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L E J O U R N A L D U C O N S E I L R É G I O N A L
Rendez-vous loisirsExpositions, festivals, concerts... Notre sélection de spectacles. P. 14-15
Quelle région voulez-vous ? Avec ce numéro, un supplément de huit pages pour donner votre opinion.
Jimmy, batelier à 20 ansIl navigue sur la Seine et l'Oise à bord de sa péniche de 73 mètres de long. P. 2
Douze oasis pour un été sympa
Les bases de loisirsde la région
Juillet-août 2006 – N°5
www.iledefrance.fr
CÉLINE (PAGE 2) KARIM (PAGE 2) FOULEYE (PAGE 3) ÉRIC (PAGE 3) PASCAL (PAGE 6) KAÏNA (PAGE 6) OLIVIER (PAGE 6) CAROLINE (PAGE 20) KLARA (PAGE 20)
Dix millions de visites par an : les bases de loisirs du conseil régional,
ici celle du Val-de-Seine, sont plébiscitées par les Franciliens.
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SOMMAIRE |
L'Île-de-France redécouvre ses voies d'eau pour le fret et le tourisme. Du coup, le métier de bate-lier, un peu délaissé depuis trente ans, retrouve de l'attrait et suscite des vocations. Portrait d'un des plus jeunes bateliers de France.
NAVIGATION h « Plus qu’un boulot, c’est un mode de vie. » Sur la casquette de Jimmy Humbert, le nom de son bateau, le Black Pearl. Il en est le propriétaire et le capitaine depuis l’obtention, en 2005, de son CAP navigation intérieure au CFA de Tremblay-sur-Mauldre (78). Ce matin-là, au port de déchargement d’une centrale de béton à Nanterre, Jimmy peste : une petite erreur de pilotage, un choc infime, et une bosse
apparaît sur la coque à l’avant. Sa petite amie et matelot, Julie, l’aide à la manœu-vre. « On apprend tous les jours : c’est comme une voiture, il faut s’habituer à la garer ! On finit par connaître son bateau, mais c’est la rivière qui change tout le temps. » À 10 kilomètres à l'heure de moyenne, Jimmy parcourt la Seine, du Havre à Nogent-sur-Seine, et l’Oise jusqu’à Com-piègne, où il charge et décharge du gravier et du sable, parfois de la ferraille et des céréales, 1 000 tonnes par cargaison.
Rester son propre patron
Installé au poste de pilotage où il passe jusqu’à 14 heures par jour, le bate-lier savoure sa liberté : « On est seul
au monde, sur une île de 80 mètres de long. » Les contraintes de délais ne sont pas grand-chose par rapport aux plaisirs de la nature : « Les changements des quatre saisons, la pluie, le vent, les crues… Les paysages ne sont jamais deux fois pareils !», raconte-t-il avec enthou-siasme, avant de fustiger les pollueurs, qui prennent les rivières pour des pou-belles. « Mais ça s’arrange : on revoit des cormorans et des cygnes, preuve qu’il y a des poissons. L’eau ne pue plus autant qu’avant. » Jimmy espère faire ce métier toute sa vie : rester son propre patron et naviguer. Vivre à terre ? « On s’adapte à tout, convient Jimmy en soupirant, mais j’aurais le mal de terre. » l JULIE VÉDIE
PORTRAIT Jimmy Humbert navigue sur la Seine et l’Oise
Batelier à 20 ans
BALISES | À L’AFFICHE |
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ÎLE-DE-FRANCE | J U I L L E T- A O Û T 2 0 0 6 | Nº 5
Juillet-août 2006
EN VUE“ En matière de loisirs, il y a une discrimination entre Paris et la banlieue. Il faudrait plus d’animations culturelles : des cinémas, des concerts ! ’’ CÉLINE POULHE, BRY-SUR-MARNE (94)
“ Contrairement aux idées reçues, je trouve les Parisiens solidaires : ils vous renseignent dans la rue sans problème. ’’ KARIM HADINI, PARIS (10E)
LIBRESPAROLES DE FRANCILIENS
Jimmy sillonne la Seine et l’Oise à bord de sa péniche de 73 mètres de long. Il a investi la somme de 350 000 euros dans l’achat de son bateau.
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7 500 jeunes
femmes
ont créé leur entreprise
l’an dernier à Paris, ce
qui porte à 58 000 le
total des dirigeantes
dans la capitale.
14 % du territoire
de l’Île-de-
France est réservé aux
quatre parcs naturels
régionaux, Oise/Pays-
de-France, Chevreuse,
Vexin et Gâtinais.
2 millions de
bénévoles animent
des associations
dans la région, dont
un tiers dans le
domaine culturel
et 16 % dans le social.
Une grande majorité des salariés parisiens travaille
et vit dans la capitale. Pour le reste de la région, près
de 4 millions de personnes quittent leur domicile pour
travailler de plus en plus loin, au moins à 11 kilomètres,
note l’Insee. Les temps de trajet se sont donc allongés.
Ce sont les cadres qui effectuent le plus de kilomètres
pour se rendre à leur bureau.
02 | EN VUEJimmy Humbert, batelier à 20 ans.La nouvelle vie de Nabia Mouh, tisserande. P. 3
04 | FAITS ET GESTESFace-à-face : Jean-Paul Huchon dialogue avec deux Franciliens.Baromètre : ce que pensent les Franciliens. Sondage LH2. P. 5
07 | À LA UNEBASES DE LOISIRSDouze oasis pour un été sympa. REPORTAGE Cergy-Pontoise, premier stade d’eau vive d'Europe. P. 9TROIS QUESTIONS À Marie Richard, vice-présidente du conseil régional. P. 10
11 | BIEN VIVRELes fleurs se battent pour survivre. Chronique de François Taillandier. P. 13
14 | RENDEZ-VOUSLes bons plans loisirs en Île-de-France.
16 | HISTOIRELes conquêtes du Front populaire.
17 | TENDANCESLa guinguette fait toujours recette.Le synchrotron Soleil va explorer la matière. P. 18
19 | PLANÈTEFaire revivre les villages d’ailleurs.
21 | ENTRETIENAvec Cristina Conrad, présidente de l’ordre des architectes d’Île-de-France.
22 | TRIBUNEExpression des groupes politiques.
Ce numéro est livré avec un supplément de huit pages avec son enveloppe T.
Directeur de la publication : Jean-Paul Huchon. Directeur de la publication délégué : Hervé Marchal. Comité édito-rial : Catherine Barbaroux, Jean-Michel Thornary, Patricia Blanchard-Bouvelot, Hervé Marchal, Xavier Panon. Direc-teur de la rédaction : Xavier Panon. Secrétaire générale de rédaction : Isabelle Chouffet. Ont collaboré à ce numéro : Fabienne Dagouat, Pascale Eliabel, Alain Le Pors, Patricia Sudolski, Claude-Marie Vadrot, Julie Védie. Photo de couverture : Pierre-Olivier Deschamps/Agence vu. Conception : Rampazzo et Associés. Réalisation : Citizen Press/Franck Widling. Impres-sion : Île-de-France est édité à 4 880 000 exemplaires sur papier recyclé 57 g par Lenglet Imprimeurs. ISSN en cours. Dépôt légal à parution.
Île-de-France, journal bimestriel
du conseil régional, 35, bd des Invalides,
75007 Paris. Tél. : 01 53 85 53 85.
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H(75) PARISSauf fausse note, une nouvelle salle de concert de 2 200 à 2 500 places devrait ouvrir dans le parc de la Villette en 2012.
(77) LIEUSAINTEn scène au Carré Sénart ! Le nouvel espace de création théâtrale proposera deux salles, de 300 et 900 places, une librairie, un restaurant, etc.
(78) ACHÈRESLitige entre voisins ou questions de consommation ? Des conseillers juridiques vont bientôt accueillir le public au « point d'accès droit » qui ouvrira à l’espace Simone-Signoret.
(93) COUBRONSport et spectacle au coude à coude ! Un gymnase de 1 200 m2 et une salle de spectacle vivant de 800 m2 vont être construits côte à côte d’ici à la fin 2007.
VILLENEUVE-LA-GARENNE 93MONTREUIL-SOUS-BOIS
BRY-SUR-MARNE
GARGES-LES-GONESSE
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Fierté d’une tisserande
PORTRAIT Nabia a appris un nouveau métier
TEMPS FORTS | |
30 millions de
tonnes
de marchandises
par an entrent dans
Paris, dont 3 millions
de tonnes par voie
fluviale.
1/4 des élèves
ingénieurs
français sont
formés dans
les 17 facultés et
les grandes écoles
franciliennes.
208 bois et
forêts,
répartis dans la
région, accueillent
près de 100 millions
de visiteurs
chaque année.
EN CHIFFRES | FOCUS |
EN VUE 3
ÎLE-DE-FRANCE | J U I L L E T- A O Û T 2 0 0 6 | Nº 5
“ Même dans les petites villes de banlieue, il y a des salles de spectacle. Mais les habitants ne sont pas suffisamment informés ! ’’ FOULEYE SOUMARE, GARGES-LES-GONESSE (95)
“ Chez moi, les nationalités vivent en harmonie. C’est un acquis important que je veux préserver ! Mais la vie est de plus en plus dure. ’’ ÉRIC CHOCHOIS, MONTREUIL-SOUS-BOIS (93)
En devenant tisserande dans l'atelier d'insertion Mes-tissages, Nabia Mouh a trouvé une nouvelle position sociale dans sa cité La Caravelle.
VILLENEUVE-LA-GARENNE h Entre les verticales de son métier à tisser, les doigts de Nabia jouent avec des fils aux tons multiples. « L’ocre, c’est la couleur du Sahara, le marron, celle des tentes, le bleu, c’est le ciel. Mes tapis sont le reflet du pays que j’ai quitté. » Nabia Mouh fait partie de la trentaine de femmes qui fréquen-tent l’atelier Mes-tissages. En 2000, l’association islamo-chrétienne Approches 92 et la philosophe Christine Fontaine avaient eu l’idée de lancer cette activité artistique pour aider les femmes d’origine maghrébine en difficulté d’inser-tion : apprentissage du français, découverte des autres…Originaire de Berkane, au Maroc, Nabia se marie à l’âge de 16 ans avec Hamid, son cousin, un maçon ins-tallé en France. Deux ans plus tard,
la jeune femme débarque à Ville-neuve-la-Garenne et consacre de longues années à l’éducation de ses trois enfants. Aujourd’hui, l’aîné, âgé de 24 ans, est employé à la SNCF, le deuxième, âgé de 21 ans, est anima-teur social. La petite dernière n’a que 15 ans. « Mon emploi de maman se terminait, mais, à 42 ans, je ne pou-vais pas rester enfermée à la maison sans rien faire. »
Un an d'apprentissage
Mes-tissages lui offre la chance d'une seconde vie : « Rendez-vous compte. Ici, en France, ils m’ont appris le métier du bled ! », s’exclame-t-elle. Un an d’apprentissage et ses productions lui rapportent environ 800 euros par mois pour 25 heures de tissage par semaine. « Je gagne de l’argent avec les gestes de ma mère et de ma grand-mère, cela veut dire qu’ils ont de la valeur. c’est une grande dignité. Tout le monde à la maison est fier de moi. » l PATRICIA SUDOLSKI
h Mes-tissages : 01 46 45 35 62
ou sur le site www.atelier-mes-tissages.com
Je gagne ma vie avec les gestes de ma mère et de ma grand-mère. C'est une grande dignité.
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Avec 49 millions de
mètres carrés de
bureaux et 30 millions de
mètres carrés de locaux
d’activités, la région est
le premier parc immobilier
d’entreprises en Europe.
Les apprentis ont aussi du talent
Près de 700 apprentis
et préapprentis des
CFA franciliens ont
montré leur créativité
lors de la 4e édition de
Pub sur scène. Si le jury,
présidé par le comé-
dien Philippe Torreton,
a distingué le CFA des
métiers du transport
(groupe AFT-IFTIM) de
Tremblay-sur-Mauldre
(78) pour sa saynète
Arnicou, la crème anti-
coup, ces comédiens
en herbe ont prouvé que
l’apprentissage recèle
bien des talents. l©
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À l’écoute des personnes sourdes
Patrick Didden, atteint
de surdité, sensibilise
des personnes enten-
dantes au monde des
sourds. Il vient de
bénéficier d’un emploi-
tremplin au sein de l’as-
sociation Visuel-Langue
des signes. Grâce à la
convention récemment
signée entre la Ville de
Paris et la Région, les
associations pourront
embaucher notamment
des RMistes. Nouveau
dispositif emplois-trem-
plin sur le site www.
iledefrance.fr/emplois-
tremplin l
Ligne des Coquetiers : attention départ !
Le tram-train T4, qui
reliera Bondy à Aul-
nay-sous-Bois, offre au
total 242 places dont
80 assises, un plancher
bas à hauteur de quai
pour les fauteuils rou-
lants et la climatisation.
Il passera toutes les six
minutes entre 4 h 50 et
1 h 50 le lendemain, avec
des interconnexions
avec les lignes B et E
du RER. Il desservira
8 stations et 7 commu-
nes. Ouverture novem-
bre 2006. l
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FOCUS |
Choisis par l’institut CSA, Martine Collet, 56 ans, employée dans les assurances, domiciliée dans le 11e arrondisse-ment de Paris (75), et Frédéric Angele, 26 ans, étudiant en architecture, domicilié à Alfortville (94), ont rencontré Jean-Paul Huchon, président du conseil régional. D’em-blée, ils évoquent les transports.
MARTINE COLLET : Est-ce que la ligne 14 ira plus loin que la Bibliothèque ?JEAN-PAUL HUCHON : Oui, le terminus, actuellement en travaux, se fera d’ici à l’an prochain, à Olympia-des, près de l’université dont les étudiants béné-ficieront aussi de la prolongation du tramway jusqu’aux Portes d’Ivry puis de Charenton. FRÉDÉRIC ANGELE : Le tramway fera le tour de Paris ?JEAN-PAUL HUCHON : Pas tout à fait. Il remontera jus-qu’à La Chapelle, mais certains arrondissements ne seront pas desservis car les maires y sont hostiles au tramway.MARTINE COLLET : Est-ce que vous allez prendre des mesures pour le transport des personnes défavorisées ?JEAN-PAUL HUCHON : C’est la tarification sociale. Oui, nous avons décidé d’aller plus loin vers la gratuité pour environ 1 million de personnes à très faibles ressources qui disposaient d’une réduction de 50 % sur les transports. Nous vou-lons donner aux gens qui n’en ont pas les moyens la possibilité de prendre les transports en com-mun. Cela soulève beaucoup de questions com-plexes, mais nous voulons que ces mesures pour les plus démunis entrent en œuvre en octobre ou en novembre.MARTINE COLLET : Qu’est-ce que vous faites en faveur du covoiturage ?JEAN-PAUL HUCHON : Nous encourageons les asso-ciations qui veulent le développer. Des entreprises l’organisent aussi, mais c’est difficile de bâtir tout un système de covoiturage.MARTINE COLLET : L’autre jour, à Niort, j’ai vu des bus qui roulaient à l’huile de colza…JEAN-PAUL HUCHON : Ici aussi, dans la région, nous remplaçons les bus polluants par des bus à car-burants propres.FRÉDÉRIC ANGELE : Le manque de relations entre les gens, entre les générations me préoccupe. Peut-être qu’avec certains aménagements…JEAN-PAUL HUCHON : C’est vrai que beaucoup de gens qui ont cessé de travailler aimeraient se rendre utiles. Nous ne pouvons pas organiser directement ces échanges, mais nous les encou-rageons par le biais des associations, y com-pris en finançant des emplois. Cela reste encore embryonnaire. l
« Tarification sociale dans les transports »
“ Vers la gratuité pour 1 million de personnes ”
h Martine Collet, employée dans les assurances.
FACE-À-FACE | JEAN-PAUL HUCHON | |
h Frédéric Angele, étudiant en architecture.
GUICHET D’ACCUEIL À ROISSY
La région installe un guichet d’accueil à l’aéroport Roissy/Charles-de-Gaulle en juillet. Tourisme, logement, transports… Les visiteurs y trouveront informations et services utiles. Trois autres espaces seront installés d’ici à octobre 2007. l
EN DIRECT DU CONSEIL RÉGIONAL
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ÎLE-DE-FRANCE | J U I L L E T- A O Û T 2 0 0 6 | Nº 5
FAITS ET GESTES
Chaque année, les Franciliennes
pratiquent 60 000 interruptions
volontaires de grossesse, mais
les conditions d’accès à l’IVG et
à la contraception se dégradent. La
Région a donc décidé un plan de trois
ans pour aider les femmes dans leurs
démarches : campagne d’information
auprès du grand public, soutien
aux associations, aide financière
à la création et à l’amélioration
des centres de planification
contraception/IVG, et achat
d’échographes. La Région soutient
également la plateforme d’accueil
téléphonique Info IVG 01 47 00 18 66.
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Le syndicat des transports d’Île-de-France (Stif) a décidé de mettre davantage de métros, de bus et de trains à la disposition des Franciliens. Voici le détail de l’offre nouvelle dont le montant s’élèvera à plus de 200 millions d’euros par an.
MÉTROS : JUSQU’À 2 H 15 LE SAMEDI- Dès la fin de l’année, les métros circuleront une heure de plus, jus-qu’à 2 h 15 le samedi soir et les veilles de fête, avec un train toutes les dix minutes. - Sur les lignes 13 et 11 : davantage de trains. Sur la ligne 13, le matin, il y aura 20 trains supplémentaires sur la branche Asnières-Gennevilliers et 4 sur la branche Saint-Denis. Le nombre de trains augmente aussi le reste de la journée. Enfin, la station Liège fermera aux mêmes heures que les autres stations.- Sur la ligne 11 : la fréquence des trains vient d’être augmentée entre 19 h 40 et 22 h 50 en semaine, les samedis et dimanches après-midi.- Prolongation des lignes 4 et 12. Le terminus actuel de la ligne 4, porte d’Orléans, sera reporté en 2011 à Mairie de Montrouge. Sur la ligne 12, les travaux de prolon-gement commenceront par le futur terminus Mairie d’Aubervilliers et une nouvelle station Proudhon-Gardinoux sera ouverte en 2010.
BUS : PLUS DE NOCTILIEN ET DE MOBILIEN- Le samedi soir et les veilles de fête, les bus de banlieue en correspon-dance avec le métro sont prolongés d’une heure.- Huit nouvelles lignes de bus Nocti-lien vont, dès la fin de l’année, s’ajou-
ter aux 35 existantes entre 0 h 30 et 5 h 30 : Paris/Saint-Germain-en-Laye, Paris/Cergy via Bezons, Paris/Saint-Rémy-les-Chevreuse, Paris/Tournan, Paris/Torny jusqu’à Chessy, Paris/Clichy-Montfermeil, Paris/Meaux et Rungis/Saint-Maur-les-Fossés.- Les deux lignes Mobilien 304 et 323 sont aménagées en site propre.- La liaison en direct par bus en site propre Massy-RER/Plateau de Saclay sera mise en service en 2008.
TRAINS ET RER : LE « TGV DE BANLIEUE » EST CHOISI CET ÉTÉ- Davantage de trains sur les lignes RER C et D : dès 2007, la desserte sera renforcée l’été sur la branche Invalides/Versailles rive gauche du RER C. Sur le RER D, il y aura plus de trains aux heures creuses sur l’axe Combs-la-Ville/Melun. - Liaison directe Ermont-Eau-bonne/Saint-Lazare en 28 minutes à la fin de l’année. - Le futur « TGV de banlieue » : la Nouvelle automotrice transilienne destinée à remplacer les vieux « petits gris » est choisie cet été. Ce programme de 3,6 milliards d’euros porte sur l’acquisition de 180 auto-motrices, livrées à partir de fin 2009 à raison de 30 rames par an.- Rénovation « confort » de 127 trains (635 voitures) dès la fin de cette année (lignes C et D du RER et réseaux Nord-Ouest, Saint-Lazare et Est).
CARTE À PUCE NAVIGO GÉNÉRALISÉELa carte à puce Navigo remplace la carte Orange. Cette nouvelle carte lisible à distance permet un passage plus facile aux guichets. l
TRANSPORTS : NOUVELLES DÉCISIONS DU STIF
Davantage de métros, de bus et de trains
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MANTES-LA-VILLE
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CLICHY-SOUS-BOIS
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AGENDA | |
Le président du conseil régional, Jean-Paul Huchon, a effectué aux mois de mai et de juin des visites de terrain dans une cinquantaine de villes des huit départe-ments. L’occasion de souligner les actions lancées depuis 2004 et de débattre avec des Francilien(ne)s.
TERRAIN h Le prolongement de l’auto-route A12, des bus pour un secteur en travaux, des murs antibruit, le soutien à la recherche, l’avenir pour les travailleurs migrants à la retraite, l’accession à la propriété pour les plus modestes, la protection des espaces verts… Les Francilien(ne)s ont profité de leurs soirées-débats avec Jean-Paul Huchon pour lui faire part de leur réalité quotidienne. Ils ont aussi posé des questions écri-tes auxquelles il sera répondu. Des rencontres pour écouter, pour pré-ciser le champ des compétences du conseil régional, et pour expliquer que « le temps entre la décision et l’action est nécessairement long » quand il s’agit de construire des lycées, des logements ou des lignes de métro. Les réalisations pourtant
ne manquent pas depuis deux ans : responsabilité nouvelle du Syndi-cat des transports d’Île-de-France, lancement des plans logements, lycées, apprentissage, énergie, etc. C’est ce que le président du conseil régional a mis en relief au cours de ses visites de terrain : quartier du domaine de la vallée à Mantes-la-Ville, copropriétés dégradées à Clichy-sous-Bois, centre d’accueil et de soins hospitaliers à Nanterre, lycées Jean-Jacques-Rousseau à Sarcelles, Jean-Macé à Vitry-sur-Seine, Henri-Poincaré à Palaiseau, Thomson Video Glass à Nemours. Un marathon aux quatre coins de l’Île-de-France pour rendre plus per-ceptible l’action de la Région. l
ÎLE-DE-FRANCE | J U I L L E T- A O Û T 2 0 0 6 | Nº 5
DU 1ER AU 30 JUILLETTour de France à la voile. Vainqueur-amateur en 2005, Île-de-France court cette année dans la catégorie des professionnels.
DU 10 AU 23 JUILLETFestival d’Avignon. La Région est présente à la chapelle du Miracle, rue Velouterie : débats, rencontres, chants et slams.
28 AOÛT2e édition du Seat DécaNation au stade Charléty, Paris 13e. L’équipe de France (Arron, Doucouré…) affronte les meilleures équipes d’athlètes du monde.
12 ET 13 OCTOBREParis pour l’emploi au Champ de Mars.
DU 13 AU 15 OCTOBRELa Région est présente à la fête des Transports au Grand Palais. Le transport et ses innovations : recherche, métiers, patrimoine, environnement, accessibilité.
DU 19 AU 22 OCTOBRETroisième édition des Journées des métiers d’art. Ouverture des ateliers et expositions dans chaque département. Plus d’infos sur le site www.metiersdart-artisanat.com
COMPTES-RENDUS DE MANDAT
Le marathon de Jean-Paul Huchon
FAITS ET GESTES 5
30 SEPTEMBRE ET 1ER OCTOBRE
Première fête des Franciliens
Avec ses 163 hectares de verdure, la base de
Draveil est particulièrement adaptée aux familles.
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Visite de quartier à Clichy-sous-Bois (93).
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DRAVEIL h La base de plein air et de loisirs du Port-aux-Cerises de Draveil, dans l’Essonne, accueillera les 30 septembre et 1er octobre la première fête des Franciliens. Sur cette base de 163 hectares de verdure et 35 hectares de plan d’eau, les visiteurs auront accès à de nombreuses activités gratuites : jeux gonflables, trampolines, terrains de football et de pétanque, baignade, canoë, pédalos… En créant sa propre fête, la Région affiche un triple objectif : renforcer l’identité régionale, fédérer les citoyens franciliens, et développer les liens entre les habitants et les territoires. l
Actuellement, êtes-vous heureux ou pas de vivre en Île-de-France ?
Diriez-vous qu’en ce moment, l’activité économique en Île-de-France est…
Là où vous vivez en Île-de-France, est-ce que les relations entre les gens sont…
Actuellement, là où vous vivez en Ile-de-France, diriez-vous que les inégalités sociales sont…
En Ile-de-France, pensez-vous qu’un jeune puisse trouver un premier emploi…
Dans ce nouveau baromètre, les indicateurs marquent une pro-gression générale de l’optimisme, sauf pour l’emploi.
Qu’il s’agisse du bonheur de vivre en Île-de-France (+ 3), des relations entre les gens (+ 5) ou de la qualité de l’environnement (+ 7), les Franciliens affichent une satisfaction accrue par rapport aux précédentes mesures. Ils sont 85 % à se déclarer heu-reux de vivre en Île-de-France, un sentiment que l’on retrouve davantage chez les cadres (91 %) que chez les employés (75 %).
Bonne qualité de vie
Après une légère baisse lors de la vague précédente, l’indicateur portant sur les relations entre les gens se stabilise à de très bons niveaux : les habitants d’Île-de-France sont 80 % à juger que les
rapports humains sont bons là où ils vivent. La qualité de l’environ-nement suscite un engouement en avril : 63 % des Franciliens s’en déclarent satisfaits.Soulignons que les grèves et manifestations anti-CPE étaient peu propices à une hausse de ces indicateurs. Ces derniers se maintiennent donc à un niveau stable : 56 % des interviewés esti-ment que l’activité économique est dynamique en Île-de-France, soit un score identique à la mesure de février. Cependant, seuls 28 % des Franciliens esti-ment qu’il est facile de trouver du travail dans leur région. Sur cette question, les plus jeunes, davan-tage concernés par le chômage, affichent un scepticisme très important, alors que les cadres sont moins inquiets. lFRANÇOIS MIQUET-MARTY,
DIRECTEUR DES ÉTUDES POLITIQUES,
INSTITUT LH2 (LOUIS-HARRIS) .
Le bonheur de vivre en Île-de-France Les jeunes sceptiques sur l’économie
Actuellement, êtes-vous heureux ou pas de vivre en Île-de-France ?
Diriez-vous qu’en ce moment l’activité économique en Île-de-France est…
Là où vous vivez en Île-de-France, est-ce que les relations entre les gens sont…
Est-il en ce moment très facile, assez facile, assez difficile ou très difficile de trouver du travail en Île-de-France ?
Dans votre vie quotidienne, que pensez-vous de la qualité de l’environnement en Île-de-France ?
SONDAGE RÉALISÉ PAR TÉLÉPHONE POUR LE JOURNAL ÎLE-DE-FRANCE DU 7 AVRIL AU 29 AVRIL 2006 PAR L’INSTITUT LH2 SUR UN ÉCHANTILLON DE 766 PERSONNES, REPRÉSENTATIF DE LA POPULATION FRANÇAISE ÂGÉE DE 18 ANS ET PLUS, SELON LA MÉTHODE DES QUOTAS.
BAROMÈTRE CE QUE PENSENT LES FRANCILIENS
Très heureux
Assez heureux
Pas vraiment heureux
Pas du tout heureux
Très dynamique
Assez dynamique
Pas vraiment dynamique
Pas du tout dynamique
(Ne se prononcent pas)
Très bonnes
Plutôt bonnes
Plutôt mauvaises
Très mauvaises
Ni bonnes, ni mauvaises
(Ne se prononcent pas)
Très facile
Assez facile
Assez difficile
Très difficile
(Ne se prononcent pas)
30 %
55 %
10 %
5 %
6 %
50 %
29 %
8 %
7 %
15 %
65 %
13 %
2 %
4 %
1 %
3 %
25 %
44 %
21 %
7 %
Très satisfait
Plutôt satisfait
Plutôt insatisfait
Très insatisfait
(Ne se prononcent pas)
8 %
55 %
28 %
7 %
2 %
L’emploi
Le climat économique
Les relations entre les gens
L’environnement
NANTERRE
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C’EST LANCÉ | |
27 % des
Franci-
liens effectuent plus
de sept voyages
par an et ils sont
les plus nombreux
à partir en week-
end. Ce taux de
déplacement
en dehors de
la région atteint
même 34 % pour
les Parisiens.
Il est seulement
de 13 % chez
les provinciaux.
61,5 millions
de
nuitées en hôtels
ont été enregistrées
sur douze mois
en Île-de-France.
Près de 35 millions
concernent des
étrangers.
La fréquentation
dans toutes les
catégories d’hôtels
a progressé de 5 %
sur un an et dépasse
le niveau record de
l’an 2000.
BALISES |
Marianne d’or pour le journal
Jean-Paul Huchon a reçu une Marianne d’or pour la création, en octobre 2005, du journal Île-de-France. Le concours des Marianne d’or récompense des actions locales exemplaires. La cérémonie s’est tenue en pré-sence du président de l’Assemblée nationale. l
EN DIRECT DU CONSEIL RÉGIONAL
6
ÎLE-DE-FRANCE | J U I L L E T- A O Û T 2 0 0 6 | Nº 5
FAITS ET GESTES
H(77) COURTRYLes habitants l’attendaient depuis 30 ans : la déviation entre Courtry et Le Pin permet maintenant d’éviter les centres-villes.
(92) CLICHY-LA-GARENNEUn parc urbain sur la friche ! Le terrain de 5 hectares au bord de la Seine va devenir un vaste espace ouvert au sport, aux loisirs et à la détente.
(91) YERRESCaillebotte l’a peint, Yerres le recrée. Un parc de 11 hectares, dédié au peintre impressionniste et aux paysages qui l’ont inspiré, ouvrira en 2007.
(95) ERMONT Enfin un gymnase pour Van-Gogh ! Le lycée aura bientôt son installation sportive, avec des équipements multisports, pour la gym, le tennis de table…
De nouveaux trains en Seine-et-MarneVingt-quatre nouveaux autorails seront mis en
service sur les lignes Paris Est-Provins et Paris
Est-Meaux-La Ferté-Milon d’ici à 2007. Les usagers
de ces lignes attendaient cette décision du
Syndicat des transports d’Île-de-France (Stif) depuis
des années (lire aussi page 4). Ces matériels
de grande capacité d’un coût de 112,8 millions
d’euros fonctionnent en bimode, diesel et électrique.
Ils remplaceront les vieilles locomotives très
polluantes. Ces nouveaux trains devraient également
améliorer la régularité et la fiabilité du trafic. l
Communes déjà indemniséesaprès les violences urbainesClichy-sous-Bois, Aulnay-sous-Bois et Sevran sont
les premières des villes touchées par les violences
urbaines du mois de novembre à avoir reçu une aide
de la Région dont le fonds de solidarité est doté
de 20 millions d’euros. Cette avance permet aux
communes de lancer les chantiers de remise en état
des équipements publics, sans attendre la prise
en charge par les assurances. Par ailleurs, un crédit
de 2 millions d’euros a été débloqué pour
les particuliers dont le véhicule a été incendié.
Ils doivent faire une demande auprès de leur centre
communal d’action sociale avant le 31 août 2006. l
La porte de Vanves bientôt recouverteLe chantier de couverture de la portion de
périphérique qui sépare Vanves et Malakoff de
la capitale a démarré grâce au financement de
la Région et de la Ville de Paris. Au programme :
une dalle de béton sur laquelle un espace vert de
7 000 mètres carrés sera créé d’ici à fin 2008, avec
un terrain de sport, des aires de jeux pour enfants
et d’autres équipements. Près de 2 000 habitants,
directement concernés par les nuisances sonores
et la pollution dans le quartier, attendaient depuis
des décennies cette couverture du périphérique. l
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Des trains bientôt accessibles
Un système comble-lacune pour rendre les trains accessibles aux handicapés est expérimenté sur la ligne E et sur celle de Cergy. Une palette rétractable automatique équipera les portes d’entrée des trains. Les quais devront également être rehaussés. l©
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Le conseil régional vient d’adopter un plan pour la maîtrise de l’énergie et le développement des énergies renouvelables. Objectif : que l’Île-de-France consomme moins d’énergie et contribue à réduire l’effet de serre. Le point sur ces aides.
ENVIRONNEMENT h Pour les particuliers, une aide plafonnée à 900 euros pour installer un chauffe-eau solaire, en plus du crédit d’impôt de 50 % sur le matériel. Une aide plafonnée à 1 500 euros pour un capteur solaire photovoltaïque et la même somme pour une pompe à chaleur géothermique. Pour les installations collectives, un disposi-tif complet d’aides est prévu de même qu’un soutien aux entreprises privées utilisant des énergies locales (bois, réseaux de chaleur). La chasse au gaspi est également relancée par des financements aux équipements de gestion de l’énergie et à la création d’agences locales d’information sur l’énergie.En proposant des mesures susceptibles d’intéresser tous les Franciliens, le Plan du conseil régional pour le développement des énergies renouvelables, la maîtrise de l’éner-gie et la réduction de l’effet de serre s’ins-crit dans l’action globale de la Région. « En limitant l’étalement urbain, en développant les transports collectifs, en construisant des lycées aux normes HQE, bref, dans toutes nos politiques, nous voulons que l’Île-de-France consomme moins d’énergie », souligne Michel Vampouille, vice-président chargé de l’en-vironnement, du développement durable et de l’écorégion. Collectivités et acteurs sont invités à se préoccuper de cette question de l’énergie qui s’impose comme la princi-pale source d’inquiétude. La fin de l’énergie bon marché et le caractère inéluctable du réchauffement climatique qui modifiera à terme le visage de la planète imposent donc une mobilisation de tous. lwww.iledefrance.fr
MESURES Réchauffement climatique
Des aides aux particulierspour économiser l’énergie
Kaïna Djerbaa, Bobigny (93) « Les mesures pour faire des économies d’énergie, pourquoi pas, si c’est intéressant pour le porte-monnaie ! Mais je ne suis pas sûre que ça limite le réchauffement de la planète. »
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Olivier Dague, Paris« Au-delà des petits gestes quotidiens, je serais prêt à faire davantage : chauffage au bois, panneaux solaires… Ça vaut vraiment le coup, pour la facture et pour l’environnement ! »
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Pascal Garcelon, Chelles (77)« Les économies d’énergie, on est obligés de s’y mettre ! Tant mieux si les collectivités montrent l’exemple et aident les particuliers à prendre conscience du problème. »
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ÉVASION h Des cris, ceux des petits qui s’ébrouent dans un plan d’eau et des plus grands en kayak dans les eaux tourmentées d’un stade d’eau vive. Des hennissements de chevaux avant d’entrer dans le manège pour le cours d’équitation. Le
claquement des voiles de catamarans, le siffle-ment des flèches de tireurs à l’arc, le souffle du vent dans les arbres. Mais aussi le silence que l’on peut savourer, allongé sur une pelouse ou dans la forêt, au hasard d’une promenade. Et puis, pour le
spectacle, le bleu de l’eau et du ciel d’été, les plan-ches à voile jaune et orange, les massifs de fleurs, et cette nature verdoyante dans laquelle le regard se perd à l’horizon… Rêver ou pratiquer un des cinquante sports et activités : les 12 bases de loisirs et de plein air, bientôt 13 avec la corniche des Forts en Seine-Saint-Denis, offrent cette variété de choix aux Franciliens. À l’ouest comme à l’est de la région, en milieu urbain, par exemple à Cergy-Pontoise (reportage page 9), ou en pleine campagne à Jablines-Annet (reportage page 10), près de forêts historiques ou sur les bords de la Seine, de la Marne et de l’Oise, ces lieux offrent détente et
Les bases de loisirs de la région
Baignade, voile, rafting, tennis... à deux pas de Paris ! Il y en a pour tous les goûts dans les bases de loisirs. Plus de cinquante activités sont proposées dans ces petits paradis voués à la détente. Le conseil régional, propriétaire des bases, réfléchit à de nouveaux aménagements. Enquête.
L'eau, composante
essentielle des
bases de loisirs,
couvre une
surface totale
de 1 000 hectares.
À LA UNE
Douze oasis pour un été sympa
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ÎLE-DE-FRANCE | J U I L L E T- A O Û T 2 0 0 6 | Nº 5
sport à tous les habitants. L’eau, élément de jeu ou de simple contemplation, est présente dans la plu-part des bases dont elle occupe un tiers des 3 000 hectares. La baignade, qu’elle soit naturelle avec plage ou en piscine découverte avec pataugeoires et toboggans, tient une place essentielle parmi tous les sports nautiques proposés : voile, aviron, canoë-kayak, rafting, téléski nautique, pédalo ou encore canotage. Les activités terrestres, nom-breuses elles aussi, suivent les tendances : après le tennis et les parcours de santé, le vélo tout ter-rain s’est imposé, puis les parcours d’orientation, le golf, les rollers-skate, les murs d’escalade, les accrobranches. Pour les activités plus ludiques, les poney-clubs se sont développés, de même que les parcours d’aventure dans les arbres, les petits circuits en voiture électrique, en calèche, en petit train ou en bateau. Sur le plan éducatif, on a vu fleurir les ateliers de découverte de l’en-vironnement, d’astronautique et d’astronomie. Enfin, puisqu’une enquête récente sur les loisirs des Franciliens montre que leur plaisir principal réside dans la détente et le farniente, de grands espaces sont disponibles pour l’usage libre, repos et pique-nique en famille ou entre amis. Calme, luxe et volupté ? Avec une telle offre, les bases de loisirs pourraient passer pour l’eldorado, avec 10 millions de visites chaque année. Un chif-
8 À LA UNE BASES DE LOISIRS
qui, comme Maurice Herzog, alpiniste et secré-taire d’État à la Jeunesse et aux Sports, ont pro-posé, en 1964, ce concept de « complexes, proches de la population, favorisant la pratique des sports et des activités de plein air et d’études culturelles, de détente et d’oxygénation ».
Des lieux de mixité sociale
Un peu plus de trente ans après leur création effective, l’heure du bilan a sonné. Certes, chaque année, les bases continuent de s’équiper et de se développer : vélo, accrobranches, minigolf, glisse urbaine, aménagements de restaurants et de café-térias, multiples mises aux normes, etc. Mais cer-tains estiment que l’on vit la fin d’une époque et les idées pour leur donner une seconde jeunesse ne manquent pas. Le conseil régional a vu son rôle renforcé au fil des ans. Propriétaire des bases aux-quelles il a jusqu’ici consacré 340 millions d’euros, il réfléchit aux adaptations possibles sur tous les plans, institutionnel, financier ainsi que sur celui de leurs activités. Jean-Jacques Lejeune, conseiller régional, souligne dans son récent rapport sur ce sujet certains risques de dérive et propose des solutions pour que les bases restent fidèles à leur concept d’origine : « Un espace libre, animé, ouvert à tous, permettant la pratique d’activités sportives, culturelles, de plein air et de loisirs, dans un cadre naturel préservé du bruit. » Si ces espaces constituent les « poumons de l’Île-de-France », un tel atout mérite d’être davantage valorisé. Le président de l’association des bases de loisirs, André Bussery, suggère de nombreu-ses actions pour en faire une vitrine de la région. Sans passer à côté des pratiques sportives de demain, on peut penser aussi à l’écologie, aux personnes handicapées, à la culture et à la voca-tion sociale de ce que le paysagiste Gilles Vexlard appelle les véritables parcs contemporains (lire page 9). Ces lieux de respiration, dit-il, procurent ce qui est aujourd’hui le luxe, à savoir l’espace. Encore faut-il que tout le monde puisse y accéder, ce qui n’est pas toujours le cas si l’on considère le nombre de ceux qui ne partent jamais. Le con-seil régional, qui finance 80 000 tickets-loisirs et lance un dispositif d'aide au départ en vacances pour des personnes à faibles ressources, n’oublie pas que les bases de loisirs sont, de fait, des lieux de mixité sociale et d’intégration tant recher-chées par ailleurs. Elles méritent donc la plus grande attention. l XAVIER PANON
LES DOUZE BASES DE LOISIRS EN ÎLE-DE-FRANCE©
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Parmi les nouvelles activités proposées à Cergy-
Pontoise, ce mur d’escalade prolongé d’une tyrolienne.
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Le conseil régional finance 80 000 tickets-loisirs et lance un dispositif d'aide au départ en vacances pour des personnes à faibles ressources.
fre impressionnant, d’autant que l’essentiel des entrées est enregistré durant les trois mois d’été. Le succès des bases paraît évident, même si toute médaille a son revers. La sécurité fait ainsi l’ob-jet de toutes les attentions. Les bases répondent bien aux attentes des habitants, constate Marie Richard, vice-présidente du conseil régional chargée du sport, des loisirs et du tourisme (lire page 10). Hommage au passage aux précurseurs. Ceux du Front populaire, en 1936 (lire page 16), qui ont donné, notamment aux ouvriers, un avant-goût du temps libre, pique-nique au bord de l’eau, camping, auberges de jeunesse… Ceux, ensuite,
GUIDE PRATIQUE | Activités |
Où aller, pour quelle activité ?- Où se baigner ?
Sur plan d’eau naturel
à Bois-le-Roi, Jablines-
Annet, Torcy, Boucles
de Seine, Val-de-Seine
et Cergy-Pontoise,
en piscine à Buthiers,
et même en piscine à
vagues à Saint-Quentin-
en-Yvelines, Étampes,
Le Port-aux-Cerises
et Créteil.
- Où monter à cheval ?
À Bois-le-Roi, Étampes,
Jablines-Annet, Le
Port-aux-Cerises, Saint-
Quentin-en-Yvelines,
Torcy et Val-de-Seine.
- Où pratiquer la voile ?
À Cergy-Pontoise,
Créteil, Boucles de
Seine, Jablines-Annet, Le
Port-aux-Cerises, Saint-
Quentin-en-Yvelines,
Vaires-sur-Marne
et Val-de-Seine.
- Où jouer au golf ?
À Bois-le-Roi (parcours
de 9 trous et practice sur
l’eau), Boucles de Seine
(parcours 18 trous et
parcours 6 trous), Saint-
Quentin-en-Yvelines
(deux parcours 18 trous
et un parcours 9 trous)
et Torcy (parcours de
9 trous et practice).
Toutes les activités
sur www.bases-loisirs-
iledefrance.fr
BOUCLES DE SEINECERGY-PONTOISE
VAL-DE-SEINE
SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES
ÉTAMPES
BUTHIERS
BOIS-LE-ROI
LE PORT-AUX-CERISES
CRÉTEIL
VAIRES-TORCY
JABLINES-ANNET
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h Les bases de loisirs sont
les seuls lieux ouverts, libres
et démocratiques car elles sont
accessibles à tous les Franciliens,
quelles que soient leurs origines
et leurs conditions sociales.
En ce sens, puisqu’elles permettent
à tous de partager des sensations
communes, elles sont les véritables
parcs contemporains. Elles offrent
à des millions de gens, soumis à une
forte urbanisation, ce qui constitue
aujourd’hui le véritable luxe :
l’espace. En effet, dans nos sociétés
urbaines, la vie des individus
est contrainte, tous les espaces
sont mesurés. Dans les bases,
on échappe aux limites, on
a de l’air, une vue qui porte loin à
l’horizon, l’esprit peut se transporter
librement ailleurs. Ce grand espace
de respiration, qui ouvre aussi
à la beauté, me paraît essentiel.
h Il ne s’agit pas seulement
de lieux voués aux sportifs de tous
poils ou aux fans de botanique.
C’est beaucoup plus que cela.
L’eau, composante clé d’une base
de loisirs, s’offre à la baignade
ou à la contemplation, et elle
agit, au fond, comme un élément
d’intégration de tous les citoyens.
h Les bases de loisirs, qui laissent
aussi la liberté de ne rien faire,
doivent donc être reconnues comme
vitales pour la société francilienne.
Le bienfait qu’elles procurent
est à la mesure de leur succès.
Toutefois, tel un paysan dans son
champ, il faut sans cesse les cultiver,
les soigner. En consacrant les
moyens nécessaires à la réparation
des dégâts provoqués par
une fréquentation massive,
on préservera la qualité d’accueil
de ces lieux de distraction.
EXPERTISE | Loisirs | TÉMOIGNAGES|
Avec ses 250 hectares de verdure en pleine ville, la base de loisirs de Cergy-Pontoise attire les riverains et les visiteurs de toute la région grâce à des infrastructures innovantes, comme le téléski nautique et le stade d’eau vive.
VILLÉGIATURE h Des flots grondants et tour-billonnants chahutent les canoës-kayaks, tandis qu’un groupe d’enfants s’apprête à descendre la rivière artificielle en rafting. Le stade d’eau vive, premier du genre en Europe, est sans conteste l’activité phare de la base de loisirs de Cergy. « La dernière vague dans le virage me fait un peu peur », avoue Louis, 8 ans, en casque et combinai-son rouges, venu avec le club kayak de la MJC de Sartrouville. Les jumelles Émeline et Morgane, 11 ans, veulent revenir à la base avec leurs parents, « pour essayer le grand toboggan de la plage et surtout faire du pédalo ! » À côté, ce sont les adhérents de la Ligue Île-de-France de canoë-kayak qui se préparent pour l’entraînement, sous la direction de Serge Kerner, le conseiller technique départemental. « Ce bassin, rapide et très technique, est vraiment ce qu’il y a de mieux dans la région pour nous entraîner, explique-t-il. Personnellement, je viens souvent ici pour faire du vélo, me balader ou pratiquer le téléski nautique. » Les associations sportives, les centres de loisirs et les particuliers trouvent toujours quelque chose à faire ici. Des petits font
la course en trottinette dans les allées goudronnées, tandis qu’une bande de jeunes organise un match de frisbee sur la grande pelouse près d’un des six étangs. Les seniors, eux, entament une marche de 6 kilomètres autour de la base. Les enfants profitent des manèges à l’entrée, sous l’œil des grands-parents. À l’heure du déjeuner, on peut même apporter son barbecue et organiser un pique-nique !
Un grand parc au milieu de la ville
Les Cergyssois se sont approprié l’en-droit comme lieu de villégiature évident. « Certains visiteurs se promènent tous les jours sur la base, mais d’autres viennent de toute la région pour pratiquer des activités spécifiques, comme les sports d’eau vive, résume Sylvie Vidal, qui travaille sur la base depuis dix-sept ans. Cet endroit, c’est comme un grand parc au milieu de la ville nouvelle. » Cinquante-six salariés se par-tagent l’entretien et l’animation, un chif-fre qui double pendant l’été. Des stages de voile, de tennis ou encore d’escalade sont organisés l’été et pour les vacances sco-laires. De nouvelles activités sont dispo-nibles : un mur d’escalade prolongé d’une tyrolienne et deux parcours d’aventures dans les arbres. La base accueille égale-ment des événements culturels, comme le concert Furia Sound, chaque année en juin. À la rentrée, le parking se transfor-mera en driving cinema. l JULIE VÉDIE
REPORTAGE Base de loisirs de Cergy-Pontoise
Premier stade d’eau vive d’Europe
BASES DE LOISIRS À LA UNE 9
ÎLE-DE-FRANCE | J U I L L E T- A O Û T 2 0 0 6 | Nº 5
Le stade d’eau vive fonctionne même en hiver pour les plus sportifs. Le courant est réglé
artificiellement par quatre pompes en fonction du niveau des pratiquants.
NATURE
Des espaces de liberté
REPÈRES | |
10 millions de
personnes
fréquentent chaque
année les 12 bases
de loisirs, dont
7 millions pendant
les trois mois d’été.
3000 hectares,
c’est la
superficie totale des
bases dont un tiers,
soit 1 000 hectares, est
réservé aux plans d’eau.
600 hectares,
c'est ce que
compte la plus grande
base, celle de Saint-
Quentin-en-Yvelines.
Celle de Créteil s’étend
sur 60 hectares.
340 millions
d’euros ont
été investis par le
conseil régional depuis
la création des bases.
Il y consacre 19 millions
cette année.
25 personnes
en moyenne
travaillent à l’année sur
les bases. En été, avec
le personnel saisonnier,
ce chiffre atteint une
centaine de personnes.
1964 est l’année
de la
circulaire du secrétaire
d’État à la Jeunesse
et aux Sports, Maurice
Herzog, créant
les bases de plein air
et de loisirs.
1997 La Région
devient
propriétaire des
terrains et garante
de leur préservation
en bases de loisirs
face à la poussée
de l’urbanisation.
80 000 tickets-loisirs (bon
de 7 euros pour une
journée de détente)
sont distribués chaque
année pour un montant
de 560 000 euros.
NOM | GILLES VE XL ARD |PROFESSION | P A Y S A G I S T E D P L G
P R O F E S S E U R À L’ É C O L E N A T I O N A L E
S U P É R I E U R E D U P A Y S A G E , V E R S A I L L E S |
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GUIDE Édité par la Région, il est disponible dans toutes les bases, dans les espaces tourisme régionaux au Carrousel du Louvre, 99, rue de Rivoli, à Paris, et à Disneyland Paris. Il peut également être commandé sur le site du comité régional du tourisme www.pidf.com.
SITE Accès, infos pratiques, actualités, emploi… : sur www.bases-loisirs-iledefrance.fr. Différentes recherches sont possibles, soit par zones géographiques, soit par activités, détente ou sport. Une rubrique « Actualités » rappelle les temps forts de chaque base.
CONTACTS Bois-le-Roi (77) : 01 64 81 33 00 ou surhttp://boisleroi.ucpa.com
Buthiers (77) : 01 64 24 12 87 ou surwww.base-de-buthiers.com
Jablines-Annet (77) : 01 60 26 04 31 ou sur www.baseloisirs-jablines-annet.fr
Vaires-sur-Marne (77) : 01 60 08 44 11 ou 01 60 20 02 04 ou sur http://vaires-torcy.ucpa.com
Torcy (77) : 01 64 80 58 75 ou sur http://vaires-torcy.ucpa.com
Les Boucles de Seine (78) : 01 34 79 33 34 ou sur www.basedeloisirs.com
Val-de-Seine (78) : 01 39 28 16 20 ou surwww.valdeseine78.com
Saint-Quentin-en-Yvelines (78) : 01 30 16 44 40
Étampes (91) : 01 64 94 76 18 ou sur www.base-loisirs-etampes.net
Port-aux-Cerises (91) : 01 69 83 46 00 ou surwww.portauxcerises.fr
Créteil (94) : 01 48 98 44 56
Cergy-Pontoise (95) : 01 30 30 21 55 ou surwww.basedeloisirs-95.com
SAVOIR + | |
INTERVIEW | |
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ÎLE-DE-FRANCE | J U I L L E T- A O Û T 2 0 0 6 | Nº 5
À LA UNE BASES DE LOISIRS
IDF : Les bases de loisirs répondent-elles toujours, trente ans après leur création, aux attentes des Franciliens ?M. RICHARD : Oui, elles leur permettent de décompresser, elles leur offrent la liberté de se promener en famille ou entre amis, de se baigner, de pra-tiquer de nombreux sports, d’ob-server les changements de la nature dans de grands espaces proches de chez eux. Terrains d’aventure pour les enfants, ces bases sont les pou-mons de l’Île-de-France urbanisée. D’ailleurs, les Franciliens aimeraient s’y rendre parfois plus facilement. Sans doute faut-il profiter de la révi-sion du Sdrif pour réserver des espa-ces en prévision de nouvelles bases. Il faut aussi répondre aux questions d’accessibilité des bases existantes.J’ajoute que les bases actuelles répon-dent aux demandes tant des spor-tifs du dimanche qu’à ceux de haut niveau. Elles proposent des piscines à vagues, des sports de glisse, des parcours accrobranches ou de golf,
TROIS QUESTIONS À MARIE RICHARD
« Les bases sont les poumons de la région »
Le centre équestre de Jablines-Annet compte
15 hectares, trois manèges et quatre carrières.
À Jablines-Annet, la vedette, c’est la nature. La plus rurale des bases de loisirs franciliennes, dotée de la plus grande plage artificielle d’Île-de-France, propose deux activités phares : le nautisme et l’équitation.
Des collines à perte de vue, des étangs sau-vages, une plage de sable fin… Sur la base de loisirs de Jablines-Annet (77), aménagée dans une boucle de la Marne, les familles de Seine-et-Marne et de Seine-Saint-Denis viennent respirer et pratiquer de nombreux sports : foot-ball, tennis, VTT, tir à l’arc, disk golf, courses d’orientation, téléski nautique, minigolf. Un peu à l’écart, le camping propose 150 emplace-ments et 8 bungalows tout neufs, déjà réservés pour l’été. L’entretien et l’animation de la base occupent 33 salariés à l’année et jusqu’à 83 per-sonnes en saison.
En perpétuelle évolution
Des éducateurs des centres de loisirs de la région accompagnent des groupes d'enfants pendant les vacances scolaires : « On est bien accueilli, dans un cadre sublime », racontent Véronique et Patrick, éducateurs à Mitry-Mory (77), résumant leurs journées : catamaran le matin, VTT, tennis et course d’orientation l’après-midi. Le centre équestre, qui compte 50 chevaux, 50 poneys et 500 adhérents, fait la fierté du directeur Michel Saint-Bonnet : « Il est reconnu dans la région ! Notre base doit être en perpétuelle évolution, tout en respectant cet envi-ronnement magique », explique-t-il en montrant les écuries et les manèges construits en bois. Deux aires multisports viennent d’être cons-truites, et un bâtiment flottant doit bientôt voir le jour pour créer un pôle ski nautique. Mais le directeur de Jablines a d’autres projets : construction d’une fosse de plongée, agran-dissement du camping, création d’une activité ornithologique, car la base abrite une quin-zaine d’espèces d’oiseaux protégées. l JULIE VÉDIE
BASE DE LOISIRS DE JABLINES-ANNET (77)
La nature sur 500 hectares
des poney-clubs, mais aussi, comme à Vaires-sur-Marne, des installations de niveau olympique.
IDF : La Région assume les investissements de ces bases dont elle est propriétaire. A-t-elle de nouvelles ambitions pour elles ?M. RICHARD : Nous disposons d’un atout extraordinaire qui n’est pas assez valorisé, identifié, connu et exploité. Il faut dépoussiérer l’image de ces bases, changer peut-être leur nom, rendre leur accès libre et gratuit en faisant payer les seules activités. Il faut concevoir les futurs équipements en s’adaptant, dès à présent, aux pra-tiques sportives de demain. Ainsi, je constate l’engouement pour la marche nordique et les pratiques sportives hivernales, par exem-ple. La pratique partagée du sport dans ces espaces de mixité sociale contribue ainsi à rendre la région plus humaine et plus forte. Je pense aussi aux demandes nouvelles des seniors ou à celles des personnes handicapées pour lesquelles nous lançons un vaste programme en commençant par rendre les bai-gnades accessibles à tous. Enfin, compte tenu de l’intérêt manifesté pour la découverte de la biodiver-sité, nos bases pourraient se doter de maisons de la nature avec des parcours pédagogiques.
IDF : Pour leurs loisirs, les Franciliens ne disposent pas des seules bases de loisirs.M. RICHARD : Le désir d’évasion des Franciliens les conduit trop sou-vent à s’éloigner de leur région dont les richesses naturelles et le patri-moine ne sont pas assez connus. Nous devons faire mieux connaître nos sites, les rendre plus accessibles et attrayants. Soixante-dix ans après les premiers congés payés de 1936, on constate que les Franciliens par-tent de moins en moins en vacances. C’est pourquoi, dès cette année, la Région va aider au départ de familles à faibles ressources pour découvrir leur région et profiter de ses charmes. L’Île-de-France, terre de travail, peut aussi être une région de loisirs et de plaisirs. l
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NOM | MARIE RICHARD |PROFESSION | V I C E - P R É S I D E N T E C H A R G É E
D U S P O R T, D E S L O I S I R S E T D U T O U R I S M E |
« Il faut concevoir les futurs équipements en s’adaptant, dès à présent, aux pratiques sportives de demain. »
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YERRESÉPINAY-SUR-ORGE
FAREMOUTIERS
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FLORE | Culture de jardin |
La filière horticole francilienne rencontre de multiples difficultés : prix de l’énergie, vieillissement des exploitants, etc. Mais les horticulteurs se battent pour maintenir un haut niveau de qualité.
CULTURE h « Le secret d’un beau géra-nium, c’est la densité : chez nous, on en plante 50 au mètre carré, alors que d’habitude on en trouve jusqu’à 80 au mètre carré ! Résultat : notre géranium est plus fort, il est doté d’une racine plus solide et dure plus longtemps. » Régis Benoist, qui représente la qua-trième génération de l’exploitation de 3 hectares à Faremoutiers (77), en est persuadé : le salut des horticul-teurs franciliens passe par la qualité.
EN CHIFFRES• L’Île-de-France est la 2e région productrice de plantes en pot et la 4e pour la pépinière.• Chiffre d’affaires : 140 millions d’euros par an.• 3 500 personnes dans 450 exploitations.• Les fleurs sont cultivées sur 360 hectares, les pépinières occupent 930 hectares.
L’entreprise horticole Benoist Horticulture compte actuellement 30 000 mètres carrés de serres modernes, 21 permanents et 16 saisonniers.
Dans la région, les principales espèces cultivées sont la pensée, l’impatiens et le géranium.
Le macaron fait un carton !
Marron chocolat, ivoire
vanille ou vert pistache…
Le macaron, subtil
mélange de poudre
d’amandes, de sucre
et de blancs d’œufs,
est devenu le petit four
incontournable pour le
café ou le thé. On en
trouve des traces dans la
gastronomie européenne
depuis le XVe siècle,
mais c’est à Paris que
sa recette actuelle a été
inventée : au début du
XXe siècle, le pâtissier
Gerbet le fabrique plus
petit (4 cm de diamètre)
et plus aérien : il ajoute
des blancs d’œufs
pour alléger la recette.
D’autres auront ensuite
l’idée d’en coller deux
ensemble, avec une
crème du même parfum :
le macaron parisien,
petit, lisse et mœlleux,
était né. Aujourd’hui,
la production artisanale
est en plein boom et le
macaron se décline pour
tous les goûts : certains
l’ont même osé à l’huile
d’olive ou au foie gras !
La plupart des pâtissiers
franciliens ont leur
production, comme cette
pâtisserie Macarons
gourmands, à Yerres
(91), qui en vend chaque
année 25 tonnes. l
OÙ EN ACHETER ?Macarons gourmands,
Tél. : 01 69 49 61 11.
Ouvert à la vente le samedi
de 9 h à 13 h et de 14 h à 17 h.
Une démarche qui lui réussit : un million de son Géranium Benoist, la marque qu’il a créée, se vend cha-que année. Malgré la concurrence, angevine et bretonne notamment, la spécialité de la région reste les plan-tes à massifs : pétunias, bégonias, pensées et géraniums.
Recherche saisonnier
Pourtant, l’horticulture francilienne a perdu près de 50 % de ses exploita-tions depuis la fin des années 1980. Les explications sont multiples : prix de l’énergie pour chauffer les serres, vieillissement des exploitants, chan-gement d’habitude des consomma-teurs, spéculation immobilière… Mais le principal problème pour
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ÎLE-DE-FRANCE | J U I L L E T- A O Û T 2 0 0 6 | Nº 5
BIEN VIVRE
HORTICULTURE La région compte 450 exploitations
Les fleurs se battent pour survivre
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DSDany Turpin, présidente du Syndicat des horticulteurs d’Île-de-France et exploitante de 1 hectare de plantes à massifs à Épinay-sur-Orge (91), c’est le manque de main-d’œuvre : « Je cherche un saisonnier pour assu-rer le repiquage : aucune réponse ! » Cette horticultrice de 59 ans, qui vient de recevoir la Légion d’hon-neur, se réjouit que ses deux enfants aient choisi une carrière juridique. Régis Benoist regrette de ne plus être maître de ses prix face aux centrales d’achat, mais se bat : « On a investi dans un matériel qui est amorti, on est allé démarcher les clients plutôt que de les attendre à Rungis, raconte-t-il, on s’est adapté, du coup on a moins peur de l’avenir. » l JULIE VÉDIE
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Le laboratoire des
Macarons gourmands.
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MOISSON
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SEVRAN
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BIEN VIVRE
ENVIRONNEMENT | Observation |
ACTION | - |
Observer la vie
aquatique dans le
domaine régional
du Grand Voyeux (77)
le 23 juillet, découvrir
les oiseaux du domaine
régional de la boucle
de Moisson (78)
le 26 août ou
apprendre à identifier
les champignons dans
le domaine régional
du marais de Stors (95)
le 24 septembre…
Voici quelques
exemples des
animations nature,
gratuites et encadrées
par des spécialistes,
proposées par l’Agence
des espaces verts pour
cet été. Programme :
01 39 31 46 80 ou www.
aev-iledefrance.fr l
Aller à l’école ou à la
fac à vélo permet de
réduire la pollution.
La Région décide
donc de soutenir les
plans de déplacement
d’établissements
scolaires (PDES), en
finançant des itinéraires
sécurisés, cyclables
ou piétons, et des
parcs de stationnement
de vélos. Une
bonne occasion de
découvrir la carte
des aménagements
cyclables éditée par
la Région, disponible
gratuitement dans
les offices de tourisme,
les bases de loisirs,
les gares et aéroports,
les grands magasins
de sport, etc., ou sur
le site www.iledefrance.
fr/transports et sur
www.iaurif.org l
Les animations nature de l’été
L'Île-de-France à vélo…
Mauvaise nouvelle. Les moineaux, espèce domestique très liée à l’homme, disparaissent dans toute l’Europe. À Paris, bastion historique, la dépopula-tion serait de 150 000 oiseaux.
ORNITHOLOGIE h « Si ça continue, on entendra bientôt les moineaux tous-ser ! » L’humoriste Pierre Doris se moquait alors de Paris, mais il n’ima-ginait pas qu’on allait si vite s’inquié-ter du sort de ces petits piafs, familiers de l’homme depuis des millénaires. Tous les ornithologues ont constaté que Passer domesticus, l’oiseau le plus effronté des villes, disparaît lente-ment. Sans que soit constatée une mortalité particulière : le moineau paraît s’effacer de notre quotidien urbain, sans faire de bruit.Pour en avoir le cœur net, les spécialistes ont lancé une traque minutieuse. Depuis trois ans, les bénévoles du Centre ornithologi-que d’Île-de-France (Corif)1 et les spécialistes du Muséum parcourent la capitale et les villes de banlieue. Ils comptent ces oiseaux qu’il ne faut pas confondre avec leur cou-sin, le moineau friquet, qui, lui, n’est pas en voie de disparition. On l'aperçoit à la lisière des bois et dans les vergers : ce Passer montanus
se reconnaît à sa calotte rousse et à une tache noire sur l’oreille. Les chiffres définitifs devraient être connus l’année prochaine. Mais, d’ores et déjà, les compteurs sont formels : les moineaux désertent Paris intra-muros. La dépopulation se chiffrerait à 150 000 oiseaux.
Disparition inexpliquée
Les craintes des ornithologues ne s’arrêtent pas à la capitale. Elles concernent l’Île-de-France et rejoi-gnent les constatations récentes des Britanniques qui ont perdu 80 % de leurs moineaux. Le problème est que, s’il y a péril pour cette espèce, personne n’est capable d’en déter-miner la cause exacte. Les moineaux pourraient être victimes des jardi-niers amateurs utilisant de plus en plus de pesticides. Or les insectes constituent une nourriture au prin-temps pour les oisillons. D’autres spécialistes pensent que la pollu-tion automobile joue un rôle en fragilisant les œufs au printemps. Enfin, certains accusent les chats, mais c’est faire peu de cas de la rouerie de nos piafs habitués à déjouer les félins. l CLAUDE-MARIE VADROT
1. Corif : 01 48 51 92 00 ou sur www.corif.net.
Le centre a toujours besoin de volontaires.
Entre Mareuil-sur-Ourcq (60) et Port-aux-Perches (02),
la rivière canalisée de l'Ourcq est la plus verdoyante.
Le canal de l’Ourcq, créé en 1827 sous Napoléon Ier, décline le tourisme sous toutes ses formes sur 125 kilo-mètres en traversant quatre départements (02, 60, 77 et 93). Les pêcheurs à la ligne ne sont pas les seuls à apprécier ce dépaysement bucolique.
À VÉLO h L’aventure commence au parc de la Vil-lette, à Paris. Équipé de mollets énergiques, on peut parcourir les 35 kilomètres de pistes sur les berges du canal de l’Ourcq jusqu’au pont de la Rosée, à Claye-Souilly. Il faut traverser le parc et passer le périphérique. Puis défilent les entrepôts de Pantin, les ports de fret de Sérurier, Pantin, Bondy et des Pavillons-sous-Bois. Après les sites industriels, vous apercevez les immeubles, les pavillons, puis la nature s’impose peu à peu, formant autour du canal une coulée verte bordée de grands peupliers, où alternent prairies, champs et zones boisées. Les plus sportifs poursuivent à travers champs, les autres peuvent rejoindre la gare du Nord via le RER B à Vert-Galant ou à Sevran-Livry. On peut aussi prendre le train à la gare de l’Est jusqu’à Meaux, Claye-Souilly ou rentrer de Meaux, de Lizy-sur-Ourcq ou de la Ferté-Milon.
À PIED h Le canal se parcourt à pied le long du chemin de halage. Des sentiers balisés pour la randonnée croisent le chemin de halage entre Villers-les-Rigault et Mareuil-sur-Ourcq. Deux curiosités à visiter : les usines élévatoires de Tril-bardou et de Villers-les-Rigault construites au xixe siècle. Des roues-turbines pompent l’eau de la Marne afin de maintenir constant le niveau d’eau du canal.
SUR L’EAU h En Zodiac, en barque ou en canoë-kayak. Des balades de 2 à 6 heures sont organisées entre Les Pavillons-sous-Bois et Claye-Souilly ou jusqu’à Paris dans l’autre sens. Association Contraste au 01 48 50 37 37. En péniche au départ de la guinguette du Port-aux-Perches jusqu’à Marolles, dans l’Oise, en passant par la Ferté-Milon. Tous les samedis et dimanches. Réserver au 01 64 11 41 35 ou au 03 23 96 41 25. Trains jusqu’à la Ferté-Milon. l ISABELLE CHOUFFET
BALADE
Le long du canal de l’Ourcq
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Le Passer domesticus est désormais sous haute surveillance dans la région
parisienne grâce à dix stations de baguage des oiseaux.
FAUNE Paris, banlieue
Que sont nos piafsdevenus ?
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BIEN VIVRE 13
ÎLE-DE-FRANCE | J U I L L E T- A O Û T 2 0 0 6 | Nº 5
CHRONIQUE
Le nouveau monde est arrivéFRANÇOIS TAILLANDIER, ÉCRIVAIN
Il m’arrive d’ima-giner que je fais visiter notre épo-que à quelque revenant des années 1900. Nous circulons en train, disons entre Fontaine-bleau et la gare de Lyon. Je com-prends vite que tout, absolument tout, est stupéfiant pour lui et que je n’en finirai pas de lui expliquer tout ce qu’il voit : du MP3 de notre voisin aux vastes barres piquetées de lumières ; d’un supermarché en contrebas de la voie aux quatre tours de la Bibliothèque nationale fugitivement aperçues au bord de la Seine.Ce sont de telles rêveries qui m’ont détourné de la science-fiction. Je ne vois plus tellement l’utilité d’imaginer
le futur, car mon sentiment pro-fond, c’est que nous sommes arrivés. Ce grand basculement au-delà de tous les standards héri-tés des siècles antérieurs a déjà eu lieu, il est der-
rière nous. Dans le monde nouveau, on ne voit ni robots androïdes ni voitures volan-tes, on ne s’habille pas en cosmonaute, on ne voyage pas dans les galaxies, comme le suggéraient les romans et les bandes dessinées d’anticipation. On voit des TGV, de l’informatique nomade, des galeries marchandes souterraines et de monstrueuses rocades où glissent des serpents écailleux et luisants composés de voitures munies de GPS. Le passé, par endroits, s’y découvre encore, isolé, pro-tégé, sous la forme d’un petit château réhabilité ou d’un centre-ville muni de faux lampadaires à l’ancienne.Mon ancêtre à haut-de-forme débarqué de l’année 1900 admirait peut-être le progrès technique. La voiture, le métro, l’aviation, le téléphone, le cinéma nais-saient sous ses yeux. Mais la réalité a dépassé ses visions les plus futuristes. Le distributeur de billets ou la télé par câble, l’aéroport Charles-de-Gaulle ou même le péage de Saint-Arnould sont au-delà de ce qu’il pouvait concevoir. Et je ne dis rien de ce qu’il va découvrir encore, le parler jeune du 93, les défilés de rolleris-tes. C’est pour lui un autre monde. À nous de faire qu’il soit le nôtre. l
« Je ne vois pas l’utilité d’imaginer le futur. Ce grand basculement a déjà eu lieu. »
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RENDEZ-VOUSÀ VOIR ET À FAIRE EN PLUS
Val-d’Oise
Essonne
PARIS
Yvelines
Hauts-de-Seine
Seine-St-Denis
Val-de-Marne
Seine-et-Marne
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05 | EXPOSITION
Marc Chagall- Hadassah
L’exposition De l’esquisse
au vitrail présente des
œuvres de Marc Chagall,
le créateur des vitraux
de la chapelle de la
synagogue de l’hôpital
d’Hadassah de Jérusalem.
h Jusqu’au 30 août
Musée de l’Hôtel-Dieu, 1, rue
Thiers, 78200 Mantes-la-Jolie.
Renseignements au 01 34 78 86 60
Dans la ville de Provins.
Renseignements au 01 60 39 60 39
et sur www.tourisme77.fr
04 | RANDONNÉE
La Seine-et-Marne à pied
Un parcours de 26 étapes
(514 km au total) est
proposé chaque week-
end aux sportifs
ou aux amoureux
des paysages, de la
culture et du patrimoine
seine-et-marnais.
h Jusqu’au 22 octobre
Une ville de départ différente
chaque week-end.
Renseignements au 01 60 71 91 16
et sur www.coderando77.org
de la chanson du
monde entier : Victoria
Abril, Diam’s, la Grande
Sophie, Natasha Saint-
Pier, Zoé…
h Du 22 au 24 septembre
Différents lieux dans Meaux.
Renseignements au 01 60 09 74 74
et sur www.muzikelles.fr
03 | FAMILLE
Au royaume de Thibault de Champagne
Une visite pour découvrir
les anciennes maisons de
marchands, la grange aux
dîmes, les souterrains…
Le déjeuner dans la cité
médiévale est suivi d’un
spectacle de chevalerie.
Forfait visite et déjeuner :
adulte 38 euros et enfant
19 euros. Tous les jours
sauf le mercredi.
h Jusqu’au 31 octobre
et Le Roi Arthur. Le tout en
plein air et gratuit !
h Du 8 juillet au 26 août
Pelouse de la piscine, rue Henri-
Douard, 91220 Brétigny-sur-Orge.
Renseignements au 01 69 88 11 36
et sur www.bretigny91.fr
08 | FESTIVAL
Parcours de danse
Le festival invite à
découvrir la création
contemporaine. Une
programmation d'une
haute exigence artistique,
avec des spectacles
créés spécialement
pour Chamarande.
Entrée libre et gratuite.
h Tous les dimanches de juillet
Centre artistique et culturel,
38, rue du Commandant-Arnoux,
91730 Chamarande.
Renseignements au 01 60 82 52 01
et sur www.chamarande.essonne.fr
09 | MUSIQUE
Festival Rock-en-Seine
Pour sa 4e édition, le
festival pose de nouveau
ses trois scènes aux portes
de Paris. Au programme,
plus de 30 concerts au
son du rock d’aujourd’hui :
Morrissey, DJ Shadow…
h Les 25 et 26 août
Domaine national de Saint-Cloud,
92210 Saint-Cloud.
Renseignements
sur www.rockenseine.com
10 | PEINTURE
Tamara de Lempicka
Tamara de Lempicka,
la Polonaise, la star de
l’entre-deux-guerres, avait
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SE Un guide de balades comme au cinéma
Le comité régional du tourisme édite Paris Île-de-France comme au cinéma, un guide proposant neuf balades inspirées de scènes mythiques du septième art : la tour Eiffel, le métro et les toits, les cabarets, les châteaux, les quartiers populaires, les bords de Seine… Pour commander le guide : 0 826 166 666 (0,15 euros/min) et sur www.pidf.com l
01 | FESTIVAL
Jazz aux Capucins
Dans le cadre idéal du
parc des Capucins, assis
à l’ombre d’un arbre,
le public peut savourer
gratuitement un petit air
de jazz.
h Les dimanches 2, 9, 16 et
23 juillet à 17 h. Parc des
Capucins, 77120 Coulommiers.
Renseignements au 01 64 03 88 09
et sur www.tourisme77.fr
02 | MUSIQUE
Festival Muzik’elles
Pour sa 2e édition,
les Muzik’elles de
Meaux proposent une
programmation 100 %
féminine avec 25 concerts
et plus de 130 artistes
parmi les grands noms
Le train des impressionnistes
Tout l’été, un train spécial relie directement la gare du Nord à Auvers-sur-Oise, sur les traces de Van Gogh, de Pissarro et de Cézanne. La visite du village se fait en une journée, en partant à 9 h 56 avec un retour à 18 h 52. Jusqu’au 24 septembre. Renseignements au 01 30 36 10 06 et sur www.val-doise-tourisme.com l
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06 | VISITE
Les samedis Privilège du Château de Thoiry
Pour découvrir l’histoire
du château, le visiteur
peut aussi prendre le
temps de s’asseoir, de
boire un thé ou un café, et
de grignoter les gâteaux
maison de la vicomtesse.
h Tous les samedis jusqu’au
12 novembre. Château
de Thoiry, 78770 Thoiry.
Renseignements au 01 34 87 49 26
et sur www.thoiry.tm.fr
07 | PLEIN AIR
6e Festival de l’Escale
En juillet, musique
du monde : salsa, jazz
celtique, musique
africaine… Et en
août, cinéma avec au
programme (sous réserve)
La Marche de l’empereur
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Plus d’informations sur le site
www.pidf.com
WILLY RONIS |Photographe, 96 ans. Cet amoureux de Paris vit près de Belleville et de Ménilmontant auxquels il a consacré un livre culte. Vient d'exposer 75 ans de photos à l’Hôtel de Ville.
l LIEU PRÉFÉRÉ ? « Je garde le
souvenir vif des coteaux
boisés de Limay (Yvelines)
où j’ai commencé le camping
en 1936 ! Mais mon cœur de
photographe va toujours à
Belleville, à Ménilmontant et
aux quais de Paris. »
l COUP DE CŒUR ? « Les émeutes urbaines m’ont
frappé. On voit aujourd’hui, plus qu’avant-guerre,
une précarité généralisée, une angoisse, un
manque de perspective. Soixante-dix ans après
1936, tout est à refaire. »
FAÏZA GUÈNE |21 ans, romancière, auteure en 2004 de Kiffe, kiffe demain et du court métrage Rien que des mots. Prochain roman publié à la rentrée.
l LIEU PRÉFÉRÉ ? « Le grand parc
des Courtillères, à Pantin. Mes
souvenirs sont présents dans cet
espace de verdure qui contraste
avec les couleurs de nos immeu-
bles qui forment sur 1 kilomètre le
plus long serpentin d’Europe. Lieu
de fêtes, ce parc sauve la mise. »
l COUP DE CŒUR ? « Lors des rencontres scolaires
auxquelles je participe, j’ai remarqué Zouina,
bibliothécaire à Clichy-sous-Bois, qui fait un travail
formidable. Un exemple de ces nombreux lieux où
les gens déploient une énergie pour faire bouger
les choses. Chacun apporte sa pierre à l’édifice. »
PHILIPPE TORRETON |40 ans, acteur, ex-sociétaire de la Comédie-Française. En tournée avec Richard III. Mettra en scène Dom Juan, de Molière, au théâtre Marigny, à Paris, en 2007.
l LIEU PRÉFÉRÉ ? « J’adore les terres
agricoles du Vexin, ce mélange
d’étendues de blé, de bois, de
collines. Nombreux souvenirs
aussi du canal de l’Ourcq que
j’ai longé en footing, à vélo et
à trottinette avec mes enfants. »
l COUP DE CŒUR ? « Depuis trois ans, je participe
avec plaisir à Pub sur scène (lire page 3). C’est
admirable de voir ces jeunes apprentis. Il n’y a
pas que le bac ! Il faut rendre leur noblesse à ces
métiers que l’on doit choisir par rêve, et non parce
qu’on est soi-disant nul ou qu’on a redoublé. »
JARDINS SECRETS
Trois personnalités révèlent leur lieu de prédi-lection en Île-de-France et leur coup de cœur, ou l’événement récent qui les a le plus marqués.
RENDEZ-VOUS 15
ÎLE-DE-FRANCE | J U I L L E T- A O Û T 2 0 0 6 | Nº 5
Le nouveau musée du quai Branly
Dédié aux arts et aux civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques, le musée situé entre la Seine et la tour Eiffel présente 3 500 œuvres permanentes dans un bâtiment dessiné par l’architecte Jean Nouvel. Conservation des œuvres, pôle de recherche, spectacles vivants… Le musée est le nouveau carrefour des cultures du monde. Renseignements au 01 56 61 70 00 et sur www.quaibranly.fr l
tout pour symboliser son
époque, notamment à
travers son rapport
aux automobiles
et à la mécanique.
h Jusqu’au 16 juillet
Musée des Années 30, Espace
Landowski, 28, avenue André-
Morizet, 92100 Boulogne-
Billancourt.
Renseignements au
01 55 18 53 00 et sur www.
boulognebillancourt.com
11 | EXPOSITION
« Dessein d’eau »
Parcours artistique
gratuit pour découvrir
le réseau hydraulique
approvisionnant fontaines
et jeux d’eau du parc de
Saint-Cloud. Les étapes
du cheminement aquatique
sont matérialisées par
26 œuvres d’art de la
plasticienne Agnès Pezeu.
h Jusqu’au 15 juillet
Domaine national de Saint-
Cloud, 92210 Saint-Cloud.
Renseignements au 01 41 12 02 90
et sur www.dnsc.fr
12 | FAMILLE
Plage au Stade de France
Pour savourer les plaisirs
de la plage en plein cœur
de la ville, une vingtaine
d’animations sportives
sont proposées
aux petits comme aux
grands, entre sport
et farniente : plage, voile,
beach soccer…
h Du 15 au 21 juillet, de 11 h
à 19 h. Stade de France, ZAC du
Cornillon Nord, 93216 Saint-Denis.
Renseignements au 0 892 700 900
et sur www.stadefrance.fr
13 | EXPOSITION
« Résidencités »
Cette exposition retrace
l’histoire du logement
social en région
parisienne de 1870
mercredi au dimanche,
avec 28 compagnies
d’Île-de-France et du
Languedoc-Roussillon.
h Du 5 au 30 juillet
Gare au théâtre, 13, rue Pierre-
Sémard, 94400 Vitry-sur-Seine.
Renseignements
au 01 55 53 22 26 et sur
www.gareautheatre.com
17 | MUSIQUE
Saison musicale de Royaumont
Plus de 30 concerts
pour découvrir les
jeunes artistes qui ont
travaillé à Royaumont,
avec un programme qui
ose les confrontations
musicales : opérettes,
polyphonies médiévales,
musiques orientales et
cantates baroques…
h Du 26 août au 15 octobre
Abbaye de Royaumont,
Fondation Royaumont,
95270 Asnières-sur-Oise.
Renseignements au 01 34 68 05 50
et sur www.royaumont.com
18 | JARDIN
Plantes aromatiques et condimentaires
Le potager du château
de La Roche-Guyon,
où sont cultivés plus
de 24 000 plantes
potagères et d’agrément
et près de 600 arbres
fruitiers, s’enrichit
de sept parterres de
plantes aromatiques
et condimentaires à
découvrir gratuitement.
h Jusqu’au 5 novembre
Château de La Roche-Guyon,
1, rue de l’Audience,
95780 La Roche-Guyon.
Renseignements au
01 34 79 74 42 et sur
www.chateaudelarocheguyon.fr
à 1970, à travers des
photos et documents
d’époque : architecture,
maquettes, projets,
législation… L’exposition
est accompagnée
de conférences.
h Jusqu’au 2 décembre
Musée de l’Histoire vivante,
Parc Montreau, 31, boulevard
Théophile-Sueur, 93100 Montreuil.
Renseignements au
01 48 70 61 62 et sur www.
museehistoirevivante.com
14 | NATURE
La couleur dans le monde animal
À travers une quarantaine
de photographies,
cette exposition en
pleine nature montre
comment, du mimétisme
à l'exubérance, le monde
animal joue avec la
couleur qui l’entoure.
h Du 28 juin au 28 août
Parc de La Courneuve, 55 bis,
avenue Waldeck-Rochet,
93120 La Courneuve.
Renseignements au 01 43 11 13 00
et sur www.parc93.info
15 | EXPOSITION
Le Grand Sommeil, Claude Lévêque
Le Mac/Val présente
une installation de
Claude Lévêque. Une
œuvre unique et une
atmosphère poétique
attendent le visiteur.
h Jusqu’au 10 septembre
Musée d’Art contemporain
du Val-de-Marne, place de La
Libération, 94400 Vitry-sur-Seine.
Renseignements au 01 43 91 64 20
et sur www.macval.fr
16 | THÉÂTRE
Nous n’irons pas à Avignon
Pour sa 8e édition, le
festival propose sept
spectacles par jour du
19 | CINÉMA
Biennale des cinémas arabes
La 8e biennale, organisée
par l’Institut du monde
arabe, présente plus
d’une centaine de
longs, moyens et courts
métrages de fiction
et documentaires.
h Du 22 au 30 juillet
Institut du monde arabe, 1,
rue des Fossés-Saint-Bernard,
75005 Paris.
Renseignements au
01 40 51 39 58 et sur www.
biennalecinemarabe.org
20 | MUSIQUE
Festival Solidays
Pour une fête toujours
plus belle et une
mobilisation toujours
plus forte contre le sida,
Solidarité Sida concocte
un beau programme :
Louise Attaque, Bénabar,
Maceo Parker, Têtes
raides, Anaïs, Diam’s, etc.
Tarifs: pass 3 jours
40 euros, pass 2 jours
35 euros.
h Du 7 au 9 juillet
Hippodrome de Longchamp,
Route des Tribunes, 75016 Paris.
Renseignements et réservations
sur www.solidays.com
21 | FAMILLE
Festival Les Pestacles
Une série de concerts
et de divertissements
gratuits pour les enfants
de 5 à 12 ans.
h Chaque mercredi du 7 juin
au 20 septembre
Parc floral de Paris, bois
de Vincennes, 75012 Paris.
Renseignements au 04 72 43 93 19
et sur www.pestacles2006.com
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HISTOIRE16
ÎLE-DE-FRANCE | J U I L L E T- A O Û T 2 0 0 6 | Nº 5
COMMÉMORATION | Front populaire | IIIe République |
Création des congés payés, semaine de 40 heures, lutte pour le droit syndical, ces embellies sociales du Front populaire ont donné lieu à de grandes scènes de liesse. Souvenir.
RÉVOLUTION SOCIALE h En ce temps-là, l’ouvrier à casquette et pantalon bouffant, tel Serge Reggiani dans Casque d’or, est autant chez lui à Paname qu’en banlieue. La tour Eiffel est encore le sym-bole d’une capitale industrielle. Citroën occupe le 15e arrondissement, Panhard-Levassor le 13e et Renault emploie des milliers d’ouvriers à Bou-logne-Billancourt. Dans les ateliers ou les grands magasins, des vies de forçat, des salaires payés à l’heure, pas de repos ni de droits syndicaux. Aussi, dès la victoire du Front populaire, le 3 mai 1936, l’impatience est si vive que le mouvement de grève se propage comme une traînée de poudre. Les 35 000 Renault occupent leurs ateliers, suivis par toute la métallurgie parisienne. À Saint-Denis, les travailleurs de chez Christofle, de l’horlogerie Brillé, se mettent aussi en grève, comme dans les ateliers d’Aubervilliers, de Stains et dans toute la
ceinture « rouge ». Des péniches barrent la Seine ! La solidarité s’organise : les communes distri-buent des repas et des quêtes sont organisées pour les grévistes. Les occupations tournent à la fête. On danse dans les cours d’usines, on monte un match de boxe aux chantiers de la Loire… La joie de la victoire de Léon Blum s’ajoute à l’espoir et à la fierté « d’oser se tenir debout après avoir subi », témoigne la philosophe Simone Weil.
Une embellie dans des vies difficiles
Alors, quand tombent, le 8 juin, les deux semaines de congés payés, la semaine de 40 heures, le salaire horaire passant de 4,40 francs à 7,20 francs et les droits collectifs, on imagine le bonheur. Enfin un peu de temps libre rien que pour soi, loin des cadences. Dimanches en famille au bord de l’eau, départs en train grâce à la réduction du billet de congé annuel dont profitent 600 000 ouvriers, aventures des couples en tandem, découverte du camping ! « J’avais apporté une espèce d’embellie, d’éclaircie dans des vies difficiles et obscures », dira Léon Blum, contraint de démissionner un an plus tard. l A. L. P. ET X. P.
1936-1938 Paris, Saint-Denis, Boulogne-Billancourt…
Joies et conquêtesdu Front populaire
(1) Grève au parc de Vincennes. (2) Belotte du dimanche à Athis-Mons. (3) Au dépôt de la RATP de Choisy, la poussette illustre la
naissance des 40 heures. (4) Grève et bal à l'usine Alsthom, à Saint-Ouen. (5) Le tandem symbolise les premiers départs en vacances.
Fin août 1944, Paris tout juste libéré
est choisi par l’armée américaine
comme tête du pont aérien
transatlantique. L’état-major opte
pour un pâturage situé sur
les communes de Villeneuve-le-Roi,
Orly et Athis-Mons, au bord
de la nationale 7. Après le départ
des Américains, Aéroport de Paris
récupère les lieux en 1946, dotés
d’une minuscule aérogare constituée
de baraques en bois. Dès 1948, Orly
dispose d’une piste en dur. Pourtant,
le développement de l’aéroport
relève encore du provisoire. En 1952,
Air France quitte Le Bourget pour
Orly, qui accueille déjà 1,2 million
de passagers par an. Il devient alors
urgent d’agrandir la plate-forme, avec
une ambition : en faire le premier
aéroport de l’Europe continentale et
une vitrine de la France. Le 24 février
1961, le général de Gaulle inaugure
la nouvelle aérogare : un quadrilatère
de verre, de béton et d’acier
de 600 mètres de long et de
130 000 mètres carrés au sol. Pour
le design intérieur, des matériaux
modernes sont choisis : aluminium,
Formica, inox… Outre les passagers,
des millions de curieux, installés sur
les terrasses, viennent admirer les
avions : avec 3,4 millions de visiteurs
en 1963, Orly est plus visité que le
château de Versailles ! L'aéroport est
à son zénith : le voyage aérien
se démocratise, le trafic croît
de 15 % par an et, en 1969, une autre
aérogare est ouverte : Orly Ouest.
Pourtant, à 20 kilomètres de là,
l’avenir est en marche, sur le chantier
du futur aéroport de Roissy. l
CONSTRUCTION D’ORLY
Le transport aérien se démocratise
LE QUARTD’HEUREHISTORIQUE
27 JUILLET 1934La SFIO et le PC adoptent un pacte d’unité d’action antifasciste.
9 OCTOBRE 1934Maurice Thorez appelle à la constitution d’un Front
populaire du travail, de la liberté et de la paix, incluant la SFIO et les radicaux.
13 FÉVRIER 1936Léon Blum est victime d’un attentat sur le boulevard Saint-Germain.
26 AVRIL–3 MAI 1936Élections législatives. Victoire du Front populaire.
14 MAI 1936Début des mouvements de grève en région parisienne avec occupation des locaux.
8 JUIN 1936Création des congés payés (2 semaines) à la suite des accords de Matignon. La semaine de travail passe de 48 à 40 heures. Création du droit syndical. Léon Blum devient président du Conseil.
11 JUIN 1936Maurice Thorez déclare : « Il faut savoir terminer une grève. »
JUILLET 1936Léo Lagrange crée les billets de train avec 50 % de réduction pour les ouvriers et les employés.
À VOIR• Maison de Léon Blum à Jouy-en-Josas. Expo permanente sur sa vie et son œuvre. Téléphone : 01 30 70 68 46• Le Front populaire des photographes. 36 photos grand format sont exposées sur les bords de la Marne, en face de l'île du Martin-Pêcheur, jusqu’au 30 juillet. wwwexpofront-pop.com
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À la fin des années 1940, les premiers
bagagistes de l’aéroport d’Orly.
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BRY-SUR-MARNECHAMPIGNY-SUR-MARNE
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TERRITOIRES | Musique vivante | Bal |
La guinguette n’est pas un musée ! Elle attire aujourd’hui des curieux, des danseurs et des nostalgiques de tous milieux, en quête de convivialité et d’am-biance bon enfant.
FLONFLONS h « À Joinville-le-Pont, pon pon ! Tous deux nous irons, ron ron ! Regarder guincher chez chez chez Gégène, èneuh ! » La salle ne résiste pas à l’appel de la chanson de Bour-vil : des couples s’enlacent sur la piste de danse, les autres reprennent en cœur le refrain qui a immortalisé la plus célèbre des guinguettes des bords de Marne. Coralie et Pierre, la trentaine élégante, essaient de sui-vre le rythme des aînés. « On vient avant tout pour danser, et surtout pas se prendre la tête ! », explique la jeune femme en robe longue. Les boîtes de nuit ? Très peu pour eux : ils aiment danser à deux, sans se sentir obser-vés. « Le renouveau de la guinguette s’explique en partie par le renouveau des danses à deux, confirme Bernard Nicolau, chargé de la communication de Chez Gégène, c’est ça qui attire des jeunes ! La guinguette ne se limite plus au bal musette : nous organisons aussi des soirées rock, salsa… »
Un lieu de musique vivante
Les serveurs en marinière déambu-lent entre les tables aux nappes à car-reaux. Aux murs, des reproductions d’œuvres de Robert Doisneau, des photos de Jean Gabin et de Simone Signoret en Casque d’or, ou, plus récemment, de Shirley et Dino, ainsi qu’une grande fresque des années 1930 représentant canotiers et dan-seurs rappellent que Chez Gégène existe depuis plus de 100 ans ! Endroit populaire par excellence, la guinguette s’ouvre aujourd’hui à
établissements défendent la musique vivante, commente Jean-Yves Dupin, le patron, pas de vraie guinguette sans un bon orchestre ! » Jacqueline et Michel reviendront un dimanche midi avec leurs petits-enfants pour profiter des bords de Marne. Tiraillée entre passé et présent, la guinguette ? Pas vraiment ! Elle assume cette évolution, décidée à ne pas devenir un musée. Pourtant, aucune nouvelle guinguette n’a ouvert au bord de la Marne depuis dix ans. La reconquête des fleuves et des rivières, progressivement dépollués et aménagés, pourrait être l’occasion d’une vraie renaissance de ce patri-moine populaire. l JULIE VÉDIE
ADRESSES• Chez Gégène, 162 bis, quai de Polangis, 94340 Joinville-le-Pont. Téléphone : 01 48 83 29 43. • Guinguette de l’île du Martin-Pêcheur, 41, quai Victor-Hugo, 94500 Champigny-sur-Marne. Téléphone : 01 49 83 03 02.
• L’association Culture Guinguette a créé un label Guinguettes de pays. 11, avenue Georges-Clemenceau, 94360 Bry-sur-Marne. Téléphone : 01 45 16 37 51.
SITE• Le site www.guinguettes.org retrace toute l’histoire des guinguettes.
À LIRE• Vivre la guinguette, Kali Argyriadis et Sara Le Menestrel, PUF.
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Chez Gégène, le samedi soir, les danseurs invétérés côtoient des familles réunies
autour d’un anniversaire dans cet établissement centenaire.
toutes les générations, souvent réu-nies autour de la même table. C’est comme ça qu’Élodie a découvert l’endroit : « J’accompagne avant tout ma famille pour l’anniversaire de ma grand-mère, explique cette lycéenne parisienne de 18 ans, c’est sympa ! Je reviendrai avec mes copains. »À la Guinguette de l’île du Martin-Pêcheur, à Champigny-sur-Marne, Anne-Claire et ses copines, arbo-rant chacune un canotier, fêtent un anniversaire entre filles. « On n’ose pas trop danser, mais pour ce qui est du petit vin blanc, pas de problème ! », s’esclaffe-t-elle, un peu pompette. Sous les guirlandes en papier, on danse au son de l’orchestre. « Nos
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ÎLE-DE-FRANCE | J U I L L E T- A O Û T 2 0 0 6 | Nº5
TENDANCES
LOISIRS Ces établissements représentent trois siècles d’Histoire
La guinguette fait toujours recette
Pour sauvegarder ce patrimoine vivant, un label Guinguettes de pays a été créé.
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LIBRES PAROLES
La mémoire des loisirs populaires
“ C’est important
de sauvegarder
ce patrimoine qui
représente trois siècles
d’Histoire, en touchant
à la musique, à la photo,
au cinéma, à la peinture,
à la littérature,
au nautisme, etc.
La guinguette, c’est la
mémoire des loisirs
populaires franciliens !
Sur le plan humain
aussi, cette mémoire
est importante : c’est
à la guinguette que
beaucoup de nos
grands-parents ont pu
se rencontrer, autour
d’un verre ou sur la piste
de danse, et apprendre
à s’aimer. ”SOPHIE ORIVEL, COAUTEUR
DU LIVRE « MÉMOIRE DE GUINGUETTE »,
ÉDITIONS OMNIBUS.
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IDÉES | |
CARTE DES TRANSPORTS FERRÉSQuelles gares desservent Cergy ? Comment aller de Versailles à Marseille ? Quelle ligne emprunter pour aller à Crouy-sur-Ourcq ? Par où passe la ligne RER qui dessert Aubervilliers ? Le site www.itransports.fr cartographie tous les transports ferrés de France. Pour chaque station, le site présente un plan du quartier, de la ville, du département… D’ici à 2007, le site indiquera également les réseaux d’autobus et d’autocars.
L’HORLOGE LA PLUS PRÉCISE DU MONDELes chercheurs de l’Observatoire de Paris veulent mettre au point l’horloge la plus précise du monde. Actuellement, les meilleures horloges atomiques se décaleraient en théorie d’une seconde toutes les 52 millions d’années. L’objectif actuel serait de porter cet écart à… 32 milliards d’années ! Un exploit, quand on sait que l’âge de l’univers est estimé à 15 milliards d’années.
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ÎLE-DE-FRANCE | J U I L L E T- A O Û T 2 0 0 6 | Nº 5
TENDANCES
INNOVATIONS | Industries| Soutenu par la Région
SYSTÈME À COMPOSANTE LOGICIELLE
Soutien au parc de
recherche Digiteo Labs
La Région qui a contribué à la création
du pôle de compétitivité System@tic,
soutient également l’un de ses
partenaires, Digiteo Labs, avec un
dernier financement de 6,5 millions
d’euros. Installé sur le plateau de
Saclay dans 40 000 m2 de locaux
qui accueillent 1 200 personnes du
CEA, du CNRS, de Polytechnique, de
l’Inria, de Supelec et de l’université
Paris-Sud 11, ce parc de recherche,
créé fin 2004, conçoit et développe
des systèmes à forte composante
logicielle. Parmi ses huit grands axes
de recherche sur les sciences
et les technologies de l’information,
le « contrôle non destructif » (photo)
qui permet grâce à un capteur à
ultrasons de repérer des défauts sur
une pièce, puis d’en traiter le signal. l
SECTEUR FINANCIER
Une charte pour
soutenir les emplois
dans la finance
Avec 260 000 emplois directs
et son rôle important dans le
financement des entreprises, le
secteur financier représente un
enjeu stratégique pour l’Île-de-
France. Si elle dispose d’atouts
reconnus, elle doit aussi relever
plusieurs défis : la concurrence
internationale et les prévisions de
départs massifs à la retraite. Pour
consolider cette industrie financière,
la Région et Paris Europlace, qui
fédère les sociétés du secteur, ont
signé une charte de partenariat.
Parmi les projets : la création d’un
pôle de compétitivité Industrie
financière/technologie et innovation
qui développera l’information,
la formation, la recherche, les
outils de financement pour les
entreprises de croissance, ceux liés
à l’environnement et l’investissement
socialement responsable. Une étude
sur l’emploi financier en Île-de-
France doit aussi être réalisée. l
Implanté sur le site du plateau de Saclay, dans l’Essonne, le synchrotron Soleil, un accélérateur de particules, sera inauguré à l’automne 2006. Soutenu par le conseil régio-nal, cet outil de haute technologie ouvre des perspecti-ves à la communauté scientifique et industrielle.
RECHERCHE PLURIDISCIPLINAIRE h Le bâtiment évoque une gigantesque soucoupe volante. À l’intérieur, autour d’un anneau de stockage de 354 mètres de circonférence, fourmillent des équipes de scienti-fiques en blouse blanche, occupées aux derniers tests techniques de ce monstre de technologie qu’est le synchrotron Soleil. Depuis 2003, plus de 300 personnes, physiciens, informaticiens, élec-troniciens, spécialistes en cryogénie…, œuvrent à la réalisation de ce défi d’envergure. « Voir » l’organisation d’une cellule vivante, comprendre ce qui se passe lors d’une éruption volcanique, cartographier des cellules cancéreuses, connaî-tre la composition du verre d’un vitrail pour le restaurer, sont autant d’applications du synchro-tron. « Il s’agit d’un outil incontournable dans de nombreux domaines scientifiques, tant en recherche fondamentale qu’en recherche appliquée ou indus-trielle », souligne Denis Raoux, directeur général de la société Synchrotron Soleil, créée en 2001 par le CNRS et le CEA pour piloter le projet Soleil.Comment fonctionne un synchrotron ? « Les expé-
riences menées utilisent le rayonnement émis par des électrons de très haute énergie, circulant à la vitesse de la lumière dans un anneau de stockage, explique Denis Raoux. Capté à différents endroits de l’anneau, ce rayonnement synchrotron est guidé vers des sorties, les lignes de lumière, véritables labo-ratoires destinés à l’analyse d’échantillons. »
Un investissement de 148 millions d’euros
Fin 2006, une dizaine de lignes de lumière seront exploitées, puis vingt-quatre en 2009, faisant de cet outil l’un des plus performants sur la soixan-taine existant dans le monde. Parmi les critères qui ont présidé au choix du site du plateau de Saclay, l’engagement de la Région (148,6 millions d’euros pour un investissement total de 207 mil-lions d’euros) a été décisif. « Outre la pérenni-sation d’un pôle d’excellence scientifique dans la région, le synchrotron Soleil, qui devrait accueillir 2 000 chercheurs par an, sera aussi une formidable source de développement économique local pour les entreprises innovantes », conclut Denis Raoux. Soleil entend aussi être un centre de diffusion de la culture scientifique. Plusieurs initiatives ont déjà vu le jour, notamment la création du « bus des sciences », ouvert au grand public et aux éta-blissements scolaires franciliens. l FABIENNE DAGOUAT
h Synchrotron Soleil – Tél. : 01 69 35 90 00 – www.synchrotron-soleil.fr
SCIENCE Synchrotron Soleil va explorer la matière
Une source de lumière pour éclairer la science
Les techniciens du synchrotron Soleil travaillent à l’alignement de l’anneau de stockage d’électrons de très
haute énergie. Cet accélérateur de particules permettra de comprendre la composition de la matière.
VU ET APPROUVÉPAR VOUS
“ Pour nous, industriels, l’utilisation des installations de Soleil permettra de mieux comprendre la peau et le cheveu, en collaboration avec les meilleurs experts de la communauté scientifique internationale. ” PHILIPPE BARBARAT, RESPONSABLE DU PÔLE CONNAISSANCE, CHEZ L’ORÉAL
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INTERNATIONAL | Afrique | Solidarité |
Plus de 50 associations ont mené l’an dernier des actions de solidarité interna-tionale. Le fonds de soutien de la Région a accordé 340 000 euros d’aide à ces projets liés à l’éducation et à la santé.
MOBILISATION h Pour l’instant, l’école de Dagana, au Sénégal, se tient… sous le grand arbre ! Les professeurs et les 80 élèves âgés de 6 à 12 ans ne disposent d’aucun bâtiment. Grâce au projet monté par l’association Réunion-Dagana, constituée autour des élèves de l’école Vitruve dans le quartier Réunion (Paris 20e), ils disposeront à la rentrée d’un local, avec deux salles de classe. « On cons-truit plus qu’une école ! C’est l’image d’un quartier pauvre qu’on veut réha-biliter », raconte Christiane Alinc, présidente de l’association Réunion-Dagana et ancienne institutrice de l’école Vitruve. Des bénévoles ont
FINANCER UN PROJETPour financer un projet de solidarité, une association peut obtenir une aide du conseil régional, de 2 500, 5 000 ou 10 000 euros, quand le projet concerne notamment le développement local, la santé, l’environ-nement, la culture, etc. www.iledefrance.fr, rubrique « International ». Téléphone : 01 53 85 62 23.
déblayé le terrain, planté des arbres. L’école de l’amitié est une réalité. D’autres bâtiments doivent voir le jour en 2007 et en 2008.Dans le village de Mulutu, en Républi-que démocratique du Congo, le dis-pensaire médical, construit grâce à l’association AMC à Bobigny (93), sera bientôt achevé. Dans cette région tou-chée par les maladies endémiques, le sida et le paludisme, la situation sanitaire des habitants reste difficile. « Tout le village s’est mobilisé, raconte Lamba Mafulu, président d’AMC. À l’arrivée des premiers matériaux, c’était l’euphorie générale ! » Il a fallu affronter de nombreuses difficultés : l’acheminement des matériaux de la grande ville la plus proche peut pren-dre jusqu’à trois jours ! Un médecin et une infirmière viendront bientôt s’installer au dispensaire.À Zorgho, au Burkina Faso, un projet d’embouche bovine confié par les
Hfemmes a été mis en place par l’as-sociation parisienne Adatz. Il s’agit d’engraisser des bœufs pendant six mois pour les revendre plus cher. L’association finance l’achat des ani-maux et de la nourriture, l’enclos et la taxe pour les terrains. Quand les femmes revendent les bêtes, elles gardent 50 % du bénéfice, le reste servant au rachat d’autres bêtes. Pour l’instant, 27 femmes béné-ficient du projet. « Les femmes ont apporté leur écot de 5 000 francs CFA, soit environ 8 euros, et ça, ce n’était pas prévu », raconte Guillaume Unvoas, président de l’association. Grâce à l’embouche bovine, les fem-mes peuvent ouvrir un compte en banque, et peut-être un jour, devenir propriétaires de la terre. l J. V.
h http://paris20eme.free.fr/reunion/index.htm
www.amc-bobigny.com/
www.adatz.org
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ÎLE-DE-FRANCE | J U I L L E T- A O Û T 2 0 0 6 | Nº 3
PLANÈTE
COOPÉRATION L’action des associations franciliennes
Faire revivre les villages d’ailleurs ÉTATS-UNIS, CHINE
L’ARD ouvre des bureauxL’Île-de-France poursuit
son offensive sur les
États-Unis et la Chine
pour faire connaître son
potentiel de recherche
et de technologie, et
attirer des sociétés
créatrices d’emplois.
L’Agence régionale
de développement
(ARD) vient d’ouvrir
des bureaux à San
Francisco et à Shanghai,
deux métropoles
riches en projets
d’investissements.
En Californie, ces
programmes concernent
les secteurs des
hautes technologies,
de l’information, de la
santé et des sciences
de la vie. Les pôles
de compétitivité
d’Île-de-France y
bénéficieront d’une
vitrine internationale. En
Chine, les perspectives
d’investissements pour
les entreprises sont
très importantes.
Il s’agit donc de
valoriser l’Île-de-France
aux yeux des Chinois
pour que, dans leur
esprit, l’Europe ne
se résume pas à tel
ou à tel grand pays. l
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En février 2006, des enfants de l’école Vitruve (Paris 20e) sont venus à Dagana, au Sénégal, visiter le chantier de l’école.
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Shanghai, vitrine de
la Chine moderne.
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CRESPIÈRES
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ÎLE-DE-FRANCE | J U I L L E T- A O Û T 2 0 0 6 | Nº 5
PLANÈTE
MONDE | Asie | Coopération |
Pour être modestes en
apparence, certains
financements n’en conduisent
pas moins à de grands
travaux. Ainsi, le total des
montants engagés depuis
2004 en faveur d’Hanoi, soit
un peu plus de 1 million
d’euros, ne suffit pas à
refléter l’importance de la
coopération avec cette ville.
Grâce à l’Institut des métiers
de la ville fondé sur place,
plusieurs programmes sont en
effet lancés : l’aménagement
d’Hanoi et de ses environs,
l’assainissement de l’eau,
la formation professionnelle
et la poursuite des projets de
transports en commun. Après
les bus, il s’agit maintenant
d’aider la ville à créer un
réseau de métros et de trains
régionaux pour les voyageurs
et les marchandises. Avec ses
« petits » budgets, la Région
joue en fait de l’effet levier.
Elle veut inciter d’autres
partenaires à s’investir
à leur tour dans l’avenir
de la métropole du Vietnam
en pleine expansion. l
Petits budgets, grands chantiers pour Hanoi
UNE FRANCILIENNE À L'ÉTRANGER | |
LES 40 ANS DE L’IAURIF À BEYROUTHSchéma directeur de la région de Beyrouth, plan transports, projet de reconstruction du centre-ville et des quartiers de l’ancienne ligne de démarcation, réhabilitation du bois des Pins, principal espace vert de la ville. Les 40 années de présence au Liban de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Île-de-France ont été fécondes malgré les difficultés. Le numéro spécial des Cahiers de l’Iaurif restitue cette aventure passionnante.
LA RÉGION REPRÉSENTÉE AU COMITÉ DES RÉGIONS D’EUROPEL’Île-de-France est représentée au Comité des régions de l’Union européenne par Jean-Vincent Placé, conseiller régional et président du groupe des Verts. Composé de 317 membres titulaires désignés par leurs États, ce comité, créé en 1994, est la voix des collectivités territoriales et des élus de terrain sur la plupart des règlements commu-nautaires. www.cor.europa.eu
Caroline Maslo, médecin spécialiste du sida, vit depuis trois ans près de Johannesburg. Elle est consultante dans une mutuelle de soins-assu-rance-prévention sida.
IDF : Quel choc avez-vous ressenti en débarquant de Paris en Afrique du Sud ?C.MASLO : Des townships très pauvres côtoient des quartiers luxueux ! La nature est partout, avec ses grands espaces. C’est un pays jeune avec une telle croissance que les immeubles poussent en trois mois. Tout est possible ici, mais tout se paye, la santé, les études, la retraite. Les relations entre commu-nautés restent tendues.
IDF : Le sida mine-t-il le pays ?C. MASLO : Il a un impact terrible. On compte 1 600 contaminés chaque jour, soit 6 millions de séropositifs sur 45 millions d’habitants. Je vois pourtant un début de progrès : des trai-tements sont distribués, des centres ouvrent, des person-nels se forment.
IDF : Vous sentez-vous plus utile en Afrique du Sud qu’à Paris ?C. MASLO : Oui, car les program-mes de prise en charge des patients que je mets en place avec la mutuelle répondent à des besoins criants en l’ab-sence de l’État. Tout repose sur le système associatif et les bénévoles. D’ailleurs, si Paris et l’Île-de-France sont connus ici, c’est grâce à Zidane, mais aussi parce que la Région finance Aids consortium. Cette ONG fédère des centaines d’associa-tions investies dans la prise en charge du sida. l
AFRIQUE DU SUD
« Je me sens utile ici dans la lutte contre le sida »
H
Klara Csordas, chanteuse lyrique, est arrivée en France il y a quinze ans. Hon-groise d’origine, elle a vécu dans toute l’Europe et ne veut plus quitter l’Île-de-France, entre Paris et Crespières, son village des Yvelines.
IDF : Quel souvenir gardez-vous de votre arrivée en Île-de-France ?KLARA CSORDAS : Le périphérique ! On arrivait de Suède, en voiture, avec mon mari. Le plan de Paris sur les genoux, tout allait trop vite, les por-tes défilaient, et on a fait un tour complet avant de trouver la bonne. C’est le symbole de mon arrivée ici : il fallait que je trouve mon chemin. Aujourd’hui, le périph, c’est chez moi ! J’ai eu des difficultés avec la langue : à l’époque, les gens ne faisaient aucun effort pour parler anglais ! J’ai appris le français sur le tas et grâce à la télé. Aujourd’hui, quand on commence à me parler en anglais, je dis : « Arrêtez, j’habite ici maintenant ! »
IDF : Comment ressentez-vous les Fran-ciliens ?KLARA CSORDAS : Avec eux, j’ai un sentiment absolu de liberté ! Je ne
YVELINES
« J’ai un sentiment absolu de liberté »
me sens pas jugée ou rejetée en tant qu’étrangère. J’aime la vie de quartier, la convivialité des petits commerçants, avec lesquels on a des conversations dont le seul intérêt est humain ! Au volant, je trouve les conducteurs franciliens rigolos : avec un sourire, on arrive à tout avec eux ! Ici, les automobilistes contournent les règles plutôt que de les appliquer bêtement, et j’aime cette flexibilité et cette tolérance. Regardez la place de l’Étoile : on peut croire que c’est le bazar, mais non, ça roule parfaitement !
IDF : Quels sont vos endroits préférés en Île-de-France ?KLARA CSORDAS : J’adore mon dépar-tement des Yvelines et mon village, Crespières : j’y ai trouvé une grande qualité de vie et les habitants font tout pour garder les petits commer-çants. Je rêve d’y créer un jour un festival de musique classique ! Sinon, j’adore Versailles et son architecture extraordinaire. Le dimanche, je vais au marché à Saint-Germain-en-Laye : c’est le plus beau du monde ! J’y amène des amis en visite et ils sont toujours épatés par la qualité des produits, l’artisanat, etc.
IDF : Qu’est-ce que ça vous apporte de vivre dans cette région ?KLARA CSORDAS : Professionnellement et humainement, j’ai trouvé mon port d’attache. Après mon pays natal, c’est le 5e pays où je m’installe, et je ne veux plus vivre ailleurs. Si on me dit que je ne partirai plus nulle part en voyage, et que je dois choisir un endroit, j’opte pour l’Île-de-France sans hésiter. l
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Coopération avec la Pologne et l’Allemagne
Dix lycéens des Yvelines, de Pologne et d’Allemagne ont débattu de l’Europe, à Varsovie, avec les présidents de la région Île-de-France, de la Voïvodie de Mazovie et du Land de Brandebourg. Les trois présidents ont signé un accord de coopération pour l’environnement, la culture, l’éducation et les échanges entre jeunes. l
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UNE ÉTRANGÈRE EN ÎLE-DE-FRANCE | |
« J’aime la vie de quartier, la convivialité des commerçants, avec lesquels on a des conversations dont le seul intérêt est humain ! »
Après l’Autriche, l’Allemagne,
la Suède, Klara Csordas ne veut
plus quitter l’Île-de-France.
Caroline Maslo commence à
sentir les effets de son action.
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Le conseil régional pilote depuis plu-sieurs mois la révision du schéma direc-teur régional d’Île-de-France (Sdrif). Il s’agit de fixer les orientations et les choix d’aménagements de l’Île-de-France pour les vingt prochaines années. Rencontre avec Cristina Conrad, présidente de l’or-dre des architectes d’Île-de-France.
IDF : À quoi servira le Sdrif et que représente-t-il pour vous, architectes ?C. CONRAD : Il permettra de répon-dre aux questions suivantes : Où construire les logements ? Où déve-lopper les lieux d’activité, donc les emplois ? Où installer d’éventuels nouveaux modes de transport ? Quelles terres agricoles sauvegar-der ? Comment assurer un déve-loppement plus harmonieux entre les différents territoires qui consti-tuent l’Île-de-France ? Le Sdrif, c’est l’aménagement futur de la première région de France, voire d’Europe.
IDF : Qui conduit cette réflexion et que pen-sez-vous de la méthode suivie ?C. CONRAD : Après l’État pour les pré-cédents schémas directeurs, le conseil régional pilote ce travail, pour la première fois. Il a mis en place depuis des mois une large concertation des professionnels concernés, des collectivités ter-ritoriales, des associations et des citoyens. De nombreux diagnostics et études nourrissent également cette démarche. En tant qu’ar-chitectes, nous sommes satisfaits d’avoir été écoutés.
IDF : Mais n’est-il pas trop tard pour chan-ger et améliorer un peu la vie ici ?C. CONRAD : Non. Le futur Sdrif va pouvoir améliorer beaucoup de choses. C’est pour cela que la Région doit bien définir des prio-rités partagées par tous, qui tien-nent compte surtout d’un objectif essentiel, celui du développement durable.
IDF : Quelles priorités notamment ?C. CONRAD : Changer l’urbanisation actuelle. Regardez ce qui se passe depuis des années : l’urbanisation conduit à un étalement dangereux qui consomme trop d’espace, d’énergie et de temps. Il ne faut donc plus laisser se poursuivre
DATES
1950 Naissance à Buenos Aires
1976Architecte DPLG
1978Maîtrise d’urbanisme
Jusqu’en 1982Directrice conception et programmation à l’Union HLM
1982-1984Chargée de mission au ministère de l’Équipement
2005 Présidente du conseil de l’ordre des architectes d’Île-de-France. Participe à l’élaboration du Sdrif.
cette fuite en avant déraisonna-ble. Et puis il faut aussi que les élus restent maîtres de leur urbanisme et du développement du territoire. Une ville n’est pas la juxtaposition de logements, de centres com-merciaux, de bureaux construits séparément par des investisseurs privés. Si tout est séparé, on dépend de sa voiture pour passer du centre commercial au domicile et au lieu de travail. Dans les grands ensem-bles d’autrefois, comme dans les lotissements d’aujourd’hui, les gens vivent isolés, sans se mélan-ger, donc sans se connaître. C’est inquiétant.
IDF : Mais qu’est-ce que les Franciliens peuvent espérer après l’adoption d’un nouveau Sdrif ?C. CONRAD : Un meilleur cadre de vie. C’est quand même une absurdité que tant de gens passent deux à trois heures dans les transports. Il faut donc des activités près des domiciles, des logements plus pro-ches des lieux de travail. C’est cela que le Sdrif doit organiser.
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ENTRETIENAMÉNAGEMENT Cristina Conrad, présidente de l’ordre des architectes d’Île-de-France
« Il faut reconstruire la ville sur la ville »
IDF : Il doit aussi permettre la construc-tion de 60 000 logements chaque année. Comment faire ?C. CONRAD : Selon nous, la solution consiste à favoriser une densité har-monieuse (maisons de ville, petits immeubles), partout où c’est déjà urbanisé, ce qui ne veut pas dire entasser. Or cela est tout à fait pos-sible. Il faut reconstruire la ville sur la ville, y compris dans les grands ensembles auxquels on peut redon-ner les attributs d’une ville ou d’un quartier, lieux d’échanges humains, commerciaux, culturels. Enfin, il convient de favoriser l’accessibilité pour tous à tout, équipements, loge-ments, activités, espaces verts. Par exemple, pourquoi ne pas s’inspirer du concept allemand de la « ville courtes distances » où l’on peut tout faire à pied ou à vélo. Le bon sens voudrait qu’on ne construise pas de logements à plus de 1 kilomètre des écoles ou des commerces ! Au fond, à travers le Sdrif, il s’agit de bâtir une Île-de-France où l’on vive mieux ensemble. l
ENTRETIEN RÉALISÉ PAR XAVIER PANON
« Le bon sens
voudrait qu’on ne
construise pas de
logements à plus
de 1 kilomètre
des écoles ou des
commerces. »
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DÉCIDEZ DE VOTRE AVENIR
Les Franciliens
peuvent répondre
aux 20 questions
consacrées
au Sdrif et
publiées dans
le supplément
de ce journal.
CHIFFRES CLÉS
11 264 000
habitants en Île-de-
France. D’ici à 2030,
la région compterait
entre 500 000 et
1 500 000 habitants
supplémentaires.
1,5 million de
logements doivent
être construits
d’ici à 2030 pour
répondre aux
besoins liés
à la croissance
démographique
et à la tendance
à la décohabitation
des ménages.
35 millions de
déplacements
journaliers environ :
15 millions en
voiture ou en deux-
roues, 12 millions
à pied et 7 millions
en transports
collectifs.
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Après la longue et difficile confronta-tion avec le gouver-nement, qui a tout de même abouti à transférer la com-pétence en matière de transports à la Région, le Syndi-cat des transports en Île-de-France (Stif), que cette
dernière préside désormais avec les départements franciliens, a pris les premières décisions qui changeront progressivement la vie quotidienne des Franciliens.Ces décisions, prises lors du conseil d’administration du Stif le 29 mars dernier, permettent en effet, d’es-pérer une amélioration du système francilien de transports, dans le droit fil des engagements pris par Jean-Paul Huchon et la gauche lors des derniè-res élections.Un effort exceptionnel sera entrepris en faveur du renforcement de l’of-fre de transports. Ainsi, le réseau de nuit (Noctilien, métro le week-end) sera étendu concomitamment au réseau de bus de jour, l’offre de service du métro (notamment sur la ligne 13) sera sensiblement accrue, de même que le nouveau Transilien et trois nouvelles lignes seront mises en service fin 2006. Par ailleurs, les problèmes récurrents constatés sur le RER D font, dès à présent, l’objet de toutes les attentions, et 83 rames devraient faire l’objet d’une réno-vation (dite « de confort », mais qui devenait urgente). Par ailleurs, de nombreuses rénovations des RER seront très prochainement engagées ; dès la fin de cette année, les premiers changements seront visibles. Enfin, le Stif s’est engagé à prendre à bras-le-corps la question d’une tarification plus juste, et une étude est lancée à cette fin.Le groupe socialiste se réjouit de ce coup de fouet général donné à l’évo-lution des transports franciliens, comme, en particulier, de l’engage-ment dans la Nouvelle automotrice transilienne (« train du futur »), préfiguration de ce que seront les transports de demain. Globalement,
c’est l’augmentation de l’offre qui est enfin présentée comme la principale priorité, tant pour les populations de la grande couronne, que pour celles de Paris et de la proche couronne, à parts égales. Dans cette perspec-tive, il importera toutefois de veiller à ce que les conditions de travail et de rémunération des personnels soient satisfaisantes, et de trouver la formule qui permette d’augmenter la fréquence et l’offre de services en parfaite harmonie avec les attentes légitimes des personnels.Ces questions sont cruciales, et les socialistes feront preuve sur le sujet de la plus grande vigilance. Mais ne gâchons pas notre plaisir : sur les rails, le Stif prend enfin les déci-sions qui s’imposent. Simplement
est-il primordial de ne pas rater le virage. l
Pour nous contacter :Groupe socialiste : conseil régional d'Île-de-France 57, rue de Babylone, 75007 Paris. Téléphone : 01 53 85 68 95, fax : 01 53 85 68 99. Vous pouvez aussi nous retrouver sur notre
site: www.ps-idf.com, ou vous inscrire pour recevoir notre magazine Notre Région.
Nous sommes désormais tous convaincus de l’importance des énergies nouvelles et renouvelables : c’est meilleur pour le climat… et notre portefeuille. Oui, mais comment s’équiper ? Vous souhaitez avoir
un chauffe-eau solaire, une pompe à chaleur géothermale, des installa-tions photovoltaïques, une éolienne ? La Région participe ! Michel Vam-pouille (Vice-Président chargé de l’environne-ment) a fait voter en mai un Plan régional Énergie 2006-2010 permettant de subventionner les particuliers, mais aussi les associations, les collectivités, les entreprises… Ce Plan contient une kyrielle de mesures pour économi-ser l’énergie dans le logement social et les bâtiments du tertiaire, augmenter l’énergie thermique francilienne ou réduire les dépenses énergétiques. Objectifs : 35 000 m2 de panneaux solaires par an, 30 000 nouveaux loge-
ments raccordés d’ici 2010 à des pom-pes à chaleur géothermale, 300 000 tonnes de bois par an valorisées, 10 000 logements par an alimentés par la valorisation des ordures ménagères et valorisation du biogaz (méthani-sation des déchets ménagers et des boues de stations d’épuration). L’en-jeu ? Freiner le changement climatique et lutter contre le nucléaire. Afin de renforcer cette délibération, Lucien Ferrier (Yvelines), Marie-Pierre Digard (Essonne) et Pascal Marotte (Seine-et-Marne) ont porté plusieurs amendements, notamment en soute-nant la réalisation de toitures végéta-
lisées à hauteur de 50 % du coût HT. Elles offrent une meilleure qualité phonique et thermique, permettent la rétention d’eaux pluviales (40 à 100 l/m2), améliorent la
qualité de l’air et nécessitent peu d’en-tretien. Le coût ? De 50 à 100 euros/m2, pose comprise. Les toitures végéta-lisées vont-elles fleurir ? À vous d’en décider !
Pour vous abonner à l’Écorégion, notre trimestriel : [email protected] l
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22 TRIBUNE
PS | JEAN-PAUL PLANCHOU
Transports : déjà, ça avance !
PRG | JEAN LEVAIN
Région et entreprise
VERTS | JEAN-VINCENT PLACÉ
Le plein d’énergie verte !
Aujourd’hui, chacun est « pour » l’entreprise. Les libéraux, bien sûr. Mais aussi les « Européens » et beaucoup de socialis-tes. Quant à la population, elle vit en économie de marché et elle en accepte globalement la logique. Elle comprend que l’emploi procède d’abord du développement et qu’il est donc socialement impossible de ne pas prendre en compte l’entreprise. Celle-ci n’est en soi ni bonne ni mau-
vaise, c’est une plante qui fructifie, mais n’a pas pour fin d’assurer à chacun, partout et pour toujours, le service auquel il a droit dans les domaines essentiels de la vie.Cela, c’est le rôle de l’État. En aidant l’entreprise, la Région doit donc éviter de subordonner son aide à des conditions externes au but recherché, tout en restant vigilante sur l’utilisation pertinente de l’argent public. Les radicaux l’y aideront. l
MRC | CHRISTOPHE LEPAGE
Relever le défi
Il y a huit mois, notre région était con-frontée à une vague de violences urbai-nes, révélant une crise sociale majeure, le malaise d’une société sans repère, bousculée par la mondialisation, le libé-ralisme et la montée des communauta-rismes. Si notre pays se trouve toujours plongé dans une crise institutionnelle et politique inédite, la Région, elle, a choisi l’ac-tion aux côtés
des élus locaux, en soutenant des politiques volontaristes en matière de logements, de formations et de transports. Notre groupe considère qu’il est temps de conduire une poli-tique de la ville active, liant renouvellement urbain et accom-pagnement social, et luttant ainsi efficacement contre la ségrégation sociale et géographique. Égalité des chances et solidarité des territoires sont au cœur du pacte républicain : c’est ce défi qu’il nous faut relever. l
Jean-Paul Planchou
PS | 65 MEMBRES
Jean-Vincent Placé
VERTS | 28 MEMBRES
Christophe Lepage
MRC | 7 MEMBRES
Jean Levain
PRG | 6 MEMBRES
« Le réseau
de nuit (Noctilien,
métro le week-
end) sera étendu
concomitamment
au réseau
de bus de jour. »
« Un chauffe-eau
solaire chez moi,
c’est possible ! »
« Une action
régionale pour
l’égalité des
chances et
la solidarité
des territoires. »
« La Région
doit éviter de
subordonner
son aide à des
conditions
externes au but
recherché. »
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Le gouvernement a présenté, lors du CIACT, la nouvelle génération de contrats de plan avec les régions rebaptisés « contrats de pro-jets ». Évidemment, cela change tout ! À dire vrai, l’UDF ne regrettera pas vrai-ment les contrats de plan : illustration de tous les défauts de la
planification à la française, ils étaient devenus source d’illusions, de confusion et, pour finir, de frustrations. Le resserrement des objectifs de la contractualisation autour d’objectifs réellement stra-tégiques, conformes à nos engagements européens, est cohérent avec le nouveau paysage institutionnel issu de l’application de la loi de décentralisation qui a renforcé les pouvoirs des régions.
Pour autant, alors que ces contrats de projets doivent entrer en application au 1er janvier 2007, l’assemblée régionale n’a pas encore été saisie de la moindre infor-
mation sur le contenu du contrat franci-lien et bien des questions demeurent : ce resserrement des objectifs s’accompa-gnera-t-il, comme on peut le craindre, d’un rétrécissement des moyens budgé-taires mobilisés par l’État ? Qui définira réellement les objectifs stratégiques des régions ? Celles-ci auront-elles le poids pour s’imposer à un État qui conservera, notamment, la gestion des nouveaux
fonds structurels européens, ce qui est regrettable? Échaudée par les fâcheux précédents de la réforme du Stif et de la mise en place de la nouvelle politique foncière en Île-de-France, l’UDF Île-de-France s’at-tachera à ce que l’esprit de la décentralisation souffle réellement sur ces contrats de projets.Web : http://udf-iledefrance.hautetfort.com l
Notre collectivité a la responsabilité de l’élaboration du Schéma directeur de la région Île-de-France (Sdrif). Depuis des mois, la concertation a lieu avec les acteurs institution-nels, associatifs, syndicalistes, les professionnels, les représentants de l’État. Notre groupe a été à l’ini-tiative de plusieurs rencontres qui ont contribué à enrichir la vision régionale. Pour que notre région rayonne et se développe au profit
de ses habitants nous portons deux priorités :- La lutte contre les inégalités sociales, territoriales et environnementales pour que l’emploi, la formation, la mobilité, le logement, les loisirs, la culture, l’environ-nement de qualité soient des droits pour tous.
- La prise en compte des enjeux d’avenir, énergétiques, climatiques, pour que l’Île-de-France choisisse un développement durable soucieux de l’avenir de nos enfants et de la planète.Au cœur du Sdrif se trouve l’enjeu de l’affectation des sols. Notre capacité à intervenir sur le prix du foncier et la mise en place de dispositifs régionaux de péréquation financière permettraient de s’engager pleinement dans un déve-loppement solidaire, équitable et durable. Les enjeux sont tels pour l’avenir de notre métropole qu’il faut aujourd’hui élargir la concertation. Saisissez-vous du questionnaire contenu dans ce journal. l
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TRIBUNE 23
UDF | BERNARD LEHIDEUX
Contrats de projets
COMMUNISTE, ALTERNATIVE CITOYENNE ET RÉPUBLICAIN | GABRIEL MASSOU
Vivre, travailler, se former en Île-de-France
UMP | ROGER KAROUTCHI
Quand l’idéologie mène notre région à la dérive…
L’exécutif de gauche utilise le conseil régional d’Île-de-France pour s’opposer au gouvernement et pour pratiquer sa communi-cation politique. Afin de véhi-culer des messages partisans, les régions socialistes n’hésitent pas à adopter des délibérations hors la loi qui remettent totale-ment en cause la neutralité des collectivités territoriales.La façon dont le conseil régio-
nal d’Île-de-France mène sa politique de dévelop-pement économique est assez révélatrice de ces dérives : après avoir asphyxié les entreprises fran-ciliennes en augmentant la taxe professionnelle de près de 70 % en deux ans, les nouvelles mesu-res dites « en faveur de l’emploi » excluent sys-tématiquement de l’at-tribution de subventions les entreprises privées qui recrutent des con-trats nouvelle embauche (CNE). Autrement dit, une entreprise qui res-pecte la loi et embauche un Francilien en CNE se verra sanctionnée par la Région.L’exécutif de gauche persiste à vouloir créer de l’« emploi socialiste » avec un dispositif d’emplois-tremplin dont l’échec était annoncé par le groupe UMP dès sa mise en place. En dix-huit mois, le dispositif régional a créé environ 500 emplois, alors que sur les cinq derniers mois le plan Borloo en a créé 40 000 !De plus, seulement 16 % des personnes recrutées en emplois tremplins ne possèdent pas leur baccalau-réat alors que le public non qualifié était justement la cible de cette aide, le tout à un prix aberrant !
Au vu de ce bilan, il paraît sage de se rallier au dis-positif national en matière de création d’emplois mais l’idéologie et la démagogie primant largement pour la gauche sur la diminution du chômage en Île-de-France, cette proposition du groupe UMP a été rejetée.
L’explosion des dépenses de fonctionnement, notamment de communication, le saupoudrage des subventions, la volonté d’intervenir dans tous les domaines sans aucune efficacité aboutissent à cette image d’une région qui dérive et qui rend plus difficile la vie de ses habitants.
Groupe UMP Île-de-FranceTél. : 01 53 85 68 17Fax : 01 53 85 68 09www.ump-idf.org l
FN | MARINE LE PEN
La gauche contre le renforcement de la sécurité
Après avoir baissé de 20 % les dépenses de sécurité pour 2006, la gauche a rejeté la pro-position du FN de donner la parole à nos compatriotes d’Île-de-France en organisant, en application de la Constitution, un référendum régional sur la sécurité. Nous proposions deux mesures concrètes et nécessaires : la création d’un corps d’agents de sécurité dans les lycées et le renforcement des investissements pour la sécurité dans les transports (voir notre site Internet).L’actualité des violences, en particulier la multiplication des agressions d’enseignants, aurait pourtant dû inciter tous les élus à soutenir notre initiative. l
« L’UDF
s’attachera à ce
que l’esprit de la
décentralisation
souffle réellement
sur ces contrats
de projets. »
« En dix-huit
mois, le dispositif
régional a créé
environ
500 emplois,
alors que sur
les cinq derniers
mois le plan
Borloo en a créé
40 000 ! »
« Pour élargir
la concertation
sur l’avenir de
notre métropole,
saisissez-vous
du questionnaire
contenu dans
ce journal. »
Une fois de plus,
la gauche a peur
de la parole du
peuple et pense
que l’insécurité
n’est qu’un simple
“ sentiment ”.
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Bernard Lehideux
UDF | 25 MEMBRES
Gabriel Massou
CACR | 24 MEMBRES
Roger Karoutchi
UMP | 39 MEMBRES
Marine Le Pen
FN | 15 MEMBRES
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