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CULTURELLE 8 N° 46 16 NOVEMBRE 2012 Un spectacle bouleversant d’humaine complicité THÉATRE • Donnée au Théâtre Vidy-Lausanne, «Tu tiens sur tous les fronts», d’après le poète Christophe Tarkos, est une pièce exceptionnelle. I ls sont deux sur scène: le triso- mique Pascal Duquenne (Prix d’interprétation masculine du Festival de Cannes pour le film Le huitième jour) et le sociétaire de la Comédie-française Hervé Pierre. Deux pour dire, écouter, peindre, danser la poésie de Christophe Tar- kos. Encouragé dans son projet par René Gonzalez, Roland Auzet a choisi les textes, imaginé la ren- contre des deux acteurs, conçu un spectacle qui touche au-delà des mots parce que la parole devient geste, regard, couleur, silence, un spectacle unique, en création au Théâtre Vidy-Lausanne. La langue incantatoire de Tarkos est faite pour être entendue, le rythme et les sons pour devenir musique. Roland Auzet, metteur en scène autant que compositeur, le vidéaste Arié van Egmond qui joue, en écho avec le style du poète, sur la répétition et la fragmentation de l’image, laissent résonner la boule- versante humanité d’une rencontre exceptionnelle, celle de deux hommes face à leurs différences et face au monde, dans un décor en noir et blanc que va animer, illumi- ner la touche de peinture rouge tra- cée par Pascal Duquenne. Un diskla- vier (piano qui joue tout seul) égrène ses notes, déconstruit un thème, annonce des cataclysmes sonores. On est envoûté par la beauté pro- fonde des textes où les mots revien- nent, se transforment, où l’absurde prend sens, parce que «l’effet de ce qui est est d’être». On sourit car il y a de l’humour, de la dérision; on est ébranlé car il y a de la révolte, de la discorde; on est ému parce qu’il y a de l’amour, de la tendresse. Au centre de cette heure d’intense poé- sie, des mains qui se donnent, une poignée de main qui s’échange sur scène, puis avec les spectateurs et entre les spectateurs. On sort infini- ment touché alors que s’efface l’image de deux hommes qui, malgré la difficulté d’être, s’en vont vers l’ho- rizon vacillant certes, mais jubila- toire aussi de la vie, parce que «tu ne vas pas sur tous les fronts pour rien, tu tiens, tu ne te laisses pas faire, tu retires ce que tu dois retirer, le reste que tu dois rejeter, tu le rejettes». n Myriam Tétaz- Gramegna Jusqu’au 24 novembre, infos et rés. sur www.vidy.ch et au 021 619 45 45. L’histoire du mouvement ouvrier est un combat LIVRE • «Histoire et combats» est un récueil d’une vingtaine de textes de Marc Vuilleumier. L’historien genevois a toujours été persuadé de la nécessité pour le mouvement ouvrier et socialiste d’écrire sa propre histoire trop souvent occultée. C ’est un beau livre, solide, bien relié, à la présentation un peu austère, que viennent de publier les Editions d’en bas et le Collège du travail. L’ouvrage est à l’image de l’œuvre considérable de Marc Vuilleumier ne pas confondre avec le municipal lausan- nois): rigoureuse, habitée par une expérience personnelle du militan- tisme, enrichie par une grande cul- ture encyclopédique, qualités aux- quelles il faut ajouter un esprit indé- pendant et critique. Classique, l’his- torien genevois l’est par une langue toujours précise, se refusant au jar- gon dans lequel se complaisent trop souvent les milieux académiques. Moderne et novateur, il l’est par le souffle vivifiant qu’il a donné dès les années 1960 à l’histoire sociale, et notamment à celle du mouvement socialiste et ouvrier, dont il est un éminent spécialiste reconnu dans toute l’Europe. En 1968, il fut l’un des prédécesseurs de l’Association pour l’étude de l’histoire du mouve- ment ouvrier (AEHMO), dont un objectif, parmi d’autres, est de rendre aux classes populaires leur mémoire trop longtemps occultée. Dans son introduction générale, Marc Vuilleu- mier nous livre quelques pans de sa vie. Il relate son engagement de jeune communiste, au sortir de la guerre, et son adhésion au Parti du Travail, dont il s’est éloigné en 1961 sans fracas. Après sa formation d’historien, sous l’égide d’authen- tiques libéraux auxquels il rend hommage pour leur ouverture d’es- prit, il occupera différentes fonctions dans l’enseignement secondaire puis universitaire, sans qu’on puisse jamais parler de «carrière». Jusqu’à sa retraite, il subira toujours l’ostra- cisme du milieu universitaire établi et sera conduit, pour vivre, à accep- ter de nombreux travaux rémunérés, commandés par exemple lors de commémorations syndicales. Mais ces travaux, à côté de ses recherches pointues (Marc Vuilleumier est d’abord un homme d’archives et de bibliothèques!), constituent toujours d’excellents textes de «vulgarisation», au sens le plus noble du terme. De l’homme, nous qui le fréquentons depuis des décennies et qui connais- sons sa discrétion confinant à la pudeur, nous aurions voulu en savoir davantage: mais il faut respec- ter sa volonté explicite de ne pas écrire une «ego-histoire», et de s’en tenir à ses rapports avec la recherche historique qui lui est si chère. Du syndicalisme révolutionnaire à la répression policière Puis le livre offre un florilège de textes choisis par l’auteur, et remis dans leur contexte. On y trouve les axes essentiels de l’œuvre de Marc Vuilleumier. Et d’abord la nécessité pour le mouvement socialiste et ouvrier d’écrire sa propre histoire. Ensuite la volonté de ne pas circons- crire cette histoire dans des fron- tières nationales, voire cantonales, mais de l’intégrer dans celle de l’Eu- rope, avec ses mouvements de population, ses influences étran- gères, ses échanges de courants d’idées. Plusieurs écrits sont donc consacrés aux immigrés en Suisse: artisans allemands, proscrits après l’échec des révolutions de 1848, Communards exilés, ou encore tra- vailleurs italiens immigrés, qui tous ont enrichi par leurs expériences et leurs combats le mouvement ouvrier dans notre pays. Marc Vuilleumier a toujours accordé une importance particulière aux Inter- nationales, et notamment, dans la Première, au mouvement anarchiste, à l’influence de Bakounine et de James Guillaume dans les Mon- tagnes neuchâteloises et le Vallon de Saint-Imier, au syndicalisme révolu- tionnaire en Suisse romande, qui s’est exprimé par d’importantes grèves au début du XXème siècle. La répression policière est un autre de ses sujets de prédilection. On retrouvera dans ce volume le texte important consacré à la police poli- tique en Suisse de 1889 à 1914, qui avait paru dans Cent ans de police politique en Suisse, édité en 1992 après qu’eut éclaté le «scandale des fiches». Une place importante y est consacrée à l’affaire Wohlgemuth (un policier allemand pris en fla- grant délit de surveillance des socia- listes), qui révéla les pressions de Bismarck sur les autorités suisses. Un sujet bien occulté par les histo- riens officiels véhiculant une his- toire «héroïque», niant les antago- nismes de classes, exaltant les liber- tés helvétiques et l’indépendance de la Confédération! Dans le même ouvrage, notre regretté camarade de Genève Karl Odermatt révélait le contenu des dossiers du délateur professionnel Marc-Edmond Chan- tre. On retrouvera aussi la remar- quable synthèse que Marc Vuilleu- mier consacra en 1977 à la grève générale de 1918 en Suisse. L’his- toire telle qu’il la conçoit n’est pas éthérée et coupée de l’actualité, mais au contraire mise en corrélation avec les problématiques du présent: par exemple ses études sur la vio- lente xénophobie anti-italienne à la fin du XIXème siècle font écho avec les fameuses initiatives Schwarzen- bach et Cie. Il faut relever enfin le souci de l’historien de faire (comme Aristote!) descendre les idées sur terre, et de mesurer par exemple l’implantation réelle de l’anarchisme dans les milieux ouvriers, considé- rés dans leur situation économique et sociale. D’aucuns ont reproché à Marc Vuilleumier de ne pas écrire de thèse, ni de grand ouvrage de syn- thèse sur le mouvement ouvrier en Suisse. Mais l’ensemble de ses publi- cations, avec ses grands axes d’étude, est habité par une profonde unité. Par ce livre, les éditeurs rendent un juste hommage à un homme qui a considérablement enrichi notre connaissance de l’histoire des tra- vailleurs, et de celle des grandes idées qui ont inspiré leurs luttes. n Pierre Jeanneret Marc Vuilleumier, Histoire et combats. Mouvement ouvrier et socialisme en Suisse (1864-1960), éd. d’en bas et Collège du Travail 2012, 566 p., 35 frs. Cet ouvrage peut être commandé à la Librairie popu- laire, 5 pl. Chauderon, 1003 Lausanne, tél. 021 646 86 75, fax 021 320 06 97, librai- [email protected] Marc Vuilleumier a consacré une remarquable synthèse à l’un des événements les plus importants du mouvement ouvrier suisse: la grève générale de 1918. «Et voilà!» du Bühler pur sucre Oui, je commande ............. exemplaire(s) du CD Et voilà!, au prix de 30 francs suisses ou 25 Euros pièce (port et emballage compris, 1 € = 1.20 fs), règlement dès réception du CD: pour la Suisse par bulletin de versement ou virement bancaire, pour la France par chèque à l'ordre de Michel Bühler. Prénom et nom: ........................................................................................................................................................................ Rue, numéro: ........................................................................................................................................................................ Numéro postal, ville: .................................................................................................................................................................. Pays: .............................................................................................................................................................................................. A renvoyer à Michel Bühler / Rue de l'Industrie 1 / 1450 Ste-Croix / Suisse ou à [email protected] Au fil de 13 chansons, «Et voilà!», le nouvel album de Michel Bühler, passe de la révolte à la tendresse, de l'humour à l'amour... Les titres: Les Ardéchois / Avignon / A la manif / Et voilà! / Je me bats / Cher Monsieur (en duo avec le Bel Hubert) / La chanson de Fernand / Actualités 2012 / Petite berceuse / Tunis 2011 / Zoologie / Le Polonais / Est-ce écrit... PARTENARIAT Bulletin de commande

N° 46 • 16 NOVEMBRE 2012 L’histoire du mouvement ouvrier ... · M ar cV u il e m, H sto b . Mouvement ouvrier et socialisme en Suisse (1864-1960), éd. d’en bas et Collège

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Page 1: N° 46 • 16 NOVEMBRE 2012 L’histoire du mouvement ouvrier ... · M ar cV u il e m, H sto b . Mouvement ouvrier et socialisme en Suisse (1864-1960), éd. d’en bas et Collège

CULTURELLE • 8N° 46 • 16 NOVEMBRE 2012

Un spectacle bouleversantd’humaine complicitéTHÉATRE • Donnée au Théâtre Vidy-Lausanne, «Tu tiens sur tous les fronts»,d’après le poète Christophe Tarkos, est une pièce exceptionnelle.

Ils sont deux sur scène: le triso-mique Pascal Duquenne (Prixd’interprétation masculine du

Festival de Cannes pour le film Lehuitième jour) et le sociétaire de laComédie-française Hervé Pierre.Deux pour dire, écouter, peindre,danser la poésie de Christophe Tar-kos. Encouragé dans son projet parRené Gonzalez, Roland Auzet achoisi les textes, imaginé la ren-contre des deux acteurs, conçu unspectacle qui touche au-delà desmots parce que la parole devientgeste, regard, couleur, silence, unspectacle unique, en création auThéâtre Vidy-Lausanne.

La langue incantatoire de Tarkosest faite pour être entendue, lerythme et les sons pour devenirmusique. Roland Auzet, metteur en

scène autant que compositeur, levidéaste Arié van Egmond qui joue,en écho avec le style du poète, sur larépétition et la fragmentation del’image, laissent résonner la boule-versante humanité d’une rencontreexceptionnelle, celle de deuxhommes face à leurs différences etface au monde, dans un décor ennoir et blanc que va animer, illumi-ner la touche de peinture rouge tra-cée par Pascal Duquenne. Un diskla-vier (piano qui joue tout seul)égrène ses notes, déconstruit unthème, annonce des cataclysmessonores.

On est envoûté par la beauté pro-fonde des textes où les mots revien-nent, se transforment, où l’absurdeprend sens, parce que «l’effet de cequi est est d’être». On sourit car il y a

de l’humour, de la dérision; on estébranlé car il y a de la révolte, de ladiscorde; on est ému parce qu’il y ade l’amour, de la tendresse. Aucentre de cette heure d’intense poé-sie, des mains qui se donnent, unepoignée de main qui s’échange surscène, puis avec les spectateurs etentre les spectateurs. On sort infini-ment touché alors que s’effacel’image de deux hommes qui, malgréla difficulté d’être, s’en vont vers l’ho-rizon vacillant certes, mais jubila-toire aussi de la vie, parce que «tu nevas pas sur tous les fronts pour rien,tu tiens, tu ne te laisses pas faire, turetires ce que tu dois retirer, le resteque tu dois rejeter, tu le rejettes». n

Myriam Tétaz- GramegnaJusqu’au 24 novembre, infos et rés. surwww.vidy.ch et au 021 619 45 45.

L’histoire du mouvement ouvrier est un combatLIVRE • «Histoire et combats» est un récueil d’une vingtaine de textes de Marc Vuilleumier. L’historien genevois a toujours été persuadé dela nécessité pour le mouvement ouvrier et socialiste d’écrire sa propre histoire trop souvent occultée.

C ’est un beau livre, solide, bienrelié, à la présentation un peuaustère, que viennent de

publier les Editions d’en bas et leCollège du travail. L’ouvrage est àl’image de l’œuvre considérable deMarc Vuilleumier (à ne pasconfondre avec le municipal lausan-nois): rigoureuse, habitée par uneexpérience personnelle du militan-tisme, enrichie par une grande cul-ture encyclopédique, qualités aux-quelles il faut ajouter un esprit indé-pendant et critique. Classique, l’his-torien genevois l’est par une languetoujours précise, se refusant au jar-gon dans lequel se complaisent tropsouvent les milieux académiques.Moderne et novateur, il l’est par lesouffle vivifiant qu’il a donné dès lesannées 1960 à l’histoire sociale, etnotamment à celle du mouvementsocialiste et ouvrier, dont il est unéminent spécialiste reconnu danstoute l’Europe. En 1968, il fut l’undes prédécesseurs de l’Associationpour l’étude de l’histoire du mouve-ment ouvrier (AEHMO), dont unobjectif, parmi d’autres, est de rendreaux classes populaires leur mémoiretrop longtemps occultée. Dans sonintroduction générale, Marc Vuilleu-mier nous livre quelques pans de savie. Il relate son engagement dejeune communiste, au sortir de laguerre, et son adhésion au Parti duTravail, dont il s’est éloigné en 1961sans fracas. Après sa formationd’historien, sous l’égide d’authen-tiques libéraux auxquels il rendhommage pour leur ouverture d’es-prit, il occupera différentes fonctionsdans l’enseignement secondaire puisuniversitaire, sans qu’on puissejamais parler de «carrière». Jusqu’àsa retraite, il subira toujours l’ostra-cisme du milieu universitaire établiet sera conduit, pour vivre, à accep-ter de nombreux travaux rémunérés,commandés par exemple lors decommémorations syndicales. Maisces travaux, à côté de ses recherchespointues (Marc Vuilleumier estd’abord un homme d’archives et de

bibliothèques!), constituent toujoursd’excellents textes de «vulgarisation»,au sens le plus noble du terme. Del’homme, nous qui le fréquentonsdepuis des décennies et qui connais-sons sa discrétion confinant à lapudeur, nous aurions voulu ensavoir davantage: mais il faut respec-ter sa volonté explicite de ne pasécrire une «ego-histoire», et de s’entenir à ses rapports avec la recherchehistorique qui lui est si chère.

Du syndicalisme révolutionnaireà la répression policièrePuis le livre offre un florilège detextes choisis par l’auteur, et remisdans leur contexte. On y trouve lesaxes essentiels de l’œuvre de MarcVuilleumier. Et d’abord la nécessité

pour le mouvement socialiste etouvrier d’écrire sa propre histoire.Ensuite la volonté de ne pas circons-crire cette histoire dans des fron-tières nationales, voire cantonales,mais de l’intégrer dans celle de l’Eu-rope, avec ses mouvements depopulation, ses influences étran-gères, ses échanges de courantsd’idées. Plusieurs écrits sont doncconsacrés aux immigrés en Suisse:artisans allemands, proscrits aprèsl’échec des révolutions de 1848,Communards exilés, ou encore tra-vailleurs italiens immigrés, qui tousont enrichi par leurs expériences etleurs combats le mouvementouvrier dans notre pays. MarcVuilleumier a toujours accordé uneimportance particulière aux Inter-

nationales, et notamment, dans laPremière, au mouvement anarchiste,à l’influence de Bakounine et deJames Guillaume dans les Mon-tagnes neuchâteloises et le Vallon deSaint-Imier, au syndicalisme révolu-tionnaire en Suisse romande, quis’est exprimé par d’importantesgrèves au début du XXème siècle. Larépression policière est un autre deses sujets de prédilection. Onretrouvera dans ce volume le texteimportant consacré à la police poli-tique en Suisse de 1889 à 1914, quiavait paru dans Cent ans de policepolitique en Suisse, édité en 1992après qu’eut éclaté le «scandale desfiches». Une place importante y estconsacrée à l’affaire Wohlgemuth(un policier allemand pris en fla-

grant délit de surveillance des socia-listes), qui révéla les pressions deBismarck sur les autorités suisses.Un sujet bien occulté par les histo-riens officiels véhiculant une his-toire «héroïque», niant les antago-nismes de classes, exaltant les liber-tés helvétiques et l’indépendance dela Confédération! Dans le mêmeouvrage, notre regretté camarade deGenève Karl Odermatt révélait lecontenu des dossiers du délateurprofessionnel Marc-Edmond Chan-tre. On retrouvera aussi la remar-quable synthèse que Marc Vuilleu-mier consacra en 1977 à la grèvegénérale de 1918 en Suisse. L’his-toire telle qu’il la conçoit n’est paséthérée et coupée de l’actualité, maisau contraire mise en corrélationavec les problématiques du présent:par exemple ses études sur la vio-lente xénophobie anti-italienne à lafin du XIXème siècle font écho avecles fameuses initiatives Schwarzen-bach et Cie. Il faut relever enfin lesouci de l’historien de faire (commeAristote!) descendre les idées surterre, et de mesurer par exemplel’implantation réelle de l’anarchismedans les milieux ouvriers, considé-rés dans leur situation économiqueet sociale.

D’aucuns ont reproché à MarcVuilleumier de ne pas écrire dethèse, ni de grand ouvrage de syn-thèse sur le mouvement ouvrier enSuisse. Mais l’ensemble de ses publi-cations, avec ses grands axes d’étude,est habité par une profonde unité.Par ce livre, les éditeurs rendent unjuste hommage à un homme qui aconsidérablement enrichi notreconnaissance de l’histoire des tra-vailleurs, et de celle des grandesidées qui ont inspiré leurs luttes. n

Pierre JeanneretMarc Vuilleumier, Histoire et combats.Mouvement ouvrier et socialisme en Suisse(1864-1960), éd. d’en bas et Collège duTravail 2012, 566 p., 35 frs. Cet ouvragepeut être commandé à la Librairie popu-laire, 5 pl. Chauderon, 1003 Lausanne, tél.021 646 86 75, fax 021 320 06 97, [email protected]

Marc Vuilleumier a consacré une remarquable synthèse à l’un des événements les plus importants du mouvement ouvrier suisse: la grève générale de 1918.

«Et voilà!» du Bühler pur sucre

Oui, je commande ............. exemplaire(s) du CD Et voilà!, au prix de 30 francs suisses ou 25 Eurospièce (port et emballage compris, 1 € = 1.20 fs), règlement dès réception du CD: pour la Suisse parbulletin de versement ou virement bancaire, pour la France par chèque à l'ordre de Michel Bühler.

Prénom et nom: ........................................................................................................................................................................

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Numéro postal, ville: ..................................................................................................................................................................

Pays: ..............................................................................................................................................................................................

A renvoyer à Michel Bühler / Rue de l'Industrie 1 / 1450 Ste-Croix / Suisseou à [email protected]

Au fil de 13 chansons, «Et voilà!», le nouvel album deMichel Bühler, passe de larévolte à la tendresse, del'humour à l'amour...Les titres:Les Ardéchois / Avignon / A la manif / Etvoilà! / Je me bats / Cher Monsieur (en duoavec le Bel Hubert) / La chanson de Fernand/ Actualités 2012 / Petite berceuse / Tunis2011 / Zoologie / Le Polonais / Est-ce écrit...

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