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Neuropathie périphérique récurrente révélatrice de l’infection par le HIV

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Page 1: Neuropathie périphérique récurrente révélatrice de l’infection par le HIV

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r e v u e n e u r o l o g i q u e

ntroduction.– Les complications neurologiques des infectionsvirus de la rubéole chez l’enfant sont diverses, le syndrome’opsoclonus-myoclonus (SOM) n’a pas été rapporté dans la

ittérature comme complication de la rubéole.bservation.– Une fille âgée de 12 ans a été hospitalisée poures vertiges rotatoires d’apparition progressive, associé àes nausées et vomissements. L’évolution était marquée par

’apparition d’un nystagmus pendulaire dans le regard verse gauche, puis multidirectionnel suivi de saccades invo-ontaires, irrégulières, des globes oculaires, associées à des

yoclonies des 2 membres supérieurs et de la face. Le diag-ostic d’un SOM a été posé. L’IRM encéphalique était normale.a recherche de néoplasie comprenant un scanner cervico-horaco-abdomino-pelvien, les anticorps anti-neuronaux, les

arqueurs tumoraux et la scintigraphie osseuse était néga-ive. L’étude du liquide céphalo-rachidien était normale.e bilan infectieux a permis de retenir une infection àirus de la rubéole dont le diagnostic a été étayé par larésence d’IgM spécifiques et la mise en évidence d’uneéroconversion en IgG dans le sang (Elisa). La patiente aénéficié d’immunoglobulines polyvalentes complétées d’uneorticothérapie intraveineuse. Ces thérapeutiques ont per-is une régression de la symptomatologie. Avec un recul

volutif de 8 mois, l’enfant ne présente aucune séquelleeurologique.iscussion.– Les manifestations neurologiques de la rubéoleurviennent à la phase immune de la maladie et sontonstituées essentiellement par des encéphalites. À notreonnaissance, aucune observation associant le SOM à uneubéole n’a été rapportée. Le mécanisme physiopathologiqueu SOM retenu est dysimmunitaire. En cas d’étiologie post-

nfectieuse, les immunoglobulines sont les plus utilisées, vientnsuite la corticothérapie.onclusion.– La rubéole peut se compliquer d’un SOM et doitonc faire partie de son bilan étiologique. La physiopatho-

ogie, encore mal comprise, fait probablement intervenir unécanisme auto-immun post-infectieux.

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ccident vasculaire cérébral hémorragiqueévélateur d’une fièvre typhoïde après un séjourla Mecque

ouniazade Badsi a, Noureddine Bengamra b,ohammed Ait Hammi c, Amina Ghardaoui d

Neurologie, EPH Ain Temouchent, 31000 Ain Temouchent, AlgérieNeurologie, clinque, 31000 Oran, AlgérieAit-Hammi, clinique, 31000 Oran, AlgérieMedecine interne, EPH Ain Temouchent, 31000 Ain Temouchent,lgérie

ots clés : Endocardite ; Fièvre ; Hémorragientroduction.– La fièvre typhoïde est courante dans les pays enoie de développement. Elle est responsable de 200 000 décèsans le monde. Elle est curable sous antibiothérapie précoce.es complications sont redoutables dont l’endocardite.bservation.– Homme, 57 ans, marié, 3 enfants, originaire duud algérien, hospitalisé 1 mois après son retour de la Mecqueour déficit moteur gauche avec convulsions brutal lors duéveil, précédé d’une gastroentérite 30 jours auparavant suiteun repas lors d’un séjour à la Mecque.l’admission : patient obnubilé, hémiplégie gauche avec para-

ysie faciale centrale gauche, fièvre à 40 qui ne cède pas

ux antipyrétique, douleurs abdominales et diarrhées. L’IRMérébrale révèle un hématome parieto-occipital droit, bilannfectieux en faveur d’une fièvre typhoïde.

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Le cardiologue a objectivé à l’échocoeur une endocardite bac-térienne avec grosses végétations mobiles et insuffisancemitrale.Un traitement antibiotique intraveineux en urgence durant6 semaines, pas d’indication chirurgicale.L’évolution clinique : le fièvre a disparu au bout de 6 jours, avecrécupération partielle du déficit moteur.Discussion.– La fièvre typhoïde se transmet par l’eau et les ali-ments. Ses symptômes 1 à 2 semaines après infection : fièvre,asthénie, douleurs abdominales. Sans traitement, les com-plications sont redoutables : l’endocardite bactérienne dontl’embolie septique cérébrale, mettant en jeu le pronostic vital.L’accident vasculaire hémorragique et symptomatique sontrares, mais le taux de mortalité est très élevé en milieu hospi-talier contre-indiquant la chirurgie.Conclusion.– La fièvre typhoïde est encore courante dans cer-tains pays, ses complications sont graves.Devant toute hémorragie cérébrale associée à une fièvre oscil-lante dans un contexte de voyage, il faut rechercher unesalmonellose.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.333

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Neuropathie périphérique récurrente révélatricede l’infection par le HIVRozanna Akopova-Larbi a, Mouna Ben Djebara b,Amina Nasri c, M. Lazreg a, A. Tliche a, Riadh Gouider b

a Service de médecine interne, hôpital de Beja, 969 Beja, Tunisieb Service de neurologie/ur de neurophysiologie clinique etélectrodiagnostic 03/UR/08-09, hôpital Razi, 2010 La Manouba,Tunisiec Service de neurologie, hôpital Razi, 2010 La Manouba, Tunisie

Mots clés : HIV ; Neuropathie ; DouleurIntroduction.– Les polyneuropathies (PN) sont les complica-tions neurologiques les plus fréquentes au cours de l’infectionpar le HIV. Elles peuvent survenir à tous les stades del’immunosuppression et touchent 30 à 80 % des patients.Observation.– Il s’agit d’un patient, hospitalisé pour un défi-cit moteur des membres inférieurs d’évolution ascendanteen 3 semaines. L’interrogatoire avait retrouvé un épisodesimilaire survenu 2 mois auparavant, d’évolution spontané-ment favorable. Par ailleurs, ce patient se plaignait depuis2 ans de paresthésies des 2 membres inférieurs à type desensation de chaleur et de douleurs sévères insomniantes.L’examen neurologique a retrouvé une paraplégie flasque avecun syndrome neurogène périphérique sensitivo-moteur des4 membres. La ponction lombaire a montré une hyperprotéi-norachie à 2,51 g/L avec une réaction cellulaire à 32 EB/mm3.L’EMG a conclu à une polyradiculoneuropathie sensitivo-motrice démyélinisante avec blocs de conduction. L’évolutionclinique était marquée par l’amélioration progressive et spon-tanée du déficit moteur et amélioration des troubles sensitifssous prégabaline. Les sérologies de l’HIV et de l’hépatite Cétaient positives. Le reste du bilan étiologique été négatif. Lepatient a été transféré dans le service.Discussion.– L’association d’une PN sensitive chronique etd’une PRN aiguë à rechutes liée à l’infection par le VIH n’a pasété rapportée auparavant. Les PN distales sensitives doulou-reuses sont classiquement les plus fréquentes. Elles peuventêtre liées au neurotropisme du virus lui-même, à la réactionimmunitaire et inflammatoire, à l’immunodépression pro-gressive avec infections opportunistes ou à une neurotoxicité

médicamenteuse.Conclusion.– L’atteinte du système nerveux périphérique aucours de l’infection par le HIV est polymorphe. Cette étiolo-
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gie à rechercher en particulier chez les patients jeunes avecune PN sensitive et douloureuse.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.334

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Encéphalite rubéolique : observation récented’une fréquence inhabituelleNadia Ben Achour , Hanene Benrhouma , Aida Rouissi ,Ichraf Kraoua , Hajer Touati , Ilhem Turki ,Neziha Gouider-KhoujaService de neurologie de l’enfant et de l’adolescent, Institut nationalde neurologie, 1007 Tunis, Tunisie

Mots clés : Épidémie ; Encéphalite ; RubéoleIntroduction.– L’encéphalite est une complication rare de larubéole. Elle affecte les enfants non vaccinés âgés de 5 à 14 ans.Objectifs.– Rapporter l’épidémie d’encéphalite rubéoliqueayant sévi en Tunisie durant la période mai–juin 2011 en pré-cisant les aspects cliniques, épidémiologiques et évolutifs decette affection.Méthodes.– Durant la période mai–juin 2011, 9 enfants ont étéhospitalisés dans notre service pour une encéphalite rubéo-lique. Les données épidémiologiques, cliniques, paracliniqueset évolutives ont été analysées.Résultats.– Huit garcons et 1 fille non vaccinés contre la rubéoleont été hospitalisés dans notre service pour une encépha-lite rubéolique. L’âge moyen était de 11,6 ans. Le délai moyenentre l’exanthème et les manifestations neurologiques étaitde 3 jours. Les crises épileptiques étaient le symptôme inau-gural dans les 9 cas. Un ralentissement du rythme de fond àl’EEG a été objectivé dans 8 cas. L’IRM cérébrale était normaledans 8 cas. Un séjour en réanimation était nécessaire chez 4 denos patients.Discussion.– L’encéphalite aiguë est une complication rare de larubéole. La survenue de crises épileptiques est exceptionnelle.Le pronostic est favorable dans 80 %. Toutefois, des formessévères ont été rapportées, en effet, 4 de nos patients ontnécessité le séjour en réanimation. La survenue d’une épidé-mie est expliquée par l’insuffisance de couverture vaccinale etl’émergence virale (phénomène multifactoriel).Conclusion.– Ces observations d’encéphalites rubéoliques illus-trent la gravité potentielle de cette affection. Au décours decette épidémie, le programme vaccinal a été révisé et seraélargi en Tunisie.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.335

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Des troubles phasiques et mnésiques subaigusrévélant une neurosyphylis par un mécanismed’hypométabolisme et d’hypoperfusionfronto-temporo-pariétale gaucheSébastien Boulogne a, Bastien Joubert a,Stéphanie Roggerone a, Jérome Delorme b,Francoise Durand-Dubief a, Sandra Vukusic a,Christian Confavreux a

a Neurologie A, hôpital neurologique P.-Wertheimer, 69500 Bron,Franceb Neurologie, clinique Mermoz, 69008 Lyon, France

Mots clés : Neurosyphilis ; PET-scan ; Hypoperfusioncérébrale

Introduction.– La neurosyphilis est une pathologie aujourd’huirare et de présentation polymorphe parfois trompeuse. Laplainte cognitive est une des portes d’entrée possible dans lamaladie, mais l’imagerie morphologique peut rester normale.

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Observation.– Un patient de 34 ans, droitier, a consulté pourdes troubles cognitifs apparus progressivement depuis 3 mois,marqués par des paraphasies, puis un syndrome dyséxécutif,des troubles mnésiques modérés et des anomalies comporte-mentales avec irritabilité. L’examen somatique était normal.L’IRM cérébrale ne montrait pas d’anomalie parenchyma-teuse, vasculaire ou méningée ni d’anomalie spectroscopique,de perfusion ou en tractographie. L’électroencéphalogrammemontrait une surcharge lente postérieure gauche.Le liquide céphalo-rachidien (LCR) était inflammatoire avec9 leucocytes/mm3 à prédominance lymphoplasmocytaire, unehyperprotéinorachie à 0,98 g/L, un index IgG élevé à 3,8 et denombreuses bandes oligoclonales en isofocalisation.La sérologie syphilitique était positive dans le sang et le LCR(TPHA et VDRL). La recherche d’autres infections sexuelle-ment transmissibles était négative. L’examen général étaitnormal, mais un épisode ancien de chancre fut retrouvé àl’interrogatoire. Un PET-scan au FDG, à la recherche d’uneaortite syphilitique, révélait un hypométabolisme fronto-temporo-pariétal gauche, associé à une hypoperfusion sur lascintigraphie cérébrale.Les troubles ont régressé progressivement sous traitement parcéphalosporine de 3e génération.Discussion.– Devant des troubles cognitifs subaigus, notam-ment chez un sujet jeune, la neurosyphilis doit êtrerecherchée, même en cas de normalité de l’IRM morpholo-gique et métabolique. La corrélation anatomoclinique entrele territoire de l’hypoperfusion avec hypométabolisme estici parfaite. Les troubles de perfusion cérébrale décritsdans la neurosyphilis sont habituellement associés à uneatteinte parenchymateuse sur l’IRM d’où la singularité de cecas.Conclusion.– Ce cas rappelle l’importance de la sérolo-gie syphilitique dans tout bilan de troubles cognitifs etrévèle l’un des mécanismes physiopathologiques de cetteinfection, l’hypoperfusion cérébrale pouvant survenir sansvascularite.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.336

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Hydrocéphalie démasquant une neurosyphilisSebastien Gazzola a, Charline Gabaudan b, Yann Geffroy b,Emmanuel Sagui a, Michel Bregigeon a, Christian Brosset a

a Neurologie, hôpital Laveran, 13013 Marseille, Franceb Radiologie, hôpital Laveran, 13013 Marseille, France

Mots clés : Syphilis ; Hydrocéphalie ; MéningiteIntroduction.– Une hydrocéphalie à pression normale (HPN)peut être secondaire à une méningite par « feutrage » desespaces sous arachnoïdiens. Les HPN compliquant uneméningite syphilitique sont rares.Observation.– Un homme de 79 ans a été hospitalisé pour destroubles de la marche et cognitifs d’aggravation progressivedepuis un an, sans trouble sphinctérien. L’examen mon-trait un freezing et une ataxie des membres inférieurs avecélargissement du polygone de sustentation. Les réflexes ostéo-tendineux étaient vifs et symétriques. Les pupilles étaientréactives et symétriques. Le MMS était à 20/30, la BREF à11/18. L’examen du fond d’œil ne montrait ni œdème papil-laire ni uvéite ou séquelles d’uvéite. L’imagerie par résonancemagnétique cérébrale montrait un élargissement tétraventri-culaire net sans prise de contraste leptoméningée. L’étude duLCR trouvait 30 leucocytes/mm3 avec 97 % de lymphocytes en

faveur d’une méningite lymphocytaire et une synthèse intra-thécale d’immunoglobulines. La sérologie syphilitique étaitpositive dans le sang et dans le LCR (sang : VDRL = 1/128,TPHA = 1/10 240 ; LCR : VDRL = 1/2, TPHA = 1/1280). La sérolo-