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Insee Poitou-Charentes DIAGNOSTIC DE TERRITOIRE DIAGNOSTIC DE TERRITOIRE DIAGNOSTIC DE TERRITOIRE DIAGNOSTIC DE TERRITOIRE DIAGNOSTIC DE TERRITOIRE 285 - Décembre 2008 La Charente : développer des activités pour accroître l’attractivité L e dynamisme économique de la Charente, département à la fois industriel et agricole, est entamé par la présence de secteurs industriels en régression ou à faible potentiel de croissance. Le cognac a fortement participé à sa renommée et contribue à placer ce territoire au 1 er rang des dépar- tements exportateurs de la région. Cependant la viti- culture et les IAA associées, ont des limites naturelles de développement, et sont exposées aux fluctuations de la conjoncture internationale. Des activités tradition- nelles sont en perte de vitesse (bois-papier, textile, articles chaussants, composants électriques et élec- troniques). Les entreprises font appel à une main- d’œuvre de faible qualification, et l’emploi se développe au ralenti. Il s’ensuit un chômage structurel élevé, une forte proportion de chômage de longue durée. Résultat, des revenus moyens modestes, et donc un faible entraînement de l’économie par la demande. Malgré un solde migratoire positif l’accroissement de population est mesuré, avec un fort déficit migratoire pour les jeunes entrant dans la vie active. Ces éléments brident la croissance du département. Pourtant des secteurs, présents de longue date ou nouveaux sur des activités de niche, soutiennent l’économie. À ces éléments s’ajoute l’effet d’entraî- nement de la périurbanisation d’Angoulême qui efface dans son sillage les limites traditionnelles des pays. Mais au-delà de cet effet, les territoires limitrophes sont à la traîne, certains avec de fortes chutes de population. Aux enjeux présents du développement économique et de l’occupation du territoire s’ajoute la perspective du vieillissement de la population. Risque ou opportunité ? Des emplois de service à la personne pourraient être nécessaires. Comment alors attirer et développer à la fois des nouvelles activités et une main-d’œuvre plus qualifiée ? Le terroir charentais et l’axe de communication fluvial de la Charente ont été au cours des siècles des facteurs de développement. Ils ont favorisé des activités autour des productions agricoles diverses (cognac, beurre), du papier-emballage, du bois, des cimenteries, mais aussi des industries d’armement. Au XX e siècle, des initiatives individuelles ont également contribué à l’industrialisation du département, comme Marcelin Leroy (moteurs électriques) ou plus récemment Claude Boucher (verrerie). La Charente est ainsi le 13 e département industriel français, en terme de poids de l’industrie dans l’emploi total du département.

N° 285 - Décembre 2008 DIAGNOSTIC DE TERRITOIRE · 2011. 5. 22. · Le tissu industriel de la Charente est relativement concentré. Les grands établissements, de plus 100 salariés,

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Insee Poitou-Charentes

DIAGNOSTIC DE TERRITOIREDIAGNOSTIC DE TERRITOIREDIAGNOSTIC DE TERRITOIREDIAGNOSTIC DE TERRITOIREDIAGNOSTIC DE TERRITOIRE

N° 285 - Décembre 2008

La Charente : développer des activitéspour accroître l’attractivité

Le dynamisme économique de la Charente,

département à la fois industriel et agricole, est entamé par la présence de secteurs industriels

en régression ou à faible potentiel de croissance.Le cognac a fortement participé à sa renommée etcontribue à placer ce territoire au 1er rang des dépar-tements exportateurs de la région. Cependant la viti-culture et les IAA associées, ont des limites naturelles dedéveloppement, et sont exposées aux fluctuations dela conjoncture internationale. Des activités tradition-nelles sont en perte de vitesse (bois-papier, textile,articles chaussants, composants électriques et élec-troniques). Les entreprises font appel à une main-d’œuvre de faible qualification, et l’emploi se développeau ralenti. Il s’ensuit un chômage structurel élevé, uneforte proportion de chômage de longue durée. Résultat,des revenus moyens modestes, et donc un faibleentraînement de l’économie par la demande.

Malgré un solde migratoire positif l’accroissement depopulation est mesuré, avec un fort déficit migratoirepour les jeunes entrant dans la vie active. Ces élémentsbrident la croissance du département.

Pourtant des secteurs, présents de longue date ounouveaux sur des activités de niche, soutiennent

l’économie. À ces éléments s’ajoute l’effet d’entraî-nement de la périurbanisation d’Angoulême quiefface dans son sillage les limites traditionnellesdes pays. Mais au-delà de cet effet, les territoireslimitrophes sont à la traîne, certains avec de forteschutes de population.

Aux enjeux présents du développement économiqueet de l’occupation du territoire s’ajoute la perspectivedu vieillissement de la population. Risque ouopportunité ? Des emplois de service à la personnepourraient être nécessaires. Comment alors attireret développer à la fois des nouvelles activités et unemain-d’œuvre plus qualifiée ?

Le terroir charentais et l’axe de communication fluvialde la Charente ont été au cours des siècles desfacteurs de développement. Ils ont favorisé des activitésautour des productions agricoles diverses (cognac,beurre), du papier-emballage, du bois, des cimenteries,mais aussi des industries d’armement. Au XXe siècle,des initiatives individuelles ont également contribué àl’industrialisation du département, comme MarcelinLeroy (moteurs électriques) ou plus récemmentClaude Boucher (verrerie). La Charente est ainsi le13e département industriel français, en terme depoids de l’industrie dans l’emploi total du département.

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2Insee Poitou-Charentesdécimal n° 285 - 2008

Des liens économiques avecl’extérieur contrastés

Le tissu industriel de la Charente estrelativement concentré. Les grandsétablissements, de plus 100 salariés,regroupent 54 % des salariés del’industrie, taux comparable au tauxmétropolitain mais supérieur aux tauxde la région et du référentiel dedépartements (cf. encadré sur les zonagesde comparaison). Au sein du dépar-tement, la Charente limousine et leScot d’Angoulême ont un taux supé-rieur, respectivement 63 % et 61 %(illustration 1) (cf. zonage infra-départemental).

Tous secteurs confondus, le nombrede très grands établissements (plusde 200 salariés) s’est plus fortementréduit entre 1993 et 2006 que dans leréférentiel départemental ou qu’enFrance métropolitaine. Ces réductionsont surtout touché l’industrie, enparticulier les industries textiles etpapetières. En revanche, le nombred’établissements moyens, de 10 à 200salariés, s’est accru plus fortementavec l’émergence d’unités position-nées sur des marchés de niche (cf.définitions) : emballage flexible, papiersulfurisé, notices pharmaceutiques,

pagaies pour canoë-kayak, ou encorebougies d’allumage pour l’aéronautique,systèmes de marquage pour aérosolspour les travaux publics.

La présence d’établissements degroupes mondiaux fait que 47 % desemplois salariés du département sontcontrôlés par des centres de décisionsitués à l’extérieur du département. Cetaux de dépendance est de 38 % pourla région et de 42 % pour le référentieldépartemental. Cet indicateur illustrela forte emprise des centres de décisionexternes sur l’activité et l’emploi dusecteur concurrentiel de la Charente. Ilpeut exprimer un atout, le départementdégageant une attractivité pour l’inves-tissement des entreprises extérieures,mais éventuellement une faiblesse parune moindre maîtrise de son devenir.Les secteurs de l’industrie sont tousplutôt dépendants en comparaison duréférentiel départemental, à l’exceptionde celui des biens de consommation.Quant au secteur tertiaire, les activitésfinancières et le commerce sont plusdépendants tandis que les servicesaux entreprises le sont moins.Expression de l’ouverture à l’extérieurdes entreprises du département, lerayonnement, soit le taux d’emplois

extérieurs contrôlés par des centresde décision localisés en Charente estde 4 %, plus faible qu’en région (9 %)et que dans le référentiel (10 %). Seulesles IAA, du fait de l’industrie viticole,sont plus ouvertes à l’extérieur. Grâceà son industrie, et principalement lecognac, la Charente est le premierdépartement exportateur de la région(42 % des exportations régionales en2007). Parmi les 25 premières entre-prises exportatrices de la région, 10sont localisées en Charente. La plupartproduisent du cognac (Courvoisier,Hennessy, Martell…), mais égalementdes produits électriques et électro-niques (Leroy-Somer...), ou même desproduits issus de l’industrie du papierou du bois (Seguin Moreau et Cie,Tonnellerie Taransaud…).

La création d’activités :une dynamique fragile

La dynamique de la création d’activitésapprochée par le taux de création d’éta-blissements (12,0 %), s’est accrue deprès de deux points entre 1993 et2006, soit plus que chacun des troisréférentiels. Avec cette progressionsurtout réalisée en fin de période, laCharente n’a cependant pas tout à faitrattrapé les taux régional et métro-politain, mais a dépassé celui duréférentiel départemental. Les zonesde Horte et Tardoire (12,9 %) et duScot d’Angoulême (12,6 %) présententdes taux supérieurs à la moyennedépartementale.

Le taux de création de l’industrie et desservices augmente davantage enCharente que dans les trois référentiels.Dans la construction la dynamique estidentique à celles de la région et duréférentiel des départements, soit unemultiplication par deux du taux decréation sur 13 ans. À l’inverse, dans lecommerce le taux est stable et inférieurà ceux des référentiels. Au final, lestock d’établissements en Charentes’est finalement moins accru (+ 2,4 %)que dans les référentiels (entre + 5,4 %et + 16,4 %), tous secteurs d’activitéset tailles d’entreprises confondus. C’estle résultat d’une moindre hausse dansles services (+ 16,1 %), d’une baissedans la construction (- 5,3 %) alors queles trois référentiels enregistrent unestagnation ou une hausse, et d’unebaisse dans l’industrie (- 12,5 %) quin’est toutefois dépassée que par le

Les établissements industriels de la Charente de plus de 100 salariés au 01/01/2007 (illustration 1)

La Charente : développer des activités pour accroître l’attractivitéTERRITOIRETERRITOIRETERRITOIRETERRITOIRETERRITOIRE

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3Insee Poitou-Charentes

décimal n° 285 - 2008

Charente : nombre d’emplois par secteur d’activité en 2006, évolution 1999-2006 etspécificité par rapport à la France (illustration 2)

Source : Insee (Estimations d’emploi)

référentiel départemental (- 13,4 %).Le nombre d’établissements sanssalarié s’est accru (+ 12,5 %), maisnettement moins que dans les réfé-rentiels. Cependant la pérennité desétablissements semble un peu mieuxassurée : 70 % ont au moins trois ansd’existence, 59 % au moins cinq ans.Ces taux sont respectivement de 67 %et 54 % pour la France métropolitaine.Ces taux sont particulièrement élevésen Charente pour les IAA, les industriesdes biens d’équipement et des biensintermédiaires.

Agriculture : un produit phare,l’eau-de-vie de cognac

Les atouts de son terroir ont fait dela Charente d’aujourd’hui un dépar-tement où l’agriculture est encore trèsprésente. La viticulture, consacréemajoritairement à la production de vinpour la fabrication des eaux-de-vie decognac et de pineau, est effectivementl’activité agricole caractéristique de laCharente avec des surfaces et desactivités induites localisées à l’ouestdu département. Elle représente 40 %de la valeur de la production agricole dudépartement. Les cultures céréalièressont dominantes dans la bande centraleallant du nord au sud du département.Enfin l’élevage (bovins, ovins et caprins)est principalement concentré à l’est,en Charente limousine.

Fin 2005, l’agriculture regroupe 7 % del’emploi, taux proche de ceux de larégion et du référentiel, cette part n’étantque de 3,4 % pour la France métropo-litaine. L’agriculture est très présentedans toute la Charente, hormis dansle Scot d’Angoulême. Dans le SudCharente elle représente 20 % desemplois et 17 % en Charente limousine.La force de travail consacrée à l’agri-culture est de 11 553 UTA. Elle a chutéde - 40 % entre 1988 et 2000, dimi-nution nettement supérieure à la baissemétropolitaine. Alors que dans les réfé-rentiels la baisse concerne essentiel-lement la main d’œuvre familiale, enCharente c’est également la main-d’œuvre salariée qui est touchée et cedans toutes les zones. C’est en partiela conséquence de gains de productivitéliés à la concentration mais aussi à laréorientation des exploitations d’éle-vage vers les grandes cultures et à lapoursuite de la mécanisation dans laviticulture.

En 2007, 62 % du territoire est ensurface agricole pour 6 900 exploi-tations. On compte 4 200 exploitationsprofessionnelles qui entretiennent desunités moyennes de 76 ha, proche dela moyenne nationale, soit 14 ha deplus qu’en 2000. En effet, le nombred’exploitations se réduit (- 34,4 % de1988 à 2000) de manière comparableà l’évolution nationale. Cette réductionest cependant légèrement inférieure à

celles de la région et du référentieldépartemental grâce à la très faiblediminution du nombre d’exploitationsviticoles. Malgré ce mouvement deconcentration, le problème de la suc-cession se pose. La part des exploitantsâgés de 55 ans ou plus est de 46 % en2000, soit supérieure de deux pointsaux référentiels. Dans le Ruffécois eten Horte et Tardoire, cette part atteint50 %. C’est dans le Pays d’Ouest-Charente Pays de Cognac que le tauxde jeunes exploitants est le plus élevéavec 26 % d’exploitants de moins de40 ans. Ce chiffre s’explique par la forteprésence des exploitations viticolesdans ce pays, la viticulture étant uneorientation plus attractive que d’autres.

Un emploi sur cinqdans l’industrie

L’emploi en Charente est plus industriel(22 % des emplois) que celui duréférentiel départemental (18,5 %), dela région (16,5 %) ou de la Francemétropolitaine (16 %). L’emploi dansl’industrie avait plutôt bien résisté dansle département. Sur la période 1975-1999 il avait diminué de - 22 %, moinsqu’en France métropolitaine (- 35 %).Cette baisse a concerné toutes leszones mais de façon moindre le Paysd’Ouest-Charente Pays de Cognac,moins exposé à la désindustriali-sation due aux délocalisations. Depuisil diminue comme le référentiel dépar-temental (-11 %) mais plus fortementqu’en France métropolitaine (- 9 %), enraison de la spécialisation de laCharente dans des secteurs qui perdentdes emplois (bois-papier, textile ethabillement, composants électriqueset électroniques).

Six secteurs regroupent 70 % del’emploi salarié industriel du dépar-tement (illustration 2). Les industriesdu bois et du papier, présentes histo-riquement dans le département,regroupent 4 900 salariés. Leurs effec-tifs sont en régression depuis 1999,toutefois moins qu’au plan national(illustration 3).Ce secteur économiquecompte 10 des 50 plus grands établis-sements industriels de Charente. Ilssont localisés en Charente limousine,près d’Angoulême et autour de Cognac.Les entrepreneurs de ces secteurs ontdiversifié leurs débouchés en étendantle champ de leurs activités et réduitleur dépendance au marché du cognac.

La Charente : développer des activités pour accroître l’attractivité

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4Insee Poitou-Charentesdécimal n° 285 - 2008

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Évolution de l’emploi salarié (1999-2006) (illustration 3)

Source : Insee (Estimations d’emploi)

C’est une stratégie qu’il convient certai-nement de poursuivre pour assurer leurdéveloppement.

Si les deux autres industries impor-tantes par leurs effectifs, IAA et produitsminéraux, sont par nature difficilementdélocalisables, elles sont en revanchesensibles à la conjoncture. Les expor-tations de cognac sont très dépen-dantes de la demande internationale.Quant aux produits minéraux, le niveaude production et les débouchés sontdirectement soumis aux fluctuationsdu secteur de la construction.

Les industries agricoles et alimentairesreprésentent le deuxième secteuremployeur de l’industrie avec quelque4 800 salariés. L’activité de productiond’eaux-de-vie naturelles pour la fabri-cation du cognac regroupe 54 % deces effectifs employés dans quelquesgrands établissements tous expor-tateurs et localisés dans la zone deCognac (Hennessy, Remy Cointreau,Martell, Courvoisier, Camus). À noterégalement l’importance de la laiterie-fromagerie Grand’Ouche. Le cognacconstitue donc le produit phare desexportations du département (63 % en2007). Sur la période 1999-2006, laCharente connaît des réductions d’ef-fectifs dans ce secteur alors qu’ils sontquasi stables en France. Après le creuxde la fin des années 1990 et du débutdes années 2000, les exportations decognac sont reparties à la hausse.

Les industries des produits minéraux,liées aux ressources naturelles (fabri-cation de tuiles ou de ciment), sontégalement spécifiques à la Charente.Elles emploient 2 300 salariés et leurseffectifs progressent contrairementà ceux de la France de métropole, dufait du dynamisme de la constructionneuve. Six établissements comptantplus de 100 salariés sont situés enCharente limousine, près de Cognac, àAngoulême et en Horte et Tardoire.

La Charente se caractérise égalementpar une forte présence du secteurdes composants électriques etélectroniques (Saft, Schneider...),conséquence des décentralisationsindustrielles des années 60 et 70. Cesecteur occupe quelque 2 600 emploiset enregistre une diminution de seseffectifs plus marquée qu’au plannational. Certains établissements dudépartement ont été touchés par les

restructurations des groupes dusecteur. Parmi les plus grands éta-blissements, quatre sont situés dansle Scot d’Angoulême, deux près deCognac et deux en Haute-Charente.

Les industries des équipements élec-triques et électroniques, qui parti-cularisent aussi la Charente, comptent2 400 salariés et subissent égalementune réduction d’effectifs comme auniveau national. Les plus grands établis-sements, principalement localisésautour d’Angoulême, dépendent tousde Leroy-Somer, bien placé à l’export.

Les industries des équipementsmécaniques sont moins spécifiquesau département mais elles marquentle paysage industriel charentais avec2 300 emplois salariés, chiffre en aug-mentation entre 1999 et 2006, contrai-rement à la métropole. Ce secteurcomprend quatre établissements de

plus de 100 salariés, deux situés dansle Scot d’Angoulême, un dans le PaysRuffécois et un dans le Pays Ouest-Charente Pays de Cognac.

L’industrie du cuir et de l’article chaus-sant a longtemps constitué un élémentdu patrimoine industriel et culturelcharentais, employant des effectifsnombreux jusqu’à la montée en puis-sance de la concurrence asiatique(2 700 salariés en 1968 et environ 500en 2006). Le Pays d’Horte et Tardoirea subi de plein fouet cette crise mêmesi ce territoire compte encore 77 % del’emploi départemental de ce secteur.

Progression modéréede l’emploi

La bonne résistance de l’emploiindustriel n’empêche pas l’emploi totaldans le département d’avoir globa-

La Charente : développer des activités pour accroître l’attractivité

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5Insee Poitou-Charentes

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Taux de chômage (moyenne trimestrielle)(illustration 4)

Source : Insee

lement enregistré une légère baisseentre 1975 et 1999, à l’image duréférentiel départemental, alors quedans le même temps il s’est accru de+ 9 % en métropole. Toutes les zonesont perdu des emplois sauf le Scotd’Angoulême. On constate cependantque l’emploi progresse à nouveaudepuis 1999. Le département a gagnéplus de 2 300 emplois, soit une pro-gression de + 1,7 %, proche de cellede la population (+ 1,4 %). C’est 1 pointde moins que le référentiel dépar-temental et nettement inférieur à laprogression de l’emploi de la Francemétropolitaine (+ 7 %). L’emploi salariéaugmente lui de + 3 % pendant qu’enFrance métropolitaine l’évolution estde + 7 % (illustration 3).

Par secteur d’activités, l’évolution estdifférenciée. Dans la construction,l’emploi salarié représentait 7 700personnes en 2006 et enregistre uneplus forte progression qu’au plannational. Toutefois, il subsiste undécalage notamment à l’avantage de laCharente-Maritime où la plus fortepression sur la demande de logementsimplique d’importants besoins en main-d’œuvre. La Charente ne bénéficie pasd’une forte augmentation de la popu-lation ni de la construction de rési-dences secondaires comme sa voisine.

Le commerce occupe 16 400 salariéset la progression de l’emploi a étéidentique à celle des référentiels. Avecprès de 64 000 salariés, les servicessont, comme ailleurs, les plus impor-tants pourvoyeurs d’emplois salariés.Mais la progression, + 15,6 %, prochede celle du référentiel départemental(+ 16,4 %) est nettement inférieureaux + 21,8 % de la France métropoli-taine en lien avec le faible dynamismedémographique. La santé-action

sociale (14 200 salariés), légèrementsurreprésentée, et l’administrationpublique (13 500 salariés) connaissentune progression de leurs effectifs dansle sens de l’évolution nationale. Enrevanche, l’éducation (8 200 salariés),légèrement sous-représentée, estmarquée par une évolution négativeégalement notée en France métro-politaine.

Plus particulièrement en matière deservices aux entreprises, la Charentese caractérise par un déficit de créationd’emplois. L’hôtellerie et la restaurationsont dans une situation similaire, àrapprocher certainement de la faiblefréquentation touristique de ce départe-ment (5 % des nuitées régionales).Les activités financières et les transportsn’y échappent pas non plus.

La Charente a développé depuis 1997le pôle image «Magelis», comprenantune cinquantaine d’entreprises spé-cialisées dans les métiers et techno-logies de l’image animée, dont unevingtaine de studios d’animation. C’estun segment innovant, mais l’impactsur l’emploi est pour l’instant limité,moins de 200 salariés permanents. Cepôle comporte également des écolessupérieures de formation.

Les catégories socioprofessionnellesdes emplois reflètent les particularitésagricoles et industrielles du dépar-tement et leur répartition est assezproche de celle du référentiel départe-mental. En 1999, les exploitants etouvriers agricoles occupent encore8,2 % des emplois, comparables aux7,9 % du référentiel départemental maisplus élevé qu’en France métropolitaine(3,8 %). Les taux d’ouvriers qualifiés,17,3 %, et non qualifiés, 11,6 %, sontsupérieurs de deux points à ceux de lamétropole, reflétant le poids de l’indus-trie de production dans ce département.Le taux de cadres d’entreprises (3 %)est deux fois plus faible qu’en Francemétropolitaine. Globalement entre 1990et 1999, l’économie charentaise a déve-loppé moins d’emplois d’encadrementque dans les territoires de référence :les emplois de cadres d’entreprise ontaugmenté de + 6 % quand ils augmen-taient de + 8 à + 13 % dans les troisréférentiels, les emplois d’encadrementintermédiaires des entreprises de+ 25 % contre de + 27 à + 39 % dansles autres référentiels. Sur la période,

ceci se reflète dans un déficit migra-toire pour toutes les catégories socio-professionnelles, excepté les agricul-teurs et les artisans. Ce déficit est leplus important pour les professionsintermédiaires. Parmi les jeunes actifsde moins de 30 ans, ce sont les cadresles plus touchés.

Importance du chômagede longue durée

Le taux de chômage reste élevé enCharente (7,7 %), malgré la décrueamorcée en 2006 (illustration 4). Cettebaisse est moindre qu’en métropole,qu’en région ou que dans le référentieldépartemental. Ce chômage structurel,qui bénéficie moins de la conjoncture,est dû principalement au faible dyna-misme de l’emploi, alors que la popula-tion active augmente moins qu’en France.

L’évolution du taux de chômage depuis1999 est comparable à celle desréférentiels. L’écart avec le niveaunational, après avoir quasiment disparuentre 2002 et 2006, s’accroît denouveau. La Charente a donc moinsprofité des améliorations récentes dumarché du travail. En conséquence, lenombre de demandeurs d’emploi(catégorie 1+2+3 hors activité réduite)de moins d’un an d’ancienneté etdirectement lié à la conjoncture del‘emploi, a augmenté en Charente en2007, alors qu’il a diminué dans lereste de la région.

À cette constatation s’ajoute unchômage de longue durée important.En effet, fin décembre 2006, plusde 36 % des demandeurs d’emploisont inscrits depuis plus d’un an àl’ANPE en Charente, contre de 30 à32 % dans les zones de référence. Cechômage de longue durée augmentecependant moins en Charente. Cettecatégorie de demandeurs d’emploisest particulièrement importante dansla zone d’Horte et Tardoire pour leshommes, ainsi que dans le Ruffécoiset le Scot d’Angoulême pour lesfemmes. L’ensemble des deman-deurs d’emploi (catégorie 1+2+3 horsactivité réduite) sont plus âgés, la partdes plus de 50 ans étant plus impor-tante qu’en région ou en France. Cesont plus souvent des femmes, desmanœuvres et des ouvriers qualifiés,moins souvent des cadres et profes-sions intermédiaires.

La Charente : développer des activités pour accroître l’attractivité

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Évolution de la population de 1962à 2005 (Indice base 100 en 1962) (illustration 7)

Source : Insee (Recensements de la population et estimationsdémographiques supra-communales 2005)

Population vivant Revenu fiscal par unité de consommationavec un bas revenu Revenu 1er décile ou 9e décile ou Rapport

Nombre Part (%) médian D1 : 10 % D9 : 10 % inter-décile(€) déclarent déclarent (D9/D1)

moins de plus de

Charente 35 330 10,4 15 195 6 118 28 512 4,661-Pays Charente limousine 3 514 9,5 13 143 5 329 24 679 4,632-Pays Ruffécois 3 486 10,2 13 735 5 851 25 735 4,403-Pays Sud-Charente 3 029 9,0 13 752 5 767 25 979 4,504-Pays Horte et Tardoire (en partie) 2 026 8,3 14 545 6 698 26 291 3,935-Pays Ouest-Charente-Pays de Cognac 6 857 8,8 15 726 6 839 29 568 4,326-Scot Angoulême 16 418 12,4 16 370 5 993 30 307 5,06Région Poitou-Charentes 157 048 9,6 15 331 6 559 29 339 4,47Référentiel départemental 213 665 9,5 15 153 6 319 28 552 4,52France métropolitaine 6 141 530 10,5 16 357 6 121 33 204 5,42

Sources : Insee - DGI (Revenus fiscaux 2005)

Revenus en 2005 (illustration 6)

Revenu médian par unité de consom-mation en 2005 (illustration 5)

Sources : Insee - DGI (Revenus fiscaux 2005)

Moindre progression durevenu moyen

Le niveau élevé du chômage, la partplus importante des emplois d’ouvrierset de celle des retraités (25 % contre20 % en France métropolitaine en 2005)entraînent une faiblesse des revenusen Charente.

Le salaire brut horaire moyen (13,72 €)est inférieur à celui de la Francemétropolitaine (15,70 €) mais prochede celui des deux autres référentiels.L’écart avec la France métropolitaines’explique d’abord par un plus faibletaux d’encadrement et, à l’inverse, uneplus grande proportion d’ouvriers, mêmesi l’écart de salaire est vérifié pourquasiment toutes les catégoriessocioprofessionnelles. En revanche,comparés à la région et au référentieldépartemental, les salaires brutshoraires moyens sont supérieurs enCharente pour les personnels d’enca-drement des entreprises, les techni-

ciens, les contremaîtres et les ouvriers.Il faut noter par ailleurs que dans lesecteur des IAA le salaire horaire moyenest supérieur à celui observé en Francemétropolitaine dans le même secteur.

Comme dans le référentiel départe-mental, la part des pensions et retraites(28,4 %) dans le revenu fiscal est plusimportante qu’en France métropolitaine(23,7 %), influant à la baisse sur leniveau de revenus. La part des retraitésanciens agriculteurs, employés ououvriers était en 1999 de 26 % enCharente, soit 6 points de plus qu’enmétropole. En conséquence, la partdes foyers fiscaux non imposés estplus importante en Charente (51,4 %)qu’en France métropolitaine (45,5 %).Seules les zones d’Angoulême etCognac ont des taux inférieurs à larégion ou au référentiel départemental,tout en restant au-dessus du niveau dela France métropolitaine.

Le revenu annuel moyen par foyerfiscal en 2005 en Charente est inférieurde 15 % à celui de l’ensemble de laFrance métropolitaine. Cet écart estnon seulement plus important que celuiconstaté en 1999 , mais il est égale-ment plus grand que celui des autresréférentiels comparés avec les chiffresnationaux. La situation relative de laCharente par rapport à la France enterme de revenu s’est donc dégradéedepuis 1999, ce qui n’est le cas ni pourla région, ni pour le référentiel dépar-temental. La dégradation est en faitlocalisée dans les zones d’Angoulêmeet Cognac où la part de foyers nonimposés diminue moins et où le revenufiscal augmente moins qu’ailleurs.Mais Angoulême et Cognac restent leszones du département où le revenu

annuel moyen reste le plus élevé. Ainsi,le revenu fiscal médian des ménagespar unité de consommation estlégèrement plus élevé dans le Scotd’Angoulême en 2005 qu’au niveaunational (illustrations 5 et 6). C’est laseule zone du département dans ce cas.

Les écarts de revenu entre les ménagesles plus pauvres et les ménages lesplus riches sont plus accentués enCharente que dans la région ou les7 départements du référentiel, maismoins qu’au niveau national. Si la partdes personnes en situation de pauvretéen Charente est comparable auniveau national, la situation est diffé-rente pour la richesse. En effet, les10 % des ménages les plus riches dudépartement disposent annuellementde près de 4 700 € de moins que leurshomologues de France métropolitaine.Comparativement avec la région et leréférentiel départemental, on observeen Charente une part plus élevée depersonnes en situation de pauvreté.En outre, les revenus y sont moinsimportants qu’il s’agisse de pauvres oude riches. Il convient néanmoins desouligner que la population vivant avecun bas revenu diminue plus que cellesdu référentiel de départements ou de lamétropole entre 2002 et 2005.

La Charente : développer des activités pour accroître l’attractivité

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7Insee Poitou-Charentes

décimal n° 285 - 2008

TERRITOIRETERRITOIRETERRITOIRETERRITOIRETERRITOIRE

Variation de densité de la population des ménages de 1999 à 2005 (illustration 8)

Source : Insee (Recensement de la population 1999 et estimations démographiques supra-communales 2005)

Année Population Évolution Proportion (%) des Âgeau 1er janvier 2005-2030 0-19 ans 20-59 ans 60 ans dont moyen

(%) et + 80 ans et +

Charente 2005 344 000 22,0 52,4 25,6 6,0 42,22030 333 000 - 3,2 18,9 43,4 37,7 9,4 47,2

Poitou-Charentes 2005 1 705 000 22,7 52,3 25,0 5,8 41,62030 1 868 000 + 9,6 20,2 44,6 35,2 8,8 45,8

France métropolitaine 2005 60 825 000 24,9 54,3 20,8 4,5 39,02030 67 204 000 + 10,5 22,6 48,1 29,3 7,2 42,7

source : Insee (Estimations localisées de population, modèle Omphale)

Populations en 2005 et projections 2030 - Scénario central (illustration 9)

L’enjeu du vieillissementde la population

Pour sortir de ces faiblesses écono-miques (déclin de certaines activi-tés traditionnelles, faible progressionde l’emploi, chômage structurel ouencore revenus relativement faibles),la Charente devra sans doute déve-lopper des activités qui la rendrontplus attractive. Mais il faudra comptersur le fait que ce département nebénéficie pas du dynamisme desterritoires limitrophes. En effet, l’attrac-tivité de Bordeaux s’arrête bien avantla frontière charentaise et celle deCharente-Maritime est limitée à l’axeSaintes/Cognac. Enfin, Angoulême estune capitale départementale depetite taille au regard de Poitiersou La Rochelle sans parler des plusgrandes métropoles.

La population de la Charente, 344 500habitants en 2006, est en légère crois-sance depuis 1999 mais elle augmenteprès de trois fois moins vite qu’enrégion ou qu’en France (iIllustration 7).Elle ne s’inscrit pas dans la dynamiquedes départements de la façade atlan-tique, ni de celle des départementsdu sud de la France. Entre 1962 et2006, sa population a augmenté de+ 5 %, soit moins que celles du réfé-rentiel des sept départements (+ 9 %)et de la région (+ 19 %). C’est le résultatd’évolutions contrastées des terri-toires. Sur cette quarantaine d’années,le Pays de Charente limousine a perdu- 22 % de sa population, celui de Sud-Charente - 15 % et le Pays Ruffécois- 6 %, pendant que le Scot d’Angoulêmeen gagnait + 29 %, le Pays d’Horte etTardoire et le Pays Ouest-CharentePays de Cognac + 5 % chacun.S’affranchissant des limites des Pays,la croissance de la population sefait autour d’Angoulême, plus densé-ment au nord et à l’ouest, et dans unemoindre mesure autour de Cognac.Les Pays qui bénéficient de ce dyna-misme sont ceux d’Horte et Tardoire etdu Ruffécois, et dans une moindremesure ceux englobant Cognac etAngoulême (illustration 8). Cette aug-mentation est essentiellement due àune attractivité migratoire. Les Britan-niques, en particulier, se sont installésdans des zones rurales, au nord et àl’est du département ce qui constituesans doute une opportunité pour leurdéveloppement. À l’inverse, les jeunes

quittent le département pour suivre desétudes ou trouver un emploi. Ils sont,par ailleurs, très peu nombreux à reveniren Charente à l’âge adulte contraire-ment à ce qui est observé en Charente-Maritime ou en Vienne. Les Paysd’Horte et Tardoire et du Ruffécoistirent le meilleur bénéfice de la péri-phérie d’Angoulême et apparaissentcomme les plus attractifs depuis 1999(respectivement + 6,7 % et + 5,5 % devariation annuelle due au soldemigratoire apparent), alors que le Scotd’Angoulême occupe la dernière place(+ 0,1 %). C’est la traduction d’uneextension de la périurbanisation quis’étend au-delà des limites du Scot.La hausse de population sur la zonedu Scot résulte quasi intégralement dudynamisme démographique (excédentdes naissances sur les décès) lié àla relative jeunesse de sa population.

Ces évolutions démographiques n’en-rayent pas le vieillissement de la popu-lation. En 2005, 26 % des Charentaisavaient au moins 60 ans, ils seraient38 % en 2030 (illustration 9). Si lestendances se poursuivent, la popu-lation du département devrait diminuerà partir de 2010. Ce vieillissementpose en particulier le problème de laprise en charge des personnes âgées,qui en hébergement ou à domicile,nécessite du personnel d’accom-pagnement. Les emplois de services àla personne sont donc appelés à croître.Mais avec la perspective d’une baissedes actifs, ne seront-ils pas en concur-rence avec d’autres emplois, plusattractifs ? En effet, en 2005 la Charentecomptait 2 actifs potentiels (personnesde 20 à 59 ans) pour une personne de60 ans ou plus ; en 2030 ce ratio neserait plus que de 1,15.

Marie-José Kolpak - Monique Pépin

La Charente : développer des activités pour accroître l’attractivité

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8Insee Poitou-Charentesdécimal n° 285 - 2008

La Charente : développer des activités pour accroître l’attractivitéTERRITOIRETERRITOIRETERRITOIRETERRITOIRETERRITOIRE

éfinitions

UTA (Unité de travail annuel) :correspond à un actif à temps plein pendantun an (y c. les saisonniers).

Indice de spécificité :part de l’emploi salarié du secteur dans l’emploisalarié du département rapporté à la part del’emploi salarié du secteur dans l’emploi salariéen France. Un indice supérieur à 1 indiqueune surreprésentation de l’emploi sectorielpar rapport à la France.

Revenu médian :revenu au dessus duquel se situent 50 %des revenus.

Revenu fiscal médian des ménages parunité de consommation (UC) :pour estimer le niveau de vie d’un ménageet autoriser des comparaisons entre lesménages de taille différente, on rapporte sonrevenu au nombre d’unités de consommationqui le composent, selon une échelle d’équiva-lence qui vaut 1 pour le chef de ménage, 0,5pour les autres adultes et enfants à chargede plus 14 ans ou plus et 0,3 par enfant àcharge de moins de 14 ans. Le revenu parunité de consommation tient mieux comptedes économies d’échelle réalisées au seindes familles (très fortes sur le logement,moins sur l’alimentation ou les loisirs…).

Bas revenus :revenu correspondant à la moitié du revenumédian par UC.

dDépendance :rapport des effectifs des établissementsd’un territoire contrôlés par un centre dedécision extérieur à ce territoire sur l’ensembledes effectifs de la zone. Ce taux est comprisentre 0 et 100 %.

Rayonnement :rapport des effectifs des établissementsextérieurs au territoire contrôlés par un centrede décision de ce territoire sur l’ensemble deseffectifs de ce territoire. Ce taux peut êtresupérieur à 100 %.

Marché de niche :marché très étroit, peu exploité, associé à unservice ou un produit très particulier. Lesmarchés de niche en France se rapprochentsoit de l’artisanat, soit du secteur du luxe oude haut de gamme.

Le scénario central repose sur troishypothèses :- les taux de fécondité par âge sont main-

tenus à leur niveau de 2005 ;- la mortalité baisse au même rythme que

celui observé en France métropolitaine surles quinze dernières années ;

- les quotients migratoires sont calculéssur la période 1990-2005 et sont maintenussur toute la période de projection.

Les zonages de comparaisondu département de la Charente

Le zonage infra-départementalutilisé dans cette étude est fondésur les découpages contractuelsexistants : les Pays et le Shémade cohérence territoriale (Scot)d’Angoulême. Le Scot d’Angou-lême comprend 35 communes,dont les huit communes du pays«entre Touvre et Charente» etsept communes du Pays Horte etTardoire. Le périmètre du PaysHorte et Tardoire est donc restreintaux communes n’appartenantpas au Scot d’Angoulême.

Le zonage infra-départementaldu département de

la Charente

Pour cette étude, le département de la Charentea été comparé à trois autres zonages :

• deux zonages englobants : la région Poitou-Charentes et la France métropolitaine

• un référentiel départemental : ce référentiel estcomposé d’un groupe de 7 départements (Allier,Cher, Loir-et-Cher, Lot-et-Garonne, Orne, Deux-Sèvres, Tarn) présentant des caractéristiquesproches du département de la Charente en termesde peuplement et d’activité économique(cf. Insee Première n° 943).

Évolution de la population1999-2005

Source : Insee (Recensement de la population 1999et estimation de population au 01/01/2005)

Directeur de la publication : Francis VENNATRédactrice en chef : Dorothée AGUER

Dépôt légal décembre 2008N° CPPAP 0908 B 06698 - ISSN 0221-1068Code SAGE DEC28556Impression MEGATOP, Naintré

Insee Poitou-Charentes5 rue Sainte-Catherine - BP 55786020 Poitiers CedexTél : 05 49 30 01 01Fax : 05 49 30 01 [email protected]

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