N°20 ∙ Décembre 2021 Le magazine de l'USBPA

Le magazine de l'USBPA

[ PORTRAIT ]

TITOUANGUILON [ CLUB ]

Une journée de partage à Verchère[ ASSO ]

Toutes les photos des équipesde jeunes !

[ PRO D2 ]Bilan après les

premières rencontres

U S B P AR U G B Y

BOURG -EN -BRESSE

engagement & coopération

N°20 ∙ Décembre 2021

2 USBPA Mag’VIOLET n°20 • [ SAISON 2021-2022 ]

EDIT

O

SOMMAIRE

TRIMESTRIEL GRATUIT ÉDITÉ PAR L’USBPASiège social : 11 avenue des Sports 01000 BOURG-EN-BRESSE • Directeur de la publication : Jean-Pierre HUMBERT • Rédacteur en chef : Baptiste MOCELLIN • Rédaction : Agnès BUREAU, Serge BERRA, Daniel VEYLON, Antoine ROUSSET, Baptiste MOCELLIN, Éric DUFOURNET, Lucas VERWEIRDE • Relecture : Geneviève BEREZIAT, Serge BERRA, Agnès BUREAU, Elise CALLAND • Publicité : Quentin VOUILLON et Jérome DAUBANNAY • Création graphique : Emmanuel DE PALFRAY • Photos : Carine MONFRAY, Stéphane LAURENCIN, Philippe GERVASONI, Jonathan HENRY • Impression : Imprimerie Multitude • Tirage : 6 000 exemplaires

« Le défi violet » qui a pris la suite du « Projet violet 2020 » nous fixe un cap où le développement du rugby sur notre ter-ritoire devient une priorité.

Pour cela, la pérennité de notre équipe première dans le rugby professionnel est essentielle car nous avons besoin d’une vitrine pour mettre en valeur nos cou-leurs. Des couleurs que portent toutes nos équipes de jeunes dont le rayonnement est tout aussi important pour donner en-vie à des enfants de venir rejoindre, dès le plus jeune âge, les rangs des Violets.

De l’école de rugby à l’équipe profes-sionnelle, nous devons tous nous serrer les coudes afin de remplir nos objectifs. C’est pour cela que ce Mag’Violet fait la part belle à toutes nos équipes de jeunes mais aussi au rapprochement de l’USBPA avec les clubs voisins et amis du bassin de Bourg.

Même si sportivement nous avons pris une belle claque dans le derby de l’Ain qui nous opposait à Oyonnax, notre club a montré ce jour-là sa capacité à organiser des événements avec un stade Verchère au maximum de sa jauge tant en nombre

de spectateurs qu’en termes de réception des partenaires. D’ailleurs, forts de cette expérience et d’un équipement particu-lièrement adapté, nous travaillons à l’or-ganisation à Verchère d’un festival musi-cal, Badabourk, programmé en mai 2022 et dont vous trouverez dans ces pages une présentation.

L’essentiel restant le terrain, soyons tous de fidèles supporters pour accompa-gner et soutenir en toutes circonstances nos violets.

Le conseil d’administration de l’USBPA

En toutes circonstances, rassembler autour du violet

Les premiers matchs de Pro D2 p.4 - 8Retour sur la journée club p.10Toute l’Asso en photos p.12 - 15L’ambiance vue par nos supporters p.16Portrait de Titouan Guilon p.18 - 19Clubs partenaires p.20 - 22

Portrait d’Aurélien Verne p.24Portrait de Yohann Peyronnet p.26Les partenaires se livrent p.27L’USBPA relance le Badabourk Festival p.29Les Violettes Bressanes, le rugby au féminin p.30

3USBPA Mag’VIOLET n°20 • [ SAISON 2021-2022 ]

ANALYSE DES STATISTIQUES AU TIERS DE LA SAISON

Surtout, garder notre objectif du maintien en ProD2 !

E n accédant à la ProD2, chacun savait que se dresseraient devant l’USBPA des obstacles et même d’infranchis-sables murs. Après onze matchs, nous faisons un bilan de ce premier tiers de la saison.

Dans son éditorial du Mag’Violet de septembre 2021, le conseil d’administration des Violets évoquait comme autant de matchs dans la saison, « ces trente histoires à vivre, où nous connaîtrons des hauts et des bas, des satisfactions, des déceptions et des re-grets ». Pourtant, dès les premiers matchs, fidèle à ses valeurs, l’état d’esprit auquel nous ont habitués les violets était là et l’engagement de chacun au service du collectif sans faille. Il s’en fallut d’un cheveu et d’un cruel manque de réussite pour que Montauban et Carcassonne ne viennent perdre à Verchère… David Gérard, l’entraîneur de Montauban était même obligé, au soir de sa courte victoire sur les Violets, de reconnaître qu’il devait à la chance plus qu’aux mérites de son équipe d’être finalement venu gagner à Bourg ! Mais c’est là, dans la perte de ces précieux points gagnables que Bourg s’est condamné à devoir batailler en zone de fortes turbulences pour « garder son objectif prioritaire de la sai-son d’un maintien historique en Pro D2 », rappelle Yoann Boulanger l’entraîneur des violets.

« Rien n’est perdu… »

Bien sûr, comme le disent à l’envi les responsables de l’USBPA, « rien n’est perdu ». La saison est longue et les équipes en forme du moment ont le temps de connaître les affres du doute, de la mé-forme, des blessures, des accidents de parcours... Bourg à l’avan-tage d’avoir commencé par ça et, après la sévère défaite contre Oyonnax, le match victorieux à domicile contre Béziers avait per-mis d’espérer le retour « des bonnes attitudes, un jeu de pression et d’intensité efficace » et de surcroît plaisant à voir. Mais une semaine plus tard, à Nevers, l’USBPA se voyait infliger un 30-0 en deuxième mi-temps et encaissait huit essais contre un seul marqué ! Une douche froide dans une soirée glaciale au stade du Pré Fleuri… Yoann Boulanger est conscient des lacunes de son équipe : « notre jeu au pied est depuis le dé-but de la saison déficient, nous avons du mal à sortir proprement de notre camp. C’est une res-ponsabilité collective car il revient aux avants d’assurer le confort du buteur ». Avec 14 nou-velles recrues, l’effectif a besoin de prendre ses marques pour faire équipe. « Nos basiques de jeu de la saison dernière ont été dilués. Il nous faut retrouver de la confiance collective, c’est-à-dire que chacun, intuitivement, sache ce que l’autre va faire pour que tous l’accompagnent dans son ac-tion », analyse Yoann, adepte de la prise d’initiative individuelle à condition qu’elle soit maîtrisée. La Pro D2 ne laisse pas de temps aux promus en proie aux doutes pour procéder dans l’urgence à ces réglages.

Une avalanche de blessésS’ajoute à ces déboires sportifs une kyrielle de blessés : « depuis le début de la saison, certains postes ont été décimés : au talon-nage, en 9, à l’ouverture ou au centre. Des blessés qui l’an dernier étaient au cœur de notre dispositif comme Hugo Dupont, Cyril Veyret, Clément Jullien, Adrien Buatier, Titouan Guilon, Benjamin

Doy… Au total, beaucoup de nos leaders sont, ou ont été, absents ce qui nous fait perdre en cohésion », observe l’entraîneur de l’USBPA contraint parfois de faire jouer un dix à la place d’un neuf et un quinze à la place d’un dix. « Des blessures souvent contractées à l’en-traînement », note Alexis Lalarme, l’entraîneur des arrières. Surtout des traumatismes mus-culaires ou ligamentaires liés à la surcharge d’efforts physiques ou à des temps de récu-pération insuffisants qui exposent les joueurs

à la récidive. Enfin, la question du recrutement de l’intersaison se pose. Jacques Page, le coprésident de l’USBPA ne l’élude pas : « chacun doit prendre ses responsabilités. Je crois au dialogue et à notre capacité collective de travailler différemment, de se remettre en question. Après trois mois, le temps d’adaptation pour les nou-veaux venus doit être derrière eux… ».

Serge Berra

« Nous travaillons à simplifier nos actions. À mieux maitriser notre jeu au pied et à imposer à nos adversaires, comme face à Beziers en première mi-temps, un gros

pressing défensif. »

Yoann Boulangerentraîneur de l’USBPA

Jacques Page et Yoann Boulanger en appellent à la responsabilité de chacun pour retrouver dans l’équipe une cohésion qui fait aujourd’hui défaut.



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Une bonne attaque mais une défense trop perméable

Pour sortir de l’irrationnel et des solu-tions simplistes souvent entendues et se libérer d’un moment difficile, nous avons voulu analyser la situation de l’USBPA au tiers de la saison avec des éléments tangibles. Seules les statistiques comparées per-mettent d‘identifier, mieux que le froid classement général, nos points forts et nos points faibles. Même si Jacques Page, le coprésident de l’USBPA en charge du sportif, relativise la portée de ces cliniques statistiques car, selon lui, « chacun retient les chiffres qui l’intéressent ».

Essais et points marqués : À la fin de la 11ème journée (le tiers de la saison), l’USB-PA se positionne au classement général en 14ème position devant Agen et Narbonne. Pourtant au nombre d’essais marqués l’équipe violette se hisse à la quatrième place devant Colomiers, Montauban ou Nevers pour ne parler que des clubs du haut de tableau. Cette performance montre une équipe capable de dévelop-per un jeu d’attaque performant ce qui lui donne à la fin de la 11ème journée un total de 219 points marqués et occupe une très honorable 10ème place devant Carcassonne, Aurillac ou Grenoble. 14 essais ont été marqués sur un lancement de jeu après touche et 4 l’ont été sur une pénalité jouée vite. On observe qu’en ce début de saison de la Pro D2, 54% des es-sais (194 sur 363) sont marqués après une touche, 14 % à la suite d’un turnover et 11% après une mêlée.

Essais encaissés : C’est un des points faibles de ce début de saison confirmé à Nevers où l’USBPA encaisse huit essais dont six en deuxième mi-temps ! Au tiers de la saison, avec 33 essais encaissés l’US-BPA occupe la 15ème place. Seule l’équipe de Narbonne fait moins bien avec 35 es-sais encaissés et après le match de Nevers, l’USBPA siège à la 16ème et dernière place. Cette faiblesse défensive coûte à l’USBPA 315 points encaissés en 11 matchs.

Pénalités réussies, pénalités ratées : Avec le nombre d’essais encaissés, c’est l’autre point faible identifié pour cette première partie de saison. Avec seule-ment 18 pénalités réussies (64%), contre une moyenne de réussite au tir au but pour la Pro D2 de 79%, seul Agen avec 63% de réussite fait moins bien que l’US-BPA. Cette faible réalisation des tirs au but nous prive de précieux points notamment dans des matchs contre Montauban ou Carcassonne où les Violets perdent avec un faible écart de points. Au chapitre des pénalités concédées l’USBPA se place 8ème (31 pénalités concédées) ce qui confirme une discipline maîtrisée de l’équipe vio-lette. Mais avec 10 pénalités manquées, ex aequo avec Narbonne et Carcassonne, l’USBPA ne capitalise pas sur les fautes de ses adversaires même si elle fait mieux dans ce domaine que Grenoble, 16 pénalités manquées et Agen, 17 tirs au but manqués.

La touche : On le sait, 54% des essais marqués en Pro D2 ont pour origine un

lancement de jeu après une touche. Dans le secteur des touches offensives, l’USBPA totalise 18% de perte de balle sur ses lan-cés ce qui la situe à la 13ème place devant Agen, Aurillac et Narbonne. Les touches défensives perdues s’élèvent à 79,5% et si-tuent l’USBPA à la 13ème place devant Agen, Oyonnax et Bayonne. C’est un secteur sur lequel l’USBPA doit pouvoir s’améliorer.

La mêlée : La mêlée violette tient le choc ! Elle gagne 86,2% de ses mêlées (82,3% pour la moyenne de la Pro D2). Sur les pénalités concédées en mêlée, l’USBPA en totalise 23 ce qui la place au 8ème rang dans la moyenne des clubs de la Pro D2. S’agissant des pénalités ga-gnées en mêlée, l’USBPA en obtient 18 contre une moyenne de la Pro D2 établie à 23. Au chapitre des coups francs, la mê-lée violette en gagne 10 et en concède 2. Ces éléments montrent une mêlée vio-lette solide et disciplinée sans être, pour autant, dominatrice.

Cartons jaunes et rouges : Cette dis-cipline maîtrisée par les violets se re-trouve dans le nombre de cartons reçus. Depuis le début de la saison, l’USBPA est 10ème avec 10 cartons jaunes infligés et aucun carton rouge. Avec 16 cartons jaunes, Colomiers est l’équipe la plus pénalisée et Carcassonne (4 cartons jaunes) la moins sanctionnée. Oyonnax ne compte que 3 cartons jaunes, mais comptabilise 2 rouges.

Ces éléments statistiques nous sont four-nis par la Ligue Nationale de Rugby et sont un excellent support d’analyses pour les entraîneurs. Nous avons sélectionné les principaux indicateurs mais d’autres sont disponibles. Par exemple, la vitesse de sortie de balle des rucks. L’USBPA est à 4 secondes quand Colomiers est à moins de 3 secondes et que William Servat, l’en-traîneur des avants des bleus, vise pour l’équipe de France une vitesse de sortie de balle derrière une mêlée spontanée (ruck) comprise entre 2 et 3 secondes !

S.B

Les statistiques montrent une défense trop perméable.


ANALYSE DES STATISTIQUES AU TIERS DE LA SAISON

BILAN AU TIERS DE LA SAISON 2021-2022 DES ÉQUIPES DE LA PRO D2

Équipe Pro D2 au terme de la 11ème journéeaprès la réception de Béziers

Essaismarqués

Essaisencaissés

Pénalitésmarquées

Pénalitésencaissées

CartonsJaunes/rouges

Agen 15 30 29 28 6/2

Aurillac 18 24 28 34 13/0

Bayonne 29 18 36 32 10/1

Béziers 20 22 29 31 10/1

USBPA Bourg-en-Bresse 25 33 18 31 10/0

Carcassonne 18 18 32 36 5/0

Colomiers 24 13 36 33 16/0

Grenoble 13 18 37 36 7/0

Mont-de-Marsan 44 17 28 21 7/1

Narbonne 19 35 25 29 10/2

Oyonnax 35 11 33 30 3/2

Provence Rugby 18 26 36 33 11/0

Rouen 19 27 41 28 12/2

US Montauban 20 28 36 27 6/4

USO Nevers 22 24 31 28 11/0

Vannes 24 19 20 38 5/2

Classement de l’USBPA 4ème 15ème 16ème 8ème 7ème


MATCH CONTRE BAYONNE DU 3 DÉCEMBRE

En dépit d’un engagement irréprochable, encore trop de fragilités…

À la lumière du match à domicile du 3 décembre perdu 3 à 24 contre Bayonne, les fragilités des violets identifiées depuis le

début de la saison se sont hélas confir-mées : un jeu au pied défaillant, des fautes de main répétées dues à la pression mise par l’adversaire et une cruelle incapacité à scorer lorsqu’on occupe, même en supé-riorité numérique, le camp de nos adver-saires. Ajoutons à ces manques, beaucoup trop de ballons perdus dans le combat au

sol provoquant chaque fois de découra-geants turnovers ou de cruelles pénalités pour balle gardée au sol. Cette faiblesse nous empêche de poser notre jeu et trouve son origine dans un soutien au por-teur de balle insuffisant et des déblayages tardifs ou trop peu agressifs. Pour autant, la touche et la mêlée ont été maîtrisées ce qui, face à une équipe de haut de tableau comme Bayonne, est à souligner pour s’en féliciter. L’état d’esprit est une autre satis-faction et chacun a payé de sa personne

et honoré le maillot. Un comportement qui vaudra à la fin du match, en dépit d’un froid glacial, une chaude ovation des supporters de Verchère à ces vaillants violets qui se sont épuisés en défense pour contenir les puissantes attaques des Bayonnais. Par gros temps, seuls les vrais marins soutiennent l’équipage. En ces mo-ments de doute, tous les supporters, tous les partenaires se doivent d’être aux côtés des violets.

S.B

Suite à la blessure d’Adrien Buatier, emblématique troisième ligne de l’USBPA Rugby, le club Burgien a dû activer son réseau pour trouver un joker médical. Théo William, 21 ans, 1 mètre 94 pour 109 kilos, arrive du LOU et portera les couleurs Violettes jusqu’à la fin de la saison. Il a déjà joué 9 rencontres de Top 14, dont 5 en tant que titulaire. Nous lui souhaitons la bienvenue en Bresse !

Théo WILLIAM arrive du LOU en tant que Joker Médical

Le début de la saison montre une mêlée violette, sans être dominatrice, solide et disciplinée.



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PHOTOS DE LA JOURNEE CLUB

La journée club, une réussite placée sous le signe du partage !

D ans un club, qu’il soit profession-nel ou non, les petits de l’Ecole de Rugby rêvent tous d’un jour pouvoir revêtir la tunique de leur

club en équipe première et d’imiter « les grands » pour en défendre les couleurs. Mais que serait le rugby sans l’une de ses valeurs principales : le partage. Les grands ont eux aussi appris aux côtés de grands à leur époque lors de leur formation. Au rugby, le partage est une tradition qui se doit d’être perpétrée, la transmission de la passion et du savoir-faire est essentielle. Ainsi, les petits Violets ont pu vivre un mo-ment d’exception lors de la journée club du dimanche 24 octobre. En effet, tous les enfants de l’Ecole de Rugby ont pu prendre part à un entrainement commun avec les joueurs pros : ateliers techniques, éveil pour les rugbymans en herbe du Baby Rugby mais aussi matchs de Touch Rugby mélangeant jeunes et pros. A la fin de l’entrainement, entre selfies, dédicaces et lavage de crampons, ce mo-ment de partage entre une équipe pre-mière et son Ecole de Rugby a été immor-talisé, dans la mythique tribune CGT de Verchère. Un symbole fort pour une jour-née riche en émotions !Pour clôturer cette belle journée, quoi de mieux qu’un match de l’équipe des Espoirs sur le billard du stade Marcel Verchère ? Face à Valence-Romans, nos jeunes pousses de Bresse ont brillé : une victoire sans partage sur le score de 48 à 12 devant petits et grands venus nom-breux pour les encourager, et les acclamer à la fin de la rencontre !

BAPTISTE MOCELLIN



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VERCHÈRE D’UN MATCH À L’AUTRE...

D es échecs, nos Violets en ont tou-jours connus, tout au long d’une saison et en toutes époques. Des échecs dont on se remet, des

échecs qui font plus mal (Nevers...), ceux qui vous collent à la peau, ceux qu’on pré-fère oublier, ou ceux qui vous mettent le moral au plus bas. Celui contre Oyonnax par exemple que l’on classe parmi les plus humiliants parce que c’est un voisin, notre meilleur frère ennemi, et qui nous plante 50 points, ici, chez nous ! Alors, quant au sein de notre petit groupe de collabora-teurs bénévoles à ce Mag que vous avez entre les mains, il vous est proposé de faire un «bilan de l’ambiance en tribunes» après cette premières partie de cham-pionnat, certes on accepte la tâche, oui bien sûr. Mais on en mesure les risques, on a un peu la boule au ventre, inquiets de ce qui vous attend, de ce qu’on aura à écrire, la plume sans entrain, aussi plombée que l’ambiance qu’Oyo était venu brutalement créer sur nos terres il y a quelques jours ! Mais pas question de se laisser abattre, pas question de ruminer trop longtemps,

on se dit que Verchère en a vu d’autres, que Verchère renaîtra de cette «mortelle» soirée d’automne, et qu’il faudra l’oublier comme les petites moqueries des suppor-ters d’en face qui gueulaient, tout à leur bonheur, qu’ils étaient à Verchère comme chez eux, avec de cruels «ici, ici, c’est Oyonnax» ! Ah non, pas ça, surtout pas ça ! Et puis, il y eut Béziers, ces 40 premières minutes somptueuses, cette ambiance d’avant retrouvée, ces tambours et ces clairons qui résonnent de nouveau, avant que les clameurs s’éloignent à mesure que l’adversaire se requinque, se rebiffe, et nous transperce momentanément notre défense et le cœur...

Les Ultras à la rescousse

« L’ambiance, » nous dit David Garcia, le président des Ultra Violets, le fils de notre ami Jean-jean, un ex grand troisième ligne d’antan,« c’est ce qui se passe sur le pré qui la provoque », en sous-entendant que ce n’est jamais d’un claquement de doigts qu’on la crée. « Et là, » poursuit-il, « en cette première mi-temps contre Béziers, on ne pensait déjà plus à l’affront d’Oyo, c’était reparti. Ah, si on pouvait renouve-ler ça contre Bayonne, cela nous ferait vraiment le match référence qu’on attend tous ! » Et ça, il en rêvait David quand on l’a rencontré, le 24 novembre au matin, quelques jours avant qu’on rende notre copie pour l’imprimerie... Oui, pas facile de faire le bilan d’une ambiance, quand elle tient à si peu de choses parfois, à un essai qui soulève une foule, à une mêlée qui emporte tout, à un mouvement col-lectif qui crée un enthousiasme fou, à un

score qui évolue... Mais elle tient aussi, cette ambiance fragile, à des balles per-dues, à des essais égarés en chemin, à des ratés de cadets, à un en-avant au moment d’aplatir, à une décision suspecte d’un ar-bitre ou à un ralenti de vidéo, et là, c’est allée de Challes morne plaine et chape de plomb sur Verchère ! D’une ambiance à l’autre, ça peut aller très vite, entre eupho-rie et abattement, entre grand ciel bleu et lourds nuages.

Espoir quand tu nous tiens...Les Ultras Violets de David qui fêteront leur 20ème anniversaire cette année (sans trop savoir ce que sera la fête mais en la souhai-tant aboutie et joyeuse), se refusent à noir-cir le tableau, le violet chez eux prédomi-nant toujours, comme quand ils viennent au stade à chaque fois, en tribune CGT, envoyer des messages d’espoir par leur tonitruante présence et leur insatiable en-vie d’avoir envie, à l’instar de Johnny qui pourtant n’a jamais été roi d’Ovalie !... La saison est longue, elle a démarré chao-tique, en dents de scie, dans le suspense parfois des fins de match « à l’arrache », avec des occasions d’exploser sa joie, sa liesse plutôt rares. Mais en un an les temps ont changé, ce ne sont plus les mêmes adversaires, plus le même championnat, plus le même rugby, et forcément plus les mêmes résultats. Et pourtant, ce sont les mêmes valeurs que le club continue à dé-fendre depuis si longtemps, Autant que la couleur dont il est fier : Violet.

Antoine Rousset

David Garcia, le président des Ultras Violets attend un match référence de l’USBPA un peu à l’image de la première mi-temps contre Béziers.

L’ambiance, ça s’en va et ça revient...


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TITOUAN GUILON

Un Angevin virevoltantchez les violets« Vif, inusable, une pile électrique » disait dans un portrait de Titouan Guilon le Midi Olympique d’avril 2019. Après quatre sai-sons passées à l’USBPA nous sommes al-lés à la rencontre de cet Angevin devenu fidèle violet.

En dépit de son prénom aux accents ma-ritimes, Titouan est plus Angevin que Breton. Demi de mêlée depuis 2018 à l’US-BPA, il nous vient de Château-Gontier, sa ville natale, plus célèbre pour son marché aux veaux que pour son club de rugby, ac-tuel hôte de la Promotion d’honneur. C’est pourtant là, sur les bords de la Mayenne, dès ses quatre ans, que son papa, édu-cateur sportif, fait découvrir à « Titou » d’abord le judo puis, à cinq ans, le rugby. Jusqu’à l’adolescence, Titouan fréquente autant les tatamis que les terrains de rugby du petit club Mayennais mais, sa ceinture noire obtenue, à l’heure de faire le choix d’une discipline sportive, c’est l’ovalie qu’il décide de ne plus quitter. La famille est sportive, sa sœur était prof d’EPS avant de rejoindre l’académie, et sa maman, professeur des écoles, cherche par le sport à canaliser l’hyper activité d’un Titouan remuant. Le grand air, les larges espaces, la discipline de groupe, la convivialité d’un sport réputé « ouvert », les copains… l’attirent plus que les froides salles confinées où il faut enchaîner les chutes sur un dur tatami.

De Nantes à La Rochelle

C’est la bonne pioche, car le jeune Titouan encore cadet passe avec succès les tests de sélection pour intégrer le centre de for-mation du prestigieux club de Clermont-Ferrand, de Tours et de celui de Nantes. C’est finalement ce dernier qu’il rejoint : « pour sa proximité géographique avec ma famille, mais aussi en raison de l’offre scolaire proposée au centre sportif Nantais me permettant de suivre en parallèle une seconde générale et une formation rugbys-tique de haut niveau ». Titouan évolue alors en cadet Alamercery, le plus haut niveau de cette catégorie d’âge, puis il décroche le bac et, avec les juniors Balandrane, le titre de champion de France 2013. C’est pour lui la porte ouverte de l’équipe sénior

de Nantes, pensionnaire de la Fédérale 2 où il évoluera deux saisons. Le rugby c’est son affaire et il envisage alors sérieuse-ment d’embrasser une carrière de joueur professionnel. Pour parfaire sa formation, il rejoint pour trois saisons les Espoirs de La Rochelle. Il y passe un BTS en vente relations clients et assure quelques piges en Pro D2 aux côtés de l’ouvreur Pierre Popelin, toujours rochelais, ou de l’ailier Eliott Roudil, aujourd’hui dans l’effectif de la Section Paloise. Mais le club de La Rochelle et son duo d’entraîneurs Patrice Collazo et Xavier Garbajosa ont de l’ambi-tion et d’excellents résultats sportifs. Dès 2014, le Top14 s’offre au club martitime jaune et noir. Pour Titouan, encore jeune joueur, la marche est trop haute. Il revient chez les Espoirs mais, pour progresser, il doit se chercher un autre avenir qui le conduit à Mâcon où le club évolue en Fédérale 1.

Depuis 2018, Titouanen violetIl ne restera sur les bords de Saône qu’une saison car Yoann Boulanger, l’entraîneur de l’USBPA, venu voir un match au stade Champlevert remarque son potentiel et sa capacité à animer les lancements de jeu. Titouan hésite car Vannes le sollicite aus-si mais c’est Bourg qu’il rejoint en 2018. « De réputation, je connaissais la ferveur du

public Burgien et sa connaissance du rug-by », observe Titouan. Ici, à Verchère, plus qu’à Mâcon, les matchs sont à voir mais ils sont aussi à écouter. Dans la fièvre des travées de la tribune CGT on retrouve les ambiances enflammées, râleuses, chahu-teuses mais tellement chaleureuses des stades du sud-ouest comme Armandie (Agen) ou Sapiac (Montauban), des antres où le rugby est élevé au rang de dévotion.

La loi des séries éloigne Titouan des terrainsAux côtés de Paul Ravier et de Greg Maiquez « qui me transmet son expé-rience », Titouan participe à la recons-truction de l’équipe et à la pleine réussite d’une saison couronnée par une montée en Pro D2. Mais la fête vire au cauchemar lorsqu’en fin de saison suivante l’USBPA manque d’un petit point le maintien pour laisser la place à Aurillac venu à Nevers sauver sa tête en arrachant le bonnus défensif ! S’en suivent pour Titouan une rupture à l’entraînement des ligaments croisés, deux saisons hachées par le Covid puis une accession en Pro D2 avec le titre de champion de France de Nationale. Une blessure qui lui impose six mois d’immo-bilisation après une opération au centre orthopédique Santy de Lyon suivie de trois semaines au Centre européen de ré-éducation du sportif à Cap Breton. Bien

Mettre de la vitesse dans le jeu pour créer des décalages dans les défenses adverses, une spécialité de Titouan.


TITOUAN GUILON

remis, c’est cette fois en pleine prépara-tion estivale qu’une nouvelle blessure aux muscles ischio-jambiers l’empêche de reprendre la saison 2021-2022 en Pro D2. Soigné, il réintégrera l’effectif violet le 8 octobre contre Aurillac. Pourtant une ter-rible loi des séries met un nouveau coup d’arrêt à la carrière de Titouan. À Verchère, le 5 novembre, en fin de match contre Oyo,

un plaquage dangereux du centre d’Oyon-nax sanctionné par un carton rouge, lui provoque une entorse du ligament croisé du genou qui devrait encore l’éloigner des terrains plusieurs semaines… À vingt-sept ans, après cinq ans passés au club violet Burgien, notre Angevin virevoltant fait l’expérience douloureuse de la fragilité des sportifs de haut niveau exposés à des

blessures qui peuvent compromettre leur carrière. Mais déjà, Titouan veut rebon-dir. Il vise le début de l’année 2022 pour « mettre de la vitesse dans le jeu » et réin-tégrer, aux côtés de Florent Campeggia et de Nicolas Faure, le groupe des demis de mêlée violets.

Serge Berra

Pour se projeter au-delà de sa carrière de sportif, Titouan prépare déjà sa re-conversion professionnelle. Amateur de café et titulaire d’un BTS en vente re-lations clients, il s’est associé avec Ioan Debrach, l’ancien ouvreur violet pour

fonder une entreprise de commerce de café, Lion d’Or Café. Pas n’importe quel café, un arabica haut de gamme venu de Colombie ou d’ailleurs qui s’attache à tracer l’origine du grain jusqu’à iden-tifier son producteur sélectionné pour la qualité de sa production. Reçu en sacs de jute à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or où réside Ioan, le café est torréfié et en-saché par leurs soins avant d’être livré, en grains ou moulu, à Bourg, Mâcon, où dans le nord lyonnais. Présent sur la toile, il est possible de passer com-mande via le site liondorcafé. En mobi-lisant leur carnet d’adresses, en faisant déguster leurs cafés sur des salons, Titouan et Ioan assurent la promotion de leur petite entreprise. Après une for-mation et un stage chez Laurent Bec, le torréfacteur des cafés Allombert de la rue Pasteur à Bourg, Titouan accu-

mule des connaissances et de l’expé-rience dans le domaine du café car un de ses rêves est de créer plus tard un coffee-shop. Mais pour l’heure c’est le rugby qui reste sa priorité et si ses en-traîneurs lui accordent leur confiance c’est en violet à Bourg qu’il se projette sportivement. Lisa, sa compagne ori-ginaire d’Angoulême, un diplôme dans le tourisme en poche travaille dans une agence de voyages burgienne. Elle accompagne Titouan dans ses pas-sions faites de randos, d’escalades, de voyages en van aussi. Toujours pour re-joindre une côte où il peut chevaucher les vagues car l’appel du grand large et celui de sa terre d’origine font toujours mettre à Titouan le cap à l’ouest.

S.B

Titouan hors des terrains :

La passion du café et des grands espaces

Ioan Debrach et Titouan Guilon dans leur atelier de torréfaction à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or

Yoann Boulanger l’entraîneur des violets se souvient avoir repéré Titouan en visionnant des matchs lorsqu’il jouait à La Rochelle puis à Mâcon. Par sa vivacité, sa détermination, ses aptitudes physiques, il cre-vait l’écran. Il était alors entré à la rubrique demi de mêlée dans le carnet de Yoann où s’écrivent, poste par poste, les possibles recrues de l’USBPA.

Après quatre saisons sous le maillot de l’USBPA, ses pre-mières impressions ne se sont jamais démenties. « C’est un joueur physique, qui a du gaz, avec ses appuis courts il met de la vitesse et ne redoute pas les duels d’homme à homme », confirme l’entraîneur de l’US-BPA. Un jugement confirmé par Alexis Lalarme, le techni-cien des violets en charge des

arrières : « comme tout bon demi de mêlée, Titouan colle au ballon et éjecte vite la balle des rucks pour affoler les dé-fenses. C’est un de nos axes de jeu pour mettre de la vitesse autour des rucks, consommer des plaqueurs et créer ainsi des espaces dans la ligne de dé-fense ». Le jeu au pied, notam-ment pour sortir proprement de son camp et la pureté de

la passe, sont les deux autres qualités que Titouan maîtrise en neuf de métier qu’il est. Les qualités sportives reconnues de Titouan se doublent d’un « garçon discret, travailleur et bienveillant. Un garçon déter-miné qui s’engage à fond dans tout ce qu’il fait et, face à une difficulté, il sait faire preuve d’une grande résilience », es-time encore Yoann Boulanger.

Ce qu’en pensent ses entraîneurs :

Un garçon « discret, travailleur et résiliant »

S.B


CLUBS PARTENAIRES

Un accord gagnant-gagnantavec les clubs partenaires

O n le sait, les relations entre l’US Bressane et les clubs voisins n’ont pas toujours été idyl-liques. Ces dernières années,

diverses initiatives ont été prises pour re-créer des liens positifs. Une nouvelle ère commence désormais, avec la signature de conventions en bonne et due forme entre l’USBPA et cinq clubs partenaires, Viriat, Montrevel, le SAB, Villars-les-Dombes et Ambérieu-en-Bugey.

Pourquoi maintenant ?

Christian Borron, coprésident de l’associa-tion USBPA en compagnie de Jean-Louis Daniele, le rappelle : les juniors et cadets du club violet effectuent cette saison leur grand retour au sein de l’élite nationale, à travers les championnats Crabos et Alamercery. Il redevient donc possible de proposer à tous les jeunes rugbymen de notre secteur géographique d’évoluer au plus haut niveau, s’ils en ont la capacité.

La philosophie dela conventionLe premier objectif, c’est de repérer les jeunes de tous les clubs partenaires, ca-pables de jouer à un haut niveau, et de leur proposer d’évoluer à ce niveau, po-tentiellement des U14 jusqu’aux espoirs.Tous ne rejoindront pas un club de Top 14 comme Pierre Bochaton, parti à Bordeaux-Bègles, tous ne rejoindront pas l’équipe fanion de l’USBPA. Le deuxième objectif, c’est donc d’inciter les joueurs qui ne seront pas conservés dans l’effec-tif violet, après avoir évolué en juniors ou en espoirs, à retourner dans leur club d’origine. Des espoirs, s’ils ne jouent pas chaque semaine, peuvent aussi bénéficier d’une double licence pour venir renforcer leur club d’origine.« Les clubs partenaires disposent d’édu-cateurs de qualité », rappelle Christian Borron. Ils peuvent néanmoins souhaiter être épaulés de temps en temps. L’USBPA se propose donc de décentraliser, à la demande, les entraîneurs de ses espoirs et juniors.

Une vraie volontéde coopération

D’ores et déjà, l’USBPA a bâti sa deuxième équipe cadette en lien avec le SAB, mais aussi avec Viriat et Montrevel.La convention entre l’USBPA et les Violettes a été signée il y a deux ans déjà. « A l’heure où Chloé Jacquet a gagné ses galons d’internationale, il est sûrement

possible de développer le rugby féminin à Bourg », indique Christian Borron.Un partenariat avec le LOU est en cours d’élaboration. En l’occurrence, c’est l’US-BPA qui jouera le rôle du petit et qui de-mandera au club lyonnais de lui proposer un accord gagnant-gagnant.

Daniel Veylon

Christian Borron et Jean Louis Daniele, les coprésidents de l’Association de l’USBPA Rugby, nouent des relations importantes avec les clubs alentours



soutientl’USBPA !

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CLUBS PARTENAIRES VOISINS

Le SAB aux côtés de l’USBPAdepuis plus de 20 ans

D ans le cadre de la signature d’une convention entre plu-sieurs clubs de rugby du bassin bressan, les « Sang et or » du

SAB n’ont fait qu’officialiser une réalité qui existe depuis plus de 20 ans.

Aux dires de ses actuels co-présidents Florent Poncet, Mathieu Dodard et de sa co-présidente Emilie Bouvier, les rapports entre les deux clubs de la cité burgienne n’ont pas été seulement que des « Je t’aime… moi non plus», mais des interac-tions positives et bénéfiques pour tous les amoureux de la balle ovale.

Depuis les années 2000, une véritable ré-flexion pour le bien être des jeunes, prati-quant le rugby est déjà basée sur le prin-cipe de la « poignée de mains ». Ainsi, des U16 aux U19, les bons éléments formés au SAB, viennent régulièrement porter la tu-nique violette.

Il y 2 ans, l’association a désigné Olivier Fromont, ancien joueur de l’USB, qui fut champion de France en 1999, comme réfé-rent auprès des clubs « voisins ». Appréciés par ses paires, il mène efficacement des discussions fructueuses pour la réussite de ce partenariat.

UN PEU D’HISTOIREPlus jeune de 62 ans par rapport à l’USB, le Stade Auto Bressan a vu le jour en 1964 avec l’installation de l’entreprise de Paul Berliet à Bourg-en-Bresse pour élargir son activité florissante du côté de Lyon. D’abord association sportive de l’usine Berliet à l’image du Stade Auto Lyonnais (SAL), on peut lire dans l’ou-vrage «Toute une histoire. 1969-2019 : 50 ans en sang et or », les premiers pas de ce club, qui jusqu’en 1969 date officielle de sa création, a connu plusieurs étapes de développement.

Florent Poncet, un des co-présidents avec Mathieu Dodard et Emilie Bouvier précise : « D’autres activités sportives comme le ten-nis rapprochaient les employés. Et bientôt d’autres sportifs non salariés de l’usine ont gonflé les effectifs. Au niveau du rugby des rencontres servaient de prétextes pour que les différents services de l’entreprise

testent entre eux le goût du rugby. »

La section rugby sous sa forme actuelle va naître de la volonté de deux collè-gues de travail, Philippe Pralon et Jean-Paul Mercier, encouragés par le directeur de l’usine Francis Fuvel. Avec Monique Bozonnet première secrétaire et trésorière ils vont rédiger les statuts du club le 28 no-vembre 1969.

Passé sous le contrôle de Renault en 1975, Berliet deviendra Renault Véhicules Industriels (RVI) en 1978. Au fil des années, l’équipe du SAB, composée d’ouvriers aux horaires aménagés, enchaine les victoires, progresse et monte régulièrement en divi-sions supérieures.

Dans les années 70, d’anciens joueurs de l’USB vont venir gonfler les rangs du club, soit parce qu’ils n’étaient plus au top en équipe première, soit parce qu’ils étaient en fin de carrière. En 1979, le SAB rate de justesse sa montée en 3ème division. Là encore, des Violets viennent renforcer les Sang et Or. Une saison plus tard, dans l’exercice 1980-1981, le bonheur est sur le pré. Au mois d’avril, le dimanche 26, les sa-bistes jouent la finale contre les isérois de Seyssins. Ils s’imposent 16 à 7 et accèdent à la 3ème division.

Lors de son 20ème anniversaire, le club re-gardait avec fierté tout le travail accompli. Le Stade reçoit d’ailleurs cette année-là, le prix du club le plus méritant du comité du Lyonnais.

LE SAB (stade auto bressan) DEVIENT LE SAB (stade athletique de bourg)

Dans les années 1990, à l’époque où l’USB faisait tomber tour à tour les grosses cy-lindrées de première division dans un « Verchère » plein à craquer, le Stade se dote de nouvelles infrastructures aux Vennes et améliore sa formation interne.

En mai 1993, les deux clubs de la cité bur-gienne vont se retrouver pour la première fois dans la même division, la 2ème. La mu-nicipalité de l’époque veut imposer une fusion. Subventionner deux entités spor-

tives à ce niveau, semble difficile pour les finances d’une ville de 40 000 âmes. Les gouvernances des deux clubs ne parvien-dront jamais à s’entendre. Le projet de rapprochement des clubs de rugby bur-giens est bien mort.

La saison se passe, compliquée pour les sabistes de la Une qui redescendent. Mais le moral est bon grâce aux équipes jeunes et aux effectifs de l’EDR (école de rugby). En 1994, pour obtenir de la mairie une aide financière, le stade change d’appella-tion pour que le nom de la ville apparaisse et élabore un contrat d’objectif. Le Stade Athlétique de Bourg-en-Bresse est né. Au fil des années suivantes, les sabistes ont connu diverses fortunes dans leurs com-pétitions, mais ce qui est sûr : c’est qu’ils ont toujours su garder l’esprit de cama-raderie et de convivialité de ses débuts, l’esprit Berliet.

Depuis des décennies, de nombreux Violets ont « traversé la rue » pour appor-ter leur expérience aux « Sang et Or » et le SAB, dont l’EDR est une belle pépinière, prépare de belles pépites et donne aux meilleurs de ses jeunes, la chance d’évo-luer avec les grands au sein de l’USB-PA. Dernier exemple cette année, Gabin Romero, leur capitaine de 22 ans formé au SAB joue en Espoir avec les Violets. Preuve est faite que l’entente entre les deux voi-sins était déjà scellée avant même de si-gner une convention.

Le mot de la fin revient aux dirigeants du SAB, qui ont emprunté à Jean-Pierre Rives, légende du rugby tricolore, cette phrase pour en faire leur devise : « Le rugby c’est l’histoire d’un ballon avec des copains autour. Et quand il n’y a plus de ballon, il reste les copains. »

Eric DUFOURNET

Les trois vice-présidents : Florent Poncet, Emilie Bouvier et Mathieu Dodard.



PORTRAIT AURELIEN VERNE

Entraîneur par vocation

M arié et père de trois enfants, âgé de 37 ans, Aurélien Verne était, jusqu’à

un passé récent, respon-sable de quatre agences de location d’Europcar, à Bourg, Oyonnax et Ambérieu. Mais son attirance pour le rugby s’est avérée la plus forte. Il a démissionné de son poste pour passer le diplôme d’État JEPS (Jeunesse, Education Populaire et Sport). « J’ai eu Grégory Garnier pour tuteur et il m’a beaucoup aidé à franchir cette étape avec succès. »

Plus jeune, Aurélien Verne a joué à l’USBPA (en juniors) et au SAB. Hélas, les blessures l’ont contraint à mettre pré-maturément un terme à sa carrière de joueur. Il s’est dès lors tourné vers un rôle de formateur, au SAB (où il était revenu l’an passé), à Viriat et à Belleville. L’obtention du di-plôme d’État (DE) lui a permis de donner une nouvelle di-mension à ses fonctions édu-catives. On sait en effet que les juniors Crabos, comme les cadets Alamercery, doivent être dirigés par des entraî-neurs dont l’un doit posséder ce précieux DE.

Un poste aux multiples facettesCette saison, Aurélien Verne occupe un poste clé auprès des jeunes rugbymen de l’USBPA. Il entraîne les trois-quarts des juniors Crabos, aux côtés d’Yvon Bonnard, l’en-traîneur principal de cette for-mation, et de Tony Consoletti. C’est aussi le responsable sportif de l’école de rugby. Et par ailleurs, il est le respon-sable des sections sportives du lycée Carriat, du collège Saint-Pierre et du lycée Saint-

Pierre : dans ces sections spor-tives, il retrouve bon nombre de licenciés de l’USBPA. « Avec les scolaires, nous travaillons par blocs sur des thèmes pré-cis, suite à des entretiens avec tous les joueurs, afin de bien cibler les besoins de chacun. »

Pour mener à bien sa mission auprès de l’école de rugby et des scolaires, Aurélien Verne bénéficie de la contribution de sept apprentis embau-chés par le club bressan : six joueurs de l’équipe espoirs et une violette (car des jeunes filles figurent dans l’effectif). Les apprentis préparent tous le BP (brevet professionnel) JEPS. « Ils ont tous leur spéci-ficité. Au total, ils offrent une palette de tous les postes. Mon rôle consiste à les guider dans les séances d’entraîne-ment qu’ils conduisent auprès des différentes catégories de l’école de rugby notamment. »

Des juniors qui travaillentbeaucoupLes juniors de l’USBPA effec-tuent un joli retour parmi les Crabos, ce qui devrait leur permettre d’évoluer dans la poule haute lors de la deu-xième partie de la saison. Ils constituent un groupe de 40 joueurs dont la moitié évo-lue dans les lignes arrières et sont donc suivis de près par Aurélien Verne. « Les garçons travaillent beaucoup. L’équipe entière suit trois entraîne-ments par semaine, le lundi, le mercredi et le vendredi. Des séances de musculation sont programmées le mardi et le jeudi. Ces deux jours sont éga-lement consacrés, pour ceux qui sont en section scolaire, à des entraînements portant sur la technique individuelle. »

On comprend mieux, dès lors, la réussite des juniors Crabos de l’USBPA qui s’appuient avant tout sur leur collectif, et qui n’ont pas fini de progres-ser puisqu’ils comptent dans leurs rangs bon nombre de juniors première année.

Les 40 joueurs, bien sûr, ne peuvent pas tous jouer le di-manche en Crabos. « Mais le rassemblement avec le SAB, à

travers Bourg Rugby, fait que personne ne reste sur le carreau. »

On le voit, Aurélien Verne s’investit pleinement au sein de l’USBPA. En attendant, peut-être, de s’offrir de nou-veaux challenges. « A terme, je souhaiterais entraîner un groupe professionnel... »

Aurélien Verne s’occupe aussi des sections sportives des collèges et des lycées de Bourg.

Daniel Veylon



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PORTRAIT YOHANN PEYRONNET

Yohann PEYRONNET,L’organisateur de l’école de rugby

Â gé de 46 ans, Yohann Peyronnet, marié et père d’un garçon qui évolue en cadets à l’USBPA, est responsable d’atelier dans l’im-

primerie Stratus Seec, à Viriat. Membre du comité directeur de l’asso USBPA, il est à ce titre en charge de l’école de rugby du club pour la troisième année, en tant que responsable bénévole. « Je travaille à l’organisation de cette école : la mise en place des événements, de l’arbre de Noël, le matériel, les déplacements aux tournois, la gestion des problèmes qui surgissent au quotidien… Aurélien Verne, lui, s’occupe du sportif, prépare chaque mercredi matin les entraînements de l’après-midi avec les BP JEPS. Nous avons donc tous deux des tâches très spécifiques. »

150 enfants et une orga-nisation impressionnanteCette saison, les effectifs de l’école de rug-by ont bondi de 20 %. Ils sont 150 jeunes licenciés, du baby-rugby (dès 3 ans) aux U14 (les moins de 14 ans). 35 éducateurs (bénévoles ou salariés) et administratifs veillent à la bonne marche du dispositif.

Le mercredi après-midi, de 14H30 à 16H30, les apprentis en formation BP JEPS dirigent chacun l’entraînement d’une catégorie (la jeune fille en formation est responsable des U6). Le samedi matin, de 10H30 à 12H, les apprentis sont rejoints par des parents bénévoles pour gérer l’en-traînement de toutes ces jeunes pousses.

Globalement, dans chaque catégorie, on compte 5 ou 6 éducateurs pour 25 à 30 en-fants. A noter : tout éducateur, salarié ou bénévole, doit avoir un brevet fédéral ou être en cours de formation.

Les filles présentes

« Les filles ne viennent pas au rugby par hasard. Ce sont de super-combattantes. » Yohann Peyronnet se montre admiratif devant les quelques 10 filles qui, jusqu’à 14 ans, jouent avec les garçons. Avant de rejoindre les Violettes. « Nous travaillons étroitement avec elles. »

Sylvie (une ancienne Violette) et Bernadette s’occupent des 16 enfants de 3 à 5 ans qui pratiquent le baby-rugby. Toutes deux sont des éducatrices diplô-mées de la petite enfance. Elles animent deux groupes de 8 lors de séances de 45 minutes, en extérieur ou (tout l’hiver) au gymnase Saint-Exupéry. « Nous avons acheté pour 1 000 € de matériel spécifique, comme des ballons en plastique mou », souligne Yohann Peyronnet.

Un projet sportif exigeant

Pour les catégories U12 et U14, l’école de rugby de l’USBPA a noué un partenariat avec le SAB sous le nom de Bourg Rugby (Viriat met également des jeunes à dispo-sition). Cette saison, les U14 participent au Super Challenge de France, aux côtés des meilleurs clubs nationaux, en rugby à 7 et en rugby à 15. « Notre objectif, » pré-

cise Yohann Peyronnet, « c’est d’alimenter chaque année de 10 à 15 joueurs la filière cadets de haut niveau du club,grâce au su-per challenge. ».

Déjà deux étoiles !

Depuis un an déjà, l’école de rugby de l’USBPA s’est vu décerner le label 2 étoiles par la FFR. « Nous serons audités au prin-temps 2022. Nous souhaitons obtenir la troisième étoile le plus vite possible. Sur le plan organisationnel, nous sommes dans les clous. Il nous faut augmenter encore nos effectifs, notamment ceux des filles. » Pas si facile, en cette période plus propice à l’individualisme qu’aux sports collectifs. « Mais la qualité de notre niveau éducatif peut faire la différence, si nous savons bien la mettre en valeur. »

Daniel Veylon

Yohann Peyronnet en charge de l’école de rugby de l’USBPA.


SECTION PARTENAIRES

Partenariats entreprises :porter haut les couleurs de l’USBPA

Mabéo IndustriesSoutenir le haut niveau et la formation des jeunes

La société créée à Bourg en 2008 est une filiale à 100% du groupe Martin Belaysoud : autant dire que ses racines sont presque aussi profondes que celles de l’USB en terre bressane. C’est le président du groupe Patrick Martin qui a entamé d’emblée le partenariat avec le club (comme c’est le cas pour l’une des autres enseignes du groupe, Téréva). « L’USBPA bénéficie d’une image de dynamisme et d’excellence, commente Blerta Goyon, responsable de l’agence de Bourg en charge du développement interne de Mabéo Industries. Son rayonnement est lié à sa politique sportive et à ses performances bien sûr, mais aussi à ses actions en faveur de la formation des jeunes. Avec l’USB, nous supportons à la fois le sport de haut niveau et des actions d’intérêt général auprès des habitants. Nous partageons les mêmes valeurs et nous sommes fiers d’associer notre marque au club. »

Début 2022, Mabéo Industries a un essai à transformer : c’est la mise en service de sa nouvelle plateforme logistique à Bourg Sud (sur la commune de Montagnat). Elle réunira les trois plateformes existant actuellement sur le territoire national, sur 28 000 m2. Le site sera équipé des technologies de dernière génération pour la gestion logistique et les équipements de convoyage et de ma-nutention. Les effectifs salariés vont donc augmenter sur Bourg. Mabéo Industries est un distributeur de fournitures industrielles générales et d’équipements de protection individuelle. La socié-té est implantée sur 41 sites en France et emploie 650 salariés.

Régie des transports de l’AinPorter loin les couleurs de l’USBPA

Lorsqu’il ne transporte pas l’équipe Une pour les déplacements à l’extérieur, le bus aux couleurs de l’USBPA circule sur les routes de l’Ain. « Nous sommes deux entreprises ancrées dans le terri-toire, notre partenariat est logique et historique. » Alexandre Nanchi, président de la régie départementale, se félicite de ce partenariat sportif qui rejaillit sur la notoriété de l’Ain. Le conseil-ler régional sait combien les agents de la RDTA sont attachés à ce partenariat : « c’est un facteur de cohésion pour notre entreprise, qui se noue au stade sur le bord du terrain. » Lui-même apprécie l’ambiance des matchs et vante « une belle équipe, une belle dy-namique et un staff combatif. » Il retrouve dans ce sport et ce club « des valeurs de travail, d’effort et de mérite, ainsi que le sens du respect et du collectif. »

La RDTA est de loin le premier transporteur de l’Ain, avec 11 millions de kilomètres parcourus chaque année (8,7 millions de voyageurs) et près de 600 salariés. La Régie assure notamment le transport scolaire. Elle a entamé la rentrée 2021 sur deux orientations majeures : la sécurité autour d’un partenariat avec la Gendarmerie nationale ; la transition énergétique avec le dé-ploiement d’une flotte de cars roulant au gaz naturel (11 auto-cars en service fin 2021). Emmanuel Boivin, le nouveau directeur de la Régie des transports de l’Ain depuis le 1er septembre par-tage aussi cet engagement auprès du mouvement sportif et a participé à ses premiers matchs à Verchère.

Deux entreprises « historiques » du club Affaires témoignent de leur engagement auprès de l’USBPA et des supporteurs du rugby violet.


LA RADIO DE BOURG

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L e duo se produira au stade violet le vendredi 27 mai 2022. Pour ce pre-mier concert à Verchère, l’USBPA est heureuse d’accueillir deux ar-

tistes au sommet, qui viennent d’être sa-crés groupe francophone de l’année aux NRJ Musics awards de novembre 2021, et prix du clip de l’année pour « De l’or ».

Pour ce premier événement musical de son histoire, le club ne pouvait rêver mieux : des artistes talentueux et gé-néreux, plébiscités par le public, et qui signent au printemps 2022 leur ultime tournée en duo (ils poursuivront leurs car-rières en solo). Le stade pourra accueillir jusqu’à 12 000 personnes, dont les deux tiers en fosse. Le club profite en effet du créneau entre la fin des saisons spor-tives du rugby et du foot et le scalpage de la pelouse pour pouvoir organiser son concert de grande envergure. Le public pourra donc s’installer sur la pelouse. Pas d’inquiétude donc pour le terrain de jeu des rugbymen.

BADABOURK

« Nous comptons bien en faire un événe-ment musical annuel», se réjouit Jean-Pierre Humbert, président du club. Ce concert aura été reporté de deux ans, pour cause de covid. Badabourk devrait de-venir à compter de 2022 un rendez-vous attendu, avec une ou plusieurs belles affiches. Les concerts sont en plein air, avec une jauge d’accueil élevée, de quoi répondre à une attente complémentaire aux événements des salles de concert du territoire du Grand Bourg. »Ce concert participe au développement économique du club, qui met à profit un équipement remarquable utilisé au final moins de cinquante fois dans l’an-née. Pour réussir cette première, l’USPA compte sur son expérience de la logis-tique d’accueil (8 000 spectateurs par soi-rée : le club maîtrise) et sur la collaboration avec RadioScoop pour la partie tech-nique. L’agence burgienne Teds assure la partie communication. Grand Bourg Agglomération est bien sûr aux côtés du club pour cet événement qui touchera un large public.

27 mai 2022 : Vitaa et Slimaneen concert sur la pelouse de Verchère

BADABOURK

La première partie du concert de Vitaa et Slimane est encore en négociation ; un DJ assurera le show de clôture.


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D ans le monde de l’Ovalie bres-san, le violet se conjugue au féminin depuis plus d’un demi-siècle.

À l’aune d’une saison 2021-2022 déli-cate pour les féminines qui évoluent en Fédérale 1, sa présidente Viviane Bérodier livre pour Mag’ VIOLET son analyse et ses ambitions.

Tout d’abord, petit coup d’œil dans le rétro. C’est en 1970 que les statuts de la première association française de rugby féminin sont rédigés par les dirigeants des clubs naissants. Bourg-en Bresse n’y échappent pas et en 1971, 22 équipes de filles participent au premier championnat de France.Figure emblématique des Violettes, Viviane Bérodier qui endossa plusieurs fois le maillot bleu, connut avec sa coéqui-pière et actuelle secrétaire des Violettes, Patricia Fayard, les frissons du titre de championnes de France en 1981 et 1989.Aujourd’hui, chevilles ouvrières indispen-sables, Viviane et Patricia mettent toute leur énergie pour le bon fonctionnement du club en constituant un groupe de filles motivées. Après deux saisons perturbées par la pandémie, les Violettes, avec l’ap-pui de l’USBPA, repartent et affichent de belles ambitions. « Mais cette rentrée est compli-quée. » Rappelle Viviane. « Il faut compter avec un effectif peu pléthorique d’une qua-rantaine de joueuses, qui se répartissent en deux équipes : une équipe séniores (+ de 18 ans) et une équipe cadettes (filles de 15 à 18 ans) qui évoluent également à XV au ni-veau National. Nos séniores âgées de 18 à 42 ans, sont en pleine transformation. Avec 30% de changement, on doit remodeler un

nouvel esprit de groupe… Idem pour les U18, et cela prend forme avec l’arrivée d’un nouveau staff ». Les filles bénéficient de l’expérience de trois nouveaux entraîneurs qui organisent deux entraînements collectifs par se-maine, le mercredi et le vendredi. Il s’agit d’Edouard De Lila, Christophe Curtil et Sébastien Velon (préparateur physique).

Une passerelle entreles pros, l’asso etles ViolettesEn plus, se félicitent Viviane et Patricia, des joueurs de Pro D2 viennent ponc-tuellement superviser les entraîne-ments des filles et apportent une touche de professionnalisme à l’effectif des Violettes. Ismaël Martin participe éga-lement à l’encadrement des jeunes U18 avec Kenza Derbal et Viviane ainsi que Richard Cavillon. Un plus, qui donne de la consistance à notre club. Cela prouve que la structure sur le département pro-pose tous les atouts pour promouvoir le rugby féminin au plus haut niveau. « Nous disposons d’excellents équipements pour recevoir toutes les amoureuses du ballon ovale dans notre groupe, que ce soit pour la compétition ou en loisirs »Viviane et Patricia se souviennent : « C’est grâce à Henry Fléchon, qui fut président des Violettes et de la Fédération Nationale du Rugby Féminin, que les femmes ont obtenu reconnaissance, alors que les Bressanes rayonnaient au niveau national. » Et en souriant la présidente précise, que leur club House construit par les béné-voles en 1995, est aujourd’hui envié par toutes les équipes venant fouler l’herbe du stade Fléchon. Pour le style de jeux des filles, l’ancienne

internationale redit que cette discipline reste un sport de combat ou l’engage-ment est nécessaire, même si le jeu au loin, les cadrages débordements ou l’évi-tement que l’on retrouve chez les fémi-nines apportent plus de fluidité au jeu. Philosophe, Viviane Bérodier, reconnaît que la vie d’aujourd’hui n’est pas un « long fleuve tranquille » pour la plupart de ces jeunes… Et le rugby permet d’évacuer les tensions.

Une convention avec le lycée CarriatGlobalement les dirigeants des Violettes Bressanes continuent de croire en l’avenir, et au déploiement du rugby féminin. La convention signée avec le Lycée Carriat a pour but de donner aux jeunes la chance de pouvoir allier Rugby et Etudes, et la section sportive ne demande qu’à s’agran-dir. C’est au printemps que se déroulent les sélections aussi bien pour les filles que les garçons sous l’égide de l’USBPA.Après un démarrage en demi-teinte face aux « réserves d’Elite », les protégées de Viviane se préparent pour la prochaine rencontre. Elles se déplaceront le 16 janvier chez les Universitaires du GUC Grenoble, avec la rage de vaincre.Sachant que la violette fleurit au prin-temps, c’est de bon augure pour nos Bressanes.

Eric Dufournet

FEDERAL 1. FÉMININES

Les Violettes Bressanes à la relance

Patricia Fayard secrétaire du club et Viviane Bérodier présidente, devant leur club house des Violettes bressanes.

Les féminines cadettes et séniores avec le staff, renforcé par des pros de l’USBPA qui viennent régulièrement participer aux entraînements



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N°20 ∙ Décembre 2021 Le magazine de l'USBPA