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VOS TRAITEMENTS EN VACANCES MANGER ÉQUILIBRÉ, c’est pas compliqué ! HÉPATITE C : l’alcool joue contre moi TÉMOIGNAGES : marre des effets indésirables ! VOS TRAITEMENTS EN VACANCES MANGER ÉQUILIBRÉ, c’est pas compliqué ! HÉPATITE C : l’alcool joue contre moi TÉMOIGNAGES : marre des effets indésirables ! Photo : Stéphane Blot N° 48 • juin 2003

N° 48 • juin 2003

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VOS TRAITEMENTS EN VACANCES

MANGER ÉQUILIBRÉ,c’est pas compliqué !

HÉPATITE C :l’alcool joue contre moi

TÉMOIGNAGES :marre des effets indésirables !

VOS TRAITEMENTS EN VACANCES

MANGER ÉQUILIBRÉ,c’est pas compliqué !

HÉPATITE C :l’alcool joue contre moi

TÉMOIGNAGES :marre des effets indésirables !

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t48 • juin 2003

Directeur de la publication :Christian Saout

Comité de rédaction : Michel Bourrelly, Agnès Certain,Nicolas Charpentier, Yves Gilles, Francine Guidi-Morosini,Marek Korzec, Cyrille Leblon, Jacqueline L’hénaff,Marianne L’hénaff, Stéphane Korsia-Meffre, ThierryPrestel, Fabien Sordet, Emmanuel Trénado, ChristineWeinberger.

À la mémoire des membres du comité de rédactionmorts du sida : Philippe Beiso, Richard David, RenéFroidevaux, Yvon Lemoux, Christian Martin, Alain Pujol.

Rédaction : Thierry PrestelT. 04 91 66 50 35, @ : [email protected], Emmanuel TrénadoT. 01 41 83 46 13, @ : [email protected],Christine WeinbergerT. 01 41 83 46 14, @ : [email protected].

Abonnements, petites annonces :Cyrille Leblon T. 01 41 83 46 10, @ : [email protected].

Maquette :Stéphane Blot, @ : [email protected].

Photos et illustrations :Stéphane Blot, Erick Boccara, Phillipe Depoix, Eric Dérian(Atelier Pop), Ruth Dossou, Peter Lippmann, JacquelineMaman, Photodisc, Fred Vielcanet.

Remerciements à :Jean Deleuze, Myriam Kirstetter (pour leurs conseils),Marie-Hélène Klein (correction).

Le SNEG (Syndicat national des entreprises gays) assurela diffusion de Remaides dans les établissements com-merciaux gays.

Les articles d’informations publiés dans Remaides peuvent

être reproduits, sous réserve de mention de la source. Lareproduction des témoignages doit donner lieu à autorisa-tion. La reproduction des petites annonces est interdite.

Parution trimestrielle. Tirage : 43 000 ex. ISSN : 11620544

Impression : Corlet Roto, 53300 Ambrières-les-Vallées

Remaides sur internet :• Adresse électronique : [email protected]• WEB Aides : http://www.aides.org(rubrique : VIH Infos)

RemaidesTour Essor, 14, rue Scandicci, 93508 Pantin CedexTélécopie : 01 41 83 46 19

Actu4 Quoi de neuf, doc ?

Médicaments ; hépatites ; AIDESagit.

Témoigner7 Délit de faciès

14 Je marche à découvert19 Sustiva, quatre ans après22 L’alcool joue contre moi

Le déclic28 Le vrai rêve

Poème hospitalier

Équilibre8 Faites voyager votre

santé !10 Quels vaccins effectuer ?11 Traitement en vacances ou

vacances sans traitement ?

Pour y voir plus clair15 Manger équilibré : c’est

bon pour la santé !

Se soigner20 Hépatite C et alcool :

les ennemis du foie21 Arrêter l’alcool :

oui, mais comment ?26 Sexuellement

transmissibles

Recherche24 Améliorer l’immunité :

une voie d’avenir

Humeur29 Zigzag et crescendo

PA30 Vos annonces

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QUAND LES MALADES

PRENNENT LA PAROLE,

C’EST DANGEREUX !En une décennie, poussés par le mouvement de lutte contre le sida, les malades, toutes pathologies confondues, ont pris la paro-le. On entendait enfin dans notre pays une parole exprimant les difficultés dans la relation médecin-malade, des souffrancesface aux thérapeutiques, des exigences de dignité à parité avec les bien-portants.

Les pouvoirs publics eux-mêmes en avaient pris la mesure et mis en œuvre une grande consultation nationale : les états générauxde la santé. Les rencontres avaient abouti à une conclusion forte portée par le Premier ministre de l’époque, Lionel Jospin : “Ilfaut mettre le malade au centre du système de santé !”. Une loi votée de manière très consensuelle venait parachever tout cetravail : la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé (*). Cette loi consacrait deux choses : des droits individuels, comme l’accès direct au dossier médical par exemple, et des droitscollectifs, comme le droit des usagers du système de santé à siéger dans tous les organismes consacrés à la santé.

A peine un an s’est-il écoulé que ce consensus s’évanouit… Le projet de loi sur la santé publique préparé par le nouveau minis-tre de la Santé ne fait plus de la participation des usagers du système de santé un droit. A la place, il organise une simple facul-té de consulter les usagers, le cas échéant, et seulement sur certaines questions.Par ailleurs, les médecins dissimulent mal qu’ils veulent aussi en découdre avec les droits individuels : le conseil de l’ordre desmédecins souhaiterait mettre fin à l’accès direct du patient à son dossier médical.

Sans doute avions-nous raison : quand les patients prennent la paro-le, c’est dangereux ! C’est dangereux car cela remet en cause toutel’architecture d’un système fondé sur un médecin supposé savoiret un malade supposé être un objet. Il ne faut pas céder d’unpouce : les patients ne sont pas objets. Ils veulent être des acteurs,des sujets de plein droit !

Christian SaoutPrésident de AIDES

ÉDITO

Photo : Stéphane Blot - remaides 48 - juin 2003

Le système de soins est-il fait pour les malades ?

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(*) voir Remaides n° 44, pp. 31 à 33.

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NOUVEAUX MÉDICAMENTS

Fuzeon (T-20)Fuzeon vient d’obtenir l’AMM (autorisation demise sur le marché). Ce médicament est des-tiné aux personnes en échec thérapeutiquesévère. Cependant, l’accès à Fuzeon restebeaucoup trop limité, ce que le TRT-5 (*) necesse de dénoncer. Les associations de luttecontre le sida de différents pays s’inquiètentaussi du prix élevé de ce médicament (52euros par jour) et de ses conséquences sur lesrégimes d’assurance maladie. Jusqu’au débutaoût, Fuzeon est disponible dans le cadred’une ATU (autorisation tem-poraire d’utilisation), réservéeaux personnes ayant moins de100 T4/mm3, une charge vira-le supérieure à 10 000copies/ml, en échec aux autresfamilles de médicaments anti-VIH. L’accès à Fuzeons’élargira ensuite progressive-ment.Pour en savoir plus sur ce médi-cament, voir le document AIDESEn pratique Fuzeon (T-20) etRemaides n° 46, pp. 8, 9.

TipranavirLe tipranavir est une antiprotéase qui peutêtre efficace sur les VIH résistants aux autresantiprotéases. Il présente donc un intérêtchez les personnes en échec thérapeutique.Pour accéder à ce médicament, il est néces-saire d’entrer dans l’un des essais en cours(malheureusement très restrictifs). La listedes hôpitaux qui y participent est disponiblesur www.aides.org (mot clé : tipranavir) ouauprès de Remaides (Emmanuel Trénado,tél. : 01 41 83 46 13, [email protected]). Le TRT-5 (*) demande de manière insistanteaux laboratoires Boehringer-Ingelheim, quifabriquent le tipranavir, d’élargir l’accès à cemédicament.

Fosamprénavir, atazanavir• Le fosamprénavir (Telzir) est une forme

d’Agenerase plus facile à prendre (uncomprimé remplace quatre gélules). Onespère toujours qu’une ATU (autorisa-tion temporaire d’utilisation) s’ouvriraprochainement.

• L’atazanavir (Reyataz), également uneantiprotéase, présente l’intérêt de nepas (ou peu) faire augmenter les grais-

ses du sang (triglycérides,cholestérol). Ce médicamentest actuellement disponible demanière limitée, en ATU (auto-risation temporaired’utilisation) nominative : lemédecin doit adresser unedemande motivée à l’Agencefrançaise des produits de santé(AFSSaPS).Le TRT-5 (*) demande demanière répétée à l’AFSSaPSde permettre l’accès au fosam-prénavir et d’élargir l’accès àl’atazanavir.

Hormone de croissanceL’hormone de croissance (Serostim) estun médicament injectable qui augmentela masse musculaire. Il présenterait unintérêt chez les personnes séropositivesqui ont perdu beaucoup de poids. Parailleurs, Serostim est à l’étude chez lespersonnes atteintes de lipodystrophies(perturbations de la répartition des grais-ses). Cependant, l’Agence européenne dumédicament (EMEA) a récemment refuséd’autoriser la commercialisation de Seros-tim chez les personnes séropositives, aumotif que les données scientifiquesseraient très insuffisantes.

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Quoi de neuf, DOC ?

Quoi de neuf, doc ?

(*) TRT-5 : Act-Up Paris, Actions Traitements, AIDES, Arcat, Dessine-moi un mouton, Nova Dona, Sida Info Service, Sol en Si.

MÉDICAMENTS ACTUELS

VireadViread (ténofovir), un médicament anti-VIH, étaitjusqu’ici réservé aux personnes dont le virus étaitrésistant aux nucléosides (famille Retrovir, Videx,etc.). Il pourra bientôt être prescrit chez toute per-sonne séropositive ayant besoin d’un traitement :l’Agence européenne du médicament (EMEA) adonné son accord. Par ailleurs, Viread est à l’étude contre l’hépatiteB car de premiers résultats indiquent qu’il pré-sente aussi une efficacité contre ce virus.

Viread + VidexViread augmente la concentration de Videx dansle sang. De premiers résultats indiquent que, sil’on prend Viread, on pourrait prendre Videx à 250mg/jour (au lieu de 400 mg), sans avoir besoind’être à jeun. Ces résultats demandent cependantconfirmation.

ViraceptDe nouveaux comprimés à 625 mg, provoquantmoins de diarrhées, ont été mis au point. On nesait pas encore quand ils seront disponibles. Onprendra deux comprimés à 625 mg le matin etdeux le soir (au lieu de cinq comprimés à 250mg, matin et soir).

SustivaUn comprimé à 600 mg est disponible (en villeet à l’hôpital) : il remplace trois gélules à 200 mg.

Ils doivent sortir en ville !Le TRT-5 (*) a, une nouvelle fois, demandé auxautorités de santé de faire en sorte que Ziagen,Trizivir et Viread soient disponibles en pharmaciede ville et pas seulement à l’hôpital.

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Les médicaments anti-VIH disponibles

• Nucléosides : Combivir (AZT + 3TC), Epivir (3TC),Hivid (ddC), Retrovir (AZT), Trizivir (AZT + 3TC + aba-cavir), Videx (ddI), Zerit (D4T), Ziagen (abacavir).

• Nucléotide (proche des nucléosides) : Viread (ténofovir).• Non-nucléosides : Sustiva (éfavirenz), Viramune

(névirapine). En ATU : Rescriptor (delavirdine).• Antiprotéases : Agenerase (amprénavir), Crixivan

(indinavir), Invirase ou Fortovase (saquinavir), Kaletra(lopinavir/ritonavir), Norvir (ritonavir), Viracept (nelfi-navir). En ATU : Reyataz (atazanavir).

• Inhibiteur d’entrée : en ATU : Fuzeon (T-20, enfuvirtide).

ATU (autorisation temporaire d’utilisation) : disponible seulement pour certaines situations.

ACTU

Quoi de neuf, doc ?Illustration :Stéphane Blot - rem

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HÉPATITE CPegasysPegasys (peginterféron alfa 2a), un nouveau médicament contre l’hé-patite C, est désormais disponible. C’est un interféron dit “retard” ou“pégylé” (une injection par semaine). Il existe un autre interféron“retard” : Pegintron. Leur efficacité serait à peu prèsidentique. Pegasys et Pegintron sont disponibles enpharmacie de ville et à l’hôpital.

Interféron et troubles de la visionL’interféron peut provoquer des problèmes de vision.Ce problème paraît moins rare qu’on le pensait, enparticulier avec l’interféron pégylé (Pegintron ouPegasys) et chez les personnes également atteintespar le VIH. Si, au cours du traitement, on constateune baisse de vision, il faut rapidement consulter unophtalmologue.

VHC et VIHAIDES vient d’éditer une brochure destinée aux per-sonnes atteintes par l’hépatite C (VHC) et par le VIH.

HÉPATITE BHepseraHepsera (adefovir), nouveau médicament contre l’hépatite B (laborato-ires Gilead), vient d’obtenir l’autorisation de mise sur le marché (AMM).Ce médicament est efficace sur les hépatites B résistantes à la lami-

vudine (3TC, Zeffix, Epivir). Il est délivré enpharmacie hospitalière. Pour en savoir plus : FlashInfo Traitement n° 70 (Hepsera), disponible àAIDES ou sur www.aides.org

Pegasys Pegasys (un nouvel interféron “retard” ou “pegy-lé”) serait deux fois plus efficace sur l’hépatite Bque l’interféron “classique”. Ces résultats sontencore préliminaires et les études doivent êtrepoursuivies.

VOS DROITS“Sans papier”L’aide médicale d’Etatoffre une prise encharge des frais desoins aux personnesqui vivent en Franceavec des revenus trèsfaibles, mais n’ontpas droit à la Sécuritésociale (notamment les étrangers “sanspapier”). Le gouvernement actuel chercheà limiter cette possibilité. Il a vouluinstaurer une participation aux frais desoins. La mobilisation des associations l’afait reculer (voir Remaides n° 47). Il réci-dive, en voulant instaurer des procédurescontraignantes (délais, contrôles multi-ples). A nouveau, AIDES dénonce cettemesure qui restreindrait l’accès aux soinsdes personnes les plus défavorisées.Pour s’informer : Sida Info Droit, tél. :0810 636 636.

Médicaments moins remboursésEn avril, le gouvernement a réduit letaux de remboursement de 617 médi-caments (notamment Nizoral,Primpéran, Smecta, Zyrtec, Zoviraxcrème, etc.). Cependant, cette mesurene concerne pas les médicamentsprescrits dans le cadre de l’affectionlongue durée (ALD), qui restent pris encharge à 100 %. Elle n’affecte pas nonplus les personnes bénéficiant d’unemutuelle ou de la CMU complémen-taire.

Bus, métroPlusieurs villes ont mis en place desréductions des tarifs de transports encommun pour les personnes ayant defaibles ressources. En Ile-de-France, ils’agit de la carte solidarité transport(tél. : 0810 712 712).

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Papaye : où sont les preuves ?Le Pr Luc Montagnier a effectué de curieuses déclarations

médiatiques en faveur de l’extrait de papaye fermentée, affir-mant qu’il améliorait l’immunité, notamment chez les

malades du sida . Pourtant, on ne dispose d’aucun essaiscientifique de taille suffisante à ce sujet. On ne sait

pas non plus si la préparation que conseille LucMontagnier a une toxicité ou des interactions

avec les traitements anti-VIH.

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Traitements et prévention pour les pays du Sud !Le G8, les huit pays les plus industrialisés, se sont réunis en Fran-ce, à Evian, du 1er au 3 juin 2003. AIDES a saisi cette occasion pourdemander que le G8 :• finance le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose etle paludisme (qui doit permettre que les pays du Sud aient accèsaux traitements anti-VIH) ;• mette en œuvre une recherche orientée vers les pays du Sud, tantpour les traitements (simplicité de prise, coût limité) que pour la pré-vention (recherche sur les vaccins et les microbicides). Lesmicrobicides sont des produits qu’on place dans le vagin ou l’anuset qui sont destinés à éviter la contamination (voir Remaides n° 45,pp. 24, 25).Les propositions détaillées de AIDES peuvent être consultées surwww.aides.org (mot clé : G8).

Vaccins : AIDES s’engageAIDES milite pour le développement de vaccins préventifs (pour évi-ter la contamination, chez les personnes séronégatives) et de vaccinsthérapeutiques (pour améliorer l’immunité, les défenses du corps,chez les personnes séropositives, voir pp. 24, 25). Afin de rendre cet engagement plus efficace, un partenariat entrel’association et l’International Aids Vaccine Initiative (IAVI) se meten place. IAVI est un groupe qui agit au plan international pour larecherche sur les vaccins (www.iavi.org). Par ailleurs, AIDES partici-pe à la réflexion de l’Agence nationale de recherches sur le sida(ANRS) sur les vaccins.

Soutenons la Maison du soleil !La Maison du soleil est un centre de vacances créépar AIDES en 1995. Il permet aux enfants concer-nés par le VIH de participer à des activitésartistiques ou sportives, avec un accompagnementmédical et psychologique. La Maison du soleil ren-contre des difficultés financières et AIDES lance unappel aux donateurs (AIDES, tour Essor, 14, rueScandicci, 93508 Pantin Cedex ou www.aides.org).

AIDES mène l’enquêteCinq cents personnes prenant un traitement anti-VIH ont répondu auquestionnaire proposé par AIDES à l’automne 2002. Plusieurs résul-tats méritent d’être signalés : • les personnes considèrent généralement que leurs traitements sontefficaces, mais qu’ils entraînent fréquemment des effets indésira-bles. Ces effets indésirables suscitent souvent un désir d’arrêter letraitement (cependant, la très grande majorité des personnes conti-nuent à prendre leur traitement) ;• les personnes souffrant d’effets indésirables et n’ayant pas d’em-ploi actuellement craignent souvent de ne pas pouvoir travailler. Pourles personnes ayant un emploi, les effets indésirables pourraient êtreresponsables de difficultés professionnelles ;• les perturbations de la sexualité sont fréquentes parmi les person-nes interrogées, mais elles le sont davantage lorsque le traitemententraîne des effets indésirables.Les résultats complets de l’enquête sont disponibles surwww.aides.org (Enquête une semaine donnée).

Les bases pour comprendreCe nouveau document AIDES pré-sente, de manière simple et claire, leVIH, la prévention, la séropositivité.

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Quoi de neuf, doc ?

AIDESPar Internet :

www.aides.org(actualités, animations...).

Par téléphone : 0820 160 120 (0,12 euro/mn).

AIDES AGIT !

La recherche en FranceL’Agence nationale de recherches sur le sida(ANRS) risquait de disparaître (voir Remaidesn° 47, p. 6). Cette disparition aurait porté préju-dice à la recherche sur le sida et les associationss’y sont opposé. Il a finalement été décidé que l’ANRS poursui-vrait ses activités et qu’elle animerait aussi larecherche sur l’hépatite B (seuls, le VIH et l’hé-patite C entraient jusqu’ici dans ses missions).

Cannabis thérapeutiqueAction = vie n° 50, ainsi qu’un article de Protocoles n° 28, sontconsacrés au cannabis thérapeutique. Ces documents sont éditéspar Act-Up Paris, BP 287, 75525 Paris Cedex 11, tél. : 01 48 0613 89, Internet : www.actupparis.org

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HIV depuis 1995, après plusieurs bi et trithérapies (*) estapparu le phénomène des “joues creuses”, dit lipodystrophiefaciale. La morphologie de mon visage a complètement chan-gé. En dix mois seulement, ma qualité de vie aussi, ainsi quele regard de mes amis. C’est là où vous comptez vos vraisamis sur les cinq doigts de la main.Ceci est très pénible, surtout en recherche d’emploi. Certainsrecruteurs se sont permis de me dire : “Monsieur, je suisdésolé : malgré vos compétences et votre CV dans le secteur,je ne peux pas recruter une personne avec un regard aussifatigué”. Sans scrupule ! Il y avait délit de faciès. Je ne peux pas leur dire : “Je repasserai bientôt, quand j’au-rai fait des injections de comblement de New Fill.”, alorsque, pour avoir un rendez-vous pour ce genre d’injections, ilfaut attendre dix-huit mois en hospitalier !

J’ai besoin de travailler !J’ai refait trois fois l’expérience d’un entretien d’embauche,mais en vain. Je pensais que cela venait de mes réponsesaux questions basiques, de mon habillement. Et non ! Aprèsde longues réflexions, je me suis dit : “Mon pauvre vieux,malgré tes quarante piges, c’est ta gueule”. En même temps,je me disais : je serais le recruteur, je n’embaucherais pascette personne (en parlant de moi). C’est triste à dire, maisla vérité est là. Si des personnes sont dans le même cas, faites signe ! Je suisdans l’attente d’un emploi à mi-temps car avec une pension d’invalidité de 480 euros, on ne vit pas, on survit… et on ne mangepas toujours comme il faudrait ! Heureusement, des amis vous invitent de temps en temps !J’attends des réponses positives de recruteurs. Positif, je le suis dans tous les sens du terme. J’espère que ce message sera publié pour montrer les souffrances d’un séropo en quête d’emploi pour manger.

Thierry

TÉMO

IGN

ERIllustration : Fred Vielcanet - rem

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(*) Bithérapie, trithérapie : traitements par deux, trois médicaments anti-VIH.

Délit DE FACIÈS

Les techniques réparatricesAu cours des traitements anti-VIH, certaines personnes perdent de la graisse, notamment au niveau du visage. Deux interventionspermettent de compenser partiellement cet effet indésirable : la chirurgie, prélevant de la graisse (généralement dans le ventre)pour la ré-injecter dans le visage ou bien l’injection, dans la peau du visage, d’un produit appelé New Fill. Grâce aux demandes répétées du TRT-5 (*), la prise en charge financière de ces interventions s’améliore : • l’intervention chirurgicale est désormais remboursée par la Sécurité sociale. Cependant, ce remboursement ne couvre pas tou-

jours la totalité des frais. Il faut se renseigner auprès du médecin, avant l’intervention ;• New Fill n’est pas remboursé actuellement, mais pourrait le devenir dans les mois qui viennent. En attendant, le laboratoire

Dermik a accepté de mettre gratuitement dix traitements par mois à disposition des centres médicaux qui pratiquent cette inter-vention.

Pour en savoir plus (remboursement de l’intervention chirurgicale ; hôpitaux proposant New Fill gratuitement, etc.) : consulterwww.aides.org (mot clé : lipoatrophie) ou contacter Emmanuel Trénado, à AIDES (tél. : 01 41 83 46 13, [email protected]).

(*) TRT-5 : Act-Up Paris, Actions Traitements, AIDES, Arcat, Dessine-moi un mouton, Nova Dona, Sida Info Service, Sol en Si.

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Consultez votre médecinPlus d’un mois avant le départ, consultezvotre médecin traitant pour faire un bilan desanté qui vous permettra éventuellement d’a-dapter votre traitement et de partir en toutetranquillité. Demandez à votre médecin si lesautres médicaments que vous comptezemporter sont compatibles avec votre thérapieanti-VIH. Une ordonnance comportant la DCI(dénomination commune internationale) desmédicaments est utile à l’étranger.Ne commencez pas un nouveau traitementmoins d’un mois avant de partir, surtout s’ilprésente un risque d’allergie (Viramune, Sus-tiva, Ziagen, Trizivir, Bactrim, etc.).Enfin, allez voir votre dentiste deux semainesau moins avant le départ, de manière à limi-ter les risques de rage de dent en pleinebrousse…

Les médicamentsLisez les notices et parlez-en avec votre méde-cin ou votre pharmacien.• Certains médicaments ne supportent pas lestempératures élevées. Si vous voyagez dansune région chaude, il faudra prévoir une gla-cière ou un sac isotherme pour le transport,un réfrigérateur sur place.• Vos traitements comportent-ils un risque desensibilité de la peau au soleil (photosensibili-sation) ? C’est le cas de Bactrim. Vêtementscouvrants (manches longues, pantalons, cha-peau à large bord) et crème écran total seront

nécessaires. Prendre Bactrim le soir (et non lematin) réduirait peut-être le risque de photo-sensibilisation.• Pensez à emporter une quantité de médica-ments largement suffisante pour votre séjour. Lepharmacien ne peut délivrer qu’un mois detraitement. Si vous partez plus longtemps,informez-vous à l’avance des démarches àeffectuer, auprès de votre centre de Sécuritésociale.

Et aussiL’assurance assistance est très utile en cas deproblème de santé sur place (conseils télé-phoniques, remboursement de fraismédicaux, rapatriement si nécessaire). Cetteprestation est comprise dans la cotisation àcertaines cartes bancaires ou assurances.Vérifiez les garanties et demandez le numéroà appeler depuis l’étranger.

Si vous n’êtes pas couvert par une assuranceassistance, lisez le contrat avant d’en souscri-re une : souvent, les maladies chroniquesantérieures au voyage (comme l’infection parle VIH) ne sont pas prises en charge.Si vous n’avez pas d’assurance assistance etque vous voyagez dans la Communauté euro-péenne, demandez le formulaire E111 à votrecaisse de Sécurité sociale avant de partir. Horsde la Communauté, il vous faudra souventavancer les frais médicaux (qui peuvent êtretrès élevés). La Sécurité sociale en rembour-sera une partie à votre retour. Enfin, n’oubliez pas votre carte de groupe san-guin, votre ordonnance (indispensable si ladouane découvre vos médicaments) et lescoordonnées de l’ambassade de France (où ily a souvent un médecin).

Serge Pallier

Quelle destination ?Deux ou trois mois avant le séjour, vérifiez si vos vaccins sont à jour. Renseignez-vous sur les mesures sanitaires du pays de destination (vaccinsobligatoires, traitement anti-paludéen, etc.). On peut obtenir ces informations auprès des services de maladies infectieuses et tropicales ou del’Assistance publique (AP voyages, tél. : 01 45 85 90 21). N’hésitez pas à mentionner que vous êtes séropositif, en indiquant votre nombre deT4 et le traitement que vous prenez. Pour savoir si le pays prétend interdire son entrée aux personnes séropositives, on peut appeler Sida Info Droit (0810 636 636) ou consulterInternet (www.aidsnet.ch rubrique : Dispositions d’entrée).

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Les pays lointains vous attirent, mais vous êtes séropositif etvous voulez partir sans prendre trop de risques ? Conseils d’unvoyageur averti.

Méthadone, Subutex

• La méthadone peut être délivrée pour 14 jours et Subutex pour 28 jours, à condition que lemédecin précise sur l’ordonnance : “Dotation exceptionnelle pour (le nombre de jours)”.

• Si vous partez plus longtemps ou si vous allez à l’étranger, prévenez le médecin ou le centremédical qui vous suit au moins un mois à l’avance, afin qu’il effectue les démarches nécessaires.

• Pour se rendre dans certains pays (hors Communauté européenne), il peut être préférable dechanger les médicaments de conditionnement pour éviter qu’ils soient confisqués à la douane.

• Prenez toujours votre ordonnance, y compris en France. A l’étranger, emportez les coordon-nées de l’ambassade de France.

FAITES VOYAGER VOTRE SANTÉ !

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En France Pour obtenir les coordonnées de

médecins proches de votre lieu de

vacances : Sida Info Service, tél. :

0800 840 800. Dans la plupart des

départements, en cas d’urgence

médicale, téléphonez au 15.

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LA PHARMACIE DE VOYAGELes services de maladies infectieuses et tropicales fournissent desordonnances types. On en trouve aussi dans les guides (comme LeVidal du voyageur ou Le Routard). Voici quelques médicaments qui pourront sauver votre voyage :• un médicament contre la fièvre et la douleur à base d’ibuprofène

(Antarène Gé, Ibuprofène, Advil, etc.) ou de paracétamol (Paracé-tamol, Geluprane, Doliprane, Efferalgan, etc.). Les gélules oucomprimés qui n’ont pas besoin d’être dissous sont plus facilesd’emploi ;

• un désinfectant intestinal, comme le niforuxazide (Nifuroxazide,Ercéfuryl, etc.), qui traite certaines infections. Le lopéramide (Anti-diar, Altocel, Lopéramide, Imodium, etc.) stoppe les diarrhées,mais ne soigne pas l’infection ;

• un médicament pour calmer des brûlures gastriques, par exempleMaalox ou Polysilane (à prendre à distance - deux heures - du trai-tement anti-VIH) ;

• un antinauséeux, comme Métoclopramide, Primpéran, Motilium,etc. ;

• un antispasmodique, comme le phloroglucinol (Phloroglucinol,Spassirex, Spasfon, etc.) : très utile en cas de coliques néphré-tiques, de douleurs abdominales, etc. ;

• un antiallergique en comprimés, comme Zyrtec (sur place, vous ren-contrerez de nouveaux allergènes !) ;

• un antibiotique à spectre large (introuvable dans certains pays). Adéterminer avec votre médecin traitant avant le départ et à n’utili-ser sur place que sur avis médical ;

• un antiseptique en spray ou dosette ;• une pommade cicatrisante et apaisante ;• vos médicaments habituels (anti-VIH, etc.) et les médicaments spé-

cifiques à votre destination (antipaludéen, par exemple). Si voussouffrez, même rarement, de certains troubles (herpès, asthme,etc.), prévoyez aussi les traitements nécessaires.

LE MATÉRIEL• Un thermomètre médical.• Une paire de petits ciseaux, une pince à épiler, des épingles à nour-rice, des bandes élastiques, des compresses stériles, despansements, du sparadrap.• Des seringues 5 ml et des aiguilles intramusculaires (dans certainspays, si vous avez besoin d’injections, il vaut mieux fournir le maté-riel). Pensez à vous les faire prescrire par le médecin et à prendrel’ordonnance (pour la douane). Ciseaux et seringues voyageront ensoute.• Une couverture de survie.• Un désinfectant pour l’eau, type Micropur (pour le cas où l’on nepourrait pas se procurer de boisson embouteillée).• Une crème solaire.• Un spray antimoustiques, version tropicale si nécessaire.• Et enfin, n’oubliez pas les préservatifs !

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EFaites voyager votre santé !

Illustrations : Jacqueline Mam

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Les vaccins à faire, les médicaments àemporter, les conseils de santé en fonc-tion de la destination. Le Vidal duvoyageur, au format poche, est vendu enlibrairies et grandes surfaces (14,90euros). www.vidal.fr

Changement de rythmeEn vacances, on change souvent de rythme.Face au décalage horaire, chacuna ses stratégies. Le plusimportant, c’est de trouverde nouvelles routinespour la prise du traite-ment pendant cettepériode de congés,afin d’éviter lesoublis. Il est utile d’a-voir toujours sur soi unpilulier avec une ou deuxprises, pour les sortiesimprévues.Par ailleurs, pensez à boire réguliè-rement s’il fait chaud, mais aussi pendant le trajet enavion (la climatisation déshydrate).

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La dengue se développe et atteint plus de cent pays en zonetropicale et subtropicale (en particulier dans les Caraïbes,l’Amérique centrale, l’Amérique latine et surtout le Brésil).En France, la dengue sévit en Nouvelle-Calédonie et elle estprésente en Guyane et aux Antilles.Dans les zones tropicales et subtropicales, tout symptôme degrippe (fièvre élevée, courbatures, maux de tête) doit immé-diatement amener à la consultation. Attention ! N’utilisezpas d’aspirine qui pourrait aggraver une dengue hémorra-gique. Préférez le paracétamol (Paracétamol, Doliprane,Geluprane, Efferalgan, etc.).

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anFaites voyager votre santé !

La dengue est une maladie viraletransmise par un moustique. Elle setraduit par une forte grippe pouvantentraîner des hémorragies (saignements)parfois mortelles.

C’est dengue !

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Quels vaccins effectuer ?Pour la plupart des vaccins, lorsqu’on a plus de 200T4/mm3, les recommandations sont les mêmes que chezles personnes séronégatives. En dessous de 200 T4/mm3,la vaccination a peu de chances d’être efficace et il n’estgénéralement pas conseillé de se faire vacciner (saufcas particulier, à discuter avec son médecin).

• Quel que soit le nombre de T4, il est recommandé de ne pas effec-tuer le BCG : ce vaccin peut (rarement) entraîner une maladie(appelée bécégite).

• Le vaccin contre la fièvre jaune, nécessaire pour se rendre danscertains pays, peut être effectué si l’on a plus de 200 T4/mm3.

• Contre la polio, on peut effectuer le vaccin injectable (mais pasle vaccin oral).

• Le vaccin contre le pneumocoque est recommandé aux person-nes ayant plus de 500 T4/mm3, mais peut aussi être effectuéentre 500 et 200 T4/mm3.

• Il est recommandé de se faire vacciner contre l’hépatite B si l’onn’a jamais été vacciné, ni en contact avec ce virus (ce qu’on repè-re au moyen d’une prise de sang). Face à la polémique concernantce vaccin, il faut rappeler les faits : aucune donnée scientifique nepermet d’affirmer qu’il augmente le risque de sclérose en plaque. Enrevanche, son effet protecteur vis-à-vis de l’hépatite B est bien démontré.

• La vaccination contre l’hépatite A est conseillée si l’on voyage dans les paysoù cette maladie est fréquente, si l’on a des pratiques sexuelles bouche-anus ou si l’on est déjà atteint d’une autre hépatite virale.

Alors, et le SRAS ?Le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) est une infection despoumons qui peut évoluer vers une défaillance respiratoire. Cette

maladie entraîne généralement une poussée de fièvre (plus de 38°C),une toux, des difficultés à respirer, des bruits respiratoires à l’auscul-

tation et parfois des diarrhées. Lorsque des soins appropriés sont donnés à temps, 90 à 95 % despersonnes guérissent. La grande majorité des personnes décédées

étaient soit âgées, soit atteintes d’autres maladies chroniques graves. Il n’y a pas d’épidémie de SRAS en France. En revanche, en mai (aumoment où nous rédigeons cet article), les voyages vers les villes dePékin, Hong Kong et Tianjin, vers les provinces chinoises du Guang-

dong, Shanxi et de la Mongolie intérieure, ainsi que vers Taiwan,étaient fortement déconseillés.

Le ministère de la Santé met à disposition un numéro vert (tél. :0800 150 160) et un dossier Internet (www.sante.gouv.fr/htm/

dossiers/pneumapathies/index.htm).

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Page 11: N° 48 • juin 2003

Pendant les vacances, les arrêts de traite-ments sont souvent motivés par l’envied’échapper momentanément aux contraintesde prise. D’ailleurs, mieux vaut faire une vraiepause, en cessant de prendre tous ses médi-caments pendant quelque temps, plutôt quede poursuivre le traitement de manière irré-gulière, en sautant des prises (en effet, avecune prise irrégulière, on risque que le VIHdéveloppe des résistances).Cependant, tout arrêt de traitement compor-te des risques. Ils peuvent être faibles ouélevés selon la situation médicale et le traite-ment que l’on prend. Si l’on envisage un arrêt,il est important d’évaluer ces risques avant dese décider, afin que les vacances soient béné-fiques pour la santé et le moral. En parler avecson médecin est vraiment utile. Si, par exem-ple, ce sont les contraintes alimentaires quiposent problème, on pourra peut-être envisa-ger un changement de traitement plutôtqu’un arrêt.

Que se passe-t-il quand on arrête ?Dès l’arrêt du traitement, le VIH recommenceà se multiplier. La charge virale augmente pro-gressivement. Dans les deux à quatresemaines qui suivent l’arrêt, elle peut attein-dre des niveaux très élevés (plus de 100 000

copies/ml). Ensuite, dans la plupart des cas,la charge virale redescend progressivement,sous l’action de l’immunité (les défenses ducorps), puis se stabilise.Cette multiplication importante du VIH entraî-ne parfois des symptômes : fièvre, fatigue,ganglions, etc. Il est alors nécessaire d’effec-tuer rapidement un bilan sanguin pours’assurer que les T4 n’ont pas trop baissé.C’est un élément à prendre en compte si l’onpart à l’étranger.

Les risques de résistanceLes arrêts et reprises de traitement,surtout lorsqu’ils sont répétés,comportent le risque que leVIH devienne résistant àcertains médicaments(en particulier avec Sus-tiva ou Viramune). Ceproblème ne semble pasfréquent, mais il faut vrai-ment s’en préoccuper si l’on n’aplus beaucoup de choix parmi les médi-caments disponibles.

Et les T4 ?En général, chez les personnes qui ont tou-jours eu plus de 350 T4/mm3, leur nombrebaisse un peu après l’arrêt de traitement, puis

il se stabilise à un niveau assez élevé, souventpendant plusieurs mois. A l’inverse, chez les personnes ayant eu, à unmoment de leur vie, moins de 200 T4/mm3,il se produit parfois une chute rapide des T4peu après l’arrêt de traitement. Interrompreson traitement dans cette situation comportedonc plus de risques : il est conseillé d’effec-tuer des bilans sanguins rapprochés (aumoins une fois par mois). Si, en ce moment, l’on a moins de 300T4/mm3 et que l’on arrête son traitement anti-VIH, un passage en dessous de 200 T4/mm3

est possible, avec un risque de pneu-mocystose (infection grave des

poumons). Pour éviter cerisque, il est nécessairede prendre Bactrim (oud’effectuer un aérosolde Pentacarinat avant

de partir). Bactrim com-porte un risque d’allergie,

généralement dans la deuxièmesemaine après le début du traitement : il

faut donc commencer à prendre ce médica-ment au moins trois semaines avant de partir.Pour toutes ces raisons, il est vraimentconseillé d’avoir une bonne discussion avecson médecin, si l’on envisage un arrêt de trai-tement !

TRAITEMENT EN VACANCES OU VACANCES SANS TRAITEMENT ?Certaines personnes arrêtent de prendre leur traitement anti-VIH pendant les vacances.Si cela vous tente, mieux vaut d’abord peser le pour et le contre.

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aides 48 - juin 200311

Pour ensavoir plus

- Lisez les deux pages suivantes.- Consultez Remaides n° 40.

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Page 12: N° 48 • juin 2003

Voilà trois ans que j’ai appris ma séropositivi-té et que je suis une trithérapie, et treize ansque je voyage en Asie du Sud-Est. Malgré levirus du sida qui squatte maintenant mesvoyages, je ne peux imaginer ma vie sans voirles rizières, bouffer des kilomètres de routesexotiques et savourer les chaleurs tropicales,une à quatre fois par an. Je réponds très bien au traitement, malgré lafatigue et, depuis plus de deux ans, j’ai unecharge virale indétectable et un bon taux deCD4 (T4). Alors, je pars. Je pars, mais avecma trithérapie en bagage. On me dit que jepourrais suspendre mon traitement le tempsdu voyage, que ce serait plus facile. Il y a laquestion des douanes qui me stresse beau-coup, les prises à prendre régulièrement etqui, dans les moments de rêves, ramènent àla dure réalité. Mais, c’est plus fort que moi, je ne trouve pasla force de suspendre le traitement, même sila pensée m’effleure et me séduit à chaquedépart.

Entretenir mon capital-vieQuitter la laisse me fait pourtant rêver… Mais,avoir mon traitement me rassure, comme s’ilallait me permettre de ne pas rater mon péri-ple asiatique et d’entretenir mon capital-vie. Je ne suis pas encore prêt à laisser une quel-conque marge de liberté au virus,même médicalement maî-trisée. Les comprimésagissent comme ungarde-fou, une barriè-re raisonnableindispensable à laqualité de ma santéet de mon voyage.C’est une assurance,une nécessité qui dissipemes craintes et qui me faitpenser que les éventuels problè-mes de santé que je pourrais rencontrer sur lesol asiatique seraient ceux du touriste lamb-da et non directement liés au VIH.Sans traitement, je ne sais pas quelle seraitma réaction face à une maladie dans des payssi éloignés et dans des structures sanitairesinconnues. C’est une angoisse que je ne saispas et ne veux pas gérer. Ainsi, prendre le trai-tement anti-VIH, c’est entretenir mon taux deCD4, écraser ma charge virale et continuer dedonner du temps au temps, une liberté auvoyage, à la santé et à la vie…

Un traitement “confortable”Cette liberté est facilitée par le mode de priseet de stockage du traitement. En Asie du Sud-Est, on mange tout le temps et il peut fairetrès chaud. Mais la chance fait que les tablet-tes de Combivir et de Viramune n’imposentpas de contrainte alimentaire et sont faciles à

transporter. Je peux donc, sans souci, savou-rer les mets nombreux du pays et me caler surl’emploi du temps des amis, bref, profiter plei-nement de chaque instant, sans restriction. Je n’ai pas eu à négocier ce traitement, plu-tôt « confortable » à mon goût. Il s’est imposé

après un premier traitement aux effetssecondaires douloureux. Il y a eu

une part de chance, car mesloisirs, à l’époque, n’avaientpas été pris en compte. Lapeur me submergeait, jene gérais que l’immédiatet le mode de prise m’in-différait. Maintenant, j’ai

pris bien plus de recul et lemode de prise a une grande

importance à mes yeux. Je saismaintenant que, s’il avait fallu, j’aurais

demandé à mon médecin un traitement adap-té à mes déplacements en Asie.

Bagage à main ou en soute ?Le plus compliqué, pour l’instant, ce qui mefait poser toujours les mêmes questions, c’estle transport. Bagage à main, au risque de meles faire confisquer à la douane, ou soute, aurisque de les perdre ? Dans leur boîte ou non ?Je pose et me repose ces questions pour choi-sir à chaque fois une solution différente. Arrivé sur place, je reprends le fil du temps,ponctué des prises d’antiviraux comme enFrance. Cela ne me pose pas de problème enFrance et pas plus en Asie, si ce n’est le pas-sage des douanes.

Raoul Leroux

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Raoul se rend en vacances en Asie plusieurs foispar an. Il ne cesse jamais de prendre sontraitement : c’est, pour lui, une assurance santé.

L’ASIE, MAIS PAS SANS MA TRITHÉRAPIE

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Racontez-nous vos vies !

Envoyez vos témoignages à Remaides ! Certains pourront aussi être publiés

dans d’autres supports édités par AIDES (sauf si vous ne le

souhaitez pas).

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Page 13: N° 48 • juin 2003

Je prends depuis six ans une trithérapie clas-sique : Combivir et Invirase + Norvir à faibledose. Je supporte bien ce traitement, sans effetindésirable apparent, donc je m’y accroche. Jele prends très régulièrement toute l’année, sanssauter de prise. J’ai une charge virale indétec-table et environ 400 à 500 T4 depuis deux ans.Comme mes résultats me le permettent et avecla “bénédiction” de mon médecin, j’arrête montraitement pendant les vacances, deux fois paran, à Noël et pendant l’été, mais pas plus d’unmois, sinon je perds beaucoup de T4, je suisfatiguée et je transpire la nuit.Pourquoi j’arrête ? C’est pour m’offrir des vraiesvacances avec la liberté supplémentaire de neplus penser au traitement, aux horaires de pri-ses, au frigo pour le Norvir s’il fait trop chaud,aux douanes pour certains pays…Je fais un bilan avant les vacances, je consultemon médecin et, comme mes résultats sontbons et stables, avec son accord, j’arrête montraitement la veille des vacances.

Sans rancœur et sans haineA la rentrée, je reprends docilement mon traite-ment, sans rancœur et sans haine. J’attends unmois ou un mois et demi avant de faire un nou-veau bilan. La charge virale est en généralredevenue indétectable et les T4 n’ont pas bais-sé ou à peine. Je ne fais jamais d’arrêt“sauvage”, dans le dos de mon médecin, car laconfiance marche dans les deux sens : j’aiconfiance en elle, mais elle doit aussi pouvoirme faire confiance…Pour bien prendre mon traitement toute l’année,j’ai un système contre l’oubli ou la flemme : jeprépare toutes les semaines une semaine detraitement à l’avance, dans des petites coupel-les, et j’ai toujours deux prises de traitementdans mon sac. Cela ne me prend que dix minu-tes et ça me facilite beaucoup la prise régulièredu traitement.Bonnes vacances à tous et à toutes, avec ousans traitement…

Morgane

DE VRAIES VACANCESMorgane arrête son traitementpendant les vacances. Mais, avant,elle effectue un bilan et demandel’avis de son médecin.

Viramune, Sustiva• Ces médicaments restent plus d’une semai-

ne dans le sang, contrairement aux autresmédicaments anti-VIH : si l’on arrête sontraitement, il est conseillé de cesser deprendre Viramune ou Sustiva cinq à septjours avant les autres médicaments, afin delimiter le risque de résistances.

• Si l’on arrête Viramune pendant plus dedeux semaines, il sera nécessaire de lereprendre à demi-dose (un comprimé parjour), comme au tout début du traitement.

Ziagen, TrizivirCes médicaments présentent desrisques d’allergie à la reprise du

traitement, même si l’arrêt n’aduré que quelques jours.

Ces allergies sont rares, maisgraves. Il est vraiment conseillé

d’en parler avec son médecinavant de recommencer à prendre

ces médicaments.

Alors, arrêter ou pas ?• L’arrêt temporaire de traitement n’est pas recommandé. Cependant,

il est raisonnablement envisageable dans certaines situations. • N’hésitez pas à en parler avec votre médecin : c’est important pour votre sécurité et pour

la qualité de votre suivi médical.• Si vous arrêtez votre traitement, cessez de prendre tous les médicaments anti-VIH en

même temps (sauf Viramune ou Sustiva). • Si vous suivez d’autres traitements (Bactrim, Azadose, Rovalcyte, Triflucan, Zelitrex, etc.),

continuez à les prendre : c’est indispensable.

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Illustration : Eric Dérian, Atelier Pop - remaides 48 - juin 2003

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Bernard est mon nom de baptême, mais je m’appelle Bon et je veux quel’on connaisse mon nom. Marcher à découvert, c’est la seule façon demarcher dans la lumière. Je suis né à Douala, je suis Camerounais, depuispeu en France. Pour moi, tout a basculé en 1993. Je me suis senti mal, j’avais de fortesfièvres et d’autres maux qui m’inquiétaient, qui ne m’étaient pas habi-tuels. A l’hôpital, le médecin m’a fait passer des examens. Quand je suisrevenu, sur le pas de la porte, devant tout le monde, il m’a dit de passerun test de confirmation car j’avais sans doute le VIH. Lorsque j’ai revu lemédecin, je ne voulais pas connaître les résultats, je ne le pou-vais pas. J’avais peur. Il ne m’a rien dit. J’ai continué à vivre comme si rien ne m’était arrivé.Je me suis marié et mon épouse m’a donné deuxenfants. C’est en 1997 que je suis tombé gra-vement malade. J’ai énormément maigri. Al’hôpital, on m’a dit que j’avais le sida. J’aifait faire le test de dépistage à mon épou-se et à mes enfants. Tous avaient unrésultat négatif.

Un médecin escrocJ’allais très mal. J’ai vu un médecin. Ilm’a dit : “Si tu as 5 000 francs français,tu ne mourras pas.” Ça fait plus de 750euros. Je gagnais bien ma vie. J’étais ingé-nieur. Mais, si je donnais tout au médecin, il nenous resterait plus rien pour vivre. Pourtant, j’ai dit oui. J’ai eu des injections et des comprimés, mais c’étaient de fauxmédicaments. J’allais de moins en moins bien. Le médecin me faisaitrégulièrement des examens sanguins. Les résultats qu’il me donnaitétaient toujours bons, mais j’ai perdu vingt kilos. Alors, il m’a dit qu’il nepouvait plus s’occuper de moi. J’en ai consulté un autre, à l’hôpital. J’avais la tuberculose. On m’a soi-gné et ensuite, j’ai eu une trithérapie. En deux mois, j’ai repris dix kilos.En 2000, j’ai milité au Cameroun dans des associations pour faire de laprévention et aider à la prise en charge des malades.

T-20Jusqu’en 2001, tout allait bien, puis je suis entré en échappement thé-rapeutique. On m’a fait un test de résistance. Le virus résistait à tous lesmédicaments. J’en ai eu marre, j’ai arrêté les traitements. Mon employeurm’a fait adhérer à une assurance. Il savait ce que j’avais. J’ai pu partir enFrance avec l’aide de ma société. Je suis arrivé à Paris au début 2003.J’avais 14 T4 et 180 000 de charge virale. Depuis fin mars, je suis dans

le protocole T-20 (lenouveau médicament

injectable, destiné auxpersonnes en échec théra-

peutique, voir p. 4). Jeprends aussi Kaletra, Agenerase

et Norvir. Au bout de deux semainesde ce traitement, ma charge virale a chuté

à 650 et mes T4 sont remontés à 55. J’ai pu trouver une chambre dans un hôtel modeste.Je me sens un peu seul, loin de ma famille, loin demon pays, mais je fréquente des associations :AIDES Paris, Tibériade et Envol Insertion où je meforme en informatique. Je vais déjà mieux, j’ai de vrais médicaments et ça,c’est merveilleux. J’attends et j’y crois. Je compte surDieu et sur vous tous pour tenir bon.

BonPropos recueillis par Roger Godard

Je marche à découvert

Du refus de connaître le résultat du test au choix dedéclarer publiquement qu’il est séropositif, du Camerounà la France, Bernard Bon témoigne de son parcours.

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Jecompte

sur Dieu etsur vous tous

pour tenirbon.

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Bien mangerPhoto : Peter Lippm

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Manger équilibré :

pour quoi faire ?Se nourrir, c’est une nécessité et un plaisir.

Mais ce que nous mangeons a aussi des

effets sur notre santé. Une alimentation

variée et équilibrée diminue les risques de

cancer, de maladie cardio-vasculaire (du

cœur et des artères), d’ostéoporose

(fragilité des os) et de diabète.

Etre séropositif n’impose pas de régime

alimentaire particulier. Cependant, il est

important de se nourrir de manière

suffisante et 216quilibrée :

• pour l’immunité (les défenses du corps

contre le VIH et les autres infections) ;

• pour garder ses muscles (l’infection par

le VIH ou les diarrhées peuvent entraîner

une perte de poids et surtout de muscle) ;

• pour limiter certains effets indésirables des

traitements (voir pp. 16, 17).

Manger équilibré : c’est bon pour la santé

La santé vient en mangeantLa santé vient en mangeant propose des conseils en fonction des goûts et desmodes de vie. De nombreuses idées et certaines photos de ce dossier de Remai-des sont issues de ce guide édité par l’INPES (Institut national de préventionet d’éducation pour la santé ; www.inpes.sante.fr ; tél. : 01 41 33 33 33).Un autre organisme, l’ALS (Association de lutte contre le sida), a édité desdépliants sur l’alimentation destinés aux personnes séropositives (tél. : 04 7827 80 80 ; www.sidaweb.com).

Soyons simples !

Mangé équilibré, cela ne signifiepas faire un régime, mais consom-

mer une alimentation :• suffisante en quantité (l’apport

d’énergie, les calories) ;• assez variée pour que le

corps reçoive les différentséléments dont il a besoin

(voir p. 18). Remaidesvous propose quatre

pages pour y voirplus clair.

15

Sur la journéeL’idéal, c’est de faire trois repas

équilibrés par jour, en commençant par

un vrai petit-déjeuner : féculents (pain,

biscottes ou céréales), laitage (lait,

yaourt, etc.), boisson chaude ou

froide, fruit ou jus de fruit.

Lorsqu’on ne peut pas prendre trois

vrais repas, on peut chercher à

équilibrer son alimentation sur la

journée : sandwich le midi ? Légumes ou

salade, viande ou poisson, laitage et

fruit le soir. On peut aussi, le midi, choisir

un sandwich équilibré (comme crudités-

poulet ou jambon) et manger un yaourt ou

un fruit.

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Trop de graisses ou de

sucre dans le sangLes traitements anti-VIH peuvent entraîner une hausse des

triglycérides et du cholestérol dans le sang, ainsi que des

perturbations du taux de glucose (sucre). Ces troubles présentent

un risque à long terme pour le cœur et les artères. Il est rarement

nécessaire de suivre un régime. En tout cas, éviter les régimes

stricts : ils entraînent un amaigrissement rapide qui fragilise la

santé. En revanche, on peut renforcer les conseils “classiques” (voir

p. 18) :

• limiter le sucré (sucre, confiseries, gâteaux et surtout sodas et

colas), particulièrement hors des repas. On peut utiliser des

édulcorants (“faux sucres”) et consommer des boissons light ;

• limiter les boissons alcoolisées ;

• éviter les graisses animales : beurre, crème, rillettes, tarama,

charcuterie (sauf le jambon blanc, qui est peu gras). Limiter le

fromage (souvent gras) et préférer les yaourts, le fromage blanc,

les “suisses”. Pour la cuisson ou l’assaisonnement, utiliser des

graisses végétales : huiles de colza, tournesol, maïs, olive, noix,

margarine, etc. ;

• consommer fréquemment du poisson, en particulier les poissons

gras (thon, sardine, maquereau, saumon) : paradoxalement, leurs

graisses sont bonnes pour le cœur et les artères ;

• pratiquer régulièrement de l’exercice physique (marche, course,

natation, vélo, danse, etc.), d’une manière adaptée à votre état de

santé.

LipodystrophiesLes lipodystrophies sont des perturbations de la répartition des

graisses. Elles peuvent survenir chez les personnes séropositives et

sont généralement dues aux traitements anti-VIH. Bien souvent, le

poids ne change pas ou peu, mais on prend de la graisse à certains

endroits (ventre, nuque, seins, etc.) ou on en perd à d’autres

(visage, membres, fesses, etc.).

Il est important d’en parler rapidement avec son médecin, afin qu’il

évalue la situation. Parfois, un changement de traitement anti-VIH

peut apporter une certaine amélioration. Avoir une alimentation

équilibrée et pratiquer régulièrement de l’exercice physique est

également conseillé : cela aide le corps à mieux gérer les sucres et

les graisses.

En revanche, il n’est pas souhaitable de chercher à maigrir (pour

réduire la graisse du ventre) ou à grossir (pour reprendre de la

graisse au niveau du visage, des membres, des fesses) : on risque

de déséquilibrer son alimentation, sans parvenir au résultat voulu.

Si l’on souhaite mincir parce qu’on trouve que son poids est trop

élevé, il est conseillé de consulter un(e) diététicien(ne) et, en tout

cas, de continuer à manger équilibré, avec suffisamment de

protéines (poissons, viandes, œufs, etc.).

Problèmes de santé :comment manger ?

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Mieux gérer les effets indésirablesest disponible à AIDES et

auprès de Remaides.

Etles fibres ?

Les fibres sont la partie des ali-ments qui ne se digère pas. On les trouve

surtout dans les fruits et légumes, les légu-mes secs (lentilles, etc.), dans le pain complet,

le riz complet, etc. Les fibres ont des effetspositifs : elles ralentissent l’absorption des sucres etdes graisses (évitant ainsi des taux trop élevés dansle sang). Elles diminuent aussi le risque de cancer

de l’intestin. Cependant, une consommation importante de fib-

res peut parfois aggraver les ballonnementsou certaines diarrhées. Les fruits et légu-

mes épluchés et cuits ne présententpas cet inconvénient.

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Photo : Peter Lippmann - rem

aides 48 - juin 2003

Perte de poidsLes pertes de poids importantes ou bien progressives et

continues sont souvent liées à un problème de santé. Il est

nécessaire d’en parler avec son médecin.

Pour éviter de continuer à perdre du poids et essayer d’en

regagner, on conseille de :

• consulter un(e) diététicien(en) ou un médecin

nutritionniste ;

• enrichir son alimentation, surtout en protéines (ajouter un

œuf, du fromage, du jambon, de la poudre de protéines) ;

• si l’on n’a pas faim, fractionner les repas, faire des

collations, manger ce qu’on aime, ce qui passe bien ; si

possible, manger en compagnie ;

• si l’on souffre de nausées, pour les diminuer, on peut essayer de

manger froid ou tiède, dans une pièce sans odeurs de cuisine,

d’arroser les aliments de jus de citron. On peut aussi demander à

son médecin un traitement contre les nausées ;

• les compléments alimentaires riches en protéines sont

intéressants. Ils ne sont pas conçus pour remplacer les repas,

mais pour apporter un “plus”. Il existe un vaste choix, en salé et en

sucré. Ces compléments, prescrits par le médecin,

sont vendus en pharmacies et par

des sociétés spécialisées en

matériel médical. Les prix

varient : il est utile de

se renseigner sur les

tarifs et sur les

remboursements.

Ballonnements

ou diarrhéesIl est conseillé de manger lentement, en

mâchant bien. Les aliments ou boissons qui

augmentent le problème varient d’une

personne à l’autre.

Ce peuvent être les fruits et légumes crus (ou

leur peau, même cuite), le lait, le café, les épices, les

amandes, parfois les féculents (riz, pain, céréales) complets

et, pour les ballonnements, les choux, les haricots secs, les

boissons gazeuses, parfois le fromage. Pour conserver une

alimentation équilibrée, on peut remplacer ces aliments par d’autres

de la même famille (fruits et légumes épluchés et cuits, yaourts,

fromage blanc, etc. ; voir p. 18).

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Viracept au quotidien :Que manger en prenant Viracept ? Que faire si l’ona des diarrhées ? Un document disponible à AIDESet auprès de Remaides.

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Consulterun(e) diététicien(ne)Lorsqu’on a un problème de santé pour lequel l’alimenta-tion est importante, il est très utile de consulter un(e)diététicien(ne) ou un médecin nutritionniste. A l’hô-pital, c’est gratuit. Demandez à votre

médecin de vous orienter.

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Mais encore…

Frais, crus, cuits, surgelés, en

conserve, en jus : tout est bon !

Le fromage est plus gras que

le yaourt, les “suisses”,

le fromage blanc.

Poissons, volailles, jambon, œufs

apportent autant de protéines

que la viande.

Préférer les graisses végétales

(huiles, margarine).

- Sodas, colas : préférer les

boissons light.

- Limiter les boissons

alcoolisées.

Famille

Fruits et légumes.

Féculents :

pain, pomme de terre, riz, pâtes,

semoule, farine, blé, manioc,

légumes secs (*).

Laitages :

lait, yaourts, fromage blanc,

“suisses”, fromages.

Viandes, volailles,

produits de la pêche,

œufs.

Matières grasses

ajoutées.

Produits sucrés

(sucre, gâteaux, pâtisseries,

etc.).

Boissons.

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Remerciements à Sandrine FabbroAIDES Paris

Les +

Vitamines,

antioxydants,

sels minéraux,

fibres.

Energie

(glucides

complexes),

protéines

végétales.

Calcium,

protéines.

Protéines.

Combien ?

Au moins 5 par jour.

A chaque repas et selon

l’appétit.

Au moins 3 par jour.

2 fois par jour.

Limiter les graisses

animales (beurre, crème

fraîche).

Limiter la

consommation.

Eau à volonté !

(*) Légumes secs : lentilles, pois chiches, haricots blancs ou rouges, etc.

L’équilibre alimentaire :

le jeu des 7 familles

J’ai peu d’argentDans chaque famille, on peut choisir les aliments les moins coûteux :• protéines : œufs, poulet, dinde, maquereau, sardines, poisson en

conserve ou surgelé ;• laitages : lait, yaourt, emmenthal (riche en calcium : une petite por-

tion suffit. Le râpé est souvent moins cher). ;• les fruits et légumes en conserve ou surgelés peuvent être moins

coûteux.L’association Entr’aids a édité le guide Equi-menu, adapté aux petitsbudgets (tél. : 04 72 56 03 09 ; www.entraids.org).

18P

OU

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Avec modération :

de nombreux

aliments en

contiennent déjà.

Les plats préparés,

les conserves,

la charcuterie

contiennent souvent

beaucoup de sel.

Sel

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On ne saurait mieux dire !Ce témoignage exprime, de manière précise, ce que vivent cer-taines personnes qui prennent Sustiva depuis longtemps(plusieurs mois à plusieurs années). Une étude récente aconfirmé que les effets indésirables de Sustiva ne se limitaientpas toujours aux premières semaines et qu’ils pouvaient affec-ter un nombre important de personnes, contrairement à ce queprétend le laboratoire qui fabrique ce médicament (DupontPharma, racheté par BMS). D’ailleurs, la notice actuelle deSustiva précise qu’il peut être responsable de dépressions (onpeut la consulter sur le site Internet de l’Agence européenne du médicament : www.eudra.org/humandocs/Humans/EPAR/Sustiva/Sustiva.htm)Depuis longtemps, le TRT-5 (*) demande que ces problèmessoient mieux pris en compte et fassent l’objet de davantage derecherches. Rappelons aussi que, lorsqu’on supporte mal un médicamentanti-VIH, il est important d’en parler avec son médecin : sou-vent, il pourra le remplacer par un autre médicament. Les effetsindésirables dus à Sustiva disparaissent habituellement dansles jours qui suivent le changement de traitement.

(*) TRT-5 : Act-Up Paris, Actions Traitements, AIDES, Arcat, Dessine-moi unmouton, Nova Dona, Sida Info Service, Sol en Si.

TÉMO

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ERIllustration : Eric Dérian, Atelier Pop - rem

aides 48 - juin 2003

Je prends Sustiva depuis quatre ans et autant vous direque j’ai surmonté, au début et à différentes périodes, sur-tout dans les deux premières années, les effets qui ont étélargement décrits et identifiés comme facteurs d’abandonpour certains. Je fais donc partie de ceux qui ont persé-véré et, au bout de quatre ans, connaissent unessoufflement discret, mais certain : difficulté de régula-tion de sommeil, anxiété qui contrecarrel’endormissement et vous fait somnoler l’après-midi, sen-sations de vertige, sueurs nocturnes, réveil en sursaut…Bien sûr, tout ceci se conjugue avec l’avancée en âge, lafragilité au vertige, la fatigue liée à l’ensemble des traite-ments. Mais, tout de même, j’ai acquis depuis 1995 uneperception intime de ma relation au traitement. Celle-cim’a fait abandonner en 1998 le Crixivan, compte tenud’une lipodystrophie (perturbation de la répartition desgraisses du corps), pour le remplacer précisément par leSustiva. De même, il y a trois ans, j’ai remplacé le Zeritpar le Ziagen après une neuropathie (atteinte des nerfs,entraînant des sensations anormales et parfois doulou-reuses, généralement dans les pieds et les jambes).

Que dire au médecin ?Me voici avec Sustiva (quatre ans), Ziagen (trois ans) etEpivir (sept ans), une charge virale indétectable depuiscinq ans et des T4 autour de 450. Difficile d’apporter,dans la pesée habituelle “effets indésirables - réussite dutraitement”, des éléments objectifs au médecin comme jepouvais le faire pour Zerit ou Crixivan. D’autant plus qu’onpeut se demander pourquoi un traitement supporté pen-dant quatre ans serait soudain responsable d’un fond unpeu dépressif ou d’une anxiété latente.Bien sûr, il y a la connaissance fine des effets des médi-caments, acquise par l’expérience de huit ans detraitement. Mais elle est difficile à verbaliser dans unerelation au médecin, surtout quand l’efficacité est correc-te. En attendant d’y voir plus clair, je prends unantidépresseur.

SUSTIVA, QUATRE ANS APRÈS

Sustiva, un médicament anti-VIH, peutparfois entraîner des effets indésirables(anxiété, dépression) longtemps après ledébut du traitement.

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traitement relativement lourd et fatigant, ilvaut mieux se donner toutes les chances deréussite avant de l’entreprendre.C’est pour cette raison qu’avant de commen-cer ce traitement, il est préférable d’avoirarrêté de consommer de l’alcool. Si l’on ne

peut pas s’empêcher de boire, il estconseillé de commencer par s’oc-

cuper de cette situation :c’est généralement ce que

proposera le médecinspécialiste du foie. Ilest utile de se faireaider par un médecinou une associationspécialisés (voirp. 21). Si l’on ne par-

venait pas à interrompre totalement saconsommation d’alcool, il serait en tout casnécessaire de la limiter le plus possible.

Pendant le traitementSi l’on a eu, dans son passé, des problèmesavec l’alcool, et même si l’on ne boit plus, ilest conseillé d’être vigilant pendant le traite-ment. Celui-ci peut provoquer une grandefatigue et un état dépressif qui peuventréveiller l’envie de boire. Mieux vaut en parleravec son médecin et bénéficier d’un soutienavant et pendant le traitement.

Dossier réalisé parCynthia Benkhoucha

L’alcool, consommé régulièrement, peut êtretoxique pour le foie. Il entraîne une surchar-ge de graisse dans le foie (appelée stéatose)et une inflammation du foie (hépatite alcoo-lique). Lorsqu’on n’a pas d’hépatite C, lesrisques commencent à partir de trois ou qua-tre verres par jour pour un homme et dedeux verres par jour pour unefemme.L’hépatite C entraîne elleaussi une surcharge degraisse et une inflam-mation du foie quel’alcool peut aggra-ver. De plus, unec o n s o m m a t i o nimportante et régu-lière d’alcool entraîneune évolution beau-coup plus rapide vers lacirrhose.

Pas du tout d’alcool ?Lorsqu’on est atteint d’hépatite C, cer-tains médecins conseillent de ne pas boire dutout d’alcool. D’autres autorisent des quanti-tés très limitées (un verre de vin par jour) caron n’a pas d’étude scientifique sur desconsommations aussi faibles. Cependant,chez les personnes qui ont déjà une cirrhose,toute consommation d’alcool, même très fai-ble, est nocive.Par ailleurs, les personnes dépendantes del’alcool et qui ont arrêté de boire sont dansune situation particulière : il leur est vraimentconseillé de ne plus consommer du tout d’al-cool, afin de ne pas « replonger » dans ladépendance.

Alcool et traitement contre l’hépatite CLe traitement contre l’hépatite C pourrait êtremoins efficace quand on consomme fré-quemment de l’alcool. Comme c’est un

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Quels risques pour le foie entraîne la consommationd’alcool, lorsqu’on est atteint d’hépatite C ?

HÉPATITE C ET ALCOOL :

LES ENNEMIS DU FOIE

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Touségaux

face à l’alcool ?L’alcool a des effets différents d’une

personne à l’autre. Ainsi, plus on est âgé,plus il est nocif pour le foie. Des facteurs

génétiques, qu’on ne connaît pas, intervien-nent également. Enfin, les femmes,

lorsqu’elles consomment régulièrement del’alcool, courent des risques pour la santé

(notamment de cirrhose) plus impor-tants que les hommes.

Un verre, c’est combien ?L’alcool a la même toxicité, qu’il soit contenu dans le vin, la bière ou les boissons fortes (pastis,

whisky, vodka, etc.). Ce qui compte, c’est la quantité totale d’alcool qu’on consomme.

10 grammes d’alcool = un petit verre de vin (10 cl) = un demi de bière à 4-5 ° (25 cl) = unfond de verre de whisky (3 cl) = un petit pastis (3 cl).

Une boîte (50 cl) de bière forte (8,8°) = 3 verres de vin. Une boîte (50 cl) de bière 10,10° = 4 verres de vin.

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Le plus important, c’est de trouver des raisonsde se motiver. Interrompre sa consommationd’alcool permet de préserver son foie. Pourcertaines personnes, c’est une motivation suf-fisante. D’autres devront trouver d’autressources de motivation (voir les témoignagespp. 22, 23).

Dépendance ou non ?Lorsqu’on n’est pas dépendant de l’alcool, onpeut généralement diminuer ou interrompresoi-même sa consommation. En revanche, s’ilexiste une réelle dépendance, il est très diffi-cile de la contrôler seul : il sera généralementnécessaire d’effectuer un sevrage, en étantaidé par un médecin connaissant bien les pro-blèmes d’alcool. Votre médecin pourraprobablement vous orienter (voir aussi : S’in-former, en parler).

Comment se passe le sevrage ?Le sevrage de la dépendance physique à l’al-cool est rapide (six jours environ). Par contre,le sevrage de la dépendance psychique est untravail de longue haleine qui demande un sou-tien spécifique.Généralement, le médecin propose dans unpremier temps un traitement qui se fait chezsoi et qui utilise des médicaments contre l’an-xiété. Il dure six jours, avec plusieursconsultations et des liaisons par téléphone. Sice traitement ne marche pas, on peut effec-tuer un sevrage de la dépendance physiquedans un centre de cure, à l’hôpital. Il durequinze à dix-huit jours. Lors du sevrage, on peut se sentir nerveux etirritable et, parfois, avoir des tremblements,des sueurs et des difficultés à dormir. Desvomissements ou des diarrhées peuvent sur-venir. Il faut boire de l’eau et des jus de fruits,mais rester raisonnable avec le thé ou le caféqui rendent nerveux. Le sommeil redevientnormal en un mois environ.

Eviter les rechutesPour éviter les rechutes, il est essentiel decontinuer à consulter régulièrement le méde-cin. Les groupes de soutien de personnesanciennement dépendantes (de type Alcoo-liques Anonymes) peuvent apporter une aideimportante. L’efficacité de ces groupes repo-se sur la solidarité, l’expérience de ceux quien sont sortis et la possibilité d’exprimer tou-tes ses difficultés sans crainte d’être jugé.Un sevrage réussi implique d’arriver à modi-fier les vieux réflexes et les situations qui

amènent à boire. C’est un changement d’ha-bitudes de vie qui demande du temps et dela patience. Comme lorsqu’on essaie d’arrêterde fumer, plusieurs tentatives peuvent êtrenécessaires. Mais chaque arrêt est une étapede gagnée.

Remerciements aux Dr Stéphanie Geiger

et Dr Thi Ngoc Than Pham

S’informer,en parler

Par téléphone : Drogues, alcool, tabac info service, tél. : 113.

Par Internet : www.drogues.gouv.fr (informations, adresses,

questions) et [email protected](pour poser des questions).

ARRÊTER L’ALCOOL :

OUI, MAIS COMMENT ?Comment faire pour arrêter de consommer de l’alcool,lorsqu’on a l’habitude d’en boire régulièrement ?

ÉQU

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EPhoto : Photodisc - rem

aides 48 - juin 200321

Quel est mon rapport à l’alcool ?• Avez-vous déjà ressenti le besoin de diminuer votre consommation de boissons

alcoolisées ? • Votre entourage vous a-t-il déjà fait des remarques au sujet de votre consommation ?• Avez-vous déjà eu l’impression que vous buviez trop ?• Avez-vous déjà eu besoin d’alcool dès le matin pour vous sentir en forme ?

Si vous avez moins de deux réponses positives : votre consommation reste occasionnelle oumodérée. Vous pouvez vous passer d’alcool sans que cela entraîne de malaise. Si vous avezdeux réponses positives ou plus : il se peut que vous ayez un problème avec l’alcool.

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J’ai une consommation régulière d’alcool depuis toujours.Enfant, on ne manquait pas de fêter toutes les occasions avecles adultes par une petite goutte de champagne ou du vin coupéà l’eau. Au lycée, j’ai découvert les troquets, les demiset les bitures du week-end. J’ai un peu endigué leprocessus en découvrant les pétards… Et plus,dont quelques expériences de shoot qui, parchance, ne m’ont pas accrochée, mais dont j’aihérité l’hépatite. Quand, à mon grand bonheur, j’ai eu ma premiè-re fille, j’ai arrêté les pétards. Mais, mon mari aimantboire, la bouteille sur la table tous les jours a pris la relève…Et toujours à présent. J’ai quarante-quatre ans, la forme et laligne, sportive et plutôt bien dans ma peau mais, vraiment, jesuis dépendante de l’alcool et une partie de ma consommationse fait en douce. Vers dix-huit heures, il y a une petite sonne-rie, un goût dans la bouche, et mes éventuelles résolutionss’envolent.

Foie de bébé, voiture cabosséeMon hépatite a été dépistée en 1991, à l’occasion d’un don desang. Les examens biologiques étaient bons et la biopsie mon-tra un “foie de bébé” - disait le docteur ! - sans aucune atteinte.J’en déduisis que j’étais invincible et ma consommation se ren-força, pour lever ma timidité et mes inhibitions, pour partageret apaiser le stress et les tristesses. Mais, avec le temps, les examens et la biopsie n’ont plus étéaussi bons. Je tentais déjà d’intervenir sur ma fâcheuse ten-dance car, outre ma voiture cabossée, l’apparition de quelquesfils rouges autour du nez et le désagrément de ne pouvoir par-ler en face de crainte que mon haleine me trahisse, je sentais

que mon corps supportait moins bien les excès. J’ai alors entamé un travail analytique dont je mesure chaquejour les bénéfices personnels. Parallèlement et sur les conseils

de mon analyste, j’ai consulté une homéopathe fort sym-pathique, intéressée par les problèmes de

dépendance et pratiquant aussi l’acupuncture.Elle m’a prescrit pas mal d’ampoules et de pro-duits naturels. De même, l’acupuncture m’afait beaucoup de bien. En tout, il y a deux ans,

j’ai réussi à arrêter de boire dix jours d’affilée !Mais j’ai baissé mon régime de croisière et c’est tant

mieux. En moyenne, je bois une demi-bouteille, parfois uneentière par jour. Bien sûr, je sais qu’il y a pire, mais pour moi,c’est déjà beaucoup.

Si je ne bois pas, je me sens bienJe suis sous traitement contre l’hépatite C depuis dix mois. Lespremières semaines, j’étais un peu cognée et j’ai encore levéle pied. Je sais que si je bois le midi, la sieste s’impose car l’al-cool me fatigue énormément. Par ailleurs, j’avais une chargevirale très élevée et ce n’était pas sans rapport avec l’alcool.Pour le moment, le traitement marche et le virus a disparu,mais je sais que l’alcool joue contre moi. J’arrive juste à gérer une certaine limite. J’espère faire mieuxparce que c’est quand même bien agréable de se coucher netteet de se réveiller fraîche. Si je ne bois pas de temps en temps,je me sens bien et suis fière de moi, mais je n’arrive pas à enfaire une habitude. Je ne demande pas d’aide, je pense connaî-tre les moyens extérieurs, il y a un problème en moi… Bon courage pour les autres.

Anaïs

L’ALCOOL JOUE CONTRE MOI

Anaïs est atteinte d’hépatite C et en traitement. Elle a réduit saconsommation d’alcool, sansparvenir à l’interrompre totalement.

Vraiment, jesuis dépendante

de l’alcool.

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ERIllustration : Fred Vielcanet - rem

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C’est en 1995 qu’on m’a proposé de la méthadone. Moi, vieuxtox, l’aiguille dans le bras deux à trois fois par jour pendantquinze ans. Mais j’ai dit oui. Au début, la méthadone n’a pasété un coup de baguette magique sur la tête mais, petit à petit,je me suis libéré de l’héroïne, en quatre à cinq mois. Je n’enavais plus besoin, mais alors, bonjour picolo… Je me suis misà boire comme un trou. Que faire maintenant toute la journée ? L’alcool était un moyende nous rencontrer entre anciens usagers de drogues. On par-lait de toxicomanie et de nos galères de came. Et, pendant cetemps, les canettes de bière vides s’empilaient. Tous les jours,on se retrouvait au centre commercial après être passés respec-tueusement avaler sa métha au centre. Là, nous commencionsà boire jusqu’à plus soif, du matin 10 h 30 jusqu’au soir, sou-vent minuit, et souvent sans manger. La vraie galère quoi !

Et merde, la cirrhose !Quelques mois plus tard, les médecins ont su trouver les motsjustes pour nous parler de nos transaminases (des indicateursde l’état du foie, sur le bilan sanguin). Elles étaient deux à troisfois la normale. Après le VIH et l’arrêt de l’héroïne, certainsl’ont pris comme un coup de massue. On a commencé à allervoir l’hépatologue. Pour beaucoup d’entre nous, c’était la pre-mière fois. OK, j’ai vu l’hépato, et alors ? Il était impuissantdevant l’alcool comme l’étaient ses confrères devant l’héroïne. Mais, un jour, mon hépato et mon médecin du centre de métha-done ont su me convaincre de faire une biopsie (un examen dufoie). Résultat : cirrhose. Et merde, la cirrhose ! Je ne pensaispas en être à ce stade. Mais, maintenant, je sais qu’entre leVIH et les hépatites, l’alcool, les antirétroviraux, la substitutionet autres médicaments, beaucoup de personnes aggravent leursituation vis-à-vis de l’hépatite C.

Les mêmes problèmes qu’avantJ’ai continué à boire un court moment et, petit à petit, j’ai com-mencé à prendre conscience que j’étais en cirrhose et, surtout,que l’alcool me posait des problèmes. Tous les soirs, une foisl’alcool avalé, je me prenais pour Rambo. Et tous les soirs, celapartait en couille. Les embrouilles, la came étaient terminées,mais j’étais toujours un usager ! Un dépendant !J’ai donc décidé d’arrêter la boisson du jour au lendemain, maiscela n’a pas été si facile. Au début, je ne buvais que les joursde fête. Et à chaque fois, ça finissait en embrouille. Pareil qu’a-vant. Je me suis donc dit que, puisque j’arrivais à ne pas boirependant deux ou trois mois, je pouvais y arriver aussi les jours

LE DÉCLIC

Denis a commencé à boire lorsqu’il a arrêtél’héroïne. Mais la cirrhose et les “embrouilles”liées à la consommation d’alcool l’ont décidé àarrêter.

J’ai décidé d’arrêter

la boisson du jour au lendemain, mais ça n’a

pas été facile.

de fête. Et mon hépato me rappelait la guerre que je menais àmon foie déjà cirrhotique. Je pense que chacun d’entre nous doit attendre son déclic pourarrêter une défonce, et cela pour n’importe quelle drogue,douce, dure, liquide ou en cachetons. Il faut un déclic. Moi,pour, la came, cela avait été les années de galère, sans oublierla prison. Pour l’alcool, les embrouilles, plus les bagarres, plusma cirrhose m’ont décidé à arrêter complètement.

Je suis plus sereinMalheureusement pour moi, maintenant, je fume comme unpompier, cigarettes et shit, ce qui me coûte la peau des fesses.Mais je n’arrive pas à m’en passer, ça me calme les nerfs, medétend, me donne envie de manger et m’aide à m’endormir, cequi n’est pas négligeable.Aujourd’hui, en 2003, après six années de cirrhose et unequadrithérapie VIH (traitement par quatre médicaments anti-VIH), plus une petite dose d’interféron pour éviter l’évolutionde ma cirrhose, je suis plus serein avec la mort car elle est deve-nue ma compagne quotidienne. Mais tout cela ne m’empêchepas d’aller de l’avant. Je travaille et suis militant associatif. Je pense que toute personne qui veut s’en sortir peut le faire.Mais il faut laisser le temps au temps. Même moi qui fais lefier, je suis toujours avec mon shit et mes clopes. Mais j’espè-re avoir le déclic nécessaire.

Denis

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Qu’est-ce que l’immunothérapie ?

Renforcer l’immunité, les défenses naturelles du corps contre lesinfections : tel est le but de l’immunothérapie destinée aux person-nes séropositives. Deux voies complémentaires sont étudiées : l’uneconcerne les vaccins thérapeutiques visant à améliorer les défensesdu corps contre le VIH ; l’autre consiste à stimuler l’immunité demanière générale (avec des médicaments comme les interleukines,les interférons). Une troisième voie, qui commence à être explorée,associe ces deux moyens d’action. Cet article évoque des pistes de recherche, porteuses d’espoir pourl’avenir. La plupart des traitements mentionnés ici, en particulier lesvaccins thérapeutiques, ne peuvent être prescrits que dans desessais : ils doivent encore être étudiés et perfectionnés.

Les vaccinsLes vaccins sont habituellement utilisés pour protéger une personne contre une mal-adie dont elle n’est pas atteinte (hépatite B, grippe, etc.). Ces vaccins sontgénéralement composés de morceaux du virus ou de la bactérie responsable de lamaladie. Ils activent les défenses du corps contre ce virus ou cette bactérie. Le principe des vaccins thérapeutiques est différent : on s’adresse à des personnesdéjà porteuses de l’infection. On ne cherche donc plus à les protéger, mais à amé-liorer la capacité du corps à contrôler la maladie. Dans l’infection par le VIH, ceprincipe est à l’étude depuis plusieurs années. La grande difficulté, c’est de trouverun vaccin qui stimule l’immunité de manière efficace. Pour cela, on étudie divers fragments du VIH, en y ajoutant différents produits desti-nés à activer l’immunité (les adjuvants). On cherche aussi la meilleure manièred’utiliser ces vaccins : combien de fois faut-il vacciner la personne ? Avec le mêmevaccin ou des vaccins différents ? Avec quel délai entre les injections ?

Où en est-on ?En février, les médias ont repris, de manière par-fois imprécise ou excessive, des résultatsrécents. Ils concernent des études menées enFrance par l’Agence nationale de recherches surle sida (ANRS). Si l’on s’intéresse sérieusementaux résultats de ces études, on constate qu’au-jourd’hui :• on parvient à stimuler l’immunité contre le

VIH ;• lorsqu’on arrête le traitement anti-VIH, cette

amélioration de l’immunité permet à une partiedes personnes de rester un peu plus long-temps sans traitement.

L’efficacité est encore très modeste : les diffé-rences sont faibles, entre les personnes“vaccinées” et celles non vaccinées. En outre,les études ont concerné uniquement des person-nes ayant un nombre de T4 élevé et une chargevirale indétectable sous traitement anti-VIH.Ces résultats constituent surtout un encourage-ment à continuer les recherches.

AMÉLIORER L’IMMUNITÉ :

UNE VOIE D’AVENIR

Améliorer l’immunité

Améliorer l’immunité permettra de renforcerl’efficacité des médicaments anti-VIH oud’effectuer des arrêts de traitement prolongés.

Vous avez dit immunité ?Pour connaître les bases : Remaides n° 47, pp. 15 à 18.

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Immunothérapie et traitements anti-VIHOn dispose de deux moyens pour lutter contre l’infection à VIH : les traitements anti-VIH et l’immunothérapie (dont l’efficacité est, pour lemoment, modeste). Comment les utiliser au mieux ? Des experts américains et européens se sont retrouvés à Boston, en avril, pour y réfléchir,lors du Forum for collaborative HIV research. Ils ont conclu que plusieursstratégies présentaient un intérêt et devaient faire l’objet d’études :• chez les personnes n’ayant pas commencé à prendre de médicaments

anti-VIH, l’immunothérapie permettra-t-elle de retarder le début du trai-tement, en maintenant le nombre de T4 à un niveau élevé ?

• chez les personnes prenant un traitement anti-VIH, l’immunothérapiepeut-elle renforcer l’efficacité du traitement (réduisant ainsi les risquesd’échec thérapeutique) ?

• chez les personnes en échec thérapeutique, l’immunothérapie peut-elleaméliorer l’état de santé ?

• chez les personnes ayant un traitement anti-VIH efficace, l’immuno-thérapie permettra-t-elle des arrêts de traitement prolongés ? Ondispose de résultats préliminaires encourageants concernant cette der-nière hypothèse (voir paragraphe : Les vaccins).

Interleukines, interféronsCes substances sont naturellement produites par l’immunité, lorsque le corps estinfecté par un virus. Elles stimulent des cellules chargées de la lutte contre les virus.Ces substances sont utilisées comme médicaments et généralement administrées eninjections sous-cutanées (qu’on peut facilement apprendre à effectuer soi-même).

Interleukine 2 (Macrolin)L’interleukine 2 est étudiée depuis plusieurs années. Elle augmente le nombre de T4.Elle est actuellement disponible en France, sous le nom Macrolin, dans le cadre d’uneATU (autorisation temporaire d’utilisation). Cette ATU concerne les personnes prenantun traitement anti-VIH, ayant moins de 200 T4/mm3 et une charge virale inférieureà 5 000 copies/ml.L’interleukine 2 fait par ailleurs l’objet d’essais à long terme, pour s’assurer que l’aug-mentation de T4 qu’elle entraîne ralentit l’évolution de l’infection par le VIH (essaisSilcaat et Esprit).

Interféron alphaCe médicament est utilisécontre les hépatites virales(avec des traitements quidurent généralement six mois àun an). Contre le VIH, l’interfé-ron alpha a également étéétudié en traitement continude longue durée, mais lesrésultats ne sont pas concluants. On envisage désormais de l’utiliser autrement, par cures brèves, pour stimuler l’im-munité. De premiers essais menés chez des personnes récemment contaminées parle VIH semblent indiquer une efficacité, lorsque l’interféron est donné en complé-ment d’un traitement anti-VIH. Les études vont continuer.

Quels effets indésirables ?Les interleukines et interférons entraînent fréquemmentdes symptômes désagréables, voire pénibles (fièvre, fati-gue, dépression, etc.). Ces difficultés sont bien connuesdes personnes traitées pour une hépatite virale. Cepen-dant, en immunothérapie, ces médicaments sont utiliséspendant des périodes courtes, par cure, ce qui les rendplus faciles à supporter.

La journée sur l’immunothérapieLe groupe TRT-5 organise chaque année une journée scientifiqueréunissant militants associatifs, médecins, chercheurs, industriels,représentants des autorités de santé. Cette journée permet deséchanges d’informations. Elle incite aussi la communauté scienti-fique à mieux prendre en compte les besoins des personnesséropositives. Le 14 mars 2003, au ministère de la Santé, le programme étaitconsacré à l’immunothérapie. Cet article est en partie issu des com-munications présentées au cours de cette journée.

TRT-5 : Act-Up Paris, Actions Traitements, AIDES, Arcat, Dessine-moi un mouton,Nova Dona, Sida Info Service, Sol en Si.

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HER

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EAméliorer l’immunité

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Macrolin, un traitement de

l’immunité. Ce document sur l’interleukine 2 est édité et diffusé gratuitement

par AIDES (tél. : 0820 160 120 ; Internet : www.aides.org).

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Informer ses partenairesCe n’est pas toujours facile, mais c’est vraiment mieux :cela leur permettra de se faire soigner. Et puis, celaévitera de jouer à “je te le passe, tu me le repasses…”Pour atténuer l’effet de l’annonce, on peut rappeler quecertaines infections sexuellement transmissibles n’entraînent pas de symptôme immédiat et peuvent se manifester après plusieurs mois, voire plusieursannées : en être atteint ne signifie pas que l’on a étéinfidèle ou que l’on a caché la vérité. Par ailleurs, certaines maladies (les mycoses, par exemple) ne se transmettent pas seulement par voie sexuelle.

les yeux : l’herpès, le gonocoque (responsablede la “chaude pisse”, mais aussi d’infectionsde la gorge ou des yeux), le papillomavirus(responsable des condylomes, verrues sur lesexe ou l’anus) peuvent être transmis ainsi.

Sucer sans capote : quels risques ? Certaines personnes utilisent un préservatif

pour toute pénétration,mais ont des rapportsbouche-sexe sansprotection. En ce cas,le risque de transmis-sion du VIH existe,mais il est beaucoupplus faible que pourles pénétrations sanspréservatif (surtouts’il n’y a pas éjacula-tion dans la bouche).

Plus transmissibles que le VIHPour éviter la transmission du VIH, le princi-pe est simple : un préservatif pour toutepénétration. Il est également recommandéd’employer un préservatif pour sucer le sexed’un homme et un carré de latex (ou un pré-servatif découpé) pour lécher le sexe d’unefemme ou pour lécher l’anus. Ces précautions permettent de se protégerdes autres infectionssexuellement trans-missibles dans laplupart des cas. Maispas toujours : certai-nes maladiespeuvent être transmi-ses par le baiser(herpès, mais aussi,quoique rarement,hépatite B, syphilis,etc.). De plus, lorsdes rapports sexuels,les mains peuventtransporter des microbes. Par exemple, ontouche le sexe ou l’anus d’un partenaire por-teur d’une infection et l’on touche ensuiteson propre sexe, sa bouche ou l’on se frotte

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De nombreuses maladies se transmettent par voie sexuelle,parfois même par le toucher ou le baiser. Toutes peuvent êtretraitées et certaines se guérissent.

SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES

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En revanche, les risques de contamination pard’autres infections sexuellement transmissi-bles sont élevés. La gonococcie, la syphilis,l’herpès, les Chlamydiae peuvent se trans-mettre du sexe à la bouche et de la boucheau sexe, qu’il y ait ou non éjaculation.

Alors, on ne peut plus rien faire ?L’utilisation du préservatif pour toute pénétra-tion et pour les rapports bouche-sexe protègedans la grande majorité des cas : les risquesd’être contaminé par une infection sexuelle-ment transmissible sont alors très faibles. Par ailleurs, les infections sexuellement trans-missibles peuvent être traitées et certainesd’entre elles, totalement guéries. Il faut pourcela consulter un médecin, effectuer les exa-mens nécessaires et prendre un traitementadapté. Ce sont surtout les maladies dues àdes virus (VIH, hépatites virales, herpès,papillomavirus) qui posent problème car leur

Hépatites virales : les vaccins

L’hépatite B peut être transmise lors de rapports sexuels non protégés, mais parfoisaussi au cours du baiser. L’hépatite A peut

être transmise par la nourriture ou la boisson, mais aussi lors de rapports

bouche-anus. Contre ces deux maladies, il existe des vaccins efficaces. Le vaccin

contre l’hépatite B est remboursé, mais pascelui contre l’hépatite A.

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Ça chatouille ou ça gratouille ?Voici quelques symptômes qui peuvent être dus à des infections sexuellement transmissibles,

mais qui peuvent aussi avoir d’autres causes. C’est pourquoi il est important de consulter un médecin.

Qu’est-ce que j’ai ?Ça me brûle quand j’urine.

Un bouton, plaie, verrue sur le sexe, le périnée ou l’anus.

Des pertes (écoulements) vaginales ou anales.

Des démangeaisons.

Je suis très fatigué(e).

Mal au ventre (chez les femmes).

Des douleurs au sexe ou à l’anus, pen-dant ou hors des rapports sexuels.

Des plaques ou boutons roses sur lecorps, dans les mains, etc.

Une angine avec de la fièvre ou uneplaie dans la gorge.

Mal à l’œil (conjonctivite, plaie, etc.)

Ça peut être (entre autres) :Gonocoque (blennorragie, “chaude pisse“), Chlamydiae, etc.

Gonocoque, syphilis, herpès, condylome (papillomavirus), etc.

Gonocoque, mycose, trichomonase, Chlamydiae,mycoplasmes, etc.

Poux de corps (“morpions”), gale, herpès, etc.

Hépatite virale, syphilis, mononucléose, etc.

Infection des organes génitaux internes (gonocoque, Chlamydiae), etc.

Herpès, mycose, Chlamydiae, etc.

Syphilis, etc.

Gonocoque, syphilis, herpès, Chlamydiae, mononucléose, etc.

Gonocoque, herpès, Chlamydiae, etc.

traitement ne permet pas d’éliminer le virusresponsable : si l’on est contaminé, on le resteet il existe toujours un risque d’évolution dela maladie ou de rechute (poussées d’herpès,par exemple).

Comment réduire les risques ?Il n’existe pas de rapport sexuel offrant unrisque nul. Mais il y a différents niveaux derisque : les maladies sexuellement transmis-sibles les plus graves actuellement sontl’infection par le VIH et l’hépatite B. Les pré-cautions contre le VIH sont connues. On peutéviter la contamination par l’hépatite B en sefaisant vacciner. Face aux autres risques, on peut surtoutconseiller d’éviter les rapports sexuels lorsquel’un des partenaires est en période de maladie“aiguë” : poussée d’herpès ; présence deplaie, verrue ou bouton sur le sexe ou l’anus.

Quand consulter un médecin ? Si l’on a été exposé à un risque d’infectionsexuellement transmissible et qu’on présentedes symptômes (voir : Ça chatouille ou ça gra-touille ?), il ne faut pas essayer de se traitersoi-même, mais consulter rapidement unmédecin. Il est préférable de s’adresser à son médecintraitant, spécialiste du VIH (une infectionpeut faire momentanément augmenter lacharge virale : il est donc important qu’il soitinformé). Si l’on n’arrive pas à lui en parler,on consultera un dermatologue ou, mieux, uncentre spécialisé dans la prise en charge desinfections sexuellement transmissibles : cescentres permettent d’effectuer les examenssur place et, pour certaines infections, derecevoir immédiatement un traitement. SidaInfo Service peut en communiquer les adres-ses (tél. : 0800 840 800, 24 h/24).

Même sans symptômeSi l’on est fréquemment exposé à des risquesd’infections sexuellement transmissibles (parexemple, parce que l’on suce ou que l’on sefait sucer sans préservatif), il est conseillé deconsulter un spécialiste au moins une fois paran, même si l’on ne présente pas de symptô-me : certaines maladies peuvent ne donneraucun signe apparent, mais entraîner, au boutde quelques mois ou quelques années, des

troubles graves. C’est le cas des atteintes ducol de l’utérus ou de l’anus dues au papillo-mavirus ou encore de la syphilis. Avec cettedernière, les symptômes peuvent passerinaperçus ou disparaître spontanément aprèsquelque temps, alors que la maladie persiste.Selon la situation, le médecin prescrira unexamen sanguin ou un prélèvement (parfoisdésagréable, mais pas vraiment douloureux,et jamais dangereux). Fréquemment, diffé-rentes infections peuvent être en cause. Lemédecin devra alors prescrire plusieurs exa-mens, qui seront effectués en même temps.

Thierry PrestelRemerciements au Dr Thierry Gamby

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Pour en savoir plus• A lire : - Syphilis, gonococcie : Remaides n° 41,

pp. 28, 29.- Herpès : Remaides n° 47, pp. 8, 9.- Verrues génitales ou anales (papilloma-

virus) : Remaides n° 45, pp. 14, 15.• Par Internet : www.sida-info-service.org• Par téléphone : Sida Info Service (0800 840 800)Hépatites Info Service (0800 845 800).

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N’aie plus peur l’enfant, il est partiLoin de la Terre, loin de nous

Peut-être dans d’autres mondes,D’autres planètes, d’autres galaxies.

Même là-bas, il sera combattu et vaincu.Tu vois, nous avons depuis sept ans passé l’an 2000

On n’en parle presque plus…N’aie plus peur à présent, tu es sauvé, tu as dix ans.

Pourtant, combien nous avons eu peur de te perdre.Tu commençais à peine à vivre,Que déjà, on te disait condamné.

Ecoute-moi l’enfant, il faut que tu sachesCombien, dans l’ombre, des hommes en silence

Ont cherché, travaillé, espéré… sans relâche.

Aujourd’hui, tu peux leur sourire,Tu leur dois la vie pour la seconde fois.La première, c’était moi…Beaucoup d’hommes et d’enfantsSont partis vers les étoiles,Ils ne reviendront plus…Mais, vois-tu, de là-bas, ils n’oublient pas,

Ils continuent à se battre…L’enfant s’allongea doucement sur le sable

Regarda les étoiles et continua de rêver…Encore un jour de plus à vivre

Encore un jour à espérerBien d’autres encore à sourire et à aimer.

J C

POÈME HOSPITALIERLaveran 3° hémato

Laveran 5° hôpital de jourLaveran 4° hôpital de nuitBabinski quartier Esquirol

Angiographie champ visuelGaston Cordier Rambuteau radio

Herson Mourier transfusionAntonin Gosset bloc opératoire

Gynéco hépato opthtalmoMaladies infectieuses et tropicales

Admissions Pitié admissions SalpéAutogreffe cellules souchesChimios IRM scannersPonction lombaire

Zona candidose LEMPLymphome Hodgkin

En circulant dans cette ville-hôpitalTous ces noms tous ces mots qu’on rencontreQuel charabiaIl faut pourtant savoir les décoder

Quand on accompagne sa filleSoignée dans la sale P.

La salle paix triLa Salpêtrière

Elle s’en est allée, elle est en paix maintenantEt je ne marcherai plus entre Babinski et Laveran.

Claude

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LE VRAI RÊVE

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C’est comme dans un film de Laurel et Hardy :l’un est gros et réprimande l’autre qui bouffepourtant autant que lui ; l’un est lipo du bide,l’autre, étonné, ébahi, interloqué, d’une stupi-dité sympathique, ne comprend pas pourquoises joues sont si creuses. Et moi de me regarder de profil dans le miroir,en cherchant mes ex-mignonnes, rebondiespetites fesses. Gros ventre, plus de cul, jouescreuses, c’est pas grave. C’est même une futi-lité que de revendiquer la séduction : déjà, onvit et si les T4 montent et la charge viraleredescend, les toubibs sont heureux et moiaussi. Alors, aujourd’hui, j’ai la pêche et j’or-ganise des tas de projets pour demain : mefaire l’expo Magritte ou de Staël, le dernierChabrol s’il fait mauvais, ou me balader, toutsimplement, si le soleil se pointe.Le sourire aux lèvres, je m’endors sur mes élu-cubrations. Au réveil, encombrée de mon “malpartout”, je remballe mes résolutions et mecoince dans cette constatation : “J’me senscomme une petite vieille”. Alors, commentprogrammer des loisirs quand un jour ça va, lelendemain on est rétamé ?

J’ai arrêté les nounours en guimauveFais quelque chose, doc, au moins pour monbidon ! C’est vrai, quoi, le matin je ferme monjean sans problème, mais, le soir je m’affaledevant la télé, fermeture ouverte, débraillée ;juste le courage de faire plateau-télé et dem’endormir sur mon yaourt.Deux jours plus tard, je montre honteusementmon ventre à la consultation en accusant letraitement. Imperturbable, les sourcils fron-cés, le médecin m’empoigne la peau du bide :“C’est du gras, ça !” Cette réflexion killer etculpabilisante me cloue le bec et m’enlève laforce de rétorquer que j’ai arrêté les nounoursen guimauve et que mon cœur balance entredeux poireaux vinaigrette allégée et une peti-

te portion de carottesrâpées, le tout arroséd’eau minérale qui prendcruellement le dessus surles sodas qui me font pour-tant de l’œil.Uniques recommandations : faire desabdos, du vélo, oublier le sucre. Moiqui ne marche qu’à l’aspartam etnage vingt longueurs de piscine aumoins deux fois par semaine ! Je restecoite comme Laurel en me rappelant qu’iln’y a pas si longtemps, j’avais honte dema maigreur et devais absorber cesécœurantes canettes de Renutril…

Quelle connerie, la guerre ! Je zappe du coq à l’âne sur les défi-lés no war et les images de villesbombardées et de gosses déchi-quetés. Alors, j’oublie mes petitesmisères et reprends le stylo etj’écris ton nom sur les ailes de lacolombe, les cahiers d’écolier,sur les pages du journal, j’écriston nom : paix.

Christine Weinberger

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RPhoto : Erick Boccara - rem

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Fais quelque chose, doc, au moins pour mon bidon !

ZIGZAG & CRESCENDO

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ÉTRANGER :

A : Aoued, JH de 40 ans, stable, bonniveau culturel, aimant les enfants,cherche F entre 30 et 65 ans, pourune vie à deux. A. Bendjelloul, BP n°9, Ain Beida, 31103 Oran, Algérie ou00.213.71.31.15.38.

C : Eveline, jeune Camerounaise de 27ans, séropositive depuis 6 mois, biendans sa tête et ne prenant pas encorede traitement, désire correspondreavec un H de 25/45 ans, séropositif sipossible, pour lier une amitié durableet sincère. J’aime le sport, la danse, lamusique et les voyages. Contact possible à l’adresse :[email protected] ou 00.237.783.38.87.

TC : Rachel, âgée de 36 ans, vivantavec le VIH, asymptomatique soustrithérapie depuis 99, cherche un amipour être en amitié durable. R.Koudjal, ACT, rue Boko, BP 326,N’Djamena, Tchad.

T : Cathé, Togolaise âgée de 34 ans,75kg, séropositive depuis 8 ans etsous trithérapie depuis plus d’un an,en pleine forme, aimant la franchise etl’honnêteté, cherche un H, entre 35 et38 ans, pour construire ensemble unevie. Écrire à : [email protected] ou00.228.221.95.61. ou 00.228.911.36.97.

FRANCERégions :

66 : La Maison de Vie du Roussillon,association de lutte contre le sida etles dépendances, propose deshébergements pour personnesséropositives en appartements relais.Contacter : Maison de Vie duRoussillon, 15 rue Pierre Rameil,66000 Perpignan, 04.68.35.21.21 ; fax : 04.68.34.04.90. [email protected]

01 : Jean-Luc, 40 ans, 1,83m, yeuxbleus, vivant à la montagne et aimantla nature et la vie, en pleine forme,séropositif, aimerait rencontrer JF, auprofil calme et serein, aimant lanature, la culture. La recherche devantse faire dans une amitié sincère etplus si affinités. Contact au :04.74.35.14.11. ou 06.24.38.64.22.

03 : Olivier, 35 ans, vivant à lacampagne, séropositif depuis 90, enpleine forme, recherche JH idem surles départements 03/71 ou 42. Je suistendre, sincère et sérieux et j’aimeraisconstruire un long chemin. O.Commeureuc, le Quart, 03130 StLéger-sur-Vouzance.

03 : Lucky, 38 ans, 1,70m, 62kg, brun,câlin, doux, sérieux et très seul,séropositif depuis 99, en bonne santé,cherche JH de 20/40 ans, profil

identique. Je cherche un cœur pourune vie plus agréable à deux et unerelation durable. J’ai beaucoup àdonner. Premier contact, le soir après20 heures au : 06.77.06.26.20.

06 : Sisi, 52 ans séropositive,indépendante, équilibrée, trèsféminine, 1,57m, blonde aux yeuxbleus, aimant la nature, la marche, lesoleil, la montagne et la mer, aimeraitrencontrer des amis et amies etsurtout un H entre 40 et 55 ans,même profil, afin de reconstruire unenouvelle vie. 06.12.02.66.95.

06 : Jean-Marie, 42 ans, recherche JHdu même âge, sur la région PACA ouParis pour effectuer des sorties.J’apprécie la vie et j’aimel’informatique, si tu as cette passion,que tu es fidèle et sincère, nouspouvons envisager une relationdurable. Contactes-moi au04.93.52.70.03 avec un répondeur ouà l’adresse : [email protected]

06 : Arnaud, 32 ans, 1,92m, 87kg,recherche sur mon département, uneJF ou une F, ayant une réelle envied’une vie à deux. Si tu es plutôt dugenre mince, féminine et simple, tupeux me contacter au 06.23.96.35.75ou m’écrire : A.Faure, 4 rue deBelgique, 06000 Nice.

07 : Patrick, H de 43 ans, 1,82m, 62kg,séropositif depuis 7 ans, en très bonnesanté, agriculteur dans le nord del’Ardèche, cherche pour briser masolitude, H 45/50 ans, sérieux, aimantles animaux, en vue d’une vie à deux.Si possible après 20 heures au :04.75.30.02.59.

09 : Nono, JF de couleur, 31 ans,1,78m, 70kg, séropositive depuis unan, sans traitement, en pleine forme,plein d’humour, très vivante, aimant lamusique. Je souhaite rencontrer JH de30 à 40 ans, dans toute la région, pourfonder une famille, voire plus. Unnuméro pour me joindre, avecrépondeur en cas d’absence :06.18.98.07.49.

12 : Gaby, F de 56 ans en paraissant47/48, belle, classe, intelligente, fidèle,vraie, mais trop seule, cherche (sansaucune préférence pour une régionparticulière) un H, avec du charme etprofil identique, qui pourrait être monguide. 05.65.48.07.24. ou06.60.12.73.47.

13 : Pascal, JH de 42 ans, séropositifdepuis 87, 1,69 m, 59kg, cheveuxbruns argentés, yeux marron, bonnesanté, recherche JF entre 25 et 45 ans,pour rompre solitude et partagerplaisirs de la vie. 04.91.92.38.82.

13 : Phil, 38 ans, 1,70m et 52 kg,séropositif, sous trithérapie depuis 99,souple de caractère, cherche H, âgeen rapport, pour construire une

relation durable. Un appel au :06.10.11.90.46.

13 : Xavier, 32 ans, 1,75m, 60kg,séropositif depuis 97, fumeur,sentimental, dynamique, travaillant enrestauration, recherche son futur amide 28 à 45 ans, masculin, sincère,équilibré, pour relation durable. Mercide m’écrire à : X. Barbier, 25 cheminde la petite Brulière, 13330 Pelissanne.

13 : Rémy. Toi, petit bonhomme de20/45 ans, séropositif ou non, tudésires enfin poser tes valises et vivreune relation stable et équilibrée avecH de 50 ans, 1,70m, 63kg, sympa,séropositif, tendre, taquin, distrait,bourlingueur, un peu en dilettante quiessaye de vivre ses désirs et sespassions (l’Asie). Seul c’est bien, maisà deux c’est encore mieux.06.64.11.75.43.

13 : Samira, jolie métisse, professeurde danse, maman de deux enfant,responsable, bonne santé, douce,loyale et gentille, cherche svelte etgrand homme équilibré, laquarantaine, si possible non-fumeuret aimant le sport. S. Chegar, 116avenue du Prado, 13008 Marseille.

14 : Frédéric, JH de 34 ans, séropositifdepuis 95, minet, musclé et bien bâti,déficient auditif, non-fumeur, tolérant,aimant la plage, le sport et lesvoyages, cherche H musclé, de 25 à50 ans. Tu pourras me contacter àl’adresse suivante : F. Frère, 35 rueNicolas Oresme, 14000 Caen ou parfax surdité : 02.31.75.06.54.

14 : Emmanuel, 33 ans, 1,75m, 69kg,séropositif, cherche sérieusement Hentre 30 et 40 ans, pour poser lesbases d’une vie commune, et sipossible le tout en noir et blanc (moi :représentant le blanc)... 06.10.49.09.01.

25 : Antoine, 36 ans, brun, mince,grand, séropositif, en bonne santé,rencontrerait bel H 30/45 ans,souriant, aimant les sorties, le cinéma,les randonnées, le Sud, les arts, ouayant d’autres centres d’intérêts,...mais aussi partageant le calme, pourvivre la vie (en somme). Écrire à :[email protected] ou 03.81.81.33.51.

27 : Éric, 41 ans, 1,72m, bonne santé,sans enfant, désire rompre solitude(sur la région Normandie) avec F de38/42 ans, simple, attentionnée,franche. J’aspire à une relation baséesur la confiance et l’espoir dulendemain, en pouvant partager latendresse et l’affection, et pouvantenvisager une relation durable siaffinités : 06.85.42.10.76.

31 : Jean-Paul, JH de 35 ans, chercheF sympa et dynamique sur Toulouseet ses environs : 05.61.71.28.79.

31 : Émile, africain d’1,68m, 68kg, 39ans, ne faisant pas son âge, espritjeune, “beau”, très sentimental ettendre, bon sportif, adorant la vie enfamille, voyages et sorties et croyantau futur, désire partager sa solitudeavec une JF de 25 à 35 ans :06.12.25.88.87.

31 : Hamid, 37 ans, 1,83m, 82kg, enbonne santé, brun aux yeux verts,désire rencontrer JF équilibrée, avecun bon esprit, pour établir unerelation sérieuse et durable pourreconstruire quelque chose deprofond. Après 19 heures, si possible,avec répondeur au : 05.61.30.38.29.

31 : Erick, 50 ans, détenu jusqu’en2006, recherche pour rompre solitudeet lier amitié, H ou JH, pour partagerconfiance, affection, amitié sincère, etpourquoi ne pas envisager l’avenirdans une complicité. E. Liévin, n°7631/H 105, BP 312, 31605 MuretCedex.

33 : Bernard, la cinquantaine (faisantplus jeune), look 501, 1,74m, 74kg,brun, séropositif, cherche son copain,équilibré, fiable, stable et honnête...Afin que le côté sexuel soit sourced’harmonie. Le soir au : 05.56.91.45.40.

37 : José, 31 ans, 1,77m pour 69kg,brun aux yeux noisette cherche ungarçon entre 18 et 45 ans, pourpartager les plaisirs de la vie. Je suistendre et fidèle. Dans toutes lesrégions, je cherche aussi à élargir moncercle d’amis (gays et lesbiennes). J.Chapeleiro, association Contact, 15bisplace d’Azay-le-Ferron, appt. 16,37000 Tours.

40 : Henry, séropositif depuis 89,malgré mon âge, j’ai envie de refairema vie sentimentale, j’ai tant d’amourà donner. Envisager une mobilité sur les départements du Sud, pourpartir vivre avec une gentille petitefemme serait quelque chose de positif et de concret. Écrire à :[email protected] ou05.58.06.11.72.

41 : Sven, 37 ans faisant moins,1,68m, 60kg, blond aux yeux bleus,assez mignon, look jeune, plutôtimberbe, séropositif, sous trithérapie,doux, câlin, avec une attirance sur laculture africaine, recherche JH de 25 à45 ans, dynamique, stable, équilibréet motivé pour relation durable siaffinités. Après 17 heures au :06.77.38.61.44.

44 : Patrick, 48 ans, séropositif depuis91, cherche soutien moral, car je suisincarcéré depuis presque deux ans etje dois me battre. Qui me donneral’envie de continue ma lutte ? P.Couillon, 41209T, 9 rue Descartes, BP61127, 44311 Nantes.

45 : Joël, 50 ans, malgré un échec : jereste fleur bleue, aimant, appréciant lanature et détestant la solitude. Je suisséropositif depuis 85, enquadrithérapie, yeux verts, très mince.J’aimerais vivre un bout de cheminavec un H loyal, bon et généreux. J.Dubois, 85 rue d’Illiers, 45000 Orléansou 02.38.62.24.38.

45 : Bruno, 38 ans, 1,75m, 60kg, yeuxverts, aimant la photo et étantphotographe amateur, cherche unnouvel amour avec un H de 30/40ans, pour une future relation stable.06.11.62.86.25.

49/44 : Sophie, petite black de 27ans, séropositive depuis 2001, soustrithérapie, en forme et bonne santé,non-fumeuse, ne prenant pas d’alccol,bien dans sa tête, fidèle et trèsmignonne, voudrait vivre une bellehistoire d’amour avec H de 30 à 40ans, profil identique et qui aurait ledésir de partager une relation baséesur l’espoir du lendemain.06.89.48.42.10.

50 : Daniel, H de 46 ans, simple,sympa, timide, non-fumeur, et ayantun peu marre de la solitude,recherche JH ou JF de 18 à 35 ans, sipossible mince, pour amitiés etsorties, voire plus si affinités. Timidesbienvenus. 02.33.91.92.53.

51 : Dave, 35 ans, stable, cultivé,sportif, aimant les enfants, la nature,souhaite rencontrer JF, 25/35 ans,sincère, dynamique, responsable, afinde concrétiser dans le partage deréalisations une vie fondée sur laconfiance. Le soir au 03.26.86.45.62.

56 : Michel, 46 ans, séropositif, enactivité, vivant à la campagne, aimantla nature, les animaux, les plantes etaussi les sorties, voyages, randonnées,s’intéressant à la peinture, cherche unami amant avec qui partager sespassions et pourquoi pas construireune vie en commun. Le soir au :02.97.39.57.46.

59 : Éric, 27 ans, séropositif, cherchesur Lille et ses environs, JH entre 25 et35 ans, sensuel et fidèle, ouvert etsachant partager son savoir. E. Louis-Marie, 05/92 rue de Mulhouse, 59000Lille ou 06.82.74.84.80.

59 : Didier, 41 ans, divorcé, 1,70mpour 65kg, séropositif, sous traitementdepuis 97, cheveux châtain foncé avecdes yeux bleus, recherche F, entre 35et 45 ans pour une bonne entente etplus. Je réside sur Lille.06.66.03.86.60.

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homme voulant nous aimer ets’investir dans la plus belle despassions. Contact possible par :[email protected] ou J. Badart, 17 rueConques puy du midi, 59450 Sin-le-Noble.

59 : Christophe, 20 ans, franc,honnête et sincère, aimeraitcorrespondre avec JH entre 30 et 35ans, pour créer une amitié sincère etdurable, voire plus si entente etaffinités. 06.32.57.98.32.

59 : Pascal, 41 ans, séropositif depuis2 ans, sympa, calme, on me ditmignon, souhaite rencontrer sur larégion du Nord, une JF, 35/40 ans.Merci de me contacter au :03.27.41.36.60.

60 : Fabienne, 34 ans, divorcée, ayantdes enfants, les yeux verts, cheveuxchâtain clair, 60kg pour 1,68m,séropositive. Je recherche un H quipuisse tout simplement m’accepter etacceptera de me voir, dans lespremiers temps, en dehors de moncontexte familial. Le soir après 20heures : 06.75.77.30.27.

62/59 : Ryshar, la trentaine, brun,métis eurasien, 1,76m, 65 kg,recherche H pour partager dans unerelation forte et complice : amitiés etplus si affinités. Moi curieux de tout,dynamique, et plutôt mignon. Toi,affectueux, sincère, (bref : mêmeprofil) pour échanger expérience devie. Contact au : 06.79.02.89.16.

62/59 : José, 34 ans, blond, rechercheà créer des contacts avec une ouplusieurs personnes séropositives(comme moi), afin de s’aider et de sesoutenir mutuellement en cas dedifficultés, pour discuter de nos ennuisde santé... Je ne suis pas toujourscompris dans ma maladie. Montéléphone (en semaine seulement) :06.13.40.35.92.

63 : Michel, 35 ans, 1,81m, 65kg, yeuxbleus, séropositif depuis 93 et enbonne santé, aimant la vie, la natureet le cinéma, sympa et tendre,cherche son copain ou son âmesœur : un H de 35 à 40 ans.04.73.27.61.86.

69 : Fabien, 38 ans, 1,78m chercheson compagnon, ouvert, agréable.J’aime le cinéma, les sorties et lesbalades. Les amis sont les bienvenusaussi : 04.78.39.17.87.

74 : Gérard, 47 ans, 1,70m pour 60kg,mince, sportif, non-fumeur, aimant lamusique classique, l’opéra, les arts,attends son ami, proche de la régiondu lac Léman, pour partager unerelation sincère et de qualité, afin derompre une pesante solitude. Le soirde préférence au : 04.50.81.23.58.

76 : Adao, 51 ans, 1,70m, 75kg,séropositif depuis des années, enbonne santé, aime les voyages et lessorties, désire rompre ma solitudedans la rencontre d’un H de 45 à 55ans. Je souhaite envisager une relationdurable et plus si affinités. Le soiraprès 20 heures si possible :02.35.78.07.09.

83 : Dane, 32 ans, 1,85m, 70kg,séropositif, si tu es un H comme moi,qui aime la vie, les balades, le sport, laphoto et possède la joie, appelle-moiau : 06.11.37.38.84.

83 : Serge, 39 ans, 1,70m, 60kg, yeuxverts, brun, séropositif depuis 84,paraplégique depuis 95, en bonnesanté, souhaite rencontrer un H de 40à 55 ans, pour relation durable. Je suisgai et j’aime la vie, il me reste à ladévelopper encore. 06.62.79.54.55.

974 : Maya, 35 ans, séropositive,vivant actuellement en Outremer,jolie, très active, esprit rebelle, gaie etsportive, souhaite trouvercompagnon, entre 35 et 45 ansenviron, également dynamique, avecun bon esprit, si possible intéressé parla culture anglo-saxonne : rock,littérature, cinéma et aussi la moto(HD), le bateau, la nature, pour partirà l’Aventure, la vraie... Rencontrepossible en métropole en août 2003.Merci d’écrire à :[email protected]

PARIS ET RP :

75/59 : Franck, 35 ans, isolé enprovince proche et souvent à Paris,1,75m, 60kg, blond aux yeux bleus,“mignon”, sensuel, un peu intello,centre d’intérêts éclectiques, fumeur,sous trithérapie, en forme, rechercheH ou JH pour amitiés et plus.06.66.02.41.82.

94 : Joseph, 38 ans, homo, séropositif,dans la solitude, recherche des amis(H) afin de rompre ce cercle infernal.06.19.34.53.80.

75 : José, H black, 40 ans, paraissantplus jeune, sous trithérapie, en bonnesanté, aimerait rencontrer JF, mêmesituation et souhaitant avoir un enfant.06.85.10.13.86.

91 : Monia, belle africaine de 38 ans,taille moyenne, affectueuse etattentionnée, indépendante, nonfumeuse, ne prenant pas d’alcool,recherche H de 39 ans et plus, mêmeprofil, pour positionner dans lastabilité et l’honnêteté, une relationdurable et plus si réelles affinités.Après 20 heures (si possible) au :06.67.88.08.43.

75 : Alain, 56 ans, retraité, 1,77m,80kg, recherche amis aimant la

musique, les voyages, pour sorties etrelations amicales. 01.42.58.93.96.

92 : Mickaël, 32 ans, séropositifdepuis 89, sous trithérapie, en bonnesanté, cheveux courts, blond aux yeuxbleus, direct, honnête, timide, aimantle sport, fumeur, recherche H 35/40ans, si possible séropositif, discret,pour une relation sérieuse et durable,permettant de retrouver le goût de lavie après des épreuves difficiles. M. LeTohic, 38 rue J. Bleuzet, 92170 Vanvesou 06.72.77.41.83.

75 : Erick, 38 ans, “bomec”, 1,76m,66kg, sportif, musclé, sec, yeux bleus,recherche son alter ego, sportif,masculin, bien dans sa tête et soncorps, et qui saura le faire chavirer etvibrer intérieurement, dans le respectmutuel. Si tu te reconnais, un appelau : 06.88.44.80.52.

92 : Brigitte, 37 ans, 1,73m,séropositive, d’origine camerounaise,recherche en région parisienne Hpour établir, si les affinités sontpositives, une relation durable.06.20.55.19.50.

75 : Mariam, africaine, 41 ans, 1,70m,en bonne santé, sans traitement,sympa, charmante et facile à vivre,recherche H, grand et gentil, setrouvant dans la même situation quemoi, pour établir une amitié durable,sincère et complice. Contact àl’adresse suivante : [email protected]

94 : Szareck, 45 ans, 1,68m, 65kg,passionné de sport, musique etcuisine, en bonne forme, pascompliqué, cherche un ami entre 40et 60 ans, sérieux, simple et tranquillepour lier une relation d’amitiédurable. Avec répondeur en casd’absence au : 01.45.59.00.07.

75 : Jean, la cinquantaine, séropositif,sous traitement, en bonne santé,souhaite rencontrer H entre 40 et 50ans, aimant sortir, rire, échanger,partager tout dans la vie, les bons etmauvais moments pour essayer deconstruire ensemble une belle relationamoureuse. 06.23.96.37.69.

94 : Stéphanie, transsexuel, brune,1,75m, 65kg, très féminine, séropositifdepuis 86 et sous trithérapie depuis98. Sortant d’une mauvaise passe, j’ai envie de revivre et de reprendregoût à la vie. J’aime beaucoup dechoses et je vais souvent à Saint Malo.Je recherche JH ou H de 30 à 40 ans,grand, sincère, franc et honnête, pour avoir des relations amicales etplus si affinités... Pourquoi pas ?06.64.47.09.73.

75 : Jacky, 49 ans, 1,71m, 68kg, yeuxmarron, brun aux cheveux courts,séropositif depuis 87, sous trithérapie,et en bonne santé, j’aime les enfants.

Je souhaite rompre ma solitude avecun garçon honnête, si possible non-fumeur, entre 35 et 50 ans, pour bonsmoments, détente, danse à deux(rétro-disco), balades à pied ou envélo et plus si affinités, le tout dansune relation que je souhaite sincère etavec des lendemains. Après 21 heuresau : 01.40.38.31.57.

93 : Michel, 48 ans, séropositif, 1,67m,57kg, sympa, facile à vivre, non-fumeur, indépendant financièrement,souhaite rencontrer une compagneentre 30 et 40 ans, pour établir unerelation stable. 01.43.60.69.40.

75 : Ange, JF d’origine africaine, 33ans, 1,60m, 60kg, séropositive, sanstraitement, bonne santé, affectueuseet attentionnée, bien dans son corpset sa tête. Indépendante, dynamiqueet facile à vivre, souhaiteraitrencontrer H de 30 à 50 ans, sérieux,mature, généreux, si possible non-fumeur, en vue d’une relation stableet durable, pleine de tendresse,d’humour et de grande complicité. Lavie n’est-elle pas mieux à deux ? À vosmails pour : [email protected]

94 : Patrice, 40 ans, séropositif, sanstraitement, bon physique, aimeraitrencontrer une JF afin de partageravec elle, des jolies choses de la vie.06.74.17.33.70.

75 : Mohamed, 44 ans, agréable etsympathique, cherche à rencontrerune F entre 25 et 38 ans, agréable, sipossible séropositive, pour faire unbout de chemin ensemble, sans prisede tête. Contact au 01.45.84.96.22.

93 : Denis, JH de 44 ans, en bonnesanté, séropositif depuis 4 ans,châtain, 1,75m, 67kg, deux enfants,calme et équilibré, sincère et fidèle,libre, non-fumeur, souhaite rencontrerJF entre 25 et 40 ans, même profil,

motivée comme je le suis, pourdonner et recevoir beaucoupd’amour ; et pourquoi envisager unebelle histoire et un destin commun. Jet’attends au : 06.63.72.89.94.

91 : Fatou, africaine de 36 ans,grande, affectueuse et attentionnée,avec situation stable, musulmane(non-fumeuse et ne prenant pasd’alcool) recherche H de 37 ans etplus, même profil, pour relationdurable et plus si réelles affinités.Après 20 heures si possible au :06.19.86.69.81.

75 : Abdel : je suis séropositif depuis90, en traitement, mais en bonnesanté. Je souhaite rencontrer F entre27 et 30 ans, pour pouvoir rompreavec la solitude. Contact possible au :06.30.38.28.38.

92 : Olivier, 35 ans, 1,87m, 78kg,châtain aux yeux marron, séropositif,en bonne santé, nouveau sur la régionparisienne. Je souhaite rencontrer unjeune mec sympa et câlin, pour établirune relation tendre et durable. Mercide me contacter au : 06.61.15.29.93.

93 : Chantal, JF africaine, 28 ans,séropositive depuis deux ans, sanstraitement, désire rencontrer H de 28à 40 ans, pour relation sincère qui nesoit pas une aventure sans lendemain,voire si affinités : mariage et famille.06.62.78.37.34.

91 : Hugues, H de 44 ans, chercheune F pour une relation durable etplus. 01.64.54.07.17.

PAVos annonces

remaides 48 - juin 2003

Comment passer une PA ?

• Pour passer une annonce, envoyez à Remaides votre texte et voscoordonnées (nom, adresse, téléphone). L’annonce qui paraîtra indiquerauniquement le moyen que vous aurez choisi (téléphone, boîte postale, etc.)pour permettre aux lecteurs de vous répondre.

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premières qui nous parviennent. Pour le prochain numéro, envoyez-nousvotre texte avant la fin juillet.

Remaides n’a aucun moyen de s’assurer de la bonne foi des personnesqui font paraître une annonce ou qui y répondent : nous invitons doncnos lecteurs à faire preuve de la prudence nécessaire lors de touterencontre avec une personne inconnue.

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(Merci de bien vouloir écrire en majuscules.)

FEMMES, BIEN-ÊTRE, SEXUALITÉ

Un numéro spécial deRemaides destiné aux

femmes paraît cet été. Apartir de situations de la vie

quotidienne, il aborde lebien-être, la sexualité, les

droits et beaucoup d’autressujets intéressant les

femmes concernées ou nonpar le VIH. Ce numéro

spécial est diffusé avecRemaides n°48 (juin 2003).

Il est aussi disponiblegratuitement auprès deAIDES (tél. : 0820 160

120 ; 0,12 euro/mn) et deRemaides.

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Racontez-nous vos vies !

Envoyez vos témoignages à Remaides ! Certains pourront aussi être publiés

dans d’autres supports édités par AIDES (sauf si vous ne le souhaitez pas).

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