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Domaines skiables de France Magazine d’information du Syndicat National des Téléphériques de France N° 23 • Février 2010 ALPES • JURA • MASSIF CENTRAL PYRéNéES • VOSGES Handicap Les domaines skiables : des acteurs solidaires Dossier Le dialogue social

Domaines skiables · pluriannuel (qui concerne 8 thématiques) il travaille sur une fiche action intitulée « concilier la culture de la neige avec les milieux et

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Domaines skiablesde France

Magazine d’information du Syndicat National

des Téléphériques de France

N° 23 • Février 2010

Alpes • JurA • MAssiF CeNtrAl pyréNées • Vosges

HandicapLes domaines skiables :

des acteurs solidaires

Dossier Le dialogue social

Page 2: Domaines skiables · pluriannuel (qui concerne 8 thématiques) il travaille sur une fiche action intitulée « concilier la culture de la neige avec les milieux et

Environnement Guide des bonnes pratiques ....................................... p. 3La neige de culture sur tous les fronts ......................... p. 4L’eau en montagne ................................................... p. 5

HandicapLes domaines skiables : des acteurs solidaires ............ p. 6-7

ClientèleGestion de l’information « neige » .............................. p. 8

sommaire

Domaines skiables de France N°23 Magazine d’information du Syndicat National

des Téléphériques de FranceChambre syndicale des opérateurs de

remontées mécaniques et de domaines skiables

SNTF Alpespace - Bâtiment Annapurna

24 rue Saint Exupéry - 73800 Francin Tél. 04 79 26 60 70 - Fax 04 79 96 08 71

[email protected]

Directeur de publication Laurent Reynaud

Coordination et rédaction Axiuba Communication Catherine Claude

6 rue des Carillons - 74940 Annecy-Le-Vieux Tél. : 00 33 (0)450 60 98 90

Conception graphique et mise en page triptik

12 rue Pré Paillard - 74940 Annecy-le-Vieux Tél. 04 50 51 53 13

Crédits photo pour le Dossier Social ©Pierre-Yves Manfredi

Imprimé sur papier 100 % recyclé.

édito

Le SNTF responsable, solidaire et engagé !

Cette nouvelle année 2010 me donne l’occasion de revenir sur les valeurs

auxquelles je serai attaché durant mon mandat et qui devront animer notre action :

Solidarité, Responsabilité et Engagement.

Ne constituent- elles pas les meilleurs fondements à nos missions ?

La solidarité est importante dans notre organisation qui regroupe des adhérents

aux structures juridiques et aux tailles diverses. La répartition géographique

de nos entreprises sur 6 massifs nécessite, elle aussi, qu’il faille être solidaire.

Le sens des responsabilités est, selon moi, étroitement lié à la notion d’intérêt

général. Compte tenu en effet des missions de Service Public industriel et

commercial qui sont les nôtres, nous devons tout mettre en œuvre pour garantir

un bon fonctionnement de nos domaines skiables. Car, chacun le sait, nous sommes

les principaux acteurs de la vie économique et sociale de nos territoires.

De la responsabilité à l’engagement, il n’y a qu’un pas que nous devons franchir en

toute confiance. Nous avons aujourd’hui engagé diverses démarches responsables,

comme celles de l’environnement, de l’aménagement du territoire… Et, comme il n’y

a pas d’engagement sans risque, nous oserons affronter les dossiers les plus difficiles.

Enfin pour conclure, je dirais que nous coopérerons plus volontiers avec ceux qui

partagent nos valeurs. Le meilleur exemple est celui de la candidature d’Annecy

aux Jeux Olympiques de 2018. Notre organisation soutient cette candidature parce

que, d’une certaine manière, elle porte nos propres valeurs.

Je vous souhaite une excellente année 2010 ! Pierre Lestas,

Président du SNTF

Dossier soCiAl p. 9 à 20

Écho des massifsLes stations N’PY .................................................... p. 21« Neiges de culture®», le nouvel esprit du ski .............. p. 22

TechniqueDes constructions qui innovent ............................p. 23-25

Brèves ................................................. p. 26-27

Page 3: Domaines skiables · pluriannuel (qui concerne 8 thématiques) il travaille sur une fiche action intitulée « concilier la culture de la neige avec les milieux et

La prise en compte de l’environnement par les opérateurs de domaines skiables est désormais une évidence. Certification ISO 14001, chartes d’engagement et démarches environnementales ne seraient pourtant rien sans la mise en pratique d’actions concrètes.

guide des bonnes pratiques : la bible s’enrichit

environnement

L’ensemble des thématiques du développement durable sont concernées : énergie, déchets, ressources naturelles, paysages, etc.

La conduite de ces actions environnementales est toutefois complexe et l’échange d’expériences doit être au cœur du dispositif de soutien mis en place par le SNTF.

C’est l’objet du référentiel de « bonnes pratiques environnementales », disponible en ligne sur le site SNTF « espace adhérent » onglet « QSE » et qui propose différentes initiatives mises en œuvre au sein de la profession.

La conformité réglementairePour Serge Riveill, Chargé de mission Environnement, le référentiel peut apporter une solution à une exigence réglementaire. « C’est le grand sujet actuel puisque nous incitons les entreprises du secteur à élaborer des plans d’actions pour assurer la conformité de leurs installations. Nous avons à ce propos mis

en place avec la société Red On Line une méthode d’analyse et un outil de suivi accessible pour chaque adhérent du SNTF. Mais le complément indispensable à la théorie, c’est bien l’échange de savoir-faire. » Le référentiel est en effet appelé à s’enrichir en permanence grâce à l’apport des expériences de chacun.

Les engagementsSur le référentiel, on trouve entre autres de nombreux exemples d’engagements volontaires pour la protection de l’environnement. « Il n’est pas toujours nécessaire d’attendre la pression de la loi pour agir. Nous avons tous, à des niveaux divers, mis en place depuis de nombreuses années des actions visant à limiter nos déchets, à réduire l’impact visuel des aménagements, à diminuer nos consommations d’énergie ou des mesures de protection des eco-systèmes ou des ressources naturelles. Plonger dans le référentiel c’est prendre la mesure des efforts accomplis. »

exemples de bonnes

pratiques détaillées

dans le référentiel :

• Mise en place du tri des déchets dangereux

• Mise en place de collecteurs

pour les forfaits périmés

• Mise en place de machines à laver

les pièces mécaniques en circuit fermé

• Utilisation de matériaux naturels

sur les façades des bâtiments et des gares

• Optimisation des plans de damage

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la neige de culture sur tous les fronts

Le thème de cette rencontre, « Neige de culture : une ressource tombée du ciel » a fait salle comble avec une centaine de participants qui a pu bénéficier de la qualité des interventions des professionnels présents. Des échanges organisés sur 8 thématiques ont permis d’aborder tous les sujets relatifs à la production de la neige, aux aménagements et aux installations associés.

Cette journée a également permis de revenir sur le rapport commandé par le Ministère de l’environnement sur la neige de culture paru cet automne et qui fait le tour de la question. Pierre Lestas a rappelé en ouverture que « dans notre pays, nous prélevons 18 millions

C’est le 18 novembre dernier qu’a eu lieu à Briançon la journée annuelle d’information du SNTF organisée par DSF - Domaines

Skiables Formation en partenariat avec l’Association des directeurs des services des pistes (ADSP) et la Direction des Études et de

l’aménagement touristique en montagne (ATOUT France).

environnement

de m3 d’eau par an pour produire de la neige de culture, ce qui est négligeable par rapport à d’autres utilisations : il faut 35 millions de m3 pour remplir toutes les piscines et 110 millions de m3 d’eau pour irriguer les champs de maïs dans un seul département. Ce constat ne nous empêche pas de tout mettre en œuvre pour poursuivre le travail de réduction de notre empreinte écologique. Les efforts pour une utilisation raisonnée et raisonnable de la neige de culture continuent et les exemples d’amélioration sont permanents ».

Toutes les présentations réalisées pour cette journée sont disponibles sur le site SNTF « Espace Adhérent. »

Des outils d’information à votre dispositionLe SNTF a profité de cette journée pour mettre en avant

les outils de la campagne d’information lancée l’hiver dernier et inciter les stations à les utiliser pour mieux informer. Rappelons que cette campagne se compose d’un site web

(www.lamontagnenemouvement.com), d’une brochure, d’affiches, de stickers et de bannières

ainsi que d’une vidéo pédagogique.

Les outils sont disponibles sur : www.sntf.org/neigedeculture

04-05 • sNtF • n°23

« C’est pas sorcier »

ouvre les portes

d’un domaine skiable

La célèbre émission pédagoqique de France 3

« C’est pas sorcier » a consacré le 10 janvier dernier

un « 26 minutes » au travail des pistes. C’est aux Arcs

que se sont rendus Fred, Jamy et Sabine pour dévoiler

aux téléspectateurs les coulisses d’une station.

Dans le camion-laboratoire de l’émission, toutes

les questions ont été abordées :

• À quoi le domaine skiable français ressemble-t-il ?

• Comment un téléphérique classique fonctionne-t-il ?

• Comment le Vanoise Express peut-il parcourir deux

kilomètres sans aucun pylône intermédiaire ?

• Comment s’assure-t-on que le téléphérique

ne se détachera pas de son câble ?

DVD sur http://c-est-pas-sorcier.france3.fr.

Page 5: Domaines skiables · pluriannuel (qui concerne 8 thématiques) il travaille sur une fiche action intitulée « concilier la culture de la neige avec les milieux et

l’eau en montagneConcilier la « culture de la neige » avec les milieux et les autres usages de l’eau en montagne, c’est la base de la réflexion engagée sur plusieurs départements.

Deux initiatives parallèles sont actuellement conduites, l’une en Isère/Drôme sur le bassin Drac/Romanche et l’autre en Savoie/Haute-Savoie. Dans les deux cas, l’Agence de Bassin Rhône Méditerranée Corse soutient ces démarches qui doivent permettre de relativiser les volumes des prélèvements qui concernent la neige de culture au regard des autres usages.

Savoie/Haute-SavoieLe Site Pilote « Eau en Montagne » « Pays de Savoie - Annecy - Mont-blanc - Léman » regroupe des gestionnaires de l’eau de grands bassins versants. Soutenu par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et l’UNESCO, il est animé conjointement par la Société d’Économie Alpestre de Haute-Savoie et la Société d’Équipement de Haute-Savoie. Dans le cadre de son programme pluriannuel (qui concerne 8 thématiques) il travaille sur une fiche action intitulée « concilier la culture de la neige avec les milieux et les autres usages de l’eau en montagne ». Un des objectifs est de réaliser un guide de bonnes pratiques en concertation entre les différents acteurs de l’eau et du ski. Le rendu de ce guide sera présenté au printemps 2010.

Pour Bernard Baronnat, (Labellemontagne) qui représente le SNTF Savoie, « le travail englobe entre autre la neige de culture, le damage, le terrassement des pistes et les réserves collinaires. La présence d’opérateurs de domaines skiables dans ces groupes de réflexion est déterminante si l’on veut conserver un certain pragmatisme dans les règles à mettre en place. Par ailleurs, l’apport des cabinets extérieurs, comme ABEST qui participe aux travaux, est appréciable. »

Isère/DrômeHervé Lenoire (Alpe d’Huez) qui représente le SNTF Isère-Drôme élargit le débat : « Ce qui me semble important dans la démarche de la Commission Locale de l’Eau Drac-Romanche, c’est que l’étude comporte un volet complet sur les incidences sociales de la neige de culture. Il est utile de rappeler que la prise en compte du volet social est un des piliers du développement durable. Au-delà des aspects paysagers et des impacts sur l’environnement qui doivent naturellement être maîtrisés, il faut garder à l’esprit que l’emploi en station, voire dans les vallées situées à l’aval, dépend de la sécurisation de la glisse l’hiver. À cet égard, les vacances de Noël 2009-2010 ont rappelé combien même un faible volume de neige de culture pouvait sécuriser l’emploi et l’activité. »

une nouvelle norme

arrive…

La norme NF EN 16001 « Système de

management de l’efficacité énergétique »

vient d’être publiée. Déjà de nombreuses

entreprises sont intéressées…

Grenelle de l’environnement, taxe carbone…, chacun perçoit

que la performance énergétique va être rapidement un enjeu

majeur de la compétitivité des entreprises (disponibilité

de la ressource, augmentation des prix, maîtrise des

consommations, production de sa propre énergie…).

Aujourd’hui on peut d’ores et déjà effectuer un diagnostic

énergétique de son entreprise en utilisant notamment les

aides de l’ADEME existantes en la matière. De l’établissement

d’une stratégie à l’élaboration et au suivi d’un plan d’action

étalé dans le temps, les organismes, qu’ils soient privés

ou publics vont devoir s’appuyer sur un système robuste

de management afin de répondre de manière efficace,

efficiente et durable dans le temps.

AFNOR dans sa mission de normalisation a pris le leadership

européen des travaux de normalisation et a donc largement

contribué à la production de la nouvelle norme EN 16001 -

(Systèmes de management de l’énergie - Exigences

et recommandations de mise en œuvre) - publiée le

1er juillet 2009. À suivre…

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Page 6: Domaines skiables · pluriannuel (qui concerne 8 thématiques) il travaille sur une fiche action intitulée « concilier la culture de la neige avec les milieux et

les domaines skiables : des acteurs solidairesAccueillir des personnes à mobilité réduite sur les domaines

skiables fait aujourd’hui partie de nos métiers. Depuis plusieurs années, le nombre de personnes handicapées pratiquant

une activité sportive est en constante augmentation.

Handicap

Il n’est plus surprenant de croiser des « skieurs assis » sur les pistes et même parfois en hors piste. Cette évolution ne s’est pas faite sans contraintes pour l’accueil, les équipements et l’accompagnement de cette clientèle de plus en plus active et qui prône une pratique harmonieuse du ski parmi les personnes valides.

L’évolution de la réglementation, qui vise à faciliter l’accès des handicapés aux différentes activités, la mise sur le marché de matériels innovants, le travail d’accompagnement de nombreuses associations et l’engagement des professionnels de la montagne auprès de cette nouvelle clientèle ont favorisé l’évolution des mentalités.

En 2002, le SNTF avait présenté un cadre général pour faciliter la prise en compte de l’accueil des skieurs handicapés sur les remontées mécaniques et les domaines skiables. Depuis, le contexte a évolué, la clientèle s’est multipliée et il est apparu nécessaire d’actualiser le dispositif afin :

l d’assurer la sécurité des usagers,

l d’éviter les situations arbitraires,

l d’offrir l’accès le plus large

possible au domaine skiable en privilégiant autant que possible, pour les personnes évoluant en fauteuil-ski, le transport par télésiège.

Objectif 2015Les exploitants de remontées mécaniques s’attachent à tout mettre en œuvre pour faciliter l’accès aux skieurs handicapés. La réglementation technique des remontées mécaniques comporte de nombreuses dispositions en la matière et fait suite à la loi de 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation citoyenne des personnes handicapées.

Sur le terrain, une multitude d’applications entre en service progressivement. Il faut savoir que les services de transports collectifs ont dix ans à compter de la date de publication de la loi pour être accessibles aux personnes handicapées et à mobilité réduite. Concernant notre secteur, les services de l’État, la FFH, les associations et le SNTF visent l’objectif de 2015 pour offrir un accès à la totalité du domaine skiable (ce qui ne signifie pas nécessairement la totalité des remontées mécaniques).

Contact SNTF Robert Tardieu [email protected]

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la manœuvre et se tenir prêt à arrêter l’appareil si nécessaire.

l Le skieur handicapé doit quant à lui se conformer aux exigences techniques et ne pas se mettre en situation d’insécurité. Au moment de l’acquisition du titre de transport, les échanges d’information sont essentiels. L’exploitant remet à cette occasion à l’usager la liste des installations qu’il peut emprunter compte tenu de la spécificité de son handicap.

l Le skieur assis doit être accompagné d’un skieur valide pouvant lui porter assistance en toutes circonstances.

Les skieurs handicapés ont la chance aujourd’hui de pratiquer plus facilement ce sport de pleine nature. C’est essentiel pour l’intégration harmonieuse du handicap dans nos pratiques de loisirs. C’est une belle leçon de courage qui mérite bien quelques contraintes de part et d’autre.

Des comportements positifs de la part de tous les acteursPersonnels des remontées mécaniques, professionnels du ski et de la montagne mais aussi usagers, tous se doivent d’afficher un comportement respectueux des efforts engagés de part et d’autre. La FFH a d’ailleurs rédigé une note dans ce sens, utilisée lors des formations du personnel en début de saison. Cette note indique notamment que :

l Le personnel des remontées mécaniques doit rester disponible et bienveillant sans pour autant surprotéger le skieur handicapé qui est souvent apte à gérer seul beaucoup de situations.

l Il doit accompagner la mise en place de la perche de téléski ou l’embarquement sur le télésiège et veiller tout particulièrement à maintenir la bonne hauteur des aires d’embarquement et de débarquement. Il doit surveiller attentivement

Pour en savoir plus : • www.ski-handisport.org • Extranet www.sntf.org rubrique

« règlements et registres RM »• www.strmtg.developpement-durable.gouv.fr

Les Houches, une station exemplaire pour l’accueil des personnes à mobilité réduiteConstruite en 2008, la télécabine du Prarion est spécialement conçue pour l’accueil des skieurs handicapés. Les accès des gares sont construits de plain-pied pour faciliter l’embarquement et l’accès aux pistes. Les 77 cabines sont toutes équipées et les quais sont aménagés pour recevoir facilement fauteuils et tandem ski. Des tarifs spéciaux sont accordés aux accompagnants des skieurs en fauteuil.

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Homologation des

matériels de ski-assis

Depuis 1998, la commission d’homologation des

matériels de ski-assis (et des fauteuils tout-terrain

depuis 2007) fonctionne sur un mode tripartite

avec le STRMTG (qui préside), la FFH (Fédération

Française Handisport) et le SNTF.

La commission évalue les matériels sur dossier

et par des essais sur le terrain afin de vérifier

qu’ils peuvent être utilisés en toute sécurité

sur les remontées mécaniques. Ceci concerne

les matériels français et étrangers. Les principaux

points d’analyse sont les dispositifs d’accrochage,

les systèmes d’évacuation et les conditions

d’utilisation et d’exploitabilité (vitesse

d’embarquement/débarquement, pente maximale

de la piste de montée sur téléski, etc.).

L’exploitant peut accepter un matériel

non-homologué mais l’utilisateur s’expose

à se voir refuser l’accès au domaine skiable

si l’exploitant juge que le matériel présente

un danger pour l’usager ou est susceptible

de détériorer les installations.

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Dans le prolongement des recommandations du Cabinet Contours, présentées lors de l’Assemblée Générale de 2008, l’Association des Maires de Stations de Montagne et le SNTF ont souhaité tester de nouveaux indicateurs des conditions de neige et de glisse. Une mission d’enquête a été confiée à Ipsos Marketing. Trois tables rondes de consommateurs ont ainsi eu lieu : 2 sur Paris et une sur Lyon. Le rapport final a été présenté en mai 2009 à la commission Economie et Promotion du SNTF.

MéthodologieLes tables rondes comportaient toutes trois étapes. La première consistait à mieux comprendre les pratiques des utilisateurs afin de cerner leurs besoins d’information.

On a ensuite évalué la pertinence des indicateurs actuellement utilisés, ainsi que leur capacité à répondre aux attentes des utilisateurs. Puis enfin on a identifié les pistes d’optimisation de ces indicateurs.

Synthèse de l’étudeIl en ressort deux éléments marquants : 1. la crédibilité spontanément

accordée par la clientèle aux informations neige,

2. deux critères sont difficiles à cerner pour la clientèle : « l’ambiance blanche » et « la skiabilité ».

Il est également nécessaire d’être attentif à la terminologie utilisée pour qu’elle soit compréhensible par les utilisateurs : retour station, état piéton, liaison domaine relié, état de la neige…

L’information des conditions de neige dans les stations revêt une importance de premier ordre : aussi bien pour la clientèle qui

peut prévoir et organiser son séjour, que pour une communication « juste » des stations, valorisante et transparente.

la gestion de l’information « neige »

Quelles recommandations ?Pour répondre à l’exigence d’informations pertinentes de la part des utilisateurs, la présentation des indicateurs a été hiérarchisée en 2 niveaux : le décisionnel (ouverture des pistes et des remontées mécaniques) et l’informatif (tout le reste).

L’indicateur « ambiance blanche » a été supprimé, considérant que le meilleur témoin de l’ambiance est

l’accès pour les clients à de nombreuses webcams. L’indicateur de « skiabilité » a été relégué au second plan.

Ces principes ont été mis en œuvre sur le site www.france-montagnes.com. Les adhérents du SNTF doivent saisir leurs informations d’enneigement toutes les 24 h pour rester en ligne. Lorsque les stations ne sont pas adhérentes de l’ANMSM, elles saisissent leurs données d’enneigement à partir de l’extranet du SNTF (onglet « bulletin neige »).

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Se pencher sur la politique sociale du SNTF nécessite un rapide retour en arrière. Les pionniers des stations de ski étaient des hommes et des femmes issus de la montagne. C’est d’abord cette passion de leur pays associée à un esprit visionnaire qui a permis l’émergence des stations que nous connaissons aujourd’hui.

dossier soCiAl

les fondations du dialogue social

Au fil des décennies, notre activité s’est transformée en véritable « industrie » touristique. Les métiers, les équipements, la technologie, les organisations des entreprises ont du s’adapter au développement rapide et composent aujourd’hui une activité économique qui compte dans la vie de nos régions, l’exploitation des remontées mécaniques et des domaines skiables.

Le SNTF aujourd’hui, ce sont 230 entreprises de domaines skiables employant 18 000 salariés, dont 15 000 saisonniers. Cette dernière particularité fait de la politique sociale du SNTF une politique articulée et unique en son genre. Elle est menée par un trio passionné des questions sociales, Jean-Yves Remy, Président délégué du SNTF et Président de la Commission Social- Formation (LabelleMontagne), David Ponson, Vice-président de la Commission Social- Formation (Les Menuires) et Pierre-Yves Manfredi, chargé de mission, la cheville ouvrière du dispositif.

Contact SNTF Pierre-Yves Manfredi [email protected]

Page 10: Domaines skiables · pluriannuel (qui concerne 8 thématiques) il travaille sur une fiche action intitulée « concilier la culture de la neige avec les milieux et

10-11 • sNtF • n°23

dossier soCiAl

l Préparer les évolutions conventionnelles en fonction des évolutions du droit du travail (emploi, seniors, saisonniers…) et alimenter ainsi l’actualisation permanente de la convention collective.

Le SNTF s’adapte en permanence aux nouvelles exigences sociales. C’est ainsi qu’a été crée DSF - Domaines Skiables Formation en 2006 et, depuis 9 ans, AskiSOS, le service d’assistance en cas d’urgences sociales. Joignable 7 jours sur 7, le chargé de mission Social-Formation conseille les adhérents sur la gestion inopinée des évènements sociaux, y compris sur la communication à tenir en de telles circonstances.

Ce tour d’horizon donne l’occasion à Pierre-Yves Manfredi, chargé de mission Social-Formation, de rappeler que « l’esprit d’entraide anime le SNTF. C’est certes, la vocation d’un syndicat professionnel mais ce n’est pas le cas dans toutes les branches professionnelles. Ici l’esprit montagnard prévaut et notre petite branche est exemplaire. »

L’engagement quotidien de toute une équipe

Comprendre les engagements sociaux du SNTF revient à faire un tour d’horizon des missions de l’équipe Social-Formation animée par Pierre-Yves Manfredi.

Ce travail d’équipe permet au SNTF de répondre à des missions essentielles :

l Assurer une veille sur toutes les questions liées au droit du travail et à la formation professionnelle,

l Conseiller les adhérents en partenariat avec un avocat qui apporte la garantie juridique indispensable dans les réponses,

l Être présent dans toutes les instances professionnelles : Région, MEDEF, Administrations territoriales, Emploi, Formation, Associations…

l Être le mandataire « employeur » désigné par le MEDEF dans différentes instances (FONGECIF Rhône-Alpes, IFA des Alpes, Service de Santé au travail…),

l Coordonner les examens afin qu’ils aient tous la même valeur sur l’ensemble des massifs (2000 examens/an) et conduire les évolutions de demain : transformation des examens en CQP (Certificats de qualification professionnelle),

Les rendez-vous sociaux

Les Commissions mixtes paritairesElles se réunissent a minima deux fois par an. Autour de la table sont réunis les représentants des employeurs (SNTF) et des salariés (CFDT, CGT, FO et parfois CFTC). Les commissions sont présidées par le Directeur du pôle « travail » de la Direction régionale du travail Rhône-Alpes, mandaté par le Ministère du Travail. C’est l’instance de négociation sociale de la profession, qui aboutit à la construction conventionnelle.

Les réunions de travail paritairesC’est au cours de ces réunions (entre 10 et 30 par an selon l’actualité sociale) que se préparent les accords. Les représentants du personnel et la délégation « employeurs » s’attachent à avancer sur les dossiers dans un esprit de négociation et d’écoute mutuelle.

Les réunions thématiquesSelon l’actualité des dossiers (saisonnalité, logement, santé…) des réunions sont organisées par différents partenaires. Le SNTF y est présent tout comme il participe par exemple aussi au service « questionSaison » mis en place par la Région Rhône-Alpes et qui permet d’apporter des réponses aux saisonniers et aux employeurs sur toutes les questions liées au travail saisonnier.

Mieux se connaîtrePierre Lestas, Président du SNTF : « Je souhaite rencontrer les représentants syndicaux une fois par an dans un cadre différent des réunions officielles. Ces rencontres doivent permettre des échanges spontanés et ouverts avec un œil neuf sur les relations sociales au sein de notre profession. »

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Fixer la vie sociale sur nos territoires

Jean-Yves RemyLabelleMontagne Management

Jean-Yves Remy, Président Délégué du SNTF est aussi Président de la Commission Social-Formation. Chez lui, pas de vision angélique des

rapports sociaux mais une belle certitude, celle d’œuvrer pour accompagner le mouvement et le développement des métiers des remontées mécaniques et des domaines skiables en se basant sur la concertation, l’écoute et un laboratoire d’idées grandeur nature, le groupe LabelleMontagne Management dont il est le Président.

Vous présidez un groupe dont le développement est caractéristique de l’évolution des métiers du secteur. Pouvez-vous nous en dresser les grandes lignes ?

Les trois évolutions majeures de notre secteur ont été techniques, commerciales et financières. Pour faire court, la première période des aventuriers, découvreurs, ceux qu’on a appelé les pionniers, était caractérisée par des problématiques essentiellement techniques. Les problématiques financières étaient moins fortes car le matériel était moins cher et l’inflation galopante, c’était l’âge d’or des investissements. Nous avons connu cette période à La Bresse et le développement de Remy Loisirs est un exemple du genre.

Aujourd’hui, nous sommes devenus par la force des choses des gestionnaires. Tout est devenu plus complexe : le poids des charges, la réglementation, les exigences des clients. On ne fait plus seulement du transport. La dimension commerciale est devenue essentielle.

Ce développement s’est naturellement accompagné d’une évolution des métiers. De plus en plus, nous sommes amenés à améliorer la qualification de nos salariés. Au moment du recrutement, nous sommes plus exigeants et nous sommes aussi attentifs à former les personnels en place. Peu de métiers y échappent. À l’exemple du personnel de caisse qui, aujourd’hui, fait bien plus que simplement produire un support et encaisser un paiement. L’informatique, l’accueil et le conseil sont venus enrichir ce métier.

La structure des organisations a elle aussi changé. Avant, il y avait « une tête », souvent un responsable technique expert dans son domaine. Aujourd’hui, la sophistication des processus a fait émerger une véritable hiérarchie intermédiaire qui n‘existait pas dans le passé. Ces dirigeants « de nouvelle génération » sont à la fois managers, gestionnaires des ressources humaines et techniciens.

Quelles sont les conséquences de ces changements ?

Cela implique que nous allions chercher du personnel plus loin que dans nos vallées. La mobilité est devenue un paramètre important. Mais dans les Vosges, ce n’est pas toujours facile de faire venir de jeunes professionnels qui jouissent d’une expérience dans les remontées mécaniques. Nous avons donc choisi de former sur place les personnes à fort potentiel. Aujourd’hui, nous voyons revenir de jeunes ingénieurs qui s’étaient « expatriés ». C’est très encourageant et c’est une des conséquences de notre politique sociale dynamique. La valorisation des métiers, la prise en compte du développement d’une carrière sont des éléments essentiels pour fidéliser les salariés. Le temps du plein emploi où les entreprises appelaient les salariés quand elles en avaient besoin pour les « oublier » à la fin de la saison est heureusement révolu !

Aujourd’hui le saisonnier est un salarié à part entière. Nous avons construit un véritable environnement social adapté aux caractéristiques du contrat saisonnier. Notre convention collective est de qualité. Bien sûr c’est encore perfectible mais nous avons beaucoup avancé. Il reste à travailler pour réduire l’incertitude de l’inter-saison, en particulier chez les femmes qui croissent dans nos effectifs et ont plus de mal à trouver un travail d’été. La formation est une aide efficace pour favoriser la pluriactivité et nous nous attachons à améliorer tout ce qui peut l’être.

C’est le cas de LabelleMontagne Management aujourd’hui ?

Nous sommes en accord avec la politique nationale du SNTF et pour cause. Partout où nous sommes présents, nous avons le devoir de « fixer » la vie sociale. Pour gérer une entreprise comme la nôtre il faut avoir des valeurs humanistes, aimer travailler avec le gens et ne pas se limiter aux seuls enjeux financiers. Pour nous aider dans cette tâche, nous comptons sur le sens des responsabilités de nos partenaires sociaux. Ils sont très majoritairement à l’écoute et partagent notre volonté de discuter, de négocier et de mettre en place des accords constructifs.

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dossier soCiAl

Les métiers des remontées mécaniques n’ont jamais cessé d’évoluer. Changement de dimension, intégration de nouvelles

disciplines comme la commercialisation et le marketing, prise en compte des notions de service, de qualité et d’environnement…

une professionnalisation en plein boom

12-13 • sNtF • n°23

C’est dans cet esprit que sont négociés régulièrement des accords inscrits dans la convention collective.

L’Article 16C’est un des pivots de la Convention collective. Il vient d’être réécrit et organise la priorité de réembauchage et la reconduction des contrats de travail d’une saison sur l’autre. Une disposition qui n’existe que dans deux Conventions collectives en France, celle du tourisme social et celle des remontées mécaniques et domaines skiables. Nul doute que les deux millions de saisonniers français aimeraient tous la voir figurer dans les textes régissant leurs professions !

L’indemnisation du chômage saisonnier et la sécurisation des parcours professionnelsLes entreprises de la branche veulent des saisonniers fidèles et compétents. C’est sûr, des salariés formés et sereins quant à leur devenir sont plus aptes à répondre à leurs missions.

de la pluriactivité, les pistes de travail suivies en coopération avec les partenaires sociaux sont nombreuses et font des domaines skiables un secteur reconnu pour la qualité de son dialogue social. Notre volonté de permettre aux 15 000 saisonniers de travailler dans de bonnes conditions sans crainte de l’avenir se traduit dans les chiffres : l’ancienneté moyenne des saisonniers du secteur est de plus de 8 ans en moyenne !

Tous les salariés sont aujourd’hui conscients d’appartenir à une profession reconnue et organisée comme telle, bien loin des clichés du job d’hiver ne nécessitant aucune qualification.

Aujourd’hui les profils de recrutement sont valorisants et les entreprises s’attachent à fidéliser et à professionnaliser les salariés des remontées mécaniques et des domaines skiables. Sécurisation des parcours professionnels, formation, aide à l’organisation

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le printemps, l’été, et l’automne, sont affichés dans les entreprises et, le cas échéant, un ordinateur est mis à disposition des salariés pour accéder aux services du Pôle Emploi. De même des relations sont entretenues avec les entreprises locales du BTP, du transport, du tourisme, des travaux forestiers, etc. Ces « centres de ressources » varient selon les entreprises. Les maisons des saisonniers, quand elles existent, peuvent également servir de relais. Le SNTF travaille aussi sur ce sujet en coopération avec les MEDEF départementaux et les autres branches professionnelles.

l la formation : elle permet de former à d’autres métiers, contribuant au développement de la pluriactivité tout au long de l’année (en complément du métier exercé l’hiver). Des conseils au montage des dossiers (DIF, CIF CDD, contrats d’apprentissage, alternance) peuvent être donnés.

À ce titre, les partenaires sociaux, comme les entreprises, souhaitent éviter au maximum le recours au chômage saisonnier en favorisant la pluriactivité, en dehors de la saison d’hiver, sur les périodes les plus longues possibles. C’est le maintien de relations ouvertes et constructives qui permettent de développer toutes les initiatives utiles à cet effet pour les salariés saisonniers. Aujourd’hui, le SNTF, même s’il est est contraint par les décisions de l’UNEDIC, n’en est pas moins impliqué au travers des dispositions prises en faveur des salariés saisonniers. C’est dans ce cadre que l’accord sur l’indemnisation du chômage saisonnier et la sécurisation des parcours professionnels a été signé le 27 septembre 2008 avec la CGT, la CFDT et FO.

Parmi les nombreuses dispositions de cet accord, on peut citer :

l l’amélioration de l’information : les emplois disponibles dans la station ou dans la vallée, pour

On a ainsi vu des saisonniers se lancer dans des formations très qualifiantes en complément de leur activité. Certains saisonniers améliorent leur compétence pour construire une bi-activité cohérente (conducteur d’engins de damages/conducteur d’engins de travaux publics).

l les échanges inter-territoriaux : au cas par cas, en fonction de l’histoire du territoire, des partenariats sont envisagés pour passer plus facilement d’une saison à l’autre. C’est le cas entre

Courchevel et Arcachon par exemple. Parfois, les échanges se font carrément entre les hémisphères sud et nord. Les salariés vivent un hiver européen puis partent vers les stations chiliennes ou argentines pour travailler pendant l’hiver sud-américain.

l l’aide à la création d’activité : le SNTF envisage la possibilité de mettre en place des micro-crédits afin de faciliter l’aide à l’installation d’artisans, de micro-entrepreneurs, etc.

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dossier soCiAl

La professionnalisation des salariés répond à un objectif clair : faire en sorte que chaque salarié soit à la bonne place en fonction de ses compétences et sur la bonne

trajectoire en fonction de son potentiel de développement.

trois accords pour développer les compétences

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L’accord sur les seniors

Depuis le 25 novembre et la signature de l’accord sur les seniors, chaque nouvel embauché aura un référent dans l’entreprise. Cet esprit de compagnonnage est essentiel pour transmettre les savoir-faire. La valorisation de nos métiers passe par cette étape solidaire tout comme elle passe par la généralisation du passeport professionnel. Le salarié se voit remettre une pochette dans laquelle il va pouvoir consigner sa vie professionnelle : diplômes, attestations de stages et de formation professionnelle, bulletins de salaires, contrats de travail, permis de conduire… Une formalisation indispensable à la reconnaissance du chemin parcouru et de fait, contribuant à la sécurisation des parcours.

Cette notion, bien connue des responsables de ressources humaines, ouvre la porte à des politiques de gestion des compétences où tout le monde est gagnant : l’entreprise qui travaille avec des hommes et des femmes compétents à leur poste de travail et le salarié qui peut progresser, acquérir de nouvelles compétences et valoriser ses savoir-faire. Plusieurs accords paritaires récents contribuent à cette nouvelle vision de la gestion des compétences :

L’accord sur la modernisationdes classifications conventionnelles

Il permet de positionner le salarié sur la grille, mais aussi d’organiser les mécanismes de progression en fonction de l’évolution des compétences. Très motivant, ce système donne un souffle nouveau à l’entreprise et aux salariés en ouvrant des perspectives de développement liées à l’expérience, à la polyvalence, à la spécialisation et à la responsabilité.

L’accord sur la formationprofessionnelle

Se former fait évidemment partie du dispositif. Pour combler ses lacunes mais aussi pour progresser. Avec la création de son organisme de formation, DSF - Domaines Skiables Formation, le SNTF est très axé sur la valorisation des métiers de la profession. Tous les deux ans, les entretiens professionnels des salariés sont menés. La formation n’est pas uniquement destinée à la base. Le management doit être également conscient de ses forces et de ses faiblesses et se former à toutes les situations.

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Mieux connaître les saisonniersLe SNTF a mené, durant l’hiver dernier, une enquête sur les saisonniers de la branche des remontées mécaniques et domaines skiables.

moins 26 ans

18 %

entre 26 et 45 ans60 %

plus 45 ans22 %

Cette enquête avait été initiée dans le cadre d’un accord cadre paritaire signé fin 2008, par le SNTF, la CFDT, la CGT et FO, suite au risque de suppression du chômage saisonnier. Elle visait à mieux connaître les saisonniers de la branche (situation, condition de vie, travail en dehors de la saison d’hiver…) afin de les aider, le cas échéant, à développer une pluriactivité tout au long de l’année.

Près de 3 000 questionnaires complétés ont été retournés au SNTF pendant l’hiver 2008-2009. Avec un taux de réponse aussi important, eu égard au 15 000 saisonniers de la branche, cette enquête est l’une des plus significatives qui soit. Les résultats montrent que la situation des saisonniers des remontées mécaniques est bien éloignée des stéréotypes véhiculés sur la précarité des saisonniers en général.

Célibataire42 %

En couple 58 %

Répartition par situation familiale

Location29 %

Personnel60 %

Famille ou amis

9 %

Employeur2 %

Logement60 % des saisonniers sont propriétaires de leur logement.

Profil d’activité sur l’annéeLes saisonniers de la branche sont pour la plupart actifs tout au long de l’année. À noter, une plus grande difficulté pour les femmes à trouver un emploi au printemps et à l’automne.

Inactifs involontaires

Actifs

Printemps 2008

28 %

72 %

10 %

90 %

34 %

66 %

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Été 2008 Automne 2008 Hiver 2009

Inactifs involontaires

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Printemps 2008

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Été 2008 Automne 2008 Hiver 2009

Inactifs involontaires

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Printemps 2008

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Été 2008 Automne 2008 Hiver 2009

Moins de 26 ans

Entre 26 et 45 ans

Ancienneté moyenne = 8 ans

Plus de 45 ans

1,7 ans

7,7 ans 16 ans

Âge des saisonniers de la brancheSeulement 18 % des saisonniers ont moins de 26 ans.

AnciennetéLes saisonniers sont souvent dans la même entreprise depuis longtemps.

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16-17 • sNtF • n°23

Mireille Devanne Luz-Ardiden (65)Mireille Devanne est hôtesse de vente à Luz-Ardiden, station membre du groupement N’PY dans les Pyrénées. Après trois saisons d’hiver, elle porte un regard plutôt confiant sur son statut de saisonnière.

« Le travail est intéressant puisqu’en plus de la vente aux caisses, nous nous occupons des enquêtes de satisfaction et des informations, conseils et renseignements à donner aux clients. À la fin de la saison d’hiver, j’enchaîne aussitôt une activité de vendeuse à Lourdes. L’intersaison de printemps n’existe quasiment pas avec une saison touristique d’été de presque 7 mois. »

« Notre turn-over est très faible », nous confirme Christine Massoure, Directrice de la SAEM N’PY. Autre avantage côté transports, les 30 km qui séparent la station de Lourdes ne sont pas un problème. Ici, le co-voiturage est habituel.

Une situation idéale qui n’empêche pas Mireille de rêver d’un contrat fixe à l’année en station, même si d’une année sur l’autre, elle est confiante dans son réembauchage à Luz-Ardiden, du fait des dispositions de la convention collective. Sa plus grande inquiétude, le manque de neige !

sur le terrain

Nicolas Charamel La Sambuy (74)Pisteur-secouriste fraîchement formé, Nicolas Charamel, 24 ans, est un passionné de glisse et de montagne. Son choix de station de moyenne montagne est dicté par la proximité de son domicile. « En général, les nouveaux venus recherchent de grandes stations. Pour ma part, le choix de La Sambuy me convient. Ici, on apprend à tout faire. Le seul risque est le manque de neige mais nous avons un contrat garanti. J’ai démarré le 5 janvier alors que la station n’était pas ouverte. J’adore mon travail en hiver. Mes galères sont vraiment liées à l’intersaison et à l’été. Je manque de formation et ma situation est très aléatoire. J’aimerais faire une formation dans les énergies renouvelables ou les travaux en hauteur pour pouvoir, dès la saison d’hiver terminée, embrayer sur d’autres jobs mais cette année, je n’aurais pas droit aux ASSEDIC n’ayant pas assez travaillé l’été dernier. »

Nicolas se sent isolé dans sa profession mais est conscient qu’une partie de sa progression est entre ses mains. Il n’a pas le réflexe de se référer à la convention collective de sa branche, étant ainsi un exemple de l’isolement de certains saisonniers.

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Cette information met à mal les clichés véhiculés à chaque entrée de saison et les images de salariés vivant dans des caravanes sur des parkings. Soyons sérieux, l’hébergement des saisonniers a fait de réels progrès ! Il existe aujourd’hui des foyers de jeunes travailleurs, des logements saisonniers proposant avant l’hiver des locations à des prix nettement inférieurs aux prix du marché immobilier de la montagne. Financés par les collectivités locales et les entreprises, ces lieux d’hébergement proposent non seulement des facilités de logement mais aussi du lien social, des transports alternatifs pour se rendre au travail et de la convivialité.

À l’image de la Résidence Sociale des Cimes, à Chamonix, qui propose 56 logements accessibles aux saisonniers. Serge Budria, de Chamonix Développement, est convaincu que c’est dans ces alternatives solidaires que se joue une partie de la fidélisation des salariés. « Le projet, initié

par la commune de Chamonix, est porté par des actionnaires tous impliqués dans le tourisme, 50 % la commune de Chamonix, 20 % le SILS et 30 % les socioprofessionnels dont la Compagnie du Mont Blanc. » Le taux de remplissage est de 100 % en hiver et 70 % en été. Moins fréquentée aux intersaisons, la résidence est autorisée à loger des personnes en formation. Ultime solution, les actionnaires se sont engagés à combler les déficits. Le loyer est compris entre 320 et 440 euros/mois mais le conventionnement avec l’État permet de bénéficier des aides au logement. Le loyer peut ainsi descendre à 50 euros/mois. Preuve du succès de la formule, depuis octobre, il n’y a plus une place pour l’hiver !

Action logement : les entreprises s’engagent avec les salariés

La refonte du 1 % logement, prévue en mars 2010, donne naissance à Action Logement. Le SNTF a renouvelé sa confiance

à Aliance dont il est administrateur de longue date. Aliance est le 4e collecteur national avec, fin 2008, 90 millions d’euros collectés

dont 431 000 euros pour les entreprises adhérentes du SNTF. En 2009, 59 logements saisonniers ont par exemple été financés

à Flaine, (soit 113 places) à hauteur de 2,5 millions d’euros.

se loger n’est plus un casse-têteL’enquête réalisée par le SNTF a montré que 60 % des saisonniers de la branche sont propriétaires de leur logement et les locataires sont plutôt stables.

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Nos entreprises sont responsables, en collaboration avec les collectivités territoriales, de l’exploitation, de l’entretien et du développement des domaines skiables en France.

Elles emploient plus de 18 000 salariés, dont les ¾ de saisonniers.

tour d’horizon des métiers

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L’agent d’accueil L’agent d’accueil est chargé de l’accueil, de l’information et de l’admission des usagers. Il assure généralement des fonctions de contrôleur. À ce titre, il contrôle les titres de transport. Il peut être assermenté afin de verbaliser en cas d’infraction aux règles de transport.

Hôte de caisse L’hôte de caisse est chargé de la vente des titres de transport (les forfaits) et de la gestion de sa caisse. Parallèlement, il renseigne la clientèle sur les ouvertures et les fermetures et il est susceptible de donner diverses autres informations sur le domaine skiable.

Agent d’exploitationL’agent d’exploitation participe à l’exploitation d’une remontée mécanique sous l’autorité du conducteur de l’appareil de remontée mécanique.

Conducteur de remontée mécaniqueLe conducteur de remontée mécanique a la responsabilité de son appareil (téléski, télésiège, téléporté…). Il est garant du bon fonctionnement de l’appareil et de la réalisation des vérifications réglementaires prévues. Il est vigilant vis-à-vis de la sécurité des personnes transportées et du personnel. Il contribue à l’information et à l’accueil de la clientèle.

ÉlectricienL’électricien assure la maintenance et l’entretien des installations électriques des remontées mécaniques et, plus largement, du domaine skiable.

MécanicienLe mécanicien a en charge les opérations de contrôle, d’entretien et de maintenance

des installations des remontées mécaniques. Il peut participer également à la réalisation des vérifications réglementaires prévues. Il peut aussi dépanner des véhicules, chenillettes, scooters, engins…

Chef de secteur remontées mécaniques Le chef de secteur remontées mécaniques est garant du bon fonctionnement des appareils placés sous sa responsabilité. Il a des fonctions d’encadrement.

Chef d’exploitationLe chef d’exploitation a la responsabilité de l’exploitation d’un ensemble de remontées mécaniques. Il a des fonctions de management. Il désigne pour chaque appareil un conducteur et le personnel affecté à son exploitation.

Pisteur-secouristeLe pisteur-secouriste est chargé de la surveillance, de la sécurité et du secours sur le domaine skiable. Il assure la prise en charge et l’évacuation des personnes en difficulté ou blessées. Il accueille, informe

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et conseille également la clientèle. Il s’occupe de l’ouverture et de la fermeture de pistes, de la mise en place du balisage, de la signalisation et de l’ensemble des moyens de sécurité et de prévention des risques. (Spécialisations possibles : artificier - voir ci-après ; maître chien d’avalanche, observateur nivo-météo…).

ArtificierFréquemment, le pisteur-secouriste est également artificier. Il est alors appelé à déclencher préventivement des avalanches dans le cadre de la sécurisation du domaine skiable. Il peut être appelé également à intervenir sur d’autres champs d’action.

Conducteur d’engin de damageLe conducteur d’engin de damage est chargé du traitement des pistes. Il est le garant du bon fonctionnement de son appareil et de la réalisation des vérifications réglementaires prévues pendant le service.

Il doit mener son rôle dans un but d’accueil et de sécurité des clients.

NivoculteurLe nivoculteur est chargé de la production de la neige de culture sur les pistes du domaine skiable équipées d’enneigeurs, afin de limiter les aléas d’enneigement, d’améliorer la quantité et la qualité de l’enneigement. Il est responsable de la maintenance de l’ensemble des équipements qui composent l’installation. Il travaille en relation étroite avec le service des pistes.

Chef de secteur pistesLe chef de secteur pistes est garant des pistes placées sous sa responsabilité. Il a des fonctions d’encadrement.

Chef de pistesLe chef des pistes a la responsabilité d’un ensemble de pistes. Il a des fonctions de management.

Conformément aux règles de la grammaire française, les catégories d’emplois du présent document le sont sous la forme du générique masculin. Cette formulation ne doit en aucun cas être interprétée comme autorisant ou cautionnant une quelconque discrimination sexiste.

À titre d’information, le taux de féminisation est de plus de 30 % dans la profession. Il augmente en outre chaque année.

MonteurLe monteur assure le montage des remontées mécaniques (génie civil, mécanique, électrique, câbles). Travail saisonnier d’été, il peut être complémentaire aux métiers d’exploitation concentrés sur la période hivernale.

Autres métiers Les entreprises de remontées mécaniques et de domaines skiables rassemblent également des métiers plus classiques : secrétaires ; comptables ;

informaticiens ; responsables de la qualité, de la sécurité, de l’environnement ; responsables ou directeurs des ressources humaines ; directeurs…

Dans la profession, la formation interne est particulièrement développée. En outre, certains lycées professionnels ou l’AFPA forment aux métiers techniques des entreprises.

En outre, le SNTF a développé depuis de nombreuses années un système d’examens internes permettant d’évaluer les connaissances et de délivrer des attestations professionnelles.

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dossier soCiAl

20-17 • sNtF • n°21

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Notre secteur d’activité à la culture sportive ne s’est pas spontanément ouvert à cette nouvelle donne. Pour autant, le SNTF n’est pas resté inactif. Il a mené des diagnostics en entreprise et réalisé une étude sur l’emploi des travailleurs handicapés dans la branche. Ceci l’a conduit à s’engager sur un plan d’action en faveur d’une politique ambitieuse en matière de :

l Recrutement de travailleurs handicapés,

l Formation et professionnalisation,

l Maintien en emploi de personnes menacées de licenciement pour inaptitude,

l Rapprochement avec le travail adapté et le secteur protégé,

l Sensibilisation des entreprises et des salariés au handicap,

l Négociation collective sur la question du handicap.

Il faut maintenant procéder par étapes en se donnant tout d’abord les moyens de connaître précisément le taux d’emploi réel de la branche puis en élaborant un guide méthodologique d’appui à la mise en place de cette politique d’emploi en faveur des personnes handicapées.

Une vision claire du handicapUn des points clés est de mieux connaître le handicap et les aides qui existent. Trop souvent, les salariés « sportifs » ont une représentation péjorative et erronée, parfois même discriminatoire du handicap. Or, savent-ils que mal entendre ou avoir eu certaines maladies constituent des handicaps au sens de la loi ? Les entreprises ont-elles une connaissance précise des postes ouverts aux travailleurs handicapés ? Savent-elles aménager un poste et bénéficier des aides correspondantes ? Autant de questions qui vont trouver des réponses dans le guide méthodologique sur l’emploi des personnes handicapées qui s’appuiera sur les expériences déjà menées dans la branche.

À suivre…

travailleurs handicapés : la solidarité au programme

La loi de 2005 est assez exigeante en matière d’emploi des travailleurs handicapés dans les entreprises.

évaluer pour mieux former

La formation professionnelle n’est pas un sujet anodin. Elle représente un véritable enjeu de compétences et de professionnalisation pour l’entreprise et elle génère des coûts importants. Il est donc essentiel d’étudier au mieux les besoins en formation des salariés.

C’est sur la base de ce constat que DSF a mis en place depuis l’automne dernier la « Formation-Évaluation ». L’objectif est d’identifier en

amont de la formation le niveau de maîtrise par le salarié de la thématique choisie.

Cette sorte de pré-diagnostic qui peut être d’une durée variable permet de :

l Valider le niveau de chaque individu à son attention et à l’attention de l’exploitant,

l Proposer un complément de formation, si nécessaire, en adéquation avec le niveau des salariés.

Voici quelques exemples de thématiques qui sont dès maintenant proposées en Formation-Évaluation : Travail en hauteur, Conduite motoneige, Conduite d’appareil…

Pour tout renseignement, contactez

Ludovic COHENDET 04 79 26 60 70

[email protected]

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écho des massifs

Pour en savoir plus :www.n-py.com

les stations N’py partent à la conquête du client urbain !

Nous vous proposons désormais dans cette rubrique de partager vos innovations qu’elles soient commerciales, marketing ou techniques.

Michel Pélieu, président de N’PY, part d’un constat simple : « C’est sur la piste que le skieur prend du plaisir, il faut donc lui simplifier la vie dans son parcours jusqu’aux pistes de ski ».

Majoritairement urbaine, la clientèle pyrénéenne est exigeante. Habituée à l’innovation et aux services qui sont monnaie courante dans les villes, elle veut retrouver la même chose en montagne.

D’où le lancement d’une véritable offensive destinée à promouvoir des loisirs sans contrainte, des outils qui fluidifient l’achat du forfait. Pas question de perdre son temps à autre chose que le plaisir de la glisse. Et aux équipements plus performants s’ajoutent une série d’innovations commerciales très efficaces.

À l’image du Télé N’Pass No Souci, une carte à puce qui comptabilise les journées passées à skier. Débité sur le compte bancaire en fin de mois, le budget « ski » est ainsi maitrisé. Et le temps de glisse optimisé ! Succès de l’opération avec des résultats qui laissent rêveurs : les ventes sont passées

de 12 000 cartes en 2005 à 41 000 l’hiver dernier ! Même principe avec le Télé N’Pass rechargeable, une carte que le client doit cette fois-ci charger préalablament par téléphone ou sur internet en choisissant son forfait. Une opération possible même à ½ heure de l’arrivée sur les pistes. Là aussi, plus de temps perdu. Le chiffre d’affaire de l’opération est en progression exponentielle : de 70 000 à 700 000 euros en deux ans avec pour objectif un doublement cet hiver ! Une preuve de l’attractivité du système pour les clients !

Enfin, avec l’objectif d’amener au ski le plus grand nombre de personnes, des opérations

de charme sont lancées sur les départements pour offrir aux enfants la possibilité de découvrir le ski gratuitement. Les domaines skiables jouent le jeu, conscients de capter ainsi une partie de leur future clientèle. Un effort pour lequel ils ne doivent pas être les seuls à participer.

Cet hiver, l’opération « mes premiers pas au ski » permet à chacun de découvrir les joies de la glisse pour 25 euros : une journée complète avec forfait, location de matériel et cours de ski !

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écho des massifs

22-23 • sNtF • n°23

La station de Serre Chevalier aurait-elle inventé une nouvelle approche du ski ? Depuis plusieurs années, la clientèle

majoritairement urbaine a des attentes fortes et spécifiques et tout le monde réfléchit à des alternatives ludiques et

pédagogiques au tout-ski. Sans pour autant perdre son âme et surtout son identité montagnarde.

le nouvel esprit du ski

Serre Chevalier Valley, filiale de la Compagnie des Alpes, avait intégré cette réflexion lors d’une consultation menée sur l’aménagement d’un espace ludique. La réponse d’Isabelle de Beaufort, créatrice des parcs Labyrinthus, répond parfaitement aux exigences de la station.

Neiges de culture© associe au plaisir de la glisse celui de la découverte culturelle. Mais attention, pas question ici de rééditer ce qui existe déjà. Sans quitter leurs skis, les clients découvrent un ensemble de parcours culturels, d’expositions et d’animations insolites qui convoquent autant l’histoire, le patrimoine que l’imaginaire et la nature.

Pour Didier Bobillier, Directeur général adjoint de Serre Chevalier, « ce projet répond aux attentes relevées lors des enquêtes de satisfaction. Beaucoup de clients souhaitaient à la fois aller à la rencontre de la culture locale et pratiquer des activités complémentaires au ski, en famille. Ce projet répond à ces nouvelles exigences et à bien y réfléchir aux fondamentaux du voyage. Partir en vacances à la neige aujourd’hui, ce n’est pas seulement skier. C’est partir de chez soi pour aller à la rencontre des autres. C’est complètement dans l’esprit actuel où l’acte de consommation à lui seul n’est plus suffisamment porteur de sens. »

Cet engagement a également croisé une attente forte des salariés du domaine skiable. Au cours des tables rondes

organisées en interne sur la thématique de l’innovation, nous avons constaté que les salariés de l’entreprise avaient besoin de valoriser leur identité montagnarde. Et envie de la partager.

Serre Chevalier attend de Neiges de culture© une fidélisation de sa clientèle et une augmentation de sa notoriété et donc de son attractivité. Avec la certitude d’être aujourd’hui un laboratoire grandeur nature pour une nouvelle vision des vacances de ski. La scénarisation de « Neiges de culture » est aujourd’hui adaptée à l’histoire de Serre Chevalier. Mais Neiges de Culture© a pour vocation d’être proposé et adapté à d’autres sites.

Qu’en pensent les vacanciers ? « C’est un peu tôt pour le dire mais nous avons déjà quelques retours. Le village nomade accueille entre 200 et 300 skieurs chaque jour. Il faudra attendre le retour des enquêtes de satisfaction (4000 questionnaires distribués cet hiver) pour avoir une vision objective de la réussite du projet. »

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Ce télésiège est l’unique accès qui permet de relier Méribel depuis Méribel village. Il s’agit d’un appareil de 1 554 m de longueur, d’autant plus stratégique que Méribel Village se développe et que ses occupants empruntent forcément ce télésiège pour accéder au domaine skiable.

L’écoute des besoins et exigences du client au centre de la démarcheDans la continuité de l’opération réalisée en 2008 sur la Télécabine de Tougnète, les équipes de MERIBEL Alpina et de POMA ont travaillé sur l’optimisation technique et financière de cette nouvelle opération. La quasi totalité des ouvrages de ligne a été conservée (massif de fondation, pylône, potence, balanciers). La réflexion commune menée sur la construction de la gare motrice a conduit à récupérer la motrice enterrée de l’ancien télésiège en l’intégrant à la nouvelle structure de gare. Cette intégration s’est faite avec très peu de modifications de la partie maintenue en service et en utilisant des composants standards de la gamme POMA.

Des contraintes particulières liées à l’environnement de l’appareilSurmonter les contraintes particulières liées à l’environnement a aussi constitué un véritable challenge, surtout en ce qui concerne l’implantation des gares. La gare aval a été construite dans une zone qui était autrefois un ancien marécage, nécessitant des mesures particulières, notamment sur le plan géotechnique.

La gare amont a été implantée en lieu et place de l’ancienne au beau milieu d’un terrain de golf. Afin de ne pas perturber l’ouverture de celui-ci, il a fallu réaliser le montage de la gare en moins de 6 semaines ; le challenge a été relevé. Au final, la construction du nouveau télésiège du Golf est une réussite. « Elle est la preuve supplémentaire que la continuité, le partenariat et l’écoute sont de véritables vecteurs d’une optimisation technique et financière » conclut Christian Laval, Directeur Commercial.

Des constructions qui innovent

Méribel Alpina : une mutation réussie

Dans ce numéro, nous présentons trois projets innovants. N’hésitez pas à nous faire part de vos actions.

technique

Les équipes de POMA et de MERIBEL Alpina viennent de vivre un nouveau challenge passionnant : remplacer un télésiège fixe par un télésiège débrayable 4 places, diminuant de moitié le temps d’accès au domaine skiable.

Contact Nicolas Provendie, Directeur Technique de Méribel Alpina

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24-25 • sNtF • n°23

À l’origine du projet, la nécessité de relier au domaine skiable de Vars (05) un nouvel ensemble immobilier construit sur un

secteur non desservi par les remontées mécaniques et le besoin d’un appareil présentant des caractéristiques modestes.

Des constructions qui innovent

Vars : un tsF4 à coût compétitif

Ce contexte a renforcé la conviction de la SEM de choisir un appareil peu coûteux, construit avec des éléments récupérés. Une opportunité se présentant avec la vente par la commune de Laguiole d’un télésiège Montaz Mautino, construit en 1987 et exploité seulement 3500 heures depuis, la SEM SEDEV a fait l’acquisition de l’appareil pour 140 k€.

Cette opération illustre aussi la solidarité qui existe entre exploitants. Elle a permis de donner des moyens à la commune de Laguiole qui a pu en retour investir dans la neige de culture.

Le matériel utiliséÀ l’issue d’une réunion sur place avec les services de contrôle, les gares, le réducteur, le moteur thermique, les potences de pylônes, les balanciers et les sièges ont pu être récupérés.

Les 4 pylônes du nouveau télésiège proviennent d’un télésiège débrayable démonté dans la station d’Orelle. Tout le reste est neuf, équipement électrique, motorisation principale, câble, axes de balanciers et galets de ligne.

L’organisationLa construction d’un appareil à partir d’éléments récupérés s’avère plus complexe que celle d’un appareil neuf car elle comporte plus d’aléas. Cela nécessite une implication forte du maître d’ouvrage et un engagement sans faille de tous les acteurs.

Pour garantir le succès de l’opération, la SEM SEDEV s’est mobilisée, définissant une organisation originale avec un ensemblier, la société ALTIM, associée à la société SEIREL pour la fourniture des équipements électriques.

Le cabinet CNA a assuré la maîtrise d’œuvre de l’opération en apportant également une réelle assistance au maître d’ouvrage afin de résoudre au fur et à mesure les difficultés rencontrées.

Contact Daniel Garcin, Directeur de la SEM SEDEV

La société MBTM, chargée de la réalisation du génie civil béton et du montage, qui a fait l’objet d’un lot séparé, a fait preuve d’une belle efficacité et d’un véritable sens de l’adaptation.

Il convient également de souligner le rôle important joué par l’administration (STRMTG + BIRM), qui s’est inscrite comme un véritable partenaire en accompagnant le projet depuis le démontage de l’ancien appareil jusqu’à la réception du nouveau télésiège.

Un résultat probantAu final, l’opération est un succès pour la SEM SEDEV, avec un appareil qui répond parfaitement aux objectifs fixés, notamment au niveau du coût de construction, qui s’élève à 950 000 € HT.

Avec des structures métalliques repeintes, des sièges améliorés au niveau des assises et un câble neuf, le télésiège 4 places de Fontbonne ressemble à s’y méprendre à un appareil neuf.

Répondant parfaitement aux prescriptions réglementaires de sécurité, il a été réceptionné par les services de contrôle courant décembre et ouvert au public le 26 décembre 2009.

Nul doute qu’il attirera de nombreux clients, à commencer par les membres de la commission remontées mécaniques qui ont choisi Vars comme destination, pour tenir leur première réunion de l’année 2010 et visiter l’installation.

technique

Type d’appareil :

télésiège à pinces fixes 4 places

Dénivellation : 86 m

Longueur suivant la pente : 262 m

4 pylônes

38 véhicules

Débit : 2100 p/h (en provisoire)

et 2400 p/h (en définitif)

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C’est à Gérardmer, dans les Vosges, qu’a été installé le premier téléski Axet. Installé par IDM sur le front de neige, remodelé pour l’occasion, cet équipement répond en tous points à la règlementation française et à la directive européenne relative aux installations de transport par câble.

Des constructions qui innovent

un téléski à enrouleurs suédois

La société IDM commercialise depuis 2009 les téléskis à enrouleurs « Toplift » conçus par la compagnie Axet Teknikutveckling située en Suède et fondée par M. Bengt Asberg. Celui-ci a conçu et développé un téléski à enrouleurs en peaufinant tout particulièrement l’enrouleur qui, à ce jour, a été commercialisé à plus de 12 000 exemplaires en Suède, en Norvège, et en Finlande. Cet enrouleur fonctionne avec un système électromagnétique et ne nécessite pratiquement aucun entretien. Pour le Président d’IDM, Michel Porte, « l’implication du STRMTG et du SNTF a permis le succès de cette construction innovante. »

La collaboration entre IDM et la société suédoise est le résultat de la reprise par IDM de la Société Alpsport située aux Rousses, dirigée par Bernard David. Celui-ci avait conclu un accord de collaboration avec la société Axet, en 2006, pour commercialiser le téléski

à enrouleurs en France, en Suisse, en Andorre, en Espagne et en Italie, mais sa structure ne lui a pas permis de développer ce produit comme il l’aurait souhaité.

En parallèle à cette première construction neuve, la société IDM a fourni des composants Axet à la société Meribel Alpina, pour transformer un téléski à perches fixes en téléski à enrouleurs. La conception de la modification a été réalisée par la société ER2I Montagne, basée à Montmélian et représentée par Ludovic Bibollet. L’exploitant, qui s’est fortement impliqué dans le projet au travers de son responsable d’exploitation, Nicolas Provendie, a pris le montage à son compte.

Le téléski, situé sur le secteur de Meribel Altiport, a été modifié en un temps record. Les composants et matériels ont été livrés dans l’automne et le téléski a été réceptionné en décembre, en présence du service de contrôle, sans aucune réserve technique.

Contact Michel Porte Président de la société IDM

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brèves

26-27 • sNtF • n°23

Architecture des stations :

un autre regard sur l’univers du ski

Hommage

edmond Blanchoz, un pionnier de l’aménagement en montagne

Le deuxième numéro du magazine A&S Architecture & Stations édité par le CAUE (Conseil d’architecture, d’urbanisme et de

l’environnement) de Haute-Savoie vient de sortir. Au sommaire, toute l’actualité architecturale des stations,

du Refuge de Tête Rousse à Saint-Gervais au nouveau label pour valoriser le patrimoine de Passy ou un retour sur Flaine

à l’occasion du quarantième anniversaire de la création de cette station à l’architecture exceptionnelle.

Un grand monsieur de la montagne nous a quittés à la fin de l’année 2009, Edmond Blanchoz.

Né en 1938 à Le Thyl, dans la vallée de la Maurienne, Edmond Blanchoz a toujours été proche de la nature et de la montagne. Il débuta sa vie « professionnelle » comme moniteur à l’École du Ski Français de Méribel avant de rejoindre la Plagne en 1962, où il devint l’un des premiers moniteurs de ski de cette toute nouvelle station.

Bien vite il se passionna pour l’épopée de la naissance d’une station de ski et entra en 1963

dans ce qui deviendra la Société d’Aménagement de la Plagne (SAP) en temps qu’employé des remontées mécaniques. Le 1er janvier 1966 il deviendra chef d’exploitation. Personnage incontournable de la Plagne, il gravit peu à peu les échelons à la Société d’Aménagement de la Plagne jusqu’au plus haut niveau.

Des années 60 à la fin des années 90, il fut « l’animateur » d’une équipe soudée de grands hommes qui ont été les pionniers de la création de la Plagne et qui marquèrent le monde des sports d’hiver. Cette équipe était composée de Robert Houbas, alors PDG de la SAP,

d’André Martzolf, de Bernard Aubonnet et de Pierre Gonthier. Ensemble, ils traversent de nombreuses épreuves comme l’incendie de la Grande Rochette en 1971, les années sans neige, l’ouverture de la télécabine du glacier de Bellecote, l’internationalisation des sports d’hiver…

Il s’impliqua également beaucoup dans le monde des remontées mécaniques en assumant la fonction du responsable de la section Savoie du SNTF jusqu’en 1972. Présent également aux cotés d’André Martzolf, ils seront à l’origine du Festival des Métiers de la Montagne

à Chambéry qui perdure toujours sous la houlette de Monique Marchal.

À sa retraite, Edmond Blanchoz ne quittera jamais vraiment le devant de la scène. Témoin actif de la création de la piste de bobsleigh de la Plagne, il s’impliquera beaucoup dans sa commune. Depuis plusieurs années, il avait à cœur d’écrire son histoire de la Plagne. Il réalise son rêve en 2006, où parait chez Glénat « La Plagne, des Hommes, des Femmes, des Rêves », qui retrace l’histoire de la station à travers son vécu et son expérience plagnarde.

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C’est le 1er décembre dernier qu’à été dévoilé le nouveau logo d’Annecy 2018. Conformément aux prescriptions du Comité International Olympique (CIO), la mention « ville requérante » indique le statut de la ville à ce stade de la procédure de sélection. Ce n’est qu’en juillet 2010, que les villes finalistes retenues pourront apposer la mention « ville candidate » et intégrer dans le logo l’emblème des anneaux Olympiques.

L’actualité dramatique de l’hiver dernier – chute d’une personne d’une télécabine à Chamonix, suite à une bagarre entre jeunes gens au sein de cette télécabine – a mis en lumière le danger du non respect des règles de sécurité lors de l’utilisation des remontées mécaniques.

Une convention a été signée, le 23 octobre 2009, entre le SNTF et les moniteurs des Écoles de Ski Français (SNMSF) pour sensibiliser les usagers au respect des consignes de sécurité.

Les moniteurs de l’École du Ski Français enseignent avant tout l’art et le plaisir de la Glisse. Ils se trouvent donc en première ligne pour véhiculer des messages de prévention concernant les règles de sécurité qui régissent l’utilisation auprès des pratiquants débutants ou experts. Un engagement renforcé par cette convention qui intègre dans l’enseignement de la glisse les règles indispensables à connaître et à respecter lors de l’utilisation les remontées mécaniques.

Pour Pierre Lestas, Président du SNTF, « il faut sensibiliser le public au respect des règles de sécurité, pour diminuer le risque d’accidents sur les remontées mécaniques ». Un propos complété par Gilles Chabert, Président du SNMSF qui a déclaré : « Les moniteurs et les exploitants de remontées mécaniques ont des intérêts convergents : il faut poursuivre nos efforts pour limiter l’accidentologie, afin que les sports d’hiver restent un plaisir. »

Annecy 2018 : nouveau logo

la sécurité en ligne de mire

Le Salon de l’Aménagement durable en Montagne se tiendra du 21 au 23 avril, à Alpexpo Grenoble. Dans ce cadre,

ne manquez-pas, le 21 avril, le séminaire de l’o.i.t.A.F. sur le thème :

Management environnemental dans le domaine des installations à câbles.

sAM 2010

La commission d’études « Environnement », organisatrice du séminaire, est présidée par Julien Noel.

À la base des interventions attendues, des retours d’experts réunis dans le document « Recommandation

de l’O.I.T.A.F. dans le domaine des domaines skiables », publié en quatre langues et 12 fiches techniques relatives

aux thèmes saillants du secteur, tels que : revégétalisation des domaines skiables, neige de culture

et préparation des pistes, protection contre les avalanches, E.I.E. (examen d’impact sur l’environnement),

audits environnementaux, influence du climat sur les domaines skiables etc.

Grande salle de conférence d’Alpexpo « Pelvoux » de 9h30 à 15h15 - Entrée libre

Traduction simultanée en allemand, anglais, français, italien

Plus d’informations sur : www.oitaf.org

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Cré

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SNTFAlpespaceBâtiment Annapurna24 rue Saint Exupéry73800 Francin

www.sntf.org

équipe professionnelle

Directeur : Laurent Reynaud

Chargés de missionSocial-Formation : Pierre-Yves ManfrediPistes et Environnement : Serge Riveill Remontées Mécaniques : Robert TardieuJuridique et Fiscal : Charlotte Trolez

Équipe secrétariatAgnès Darbon Solange DurandOdile RochetteFabienne Rozier

DSF - Domaines Skiables FormationLudovic Cohendet

Les Commissions et les PrésidentsPistes et Environnement : Louis Cometto, Régie des KarellisSocial-Formation : Jean-Yves Remy, Groupe Labellemontagne ManagementEconomie et Promotion : Philippe De Rosa, Syndicat Mixte des Monts JuraRemontées Mécaniques : Pascal Tournier, Domaine skiable de FlaineJuridique et Fiscal : Pascal Vie, S3V

Les Sections SNTF et les Présidents Haute-Savoie : Alain Barbier, SA Téléphérique du Pleney, MorzinePyrénées : Jérôme Meunier, Régie autonome des Sports et des Loisirs - Les AnglesSavoie : Bernard Chapuis, Groupe Compagnie des AlpesMassif Central : Jean-François Gibert, Conseil Général 42, ChalmazelVosges : Jean-Yves Remy, Groupe Labellemontagne ManagementJura : Philippe de Rosa, Syndicat Mixte des Monts JuraAlpes du Sud : Jean-Yves Salle, Serre Chevalier ValleyIsère-Drôme : Jean-Pierre Vichier-Guerre, SIVU St-Pierre-de-Chartreuse