'étude de la compatibilité électromagnétique de systèmes électriques est devenue cruciale

dès leur phase de conception, en vue de diminuer les coûts et les temps d'élaboration de

prototypes.

Pour ce faire, un modèle basé sur la théorie des antennes est développé temporel. Il permet de

simuler à la fois les phénomènes électromagnétiques conduits et rayonnes. Sa mise en œuvre

nécessite l'écriture de l'équation intégrale du champ électrique (EFIE). Pour simplifier celle-

ci, l'approximation « fils fins » est utilisée. La formulation simplifiée est résolue par la

méthode des moments, associée à l'utilisation de polynômes d'interpolation de Lagrange au

second ordre pour le courant, en espace et en temps. Concernant les fonctions tests, on utilise

des distributions de Dirac, méthode connue sous le nom la méthode de collocation. La

formulation numérique est finalement implémentée en langage orienté objet JAVA™ pour sa

portabilité, sa fiabilité et sa robustesse.

Le modèle développé permet le calcul des courants dans une structure filaire, et l'obtention

des champs proches et lointains rayonnes. Des composants électroniques ou électriques,

peuvent être insérés dans le modèle, de même que des sources de tension. L'insertion de

composants non-linéaires tels que la diode a également été réalisée. Ils sont représentés par

leur comportement haute fréquence en régime transitoire.

L'étude de structures simples a permis de valider l'approche développée.

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A B S T R A C T

T h e study of E M C is a crucial point in the deve lopment of electrical devices, and

particularly in the c a s e of microscopic devices. Numer ica l model ing tools c a n lower

the deve lopment cost.

T o this a i m , a mode l based o n the antenna's theory is d e v e l o p e d in the temporal

d o m a i n . This mode l m a k e s possible the simulation of both conducted a n d radiated

e lect romagnet ic p h e n o m e n a . T h e formulation is based on the electric field intégral

équat ions ( E F I E ) , simplified using the "thin wires" approximat ion. T h e problem is

solved by the method of moments . Lagrange's po lynômes of the second order are

used to represent the currents within the space and t ime d o m a i n . Dirac's distribution

is used as test function (matching-points method) . Finally, the numerical formulation

is imp lemented in the object-oriented J A V A ™ language , for its portability and

reliability a n d robustness.

T h e mode l al lows to c o m p u t e currents in a wire structure, a n d the near and far

radiated e lectromagnet ic field. Vol tage sources and electronic dev ices a re taken in

account , as well a s non-l inear devices such as diodes. T h e y a re represented by a

high f requency circuit mode l , in transient and steady state rég ime. T h e model has

b e e n val idated using simple structures.

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À ma mère

À mon père

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SOMMAIRE

INTRODUCTION 2

1 CHAPITRE 1 6

2 FORMULATION DU PROBLEME DE DIFFRACTION 26

3 RESOLUTION NUMERIQUE DE L 'EQUATION INTEGRALE 44

4 MISE EN ŒUVRE INFORMATIQUE 63

5 VALIDATION DU MODELE EN DIFFRACTION 75

6 MODELISATION DES PHENOMENES CONDUITS ET RAYONNES 90

7 CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES 119

8 ANNEXES 122

9 REFERENCES BIBLIOGRAPHIES 144

10 TABLE DES MATIERES 156

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Introduction

Les avancées dans le domaine de l'électronique s'orientent suivant deux directions. D'une

part, afin d'obtenir des dispositifs électroniques de plus en plus rapides, les constructeurs font

appel à des technologies mettant enjeu des vitesses de commutation de plus en plus élevées,

de l'ordre de quelques Gigahertz. Parallèlement, la miniaturisation des circuits électroniques

permet de réduire les tensions et les courants de fonctionnement.

Néanmoins, les perturbations électriques créées par la proximité d'équipements électriques de

puissance sur les transmissions de données de niveaux faibles (dues à la miniaturisation) sont

de plus en plus fréquentes. Par ailleurs, la génération des perturbations électromagnétiques

provient en général de l'établissement et de la coupure d'un circuit électrique se traduisant par

de brutales variations de tension (dv/dt) ou de courant (di/dt) qui est un inconvénient des

temps de commutation rapides. Ces perturbations, engendrées par un rayonnement en champ

magnétique et électrique sur son environnement proche, ont induit l'étude de la compatibilité

électromagnétique (CEM). La CEM est l'art de faire coexister des systèmes électriques, sans

créer de dysfonctionnement.

Pour réguler l'étude de ces phénomènes, des normes internationales régissant le

comportement des systèmes électriques et électroniques en terme de compatibilité

électromagnétique sont apparues. Elles définissent les seuils de tolérance des dispositifs en

terme de perturbations et en terme d'immunité. Dans ce domaine, chaque pays possédait ses

propres normes mais depuis le 1 e r janvier 1996 une uniformisation a été proposée au niveau

européen. La norme « CE » (Certified Europ) est alors apparue. Pour obtenir le marquage

« CE », les industriels effectuent des essais sur les différents appareils électriques dans une

cage de Faraday anéchoïque ou en espace libre. De ce fait, ils sont autorisés à vendre ces

équipements sur tout le marché européen. Afin de réduire le nombre de tests, longs et coûteux

en chambre anéchoïque, de nouveaux outils de conception ont fait leur apparition. Ces outils

sont des logiciels de simulation numérique grâce auxquels il est possible de développer de

nouveaux produits aux normes, de prédire le comportement dans une situation donnée et ainsi

de les optimiser. L'objectif est de détecter au plus tôt les non conformités, de préférence avant

la construction de prototypes d'essais. Les simulations peuvent aussi donner des

renseignements sur des grandeurs difficilement quantifiables : on peut ainsi évaluer le niveau

de nuisances créées par un téléphone portable au niveau des cellules neuronales situées près

- 2 -

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de l'antenne au moment de la communication. Ces outils d'aide à la conception représentent

un gain de temps et d'argent. Néanmoins, la modélisation numérique ne permet pas encore de

résoudre tous les problèmes et les essais expérimentaux, utilisés de façon complémentaire,

sont indispensables pour valider le système avant la mise en production. Des travaux sont

actuellement menés dans le but d'améliorer les méthodes prenant en compte les phénomènes

intéressants, à savoir le rayonnement électromagnétique, et ceci dans le cadre de la

compatibilité électromagnétique.

L'objectif de cette thèse est l'élaboration d'un code numérique pour le rayonnement et la

susceptibilité des circuits d'électronique de puissance. Il est basé sur la résolution de

l'équation intégrale du champ électrique (EFIE), qui est une méthode efficace pour la

modélisation et la simulation des phénomènes électromagnétiques en régime temporel et en

espace libre.

Ce travail de recherche s'inscrit donc dans ce contexte de modélisation, et de simulation

numérique pour la compatibilité électromagnétique. L'exposé est organisé comme suit.

Le chapitre 1, bibliographique, est consacré à une présentation des méthodes numériques pour

l'électromagnétisme, et à un état de l'art des recherches en compatibilité électromagnétique

pour l'électronique de puissance.

Le chapitre 2 concerne la formulation du problème de diffraction. On rappelle la solution des

potentiels retardés ainsi que les différentes familles d'équations intégrales pour structures

filaires, et le calcul du champ diffracté.

Le chapitre 3 traite de la résolution numérique de l'équation intégrale pour structures filaires

quelconques. On applique la méthode des moments qui conduit à une discrétisation dans le

domaine espace - temps. On construit enfin un système matriciel complété par la

connaissance des conditions aux limites.

Le chapitre 4 propose une discussion sur l'implémentation du logiciel. On explique la notion

de programmation orientée objet avant de présenter le langage JAVA™. On replace ensuite

dans ce cadre de programmation le logiciel. Finalement, on insiste sur l'importance du post-

processing dans les problèmes d'électromagnétisme.

Le chapitre 5 est réservé à la validation du problème en diffraction, et à la comparaison de nos

résultats avec ceux issus d'autres formulations. Les influences de divers paramètres sont

analysées, notamment l'influence du pas de discrétisation en temps et en espace sur la

précision et la stabilité des résultats. Le champ diffracté d'une antenne rectiligne ainsi que

l'illumination par une onde plane d'une structure rectiligne sont visualisés à l'aide des outils

de post processing.

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Le chapitre 6 détaille la modélisation des phénomènes conduits et rayonnes. Pour bien

comprendre les phénomènes conduits, on reprend certaines notions, notamment la conduction

et le transport d'énergie. On cherche ensuite à insérer les composants électroniques linéaires

ou non. Dans le même temps, on propose une série d'exemples pour valider le code

développé.

- 4 -

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Chapitre 1

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1 CHAPITRE 1

1.1 PRÉSENTATION

La prise en compte de problèmes de CEM est devenue incontournable en raison de la

miniaturisation croissante des circuits, de l'augmentation de leur fréquence et de la

concentration de dispositifs hétérogènes en termes de puissance et de sensibilité.

La compatibilité électromagnétique est définie comme étant l'aptitude d'un dispositif, d'un

appareil ou d'un système à fonctionner dans son environnement électromagnétique de façon

satisfaisante et sans produire lui-même des perturbations électromagnétiques intolérables pour

tout ce qui se trouve dans cet environnement.

Les sources de perturbation des composants électroniques peuvent être d'origine naturelle

(foudre, décharges électrostatiques, rayonnements cosmiques) ou artificielle. Les sources

artificielles peuvent être intentionnelles (émetteurs radio, TV, radars, téléphones portables) ou

intrinsèques à un procédé (rayonnement HF des dispositifs)

La CEM met enjeu un système « Source de perturbation » et un (ou des) système(s) victimes

comme l'illustre la figure 1.1.

|SOURC^D^ERTUR^ATIOTJ—•|COUPLAGË|—•^ÉC^PT^^^^TIRR^J

Foudre; Par conduction Récepteur radio TV; décharges électrostatiques; Par rayonnement: Ordinateurs; émetteurs hertziens; inductif Capteurs analogiques allumages des véhicules; Capacitif Amplificateurs

électromagnétique

Figure 1.1: Décomposition d'un problème de CEM

Afin de limiter ces phénomènes, des normes ont été mises en place [DIR 89]. La directive

CEM porte la référence 89/336/CEE, elle a été transposée en droit français par le décret

92/587 du 26/06/92. Il y a donc bien longtemps que l'on doit prendre en compte son

application. La directive CEM s'applique à tous les appareils électroniques et électriques et

aux installations qui incluent des composants de cette nature.

La directive prévoit un certain nombre d'exigences essentielles qu'un produit marqué CE se

doit de satisfaire. Ce marquage unitaire correspond à une déclaration de conformité de la part

- 6 -

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d'un fabricant d'un état membre de la communauté européenne lorsqu'il met le produit

concerné sur la marché ou lorsqu'il le met en service.

Le principe même de la directive, qui vise à éviter tout problème, implique évidemment que

tous les produits soient concernés, même s'ils sont fabriqués à l'unité ou d'occasion en

provenance de pays hors union européenne dès lors qu'ils rentrent dans celle-ci.

Les exigences essentielles concernent l'émission de perturbations et l'immunité des systèmes.

En effet :

« les appareils visés par la directive doivent être construits de telle sorte que les

perturbations électromagnétiques générées soient limitées à un niveau permettant aux

appareils radio et de communication et aux autres appareils électriques et

électroniques de fonctionner conformément à leur destination ».

- « les appareils visés par la directive doivent être construits de telle sorte qu'ils

possèdent un niveau adéquat d'immunité intrinsèque contre les perturbations

électromagnétiques, leur permettant de fonctionner conformément à leur destination ».

Chaque produit fabriqué doit être accompagné d'un dossier technique avec déclaration de

conformité.

Hormis les dessins de conception et fabrication et autres éléments techniques permettant de

bien situer le produit, il est surtout indispensable de préciser quelles normes évoquées dans la

directive ont été appliquées et quels résultats ont été obtenus. Il va de soi qu'un dispositif de

contrôle et de répression des fraudes est mis en place.

A cet égard notons que :

- le dossier technique de construction et la déclaration de conformité d'un appareil

donné doivent être tenus à la disposition d'une autorité compétente, à savoir pour la

France la SQUALPI à Paris ;

la recherche des infractions incombe à la direction générale de la Concurrence de la

Consommation et des Fraudes du ministère de l'Économie et des Finances ou encore à

la direction générale des Douanes ;

- la démarche de contrôle débute par la recherche du marquage unitaire, puis l'examen

du dossier de construction et de la déclaration de conformité, et se poursuit

éventuellement par des tests en site agréé ;

- les sanctions vont de la contravention (5 e classe) à un emprisonnement et une forte

amende (tribunaux d'instance).

A ce stade de la description sommaire de la directive CEM, le lecteur aura compris que

l'essentiel maintenant est de se préoccuper des normes.

- 7 -

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La certification des appareils électriques est réalisée en chambre anéchoïque, cage de Faraday

métallique dont les parois sont recouvertes de mousses absorbant les rayonnements, afin de

modéliser un environnement libre non borné (Figure 1.2).

Les chambres semi-anéchoïques sont utilisées pour mesurer les interférences

électromagnétiques (EMI) ainsi que les mesures en compatibilité électromagnétique. Pour de

tels tests, les parois conductrices de la chambre se comportent comme des réflecteurs presque

parfaits et sont à l'origine de réflexions multiples et de phénomènes de résonance qui peuvent

entraîner d'importantes erreurs de mesure. L'atténuation des réflexions internes se fait à l'aide

des matériaux absorbants disposés sur les parois. Ces matériaux qui absorbent les

rayonnements électromagnétiques sont soit des mousses chargées aux carbones ou des tuiles

de ferrites. Les mousses sont efficaces pour les mesures de rayonnement hautes fréquence

(200 MHz - 1 GHz), alors que les tuiles de ferrites sont pour les basses fréquences

(30 MHz - 200 MHz).

Figure 1.2 : Coupe horizontale d'une chambre anéchoïque

Afin de limiter les essais en chambre anéchoïque, pour des raisons de coût et de détermination

anticipées, des outils de modélisation et de simulation numérique sont réalisés afin d'évaluer

leur susceptibilité et leur rayonnement électromagnétique. Ces logiciels viennent en

complément des essais en chambre anéchoïque et permettent d'obtenir des informations

essentiels. Des travaux sont menés au CEGELY dans l'optique d'optimisation des moyens de

- 8 -

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mesure [HIM 02a][HIM 02b]. Pour qu'une cage anéchoïque passe la norme , il faut qu'elle

passe le critère normatif qui est défini comme l'atténuation normalisé de l'emplacement

(ANE).

1.2 MÉTHODES NUMÉRIQUES POUR L'ÉLECTROMAGNÉTISME

1.2.1 G a m m e d e s f réquences e n C E M

f en HZ

• 10 GHz

10 GHz

GHz — — 106 GHz Ultraviolet

GHz —

—• 1000 GHz

Spectre de la lumière visiNe

300 GHz

1 GHz

1 MHz

1 KHz

— 1 Hz

0,1 Hz —

Rayons cosmiques

Rayon Gamma

Rayon X

Infrarouge

Ondes Hertziennes

Figure 1.3 : Spectre de fréquence

Dans toute la large gamme de fréquence, seules les fréquences hertziennes font l'objet de

cette étude. En général, les fréquences en électrotechnique ou en électronique de puissance ne

dépassent pas 300 MHz.

- 9 -

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C'est dans la gamme des micro-ondes que les rayonnements sont les plus nocifs pour les

circuits susceptibles. Compte tenu de leur longueur d'onde, elle permet aux radiations de

pénétrer dans les boîtiers de protection par des ouvertures très fines, pour se propager vers les

victimes.

La complexité des systèmes d'équations integro-différentielles ne permet pas de trouver

aisément une solution approchée. La résolution nécessite l'utilisation de méthodes

numériques telles que :

B La méthode des éléments finis (Finite Elément Method),

• La méthode des volumes finis (Finite Volume Method), B La méthode des différences finis (Finite Différence Method),

• La méthode des moments (Moments Method),

• La méthode des équations intégrales de frontières (Boundary Intégral Equation Method), 8 La méthode des lignes de transmission (Transmission Line Method).

1.2.2 M é t h o d e des é léments finis

La méthode des éléments finis (Finite Elément Method = FEM) fut développée et appliquée

en premier lieu en génie civil et en mécanique, et n'a trouvé sa place que peu à peu en

électricité, vers la fin des années 1960. Cette méthode est fondée sur une formulation

intégrale. Le principe de la méthode des éléments finis est de découper le domaine

d'intégration à deux ou trois dimensions en données élémentaires de taille finie [ZIE 91]. Sur

chacun de ces sous-domaines, appelés éléments finis, la fonction inconnue est approchée par

une combinaison linéaire de polynômes à une ou plusieurs variables de faible degré. Les

coefficients de chaque polynôme sont déterminés par la valeur de la fonction en des points

particuliers que l'on appelle les nœuds de l'élément. Par exemple, en deux dimensions, on

pourra choisir des triangles comme éléments finis, leurs sommets pour nœuds et les

polynômes de degré inférieur ou égal à 1 comme base. Une fois effectué le découpage en

éléments finis, les valeurs de la fonction en chaque nœud deviennent les inconnues à

déterminer.

En électromagnétisme, la méthode des éléments finis a été utilisée en premier lieu pour

étudier des guides d'ondes de section arbitraire, des guides partiellement remplis de

diélectrique et de lignes imprimées blindées - structures où l'on détermine les champs sur la

section droite (problèmes à deux dimensions). Plusieurs développements algébriques ont été

considérés pour représenter les champs. Par la suite, des problèmes tridimensionnels ont aussi

- 1 0 -

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été abordés, notamment l'étude de cavités partiellement chargées de diélectrique, et les

réflexions produites par des objets disposés dans des guides d'ondes. La méthode a été

adaptée à l'étude de cavités cylindriques circulaires destinées à des accélérateurs de particules.

Le découpage en triangles ou en tétraèdres implique une grille finie et donc une structure

bornée. La méthode a été adaptée au traitement de problèmes ouverts en plaçant des frontières

absorbantes. On peut l'utiliser pour des antennes de dimensions finies, et disposées sur des

surfaces courbées [JIN 93].

1.2.3 M é t h o d e des vo lumes finis

Cette méthode est basée sur des techniques développées et validées en dynamique des fluides

numérique. Elle permet d'étudier des problèmes de diffraction, de rayonnement, de

compatibilité électromagnétique, ou d'interférence et de blindage. La méthode des volumes

finis en régime temporel (Finite Volume Time Domain, FVTD) met en œuvre les équations

de Maxwell dans leur forme conservative [CAN 91].

Compte tenu de l'importance des structures fïlaires dans les problèmes de C.E.M., un schéma

de fil mince a été introduit dans un logiciel [BON 00]. Une insertion dans un schéma

numérique des volumes finis présente l'avantage de pouvoir modéliser de façon conforme des

fils obliques. On évite ainsi l'inconvénient des « marches d'escalier » des différences finies,

ce qui permet d'obtenir les fréquences de résonance exactes.

Figure 1.4 : Différents types de matériaux et structures fïlaires sur un B737

De plus, un schéma volumes finis peut être appliqué aussi bien au domaine temporel qu'au

domaine fréquentiel. Cette caractéristique est importante car elle permet d'utiliser dans les

deux cas la même structure de données, le même maillage, le même post-traitement et les

inconnues sont calculées aux mêmes endroits. Ainsi, dans l'optique de travailler à des

- i l -

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fréquences plus élevées en utilisant des techniques multi-domaine/multi-méthode, le schéma

volumes finis semble bien adapté pour un couplage temporel/fréquentiel.

La technique de volumes finis semble s'adapter parfaitement à des problèmes de C.E.M. mais

aussi au calcul de section efficace radar, de guide d'onde, de cavité résonante ou encore de

rayonnement d'antenne.

1.2.4 M é t h o d e des dif férences finies

La méthode des différences finies permet aussi d'étudier des champs qui varient dans le

temps, en résolvant de manière approchée les équations de Maxwell. Leur traitement dans le

domaine temporel permet notamment d'étudier des régimes transitoires, des systèmes non

linéaires, voire des structures qui varient dans le temps et l'espace.

La méthode FDTD (Finite Différences in Time Domain) introduit par Yee [Yee 66] s'appuie

sur une discrétisation en carrés ou en cubes de l'espace avec des pas de discrétisation Ax, Ay

et Az. Toutes les dérivées spatiales sont remplacées pas des opérateurs discrétisés ce qui

donne le nom de différences finies. La dérivation par rapport au temps est également

discrétisée, avec un pas temporel At.

On choisit généralement Ax = Ay = Az, ce qui donne une grille FDTD cubique. Pour assurer

la stabilité des résultats, il faut que les distances entre nœuds et les périodes satisfassent la

relation :

où v m a x est la vitesse de phase maximale.

La méthode FDTD calcule les six composantes des champs à chaque période, en fonction de

celles de la période précédente, pour chaque cellule - et en présence de pertes, il faut aussi

tenir compte des périodes antérieures. Une étude détaillée requiert un grand nombre de points

de discrétisation, ce qui implique un nombre important de places en mémoire et un temps de

calcul considérable. Ces besoins informatiques importants ont, par le passé, considérablement

freiné l'implémentation de la méthode. Par conséquent, on a dû consacrer beaucoup de temps

et de moyens pour améliorer la modélisation des structures, en vue de faire un usage optimal

de l'espace en mémoire et pour accélérer les calculs [MIL 94] .

Toutefois, les moyens informatiques augmentent rapidement, avec la disponibilité croissante

de processeurs massivement parallèles, tandis que des logiciels performants sont maintenant

disponibles. De nombreux utilisateurs ont acquis une solide expérience dans l'utilisation de la

(1.1)

- 1 2 -

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méthode FDTD pour résoudre les problèmes les plus divers. Il s'agit donc d'une méthode qui

présente de grandes potentialités pour analyser les champs dans de nombreuses structures

utilisées en électromagnétisme - pour autant que l'on dispose de moyens informatiques

adéquats.

1 .2.5 M é t h o d e des m o m e n t s

La méthode des Moments a été développée par Harrington en régime harmonique pour

l'étude des antennes [HAR 82]. Elle est basée sur la résolution de l'équation de continuité de

champ électrique ou magnétique total à la surface des objets diffractants. Les équations

intégrales du courant sur le contour des objets permettent de déterminer directement la

répartition des courants induits à partir du champ électrique incident. Elle réalise pour cela le

produit d'une fonction test et d'une fonction de base représentant le courant inconnu. Il est

également possible de résoudre les problèmes de couplage en régime transitoire.

Cette méthode permet de traiter les systèmes ouverts, comme par exemple la diffraction d'une

onde [BAN 96]. Elle nécessite de mailler exclusivement la surface de objets, ce qui limite les

temps de calcul et l'espace mémoire. Elle est, de ce fait, bien adaptée aux problèmes

hyperfréquences, où l'épaisseur de peau est négligeable. Par contre, elle ne peut pas d'écrire

les phénomènes à l'intérieur des objets, et ne tient pas compte de l'anisotropie des milieux.

1 .2.6 M é t h o d e s des équat ions intégrales de frontière

La méthode des équations intégrales de frontières consiste à mettre les équations de Maxwell

sous la forme d'une équation intégrale à la surface d'un domaine £2, en fonction de la valeur

de l'inconnue et de ses dérivées normale à la frontière T [BRE 80]. Elle utilise pour ce faire la

seconde identité de Green. La résolution du problème se fait en discrétisant numériquement la

frontière afin de transformer l'ensemble des équations à résoudre en un système linéaire.

Cette méthode a l'avantage de réduire la dimension du problème qui permet de diminuer le

nombre d'inconnues. Néanmoins, elle présente de fortes singularités qui sont doubles :

• Les singularités géométriques au niveau des points anguleux où la dérivé normale est

non définie [DAU 90] [GRI92].

• Les singularités au niveau de la fonction de Green [ALI 93].

- 1 3 -

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Pour remédier à ce problème, il faut augmenter le nombre de points d'intégration ce qui

entraîne un coût supplémentaire en temps de calcul, ou des méthodes de régularisation

[BRE 80].

1.2.7 Méthodes des lignes de transmission

La méthode des lignes de transmission est basée sur une analogie entre l'état électrique d'un

réseau de lignes de transmission et les équations de Maxwell [KIN 55] [CHR 93]. Elle

nécessite un maillage de toute la région étudiée. Les nœuds du maillage sont connectés entre

eux via des lignes de transmission, qui possèdent les caractéristiques du milieu de propagation

réel.

L'intérêt de cette méthode réside dans sa capacité à traiter les phénomènes de conduction en

tenant compte des phénomènes de propagation des ondes, et cela en régime transitoire

[JOH 88], Les non linéarité ou autres inhomogénéités des matériaux sont acceptées, ce qui

permet d'introduire des composants électriques non linéaires. Cette capacité à traiter des

problèmes complexes trouve ses limites dans des temps de calculs longs et un espace

mémoire important. D'autre part, cette méthode nécessite de convertir les champs

électromagnétiques existant dans une zone d'espace en tensions et courants équivalents dans

un tronçon d'une ligne.

1.2.8 Conclusions sur les méthodes numériques

Beaucoup de méthodes ont été développées pour résoudre des problèmes, en électrostatique,

en magnétostatique et en électromagnétisme. Beaucoup de logiciels ont été mis au point et

sont maintenant disponibles, présentant une large gamme de performances et des

caractéristiques variées. Il est souvent possible de trouver une méthode qui soit bien adaptée à

un type de problèmes avec des contraintes données (temps de résolution, précision...) mais il

est impossible de trouver une méthode globale capable de résoudre tous ces problèmes avec

des performances optimales. Nous proposons néanmoins un organigramme de classification

des méthodes numériques détaillées précédemment (figure 1.5) [VIL 00], Les équations de

Maxwell peuvent être abordées selon deux aspects : temporel et harmonique. La plupart des

méthodes décrites précédemment sont utilisées pour les deux aspects. On peut grossièrement

les séparer en deux grands ensembles : les méthodes locales et les méthodes avec équations

intégrales. Elles aboutissent toutes à la résolution de systèmes linéaires.

- 1 4 -

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Temporel T.F.

sur le temps

Harmonique

Application au volume d'étude METHODES LOCALES

1 1 1 Forme Forme Forme

Différentielle Variationnelle Conservative

i * 1 FDTD TLM Eléments

Volumes Finis Finis de

Volume

Volumes Finis

V

Application au volume d'étude METHODES LOCALES

T T Forme

Différentielle

I FDFD

Forme Variationnelle

Eléments Finis de Volume

Equations de PROPAGATION

T Projection sur Surfaces

ou Fils METHODES DE FRONTIERES

Equations de PROPAGATION

J Projection sur Surfaces

ou Fils METHODES DE FRONTIERES

t Fonctions

de GREEN

T.F. Spatiale Fonctions

de GREEN

TF. Spatiale

Formes Intégrales ou Variationnelles

Equations INTEGRALES

Formes Intégrales ou Variationnelles

Equations INTEGRALES

f Méthodes

des Moments

Eléments Finis de Surface f

Méthodes des Moments

Eléments Finis de Surface

Figure 1.5 : Organigramme des méthodes

Dans le souci de modéliser au mieux le problème de CEM qui nous incombe, deux critères

pouvant garantir sa réussite sont retenus : l'approche temporelle et l'aspect ouvert du

problème. Notre choix se porte sur la méthode des moments pour deux raisons majeures :

d'une part, elle s'affranchit d'un maillage entier du domaine, et d'autre part, elle peut être

assez facilement transposée dans le domaine temporel.

- 1 5 -

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De plus, les travaux de recherche menés au CEGELY sur l'évaluation du rayonnement

électromagnétique des cellules de commutation des convertisseurs statiques ont conduit à des

résultats prometteurs, avec notamment l'utilisation de la méthode des moments fréquentielle

pour le volet modélisation [BEN 97] et l'insertion de composants non linéaire dans une

formulation au premier ordre de la méthode des moments [BOS 99]. Ce travail s'insère donc

dans une logique du laboratoire.

1.2.9 C o m p l é m e n t s aux méthodes numér iques

Ajouté aux méthodes de résolution pure, l'électromagnétisme utilise de plus en plus des outils

d'analyse numériques modernes permettant :

• L'optimisation des paramètres d'un problème grâce aux méthodes d'optimisation

stochastiques : l'algorithmes génétiques, le recuit simulé, méthode de Monte Carlo...

• La reconnaissance de formes dans un signal par l'utilisation des ondelettes.

1.2.9.1 U n e m é t h o d e s t o c h a s t i q u e : L e s a l g o r i t h m e s g é n é t i q u e s

Nous présentons ici un des exemples de méthodes d'optimisation stochastiques : les

Algorithmes Génétiques.

Les Algorithmes Génétiques (AG), introduit par Holland [HOL 75] [GOL 89], reposent sur

une analogie avec la théorie de l'évolution naturelle des espèces de Darwin (1809-1882) selon

laquelle les individus les mieux adaptés à leur environnement survivent et peuvent donner des

enfants encore mieux adaptés de génération en génération. Plus précisément, un algorithme

génétique est un algorithme qui fait évoluer une population de solutions, sous l'action de

règles précises : sélection élitiste et opérateurs génétiques (croisement,

mutation,...), de façon à optimiser un comportement donné. Ces algorithmes sont tout d'abord

des outils d'optimisation robustes, très efficaces quand les fonctions à optimiser sont

irrégulières et mal conditionnées (ce qui est souvent le cas lorsque l'on étudie des phénomènes

discrets et non linéaires). Le champ d'application des Algorithmes Génétiques est très large :

il va des applications réelles complexes comme le contrôle du flux de pipelines de gaz, le

design de profils d'ailes, l'électromagnétisme, ou la planification de trajectoires de robots,

vers des problèmes plus théoriques comme l'analyse combinatoire, la théorie des jeux,

l'économie et l'apprentissage. Dans le domaine du génie électrique, on trouve l'optimisation

- 1 6 -

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de capteurs ou l'optimisation de conception de formes d'électrodes pour les systèmes 2D-plan

ou axisymétriques [SAR 99].

1.2.9.2 Ondelettes

L'analyse par ondelettes a été introduite au début des années 1980, dans un contexte d'analyse

du signal et d'exploration pétrolière. Il s'agissait à l'époque de donner une représentation des

signaux permettant de faire apparaître simultanément des informations temporelles

(localisation dans le temps, durée) et fréquentielles, facilitant par là l'identification des

caractéristiques physiques de la source du signal. Les ondelettes n'ont depuis lors cessé de se

développer et de trouver de nouveaux champs d'application. C'est ainsi qu'est apparu un

parallèle étonnant entre ces méthodes et des techniques développées à des fins totalement

différentes en traitement d'images, mais aussi d'autres théories mathématiques poursuivant des

objectifs sans aucun lien apparent (comme par exemple des problèmes d'analyse

mathématique pure, ou d'autres liés au problème de la quantification de certains systèmes

classiques, ou plus récemment des problèmes de statistiques). De plus, elle trouve son

application dans le domaine du rayonnement électromagnétique lors de l'évaluation des

interférences entre antennes, afin de trouver les meilleurs emplacements [STE 93] [TAM 02].

1.3 ÉTAT DES RECHERCHES EN CEM POUR L'ÉLECTRONIQUE DE PUISSANCE

1.3.1 Générations des perturbations

La compatibilité électromagnétique des circuits étudie les couplages pouvant véhiculer les

perturbations. Plusieurs types de couplages possibles en CEM existent dans un circuit de

convertisseur statique. Ces couplages peuvent être entre éléments du circuit ou entre le circuit

et son environnement [CHA 92] [GOE 92].

Les couplages entre les éléments du circuit sont les suivants :

• Couplage par impédance commune (figure 1.6.a) :

Ce couplage est réalisé par une impédance commune Z non nulle au circuit coupable et au

circuit victime. Ainsi, tout courant circulant dans le conducteur génère une différence de

potentiel (ddp) à ses bornes. Cette ddp est d'autant plus élevée que les fronts de courant et les

inductances parasites sont importantes.

• Couplage capacitif carte à châssis (figure 1.6.b) :

- 1 7 -

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La différence de potentiel parasite U p existant entre une carte électronique et la masse

(châssis) génère un courant entre eux par l'intermédiaire de la capacité parasite inévitable

entre ces 2 éléments proches. Ce couplage est aussi appelé « par effet de main ».

Pour réduire cette action, on peut soit diminuer la capacité parasite entre la carte et le châssis

(difficile), soit diminuer la tension parasite en raccordant le circuit principal de la carte au

châssis.

Figure 1.6 : Principe de couplage par impédance commune (a) et « carte à châssis » (b)

• Couplage par diaphonie inductive (figure 1.7.a) :

Ce couplage est créé par l'existence d'une inductance mutuelle M entre le circuit coupable et

le circuit victime qui est proche. Les variations de courant du circuit parasite seront ainsi

transmises au circuit victime. Pour réduire cette action, il faut réduire l'inductance mutuelle

entre les 2 circuits en les éloignant ou réduire les variations de courant rapides du circuit

coupable.

® Couplage par diaphonie capacitive (figure 1,7.b) :

Ce couplage est généré par la capacité existant entre conducteurs proches. Toute variation de

tension entre le conducteur source et la masse se traduira par le passage d'un courant parasite

entre source et victime par la capacité parasite. Pour réduire cet effet, il faut soit éloigner les 2

conducteurs l'un et l'autre, soit diminuer les variations de tension dans le circuit coupable.

Tension utile

- 1 8 -

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tension utile __n Uu n O victime

inductance mutuelle M Uu coupable O tension parasite

(a)

conducteur source Up (b)

Figure 1.7 : Principe du couplage par diaphonie inductive (a) et capacitive (b)

Les couplages entre le circuit et son environnement sont les suivants :

« Le couplage champ à fil (figure 1.8.a) :

Lorsqu'une onde électromagnétique arrive sur un matériau, elle est simultanément réfléchie,

transmise et absorbée. La partie absorption correspond à la circulation d'un courant parasite

dans le circuit victime qui tient lieu d'antenne, ce circuit se refermant en général sur la masse

par effet capacitif.

Pour réduire cet effet, il faut soit diminuer l'impédance entre le circuit victime et la masse par

rapprochement, soit réduire le champ électrique coupable par blindage électromagnétique du

circuit victime.

• Le couplage champ à boucle (figure 1.8.b) :

Ce couplage résulte de la loi de Lenz : lorsqu'un champ magnétique variable coupe un circuit

fermé, la variation de flux magnétique en résultant provoque une différence de potentiel qui

tend à s'opposer à la variation de flux. Pour réduire ce couplage, il faut éviter les boucles ou

réduire leur surface, ou bien réduire le champ magnétique coupable par un blindage

magnétique.

- 1 9 -

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Figure 1.8 : Principe du couplage champ à fil (a) et champ à boucle (b)

La connaissance de ces couplages est nécessaire pour pouvoir déterminer et contrôler les

perturbations dans le circuit. Cependant, il est très difficile de quantifier ou de prévoir ces

couplages sans l'aide d'outils de simulation numériques très performants.

Trois théories principales prévalent pour le calcul des interactions ligne-à-ligne ou champ-à-

ligne [DEG 90] [GAR 83] :

• Régime quasi statique : lorsque la longueur d'onde est très supérieure à la plus petite

dimension du circuit, on peut considérer que le champ incident arrive sans déphasage en

tout point du circuit. Cette simplification permet d'intégrer les équations de Maxwell sur

tout le système, et de définir des coefficients de couplage en termes de d'inductances et de

capacités équivalentes. Des résultats approchés peuvent alors être obtenus à l'aide de

méthodes analytiques. Ce mode de calcul s'applique bien au couplage par induction.

• La théorie des lignes [BAL 82] (Antenna Theory) : c'est une théorie basée sur la

résolution des équations de Maxwell en tenant compte des retards dus à la propagation des

ondes [BLA 84]. Elles s'appliquent aussi bien à des structures complexes modélisées par

des fils ou des surfaces. Les équations du champ électrique et magnétique sont résolues

par des méthodes numériques, du fait de leur complexité. C'est une méthode qui s'adapte

bien au couplage par rayonnement.

• La théorie des lignes de transmission (Transmission Line Theory) [KIN 55] : c'est une

méthode basée sur la théorie des images en considérant un plan de masse parfaitement

conducteur. Elle emprunte des éléments à la théorie des antennes, et au régime quasi-

statique pour la notion de schémas équivalents. C'est une théorie qui se prête bien au

couplage par rayonnement.

- 2 0 -

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Lorsqu'il s'agit d'étudier les perturbations conduites et les champs électromagnétiques qui en

résultent, la modélisation a souvent recours à l'utilisation de logiciels de calculs de circuits

tels que PSPICE ou SABER SKETCH, couplés avec une méthode numérique ou un calcul

analytique pour évaluer les couplages parasites et les rayonnements [ANT 96] [DIN 92]

[LAR 96] [PET 96] [SCH 98]. Associés à la modélisation haute fréquence des composants

magnétiques [FOU 98] [GUS 98], des semiconducteurs [BAT 92] [RAU 91], ou autres

[RIA 92] [KLE 77], ces travaux ont permis d'élaborer des modèles complets de circuits

électroniques.

De nombreux travaux réalisés en Europe se sont attachés à déterminer les mécanismes

régissant la génération de perturbations conduites et rayonnées dans les convertisseurs

statiques. Pour prendre en compte l'influence des composants dans la propagation des

phénomènes conduits [PUZ 92], il est également possible d'utiliser d'autres méthodes :

méthode intégrale, utilisation des différences finies [BER 94]. Par ailleurs, des travaux ont

aussi été effectués concernant la diffraction électromagnétique [POC 98] [SCH 92] ainsi que

les champs rayonnes par des antennes en prenant en compte des composants non linéaires. De

même, des études ont été réalisées à propos des champs rayonnes par des circuits imprimés

[BEN 97] [CER 93], en utilisant la théorie des lignes de transmission ou bien en se limitant au

mode différentiel, bien que cela ne soit valable que pour des cas très précis (par exemple pour

une paire de lignes de transmission au dessus d'un sol conducteur). Lors de l'évaluation des

rayonnements, les deux modes différentiel et commun doivent être pris en compte [DRI 94].

L'intérêt de la théorie des lignes de transmission réside dans les simplifications qu'elle

apporte par rapport à la Méthode des Moments, lourde à mettre en œuvre numériquement

notamment dans le cas de longues lignes. Une méthode mixte [RIF 94]

[RIF 96] basée à la fois sur le concept de réflexion modale et sur la théorie des lignes permet

de prendre en compte les composants non linéaires connectées sur les circuits imprimés ou sur

des lignes multifilaires. Cependant, une limitation apparaît car le temps de propagation en

ligne doit être supérieur à la durée des perturbations. En effet cette méthode utilise un

traitement du signal fréquentiel converti dans le domaine temporel pour résoudre le problème

de réflexion sur la charge non linéaire.

1.3.2 Susceptibil ité ou immunité des systèmes

La susceptibilité est définie comme étant l'aptitude d'un équipement ou d'un système à

fonctionner sans dégradation en présence d'une perturbation électromagnétique. Des travaux

ont tenté de définir l'influence électromagnétique sur les circuits électroniques, soit en mode

- 2 1 -

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conduit, soit en mode rayonné. L'apparition des perturbations est conditionnée en amont par

le couplage ligne à ligne ou champ à ligne. De ce fait, il est important d'étudier l'influence

directe d'une illumination électromagnétique sur le fonctionnement d'un dispositif complet.

Par exemple, un convertisseur statique comprenant des cellules de commutation, des

alimentations, et des commandes (figure 1.9). Des auteurs se sont intéressés à l'évaluation des

courants induis sur des antennes [BAC 94] [HAR 82] [FEL 76], ou plus particulièrement sur

des pistes de circuits imprimés comprenant des composants [BOS 99] [RIF 94] [RIF 96].

L'étude des perturbations induites par des champs électromagnétiques sur des lignes de

transmission, des câbles ou des circuits a fait l'objet de nombreux travaux [FEL 94]

[GAR 87] [GUE 84]. Des études concernant les calculs de diaphonie entre pistes ou lignes

multifîlaires ont été menées afin de prédire la susceptibilité d'appareils non linéaires dans le

domaine temporel [BOU 94]. D'autres travaux se sont orientés sur les modes de défaillances

des systèmes électroniques [BAR 94] [MER 96], et sur le comportement de certains

composants non linéaires [BER 96] [LAU 95].

1.3.3 Modél isat ion d e s structures filaires

Le traitement numérique de la distribution du courant le long de structure filaire a débuté dans

les années 1960. Les pionniers des techniques numériques basées sur le calcul matriciel ont

été Mei et Harrington [HAR 69]. En 1965, Mei a proposé une équation intégrale pour une

structure filaire quelconque. Le courant peut être déterminé expérimentalement ou

////////////

Figure 1.9: Circuit électrique

- 2 2 -

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théoriquement. En 1968, Harrington a développé une nouvelle technique numérique appelé

« La méthode des moments » [HAR 69]. La méthode des moments est une technique de

résolution d'équations fonctionnelles, en particulier les équations intégro-différentielles de

Pélectromagnétisme. Les équations du courant sur le contour des objets permettent de

déterminer la répartition du courant induit à partir du champ électromagnétique incident. Elle

réalise le produit scalaire d'une fonction de base judicieusement choisie avec une fonction test

représentant le courant inconnu.

Cette méthode est très efficace pour la modélisation des antennes, des lignes, des surfaces et

des lignes attachées à des structures larges, et l'étude de la diffraction d'une antenne

[KEL 62] [BOW 69] [KOU 74].

1.4 Problématique

On considère les problèmes de génération de perturbations, ainsi que l'influence d'une

agression électromagnétique sur un dispositif électrique. Pour cela, nous devons résoudre

simultanément un problème de diffraction (en émission ou en susceptibilité) et des équations

de circuit. Des modèles comportementaux de composants sont également utilisés pour

illustrer le fonctionnement des systèmes (modélisation des perturbations conduites par

exemple).

Le domaine de prédilection choisie pour notre thèse est l'électronique de puissance et

l'électronique discrète, utilisant généralement la technologie des circuits imprimés. Mais, il

peut être élargi à des circuits électriques de plus grandes dimensions, comme des réseaux de

distributions ou de communication, ou bien des antennes, possédant des composants

électrotechniques non linéaires.

Pour cela, il s'agit d'énoncer les hypothèses servant à l'élaboration du modèle.

On suppose que l'influence des diélectriques et des isolants est négligée. On considère une

structure tridimensionnelle, filaire, électriquement parfaite, dont l'épaisseur de peau est

négligeable. Les écrans ou les plans de masse sont pris en compte par la théorie des images.

On utilise la formulation intégrale temporelle découlant de la théorie des antennes Enfin la

géométrie et les dimensions des composants ne sont pas prises en compte.

L'objectif de notre étude est de rendre possible la simulation des phénomènes transitoires de

conduction.

- 2 3 -

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1.5 CONCLUSION

Ce chapitre nous a permis d'avoir une vision globale des études concernant la compatibilité

électromagnétique appliquée à l'électronique de puissance. L'aspect normatif ainsi que les

méthodes numériques ont été présentés. De nombreux travaux s'intéressant à

l'expérimentation ont été réalisés, en revanche, au niveau de la modélisation, les outils

proposant de traiter simultanément les phénomènes conduits et rayonnes sont peu nombreux.

C'est dans cette perspective d'apporter une contribution à la modélisation numérique que

s'inscrit notre étude.

- 2 4 -

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Chapitre 2

- 2 5 -

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2 FORMULATION DU PROBLÈME DE DIFFRACTION Ce chapitre présente le problème que l'on se propose de résoudre. Dans un premier temps, on

définit les variables et la position du problème afin d'énoncer l'équation intégro-différentielle

qui le régit. Par la suite, on définit différentes familles des équations intégrales permettant de

résoudre ce problème dans le cadre d'une hypothèse « fils fins ». Notre choix s'oriente

finalement vers la formulation intégrale pour structure filaire de forme quelconque pour

laquelle on introduit les expressions en champ proche et lointain.

2.1 POSITION DU PROBLÈME

2.1.1 PRINCIPE DE LA MÉTHODE La structure, constituée de fils cylindriques parfaitement conducteurs, est illuminée par une

onde électromagnétique (É' ,H') définie en tout point de l'espace et à tout instant. Cette onde

induit sur la structure un courant l(M,t) de vecteur densité J (M, t). Le champ

électromagnétique (É ,H) en tout point P de l'espace à tout instant est alors, la superposition

du champ « incident » (Ê1 (P,t), H 1 (P,t)j qui existerait s'il n 'y avait pas de structure filaire, et

du champ « diffracté » ( Ë ^ (P, t), (P,t)) par le courant I induit sur la surface des fils.

Figure 2.1 : Diffraction d'une onde électromagnétique par un obstacle filaire

Les considérations précédentes s'écrivent :

Z

- 2 6 -

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\É{P,t) = Éi{P,t) + Èdif{P,t)

{Ê(P,t) = H'{P,t) + Hdif(P,t)

Le champ diffracté (Édif,Hdif) par l'obstacle filaire est relié au courant par un opérateur

linéaire vectoriel intégro-différentiel portant sur l'espace et le temps noté LetL', soit :

\Ê*(P,t) = L(l(M,t))

[Hd*{P,t)=V{l{M,t))

Lorsque l'opérateur L est déterminé, la condition aux limites sur la surface S du fil, considéré

comme parfaitement conducteur, est appliquée :

\s-Ê(M,t) = 0

L V \ (2-3)

Où s est le vecteur tangent unitaire à l'axe curviligne du fil au point M (figure 2.1).

Ces conditions permettent, en utilisant les équations (2.1) et (2.2), d'écrire une équation

intégro-différentielle vérifiée par l(M, t) :

s • {Ê1 (M,t) + Ll({M,t))}= 0 (2.4)

La discrétisation spatiale se fera uniquement sur l'objet considéré (segmentation des fils) où

les inconnues qui sont les courants seront calculées par intégration de quantités sur tout

l'objet.

Deux types d'équation peuvent être obtenus :

• Sur le champ magnétique (M.F.I.E), elle est utilisée sur des surfaces limitant un

volume fermé, mais est inutilisable pour des structures filaires à cause des singularités

sur les densités de courant (extrémités) [GOM 91] [MAR 92].

• Sur le champ électrique (E.F.I.E), elle permet de traiter les structures filaires ainsi que

les surfaces ouvertes.

2.2 ÉQUATION DE MAXWELL

Les équations de Maxwell spécifient que toute variation spatiale d'un champ (magnétique ou

électrique) en un point de l'espace entraîne l'existence ou la variation temporelle d'un autre

champ au même point de l'espace.

Elle s'exprime sous la forme différentielle par:

- 2 7 -

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rotË = V x Ë = - - ^ (2.5) dt

r o t H = V x H = J + ^ (2.6) 3t

divD = p (2.7)

divB = 0 (2.8)

Où : E est le vecteur champ électrique (V/m),

B est le vecteur induction magnétique (T),

H est le vecteur champ magnétique (A/m),

D est le vecteur déplacement électrique (C/m 2),

J est le vecteur densité de courant électrique dû au mouvement des charges libres

(A/m 2),

p est la densité volumique de charge (C/m )

Dans le cas où le milieu est linéaire homogène et isotrope, les paramètres o. et e sont des

scalaires tels que :

D = 8 .E (2.9)

B = jU.U (2.10)

Les équations de Maxwell dépendante du temps sont le point de départ de la formulation. On

veut en extraire une formulation intégrale de frontière en champ électrique à la surface des

conducteurs électriques parfaits.

On considère une structure filaire parcourue par un courant I(s,t) (figure 2.2), le champ

électrique s'exprime en fonction du potentiel vecteur magnétique A et du potentiel scalaire

électrique (j) et se détermine à partir de [STR 41] :

E(r,t) = - V O ( r , t ) - ^ A ( r , t ) , (2.11) dt

- 2 8 -

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r (s) ~w Origine

F i g u r e 2 . 2 : G é o m é t r i e d e l a s t r u c t u r e

L e s c o o r d o n n é e s d e r r e p r é s e n t e n t l e p o i n t d ' o b s e r v a t i o n , e t c e l l e s d e r ' r e p r é s e n t e n t l e s

c o o r d o n n é e s a u p o i n t s o u r c e s , s e t s' s o n t l e s v e c t e u r s t a n g e n t s u n i t a i r e s à l ' a x e d u f i l .

2.3 Solutions des potentiels retardés

L e s s o l u t i o n s d e s p o t e n t i e l s é l e c t r o m a g n é t i q u e s r e t a r d é s A ( r , t ) e t < I > ( r , t ) p e u v e n t ê t r e

t r o u v é e s d a n s [ S T R 4 1 ] , e t l e c a l c u l d e s c h a m p s E e t H q u i e n d é c o u l e n t d a n s [ F E L 7 6 ] e t

[ D E G 9 0 ] . L e s p o t e n t i e l s é l e c t r o m a g n é t i q u e s s o l u t i o n s d ' o n d e n o n h o m o g è n e s p o u r u n c o r p s

p a r f a i t e m e n t c o n d u c t e u r s o n t d e l a f o r m e :

A ( , , ) = ^ j t o H s , ( 2 . 1 2 ) 4 7 t s R

4 7 t 7 l Q s R

3 l ( r ' , t ' ) = 3 q ( r ' , t ' )

3 s ' d l ' 1 ]

A v e c s = s ( r ) , s ' = s ( r ' ) , d s ' = û f e ( r ' ) , e t I ( s ' , t ' ) e t q ( s ' , t ' ) s o n t l e s c o u r a n t s i n c o n n u s e t l e s

d e n s i t é s l i n é a i r e s d e c h a r g e s a u p o i n t s ' e t a u t e m p s r e t a r d é f = t - R / c a v e c R = \r - r\.

L e s i n f o r m a t i o n s q u i p a r v i e n n e n t e n r à l ' i n s t a n t t s o n t c e l l e s q u i s o n t " é m i s e s " p a r l a s o u r c e S

à l ' i n s t a n t r e t a r d é t - R / c p o u r t e n i r c o m p t e d e l a d u r é e d e p r o p a g a t i o n R / c d e l ' i n f o r m a t i o n

e n t r e l a s o u r c e r ' e t l e p o i n t d ' o b s e r v a t i o n r ( r ' - r = R ) .

- 2 9 -

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Pour aboutir à l'équation intégrale du champ électrique (appellation anglaise EFIE : Electric

Field Intégral Equation), il nous est nécessaire d'utiliser quelques hypothèses sur le type de

structures.

2 .3 .1 Première approximat ion

La dénomination « fils minces » repose sur l'hypothèse que le rayon a du fil est très petit par

rapport à la longueur d'onde X et que son axe a un rayon de courbure grand par rapport à X.

Le courant induit sur le fil a un vecteur densité de courant J parallèle à l'axe du fil

(figure 2.3). L'intensité du courant sur le fil en un point M d'abscisse curviligne s s'écrit

(Annexe A.l) :

l{s,t) = 2za-j(M,t)-s ,Qt j{M,t)=I-^--s (2.15) 2za

Figure 2.3 : Structure filaire - Première approximation

2 . 3 . 2 D e u x i è m e approximat ion

En outre, la détermination du courant sur le fil en un point M fait intervenir la distance

R - MM' lors de l'évolution du potentiel vecteur A en M (pour la contribution de la source

située en M') :

A ( M , t) = M('(M',t-R/e) d s ( Z 1 5 )

4TC s R

Lorsque M' (d'abscisse curviligne s') parcours Co , la distance MM' peut tendre vers zéro.

Afin d'éviter cette singularité, le calcul du courant est effectué sur l'axe du fil (M), alors que

les points source M' sont localisés sur le bord du fil (figure 2.4). Ainsi la distance MM' n'est

jamais nulle.

- 3 0 -

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MM' > a

Figure 2.4 : Structure filaire - Seconde approximation fils fins

2 .3 .3 Cri tère de validité des approximat ions

Ces deux approximations ne sont valables que lorsque le diamètre du fil est petit devant le

temps de montée du champ incident appliqué. En effet, l'étude rigoureuse des structures

cylindriques infiniment longues montre [BEN 70] que le vecteur densité de courant n'est pas

réparti uniformément sur la surface du cylindre. Cependant, lorsque le champ incident varie

lentement par rapport au temps nécessaire pour illuminer la section transversale de l'obstacle,

le cylindre peut être considéré comme mince. Les critères de validité [STA 68] établis sont :

S Dans le cas d'une onde incidente de forme Gaussienne, les résultats obtenus avec les

approximations « fils minces » restent valable pour :

— > 8 (2.16) a

Avec : a : largeur à mi-hauteur de la Gaussienne, a : rayon du fil, c : célérité de la lumière.

S Dans le cas d'une onde incidente de type I.E.M.N, le domaine de validité de

l'approximation « fils minces » se traduit par :

^ 2 3 - > 3 (2.17) a

Avec : x m : temps de montée de l'IEMN

À partir des formulations intégrales (2.12) (2.13) et des approximations « fils minces », on

peut recenser un certain nombre d'équations intégrales permettant de résoudre des problèmes

de rayonnement électromagnétique, en ajoutant des hypothèses supplémentaires.

- 3 1 -

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2.4 Les différentes famiiles d'équations intégrales

Ils existent deux types de familles, pour fils rectilignes et pour fils de forme quelconque.

2.4 .1 Équat ions intégrales pour structure filaire rectiligne

2 .4 .1 .1 É q u a t i o n s i n t é g r a l e s p o u r f i ls m i n c e s r e c t i l i g n e s

Dans l'espace libre, on considère un fil rectiligne mince dirigé suivant la direction Oz d'un

système d'axe (O, x, y, z) z

Figure 2.5 : Fil rectiligne de longueur 1

L'équation (2.4) permet alors, en déterminant l'opérateur L, de retrouver les équations

intégrales pour des fils minces rectilignes données dans la littérature.

L'opérateur L dépend uniquement de la forme de l'obstacle et s'exprime à partir des

potentiels retardés. En utilisant (2.12) et (2.13) et en dérivant (2.11) on obtient l'équation dans

le cas des fils minces rectilignes (figure 2.5) :

1 d'

dz2 c 2 3 t 2

A z ( z , t ) = - ± aV

at-(2.18)

où le terme aE

z

at désigne le champ à la surface du fil. Ce terme permet l'introduction des

charges localisées. A z ( z , t ) est le potentiel vecteur tangent à S, s'exprimant en fonction du

courant induit sur le fil.

A (z,t) = - ^ ^ t o / ^ (2.19)

- 3 2 -

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R = V ( z - z ' ) 2 + a 2 (2.20)

R est la distance d'interaction entre le point source z ' et le point d'observation z (figure 2.5).

Les points z et z ' sont respectivement choisis sur l'axe et la surface du fil.

Ces équations ont permis aux auteurs SENGUPTA-TAI [SEN 73] et LIU-MEI [LIU 73]

d'établir les équations intégrales suivantes.

2.4.1.2 Équation integro-différentielle de Sengupta-Taï En remplaçant dans l'équation (2.18), le potentiel vecteur par son expression (2.19), on

obtient l'équation de Sengupta et Tai

a2 i B ^ I ^ I ^ M

4 * 0 R c2 dt2 dz2 c 2 dt2

Où :

tQ=t-R/c (2.22)

Ei

z=uz-Éi(z,t) (2.23)

2.4.1.3 Equation de LIU et MEI La résolution de l'équation différentielle (2.18) permet d'obtenir la solution générale suivante

[MEI 73] : 1

AZ(Z,T) = -=-0

z\t-z - z'\

( dz'+lEz

0 z\t-

\z - z\ dz'\ + {fl{ct-z) + f2(ct + z)}

(2.24)

où le premier terme est la solution de l'équation générale, et le second terme est la solution de

l'équation (2.18) sans second membre, les fonctions fi(ct-z) et f2(ct+z) traduisent

respectivement la propagation dans le sens des z positifs et dans le sens des z négatifs. Ces

deux fonctions sont déterminées par les conditions aux limites aux extrémités du fil :

7 z(0,f) = / z ( / , r ) = 0 (2.25)

En égalant les deux expressions (2.19) et (2.24) du potentiel vecteur, on retrouve l'équation

de LIU et MEI :

- 3 3 -

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L

0 4 T T

\z- z

DZ'=-

4(z-zf+a2 2Z° [0

\z-z \z - z'\ dz'+jEz\ z\t-x-

c ) 0 l c dz'\ (2.26)

+ \fl(ct-z) + f2(ct + z)}

Où : Z 0 = Impédance du vide

2.4.2 Équations intégrales pour structure filaire de forme quelconque Avec des conditions moins restrictives sur la forme du fil, on cherche à établir l'expression du

champ électrique E. Pour se faire, on dérive l'équation (2.11) par rapport à t, et on calcule le

gradient de l'équation (2.12). Afin de simplifier l'écriture, posons t'=t-R/c et rappelons

ques = s(r), s '=s(r'), ds'=c/s(r').

dA(r,t) _ /u0 c s' d

dt Ait

VO(T,t) = - ^ - J [v±-q(r>,t) + ±Vq(r',t) K

VO(r,t) =

4%e

1

0C(r)V R

ds'

Ane

0 c(i-) R — q(r',t)u + *\ ——u ° V ; r R dt' dR r

ds'

(2.27)

(2.28)

(2.29)

dt' 1 , r avec —— = — et u, = —

dR c r R

On utilise l'équation de continuité du courant pour faire apparaître le terme courant I

(2.30)

On obtient ainsi à partir de l'équation (2.29) :

_L7(r,,.)= a (rf,.) ds' K ' dt' K '

_ , / \ 1 , f / \ R R dl(r',t')\

47te, RJ cR

(2.31)

'0 C(r)\

I(r',t') = I{s',t') (2.32)

q{r\t') = q{s',t') (2.33)

En remplaçant les équations (2.27) et (2.31) dans l'équation du champ électrique (2.11), on

obtient l'équation établie par Miller, Poggio et Burke [MIL 73a] :

- 3 4 -

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™ C(r)

avec t'= t-R/c

R dt ds' (2.34)

g{s\t')=-)^-l(S\t,)dt] (2.35)

(2.36) R = J(s-s')2 +a2(s') R est la distance d'interaction entre le point d'observation et le point source (figure 2.2)

définie par :

# = |F(s)-rCs')| (2.37)

r (s) : position du point d'observation,

r(s') : position du point source.

L'équation (2.34) est valable dans tout l'espace et à n'importe quel instant sauf dans le

voisinage immédiat de la source. La condition |i?| > a(r') doit être respectée sinon des

problèmes de singularités apparaissent.

Pour simplifier, on suppose le conducteur parfait, ce qui entraîne que le champ à l'intérieur du

conducteur est nul. La composante tangentielle du champ électrique est continue à la traversée

de toute surface, par conséquent s -{E + Ê"'c)-s -[E'"0) où E i n c est le champ appliqué qui

induit le courant I.

Donc s • [Ê + Êmc ) = 6 ce qui donne :

s>Ê = -s-ÊbK

s.E™{s,t) = ?SL] An L

7( j ' , r ' ) + c — — I ( s \ t ' ) + c2—q{s',t') R dt R 2 ds R-

ds

(2.38)

(2.39)

Dans le cas d'une structure rayonnante, on s'intéresse particulièrement à la connaissance du

champ diffracté dans tout l'espace. La formule précédente nous fournit le moyen d'établir la

relation entre le champ incident et le champ diffracté par l'intermédiaire du courant. La

discrétisation de l'EFIE conduit alors à l'écriture d'un système matriciel à résoudre sous la

forme d'un schéma implicite [FEL 76] :

J Us'

f terme d'inté

grale propre (l(S',f))ds) = ^Einc(s,t)}

termes dépendants

des temps retardés (/(j',T)>fej (2.40)

- 3 5 -

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Une technique de résolution numérique de PEFIE est décrite dans [DEG 90] et dans un

chapitre écrit par Mittra dans [FEL 76]. Elle découle de la méthode des moments décrite en

régime harmonique par [HAR 82]. Elle utilise, du fait de la singularité du noyau de l'EFIE,

une interpolation d'ordre 2 par rapport à l'espace pour exprimer le courant sur chaque

segment, et une interpolation d'ordre 2 également pour la dépendance par rapport au temps,

sous forme de polynômes de Lagrange ; cependant, et malgré l'ordre élevé de singularité du

noyau, d'autres interpolations sont possibles.

Une résolution numérique de l'équation en champ électrique est également envisageable avec

la technique des différences finies ; cette technique a la particularité de réduire l'ordre de

singularité du noyau de l'équation, et donc d'utiliser pour l'interpolation des fonctions

inconnues des fonctions de base plus simples, c'est à dire par exemple des fonctions

impulsions pour la densité de courant inconnue. Analytiquement, cette approche donne une

équation équivalente à l'EFIE, mais il est possible de noter certaines différences subtiles dans

la manière dont apparaissent les opérateurs de dérivation dans les équations. Cela a du reste

une grande influence dans l'interprétation numérique. Tout d'abord, les opérateurs dérivés par

rapport à l'espace et au temps apparaissent à l'intérieur de l'intégrale dans la formulation

intégrale, alors qu'ils apparaissent à l'extérieur dans la formulation en différences finies. Le

second point à remarquer est bien sûr l'absence des densités de charges, puisque la dérivée

seconde par rapport au temps le fait disparaître.

2 .4 .3 Bi lan sur les différentes famil les d'équat ions intégrales

La présentation des deux méthodes étudiées a permis d'exploiter de nombreux résultats

intéressants. Mais lorsqu'il s'agit de faire l'étude de n'importe quel type de structure

d'antenne on s'aperçoit que la méthode pour la formulation de forme quelconque, bien que

nécessitant une mise en œuvre plus lourde, s'avère plus propice. Le tableau 2.1 résume

qualitativement les propriétés de ces différentes formulations.

- 3 6 -

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Avantages Inconvénients

Formulations rectilignes Facile à programmer et donne Pas adapté aux structures

de bons résultats réalistes

Formulation forme Adaptable à tout types de Méthode plus complexe à

quelconques structures mettre en œuvre

Tableau 2.1 : Synthèse de deux types de structures

2 .4 .4 Singulari tés

La présence de singularités dans les équations intégrales est liée à l'intégration sur le domaine

source de la solution élémentaire, appelé fonction de Green. Elle représente l'effet d'une

source ponctuelle sur un point quelconque de l'espace. Par source ponctuelle, on entend la

distribution de Dirac : quantité finie non nulle concentrée en un point. Si le problème est

linéaire, la perturbation due au fil dans notre cas, sur le domaine D est la sommation continue

de toutes ces sources élémentaires pondérées par sa densité d(r) :

JG(r,r')d(r)dSr (2.41) D

Si R désigne la distance de la source à l'observateur, la nature de l'intégrale dépend de l'ordre

de singularité au voisinage du point source :

• 1/R singularité faible, l'intégrale est interprété au sens de Lebesgue ;

• I / R 2 singularité forte, l'intégrale est interprété au sens de la valeur principale de

Cauchy (VPC) ;

" I / R 3 hyper-singularité, l'intégrale est interprété au sens de la partie finie de

Hadamard (PFH).

Plusieurs traitements peuvent être employés pour soulever la singularité d'un problème en

électromagnétisme. Il existe des méthodes numériques pour supprimer les fortes singularités à

partir d'approximations numériques [LIN 85] [HAD 52].

Pour contourner les problèmes de singularités dans notre étude, différentes approximations

ont été utilisées pour supprimer à la fois l'intégration sur la circonférence et éviter la

singularité de l'intégrant [RED 84]. Le point d'observation est toujours à la surface du

conducteur, ainsi la distance R est toujours au moins égale au rayon du fil (figure 2.2). Cette

hypothèse permet de contourner le problème de singularité tout en conservant une bonne

- 3 7 -

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précision du modèle [IMB 75]. D'autres techniques de traitements d'un fil dans un schéma

aux différences finies peuvent être trouvées dans [TAF 93].

2.5 CALCUL DU CHAMP DIFFRACTÉ

2 .5 .1 C h a m p rayonné

Le champ électrique Ë(P,t) existant en tout point de l'espace à chaque instant est dû à la

superposition du champ incident Ë'(P,t) et du champ diffracté Ë a (P,t) s'exprimant par la

relation :

Ë(P,t) = Ë i ( P , t ) + È d i f ( P , t ) (2.42)

2 .5 .2 Équat ion d e propagat ion du c h a m p diffracté

Le champ électromagnétique créé en un point P quelconque de l'espace défini pa r ( e 0 , / / 0 ) ,

situé dans un domaine D est solution des équations d'onde suivantes :

V2Êd{P,t)-s0p0^TÉd{P,t) = p0^-j{P,t) + — gradp{P,t) (2.43)

dt dt e 0

V2Hd{P,t)-e0p0 ^ïHd{P,t) = -rot J(P,t) (2.44) dt

avec :

d d d

dx2 + dy2 + dz2

Où (e0>p0) sont respectivement la permittivité et la perméabilité du vide, et î (P, t ) et p(P,t)

sont les densités de courant et de charge liées par la condition de conservation de la charge :

d ivï (P, t ) + | - p ( P , t ) = 0 (2.46) dt

Ces densités sont représentées sur la surface de la structure filaire et sont définies dans tout

l'espace par :

j(P,t)=j(M,t)-ôs (2 Al)

p(P,t) = p(M,t)-ôs (2.48)

Où ô est une distribution localisée sur la surface du fil définie par :

- 3 8 -

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(ô„ç>(x,y,z))= l<p(x\y',z')ds', s

(p étant une fonction test définie dans 91 3 .

(2.49)

2 . 5 . 3 Principe d e résolution

Nous étudions uniquement le champ diffracté Ë d ( P , t ) , que l'on peut décomposer suivant les

trois composantes dans l'espace :

Ë d ( P , t ) = E ^ ( P , t ) u x + E d ( P , t ) u y + E ^ ( P , t ) u z (2.50)

u x , u y , u z sont les vecteurs unitaires du système.

Les 3 composantes du champ diffracté obéissent à l'équation :

V 2 E £ ( P , t ) - s 0 u . 0 - ^ E £ ( P , t ) = ï l o | - j ( M , t ) . 5 i + — g r a d p ( M , t | ô s

dt s n

u . (2.51)

avec k = x,y,z (2.52)

Le terme de droite de l'équation est appelé terme d'excitation [BOU 64]. On peut le mettre

sous la forme suivante en introduisant l'équation de continuité de courant.

Bk(M,t) = /u0 —j(M,t)-ôs grad -div \j{M,i)-ôsdx dt P J

(2.53)

L'équation du champ diffracté est résolue en introduisant la fonction de Green à trois

dimensions G k ( P , P ' , t ) . Elle vérifie l'équation (2.54) avec les mêmes conditions aux limites

que la composante du champ électrique E k considérée :

V2Gk(P,P,t)-e0p.0—Gk{P,P, t) = 8(P,P\t) at

(2.54)

ou

(P,t) est le point d'observation à l'instant t, P' est le point source à l'origine des temps, don

de coordonnée de (0,0,0), ô est la distribution de Dirac définie par :

(ô, <p{X> y, z,t)) = p(0,0,0,0) (2.55)

où <p est une fonction test définie dans le domaine {D, 0 < t < °°}.

Lorsque G k est déterminée, la résolution au sens des distributions [SCH 66] de l'équation du

champ est donnée par :

Ê*(l>,t) = Bk(Mj)*Gk(P,P,t)

Ce qui entraîne que :

(2.56)

- 3 9 -

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E£(P , t ) = JJ a i 1

,«„—j(M,t)-ô grad • div\j(M,t)-ô dr v dt s e „ ^

*Gk(P,M\t) >UkdS

(2.57)

s est la surface de l'obstacle filaire.

Dans un système de coordonnées curvilignes [n,u^,s] (figure 2.6), on a :

Figure 2.6

dS = a(s')-d8-ds' (2.58)

Où a(s') est le rayon du fil au point source M' , d'abscisse curviligne s'.

En introduisant la première approximation (cf. 2.3.1) des « fils fins » dans l'équation (2.57),

on en déduit l'expression des composantes du champ électrique diffracté, en remarquant que

Gk(M,M',t) est indépendante de 0'.

Ë j ( P , t ) = j£{s' l(s' ,t)}*Gk(P,M' ,t)Ûkds' (2.59)

où : / = a i f -Ha—J{M,t)-ô grad-div\j{M,t)-ô dx

u ot s e„ n s

(2.60)

2 . 5 . 4 Solution d a n s l 'espace libre

Lorsque D est l'espace libre, la solution de l'équation est connue [SCH 66] :

G , ( W ( ) = G ^ , M V ) = - % ^ , Vk

4?rPM'

où : PM' est la distance entre le point source M et le point,

1 c = est la vitesse de la lumière,

ô est la distribution de Dirac.

L'expression du champ rayonné en zone proche est alors donnée par :

(2.61)

- 4 0 -

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4n c s' dl{s',t') t cl dl{s',t') | c2.R j dl(s\x)

R dt' R' ds' RJ 0 ds' dr \ds' (2.62)

avec :

R = PM\ R = yJ(s-s')2 +a2{s'), t ' = r -

R

c (2.63)

2 .5 .5 C h a m p lointain

Lorsque l'on s'intéresse au champ Ë(P,t) à grande distance (figure 2.6), il est préférable de

travailler en coordonnées sphériques (r,9,(p) pour obtenir une meilleure représentation des

phénomènes et parce que la résolution numérique est plus facile.

L calcul se simplifie par l'utilisation de certaines approximations, à savoir :

S On néglige les termes V R

2 ' R 3 devant le terme

S On considère, dans un système d'axes (M ; ;X;, y K , Zj ) rapporté au centre Mj d'un dipôle de

vecteur unitaire s'deux expressions différentes de R :

P

Figure 2.7 : Passage en coordonnée sphérique du champ lointain

> Terme d'amplitude : R = r = M,P car R » MjM', (R = PM')

> Terme de retard : R = r = MjP

Pour ce cas,

- 4 1 -

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Ë d ( P , t ) = - ^ - J ^ 0 r [ s ' 9 l ( s ' ;

4TI fj [R DT'

s' dl(s',t') ÏC.R dl(s',f)

R dt' R dt' ds1 (2.64)

avec t'=t + S1

C

s-R (2.65)

c

2.6 CONCLUSION PARTIELLE

Dans ce chapitre, la formulation du problème de diffraction a été établie. Les potentiels

retardés sont utilisés comme point de départ des méthodes de résolution numérique des

problèmes d'antennes. Pour les résoudre, différentes formulations intégrales ont été proposées

pour des antennes fïlaires rectilignes ou de forme quelconques. La singularité qui apparaît lors

du calcul intégral est prise en compte en considérant la distance entre le point d'observation et

le point source comme étant non nulle.

Des expressions des champs diffractés proche et lointain pour le cas d'une forme quelconque

ont été établies à partir des fonctions de Green.

- 4 2 -

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Chapitre 3

-43 -

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3 RÉSOLUTION NUMÉRIQUE DE L'ÉQUATION INTÉGRALE

3.1 Introduction

Ce chapitre présente et décrit l'outil de simulation numérique qui a été développé pour

modéliser et étudier dans le domaine temporel le comportement des structures filaires

soumises à une agression électromagnétique conduite (générateurs localisées) ou rayonnée

(illumination par une onde).

Le but de la méthode est d'aboutir à la construction d'un système linéaire dont les inconnues

sont les valeurs du courant en chaque point de la structure étudiée, et pour chacun des instants

pour lesquels on désire connaître leur valeur. Dans ce but, on définit de fonctions test et un

produit scalaire entre ces fonctions et celles intervenant dans le problème. Plusieurs

alternatives sont possibles pour le choix de ces fonctions tests. Pour des raisons de simplicité

et de rapidité de convergence, la méthode de collocation a été très utilisée par de nombreux

auteurs.

3.2 Application de la méthode des moments

L'idée de base qui consiste à discrétiser une équation fonctionnelle linéaire pour la représenter

par une équation matricielle linéaire est relativement ancienne. Toutes les méthodes

reprennent à leur compte sous différents aspects les mêmes théories mathématiques des

espaces linéaires et des projections orthogonales sur des sous-espaces d'espaces fonctionnels.

Les plus connues sont la méthode des moments, la méthode des résidus pondérés, la méthode

de Petrov-Galerkin. C'est Kantorovitch et Akilov dans [KAN 64] qui donnèrent à Harrington

l'idée de nommer sa méthode numérique « Méthode des Moments », équivalente elle aussi à

la méthode variationnelle de Raleigh-Ritz.

La méthode de Galerkin, de même que la méthode variationnelle de Raleigh-Ritz, utilisent

des fonctions de base et test identiques. Cependant, comme le constate Harrington, ce choix

est en fait un traitement particulier, car il n 'y a aucune raison valable pour que les fonctions

de base et de test soient semblables, si ce n'est la facilité que procure ce cas particulier pour

prouver un certain nombre de théorèmes mathématiques, au détriment de la simplicité

calculatoire [STR 80].

-44-

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Ainsi, lorsque les fonctions test sont identiques aux fonctions de base, ce procédé de calcul est

connue sous le nom de la méthode Galerkin. Si le résidu (erreur entre la solution approchée et

la solution exacte) est multiplié scalairement par lui même (norme des résidus), la procédure

s'appelle la méthode des moindres carrés. La plus simple des procédures de calcul est la

méthode de collocation (ou point-matching), où la fonction test est la fonction impulsion de

Dirac.

3.2 .1 Principe d e la m é t h o d e

On considère une équation fonctionnelle

L<p = f (3.1)

où L est un opérateur linéaire sur un espace de Hilbert

On désigne par : C L : le domaine ou le champ d'existence de L, I Y : l'image ou le champ de

valeurs de L. Les ensembles C L et I Y sont des sous espaces vectoriels de

On suppose que L est régulier. Il définit par conséquent une application biunivoque de C L

dans T L . Dans ces conditions, l'opérateur inverse L"1 existe et l'équation (3.1) a une solution

unique donnée par :

<P = L'xf (3.2)

La méthode des moments permet d'obtenir une approximation de L"1 et par conséquent aussi

une approximation de <p.

Soit ç>!, <p2,... une base de fonctions dans CL.

On a :

<p=Yua>(pi (3-3) Pour une solution approchée, la relation (3.3) est une sommation finie tandis que pour une

solution exacte, elle est généralement une sommation infinie. En substituant (3.3) dans (3.1)

et en utilisant la linéarité de L, on obtient :

Zp = 5 > , l f o ) = / (3.4)

où les égalités sont généralement approchées.

Soit Wx,W2,...une base de fonctions dans T L . Le produit scalaire désigné par ( , ) des

équations (3.4) par chacune des fonctions Wm donne, compte tenu de la linéarité de L :

{Wm,L(p) = Yjai{Wm,L9,)-{Wmj) i (3.5)

m = 1,2,...

- 4 5 -

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Sous forme matricielle, la seconde équation (3.5) s'écrit

[ ' J k ] = [ / " . ] (3.6)

avec

M-

\Wx,L9x) (Wi,L92)

(W2,L<px) {W2,L<p2) (3.7)

a,

a 0 l/J = (w2,f) (3.8)

Si les fonctions Lan sont linéairement indépendantes, la matrice [/„„• ] 1 est régulière et son

inverse [/,„,]' existe. Dans ces conditions à la solution de l'équation (3.6) est donnée par :

k ] = [ ^ r i / j (3.9)

Par substitution de l'équation (3.9) dans (3.3), on obtient la fonction (p.

3.2.2 Fonction de base

Le choix de fonctions de base (ou fonctions d'expansion) est dicté par un certain nombre de

critères découlant directement du principe de la Méthode des Moments. Les fonctions de base

(pi <pt doivent être choisies dans le domaine C L de l'opérateur. Il faut, pour que la matrice [lmt ]

ne soit pas singulière, que les fonctions L{(pt ) soient linéairement indépendantes, et forment

une base complète, afin qu'il soit possible de représenter un fonction d'excitation f

quelconque. Ce dernier critère implique que les fonctions <p, soient linéairement

indépendantes et forment elles aussi une base complète.

3.2.3 Fonction de test

Les fonctions de test Wi doivent appartenir à l'image IY de l'opérateur, et doivent être

linéairement indépendantes pour que la matrice [îmi ] ne soit pas singulière. La fonction test ou

fonction poids détermine la manière de représenter l'espace des solutions par rapport à la

solution exacte du problème. Il définit le lieu et le type de solutions calculées. À titre

d'exemple, l'utilisation de la fonction de Dirac comme fonction de test (méthode de

collocation) revient à calculer la solution exacte au point d'application de la fonction test.

- 4 6 -

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Lorsque la fonction test est identique à la fonction de base, la solution calculée correspond à

la moyenne des solutions exactes sur le domaine d'intégration, au sens des normes (méthode

de Galerkin).

3.3 DISCRÉTISATION DE I'ÉQUATION DANS LE DOMAINE ESPACE - TEMPS

Les informations qui parviennent en r à l'instant t sont celles qui sont "émises" par la source S

à l'instant retardés t - R / c p o u r tenir compte de la durée de propagation R/c de l'information

entre la source r' et le point d'observation r (r r'=R).

L'expression de l'équation intégrale du champ électrique est la suivante :

471 S.S' d r . , . . S'.R d T . , 1 N ~S'.R I . ,\

I(s',t') + c——I(s',t') + c2 — q(s',t') R dt R2 ds R'

ds

avec t'=t-R/c

q{s\t') = -)-?-l{s>,tl)dti

(3.10)

(3.11)

R = Y](s-s')2 +A2(s')

R est la distance d'interaction entre le point d'observation et le point source définie par

R = \r(s)-r(s')\ (3.12)

r(s) : position du point d'observation,

r(s') : position du point source.

3.3.1 D é v e l o p p e m e n t du courant suivant une base d e fonctions

La structure filaire étudiée est subdivisée en un nombre Ns de segments spatiaux de longueur

As (figure 3.1) et on définit une fonction portes pour exprimer le courant inconnu I(s'). La

démarche est identique pour le temps qui est subdivisé en Nt segments de durée Àr y .

- 4 7 -

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Figure 3.1 : Discrétisation de la structure filaire

Pour simplifier les calculs numériques, le développement des fonctions inconnues est effectué

sur des bases discrètes, c'est à dire différentes de zéro uniquement dans un sous domaine.

On utilise des fonctions portes qui, pour un domaine D limité à une dimension, donnent le

développement suivant :

La variation du courant peut être approximée par l'équation suivante :

(3.13) 1 = 1 J=I

(3.14)

(3.15)

As, et sont respectivement les pas d'échantillonnage sur l'espace et le temps supposés

constants.

Avec U et V une base de fonctions portes.

T J ( s ' - s O Wt'-tj)

Figure 3.2 : Base de fonctions "Portes1

-48 -

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Pour définir complètement les courants I(s,t) en fonction d'un nombre fini d'inconnues, on se

donne la forme de la fonction I^s'-s^t'-tj).

3.3 .2 Cho ix d e s fonctions de base et de test

Il existe quelques critères généraux pour le choix de fonctions de base et de test qui découlent

directement du principe de la méthode des moments. Les fonctions de base et de test les plus

couramment employées dans la littérature peuvent être classées selon deux catégories.

Plusieurs choix sont possibles : produit d'impulsions rectangulaires, produit de fonctions

triangulaires [SCH 98], produit de fonctions triangulaire sinusoïdale [RIC 73] ou interpolation

quadratique dans l'espace et le temps.

• La première catégorie comprend les fonctions de base et de test définies sur le domaine

complet de l'opérateur ou plus précisément sur un fil entier ou un tronçon filiforme de la

structure compris entre deux jonctions. Des exemples sont les approximations polynomiales

(Mac laurin, chebychev, Hermite, Legendre) et trigonométriques (série de fourier). Ces

fonctions donnent une densité de courant et de charge continues sur un fil entier.

• La seconde catégorie comprend les fonctions de base et de test nulles partout sauf sur un

sous-domaine de l'opérateur correspondant à un segment élémentaire relativement court d'un

fil. Ces fonctions sont beaucoup plus utilisées que celle de la première catégorie parce

qu'elles sont d'un usage plus facile et donnent généralement une précision comparable avec

des temps de calcul plus courts. Les trois types de fonctions de base appartenant à cette

catégorie qui sont les plus fréquemment employées sont représentées figure 3.3.

- 4 9 -

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0 1 V» 2 3 4 5 6 0 1 2 3 4 5 6

0 1 2 3 4 5 6 0 1 2 3 4 5 6

0 1 2 3 4 5 6 0 1 2 3 4 5 6

Figure 3.3 : Fonctions de base et de test.

ai Fonctions impulsion rectangulaire a2 Approximation en escalier bi Fonctions triangulaires linéaires b2 Approximation linéaire par morceaux ci Fonctions triangulaires sinusoïdales C2 Approximation sinusoïdale par morceaux

Les fonctions de test associées aux fonctions de base précédentes sont généralement de deux

types : des distributions de Dirac pondérées et des fonctions triangulaires.

Ces fonctions de test permettent d'éviter l'intégration sur un segment élémentaire et sont

habituellement associées au fonction de base de type impulsion rectangulaire.

Plusieurs codes de calcul d'usage général basés sur ce choix de fonctions de test ont été

développés aux USA et en France. Les plus connus sont les codes développés par Warren et

Al. [WAR 74] et Bevensee et A1.[BEV 78], utilisant des fonctions de base du type impulsion

rectangulaire et des fonctions de test du type distribution de Dirac.

Aux fonctions de base triangulaires linéaires ou sinusoïdales sont généralement associées des

fonctions de test du même type (méthode de Galerkin ). Deux codes de calcul d'usage général

basés sur ce choix ont été développés aux USA. Le code de Kuo et Al. [KUO 74] utilisent

pour fonctions de base et de test des fonctions triangulaires linéaires, et le code de Richmond

[RIC 74] met en œuvre des fonctions de base et de test triangulaires sinusoïdales. Ces deux

programmes sont les plus couramment utilisés dans le cas de structures filiformes isolées dans

l'espace.

- 5 0 -

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3 .3 .3 Utilisation d e s po lynômes d e Lagrange

Cette dernière forme permet d'obtenir des résultats stables même pour des fils courbes.

Dans la pratique, on utilise des polynômes d'interpolation de Lagrange d'ordre 2 pour les

variables d'espace et de temps [MIL 73a], ce qui permet d'écrire I^s'-s^t'-tj) sous la

forme :

( \ /=+l m=v+2 (i m \ Iij\s'-s.,t-t . = S S B}>m)I.7 . (3.16) \ 1 J) l=-\ / K = V V i + hj + m

avec :

B(l,m) = P = 1 ^ = » + 2 H + pl J + q, 1 J p = - l q = n L s Yt _ t ) (3.17)

+ i i + P À J + m J+qy p £ 1 q # m

où : Ii+ij+m sont les valeurs des courants aux centres des ( i+ l ) è m e segments et ( j+m) è m e

intervalles sur le temps.

C(t j - t • j ) — 2, si R < — — pour éviter l'extrapolation dans le futur,

ou v = < c ( t i -1 =,)

•1, s i R > J J _ 1

2

La formule du courant est du second degré en espace et en temps. Elle fait intervenir 9 points

de discrétisation. En écrivant l'équation suivant le type de problème, pour chaque point, on

construit pour un instant donné un système linéaire sous la forme habituelle : A.X=B

> Le vecteur X des inconnues du problème est formé par les valeurs des courants aux points

de discrétisation, à l'instant pour lequel on désire connaître leur valeur.

> Le vecteur B au second membre est obtenu en sommant les contributions des composantes

tangentielles du champ incident et du champ rayonné par les autres éléments de courant à

des instants antérieurs pour lesquels la valeur du courant est connue.

> La matrice A est nommée matrice d'interactions.

Le domaine espace temps est alors découpé en petits éléments centrés sur les points

d'échantillonnages comme le montre la figure 3.4. Dans ces conditions, les coefficients Iy

représentent des valeurs de la fonction f aux points d'échantillonnage caractérisés par les

indices i e t j .

- 5 1 -

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temps ( j )

Figure 3.4 : Diagramme spatio-temporel du cône d'onde séparant le futur du passé.

On pose s'-Sf - st et f - t j = tj

l=[J=l •> •> J

(3.18)

p = l q = n + 2 | s i + s . - s . B ( , m ) = n j j \ _ —

p = - l q = n

f M

t . + t . " t . , . j J j + q

s. . , - s . t . - t ,

(319)

s i + i i+pA i + m i + q p ï1 q / m

En remplaçant Itj (xi",tj") par son expression dans l'équation, on obtient : N NT

O ù :

Ri =Ri(s"i)=\r-rt ~xt\

t'=t-Rt/c

i j

s.si d T..( » "\ s.R d T..( " "\ 7s.R, ( '• »

x ^ M ^ ' 0 - J + C ^ ^ / Y ^ ' 0 - ) + c V ^ ^ ' ^ ' (3.20)

(3.21)

(3.22)

En utilisant comme fonction test la fonction de Dirac, on multiplie l'intégrale par

f(s,t) = S(s-su)ô(t-tv) où u et v désigne un point particulier et un instant donné, et le

produit scalaire :

- 5 2 -

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t b

(f>g)= I le(s,t)ô(s-su)ô(t-tv)dxdc = g(su,tv) — o o n

(3.23)

Pour le choix des points de collocation pour l'espace, su est pris sur chaque segment i du

maillage. Pour le choix des points de collocation dans le temps, t v est pris à chaque pas de

temps.

Le résultat s'écrit comme suit

ds.

(3.24)

R

i u =\rv-r,-x, (3.25)

fj^tv-Rjc-tj (3.26)

De plus, les dérivées par rapport aux temps et en espace de I {x^ ,t • ) peuvent être écrites :

3 / I I n \ /=+l m=n+2 a m \

,j + m

9 / » » \ /=+l m-n+2 ri m \

dSj v 1

J ' /=-] m-n s 1 i + l,j + m (3.28)

(l,m) _"> = n + 2 i q m ) _w = n + 2

w = +n t'-t. j + w

w = +n f M

t . + t . - t . , v ; 7 + w

5 ( / , m ) ( 3 2 Q )

r = - l K + r = - 1 -s. -s. , z z j + r

B(l,m) (3.30)

On choisit un pas de discrétisation constant sur le temps :

At. =At, V. J J

(3.31)

Notons que Bj est indépendant du pas de temps spécifique ôj et devient donc :

- 5 3 -

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Bo,m)==p = > i-fi+H'j+T'i+pJ l'y p = - l q = n

p * 1 q ï m

s. , - s. I I r. . +1 i+p) {j+m j+g

(3.32)

t . - t . ^ = - q 8 e t t . L - t . , = | t . , - t . 1 + 1 t . - t . I = m 8 - q ô (3.33) j j+q 4 j+m j+q ^ j+m j j ^ j j + q / v '

(vi-i+P) ^ p * 1 q * m

(3.34)

, Ar . Ar ou: <r < —

2 2

(3.35)

su.El"c(su,tv)=±i: i

47r/=l_A//2

Riu dt; ]' Rj dx,. 1

J m i Riu tj=tv-Riu/c-t.

(3.36)

Le terme de charge peut être obtenu :

(3.37)

'i -S/2

(3.38)

/ n n \ /=+l m=n+2 (j m \

On pose

a 3/2

O X i -S/2

On voit que :

«v = -2+ Qij-i+ % = Jjfiù (3.4i)

- 5 4 -

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Qij devient :

l=\ m=n+2 [l,m) QUj = , m?w

c i Ii+l,j+m (3.42)

ou :

M. V r=+l i •8 Z 1

r

V

p = + l l s . - s . z y —\ n f =-1 (Pi-s Jp ! s.+1-,+p

a=lq=n+2 q a

i n a=Oq=n ( m _ ( l )

(3.43)

J

Le terme de charge spatio-temporelle peut ensuite s'écrire de la manière suivante :

+m 1 n+2

+ t / II\ /=+l W!=7l'+2 (lm\J + m 1 « + 2 /„ A

**(''•' J"£l Iï l rJ:- I f^

/ ' + '-.' (3.44)

Où : »'=• 2, pourRiu/c<S <1,5 (afn d'éviter l'interpolation dans le futur)

1, dans les autres cas

En remplaçant chaque terme par son expression dans l'équation, on aboutit à une expression

pour le courant inconnu pour un pas de temps t v.

i+l,j+m „ N Ai/2, s, l=+lm=n+2 (l,m) Rh, l=+lm=n+2 il,m)

» * / = i —Ai/2 Riu l=-l m=n ' ' R2 / = _ i m = n '

u=l , . . . ,N ,e tv= l , . . . ,N T

ou: t . = t 1. <=> t . = J v c y J

v - J C J

At

et j est choisi de façon que la condition suivante soit respectée : At

2

f

c'est à dire : Riu

v j

V cAt j

<0.5

(3.45)

(3.46)

(3.47)

En posant r.^ - o u " ( ) " représente la valeur entière ferme de , on peut écrire :

1 = v - r. j i m

(3.48)

- 5 5 -

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Un réarrangement de l'équation permet d'exprimer les courants inconnus à l'instant t v; Ij v en

fonction de Emc - s .Einc [s J , et des courants connus aux instants antérieurs à t v uv u v w v'

u Nl=+l A//2

4ni=V=-\ «-A//2 7/+/,v

c 2 Riu qy2 *(r „,BV,<q/2>) l [r><aY>t

7?. ? = 0 7 « n

v " v' An i=\ /=-l » -A//2l»»=^

\ fL BM + c ^ , J,m) R- 1 J? i+l,v-r. +m

m

~h~ M ' - i - 9 v ~ r - + m

r. +\m\ + l lu

s = 1 r = -1 t = n L , L i + l i + l + r,s + tn"

(3.49)

( ) signifie dans l'équation (3.49) la valeur entière inférieure près du quotient.

, v J l p o u r r i u = p

0 autrement (3.50)

3.4 Système matriciel On trouve une équation de la forme :

[Z(,l[/v]=[£'"cJ+[£ ] (3.51)

Écrit cela sous forme matriciel, cette équation donne :

_ /=+l n+2 _ +1 +1 »'+2 n+2 ^ (/m r «) v ~ r | - ' ' u + ' " _

/=-l m=n ' /=- l r=- l iw=«' (=n s=l

(3.52)

avec :

- 5 6 -

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+1 A s

An ,+_, ds i-l

+ 1 A ( - / - R / 2 P

R = - L A , _ ; _ R / 2 Ki-l-r,u <7=0 J

On peut mettre Z sous une forme plus condensée afin de séparer les calculs

=-E E4-M., - P) xïï + E E4,-.-„ - ») wll, \2

Avec:

Al,m) Mo -A , . , / 2

/ J T J I - L T C

D 2 , D M Ki-l,U

d s ; , }

r r m-l-r » J p J-Ji-l-r ' - ' - r

L 2 V

LV

' 2 V

(3.53)

(3.54)

(3.55)

(3.56)

(3.57)

En introduisant l'inverse de la matrice Zui, le courant est obtenu finalement sous la forme

suivante :

/ = + 1 r,,. TP ~

M=N 1iv ^ui

+1 +1 N'+2 N+2

EE E E . / = - ! R= -L M=?)' R=N

(l,m,r,t) X E 7

5 = 1

(3.58)

Les hypothèses choisies et l'algorithme construit font apparaître pour un instant donné trois

valeurs de courant inconnu pour les deux premiers termes de l'intégrale. Ceci vient du fait que

les opérations de dérivation sont sous le signe intégral. Le calcul du terme de charge est plus

compliqué et fait intervenir cinq valeurs de courant inconnues encadrant le point de calcul. La

matrice X est par conséquent pentadiagonale.

Le calcul des coefficients des différentes matrices Zui, Xui, et Wui est fait dans l'annexe A.2.

- 5 7 -

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L'adjonction d'impédances localisées ne pose pas de problème de principe puisque la chute

de tension à leurs bornes peut être aisément prise en compte dans l'équation. On peut

introduire des résistances, des inductances, des capacités et plus particulièrement des éléments

non linéaires (Chapitre 6). Ce dernier point confère un grand nombre d'avantage aux

méthodes temporelles.

3.5 CONDITIONS AUX LIMITES

3.5 .1 Extrémités d'un fil ouvert

La condition aux limites imposée aux courants aux extrémités (i ± 1 ) d'un fil est :

avec À i ± 1 = 0

i représente le dernier intervalle d'échantillonnage avant l'extrémité (figure 3.5)

Dans ces conditions, l'interpolation polynomiale de Lagrange, pour les éléments situés au

voisinages de ces extrémités, s'écrit :

(3.59)

(3.60)

avec Ij_! j = 0

ou :

(3.61)

avec j = 0

Extrémité

- - Vf •\r____ (i-1) (i) (l+D

Figure 3.5 : Condition d'extrémité libre d'un fil ouvert

- 5 8 -

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3 .5 .2 Jonctions entre fils

De nombreux auteurs se sont heurtés avec plus ou moins de succès à l'étude de la diffraction

d'une onde plane sur une structure filaire en croix [TAY 70] [CHA 71] [KIN 81]. Ceci a fait

l'objet de nombreuses publications. De ce fait de nombreuses approches numériques et

analytiques ont été développées pour prendre en compte la loi de Kirchhoff sur les courants.

Bevensee permet de traiter des problèmes plus ou moins complexes en expliquant que le

choix des fonctions de base et de test confère au code de calcul des propriétés ou des capacités

particulières [BEV 78] [STR 81].

Ainsi cette méthode de collocation avec des fonctions de base triangulaire semble être

inadaptée aux jonctions multiples sauf si les fonctions test sont elles aussi triangulaires. Un

code développé par Bevensee utilisant des fonctions de base rectangulaires et des fonctions de

test impulsions, propose une méthode numérique pour traiter les jonctions multiples basés sur

une redistribution des charges aux jonctions. En ce qui concerne les autres codes qui utilisent

des fonctions de base et de test plus sophistiquées, le traitement des jonctions multiples peut

être résolu par la procédure de chevauchement des segments (overlapping wires). Ce modèle

de jonction, présenté dans [DEG 90], est l'un des plus performants. Il permet de respecter la

loi de Kirchhoff de la théorie des circuits basse fréquence sur les courants de façon implicite

sans ajout d'équation. L'exemple le plus simple pour illustrer une jonction est celui de la

jonction d'un fil avec lui-même sans changement de rayon. Une telle jonction peut être

imaginée en tout point d'un fil rectiligne. Lorsque les fonctions de base et de test sont des

fonctions triangulaires linéaires ou sinusoïdales, chaque segment du fil supportant une

fonction triangulaire peut être considéré comme étant relié au segment suivant par une

jonction s'étalant sur le support d'une demi-fonction triangulaire. Prenons l'exemple d'une

jonction de trois fils de mêmes rayons (figure 3.6 a) avec leurs représentations équivalentes

par trois fils aux extrémités libres dont deux se chevauchent sur une longueur égale au support

d'une demi-fonction triangulaire (figure 3.6 b). Cette procédure se généralise directement au

cas d'une jonction comportant un nombre quelconque de fils.

- 5 9 -

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(a) (b)

Figure 3.6 : Jonctions de trois (a) avec représentations équivalentes (b)

Une autre méthode a été développée [BOS 99]. Elle est basée sur le traitement numérique des

couplages entre segments.

Pour notre part, lorsque l'on étudie une structure présentant une jonction multiple

(figure 3.7 a), on considère ce fil prolongé par un élément (figure 3.7 b) parcouru par un

courant caractéristique de la jonction [WU 76]. Ce courant est obtenu à chaque pas de temps,

en appliquant la loi des nœuds à la jonction :

(i) (i-i) (o (i+D

(b)

Figure 3.7 : Jonction multiples a et b

(3.62)

où n est le nombre de fils aboutissant à la jonction.

L'élément (i+1) a une longueur n ' qui est la moyenne des longueurs des segments qui partent

du nœud, et définie par :

1 4 k=\ k*i

M) ; n>3 (6.63)

- 6 0 -

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3.6 CONCLUSION PARTIELLE

L'objectif de ce chapitre est la résolution de l'équation intégrale du champ électrique. La

méthode de résolution retenue est la méthode des moments dans le domaine espace-temps.

Elle utilise les polynômes de Lagrange au second ordre pour représenter la solution discrète

du courant. Concernant les fonctions tests, on utilise la méthode de collocation (impulsion de

Dirac) plutôt que la méthode de Galerkin qui nécessite une intégration supplémentaire et

présente une implémentation plus difficile. Le chapitre 4 présente les choix de programmation

fait pour mettre en œuvre ces méthodes numériques.

- 6 1 -

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Chapitre 4

- 6 2 -

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4 MISE EN ŒUVRE INFORMATIQUE Nous présentons dans ce chapitre la mise en œuvre informatique de la modélisation

numérique décrite précédemment. Nous énonçons pour cela, dans un premier temps, les

concepts fondamentaux de la programmation par objet et replaçons dans ce cadre le langage

JAVA™ que nous avons utilisé. À partir de ces concepts, nous détaillons la structure du code

et abordons enfin l'importance et la mise en place du post processing dans ce type d'outils de

modélisation.

4.1 Programmation orientée objet

Depuis les années cinquante, il y eu plusieurs évolutions successives concernant le

développement de logiciels. Une des principales a été l'apparition de la programmation

Orientée Objet (POO) [BUZ 93][STR 97], créée à la fin des années 70, et qui se présentait

comme une nouvelle méthode de programmation tendant à se rapprocher de notre manière

naturelle d'appréhender le monde.

À la différence de la programmation structurée [HOL 93], dont le principe est de diviser un

programme en sous-programmes, afin de pouvoir gérer sa complexité en tenant compte avant

tout du traitement de données, la conception objet s'intéresse d'abord aux données elles-

mêmes, auxquelles elle associe ensuite les traitements.

Année 1967 1980 1982 1995

Langage POO Simula Smalltalk C++ JAVA™

Tableau 4.1 : Évolution temporelle des langages orienté objet

4 .1 .1 Objets

Les objets de la POO sont des entités informatiques qui ont été conçues de façon à reproduire

dans un langage de programmation les mêmes propriétés que nous trouvons dans un objet du

monde réel. Ces propriétés peuvent être résumées en deux caractéristiques principales que les

objets du monde réel présentent : ils sont dans un certain état et ils possèdent un certain

comportement.

Un objet est caractérisé par plusieurs notions:

• Les attributs : Il s'agit des données caractérisant l'objet. Ce sont des variables

stockant des informations d'état de l'objet.

- 6 3 -

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• Les méthodes (appelées parfois fonctions membres) : Les méthodes d'un objet

caractérisent son comportement, c'est-à-dire l'ensemble des actions (appelées

opérations) que l'objet est à même de réaliser. Ces opérations permettent de faire

réagir l'objet aux sollicitations extérieures (ou d'agir sur les autres objets). De plus, les

opérations sont étroitement liées aux attributs, car leurs actions peuvent dépendre des

valeurs des attributs, ou bien les modifier.

• L'identité: L'objet possède une identité, qui permet de le distinguer des autres objets,

indépendamment de son état. On construit généralement cette identité grâce à un

identifiant découlant naturellement du problème (par exemple un produit pourra être

repéré par un code, une voiture par un numéro de série,...).

4 . 1 . 2 C lasses

On appelle classe la structure d'un objet, c'est-à-dire la déclaration de l'ensemble des entités

qui composeront un objet. Un objet est donc "issu" d'une classe, c'est le produit qui sort d'un

moule. En réalité on dit qu'un objet est une instanciation d'une classe, c'est la raison pour

laquelle on pourra parler indifféremment d'objet ou d'instance (éventuellement d'occurrence).

Une classe est composée de deux parties:

• Les attributs (parfois appelés données membres): il s'agit des données représentant

l'état de l'objet,

• Les méthodes (parfois appelées fonctions membres): il s'agit des opérations

applicables aux objets.

Si on définit la classe voiture, les objets Peugeot 406, Renault 18 seront des instanciations de

cette classe. Il pourra éventuellement exister plusieurs objets Peugeot 406, différenciés par

leur numéro de série. Mieux: deux instanciations de classes pourront avoir tous leurs attributs

égaux sans pour autant être un seul et même objet. Ainsi, dans le monde réel, deux T-shirts

peuvent être strictement identiques et pourtant ils sont distincts. D'ailleurs en les mélangeant il

serait impossible de les distinguer...

- 6 4 -

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Attributs

Méthodes-

Voiture

marque couleur proprto

marque couleur proprto tteraarr#r() tournée () aocetarer ()

r ratôfitiî'Ô arrêter ()

Ctes*» documenté»

Voiture

Classe non-documentée

Figure 4.1 : Définition d'une classe

4 . 1 . 3 Encapsulat ion

L'encapsulation [BUZ 93] est un mécanisme qui classifie les attributs et les méthodes d'une

classe (objet) en définissant leurs niveaux de visibilité, de façon à empêcher l'accès à ses

données par un autre moyen que les services proposés. L'encapsulation est surtout utilisée

pour garantir l'intégrité des données contenues dans un objet.

L'encapsulation permet de définir des niveaux de visibilité des éléments de la classe, ces

niveaux de visibilité définissent les droits d'accès aux données selon que l'on y accède par une

méthode de la classe elle-même, d'une classe héritière, ou bien d'une classe quelconque. Il

existe trois niveaux de visibilité :

• Publique : Les fonctions de toutes les classes peuvent accéder aux données ou aux

méthodes d'une classe définie avec le niveau de visibilité public. Il s'agit du plus bas

niveau de protection des données.

• Protégée : l'accès aux données est réservé aux fonctions des classes héritières, c'est-à-

dire par les fonctions membres de la classe ainsi que des classes dérivées.

• Privée : l'accès aux données est limité aux méthodes de la classe elle-même. Il s'agit

du niveau de protection des données le plus élevé.

4 . 1 . 4 Po lymorph isme

Le polymorphisme est une propriété essentielle de la programmation orientée objet,

caractérisée par la possibilité de définir plusieurs fonctions de même nom mais possédant des

paramètres différents (en nombre et/ou en type), de façon que la bonne fonction soit choisie

en fonction des paramètres d'appel.

-65 -

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L'intérêt du polymorphisme est de rendre possible le choix automatique de la bonne méthode

à adopter en fonction du type de donnée passée en paramètre.

Ainsi, on peut par exemple définir plusieurs méthodes homonymes additionQ effectuant une

somme de valeurs.

• La méthode int addition(int, int) pourra retourner la somme de deux entiers

. » La méthode jloat addition(float, float) pourra retourner la somme de deux flottants

• La méthode char addition(char, char) pourra définit au gré de l'auteur la somme de

deux caractères

• etc.

F o r m e

dessiner ()

TV

1 1 Carre C e r c l e T r i a n g l e

dessiner 0 dessiner 0 dessiner 0

Figure 4.2 :La fonction dessiner() peut renvoyer 3 formes de types différents.

4.1.5 HÉRITAGE

L'héritage (en anglais inheritancé) est un principe propre à la programmation orientée objet,

permettant de créer une nouvelle classe à partir d'une classe existante. Le nom d'"héritage"

(pouvant parfois être appelé dérivation de classe) provient du fait que la classe dérivée (la

classe nouvellement créée) contient les attributs et les méthodes de sa super-classe (la classe

dont elle dérive). L'intérêt majeur de l'héritage est de pouvoir définir de nouveaux attributs et

de nouvelles méthodes pour la classe dérivée, qui viennent s'ajouter à ceux et celles héritées.

Par ce moyen on crée une hiérarchie de classes de plus en plus spécialisées. Cela a comme

avantage majeur de ne pas avoir à repartir de zéro lorsque l'on veut spécialiser une classe

existante. De cette manière il est possible d'acheter dans le commerce des librairies de classes,

qui constituent une base, pouvant être spécialisées à loisir (on comprend encore un peu mieux

l'intérêt pour l'entreprise qui vend les classes de protéger les données membres grâce à

l'encapsulation...).

- 6 6 -

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e i .9

E B

• 9 )

Relation d'héritage

Figure4.3 : Héritage

4 . 1 . 6 Génér ic i té

Une fonction générique est définie comme un modèle qui permet de créer différentes versions

de cette fonction pour prendre en compte des arguments de types variables. Par exemple une

fonction de tri générique est écrite une seule fois en appliquant un algorithme classique puis

on génère automatiquement différentes versions pour trier des entiers, des réels, des

structures, etc.

On peut de la même manière avoir des objets génériques, pour lesquels on crée des versions

spécialisées. Un objet pile dispose d'un pile des méthodes empile, dépile, etc. et l'on crée une

pile d'entiers, une pile de réels, etc.

4.2 Langage JAVA™

Java est un langage inventé par les développeurs de Sun. Si les bases de ce langage ont été

conçues en 1990, Java reste encore aujourd'hui dans une phase de développement. Le

compilateur normalisé actuel est le JDK 1.4.1.

Selon les développeurs de Sun, Java (qui signifie café en argot américain) est un langage objet

natif : simple, distribué, interprété, robuste, sécurisé, neutre vis à vis de l'architecture,

portable, à haute performance, multi-thread (multitâches) et dynamique. Mis à part l'aspect de

haute performance qui est TRES loin d'être vérifié, Java dispose bien des fonctions

énumérées.

Java est un langage objet natif. Cela signifie qu'il réalise un ensemble de concepts lui

permettant de dépasser le cadre du simple langage de programmation structuré (Pascal, C...).

De plus, Java, par sa vocation objet, introduit un ensemble de d'instructions essentielles

permettant :

- 6 7 -

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• la définition de classes, la définition de méthodes, la définition d'un constructeur (et

destructeur) d'une instance de classe, l'appel d'une méthode, l'appel d'une instance de

classe

Par ailleurs, Java propose un ensemble de mécanismes pratiques (issus du langage C)

permettant :

•S la notation de commentaires, d'opérateurs et de séparateurs pour les expressions

La plupart de la publicité faite autour de Java se référait aux applets. Mais Java est un langage

de programmation à vocation plus générale. Java possède ainsi de nombreuses fonctionnalités

qui permettent de créer des programmes robustes dans un laps de temps plus court qu'avec

d'autres langages de programmation.

Cependant, il s'agit d'un compromis, on constate ainsi une vitesse d'exécution réduite (bien

que des efforts significatifs soient mis en oeuvre dans ce domaine - le JDK 1.3 en particulier,

introduit le concept d'amélioration de performances « hotspot »). Comme tout langage de

programmation, Java a des limitations internes qui peuvent le rendre inadéquat pour résoudre

certains types de problèmes. Java évolue cependant rapidement, et chaque nouvelle version

permet de répondre à une gamme de problèmes de plus en plus large.

4 .2 .1 C o m p a r a i s o n entre J A V A ™ et C + +

Les langages de programmation orientés objets les plus diffusés actuellement sont le C++

[STR 97], qui datent de 1982, et le JAVA™ [HOR 99], dont les premières applications datent

de 1995. Malgré son temps d'existence relativement court, nous avons choisi JAVA™ pour

développer notre outil de simulation des phénomènes de rayonnement électromagnétique, car

il présente plusieurs avantages par rapport au C++, à savoir :

• Portable : Les types de données utilisés dans Java™ sont indépendants de la plate-forme.

Par exemple, une variable int sera toujours définie dans un entier 32 bits en complément à

2, aussi bien sur un Pentium que sur un Power Macintosh. Il en est de même pour tous les

autres types de variables : les float, double et long se conforment à la spécification

IEEE754, les char relèvent du standard Unicode et les boolean prennent toujours les

valeurs true et false.

• La gestion de mémoire automatique : l'environnement d'exécution de JAVA™ possède

un processus de « ramasse-miettes » (garbage collector) qui s'occupe de la gestion

- 6 8 -

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automatique de la mémoire utilisée par le programme. Cette gestion automatique évite des

erreurs de programmation souvent rencontrées dans les programmes écrits en C++.

• Concepts de parallélisme : les applications en JAVA™ peuvent posséder plusieurs flux de

contrôle ou threads, ainsi que des méthodes pour gérer ces threads, en simplifiant le

développement et la gestion de programmes destinés à travailler avec du calcul distribué.

• Notions de package : JAVA™ permet de regrouper l'ensemble de classes qui font partie

d'une application en packages, ce qui élimine la redondance occasionnée par l'utilisation

de fichiers d'en tête (header files) et facilite la compréhension du code développé.

4.3 RÉSOLUTION D'UN PROBLÈME DE RAYONNEMENT ÉLECTROMAGNÉTIQUE

4 .3 .1 Part ie informatique

Pour structurer notre formulation en langage objet, il faut créer chaque entité sous forme

d'une classe. Le fait de programmer en POO laisse au programmeur le choix de définir ces

propres entités, c'est à dire ses propres classes. Notre choix s'est orienté vers l'organisation

suivante : la structure de l'antenne et le champ forment chacun une entité (classe). Le

problème regroupant la structure et le champ constitue lui aussi une classe.

La classe Problème :

• Contient la méthode : main (procédure principale)

• Définit une structure et un champ

• Définit et calcule les constantes relatives aux problèmes (dt, interpolation,...).

• Calcule les constantes de la matrice principale

• Calcule le courant circulant dans la structure.

La classe Structure :

• Permet de choisir un type de structure (Exemples : antennes rectilignes, boucles,

zig-zag, circuit)

• Discrétise la structure en dipôles et segments.

• Définit les caractéristiques propres de chaque segment.

• Calcule les constantes d'interpolation propres à la structure

- 6 9 -

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La classe Champ :

» Permet de choisir un type de champ incident

• Calcule la valeur du champ aux points d'observation

D'autres classes sont utilisées pour améliorer la structuration de l'application comme Vecteur,

Segments, Dipole, Matrice ....

Les résultats des simulations sont stockés dans un fichier au format Excel ou au choix de

l'utilisateur.

Structure Champ

• Type • Calcul des constantes

propres • Discrétisation en

segments

• Type • Valeur du champ aux

points d'observation

• Type • Calcul des constantes

propres • Discrétisation en

segments

• Type • Valeur du champ aux

points d'observation

Problème

Méthode : main 1 Définition des

constantes (dt, . . . ) • Calcul des constantes ' Calcul des coefficients

de h matrice • Calcul du courant

Matrice

« Remplissage • Inversion

Fichier

• Valeurs du courant en fonction du temps

Figure 4.1 : Organisation de notre application

Un des avantages dans le langage JAVA est de pouvoir générer la documentation complète

des classes et des packages sous forme de fichier *.htm.

- 7 0 -

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4 .4 Post processing

4.4.1 Interface h o m m e mach ine

Plusieurs logiciels de modélisation, notamment de calculs de champs, sont développés

actuellement au CEGELY. Certaines parties de ces logiciels, comme l'entrée des données,

l'exploitation des résultats ou plus généralement l'environnement graphique peuvent être

communes à l'ensemble de ces logiciels tout en nécessitant des développements spécifiques à

l'électromagnétisme. Le but est de regrouper tout cet ensemble appelle IHM (Interface

Homme Machine) dans une librairie qui peut être utilisée dans les différents développements

effectués au laboratoire afin de décharger les chercheurs de cette tâche. L'usage d'une telle

librairie permet de mieux séparer la partie IHM de la partie scientifique, et donc de mieux

structurer les logiciels, chose importante lorsque l'on veut réutiliser les codes développés par

des chercheurs. Elle permet également d'avoir une homogénéité des logiciels du laboratoire et

offre aux utilisateurs des fonctionnalités graphiques avancées.

Pour réaliser ces environnements graphiques, nous avons choisi le langage JAVA qui est un

langage objet particulièrement adapté à la réalisation d'IHM et immédiatement portable entre

les différentes plate-forme (Windows, Unix, Linux,...). De plus ce langage est

particulièrement robuste et supporte de façon native l'Internet. Malgré le passage par une

machine virtuelle lors de son exécution, les applications JAVA restent rapides et de

nombreuses études montrent qu'il est maintenant parfaitement adapté à l'écriture des

applications de calcul scientifique. La librairie Swing est utilisée pour le coté IHM et la

librairie JAVA3D pour la visualisation 3D.

L'évolution actuelle des moyens de calcul permet de modéliser des structures de plus en plus

complexes qui se rapprochent de la réalité. Parallèlement, les outils informatiques permettent

maintenant de représenter ces systèmes de façon très réaliste. Une recherche de "réalité

virtuelle" lors de l'exploitation de résultats obtenus dans le génie électrique permet une

meilleure compréhension de phénomènes qui sont souvent complexes.

On peut également rajouter à la scène des informations qui ne sont pas visibles naturellement

ou qui n'existent pas dans le monde réel afin d'augmenter la perception des utilisateurs (flux,

forces, champ etc. ...). Ce concept se nomme réalité augmentée. Cette "augmentation de la

réalité" peut être dynamique et permet de simplifier énormément la compréhension de

certains phénomènes comme le flux autour d'un transformateur ou la propagation d'une onde

en temporel.

- 7 1 -

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Afin d'approcher cette « réalité virtuelle » [PAU 97] dans la librairie actuellement développée

au laboratoire, nous avons tout d'abord travaillé sur l'aspect dynamique de la visualisation des

objets et sur la qualité de l'interaction avec l'utilisateur. En effet la compréhension d'un

système est grandement facilitée si la représentation est dynamique et varie instantanément

aux sollicitations de l'utilisateur.

Un navigateur 2D et 3D est actuellement en développement. Il permet de visualiser des

résultats de modélisation issus de différents fichiers (actuellement : Phi3d, Flux3d, Fissure,

Amira). Il est possible de naviguer dans l'espace 2D ou 3D, d'afficher, cacher ou mouvoir les

objets et de choisir différents paramètres d'affichages tels que le maillage, les couleurs de

dégradés etc ... Un module de tracé de courbes 2D dynamique et interactif y a également été

intégré.

La rapidité des outils permet cette navigation en temps réel pour des problèmes de taille

raisonnable sur une machine moyenne (Pentium III, 700 Mhz, 256 Mo de ram, carte

graphique Geforce 2x à 32Mo). Cette fluidité va permettre également de réaliser des

animations temporelles en 3D comme des résultats de propagation. Différents plans de coupe

peuvent être déplacés par l'utilisateur dans l'espace avec calcul instantané de leur intersection

avec l'objet modélisé afin de visualiser en temps réel les résultats sur ces plans.

Fig. 1.11 : Interface graphique du navigateur 3D

Un travail important à effectuer concerne la qualité d'immersion de l'utilisateur dans le monde

virtuel. Elle est conditionnée par la modélisation de l'objet et son environnement (détails et

textures ...), la modélisation de l'utilisateur (champ de vision, hauteur, déplacement ...), les

interfaces de perception (écran sphérique, effet stéréoscopique, lunettes 3D ...) et les

interfaces d'interaction sur le système (gants, head mounted display ...). Le navigateur en

cours de développement peut gérer la modélisation des détails et des textures. Il est prévu

- 7 2 -

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pour gérer des interfaces de perception et d'interaction avancés tels que les visiocasques ou

capteur de déplacement de l'utilisateur [BRY 92]. Dans le domaine de la synthèse d'image et

de la réalisation d'animations, des auteurs tels que Khan et Hewitt [KHA 78], Reynolds [REY

82] ou Nicol [NIC 85], ont montré l'intérêt de la programmation objet pour contrôler les

déplacements d'objets à la fois dans l'espace et le temps.

4 . 5 C o n c l u s i o n

Nous avons présenté dans ce quatrième chapitre les concepts fondamentaux de la

programmation par objet. Ils nous ont permis de mettre en évidence les avantages de ce type

de programmation pour obtenir des codes de calcul scientifiques complexe mais structuré et

flexible. Le langage JAVA™ applique ses concepts et est apparue comme un langage très

performant pour la mise en œuvre d'un outil d'étude de rayonnement électromagnétique. La

structure de cet outil est présentée ainsi que les méthodes implémentées pour la visualisation

des résultats (post processing).

- 7 3 -

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Chapitre 5

- 7 4 -

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5 VALIDATION DU MODÈLE EN DIFFRACTION Un problème de diffraction est défini à partir de paramètres spécifiques :

- les paramètres définissant la géométrie de la structure considérée et sa discrétisation

spatio-temporelle : longueur totale de l'antenne L, rayon du fil a, longueur spatiale des

segments Al, longueur des intervalles temporels At)

- les paramètres définissant le champ incident perturbateur (variation temporelle ou

longueur d'onde X en fréquentiel, amplitude Eo, angle d'incidence).

La résolution du problème est réalisée à l'aide d'une méthode numérique. Il est nécessaire,

d'une part de connaître l'influence des paramètres sur l'erreur et la stabilité afin de valider le

modèle proposé et de définir les règles nécessaires à son fonctionnement, et d'autre part,

d'optimiser les relations entre paramètres caractéristiques.

Nous étudierons dans un premier temps la validation du modèle en régime harmonique, puis

les critères de validité, et enfin la validation en régime temporel.

5.1 Validation en régime harmonique

On considère une antenne rectiligne de longueur variable et de rayon a égal à 5 mm, illuminée

sous incidence normale par une onde plane dans l'espace. La longueur d'onde X du

rayonnement incident est égale à 1 m. La simulation de référence utilise la méthode des

moments en régime harmonique avec un schéma d'interpolation du courant d'ordre 2

[DEG 90]. L'onde incidente est de la forme Emc = £0.sin(27r * / * / ) , avec une fréquence f de

300 MHz. On visualise le courant au centre de l'antenne pour deux longueurs d'antenne

différentes. L'antenne est discrétisée en N=40 segments.

Discrétisation spatiale et temporelle :

Al = 0.025 m Ns = 40 At = 8.33.10"" s Nt = 2000

Temps de calcul : 10s

- 7 5 -

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Figure 5.1 : Évolution du courant au centre de l'antenne en fonction du temps pour une

longueur Z = A/2 = 0,5 m (a) et L = X -1 m (b)

On choisit un nombre de pas de temps important de façon à obtenir le régime établi du

courant. Lorsque celui-ci est atteint, on relève la valeur maximum du courant au centre de

l'antenne. Les figures 5.2 (L=X/2) et 5.3 (L=À) illustrent la variation de l'amplitude du

courant induit le long d'un fil illuminé sous une incidence normale par une onde plane de

longueur d'onde X=l m dont le champ électrique incident est parallèle au fil; le rayon du fil

étanta = 5.10" 3m.

Discrétisation spatiale et temporelle :

Al = 0.025 m Ns = 40 At = 8.33.10"11 s Nt = 2000

0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 X

Figure 5.2 : Variation de l'amplitude du courant induit (L=À/2).

- 7 6 -

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l(mA)

y

Figure 5.3 : Variation de l'amplitude du courant induit (L=À)

L'allure de la répartition du courant calculé par notre modèle est en corrélation avec la

répartition de référence. La simulation prévoit, au centre de l'antenne, un courant induit de

4 mA à la résonance, c'est à dire pour L égale À/2, et un courant induit I r ef de 1,3 mA pour

L égale à la longueur d'onde [DEG 90]. Les résultats obtenus par notre méthode sont en

corrélation avec ceux issus de la littérature en général.

5.2 Critères de validité du modèle

Le pas d'échantillonnage sur le temps dépend de plusieurs critères.

Dans le cadre de l'approximation « fils minces », en régime harmonique, une simplification

importante revient à considérer le rayon petit devant la longueur afin de négliger la

composante transversale du courant induit devant la composante horizontale. En régime

temporel, il faut que le rayon du fil soit petit devant la longueur d'onde correspondant à la

fréquence la plus élevée du spectre de l'excitation pour laquelle la densité spectrale reste

valable.

5.2 .1 Précision et stabilité : influence du nombres d e segments

Le pas de discrétisation spatiale est déterminé en fonction de la longueur de l'antenne et de

son nombre de segments Àl = L/N.

On mesure le courant au centre de l'antenne pour des longueurs d'antenne L variant de 0,5 à

1,5 m, les valeurs du rayon a variant de 1 à 10 mm. Pour chaque cas, on représente aussi

l'erreur commise (ec) sur le courant en fonction du nombre N de segments.

- 7 7 -

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Discrétisation temporelle

Nt = 2000

I(mA)

4

3,5

3

2,5

2

I(mA)

2

1,6

1,2

0,8 H

0,4

0

- a=1 mm - A=FIMM - a=7mm -a=8,5mm -a=10mm

N 10 20 30 40

(a) 50 60 70 80

L - 0,5 m

ec (%) 25 -,

20 -a=1mm a=5mm 15 -a=7mm a=8,5mm

10 -

a=10mm 5 -

N 0 -

10 20 30 40 (c)

50 60 70

L = 1 m

ec (%)

25 -i

20 -a=1mm a=5mm 15 -a=7mm 10 -a=8,5mm a=10mm 5 -

,.N o - -

80

- a=1mm - a=5mm - a=7mm - a=8,5mm - a=1Qmm

40 (b)

50 60 70 80

-•— A=LMM A=5MM A=7MM A=8,5MM A=10MM

• A=5mm - A — A = 7 M M -H<— A=8,5mm

A=10mm

L = 1,5 m

Figure 5.4 : Influence du nombre de segments N sur l'amplitude du courant induit et sur

l'écart pour L variant de 0,5 à 1,5m

L'analyse des courbes amène à plusieurs commentaires.

On peut d'abord remarquer que le modèle reflète la réalité physique: dans le cas de la

résonance, pour L=0,5m=À/2, le courant ne dépend pas du rayon de l'antenne. De plus, pour L

compris entre 0,5 m et 1,25 m, le courant donné à L et a fixés ne varie pas beaucoup à partir

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de N=20 : Cela montre la bonne stabilité de l'algorithme, et valide ainsi l'hypothèse selon

laquelle la valeur du courant au point médian est correcte.

Dans le cas étudié ici, le modèle montre ses limites pour une antenne de longueur L=l,5m,

surtout pour des rayons d'antenne petits. Cependant, le modèle reste valide pour n'importe

quelle longueur d'antenne sous réserve du choix de rayon approprié. Le graphique (e) montre

que l'évolution du courant en fonction de N ne permet pas de conclure quant à sa valeur

réelle : L'algorithme converge bien, mais la valeur retournée n'est pas très stable en fonction

de N. De plus si on augmente N, l'algorithme diverge.

Nous voyons donc ainsi que dans ses domaines de convergence, le modèle est stable et

produit des résultats fiables, pour un nombre de segments bien défini.

Des études pour des longueurs intermédiaires d'antenne (0,75 et 1,25m) ont été simulées et

présentent des résultats similaires.

Considérons maintenant l'évolution du pas de discrétisation Al en fonction du nombre N de

segments, et, en parallèle, l'évolution du courant médian en fonction du même paramètre N,

dans le but d'évaluer le ratio Àl/a.

Le rayon a est égal à 5 mm : si le pas de discrétisation Al devient inférieur à 2 fois le rayon, le

courant diverge.

Deux longueurs d'antenne sont présentées pour rendre compte du choix de Al : une longueur

de 0,5 m et une de 1 m.

i l M I(mÀ) Al (mm) I(mA)

(a) (b)

Figure 5.5 : Limite du nombre de segments N

- 7 9 -

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Lorsque le pas de discrétisation Al est asymptote à l'axe des abscisses, on aboutit à la limite

de convergence du modèle pour laquelle la valeur du pas de discrétisation est égale à 2 fois le

rayon, c'est-à-dire 10 mm.

Le courant a une valeur optimale lorsque la relation Al > 2a entre le rayon et le pas de

discrétisation est respectée.

Nous allons maintenant être plus précis dans l'analyse des performances du modèle en

donnant ses conditions optimales d'utilisation. En pratique, étant donnée une antenne

rectiligne de longueur L et de rayon a, quel choix de N doit-on faire ? N o p t est choisi pour

respecter le compromis suivant :

- obtenir un résultat avec une erreur minimale,

rester au mieux à l'intérieur du domaine de convergence,

- minimiser le nombre de segments N (et donc le temps de calcul).

Le graphique 3D ci-dessous donne N o p t en fonction de L et a.

90

Figure 5.6 : N o p t en fonction de L et a.

Globalement, on voit que le choix de Al est important, les résultats donnés par le modèle sont

optimaux. On remarque aussi que pour une antenne longue et de faible rayon, le modèle

nécessite plus de segments, ce que nous avions noté par ailleurs.

Note : il faut peut-être rappeler que ce diagramme donne les conditions optimales

d'utilisation du code : ainsi, on peut choisir moins de segments si la précision requise n'est

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pas trop grande (il suffit alors de se reporter aux courbes d'erreurs pour connaître la précision

des calculs).

En conclusion, les résultats que nous avons présentés concernant l'antenne rectiligne en

réception nous ont permis d'aboutir à la donnée des conditions optimales d'utilisation de ce

modèle. L'intérêt de cette démarche réside dans la généralisation de l'utilisation des structures

rectilignes. Par la suite, tout circuit que nous étudierons sera décomposé en tronçons rectiligne

où le courant sera calculé de manière indépendante. Ainsi, pour chaque tronçon du circuit,

nous nous servirons de ces résultats pour optimiser le N propre à ce tronçon. Ceci permet

d'utiliser directement le programme dans les meilleures conditions, sans tâtonnement inutile.

5 .2 .2 Rappor t entre le pas temporel et le pas d e discrétisation spat iale

La relation qui lie le pas temporel au pas de discrétisation spatiale s'écrit

At = — où At est le pas de pas temporel, Al est le pas de discrétisation spatiale et c est la c

célérité de la lumière (dans l'air ou dans le vide).

On se réfère donc à la limitation de calcul des courants inconnus aux segments voisins

préconisée par [MIT 73].

5.3 VALIDATION EN RÉGIME TEMPOREL

Toutes les simulations présentées dans le précédent paragraphe ont été effectuées avec notre

modèle temporel. Seule l'excitation du type sinusoïdal rappelle le régime harmonique. Le

calcul, quant à lui, est conduit temporellement à l'aide d'une résolution itérative. Cela signifie

que les critères de discrétisation spatiale et temporelle restent vrais dans le cas d'une

excitation transitoire. Par conséquent, les exemples qui suivent se bornent à valider des

exemples tirés de la littérature dans le domaine temporel.

La figure 5.7 illustre un dipôle en émission :

- la figure (a) présente une source de tension V (t)

- la figure (b) illustre une antenne illuminée par une onde plane E 1 (t)

- la figure (c) donne l'allure gaussienne des signaux V(t) et E 1 (t).

- 8 1 -

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5.3.1 Dipôle e n réception

Les figures 5.8 et 5.9 présentent le courant induit et la densité de courant sur une antenne

rectiligne par une onde plane impulsionnelle en incidence normale. L'antenne a une longueur

L=l m, pour un rayon a = 6,738 mm. Elle est isolée dans l'espace. Le champ électrique

perturbateur est défini par une exponentielle de Gauss de la

formel** = E0exp[-a2(t-tmax)2], où E 0 = lV/m, a 0 = 2 4 , 9 5 * c 2 , et / m a x = 0 , 5 2 / c . Le

courant calculé à l'aide de notre modèle est comparé avec celui obtenu par [DAF83], qui

utilise le même type d'interpolation que notre méthode, identique au code de [VAN 72].

Discrétisation spatiale et temporelle :

Al = 0.025 m Ns = 40 At = 8.33.10"11 s Nt = 2000

Temps de calcul :10 s

- 8 2 -

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l(mA)

Figure 5.8 : Courant induit au centre d'une antenne rectiligne L=lm, a = 6,738 mm par une

onde plane

Figure 5.9 : Densité de courant au centre d'une antenne rectiligne L=lm, a = 6,738 mm

Les résultats de notre simulation sont en corrélation avec les résultats de [DAF 83].

À titre indicatif, dans le cas où l'onde incidente est une impulsion électromagnétique

d'origine nucléaire IEMN, le champ Eo peut prendre des valeurs de l'ordre de 5.10 4 V/m et le

courant induit au milieu du fil serait égal à 200 A. Le courant évolue donc dans les mêmes

proportions.

5 .3 .2 Dipôle e n émission

Un générateur de tension est introduit au centre d'une antenne rectiligne, et délivre une

tension défini par une exponentielle de Gauss de la forme V(t) = Km a x Qxp[-a2 (t - tmax ) 2 ] , où

V m a x = lV/m, a0 = 5,38.109 s"1, et tmax - 0,5 ns . Cet exemple a été traité par [GIR 97] avec

pour caractéristiques L = 1 m, a = 1 mm, et un pas d'échantillonnage Al = 10 mm.

- 8 3 -

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Discrétisation spatiale et temporelle

Al = 0.010 m Ns = 100

Temps de calcul : 22 s

At = 3.34.10" n s Nt = 2000

L(MA)

3,0 NOTRE SIMULATION

2,0 — [GIR 97]

40

TEMPS (NS)

-2,0

-3,0

Figure 5.10 : Courant au centre du dipôle

Avec les mêmes caractéristiques d'entrée concernant la discrétisation spatiale et temporelle

que [GIR 97], on retrouve l'allure et les amplitudes de courant, ce qui valide notre modèle en

émission.

5.4 CHAMP RAYONNÉ

On s'intéresse au champ électrique rayonné à grande distance par un dipôle en réception ayant

les caractéristiques décrites au §5.3.1.

r.E(V)

0,3 -

0,2 -

0,1 -

MÉTHODE [DAF 83]

-0,1 *

-0,2 -

-0,3 -

0 •^n t (ns)

25

Figure 5.11 : Champ rayonné lointain à grande distance

- 8 4 -

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Avec la formulation que nous avons proposée, le champ lointain est calculable, et la courbe

obtenue (figure 5.10) est en concordance avec celle de la référence [DAF 83].

5.5 VISUALISATION DES RÉSULTATS

Pour une bonne compréhension des résultats, il est nécessaire de mettre en œuvre des outils de

post processing efficace.

L'évolution actuelle des moyens de calcul permet de modéliser des structures de plus en plus

complexes qui se rapprochent de la réalité. Parallèlement, les outils informatiques permettent

maintenant de représenter ces systèmes de façon très réaliste. Une recherche de "réalité

virtuelle" lors de l'exploitation de résultats obtenus permet une meilleure compréhension de

phénomènes qui sont souvent complexes.

Dans cette optique, on utilise l'outil développé au CEGELY, qui permet de visualiser l'effet

d'une onde plane sur une structure rectiligne et d'obtenir une animation temporelle des

phénomènes étudiés.

La figure 5.12.a illustre la structure tridimensionnelle maillée, uniquement pour une question

de visualisation, différemment du maillage de calcul. La figure 5.12.b montre la structure avec

la répartition du courant à un instant t fixé. Enfin, la figure 5.12.C donne une représentation de

l'amplitude du courant suivant l'axe de l'antenne visualisable grâce à une variation de la

forme de celle-ci.

(a) (b) (c)

Figure 5.12 : Structure filaire maillée (a), répartition du courant à un instant t (b), effet de

l'onde plane (c)

- 8 5 -

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Les figures 5.13 et 5.14 illustrent la visualisation de l'effet de l'onde plane sur l'antenne à

différents pas de temps. On représente la répartition du courant le long de l'antenne suivant la

position de l'onde.

Figure 5.13 : Effet de l'onde plane X = 1 m à un instant donné

Figure 5.14 : Effet de l'onde plane à un autre instant

Avec une formulation « fils fins », on a une représentation de champ rayonné dans un plan

orthogonale à l'axe Z. Un quadrillage du plan est effectué afin que le code fournisse la valeur

du champ en un point, à chaque pas de temps. Une représentation pour un instant t fixe,

permet de visualiser le champ proche rayonné de l'antenne (figure 5.15 b). L'antenne est de

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longueur L = 1 m, de rayon a = 5 mm, et elle est soumise à une onde plane sinusoïdale de

fréquence 300 MHz.

00 (b)

Figure 5.15 : Représentation de maillage (a) et du champ rayonné (b)

De plus, la figure 5.16 montre simultanément la répartition du courant et l'amplitude du

champ rayonné à un instant donné.

Figure 5.16 : Représentation simultanée du l'amplitude du courant et du champ rayonné de

l'antenne

Le champ proche calculé à l'aide de notre modèle est comparé aux résultats fournis par les

logiciels Wave 2D et Wave 3D, qui utilisent la méthode des éléments finis respectivement en

2 et 3 dimensions (figure 5.17). L'hypothèse utilisée par Wave 2D est celle d'une antenne

infiniment longue, alors que Wave 3D et notre modèle considèrent une antenne de longueur

L=l m.

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E(V/m)

0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1

Figure 5.17 : Champ diffracté

Nos résultats sont en adéquation avec ceux fournis par Wave 3D.

5.6 CONCLUSION

L'étude que nous avons menée, à l'aide d'un modèle « fils fins » utilisant la méthode des

moments, a permis la validation de nombreux résultats issus de la littérature. Les résultats

obtenus sont satisfaisants pour des sollicitations harmoniques. L'étude sur la précision et la

stabilité a permis de connaître les domaines de convergence du modèle et ces limites, en

particulier le nombre de pas de discrétisation optimal en fonction du rayon et de la longueur

de l'antenne considérée. L'étude dans le domaine temporel en réception et en émission fournit

des résultats tout à fait concordants avec les résultats de références. Les résultats de calcul sur

les champs proche et lointain coïncident avec les résultats issus de modélisations différentes.

L'utilisation du post processing pour la visualisation des phénomènes physiques (évolution du

courant le long de la ligne, représentation de l'amplitude du courant suivant l'axe, évolution

du champ proche) est une approche innovante.

- 8 8 -

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Chapitre 6

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6 MODÉLISATION DES PHÉNOMÈNES CONDUITS ET RAYONNES

6.1 Introduction

On souhaite déterminer la susceptibilité électromagnétique d'un circuit lorsqu'il est en

fonctionnement normal.

L'enjeu de ce type de problème est de simuler à la fois les phénomènes conduits et les

phénomènes induits, sachant qu'en définitive, il s'agit du même terme J dans les équations de

Maxwell. Nous allons adapter la formulation proposée dans le chapitre précédent pour les

phénomènes rayonnes aux phénomènes de conduction.

L'intérêt de cette approche réside dans la proposition d'une méthode reliant un code de calcul

de couplage de champs électromagnétiques à un code de circuit (de type SPICE ou autres),

afin de résoudre les problèmes d'interaction de champs et de circuits d'une manière auto­

consistante, pour les problèmes non séparables [ZIM 84].

Dans cette optique, nous allons considérer l'insertion de composants électriques dans le cas

d'antennes et de circuits (Source de tension continue ou alternative, résistance, inductance,

capacité et diode).

6.2 Conduction et transport d'énergie

Différents types de transport d'énergie existent, ce sont les phénomènes de conduction, de

convection et de rayonnement. Le phénomène qui nous intéresse ici est le transport d'énergie

par rayonnement dont une illustration fondamentale est la chaleur que le soleil fournit à la

Terre.

Dans le cas d'un fil, une partie de l'énergie sert à la mise en mouvement des électrons, l'autre

se dissipe sous forme de rayonnement électromagnétique. Il en est de même si l'onde est

remplacée par un générateur, dans ce cas la perte d'énergie par effet Joule sera plus ou moins

importante. C'est la configuration de la structure qui détermine, via le calcul des couplages, la

portion d'énergie guidée et la portion d'énergie rayonnée. Dans le cas d'une étude des

phénomènes conduits, nous supposons que le système fonctionne de façon optimale lorsque

l'énergie rayonnée par les fils est la plus faible possible. Mais ce n'est pas le cas d'une

antenne par exemple, pour laquelle le rayonnement de la structure est volontaire.

- 9 0 -

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Soit un volume V quelconque délimité par une surface S, en intégrant l'identité de Poynting

(6.1) obtenue à partir des équations de Maxwell - Ampère et de Maxwell - Faraday dans ce

domaine, on a :

J_B_

Mo 2

2 \

+ div = 0 (6.1)

o J

Ujv) 7)t

]_B_

Mo 2

2 ^ EAB

Mo dr = 0 (6.2)

Le terme en en — + B2

apparaît donc comme la somme d'une énergie purement électrique 2 2M0

et d'une énergie purement magnétique. Ce sont des énergies correspondant au champ

électromagnétique créé par des distributions de charges en mouvement ou non. Ce terme peut

être encore vu comme étant la puissance disponible dans le volume considéré a l'instant t. Ce

terme est appelé densité d'énergie électromagnétique. Le second terme de (6.2) représente la

variation d'énergie cinétique des charges contenues dans le volume de contrôle considéré (ou

encore la puissance dissipée par effet joule). Le troisième terme représente l'énergie (ou la

puissance) rayonnée à travers S.

Par ailleurs, le théorème de Green - Ostrogradsky nous dit que :

JJJ> d T = ïï -dS

Mo (s) M> (6.3)

Et l'identité de Poynting se met sous la forme :

Iii) ^t

E2

• + -1 B

Mo 2

- dr+—^ = -4-dt «

E ^ . d S (6.4)

(s) /"o Il s'agit de la loi de conservation de l'énergie, et elle suggère qu'une partie de l'énergie totale

est localisée dans les régions où règne un champ électromagnétique, indépendamment de la

présence de charge. La variation de l'énergie mécanique totale correspond donc au flux du

TÉAB -- reHI A D —

vecteur P = <£j ,dS, appelé vecteur de Poynting. (s)

Ce vecteur est donc directement associé à la puissance transportée par le champ

électromagnétique. Son flux à travers une surface S donne l'expression de la puissance qui

traverse cette surface.

- 9 1 -

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Dans le cas où les conducteurs sont considérés comme électriquement parfaits, il n'existe

donc aucun champ dans la structure. Par conséquent, les pertes par effet Joule sont nulles dans

l'équation (6.2), et la totalité de la puissance fournie par la source se propage par

rayonnement. Ce rayonnement est situé autour de la structure, et il est plus ou moins guidé.

Un exemple, une paire de fils non torsadée rayonne plus qu'un câble coaxial. En effet, les

câbles coaxiaux ou les lignes à rubans utilisent le principe du condensateur pour transporter

l'énergie avec un minimum de pertes. Le champ électrique est alors perpendiculaire aux

rubans (figure 6.1). Dans le cas d'une antenne rectiligne, au contraire, le champ électrique est

parallèle au fil, quelle que soit la fréquence du générateur d'alimentation, et une grande part

de l'énergie est rayonnée.

La configuration géométrique de la structure, dans l'exemple de la ligne à rubans, détermine

la qualité du transport de l'énergie. Cela se traduit par une orientation particulière du trièdre

E, H, k. La figure 6.1 illustre la différence de potentiel créée par la répartition des charges qui

définit le sens du champ électrique. Le champ électrique quant à lui s'oriente dans le sens des

potentiels décroissants.

- Q

Figure 6.1 : Orientation et configuration géométrique du champ électromagnétique

En continu, si la ligne est sans pertes (pertes par effet Joule), aucune différence de potentiel

n'apparaît le long du fil, excepté aux points de connexion du générateur et du récepteur. En

alternatif, les temps de propagation sur les fils vont faire apparaître une répartition de charges

non homogène le long du fil, et donc des différences de potentiel. Le champ électrique

possède alors une composante parallèle au fil, qui crée une perte par rayonnement.

En conclusion, il ressort que le phénomène de conduction véhicule une énergie qui n'est pas

localisée dans le fil, mais guidée à l'extérieur du fil sous la forme d'un rayonnement

électromagnétique. De plus, ce rayonnement peut prendre différentes orientations dans

l'espace par rapport à la direction du fil. L'orientation du champ est sujette à deux influences :

la valeur des couplages imposés par la géométrie,

- la répartition des charges et potentiels le long des fils.

- 9 2 -

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Par contre, le champ magnétique n'est pas sensible aux différences de potentiels, mais à

l'amplitude et au sens du courant J dans le circuit. Pour le cas de structures filaires, le champ

magnétique est toujours perpendiculaire à l'axe du fil.

Dans le cadre de notre étude, nous nous intéressons plus particulièrement au champ

électrique, du fait de l'emploi de l'EFIE.

6.3 PHÉNOMÈNE DE PROPAGATION

Le phénomène d'induction provoque l'existence d'un courant surfacique J s , significatif pour

les fréquences suffisamment élevées, et ce bien qu'il ne règne pas de champ électrique à

l'intérieur du conducteur, et donc qu'il n'y ait aucun courant volumique associé. On calcule

ce courant surfacique J s grâce à l'EFIE. Une modélisation plus réaliste prendrait en compte la

polarisation du conducteur par le champ électrique ; ce phénomène fait alors apparaître des

densités de charges par couplages successifs des différentes portions du fil, ce qui crée un

courant le long de celui-ci. Néanmoins, étant confronté à un phénomène transitoire, on peut le

négliger dans notre modélisation.

Afin d'obtenir un couplage entre la structure étudiée et l'onde électromagnétique, il faut que

le champ électrique ait une composante non nulle suivant l'axe. Ce champ induit alors un

courant surfacique qui provoque un rayonnement de la structure. Le phénomène se reproduit,

c'est-à-dire que ce champ rayonné se couple également à la structure, induit à son tour un

nouveau courant. L'amorce de la propagation dans la structure a bien lieu et le phénomène

s'entretient puisque le champ électrique conserve une composante non nulle suivant l'axe du

fil.

Nous allons maintenant essayer de faire le lien entre ces remarques et la formulation initiale

de notre problème. Le champ électrique rayonné en chacun des segments de la structure est

calculé grâce à la connaissance des courants induits aux instants précédents. Pour être plus

général, il suffit de prendre en compte tous les courants de la structure lors du calcul du

champ diffracté.

Au contraire, si l'on se limite à faire intervenir uniquement la contribution localisée des

courants voisins pour le calcul du champ rayonné, on se trouve dans le cas d'un calcul de type

circuit. De la sorte, on peut simuler la conduction de proche en proche avec la connaissance

du champ électrique dans chaque portion de circuit successive. Cette modélisation est illustrée

sur la figure 6.2 :

- 9 3 -

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couplage proche

A L

Figure 6.2 : Conducteur vu comme un tube de champ

Dans cette configuration, on approche le conducteur par un tube de champ. De ce tube ne

s'échappe aucun rayonnement vers les segments qui ne se situent pas dans le voisinage

immédiat du conducteur. L'onde de champ est transformée en une onde de tension. Elle se

propage à l'intérieur du tube de segment en segment. Notre calcul d'un champ diffracté local

permet de conserver ce phénomène de « conduction pure » en ajoutant des termes

complémentaires. Néanmoins, lorsque l'on considère le couplage de deux segments adjacents

non alignés, celui-ci n'est pas maximal et la différence observée correspond aux pertes dans le

coude formant la jonction [BEN 97]. Afin d'obtenir une modélisation parfaite du phénomène

de « conduction pure sans pertes », il nous faut imposer le produit scalaire s'.s égal à 1.

L'EFIE restreinte au voisinage du point d'observation, peut alors, remplacer de manière

avantageuse les équations du circuit. On a alors la loi locale suivante, donnant le champ

électrique en un point de l'espace s' et à l'instant / :

Dans cette équation, L est l'opérateur intégro-différentiel sur J s . Notons que cette loi est très

similaire à la loi d'Ohm car elle met en relation le courant et le champ.

On peut favoriser le guidage de l'énergie le long des fils grâce à un choix spécifique lors du

calcul : on choisit les couplages maximaux entre deux segments consécutifs, et nuls ailleurs.

Ces observations nous apprennent plusieurs choses : tout d'abord, puisque le rayonnement est

un phénomène inhérent à la propagation, on a nécessairement une composante tangentielle au

fil du champ électrique non nulle. De plus, ce phénomène de propagation est exclusivement

un phénomène transitoire.

Par ailleurs, on peut arranger cette formulation du problème de rayonnement au cas des

phénomènes conduits. Pour cela, on suppose qu'il y a une source de champ E localisée dans

le circuit, cette source étant censée modéliser une source conduite ; un couplage optimal entre

la source et le segment d'application assure alors la génération du phénomène de conduction.

(6.5)

- 9 4 -

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En ce qui concerne la propagation du phénomène, elle est garantie par un couplage exclusif et

optimisé entre deux segments adjacents. Ainsi, l'énergie ne traverse jamais de zones dans

l'air, puisqu'elle est dirigée le long des fils conducteurs.

Enfin, on peut écrire la vitesse v à laquelle l'énergie conduite est transportée par les champs

électromagnétiques de surface :

(6.6)

Dans cette relation, co est la vitesse de la lumière dans le vide, et la permittivité et

perméabilité relative du milieu environnant. La vitesse v est donc liée aux paramètres

caractéristiques du milieu. C'est pourquoi un fil de cuivre plongé dans l'eau de mer ou dans

l'air ne conduira pas un signal à la même vitesse.

6.4 PERTES PAR RAYONNEMENT

Nous proposons une modélisation de ces phénomènes conduits en accord avec les hypothèses

retenues initialement pour le rayonnement. L'objectif, à présent, est de trouver un moyen de

simuler l'introduction de composants.

La propagation est rendue possible par couplage entre le champ rayonné et les segments. Il est

donc nécessaire qu'apparaisse une composante du champ électrique tangentielle à l'axe du fil.

Cette composante existe tant que le système est soumis à des variations temporelles, et parce

que le fil possède une impédance caractéristique (impédance de rayonnement, puisqu'il n 'y a

pas de pertes Joule par hypothèse). En courant continu, lorsque le régime permanent est

atteint, cette composante disparaît. Par ailleurs, en dehors de toute singularité et de

changement de rayon, l'impédance caractéristique du fil est uniforme ce qui conduit à

l'établissement d'un régime stationnaire et à la disparition de la composante.

Dans le cas où l'impédance entre deux segments est inadaptée, un rayonnement

supplémentaire est provoqué. Le but est d'entretenir une désadaptation pour modéliser

l'impédance localisée d'un composant. Dans ces conditions, l'insertion d'un composant dans

un circuit se traduit, premièrement, par l'ajout d'un terme d'impédance en série avec

l'impédance caractéristique du fil, et deuxièmement, par l'apparition d'un terme de champ

électrique supplémentaire parallèle au fil. En régime continu, le champ électrique

correspondant est statique.

Cependant, un problème se pose alors en ce qui concerne la dissipation de l'énergie dans une

résistance. En effet, comment trouver l'énergie de rayonnement équivalente à celle dissipée

- 9 5 -

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par effet Joule ? On peut l'expliquer de la manière suivante : tout d'abord, il y a une

différence de potentiel aux bornes de la résistance, et par conséquent une discontinuité dans la

répartition des charges, ce qui donne naissance à un champ électrique. Par ailleurs, cette

différence de potentiel est créée en amont par une source d'énergie. Cette énergie est donc

transmise de la source au récepteur. Du fait qu'il n 'y a qu'une faible partie de celle-ci qui est

dissipée par rayonnement dans les fils, on peut alors utiliser l'équivalence entre le champ créé

par la source et celui créé par le récepteur : cela peut s'écrire sous la forme d'une loi de

maille. La figure 6.3 montre l'équivalence en termes de rayonnement de la transmission

d'énergie d'une source à un récepteur.

Énergie chimique ou mécanique

Source

Énergie thermique ( R)

ou stockée (L, C)

Récepteur

Figure 6.3 : Synoptique de la conversion d'énergie

6.5 MODÉLISATION DES GÉNÉRATEURS

Le problème à présent est d'insérer un générateur de tension afin de s'intéresser à la

génération des phénomènes stationnaires. Un générateur de tension est caractérisé par la

tension à vide mesurée à ses bornes. Le but est d'établir une relation entre la tension

caractéristique et le champ électrique localisé produisant la force électromagnétique. Dans le

cas général de phénomènes non stationnaires, la différence de potentiel entre deux points A et

B ne dépend pas uniquement de la circulation du champ électrique, mais également de la

dérivée temporelle du potentiel vecteur.

Dans une approche électrotechnique, et pour des fréquences basses, un générateur de tension à

vide ne débite aucun courant. Il en va différemment en haute fréquence car les phénomènes de

propagation le long du fil entraînent l'apparition d'un courant sur le segment d'intégration

AB, même lorsque le circuit est ouvert.

- 9 6 -

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Notre objectif est de modéliser une source de tension ponctuelle. En pratique, notre source

sera d'une longueur AB très petite devant la longueur d'onde X : A B « A , .

Étant donné que nous raisonnons en termes de champ électrique, il va falloir représenter cette

source de tension localisée par une répartition de champ électrique adéquate. On sait que :

e= J AB 5 oA dl (6.7)

On considère la longueur d'un segment très petite devant le temps de propagation, de ce fait

on peut négliger le courant, l'équation (6.7) contenant le potentiel vecteur  devient :

U A f l = i Ë - d ï (6.8) AB

La détermination de la tension aux bornes du générateur demande de connaître la variation

temporelle du courant dans le fil.

\AB\ «X A ^ ^ Q

Ç m Ç m Ç #^gj>^# Ç # Ç #—- )/(g,Q Si-l Si Si+1

Figure 6.4 : Source localisée de champ électrique

Le générateur est introduit au segment i. La différence de potentiel est évaluée aux bornes du

segment centré sur le segment i, c'est à dire aux bornes des deux demi-segments connectés au

segment i. Si la variation est considérée linéaire sur les deux segments connectés au segment

i, on utilise un fonction triangulaire ou rectangulaire comme fonction de base pour le courant :

E(s,t) =

- ' - ^ E t (t) pour s i 4 < s < S;

f ' - ' " } (6.9) [ S S m ) E,(t) pour S; < s < S;

-sM)

la relation (6.8) devient donc :

- 9 7 -

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s + s i + l i

U.(0= )E{s,t) dtMs.^-s.^.it) (6.10) s , +s 8

2

•ème Ce champ électrique équivalent est ajouté au i terme du vecteur champ incident. On a

considéré un générateur idéal, mais on peut tout de même, lui adjoindre sa résistance interne

(en série) comme dans le modèle de Thévenin.

6.6 INSERTION DE COMPOSANTS ÉLECTRONIQUES ET ÉLECTRIQUES

On s'intéresse dans ce chapitre à deux cas de résolutions : le cas rayonné et le cas conduit.

6.6.1 Résolut ion dans le cas du rayonnement

La discrétisation des différentes équations intégrales a été ultérieurement présentée dans

l'hypothèse d'une charge quelconque localisée sur la structure fîlaire. Dans ce paragraphe

nous développerons l'incidence de la modification des équations intégrales sur le traitement

numérique dans le cas d'éléments linéaires tels qu'une résistance, une capacité ou une

inductance [GUE 83].

La forme discrétisée de l'équation pour fils quelconques donnée précédemment est :

[Zuilliv] + \El. ] = \Einc +Edif] (6.11)

A v e c i = l , . . . , N s ; u = l , . . . , N s e t v = 1 , . . . , N T

Lorsque la structure fîlaire est localement chargée par une impédance linéaire quelconque, on

pose :

KJ=KIJ'[/J (6-12) Où [ZÎ.J est une matrice impédance dont seuls les éléments diagonaux peuvent prendre une

valeur non nulle. Chacun de ces éléments représente la présence d'une impédance sur un

segment donné de la structure fîlaire. Ainsi Zx

mm est l'impédance localisée sur le m l è m e

segment du fil.

En injectant l'expression de la matrice E)- (6.12) dans (6.11), on obtient : y

Z. +Z.. [liv} = Einc+Edif

uv uv (6.13)

- 9 8 -

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On constante lors de la résolution numérique, la présence de charges linéaires modifie

l'écriture de Zj u ainsi que le champ diffracté quand il s'agit de composants non linéaires.

6.6.1.1 Résolution en présence d'une résistance La résistance est le composant le plus simple à manipuler, car la tension à ses bornes dépend

uniquement du courant inconnu au temps présent. Le champ électrique dû à la présence

d'une charge résistive localisée sur le segment As, de la structure s'exprime par :

\uiv] n \ R " ] (6.14)

Dans le cas d'une charge résistive uniformément répartis sur le fil tous les éléments

diagonaux Rn ont une valeur non nulle. Ce qui lui confère la propriété de donner les

propriétés physiques du fil en lui donnant sa conductivité par défaut le cuivre.

Dans le cas d'une charge résistive localisée au point sm , tous les termes de la diagonale sont

nuls excepté celui de rang m. Pour ce faire, on utilise le principe de Kronecker pour conserver

l'élément placé en m.

Rii = Sim.Rmm (6.15)

o"1

(6.16) As,

0

En reportant l'expression (6.14) dans (6.11), on obtient par inversion de la matrice

l'expression du courant :

Z,„ +-As,

(6.17)

Nous ne notons aucune autre modification dans le cas d'une charge résistive. Le courant est

obtenu par inversion de la matrice ZjU.

La matrice Zm modifiée est toujours indépendante du temps. Elle sera par conséquent, comme

dans le cas sans charge, inversée et stockée préalablement pour être utilisée à chaque

incrémentation sur le temps.

Jusqu'à présent, on ne s'est pas intéresse à l'aspect physique du matériau, donc pour simuler

les phénomènes conduits et faire des circuits électriques, on donne les propriétés physiques de

- 9 9 -

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la ligne, c'est à dire la résistivité du fil. Lors de notre modélisation, l'effet de peau et la

température ne seront pas pris en compte.

6 . 6 . 1 . 2 R É S O L U T I O N E N P R É S E N C E D ' U N E I N D U C T A N C E

Le champ E)v causé par le charge inductive Li au point sm s'exprime par

rL

E1 = _ D L = - L z . *v A. A. i dt i i

u: i di. iv (6.18)

On utilise l'interpolation quadratique dans le temps du courant à travers l'inductance

(Annexe A.3) [ANG 82] :

A =^Jv_ = J: h-Slj -21 +-I *v As. As. Att 1 2 J 7 - 1 2 } ' 2

E »v A * . 2At ; As. I 2At ''v'2 At ''v_1

-L.

(6.19)

(6.20)

i i Nous pouvons expliciter l'expression (6.20) en décomposant les termes dépendant des temps

présent et des temps passés : U. = U J + U 2

IV I V I V

avec

L. , i i U „ =

A . 2At

L.

Ul=-*-1

A . \ 2 A r Ar ' ' M J z

La matrice Z\\ pour une inductance se présente de la façon suivante :

0 '

(6.21)

(6.22)

(6.23)

0

(6.24)

En introduisant l'expression de £?,(6.20) dans (6.13), on obtient le courant induit sur le fil

localement chargé en st par une inductance :

[/j k+^rkr+^r] (6-25) où :

- 1 0 0 -

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E«=E«+%*- (6.26) As,

\ziu + Zu j étant la nouvelle matrice impédance indépendante du temps.

Il apparaît deux modifications, celle de la matrice Ziu pour un ou plusieurs éléments

diagonaux, et celle du champ diffracté E?t'J par addition de la tension U2 connue à l'instant t v.

6 .6 .1 .3 R é s o l u t i o n e n p r é s e n c e d ' u n e c a p a c i t é

Au point si où est localisée la charge capacitive C „ la champ électrique s'exprime par :

U. E. =• l v

1 I hWt 'V As. A J . . C . 1

i i i -°° (6.27)

D'une façon analogue au cas de l'inductance, on utilise une interpolation quadratique dans le

temps du courant à travers la capacité (Annexe A.3). Elle permet d'exprimer le champ sous la

forme :

U. E. =• t v

1 5At »v As. As.C. 12 / i

I. + _ L _ J f : _ L _ / . _ £ ! / . + ' / / . ( * > • i>v As.C. 3As..C. ' » v - l 2 i,v-2 1 ix ^

2 1 At v - 1

/ i

(6.28)

La tension induite sur la capacité à l'instant t v apparaît comme la somme de deux tensions

une tension inconnue à l'instant t v, Uh

A . . C . 12 tv n iv i i (6.29)

La matrice s'identifie alors à l'impédance d'une charge linéaire quelconque Z

(6.30)

• Une tension connue à l'instant t v, £/ puisque s'exprimant en fonction des courants

U2 = IV

induits sur la capacité aux instants antérieurs à t v :

1 '^Vi-k.^h l7'(^ri A s . C . 3 (6.31)

- 1 0 1 -

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En reportant l'expression (6.28) du champ E dans (6.13), on obtient le courant induit sur le

fil localement chargé en Sj par une capacité :

W = k+Z t f Fk+££] (6.32)

où :

As,

\ziu + Z°n J étant la nouvelle matrice impédance indépendante du temps.

On peut remarquer sur l'équation la modification de deux termes due à la présence de la

capacité :

S Modification d'un ou plusieurs éléments diagonaux de Ziu,

S Modification du champ diffracté £,ff par addition de la tension Ufv connue à

l'instant t v.

Avec cette dernière modification, on constate que lors de la résolution numérique, la présence

de charges linéaires ou non modifie l'écriture de la matrice Ziu. Aux termes diagonaux de Zlu

s'ajoutent ceux de la matrice impédance Z\.

Un exemple d'une antenne rectiligne localement chargée en son milieu par une capacité de

10 pF d'une part, ou une inductance de 33,4.10"9 H. La figure 6.5 présente le courant induit au

centre de l'antenne illuminée par une onde plane impulsionnelle en incidence normale.

L'antenne a une longueur L=l m, pour un rayon a = 6,738 mm.

Figure 6.5 : Courant au centre de l'antenne localement chargée par une capacité et une

inductance

- 1 0 2 -

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6 .6 .2 Résolution dans le cas conduit

On peut relier l'impédance caractéristique d'un composant inséré dans un segment M aux

différentes valeurs de la tension en M grâce à l'application de la loi d'Ohm. L'équation (6.10)

nous permet de relier, de manière locale, la source de tension sur un segment au champ

électrique. Cette relation peut alors être superposée à l'équation intégrale du champ électrique

résolue par la Méthode des Moments.

On peut expliciter le principe du calcul. On représente le comportement du composant par un

modèle plus ou moins complexe. On considère que ce modèle est isolé des autres parties de la

structure filaire, comme s'il était enfermé dans une sphère centrée sur le segment d'insertion

du composant. Les équations le régissant sont des équations de circuit à l'intérieur de cette

sphère. La seule relation possible avec l'extérieur est le passage du courant traversant le

segment, ainsi que la tension aux bornes de ce segment, comme l'illustre la figure 6.6. Le

courant I(s,t) traversant le segment M à un instant donné vaut I(sm,t0.

l(s,t) i

Si-l Si Si+l

i=M

Figure 6.6 : Insertion d'un composant

Le plus souvent, on peut exprimer la loi d'Ohm à l'instant présent en fonction des courants

aux temps précédents, ce qui provient de l'existence des dérivées ou des intégrations

temporelles intervenant dans les équations de circuit [SKI 65] [CHU 75]. On l'écrit dans le

cas général :

um,v = zmIm,v + T^^m^mJ (6.34)

On peut la mettre sous forme matricielle, de même que dans l'EFIE. On obtient :

um,v=ZV

mI^v + %ZJ

mIi - (6.35)

où les matrices Z„,v sont réduites à un unique terme Z,„v sur la diagonale à l'instant tv.

- 103 -

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On remarque donc que la tension aux bornes d'un composant est la somme de deux termes.

Le premier terme dépend du courant à l'instant présent. On ajoute le terme d'impédance

associé Zm

v divisé par la demi-longueur Às,„ du segment [sm.j, sm+i] au terme de couplage sur

la diagonale de la matrice ZM'. L'addition correspond à la mise en série de l'impédance du

composant et de celle du fil. Le second terme dépend des courants aux instants passés, et est

ajouté au vecteur champ diffracté E^k. Tandis que la matrice Z„ù est définie une fois pour

toutes par la géométrie de la structure, la matrice ZM

V évolue à chaque pas en fonction du

temps. Cette différence rend les calculs matriciels et les procédures numériques plus lourds.

Finalement, par superposition, l'EFIE donne :

l,,+E«+-±-ZlZilIJ (6.36)

— m \ — m / m j

Cette équation montre que l'insertion d'un composant crée un champ électrique rayonné, de

même forme que le champ diffracté par la structure filaire. Ce champ est parallèle à l'axe du

fil, ce qui veut dire que le composant rayonne de la même manière qu'un dipôle orienté dans

le sens du fil. La géométrie du composant n'est jamais prise en compte, et il ne peut donc y

avoir aucune autre composante de champ que celle qui est tangente à l'axe du fil.

u „ Ai

Z„„+-Ax

6.6.3 Application aux composants l inéaires

Dans le cas d'un élément de charge linéaire, résistance, capacité ou inductance, la tension

U(t) aux bornes est directement liée au courant / par :

(6.37)

m 0

La théorie des traitements des jonctions a été présentée au paragraphe 3.5.2, on va s'intéresser

à la simulation d'un circuit comportant uniquement des résistances pour vérifier si les lois des

Mailles et de Kirchhoff sont respectées.

- 1 0 4 -

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6.6.4 Circuit résistif avec jonctions

Le circuit est composé de trois mailles distinctes (figure 6.7 a), alimentées par un générateur

de tension continue Ei = 100 V, et chargé par 5 résistances : RI = 100 £2 ; R2 = 50 Q ;

R3 = 200 Q ; R4 = 100 Q , ; R5 = 50 Q .

Le circuit est bidimensionnel 20 x 20 cm. Chaque segment est discrétisé en 10 éléments

identiques numérotés, avec pour rayon a = 5 mm afin de respecter le critère de convergence

Al > 2a (Cf Chapitre 5). L'élément 5 inclut la source de tension continue Ei. Les résistances

RI à R5 sont placées au centre de leur segment respectif (figure 6.7 b).

R2

RI

A

El R4

R3

R5

R2

RI

i i i i

I I I I M I

E l it

i.T| ) | | | | | ; i

R3 : I I I _ M I I I

R4 | |

:: R5

(a) (b)

Figure 6.7 : Structure à jonctions multiples (a) (b)

Les équations des mailles s'écrivent sous forme matricielle :

" R4 0 -R4 ^ mailleX ~E~

0 RI + R2 + R3 -R3 I maille! = 0

-R4 -R3 R3 + R4 + R5 JmailleZ _ 0

(6.38)

La matrice de transformation C appelée aussi matrice de connexion est une matrice qui

permet de passer du vecteur représenté par la matrice F au vecteur représenté par la matrice I.

I représente la matrice des courants dans les branches et I' représente la matrice des courants

dans chaque maille.

I=C.F (6.39)

T\ "0 1 0 "

12 0 1 0 ^ mailleï

13 = 0 - 1 1 I maille!

14 1 0 - 1 J- maillet

15 0 0 1

- 1 0 5 -

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Le tableau 6.1 donne les valeurs simulées des courants continus traversant les cinq

résistances, en comparaison avec les valeurs calculées analytiquement. On constate que la loi

de Kirchhoff sur les courants est bien représentée par notre modèle, qui utilise le traitement

des jonctions proposé au paragraphe 3.5.2.

Courant I; Calculé (A) Simulé (A)

II 0,4211 0,4112

h 0,4211 0,4112

h 0,3158 0,3167

14 1 1,0124

I 5 0,7368 0,7354

Tableau 6.1 : Valeurs des courants calculés et simulés dans les différentes branches

Notre modèle vérifie de manière satisfaisantes les lois de Kirchhoff et les lois de continuité du

courant pour des phénomènes stationnaires (source de tension continue).

6.6.5 MODÈLE RLC PARALLÈLE

Le montage RLC parallèle (figure 6.8) permet de modéliser le comportement réel de certains

composants, en particulier celui d'une inductance (pour laquelle il rend compte des capacités

inter-spires parasites), ou encore celui d'un condensateur (dans ce cas, le RLC parallèle tient

compte de l'existence de courants de fuite dans le condensateur..).

Figure 6.8 : Schéma de montage RLC parallèle

- 1 0 6 -

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L'écriture de la loi d'Ohm pour ce circuit dorme :

f U

1 m ' v 12C 2At 1

+ + — 5At 3L R

r 12

k + 5 h 8 + -1

— LR ,• + - / ,

CJ CJ-\ lC,j-2 (6.41)

V C,v-1

(L,v-2

Cette équation, définie à un temps tv, fait intervenir en plus du courant principal ImiV les

courants ÎL,V-I et ic,v-i, courants circulant dans les branches parallèles du circuit. La loi d'Ohm

prend cette forme lorsque l'on s'intéresse à la dépendance temporelle, et pour une résolution

complète il faut utiliser une méthode récurrente à partir des équations du circuit.

La figure 6.9 ci-dessous illustre bien l'importance de la prise en compte des composants

parasites. Dans notre exemple, une tension de 100 V est délivrée dans une charge RL à l'aide

d'un générateur de créneaux. La courbe tension en fonction du temps présente des fronts de

tension, dont la pente est d'environ 2000V/us. L'inductance du circuit est égale à lOOuH, et la

résistance de charge de 10£2. On obtient des courbes d'allure différente selon que l'on prend

le modèle d'une inductance pure et idéale ou que l'on tient compte de la capacité de fuite,

prise égale à 25pF.

avec capa

temps (ns)

Figure 6.9 : Tension aux bornes de la résistance de charge dans le cas d'une inductance de

lissage idéale, et dans le cas d'une inductance avec capacité inter-spires de 25 pF

- 107 -

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6.7 Applications aux composants non linéaires

6.7 .1 L a diode

Le modèle utilisé dans un premier temps est celui de Bâtard [BAT 9 2 ] . Il se compose

principalement d'une résistance binaire et d'une source de courant commandées, et de

composants passifs. Il est représenté figure 6 . 1 0 .

'CR • R OFF 1

LCF

CF

R, U

Figure 6 . 1 0 : Schéma du modèle fm de la diode ( J C F = K . V L )

La force contre-électromotrice U E représente la tension de seuil avant l'amorçage, le

condensateur C R définit la capacité parasite de transition. Le générateur de courant J C F permet

de simuler le courant de recouvrement inverse, i.e. le flux de charges accumulées à l'état

passant dans la jonction et libérées au blocage. La cellule parallèle L / R L joue le rôle de

capteur pour le générateur de courant. La constante de temps L / R L détermine le temps de

remontée du courant inverse.

La mise en équation de ce modèle fin est détaillée en annexe A.4 . La relation traduisant la loi

d'Ohm pour la diode s'écrit au temps tv :

U,. At

1 0 R L _ f 2 +\5RLL-K-At + 24CRRLR • At + \5LAt + 36L • RLCR + 36L • CRR

(5(2RLAt + 3RLK• L + 3L)UE + 2Q(RK-L)LRLiLtV_t -5(RK-L)LRLiLv_2 +

+ ( 3 R L +2R*RLAT + 3RHL).{SIK + 8 / ^ - 6 ^ V _ 2 + 1 2 - ATJF 5 ' 2

5 h + 8 Z C R , V - 1 _ 6 z ' c R , v - 2 j=2

1 2 ^ 3 ^<"R

( 6 . 4 2 )

- 108-

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Le modèle de diode doit commuter de façon autonome en fonction de la valeur de la tension à

ses bornes. La règle de commande s'énonce de manière standard, en considérant la tension

aux bornes de R L négligeable :

s i V D > 0 = > R = R

s i V D < 0 = > R = R off

on (6.43)

Cependant, cette règle ne suffit pas pour une bonne commutation à l'amorçage. En effet,

lorsque la diode devient passante, R vaut Ron très faible. Un courant positif important traverse

Ro„. Par réaction, le générateur impose également un courant supplémentaire JCF - Ce dernier,

ne peut pas s'écouler dans le circuit externe à la diode, du fait de l'existence d'une impédance

de charge ; il remonte dans la branche principale d'impédance très faible Ro„. Il apparaît alors

un courant négatif dans R ^ , qui inverse la valeur de la tension V D , et vient perturber le

fonctionnement du capteur. Il s'en suit un blocage puis un réamorçage intempestif, conduisant

à l'instabilité du modèle. Par contre, aucun problème n'est rencontré au blocage. La résistance

R est élevée et vaut Roff, le courant JCF s'écoule cette fois dans le circuit externe à la diode. La

raison de ce dysfonctionnement est que le modèle comportemental proposé n'instaure pas

d'équilibre naturel entre les transferts énergétiques. Pour remédier à l'instabilité, une

condition en courant à l'amorçage est ajoutée à la commande en tension. La table logique est

la suivante :

Entre ces deux états, R reste dans l'état précédent ; la diode est en commutation.

Les ligures 6.12 et 6.13 présentent un exemple de simulation dans le cas d'une diode soft

(diode de puissance lente) et d'une diode snap-off (rapide). Un redresseur mono-alternance

simplifié est constitué d'une diode et d'une résistance de charge de 100 O en série, alimenté

par un générateur de tension sinusoïdale 100 V et une fréquence de 250 KHz (figure 6.11). Le

circuit est une maille de 120 mm de coté. Le tableau 6.2 donne les valeurs de chacun des

composants élémentaires du modèle. La distinction entre diode soft et snap-off traduit

physiquement la faculté du composant à recouvrir les charges stockées dans la zone de

transition.

s i V D > 0 e t s i l k > 0 = > R = R

s i l k < 0 ^ > R = R o f f

on (6.44)

- 1 0 9 -

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D

100 V 250 KHz ru

R= 100 n Figure 6.11 : Circuit mono-alternance

Ron Roff K C R L R L U E

Diode soft 6 mQ 300 M£2 3ÔÔÔ 80 pF 0,1 nH 0,6 m£2 ÏV

Snap-off 6 m Q 300 MO, 4500 80 pF 0,05 nH 0,8 mQ, IV

Tableau 6.2 : Valeurs des composants élémentaires pour deux types de diodes

I(A)

— snapp off

temps (|is)

Figure 6.12 : Allure des courants dans une diode soft et une diode snap-off à l'amorçage et au

blocage pour une tension d'alimentation 100 V - 250 kHz et une charge de 100 Q,

- 1 1 0 -

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U W snap-off

Figure 6.13 : Allure des tensions pour une diode soft et une diode snap-off à l'amorçage et au

blocage pour une tension d'alimentation 100 V - 250 kHz et une charge de 100 Q,

La figure 6.12 montre clairement la différence de comportement entre les deux types de

diodes (soft et snap-off) concernant le temps de recouvrement inverse. Le temps de

recouvrement inverse désigne le temps nécessaire à la diode pour retrouver son pouvoir

bloquant et que les charges en excès soient évacuées. Il varie selon les constructeurs :

généralement, il représente le temps au bout duquel le courant inverse a atteint 25% de la

valeur max I R M . Au blocage, l'amplitude de la tension augmente à partir du moment où le

courant inverse a atteint son maximum. Les courants et les tensions sont rigoureusement

identiques à ceux obtenus à l'aide des simulateurs du type SICOS [JAS 90] ou SPICE

utilisant les équations de circuit.

La comparaison des résultats que nous avons obtenus avec ceux de la référence [BOS 99]

montre une bonne adéquation (figure 6.14), ce qui valide notre approche.

Figure 6.14 : Allure du courants dans une diode soft [BOS 99]

- 1 1 1 -

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Lors d'une conception d'un montage de puissance, une des préoccupations essentielles est de

limiter les surtensions, les surintensités et les pertes. Les pertes se produisent lors des phases

de conduction mais aussi lors des phases de commutation. Il est donc particulièrement

important de les connaître, et de les maîtriser afin de ménager les composants et d'améliorer

le rendement. On va ainsi s'intéresser au rayonnement occasionné par les interrupteurs.

L'évaluation du champ électrique rayonné par un circuit simple est de l'ordre de quelques

V.m"1, c'est pourquoi la représentation de ce phénomène nous a paru pertinente. La figure

6.15 présente le champ rayonné du circuit électrique. On constate que le champ rayonné est

important lorsque apparaît une variation brusque du courant, en l'occurrence dans la phase de

blocage de la diode.

Eray (V/m)

0,1 -

0,05 -

-0,25 J

Figure 6.15 : Champ rayonné à 40 cm au dessus du circuit.

6.8 PRÉSENCE D'UNE DIODE DANS UNE ANTENNE

Il s'agit à présent dans cette étude d'étudier le comportement d'une diode soumise à un

champ électromagnétique. 2 cas sont étudiés :

• un modèle où la caractéristique de la diode est représentée par des segments de droite,

• le modèle introduit par Bâtard [BAT 92].

On considère dans ce cas un dipôle en réception, localement chargé par une diode dont la

caractéristique est donnée figure 6.16.

- 1 1 2 -

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I A

50 Q

5 k Q

Figure 6.16 : Caractéristique I = f(V) de la diode

La figure 6.17 présente le courant induit dans une antenne rectiligne illuminée par une onde

plane impulsionnelle en incidence normale. L'antenne a une longueur L=l m, pour un rayon

a = 6,738 mm et une résistance linéaire de 50 Q, a été placée en son centre. Elle est isolée dans

l'espace. D'autre part, elle est comme indiquée précédemment localement chargé par une

diode au milieu du fil. La représentation de l'évolution du courant en fonction du temps

(figure 6.18) montre que, durant la première alternance, le courant induit sur cet élément est

identique à celui qui existerait en présence d'une résistance linéaire de 50 Q . Par contre, on

observe un amortissement très important de l'alternance négative.

I(mA)

25

temps (ns)

Figure 6.17 : Évolution du courant induit sur une résistance linéaire de 50 O

-113 -

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I(mA)

i

Figure 6.18 : Évolution du courant en présence de la diode

Le courant calculé à l'aide de notre modèle est comparé avec celui obtenu par [GUE 83]. Les

résultats de notre simulation sont en corrélation avec les résultats de référence.

Cette validation de ce modèle, nous permet d'étudier l'influence d'une onde de type IEMN

sur le même type d'antenne, mais en utilisant le modèle Bâtard [BAT 92] pour une diode

lente de type soft.

I(mA)

Figure 6.19 : Évolution du courant en présence de la diode [BAT 92]

La figure 6.19 présente l'évolution du courant en fonction du temps, et on constate que le

modèle de la diode amortit le courant mais ne l'annule pas totalement. Ceci peut s'expliquer

par la présence du champ perturbateur et un temps de recouvrement trop long vis à vis de la

fréquence de ce champ, la diode ne retrouve pas son pouvoir bloquant.

- 1 1 4 -

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6.8 .1 Perturbat ion é lect romagnét ique sur un circuit

L'exemple suivant présente la réaction d'un circuit soumis à une perturbation

électromagnétique du type IEMN. L'onde arrivant sous incidence normale est de la forme

Einc = E0 [exp(-ar) - exp(-yfff)] » où EO = 50 kV/m, a = 3,3.10 6, et 13 = 4,5.10 8 . Les

dimensions du circuit sont petites devant la longueur d'onde équivalente à l'onde

perturbatrice. Le circuit comporte une seule maille carré de 120*120 mm, et fonctionne

comme un redresseur mono-alternance alimenté sous 100 V à une fréquence de 500 kHz. La

charge est une résistance pure de 100 Q. Le modèle de la diode est celui de [BAT 92].

Pour simuler ce type de problème, on doit effectuer un couplage entre les formulations de

conduction et de rayonnement. On voit apparaître deux termes sources :

- la source de tension présente dans le circuit, localisée spatialement (sur un segment de

la structure) avec une contribution constante dans le temps.

- L'onde perturbatrice qui atteint la structure dans sa globalité (sur l'ensemble des

segments) mais dont l'effet est instantané.

L'instant d'incidence a lieu lorsque le courant est nul, cependant il est possible de choisir un

autre instant, et de modifier la caractéristique de l'onde.

Figure 6.20 : Courant en fonctionnement normal et perturbé

dans le circuit redresseur mono-alternance.

- 115 -

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I(A)

0,8 -

0,6 -

0,4 -

0,2 -

Perturbé

Normal

0 temps ([is)

-0,212

-0,4

-0,6 -

-0,8 -

1,5

Figure 6.21 : Comparaison des courants en fonctionnement normal et perturbé (zoom).

La ligure 6.20 présente le courant dans le circuit avec et sans perturbation. Les signaux sont

comparés sur la figure 6.21 en faisant un zoom de la figure 6.20. L'onde incidente induit un

double pic de courant, d'une durée très courte, dont l'amplitude est de l'ordre de0,6 A. On

constate que la diode, lors d'une agression perd son pouvoir bloquant. Cependant, la

surintensité n'altère pas le fonctionnement du circuit.

Le champ rayonné de ce circuit simple sans la perturbation est représenté sur la figure 6.22.

Eray (V/m)

0,2 -

0,1 -

-0,6 J

Figure 6.22 : Champ rayonné sans perturbation à 40 cm du plan du circuit

- 1 1 6 -

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6.9 CONCLUSION

Tout d'abord, la simulation des phénomènes conduits et rayonnes a été adapté à la

formulation du problème de diffraction électromagnétique. L'impédance des composants est

assimilée à un terme de rayonnement localisé supplémentaire. Les générateurs sont considérés

comme des sources de champ électriques locales. Pour le cas conduit, les composants sont

caractérisés par la loi d'Ohm.

L'EFIE nous a permis :

D'insérer des composants linéaires sur une antenne pour étudier la diffraction de

celle-ci,

A partir d'hypothèses sur la conduction et le rayonnement des segments, de

superposer à la formulation les phénomènes conduits.

Un circuit comportant des résistances nous a permis de valider les phénomènes conduits avec

une bonne précision. L'étude d'un circuit RLC nous a permis d'apprécier les phénomènes

transitoires.

Pour finir, des études avec des diodes ont été réalisées à partir de modèles analytiques

différents pour valider le comportement du code de calculs. Il faut bien noter que ces modèles

de composants simulent uniquement des phénomènes conduits. Par conséquent, le composant

est considéré comme ponctuel et le champ électrique correspondant à la tension à ces bornes

prend arbitrairement l'orientation du fil. A l'avenir, ce type de modèle peut être complété par

un modèle de rayonnement, tenant compte de la géométrie du composant et de sa signature

électromagnétique [HUM 99].

Enfin, on a superposé un problème de conduction et de diffraction d'un circuit simple, cela

ouvre la voie à l'étude de circuit plus complexes.

- 1 1 7 -

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Conclusion générale

- 1 1 8 -

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7 Conclusion générale et perspectives

Notre objectif était de simuler le rayonnement de circuits électroniques et électriques. Nous

avons dans cette étude abordé principalement l'aspect modélisation des circuits électriques

comportant des composants linéaires ou non, ainsi que l'évaluation de la susceptibilité

électromagnétique.

Nous avons développé et mis en œuvre une formulation intégrale temporelle en champ

électrique. Pour simplifier celle-ci, on a utilisé l'approximation des « fils fins ». Ensuite, la

discrétisation du problème a été réalisée en utilisant des fonctions d'interpolation du second

ordre pour le courant inconnu et une méthode de collocation pour construire le système

matriciel.

Le programme informatique découlant de cette formulation a été en langage JAVA™,

permettant de résoudre des problèmes de rayonnement électromagnétique, couplés à des

problèmes de circuits électriques (dont on pourra ainsi calculer le champ rayonné). Ce

mémoire insiste, en outre, sur l'importance du post processing en présentant, entre autre,

l'évolution temporelle de l'effet d'une onde sur une antenne, et la distribution du champ

rayonné par celle-ci.

Nous avons pu simuler le fonctionnement du système complet en introduisant dans le circuit

des composants électroniques et électriques. En définitive, notre étude a débouché sur la

création d'un modèle global, capable de traiter simultanément les phénomènes de conduction

et de rayonnement, permettant ainsi d'évaluer la susceptibilité d'un système électrique simple

en fonctionnement nominal.

Par le présent travail, nous avons introduit une démarche reproductible pour le développement

d'outils numériques d'aide à la conception en CEM, et le fait d'avoir programmé en langage

JAVA™ nous permettra d'ajouter des modules de composants tels que le modèle dérive

diffusion des semiconducteurs.

Perspectives

Nous avons donc présenté un modèle performant, qui présente néanmoins quelques

insuffisances et limitations. Nous allons donc évoquer trois domaines principaux de

recherches et améliorations possibles pour des travaux ultérieurs.

- 1 1 9 -

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En ce qui concerne la modélisation des composants, nous nous sommes heurtés à des

difficultés pour ce qui est de mettre en place certains des modèles comportementaux. En effet,

lorsque l'architecture de ceux-ci est organisée autour de sources de tension ou de sources de

courant, la procédure itérative du time-stepping devient instable.

Nous avons fait l'hypothèse, dans notre travail, de composants non rayonnants et non

susceptibles. Pour compléter notre étude, il faudrait assimiler à la modélisation des

composants le phénomène de rayonnement.

Enfin, il faudrait insérer les semi-conducteurs en couplant directement leurs équations de

comportement avec les équations de circuit. Cependant le couplage est apparu difficile à

réaliser notamment à cause du nombre de ces équations de comportement et par le fait

qu'elles sont fortement non linéaires.

Pour les structures filaires, nous avons développé une formulation intégrale. Pour tenir

compte du rôle des bandes conductrices, des boîtiers métalliques, il est nécessaire de lui

ajouter une formulation surfacique.

Par ailleurs, la formulation souffre du fait qu'elle ne prend pas en compte les pièces massives

comme les plans de masse ou les diélectriques. Elle ne prend pas non plus en compte l'effet

de peau. En régime harmonique, une étude [JAC 00] a montré qu'il est possible de prendre en

compte plusieurs objets de caractéristiques différentes distants, collés ou encore emboîtés.

Ceci peut être étendu au régime temporel et aux structures filaires. Prenons pour cela

l'exemple d'un fil fin et d'une plaque de cuivre.

Dans notre travail, une description du phénomène de conduction est réalisée à partir de la

propagation et du couplage du champ électrique. Pour les formulations surfaciques, par

contre, on utilise généralement la version intégrale de l'équation du champ magnétique

(MFIE). À ce jour, le couplage de ces deux méthodes n'est pas immédiat.

- 1 2 0 -

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Annexes

- 121 -

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8 Annexes

8.1 Annexes A. 1 : Expression du courant I en fonction du vecteur densité de J

dans l'approximation des fils minces

L'intensité du courant l(s,t) sur le fil, en un point M d'abscisse curviligne S est liée au

vecteur densité de courant J par :

l{s,t)= p-s-ds' ( A U ) section

le structure fîlaire est supposée parfaitement conductrice, par conséquent J est localisé sur la

surface S du fil et défini par :

J(P,t) = j(M,t)-ôs, Me S (A1.2)

où ôs est une distribution localisée sur la surface du fil (figure A 1.1) et définie par :

(ôs, (p{x, y, z)) = p(y0 ,y0,z0 )dS0 (Al .3)

Co : Axe curviligne du fil

a : Rayon du fil

Figure A l . 1 : Structure fîlaire quelconque

(p est une fonction test [SCH 66] [BOU 64] définie dans i ? 3 .

Dans ces conditions, l'expression (Al . l ) à l'aide (Al.2) s'écrit :

a lit

l(s,t)= p(M,t)-s-ôs-ds'= \\J(M,t)-s-ô{r'-a)-r'dPdff (Al .4) section 0 0

- 122-

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La première approximation des fils minces consiste à supposer J parallèle à S et

indépendant de la coordonnée 9'. L'expression (Al.4) s'écrit alors :

l(s,t) = 2jca-j(M,t) (Al.5)

où a est le rayon du fil et J est le module de J .

-123-

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8.2 Annexe A.2 : Calcul des termes intégrale de l'EFIE

Tout d'abord, l'expression de l'équation intégrale du champ électrique (EFIE) est la suivante :

s.Einc(s,t) = ^ - [ V ' Air J An

11.1 M n+c—-R dt ' ' Ri d s

I{s\f) + c*—q Râ

ds (A2.1)

En discrétisant cette équation, et en appliquant la distribution de Dirac, on aboutit à l'équation

suivante :

R»*] J[i;,j> RJ xr^j* K qiAi,j[ ds,

(A2.2)

On remplace les dérivées spatiales et temporelles par leurs polynômes de Lagrange respectifs,

l'équation (A2.2) s'écrit :

JLh.1' Ani=\ " - A / / 2

. 2

s. l=+lm=n+2 h m \ R. l-+\m=n+2 h m)

Ru. l=-l m=n 1 l=-\ m=n ' IU

i+lj+m

n

s = \ r = -\ t = n

(A2.3)

Pour faire apparaître une matrice Z, on sépare les signes Sommes et on introduit une

distribution de Dirac pour construire un système linéaire.

„ Nl=+\ Ai 2 T " I Z S . / { 4;r/=!/=-1 « -Ai /2 R

R

V iu 2 « ;

Riu i+l,v

n R- q=2 ( / , « ? / 2 > ) 1

J-l C ^ /' + / + r ,v k ,v-r. +/»

iu

r. + \m\ +1

2 Rh. " + 2 ("/«A 1 U + 1 n + 2

- c - y - I *V E Z I

Rjum = ri 5 = 1 r = - l t = n

2 > C ( r ' ° I W'-/ + / i + l + r,s + t-< / '

(A2.4)

- 124 -

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( ) signifie dans l'équation (A2.4) la valeur entière inférieure fermé du quotient Riu

cAt

X( \ J1 p o u r r i u = p

0 autrement (A2.5)

L'algorithme de résolution doit respecter le critère suivant :

le pas de temps At sera le même tout au long de la programmation

Rg : u et v représentent les points de collocations en espace et en temps.

Avec : u = l , . . . , N S et v=1v..Nt T

At 7\L

r v =v.Ar avecv = l , . . . ,N T

tj=j.At

Af ,=_ / ,Vj

(A2.6)

(A2.7)

(A2.8)

(A2.9)

" Riu » t . =t 1 . =>t. = i v c j j

et j est choisi de telle façon que

. cAt ) 2

Riu

c.At At

At

(A2.10)

(A2.l l )

En posant r. = l^—) ; " ( \ " représente la valeur entière fermée de , on peut écrire : *" \cAt/ w cAt

j=v-riu (A2.12)

L'expression du champ incident en chaque point de la structure discrétisée s'écrit :

Einc=s .EincL ,t ) (A2.13) uv u \ u v' v '

L'équation à résoudre peut se mettre sous la forme matricielle comme suit

-125 -

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(A2.14)

Lors de la discrétisation temporelle, il faut que la condition sur n soit respectée

- 2 , pourRiu/c£ <1,5 (afn d'éviter l'interpolation dans le futur) n

{- 1, dans les autres cas

L'expression matriciel du système à résoudre s'écrit :

(A2.15)

/=+l n+2 , +1 +1 »'+2 »+2 (r'- ."+IH+1\ v-r+m 7.-,.,.„+__ _ l}

2 'F'""* I J, /=-l m=n ' l=-\r=-l m-n' l=n s=\

On sépare chaque terme de l'équation (A2.16) pour les calculer séparément

ZUi s'écrit :

(A2.16)

47T FCY

+1 A,. , /2 ,

-A,_,/2 P=° I _4M.,-^^,B::f-^.,B:'.f

Ri-l,u

ds i-1

r=-l 2 Ki-l-r,u <Z=0

Sous forme condensée, l'équation s'écrit

+i i +1 2

[ p=0 r=-l q=0

.<«),.(f))l

(A2.17)

(A2.18)

Par identification, l'expression de Xuis'écrit :

- - ( / , « ) _ / / 0 ? r '"f

p c X5i-1 p 2 s - D i - l

d S ; , } (A2.19)

-A,-,/2 L

Avec tBi et s Bi, les dérivées temporelles et spatiales des polynômes de B et C :

»D,M)=

W = " + 2 1 t i ^

w = +n \ f-t . j + w

y

i

w = +n \t .+t . - t . J J J + ™

(A2.20)

(HM) _ r = 1 1 (1 NI) R = 1 1

r--l F^J* ~ r = -l(V.'+s.-« ) ' T R \I I I+R)

IF (A2.21)

W,,, s'écrit

- 1 2 6 -

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( / . » . r , ) 2

- J

- A M _ r / 2

Ri-l-r,u 0 ( l , m ) ^ ( M ) , » n J D i - l . r L / i - l U S i - l - r

(A2.22)

Les polynômes B et C sont :

B> (l,m) p = 1 q = n + 2

= n n

p = - l q = n

p * 1 q * m

( " s. + s . - s . V

i i i + p j (t"-qS)

(m-q)S s. , , - s . ,

1 + 1 î + p

(A2.23)

C; ( l , m ) r = + l

- 8 I 1 P z t 1 ( s i _ s i + p )

r = S - ! ( s i - S i + r J P ^ k + l - ^ + p J A '

V

s = 1 q = n + 2 « ^

z n 8 = 0 q = n ( m " < l ) ,

(A2.24)

Pour le calcul des éléments des matrices, on utilise une schéma d'intégration quadratique.

JU + 1 3 3

• S E S

/ = - l o = 0 6 = 0

E ^ ( ' M , i - / > f e i i , «

p = 0

+ E Ê ^ - ' - ^ - P)pt-l-r,uj(q12),r,((9+l ) /2) A w ' - r , «

r = - l o = 0

(A2.25)

s u et S j sont les vecteurs tangents de module égal à 1.

- 1 2 7 -

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Calcul de l'intégrale

Le but est de ramener l'équation intégrale à la forme connue suivante

..a Aa,b) = f A Si (A2.26)

avec :

R. \s. h=r -r.-s. = R. -s.s. IU\ l ) U l l m i l (A2.27)

Rb (s. I = iu\ i

M Il2 R. -R. -Is.s.-R. +s.

m m i i m i

b/2 (A2.28)

On pose :

5 = - 2 ^ , - ^ (A2.29)

et C = Rj = Riu • Ritl (A2.30)

En utilisant une table appropriée [GRA 80], les valeurs des intégrales de (A2.26) sont calculés

analytiquement pour chaque valeurs de a et b :

/ M ) _ iu

(A2.30)

(1,0]

i u 12

7P'°) _ iu

0

(A2.31)

(A2.32)

(A2.33)

iu

/u) _ iu

C "\ n ln 2R. \s. + 2s. +B

i

A . / 2

- A . / 2

R. s. iu\ i

V 2

- A . / 2 2 iu

(A2.34)

(A2.35)

-128-

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iu 1 " „

- s . - - B 2 i A

R. i s iu\ i

V 2

-A./2 8 V •AC) R\U (A2.36)

/P'1) _ _i 3 w +

' 3 „2Ï7(U) 1 2C + - 5 4 J iu

+ -BCl{°Ù-2 *«

N \ I I

R. I s. s. iu\ i ) i

f 1 ^ s. +-B

1 2 ,

A./2

~ M 2 \

(A2.37)

2 ( 2 > y j + j 8

-arctan

nA . /2

iu 1

4C + 5 2 Y / 2 4 C - 5 '

J - A . / 2

2s. +B i

A . / 2

s i B 2 = AC

- A . / 2

(A2.38)

iu

,(2-2) _ iu

7P>2) _ iu

InR. \s. iu\ i

V 2 -LBIm - A . / 2 2 ™

I l / I l

5 . -BLnR. s. i iu\ i

iu

- A . / 2 -L ) ™

(A2.39)

(A2.40)

(A2.41)

- 1 2 9 -

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2s. + B i

A . / 2

IU

J - A . / 2

1

» 1 s. + - B

. * 2

\ 2

A . / 2

J - A . / 2

(A2.42)

s i B 2 = 4C

2 B J . + 4 C

4C + B2)R. \S".

iu\ i

/ P U

iu 1

B 1

/ M 1 s. +-B

V ' 2

\ 2

A . / 2

A . / 2

1

f » l \ s. +-B

L 1 2 J

A . / 2

- A . / 2

(A2.43)

s i B z = 4C

(2,31 (0,11 (1,31 f0,3] /V j = /V ' J >-CD } (A2.44)

w iu vu vu

(3,31 fUl (2,3) (1,31 /V j = D > -BD. > -Cil, ' (A2.45)

IU IU IU IU

Pour les calculs de X u i et W u i , ils peuvent s'exprimer en fonction de lfu

b et des constantes

d'interpolations. Par identification avec l'équation (A2.25), on établit :

= ~ K " È È W ^ Ï ( A 2 - 4 6 )

417 £otZo

=-c1jJ±h • T T ^ , „ ) / ; M , F , , . / ^ , U (A2.47) o=0 6=0

On introduit le polynôme D pour alléger les expressions de F et G.

- 130-

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, n+2

Dr=àt2u'(^-sJum(m-^ On obtient pour chaque valeur de o et b les polynômes F et G correspondants

(A2.48)

p(0,0) i,uj,m

4 s P(2.0) ____L___L

I,U,/,M £ ) ( ' , ' " ) C

n+2

g=n

F. , = Ar

F?? = 0 -* i,u,l,m

1 1 \ f " + 2 " + 2

Î^L = cAt2 ^ R l u S ' - s i + p ) j r , 2 -r„X'"<,+n>| i,u,l,m 0 = - \

f 1 ."1 f n+2 »+2 1

1 f n+2 n+2 1

FSS. — - R . _ ' « + ri'«

1^ , [ 9=» ?=n J

= 0

^ £ , = 0 Vb

GSSl = 0 Va

(A2.49)

(A2.50)

(A2.51)

(A2.52)

(A2.53)

(A2.54)

(A2.55)

(A2.56)

(A2.57)

(A2.58)

(A2.59)

(A2.60)

(A2.61)

(A2.62)

(A2.63)

- 131 -

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£ ( U )

£(2,D i,»,/ ,m ,r ,1

£(3,1) i,u,l,m,r,t

£(0,2) t,u,l,m,r,t

G ( U )

i,u,l,m,r,t

1

c2.Df'm)

1 P=-i

p=-i

c 2 . D ( / , m ) i + '

p=-i

= Ar

(A2.64)

(A2.65)

(A2.66)

(A2.67)

P=-i p=-i n+2 2r („-I"V/

<7=n

£ (2,2) = A, ; .D, ( ' 'm )

£(3,2) i,u,l,m,r,( = At-

c.D (/ , /») S;

*,È'fo-0-*. p=- l

n+2

x n+2 0 = M

q=)l /-(M)

77(0,3) n+2 n+2 o=n ?=n

(A2.68)

(A2.69)

(A2.70)

(A2.71)

n+2 n+2 o=n g=n

£(2,3)

£(3,3) i,u,l,nt,r,t

-At2

£)(/,'«) X r — /* n+2 n+2

2>+rr* </=n o=n

- A r 2 - L - ^ D(l'm)

n+2 n+2 o=n g=n r-(f.')

ui+/

(A2.72)

Cjft0 (A2.73)

(A2.74)

Au final, on aboutit à l'équation matricielle du courant suivante

1=7.

l=+\ n+2 _ t/î •* v-r,_; „ +»i

/=-l m=n , r, , , „+l»il+l\ +1 +1 n2 n+2 ('"••» I I ) (/,m,r,l) 2 /

ES S Z ./=-! r=-1 m=n' (=n

v-n_;_, ,,+m W 2 - / ^ v _ ' / - / - r , i +m+/+l-s

(A2.75)

- 1 3 2 -

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avec ri=<

_, ._, Riu . . 2 pour AR = —— < 1.5 c.At (A2

•1 autrement

- 133 -

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8.3 ANNEXE A.3 : APPROXIMATION D'UNE FONCTION PAR UN POLYNÔME

8.3.1 Introduction

Soit une fonction f(x) de la variable réelle x il peut être utile de remplacer cette fonction dans

un intervalle donné de variation de x par une fonction de forme plus simple. Ici nous

prendrons un polynôme. La substitution d'un polynôme aura pour but de remplacer une

expression analytique compliquée qui se prête mal au calcul [ANG 82 ].

Il existe plusieurs méthodes d'interpolation de polynômes telle que :

S Polynôme d'interpolation de Lagrange

S Polynômes d'interpolation de Newton

S Polynôme d'interpolation de Bessel

S Polynôme d'interpolation de Stirling

8 .3 .2 Déterminat ion des coefficients des po lynômes de N e w t o n

Dans le cadre de notre étude, on s'intéressera plus particulièrement à la méthode de Newton

Soit une fonction f(x) connue par certaines valeurs bo, b l , ,bn qu'elle prend au point de

discrétisation aO, a l , . . . ,an

Le polynôme d'interpolation de Newton s'écrit sous la forme suivante :

P(x) = B0+Bl(x-a) + B2(x-a)(x-a + h) + ...

x-a + (n-ï)h\

Figure A3.1

- 1 3 4 -

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Nous allons déterminer les coefficients B de manière que P(x) prenne les valeurs bO,bl,...,bn

pour les valeurs a,a-h,...,a-nh de la variable. (Avec h l'intervalle d'interpolation et a la valeur

initial de x)

Soit: f(aD = P(ai) (A3.2)

En donnant successivement à x les valeurs a,a-h,...,a-nh, cette condition nous permet

d'écrire :

b0=B0

bx=B0-hBx,

b2=B0- 2hBx + 2\h2B2 (A3.3)

bn =B0- nhBx +... + (-l)~" n\h"Bn

On peut exprimer les valeurs des coefficients B en fonction de b, d'où :

B0=K

B =

bo ~bi _ ^ 1

h h

_(b0-bx)-(bx-b2)_Abx-Ab2 _A2b2

1 2\h2 2\h2 2\h2

£ ~ \ _ x - A ' - \ _A"b„ B„ =•

n\h" n\h"

x — ci Si on pose u - l e polynôme (1) s'écrit sous la forme

h

1 P(x) = b0+ uAbx + — u(u + \)A% +...

(A3.5)

+ — u(u +1)...{u + n - l)A"6„

Ce polynôme (A3.5) est appelé polynôme d'interpolation de Newton ascendant.

8.3.3 UTILISATION DU POLYNÔME D'INTERPOLATION DE NEWTON DANS LE CALCUL NUMÉRIQUE

DES DÉRIVÉES

Soit à calculer la dérivée suivante :

/ ' ( M ) = - f / ( W ) (A3.6) au

- 135 -

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En désignant toujours l'intervalle d'interpolation par h, par b la valeur initiale de x et par

u=(x-a)/h,

La dérivation du polynôme d'interpolation de Newton ascendant nous donne :

h Aèft +

2w-1 3w 2 -6w + 2 . , , A k + àbn + ... 2! " 3!

si on fait u=0 dans l'expression précédente, on a

1 1 Ab, + -A2b0 +-Aib, + ...

(A3.7)

(A3. 8)

Utilisation du polynôme d'interpolation de newton dans l'approximation de l'intégrale d'une

fonction.

Soit à calculer

6

/ = \f(x)dx

on pose : b-a = nh, u = , ç(u) = f(a + hu). h

(A3.9)

(A3.10)

Nous avons :

n

I = h\q>(u)du (A3. l l ) 0

Si nous substituons à <p(u)le polynôme d'interpolation de Newton ascendant (A3.5) passant

par les n+1 points a, f(a) ; a-h, f(a-h) ;a-nh,f(a-nh)

I = h\

r 1 b0 + uAbx +—u(u + \)A\ +...

+—u(u + ï)...(u + n~\)A"b

du

I = h nbn +—n2Ab, + f 3 2 A ' n n

T T A\+-

3!

f 4 n 3 2

— + n + n

\

A3h+,

(A3.12)

(A3.13)

En repassant à la variable x, on obtient :

I = h nf(b) + ^n2Af(b-h) + • + — 3 2

A2f(b-2h) + 3!

( 4 « 3 2 — + n +n

V 4

Aif(b-3h) + ...

(A3.14)

- 1 3 6 -

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Application de l'interpolation quadratique dans le temps du courant induit sur la charge

capacitive et inductive.

On se propose d'exprimer le courant Ij induit à l'instant tj sur une charge capacitive ou

inductive en utilisant une interpolation quadratique de I(t), c'est à dire en remplaçant I(t) par

une parabole de degré 2 passant par les points (tj-2, I j - 2 ) , (tj-i, Ij-i), (tj> Ij) (figure A3.2).

*i-2 tj-1 &

Figure A3.2

À l'instant tj, seul le courant Ij est inconnu, les courants Ij.2 et Tj_i sont déterminés aux instants

antérieurs tj_2 et tj_i. Les différence première àl(t) et seconde A 2/(r) utilisées dans cette

interpolation sont données par le tableau suivant :

t I(t) A2/(0

tj-2 Ij-2

tj-1 A 2 / 2 = / y - 2 / , _ 1 + / , _ 2

tj Ij

En choisissant un intervalle d'interpolation h constant et égale au pas d'échantillonnage sur le

temps Atj, les expressions (A3.8) et (A3.14) nous permettrons d'exprimer respectivement la

tension aux bornes de la capacité et de l'inductance.

Cas de la capacité

- 1 3 7 -

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Cette intégrale peut s'écrire autrement :

3 C

(A3.15)

<j-\ 'j \I(T)ÎT+ \I(T)IT

•j-i

(A3.16)

à l'instant tj, l'intégrale (A3.15) se décompose en deux intégrales. La valeur de la première est

connue, la seconde est exprimée en utilisant le polynôme d'interpolation de Newton (A3.14).

On a donc :

\l(r)dr = Atj\^IJAJ_l-l-IJ_2

0-i avec : t-t, u = ; et h = At:

At. 3

J

d'où finalement l'expression de la tension aux bornes d'un condensateur

5 , 2 . 1 V^-Atj 3 C 3

•j-i

(A3.17)

(A3.18)

(A3.19)

L'expression de la tension aux bornes de la capacité s'écrit finalement

Vf--3 C

(A3.20)

Cas de l'inductance

Vf=L—L 3 dt, 3

(A3.21)

La dérivée du courant à l'instant tj est donnée par le polynôme d'interpolation de Newton

(A3.8).

L'expression de la tension aux bornes de la self s'exprime de la façon suivante :

^=f{(^-^)+}(/>"2^,+/^)}

(A3.22)

(A3.23)

- 138 -

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Vf = — ( - / , . - 2 / . , + - / , 2 | (A3.24) 3 At, [2 1 1 1 2 1 2

- 1 3 9 -

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8.4 ANNEXE A.4 : LA DIODE

La simulation de la diode utilise le modèle de Bâtard [BAT 92].

Équations de base :

J C F = K - V L (A4.1)

I = i C R + i D + J C F (A4.2)

i D = i L + i R L (A4.3)

U k = U E + R - i D ; k + V L ; k (A4.4)

j=2\U i 1 J M [ S . 2 . 1 . | c A 4 r \

U k = — + — i r i c i - i—>c i-2 (A4.S) k C r C R C R j 3 CR,j 1 2 CR,j 2 j

V L , k = R L i R L ; k (A4.6)

V L ; k = ^ f f - i L , k - 2 . i L , k _ , + i - i L ; k _ 2 l (A4.7)

On introduit dans (6) l'expression du courant i R L donne par (3)

V L > k = R L - ( i D i k - i L > k ) (A4.8)

On combine (7) et (8) et isole

4 L i , k - i - L i , k _ 2 + 2 R L A t - i D _ k

l L , k 3L + 2 R L A t (A4.9)

On combine (7) avec (4) pour obtenir U

- 140-

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Uk =UE+RiDk + 3 .

1 . At »L,k - 2 i L , k - r +-i

L,k-2

Puis dans cette expression on injecte iL (9)

Uk =UE+RiDk+ — At 4LiL>k_! -LiLk_2 +2RLAt-iD>k 3L + 2RLAt On isole iD de la combinaison de (10), (9) et (5)

2*L,k-l + ~ Ï L , k - 2

(A4.10)

(A4.11)

lD,k=-1

~((l 5AtL+l bRiAt! )cR,k+(24LAt+l 6RiAt2 )ba-i+ 36CRR-L+24CRR-RLAt+36LRLCR

+(-ULAt-l2RLAt2)cR,k-2+(36L+24RLAt)At^i^icRj

j=2

+4SLRlCr ûjt-i - 1 ILRlCr ù,k-2+(-36CRL-24CR-RLAtpE ) (A4.12)

On isole iCR de la combinaison de (1) et (2)

ÎCR,k =Ik ~ÎD,k —KVuk

On combine (8) et (9) pour obtenir une expression de VL

VL,k=Ri-(iD,k

4 m ~ 1 ~ ^ 2 ^ ^ ' i D J t ) (A4.13)

De la combinaison de (12) et (13) on obtient iD, qui combinée avec (A4.14) et injectée dans

(A4.11) donne:

Équation finale :

At k \0KLAt2 +15RLL-K-At + 24CRRLR -At + l 5LAt + 36L- RLCR + 361 • CRR

(5(2RLAt + 3RLK • L + 3LpE + 20(RK - l)LRLiLk_, - 5(RK -l)LRLiLk_2 +

+ (3R L + 2Jtf R L J f + 3R L z). 57, + 8 / ^ , - Ô i ^ + U - A t j ]

{ 3 z ••- JJJ

k'H5. 2 . ^

lr- i + - lr„ i-i _ li 2.

(A4.14)

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EMC 26, n°4, nov., 1984, pp. 201-206.

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10 TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION 2

1 CHAPITRE 1 6

1.1 PRÉSENTATION 6

1.2 METHODES NUMERIQUES POUR L'ELECTROMAGNETISME 9

1.2.1 Gamme des fréquences en CEM. 9

1.2.2 Méthode des éléments finis 10

1.2.3 Méthode des volumes finis 11

1.2.4 Méthode des différences finies 12

1.2.5 Méthode des moments 13

1.2.6 Méthodes des équations intégrales de frontière 13

1.2.7 Méthodes des lignes de transmission 14

1.2.8 Conclusions sur les méthodes numériques 14

1.2.9 Compléments aux méthodes numériques / 6

1.3 É T A T DES RECHERCHES EN C E M POUR L'ELECTRONIQUE DE PUISSANCE 1 7

1.3.1 Générations des perturbations 17

1.3.2 Susceptibilité ou immunité des systèmes 21

1.3.3 Modélisation des structures filaires 22

1.4 PROBLEMATIQUE 2 3

1.5 CONCLUSION 2 4

2 FORMULATION DU PROBLEME DE DIFFRACTION 26

2 . 1 POSITION DU PROBLÈME 2 6

2.1.1 Principe de la méthode 26

2 . 2 ÉQUATION DE MAXWELL 2 7

2 . 3 SOLUTIONS DES POTENTIELS RETARDES 2 9

2.3.1 Première approximation 30

2.3.2 Deuxième approximation 30

2.3.3 Critère de validité des approximations 31

2 . 4 L E S DIFFÉRENTES FAMILLES D'ÉQUATIONS INTÉGRALES 3 2

2.4.1 Équations intégrales pour structure fîlaire rectiligne 32

2.4.2 Équations intégrales pour structure fîlaire de forme quelconque 34

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2.4.3 Bilan sur les différentes familles d'équations intégrales 36

2.4.4 Singularités 37

2 . 5 C A L C U L D U C H A M P D I F F R A C T É 3 8

2.5.1 Champ rayonné 38

2.5.2 Équation de propagation du champ diffracté 38

2.5.3 Principe de résolution 39

2.5.4 Solution dans l'espace libre 40

2.5.5 Champ lointain 41

2 . 6 C O N C L U S I O N P A R T I E L L E 4 2

3 R E S O L U T I O N N U M E R I Q U E D E L ' E Q U A T I O N I N T E G R A L E 4 4

3 . 1 I N T R O D U C T I O N 4 4

3 . 2 A P P L I C A T I O N D E L A M É T H O D E D E S M O M E N T S 4 4

3.2.1 Principe de la méthode 45

3.2.2 Fonction de base 46

3.2.3 Fonction de test 46

3 . 3 DISCRÉTISATION D E L ' É Q U A T I O N D A N S L E D O M A I N E E S P A C E - T E M P S 4 7

3.3.1 Développement du courant suivant une base de fonctions 47

3.3.2 Choix des fonctions de base et de test 49

3.3.3 Utilisation des polynômes de Lagrange 51

3 . 4 S Y S T È M E M A T R I C I E L 5 6

3 . 5 C O N D I T I O N S A U X LIMITES 5 8

3.5.1 Extrémités d'un fil ouvert 58

3.5.2 Jonctions entre fils 59

3 . 6 C O N C L U S I O N P A R T I E L L E 6 1

4 M I S E E N ΠU V R E I N F O R M A T I Q U E 6 3

4 . 1 P R O G R A M M A T I O N O R I E N T É E O B J E T 6 3

4.1.1 Objets 63

4.1.2 Classes 64

4.1.3 Encapsulation.... 65

4.1.4 Polymorphisme 65

4.1.5 Héritage 66

4.1.6 Généricité 67

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4 . 2 L A N G A G E J A V A ™ 6 7

4.2.1 Comparaison entre JAVA™ et C++ 68

4 . 3 R E S O L U T I O N D ' U N P R O B L È M E D E R A Y O N N E M E N T É L E C T R O M A G N É T I Q U E 6 9

4.3.1 Partie informatique 69

4 . 4 P O S T P R O C E S S I N G 7 1

4.4.1 Interface homme machine 71

4 . 5 C O N C L U S I O N 7 3

5 V A L I D A T I O N D U M O D E L E E N D I F F R A C T I O N 7 5

5 . 1 V A L I D A T I O N E N R É G I M E H A R M O N I Q U E 7 5

5 . 2 C R I T È R E S D E VALIDITÉ D U M O D È L E 7 7

5.2.1 Précision et stabilité : influence du nombres de segments 77

5.2.2 Rapport entre le pas temporel et le pas de discrétisation spatiale 81

5 . 3 V A L I D A T I O N E N R É G I M E T E M P O R E L 8 1

5.3.1 Dipôle en réception 82

5.3.2 Dipôle en émission 83

5 . 4 C H A M P R A Y O N N E 8 4

5 . 5 VISUALISATION D E S R É S U L T A T S 8 5

5 . 6 C O N C L U S I O N 8 8

6 M O D E L I S A T I O N D E S P H E N O M E N E S C O N D U I T S E T R A Y O N N E S 90

6 . 1 I N T R O D U C T I O N 9 0

6 . 2 C O N D U C T I O N E T T R A N S P O R T D ' É N E R G I E 9 0

6 . 3 P H É N O M È N E D E P R O P A G A T I O N 9 3

6 . 4 P E R T E S P A R R A Y O N N E M E N T 9 5

6 . 5 M O D É L I S A T I O N D E S G É N É R A T E U R S 9 6

6 . 6 I N S E R T I O N D E C O M P O S A N T S É L E C T R O N I Q U E S E T É L E C T R I Q U E S 9 8

6.6.1 Résolution dans le cas du rayonnement 98

6.6.2 Résolution dans le cas conduit 103

6.6.3 Application aux composants linéaires 104

6.6.4 Circuit résistif avec jonctions 105

6.6.5 Modèle RLC parallèle 106

6 . 7 A P P L I C A T I O N S A U X C O M P O S A N T S N O N LINÉAIRES 1 0 8

6.7.1 La diode 108

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6.8 P R É S E N C E D ' U N E D I O D E D A N S U N E A N T E N N E 112

6.8.1 Perturbation électromagnétique sur un circuit 115

6.9 C O N C L U S I O N 117

7 C O N C L U S I O N G E N E R A L E E T P E R S P E C T I V E S 1 1 9

8 A N N E X E S 1 2 2

8.1 A N N E X E S A . l : E X P R E S S I O N D U C O U R A N T I E N F O N C T I O N D U V E C T E U R D E N S I T É D E J

D A N S L ' A P P R O X I M A T I O N D E S FILS M I N C E S 122

8.2 A N N E X E A . 2 : C A L C U L D E S T E R M E S I N T É G R A L E D E L ' E F I E 124

8.3 A N N E X E A . 3 : A P P R O X I M A T I O N D ' U N E F O N C T I O N P A R U N P O L Y N Ô M E 134

8.3.1 Introduction 134

8.3.2 Détermination des coefficients des polynômes de Newton 134

8.3.3 Utilisation du polynôme d'interpolation de Newton dans le calcul numérique des

dérivéesl35

8.4 A N N E X E A . 4 : L A D I O D E 140

9 R E F E R E N C E S B I B L I O G R A P H I E S 1 4 4

1 0 T A B L E D E S M A T I E R E S 1 5 6

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dernière page de la thèse

AUTORISATION DE SOUTENANCE

Vu les dispositions de l'arrêté du 25 avril 2002,

Vu la demande du Directeur de Thèse

Monsieur L. NICOLAS

et les rapports de

Monsieur François COSTA Maître de Conférences - E.N.S. de CACHAN - Laboratoire SATIE - UMR 8029 - 6 1 , avenue du Président Wi lson - 94235 CACHAN Cedex

et de

Monsieur James ROUDET Professeur des Universités - Laboratoire d'Electrotechnique de Grenoble - UMR 5529 - BP 46 -38402 SAINT MARTIN D'HERES Cedex

est autorisé à soutenir une thèse pour l'obtention du grade de DOCTEUR

Ecole doctorale ELECTRONIQUE, ELECTROTECHNIQUE, AUTOMATIQUE (EEA)

M o n s i e u r H I M E U R M u s t a p h a

Fait à Ecully, le 11 décembre 2002

P/Le Directeur de l'E.C.L

F. LEBOEUF

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Mustapha HIMEUR 18 décembre 2002 Thèse ECL 2002-30 Spécialité Génie Électrique

TITRE ; Modél isat ion numér ique pour la compatibil ité électromagnétique de circuits

d'électronique de puissance.

Mots clés : Compatibilité électromagnétique (CEM), rayonnement électromagnétique, structure filaire, méthodes des moments, Programmation JAVA™, électronique de puissance.

Résumé

L'étude de la compatibilité électromagnétique de systèmes électriques est devenue

cruciale dès leur phase de conception, en vue de diminuer les coûts et les temps d'élaboration

de prototypes.

Pour ce faire, un modèle basé sur la théorie des antennes est développé temporel. Il

permet de simuler à la fois les phénomènes électromagnétiques conduits et rayonnes. Sa mise

en œuvre nécessite l'écriture de l'équation intégrale du champ électrique (EFIE). Pour

simplifier celle-ci, l'approximation «fils fins» est utilisée. La formulation simplifiée est

résolue par la méthode des moments, associée à l'utilisation de polynômes d'interpolation de

Lagrange au second ordre pour le courant, en espace et en temps. Concernant les fonctions

tests, on utilise des distributions de Dirac, méthode connue sous le nom la méthode de

collocation. La formulation numérique est finalement implémentée en langage orienté objet

JAVA™ pour sa portabilité, sa fiabilité et sa robustesse.

Le modèle développé permet le calcul des courants dans une structure filaire, et

l'obtention des champs proches et lointains rayonnes. Des composants électroniques ou

électriques, peuvent être insérés dans le modèle, de même que des sources de tension.

L'insertion de composants non-linéaires tels que la diode a également été réalisée. Ils sont

représentés par leur comportement haute fréquence en régime transitoire. L'étude de

structures simples a permis de valider l'approche développée.

TITLE : Numerical modelling of power electronic circuits for electromagnetic

compatibility.

Keywords : Electromagnetic compatibility (EMC), Electromagnetic moment method, language JAVA™, power electronic.

Direction de recherche Monsieur Laurent Nicolas, Directeur de recherche C N R S CEntre de Génie Électrique de Lyon ( C E G E L Y ) UMR - C N R S 5005 École Centrale de Lyon 69134 Ecully Cedex - France