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Neige de culture

Neige de culture l’eau devient cristal le d’un hiver · “neige artificielle“ au profit de celle de “neige de culture“, car la neige fabriquée n’est rien d’autre que

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Page 1: Neige de culture l’eau devient cristal le d’un hiver · “neige artificielle“ au profit de celle de “neige de culture“, car la neige fabriquée n’est rien d’autre que

Neige de culture

Comment l’eaudevient cristall’eau

cristall’eau

le temps d’unhiver?hiver?hiver

Page 2: Neige de culture l’eau devient cristal le d’un hiver · “neige artificielle“ au profit de celle de “neige de culture“, car la neige fabriquée n’est rien d’autre que

Depuis plusieurs décennies,

le tourisme hivernal est apparu comme

un élément essentiel de l’économie

des zones de montagne en apportant

aux populations de ces territoires

d’importantes possibilités d’emploi

et de développement. Les stations

de sports d’hiver se sont implantées

alors que l’enneigement naturel était

suffisamment abondant pour assurer

leur exploitation.

Avec les évolutions météorologiques

actuel les, les stations de toute alt itude

connaissent un déficit chronique

d’enneigement naturel. La neige

de culture est devenue rapidement

un complément nécessaire à une

exploitation minimale du domaine

skiable.

Afin de répondre aux attentes et aux

exigences de la cl ientèle, de préserver

une crédibi l i té de leur offre, les

exploitants ont peu à peu déployé

des réseaux de neige de culture.

L’objectif est de garantir une qualité

d’enneigement et une période

d’exploitation suff isante, nécessaires

à l’équi l ibre f inancier de leur activité.

En 2005, en France, 188 stations sont

équipées et 4283 hectares de pistes

sont ainsi enneigés. L’équipement

actuel couvre 16,2 % de la surface

totale des pistes bal isées, soit 3,1 %

de la superf icie des domaines skiables.

Par comparaison, le pourcentage de la

surface de pistes enneigée est de 38 %

en Autriche et en Ital ie.

Cette extension régulière des

réseaux génère des opposit ions

croissantes, qui interrogent sur les

conséquences environnementales de ces

aménagements.

Un moteur pour l’économie locale et une réponse aux exigences du tourisme d’aujourd’hui

En 2004-2005, 18 000 salariés

(permanents et saisonniers) étaient

employés pour assurer le fonctionnement

des remontées mécaniques et

l’exploitation des domaines skiables.

Ces activités permettent de lutter

contre la déprise de ces zones de

montagne. En effet, le décl in des

activités tradit ionnel les (agriculture

et art isanat) auparavant moteurs

économiques de ces régions a engendré

un processus de départ des populations

vers les zones urbaines.

Le ski génère de nombreux emplois

directs et indirects sachant que

les salariés exercent parfois une

pluriactivité. Le nombre d’emplois directs pluriactivité. Le nombre d’emplois directs

générés dans le secteur privé par la générés dans le secteur privé par la

pratique du ski en France est estimé à pratique du ski en France est estimé à

120 000, toutes activités confondues. 120 000, toutes activités confondues.

En effet, on distingue quatre domaines En effet, on distingue quatre domaines

professionnels dont le dynamisme repose professionnels dont le dynamisme repose

essentiel lement sur l’activité des sports essentiel lement sur l’activité des sports

d’hiver :d’hiver :

• L’hôtel lerie/ restauration.• L’hôtel lerie/ restauration.

• Les remontées mécaniques et les

pistes.

• Les métiers des sports de montagne • Les métiers des sports de montagne

(moniteurs, guides, accompagnateurs).(moniteurs, guides, accompagnateurs).

• Les commerces et services.• Les commerces et services.

Les emplois générés dans le secteur Les emplois générés dans le secteur

public ne sont également pas public ne sont également pas

négligeables.

Les remontées mécaniques françaises Les remontées mécaniques françaises

ont été parcourues en 2004-2005 par ont été parcourues en 2004-2005 par

7,6 mil l ions de skieurs ayant fait 53,8 7,6 mil l ions de skieurs ayant fait 53,8

mil l ions de journées de ski et effectué mil l ions de journées de ski et effectué

595 mil l ions de passages (analyse de 595 mil l ions de passages (analyse de

209 exploitants). Ces chiffres i l lustrent 209 exploitants). Ces chiffres i l lustrent

le potentiel économique de ces le potentiel économique de ces

activités. Paral lèlement, l ’exploitation activités. Paral lèlement, l ’exploitation

des remontées mécaniques constitue des remontées mécaniques constitue

La neige de culture : pourquoi ?

Page 3: Neige de culture l’eau devient cristal le d’un hiver · “neige artificielle“ au profit de celle de “neige de culture“, car la neige fabriquée n’est rien d’autre que

l ’une des principales ressources des l’une des principales ressources des

col lectivités terr itoriales de Montagne. col lectivités terr itoriales de Montagne.

Ces dernières perçoivent en effet, par Ces dernières perçoivent en effet, par

application de la réglementation, les application de la réglementation, les

recettes suivantes :recettes suivantes :

• Redevances de concession dans les • Redevances de concession dans les

délégations de service public ou loyers délégations de service public ou loyers

(en moyenne 5 à 8 % des recettes des (en moyenne 5 à 8 % des recettes des

remontées mécaniques).remontées mécaniques).

• Taxes montagnes sur l’activité • Taxes montagnes sur l’activité

économique (5 % des recettes des économique (5 % des recettes des

remontées mécaniques).remontées mécaniques).

• Fiscal ité générale.• Fiscal ité générale.

En montagne, chaque saison d’hiver, la En montagne, chaque saison d’hiver, la

consommation tourist ique globale est consommation tourist ique globale est

évaluée à environ 5 mil l iards d’euros. évaluée à environ 5 mil l iards d’euros.

À t itre indicatif, la capacité d’accueil des À t itre indicatif, la capacité d’accueil des

communes supports de stations est communes supports de stations est

de 2 098 000 l its.de 2 098 000 l its.

Étant donnés le volume de cl ientèle Étant donnés le volume de cl ientèle

hivernale, le budget accordé à ce

loisir et l ’obl igation d’une réservation loisir et l ’obl igation d’une réservation

très précoce d’une année sur l’autre, très précoce d’une année sur l’autre,

les stations se doivent de f iabi l iser

leur produit tourist ique en assurant

un enneigement minimum en début et un enneigement minimum en début et

durant la saison. En Europe, tous les

tours opérateurs imposent un minimum tours opérateurs imposent un minimum

d’équipement en neige de culture avant d’équipement en neige de culture avant

de commercial iser une station.

Ainsi, la neige de culture présente Ainsi, la neige de culture présente

l’avantage de :l’avantage de :

• Limiter les aléas d’enneigement lors • Limiter les aléas d’enneigement lors

de saisons déficitaires.de saisons déficitaires.

• Garantir l ’amortissement des • Garantir l ’amortissement des

investissements, notamment ceux, investissements, notamment ceux,

part icul ièrement lourds, réal isés dans les particul ièrement lourds, réal isés dans les

remontées mécaniques.remontées mécaniques.

• Améliorer l’enneigement de début de • Améliorer l’enneigement de début de

saison, af in de démarrer la saison à date saison, af in de démarrer la saison à date

f ixe, programmable, et de fonctionner f ixe, programmable, et de fonctionner

jusqu’à f in mars – début avri l .

• Maintenir une couverture neigeuse sur • Maintenir une couverture neigeuse sur

certaines zones sensibles (exposit ion, certaines zones sensibles (exposit ion,

topographie, usure par

sur-fréquentation, ... ).

• Assurer le retour skis aux pieds à la

station.

• Garantir l ’organisation des

manifestations sportives.

En termes d’investissements, i l est à

noter que le budget al loué à la neige

de culture a progressé de 8 % en 2005,

pendant que celui al loué aux remontées

mécaniques progressait de 31 % sur la

même période.

L’augmentation des puissances instal lées

correspond, certes, à des

extensions mais également au

développement des capacités de

production instantanée des réseaux production instantanée des réseaux

existants pour réduire l’étalement de la existants pour réduire l’étalement de la

production dans le temps.production dans le temps.

Dans ce dernier cas, la consommation Dans ce dernier cas, la consommation

d’eau cumulée sur une saison d’hiver

reste la même.

Page 4: Neige de culture l’eau devient cristal le d’un hiver · “neige artificielle“ au profit de celle de “neige de culture“, car la neige fabriquée n’est rien d’autre que

Pour la petite histoire, les

professionnels ont choisi de bannir

du langage courant l’expression de

“neige artificielle“ au profit de celle

de “neige de culture“, car la neige

fabriquée n’est rien d’autre que de

l’eau transformée en cristal sous

l’effet des basses températures.

De même, le terme de “canon à neige“

est remplacé par celui d’“enneigeur“

en raison de la haute technologie

des équipements. De plus, le terme

est plus approprié au contexte du

tourisme.

La fabrication de la neige de culture

s’effectue à partir de la pulvérisation dans

l’air ambiant d’un mélange d’eau naturelle

et d’air pur. Seule une température

extérieure inférieure à 0°C permet

d’obtenir un cristal de neige ; aucun additif

n’est nécessaire dans le processus de

fabrication qui est uniquement basé sur

des techniques issues du domaine de

l’électromécanique. Aucune transformation

chimique n’est opérée dans le processus

de fabrication et, contrairement à ce qui a

pu être annoncé par ailleurs, la neige de

culture n’occasionne aucun risque pour la

santé.

En France, l’additif Snomax, essayé dans

le passé par quelques rares stations, n’est

plus du tout commercialisé aujourd’hui,

même si l’innocuité de ce produit a été

démontrée par une étude franco-italienne

réalisée par le CEMAGREF et l’Université

de Turin.

Quel impact sur les ressources naturelles ?

Le prélèvement temporaire des ressources

en eau pour l’alimentation des réseaux de

neige de culture est effectué, soit:

• dans le milieu naturel,

• dans les réseaux d’alimentation

en eau potable,

• dans les ouvrages hydroélectriques

préexistants.

Afin de réguler le prélèvement et de

disposer des volumes nécessaires

sans perturber les équilibres naturels,

l’aménagement de réserves d’eau —

appelées retenues d’altitude — se

développe dans les stations. Aujourd’hui

55 % des volumes d’eau proviennent

des réserves d’altitude et des ouvrages

hydroélectriques (cette part devrait

progresser à l’avenir), 30% directement des

cours d’eau et 15% des trop pleins des

réseaux d’eau potable. On peut estimer

qu’en France, environ

15 millions de m3 d’eau sont transformés

en cristaux de neige, soit l’équivalent, pour

188 stations, de la consommation annuelle

d’une ville moyenne de 170 000 habitants

(par exemple Saint-Étienne). Il est rappelé

que la capacité d’accueil touristique des que la capacité d’accueil touristique des

communes supports de stations est de communes supports de stations est de

2 098 000 lits. Ces 15 millions de m2 098 000 lits. Ces 15 millions de m3

permettent la fabrication d’une hauteur permettent la fabrication d’une hauteur

moyenne de 70 cm de neige sur les pistes, moyenne de 70 cm de neige sur les pistes,

pour l’ensemble des stations. Pour une pour l’ensemble des stations. Pour une

surface enneigée donnée, l’équivalent surface enneigée donnée, l’équivalent

de seulement un tiers des précipitations de seulement un tiers des précipitations

annuelles reçues par cette surface est annuelles reçues par cette surface est

transformé en neige le temps de l’hiver. transformé en neige le temps de l’hiver.

Par ailleurs, il faut savoir que l’eau prélevée Par ailleurs, il faut savoir que l’eau prélevée

pour la neige de culture fait l’objet de pour la neige de culture fait l’objet de

taxes et souvent de facturation, ce qui taxes et souvent de facturation, ce qui

incite à son économie. L’ensemble des incite à son économie. L’ensemble des

prélèvements d’eau effectués et les travaux prélèvements d’eau effectués et les travaux

liés à la neige de culture respectent des liés à la neige de culture respectent des

dispositions réglementaires très strictes, dispositions réglementaires très strictes,

notamment la loi sur l’eau (voir annexe notamment la loi sur l’eau (voir annexe

en fin de document). Cette production ne en fin de document). Cette production ne

s’effectue donc pas de manière sauvage. s’effectue donc pas de manière sauvage.

De fait, il n’existe pas de conflit d’usage De fait, il n’existe pas de conflit d’usage

avec la consommation domestique.avec la consommation domestique.

Le schéma page suivante dresse un état Le schéma page suivante dresse un état

comparatif des consommations d’eau en comparatif des consommations d’eau en

fonction des besoins. L’échelle utilisée fonction des besoins. L’échelle utilisée

en ordonnée ne permet pas d’afficher le en ordonnée ne permet pas d’afficher le

prélèvement destiné à la fabrication de la prélèvement destiné à la fabrication de la

neige de culture. Dans le cas de la neige neige de culture. Dans le cas de la neige

de culture, il s’agit d’un prélèvement de culture, il s’agit d’un prélèvement

La neige de culture : comment ?

Page 5: Neige de culture l’eau devient cristal le d’un hiver · “neige artificielle“ au profit de celle de “neige de culture“, car la neige fabriquée n’est rien d’autre que

temporaire et non d’une consommation. temporaire et non d’une consommation.

En effet, l’eau empruntée sera restituée En effet, l’eau empruntée sera restituée

au milieu, soit sous forme liquide lors de au milieu, soit sous forme liquide lors de

la fonte des neiges, soit sous forme de la fonte des neiges, soit sous forme de

vapeur d’eau. L’évaporation est estimée vapeur d’eau. L’évaporation est estimée

entre 10 et 30 % de l’apport initial.

À titre indicatif, le remplissage des piscines À titre indicatif, le remplissage des piscines

privées est estimé dans le meilleur des cas privées est estimé dans le meilleur des cas

à 25 millions de mà 25 millions de m3 d’eau, c’est-à-dire dans

une configuration où seuls des appoints une configuration où seuls des appoints

en eau des piscines existantes seraient en eau des piscines existantes seraient

réalisés, sans remplissage complet. Sur la réalisés, sans remplissage complet. Sur la

carte ci-contre, on s’aperçoit facilement carte ci-contre, on s’aperçoit facilement

que les zones les plus arrosées en France que les zones les plus arrosées en France

coïncident avec les zones de montagne

où sont implantées les installations de où sont implantées les installations de

neige de culture. L’une des solutions, de

plus en plus appropriée, mise en œuvre

pour garantir une meilleure gestion de la

ressource en eau et atténuer les conflits ressource en eau et atténuer les conflits

entre utilisateurs, est la création de

retenues d’altitude. Les retenues d’altitude retenues d’altitude. Les retenues d’altitude

sont des réserves alimentées par les sont des réserves alimentées par les

ressources naturelles en eau lors des

périodes des hautes eaux et, périodes des hautes eaux et,

éventuellement, par le réseau éventuellement, par le réseau

d’eau potable ou hydraulique. d’eau potable ou hydraulique.

Ces retenues, construites Ces retenues, construites

conformément à des règles conformément à des règles

strictes, peuvent contenir un strictes, peuvent contenir un

volume important en eau, de volume important en eau, de

l’ordre de 5000 à 300 000 ml’ordre de 5000 à 300 000 m33. .

Bien que souvent critiquées, Bien que souvent critiquées,

ces retenues présentent

pourtant l’avantage de :

• Limiter les prélèvements • Limiter les prélèvements

dans le milieu naturel durant la période dans le milieu naturel durant la période

d’étiage (période où le niveau moyen d’un d’étiage (période où le niveau moyen d’un

cours est le plus bas).

• Choisir des périodes de remplissage • Choisir des périodes de remplissage

opportunes, c’est-à-dire lorsque la opportunes, c’est-à-dire lorsque la

ressource est la plus abondante.

• Diminuer la consommation d’électricité

en utilisant l’énergie par gravité inhérente

à la localisation amont des

retenues.

• Disposer de volumes de

stockage important (10 000 à

> 100 000 m3).

• Utiliser et valoriser des sites

touristiques.

Enfin, la construction des

retenues d’altitude fait appel

à un savoir-faire technique.

En effet, de nombreuses

études préalables sont

réalisées avant la création

d’une retenue, notamment

des études hydrologiques,

hydrogéologiques, géotechniques, hydrogéologiques, géotechniques,

sismiques, études des aléas de montagne, sismiques, études des aléas de montagne,

études de rupture de digue (voir annexe en études de rupture de digue (voir annexe en

fin de document). Les dossiers de création fin de document). Les dossiers de création

des retenues sont également soumis à des retenues sont également soumis à

l’avis et au contrôle des services de l’État l’avis et au contrôle des services de l’État

(DDAF, DDE, DIREN, CEMAGREF, (DDAF, DDE, DIREN, CEMAGREF,

Service équipement des eaux et forêts). Service équipement des eaux et forêts).

Préalablement à toute construction, une

autorisation délivrée par arrêté préfectoral

est nécessaire.

Sur le plan énergétique, environ

108 millions de kWh sont utilisés pour

produire de la neige, soit 0,023 % de

la consommation nationale d’électricité

ou encore 0,15 % de la production des

centrales hydroélectriques situées pour

la plupart en montagne. Ici encore, les

économies sont de rigueur.

17000

600050004000

15

Consommation des Français (en millions de m3)

Industries

centrales électriques

Mines& Canaux

Neigede culture

Eau potable

Irrigations

300

400

500

600

700

800

900

1000

1100

1200

1300

1400

1500

1600

1800

mm

MOYENNES 1971-2000PRECIPITATIONS ANNUELLES (en mm : 1mm=1l/m2)

(C)

IGN

198

9

150 km

300

400

500

600

700

800

900

1000

1100

1200

1300

1400

1500

1600

1800

mm

MOYENNES 1971-2000PRECIPITATIONS ANNUELLES (en mm : 1mm=1l/m2)

(C)

IGN

198

9

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300

400

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mm

MOYENNES 1971-2000PRECIPITATIONS ANNUELLES (en mm : 1mm=1l/m2)

(C)

IGN

198

9

150 km

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Les aspects environnementaux sont

pris en considération dans la création

des aménagements, notamment par le

biais des études d’impact.

Concernant les retenues d’altitude

Des réflexions approfondies sont menées

dans le but d’éviter, ou à défaut

de réduire, les impacts prévisibles

sur la nature (faune, f lore, etc.).

Des études préalables sont réal isées

pour le choix du site et la manière dont

la retenue s’intègrera au mieux dans le

paysage. La technique de la modélisation

informatique est ainsi uti l isée.

En outre, 15% de l’ investissement pour

la création des retenues sont aujourd’hui

consacrés à l’ insert ion paysagère.

Sur le plan écologique,

une réglementation str icte encadre

l’ implantation des retenues, en exigeant

les études citées précédemment et

notamment des études d’impact

sur l’environnement.

Afin d’optimiser l’uti l isation des retenues

d’alt itude, d’autres fonctions peuvent

leur être attr ibuées. Tout d’abord grâce

à la volonté de développer des activités

estivales, el les sont un attrait tourist ique

l’été : espaces détente, de jeux,

pique-nique... De plus, el les peuvent

al imenter les alpages et garantir

des réserves d’eau en été, notamment

pour la défense incendie.

Concernant la neige de culture en général

Pour la végétation, on constate peu

d’effets au niveau de la couverture

herbacée, même si un léger décalage

dans la croissance peut être noté,

car la neige fond plus tard.

Par ai l leurs, ce dernier aspect est vite Par ai l leurs, ce dernier aspect est vite

effacé car la présence de neige au sol effacé car la présence de neige au sol

permet une protection thermique permet une protection thermique

du couvert végétal. du couvert végétal.

Enfin, un manteau neigeux plus épais Enfin, un manteau neigeux plus épais

préserve le couvert végétal préserve le couvert végétal

des agressions mécaniques dues des agressions mécaniques dues

au passage des skieurs et des engins au passage des skieurs et des engins

de damage.

Neige de culture : prise en compte des aspects environnementaux

Page 7: Neige de culture l’eau devient cristal le d’un hiver · “neige artificielle“ au profit de celle de “neige de culture“, car la neige fabriquée n’est rien d’autre que

Neige de culture : quelle réglementation ?

1. Les prélèvements d’eauLes prélèvements d’eau dans le mil ieu naturel sont réglementés par le code de l’environnement :Les prélèvements d’eau dans le mil ieu naturel sont réglementés par le code de l’environnement :

1.A. Procédures I.O.T.A de déclaration ou d’autorisation préfectorale pour les prélèvements dans un cours d’eau ou dans une Procédures I.O.T.A de déclaration ou d’autorisation préfectorale pour les prélèvements dans un cours d’eau ou dans une

nappe d’accompagnement de cours d’eau.nappe d’accompagnement de cours d’eau. Les seui ls de déclaration ou d’autorisation sont les suivants : Les seui ls de déclaration ou d’autorisation sont les suivants :

1.B. Respect des débits réservésRespect des débits réservés

Les prélèvements d’eau sur un cours d’eau doivent maintenir dans ce dernier au moins 10 % du débit moyen inter-annuel.Les prélèvements d’eau sur un cours d’eau doivent maintenir dans ce dernier au moins 10 % du débit moyen inter-annuel.

Les prélèvements donnent l ieu au paiement d’une redevance à l’Agence de l’eau, au t itre de la loi sur l’eau.Les prélèvements donnent l ieu au paiement d’une redevance à l’Agence de l’eau, au t itre de la loi sur l’eau.

2. Les installations de compression d’airLes compresseurs peuvent être soumis à déclaration ou autorisation préfectorale au t itre de la loi sur les ICPE ( instal lat ions classées Les compresseurs peuvent être soumis à déclaration ou autorisation préfectorale au t itre de la loi sur les ICPE ( instal lat ions classées Les compresseurs peuvent être soumis à déclaration ou autorisation préfectorale au t itre de la loi sur les ICPE ( instal lat ions classées

pour la protection de la nature et de l’environnement ). Les seui ls de déclaration ou d’autorisation sont les suivants :pour la protection de la nature et de l’environnement ). Les seui ls de déclaration ou d’autorisation sont les suivants :pour la protection de la nature et de l’environnement ). Les seui ls de déclaration ou d’autorisation sont les suivants :

Ces procédures ICPE peuvent faire l’objet d’une étude d’impact sur l’environnement si le coût des travaux est supérieur Ces procédures ICPE peuvent faire l’objet d’une étude d’impact sur l’environnement si le coût des travaux est supérieur Ces procédures ICPE peuvent faire l’objet d’une étude d’impact sur l’environnement si le coût des travaux est supérieur

à 1.900.000 € TTC . Cette démarche permet d’apprécier les conséquences du projet sur le mil ieu naturel et d’apporter d’éventuel les TTC . Cette démarche permet d’apprécier les conséquences du projet sur le mil ieu naturel et d’apporter d’éventuel les TTC . Cette démarche permet d’apprécier les conséquences du projet sur le mil ieu naturel et d’apporter d’éventuel les

mesures compensatoires.mesures compensatoires.

3. BâtimentsLes bâtiments abritant les équipements de neige de culture sont soumis aux règles du code de l’urbanisme, notamment à la procédure Les bâtiments abritant les équipements de neige de culture sont soumis aux règles du code de l’urbanisme, notamment à la procédure

de permis de construire.de permis de construire.

4. FouillesEn fonction des travaux engagés, les affoui l lements et exhaussements du sol sont soumis à autorisation conformément au code de En fonction des travaux engagés, les affoui l lements et exhaussements du sol sont soumis à autorisation conformément au code de

l’urbanisme.

Non classéNon classé Soumis à déclarationSoumis à déclaration Soumis à autorisationN° IOTAN° IOTARubrique IOTARubrique IOTA

prélèvement < à 2% prélèvement < à 2% du débit Qm5du débit Qm5

prélèvement > à 2% et < à 5 % du débit Qm5prélèvement > à 2% et < à 5 % du débit Qm5procédure déclarative avec dossier procédure déclarative avec dossier

d’incidence sur le mil ieu naturel d’incidence sur le mil ieu naturel et l ’environnement et l ’environnement

prélèvement > à 5 % du débit Qm5procédure d’autorisation avec enquête publique

et dossier d’incidence sur le mil ieu naturel et l ’environnement

2.1.0.2.1.0.Prélèvement d’eau Prélèvement d’eau (comparé au débit (comparé au débit

minimal de récurrence minimal de récurrence 5 ans « Qm5 »)5 ans « Qm5 »)

Non classéNon classé Soumis à déclaration Soumis à autorisationN° ICPERubrique ICPE

Puissance < 50 kWPuissance < 50 kW Puissance > 50 kW et < à 500 kWprocédure déclarative avec dossier d’incidence

sur le mil ieu naturel et l ’environnement

Puissance > 500 kW procédure d’autorisation avec enquête publique

et dossier d’incidence sur le mil ieu naturel et l ’environnement

2920Instal lat ions de compresseurs d’airde compresseurs d’air

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Pour toutes informations supplémentaires, n’hésitez pas à contacter :

ANMSM / SKI FRANCE

Association Nationale des Maires des Stations de Montagne

9 rue de Madrid - 75008 Paris

Tél. 01 47 42 23 32

Fax : 01 42 66 15 94

SNTF

Syndicat National des Téléphériques de France

21, Chemin des sources - 38246 Meylan Cedex (Grenoble)

Tél. 04 76 90 51 27

Fax : 04 76 90 49 58

ADSP France

Association Nationale des Directeurs de Pistes et de la Sécurité de Stations de Sports d’Hiver

Service des Pistes - Les Ménuires - 73440 Saint-Martin de Belleville

Tél. 04.79.00.64.47

Fax : 04.79.00.67.01