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Prix: Togo, Bénin, Burkina: 250CFA Zone CFA: 300 F Europe et autres pays: 1 euro --- Abonnement: Contacter 22 61 35 29 / 90 05 94 28 Bi-hebdomadaire Togolais d’Informations et d’Analyses N°906 du 15 AVRIL 2016 P.4 Faure GNASSINGBE et Ahmed Fattah Al SISI au palais présidentiel de Caire après leur entretien en tête-à-tête P.3 * Un exemple de coopération Sud-Sud à consolider et à encourager * Des possibilités réelles d’échanges économiques entre l’Egypte et le Togo En dépit du risque de blanchiment et de financement du terrorisme Les francs CFA d'Afrique de l'Ouest et du Centre seront "bientôt" interchangeables

N°906 du 15 AVRIL 2016 Les francs CFA d'Afrique de l'Ouest ... · e-mail: [email protected] Casier N° 60 / M.P. Récépissé N°0145/16/02/01/HAAC Dessin-Caricature LAWSON Laté

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Prix: Togo, Bénin, Burkina: 250CFA Zone CFA: 300 F Europe et autres pays: 1 euro --- Abonnement: Contacter 22 61 35 29 / 90 05 94 28

Bi-hebdomadaire Togolais d’Informations et d’Analyses

N°906 du 15AVRIL2016

P.4

Faure GNASSINGBE et Ahmed Fattah Al SISIau palais présidentiel de Caire après leur entretien en tête-à-tête

P.3

* Un exemple de coopération Sud-Sud à consolider et à encourager* Des possibilités réelles d’échanges économiques entre l’Egypte et le Togo

En dépit du risque de blanchimentet de financement du terrorisme

Les francs CFAd'Afr ique de

l'Ouest et du Centreseront "bientôt"

interchangeables

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L’UNION N°906 du 15 Avril 2016

CULTURES

Bi-hebdomadaire togolaisd’informations et d’analyses

Directeur de la PublicationHugue Eric JOHNSON

Directeur de la RédactionJean AFOLABI

RédactionSylvestre D.

Hervé AGBODANMaurille AFERI

Pater LATEKossiwa TCHAMDJA

Koffi SOUZA Alan LAWSON

Abel DJOBOTony FEDA

Service photographieRoland OGOUNDE

Impression:Groupe de presse L’Union

Tirage: 2500 exemplaires

Siège: Wuiti - NkafuTél: 22 61 35 29 / 90 05 94 28

e-mail: [email protected] N° 60 / M.P.

Récépissé N°0145/16/02/01/HAAC

Dessin-CaricatureLAWSON Laté

GraphismeBOGLA G.

"Le modernisme afr icain-Architecture desindépendances" au Goethe I nstitut

Vernissage

"Vers la fin des années 1950 etle début des années 1960, laplupart des pays de l'Afriquesubsaharienne obtenaient leurindépendance. L'architecture estdevenue l'un des moyensprincipaux par lequel les jeunesnations ont exprimé leur identiténationale. Des Parlements, desbanques centrales, des stades, descentres de conférence, desuniversités et des monuments del'indépendance ont été construits,adoptant souvent des designshéroïques et osés. L'architecturemoderne et futuriste d'alors reflétaitles aspirations et l'esprit tourné versl'avenir qui prédominaient à cetteépoque. Cette période coïncidaitavec un boom économique qui arendu possibles des méthodes deconstruction élaborées tandis quele climat tropical permettait unearchitecture qui mélangeaitl'intérieur et l'extérieur, concentréesur la forme et l'expression de lamatérialité. L'architecture de

Elom20CE explique son album sur YoutubeMusique/Hip Hop

certains pays comme le Ghana, leSénégal, Côte d'Ivoire, le Kenyaou la Zambie représente un belexemple de l'architecture desannées 1960 et 1970 sur le planmondial. Néanmoins, il a reçu trèspeu d'attention et reste toujours àêtre '(re)découvert'. "

Le vernissage de cette

est lancée quatre mois après la sor-tie de l'album "INDIGO". AsrafoRecords présente donc le premiervolet du concept "INDIGO : Titrepar titre."

Elom 20ce répondra à des ques-tions posées par des fans, des jour-nalistes, des écrivains, des artistes,etc. Ce premier volet a été tourné àLomé (Togo) par Poq Industrie etconsacré au titre "LAMENTATIONS". Les questions ont été posées parAnna Kamara.

AZIMUTS INFOSCosm étiques : pour quoifaudr ait-i l s'en m éfier ?

Pourquoi trouve-t-on des molécules suspectes dans lescosmétiques ? Parce que leurs effets ne sont pas immédiatementvisibles, parce qu'elles sont très faibles par rapport aux dosesd'utilisation et parce que les allergies ne concernent pas tout lemonde. C'est le principe de précaution qui fait douter de certainsproduits, mais d'autres présentent des risques avérés.

L'enquête de l'UFC-Que choisir, publiée lundi, donne une liste de 185produits cosmétiques, pour femmes, pour enfants et pour bébés qui,pour 62 d'entre eux, contiennent une molécule considérée commeallergène et, pour 101 d'entre eux, un perturbateur endocrinien. Cetteaffaire n'est pas la première du genre. Pourtant, les industriels, quandils proposent de nouveaux produits, doivent en garantir l'innocuité.

C'est ce que dit la législation européenne (voir ce lien vers uncommuniqué de la CE): "Les produits cosmétiques sont régis auniveau européen par le règlement (CE) nº 1223/2009 relatif aux produitscosmétiques, dont l'objectif est de garantir la sécurité desconsommateurs et l'intégrité du marché intérieur. Quels que soientleurs processus de fabrication ou leurs canaux de distribution, lesproduits cosmétiques mis sur le marché de l'Union ne doiventprésenter aucun risque pour la santé. C'est au fabricant qu'il incombede garantir l'innocuité des produits et de veiller à ce qu'ils fassentl'objet, à cet effet, d'une évaluation scientifique par des experts avantd'être mis sur le marché ".

Hormis les fraudes caractérisées, les produits vendus sur le marchéne sont donc pas toxiques. La réalité est moins nette. Des effets peuventse manifester à long terme, sur la santé ou sur l'environnement, etchez certaines personnes sensibles. La réglementation évolue donc.Ce fut le cas, par exemple, avec le bisphénol A, une matière plastiquequi a fini par être bannie des biberons à cause de ses effets supposéssur le système endocrinien (les hormones) et les parabènes à longueschaînes.

Pourquoi tous ces produits ?À part les produits actifs, les cosmétiques ont besoin d'agents de

texture, de conservateurs ou de filtres UV. La plupart des produits misen cause par l'étude d'UFC-Que choisir sont des conservateurs. Ilsempêchent le développement des micro-organismes (bactéries etchampignons) qui pulluleraient. Sans ces conservateurs, il faudraitinstaller un réfrigérateur dans la salle de bains pour garder ces produitsau frais.

Quels effets ?- Les allergènes et les irritants : ils provoquent chez certaines

personnes des réactions. Leur nom doit donc figurer sur l'étiquette.Encore faut-il que ces allergies soient connues.

- Les perturbateurs endocriniens : ces molécules ont des effetsbiologiques qui ressemblent à ceux des hormones. Curieusement, laplupart miment celles d'hormones sexuelles femelles, les œstrogènes.Les perturbateurs endocriniens peuvent donc modifier l'équilibrehormonal. En fait, les doses nécessaires pour obtenir un effet biologiquesont énormes. Un perturbateur endocrinien " potentiel " ne l'est doncpas forcément dans la réalité. C'est le cas de certains parabènes, parexemple, qui sont autorisés jusqu'à un certain dosage. En revanche,une accumulation dans les eaux de ruissellement et, partant, les rivières,ont un effet féminisant sur la faune aquatique. Cet effet est effectivementobservé mais d'autres perturbateurs endocriniens y participent, commedes pesticides.

Quels produits ?- Parabènes : conservateurs présents dans de nombreux

cosmétiques mais aussi dans certains médicaments ou aliments.Proches des œstrogènes, ils sont accusés de favoriser ledéveloppement du cancer du sein ou encore de limiter la fertilitémasculine.

- Alkylphénols: utilisés comme surfactants, émulsifiants,dispersants ou agents mouillants dans l'industrie, ils ont eux aussi uneressemblance avec les œstrogènes. Ils seraient toxiques pour le milieunaturel et biopersistants dans l'environnement.

Méthylisothiazolinone (MIT) et méthylchloroisothiazolinone (MCI):substituts du parabène, utilisés comme conservateur et autorisés avecune concentration de 0,01 %. Ces molécules sont accusées deprovoquer des allergies et des eczémas chez certaines personnes.Pourtant, "une mesure de la Commission] prévoit l'interdiction dumélange de méthylchloroisothiazolinone (et) méthylisothiazolinone(MCI/MI) dans les produits sans rinçage comme les crèmes pour lecorps. Cette mesure vise à réduire le risque de développementd'allergies cutanées et l'incidence de ces allergies. L'agentconservateur en question peut continuer à être utilisé dans les produitsà rincer comme les shampoings et les gelsde douche, à uneconcentration maximale de 0,0015 % d'un mélange dans un rapport3:1 de MCI/MI. La mesure s'appliquera aux produits mis sur le marchéaprès le 16 juillet 2015 ".

exposition de photos montrant plusde 80 constructions ou bâtimentsde différents pays de l'AfriqueSubsaharienne aura lieu enprésence de Manuel Herz,commissaire de l'exposition,spécialement invité de la Suisse parle Goethe-Institut. Au cours de lasoirée, Manuel Herz fera un

Black-Label ou les déboir es de Léon-Gontr an Dam asVient de paraître

En 1956, le " troisième hommede la négritude " publie son troisièmerecueil de poésie, Black-Label.Dans cette œuvre, qui retint peu l'at-tention des critiques, Damas semontre particulièrement élusif tout enreprenant la thématique qui lui tient àcœur. Anticlérical, anti-bourgeois,pacifiste et anti-assimilationniste, leGuyanais s'y révèle aussi commeun poète hypersensible, livré à descrises profondes liées à son exis-tence nègre et son expérience d'unAntillo-guyanais toujours en exil.

Entre amour et dépression, en-gagement politique et danses afro-cubaines, la poétrie métissée de

Damas s'imprègne du jazz et dublues pour raconter les déboiresd'un être complexe, laminé par dessouvenirs d'enfance et, pourtant,toujours prêt à l'exaltation. Tenantcompte du contexte socio-culturelde l'époque où il paraît, le recueil deDamas est ici analysé à l'aune desaffiliations esthétiques et éthiques dupoète proche, entre autres, de Ri-chard Wright, Langston Hugues etClaude Mc Kay, mais aussi d'Apol-linaire, Ghérasim Luca ou RobertDesnos.

À l'heure où Christine Taubirascande devant l'Assemblée cetoublié de la littérature francophone,

exposé expliquant l'exposition etsera disponible pour répondre auxquestions du public. Il estégalement prévu un échange entremonsieur Herz et les étudiants del'EAMAU (École Africaine desMétiers de l'Architecture et del'Urbanisme) dans la journée du15 avril.

Julia Kerninon, l'éclosion d'un succèsLittérature

auteurs féminins, a ainsi récompenséune artiste pleine de promesses.Créé en 2007, le concours était cetteannée dirigé par les membres per-manentes Emmanuelle de Boysson,Adélaïde de Clermont-Tonnerre,Carole Chrétiennot, StéphanieJanicot, Jessica Nelson et Tatianade Rosnay, mais aussi Lydia Bacrie,Emmanuelle Bercot, RachidaBrakni, Anne-Claire Coudray, ClaraGaymard, Brigitte Kernel, AnneLauvergeon, Salomé Lelouch, Ca-roline de Maigret, Anne Nivat,Natacha Polony et JosyaneSavigneau en tant que jury invitée.Ces femmes viennent toutes d'uni-vers intellectuels différents : journa-listes, écrivaines, politiques, toutesoeuvrant à promouvoir et à faireentendre les voix de la littératurefrançaise féminine.

Julia Kerninon a déjà démontréun engagement fort de sincérité lorsde ses nombreuses interventionsauprès de jeunes adolescents, lors-que son roman Buvard était en lice

La jeune nantaise Julia Kerninonn'a pas fini de faire du bruit cetteannée. Après avoir remporté le prixde la Page 112 pour son roman Ledernier Amour d'Attila Kiss (éd.Rouergue) elle a également été ré-compensée par le prix de laCloserie des Lilas, face à neuf autresconcurrentes.

Julia Kerninon a commencé àécrire dès l'adolescence, et a pu-blié deux premiers romans sous lepseudonyme de Julia Kino : le pre-mier à seulement vingt ans, Adieu lachair, et le second à 22 ans, Stiletto,aux éditions Sarbacane. C'est lamaison du Rouergue qui a récu-péré cette année la talentueuse ro-mancière, qui a publié en janvierLe Dernier Amour d'Attila Kiss,qu'elle décrit comme une histoired'amour parcellaire, avec violenceet passion, dans une Hongrie dé-chirée par son passé.

Le jury de la Closerie des Lilas,uniquement composé de femmes etdestiné à ne récompenser que des

il convient de relire sa poésie quitransgresse toutes les lignes / fron-tières (ethniques, sociales, linguisti-ques et genrées).

Kathleen Gyssels est professeurde littératures de la diaspora noire etjuive à l'Université d'Anvers. Sespublications portent sur de nom-breux auteurs originaires de la Ca-raïbe et des États-Unis. Elle vientde publier Marrane et marronne : laco-écriture réversible d'André et deSimone Schwarz-Bart.

Kathleen Gyssels, Black-Labelou les déboires de Léon-GontranDamas, Caen, Passage(s), 2016," Essais ".308 p. 20

pour le concours des lycéens. Et ceroman, publié chez Acte Sud, avaitdéjà fait beaucoup parlé d'elle, ayantnotamment remporté le prixFrançoise Sagan. Il est donc cer-

tain que tout cela est loin d'être ter-miné, d'autant plus que l'auteure estencore en course pour le prix duLivre France Bleu-Page des librai-res et le Prix Orange du livre.

Pour ceux qui n'ont rien comprisau film, l'artiste Elom 20CE procèdeau lancement cette semaine d'unesérie de vidéos sur Youtube portantsur album, titre par titre.

Les vidéos sont des explicationssur un album très politiquement en-gagé d'un artiste avant tout panafri-cain. Ce concept a pour objectif deprésenter les 15 titres de l'album "INDIGO " à travers des interviewsvidéo tournées un peu partout dansle monde. Cette sortie sur Youtube

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3NATIONALES

L’UNION N°906 du 15 Avril 2016

Suite à la visite officielle de Faure Gnassingbé chez Abdel Fattah Al Sisi

paux interlocuteurs égyptiens. Entête-à-tête au palais présidentiel àHéliopolis dès son arrivée, le Chefde l’Etat togolais très relaxe a fait letour d’horizon des 56 ans de rela-tions diplomatiques qui unissent lesdeux pays avec son homologueégyptien, le Président Abdel FattahAl Sisi. Ainsi, au cours de leur en-tretien de près d’une quarantainede minutes, les deux dirigeants ontexaminé les moyens d’améliorer lesrelations entre Le Caire et Lomédans tous les domaines mais spé-cialement dans les domaines de lasanté, de l’urbanisme, de l’habitat,de l’agriculture, des sports, du com-merce, de la communication et de lajeunesse. Evidemment, ils ont évo-qué également des questions d’or-dre international, préoccupationscommunes des deux Etats commela sécurité maritime, le terrorisme,

Par Eric Johnson

Le Togo entièrement ouver t à l’Egypte

déjà posées au cours de missionsde travail antérieures par des ex-perts des deux pays. Ç’en est suiviimmédiatement la signature de cinqimportantes conventions entre lesministères intéressés avec présenceeffective des deux Chefs d’Etat. Lesprotocoles d’accord ont concerné lesministères de l’Urbanisme, de l’Ha-bitat et du Cadre de Vie (un appuitechnique et financier de l’Egyptedans la construction des logementssociaux et de l’amélioration du ca-dre de vie des populations, renfor-cement des capacités des architec-tes, urbanistes, etc.) ; de la Com-munication, de la Culture, des Sportset de la Formation civique (harmo-nisation, coproduction et diffusion decertains programmes audiovisuelsdes médias publics des deux pays,échanges culturels, formation descadres culturels, sportifs, etc.). Et cen’est pas tout.

A la suite du déjeuner offert par laprésidence égyptienne aux hôtes to-golais, une partie de la délégation

le Développement pour la signatured’un protocole d’accord sur la priseen charge et le traitement du cancerdes enfants. A travers cette conven-tion, l’agence va aider le Togo à met-tre en place l’Institut national de re-cherche sur le cancer et faciliter lesformations des professions médica-les. Aussi apprend-on dans la fou-lée que dans le domaine de l’agri-culture, les choses sont allées plusvite et un contrat a été signé pourtraduire dans les faits un engage-ment pris par les deux Chefs d’Etat,celui de la construction d’une fermeagricole commune dont la premièrepierre peut être posée avant fin2016 ou au pire des cas début 2017.Le but de cette action est de renfor-cer la recherche, la formation et lavulgarisation des techniques agri-coles en vu d’accroître la producti-vité et dépasser les 6% de crois-sance actuelle de la production agri-cole du Togo. Surtout, il s’agit depourvoir l’expertise nécessairedans les filières agricole, halieutiqueet de l’élevage. Et déjà, l’Egypte amobilisé une enveloppe de 500 mil-lions de FCfa (pour 132 millions de

* Un exemple de coopération Sud-Sud à consolider et à encourager* Des possibilités réelles d’échanges économiques entre l’Egypte et le Togo

Le réchauffement des relations d’amitié et de coopération entre le Togo etl’Egypte s’affermit de jour en jour. Surtout avec la visite officielle qu’a effectuéeFaure Gnassingbé au pays d’Abdel Fattah Al Sisi du 10 au 11 avril derniers. Ren-contres avec les premières autorités politiques, militaires, économiques et reli-

gieuses ; visites d’institution bancaire et de sites touristiques ; et signatures de con-ventions ont constitué l’essentiel du programme de la délégation togolaise en terreégyptienne. Au final, plusieurs accords, de bonnes intentions et des perspectivesencourageantes.

exemple de coopération Sud-sud àconsolider et à encourager sur lecontinent africain. En définitive, unedemi-journée aura suffi aux deux

(suite à la page 6)

Cela ne pouvait en être autre-ment si c’est le premier responsabledu Togo en la personne de FaureGnassingbé lui-même qui s’est portéchef d’orchestre devant les princi-

les échanges mondiaux et la pau-vreté. Conformément au protocoleétabli, les discussions ont été élar-gies plus tard aux ministres et con-seillers des deux Chefs d’Etat pourexaminer des points saillants desgrands domaines concernés par cet

Faure Gnassingbé et Abdel Al Sisi lors de l’exécutiondes hymnes nationaux des deux pays (Palais présidentiel)

Faure Gnassingbé accueilli à l’aéroport international de Caire par le ministre desAntiquités, Dr Khaled Anany et l’Ambassadeur d’Egypte au Togo, M. Karim Chérif

l’Etat togolais) et a envoyé 500 Kgde semences hybrides en deux va-riétés de maïs et trois pour le riz.

Une chose est de signer des ac-cords et l’autre est de les exécuter.Ici, le gouvernement égyptien neveut pas faire dans la dentelle. LePremier ministre, Ing. Shérif Ismail,reçu en audience par Faure

d’Egypte et la Présidence pour lesuivi de tous les accords qui ont étésignés aujourd’hui» a-t-il laissé en-tendre. Pour lui, il faut renforcer lacoopération bilatérale par souci d’in-verser rapidement la courbe de tauxd’échange commercial trop faibleentre les deux pays. Et ce n’est pasFaure Gnassingbé qui va le dé-mentir. Au contraire, le Chef de l’Etat,invité d’honneur d’un grouped’Hommes d’affaires égyptiens àl’Hôtel Sémiram Intercontinental, estallé plus loin en insistant sur la né-cessité aux pays africains de serapprocher davantage. «Je vou-drais dire que je suis parfaitementen phase avec le Président égyp-tien et le gouvernement égyptienquant à la nécessité pour les paysafricains de se rapprocher de fa-çon générale.» a soutenu le prési-dent Faure devant les sommités del’industrie et du commerce égyptien-nes et la délégation togolaise ren-

Gnassingbé le dimanche 10 en dé-but de soirée, a été très clair. «Apartir de maintenant, il y aura descontacts constants entre Lomé etle Caire à travers les responsablesmais aussi à travers l’ambassade

présidents avec l’appui de leursdélégations respectives pour accor-der leur violon sur les questions es-sentielles dont les bases avaient été

conduite par le ministre de la Santéet de la Protection civile, Prof.Moustafa Midjiyawa, s’est aussitôtrendue à l’Agence Égyptienne pour

forcée par les responsables du Pa-tronat, de la Chambre du Commerceet d’Industrie, de la Zone francheindustrielle et du Centre des expo-sitions et Foires.

«…Cette visite ne peut pas êtrecomplète sans un contact directavec les opérateurs économiquesque vous êtes.» C’est la remarqua-ble introduction de Faure en ré-ponse aux mots de bienvenue des

Une visite hautement économiquedeux pays. Le président de la Ré-publique a voulu être présent à cetimportant déjeuner d’affaires pourd’une part, signifier aux Hommesd’affaires égyptiens que le gouver-nement togolais est disposé à leur

notre pays pour des investissementssûrs et viables. Evidemment, pour yarriver, il a fallu une présentationgénérale du Togo aux investisseurségyptiens. Cet exercice a étél’œuvre de Malick Natchaba, con-seiller à la Présidence de la Répu-blique. De la géographie à l’écono-mie en passant par le climat des af-faires, le tourisme… et les ressour-ces minières que regorge notresous-sol, le Togo a été très attrayantaux yeux des Hommes d’affaireségyptiens qui, pour la plupart pre-nait note sur toute la documentationexposée et dénommée: Invest inTogo. C’est un compil de donnéesdémographiques, politiques, géo-graphiques, éducatives, sanitaires,infrastructurelles, industrielles, com-merciales… géologiques dont l’ob-jectif est de mieux faire connaîtrenotre pays transversalement commehorizontalement. Il a permis de dé-tecter les potentialités existantes et

les domaines intéressants mais nonencore exploités.

A la suite de l’exposé, la premièrequestion directe a été posée sur lephosphate togolais. Sans détour, leChef de l’Etat a donné la réponse

rares pays qui ne transforme pasnotre phosphate avant de le ven-dre. Et depuis deux ans nous avonsessayé de trouver des partenairesqui pourraient venir au Togo ex-ploiter le phosphate et surtout le

infructueux, le deuxième est un peucompliqué parce que les négocia-tions trainent en longueur. Donc,rien n’a été signé. Aucun engage-ment n’a été pris. La porte est tou-jours ouverte.» a répondu FaureGnassingbé au Pdg d’un groupe quiva incessamment commencer latransformation du phosphate séné-galais dans quelques trois mois.« Qui on peut contacter dans cedomaine ? » a-t-il juste demandé.Et le Chef de l’Etat de lui indiquer :« Normalement c’est le ministre desmines qui s’occupe de cela malheu-reusement, il n’est pas là. Mais, laMinistre du commerce et de l’indus-trie peut valablement prendre lecontact.» Selon le Chef de l’Etat,les raisons pour lesquelles cet in-vestisseur doit venir au Togo, s’ex-plique par le fait que : « Nous avonsdes besoins en engrais dans toutela sous-région puisque nous som-

Hommes d’affaires et de l’Ambassa-deur d’Egypte au Togo, M. KarimChérif, le grand apôtre de la nou-velle aube diplomatique entre les

donner toutes les facilités indispen-sables à leurs activités économiqueset d’autre part, à les convaincre desnombreuses opportunités qu’offre

Faure Gnassingbé à l’Hôtel Sémiram Intercontinental avec les Hommes d’affaires égytienstransformer pour produire del’acide phosphorique et aussi desengrais. Des appels d’offre quenous avons lancés, le premier a été

appropriée qui, visiblement, a con-vaincu son interlocuteur dont le vi-sage a aussitôt reluis. «Comme jevous l’ai dit, nous sommes l’un des

M. Malick Natchaba présentant les opportunités d’affaires au Togo

Le Président Faure Gnassingbé échange avecle Premier Ministre égyptien, Ing. Shérif Ismail

Le Président Faure Gnassingbé reçoit le Ministre égyptien de la Défense et de laProduction militaire, Gal. Sedki Sobhi

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ECO-NATIONALE4

L’UNION N°906 du 15 Avril 2016

Jean Afolabi

Pour fournir des produits halieutiques de meilleure qualité aux populations

Un nouveau por t de pêche àconstruire grâce à un don japonais

naise de coopération internationale,l’accord de don d’un montant d’unpeu plus de 15 milliards de francsCfa au titre du financement du Pro-jet d’aménagement du port de pê-che de Lomé.

Le projet vise à améliorer la ten-dance par la construction d’un nou-veau port de pêche, assurer unenvironnement où les pêcheurs,les mareyeuses, les détaillants etles transformateurs pourront con-tinuer à travailler efficacement, ensécurité et de manière hygiénique,et ainsi fournir de manière durableet stable des produits halieutiquesde meilleure qualité aux populationsdu Togo, contribuant ainsi à la pro-motion de la croissance économi-que durable, la réduction de la pau-vreté et la correction des dispari-

C’est un état des lieux bienconnu. Au port de pêche de Lomé,les poissons sont débarqués àmême le sol. L’espace d’accos-tage est restreint avec la construc-tion du 3ème quai du port commer-cial et cause des encombrements ;d’où des cas d’endommagementdes pirogues fréquemment enre-gistrés. Il n’y a pas d’espace ré-servé pour le ramendage des fi-lets et tout se fait au niveau de lacriée. Il n’y a pas d’infrastructuresde conservation et le site manquede sanitaire. On trouve des pointsde vente de poissons et divers çàet là. Les activités dans le port depêche actuel, situé au sein du Portautonome de Lomé sont, du coup,

Autour des maladies animales en Afrique de l'ouestLomé vise à améliorer les compétences

dans les enquêtes de ter rain et dedétection de la peste bovine

et de faune sauvage en Afrique, enAsie et en Europe. Cette maladie aété responsable de plusieurs fami-nes en raison de l'incapacité deplanter ou de moissonner des cul-tures suffisantes à cause de la pertedes bovins et des buffles dans lescommunautés agricoles qui dépen-daient de ces animaux pour la cul-ture attelée.

Suite à l'éradication de la pestebovine déclarée en juin 2011, la stra-tégie adoptée par la FAO et l'OIEs'est concentrée sur des mesuresde suivi visant à maintenir l'absencede cette maladie dans le mondeentier à travers plusieurs activitésliées, notamment, à la planificationd'urgence, à l'identification des ré-servoirs potentiels du virus consti-tuant une menace pour saréintroduction et à la formation con-tinue des vétérinaires en matière dediagnostic et de surveillance.

Il est attendu de la réunion deLomé : l'amélioration des compé-tences dans le domaine des enquê-tes de terrain (vérification des aler-tes, formulation et validation des hy-

La capitale togolaise achèveaujourd'hui un atelier techniquesous-régional de quatre jours deformation sur les enquêtesépidémiologiques des maladiesanimales en Afrique de l'Ouest.Organisée par la FAO, en collabo-ration avec le Gouvernement togo-lais, cette formation se déroule dansle cadre du projet de renforcementdes capacités de contrôle etd'épidémio-surveillance des mala-dies animales, financé par leDefenseThreat Reduction Agency(DTRA) des Etats-Unis d'Améri-que, suite à l'éradication de la pestebovine. L'atelier regroupe desépidémiologistes et des techniciensde laboratoires des services vétéri-naires ainsi que des chercheursimpliqués dans la recherche sur lesmaladies animales venus du Bé-nin, du Cameroun, de la Côted'Ivoire, du Tchad, de la GuinéeConakry, du Niger, du Sénégal, duMali et du Togo, a-t-on appris desource de la FAO. La formation aété animée par desépidémiologistes vétérinaires duService de Santé animale de la FAOet par un Docteur vétérinaire, ex-pert de la peste bovine, actuellementchef du service de virologie au La-boratoire de recherche vétérinaireet zootechnique de Farcha au Tchad(actuellement IRED).

La peste bovine est historique-ment l'une des maladies ayant fait leplus de ravages parmi toutes lesépizooties. Par le passé, la maladiea causé la perte massive de bétail

jet de coopération entre le gou-vernement togolais et celui duJapon», a indiqué en outre le mi-nistre Assimaïdou.

Loin de ce port de pêche nonmoderne, des actes sont posés ence qui concerne la production ha-lieutique. Courant 2015, outre laproduction de 2.100 géniteurs detilapias et 165 géniteurs de clariasdistribués à 3 écloseries privéesen activité, 26.581 alevins de clariaset 53.300 alevins de tilapia ont étéégalement produits et distribuésaux fermes piscicoles. A celas’ajoute la formation de 84 pisci-culteurs et 6 techniciens. Des ap-puis directs ont été apportés à plu-sieurs centaines d’acteurs et 9 fer-mes piscicoles sur les 14 sélec-tionnées et financées ont aménagé

Aussi, a-t-on appris, les deuxbanques centrales travaillent-ellesactuellement sur "l'interconnexiondes systèmes de paiement" desdeux régions, afin d'éviter que l'in-terchangeabilité des Cfa émis parles banques centrales des paysde l'UEMOA et de la CEMACn'ouvre pas la porte au financementdu terrorisme et au blanchimentd'argent. "Bientôt, nous mettronsen place le dispositif", a rassuréTiémoko Koné.

En dépit du risque de blanchiment et de financement du terrorisme

Les francs CFA d'Afr ique de l'Ouest et duCentre seront "bientôt" interchangeables

ses", a renchéri Tiémoko Koné,cité par l'agence Ecofin. En effet, aindiqué le gouverneur de la Ban-que centrale des Etats de l'Afriquede l'Ouest, alors que beaucoupd'avancées avaient été faites surle chemin de l'interchangeabilitédes francs Cfa des zones CEMACet UEMOA, "les risques sont de-venus beaucoup plus importants",du fait de la montée du terrorismedans ces deux parties de l'Afriqueet des risques de blanchiment d'ar-gent.

ou réhabilité leurs étangs. Le ré-sultat est la production de 19,188tonnes de poissons marchands ;26.581alevins de clarias et 53.300alevins de tilapia respectivementpar les fermes piscicoles et lesécloseries appuyées. En appui àla pêche continentale et maritime, ilest indexé le renforcement descompétences de 63 pisciculteurset leurs techniciens, dont 7 fem-mes, et des cadres de l’adminis-tration en alimentation des poissonset la gestion des aliments à la fermesur les sites pilotes ; la formationde 21 acteurs et 6 techniciens enécloserie et en gestion comptablesimplifiée des écloseries ; la sé-lection et financement (appuis di-rects) de 14 fermes piscicoles réu-nissant les conditions requisespour l’aménagement/réhabilitationdes étangs piscicoles ; l’introduc-tion d’un nouvel aliment qui amé-liore le taux de survie des larvesde Clarias ; l’élaboration et valida-tion du plan de gestion des pêche-ries du système lagunaire, etc.L’accroissement de la transforma-tion des produits halieutiques se tra-duit par la signature de convention(appui direct) et le démarrage destravaux de construction de 64 foursaméliorés au profit des transforma-trices de poissons du lac deNangbéto.

tés. Concrètement, le don est des-tiné à la construction de plusieursouvrages : bassin ; quai d’accos-tage et cale de halage pour les pi-rogues de pêche artisanale ; quaid’accostage pour les bateaux depêche de longueur atteignant 30mètres ; centre de transformationcomportant air de séchage, atelierde fumage, magasin de stoc-kage… ; chambre froide ; fabriquede glace et stockage de glace ; ate-lier mécanique des moteurs hors-bords ; foyer des femmes ; ma-gasin pour les pêcheurs et ma-reyeuses, etc. Et, en termes derésultats attendus, les 178 piro-gues utilisant actuellement le portde pêche feront du nouveau portde pêche leur base et y réaliserontles préparatifs pour les sorties enmer, le débarquement des captu-res et l’amarrage en toute sécu-rité. Plus est, les quelques 300 per-sonnes liées à la distribution desproduits halieutiques, travaillant ac-tuellement dans le port de pêcheexistant, pourront continuer leursactivités dans le nouveau port depêche dans des conditions assai-nies.

«La construction du port de pê-che et des installations de débar-quement et de distribution, et lacomposante «soft» portant surl’exploitation et la gestion-main-tenance du port de pêche, seronteffectuées dans le cadre d’un pro-

pothèses à travers le recueil stan-dardisé des donnéesépidémiologiques et des échan-tillons) ainsi que de l'épidémio-sur-veillance de la peste bovine etd'autres maladies rares mais dontl'impact est potentiellement fort ; en-courager l'utilisation des formulairesde déclaration, des bases de don-nées, leurs gestion et analyse ainsique l'évaluation des risques ; en-courager la mise en place systé-matique des processus formels desuivi de la maladie, de rédaction derapports et de leur transmission auxniveaux national, régional et mon-dial ; établir des processus pourl'évaluation systématique des ris-ques.

A la fin des quatre jours de tra-vaux, la capacité des participants àdétecter l'apparition de la peste bo-vine ou d'autres maladies animalesrares sera renforcée, la conduite desenquêtes de terrain ainsi que del'épidémio-surveillance et la capa-cité à effectuer l'évaluation du risqueseront améliorées, assure la FAO.

Le franc CFA en vigueur dansles huit pays de l'Union économi-que et monétaire ouest africaine(Uemoa - Mali, Burkina Faso,Sénégal, Guinée Bissau, Côted'Ivoire, Bénin, Togo et Niger) de-vrait bientôt être librement utilisédans les six pays de la CEMAC(Cameroun, Gabon, Congo, Gui-née équatoriale, RCA et Tchad).Les gouverneurs de la BCEAO,Tiemoko Koné, et de la BEAC,Lucas Abaga Nchama, en ontdonné l'assurance le 9 avril 2016à Yaoundé, la capitale camerou-naise, au cours de la conférencede presse de clôture de la réunionsemestrielle des ministres des Fi-nances de la zone franc.

"Je ne donnerai pas de dateexacte, mais c'est pour bientôt,afin de consolider l'intégration" denos deux régions, a souligné Lu-cas Abaga Nchama. "Nous avonsbeaucoup travaillé sur la question.Malheureusement, l'évolution dela conjoncture nous amène à pren-dre des mesures plus rigoureu-

Echange des documents de don signés entre le Ministre Kossi Assimaïdou ( à droite) et M. Limura Tsutomu (à gauche)

devenues de plus en plus difficiles.La proximité de l’actuel port de pê-che avec le port commercial posedes problèmes de sécurité et con-trarie le rayonnement de l’activitéde pêche. Ce port constitué d’unecriée couverte sert de marché auxpoissons frais. Le port de pêchen’arrive pas à jouer le rôle attendu :conserver le poisson dès sa cap-ture à bord des embarcations depêche et utiliser de la glace de fa-çon continue pour ralentir son alté-ration. En clair, la gestion quoti-dienne de l’ensemble des infras-tructures portuaires ne concourtpas au maintien de la salubrité desproduits halieutiques par la maîtrisedes activités et la gestion du fluxd’informations, du flux financier etdes relations humaines. Sa voca-tion d’un centre de rayonnementde la qualité pour l’ensemble de lafilière en prend un coup. «Partantdu fait que le port de pêche deLomé constitue l’unique base depêche maritime du Togo, et quece port constitue également unesource de revenus importantepour les personnes travaillant dansla pêche artisanale, l’aménage-ment d’un nouveau port de pêchedevient alors une exigence», ad-met le ministre Kossi Assimaïdoude la Planification au moment designer, au nom de l’Exécutif togo-lais, avec Limura Tsutomu, repré-sentant de la JICA, l’Agence japo-

Les gouverneurs de la Bceao, Tiemoko Koné et de la Beac, Lucas Abaga Nchama

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5SPORTS

L’UNION N°906 du 15 Avril 2016

Rencontre fructueuse Adebayor / Claude LeroyFOOTBALL

La fondation Didier Drogba accuséede fraudes, l'I voir ien contre-attaque

Une enquête du quotidien TheDaily Mail avance que la fondationdu célèbre attaquant de l'Impactde Montréal Didier Drogban'aurait remis qu'un très faiblepourcentage des dons reçus àdes œuvres de bienfaisance.

Dans un texte de son unitéd'enquête, mercredi, le quotidienbritannique affirme que seulement 16000$ US des deux millions $ US reçusde donateurs originaires duRoyaume-Uni, depuis cinq ans, ontéventuellement servi à de bonnescauses.

L'attaquant ivoirien s'est défendupar voie de communiqué en soirée,affirmant qu'il avait fait parvenir 67pages de documents légaux au

quotidien pour démontrer que sesinformations étaient "erronées etdiffamatoires". Il a aussi révélé qu'ilallait entreprendre une poursuitecontre The Daily Mail puisque sesjournalistes "ont choisi d'ignorer lesfaits".

Il souligne que malgré lesallégations, "il n'y a pas de fraude,pas de corruption, pas de mauvaisegestion et pas de mensonges".

La liste des donateurs contientplusieurs noms connus comme ceuxdes joueurs de soccer FrankLampard et John Terry, celui dutennisman Roger Federer et celuidu chanteur Bono. La mission de lafondation de Didier Drogba est debâtir un hôpital et de contribuer à

Le nouveau sélectionneur des Eperviers du Togo, Claude Leroy, s'est entretenu mercredi à Londres avec Emmanuel AdebayorSheyi en marge du match en retard Crystal Palace vs Everton.

Hervé A.

M. Leroy a qualifié de fructueuxles entretiens avec le capitaine del'équipe togolaise de football. "Ça aété une discussion de qualité.Nous avons parlé de nos rêvesd'être à la CAN 2017 au Gabon".

Les Togolais sont actuellementtroisièmes de leur groupe, derrièrela Tunisie (2eme) et le Liberia (1er).

Pour espérer une qualification àla prochaine CAN, ils doiventgagner leurs deux prochainesrencontres et espérer figurésparmi les meilleurs deuxièmesdes éliminatoires. "On sait que ça

CAN femmes : les ténors serontau Cam er oun

La CAN féminine "Cameroun 2016" prend forme. La liste des payspour le rendez-vous du 19 novembre au 3 décembre, à Yaoundé etLimbe, est désormais définitive. Par ordre alphabétique l'Afrique duSud, le Cameroun (pays hôte), l'Egypte, le Ghana, la GuinéeEquatoriale, le Kenya, le Nigeria et le Zimbabwe.

Les têtes de liste sont toutes présentes à l'exception de la Côte d'Ivoire,troisième de la dernière édition en 2014 qui a chuté face à l'Egypte dont cesera la première participation. Pour les Ivoiriennes, il s'en est fallu de cinqmalheureuses minutes, les dernières du match retour. A la mi-temps les fillesde Clémentine Touré avaient marqué deux fois, avance qui leur assurait leurqualification. Mais à la 85e minute sur une erreur de leur gardienne, NeveinGamal inscrivait le but qu'il ne fallait pas encaisser.

Le Kenya sera la deuxième équipe inédite du tournoi finale après savictoire contre l'Algérie. A Alger les deux équipes s'étaient séparées sur unscore de parité (2-2). Au retour nouveau match nul (1-1) à l'avantage desKenyanes fortes de leurs deux buts inscrits à l'extérieur.

L'édition 2016 marquera le retour du Zimbabwe qui a remporté ses deuxconfrontations avec la Zambie et que l'on n'avait plus vu parmi l'élite depuis2004.

Si l'Afrique du Sud et le Ghana n'ont pas connu de difficulté, la GuinéeEquatoriale, championne d'Afrique en 2008 et 2012, n'a pas été rayonnantecontre le Mali. Elle a arraché son ticket pour Yaoundé grâce à AdrianaSoares Parente, alors que les deux équipes étaient à égalité à Malabo.

Les Super Falcons du Nigeria ont paru moins rayonnantes que dans lepassé. Après un nul à Dakar (1-1), les Nigérianes, chez elles à Abuja, ontd'abord manqué la transformation d'un penalty (31') le tir de la jeune star AsistOshoala rebondissant sur la transversale. Cinq minutes plus tard Rita Chikweludonnait un premier avantage aux siennes avant qu'Osarenoma Igbinoviane paraphe définitivement la qualification (70').

Les championnatsuniversitaires démar rentDu 13 avril au 13 mai 2016, se tiennent dans l'enceinte de l'Université de

Lomé les joutes sportives de l'édition 2016 du championnat universitaire. Leton des activités a été donné mercredi dans l'enceinte de l'Université deLomé en présence de la vice-présidente de l'UL, Kafui Kpéga et dureprésentant du ministre en charge des sports, Komi Binawou, a constaté unreporter de l'Agence de presse Afreepress.

Durant ces quatre semaines de compétition, plusieurs équipes issues dedifférentes facultés et écoles de la capitale vont s'affronter dans un duel sansmerci pour être champion dans les huit (8) disciplines retenues.

Pour Chris Dakey, le responsable es Sports de l'Université de Lomé, cechampionnat est non seulement une occasion de rapprocher et de fédérerles étudiants mais aussi de permettre à ceux-ci d'acquérir une émulation parl'intermédiaire du sport.

"Le sport est une école où on apprend l'esprit d'équipe et à travaillerpour être beaucoup plus excellent. Le sport apporte la santé et donc agit surle rendement intellectuel", a laissé entendre Chris Dakey.

A en croire ce dernier, ce championnat est aussi une aubaine offerte parles cadres de l'Université de Lomé aux étudiants pour pouvoir promouvoirleur talent enfoui dans les miroirs et de s'épanouir davantage.

Les disciplines inscrites au programme pour l'édition 2016 de cechampionnat universitaires sont le football, le basketball, le volleyball, le tennisde table, le tennis, le taekwondo, le handball et l'athlétisme.

Faut-il le rappeler qu'en levée de rideau dans le football mercredi, laFaculté des sciences économiques et de gestion (FASEG) a damé le pion àla Faculté des lettres, langues et arts (FLLA), 2 buts à zéro.

l'éducation des enfants en Côted'Ivoire, sa terre natale.

Dans son communiqué, Drogbadresse une liste des réalisations desa fondation, financée par descommanditaires et des dons. Avecles 4,2 millions $ US amassés depuissa création, il dit avoir notammentbâti une clinique mobile, financél'achat de sacs d'école, de livres,d'une machine de dialyse et investidans des orphelinats.

Cependant, The Daily Mailsoutient qu'environ 500 000 $ USauraient servi à l'organisation desoirées bénéfices où des célébritésont pu assister aux spectacles decertains chanteurs populaires. Lereste des dons dormirait dans des

comptes bancaires.Le quotidien avance également

que même si la fondation affirme avoirinvesti dans la construction d'unhôpital et de cinq autres cliniques,seulement une clinique a été bâtie etne contient aucun équipementmédical, ni de personnel.

Le no 11 de l'Impact a précisé queles 1,9 millions $ US allaient justementservir à équiper l'établissement et àle rendre complètement fonctionnel.

"Leur tentative de détruire le travailque j'ai fait avec la fondation ne vapas me dissuader et nem'empêchera pas de continuer letravail que j'ai commencé", a écritDrogba.

livrer des Jeux Olympiques etParalympiques empreints de lachaleur, de l'hospitalité et de lapassion pour le sport des Brésiliens.Nous sommes certains que la nationhôte sera fière de Rio 2016."

Le président du comitéd'organisation de Rio 2016, CarlosArthur Nuzman, a pour sa part confié:"Cette ultime visite de la commissionde coordination du CIO nous abeaucoup aidés pour aller au boutde ce projet d'amener les JeuxOlympiques pour la première fois enAmérique du Sud. Grâce à la

organisateurs de Rio au moment definaliser leurs préparatifs. J'aimeraisremercier tous ceux qui participent àcet effort pour leur travail acharné etleur dévouement à ce projet."

Et de poursuivre: "La dernière lignedroite est toujours la plus difficile.Durant la phase opérationnelle danslaquelle nous entrons maintenant, ily a une multitude de détails à régleret la résolution dans les temps detous ces derniers points fera ladifférence entre des Jeux moyens etde grands Jeux. L'équipe de Rio2016 est prête à relever ce défi et à

Ainsi a-t-elle conclu les trois jours detravaux s'achevant mercredi dans laville hôte brésilienne, qui comprenaientune visite d'inspection du Parcolympique et des sites de Deodoro,une réunion avec les représentantsdes trois échelons gouvernementaux(fédéral, régional et municipal) ainsique des présentations par le comitéd'organisation de Rio 2016 sur l'étatd'avancement des préparatifs.

S'exprimant à la clôture des réunionsde travail, Nawal El Moutawakel adéclaré : "Alors que 114 jours nousséparent de l'ouverture des JeuxOlympiques de Rio 2016 et malgré lacomplexité du contexte politique etéconomique, nous sommespersuadés que le Brésil et lesBrésiliens sont sur la bonne voie pourlivrer des Jeux Olympiques réussis quilaisseront un héritage exceptionnel. Lesolide soutien des autorités locales,ainsi que le partenariat et la solidaritéaccordés par le CIO, les FédérationsInternationales, les Comités NationauxOlympiques et d'autres partiesprenantes olympiques, dans l'esprit del'Agenda olympique 2020, constituentde précieux atouts pour les

M argar ita Louis-Dr eyfusmet l'OM en vente !

La rumeur enflait depuis de nombreuses semaines, voire de nombreuxmois, et c'est enfin officiel. L'Olympique de Marseille est à vendre, c'est MargaritaLouis-Dreyfus, la propriétaire du club, qui l'a annoncé.

Le point de non-retour entre les dirigeants et les supporters de l'Olympiquede Marseille a été atteint lors de la dernière rencontre des Olympiens auStade Vélodrome contre Bordeaux (0-0). De nombreuses banderolesfustigeaient Vincent Labrune, le président délégué de l'OM et surtoutl'actionnaire majoritaire - et donc propriétaire - Margarita Louis-Dreyfus. Lessuiveurs de l'OM réclamaient entre autres le départ de Vincent Labrune et deMLD. Et ils ont enfin été entendus alors que le club vit une saison sportivecatastrophique, pointant à la 14e place en Ligue 1 et pas encore maintenudans l'élite.

"Je comprends la frustration de ne pas voir l'OM pouvoir être compétitifà ce niveau et je vous informe que j'ai pris la décision de céder le club aumeilleur investisseur possible pour le long terme. Le prix n'est pas mapréoccupation première, par contre la capacité du nouvel actionnaire àconstruire une équipe qui gagne au plus haut niveau est essentielle, j'aidemandé à mon équipe de conseillers de s'en occuper. À l'instant oùl'acheteur sera sélectionné j'en informerai Monsieur le Maire et lessupporteurs", a déclaré Margarita Louis-Dreyfus, propriétaire du club depuisla mort de Robert Louis-Dreyfus, son mari, en 2009, dans un communiquépublié ce mercredi. Depuis le début de la rumeur, de nombreux intermédiairesse sont présentés avec plus ou moins de réponses, ce fut le cas notammentde Pablo Dana qui avait dîné avec Vincent Labrune récemment à Marseille.Selon les informations de BFM TV, le club est en discussions avec de potentielsacquéreurs, mais il n'existe pas encore de négociations.

solidarité et à l'appui du CIO, desFédérations Internationales et desComités Nationaux Olympiques ences temps difficiles pour le Brésil, nousserons prêts. Nous restons prudentsdans la dernière ligne droite. Noussavons que nous avons encored'importants éléments à finaliser avantla cérémonie d'ouverture du 5 août.Nous travaillons dur avec tous nospartenaires sur chacun de ces pointset nous sommes plus que jamaisconvaincus que les Brésiliens offrirontdes Jeux magnifiques."

La commission a vu sa confiancerenforcée par le fait que l'immensemajorité des sites sont terminés, à 98%pour l'ensemble, que 33 épreuvestests se sont déroulées avec succès etont suscité les réactions favorables desconcurrents, que ces Jeux continuentde jouir d'un fort soutien populaire,estimé notamment à plus de 70 % dela population de Rio de Janeiro. Cedernier chiffre révèle que les citoyensconsidèrent ces Jeux comme unfacteur positif dans le développementde leur ville et de leur pays.

Les Jeux Olympiques de Rio 2016s'ouvriront le 5 août 2016.

va être dur, mais on va sepréparer en conséquence."

Claude Leroy s'est égalementprononcé sur l'avenir d'Adebayoravec les Eperviers.

"Il est content de rester, il neveut plus partir", a affirmél'entraineur français.

Le joueur de Crystal Palace a,à plusieurs reprises, eu desdémêlés avec l'équipe nationalequ'il a quittée à maintes reprises.

Emmanuel Adebayor Sheyiavait récemment refusé un appelà jouer pour les Eperviers duTogo, avant de revenir quelquesjours plus tard sur sa décision.

JEUX OLYMPIQUESNawal El M outawakel : "Le Brési l et les Brésiliens sont surla bonne voie pour livrer des Jeux Oly mpiques réussis"

À l'issue de la dixième et dernière visite de la commission de coordination du Comité International Olympique (CIO), du 11 au13 avril 2016, la présidente de la commission, Nawal El Moutawakel, a manifesté son soutien au Brésil et aux Brésiliens pour queces derniers nous livrent des Jeux Olympiques réussis en août prochain.

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6 ACTU-PLUS

L’UNION N°906 du 15 Avril 2016

Ouverture de boutiqueUne de plus pour Togo Cellulaire

partenaires de vente - Direction dela distribution, qu'est revenu l'hon-neur de couper la bande d'inau-guration.

Comme d'habitude, la joie desresponsables de Togo Cellulaireest partagée avec les premiers res-ponsables et la population

C'est bien clair, la société de té-léphonie mobile Togo cellulaire veutêtre encore plus proche de sesclients.

Pour la proximité et l'accessibilitéde ses produits et services, Le lea-der togolais de la téléphonie mo-bile a choisi, en plus d'autres inno-vations, d'implanter des boutiquesdans toutes les localités et hameauxdu pays.

Ce jeudi 14 avril 2016 pour res-pecter cette loi, qu'elle s'est pres-crite, les responsables de TogoCellulaire ont inauguré la boutiquede AgoèAnonkui. Et c'est à M.Mensah-MegnassanAttisso, chefdivision recouvrement et suivi des

Suite à la visite officielle de Faure Gnassingbé chez Abdel Fattah Al SisiLe Togo entièrement ouver t à l’Egypte

internationaux. Egalement, l’aéro-port de Lomé dont la capacité vas’augmenter avec l’ouverture dela nouvelle aérogare est un atoutconsidérable dans les échangescommerciaux avec toute l’Afrique.En ce qui concerne les infrastruc-tures routières, l’habitat et l’urba-nisme, les efforts du Togo en lamatière sont considérables maisrestent insuffisants et c’est d’ailleurspourquoi le Chef de l’Etat en a ap-pelé aux Hommes d’affaires égyp-tiens de s’intéresser à ce domainepar leurs assistances multiformes

mes essentiellement des pays agri-coles. Et nous savons que le tauxd’utilisation d’engrains dans nospays est beaucoup trop faiblequand on le compare à ceux prati-qués dans les autres pays.»

Du point de vue des trans-ports maritimes, ferroviaires, aé-riens et routiers, la question se po-sait sur la réalité de la libre circula-tion des personnes et des biensdans l’espace Cedeao à partir deLomé. En réalité, pour les investis-seurs égyptiens, en investissantdans l’industrie de transformation auTogo en Zone franche ou en terri-toire douanier, ne se confronte-raient-ils pas à des difficultés d’écou-lement dans la sous-région ? No-nobstant les mesures protectionnis-tes de certains Etats, les directivescommunautaires restent rigides etoffrent des facilités dans les échan-ges commerciaux qui sont de plusen plus respectées par tous. Ainsi,les industries égyptiennes baséesau Togo pourront distribuer entemps réels leurs produits à traversla sous-région. D’ailleurs, avecl’unique port en eau profonde del’Afrique occidentale où des inno-vations s’effectuent quotidienne-ment, ils ont l’opportunité de cou-vrir d’autres marchés africains voire

et investissements conséquents envu de l’améliorer. Pour corroborercet appel, Faure Gnassingbé a rap-pelé la séance de travail qu’il avaiteu plus tôt avec sa délégation à l’unedes institutions bancaires les plusperformantes en matière de finan-cement de l’industrialisation de l’Afri-que et le commerce intra-Africain,le groupe Afreximbank.

Devant le Président du groupe,Dr. Benedict Okey Oramah, FaureGnassingbé a pris l’engagement deprendre les mesures nécessairespour que le Togo devienne un

membre actif de la Banque en vuede soutenir l’intégration économi-que du continent. En ce sens qu’ilétait cohérent pour «les pays Afri-cains de se tourner vers les res-sources disponibles sur le conti-nent avant de chercher ailleurs,ajoutant que la bonne performanced’Afreximbank était un signe queles banques qui financent des tran-sactions et projets en Afrique peu-vent devenir de véritables succès.»Comme l’a dit le PDG du groupe,avec la ratification de l’Accord d’Éta-blissement d’Afreximbank, le Togo

* Une visite hautement économique(suite de la page 3) deviendrait éligible pour bénéficier

des programmes et facilités de fi-nancement du commerce disponi-bles auprès de la Banque. Cela yva de l’intérêt de l’Etat togolais etsurtout du secteur privé, car plusde 85 pour cent des prêts octroyéspar Afreximbank sont destinés à cesecteur. Surtout aux entrepreneursAfricains à qui le groupe facilite l’ac-cès aux marchés internationaux.Pour Dr. Oramah qui a félicité lePrésident togolais d’être le premierChef d’Etat à rendre visite à leursiège, en adhérant au groupe «leTogo pourrait jouer un rôle impor-tant dans le commerce en Afriquede l’Ouest, en tant que pôle por-tuaire et compte tenu de sa proxi-mité avec le marché Nigérian.»

Cette visite officielle sur invitationde son homologue Abdel fattah AlSisi a permis au Président de laRépublique de vendre le Togo aumonde d’investisseurs égyptiens.Faure Gnassingbé a égalementtouché du doigt les potentialités éco-nomiques de ce pays. D’où la com-paraison objective : «Nous som-mes à des niveaux de développe-ment qui sont assez différents d’unpays à l’autre. Les infrastructuresque je vois ici au Caire, les entre-prises égyptiennes que je vois tra-vailler dans d’autres pays africains

ont toutes les capacités pour fairebénéficier cette expertise à d’autrespays africains.» Du coût, il regrette :«Je crois que ce qui nous man-que, c’est de nous organiser». Car,dans un contexte africain plus gé-néralisé :  «Nous avons réussi àpacifier l’Afrique mais nous n’avi-ons pas réussi à tirer profit de toutle potentiel économique de notrecontinent. La lutte commune quenous avons menée pour libérernotre continent du colonialisme etles efforts que nous avions faitspour créer des conditions politiqueset diplomatiques assez favorablesau rapprochement de nos Etats etde nos peuples auraient logique-ment pu nous aider à aller plus versune intégration économique.» adéploré le président Faure. Avantd’en appeler à un sursautd’orgueil: «L’Afrique a le choixmaintenant. Elle peut aller loin, ellea gagné en expérience. Et elleveut des technologies compétitiveset bon marché. Et je crois que cestechnologies on les trouve sur no-tre continent. Et ce matin nousavons été à la banque africained’export-import où nous avonségalement des financementsadaptés. Tirons-en profit.» Et, aufinish d’inviter tous les investisseurségyptiens à envahir le Togo.

Echanges entre la délégation du Togo et celle du groupe Afreximbank

d'AgoèAnonkui. " Quoi de mieux,de réduire les distances pour trou-ver les solutions que nous avonsde temps à autre avec nos porta-bles, et de trouver rapidement desinterlocuteurs de Togocel aussiproches, nous ne pouvons que re-mercier l'initiative" a déclaré unhabitant du quartier.

Pour les responsables deTogocel, " cette boutique ne serapas la dernière et les efforts sepoursuivront pour être toujoursplus proches de nos clients et sur-tout de mettre la qualité à leur dis-position."

Cette boutique constitue la 29émeouverte par Togo Cellulaire.

score se détériorer. Les Amériquesdévissent littéralement (20.5%)sous le poids d’une Amérique latineplombée par les assassinats et lesattaques contre des journalistes auMexique et en Amérique centrale.Cette évolution négative toucheégalement l’Europe et les Balkans(6,5%), en raison notamment de lamontée en puissance de mouve-ments extrémistes et de gouverne-ments ultraconservateurs. Quant auscore, déjà mauvais, de la zoneAsie centrale/Europe de l’Est, il sedégrade de 5%, sous l’effet d’uneglaciation toujours plus forte de laliberté de la presse et d’expressiondans des pays aux régimes autori-taires.

Publié chaque année depuis2002 à l’initiative de RSF, le Clas-sement mondial de la liberté de lapresse mesure le degré de libertédont jouissent les journalistes dans180 pays grâce à une série d’indi-cateurs (pluralisme, indépendancedes médias, environnement et auto-censure, cadre légal, transparence,infrastructures, exactions).

Classement mondial de la liberté de la presse 2016, àparaître le 20 avrilUne dégradation de l’indice mondial et

des indices de tous les continents

«oligarques» rachètent les médiaset exercent des pressions quis’ajoutent à celles des États.

Tous les indicateurs du Classe-ment témoignent d’une dégrada-tion entre 2013 et 2016. C’est par-ticulièrement le cas pour les infras-tructures. Certains États n’hésitentpas à suspendre l’accès à Internetlorsqu’ils ne détruisent pas pure-ment et simplement les locaux, lesantennes ou les imprimeries desmédias qui les dérangent. Entre2013 et 2016, on constate unechute de 16% de cet indicateur.Détérioration sensible égalementpour le cadre légal : nombre delois ont été édictées, punissant lesjournalistes pour des incriminationsfallacieuses telles qu’«insultes auprésident», «blasphème» ou «sou-tien au terrorisme». Effet secondairede cette situation alarmante, lesjournalistes ont une tendance deplus en plus marquée à l’autocen-sure. L’indicateur «environnementet autocensure» a ainsi reflué deplus de 10% entre 2013 et 2016.Tous les continents ont vu leur

L’édition 2016 du Classementmondial de la liberté de la presse,que Reporters sans frontières(RSF) publiera le 20 avril prochain,met en évidence une dégradationprofonde et préoccupante de la li-berté de la presse dans le monde.A l’occasion de la parution du Clas-sement, l’organisation établit depuis2013 un indice mondial et des indi-ces par continents, qui permettentd’évaluer la performance généraledes pays en matière de liberté dela presse. Plus l’indice est élevé,pire est la situation. Or, l’indice mon-dial, à 3719 points l’an dernier, s’ins-crit cette année à 3857 points, soitune détérioration de 3,71% et de13,6% par rapport à la situation de2013. Les raisons du recul de laliberté de la presse sont nombreu-ses : dérive liberticide des gouver-nements, comme en Turquie ou enEgypte, prise de contrôle desmédias publics, y compris en Eu-rope, en Pologne par exemple, si-tuations sécuritaires de plus en plustendues, en Libye et au Burundi,ou carrément catastrophiques,comme au Yémen. Face aux idéo-logies, notamment religieuses, hos-tiles à la liberté de l’information etaux grands appareils de propa-gande, la situation de l’informationindépendante est de plus en plusprécaire dans le secteur publiccomme dans le domaine privé.Partout dans le monde, des

D’après la Banque centrale, lemontant moyen des soumissionshebdomadaires sur le marché desadjudications est passé de 2.140,7milliards en janvier 2016 à 1.859,8milliards en février 2016, soit unebaisse de 13,1%. Quant au mon-tant moyen retenu, il est ressorti à1.730 milliards au cours du moisde février 2016, stable par rapportaux réalisations de janvier 2016.Le taux moyen pondéré sur le gui-chet hebdomadaire est ressorti à2,94% en février 2016, contre uneréalisation de 2,83% le mois pré-cédent.

Besoin de liquidités bancaires à 7 joursLe montant adjugé par les banques togolaises

ont tr iplé par rappor t à une semainese sont situés respectivement à3,3500% et 3,3863%

Au total, soixante-onze établis-sements bancaires des huit placesde l’Union monétaire ouest africaine(Umoa) ont participé à l’opération.Les établissements du Mali et duBénin s’adjugent respectivement380,700 milliards et 325,691 mil-liards. Ils sont suivis par ceux duBurkina Faso avec 263,223 mil-liards, de la Côte d’Ivoire avec234,834 milliards, et du Niger avec153,254 milliards. Le Sénégal fait131,335 milliards, et la Guinée-Bis-sau s’adjuge 30,275 milliards.

Dans le cadre de ses adjudica-tions hebdomadaires, la Banquecentrale des Etats de l’Afrique del’ouest (Bceao) a procédé, valeur12 avril 2016, à une injection deliquidités d’un montant de 1 730,000milliards, la totalité du montant misen adjudication, identique par rap-port aux dernières semaines. Lesbanques et établissements du Togos’adjugent 210,688 milliards, con-tre 66,571 milliards la semaine pré-cédente. L’opération arrive àéchéance le lundi 18 avril 2016,indique la Banque centrale. Le tauxmarginal et le taux moyen pondéré

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7ACTU-PLUS

L’UNION N°906 du 15 Avril 2016

L’autre la rejoint et tombe desnues : «Ce n’était pas celle quej’attendais ellea posté une photoqui n’était pas d’elle et quand jel’ai vu je n’en revenais pas »raconte dépité Vivien. Si la dé-ception de notre homme est aussigrande, c’est qu’il est conscientd’être passé à côté d’un bon coup: « si elle était à mon goût onserait tout de suite passé au lit.Ce n’est pas la première fois queje déniche une fille qui est prêtepour le sexe. Il y en a de plus enplus sur le net et dans la rue»confesse-t-il.

Internet a simplifié les choseset les jeunes togolais s’en don-nent à cœur joie. Irina, 23 ans,avoue ainsi avoir eu des relationssexuelles à deux reprises avecdes mecs croisés sur le net : «ils étaient beaux et j’ai pas purésister » avoue la jeune fille, étu-diante à l’Université de Lomé. Et

Ce jour-là, Vivien, 24 ans at-tend Myriam chez lui. Le jeunehomme occupe une petite dé-pendance dans l’enceinte fami-liale. Une petite chambre qu’il s’estemployé à « astiquer » pour fairehonneur à son hôte. «J’ai mêmeacheté un déodorant de 1000FCFA pour éviter des odeursdésagréables », commente cetétudiant en droit public à l’Univer-sité de Lomé. L’occasion est tropbelle pour être manquée. Viviena croisé Myriam sur un site derencontres et entend vite conclurel’affaire. «Quand on a échangéj’ai été clair avec elle, donc ellesait pourquoi elle vient», jubileVivien avant la rencontre. 18h,Myriam se pointe dans le quar-tier Adidoadin au carrefour etpasse un coup de fil à Vivien dé-crivant son accoutrement du jour.

SexualitéQuand les jeunes br isent les tabous

quand on lui demande si elle a aumoins pris la précaution de seprotéger lors de ces deux aven-tures sexuelles, la juriste en herbesurprend : « Je n’y ai pas pensé,heureusement le deuxième mecétait plus prudent et on a utiliséun préservatif».

« Droit au but »La trame est ainsi dessinée.

Aujourd’hui plus qu’hier, les jeu-nes togolais s’adonnent au sexesans la moindre précaution. «Onest bien loin de cette époque oùon draguait une fille, où on l’em-menait au Cinéma, au restau-rant, où on prenait le temps de laséduire avant de penser au sexe», déplore Alain au bord de la qua-rantaine et déjà si ringard.«Aujourd’hui on va droit au butentérine Georges, 22 ans. Cer-taines filles sont plus disposéesà passer à l’acte, on n’a plus letemps à perdre ».

Allaitement maternel exclusif les six premiers mois38% seulement des nour r issons

sont bénéficiairesbète et ont de meilleurs résultatsaux tests d’intelligence. Au niveaumondial, on estime que 38% seu-lement des nourrissons sont ex-clusivement nourris au sein pen-dant les six premiers mois.

Seuls 37 pays, soit 19% despays notifiant des données, ontadopté des lois reflétant toutes lesrecommandations du Code inter-national de commercialisation dessubstituts du lait maternel: c’est que

disponibles à 300FCFA en bor-dure de route. «Dans ce contexte,on assiste à une montée en flè-che de maladies sexuellementtransmissibles.

Il y a pire je connais plusieursde mes camarades de classesqui ont dû interrompre leur sco-larité parce qu’elles sont tom-bées enceintes », se plaint Paulin.Si les jeunes togolais regardentle monde qu’ils miment frénétique-ment, ils sont tout aussi happéspar un contexte local bien parti-culier. Au Togo comme dans biende pays africains en proie à la pau-vreté, des jeunes filles ont des rap-ports sexuels tarifés : « Beaucoupde filles font du sexe pour de l’ar-gent. Il y en a qui se prostituentouvertement, il y en a d’autresqui fignolent. Elles vont avec desvieux uniquement pour avoirbeaucoup d’argent sans le moin-dre scrupule», signale Paulin.

Christelle a 21 ans et depuis 3ans elle couche avec un hommede 55 ans, de deux ans l’ainé deson père. Et sans mettre de gants,

Comment expliquer cedéchainement sexuel qui s’am-plifie au rythme des MST tou-jours aussi nombreuses et viru-lentes ? « C’est notre époque quiveut ça explique Paulin, 24 ansqui fait office de sage dans cetenvironnement de plus en plusdilué. Les jeunes ont accès auxfilms y compris les films X, ducoup, ils veulent reproduire cequ’ils regardent. C’est le prix dela mondialisation», précise-t-il.Et si les jeunes sont ainsi ouvertsà la dépravation sexuelle, c’estque le contexte s’y prête.

Au Togo, les lieux de rencon-tres culturelles se sont progres-sivement éteints. «Il n’ ya plus desalles de Cinéma, il n y a pas delieux de loisirs sains, alors lesjeunes n’ont plus que deux acti-vités préférentiels : l’alcool et lesexe », constate Alain toujoursaussi nostalgique de son époque.Pour bien de jeunes, la mondia-lisation est ainsi un passe-droitpour «sexer» à volonté. Les filmsX foisonnent sur internet et sont

Etonam Sossou

d’améliorer les soins aux mèreset aux nouveau-nés, et grâce àl’Initiative OMS/UNICEF des hô-pitaux amis des bébés, il existedes établissements «amis desbébés» dans plus de 150 pays.

Des avantages pourl’enfant et pour la mère

Le lait maternel apporte à l’en-fant tous les éléments nutritifs dontil a besoin pour un développementsain. Il est sûr et contient des anti-

la coiffeuse qui sait jouer de soncharme envoutant s’explique :«je sais qu’il pourrait être monpère mais je m’en fou. Avec luije me sens bien et sexuellementil n’est pas très exigeant, on ades rapports deux à trois fois parmois et même s’il n’arrive pastoujours à me satisfaire sexuel-lement il me comble de cadeauxet d’argent et c’est ce que je re-cherche».

Consciente de ce que cette re-lation avec un «vieux» était pourelle sans avenir, Christelle n’a pasvoulu rompre avec son petit amiâgé de 23 ans, mais ce dernier afini par l’excédé : «il était trop exi-gent, il voulait avoir des rapportstous les jours et en retour il neme donnait rien en plus, il a oséporter la main sur moi quand il adécouvert que je voyais quel-qu’un d’autre». Fini le temps desscrupules. Des jeunes filles avan-cent à visage découvert sur lesentier d’une sexualité précoceet très souvent monnayée.

Meilleur mode d’alimentationpour les nourrissons et les jeunesenfants, l’allaitement maternel estl’un des moyens les plus effica-ces d’assurer la santé et la surviede l’enfant. D’après l’Organisationmondiale de la santé, (OMS), lespersonnes qui ont été nourries ausein sont moins susceptibles deprésenter un surpoids ou une obé-sité plus tard. Elles risquent éga-lement moins de souffrir de dia-

Résultats du tirage N°1317 de LOTO BENZ du mercredi 13 Avril 2016Numéro de base

67 33 07 7157

LOTO BENZ

COMMENTAIRE DU TIRAGE N°1316DE LOTO BENZ DU 06 Avril 2016

Le tirage hebdomadaire de LOTO BENZ a été effectué ce mercredi 13 Avril 2016 et porte lenuméro 1317.

Lors du dernier tirage de LOTO BENZ, c’est essentiellement à l’intérieur du pays que nousavons recensé des gagnants de gros lots.

A LOME, ce sont surtout des lots intermédiaires, c’est-à-dire des lots de moins de 500.000FCFA qui ont fait le bonheur de nos parieurs.

En effet, les opérateurs 10301 et 10425 basés à SOTOUBOUA et à BLITTA ont recensérespectivement un lot de 700.000F CFA et un lot de 775.000F CFA.

La ville d’ATAKPAME s’est démarquée par un lot de 750.000F CFA, gagné sur le point devente 2012.

Un parieur basé à KOUGNOHOU a remporté la somme de 500.000F CFA auprès del’opérateur 2507.

Achète à 200F CFA, les tickets ZEM qui te font gagner de l’argent et des motos. Gratteton ticket ZEM et si tu trouves 3 fois le symbole étoile, tu gagnes immédiatement le lotmentionné en dessous. «AVEC ZEM, PREND DE L’AVANCE»

La remise des lots à Lomé se fera au siège de la LONATO et à l’intérieur du pays dans lesAgences Régionales.

Avec la LONATO, JOUEZ PETIT ET GAGNEZ GROS !BONNE CHANCE A TOUS !

Loterie Nationale Togolaise

Englués dans une société postmoderne diluée et en mal de repères, de jeunes togolais vivent une sexualité débridée et dangereuse. Ils en parlent sanstabous ni complexes. Décapant !

corps qui aident à protéger le nour-risson des maladies courantes tel-les que la diarrhée et la pneumo-nie, les deux principales causesde mortalité de l’enfant dans lemonde.

L’allaitement maternel présenteégalement des avantages pour lamère. L’allaitement au sein exclu-sif constitue une méthode de con-traception naturelle, mais pas in-faillible (avec une protection de 98% au cours des six premiers moissuivant l’accouchement). Il réduitles risques de cancer du sein etde l’ovaire plus tard au cours dela vie et aide les femmes à retrou-ver leur poids plus rapidement,réduisant le taux d’obésité.

mères séropositives), à les aiderà surmonter leurs problèmes et àsuivre la croissance de leurs en-fants, afin de pouvoir repérer rapi-dement le risque de sous-alimen-tation ou de surpoids.

L’allaitement maternel s’ap-prend et beaucoup de femmesrencontrent des difficultés au dé-but. La sensibilité des mamelonset la crainte de ne pas avoir assezde lait sont très répandues. Lesservices de santé qui encouragentl’allaitement maternel – en mettantà la disposition des jeunes mèresdes conseillers qualifiés en ma-tière d’allaitement – encouragentle développement de cette prati-que. Afin de fournir ce soutien et

ce que conclut un rapport de l’Or-ganisation mondiale de la Santé(OMS), publié au cours de la Se-maine mondiale de l’allaitementmaternel.

les mères sont souvent inon-dées d’informations incorrectes etnon objectives, à la fois directe-ment à travers la publicité, les ar-gumentations sanitaires, les noti-ces d’information et les représen-tants, et indirectement à travers lesystème de santé publique, notele rapport.

Soutenir les mères qui allaitentL’OMS a mis au point des cours

pour former les agents de santé àfournir un soutien compétent auxmères allaitantes (y compris les

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