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N°37 ÉTÉ 2017 - Waw magazine€¦ · Admented sur votre smartphone et/ ou tablette, que ce soit sur Google play ou sur l’App Store. n°37 4 Publireportage WAW : De quand date

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EDIT

O

n°37

3

— Jean-Willy Lardinoit, Rédacteur en chef

Globalement, le processus d’impression n’a pas beaucoup changé depuis l’invention de Gutenberg. Même si la technologie a évolué de manière spectaculaire, déposer de l’encre sur du papier reste la base de l’édition. Aujourd’hui, avec l’arrivée de la Réalité Augmentée, les livres ou les magazines prennent une toute autre dimen-sion. Désormais, le support papier n’est plus définitivement figé. Au contraire, il devient la clé d’accès à de nouveaux contenus additionnels informatifs ou com-merciaux. Concrètement, une image qui a été préalablement répertoriée dans notre application Admented fait découvrir des vidéos, des photos, des pages web, des panoramas 360 °, des réseaux sociaux… Tant de documents qui font vivre et évoluer le magazine bien au-delà de sa sortie de presse. Depuis 37 numéros, depuis 9 années, nous nous sommes efforcés de pousser le magazine vers la modernité. De WAW papier uniquement au début, avec une simple vitrine web ensuite, avec un vrai site de contenu dans la foulée. Il y a quelques années nous avons créés des flipbooks et des supports numériques avec des photos et des vidéos intégrées. Aujourd’hui, nous sommes très fiers de présenter notre premier magazine qui intègre de la réalité augmentée. Votre magazine ne sera plus jamais comme avant. Il sera encore plus vivant. C’est ce nouveau défi que nous vous proposons.

Bonne découverte

Admented inside

Découvrez la réalité augmentée

sur les pages mentionnées ci-dessous et signalées

par ce logo :

Picking Graphic – p.2Admented – p.4 & 5

Axitrans – p.8Eckelmans – p.10

Star Waw – p.18, 22 & 24Musée de la Photographie – p.29,

31 & 33Yves Dejardin – p.37Façon Jacmin – p.41

ERC (à confirmer) – p.44MaSTherCell – p.47

Crupet – p.55Our – p.57

Circuit des Ardennes – p.60La Wallonie Gourmande – p.65Cockerill – p.68, 69, 71, 74, 76,

80, 85 & 88Belrive – p.94Le Soir – p.99

Francofolies – p.100

Il vous suffit de télécharger une seule fois l’application gratuite

Admented sur votre smartphone et/ou tablette, que ce soit sur Google

play ou sur l’App Store.

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n°37

4

Publireportage

WAW : De quand date ce tournant majeur dans votre activité ?LB : C’est une réflexion que nous avons entreprise il y a près de deux ans déjà. Elle a été nourrie par le besoin de développement de nos produits et la confrontation aux nouveaux phénomènes de communication. Nous étions clai-rement entrés dans une nouvelle ère. L’apparition et le succès mondial des applications de jeux en Réalité Augmentée (avec à la clé plus d’un mil-liard ( !) de téléchargements en quelques semaines) nous ont démontré que nous avions eu raison.Je pense que nous sommes aujourd’hui devant la même situation que celle vécue par la presse écrite lors du développement d’internet et l’apparition de la presse en ligne. Bon nombre de professionnels ont prédit la mort de la presse papier. La réalité est toute autre : Si l’on vend certes moins de papier aujourd’hui, c’est le métier de journaliste et le

mode de consommation de l’information qui

ont changés. Les sociétés qui ont le mieux

réussi leur reconversion, ce sont justement

celles qui ont compris cela les premières.

Le résultat : la presse papier n’est absolument pas morte, elle s’est reconstruite avec un pan complé-mentaire grâce au digital et à l’information en ligne.

WAW : Comment une société active dans l’impression se retrouve-t-elle aujourd’hui en tête de peloton dans un domaine aussi technologique que la Réalité Augmentée ?Laurente Broze (LB) : Notre société a plus de quarante ans d’expérience dans le print. Notre approche a toujours été axée sur une ana-lyse proactive des besoins de nos clients. Anticiper leurs besoins par le biais des nouvelles technologies allait donc de soi. La Réalité Augmentée ouvre un champ infini de possibilités dans notre métier.Le print consacre essentiellement deux dimen-sions. Certaines réalisations se font en 3D.Nous entrons ici réellement dans un univers en 4 dimensions et plus, le support (papier ou autre) devient la porte d’entrée vers une autre expérience, une expérience où la seule limite est votre imagination.Nous avons déjà quatre applications géné-

riques, évidemment modulables, à la dispo-

sition de nos clients. D’autres viendront enri-chir ce portefeuille. Nous pouvons bien sûr également réaliser des applications « clé sur

porte » pour des demandes plus spécifiques.

La Réalité Augmentée fait partie de ces phénomènes dont on ne perçoit pas tout de suite l’ampleur. Cette avancée technologique majeure prend pourtant une place grandissante dans notre quotidien ces derniers mois. Elle sera bientôt intégrée dans nos vies et s’apprête à révolutionner le monde de la communication au sens large.

DONNER VIE À TOUT SUPPORT ?Sans doute l’une des plus grandes avancées de la communication des 20 dernières années

La société PICKING

Print & Innovation a décidé très tôt d’investir dans le développement d’applications en Réalité Augmentée, ce qui la place aujourd’hui quelques pas avant les autres sur ce marché en plein essor. N’hésitez pas à prendre

vous aussi de l’avance

sur vos concurrents !

Laurent BrozeCEO

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Publireportage

V O T R E A N N O N C E E N R É A L I T É A U G M E N T É E D A N S W A W ?

Découvrez nos tarifs en scannant cette pageN’hésitez pas à nous contacter pour des infos complémentaires :Jean-Willy Lardinoit — +32 477 74 15 [email protected]

ALLIANCE MAG :UNE NOUVELLE ÈRE S’OUVRE À NOUS 

Il y a deux mois le magazine de l’Alliance-Centre BW dans le brabant wallon introduisait la Réalité Augmentée dans ses colonnes. Retour sur cette expérience avec Véronique Forget, CEO de l’Alliance : « L’introduction de la Réalité Augmentée grâce au soutien de plusieurs annonceurs a suscité énormément d’intérêt auprès de nos membres et lecteurs. C’est l’une de nos missions clés : apporter l’innovation et

ALLIANCEMAGCENTRE BW MAI2017

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11

voir p.21-24

NEW en Réalité Augmentée !

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ouvrir des perspectives aux entreprises qui nous lisent. Ce premier essai nous a décidé à progressivement digitaliser notre magazine et à introduire au plus vite de la Réalité Augmentée également dans des articles de contenu. C’est une nouvelle ère qui s’ouvre à nous ! »

Nous avons donc investi beaucoup d’efforts pour devenir aujourd’hui une imprimerie dont l’am-

bition première est d’offrir à nos clients le

meilleur de la technologie pour donner vie

à leurs supports. Cette technologie permet de sublimer leur communication. Nous sommes prêts à aider nos clients à entrer les premiers dans cette dimension nouvelle que nous offre la Réalité Augmentée.

WAW : Cette dynamique et cette technologie si nouvelle sont-elles accessibles à tous ?LB : Tout à fait et c’est l’une de mes grandes fier-tés. En étant précurseurs et en ayant maintenant de nombreuses campagnes lancées et en prépa-ration, nous avons une vision claire des besoins et des coûts de mise en place de cette technologie. Le lancement d’une campagne qui intègre la

Réalité Augmentée la rend virale. Donner vie

au support de communication renvoie l’uti-

lisateur vers d’autres liens et lui permet de

vivre sa propre expérience, qui sera unique.

En effet, la Réalité Augmentée devient le liant entre tous les supports développés (site web, films, réseaux sociaux, actualités, catalogues en ligne… la liste est infinie). Les coûts varient évidemment selon la complexité de la campagne mais l’accès financier est clai-

rement garanti à tous, ne serait-ce que par l’uti-lisation de nos applications génériques, et donc sans coût propre de production. Ne perdons pas non plus de vue l’impact extrê-

mement positif en terme d’image de marque pour une entreprise, de quelle taille que ce soit, qui se positionne dans les premières sur un ter-rain aussi novateur et créatif. Y penser, c’est déjà prendre la vague …

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n°37

6

Avec la collaboration de

WAW Wallonie Magazineest une publication de

Tablette et Parchemin sprlAvenue Galilée 4

B-1300 Wavre

Rédacteur en chef Jean-Willy Lardinoit

[email protected]

Coordination éditorialeMarc Vanel

Maquette et mise en page Philippe Dieu

(www.extra-bold.be)

Cover : © Fred Guerdin

Promotion et relation presse [email protected]

ImprimeurPicking Graphic

Tirage : 17 500 exemplaires

Éditeur responsable Jean-Willy Lardinoit

Collaborent à WAW Fabrice Barbian,

Anne-Charlotte Beatse, Gilles Bechet, Laurence Blairon,

Charline Cauchie, François Colmant, Laurence Cordonnier, Anthony Dehez,

Guy Delville, Carole Depasse, Thierry Desiraut, Cécile Druart, Sophie Dubois, Jean Fauxbert,

Anthony Florio, Guy Focant, Marie Godfroid, Fred Guerdin,

Christophe Jacquemin, Michel Jonet, Ronald Kres,

Sébastien Lambotte, Nicole Legiest, Mélanie Leroy,

Muriel Lombaerts, Benoît Noël, Mélanie Noiret, Luc Pire (fondateur

historique), Nicolas Pöes, Jacques Sondron, Christian

Sonon, Joéllie Sprumont,Marc Vanel, Alain Voisot,

Musée de la Photographie.

Imprimé sur Magno 100gr.

Sur le site www.wawmagazine.be (rubrique e-shop)ou via le formulaire ci-dessous et recevez les 4 prochains numéros de WAW pour 26,50 €

ABONNEZ-VOUS À WAW

Versez la somme de 26,50 € avec la communication « WAW » sur le compte IBAN BE80 3631 5577 6077 et renvoyez ce formulaire sous enveloppe affranchie àWAW Wallonie Magazine / Service abonnements, Avenue Galilée 4 – B-1300 Wavre

Découvrez aussi les suppléments

inclus dans la version numérique sur

wawmagazine.beCoordonnées de l’abonné

M. / Mme

Prénom

Nom

Adresse

Code postal, localité

Téléphone

GSM

E-mail

Coordonnées du donneur d’ordre (si différentes de celles de l’abonné)

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INV

ITO

n°37

7

— Vanessa et Andy Wyckmans, Domaine du Château de Bioul

Quelle chance d'avoir une année consacrée aux produits de bouche wallons, car cette initiative en-gendre de belles opportunités de communication (spot radio, salon, magazine, etc.). Les artisans-pro-ducteurs se rassemblent, se rencontrent, partagent… La qualité ne fait qu'accroître et le nombre de pro-ducteurs qu'augmenter, et la viticulture en est un excellent exemple !

Bref, c'est un secteur en pleine croissance, très apprécié et suivi par le public qui découvre et redécouvre de nouvelles saveurs, expérimente de nouvelles recettes associées, associant leurs repas avec un bon vin de notre terroir wallon. Cette année gourmande a surtout des conséquences intéressantes pour nous, tant extra-muros qu'intra-muros. Extra-muros, tout d'abord, car de nombreuses dégustations et événements sont organisés autour des produits wallons. Les vins du château de Bioul y trouvent leur place et une belle visibilité. Les visiteurs découvrent ainsi le vin belge, les a priori s’envolent et beaucoup deviendront nos clients… Ensuite, intra-muros. « Wallonie gourmande 2017 » nous a convaincus de la nécessité d’ouvrir nos portes au public. Nombreux sont en effet les personnes qui demandent à visiter notre domaine et que nous ne pouvons pas recevoir, faute de temps et d’infrastructures. Mais cela sera bientôt de l’histoire ancienne, car nous sommes occupés à créer un circuit touristique autour de l’histoire de la vigne et du vin. Situé entre Annevoie et Maredsous, le château de Bioul est sur une route touristique très fréquentée. Entre jardins et fromages, le vin ne fera que renforcer l’offre touristique de notre belle région !

Wallonie gourmande 2017 au château de Bioul

RESTEZ SUR VOS GARDES ! Ce logo vous indique

les bons plans et les bonnes adresses tout le long

de l’année

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p.15

p.65

p.41 p.49

© Fred Guerdin

© iStock © Marc Angelroth

© CMI

n°37

11

Sommaire

N° 37 ÉTÉ 2017

p. 12 PortraitPierre Rion

TENDANCEp. 17 STARWAW

Julien Wauthierp. 26 Portfolio

Musée de la Photographie p. 34 Talent

Yves Dejardinp. 38 Success story

Façon Jacmin

BUSINESSp. 43 Innovation

Epitopoietic Research Corporation

p. 46 High-tech MaSTherCell & Apkiosk

PATRIMOINE p. 51 Patrimoine

Le donjon de Crupetp. 56 Tourisme

Ourp. 60 Découverte

Circuit des Ardennes, The place to be waw ! & La Wallonie gourmande

DOSSIERp. 67 Cockerill

L’aventure continue

BONNES ADRESSESp. 89 Saveurs

Ridremont, artisan du Maitrank & La bière Cabane

p. 92 CouvertLa Cucinella & La cuisine du BelRIVE

p. 96 GîteLe Violon d’Ingres

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n°37

12

Portrait

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n°37

13

préside le Conseil d’administration depuis cette année), Maxel

(assurances et gestion de patrimoine), IPM (édition et presse),

Onelife (biofilms) ou Akkanto (communication). »

10 fois présidentAprès cette double casquette, Pierre Rion, élevé au rang de Baron avec concession héréditaire par le Roi en juillet 2016, développe une troisième vie de « serviteur (bénévole)

de la Région wallonne » et assume là aussi une série de mandats. Parmi ceux-ci, il est particulièrement fier de présider depuis 2015, le Conseil numérique, l’organe qui accompagne la Wallonie dans son virage vers une société digitale dans le cadre du Plan Marshall 4.0. Il est ainsi à l’origine de la création du fonds WING qui, comme son nom l’indique, a pour ambition de donner des ailes aux projets innovants des start-ups wallonnes numériques. Une cinquantaine de millions d'euros seront débloqués sur cinq ans. Depuis le lancement du fonds l’an dernier, plus de 400 candidats ont déposé leur candidature. Listminut (prestations de proximité) et Neveo (création d’un journal numérique à destination des grands-parents) sont les deux premiers bénéficiaires de WING dont l’ori-ginalité est de comporter dans son jury de vrais profes-sionnels du secteur parfaitement au fait du secteur numé-rique de pointe. Il est également l’un des fondateurs de TWIST, un cluster médias dont la mission est de renfor-cer l’innovation et la croissance de l’industrie wallonne du numérique au service des médias Placé au cœur de l’innovation, Pierre Rion perçoit sans doute aussi mieux qu’un autre les enjeux de la Wallonie. « Quand on est amoureux, confesse-t-il, on n’en

voit pas les défauts. Pour ma part, je regarde toujours devant.

Il ne faut pas se voiler la face, les difficultés de la Wallonie

sont bien réelles, mais les ressources sont sur la table. Je regrette

que les majorités politiques soient asymétriques au fédéral et

Portrait

G E M B LO U X

Brabant Wallon

I Marc Vanel // V Fred Guerdin

Né à Charleroi en 1959, diplômé ingénieur civil en électronique et informatique à Liège en 1982, vivant à Thorembais-les-Béguines et ayant installé son « quartier-général » à

Gembloux, on peut dire que Pierre Rion connaît la Wallonie à fond. Il la parcourt d’ailleurs quasiment chaque jour en tous sens pour honorer ses multiples mandats privés ou publics, rémunérés ou bénévoles. Ses journées démarrent à 5 heures du matin et se terminent tard dans la soirée. « Je sais que cela fait un peu orgueilleux, explique-t-il, mais je ne suis jamais fatigué, ni malade.

Génétiquement, j’ai visiblement une santé exceptionnelle ! Je

bosse ainsi près de 100 heures par semaine. Si je reportais ce

temps à une semaine normale de travail, je consacre environ

six semaines par an à chacun de ces mandats. » Et des mandats, il en a. S’il était un élu politique, il y a longtemps qu’il se serait fait remonter les bretelles. Co-fondateur en 1991 de la société informatique IRIS Group spécialisée dans la reconnaissance électronique de caractères, il introduit la société en bourse en 1999 et décide de devenir un an plus tard « Business Angel », littéralement « Ange d’Affaires ». Sa mission ? Mettre ses compétences, son temps et de l’argent à disposition des jeunes sociétés qui démarrent, ou d’autres qui au contraire doivent se reconvertir ou se restructurer. « Depuis mon départ d’IRIS, poursuit Pierre Rion, je peux

dire que ma vie est composée de quatre chapitres. Tout d’abord,

il y a mon activité de ‘Business Angel’ et de coach. Je peux

notamment citer mes dernières interventions en capital et

managériale pour Cluepoints (informatique-pharmaceutique),

BelRobotics (tondeuses à gazon robotisées), Progecoo (bâtiments

passifs), ou plus récemment de coaching pour DLA3 (consultance

architecture), AXIS71 (design) ou Granaline (jus de grenade).

Ensuite, je suis administrateur indépendant (parfois rémunéré)

d’une dizaine de sociétés telles que la banque CPH (dont je

PIERRE RION

Dynamiseur

d’entreprises

En février dernier, Pierre Rion a été désigné « Wallon de l’Année » par l’Institut Jules Destrée. Homme aux multiples casquettes, cet hyperactif avoue mener quatre vies de front, mais toutes au service de sa région afin qu’elle redevienne peut-être ce qu’elle était dans les années 50.

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14

Portrait

au régional, mais je peux dire que d’énormes efforts sont faits

chez nous, notamment grâce au Plan Marshall 4.0. Je ne fais

toutefois pas de politique, et je n’en ferai jamais, car je suis à

la disposition de toutes les personnes de bonne volonté et de

tous les partis, sauf du PTB. Je suis certes un homme de droite,

mais cela n’empêche rien. J’ai de véritables amitiés ou admi-

ration pour des hommes et femmes politiques de tous bords,

Ecolo, PS, cdH, MR… Je suis un homme de devoir avant tout.

Petit-fils d’instituteur ardennais, j’ai toujours dû montrer

l’exemple, être le premier de classe, aller à la messe pour toute

la famille, avoir le meilleur bulletin en religion… (rires).

Aujourd’hui, certains mouvements sociaux ou les « affaires »

me rendent malades. Moi, j’aimerais rendre à la Wallonie son

image des années 1950, une époque où une entreprise comme

ACEC jouait un rôle-phare. Elle a tout inventé ou fabriqué

(même le pilotage d’un étage de la fusée Europa devenue

Ariane), mais elle a été démantelée en 1989 et cédée par appar-

tements à des groupes comme Alstom ou Alcatel. Nous avons

encore d’énormes atouts en Wallonie, les universités parmi les

meilleures du monde (regardez le Biopôle de Charleroi), un

secteur pharmaceutique extraordinaire (qui produit 2/3 des

vaccins vendus dans le monde), mais nous occupons un petit

territoire où il est difficile d’atteindre une masse critique pour

pouvoir engendrer des écosystèmes. Nous créons de belles entre-

prises de 5, 10, 15 ou 50 travailleurs, mais rarement au-delà.

Les entrepreneurs wallons sont trop modestes, peut-être un

certain manque d’ambition ou la peur de grandir. Le rachat

d’Ogeda par les Japonais en avril dernier pour 800 millions €

est pourtant révélateur de notre capacité et devrait nous

inspirer. »

L’avion et la vigneEnfin, la dernière partie de la vie du Baron est consa-crée… aux hobbys. Le croiriez-vous ? Notre homme trouve malgré tout le temps de se consacrer à la viticul-ture et à l’aviation d’affaires. Au début des années 1990, Pierre Rion ramène une centaine de pieds de vigne d’Alsace et les plante dans son jardin. Rapidement, il s’unit avec deux voisins dans son village, Etienne Rigo qui exploite la ferme de Mellemont et François

Vercheval, dessinateur industriel qui s’adonnait déjà aux vins de fruit. Les trois hommes décident de planter en 1994 un hectare de Pinot noir et de Müller-Thurgau (ou Rivaner) à l’arrière de la grosse ferme de Thorembais, puis trois autres hectares au fil des années. Aujourd’hui, le vignoble produit de 15 à 20 000 bouteilles par an et, s’il ne fut pas le premier planté en Wallonie, il fut pen-dant de longues années le plus grand domaine viticole wallon, avant que n’apparaissent dans le paysage Raymond Leroy (cuvée Ruffus) ou Philippe Grafé (Domaine du Chenoy), deux vignerons qui, en plantant chacun 10 ha d’emblée, vont véritablement influencer toute une jeune génération de vignerons. En 2015, Pierre Rion devient une fois de plus… pré-sident, mais de l’Association des vignerons de Wallonie cette fois, créée trois ans auparavant. Sa présence, son imposant carnet d’adresses et surtout son dynamisme ont permis à l’Association d’obtenir ses premiers subsides et de participer à de grands salons tels que « C’est bon, c’est wallon » ou la Foire agricole de Libramont.

En 2015, Pierre Rion devient une fois de plus… président, mais de l’Association des vignerons de Wallonie cette fois, créée trois ans auparavant.

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INSPIRATIONS WALLONNESDans l’industrie« Je suis un fervent admirateur de grands industriels tels que Julien Dulait (fondateur des ACEC – mon père et mon oncle y ont travaillé), Zenobe Gramme (et sa célèbre génératrice dynamoélectrique), Ernest Solvay (industrie chimique) ou, bien vivant celui-là, Michel Foucard (Technord à Tournai). Et je ne peux pas oublier mon regretté professeur de maths, infatigable et dévouée machine à fabriquer des ingénieurs, Raymond Poulaert (Institut St Joseph Charleroi). Un prof comme on en voudrait encore… ! »

Dans le monde culturel« Bien sûr, le chanteur Jean Vallée, dont je fus le producteur au début des années 2000, mais aussi Lara Fabian, Pierre Rapsat, Steve Houben ou Jacques Chaumont. Dans le cinéma, j’apprécie Benoît Poelvoorde et François Damiens, deux grands pour moi. En radio-télé, j’étais un vrai fan de Jacques Mercier. Enfin, j’aime aussi le théâtre en wallon, je parle les trois wallons moi-même et j'adore les accents. »

Portrait

« L’association a récemment fait un très beau travail sur les

cahiers de charges des appellations viticoles wallonnes et envi-

sage de développer des activités communes avec l’associa-

tion-sœur flamande, car le raisin n’a pas de frontière

(linguistique). » Enfin, de temps à autre, même s’il ne prend jamais de vacances, Pierre Rion s’envole dans les airs et transporte dans un avion privé des particuliers ou des hommes d’affaires qu’il amène toujours à bon port. Décidément, rien ne l’arrêtera, la notion de retraite lui est d’ailleurs totalement étrangère ! « Le week-end, je le passe dans mon

jardin et dans ma cuisine où je partage cette passion avec la

famille. Je suis un Wallon casanier, j’ai des scrupules à aller

voir ailleurs alors que je ne connais toujours pas encore cer-

tains coins ou certaines traditions de chez nous. »

Dans la gastronomie« Mon maître à penser est Sang Hoon Degeimbre, le chef de L’Air du Temps, double étoilé, à Liernu et incontournable. Il m’a fait notamment découvrir la truffe, je vais les acheter maintenant en direct dans le sud de la France. J’aime partager la table du Comptoir de l’Eau-Vive (Arbre), de l’Eveil des Sens (Montigny-le-Tilleul), de la Table de Maxime (Paliseul), de Cuisinémoi (Namur) mais c’est hélas fermé, des Petits Oignons à Jodoigne ou de Chez Louis à Glimes, de La Table du Boucher à Mons. Les adresses ne manquent pas. Puis, dans un autre registre, je m’en voudrais de ne pas citer The Belgian Owl qui est un des meilleurs whiskys au monde ou la bière Bertinchamps. Côté boucherie, je dirais que les éleveurs wallons devraient faire un effort pour produire une viande plus goûteuse que la BBB. Quand on aime la viande, on aime le gras ! Sans gras, pas de goût ! Enfin, le secteur du bio se développe bien, mais pas encore assez. »« Parmi les spécialités wallonnes, j’avoue un faible pour l’escavèche de Chimay, les boukètes, les boulets à la liégeoise, le cougnou, les petits gris de Namur, le faisan à la brabançonne, le pâté gaumais ou le Herve au sirop de Liège. Un vrai tour de Wallonie… »

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S T A R W A W

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JULIEN WAUTHIER Bien plus qu’un

Top Chef !

JA M B E S

Namur

I Muriel Lombaerts // V Fred Guerdin

Tendance n°37

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n°37

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Les plus belles rencontres sont parfois inatten-dues… Après l’avoir croisé à l’époque où il était chef pâtissier à « La Plage d’Amée » où nous avions remarqué son talent avec une déclinaison

« caramel beurre salé » à tomber par terre servie en guise de dessert, nous avons suivi son parcours à la télévision. Mais nous avons également voulu savoir qui était réellement Julien Wauthier, demi-finaliste du concours Top Chef mais avant tout Chef à « La Plage d’Amée », une adresse gastronomique namuroise incontournable. Nous avons rencontré un homme sensé et sensible, au franc-parler indéniable.

Un parcours atypique Originaire de Walhain-Saint-Paul en Brabant wallon, rien ne prédestinait Julien Wauthier à devenir Chef. « Mes parents y avaient racheté une vieille ferme où j’ai vécu enfant. Nous étions entourés d’animaux et il fallait bricoler,

jardiner… Mais mes parents cuisinaient tous les deux et je ne

m’intéressais pas particulièrement à cette activité. Peut-être

que je rêvais d’être astronaute (rire) » Julien décide « un peu par hasard » (sic) de suivre des études à l ’Ecole Hôtelière de la Province de Namur. « Finalement, j’appré-

ciais le côté très militaire de ce métier. Ce n’est plus vraiment

le cas à l’heure actuelle et je trouve ça dommage. Mais à

l’époque, on était bien encadré et il y avait le respect du Chef. »

Difficile de ne pas citer la célèbre émission culinaire dans laquelle Julien Wauthier a brillé. Si la vie ne l’a pas épargné, ce chef de bientôt 34 ans a un parcours atypique. Les pieds sur terre, il nous a reçus dans le restaurant « La Plage d’Amée » à Jambes où il donne libre cours à sa créativité depuis plus d’un an.

C’est dans une belle adresse que Julien obtient sa pre-mière formation. « J’ai d’abord fait un stage de deux mois

qui s’est transformé en trois chez Eric Martin (« Le

Lemonnier » à Lavaux-Ste-Anne - Ndlr) et j’y suis resté

finalement cinq ans après avoir quitté l’ école. » Après un détour derrière le comptoir d’un bar à cocktails à Rochefort, Julien retourne dans le restaurant étoilé de Pierre Résimont (« L’eau vive » à Arbre - Ndlr). « J’y occu-

pais le poste de pâtissier. Je gérais aussi bien la préparation du

pain, des mises en bouche, des premières assiettes, mais aussi

des desserts et des mignardises. » Mais allier un métier dans le secteur et une vie fami-liale n’est pas toujours simple, et Julien dut faire un choix. « Ma femme ne supportait plus mes horaires et souhaitait une

vie plus “normale”. En espérant sauver mon couple, j’ai quitté

la place que j’occupais. ». Ne sachant pas rester inactif, il trouve alors rapidement un emploi en tant que commer-cial dans une société qui vend des panneaux solaires. Tout se passe plutôt bien jusqu’au jour où la société fait faillite… Le revers professionnel est suivi d’une grande déception personnelle : sa femme le quitte pour son meil-leur ami. « Pour moi, c’ était une véritable descente aux

enfers ». En février 2013, il recommence à travailler en cuisine à « La Plage d’Amée » où il est à nouveau pâtissier pendant 2 ans. En mars 2016, il devient chef de cuisine et participe à l’émission télévisée « Top Chef ».

Un Top Chef fougueuxC’est aux côtés d’un autre Belge (Maximilien Dienst, restaurant « Les pieds dans le Plat ») que Julien accède à la célèbre émission Top Chef pour une huitième saison. « Ce n’était pas un souhait d’y participer mais plutôt un pari

que j’avais fait avec un ami ».

BIO EXPRESS1983

Naissance1997

Ecole Hôtelière de la Province de Namur

2006Pâtissier au

restaurant étoilé L’eau vive à Arbre

2014Pâtissier à La Plage

d’Amée2016

Participation à l’émission Top Chef

et Chef de cuisine à La Plage d’Amée

Tendance

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« Au départ, j’avais envie d’aller chez Philippe Etchebest.

C’est quelqu’un qui pousse en avant. Mais finalement, je suis

content de ne pas être tombé dans son équipe et d’avoir

été choisi par Sarran ».

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Rapidement remarqué pour la qualité de ses prépara-tions, le jeune Chef intègre la brigade du Chef Michel Sarran: « Au départ, j’avais envie d’aller chez Philippe

Etchebest. C’est quelqu’un qui pousse en avant. Mais finale-

ment, je suis content de ne pas être tombé dans son équipe et

d’avoir été choisi par Sarran ». Julien se fait remarquer pour son humour, son tem-pérament fougueux, parfois entêté mais aussi et avant tout pour son talent de cuisinier. Après avoir remporté certaines « épreuves » et raté d’autres, l’un de ses plats est élu « coup de cœur » du Chef triplement étoilé Yannick Alléno pour paraître dans son magazine YAM: « Une assiette a particulièrement retenu mon attention. Une

assiette intelligente, une assiette de cuisinier, une assiette extrê-

mement plaisante à déguster et à regarder. Cette assiette, c’est

celle de Julien ». Le Chef enchaîne les compliments, mais aussi les revers de médaille. Julien Wauthier se fait éli-miner en demi-finale et n’accède donc pas à la finale : l’aventure télévisuelle se termine pour lui.

CHEF MICHEL SARRANNé en 1961 dans le Gers, Michel Sarran est le chef du restaurant deux étoiles qui porte son nom à Toulouse. Il fait partie du jury de Top Chef depuis 2015.

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Être heureux !« Aujourd’hui, j’ai un patron en or. Ici, à La Plage d’Amée, on

m’a beaucoup aidé. Top Chef, cette visibilité, c’est ma manière

de leur rendre un peu ce qu’ils m’ont donné. Moi, je suis très

bien loin des caméras : j’aime être dans ma cuisine. » Père de deux enfants, Luna (9 ans) et Soan (5 ans), chaque jour reste un défi pour ce jeune Chef très prometteur. « Dans

notre métier, la vie de famille n’est pas simple… Je ne vois pas

beaucoup mes enfants par manque de temps mais, heureuse-

ment, quand je les vois, c’est très intense et j’en profite à

200% ! Même si ce n’est pas facile pour l’entourage, je suis

convaincu qu’il faut faire ce qu’on aime dans la vie. » Son souhait le plus cher ? « Etre heureux, tout simplement ! ».

Projet d’OAprès s’être investi dans l’engagement de personnes en réinsertion sociale, Benoît Gersdorff, propriétaire entre autres de « La Plage d’Amée », a présenté un nouveau projet ambitieux et innovant au MIPIM, « Projet D’O » Comment Julien voit-il ces changements ? « La réin-

sertion, je trouve que c’est très beau, mais ce n’est pas facile du

tout au niveau de la formation à gérer au quotidien. J’ai donné

des cours à un moment donné le lundi, mais je suis très mau-

vais dans cet exercice. Je préfère créer, cuisiner, et Benoît le sait.

Nous nous entendons très bien et on se comprend parfois sans

se parler, y compris quand il vient donner un coup de main en

cuisine. Le projet de Benoît est impressionnant et comme je

compte décrocher une étoile, ça s’y prêterait très bien (sourire)». Plus qu’un simple projet immobilier, « Projet D’O » traite des problèmes environnementaux inévitables de ce siècle et s’installe sur les rives de la Meuse à Namur, la capitale wallonne. Le cadre est idyllique, et la réalisation future

de Benoît Gersdorff – chef étoilé qui a voyagé partout dans le monde tout en restant amoureux de sa ville natale – le respecte. Ce projet suit une logique durable. Tout d’abord, le bâtiment est conçu pour être autonome. Ensuite, les produits locaux seront dans les différents restaurants et de nombreux emplois seront créés. « Projet D’O » comprend un hôtel flottant, un restaurant gastro-nomique, un bar sur le toit et un « café urbain ». L’hôtel flottant est sans aucun doute la partie la plus innovante du projet. Le principe « Houseboat » (véritables héber-gements flottants - Ndlr) est déjà apprécié aux États-Unis ou en Europe du Nord, mais encore relativement inconnu en Europe occidentale. Les suites, indépendantes l’une de l’autre, sont souvent construites sur base d’une coque de catamaran avec des matériaux composites ou de l’alu-minium qui réduisent l’impact écologique. Chacun de ces appartements-catamarans innovants utilise des éner-gies renouvelables et peut également naviguer, donnant aux invités la liberté de choisir l’endroit idéal pour le déjeuner, le diner ou tout simplement pour se détendre.

Tendance

R E N S E I G N E M E N T S

La Plage d'AméeRue des Peupliers 2B-5100 Namur+32 81 30 93 39

www.laplagedamee.be

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« Dans notre métier, la vie de famille

n’est pas simple… Je ne vois pas

beaucoup mes enfants par manque de

temps mais, heureusement, quand je les

vois, c’est très intense et j’en profite

à 200% ! Même si ce n’est pas facile pour

l’entourage, je suis convaincu qu’il faut

faire ce qu’on aime dans la vie. »

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P O R T F O L I O

MUSÉE DE LA PHOTOGRAPHIE

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C H A R L E R O I

Hainaut

— Expositions à voir

jusqu’au 24 septembre 2017

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01Harry Callahan. France, 1957-1958 © The Estate of Harry Callahan; courtesy Pace/MacGill Gallery, New York. Collection Maison Européenne de la Photographie, Paris, don de l’auteur

02Viviane Chantel devant les caméras l’INR 19 août 1957©Omnia Photos

03John Stezaker, Untitled (Film Still Collage) XVIII, 2006Copyright the artist. Courtesy the artists and The Approach.

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En 1956, alors qu’ il dirige le département de photographie de l’Institute of Design de Chicago, Harry Callahan (1912-1999)

reçoit alors une bourse de la Fondation Graham pour la réalisation d’un projet de son choix. Un moment tenté d’utiliser cet argent pour aller au nord du Michigan, Callahan prend une année sabbatique et, sur les conseils d’Edward Steichen, part en Europe avec sa femme Eleanor et sa fille Barbara, âgée de 7 ans. Après deux mois en Allemagne, il séjourne à Aix-en-Provence de septembre 1957 à juillet 1958.

C’est un total dépaysement pour celui qui n’a jamais quitté le nord des Etats-Unis. Bien que découvrant pour la pre-mière fois l’Europe et le “pittoresque“ de cette petite ville française (ce sont ses propres mots), Harry Callahan nous donne à voir dans les images réalisées à Aix-en-Provence, la même rigueur et les mêmes préoccupations esthétiques que dans celles prises précédemment à Chicago et dans le Middle West améri-cain : son rapport à la ville et à l’architec-ture, ses photos de rues dont les sil-houettes furtives sont le plus souvent féminines, son approche minimaliste de la nature et, bien sûr, la présence constante d’Eleanor, son épouse.

Callahan ne s’intéresse ni à la riche architecture d’Aix-en-Provence ni à son patrimoine historique, mais trouve dans ses rues, ensoleillées même en hiver, le théâtre idéal pour ses recherches sur l’ombre et la lumière et le graphisme des façades ordinaires. Les images produites par Harry Callahan à Aix-en-Provence constituent l’un des rares cas où un maître de la Street Photography américaine se confronte, dans les années 1950, au décor d’une petite ville européenne avec ses rues étroites et ses modestes boutiques, gardant une distance certaine face aux habitants de la cité. Il se dégage des French

Archives une poésie froide et distanciée sans aucune nostalgie.

Harry CallahanFrench Archives, Aix-en-Provence 1957-1958

Quant aux études de nature, Callahan y poursuit son approche minimaliste du paysage, privilégiant les motifs resserrés, et prolongeant ses recherches expérimen-tales et formelles. Il avait déjà réalisé des surimpressions, mais la symbiose entre les paysages de Provence et le corps d’Eleanor fut pour lui une véritable révé-lation et il s’attacha à en décliner de mul-tiples variations. Interrogé sur ces images, Harry Callahan a répondu que chaque fois qu’il regardait le paysage, il pensait à Eleanor.

Harry Callahan a confié dans quelques rares entretiens, combien son séjour à Aix-en- Provence, fut un moment de plé-nitude et de plaisir absolu. À propos de ce voyage, le premier qu’il entreprend à l’étranger, il déclarera : « Je sais juste que,

d’une manière ou d’une autre, l’Europe a eu

sur moi une influence décisive. »Callahan entretenait des liens d’amitié

avec la Maison Européenne de la Photographie, dont il découvre le chantier en 1994. Il décide alors de revisiter ses archives personnelles, en compagnie de son ami et galeriste Peter MacGill et sélectionne un ensemble de tirages origi-naux (la plupart inédits) qu’il rassemble sous le nom de French Archives, pour les offrir au musée.

Harry Callahan. Aix-en-Provence, France, 1957-1958 © The Estate of Harry Callahan; courtesy Pace/MacGill Gallery, New York. Collection Maison Européenne de la Photographie, Paris, don de l’auteur

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Tirages papier, diapositives, négatifs, cartes postales, images promotion-nelles… Depuis près de 8 ans, la SONUMA récolte des milliers de cli-

chés, tous liés de près ou de loin aux programmes et personnalités de la Radio Télévision belge francophone de service public. Autant d’instan-tanés suspendus dans le temps de cet univers audiovisuel par essence toujours en mouvement. Parmi eux, des documents rares voire exception-nels, à l ’instar de ces quelques petites photos jaunies, à première vue bien anodines, pourtant seules traces connues des premières émissions de télévision de l’INR dont aucun enregistrement ne subsiste…

Ces clichés, réalisés par des photographes à la démarche très souvent artistique, proposent une vision originale, décalée et insolite de l’univers de la télévision. Pris en coulisse, derrière la caméra ou dans les temps morts qu’offrent cer-tains tournages, ils livrent une interprétation différente de ce que les téléspectateurs peuvent voir à l’écran.

Nombre de ces photographies servent à faire la promotion des programmes : elles sont envoyées aux organes de presse pour publication. Quelques exemplaires demeurent toutefois au sein de la RTBF «pour archivage».

Puis le temps fait son œuvre. Beaucoup de ces clichés sombrent dans l’oubli : ils finissent dans des boîtes en carton entreposées au sous-sol. Quelques armoires-classeurs, remplies de ces merveilleux souvenirs, sont transférées dans des lieux isolés où personne ne passe…

C’est en explorant entrepôts, caves et bureaux déla issés que la SONUMA, Société de Numérisation et de valorisation des Archives audiovisuelles, découvre par hasard ces trésors enfouis. En accord avec la RTBF, elle prend en charge leur collecte et leur sauvegarde.

A ce jour, la SONUMA a ainsi constitué un fonds de plus de 12.000 photos dont les plus emblématiques seront exposées au Musée de la Photographie à Charleroi.

En léger différéPhotographies de la télévision belge collectées et sauvegardées par la SONUMA

01« Le Carrousel aux Images » avec Sélim Sasson et Serge Reggiani, 6 mars 1971 © Claude Philippe

02Arlette Vincent dans l’émission « Le Jardin extraordinaire », 4 décembre 1966 © Albert Delraux

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03L’émission féminine « Le fil d’Ariane », 16 décembre 1959© Robert Kayaert

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La recherche d’une relation plus étroite entre la vie et l ’art, depuis les premières avant-gardes et leur utopie d’un art

total, conduit les artistes à explorer de nouvelles pratiques artistiques. En marge des circuits commerciaux et de «l’art offi-ciel», ils s’approprient les médias de leur quotidien. Le courrier postal est dès lors perçu comme un terrain idéal pour l’ex-périmentation créative, de par sa nature de moyen de communication et sa diffu-sion à grande échelle et moindre coût.

Du haut de son format réglementaire 10x15, la carte postale fait référence au débat soulevé par Walter Benjamin dans son texte L’œuvre d’art à l’époque de sa repro-

duction mécanisée daté de 1935. Walter Benjamin s’interroge sur le statut d’objet unique que peut perdre l’œuvre d’art dans sa reproduction mécanique, faisant notamment référence au procédé de la photographie. Les artistes ont contourné ce problème en partant d’une image créée mécaniquement pour produire une œuvre à caractère unique par le biais d’une inter-vention manuelle directe sur celle-ci.

Les artistes présents dans cette expo-sition s’inscrivent dans le courant du Mail Art, petit frère de l’Art Postal, désignant l’usage de l’envoi postal par les artistes dès 1962. Ce mouvement constitué par un réseau international d’artistes entend à échanger des messages et des objets très divers en cherchant à surprendre un des-tinataire connu ou inconnu. On y retrouve le précurseur On Kawara et sa série I got up avec l’envoi chaque semaine d’une carte postale spécifiant l’heure de son réveil à un ami collectionneur. Cette démarche illustre l’envie de l’artiste de se Avec la collaboration de vzw Omroepmuseum.

donner un rythme de travail et une récur-rence dans sa pratique.

Des artistes plus contemporains ont continué sur cette voie tels Marcel Vandeweyer ou encore Thierry Tillier, marchant dans les pas des surréalistes.D’autres voient dans la carte postale (et de manière plus large dans leur oeuvre) la possibilité de laisser un témoignage de leur présence. S’inscrivent dans cette approche Léopoldine Roux ainsi que l’ar-chitecte Peter Downsbrough, Lucia Tallova, ou encore le duo Plonk et Replonk qui sont même devenus éditeurs. Ces artistes constituent le noyau dur de cette tendance qui manipule la carte postale.

Certains souhaitent prendre le temps de la rencontre avec l ’image. Chaque détail de la carte dévoile à l’oeil exercé une image pouvant elle-même nourrir le souvenir d’une autre image tels les tra-vaux de John Stezaker, Camiel Van Breedam, Fabrice Samyn, Damien Roach ou Franck JMA Castelyns.

Enfin les dessinateurs comme Jochen Gerner ou Tom Butler abordent leurs cartes avec une typologie propre au gra-phisme et considèrent la carte postale comme un objet d’écriture.

Le détournement de la carte postale qui n’a de cesse depuis sa création de faire des émules parmi les artistes, n’a certai-nement pas encore dit son dernier mot.

Par VoiX postaleIgnassi Aballí x Pol Bury x Tom Butler x Frank JMA Castelyns x Peter Downsbrough x Jochen Gerner x Gilbert & George x Jean-René Hissard x Jean Le Gac x Jacques Lennep x On Kawara x Plonk & Replonk x Damien Roach x Léopoldine Roux x Fabrice Samyn x André Stas x John Stezaker x Lucia Tallova x Thierry Tillier x Camiel Van Breedam x Marcel Vandeweyer x

16Thierry Tillier, La loi esthétique des deux hypostases, 2011 © Thierry Tillier

17Tom Butler, Moonlit Balloons, 2010 © Tom Butler, Courtesy Gallery FIFTY ONE

14Léopoldine Roux From Charleroi with Love, 2017 © Léopoldine Roux

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R E N S E I G N E M E N T S

Musée de la PhotographieAvenue Paul Pastur 11 B-6032 Charleroi (Mont-sur-Marchienne)+32 71 43 58 10

Ouverture : Du mardi au dimanche, de 10h00 à 18h00(fermé les lundis, le 25 décembre et le 1er janvier)

www.museephoto.be

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YVES DEJARDINEt il créa

la lumière…

T A L E N T

I Muriel Lombaerts // V Yves Dejardin

Yves Dejardin est un véritable créateur d’art. Cet « artisan designer » liégeois a de quoi forcer l’admiration. Employé dans une société, il quitte celle-ci pour tenter de vivre de ses créations. Autodidacte au niveau du design et en particulier des luminaires, sa passion s’est transformée aujourd’hui en métier à plein temps.

BIO EXPRESS1974

Naissance le 2 octobre à Chênée

1997Académie des Beaux-

Arts de Liège 2013

Dépôt de la marque Art Maker

Issu d’une famille d’artistes et nourri de créativité depuis sa plus tendre enfance, Yves Dejardin a tou-jours ressenti le besoin d’exprimer sa sensibilité si particulière à travers différents moyens d’expres-

sion. « Mes parents se sont rencontrés à l’Académie des Beaux-

Arts. Mon papa était professeur et il en est devenu le directeur,

ma maman y a été élève. Elle était peintre. Partie trop tôt

quand j’étais très jeune, son décès a laissé des traces… J’ai

connu un parcours difficile à partir de 23 ans mais j’y ai

finalement trouvé une certaine force. » Yves Dejardin suit des études aux Beaux-Arts qu’il interrompt à sa propre initiative. « J’avais envie de gagner ma vie au plus vite et de

manière stable. Je n’avais pas peur de l’avenir. Je travaillais

beaucoup, mais cela ne me satisfaisait pas complètement. » Maitrisant différentes pratiques artistiques et tech-niques, ce n’est qu’après avoir exercé plusieurs emplois qu’il comprend que son épanouissement réside dans le fait d’être indépendant et de vivre de ses créations.

Art Maker marie art et conception de luminaires en bois.Dans un premier temps, Yves Dejardin exerce sa passion en activité complémentaire pour la fabrication d’objets et de mobilier design. Il crée la marque Art Maker, dans le mouvement des « makers » : un retour au local. « D’abord rémunéré via Smart, je ne voulais pas créer une

start-up. Mais en lançant ma marque design Art Maker, je

pouvais exprimer ma vision actuelle du monde tout en me

tournant vers le futur. Aujourd’hui, je travaille à fonds propres

et j’essaie d’avancer petit à petit. Avant, je travaillais dans le

garage de mon papa et depuis six mois, j’ai mon propre atelier.

Pour développer mon activité, j’ai également engagé une per-

sonne qui s’occupe de l’assemblage des luminaires. »

Même si Art Maker n’est pas destinée à produire uni-quement des luminaires, Yves Dejardin consacre désor-mais tout son temps à honorer les commandes de ses superbes créations lumineuses. Designer et artisan avant tout, il ne souhaite toutefois pas développer son activité dans une société gigantesque dont il ne maîtriserait plus les rennes…. « Etre uniquement gestionnaire et pas artiste,

cela ne me correspond pas. Je n’ai pas quitté le statut d’employé

pour me retrouver à nouveau dans une telle situation ».

L I È G E

Liège

Tendance

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Tendance

« Je me plais en tant qu’artisan.

J’ai mis au point un procédé de

fabrication simple mais original. J’aime

ce que je fais et c’est essentiel. À partir

du moment où on est passionné par

quelque chose, on trouve la force,

l’énergie de créer et d’en faire

un métier. Je tiens à trouver l’équilibre

entre une gestion d’entreprise pérenne,

la satisfaction du client et la garantie

de conserver le maximum de temps

pour continuer à concevoir ».

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« Tout est fait à la main. Au départ, je travaillais sur commande

et puis, assez rapidement, j’ai fabriqué des modèles avec des dimensions

définies. Trop de choix perturbe les gens. Bien entendu, sur demande,

je m’adapte. J’ai déjà réalisé un luminaire d’un mètre de haut !

C’est du « sur mesure », une pièce unique… »

Tendance

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Le designer autodidacte précise : « Je me plais en tant qu’ar-

tisan. J’ai mis au point un procédé de fabrication simple mais

original. J’aime ce que je fais et c’est essentiel. À partir du

moment où on est passionné par quelque chose, on trouve la

force, l’énergie de créer et d’en faire un métier. Je tiens à trou-

ver l’équilibre entre une gestion d’entreprise pérenne, la satis-

faction du client et la garantie de conserver le maximum de

temps pour continuer à concevoir ».

Diversité et éléganceSes luminaires en bois connaissent un succès grandissant et les commandes aff luent. « Tout est fait à la main » affirme le designer. « Au départ, je travaillais sur commande

et puis, assez rapidement, j’ai fabriqué des modèles avec des

dimensions définies. Trop de choix perturbe les gens. Bien

entendu, sur demande, je m’adapte. J’ai déjà réalisé un luminaire

d’un mètre de haut ! C’est du « sur mesure », une pièce unique… » Dans sa démarche de véritable « créateur », Yves Dejardin choisit des matériaux les plus naturels possibles. Tous les modèles sont réalisés en bois et chaque planche possède ses propres caractéristiques. « Malheureusement,

jusqu’à présent, le bois n’est pas local parce qu’il ne s’y prête

pas. La plupart du temps, je travaille donc du bois exotique à

cause des contraintes techniques, mais j’essaie de ne pas utiliser

du plastique. Les sections d’afzelia, de wengé, de teck ou encore

de bambou sont découpées et travaillées manuellement pour

les transformer en éléments fins et souples. Ceux-ci seront

ensuite cintrés et emboîtés sur une ou deux pièces centrales

pour former les luminaires. » Depuis mai 2017, Yves

Dejardin utilise également du noyer, un bois noble dont la teinte est encore différente des autres matériaux uti-lisés. Le noyer sera huilé pour les nouveaux luminaires de cette collection plus luxueuse. Déjà présents dans de nombreux lieux à Liège, les luminaires sont vendus dans plusieurs magasins en Wallonie, notamment à Nandrin (Namo Concept) et Liège (Audace au Pluriel) mais aussi à Bruxelles (Les Mémoires de Jacqmotte) et, depuis peu, à Paris. Qu’elles mesurent 50 centimètres de diamètre ou 4 mètres pour les plus grandes et malgré leur fabrication artisanale, les pièces sont vendues à un prix abordable. Il existe déjà un modèle de la « Double Maxime » (l’un des produits phares d’Art Maker - Ndlr) à partir de 300 euros. Aériens, raffinés et élégants, les luminaires d’Yves Dejardin diffusent la lumière sur le plafond ou sur le mur, où ils créent une splendide image tridimensionnelle. On est totalement sous le charme ! Et comme le dit si bien le créateur. « C’est aussi bien une œuvre d’art qu’un

luminaire ».

www.facebook.com/ArtMaker.be

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© Patricia Khan

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S U C C E S S S T O R Y

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L’une est blonde, l’autre brune. Toutes deux irra-dient de grâce et d’élégance. Ségolène est fon-ceuse, extravertie. Alexandra est tout en rete-nue et en intériorité. La première aime les

maths, la gestion et les journées qui déménagent. La seconde, discrète et posée, apprécie la maturation qu’ap-porte le temps aux projets. Nées dans le Tournaisis, sous le signe du Taureau, en 1986, les jumelles Jacmin présentent une belle indépen-dance et font de leurs différences, une force. Leur édu-cation leur a permis de développer leurs talents respec-tifs dans le respect de leur singularité. Ségolène vit aujourd’hui à Bruxelles après avoir suivi des études d ’ingénieure à Leuven et passé un an à Chicago. Alexandra a, de son côté, choisi Oxford puis le stylisme à la Cambre. Sa lumière, c’est Paris. Son univers, le haut de gamme. Elle a fait ses classes, d’abord à la Maison Martin Margiela, puis au studio de design Jean-Paul Gaultier.

Du grenier à l’entrepriseToute petite déjà, Alex aimait passer des heures, seule, à réinventer la garde-robe de ses poupées… quand ce n’était pas celle de ses sœurs. Ces dernières ne rechignaient pas

Tendance

Plus qu’une ligne de vêtements féminins, « Façon Jacmin », c’est l’histoire d’une belle complicité, entre deux sœurs jumelles qui ont su associer talent et passion.

FAÇON JACMINLe jeans

réinventé

à jouer les mannequins, ravies de donner corps à la créa-tivité de leur frangine. Ségolène se souvient avec ten-dresse de la première « création » de sa sœur : un petit sac fait de chutes de jeans ressuscitées… Un matin, alors qu’elle travaillait dans la consultance, Ségolène sent que sa place est ailleurs. Ecoutant son intuition, elle s’inscrit à un « Start-up week-end » – deux jours pour développer une idée. Il y eut un avant, il y eut un après… Au sortir de week-end, elle se fait la promesse d’implémenter rapidement un projet avec sa jumelle. C’était oublier un peu vite qu’Alexandra aime laisser du temps au temps. Sa proposition reçoit un accueil plus que mitigé que l’on pourrait résumer en trois lettres : bof ! Loin de se laisser abattre, Ségolène décide alors de mettre ses compétences de gestionnaire au service d’une asbl spécialisée dans le coaching de créateurs de mode. Quelques mois plus tard, elle commercialise, avec une amie, une gamme d’écharpes nommée « Coucou », tissées en laine, fabriquées au Népal et disponibles en dix coloris. Cette réussite servira de déclencheur. A-t-elle titillé la curiosité d’Alexandra ou tout simplement dissipé ses craintes ? Toujours est-il que le soir de Noël 2015, la sty-liste offre à sa famille le plus beau cadeau qui soit.

I Muriel Lombaerts // V Merel Hart

M A R Q UA I N

Hainaut

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Nonchalamment, elle dépose sur la table un ensemble de dessins conçus, dans le plus grand secret, durant six mois. Puis – comme si de rien n’était – elle propose à sa fran-gine qu’ensemble, elles donnent fibres à ces modèles de papier. - « On lance en mai 2016 ! » répond aussitôt Ségolène. Les frangines montent un dossier et obtiennent une bourse de pré-activité de la Région wallonne. Le plus difficile ? Remplir le formulaire d’inscription. Le plus formateur aussi, car ce simple geste sera pour elles une étape essentielle dans le processus de création de leur entreprise. Avant de gagner la bourse, il fallait que, sur papier, elles décrivent le projet, pensent le business plan, le pitch et choisissent leur positionnement. Ce sera « milieu de gamme, entrée haute-gamme ». Une fois la bourse décrochée, ne restait plus qu’à trou-ver un fournisseur, puis un atelier de confection. Après une tentative avortée sur Bruxelles, c’est en Bulgarie qu’elles dénichent la perle rare. Un atelier dont la qualité des finitions rencontrait les exigences de Sonia Rykiel, Pierre Balmain, Hugo Boss, Chloé et donc aussi, bientôt, celles d’Alexandra… Le premier prototype sort fin jan-vier 2016. Quatre mois plus tard, leur collection est com-mercialisée. Elle comporte seize modèles en jeans et quatre en popeline de coton ou soie fluide.

Trame de viesRéminiscence heureuse de l’enfance ou choix délibéré d’une matière qui traverse les générations avec style, les motivations qui ont fait du Denim, le tissu phare de la collection, sont multiples : noblesse de la matière, singu-larité des patrons, usure magnifiée. « Le jeans, commente Alexandra, s’embellit avec le temps. Sa couleur, le bleu, permet

une déclinaison infinie de dégradés. Enfin, tous et toutes, toutes

les classes sociales confondues, entretenons avec lui un lien

fort. C’est comme une seconde peau qui évolue avec nous. »

C’est vrai que dans sa trame, se glisse, chaque année, un peu de notre de vie. Le jeans est en quelque sorte, le témoin silencieux de notre histoire personnelle. Noblesse oblige, c’est au Japon que les jumelles ont trouvé une qualité du tissu à la hauteur de leurs exigences. Là-bas, le coton est trempé dans huit bains successifs avant d’être fixé. Un luxe qui justifie le prix plus élevé de la matière, sachant que beaucoup de four-nisseurs se contentent de quatre passages. « Façon Jacmin », c’est aussi une façon différente de concevoir la mode, une envie irrésistible de faire éclater les codes, de sortir du cadre et d’innover. Robes, jupes, tops, pantalons, manteaux, (…), quelle que soit leur coupe, toutes les pièces proposent une approche à la fois sophistiquée, confortable, et élégante de la mode. Alexandra met en effet un point d’honneur à ce que la collection s’adapte avec élégance à chaque femme : de la plus naturelle à la plus sophistiquée, de la plus élancée à la plus épanouie. La femme Jacmin, comme la décrit Ségolène, « est une

femme active, bien dans sa tête. Elle a entre 35 et 65 ans et

présente ce tout petit supplément de personnalité qui fait d’elle

une femme unique … qui s’assume. »

Sortir des boutiques Dans un contexte où le retail traditionnel souffre, les sœurs Jacmin ont délibérément choisi une commercia-lisation alternative et innovante : deux fois par mois, une boutique mobile, « façon camion vintage réamé-nagé », vient à la rencontre des clientes sur Anvers et Bruxelles. Parallèlement, la marque voyage aussi de ville en ville, via des boutiques éphémères. Knokke, Gand, Liège et Paris seront parmi les prochaines destinations. Les dates sont régulièrement actualisées sur le site, Facebook et Instagram. À vos smartphones ! Preuve de la reconnaissance de leur pairs, les sœurs Jacmin ont récemment été récompensées par le prix « Best Talent 2016 » de la catégorie mode par la RTBF et Paris Match. Un prix qui leur a ouvert, durant un mois, les portes de la célèbre maison Natan, au côté de trois autres jeunes designers belges dans le cadre du concept « Natan Collective ». En se mobilisant pour créer, elles-mêmes, le cadre de leur travail, les jumelles ont peut-être remporté une autre victoire : contourner le paradoxe que Giulia Mensitieri, anthropologue à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales de Paris, décrit dans sa thèse (1), paradoxe selon lequel « plus un

travail est valorisant d’un point de vue symbolique, moins il

sera payé. Et vice versa. » Éléments de réponse à paraître, dans le livre, annoncé aux éditions « La Découverte », pour janvier 2018.

(1)  MENSITIERI Giulia, « La chance d’être là : le travail dans la mode : entre glamour et précarité », 2016.

R E N S E I G N E M E N T S

FAÇON JACMIN sprl+32 474 330 255 [email protected]

www.faconjacmin.com

Réminiscence heureuse de l’enfance ou choix délibéré d’une matière qui traverse les générations avec style, les motivations qui ont fait du Denim, le tissu phare de la collection, sont multiples : noblesse de la matière, singularité des patrons, usure magnifiée.

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© ERC

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Business n°37

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I N N O V A T I O N

Le glioblastome multiforme est une très, très, méchante tumeur. Elle est à l’origine de 60% des cancers du cerveau. Les traitements curatifs par chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie se

révèlent largement inefficaces, puisque 75% des patients décèdent dans les 18 mois qui suivent le diagnostic. En l’absence complète de traitement, l’échéance fatale est généralement ramenée à trois mois.

Stimuler les défensesCela pourrait changer. Une PME, ERC Belgium, déve-loppe un traitement par immunothérapie qui vise à encourager la réponse immunitaire propre à chaque patient. Tout a commencé avec la brillante intuition

d’Apostolos Stathopoulos, alors jeune étudiant en neurochirurgie à l’université de Liège. Au cours d’une opération à laquelle il assistait, un jet de cellules cancé-reuses atteint le coin de son œil. Après une première réaction de panique, il réfléchit et repousse rapidement l’idée de contracter la maladie grâce à la capacité de son système immunitaire à faire barrière aux cellules can-céreuses. Il en sera bien sûr ainsi, et c’est l’idée qui fera son chemin. Quelques années plus tard, le tout jeune médecin réunit à Paris quelques-uns des plus grands spécialistes des réactions immunitaires et du cancer pour réfléchir aux voies possibles pour stimuler les défenses propres de l’organisme. Deux principes guident cette réflexion. D’une part, le système immunitaire complexe et performant est le fruit de millions d’années d’évolu-tion et il est apte à nous guérir du cancer. D’autre part, le corps reconnait et rejette les corps étrangers. En 2008, le Dr Stathopoulos fonde l’« Epitopoietic Research Corporation » - ERC. Les intuitions sont deve-nues des convictions étayées par les premiers essais ani-maux. Il est possible de lutter contre le glioblastome

EPITOPOIETIC RESEARCH CORPORATIONLe cancer vaincu

par l’intérieur

Grâce à une approche innovante misant sur la défense immunitaire propre au patient, une PME développe un vaccin contre un cancer du cerveau jusqu’ici incurable.

G E M B LO U X

Brabant Wallon

I Gilles Bechet

Apostolos Stathopoulos, fondateur d'ERC

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multiforme en injectant un vaccin, le Gliovac, qui associe des cellules cancéreuses du malade avec celles prélevées chez au moins trois autres patients. Le recours à diffé-rentes tumeurs allogènes permet de prendre largement en compte la variabilité du cancer et de stimuler une réac-tion immunitaire forte, correctement ciblée par la pré-sence de cellules tumorales du patient. Le traitement complet s’étend sur deux années avec 12 cycles d’injec-tions de trois semaines, rapprochées au début pour deve-nir plus espacées dès le sixième mois. Limité à une seule injection à la fois, le traitement n’est ni lourd ni invasif.

Traitement compassionnelActuellement, le produit est en étude clinique à l’Uni-versité de Californie à Irvine. On y recrute 84 patients traités en double aveugle. « Si les résultats correspondent à

nos attentes, on pourra demander une commercialisation sous

condition », annonce Paul Petit Jean, directeur de la com-munication d’ERC. Ce type de cancer relève des maladies orphelines. Comme il ne touche que 3 à 5 pour cent mille de la population, le secteur pharma hésite à investir dans les recherches pour un traitement. Le taux de létalité très important du glioblastome et l’absence de solutions thérapeutiques satisfaisantes permettent, moyennant autorisation des autorités locales compétentes, un usage du Gliovac à titre compassionnel. Des premiers résultats très encourageants sont ainsi rassemblés avec des patients aux quatre coins de la planète. « Pour l’instant,

on ne note pas d’effet secondaire, hormis des poussées de

migraine liées aux effets de la tumeur, et des érythèmes loca-

lisés. Des gens qui ne pouvaient plus parler ont retrouvé la

parole. On a vu aussi chez d’autres patients une amélioration

spectaculaire de la mobilité. » Une des missions de Paul Petit Jean est de parcourir le monde pour rencontrer les différentes autorités médi-cales locales et leur expliquer le fonctionnement de ce traitement innovant. Lorsque les circonstances le per-mettent, il trouve un accord pour entamer un traitement compassionnel. « En Colombie, j’ai rencontré un neuro-

chirurgien extraordinaire qui travaille dans un hôpital à

Carthagène. Il m’a proposé de traiter un jeune homme, pro-

priétaire d’un garage de mobylettes. » Au moment où il a commencé le traitement, il était déjà en récidive et son épouse lui annonçait qu’elle était enceinte. Grâce au Gliovac, il a vu naître son enfant et a pu assister à ses premiers pas. « On soigne un nombre de patients encore très

limité, mais si on peut donner une chance à quelqu’un qui fait

face à une maladie non guérissable, on le fait. » Cette ouver-ture suscite énormément d’espoirs, mais le traitement n’est pas toujours possible pour des raisons bien plus souvent administratives et légales que médicales. Aujourd’hui, à l’issue de la phase 1, il est d’ores et déjà admis par tout le monde que le Gliovac ne présente aucun danger pour la santé publique. Le peu de recul sur le traitement ne permet pas encore de garantir qu’une fois que toutes les cellules cancéreuses auront été détruites par le système macrophage, l’organisme pourra, à long terme, maintenir la résilience sur la maladie.

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Banque de tumeursERC Belgium a mené ses premiers tests pré-recherche dans le parc scientifique Crealys à Gembloux et y pour-suit ses recherches contre d’autres cancers qui touchent pancréas, poumons ou ovaires. C’est à plus de 200 km plus au nord, à Schaijk aux Pays-Bas, que se concentrent aujourd’hui les activités liées à la fabrication du traite-ment. ERC Nederland y accueille la banque de tumeurs et l’unité de production du vaccin. Les tumeurs prélevées sur les patients y sont envoyées pour la préparation du vaccin personnalisé. L’ensemble du processus, entre le prélèvement et le renvoi du traitement, prend environ deux semaines largement consacrées au contrôle qualité. « C’est une solution provisoire et notre but est d’implanter, à

l’issue de la phase d’essai, le site de production en Wallonie », précise Paul Petit Jean. ERC ne comporte encore aujourd’hui que huit per-sonnes salariées – 5 en Belgique et 3 aux Pays-Bas – les collaborateurs scientifiques et exécutifs travaillant en salaire différé. « Ce n’était pas possible autrement. C’est parce

que ces gens sont convaincus par l’avenir de ce traitement qu’ils

sont prêts à donner de leur temps pour faire bénéficier l’entre-

prise de leur expérience. Tout le monde veut que ça marche. » Même si elle peut compter sur un soutien continu de la Région wallonne, ERC poursuit ses contacts pour rassembler les fonds nécessaires à la conclusion de l’étude clinique. « Une fois que cet argent est sur la table, nous pour-

rons conclure l’étude clinique dans les 18 mois, et ensuite lever

les barrières administratives pour la commercialisation par-

tielle du vaccin, à commencer par les États-Unis. » La PME a déjà des filiales aux U.S.A., au Canada, en Italie, et en Australie et assure également une présence dans diffé-rents pays d’Europe et d’Amérique latine.

Le vent a tournéERC aborde l’avenir avec confiance, peu inquiète face à la concurrence. « Notre technologie est très spécifique, elle

est encadrée d’un brevet de 30 ans. Aucun concurrent ne maî-

trise notre approche globale qui s’est forgée en intégrant

d’autres solutions partiellement satisfaisantes. » Quand le Dr Stathopoulos a commencé ses recherches, peu de gens dans le milieu médical croyaient à l’immunothérapie. « Si ça marchait, ça se saurait » était la réponse la plus fréquente, même si, au XIXe siècle les travaux d’un méde-cin anglais, passés complètement inaperçus, avaient conclu prémonitoirement à l’intérêt de cette méthode pour traiter les cancers. Aujourd’hui, le vent a tourné. L’immunothérapie est considérée comme une technique d’avenir, mais beaucoup reste à faire. D’autres entreprises wallonnes comme Iteos ou Celyad développent des trai-tements immunitaires contre le cancer. Quant à ERC, l’entreprise poursuit ses recherches pour lutter contre différents types de tumeurs tout en préparant la com-mercialisation de son vaccin contre le Glioblastome. L’avenir du combat contre la maladie s’écrit de petites et de grandes victoires, mais activées de l’intérieur.

www.erc-immunotherapy.com

« On soigne un nombre de patients encore très limité,

mais si on peut donner une chance à quelqu’un qui fait face

à une maladie non guérissable, on le fait. » Cette ouverture suscite énormément d’espoirs, mais le traitement n’est pas toujours possible pour des raisons bien plus souvent administratives et légales que médicales.

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H I G H - T E C H

Il y a 15 ans, on n’en parlait pas. Aujourd’hui, la thérapie cellulaire est identifiée comme un des champs prometteurs de la médecine de demain. Cette approche thérapeutique plus douce et sur

mesure vise à remplacer ou suppléer les cellules malades d’un organe ou d’un organisme par des cellules saines, si possible des cellules souches prélevées sur le malade lui-même. Le Biopark de Gosselies rassemble différentes entreprises actives dans la thérapie cellulaire pour for-mer tout un écosystème qui conjugue recherche, forma-tion, entreprises et services. Parmi cel les-ci, MaSTherCell, créée en 2011 sous la forme d’une spin-off de l’ULB, a pour objectif de mutualiser et d’optimaliser les méthodes de fabrication au niveau industriel. Le management fondateur a pour cela bénéficié des inves-tissements du Fonds Theodorus, de Sambrinvest, de la Sofipôle. Définie comme une CDMO (Contract Development and Manufacturing Organization), l’en-treprise ne développe pas de médicaments elle-même, mais fournit le « matériel cellulaire » aux groupes ou entreprises (bio)pharmaceutiques qui les développent. « La thérapie cellulaire requiert un taux de main-d’œuvre

élevé, des investissements en infrastructure importants et des

réactifs très chers. Pour être commercialement viable, elle a

besoin de réduire les coûts. Un des meilleurs leviers pour y

arriver, c’est d’améliorer l’efficacité des procédés de fabrica-

tion », analyse Denis Bedoret, General Manager.

Une gamme de servicesPlus qu’un prestataire de services, MaSTherCell se veut être un partenaire à long terme de ses clients. Son atout : combiner une expertise scientifique de haut vol avec une

connaissance approfondie de l’industrialisation de pro-duits de thérapie cellulaire.. Les laboratoires occupent 600m² avec 4 zones de production classifiées de D à A en fonction du niveau d’isolation et de protection néces-saires. La force de MaSTherCell, c’est de ne pas se limiter à la production pure, mais de proposer une gamme de services, à commencer par le transfert de technologie qui constitue la première phase de la collaboration avec le client durant laquelle les équipes de MaSTherCell vont apprendre la technologie du client et ses méthodes de travail. L’entreprise propose également des services de développement de processus de production afin d’opti-miser les procédés. L’étape suivante consiste à réaliser la product ion de lots c l iniques pour le c l ient . L’infrastructure est complétée par le laboratoire de contrôle qualité où des échantillons de tous les lots qui sortent des zones de production sont testés. Pour finir, le département d’assurance qualité veille à ce que toutes les procédures soient respectées et que les environne-ments dans lesquels s’opèrent les activités soient contrôlées. Assez rapidement, MaSTherCell a dû adapter sa stra-tégie de départ. Pour diverses raisons, les premières entreprises wallonnes actives en thérapie cellulaire comme Promethera, Bone Therapeutics et Cardio3 (devenue Celyad) ont choisi de développer leur capacité de production en interne. MaSTherCell s’est alors tour-née vers le marché étranger. Pour accélérer son dévelop-pement, elle a fusionné en 2015 avec l’entreprise israé-lienne Orgenesis qui a pris la majorité des parts de la PME belge. Celle-ci garde néanmoins son autonomie et son centre de décision à Gosselies au sein du dynamique cluster des sciences du vivant chapeauté par Biowin. MaSTherCell n’est pas la seule sur le marché mondial, mais elle s’affiche comme une des deux plus importantes entreprises en Europe et leader en termes d’immuno-thérapie. Sa clientèle se répartit entre des sociétés amé-ricaines, israéliennes ou européennes actives sur le mar-ché européen. « Avec le matériel cellulaire, contrairement

au secteur biopharma traditionnel, on est obligé de ne pas trop

s’éloigner du centre de prélèvement et du centre de traitement.

La durée de stockage d’un lot de cellules peut dans certains cas

ne pas excéder un jour, voire quelques heures. »

Vaincre des réticencesLe marché évolue rapidement et les perspectives de déve-loppement sont excellentes. Depuis 2013, l’entreprise a doublé chaque année son chiffre d’affaires qui, pour l’année 2017, devrait s’élever à plus de 10 millions d’eu-

MaSTherCell

Cellules sans

frontières

Née en 2011 dans le Biopark de Gosselies, MaSTherCell est rapidement devenu incontournable dans le domaine de la thérapie cellulaire. Aujourd’hui intégrée à l’entreprise israélienne Orgenesis, la PME a désormais tous les atouts pour partir à la conquête de l’Europe et au-delà.

G O S S E L I E S

Hainaut

I Gilles Bechet

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© MaSTherCell

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ros. Afin de répondre dans des délais raisonnables aux nombreuses demandes, MaSTherCell ambitionne de doubler sa production avec la construction d’une aile jumelle dans son bâtiment. Cinq millions d’euros seront investis dans les travaux qui devraient débuter rapide-ment pour une durée d’un an. À l’horizon 2021, l’entre-prise prévoit 30 millions d’euros de chiffre d’affaires avec 225 à 250 personnes engagées sur le site. MaSTherCell espère pouvoir compter sur des jeunes entreprises wallonnes parmi ses prochains clients. « Notre prix peut être considéré comme élevé pour certaines

start-ups, même s’il est tout à fait juste par rapport au marché.

Travailler avec un partenaire demande parfois de vaincre des

réticences bien ancrées ». Nombreuses sont en effet les jeunes sociétés qui craignent de perdre le contrôle de leur procédé de fabrication et du produit qu’elles ont couvé pendant des années dans leur laboratoire. « Il n’y

a vraiment pas de craintes à avoir de ce côté-là. La protection

de la confidentialité est au centre de notre métier. De manière

générale, la biothérapie est un secteur qui a encore besoin de

maturité. Quand on investit dès le départ des millions d’euros

dans des outils de production, on bloque des montants impor-

tants qui pourraient sans doute être investis d’une autre

manière, plus rentable à long terme. » Dans un secteur industriel qui joue sur la précision et la personnalisation, il n’est pas tout à fait justifié d’évoquer un volume de production. Denis Bedoret affirme toutrefois que l’entreprise « a déjà administré des

centaines de lots cliniques à des patients dont on a probable-

ment sauvé la vie. On est très proche du patient dans des patho-

logies bien souvent létales si elles ne sont pas prises en charge

par des technologies avancées. »

Une grande flexibilité structurelleLa technologie n’est évidemment pas absente de ce sec-teur d’activité. Et l’automatisation est assurément une

des tendances lourdes pour l’avenir. Les premiers équi-pements apparaissent sur le marché. « Cela va jouer sur

le coût de fabrication et sur la sécurisation de process de fabri-

cation sans pour autant menacer le niveau de l’emploi. » MaSTherCell occupe pour l’instant 85 personnes sur son site de Gosselies et ambitionne tout autant de pérenniser son développement que de renforcer son ancrage wallon. La clé de la croissance réside principa-lement dans le personnel dont on attend une grande flexibilité structurelle. Les équipes sont réparties par projet et elles s’adaptent aux technologies et aux procédés du client. « Nous voulons travailler avec des gens qui com-

binent une vision de l’intérêt global et une souplesse permettant

de collaborer avec des personnes d’autres départements, où

chacun apporte sa propre spécificité pour avancer dans la

même direction. » L’autre clé de la réussite est un travail de veille efficace, et cela à trois niveaux. La flexibilité et la satisfaction du personnel d ’abord, une veille concurrentielle ensuite pour être attentif à l’évolution du marché et, enfin, du point de vue technologique, des contacts permanents tant avec des labos universitaires qu’avec les principaux fabricants d’équipement. Le recru-tement ne pose jusqu’à présent pas de problème parti-culier dans un environnement wallon où le personnel qualifié ne manque pas. « En plus de nos exigences, on met

aussi en avant une ambiance conviviale où le respect et la

transparence favorisent la collaboration. Pour l’avenir, le défi

sera de maintenir cette ambiance conviviale avec le croissance,

en s’assurant qu’à chaque moment chacun de nos employés

trouve sa place. »

www.masthercell.com

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Business

© A

pki

osk

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APKIOSKLes échanges,

de plus en

plus conviviaux

Au départ, une idée simple et un cré-neau : les chantiers de construction. Depuis quelque temps, la législation impose en effet aux chantiers de plus

de 500.000 € (800.000 même à l’époque) d’instal-ler une pointeuse permettant d’enregistrer en direct tout mouvement de personnel. « Nous avons

ainsi créé, explique Alain Préat, le patron de la société nivelloise, une valisette connectée qui permet

d’envoyer directement à l’ONSS l’ identité de chaque

travailleur, en temps réel, grâce à une connexion 3G.

Une photo est également faite pour renforcer ce contrôle.

Cette machine coûte environ 2 000 €, mais est réutili-

sable et entièrement reprogrammable s’il le faut ». Dès la première année, ApKiosk vend une centaine de machines, mais seulement la moitié les années suivantes alors qu’il y a, selon la Fédération de la Construction, 700 à 800 chan-tiers concernés. “On ne vend pas cette machine tous

les jours, bien sûr, elle ne correspond en fait à aucun

besoin, mais bien à une obligation, poursuit notre entrepreneur, et nombreux sont ceux qui cherchent

à contourner cette obligation.”

Solution globaleRiche de cette première expérience, la jeune société décide de miser sur un produit à plus large potentiel dans le domaine scolaire. Fin 2013, elle

BIO EXPRESSGradué en informatique à Charleroi et passionné

de solutions informatiques,

Alain Préat a créé en 2013 la société ApKiosk,

née de la fusion de sa propre société

informatique Apresoft, avec ACM group, dirigée par Daniel Botteman et

spécialisée dans la construction de mobilier

métallique.

Faciliter la gestion administrative d’un chantier, d’une école ou d’une crèche, telle est la volonté d’ApKiosk qui commercialise des bornes interactives, et surtout leur contenu.

I Marc Vanel

H I G H - T E C H

N I V E L L E S

Brabant wallon

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Business

© iStock

© François de Ribaucourt

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propose à un établissement scolaire de Ciney d’installer une borne interactive permettant la gestion complète de sa cantine. Un programme informatique permet aux parents d’effectuer un prépaiement des repas et aux enfants de com-mander les repas en temps réel, puis de les retirer au comptoir de la cantine. Le succès est égale-ment au rendez-vous. Peu de temps après, ApKiosk remporte un marché public permettant d’offrir une solution globale pour plusieurs écoles. Ici aussi, la législa-tion donne un coup de pouce, car les décrets de la Communauté française demandent, notam-ment, de limiter au maximum les mouvements d’argent dans les écoles, de fournir un justificatif de toutes les dépenses en temps réel ainsi qu’un relevé trimestriel. Le logiciel de base a été étendu cette année et permet désormais aussi à l’école de gérer un large volet administratif : gestion des données de l’enfant, inscription à la garderie, frais de photocopies, journal de classe, bulletins… Toutes données également accessibles aux parents ! Un outil multiforme mais sérieusement efficace.

Crèches et accueil« Nous nous sommes rapidement rendus compte que

ce n’était pas des bornes que nous devions vendre,

mais un service complet, adapté aux demandes du

client, explique Alain Préat, un projet interactif et

complet qui apporte vraiment une plus-value. Nous

avons testé notre système avec tous les types d’établis-

sements scolaires existant, dans tous les réseaux.

Aujourd’hui, nous sommes confiants, nous avons une

équipe de quatre commerciaux qui parcourent les

routes pour vendre notre solution. Il y a aussi une

équipe de 12 personnes à la programmation ici à

Nivelles et une trentaine d’autres dans notre atelier à

Tubize. Nous allons à présent approcher le milieu des

«grosses» crèches, en milieu hospitalier ou universi-

taire, confrontées à la gestion d’allers et venues per-

manentes. Le système, appelé ici ApKids, permet ici

de payer ses journées à l’avance, d’en suivre l’évolu-

tion, de suivre l’avancement du dossier de demande,

les vaccins, etc. »

www.apkiosk.com

Animé par une belle volonté d’entreprendre, Alain Préat et son équipe se sont attaqués au secteur de l’accueil de grandes infrastructures, type parc animalier, piscine, etc. Un premier système avec deux bornes a été mis en place à l’Aquacentre de l’Eau d’Heure et permet aux visiteurs de programmer et gérer leur passage dans l’établissement. Autant de soulagement pour la personne responsable de l’accueil qui peut ainsi gérer les pics d’affluence et améliorer la qualité de ses prestations aussi. Les applications semblent infinies, les perspectives sont immenses.

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En phase de restauration depuis un peu plus d’un an et demi, le donjon de Crupet est au centre de toutes les attentions. Les nouveaux propriétaires veulent réussir son lifting complet. Ils s’appuient donc sur la compétence d’une équipe d’experts chevronnés.

Patrimoine

P A T R I M O I N E

LE DONJON DE CRUPETLa renaissance

d’un trésor

I Marie Marthe Schuermans // V Marc Angelroth

C R U P E T

Namur

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Patrimoine

Acquérir un bien classé, un défi ? Oui, parce qu’une quantité importante de démarches et de formalités sont indispensables. Oui, cela suppose une réglementation stricte, et non,

parce qu’il ne s’agit pas de faire n’importe quoi. D’autant plus qu’aux aides financières (la Région, la Commune...) sont liées des obligations clairement définies. Peu importe ! Portée par la passion de l’aventure, la famille de Bever ne recule pas devant les contraintes. Au contraire, elle est plutôt bonne élève et collabore consciencieusement avec les spécialistes en matière de recherches historique et archéologique. Les fréquentes réunions de chantier attestent du désir réel de scruter et de comprendre les mystères de cette très ancienne construction. C’est donc volontiers que les nouveaux propriétaires se plient aux règles en vigueur. Parce qu’il

s’agit bien ici du travail d’une équipe soucieuse de conser-ver l’authenticité du bien. L’investissement financier consenti est colossal et l’on peut se réjouir de ce que des personnes puissent engager des sommes importantes dans ce genre de projet. Cela permet de garantir la conservation et la pérennité de notre patrimoine – en l’occurrence, et dans le cas pré-sent, du Patrimoine Exceptionnel de Wallonie. Respecter les créations de nos lointains aïeux est le mot d’ordre tout au long de l’exécution des travaux.

Le donjon à travers les âges Pendant de longues années, il était hasardeux de dater avec précision la construction du donjon de Crupet. Des doutes subsistaient et ne permettaient pas d’affirmer avec certitude le siècle de l’édification du château. Ce sont les structures en bois (planchers, colombage et char-pente) – les meilleurs indicateurs de la période de construction – qui ont livré les réponses aux multiples questionnements. Dans le cadre de l’engagement de la restauration en cours, et grâce à une analyse dendro-chronologique approfondie, il a été possible avant d’en-gager les travaux il y a un an, de déterminer l’âge des arbres utilisés pour la structure du donjon. Et, par déduc-tion, la période du chantier originel, à partir de l’analyse des courbes de croissance des bois mis en œuvre. On date donc la construction de la maison forte entre 1286 (année indiquée à deux reprises pour l ’abattage des arbres) et 1299. Un recoupement avec les sources histo-riques existantes donne quant à cette datation, une four-chette entre 1278 et 1304. Une information importante pour la suite des opérations. Le château a, depuis sa construction, connu plusieurs aménagements entrepris au fil du temps par différents propriétaires. Tous y ont laissé leur empreinte au gré des modes de vie, de leurs goûts ou des exigences liées à la composition familiale. On peut dire que le maître de l’ouvrage originel a bien fait les choses. En effet, si au

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Patrimoine

XIIIe siècle, il fallait construire grand et pour durer, le seigneur de Crupet y a mis le paquet ! Grand ? Les dimensions du bâti de forme rectangulaire s’élèvent à 13,10m sur 9,80m pour une hauteur d’environ 26m. Pour durer ? Selon les étages, l’épaisseur des murs oscille entre 1,70m au rez-de-chaussée à 1,10m aux étages. On peut bien évidemment attribuer aux murs épais un souci de sécurité indispensable à certaines périodes de l’histoire. Les fenêtres (baies) valent à elles seules un chapitre com-plet, tant elles ont joué les chaises musicales. On bouche, on déplace, on ajoute, on les veut petites à l’origine (sécu-rité), à meneaux, à deux jours, coiffées de linteaux en demi-lune, à barreaux pour certaines au rez-de-chaussée, rares et petites percées au niveau des caves. Subsiste encore aux étages habitables une quinzaine de fenêtres – certaines condamnées, mais traçables et en cours de restauration. Soyons sans crainte, chacune d’elle retrou-vera la place qu’elle occupait à l’origine. Au fil du temps, le domaine est passé aux mains de plusieurs familles, le plus souvent par héritage et mariage, par des guerres si c’était (absolument) néces-saire, ou alors, plus proche de nous, par acte notarié. Hormis l’initiateur du projet, il est un couple qui s’est distingué particulièrement au XVIe siècle. Par leur mariage en 1540, Guillaume de Carondelet et Jeanne de

01L’église Saint-Martin.

02Lle donjon avant les travaux.

03Le blason de la famille de Carondelet-de Brandebourg.

Le château a, depuis sa construction, connu plusieurs aménagements entrepris au fil du temps par différents propriétaires. Tous y ont laissé leur empreinte au gré des modes de vie, de leurs goûts ou des exigences liées à la composition familiale. On peut dire que le maître de l’ouvrage originel a bien fait les choses.

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Patrimoine

Brandebourg acquièrent le domaine où ils s’installent en 1568. C’est à leur initiative que d’importantes amélio-rations y sont apportées. Il faut se rendre compte qu’avant les transformations engagées par eux, le bâtiment était nettement plus sobre. Imaginer aussi qu’à l’intérieur les trois étages n’étaient accessibles que par des échelles de meunier obligeant habitants et invités à emprunter des trémies de petite dimension pour passer d’un niveau à l’autre. Pour remédier à cet inconfort, le jeune couple décide d’adjoindre au château existant, une tour cylin-drique accueillant un large escalier menant à chaque étage dont celui qui accède à l’encorbellement à colom-bages également imaginé par les maîtres des lieux. L’escalier est toujours utilisable, mais réclame toutefois une restauration importante. Par ailleurs, en regardant de l’extérieur, on aperçoit très nettement « la couture » de l’accolement de l’ancien bâtiment et de la tourelle d’escalier. En ces temps-là, on n’entrait pas aisément dans le cœur d’un donjon forcément bien gardé. Chaque invité devait certainement montrer patte blanche aux gardes qui les voyaient arriver du haut de la très belle tour-porche qui donne accès à la ferme. Un premier passage obligé se faisait par ladite tour surmontée d’un très beau faîtage en épi arborant le blason des Carondelet. Toujours au sommet de la tour, on peut observer les armes portant les noms et devises des seigneurs. Après avoir traversé la cour, on arrive sur un petit pont à trois arches sous lequel on a découvert les vestiges de deux passerelles en bois plus anciennes, des XIIIe et XVIe siècles. On arrive alors devant la porte d’entrée d’origine. Autour de l’arc de style gothique, se dessine un encadrement rectangulaire en léger renfoncement. C’est ce qu’on appelle la feuillure – espace précis permet-tant au pont-levis de s’encastrer parfaitement dans l’en-

coche réservée à cet usage. Cela rendait impossible l’accès d’un assaillant au donjon puisque sans clinches ni heur-toirs, aucune prise sur la porte n’était possible.

Pas de château sans ferme Outre les aménagements apportés par le couple Carondelet-Brandebourg, ceux-ci décident de la recons-truction en dur d’une ferme auparavant en matériaux périssables (bois, terre, paille de seigle). En témoignent encore, outre la tour-porche, une grange, une étable et l’ancien logis du fermier en forme de petite tour qui se succèdent sur le f lanc nord de la cour. Parce qu’à cette époque, la gestion des provisions n’était pas aussi facile que de nos jours, les produits de la ferme, les récoltes de céréales, l’élevage des poules, des vaches et des cochons, les fruits du verger et les légumes du potager, le brassage de la bière, tout faisait farine au moulin. Assez curieu-sement, le poisson faisait lui aussi partie des menus. Les carpes mangeaient les déchets de cuisine, les goulues étaient pêchées dans l ’eau des douves du château, et étaient servies à la table des seigneurs des lieux. La ferme parfaitement intégrée à l’ensemble du domaine fait partie du plan de restauration.

En ces temps-là, on n’entrait pas aisément dans le cœur d’un donjon forcément bien gardé. Chaque invité devait certainement montrer patte blanche aux gardes qui les voyaient arriver du haut de la très belle tour-porche qui donne accès à la ferme.

01Ancre boulonnée du pont

02 & 03Les travaux en cours

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Patrimoine

Petit passage à videLes XVIIe et XVIIIe siècles sont des années blanches pour le donjon, qui est réduit au rôle de logis de ferme. Les propriétaires n’y viennent que rarement. Ce n’est qu’en 1925 qu’un architecte bruxellois de renom, Adrien Blomme (1878-1940), tenté par l’achat d’une résidence de vacances pour sa famille, se décide à acquérir la maison forte de Crupet. Il y réalise d’importants aménagements pour assurer un certain confort de vie et adapter les lieux à l’époque en cours. Les travaux entrepris n’atteignent évidemment pas l’importance de ceux réalisés par les Carondelet qui ont (pour notre plus grande joie) dû pas-ser leur vie entière à construire encore et encore... Toujours est-il que la famille Blomme a passé à Crupet des moments très heureux pendant de longues années. C’est à la fille cadette qu’est revenue la maison en héri-tage. Elle y a vécu avec son mari qui a même été bourg-mestre du village. Cela montre à quel point les relations entre les habitants et la famille étaient harmonieuses.À présent, le donjon est entre les mains de la famille De Bever qui accorde également une grande importance aux nouvelles technologies en matière d’isolation et d ’optimisation thermique. D’ ici un an, les eaux conjointes du Crupet et du Ry de Vesse retrouveront leur lit au creux des douves et au pied du donjon resplendis-sant. Voilà que s’annoncent encore de beaux jours dans le si joli petit village de Crupet.

DATES CLÉS1286-1299 : Construction de la maison forte 1568 : Acquisition par le couple Guillaume de Carondelet-Jeanne de Brandebourg

1925 : Acquisition par l’architecte Adrien Blomme

2009 : Acquisition par la famille de Bever et restauration

2018 : Fin des travaux

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© Les plus beaux villages de Wallonie asbl

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C’est un petit village lové dans les profondeurs de l’Ardenne, au cœur de la commune de Paliseul. Il est installé au creux d’une vallée façon-

née par l’Our, au fil des siècles. Le cours d’eau a donné son nom à cette entité qui vient de se voir honorée du titre de « plus beau village de Wallonie ». Our rejoint donc les sept villages en province de Luxembourg et les 22 autres répartis ailleurs en Wallonie qui jouissent déjà d’une telle reconnaissance.

Beauté naturelleLa vraie beauté, d’ailleurs, est celle qui s’exprime au naturel. Pour être reconnu plus beau village de Wallonie, rien ne sert de déployer strass et paillettes. Le charme doit opérer seul, sans effort ni contrainte.

OURAu fil de

l’eau

Récemment honoré du titre de « plus beau village de Wallonie », Our regorge d’atouts. Entre son patrimoine architectural, son église classée, sa gastronomie, les randonnées, difficile de ne pas tomber sous le charme.

PA L I S E U L

Luxembourg

I Sébastien Lambotte

Patrimoine

T O U R I S M E

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UNE ÉGLISE CLASSÉE  

Au-delà du caractère ardennais du village dans son ensemble, observez cette petite église entourée de son vieux cimetière, posée sur un promontoire de schiste et qui surplombe le village. On y accède par un petit escalier de pierre. C’est le bâtiment le plus remarquable de l’entité. L’édifice religieux, haut perché, est classé comme monument depuis 1983. Il n’impressionne pas par son envergure, ni par son style. Trapue, l’église Saint-Laurent n’en est pas moins attachante, notamment aux yeux de nombreux artistes qui ont pris plaisir à la peindre. L’édifice est un réel témoin des siècles passés. Une première chapelle aurait été érigée là en 1500, par le sieur de Boulin. L’église, dans sa configuration actuelle, une seule nef à trois travées, a

On peut difficilement trouver un cadre plus bucolique que celui proposé ici. Pourtant, beaucoup le traverseront sans prendre le temps de poser leur regard sur ce qu’il a à proposer. Mais si l’on y prête ne fût-ce qu’un brin d’attention, difficile de ne pas être séduit.

été construite à partir de 1680. En témoigne la date gravée et encore visible aujourd’hui sur le portail intérieur. Sa construction s’est étendue jusqu’au début de XVIIIe siècle. Mais l’histoire tumultueuse n’a pas épargné le lieu de culte, incendié en 1819 pour être rebâti l’année suivante. Les amoureux du patrimoine apprécieront son clocher à quatre étages, avec base carrée, puis, un étage droit surmonté d’une flèche octogonale en double cône.Aujourd’hui, c’est toujours un lieu de pèlerinage. L’on y vient, avec ses enfants notamment, pour implorer le patron du village de ce qui est connu en Ardenne comme étant « les clochettes de saint Laurent », des éruptions cutanées ou des cloques liées à des brûlures.

Patrimoine

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© Les plus beaux villages de Wallonie asbl

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Our ainsi que les autres villages se distinguent par leur singularité, leur caractère, la qualité d’ac-cueil qu’ils proposent... On pourrait franchement ignorer l’existence du village d’Our, bien caché au cœur de la vallée de la rivière éponyme, entouré de forêts et d’une nature luxuriante. On peut difficilement trouver un cadre plus bucolique que celui proposé ici. Pourtant, beaucoup le traverseront sans prendre le temps de poser leur regard sur ce qu’il a à pro-poser. Mais si l’on y prête ne fût-ce qu’un brin d’attention, difficile de ne pas être séduit. C’est un village ardennais typique qui se pré-sente sous vos yeux, avec ses nombreuses maisons en schiste. La configuration du village, avec cette rivière qui l’enserre, cette église qui trône à son sommet, pourrait lui donner des allures de poste avancé fortifié. Il n’en est rien. Pour y accéder, enjambez le cours d’eau, via l’un des deux ponts à trois arches et parapet en pierres taillées en demi-lune.

Hors du tempsBienvenue à Our. Le village compte une nonan-taine d’âmes. On y vit au rythme de l’eau et de la forêt. Sans, semble-t-il, se soucier des tracas du monde extérieur. L’Ardenne elle-même, pourtant réputée pour sa rudesse, y apparaît presque douce. Et le temps semble n’avoir pas de prise sur ce hameau. Sa beauté, il la doit avant tout à son patrimoine architectural. Ses vieilles maisons en pierre, basses, surmontées d’un toit en ardoise, confèrent tout leur caractère à la poignée de rues qui composent le village. Le temps d’une visite, ce patrimoine préservé et bien entretenu vous transporte loin des lotissements modernes que l’on connaît et qui poussent un peu partout. Une visite à Our, c’est un voyage au cœur du passé, de notre patrimoine wallon. Et pourtant… On sera surpris d’apprendre, en appréciant les charmes d’Our, que le champion de la construction moderne en Wallonie, Thomas & Piron, est installé à quelques centaines de mètres de là, en haut d’un des deux versants de la vallée. Une barrière végétale isole cependant le village du zoning. L’aménagement d ’un

contournement, en outre, est envisagé au niveau communal pour préserver la quiétude du village. Tandis que le patron de l’entreprise, Louis-Marie Piron, œuvre à sa manière à la préservation de ce patrimoine unique. Il a notamment rénové plusieurs biens, dans le respect de l’architecture locale, qui ont accueilli des établissements horeca.

Gastronomie et immersion naturelleMais saint Laurent, qui fut martyrisé sur un gril à Rome en 258, n’est pas seulement reconnu pour être le guérisseur des brûlures. C’est aussi le saint patron des cuisiniers. Ceci expliquerait-il la pré-sence, au niveau de ce village d’à peine 90 habi-tants, de plusieurs tables savoureuses, dont celle du chef étoilé Maxime Collard (La Table de Maxime) ? Rien ne permet d’établir directement un lien de cause à effet. Les nombreux touristes de la région, cependant, le confirmeront : la gas-tronomie constitue certainement un atout sup-plémentaire du village. Tout comme le sont aussi les randonnées pédestres et cyclables que l’on peut entamer au départ d’Our. Elles parcourent la vallée et les forêts avoisinantes. Our offre une invitation à vous plonger dans une forêt préservée. Vous y apprécierez toute la richesse de l’Ardenne en par-courant à peine quelques kilomètres à pied.

Le village compte une nonantaine d’âmes. On y vit au rythme de l’eau et de la forêt. Sans, semble-t-il, se soucier des tracas du monde extérieur. L’Ardenne elle-même, pourtant réputée pour sa rudesse, y apparaît presque douce. Et le temps semble n’avoir pas de prise sur ce hameau.

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VIe COMMÉMORATION CIRCUIT DES ARDENNES 500 ancêtres

en sortie !

Le slogan de la manifestation ne saurait mieux décrire cette manifestation haute en couleurs: «Le plus grand panorama roulant de l’histoire de l’automobile jamais vu !». Si elle émane d’un

ancien participant, cette réflexion est surtout celle d’un des anciens patrons de Volkswagen qui savait de quoi il parlait. « Nous devons mettre au crédit de la Wallonie,

explique Jacques Deneef, une des chevilles-ouvrières de la Commémoration, la naissance et le développement de la

notion de ‘circuit fermé’ en 1902. A l’époque, on faisait un trajet

d’une ville à une autre, par exemple, Paris-Berlin, mais l’iti-

néraire était très difficile à sécuriser sur cette distance. Le

créateur de ce Circuit fut le Baron Pierre de Crawhez qui,

grand sportif, participa à la première édition mais, accidenté,

ne put malheureusement terminer la course. Il prit sa revanche

l’année suivante toutefois… »

En 2000, un groupe de passionnés dont Jean-Pierre Van den Bergen, Jean-Pierre Alvin, Jacques Deneef et Philippe Casse, décide de créer une asbl sous la prési-dence du Baron Baron de Fierlant Dormer, aujourd’hui décédé et remplacer par Bernard Dewitte pour commé-morer cette première course de 1902. «Mais nous ne voulions pas organiser une course, précise Jacques Deneef, il s’agit bien d’une commémoration, mais aussi un formidable outil de promotion touristique pour la province du Luxembourg et nos Ardennes. Ce circuit fermé est désormais organisé tous les trois ans, d’une part pour ne pas lasser le public, mais d’autre part aussi parce que nous sommes tous bénévoles. Dix permanents tout au long de l’année, et près de 50 lors de l’événement. Ce sera donc la sixième édition.»

Plus de 500 voitures Et du spectacle, il y en aura. Plus de cinq cents voitures et une cinquantaine de motos s’élanceront sur ce circuit de 100 kilomètres autour de Bastogne durant deux jour-nées. Le samedi 8 juillet 2017 est réservé aux véhicules d’avant 1919 et partira de Bastogne. Une série exception-

Tous les trois ans depuis 2002, le Circuit des Ardennes commémore la  première course automobile sur route en circuit fermé qui s’est déroulée en 1902. Des ancêtres d’une fringante jeunesse !

B A S TO G N E

Luxembourg

I Marc Vanel

D É C O U V E R T E

Patrimoine

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Marche en Famenne

Nassogne

Lavacherie

Bastogne

Sibret

Libramont

Neuchâteau

Florenville

Herbeumont

Fauvillers

Habey-La-Neuve

La Roche en Ardenne

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nelle de Bugattis est annoncée! Le lendemain, la ligne de départ a été tracée à Libramont qui accueillera tous les véhicules de 1919 à 1970 (1926 à 1960 pour les motos). «Nous n’allons pas plus loin que cette date, car nous ne voulons pas non plus dépasser nos ambitions, précise Jacques Deneef, également un des administrateurs d’Au-toworld à Bruxelles. Et les véhicules militaires ou com-merciaux ne sont pas admis. Par contre, ceux qui viennent de l ’étranger – essentiellement Pays-Bas, Angleterre, Allemagne et Suisse – peuvent rouler le jeudi en plus du weekend.» Le public vient en masse, soucieux de ne pas rater cet événement plutôt rare en nos contrées. Et il sera gâté en 2017, car, outre une belle exposition consacrée à Audi, un kiosque au centre de Bastogne, sur la place Général Mc Auliffe, abritera neuf voitures exceptionnelles, dont une DeDion 1903 (qui courut cette année-là), la voiture FN d’Albert Ier ou encore la première Germain qui resta près de 60 ans dans un garage. Belles découvertes en perspective!

www.circuit-ardennes.be

LA BALADE DES ABBAYES  

Autre rallye, autre style avec le Stars Rallye Télévie qui fêtera ses dix ans le 15 octobre 2017. Ses organisateurs vous proposent de sillonner les plus belles routes de Wallonie à bord d’une Oldtimer ou d’une Supercar en compagnie d’une star du sport ou du show business… Le but étant évidemment de soutenir la recherche contre le cancer et la leucémie et de rapporter le plus gros chèque au Télévie… Initié par l’ancien pilote automobile Willy Braillard et Allan Sport, ce concept s’inscrit dans le pôle « auto » du Challenge Allan Sport, au même titre que le golf, le tennis et le jogging. Imaginant chaque année un thème et des parcours différents, les organisateurs du Stars Rallye Télévie ont cette fois décidé d’emmener les participants jusqu’à la très belle Ferme de l’Abbaye de la Ramée en traversant une partie du Brabant wallon et en passant devant une autre abbaye, celle de Villers-la-Ville. Le départ et l’arrivée se feront devant le musée Autoworld à Bruxelles qui, pour l’occasion, accueillera déjà quelques supercars dès le vendredi après-midi. Deux parcours sont prévus : l’un pour les voitures anciennes ou « ancêtres », et l’autre pour les « modernes » ou GT, afin d’éviter une cohabitation parfois difficile sur les petites routes de campagne, chacun évoluant dans un contexte correspondant à son type de voiture !

www.starsrallyetelevie.be

SAMEDI 8 JUILLETBASTOGNE (Place MacAulife)Dès 9h : exposition et départ de véhicules des origines à 1918A 10h : départ de plateaux de voitures Bugatti, Packard et autres marques

MARCHEDe 12h à 14h30 : passage et arrêt des véhicules aux parkings de l'Hotel de Ville et du Quartier Latin

BASTOGNE (Place MacAulife)Dès 16h : retour et exposition des véhicules

DIMANCHE 9 JUILLETBASTOGNE (Place MacAulife)Dès 9h : exposition de plateaux de marques avant leur départ à 10h

LIBRAMONTDès 8h: départ des véhicules 1919-1941Dès 10h: départ des véhicules 1942-1970

NEUFCHATEAUPassage des véhicules de 8h30 à 11h20

HABAYPassage des véhicules de 9h50 à 12h25

FLORENVILLEPassage des véhicules de 10h50 à 14h

BASTOGNEDès 15h : retour et exposition des véhicules

SAMEDI 8 JUILLET

DIMANCHE 9 JUILLET

Patrimoine

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© Simon Schmitt - Global View

© DR

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THE PLACE TO BE WAW !— Spécial bière et patrimoine

Patrimoine

Tumulus de GlimesINCOURT

15 mètres de haut pour un diamètre de 52 mètres, le tumulus de Glimes est l’un des plus grands et plus imposants tumuli qui subsistent en Belgique. Au cours des siècles, de nombreuses légendes et traditions populaires ont réécrit son histoire qui a commencé avec une sépulture de l’époque gallo-romaine. Aujourd’hui, il ne reste rien du caveau, maintes fois pillé, mais la majesté et la beauté irréductible de ce mon-ticule de terre qui se dresse sur la plaine brabançonne est intacte.

www.hesbayebrabanconne.be

Brasserie Jandrain-JeandrenouilleJAUCHE

La ferme de la Féculerie est un imposant quadrilatère bâti entre le XIVe et le XVIIIe siècle. Elle abrite depuis 2006 une brasserie artisanale qui a démarré son activité avec la fameuse « IV Saison », une bière naturelle blonde, 100 % malt d’orge et fabriquée avec seulement les quatre éléments de base. On y trouve également les deux nectars qui font la fierté de la Confrérie de Jean de Nivelles, la « Djan d’Nivèle », une blonde légère fermentée en bouteille, et l’« Archiduc », une bière pasteurisée et refermentée en bouteille, et conçue par ses épices pour se marier idéalement avec la tarte al Djote.

www.brasseriedejandrainjandrenouille.com

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Patrimoine

Eglise de Herve et son clocher torsHERVE

Dédié à la Vierge Marie et à Saint-Jean-Baptiste, l’édifice combine une tour massive datant du XIIIe siècle et le corps du bâtiment, bâti au XVIIe siècle. Un des aspects les plus intrigants de cette église de village est son clocher tors (ou flammé) résultant au départ d’un vice de construc-tion, mais devenu au fil des siècles une immanquable attraction.

www.paysdeherve.be

Château de Crawhez et la ferme-château de l’AguesseCLERMONT SUR BERWINNE

Entre le style Louis XIII liégeois, Louis XIV et Louis XV, les maisons qui bordent la place de la Halle offrent un charmant précis d’architecture qui font de Clermont un des plus beaux villages de Wallonie. Posé au cœur des bocages du pays de Herve, cet agencement harmonieux de constructions où la brique, la pierre blanche et l’ardoise racontent une histoire paisible invitant à la promenade qui mènera les plus curieux jusqu’au château de Crawhez et à la ferme-château de l’Aguesse.

www.beauxvillages.be

Musée de La BoverieLIÈGE

Le nouveau musée dans le parc de la Boverie combine avec bon-heur patrimoine et innovation architecturale. L’ancien palais des Beaux-Arts, témoin de l’Expo universelle de 1905, a été projeté dans le XXIe siècle par l’ajout d’une nouvelle aile vitrée, ouverte sur la Meuse. Dans ce centre d’art où la création contemporaine côtoie les collections historiques, une nouvelle exposition est consacrée aux 200 ans de John Cockerill. Une expérience à vivre, riche en objets techniques, images et témoignages, elle est une passerelle entre passé et avenir.

www.laboverie.com

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La route des saveurs du Pays des Lacs vous convie à une visite de producteurs désireux de vous faire partager leur savoir-faire et la qualité de leurs produits. De belles rencontres et dégustations en perspective. Cet itinéraire vous emmène dans la région de Chimay, Sivry-Rance, Beaumont, Thuin, Walcourt, Couvin, Viroinval. Entre diversité des paysages et bâtiments chargés d’histoire, il y a fort à parier que vous vous laisserez séduire par les charmes et les saveurs de ce beau territoire.

1

ESPACE CHIMAYPlongez au coeur de la « Chimay Expérience », une exposition interactive et permanente à la découverte des secrets de l’histoire et de la fabrication des bières et des fromages trappistes de Chimay. Plus de 150 ans de tradition et d’authenticité. Une dégustation est prévue à la fin de la visite.

Rue de Poteaupré 5B-6464 Bourlers+32 60 21 14 33www.chimay.com

LA WALLONIE EST GOURMANDEET PLUS QUE JAMAIS EN 2017 !

2

BOULANGERIE SOLBREUXDepuis 1842, six générations perpétuent la tradition. La Maison « Solbreux » fabrique les véritables macarons de Beaumont, ces délicieux biscuits à base d’amandes broyées et de sucre. Dressés artisanalement à l’aide du pouce et d’une cuillère en argent.

Rue de Binche 6B-6500 Beaumont+32 71 58 80 67www.solbreuxdecamps.be

3

DISTILLERIE DE BIERCÉEUnique distillerie belge d’eaux- de-vie et de fruits installée dans un lieu rempli d’histoire le long de la Route Napoléon. L’Eau de Villée, le P’tit Péket, la Poire Williams N°1 et autres spiritueux sont distillés dans le plus strict respect des règles de l’art. La distillerie est visitable dans son intégralité. Espace dégustation avec vaste choix de produits belges de bouche.

Rue de la Roquette 36B-6532 Ragnies+32 71 50 00 50www.distilleriedebiercee.com

4

CHOCOLATERIE VANLIEFF’SCréée en 1988, cette adresse de tradition artisanale et de qualité, installée près de Walcourt, ne cesse de faire rêver les connaisseurs de friandises. Elle vous convie à comprendre et apprécier la fabrication des pralines et autres douceurs en groupe directement à l’atelier ou à faire votre choix dans le magasin.

Allée J. F. Kennedy 2B-5650 Chastrès+32 71 63 46 30www.chocolaterie-vanlieffs.com

5

ESCAVÈCHE LA MADELEINE - ESCAVIRPhilippe et ses deux fils préparent différents mets à base de poissons comme des filets et rillettes de truite ou de saumon, mais aussi la fameuse « escavèche de Chimay » très populaire dans la région et récemment labellisée IGP (Indication Géographique Protégée). Ici on perpétue de vieilles recettes familiales selon une préparation traditionnelle, à base de sauce blanche ou brune.

Rue Jean Chot 35B-5670 Olloy-sur-Viroin+32 60 39 00 35www.escavir.be

Patrimoine

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Chastrès

Florennes

Philippeville

Olloy-sur-ViroinFroidchapelle

Cerfontaine

Lacs de l’Eaud’Heure

Couvin

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www.belgique-tourisme.bewww.belgique-tourisme.frL’abus d’alcool est dangereux pour la

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PLUS D'ITINÉRAIRES  

Pour valoriser la diversité, la qualité et la typicité des produits gourmands du terroir wallon, Wallonie Belgique Tourisme a édité une brochure richement illustrée proposant 27 itinéraires gourmands sur l’ensemble du territoire wallon. Profitez de vos visites en Wallonie pour aller à la rencontre d’artisans et de producteurs fiers de mettre en avant leur savoir-faire et leur identité. Pour vous mettre en appétit, nous vous emmenons autour des Lacs de l’Eau d’Heure. En 2017, soyez aussi gourmands que la Wallonie !

Retrouvez toutes les informations sur la Wallonie Gourmande, les itinéraires et routes thématiques à télécharger, l’agenda des événements mis à jour toute l’année, des idées de séjours sur le site internet.

www.lawalloniegourmande.be

À GOÛTER ― L’Escavèche de Chimay

(préparation froide à base de poisson cuit, associé à une sauce vinaigrée)

― La boulette de Romedenne, Surice ou Beaumont (fromage frais au lait de vache)

― Les délices chocolatés de La Dacquoise à Gozée (Thuin)

― Les magrets et foies gras de la Ferme de la Sauvenière à Hemptinne (Florennes)

― Les bières de la Brasserie de Silenrieux

À DÉCOUVRIR ― Brasserie des Fagnes à Mariembourg

www.fagnes.be ― Les Lacs de l’Eau d’Heure

www.lacsdeleaudheure.be ― Treignes, Village des Musées

www.treignes.info

INFOSMaison du Tourisme du Pays des Lacs Route de la Plate Taille 99B-6440 Boussu-lez-Walcourt+32 71 59 69 19www.visitpaysdeslacs.be

Patrimoine

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Dossier

I Dossier réalisé par Christian Sonon

JOHN COCKERILL, L’AVENTURE CONTINUEIl y a 200 ans, la région liégeoise s’enflammait avec l’arrivée de John Cockerill à Seraing. Une aventure incroyable qui a fait de la Belgique la deuxième puissance économique mondiale. Mais qui n’est pas terminée, grâce à Cockerill Maintenance & Ingénierie qui a repris le flambeau des mains du génie anglais de la mécanique.

L’ORANGERIE, ENTRE PASSÉ ET FUTUR

COCKERILL MAINTENANCE & INGÉNIERIE

LES FESTIVITÉS DU BICENTENAIRE

SERAING, 29 JANVIER 1817

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Dossier

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Q uand elle vit le jour en 1982, la société fut baptisée Cockerill Mechanical Industries. Axée sur la construction mécanique, cette filiale du Groupe Cockerill-Sambre était

destinée à devenir le f leuron de la société. Mais les fusions successives des usines sidérurgistes liégeoises et hennuyères, fusions décidées afin de tenter de faire face à l ’ouverture des marchés et à l ’intensification de la concurrence, avaient peu à peu déplacé le centre de gra-vité historique de Cockerill de la construction mécanique vers la sidérurgie, de sorte que CMI, l ’héritier équipementier de John Cockerill, se retrouva réduit au rang d’actif non stratégique. Les vingt premières années furent donc marquées par des pertes récurrentes com-blées par des recapitalisations.

Un rachat sous forme de défi C’est dans ce contexte difficile que Bernard Serin, l’ad-ministrateur délégué de Cockerill-Sambre, décida de racheter la société en 2002, soit au moment de la mise en place du groupe Arcelor, afin de lui redonner des couleurs. Un défi audacieux qui tenta également Pierre Meyers, l ’ancien directeur financier de Cockerill-Sambre, puis d’Usinor, qui accepta de l’accompagner dans cette nouvelle aventure. « En 2002, l’entreprise n’était plus

vraiment adaptée au marché, explique Bernard Serin.

Pendant 20 ans, CMI avait peu bougé mais le monde avait

changé. Avant, chaque pays avait un champion national qui

disposait de quelques technologies. Quand un pays avait besoin

d’une technologie nouvelle, le champion achetait une licence.

C’est ainsi que CMI construisit le cœur des réacteurs nucléaires

belges sous licence Westinghouse. Mais, en 2002, le modèle

avait changé. Le marché était devenu mondial, on voyageait

partout, on parlait anglais, on transmettait des plans par

Internet... »

Une fois l’indépendance de CMI retrouvée, le nouveau président va donc rapidement prendre les mesures qui s’imposent afin de renforcer sa compétitivité. Jugeant la part de l’ingénierie – très cyclique – trop importante par rapport aux activités de maintenance, il va développer

ces dernières par le biais d’une politique active d’acqui-sitions très ciblées, en Europe d’abord, à l ’étranger ensuite. Le second volet de son plan stratégique consis-tera à élargir le portefeuille des technologies qui, début 2002, était essentiellement constitué de chaudières fon-dées sur la technologie verticale, de lignes de galvanisa-tion pour la sidérurgie et de tourelles de chars articulées autour du canon de 90 mm. En 2004, afin de valoriser les synergies entre ses deux métiers de base, la société prendra le nom de Cockerill Maintenance & Ingénierie.

Cinq secteurs et 4.600 collaborateurs dans le mondeAujourd’hui, la stabilité de l ’entreprise repose sur cinq secteurs : CMI Energy, spécialisé dans la conception, la fourniture, le montage et la mise en service de généra-teurs de vapeur destinés à des unités de production élec-trique ou de cogénération ; CMI Defence, leader techno-logique incontesté en matière d ’équipement pour véhicules blindés de poids léger et moyen ; CMI Industry, spécialisé dans les procédés industriels, notamment les équipements de traitement mécanique, thermique et

CMI ENTRETIENT L’HÉRITAGE COCKERILL

John Cockerill s’étant installé à Seraing en 1817, ce sont donc deux siècles de notre histoire industrielle que nous fêtons cette année. Une histoire plus ancienne que celle de la Belgique. Et qui n’est pas près de s’arrêter puisque Cockerill Maintenance & Ingénierie (CMI) continue à entretenir l’esprit d’innovation du génial Anglais dans plus de 20 pays à travers le monde.

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chimique pour la sidérurgie à froid et l’aéronautique ; CMI Environment, actif principalement dans les domaines du traitement de l’eau, des fumées, des déchets solides et de l’efficacité énergétique ; et CMI Services, qui accompagne les clients dans la gestion opérationnelle de leurs installations industrielles. Parallèlement à ces développements, Bernard Serin a accéléré l’internationalisation du groupe. Aujourd’hui, CMI conçoit, intègre, modernise et entretient des équi-pements industriels partout dans le monde. Si le groupe reste fortement ancré dans la région liégeoise, autour du château de Seraing qui constitue toujours son quar-tier-général, il compte désormais 4.600 collaborateurs (de 44 nationalités différentes) répartis dans près de 80 sociétés établies partout dans le monde, et son chiffre d’affaires s’élève à plus de 1,2 milliard d’euros.

Des experts formés en permanenceComme John Cockerill, le groupe considère ses colla-borateurs comme sa principale richesse. Ingénierie ou services, commercial ou technique, management ou

expertise : quelle que soit leur fonction, c’est de leur savoir-faire que naissent les produits et les services CMI.Le monde industriel moderne nécessite des spécialistes dans tous les domaines, même les plus inattendus, comme les alpinistes industriels chargés d’effectuer des opérations de maintenance sur des installations inacces-sibles par des moyens traditionnels ou ceux qui se for-ment pour devenir des « nez » et détecter les odeurs liées aux activités industrielles et humaines. Qu’ils doivent intervenir sur une chaudière, un lami-noir, une locomotive ou une éolienne, les experts de CMI se forment en permanence pour améliorer les perfor-mances techniques, économiques et environnementales des équipements existants. C’est ainsi qu’a notamment été créé, en 2015, le Centre d’Expertise Soudage (CES) composé aujourd’hui d’une vingtaine d’experts bénéfi-

Comme John Cockerill, le groupe considère ses collaborateurs comme sa principale richesse. Ingénierie ou services, commercial ou technique, management ou expertise : quelle que soit leur fonction, c’est de leur savoir-faire que naissent les produits et les services CMI.

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Les CMI Awards 2017  

En 2016, CMI a décidé de lancer un concours interne afin de mettre en lumière et de récompenser toutes les actions menées dans le Groupe en matière de responsabilité sociétale et environnementale d’entreprise. Une occasion également, comme l’estime son président, de faire un zoom sur le dynamisme d’innovation et la cohésion des équipes qui se cachent derrière les projets. Cette année, le jury international qui présidait la deuxième CMI Awards a récompensé trois projets dans trois secteurs différents.

Prix Santé et Sécurité : protection contre l’explosion de mines et d’engins explosifs Ce tout petit dispositif en taille a un impact important sur la sécurité des personnes, puisqu’il permet de sauver les vies des militaires. Il s’agit d’un absorbeur de chocs destiné à protéger les occupants des chars contre les explosions de mines sous leurs véhicules. Quand celles-ci surviennent, le dispositif, qui est installé sous les sièges, dissipe l’onde de choc et permet ainsi d’abaisser l’impact en-dessous des seuils critiques.  A noter que la défense n’est pas le seul secteur qui pourrait être intéressé par ce type de dispositif. Cet absorbeur de chocs pourrait être également très efficace en matière de sécurité routière, dans le domaine ferroviaire, voire dans l’aide humanitaire, où le dispositif pourrait équiper le matériel largué aux populations dans le besoin.

Prix Innovation : grue de maintenance pour les récepteurs solairesCette grue s’inscrit dans le cadre du projet Atacama 1 (Chili) pour

ciant, à Seraing, d’un atelier équipé d’un matériel dernier cri, dont des machines complexes telles que des cellules robotisées de soudage à l’arc et des machines à souder par faisceau d’électrons.

Des technologies qui ne connaissent pas de frontièresComme les métiers, les outils de travail s’adaptent pour délivrer des prestations plus rapides, plus pointues ou plus efficaces. Ainsi, les technologies d’assistance par ordinateurs, en 3D notamment, et les outils collaboratifs deviennent la norme. C’est le cas des lunettes connectées qui permettent à des opérateurs sur site et des ingénieurs localisés à distance de travailler ensemble sur une même opération de maintenance en direct. Ses technologies et ses équipes ne connaissent pas de frontière. Elles s’exportent ou s’installent là où sont les besoins, équipements et services s’adaptant aux demandes et aux caractéristiques de chaque territoire (le soleil au Mexique et en Afrique du Sud, le traitement des boues pétrolières en Arabie Saoudite, le traitement des odeurs à Macao...). Forgée par John Cockerill, cette vocation d’exportateur suppose non seulement la maîtrise des tech-nologies, mais aussi la connaissance des cultures, des législations, des infrastructures et des spécificités locales. Diversification, savoir-faire des collaborateurs, quête de l’innovation et capacité à relever les défis et à les transformer en opportunités industrielles : ces quatre valeurs qui transcendent l’activité de CMI étaient déjà celles de John Cockerill. Et c’est encore nanti de ce pré-cieux bagage que l ’entreprise devra répondre aux défis majeurs de demain : la disponibilité de l’énergie, les problèmes environnementaux, la croissance de la population, l’émergence de la technologie digitale, la santé … Mais l’héritage est en de bonnes mains !

lequel CMI Solar a développé des récepteurs thermo-solaires à sels fondus – technologie qui permet de stocker l’énergie et de faire fonctionner la centrale jour et nuit – qui sont localisés au sommet d’une tour en béton, à plus de 200 mètres de hauteur. Ces panneaux doivent très régulièrement faire l’objet d’inspections et d’opérations de maintenance. La grue avec nacelle imaginée par CMI a un rayon d’action de 360°, ce qui lui permet d’accéder à toute la surface externe du récepteur. Un concept qui permet de proposer au marché un produit complet de récepteur thermo-solaire, accompagné de son système de maintenance.

Prix Environnement : pompage photovoltaïque (l’eau à partir du soleil) Le système de pompage photovoltaïque développé par CMI Balteau permet d’alimenter des pompes à eau à partir de panneaux photovoltaïques. Un concept particulièrement adapté aux zones africaines rurales où il faut parfois marcher plusieurs heures pour arriver à un puits. Le pompage photovoltaïque va permettre d’alimenter en eau des villages qui ne sont pas raccordés à électricité et qui disposent de peu de ressources pour financer des énergies fossiles. Le projet est en cours de réalisation et une commande de 50 puits de forage au Kenya a été passée. Les enjeux de la transition énergétique sont également au cœur de ce projet puisque les énergies renouvelables sont en passe de remplacer les énergies fossiles.

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Au XIXe siècle, John Cockerill participait au développement des transports ferroviaires et maritimes, à l’équipement de la nouvelle armée belge ou à la production d ’acier.

Aujourd’hui, CMI réinterprète ces technologies pour s’adapter aux besoins actuels tout en relevant les nou-veaux défis. Les innovations, qui font partie de l’ADN de Cockerill depuis 200 ans, parsèment plus que jamais la route de son héritier. « L’innovation est un état d’esprit,

un dénominateur commun à toutes nos activités et une valeur

essentielle qui nous anime tous », estime Bernard Serin. En voici quelques illustrations dans plusieurs domaines. DéfenseLa protection des populations et des territoires a, de tout temps, été un besoin essentiel. Des canons il y a 200 ans, aux tourelles high tech d’aujourd’hui, viennent s’ajouter des simulateurs ou des drones. Fruits d’une collaboration intense entre des ingénieurs spécialistes de l’armement et des militaires expérimentés, les simulateurs de tou-relles, embarqués ou non, immergent virtuellement les utilisateurs dans différentes situations et leur permettent de se former efficacement en toute sécurité. Le récent couplage d’une tourelle à un drône devrait encore inten-sifier les innovations dans ce secteur.

EnergieJohn Cockerill a été un des premiers hommes à maîtriser la vapeur. Ses machines ont servi à produire l’énergie nécessaire à tous les outils de production de l’époque. Aujourd’hui, au nord d’Upington, en Afrique du Sud, une chaudière à vapeur ultra-moderne qui porte l’em-preinte de Cockerill est mise en service tout en haut d’une tour. Dans ce paysage désertique, cette chaudière est le cœur d’une centrale thermo-solaire qui produit de l’électricité pour 70.000 familles exclusivement grâce au soleil. Aussi sophistiquée soit-elle, cette chaudière ther-mo-solaire reste une chaudière classique. On y retrouve des panneaux échangeurs, des ballons de séparation, des surchauffeurs, de l’isolation, ou encore des vannes : tous les composants des machines à vapeur que John Cockerill produisait il y a 200 ans, mais qui répondent désormais à la nécessité actuelle de produire de l’énergie autrement et de pouvoir la stocker !

EnvironnementCe n’est qu’à la fin du 20e siècle que la société civile a pris conscience de la nécessité de protéger la planète. Aujourd’hui, CMI propose des solutions d’accessibilité à l’eau potable ou de traitement des déchets, adaptées aux problématiques rurales, urbaines et industrielles. Un savoir-faire qui s’est exporté jusqu’à Macao, en Chine, où une station d’épuration a vu le jour équipée d’une nouvelle unité de traitement des odeurs par biofiltres et tours à charbon actif.

L’INNOVATION DANS L’ADN DE LA SOCIÉTÉ

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C’est donc en 1817, le 29 janvier précisément, que débute la grande aventure industrielle à Seraing, lorsque John et Charles-James Cockerill achètent à Guillaume Ier des Pays-

Bas l’ancienne résidence d’été des princes-évêques de Liège afin d’y installer leurs ateliers mécaniques. Les deux frères ne sont pas des novices en la matière. John n’avait que 12 ans quand il commença comme simple ouvrier dans les ateliers de son père à Liège, avant de s’initier à la chaudronnerie et à la mécanique. A 18 ans, il dirigeait l’atelier de production familial et, cinq ans plus tard, quand son père décida de profiter de sa retraite, il reprenait l’ensemble de ses activités avec son frère. Dans les années qui suivirent, les deux jeunes gens eurent l’idée de construire des machines à vapeur telles que celles qui s’étaient répandues dans la seconde moitié du 18e siècle en Angleterre. Leurs machines étant entiè-rement en métal, elles nécessitaient des contacts avec des fonderies et des forges. Rapidement cependant ils com-prirent l’intérêt de fabriquer eux-mêmes le fer dont ils avaient besoin et de contrôler toutes les étapes de production. C’est cette recherche d’un site plus spacieux qui les amena à acheter le château de Seraing en bord de Meuse, ainsi que les terrains environnants. Un endroit idéal puisqu’à proximité se trouvaient le minerai de fer, le calcaire, le charbon et la main-d’œuvre nécessaires. Bref, de quoi fabriquer l’acier dont ils avaient besoin pour exercer leur métier d’équipementier. A la fin des guerres napoléoniennes, Seraing était un village de moins de 2.000 âmes, peuplé principalement d’agriculteurs, d’artisans et d’extracteurs de houille. L’aventure des hauts fourneaux allait enf lammer la région et attirer la main-d’œuvre de partout.

Il y a 200 ans, la région liégeoise s’enflammait avec l’arrivée de John Cockerill à Seraing. Une aventure incroyable, nourrie par le charbon et le fer, forgée par les hommes et jalonnée d’inventions et de constructions qui ont fait de la Wallonie un fleuron industriel et de la Belgique la deuxième puissance économique mondiale.

SERAING, 29 JANVIER 1817 :L’AVENTURE INDUSTRIELLE COMMENCE…

La révolution industrielle est en marche et va se déployer depuis Seraing en suivant le fil de la Meuse. La Belgique étant alors encore hollandaise, c’est tout naturellement vers le nord que s’oriente le commerce avec le soutien de Guillaume d’Orange, les constructions servant à équiper les ports, la flotte et les grands travaux de l’Etat.

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© Thierry Dricot

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Le premier complexe industriel intégréA Seraing, John Cockerill commence par installer une filature et des ateliers de construction pour machines à vapeur. En 1826, un haut-fourneau à coke, le premier du genre en Belgique, est mis à feu. Les deux frères y ajoutent fonderies, forges, laminoirs et ateliers de construction mécanique. En réunissant sur un même site les différentes fabriques dont ils ont besoin, ils créent le premier complexe industriel intégré. En outre, ils mul-tiplient les innovations technologiques, comme les fours à puddler, la cokerie ou les machines à vapeur, et jettent les bases d’une entreprise moderne. La révolution industrielle est en marche et va se déployer depuis Seraing en suivant le fil de la Meuse. La Belgique étant alors encore hollandaise, c’est tout natu-rellement vers le nord que s’oriente le commerce avec le soutien de Guillaume d’Orange, les constructions ser-vant à équiper les ports, la f lotte et les grands travaux de l’Etat. En 1830, l’entreprise est un moment menacée par les troubles issus de la révolution belge, mais John Cockerill va rebondir grâce à son expertise. La Belgique souhaitant développer son réseau de chemin de fer afin de contour-ner le blocus de l’Escaut par les Pays-Bas, l’industriel se lance avec succès dans la production de locomotives, wagons et rails. L’entreprise fournit également à la Belgique naissante des affûts de canons et se lance dans la construction de ponts, navires et machines d’exhaure pour les mines.

COCKERILL À L’HEURE ROMANTIQUE 

Au XIXe siècle, la réputation de John Cockerill est internationale. Le complexe industriel qu’il a créé ne connaît aucun équivalent et inspire même de grands noms de la littérature. Ainsi, Théophile Gautier, à l’occasion d’un périple qu’il effectue avec Gérard de Nerval, écrit-il dans « Un tour en Belgique », publié dans la presse parisienne en 1836 : « A quelques pas de Liège, fume et bouillonne Serin (sic), où M. Cockerill a ses usines. Les forges de Lemnos, avec leurs trois pauvres Cyclopes, étaient peu de chose à côté de cet immense établissement, toujours noir

de charbon, toujours rouge de flamme, où les métaux coulent par torrents, où l’on puddle, où l’on cingle le fer, où se fabriquent ces énormes pièces, ossements d’acier des machines à vapeur ; là l’industrie s’élève jusqu’à la poésie, et laisse bien loin derrière elle les inventions mythologiques. »

Au XIXe siècle, les ingénieurs de Cockerill se sont signalés en signant l’étude de nombreux ouvrages d’art très remarqués, comme le pont suspendu de Seraing, en face du château, qui fut construit en 1843.

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Saviez-vous que ce n’est pas John Cockerill, mais son père qui jeta les jalons de la révolution industrielle dans la future Belgique en 1799 ? Et que le point de départ de l’aventure n’était ni Seraing ni même Liège, mais Verviers ? Vous l’avez deviné : c’est l’industrie lainière et non les charbonnages et les hauts-fourneaux qui a attiré William Cockerill dans le bassin liégeois. L’eau de la Vesdre et non la houille et le fer. Portée par la qualité de ses eaux douces, la ville s’était en effet muée au fil des siècles en centre européen de l’industrie lainière. Riche de ses connaissances dans la construction de machines textiles acquises en Angleterre,

Dans sa volonté de grandir, Cockerill entame une expan-sion géographique et sectorielle qui le pousse à multiplier les acquisitions et investissements : houillères, conces-sions de mines de fer, mines de zinc en Prusse rhénane, textile en Pologne et à Barcelone. L’entreprise va alors rayonner dans le monde tout en faisant de la région lié-geoise un des principaux creusets de la révolution indus-trielle en Europe continentale.

La Belgique, deuxième puissance économique mondialeA la mort de John Cockerill, en 1842, l’entreprise souffre d’un problème de gestion. Ses héritiers bénéficiaires, soutenus par le gouvernement belge, créent la Société anonyme John Cockerill dont la finalité est l’exploitation

Conscient de la place qu’était en train de prendre la construction mécanique dans le domaine naval, John Cockerill mit en place en 1824 un arsenal de construction de bateaux à vapeur à Anvers : Cockerill Yards. Cinquante ans plus tard, un nouveau chantier naval fut inauguré à Hoboken. C’est de là que sortiront les premiers « steamers » qui iront explorer le fleuve Congo sous la direction de Stanley, les navires de la Compagnie maritime belge du Congo, les malles à destination de Douvres (dont le fameux navire Prince Baudouin, en 1933, dont la vitesse de 25,25 nœuds constitue alors un record mondial pour un navire de ce type), ainsi que les transatlantiques, canonnières, frégates, péniches… battant pavillon belge et étranger. Soit jusqu’en 1959, 800 navires de haute mer et 1.800 barges et autres bateaux sans moteur. Dans les années 1980, un manque de liquidités conduira l’en-treprise à la faillite. Le chantier sera repris par Boel, mais cette société sera à son tour forcée de déposer son bilan en 1994.

LE CHANTIER NAVAL D’HOBOKEN

le mécanicien, qui fuyait la famine sévissant dans les îles britanniques – c’était la guerre avec la France de Napoléon – et qui avait tenté en vain de réaliser des affaires en Russie et en Suède, y vit une opportunité de réussir en construisant des machines à carder et à filer la laine. Ce faisant, il bravait la loi sur le monopole anglais qui punissait d’exil perpétuel tout qui vendait le secret de ces machines à l’étranger. Mais, surtout, il allait mettre son fils John face à son fabuleux destin…

WILLIAM COCKERILL À VERVIERS

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et la remise sur rails des établissements à Seraing et Liège. Les affaires reprennent vite, poussées par l’ex-pansion des réseaux de chemin de fer, les productions du domaine militaire et le développement des chantiers navals qui voient l’avènement des bateaux à coque métal-lique actionnés par des machines à vapeur. Tout en réinvestissant à l’étranger, l’entreprise innove sur le sol européen. Son mérite est de se tenir constam-ment en état de veille technologique. C’est ainsi que Cockerill va adopter le procédé Bessemer permettant un meilleur affinage de la fonte brute pour la fabrication de l’acier. C’est ainsi encore que, dans la seconde moitié du siècle, lorsque le moteur à gaz commence à supplanter la machine à vapeur, Cockerill sautera dans le train en produisant ou en perfectionnant plusieurs de ces modèles. Et, dès la fin du 19e siècle, l’entreprise se lancera dans la fabrication de moteurs Diesel – dont elle a obtenu la licence – pour le domaine naval. L’essor de Cockerill modifie le paysage et la société, l’industrie lourde devenant le pivot de l’économie et de l’emploi. La position de l’entreprise au cœur de l’Europe, désormais bien desservie par les voies f luviales et les chemins de fer, est particulièrement favorable à l’expor-tation. Quand le rideau tombe sur le siècle, la population

LE CANAL ALBERT, LA BONNE IDÉE À CREUSER

Au 19e siècle et au début du 20e, la vallée de la Meuse a été

régulièrement inondée – phénomène auquel l’exploitation du charbon

n’était pas étrangère –, paralysant à chaque fois l’industrie de la région.

En 1925-26, suite à une nouvelle catastrophe, il fut décidé de canaliser la Meuse. Les travauxdé butèrent peu

avant 1930 par la construction du pont-barrage de l’île Monsin et furent

terminés pour l’Exposition internationale de l’Eau en 1939. La

mise en service du canal Albert, qui relie le port de Liège à la mer du Nord et au réseau navigable du nord-ouest

de l’Europe, va alors contribuer au développement économique

de Cockerill, qui trouvera également dans cette nouvelle voie un moyen

facile et rapide pour acheminer vers ses usines le charbon extrait dans les

mines récemment acquises en Campine.

Ci dessous, une machine construite par Cockerill pour les mines de cuivre de Mansfield (Exposition nationale de 1880).

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© Michel Tonneau

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de Seraing a grimpé à 63.000 habitants. La Belgique est désormais la deuxième puissance économique mondiale derrière l’Angleterre et le produit intérieur brut (PIB) de la seule Wallonie est supérieur à celui des Etats-Unis !

Coup de frein lors de la Grande GuerreSi, au début du 20e siècle, Cockerill a continué son exten-sion en achetant des concessions minières à l’étranger et en exportant son savoir-faire jusqu’en Russie et en Chine, cet élan connaîtra un brusque coup d’arrêt quand se feront entendre les premiers grondements de la guerre. Sous l’occupant, les principaux outils de Cockerill seront démantelés, détruits ou expédiés en Allemagne. La société, heureusement, se redressera rapidement en remettant en place les outils de la construction méca-nique et en investissant dans de nouveaux équipements sidérurgiques. Dès 1930, la sidérurgie sérésienne dispose d’un outil moderne et solide, alimenté par les charbonnages lié-geois, hainuyers et campinois, qui va lui permettre de renouer rapidement avec la prospérité. Locomotives toujours plus puissantes, ouvrages d’art grandioses et expertises dans le domaine de la navigation valent à la SA Cockerill de briller à nouveau à travers le monde.

Pénurie de main-d’œuvreLa Seconde Guerre mondiale s’avèrera moins dévasta-trice que la première vis-à-vis de l’outil sidérurgique, de sorte que la production pourra redémarrer rapidement et fournir les grandes quantités d’acier que nécessiteront notamment la reconstruction de l’industrie et l’essor de l’automobile. La Belgique étant en pénurie de main-d’œuvre après la guerre, elle signe avec l’Italie, le 20 juin 1946, un pro-tocole prévoyant l’envoi de 50.000 travailleurs italiens contre l’approvisionnement de trois millions de tonnes de charbon par an. Dès 1951, les commandes vont encore s’accélérer avec la création de la Communauté euro-péenne du Charbon et de l’Acier (CECA) qui ouvrira le marché et assurera le libre accès aux matières premières et à la vente des produits finis. La construction méca-nique s’ouvre désormais aux centrales électriques, hydrauliques, thermiques et nucléaires, ainsi qu’à l’équi-pement d’usines métallurgiques et, en particulier, de lignes de galvanisation.

Plan Gandois, fusions et désillusionsPour continuer à croître, il faut s’unir et jouer avec le complémentarité des usines et produits. De fusion en fusion, le groupe Cockerill devient le plus important producteur sidérurgique belge. En 1974, cependant, le secteur entre une première fois en crise. Pour y faire

face, les bassins de Liège et de Charleroi n’ont d’autre choix que de s’unir, formant Cockerill-Sambre, groupe dans lequel l’Etat belge va être obligé d’intervenir en acquérant plus de 80% du capital. La situation écono-mique restant désastreuse, le gouvernement fait appel au Français Jean Gandois qui élaborera un plan industriel viable et rentable. Le 30 septembre 1992, avec la fermeture du dernier charbonnage belge, c’est une véritable chape de plomb qui s’abat sur la tête des ouvriers ! Des puissants groupes sidérurgiques se profilent à l’horizon, la perte de l’indé-pendance de Cockerill-Sambre est dans l’air. En 1999, le sidérurgiste français Usinor absorbe Cockerill-Sambre, avant de fusionner avec Aceralia (Espagne) et Arbeid (Luxembourg) pour donner naissance en 2002 au groupe européen Arcelor. Celui-ci, qui emploie près de 100.000 personnes, devient alors le premier producteur mondial d’acier. En 2006, le groupe ne peut toutefois résister à l ’offre publique d’achat du géant néerlandais Mittal Steel : désormais l’aventure continuera sous le pavillon d’Arcelor-Mittal. L’espoir sera de courte durée. La grave crise économique de 2008 va contraindre la direction à mettre le haut-fourneau 6 de Seraing à l’arrêt. Et le coup de grâce viendra en 2011 avec la mise hors activité du haut-fourneau B d’Ougrée et de l’aciérie de Chertal. Avec la chute de ces géants, c’est la fin de la sidérurgie à chaud dans le bassin liégeois. Si une page importante est tournée, l’aventure n’est pas finie pour autant, puisque Arcelor Mittal y emploie encore 1.180 travailleurs dans les lignes stratégiques et la galvanisation. La société maintient sa place sur le mar-ché en développant des produits à haute valeur ajoutée, dont le processus de revêtement d’acier sous vide qui consiste à pulvériser de fines particules sur une tôle d’acier pour la protéger de la corrosion. Cette ligne, inau-gurée en février 2017 à Jemeppe, constitue une première mondiale…

Si une page importante est tournée, l’aventure n’est pas finie pour autant, puisque Arcelor Mittal y emploie encore 1.180 travailleurs dans les lignes stratégiques et la galvanisation.

Le 16 décembre 2016, le haut-fourneau 6 de Seraing est dynamité. Tout un symbole…

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© CMI © CMI-MMIL

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Après la Révolution, la jeune Belgique décide d’investir dans le chemin de fer afin de d’assurer son indépen-dance vis-à-vis des Pays-Bas, ce que le réseau de voies navigables hérité du royaume d’Orange ne

permettait pas, Guillaume 1er barrant l’accès au port d’Anvers. Le 5 mai 1835, la première ligne de chemin de fer du pays, longue de vingt kilomètres, est inaugurée par Léopold 1er. Elle relie la gare de l ’Allée verte à Bruxelles (Molenbeek-Saint-Jean), à Malines. C’est sur cette ligne que « Le Belge », première loco-motive à vapeur construite par les ateliers John Cockerill, sera mise en service le 30 décembre 1835. Dans les années qui suivirent, le chemin de fer naissant donne régulièrement l’occasion aux ingénieurs de Cockerill de s’illustrer. Ce sera notamment le cas lors de la construction de la liaison entre Seraing et le port d’Anvers qui comportait un obstacle de taille pour les trains à vapeur de l’époque : la côte de Ans. Le 1er mai 1842, celle-ci fut franchie grâce à l’astucieux système de traction/freinage mis en place par l’ingénieur en chef Hubert Brialmont lequel, pour permettre la mise en place de ce dispositif, fit construire un plan incliné au lieu dit le Haut-Pré.

Des rails illustres estampillés « Cockerill »Fin du 19e siècle, le rayonnement de Cockerill dépassait déjà largement nos frontières. C’est ainsi qu’en juillet 1896, Léopold II invita le vice-roi du Zhili (province de l’est de la Chine) à découvrir la Belgique et son savoir-faire. Impressionnés, les Chinois firent appel à la société serésienne pour la construction de leur réseau ferroviaire. Sous la supervision de l’ingénieur Jean Jadot, ce ne sont pas moins de 1.214 kilomètres de voies qui seront posées entre Pékin et Hankou. Un chantier qui permit également à Cockerill de réaliser une prouesse technique, celle de construire un pont de plus de trois kilomètres au-dessus du

Fleuve Jaune. Au début du XXe siècle, c’est encore la marque Cockerill que l’on trouve sur les rails de la ligne qui relia Damas à Médine (1.300 km) – celle-là même que Lawrence d’Arabie dynamita lors de la guerre contre l’Empire ottoman. Et on peut voir des rails estampillés « Made by John Cockerill, 1911 » près du pont de Kanchanaburi (Thaïlande), rendu célèbre grâce au film « Le pont de la rivière Kwaï ».

Et soudain, la T12 fusa…En 1939, à l’heure où le principal enjeu des constructeurs de locomotives devient la vitesse, c’est au tour de la T12, la mythique locomotive vapeur prévue pour tracter des trains courts entre Bruxelles et Ostende, d’attirer l’attention sur l’en-treprise. Cette locomotive, que François Schuiten immortalisera en 2012 à travers la publication de la bande dessinée « La Douce », impressionnera par la taille de ses deux grandes roues motrices d’un diamètre de 2m10 et son design aux lignes pures. Grâce à son nouveau système de carénage aérodynamique, la locomotive atteindra la vitesse de 140 km/h en trois minutes. Elle réussira même une « pointe » de 165 km/h, ce qui lui per-mettra de se voir octroyer le « Ruban bleu » mondial de la vitesse pour locomotive à vapeur sur un parcours régulier de service commercial. Six locomotives du type T12 furent construites par le consor-tium belge mené par Cockerill, les dernières ne seront mises hors service par la SNCB qu’en 1962. Le seul exemplaire existant encore peut être admiré au musée du chemin de fer belge Trainworld, à Schaerbeek.

COCKERILL ET L’HISTOIRE DU CHEMIN DE FER À VAPEUR

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L’ORANGERIE, LE SIÈGE EN MÉTAL DE CMI

Avec sa façade dorée en moucharabieh (grillage ventilé) donnant l’impression d’un enchevêtrement de briques, le bâtiment administratif du Groupe CMI renvoie au passé industriel de la ville de Seraing tout en s’ouvrant résolument sur le futur.

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© Eriges

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Décidée peu après l’arrêt définitif de la sidérurgie à chaud dans la région, quand les gestionnaires de la ville se trouvaient devant le défi crucial de

penser au réaménagement de celle-ci autour des usines à bout de souffle, la construction permet de garantir l’ancrage local de la société et de réu-nir sur un même site les quelque 650 membres du personnel. Si une partie de ceux-ci, ainsi que la direction, occupent toujours le château histo-rique de John Cockerill, les équipes Ingénierie ont envahi la nouvelle structure dont le nom, l’Orangerie, évoque le fameux jardin qui suscita l ’admiration dès le 18e siècle et dont les fruits cultivés dans les serres exotiques étaient très appréciés dans diverses contrées d’Europe.

Un bâtiment innovant qui garde la mémoire de CockerillMais comment ce bâtiment de cinq niveaux (8.250m2), qui donne l’impression d’être en lévi-tation entre le château et l’espace public, a-t-il vu le jour ? L’Orangerie est le fruit de l’imagination de l ’architecte-urbaniste français Bernard Reichen (Cabinet d’architectes Reichen et Robert & Associés). C’est lui qui dirigea le consortium chargé de la réalisation du Master Plan dont se dota la Ville en 2005 afin de mener à bien les actions de requalification et de rénovation sur les 800 hectares d’industrie lourde, commerces, bureaux et habitat de la vallée sérésienne. Le nou-veau bâtiment de CMI y fut bien sûr intégré, au même titre que la cité administrative voisine. Combinant l’héritage de technologies déve-loppées pendant deux siècles et l’innovation d’au-jourd’hui, l’Orangerie garde la mémoire de l’in-dustrie sidérurgique grâce à sa double peau en résille métallique constituée d’une tôle en alumi-nium anodisée dorée, découpée selon des formes rectangulaires rappelant les briques employées dans les constructions. « L’identité de la vallée séré-

sienne nous a largement inspirés. La brique et le métal

y sont présents depuis très longtemps. Construire le

siège de CMI en métal était une évidence », résume

Bernard Reichen, qui précise : « Pour lui donner

de l’épaisseur et lui permettre d’accrocher la lumière,

selon les orientations et les heures de la journée, il

fallait lui donner du volume. Nous avons donc suggéré

d’associer à chaque perforation un élément perpendi-

culaire au plan de la tôle… ».

Le porte-à-faux : un défi technologiqueCet édifice étonnant constitue une prouesse esthétique, mais également technologique en raison du porte-à-faux et de la nécessité de tenir sans appui et sur un angle, une portée de 38 mètres d’un côté et de 25 mètres de l’autre. Un défi technique qui fut brillamment relevé par le bureau d’études Greisch qui mit en place une technologie d’ouvrage d’art comme celle utilisée pour les ponts. La structure est composée d’une poutre principale s’appuyant sur un des noyaux de circulation en béton. Cette poutre permet de reprendre l’autre partie du bâtiment. Cette tech-nologie d’un appui unique nécessite un contre-poids de la forme d’une « quille » qui vient lester la cage d’escalier et qui évite à celle-ci de basculer en avant. La double hauteur de la poutre reprend les deux niveaux de bureaux et permet ainsi d’avoir des plateaux entièrement libres et de créer, du côté de la place Kuborn, un parvis dégagé de poteaux.

Une « rue couverte » entre le passé et le futurAutre particularité de l’Orangerie : l’idée étant que le bâtiment participe au réaménagement de l’entrée de la ville, tant le parvis de 900m2 que le hall d’accueil de la société se sont mués en espaces publics. Ce n’est donc pas dans un hall privé que l’on débouche lorsque l’on pousse la large porte vitrée de la société, mais sur une « place cou-verte » lumineuse, autour de laquelle s’organisent des espaces communs (salles de réception et de réunion, auditorium, restaurant...) qui proposent un dialogue avec les espaces publics. La transpa-rence des lieux est encore amplifiée par une « rue couverte » – un volume vitré sur ses deux faces et à toiture plate – que les architectes ont eu l’idée de créer afin de relier le château et l’Orangerie. Un pont entre l’ancien et le neuf, entre un lieu teinté d’histoire et un bâtiment innovant, mais aussi un véritable nœud de circulation et de ras-semblement du personnel de l’entreprise qui per-met d’admirer les jardins du patio intérieur. Des jardins qui renvoient à l’ancienne orangerie mais où émergent, à intervalles réguliers, des arbres… en métal, souvenir de l’imposante halle indus-trielle qui avait été érigée à cet endroit, en face des écuries du château. Un peu comme si le passé glorieux et indestructible de Cockerill continuait à venir nourrir son histoire de demain.

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© G. Focant SPW-Erfgoed

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LE CHÂTEAU DE SERAING A RETROUVÉ SON LUSTRE D’ANTAN

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© G. Focant SPW-Erfgoed

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Situé en bord de Meuse, sur de riches terres alluviales, le château de Seraing fut long-temps un lieu de résidence des Princes-Evêques de Liège. Une première mention

d’une chapelle castrale remonte en effet à 1084 et à l’évêque Henri Ier de Verdun. Attesté comme place forte dès la fin du 11e siècle, le site devient à partir du 14e un lieu de villégiature pour les souverains liégeois comme Érard de la Marck, qui entreprend de restaurer le château en 1510, et Georges-Louis de Berghes, qui le reconstruit en 1724. Après la Révolution liégeoise (1789-1795) qui met fin à huit siècles d’existence de la Principauté de Liège, le château devient propriété d’Etat sous

l’Empire français et est transformé en hôpital militaire pour les troupes napoléoniennes. En 1817, alors qu’il est devenu bien national des Provinces unies des Pays-Bas, il est vendu par Guillaume d’Orange à John et James Cockerill et devient le siège du vaste projet industriel que l’on connaît. Au cours du 20e siècle, le château subit les pérégrinations de l’histoire. En 1915, son aile sud est incendiée, puis reconstruite à l’identique sous la direction d’un architecte de Cockerill. Durant l’hiver 1925-1926, le site et le rez-de-chaussée du château sont inondés. En 1939, des abris contre les bombardements sont creusés tout autour en prévision de la guerre…

La salle des Princes et la grande galerie après restauration.

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© G. Focant SPW-Erfgoed

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Une rénovation qui valorise l’ensemble du siteSouvent ébranlé, jamais abattu, l’ancien palais épiscopal se devait de retrouver son lustre d’an-tan. L’occasion survient en 2003, lorsque Cockerill Maintenance & Ingénierie projette de loger une partie de ses troupes dans un bâtiment flambant neuf suspendu à l’entrée de la ville grâce à des techniques innovantes. Tandis que le concept de l’Orangerie prend doucement forme, Bernard Serin, le directeur de CMI, décide de rénover le château en profondeur, tout en laissant palpable la trace de son passé industriel du 20e

siècle. C’est au Bureau d’architecture Henri Garcia (Saint-Georges-sur-Meuse) qu’est revenue la tâche de lui rendre son âme. Une tâche d’autant plus délicate que certaines parties du bâtiment présentant un intérêt architectural, artistique et historique (façades, toitures, hall d’entrée…) sont classées comme monument depuis 1980 et d’autres (salons, palier, vitraux…) depuis 2008. « Le projet de restauration et de modernisation de

l’édifice a plusieurs objectifs », explique l’architecte en énumérant : « Valoriser son patrimoine architec-

tural et l’ensemble du site avec le parc, intégrer le

château dans le tissu urbain, travailler à un ensemble

cohérent, hiérarchiser les espaces extérieurs et les réa-

dapter suivant les nouvelles fonctions. La restitution

des décors intérieurs (coordonné par la décoratrice Laurence Glorieux – Ndlr) et leur mise en valeur

constituent les lignes directrices de ce projet ambitieux,

qui allie savamment la restauration pure et l’intégra-

tion soignée et respectueuse de techniques nouvelles.

L’héritage du passé et les perspectives d’avenir... »

Parce qu’il porte tout à la fois les traces du passé industriel d’une entreprise ambitieuse et les prémices de tous ses projets, le nouveau com-plexe « château et Orangerie » est plus que le siège d’un groupe industriel international en expan-sion. C’est un appel à la découverte de l’Histoire et d’une étonnante capacité d’innovation, sans cesse renouvelée, née voici 200 ans dans la vallée mosane.

Les différentes salles du château ont demandé aux stucateurs de nombreuses heures de travail méticuleux.

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Français 16/9 1 DVD9 70 min.Belgique

2017PAL Colors Zone 2

Le 29 janvier 1817 - il y a 200 ans, un jeune Anglais achète le château de Seraing, ancienne résidence d’été des princes-évêques de Liège, pour y fabriquer des machines à vapeur. Ce faisant, John Cockerill donne l’impulsion à une véritable révolution industrielle dans une vallée qui, par la volonté de grands capitaines d’industrie et par le savoir-faire de sa

population, allait porter la réputation du Pays de Liège dans le monde entier. Entrepreneur hors norme, John Cockerill a fait preuve, durant toute sa vie, d’une

clairvoyance, d’un dynamisme et d’un esprit d’avant-garde exceptionnels.

Après sa mort, les établissements Cockerill ont magistralement poursuivi leur essor. Aux activités initiales, la mécanique, puis la sidérurgie – sont venus s’ajouter de nouveaux métiers, en lien avec les progrès de la technologie et l’évolution des besoins de la

société civile.

200 ans plus tard, l’aventure humaine continue … et pas uniquement en région liégeoise !Le Groupe CMI (Cockerill Maintenance & Ingénierie), créé en 2002 sur les bases de l’ancienne Division mécanique de Cockerill, a refait du Château Cockerill un foyer d’innovation industrielle dont vivent 5000 personnes dans le monde et qui s’inscrit en

droite ligne de la tradition entrepreneuriale de son fondateur.

© 2017 - Films de la Passerelle

Avec la participation du Groupe CMI, la RTBF secteur documentaires, la Wallonie (Wallimage), la LoterieNationale, le Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Tax shelter du

Gouvernement Fédéral Belge (Logi 9, Cecile Gerôme sprl, Shelterprod), le soutien de Taxshelter.be et ING

JOHN COCKERILLTOUTE UNE HISTOIRE

Un film de Bernard Balteau

Les films de la Passerelle et la Fondation John Cockerill présentent :

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L’esprit, la vision et la pugnacité de John Cockerill inspirent encore et toujours les pro-jets de CMI qui perpétue les activités d’équi-pementier et la tradition de ce génie de la

mécanique, et qui a refait du Château de Seraing un foyer d’innovation industrielle. Afin de continuer à entretenir, développer et transmettre l’héritage légué par l’indus-triel anglais, le Groupe a décidé de créer la Fondation privée John Cockerill. Cette fondation coordonne et soutient toute action à but désintéressé qui permet à la collectivité de se souvenir du passé pour comprendre le présent et se projeter dans le futur. Il s’agit en quelque sorte d’identifier et de partager les clés de compréhen-sion de l’aventure humaine et industrielle de Cockerill et de ses héritiers. Ce n’est évidemment pas un hasard si les actes de la fondation ont été publiés au Moniteur belge le 26 janvier 2017, soit 200 ans jour pour jour après l’achat du Château de Seraing par John Cockerill. Et c’est tout naturellement que sa première action fut de célébrer cet anniversaire en mettant sur pied, durant toute l’année, plusieurs ini-tiatives destinées à permettre à tout un chacun de se souvenir, de comprendre, mais aussi – pourquoi pas? – d ’être visionnaire et innovant à l ’ image de John Cockerill. Une première action que la toute jeune fon-dation s’est engagée à mener à bien aux côtés du Groupe CMI et avec l’aide de partenaires tels que les Villes de Liège et de Seraing, l’Académie royale de Belgique, l’Uni-versité de Liège, la Maison de la Métallurgie et de l’In-dustrie de Liège (MMIL), la Région wallonne, la Fédération Wallonie-Bruxelles et de nombreux medias. Programme des festivitésDeux événements exceptionnels ont marqué le début de ces festivités: la reconstitution de l’acte d’achat du châ-teau (26 janvier) et la visite à Seraing de SM le Roi Philippe qui a ainsi pu découvrir le Château Cockerill entièrement restauré (11 mai). Mais le bicentenaire sera surtout l’occasion de replonger dans l’histoire indus-trielle de la région par le biais d’un trident culturel com-posé d’un film, d’un livre et d’une exposition.

Le film « John Cockerill, toute 1 une histoire ». Il a pour objectif de sensibiliser le grand public aux enjeux passés – et présents – de l’innovation industrielle, à travers le parcours captivant de John Cockerill, ce capi-taine d’entreprise hors du commun. Ce documentaire

réalisé par Bernard Balteau aborde en 70 minutes le rôle des usines Cockerill, en amont d’une extraordinaire expansion, tout comme celui du Groupe CMI aujourd’hui, face aux défis énergétiques et environne-mentaux notamment. Produit par les Films de la Passerelle en co-production avec la Fondation John Cockerill, le Groupe CMI et le Secteur Documentaires de la RTBF, le film a déjà été diffusé le 31 mars dans l’émission « Retour aux Sources » (La Une, RTBF). La chaîne Mirabelle TV (Lorraine belge) le montrera très bientôt à son tour et une version DVD, traduite en sept langues, vient de voir le jour.

Le livre « Une histoire 2 de 200 ans ». Sorti de presse en main et réalisé en partenariat avec l’Institut du Patrimoine wallon, ce livre retrace l’histoire du château Cockerill, de sa restauration et de ses trans-formations récentes, ainsi que celle de CMI, faisant la part belle à la construction de l’Orangerie et la transfor-mation complète du quartier général de la société. L’ouvrage est le fruit d’une équipe de rédacteurs spécia-lisés : Christine Renardy, docteur en histoire de l’ULg pour la partie historique, un journaliste spécialisé en économie pour l’histoire contemporaine du Groupe CMI, et les bureaux d’architectes Henri Garcia et

LA FONDATION JOHN COCKERILL ET LE BICENTENAIRE

Ce documentaire réalisé par Bernard Balteau aborde en 70 minutes le rôle des usines Cockerill. La version DVD, traduite en sept langues, vient de voir le jour.

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UNE QUESTION À BERNARD SERIN :Imaginons que John Cockerill traverse le temps et emprunte la « rue couverte » reliant l’ancien château et l’Orangerie, que lui diriez-vous si vous étiez là pour l’accueillir ? b.s. — Si je pouvais m’adresser à John Cockerill aujourd’hui, je lui dirai que le dernier quart du 20e siècle a été très difficile pour notre société. Depuis 15 ans, nous avons une feuille de route claire. Nous avons décidé d’augmenter nos activités dans les services pour en faire un socle récurrent de notre chiffre d’affaires et également de l’utilisation de nos moyens techniques. Nous avons aussi décidé d’augmenter le nombre de technologies, d’élargir notre champ d’activité, de nous développer sur l’ensemble des continents. Grâce à cette feuille de route, nous avons, en 15 ans, triplé nos effectifs, quadruplé notre chiffre d’affaires et, en 2016, nous avons eu la satisfaction d’afficher le meilleur résultat de notre histoire.Je lui dirais aussi que nous sommes fiers de son héritage, de son envie d’innover et d’entreprendre. C’est cette envie qui nous guide

Reichen et Robert & Associés, respectivement pour la restauration des parties classées du château et la construction de l’Orangerie.

L’exposition « John Cockerill, 3 200 ans d’avenir ».Présentée du 2 juin au 17 septembre, au Musée de la Boverie, à Liège, elle retrace l’histoire de la Révolution industrielle en Wallonie et de ses incidences sociale, économique, urbaine, environnementale et éducative. Véritable parcours découverte, l’exposition propose au visiteur un voyage à travers le temps : rencontre avec John Cockerill, panorama – via une maquette interactive – de l’évolution du paysage de la région à travers les époques, plongeon dans les établissements Cockerill qui ont traversé les crises et les guerres, découverte des branches mécanique et sidérurgie, mais aussi des tech-nologies – depuis la machine à vapeur jusqu’aux chau-dières solaires en passant par la locomotive mythique T12 –, vision de l’industrie d’aujourd’hui et de demain… Cerise sur le gâteau d’anniversaire, l’exposition permet également de découvrir l’histoire des Etablissements Cockerill à travers l’art et, plus particulièrement, par le biais de nombreux tableaux et objets provenant princi-palement des collections de la Ville de Liège et de la MMIL. Mais l’épopée de l’exposition ne s’arrêtera quand elle refranchira les portes de la Boverie en septembre. Parce qu’elle a été imaginée et créée comme un réel investissement au profit de la collectivité, la Fondation John Cockerill envisage, en association avec d’autres partenaires, d’offrir un second souffle à la Maison de la Métallurgie et de l’Industrie de Liège en y ancrant l’ex-position de manière pérenne. La MMIL accueille actuel-lement près de 8.000 visiteurs par an. L’implantation de l’exposition Cockerill permettra d’accroître la fréquen-tation du musée et d’attirer une plus grande diversité de publics. Ceci suppose une sérieuse rénovation/transfor-mation des bâtiments et un renouvellement de sa scénographie.

Visite, colloque et Prix de l’innovationLe dimanche 10 septembre prochain, les festivités liées au bicentenaire connaîtront un nouvel épisode lorsque les grilles du château de Seraing, l’ancienne résidence d’été des Princes-Évêques de Liège, s’ouvriront au public à l’occasion des Journées du Patrimoine. Des salons d’ap-parat aux façades, du parc à la cour intérieure, de la grande galerie à l’Orangerie, le château restauré permet-tra aux visiteurs de s’imprégner des deux cents ans de la fabuleuse histoire de Cockerill. Ensuite, fin novembre, un colloque intitulé « Technologie et Société » sera orga-nisé en collaboration avec l’Académie Royale de Belgique et l’Université de Liège, afin de réfléchir et imaginer l’entreprise de demain. Enfin, la Fondation privée John Cockerill œuvre à la création d’un prix scientifique bisannuel au niveau régional, national et même interna-tional : le Prix John Cockerill. Celui-ci sera attribué pour la première fois en 2018 et récompensera une ou plu-sieurs innovation(s) technologique(s) au service de l’in-dustrie, dans une optique de développement durable. L’aventure n’est pas finie…

aujourd’hui face aux problèmes de notre temps. Des problèmes nouveaux comme l’exploitation de l’énergie solaire, le captage de l’eau et le maintien des ressources dans des régions dépourvues d’électricité, la torréfaction du bois comme source d’énergie et le stockage de celle-ci. Voilà des défis de notre temps qui n’étaient pas ceux du 19e siècle et que nous savons relever grâce à son héritage.Je terminerai en lui disant qu’à l’image des treize dirigeants qui m’ont précédé à la tête de l’entreprise, j’essaie de poursuivre sur la route du succès en m’appuyant sur les deux devises qui nous ont portés durant ces deux siècles d’audace, d’ambition, d’innovation et de continuité. Celle de Guillaume Ier : « Je maintiendrai », et la sienne, celle de John Cockerill : « Courage to the last – Courage jusqu’au bout ».

Extrait du discours de Bernard Serin lors des festivités organisées le 11 mai 2017, à l’occasion des 200 ans de la société créée par John Cockerill.

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RidremontAvenue de l’Hydrion 115

B-6700 Arlon+32 61 65 85 95

www.ridremont.be

© Ridremont

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RIDREMONT, ARTISAN DU MAITRANK

Bonnes adresses

Remis au goût du jour dans les années ‘60, le Maitrank est incontestablement l’apéro du pays d’Arlon. Réalisée avec de l’aspérule odorante et divers additifs, sa recette n’a que très peu varié avec le temps. Visite de la « maitrankerie » Ridremont à Arlon. I Marc Vanel

L’aspérule odorante est une plante de 10 à 30 cm de haut que l’on trouve généralement au prin-temps dans les hêtraies. Même si elles sont peu odorantes lorsqu’elles sont fraîches, une fois séchées, ses f leurs blanches et ses feuilles dégagent des arômes de vanille, de foin fraîche-ment coupé ou de miel. Les premières traces his-toriques de l’aspérule odorante remonteraient, d’après la Confrérie du Maitrank, au IXe siècle, elle est citée comme « élément constitutif et typique

de la boisson de Mai, le Maitrank » et est alors considérée comme un remède-miracle « pour les

affections les plus diverses ». Son usage s’est perpé-tué avec le temps, principalement sous forme de tisane, mais aussi comme composante distinctive

du Maitrank et garante de son côté artisanal. Si le mot évoque une origine germanique ou luxembourgeoise, le Maitrank est depuis très longtemps l’apéro du pays d’Arlon et ne peut être produit que dans cette aire géographique, même si un certain producteur la produit aujourd’hui de l’autre côté de la frontière linguistique. Il ne faut pas être expert en langues étrangères pour deviner que le nom signifie « boisson de Mai », période à laquelle est récoltée la précieuse aspé-rule dans les forêts. La recette est relancée à la fin des années ‘50 pour relancer le tourisme à Arlon, mais le point de départ de ce nouvel élan fut en réalité l’organisation par la Ville d’Arlon en 1955 d’une « Journée du Maitrank et du Genêt » (au lieu du tournoi de foot habituel) afin que les participants du « 23e Congrès des Sous-officiers » gardent un souvenir impérissable de leur journée ! Ce fut manifestement le cas…

Artisanal avant tout !Chacun allant de sa petite recette, une nouvelle étape fut franchie dans les années 1970, toujours à Arlon, par le négociant en boissons alcoolisées Jean Ridremont qui eut l’excellente idée de pro-duire son propre Maitrank à partir d’une recette historique transmise par un certain Lucien Ensch, et surtout de le commercialiser. Depuis, la recette n’a pas changé et a souvent été copiée : on fait macérer dans un vin blanc léger, tradi-tionnellement du vin d’Elbling ou de Rivaner de la Moselle luxembourgeoise (ou française aujourd’hui), des f leurs d’aspérule odorante (environ 10 grammes par litre), du sucre, de l ’orange on termine en ajoutant un verre de cognac par litre de breuvage. Certains ajoutent d’autres liqueurs pour renforcer le taux d’alcool, un bâton de cannelle ou quelques feuilles de cas-sis. Vous l’aurez compris, il n’y a pas une formule unique mais bien autant de recettes qu’il y a de préparateurs, comme pour le gin aujourd’hui. Même si beaucoup préparent leur Maitrank dans leur cuisine, une poignée de sociétés se sont spécialisées dans la production de ce célèbre apéro, mais seulement une à Arlon même, Arel Maitrank, qui s’inscrit dans l’héritage direct de Jean Ridremont et qui a d’ailleurs conservé ce nom pour marque. Reprise en 2008 par Marianne Gilson et Louis-Marie Kemp, négociant en vins,

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Wikimedia © Jeff Delonge

© Domaine public

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bières et spiritueux, la société s’est attelée à élar-gir son réseau de distribution tout en veillant à ce que le Maitrank reste, aujourd’hui comme hier, une boisson traditionnelle et artisanale, et arlo-naise de surcroît.

En route pour la Chine« L’aspérule odorante, explique Maxime Kemp, en charge de Ridremont, doit se cueillir fin avril.

Après une journée de séchage à l’air libre, nous conge-

lons la cueillette afin de pouvoir l’utiliser toute l’année,

mais les deux principales périodes de production sont

avril-mai et septembre-octobre, afin d’ éviter les

périodes de grosse chaleur ». Arel Maitrank / Ridremont produit environ 60.000 bouteilles par année et a tout récemment élargi la gamme en élaborant un Maitrank rosé ainsi qu’un Maitrank effervescent ! Les trois variantes se dégustent très fraîches, 4 à 5°C, avec des glaçons et une tranche d’orange. Si la province du Luxembourg est le premier marché naturel de la jeune société, celle-ci lorgne à l’international, le Grand Duché de Luxembourg et l’Allemagne principalement. Grâce aux aides de l’AWEX, la société a refait son site internet en trois langues et a pu développer des contacts lors d’un salon à Hong Kong lui permettant de viser désormais la Chine. « À terme, nous espérons doubler, voire quadrupler, notre production », confie Maxime. Pour l’heure, Arel Maitrank ter-mine surtout l ’aménagement d ’un nouvel entrepôt en plein c?ur d’Arlon, un entrepôt qu’elle partage avec la brasserie Ara-Miss et qui pourra mieux accueillir les visiteurs lors de l’opé-ration Visit’Entreprise (cf. encadré). Durant une visite d’une durée d’une heure et demie, les ama-teurs découvriront l’origine du Maitrank, son processus d’élaboration, sa mise en bouteille et bien sûr le dégusteront sur place ou en l’ emportant. Attention, la visite est réservée aux groupes de 15 personnes minimum et se fait sur rendez-vous.

UN NOUVEAU RÉSEAU… TOURISTIQUE

Comment élabore-t-on le saucisson, le praliné, la moutarde, le sirop de Liège, la bière ou le Maitrank ? Quelles sont les étapes de fabrication

d’un chalet en bois ou de taille d’une pierre bleue ? Wallonie Bruxelles Tourisme vient de lancer «Visit’Entreprise»,

un nouveau programme touristique qui vous permet de découvrir le savoir-faire wallon dans une série d’entreprises habituellement fermées

au public, et ce, au moins six fois par an. http://belgique-tourisme.be/3/que-faire/visitentreprise

Bonnes adresses

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CabaneHütte 48

B-4700 Eupen+32 479 34 19 39

© Norbert Heukemes

© Norbert Heukemes

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LA BIÈRE CABANEEntre Lille et Prague, sous la latitude bière en Europe, le foisonnement de créations de brasseries et de micro-brasseries ne faiblit pas. Eupen est exactement dans l’axe entre deux territoires brassicoles historiques : la vallée de la Meuse et la vallée du Rhin. I Alain Voisot

Cette région germanophone de Belgique partage ses influences entre la Altbier de Düsseldorf, la Kölsch de Cologne et les bières mosanes. Depuis 1988, on ne travaillait plus le houblon sur Eupen malgré des siècles de tradition. La dernière bras-serie historique de la région était la Eupener Bierbrauerei et a fermé ses portes après 164 années d’activités. Comme beaucoup de belles grandes histoires, Norbert Heukemes, haut fonctionnaire de la Communauté germanophone de Belgique et passionné de bière, commence dans son garage. Il y a installé un équipement flambant neuf per-mettant de réaliser des brassins de 200 litres pour arriver à produire 60 hl par an. La fermentation en chambre chaude, la mise en bouteille et en fût ou l’étiquetage se font également sur place de manière artisanale. Mais halte là ! Comme souvent la chope de gré contre la chope d’étain… Voilà que la puissante brasserie brabançonne Haacht fait opposition devant le souhait de la nouvelle micro-brasserie de déposer le nom d’Eupener Brauerei (Brasserie eupenoise). Le consommateur pourrait la

confondre avec la Eupener Bier (Bière d’Eupen), une étiquette qui figure aux côtés de la Primus ou de la Mystic. Peu lui chaut, notre brasseur passe à l’offensive et conçoit avec une rigueur absolue une excel-lente bière, baptisée Cabane… Cabane de mineurs, cabane de forêt perdue dans la Fagne, ma cabane en Wallonie existe bien. Le verre contient une infusion composée de malt clair, de f locon de froment et d ’épices, comme la coriandre et l’écorce d’oranger. On ne la trouve que dans quelques cafés d ’Eupen libres de contrats de brasserie… ce qui est rare. Pour concevoir artisanalement de la bière, les étapes sont relativement simples, mais elles demandent une grande rigueur dans la maitrise des techniques : contrôle des températures, durée des fermentations, choix des matières premières… Outre les opérations de germination, de concas-sage, de brassage et de filtrage, l’étape fondamen-tale qui va donner le style de la bière et son carac-tère est le houblonnage. Il détermine à la fois l’amertume et le goût de la bière. Les infusions d’épices et autres aromates feront sa signature. La Cabane est une bière de fermentation haute, qui se réalise entre 18 et 26°C. Cette fermentation permet aux levures ajoutées dans le moût de transformer le glucose en gaz CO2 et en alcool. C’est la méthode de brassage la plus répandue. Avant soutirage, toutes les bouteilles passent dans une étuve à 105 °C. Ainsi sont nées les bières de légende. En voici une qui commence sa belle aventure.

Bonnes adresses

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La CucinellaRue de la Casquette 26

B-4000 Luik+32 4 222 36 52

www.lacucinella.it

© La Cucinella

© La Cucinella

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Bonnes adresses

En plein centre de Liège, la Cucinella propose un voyage dans la botte italienne. Cuisine et chanson à la carte. I Guy Delville

En plein cœur de la Cité ardente dans le tout nouveau piétonnier de la remuante rue de la Casquette, « La Cucinella » est un restaurant au style authentique qui offre, à une nombreuse et fidèle clientèle, les attirantes préparations de la fine et vraie cuisine italienne. Après de multiples années de présence, son chef Gianni Marzano a décidé à 67 ans d’arrêter la restauration et de céder la place à son fils Julien. Celui-ci propose ses propres recettes, tout en continuant à préparer les assiettes phares de son père, celles qui ont fait le succès du restaurant et pour lesquelles les clients sont toujours prêts à s’asseoir dans cette belle maison de bouche. Parallèlement à ses activités culinaires, Gianni a, depuis 1974, une surprenante carrière de chan-teur sous le nom de Claude Michel. Il compte à son actif plus de septante chansons reprises sur plusieurs albums, ainsi que plus de deux cents chansons de reprise de grands artistes. Il compte un nombre incalculable de concerts en Belgique et à l’étranger. Il enivre encore son public par les charmes de sa personnalité et la chaleur de sa voix dans les chansons d’amour.

Son fils Julien a déjà un bien beau parcours de plusieurs années dans la restauration liégeoise où il a perpétué, avec succès et détermination, la tradition familiale défendant les principes de base de la cuisine transalpine qui n’a plus de secret pour lui. Changement dans la continuité, suivant la formule bien connue qui prend ici tout son (bon) sens. Le décor de la salle est ornementé de grandes photos en noir et blanc évoquant la famille. Le tout relevé d’une ambiance claire et chaleureuse dans laquelle on est directement à l’aise malgré un joyeux brouhaha nullement dérangeant. L’accueil dans cette maison de maître, au cœur de la cité ardente, est toujours aussi naturellement aimable. Pour la bonne saison, une terrasse à

LA CUCINELLA

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© La Cucinella

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Bonnes adresses

l’avant offre ses tables mange-debout pour l’apéro ou le café, tandis que la lumineuse terrasse à l ’arrière reste à disposition pour les repas au calme et au grand air. Une adresse à recommander chaudement pour sa générosité, son service empressé et sympathique, ainsi qu’une cuisine jamais avare d ’un sourire et d ’une jolie découverte.

Dans l’assietteOn retrouve d’abord les plats d’origine du père. Parmi les « primi » entre 16 et 18€ : carpaccio, roquette, huile d’olive extra vierge, copeaux de parmesan ; tartare de thon rouge, aromates, mousse d’avocat et citron vert ; ravioles de foie gras, champignons et émulsion à la truffe noire. Julien y répond en vous offrant ses versions : burrata di bufala, gaspacho à la citronnelle et pickles d’oignons rouges ; tartare de veau aux huîtres, chapelure d’anchois et salsa tonnato ; œuf poché à la truffe, bouillon de pommes de terre et lardons de pancetta ; noix de Saint-Jacques dorées au poêlon, cèpes et lard braisé. Quant aux « pâtes » (à partir de 16 €), les spé-cialités du « padre » se déclinent en spaghettis carrés aux palourdes, ail doux et persil plat, paccheri au ragù de veau et aubergines ou can-nelloni de veau, tomates, tombée d’épinards. Julien annonce ses autres recherches : spaghettis

sauce carbonara, ris de veau et truffe noire ; orecchiette à l’agneau confit, petits pois et peco-rino ; paccheri au homard et moules de bouchot, coriandre et huile de curry. Les « secondi » de Gianni restent immuables à la carte (entre 19 et 25 €) : tranches de bœuf irlandais avec roquette et copeaux de parmesan ; escalope à la milanaise, parmesan, tomates confites au four ; jarret de veau avec os à moelle, gros légumes mijotés, pappardelle au beurre ; dos de cabillaud rôti au laurier, coquillages et purée au beurre. Julien innove avec un bel assortiment de saveurs de son pays intelligemment revisitées en vous laissant le choix entre côte de veau rôtie au romarin, polenta et jus corsé aux olives tag-giasche, bar rôti sur la peau, purée à la ciboulette et mousseline aux huîtres ou ris de veau braisés, endives caramélisées au gingembre. Les « dolci fatti in casa » (tous à 8 €) se dégustent avec bonheur et surprise : ananas poché dans un sirop d’épices, crumble à la cas-sonade et glace à la vanille, moelleux au chocolat, caramel au beurre salé et glace à la vanille, tira-misù, caramel de café « segafredo » et noisettes, panna cotta à la vanille et fruits des bois ou baba au limoncello, poêlée de fruits rouges et crème battue à la vanille.

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© BelRIVE

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Bonnes adresses

Depuis plus d’un an déjà, Agnès Collet et Gianni Loggia sont les nouveaux capitaines du BelRive amarré au pied de la Citadelle de Namur, une ancienne péniche rénovée en resto-bar, dans le pur esprit Yachting chic et décontracté. I Michel Jonet

Nous sommes au cœur historique de la cité de Namur à la conf luence de la Sambre et de la Meuse, sur le site du Grognon, qui fut autrefois le poste de perception d’un impôt de passage pour les chalands. Aujourd’hui, passionné de bateaux, le propriétaire du BelRive a rénové une péniche huilière datant des années 1920 pour en faire un espace de réceptions mondaines. Le bateau est réparti sur trois étages, une spacieuse terrasse pont-soleil, une salle à manger panoramique sur le pont supérieur et une salle polyvalente au pont inférieur.

Deux parcoursAgnès et Gianni se sont rencontrés sur leur lieu de travail, chez un traiteur important de la région. Elle, à un poste de direction et, lui, à l’opérationnel dans la gestion de la salle. Ils ont voulu créer ensemble leur propre univers, un espace de restauration dans le cadre décalé et chic d’un bateau-restaurant à quai de Meuse. « Nous

sommes loin des usines à bouffe et de l’esprit brasserie

où règne la cuisine sous vide au service des micro-

ondes. Nous ne sommes pas non plus dans l’ambiance

d’un restaurant classique au cadre cloisonné. » Il suffit de monter sur le pont pour réaliser que Namur est une fête, le temps d’une soirée ou d’un repas entre amis, assis en salle face à la Meuse dans un halo de lumière à la déco contemporaine.

Out of Africa et fille de MeuseNous sommes « dans la pensée bistronomique et

dans l’ idée d’assiettes à partager. C’est différent de

l’esprit tapas souvent bas de gamme » nous confie Agnès Collet qui signe la carte et le menu en accord avec les vins sélectionnés par Gianni. Après une enfance et une adolescence passée au Zaïre redevenu Congo, Agnès fit ses classes à l’Ecole hôtelière de Namur, section Humanistes (après la rhéto – Ndlr). Forte de l’expérience appor-tée par ses professeurs (Raoul Francart, M. Wattiez, le chef Gérard, auteur d’un livre pré-curseur, La Cuisine d’un Gourmand et M. Marchal), elle travaille ensuite dans des groupes hôteliers de haut niveau sur Bruxelles et dans la gestion culinaire de restaurants gastronomiques, dont le Maartenshof à Utrecht. Rentrée en Belgique, elle se consacre à la gestion des ressources humaines pour finalement assurer des postes de direction à l’ISPC (Liège), un grossiste Horeca, puis chez le traiteur Paulus à Ciney. « Dès notre rencontre, nous

avons voulu créer ensemble notre propre projet. C’est

devenu le BelRive. J’ai toujours gardé une fascination

pour l’eau. De mon enfance sur le fleuve Congo à ma

LA CUISINE DU BelRIVELa cuisine du BelRive

Quai des Chasseurs ardennais

B-5000 Namur+32 81 22 65 79

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lacuisinedubelrive.be

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© BelRIVE

© BelRIVE

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Bonnes adresses

jeunesse passée dans la villa parentale à Wépion. J’ai

toujours la nostalgie de la gentillesse et du courage des

peuples de l’Afrique. Leur sens de l’accueil et de la fête

reste légendaire malgré les difficultés qu’ils rencontrent

au quotidien. »

Un Manneken Pis à Grasse !« Nous avions envie de nous poser dans un lieu inat-

tendu pour réveiller les yeux et les papilles de nos

clients que nous considérons comme nos invités.

L’accueil et le sourire sont nos valeurs cardinales. Il

faut chouchouter nos convives afin qu’ils passent un

bon moment relaxant », souligne Gianni Loggia, le sommelier magicien qui maîtrise le concept de cette folie gourmande. Après des études hôtelières à Grasse sur la Côte d’Azur, Gianni a travaillé au Club Med (il en a gardé le look et le charme). Le sens de l’ac-cueil et de la répartie est l’héritage de son père qui tenait un bar à bières belges (plus de 200) appelé « Le Manneken-Pis » à Grasse, capitale des parfums. Le goût du voyage en a fait un sai-sonnier de la salle, l ’été sur la Côte d’Azur et l’hiver sur les pistes de ski.

Comme des poissons dans l’eauNous avons passé une soirée formidable sur la terrasse bien amarrée au ponton. Nous optons pour deux cocktails différents, « Le Namur Roi », à base de gin, de Houppe et de limoncello et « Le Namur Sunrise » sans alcool (jus d’orange, jus de citron et coulis de fraises). L’ambiance est enjouée. Le rosé de chez Minuty, habituel sur les plus belles tables du sud de la France coule à flots. Le plateau d’antipasti pour deux à base de char-cuterie, fromages italiens et de légumes grillés (25€) est servi avec un pain croquant sarde, le carasau. Il confirme toutes nos attentes, tout comme la salade César et la bouillabaisse réalisée à base de poissons de roche. Nous terminons sur une crème brûlée fleurant bon la lavande. Il est prudent de réserver, car le rapport qua-lité prix de ce restaurant flottant est intéressant avec un lunch de midi de trois plats facturé à 20€ ou le choix du menu en trois plats et trois choix à seulement 32€.

DE BELLES NUITS !

Votre expérience peut se compléter par une nuitée en cabine d’hôte fluviale sur le MS Elisabeth pour ceux qui ont le pied marin. On relève aussi deux bonnes adresses très proches. Tout d’abord, « Le Royal Snail » dans le quartier de

la Plante, face au Casino de Namur. L’hôtel a son restaurant gastronomique « L’Agathopède » tenu par Carl Gillain (Top Chef). Enfin, pour les amateurs de chambres d’hôtes et d’hôtels de charme, la Villa Balat se trouve face au

BelRive, mais de l’autre côté de la Meuse.

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Le Violon d’IngresRue de Bioul 35

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© Le Violon d’Ingres

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LE VIOLON D’INGRESComment fuir la ville et ses turpitudes? Une belle option proposée par Dirk et Janin Van De Vondel. Une solution pour les visiteurs… mais aussi pour eux. Quiétude ! I Christian Sonon

La jeune femme est assise sur le lit. On ne voit ni ses jambes, ni ses bras repliés vers l ’avant, seulement une partie de son visage tourné sur le côté et son dos nu qui épouse les courbes harmonieuses d’un violon et sur lequel ont été dessinées deux ouïes en « f », semblables à celles que l ’on taille dans cet instrument afin d’en améliorer la sonorité. Un charmant cadeau de bienvenue offert par Janin et Dirk à l’attention de leurs hôtes d’une nuit ? Pas d’affolement ! La dame ne vous attend pas dans la chambre que les époux Van De Vondel ont mise à votre disposition dans leur jolie maison à Warnant. Elle s’appelle Kiki de Montparnasse, sa pose a été immortalisée en 1924 par le grand artiste surréaliste Man Ray, et cette photographie en noir et blanc orne aujourd’hui l’un des murs de leur living. Intitulée « Le Violon d’Ingres », l’œuvre renvoie à l’expression bien connue née du hobby que constituait le violon pour le peintre Jean-Auguste-Dominique Ingres (première moitié du XIXe siècle). Celui-ci était sa passion, comme les modèles féminins étaient celle de Man Ray, et

Bonnes adresses

comme cette jolie maison de plain-pied entourée de verdure est devenue celle de Janin et Dirk depuis cinq ans. À un point tel qu’ils ne la quittent pratiquement plus, si ce n’est pour aller dire bonjour à leurs enfants à Anvers.

Soif de rencontres et d’ouvertureMais qu’est-ce qui a bien pu pousser ce couple de pensionnés à quitter la ville portuaire flamande pour venir se réfugier dans ce havre de paix en Wallonie ? « La chaleur de l’accueil », répondent sans hésiter les Van De Vondel dans la langue de… Molière. « À Anvers, je travaillais comme job-

coach pour les plus démunis mais, avec la montée de

la N-VA et la multiplication des discours accusant les

défavorisés et les étrangers de tous les maux, je deve-

nais de plus en plus malheureuse », explique Janin. « À Anvers, il y a également de plus en plus de pro-

blèmes de mobilité », ajoute Dirk, un professeur de mathématiques qui a terminé sa carrière en qua-lité de directeur d’école. « Il ne nous a pas fallu plus

de deux jours pour trouver cette maison avec ce

magnifique jardin, qui était jadis celle du jardinier

affecté à l’entretien de la villa mosane voisine. Nous

ne connaissions pas la région, mais nous avons été très

bien accueillis. » Après avoir pavé le chemin d’accès, embelli les abords et les jardins, puis agrandi le rez-de-chaussée afin de se sentir moins à l’étroit, Dirk

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© Le Violon d’Ingres

© Le Violon d’Ingres

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et son épouse ont récemment eu l ’idée, toute naturelle pour eux, d ’ouvrir l ’une de leurs chambres, avec lit double, salle de bain et terrasse privée, aux touristes de toute provenance. « Nous

ne pouvons pas voyager, car nous avons trois poules,

un chien, cinq chats et même deux alpagas qui se

chargent d’entretenir notre grande pelouse », expliquent-ils. « C’est pourquoi nous avons décidé

d’accueillir les gens chez nous ! Au début, nous avons

surtout hébergé des couples belges. Puis, grâce à

Internet, notre clientèle s’est élargie aux Pays-Bas, à

la France, à l’Angleterre, au Brésil, aux Etats-

Unis… Nous sommes à chaque fois très contents, mais

afin de nous permettre d’avoir encore de l’ intimité,

nous limitons les nuitées à deux par semaine. »

AmbassadeursQui sont donc ces visiteurs d’un soir qui ont choisi de déposer leur baluchon au « Violon d’Ingres » ? Généralement des jeunes couples qui viennent soit pour visiter Namur et Dinant, soit pour profiter de la nature en la parcourant à pied ou en vélo. « Nous accueillons nos hôtes en leur

offrant des produits du terroir, par exemple des bis-

cuits faits à la miellerie Falsyvar, à Warnant, et en

leur proposant une bière de la région. S’ils marquent

leur accord, nous la dégustons avec eux le temps de

faire connaissance. Il nous est arrivé de prolonger ce

moment de rencontre et d’ouverture en partageant

Bonnes adresses

« Nous ne pouvons pas voyager, car nous avons trois

poules, un chien, cinq chats et même deux alpagas qui se chargent

d’entretenir notre grande pelouse », expliquent-ils. « C’est

pourquoi nous avons décidé d’accueillir les gens chez nous ! »

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© Le Violon d’Ingres

© Le Violon d’Ingres

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Bonnes adresses

également avec nos hôtes le repas du soir, mais c’était

exceptionnel, le couple que nous hébergions ce jour là

nous ayant demandé s’il pouvait se servir de notre

cuisine pour préparer son souper. » Un sympathique moment improvisé comme les gens en connaissaient régulièrement, jadis, à la campagne. Il est d’ailleurs amusant de constater que Janin et Dirk, bien que venant du nord du pays, sont très rapidement devenus des ambassa-deurs de notre région. « Nous avons pris l’habitude

de conseiller à nos hôtes quelques bonnes adresses

dans les localités proches où ils pourront déguster des

produits maison et se restaurer à des prix démocra-

tiques », confirme Janin qui, depuis l’arrivée des deux alpagas – ils viennent de l’élevage « White Mountain » à Fosses-la-Ville – s’est trouvée une passion pour le filage de la laine et la confection de petits animaux en feutre. Un nouveau violon d’Ingres…

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