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Mission d’information Sur l’état d’avancement de la manœuvre des ressources humaines du ministère de la Défense

N° 67 mai 2015

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Magazine Association Gendarmes et Citoyens Qui défend le droit d'association et le droit d'expression des gendarmes ainsi qu'une meilleure sécurité des citoyens.

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Page 1: N° 67 mai 2015

Mission d’information

Sur l’état d’avancement de la manœuvre des ressources humaines

du ministère de la Défense

Page 2: N° 67 mai 2015

SIEGE SOCIAL

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS-LA-TOUR

Président

Christian CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

02 54 77 06 81— 06 89 25 16 90

[email protected]

Secrétaire

Ghislaine CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

Le MAGAZINE A.G.&C.

est disponible en téléchargement sur l'espace

web de l'association Gendarmes et Citoyens :

http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué

à la création, l'édition, la mise en page du magazine et

celles qui ont proposé des articles. Malgré le soin apporté

à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous

échapper, nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI

Comité de rédaction :

Relecture membres CA de AG&C

Maquette AG&C

Articles : Christian Contini, Bruno Conanec, Gend-

stas, Edouard Marcaud.

Conception graphique – Photomontages – Mise

en page - Dessins : AG&C.

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images

et photos internet - Collection AG&C - Couver-

ture : montage AG&C- Dépôt légal : dès parution

La reproduction des articles et photos est

autorisée .

Contact : [email protected]

Publicité : OCEAN (OFFICE CENTRALE D'EDITIONS ADMINISTRATIVES NATIONALES) RCS : 809 755 564 R.C.S. Lyon 38 Chemin des Hautes Bruyères 69130 Écully [email protected] 04 81 68 14 07

3 - Edito. Composition des associations

professionnelles – encore des chiffres.

4 - Audition du président et du trésorier

de l’association gendarmes et citoyens à

l’Assemblée Nationale.

6 - Adhésions 2015, rejoignez nous

7 - Brèves d’actualité. Nos réactions au

quotidien des forces de sécurité en

général et des gendarmes en particulier.

14 - Suicides, nous ne les oublions pas.

15 - la boutique AG&C.

16 - journée défense et citoyenneté, un

exemple à Argentan (61)

19 - Lu dans la presse.

25 - Des fées et des enfants. Association

humanitaire présidée par une gendarme

qui s’engage dans un raid automobile.

26 - Flashback 11 propositions pour

2012.

28 - Foulée des étoiles bleues 20.21 juin.

29 - Du maquis à la gendarmerie, une

vie au service de la France, par Edouard

Marcaud. Dernier épisode.

30 - Les risques du métier.

32 - Padchance : 2000 la retraite

approche.

34 - Espaces numériques AG&C.

35 - Partenaires et sponsors.

Bonne lecture

Page 3: N° 67 mai 2015

Composition des associations professionnelles,

encore des chiffres. Par Christian Contini

Président AG&C

On leur demande d’englober toutes les armes dans leurs adhérents, dans ce cas pourquoi existe-il

des conseils de la fonction militaire dans chaque arme, il n’y a qu’à les supprimer pour ne garder que le

conseil supérieur. Et pour faire plus encore supprimons tous les états-majors pour n’en garder qu’un

seul.

Comme nous vivons à l’époque des chiffres il nous semble important d’en rappeler quelques-uns.

On nous vante sans cesse la qualité du dialogue en gendarmerie, qu’il s’agisse du conseil de la fonction

militaire gendarmerie ou de la participation locale des instances de représentation des personnels. Si le

CFMG n’a pas évolué que ce soit dans son mode de recrutement ou dans son niveau de représentation,

il ne faut pas oublier la réforme des instances de concertation locale qui s’est produite il y a quelques

années. Les présidents des sous-officiers sont devenus présidents des personnels militaires dans la parti-

cipation locale, beaucoup ont une double casquette CFMG et PPM. Plus important, le nombre de repré-

sentants a été réduit de 2000 à 800 sous prétexte d’une meilleure efficacité qui n’est toujours pas dé-

montrée.

Nous pouvons penser qu’aligner des chiffres est lassant mais pour démontrer leur intérêt il faut

revenir au rapport Pêcheur. Ce document préconise d’imposer des seuils de représentativité aux asso-

ciations. Il est proposé que 5 % des personnels militaires soient représentés en tant qu’adhérents.

En admettant qu’il y ait plusieurs associations comment obtenir une telle représentativité. Il suffit de

voir que le CFMG et les instances de représentation actuels sont passés de 2 à moins de 1 % de l’effectif

(CFMG et IRP confondus) et on voudrait que, rien qu’au niveau gendarmerie, chaque association re-

groupe 5 000 adhérents en activité.

Manifestement la barre est placée bien trop haut mais, comme nous l’avons déjà souligné, faute de

statuts convenables, nous préférerions ne pas demander notre agrément pour conserver notre liberté

d'expression en vue de défendre celle des gendarmes d'active et retraités ainsi que la défense de leurs

intérêts.

Dans un autre domaine, nous tenons à nous excuser pour une erreur que nous avons rapidement

rectifiée.

Une phrase, prononcée par un des principaux collaborateurs du directeur de la Gendarmerie nous

était parvenue. Elle évoquait l’absurdité de croire que l’appartenance à une association pouvait être

considérée comme une volonté de nuire à la Gendarmerie. Cette remarque correspondant parfaitement

à l’idée que nous nous faisons des associations, nous l’avions mise en avant sur notre page facebook sans

savoir que nous allions provoquer le courroux de celui qui l’avait proononcée. Dès que nous en avons eu

connaissance nous avons rapidement supprimé cette phrase de notre publication et nous prions instam-

ment son auteur de bien vouloir nous excuser.

Alors que nous attendons de voir un grand élan d’inscrip-

tions dans notre association, qui n’est pas encore celui que nous es-

comptions, nous devons bien nous rendre à une évidence : Tout est fait

pour mettre des bâtons dans les roues des futures associations, certai-

nes en tous cas.

Il est évident que quand les unes bénéficient d’une bonne publi-

cité médiatique de même qu’au niveau des parlementaires, pour d’au-

tres il semble que la direction de la gendarmerie manque de mémoire

pour ne pas risquer de donner un certain crédit à celles qui peuvent

gêner faute d’aller dans le sens de la politique actuelle.

S’agissant de cette politique il faut lire le rapport Pêcheur pour

constater que tout semble fait pour empêcher l’émergence de vérita-

bles associations professionnelles, avec un minimum d’indépendance.

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Le 9 avril 2015 à partir de 10 heures, deux

représentants de l’AG&C ont été auditionnés par

Mme Geneviève Gosselin-Fleury (députée de la

Manche) et M. Alain Marleix (député du Cantal),

rapporteurs de la mission d’information sur l’état

d’avancement de la manœuvre des ressources hu-

maines du ministère de la Défense.

Tout d’abord nous devons remercier ces deux

parlementaires et leurs collaborateurs pour l’excel-

lent accueil qu’ils nous ont réservé mais surtout

pour nous avoir donné la parole. Ceci n’avait ja-

mais été fait, que ce soit pendant la préparation du

rapport Pêcheur ou dans les discussions qui ont

suivi à l ’Assemblée Nationale.

Nous avions déjà adressé divers documents au

secrétariat de la commission de la Défense, ce qui a

permis de gagner un temps précieux lors de l’audi-

tion mais également de pouvoir appuyer nos argu-

ments sur ces documents, en particulier à partir de

notre communiqué exposant notre vision du rap-

port Pêcheur lors de sa publication.

Nous avons présenté notre association depuis

son origine (2008 sous le nom d’association forum

gendarmes et citoyens) jusqu’à aujourd’hui. Ce fai-

sant, nous avons rappelé que cette association avait

été créée par des gendarmes en activité qui ont reçu

l’ordre formel du directeur de la gendarmerie du

moment, d’en démissionner immédiatement puis-

que selon lui, "elle présentait un caractère profes-

sionnel". Cette association a continué d’exister

grâce aux retraités de l'Arme qui en ont assuré la

pérennité, en conservant malgré tout des gendar-

mes en activité parmi ses adhérents, mais surtout

en adoptant les objectifs d’une association profes-

sionnelle par la dénonciation des dysfonctionne-

ments du système, ou en défendant ou en soutenant

l'Institution et ses membres. Quelques exemples de

nos actions ont été cités démontrant ainsi que les

associations professionnelles ne viennent pas de

naître, mais qu’il en existe bel-et-bien depuis

2008.Nous avons également précisé le nombre de

nos adhérents, le 328e ayant été enregistré la veille.

Nous ne pouvons reprendre en totalité le

contenu de l’entretien, mais nous pouvons exposer

les principaux arguments que nous avons fait valoir

en espérant qu’ils seront pris en compte dans la ré-

alisation du projet de loi qui devrait être proposé

très rapidement. Cette hâte à légiférer, le rapport

Pêcheur ayant de surcroît été rédigé en seulement

quelques mois, nous a amenés à dire à nos hôtes

qu'une adoption dans l'urgence du texte de loi pou-

vait nuire à la portée même de cette loi.

Nous avons confirmé notre attachement au

caractère militaire de la Gendarmerie, en précisant

cependant que ce statut avait un réel besoin d’être

"dépoussiéré" pour mieux coller aux évolutions de

notre époque.

S’agissant du nombre de nos adhérents, nous

avons tenté de détailler leur profil, dénombrant ce

jour 97 membres en position d’activité, ainsi

qu'une quantité de membres non négligeable, pré-

férant encore adhérer sous l’appellation

"sympathisants" dans l'attente que la loi soit votée.

Le reste est constitué de retraités gendarmerie et

d'adhérents issus de toutes les couches de la popu-

lation.

Madame Gosselin-Fleury nous a semblé très

attachée à ce que les futures associations ne soient

composées que de militaires en activité... A plu-

sieurs reprises nous lui avons expliqué que nous

estimions qu’une association en gendarmerie ne

pouvait se passer du soutien de ses retraités, les-

quels peuvent apporter leur expérience mais aussi

une aide matérielle, ne serait-ce qu'en se faisant les

porte-paroles des membres actifs car insensibles à

toute pression hiérarchique. La présence de civils

peut également apporter beaucoup par l’expérience

des relations avec la gendarmerie, et former avec

les retraités un bloc de soutien aux gendarmes.

Cette relation est très importante à une époque où

on nous demande de resserrer le lien armée/nation.

Nous y sommes favorables surtout lorsqu’il s’agit

de renforcer le lien gendarmes et citoyens sachant

que c’est une des bases du fonctionnement et du mail-

lage territoriale de notre arme.

Page 5: N° 67 mai 2015

S’agissant du bureau exécutif, du conseil d’adminis-

tration et des membres en situation d’activité nous

avons bien précisé que dans notre projet ce seront

les seuls à posséder le pouvoir de vote et de décision.

Ceci ne les empêchera pas de faire connaître leur

activité et leur ressenti aux personnes extérieures et

recueillir leurs avis. Des moyens numériques sont

mis en place dans ce but.

Lorsque des associations interarmes sont évoquées,

nous expliquons qu’il s’agit pour nous d’une chose

inconcevable eu égard à l’énormité de la tâche qui

consisterait à regrouper et gérer des adhérents de

toutes les armes. On demanderait aux associations

de prendre en compte des adhésions dans toutes les

catégories de militaires alors que nous constatons

qu’il existe un état-major et des CFM pour chaque

arme, terre, air, marine, gendarmerie…... Rien que

la gestion d’une association concernant les gendar-

mes demande un investissement de tous les instants.

La participation aux diverses instances, CSFM,

CFM ou organismes à caractère social, est un sujet

qui pourra être traité ultérieurement. Nous sommes

favorables à une rénovation du cadre de ces orga-

nismes et nous sommes très intéressés par une colla-

boration avec le CFMG, mais aussi avec les instan-

ces de représentation locale. Notre association et les

membres de ces instances s’appuyant l'une sur les

autres ne pourraient qu’y gagner en force et en

pouvoir de représentativité principalement à l’éche-

lon local, nous le faisons déjà !

Nous ne voyons pas de risque de mimétisme vis-à-

vis des syndicats civils dont nous connaissons par-

faitement le fonctionnement avec les campagnes très

actives lors des élections professionnelles, dans le

but d’obtenir le plus grand nombre d’adhérents

pour gonfler l’enveloppe et les moyens qui leur sont

alloués par l’administration. Le seul recouvrement

de cotisations ne saurait suffire pour faire fonction-

ner une association gendarmerie face aux syndicats

qui bénéficient de moyens très importants. Si le

nombre d’adhérents à ces derniers représente un

fort pourcentage, c’est que tout ce qui traite de l’a-

vancement et des mutations demande leur appui.

Nous estimons que ces prérogatives restent du res-

sort du commandement même si des dysfonctionne-

ments peuvent être dénoncés occasionnellement.

Il faut cependant reconnaître que des moyens doi-

vent être attribués aux associations professionnelles

(comme c’est déjà le cas pour certaine association

rattachée à la gendarmerie).

L’instrumentalisation d’une association au profit

d’une administration contre une autre est pour

nous impossible tant que les gendarmes de la base

seront associés aux décisions. Il suffit de voir nos

publications pour constater que nous ne soutenons

aucun ministère par rapport à d’autres. Nous som-

mes politiquement indépendants et n’aurions rien à

gagner à soutenir un ministère plus qu’un autre.

Pour démontrer cette indépendance nous avons re-

mis des clés USB contenant l’ensemble de nos maga-

zines depuis la création de ce moyen d’expression en

plus des autres moyens numériques. M. Marleix

nous a fait gentiment remarquer qu’il avait déjà

reçu notre publication.

Nous avons réaffirmé nos objectifs et en particulier,

celui de ne pas demander d’agrément si les condi-

tions imposées par la future loi se révélaient inadap-

tées à notre vision des associations professionnelles.

Par exemple, nous estimons que l’exigence d’un

pourcentage de 5 % de membres adhérents par rap-

port aux effectifs (5 000 pour 100 000) est un objec-

tif totalement irréalisable à moyen terme. Si cette

condition était maintenue, rien ne nous empêcherait

de poursuivre notre action comme en l'état actuel

en maintenant notre ligne de conduite

Ce court résumé d’un entretien de près d’une heure

ne saurait reprendre l’intégralité de son contenu

mais nous tenons à souligner que nous avons pu ap-

précier l’écoute attentive de nos interlocuteurs.

Nous restons à l’entière disposition de parlementai-

res de la Commission de la Défense et des Forces

Armées et de leurs collaborateurs qui souhaite-

raient de plus amples précisions sur notre vision des

futures associations professionnelles de militaires.

M. Alain Marleix

Mme Geneviève Gosselin-Fleury

Page 6: N° 67 mai 2015

Adhésions 2015 Actuellement un nombre important de nos adhérents servent dans les rangs de la

Gendarmerie. JAMAIS aucun d’eux n’a eu à regretter son engagement par des

sanctions du harcèlement ou toute autre pression. Nous continuons de garantir leur

anonymat.

Aujourd’hui, alors que la CEDH vient de condamner la France pour ses positions

contre les associations, certains prônent l’attentisme. Nous sommes d’un avis contraire et

nous estimons qu’il est important et plus nécessaire que jamais de gonfler nos rangs

pour que AG&C devienne une interlocutrice incontournable.

Tant que des textes définitifs ne seront pas adoptés, nous continuons de recevoir

dans nos rangs civils et retraités de la Gendarmerie. Ils font partie de ceux qui donne

toujours plus de poids à notre association et la renforcent jusqu’au jour où ils en

remettront les clés aux gendarmes en activité qui en sont déjà codétenteurs.

Rejoignez nous, adhérez: Adhésion en ligne: il suffit de vous rendre sur notre site internet à l’adresse suivante: http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/asso.html

Adhésion par chèque : Nous retourner le formulaire à télécharger: http://w1p.fr/152037

à AG&C, 7 chemin des vignes 41100 Coulommiers-la-Tour. [email protected]

Page 7: N° 67 mai 2015

Dès l’annonce de la catastrophe aérienne, une multitude de sauveteurs ont convergé sur les lieux du drame. Pompiers, croix rouge, militaire et bien évidemment gendarmes se sont retrouvés au pied de la montagne.

L’absence de survivants étant évidente les recherches se sont mises en place pour recueillir les éléments pouvant permettre de faire progresser l’enquête mais surtout la récupération des corps pour qu’ils soient identifiés avant d’être rendus à leurs familles.

Nos compatriotes découvrent la difficulté que représente cette mission aussi pénible que périlleuse. Nous pensons particulièrement aux gen-darmes et experts qui travaillent directement sur la zone de crash assis-tés par des éléments chargés d’assurer leur sécurité. Nous imaginons sans peine les images que peuvent découvrir ces spécialistes comme ceux qui procèdent aux prélèvements en vue d’analyse. Nous les assu-rons de tout notre soutien mais aussi de notre admiration et de notre profond respect.

Tragédie de la chute de l’ A320 survenue dans les Alpes à

proximité des villages du Vernet et de Seyne-les-Alpes (04) le

24 mars 2015

Page 8: N° 67 mai 2015

Procédures pénales. Qui peut le plus

devrait pouvoir le moins Un projet de Loi est présenté par le président de la

commission des lois M. Jean-Jacques Urvoas. Il s’a-

git de donner aux services de renseignements des

moyens en matière de géolocalisation de porta-

bles, d’installations de micros ou de filatures de

voitures grâce à la pause de balises, tout ceci sans

autorisation d’un juge. Inutile de dire que le débat

qui suivra risque d’être particulièrement animé

avec les défenseurs des libertés individuelles qui ne

vont pas manquer de monter au créneau. Nous

trouverons également les opposants au parti en

place qui se sentiront obligés d’aller dans le sens

contraire à ce projet, le consensus ne sera certaine-

ment pas au rendez vous.

A cause exceptionnelle, moyens exceptionnels aux-

quels nous sommes entièrement favorables dans le

contexte actuel de la menace terroriste. Peut-être

pourrions-nous envisager également d’autres pis-

tes ?

Imaginons qu’au lieu de compliquer à l’envi la pro-

cédure pénale que doivent appliquer les enquêteurs

lors des enquêtes, nos élus décident de revenir à des

normes plus réalistes. Qu’on supprime la nécessité

de passer une importante partie des auditions en

formules et notifications diverses et variées, des me-

sures chronophages qui risquent d’entraîner des

nullités de procédure en cas d’oubli. Qu’on réduise

le droit exorbitant des personnes mises en cause

pour revenir à des choses plus acceptables, ne se-

rait-ce que par rapport aux droits des victimes. Il

existe de nombreuses mesures de simplifications qui

devraient permettre de rendre la procédure pénale

moins rebutante et qui encourageraient les enquê-

teurs à pouvoir s’investir à la hauteur de leur moti-

vation et de leur conscience professionnelle. Les

avantages seraient nombreux, lutte contre le senti-

ment d’insécurité, hausse des résultats de la lutte

contre la délinquance etc. Il ne faut pas oublier que

le temps économisé pourrait être mis à profit pour

la recherche du renseignement et la lutte contre le

terrorisme. La politique pénale actuelle amène à

réagir une fois que le mal est commis, les moyens ne

permettent pas d’anticiper la commission des cri-

mes et délits.

Défense : L’armée française bientôt en

cessation de paiement. Le 11 mars, le ministre de la Défense n’annonçait

pas moins de 10 chantiers pour les armées. On y

trouve l’augmentation de l’effectif des militaires sur

le territoire national (vigipirate oblige), Des retraits

programmés en Centrafrique qui devraient permet-

tre de récupérer quelques-uns de nos militaires. Il

faudrait prévoir aussi l’augmentation du nombre de

réservistes qui passerait de 28 à 40 000. Nous décou-

vrons également la réduction des coupes dans les

effectifs qui passeraient de 34 à 23 000 d’ici 2019.

N’oublions pas la mise en place d’un service volon-

taire pour les jeunes. D’ici la fin de l’année nous as-

sisteront également à l’emménagement du Penta-

gone français à Ballard. Sur le plan matériel il est

prévu des achats de drones et l’augmentation des

moyens destinés à s’engager dans la cyberguerre.

N’oublions pas la mise en place du nouveau logiciel

de paie des militaires parmi 3 systèmes proposés.

Espérons que cette fois Louvois passera au rang des

mauvais souvenirs.

Tout le monde comprendra que toutes ces mesures

ne sont pas gratuites et un complément de recettes

est prévu par la vente de fréquences aux opérateurs

de téléphonie, malheureusement elle n’interviendra

qu’en fin d’année. Reste la création de « sociétés de

projet » à qui l’Etat va vendre cash des armements

qu’il va ensuite relouer aussitôt. Cette mesure est

elle de nature à faire des économies ? Nous pouvons

en douter sachant que les chefs de sociétés ne sont

pas spécialement philanthropes, tout au plus ceci va

permettre de boucher provisoirement quelques

trous budgétaires.

Page 9: N° 67 mai 2015

On évoque la « vente pour location » de 3 frégates et

de 4 avions A400M. Ne pourrait-on envisager un

système semblable pour renouveler le parc automo-

bile et la flotte d’hélicoptères de la gendarmerie ?

Probablement pas, la gendarmerie n’a pas de maté-

riel neuf à vendre.

Moins d’une semaine après les annonces gouverne-

mentales un Sénateur ancien Premier ministre, tire

le signal d’alarme. Il indique qu’il faudrait 3 mil-

liards avant l’été pour combler le déficit du budget

de la défense. Ce parlementaire, connaissant les re-

lations très tendues qui existent entre les deux res-

ponsables, s’adresse au président de la République

pour qu’il arbitre entre le ministre de la Défense et

celui des Finances.

Suicide d’un policier au commissariat

du VIIe arrondissement à Paris.

Un brigadier âgé de 48 ans s’est donné la mort avec

son arme de service dans les vestiaires du commis-

sariat où il était affecté. Nous imaginons sans peine

l’effroi de ses collègues lorsqu’ils ont découvert son

corps.

Une cellule de crise a été

mise en place et nos pen-

sées vont à la famille et

aux proches de ce fonc-

tionnaire.

Nous souhaitons sincère-

ment que les mesures mi-

ses en place par le minis-

tre de l’Intérieur permet-

tent de réduire le nombre

des suicides qui avaient dépassé le chiffre de

soixante dix en 2014 (rien que pour les forces de

l’ordre).

Ne touche pas à

« mon renseignement » Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur,

le syndicat UNSA police, s’offusque de la création

de cellules du renseignement territorial dans certai-

nes brigades de gendarmerie concernées par les

phénomènes de radicalisation. Dans une période

particulièrement sensible comme celle que nous vi-

vons, nous estimons que cette mesure ne peut aller

que dans le bon sens.

Ce qui gène les responsables de ce syndicat c’est

l’absence de concertation avec les chefs du rensei-

gnement territorial concernés. On comprend cette

réserve puisque le choix qu’ils proposent consiste à

apporter de l’effectif aux cellules police existantes

pour éviter un émiettement. Nous trouvons les rai-

sonnements habituels avec la compétence déjà maî-

trisée des policiers d’où la demande d’une sélection

soignée des militaires qui seront dédiés à cette mis-

sion pour éviter aux « chefs du renseignement » d’a-

voir à gérer des personnels au profil inadapté. Il est

demandé que l’avis de ces « chefs » soit pris en

compte pour la notation juridique des personnels

concernés.

Comme nous n’en sommes pas à une contradiction

près, les responsables syndicaux demandent l’unici-

té du canal de remontée du renseignement, vecteur

alimenté et piloté dans le cadre d’une mixité qui a

fait ses preuves. Traduire de la façon suivante : La

mixité gendarmerie-police c’est bien lorsque c’est

cette dernière qui est aux commandes.

La conclusion peut prêter à sourire lorsqu’on lit

qu’il faut conforter et consolider le cadre plutôt que

d’en fragiliser les bases par des initiatives faisant la

part trop belle au corporatisme. Vous avez dit cor-

poratisme ? Qui fait du corporatisme sinon ce syn-

dicat ?

Quand on prend de vieilles idées pour

essayer d’en faire des idées neuves.

Postiers examinateurs au permis de conduire et

gendarmes à la poste qui va faire quoi ?

Depuis quelques temps nous notons de nouvelles

expériences qui consistent à amener les gendarmes

à assurer des permanences dans les villages en par-

ticulier dans les bureaux de poste.

C’est le cas à Serquigny (27) dont la brigade a été

fermée en raison de son état pitoyable. En compen-

sation les gendarmes viennent assurer une demi-

journée de permanence par semaine dans les locaux

Page 10: N° 67 mai 2015

de la poste. Le gouvernement envisage de reproduire

cette expérience ailleurs.

Peut-être que nos gouver-

nants devraient se docu-

menter sur l’histoire de la

gendarmerie. Ils s’aperce-

vraient qu’il y a quelques

décennies ces expériences

ont déjà été tentées avec

des postes provisoires

avancés ou des brigades

mobiles dans des fourgons. Si cette façon de faire a

été abandonnée c’est tout simplement du fait qu’elle

s’est révélée improductive et même inutile.

On ne nous dit pas si les gendarmes doivent aussi gé-

rer le courrier ou s’il a été envisagé de leur confier

un dépôt de pain.

Les déclarations du maire sont tout simplement scan-

daleuses, il regrette le manque à gagner représenté

par la location des locaux de la brigade à la gendar-

merie mais reconnaît que les travaux nécessaires à la

remise en état auraient coûté une petite fortune.

Comme il ne doute de rien il s’est rendu au ministère

de l’Intérieur pour obtenir une aide afin de financer

la démolition. Nous ignorons s’il a obtenu satisfac-

tion mais les crédits seront certainement plus utiles

pour rénover des brigades que pour détruire celles

qui on été laissées à l’abandon.

Nous devrions découvrir prochainement la moderni-

sation des conventions de coordination entre les poli-

ces municipales et la police ou la gendarmerie. Nous

allons probablement assister à de nouveaux marchés

de dupes au préjudice de la gendarmerie.

Vigipirate. Le manque d’effectif se fait

sentir.

Dans une interview donnée sur une radio d’informa-

tion Nationale, Nicolas COMTE, secrétaire général

adjoint et porte-parole de "Unité S.P.G Police - FO",

alerte les pouvoirs publics et dénonce une “sur-

chauffe” au niveau de l'activité professionnelle des

CRS de la Police Nationale.

En effet, le plan "vigipirate" à son niveau d’alerte

maximum, sollicite lourdement un grand nombre

d'effectifs Gendarmerie, Police Nationale ainsi que

de l’Armée. Cette mobilisation se traduit pour l'en-

semble des personnels engagés, par une augmenta-

tion plus que conséquente du nombre de missions

passées hors du foyer familial.

Le Ministère de l’Intérieur a donc reçu en urgence

place Beauvau, certains représentants syndicaux de

la Police Nationale aux fins d’engager une concerta-

tion...

Nous nous interrogeons sur le fait que la Gendarme-

rie Nationale reste pour sa part dans le mutisme to-

tal, alors que la Police Nationale tire légitimement et

très clairement le signal d’alarme.

Les sujets sur le cruel manque d’effectifs, l'absence

réelle de revalorisation des indemnités journalières

pour les déplacements et la décision de fermer de

nombreux escadrons voici quelques temps, n'amè-

nent t-ils pas une sérieuse reconsidération de la prise

en compte de tous ces facteurs par le Gouvernement,

facteurs pourtant contradictoires avec l'enjeu pris

par lui pour la sécurité de nos Citoyens ?

Matériel gendarmerie. La

débrouillardise doit primer. Un sénateur, bien documenté, s’est adressé au minis-

tère de l’Intérieur pour poser la question de savoir ce

qui était prévu pour combattre le vieillissement des

matériels gendarmerie, en particulier les véhicules

blindés à roues mis en service à partir des années

1971.

Ces véhicules devaient être remplacés depuis quel-

ques années. Le parlementaire estime, à juste titre,

que la gendarmerie ne devrait pas avoir à choisir en-

tre le renouvellement de ses blindés et celui de ses

hélicoptères.

La réponse du ministère de l’Intérieur est parvenue

quelques mois plus tard :

Premier point, le redressement des finances publi-

ques impacte également le budget d’investissement

de la gendarmerie.

Page 11: N° 67 mai 2015

Nous l’avions bien compris mais il serait bon de

préciser si tous les ministères sont aussi fortement

impactés.

Bien que préservé ? Le budget est aussi centré

(pourquoi ne pas dire réduit) sur l’acquisition d’é-

quipements essentiels au service des unités opéra-

tionnelles. Il n’est pas envisagé de renouveler le

parc des engins blindés. A croire que la gendarme-

rie mobile n’est pas opérationnelle.

Le ministère de l’Intérieur met en œuvre des solu-

tions, utilisation de porte-engins avec remorques et

réemploi des pièces des VBRG réformés. Cette can-

nibalisation existe depuis des années, qu’il s’agisse

des blindés ou des simples véhicules de service, mais

dire que c’est une solution donnée par le ministère

de l’Intérieur il y a un pas qu’il fallait oser franchir.

Cette situation doit par ailleurs être analysée au tra-

vers de la faible occurrence de l’emploi de ces en-

gins sur le territoire national. Il est évident que lors-

qu’on n’a plus d’engin en état on ne les utilise plus.

Il est précisé également (certainement pour les mê-

mes raisons) que les véhicules blindés à roues se

sont plus utilisés en opérations extérieures. Il est fait

état d’une dotation de 20 véhicules de l’avant blin-

dés et de 26 Toyota Land Cruiser blindés. Cette

flotte déjà utilisée en Afghanistan a été transférée

(en partie), en République centrafricaine. La

France a des ambitions d’Américains avec des

moyens de Biafrais.

Alors……De quoi vous plaignez-vous ? Les véhicu-

les blindés n’ont qu’un peu plus de quarante ans, ils

n’ont pas encore l’âge de la retraite comme leurs

utilisateurs. Des matériels fatigués utilisés par des

hommes fatigués qu’on n’invite pas à s’exprimer au

ministère comme c’est le cas pour les syndicats de

police.

Suicides de deux policiers.

C’est avec consternation que nous avons appris le

suicide de deux policiers. Un fonctionnaire de 43

ans, marié et père de trois enfants, affecté au centre

de formation de la police de Lyon-Montluc, s’est

donné la mort avec son arme de service. Son corps a

été découvert le 2 avril, dans son véhicule, devant

son domicile de Francheville (69).

La nuit suivante, c’est un

policier marié et père de

deux enfants qui a mis

fin à ses jours par ab-

sorption de médicaments.

Il était affecté comme

enquêteur à la brigade de

sûreté urbaine de Monté-

limar (26) où il travaillait

désarmé. D’après une

source syndicale, en plus

de problèmes familiaux il avait des difficultés à gé-

rer trop de dossiers en retard après un arrêt de tra-

vail.

Ces deux nouvelles tragédies nous consternent et

nous assurons les familles et les proches de notre

profonde compassion. Nous avons également une

pensée pour les collègues de ces deux policiers qui

doivent se retrouver dans le plus grand désarroi.

Quand on mélange terrorisme

et associations professionnelles

de militaires.

Nous avons pu suivre cette interminable discussion

du 2 avril à l’Assemblée Nationale portant sur une

proposition de résolution de renégociation des

conditions de saisine et des compétences de la

CEDH (Cour européenne des droits de l’homme). Il

est précisé qu’il s’agissait des questions touchant à

la sécurité nationale et à la lutte contre le terro-

risme.

Nous n’allons pas chercher à faire une synthèse de

ce long débat où l’on retrouve sans cesse les mêmes

arguments opposés les uns aux autres.

Ce qui nous choque avant tout c’est de voir que

dans une proposition de résolution, on mêle dans la

même discussion le terrorisme et le droit d’associa-

tion professionnelle des militaires comme si l’un et

l’autre avaient la même portée sur la sécurité natio-

nale.

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à la pénibilité du métier des forces de sécurité, les

impératifs de diminution de la dépense publique et la

nécessité de maîtriser la masse salariale tout en pré-

servant l’investissement, ne permettent pas de pré-

voir de nouvelles mesures catégorielles dans le bud-

get 2015-2017.

Est-ce suite à cette réponse, la pénibilité du plan vigi-

pirate aidant, que la température s’est mise à monter

dans les compagnies républicaines de sécuri-

té quelques jours plus tard? Une température qui a

entraîné des arrêts maladie à répétition décimant les

effectifs de ces services de police. On aurait pu pen-

ser à un droit de retrait face au danger d’une activité

de service poussée à l’extrême.

Aussitôt, le ministre de l’Intérieur a souhaité renouer

le dialogue social avec les syndicats de police. Dans

une feuille de route il promet des négociations suite

aux revendications provoquées par la disette budgé-

taire et la forte mobilisation à la suite des attentats

de janvier. On retrouve l’indemnité journalière qui

va faire l’objet d’une « étude d’impact ». Pour faire

bonne mesure cette feuille de route va inclure les sui-

cides, la légitime défense, la surcharge de travail et

même la carte de circulation gratuite en Ile-de-

France. « Dites-moi ce dont vous avez besoin et je

vous expliquerai comment vous en passer ».

Le ministre déclare qu’un terme a été mis à la réduc-

tion des effectifs malgré la contrainte budgétaire

forte. Du côté des gendarmes, en théorie, il n’y a pas

de manque d’effectifs mais juste un énorme trou à

l’emploi dans la réalité. Evidemment le ministre ne

parle pas des pandores car il est trop occupé à es-

sayer de calmer les « puissants » syndicats de police.

Chez les gendarmes point de syndicats, juste des as-

sociations qui commencent à apparaître mais qui ris-

quent de se voir imposer des conditions d’existence

tellement draconiennes que le mieux serait peut-être

de renoncer à les créer et de rejoindre les « puissants

syndicats » policiers.

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Nos autocollants sont toujours disponibles et gratuits.

Pour en recevoir, adressez une enveloppe libellée à votre adresse et

affranchie au tarif normal à : Association Gendarmes et Citoyens, 7 chemin des vignes,

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Escadron 23/3 Argentan (61)

Un exemple à suivre ? Certaine-

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Dans notre magazine N° 25 de novembre 2011

http://issuu.com/agecassociation/docs/agec_magazine_novembre_2011_274

Nous vous avions proposé un article sur des propositions qui ressemblaient beaucoup

à des promesses pour la campagne présidentielle.

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Comme l’avait prévu l’auteur de l’article M. Urvoas a été appelé à un poste

Important. S’il n’a pas été nommé ministre de l’Intérieur comme il l’avait été

pressenti, il est président de la Commission des lois. De là à parvenir à mettre en

place les réformes qu’il avait envisagées, il y a un pas qui n’a pas encore été franchi.

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Du maquis à la Gendarmerie : une vie au service de la France. Le président honoraire de l’association gendarmes et citoyens Edouard Marcaud mis à

l’honneur dans une édition spéciale de notre partenaire « dernière guerre mondiale ».

Retrouvez la biographie passionnante de Edouard Marcaud. http://derniereguerremondiale.net/DGMHS4.php

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18 mars, Thoiras (30) un véhicule s’est déporté de sa voie de circulation dans une ligne droite pour venir percuter

une voiture gendarmerie. La conductrice âgée de 86 ans est décédée alors que le gendarme adjoint volontaire qui

conduisait le véhicule gendarmerie n’a été que légèrement blessé.

18 mars, Toulon (83) deux individus ont forcé les portes du commissariat où un de leurs amis était entendu. Des ren-

forts ont du intervenir pour les maîtriser et deux policiers ont été légèrement blessés.

20 mars, Angoulême(16) un individu de 28 ans se présente au commissariat de police disant vouloir déposer plainte.

Les policiers lui ouvrent et il pénètre en proférant des menaces et insultes, il crie « Dieu et grand ». Il asperge les

fonctionnaires du contenu d’une bouteille qui se révèlera être de l’urine. Devant les propos tenus, une perquisition

est effectuée à son domicile et permet la découverte d’éléments de radicalisation inquiétants.

23 mars, Vailhauquès (34) lors des recherches, appuyées par hélicoptère, de deux cambrioleurs de 17 et 20 ans, le

commandant de la brigade de Saint-Gély-du-Fesc s’est fracturé un bras.

23 mars, Coufouleux (81). Armé d’un fusil de chasse, le forcené ne voulait pas suivre les gendarmes venus faire res-

pecter une décision de justice. Le sexagénaire s’était retranché, seul, dans son pavillon. Après le bouclage du secteur

et les échanges avec un négociateur, l’homme s’est rendu sans un coup de feu.

25 mars, Saint-Cyr-sur-Loire (37) une jeune conductrice de 19 ans a laissé passer un véhicule de gendarmerie à un

feu alors qu’il usait de ses signaux de priorité. Ayant le feu vert, la jeune femme s’est alors engagée sans se rendre

compte qu’un second véhicule de gendarmerie arrivait. La conductrice a été légèrement blessée dans la collision.

25 mars, Béziers (34). Lors d’un contrôle de routine le conducteur d'une voiture refuse de s'arrêter et fonce sur un

policier qui évite d’être percuté. La poursuite s’est terminée contre un bus dont trois passagers ont été légèrement

blessés de même qu’une policière.

26 mars, Bondy (93) au volant d’une Porsche, ils foncent sur un policier de 26 ans et lui arrachent un doigt. Deux in-

dividus âgés de 21 et 25 ans ont voulu échapper à un contrôle. Repérés pour leur conduite dangereuse les individus

n’ont pas hésité à foncer sur des policiers renversant l’un d’eux. Le fonctionnaire risque de perdre un doigt et souffre

aussi d’une fracture à une jambe.

26 mars, Lyon (69). Un homme qui n’a pas été identifié a été tué dans un accident au cours duquel il était seul en

cause, alors qu’il tentait d’échapper à un contrôle de police. Surpris par un équipage de police alors qu’il commettait

un vol à la roulotte l’homme a pris la fuite à une vitesse folle percutant une voiture de policiers au passage avant de

perdre le contrôle de sa voiture.

28 mars, Dieppe (76) Un policier se trouve dans un état grave après avoir été violemment percuté par une voiture

lors d'un contrôle routier. La conductrice du véhicule âgée de 44 ans a déclaré ne pas avoir vu le policier.

28 mars, Sainte-Marie (Réunion). Un scootériste, pris de peur à la vue d’un gendarme intervenant sur un accident

l’a percuté. Il a voulu s’enfuir mais a été rattrapé. Le gendarme souffre d’une fracture du nez.

30 mars, Flesselles (80). Lors d’une poursuite après un refus d’obtempérer un automobiliste aurait tiré sur les gen-

darmes blessant l’un d’eux.

30 mars, Bourges (18). Le conducteur d’une voiture volée a été blessé par balle lors d’un contrôle par un policier, un

tir semble-t-il involontaire. Au cours de la fuite le véhicule a fait plusieurs tonneaux, les occupants sont partis à pied

mais ont été interpellés.

30 mars, Amiens (80). Un homme de 35 ans a été interpellé par la police à la suite d’une poursuite au cours de la-

quelle il a forcé un barrage blessant deux gendarmes en civil.

1er avril, Salaise-sur-Sanne (38). Lors d’une patrouille une gendarme adjoint volontaire de 19 ans affectée à la bri-

gade de Roussillon s’est blessée accidentellement à une fesse par un tir de son pistolet rangé dans son étui.

1er avril, Ingwiller (67). Un homme de 49 ans en conflit avec l’office national des forêts a menacé de faire

exploser les locaux de cette administration. A l’intervention des gendarmes il a fortement endommagé

deux véhicules sans faire de blessé.

2 avril, Fumel (47). Un tir de fusil contre les bureaux a traversé un volet et endommagé une vitre. On ignore les rai-

sons de ce geste.

3 avril, Le Pin (77). Un homme signalé pour s’intéresser de près un camion a foncé sur les policiers venu le contrôler.

Les fonctionnaires ont tiré une dizaine de coups de feu sur le véhicule qui a réussi à quitter les lieux.

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3 avril, Amancey (25). Deux adolescents alcoolisés à qui un buraliste avait refusé la vente de cigarettes se sont violem-

ment opposés aux gendarmes venus pour régler le conflit. Les militaires ont encaissé quelques coups l’un d’eux a eu le

poignet fracturé.

5 avril, Amiens (80). Des policiers sont intervenus pour contrôler des individus dont l’attitude était suspecte aux

abords de la maison d’arrêt. Les individus ont foncé sur les policiers avec leur véhicule touchant légèrement l’un d’en-

tre eux. Les fonctionnaires ont fait usage de leurs armes. Deux individus ont été interpellés, un troisième blessé a été

hospitalisé.

5 avril, Rouen (76). Trois policiers ont été hospitalisés après avoir été roués de coups par des jeunes. Ils s’en sont pris

aux fonctionnaires qui intervenaient pour faire cesser une bagarre. Ils ont reçu des coups de pied et de poing et pré-

sentaient des blessures à l‘épaule, au visage et à la mâchoire.

5 avril, Athies-sous-Laon (02). Cinq policiers alertés par des voisins ont réussi à extraire un habitant inconscient de sa

maison en feu. Quatre des fonctionnaires ont été intoxiqués et hospitalisés.

7 avril, La Celle-Saint-Cloud (78). Intervenant sur un vol de véhicule les policiers mettent en fuite les suspects. Lors

d’une tentative d’interpellation des auteurs, l’un d’eux fonce délibérément sur un des fonctionnaires qui fait usage de

son arme. Un des suspects est interpellé dans la nuit. On ne déplore aucun blessé.

7 avril, Sète (34) Cent cinquante élèves qui bloquaient l’entrée d’un lycée ont blessé cinq policiers venus pour libérer

les lieux.

7 avril, Niort (79). Pour échapper aux policiers, un jeune de 18 ans recherché, lance son scooter sur le véhicule des

fonctionnaires sans faire de blessé.

9 avril, Gallargues-le-Montueux (30). Un homme s’est retranché dans la maison de son ex-compagne. Il a fini par être

interpellé par les gendarmes au terme d'un assaut, il n’y a pas eu de blessé.

10 avril, Vesoul (70). Un véhicule volé avec des occupants cagoulés a échappé au contrôle des policiers. A Gray les in-

dividus ont percuté un véhicule du PSIG pour forcer un barrage. Il n’y a pas eu de blessé.

11 avril, Paris (75). Des supporters Bastiais ont provoqué des incidents avant la finale de la coupe de la ligue. Divers

projectiles ont été lancés sur les forces de l’ordre. Quinze gendarmes ont été légèrement blessés.

13 avril, Dunkerque (59). Un policier qui tentait d’interpeller un individu soupçonné d’incendie volontaire a été as-

pergé d’essence. Sévèrement touché, ce fonctionnaire âgé d’une quarantaine d’années a du être transféré au service

des grands brulés à Lille. L’auteur, connu des services de police a été interpellé.

13 avril, Briançon (05). deux policiers ont été blessés dont un hospitalisé&é suite à un coup de pied au visage. C’est un

contrôle qui a dégénéré. Un membre d’un groupe de 5 à 7 individus s’est rebellé lors du contrôle.

13 avril, Villefranche-sur-Saône (69). Trois hommes de 26 ans, 52 ans et 62 ans, ont violemment agressé un policier

dans un bar alors qu’il n’était pas en service. Ils connaissaient la fonction de leur victime qui a été mordu profondé-

ment à une oreille empêchant qu’elle soit recousue.

Cette liste n’est malheureusement pas exhaustive car de nombreux cas de violences et d’a-

gressions sur les membres des forces de l’ordre échappent à nos recherches dans la presse.

Merci à notre partenaire police réalités qui fait un travail remarquable pour recenser toutes

ces agressions ou accidents. http://policeetrealites.wordpress.com/

Page 32: N° 67 mai 2015

N° 63 –

2000 la retraite approche.

Dans les COG, il existe aussi le problème

des entreprises de télésurveillance qui doivent

effectuer une levée de doute avant de provo-

quer l’engagement de la gendarmerie. Tous

les moyens sont bons pour contourner cette

obligation. Un matin le commandant de grou-

pement a encore été sollicité par des gei-

gnards qui ont été appelés à intervenir dans

un commerce dont les propriétaires étaient

absents et n’ont rien trouvé d’anormal. Pad-

chance fait remarquer que l’entreprise de té-

lésurveillance a signalé l’enregistrement de

bruits suspects dans l’établissement (ce qui

vaut levée de doute). Il donne raison à l’opé-

rateur car s’il n’avait pas fait intervenir ses

camarades et que le matin on découvre deux

commerçants baignant dans leur sang, qui

aurait été considéré responsable ? C’était la

ventilation bruyante, restée en fonctionne-

ment qui avait déclenché l’alarme.

Il existe bien une possibilité qui consiste

à dresser procès-verbal des non application

de procédure de levée de doute par les entre-

prises de télésurveillance mais au résultat el-

les ne sont jamais inquiétées alors pourquoi

perdre son temps ?

Pour faire bonne mesure, en plus de la per-

manence, les employés du centre opérationnel

doivent aussi gérer la délivrance de convoca-

tions judiciaires et comme dans tout service

gendarmerie qui se respecte chaque fin de

mois est l’occasion de recueillir des éléments

statistiques près des brigades, de les rassem-

bler et de les adresser à divers destinataires.

Padchance s’ennuie profondément dans

son affectation. On lui a donné le plan de re-

cherches de malfaiteurs (filet bleu ou éper-

vier selon les régions) à modifier pour le sim-

plifier et lui apporter plus d’efficacité, du

temps perdu car tout ce qu’il peut proposer

est modifié pour finir par rendre ce dispositif

encore plus compliqué qu’il ne l’était sans le

rendre plus efficace pour autant. On lui

donne également à mettre à jour les plans de

secours et d’intervention, le principal étant le

plan rouge. Il en existe de toutes sortes qui

composent le plan ORSEC (organisation des

secours): Sevezo pour les risques chimiques,

plan de crues, pénurie d’eau potable etc.

Sans oublier un dossier énorme et imbuvable

concernant la surveillance de la centrale nu-

cléaire.

Padchance est convoqué par le comman-

dant de circonscription (devenue région) à

Orléans il ne s’agit pas de lui faire quelque

remontrance que ce soit mais l’officier sou-

haite simplement décorer sa salle de réunion

qui tient aussi le rôle de salle de tradition. Il a

remarqué une silhouette de gendarme second

empire, très grand format, installée dans le

hall d’entrée de la gendarmerie de Vendôme.

Comme il s’agit d’une réalisation de Pad-

chance, il souhaite qu’un des murs de sa salle

de tradition soit agrémenté de silhouettes

semblables. Il propose de peindre directe-

ment sur le mur ce à quoi il lui est répondu

que ça entrainerait trop de navettes Orléans-

Blois et que l’odeur de peinture risquerait

d’incommoder les occupants de tout l’étage.

Le major propose de choisir dans des magazi-

nes cinq modèles de silhouettes qui pourront

être réalisées, comme à Vendôme sur du

contreplaqué découpé et peint. Le colonel ac-

cepte cette dernière option. La réalisation du

projet ne demandera pas beaucoup de temps.

Page 33: N° 67 mai 2015

Le « peintre » s’est installé dans les parties

commune d’un sous-sol et après être allé

chercher les fournitures nécessaires il des-

sine, découpe et peint. Une fois le travail ré-

alisé il se rend à Orléans et le remet à un ad-

judant chargé de la décoration de la salle de

tradition. L’accueil est un peu froid car cette

réalisation n’était pas du style qu’aurait

souhaité ce gradé. Les silhouettes mesurant

1,95 m, représentent cinq gendarmes en uni-

forme de la période moyenâgeuse à la pé-

riode moderne des années 50. Conformé-

ment aux souhaits de l’adjudant-décorateur,

les cinq personnages sont descendus dans un

sous-sol. Quelques mois se passent sans au-

cune réaction. L’adjoint du commandant de

groupement de

Blois qui s’inté-

ressait à ces tra-

vaux de décora-

tion se dit sur-

pris, après tout

le résultat n’était

peut être pas à la

hauteur de ce

qu’espérait le

commandant de

région. C’est à

l’occasion d’une

réunion que le commandant de Blois pose la

question au colonel d’Orléans qui se montre

étonné, on a oublié de lui dire que sa com-

mande était déjà livrée depuis deux mois.

Padchance reçoit quelque jours plus tard

une carte du colonel le remerciant, lui indi-

quant que c’était tout à fait ce qu’il souhai-

tait et qu’il regrettait de ne pas avoir été avi-

sé plus tôt de la livraison.

La première année passée à Blois a quand

même permis de retrouver un excellent ca-

marade croisé à plusieurs reprises dans la

carrière. Avec ce major chef de secrétariat

les blagues se succèdent, le meilleur moyen

d’oublier l’état dépressif. Le meilleur gag

consistant à s’assoir l’un à côté de l’autre

sur une espèce de banquette du secrétariat

et, à l’arrivée d’un officier de lancer « le

dernier qui nous a vu bosser n’est pas

jeune » ce à quoi le second répondait « le

prochain qui nous verra travailler n’est pas

né » réflexion qui ont valu quelques hausse-

ments d’épaules. Malheureusement ce com-

plice part à la retraite un an avant Pad-

chance qui ne lui trouve pas de remplaçant.

Fin 2000 la fin de carrière approchant Pad-

chance et son épouse se lancent dans la re-

cherche d’une maison, ils la trouvent dans

un petit village à sept kilomètres de Ven-

dôme. Cette habitation assez spacieuse pour

recevoir enfants et petits enfants, est un pa-

villon âgé d’une trentaine d’années. Comme

il y a beaucoup de travaux de remise en état

et de modernisation les acquéreurs y pas-

sent tous les jours de repos et de vacances de

l’année 2001 ne

s’octroyant qu’une

semaine de réel re-

pos. Menuiserie,

Plomberie, électri-

cité, revêtements

de sols, huisseries,

peintures des oc-

cupations qui per-

mettent de

« s’évader » de la

gendarmerie.

L’arrivée d’un nouveau commandant de

groupement change bien des choses. Tout

d’abord il sort le major de son aquarium

estimant que c’est une honte de traiter un

gradé ancien de cette façon. Il l’installe dans

la salle de réunion et pour faire plus encore

il lui donne des responsabilités intéressantes

en particulier le traitement des courriers

dans lesquels l’action des gendarmes du dé-

partement sont mis en cause pour toutes sor-

tes de raisons. Après enquête (ce qui ne plait

pas particulièrement à certains comman-

dants de compagnie) il prépare les courriers

de réponses aux « plaignants ». Après appro-

bation, le courrier signé est posté par le ma-

jor lui-même. Padchance est aussi chargé de

diverses missions allant jusqu’à représenter

le colonel à des réunions en Préfecture.

Ce changement d’attitude arrive un peu

tard car le ressort est définitivement cassé.

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