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Nantes, vue de Trentemoult François-Édouard … · Le premier plan est dominé par les tons verts des champs, tandis que la ligne d’horizon est structurée par les bosquets d’arbres

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Nantes, vue de Trentemoult1886Huile sur toile

François-Édouard BOURNICHONNantes, 1816 – Paris, 1896

Peintre des environs de Nantes, Bournichon fit de la Loire son sujet de prédilection. Il fut élève du peintre paysagiste Louis Cabat. Bournichon voyagea aussi en Algérie, en tirant des scènes pittoresques. Il fut membre de la commission de surveillance du musée des Beaux-arts de Nantes.Cette vue de Nantes depuis Trentemoult est révélatrice de son art ; il puise dans les sujets familiers pour rendre une atmosphère intime et chaleureuse. Au premier plan des lavandières s’affairent près des bords de Loire. Un arbre déraciné à gauche structure la composition, laissant entrevoir la ville nantaise et la butte Sainte-Anne. Une barque typique des bords de Loire, à droite de l’œuvre, rappelle l’activité fluviale.La scène se veut paisible et démontre une vie quotidienne. Les teintes douces (marrons, verts, bleus) construisent la perspective et laissent le spectateur rêver à une existence passée et nostalgique.

aCHat à MiCHel Noury, 1961 - iNv. : 961.2.1.P

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Le bourg d’Oudonsans dateHuile sur toile

Alexandre CHANTRONNantes, 1842 – Paris, 1918

Peintre nantais, Alexandre Chantron fut le maître d’une certaine école de peinture avec les frères Chabas, Émile Dezaunay ou Victor Richard. Chantron est ainsi un artiste à redécouvrir. Comme Paul Chabas, il fit ses classes chez William Bouguereau. Chantron fit carrière au Salon des Artistes Français, en proposant des sujets variés, facilement accessibles au grand public. Il passa ainsi successivement d’un style proche du réalisme à l’impressionnisme puis au symbolisme. Il fut également professeur à l’École des Beaux-arts de Nantes, où il eut Edgard Maxence pour élève.Ici, Chantron sacrifie au paysage, genre qu’il aborde à de nombreuses reprises dans ses dessins. Cette scène ensoleillée est peinte depuis la rive gauche de la Loire. La touche est impressionniste ; la lumière glisse selon les angles de vue du peintre, qui place le petit village à l’arrière-plan de son tableau. Le vent dans les arbres devient sujet principal.

doN MMe veuve CHaNtroN, 1918 - Musée des Beaux-arts de NaNtes - iNv. 3066

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L’île Mabonsans dateHuile sur toile

Edmond BERTREUXrezé, 1911 – Carquefou,1991

Né à North-House, près de Trentemoult, Edmond Bertreux grandit sur les bords de la Loire. Petit-fils d’un marin pêcheur, fils d’un dessinateur des Chantiers de la Loire, l’estuaire est son environnement quotidien et son œuvre prend le port de Nantes comme sujet de prédilection. Sous un ciel de nuances grises caractéristiques de sa palette, Bertreux nous offre ici une vue de la Loire, bordée au sud par l’île Mabon. Une barque légère transporte des pêcheurs, un navire à la voile gonflée par le vent traverse le bras de Loire. Au loin, le voilier Pourquoi pas ? est amarré au quai de la Fosse. C’est la vie sur le fleuve par un jour d’hiver que Bertreux saisit. Le style réaliste adopté par le peintre en fait un témoin privilégié de la vie du fleuve, saisissant l’évolution du port ou des moments paisibles de la vie quotidienne sur les rives de la Loire.

Musée d’Histoire de NaNtes - iNv. 947.10.1

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Prairie inondée1889 Huile sur bois

Maxime MAUFRANantes, 1861 – Poncé, 1918

Maufra s’initia à la peinture à Nantes, puis en Angleterre où il découvrit Constable et Turner. En 1890, il séjourna à Pont-Aven et rencontra Gauguin, Sérusier et leurs amis et subit leur influence. En 1892, il s’installa à Paris où son atelier fut un lieu de rendez-vous réputé. Il effectua de nombreux séjours en Bretagne et exposa régulièrement en particulier aux côtés des Nabis, puis au Salon d’automne, avec les Fauves. Il pratiqua la gravure avec des recherches audacieuses, « synthétiques » et presque abstraites.Prairie inondée ne décrit pas la Loire à proprement parler. Mais l’œuvre donne une idée des bords du fleuve, quand les eaux débordent au printemps et à l’automne. Les teintes sont douces et décèlent une attention particulière à la lumière. Maufra, paysagiste avant tout, donne une grande force à ce petit panneau en le dépouillant de tout sujet accessoire. Seuls comptent l’eau et son reflet sur les prairies alentour.

doN de l’artiste, 1912 - iNv. : 1918

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Bords de Loire1888 Huile sur toile

Maxime MAUFRANantes, 1861 – Poncé, 1918

Maufra s’initia à la peinture à Nantes, puis en Angleterre où il découvrit Constable et Turner. En 1890, il séjourna à Pont-Aven et rencontra Gauguin, Sérusier et leurs amis et subit leur influence. En 1892, il s’installa à Paris où son atelier fut un lieu de rendez-vous réputé. Il effectua de nombreux séjours en Bretagne et exposa régulièrement en particulier aux côtés des Nabis, puis au Salon d’automne, avec les Fauves. Il pratiqua la gravure avec des recherches audacieuses, « synthétiques » et presque abstraites.Dans Bords de Loire, Maufra développe un point de vue large sur les prairies inondées du fleuve au printemps. Le premier plan est dominé par les tons verts des champs, tandis que la ligne d’horizon est structurée par les bosquets d’arbres de part et d’autre des extérieurs. La Loire se devine, se dessine au loin, bleue, immaculée, sans traces d’urbanisme.

iNv. : d. 998.6.6

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La Prairie d’Amont, à Nantessans date, avant 1898 Huile sur toile

Victor RICHARDles sables d’olonne, 1848 – Nantes, 1916

Paysagiste, peintre de natures mortes, Victor Richard se forma auprès de Pierre Auguste Coutan. Il privilégia les sujets de la Vendée et de la Bretagne, ainsi que des scènes de genre. La Prairie d’Amont, à Nantes est typique de son art délicat. Les couleurs sont majoritairement claires et égayent le tableau. Le paysage est élaboré selon une longue horizontale, encadrée à gauche par un massif d’arbres. La prairie domine la vue, prise presque en contre-plongée, ce qui accentue l’effet d’immensité. Au loin dominent les cheminées fumantes des usines de l’Île de Nantes. On distingue à peine la ville au fond. Victor Richard dépeint ainsi un monde industriel qui s’impose dans un environnement verdoyant. Il montre les limites de l’urbanisation mais aussi des enjeux sous-jacents à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle de l’industrialisation. Maxime Maufra peignit en 1888 un célèbre tableau, La Prairie d’Amont (conservé au musée des Beaux-arts de Nantes), qui indique l’intérêt des artistes nantais pour le site.

aCHat à l’artiste, 1898 - iNv. : 1146

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Les Usines1902Peinture médium Préaubert sur carton

Jean-Émile LABOUREURNantes, 1877 – Pénestin, 1943

Intitulée Les Usines ou Les Cheminées, l’œuvre met en évidence l’industrialisation qui gagne les bords de Loire au tournant du 20ème siècle. Assis au sommet de la butte de Chantenay, un homme fume la pipe face aux usines construites autour de la gare de l’Etat de Nantes. Rien de bucolique dans ce paysage : les terrains vagues dominent, les cheminées s’élèvent vers le ciel et leurs fumées se confondent avec les nuages. Même le carré de verdure sur lequel l’homme s’est installé, est jonché de détritus. Pourtant, le moment est paisible et l’agitation reste limitée en contrebas.Originaire de Nantes, Laboureur vit aux alentours de 1900-1910 à Paris où il fréquente les milieux cubistes ; il séjourne aussi aux États-Unis. Toujours, il revient vers la Loire et la Côte Atlantique (Saint-Nazaire, Le Croisic, la Brière, Pénestin). Son œuvre gravée accorde notamment une place importante aux pêcheurs, aux marins et aux ports de l’Ouest.

aCHat eN 1979 - Musée des Beaux-arts de NaNtes - iNv. 979.12.3.P

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Le port de Nantes et le pont transbordeur1920 Huile sur toile

Jules PONCEAUNantes, 1881 - ?, 1961

Né à Nantes, le peintre Jules Ponceau offre ici une vue du port de Nantes qui déroge à la perspective la plus fréquente. Comme embarqué sur un navire, l’artiste fait corps avec le fleuve. Il représente les éléments habituels du paysage portuaire de l’époque : un cargo amarré à quai, le dôme de Notre-Dame-de-Bon-Port, un voilier, le pont transbordeur, des grues. Rythmant la toile de leur verticalité, ces repères sont autant de balises pour caractériser le port de Nantes de l’époque. Toutefois, c’est bien l’étendue d’eau qui captive avant tout le regard du peintre : l’agitation du fleuve permet une étude des mouvements de l’eau et du jeu de lumière que font naître les reflets. En arrière-plan, le coucher du soleil colore le ciel de tonalités chaudes, contrastant fortement avec la palette froide des bleus utilisée pour le fleuve. Par ce cadrage audacieux et cette dominance des bleus, c’est bien la Loire qui est le sujet principal de l’œuvre : sa force paisible n’a que faire de l’agitation des hommes.

CHâteau des duCs de BretagNe, Musée d’Histoire de NaNtes - iNv. 972.25.18

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Le pont transbordeursans dateHuile sur toile

Étienne BOUCHAUDNantes, 1898 – Nantes, 1989

L’œuvre d’Etienne Bouchaud se partage entre Nantes, sa ville natale, et les villes portuaires de la Méditerranée. Né dans une famille d’artistes, Bouchaud étudie à Paris auprès de Maurice Denis. Puis il découvre la lumière du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie. Là, comme à Marseille et à Toulon, Bouchaud est fasciné par la vie du port, animé d’une activité humaine incessante. La composition ici présentée, traversée d’une route et habitée de silhouettes en mouvement, manifeste la même vitalité. Le pont transbordeur, placé en arrière-plan, symbolise ce dynamisme du port nantais. Inauguré en 1903, en réponse au développement des chantiers navals, ce pont facilitait le franchissement d’un bras de la Loire. Après s’être acquittés d’un droit d’accès auprès du concessionnaire, ouvriers et marchandises pouvaient passer du quai de la Fosse à la Prairie au Duc. En 1955, suite à une baisse d’activité, le service est interrompu. Le pont sera démonté peu après.

aCHat eN 1934 - Musée des Beaux-arts de NaNtes - iNv. 2143

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Le Port de Nantes1914Huile sur toile

Émile DEZAUNAYNantes, 1854 – Nantes, 1938

Né à Nantes, Émile Dezaunay est un ami de Maxime Maufra qui lui fait découvrir la Bretagne. Son œuvre est toutefois peu marquée par le synthétisme de l’École de Pont-Aven. La référence à l’impressionnisme s’impose en revanche pour caractériser Le Port de Nantes.Par juxtaposition de petites touches, le peintre capte les variations de la lumière, les reflets à la surface de la Loire et l’atmosphère de ce moment de la journée.Dezaunay a posé son chevalet sur la butte Sainte-Anne pour saisir cette vision du dynamisme du port nantais. Au loin, la silhouette ambitieuse du pont transbordeur souligne la modernité de Nantes. Les bateaux amarrés depuis le quai de la Fosse indiquent une activité ininterrompue sur les bords du fleuve, tandis qu’au premier plan, le quai est encombré des lourdes cargaisons de marchandises.Un navire arbore les pavillons français et américain, nous rappelant que cette œuvre de 1914 précède une période troublée.

aCHat eN 1945 - Musée des Beaux-arts de NaNtes - iNv. 946.3.2.P

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La cale de la machine (vue du port de Nantes)Huile sur toile

Jean-François SABLETMorges, 1745 – Nantes, 1819

Fils de Jacob Sablet, peintre et marchand de tableaux en Suisse, Jean-François a étudiéà Paris avec Vien, puis à Rome pendant la Révolution. En 1805, il est naturalisé françaiset s’installe à Nantes. Il y peint essentiellement des portraits de la bourgeoisie locale etde ses amis, comme les frères Cacault et les architectes Crucy et Ceineray.Ce paysage en aval du port de Nantes, près de Salorges, face à l’île de Mabon, arasée en 1902, reflète la vue que le peintre avait du port de Nantes.En effet, il habitait une maison d’angle quai de la Fosse et pouvait voir de ses fenêtresla cale de la machine (grue qui servait à mâter les navires, et à les charger). C’était aussi la cale des gros bateaux : un lourd navire est amarré à droite, tandis qu’à gauche un plus petit se vide de son chargement de vin. Ce lieu très animé était aussi une des promenades favorites des nantais.Par la vivacité du chromatisme, et l’animation de la toile, le peintre livre une grande réussite proche de la manière hollandaise. La sûreté et la clarté de la composition sont cependant caractéristiques de la leçon néo-classique de l’époque.

doN de la sœur de l’artiste eN 1841 - iNv. 708

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La Loire à Champtoceauxsans dateCrayon et aquarelle sur papier

Louis-Robert ANTRALChâlons-sur-Marne, 1895 – Paris, 1939

Outre ses qualités de peintre et graveur, Louis-Robert Antral est reconnu pour son talent d’aquarelliste, qui lui vaut l’attribution du prix Blumenthal en 1926. Le thème du port et des bords de fleuve est particulièrement fertile dans l’œuvre d’Antral, qui représente Boulogne, Brest, Lorient, La Rochelle, Bordeaux ou Toulon. Le Musée des Beaux-arts conserve une série d’aquarelles réalisées sur le motif, prenant pour sujet la Loire. D’une grande fraîcheur, elles se caractérisent par la justesse du trait et la sobriété de leurs couleurs, animées du vert violent de la végétation ou du rouge vif d’un navire.Cette œuvre d’Antral saisit le dynamisme de la vie du fleuve. À Champtoceaux, la quiétude de la pointe de l’Île neuve est interrompue par le passage des bateaux à vapeur.

doN de la soCiété des aMis du Musée des Beaux-arts eN 1966 - Musée des Beaux-arts de NaNtes - iNv. 966.5.2.d

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Loire, usine de Chantenaysans dateCrayon et aquarelle sur papier

Louis-Robert ANTRALChâlons-sur-Marne, 1895 – Paris, 1939

Outre ses qualités de peintre et graveur, Louis-Robert Antral est reconnu pour son talent d’aquarelliste, qui lui vaut l’attribution du prix Blumenthal en 1926. Le thème du port et des bords de fleuve est particulièrement fertile dans l’œuvre d’Antral, qui représente Boulogne, Brest, Lorient, La Rochelle, Bordeaux ou Toulon. Le Musée des Beaux-arts conserve une série d’aquarelles réalisées sur le motif, prenant pour sujet la Loire. D’une grande fraîcheur, elles se caractérisent par la justesse du trait et la sobriété de leurs couleurs, animées du vert violent de la végétation ou du rouge vif d’un navire.Cette œuvre d’Antral saisit le dynamisme de la vie du fleuve. À Nantes, les bains de rivière se font face aux installations industrielles de Chantenay. La modernité s’invite dans le pittoresque des bords de Loire.

doN eN 1976 - Musée des Beaux-arts de NaNtes - iNv. 976.4.6.d

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L’ermitage de Saint-Hermeland vers 18401937 Huile sur carton

Louis RONDEAUsaint-Jean-de-Boiseau, 1870 saint-Jean-de-Boiseau, 1948

Dans un style naïf caractéristique de son œuvre, Louis Rondeau s’intéresse aux traces d’un personnage historique fondateur de la région : Saint-Hermeland. Aussi connu sous le nom de Saint-Herblain, il fonda un monastère sur l’île d’Antrum (aujourd’hui Indre) à la fin du 7ème siècle, qui fut saccagé par les Normands au 9ème siècle. Subsisterait toutefois le petit oratoire où Saint-Hermeland aimait à se recueillir de l’autre côté de la Loire, à Antricinium (Indret). Si l’authenticité de l’édifice reste soumise à question, sa représentation par Rondeau témoigne d’une croyance populaire tenace. L’œuvre ancre cette portion de l’estuaire de la Loire dans une continuité historique : tandis que la fumée des usines témoigne du développement de l’industrie, le modeste ermitage voisine avec la ville prospère visible au loin, et les navires à voiles contrastent avec les bateaux à vapeur.

aCHat eN 1949 - Musée des Beaux-arts de NaNtes - iNv. 3540

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Les bords de Loire à Saint-Jean-de-Boiseausans date Huile sur carton

Louis RONDEAUsaint-Jean-de-Boiseau, 1870 saint-Jean-de-Boiseau, 1948

Au début du 20ème siècle, la vie du village de Saint-Jean-de-Boiseau, construit sur un caillou surplombant la Loire, est rythmée par la pêche et le travail des champs. Nombre de petits paysans cultivent patates, fèves et haricots, ainsi que quelques arpents de vignes. La scène représentée ici s’intéresse plus particulièrement à la récolte des foins, destinés à nourrir le bétail qui paisse paisiblement. Au second plan, des plates sont utilisées pour le transport du fourrage et pour la pêche à l’anguille. Ces embarcations à fond plat rappellent la nature quasi amphibie de cette partie de la Basse Loire : lors des grandes marées ou en période de crue, le niveau de l’eau monte. Tant que la chaussée est submergée, les déplacements se font en barque. Aujourd’hui, l’étier (chenal étroit) est réduit à un simple ruisseau.

aCHat eN 1949 - Musée des Beaux-arts de NaNtes - iNv. 3539

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La Loire, paysage d’automnesans date Huile sur toile

Claude RAMEAUla Charité-sur-loire, 1876

saint-thibault-sur-loire, 1955

L’œuvre de Claude Rameau nous transporte en amont de la Loire. Né non loin de Bourges, il peint d’abord les montagnes du Morvan, avant de céder à la fascination du fleuve lors d’un séjour à Gilly-sur-Loire en 1914. À partir de 1920 et jusqu’à la fin de sa vie, surnommé « Peintre de la Loire », Rameau se consacre à la Loire du Sancerrois. Il observe la paisible harmonie des bords du fleuve, son perpétuel changement, ses reflets sous les variations de lumière. L’œuvre de Rameau évoque l’École de Barbizon. Peinte sur le motif, la nature se fait sujet, animée de silhouettes humaines par quelques touches vives.Maurice Genevoix parle de « l’amour exclusif » de son ami Rameau pour la Loire : « Son fleuve, ses grèves, ses verdiaux, ses courants, ses bras morts, ses hauts ciels plafonnants, il les a peints toute sa vie. »

déPôt du FNaC (aCHat eN 1935) - Musée des Beaux-arts de NaNtes - iNv. 13601

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La Loire à Thouarésans dateHuile sur toile

Marcel CHESNEAUNantes, 1902 - ?

On sait peu de choses sur Marcel Chesneau, né au début du 20ème siècle à Nantes. Le Musée des Beaux-arts conserve deux œuvres de l’artiste : une aquarelle des bords de Loire et cette peinture, toutes deux achetées à Nantes, à la galerie Mignon-Massart. Situé à dix kilomètres en amont de Nantes, Thouaré apparaît comme un paisible village de bord de Loire, protégé de la frénésie du port nantais. Suite à la construction de la levée de la Divatte au milieu du 19ème siècle, ce bras de Loire s’est progressivement ensablé, rendant seule possible la navigation de petites embarcations.Usant d’une gamme sobre de verts et de gris, Chesneau saisit cette atmosphère tranquille et quasi intemporelle des rives de la Loire.

aCHat eN 1955 - Musée des Beaux-arts de NaNtes - iNv. 6494

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La Loire au Cellier1921Huile sur carton

Le Cellier1921Huile sur carton

Jean GORINBlain, 1899 – Paris, 1981

Peintes sur le motif, entre Nantes et Ancenis, ces œuvres comptent parmi les premières peintures à l’huile de Jean Gorin. Les compositions simplifiées sont faites de grands aplats de couleur. Les formes tendent à se dissoudre sous la lumière dans une veine impressionniste. Déjà la peinture prime sur la nature.La réflexion plastique de Gorin en est à ses débuts. Très vite, il réalise des Paysages imaginaires (1922). Puis, découvrant le cubisme, le purisme et le néoplasticisme, il s’affranchit des formes naturalistes et passe à l’abstraction. Proche des idées de Mondrian, Gorin conçoit le tableau comme un monde idéal. « Complètement libéré des formes naturalistes, une grande joie créatrice me guidait ; j’entrevoyais des possibilités infinies d’expression, » dit-il. Issues du riche fonds que Jean Gorin et son épouse ont donné au Musée des Beaux-arts, ces vues de la Loire de 1921 témoignent du chemin parcouru.

doN de JeaN et suzaNNe goriN eN 1980 - Musée des Beaux-arts de NaNtes - iNv. 982.17.2.P - iNv. 982.17.3.P