Ensemble Paroissial Kergrist – Neulliac – Le Sourn – Saint Thuriau – Pontivy

31 mai 2020 Visitation-Pentecôte

Neuvaine préparatoire De l’Ascension à la Pentecôte

Chaque jour de la neuvaine : 1- Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit, Amen (un beau et lent

signe de croix, de préférence devant une image sainte, en prenant le temps d’allumer une bougie).

2- Une parole de l’Evangile

3- Une brève méditation

4- Un « Ave Maria » ou une dizaine de chapelet ou un chapelet en entier comme nous y invite le Saint Père, selon les dispositions de chacun

5- Veni Sancte Spiritus :

Viens, Esprit-Saint, et envoie du haut du ciel un rayon de ta lumière.

Viens en nous, père des pauvres, viens, dispensateur des dons, viens, lumière de nos cœurs.

Consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes adoucissante fraîcheur.

Dans le labeur, le repos, dans la fièvre, la fraîcheur, dans les pleurs, le réconfort.

O lumière bienheureuse, viens remplir jusqu’à l’intime le cœur de tous tes fidèles.

Sans ta puissance divine, il n’est rien en aucun homme,

rien qui ne soit perverti.

Lave ce qui est souillé, baigne ce qui est aride, guéris ce qui est blessé.

Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid,

rends droit ce qui est faussé.

A tous ceux qui ont la foi et qui en toi se confient

donne tes sept dons sacrés.

Donne mérite et vertu, donne le salut final

donne la joie éternelle.

Amen.

6- Invocation :

« Ô Marie, Mère du Bel Amour, par votre intercession, obtenez-moi de recevoir le Saint-Esprit »

(Prière de St Thomas d’Aquin que St Philippe Néri aimait et faisait réciter)

Vendredi 22 mai

Evangile : Luc 1, 26-30

Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu ».

Méditation :

Nous contemplons aujourd’hui Marie « comblée de grâce », comblée de la présence de Dieu. Dans son Immaculée Conception, Marie est vide d’elle-même, elle est un être en creux, capable de recevoir la plénitude du don de Dieu. Nul plus que Marie ne s’est senti petit et pauvre, et donc, nul plus que Marie, n’a pu être comblé par le don de Dieu. « Fais-toi capacité, je me ferai torrent », dit Jésus à sainte Catherine de Sienne. Au début du Secret de Marie, saint Louis-Marie Grignon de Montfort nous dit que « la volonté de Dieu est que nous devenions saints comme lui en cette vie, et glorieux comme lui dans l’autre (…). Ouvrage admirable, mais ouvrage difficile en lui-même et impossible à la seule nature. Il n’y a que Dieu qui par une grâce abondante et extraordinaire, puisse en venir à bout. » (SM3). Marie est la Toute-Sainte parce qu’elle a accueilli la plénitude du don de Dieu. Et saint Louis-Marie d’ajouter pour nous : « tout revient à trouver un moyen facile d’obtenir de Dieu la grâce nécessaire pour devenir saint ; c’est celui que je veux vous apprendre. Or, je dis que, pour trouver cette grâce de Dieu, il faut trouver Marie ».

Demandons, comme Marie et par Marie, de désirer, d’appeler, de mendier et d’accueillir le don de Dieu, c’est-à-dire sa grâce (don créé en nous), qui est le reflet de la présence de L’Esprit Saint (Don Incréé).

(Ave maria + Veni Sancte Spiritus + invocation)

Samedi 23 mai

Evangile : Luc 1, 34-38

Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? ». L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.

Méditation :

Nous contemplons Marie dont la première parole dans l’Evangile est une question, elle réfléchit, elle veut répondre de façon consciente et responsable, et engager tout son être dans sa réponse à l’Ange. Ce n’est pas une femme passive, mais une femme libre qui répond de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa force. Et pour cela, elle a besoin à la fois de comprendre et à la fois de tout recevoir d’en haut : « L’Esprit Saint viendra sur toi ». Il en est ainsi pour chacun de nous. Comme Marie, nous avons besoin de comprendre, et donc d’interroger la Parole de Dieu pour y répondre de tout notre cœur, mais sans l’Esprit Saint cette Parole serait sèche, ce seraient des mots sans vie, des idées qui flattent l’intelligence sans nourrir le cœur. Seul l’Esprit Saint fait que la Parole devient lumière, vie et prend chair en nous.

Demandons à Notre Dame cette disponibilité au Seigneur, à ce qu’il veut de nous, à ce que nous comprenons et à ce que nous ne comprenons pas encore car son projet est toujours plus grand que ce que nous pouvons en percevoir. Avec toi, Marie, je veux faire confiance et redire au Seigneur, de tout mon cœur : « Qu’il me soit fait selon Ta Parole ».

(Ave maria + Veni Sancte Spiritus + invocation)

Dimanche 24 mai

Evangile : Luc 1, 39-45

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

Méditation :

Nous contemplons Marie qui communique la présence de Jésus et la vie de l’Esprit autour d’elle. La simple présence de Marie qui vient au-devant de sa cousine, notamment pour la servir, engendre la joie de l’Evangile, du salut. Elle ne peut faire autre chose que de diffuser le don de Dieu. C’est le propre de toute personne habitée par le Seigneur. Dieu est Amour, il est le bien suprême, il ne peut être gardé pour soi, il ne peut que se communiquer, comme un feu, de personne à personne, de cœur à cœur.

Demandons au Seigneur cette grâce de faire de chacune de nos visites, des « visitations », c’est-à-dire de chaque rencontre l’occasion de se communiquer le don de Dieu, la joie du salut. Pour cela, comme Marie, servir sans aucun regard sur soi-même : « S’arrêter, se regarder, ce serait un péché contre l’Esprit. L’Esprit est en marche – nous ne sommes pas là pour regarder courir l’Esprit ! L’Esprit, ce n’est pas le Tour de France que l’on va voir au sommet d’une montagne pour savoir s’il marche bien !... Il faut se laisser emporter par l’Esprit » (Bx. Marie Eugène de l’Enfant Jésus).

(Ave maria + Veni Sancte Spiritus + invocation)

Lundi 25 mai

Evangile : Luc 1, 46-49

Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !

Méditation :

Nous contemplons Marie qui chante les merveilles de Dieu. Dans la lumière de l’Esprit Saint, Elisabeth lui dit qu’elle est bienheureuse, elle, la Mère du Seigneur. Cette parole provoque l’exultation de Marie qui reconnait Dieu à l’œuvre. Dès qu’elle se regarde, elle ne voit que ce que Dieu fait pour elle, en elle, et pour son Peuple. C’est le secret de son humilité : le Seigneur « fait en elle de grandes choses », si bien que « tous les âges la diront bienheureuse ». Elle prophétise le culte marial, l’émerveillement du Peuple de Dieu qui contemple en elle, comme en un miroir, ce que le Seigneur fait de plus beau, de plus grand. Mais elle ne retient rien pour elle-même : « Saint est SON nom ! ». Voilà ce que nous dit encore st Louis-Marie : « Chaque fois que tu penses à Marie, Marie pense à Dieu pour toi. Chaque fois que tu loues et honores Marie, Marie loue et honore Dieu avec toi. Marie est toute relative à Dieu, et je l’appellerais fort bien la relation de Dieu, qui n’existe pas sinon par rapport à Dieu, ou l’écho de Dieu, qui ne dit et ne répète que Dieu. Si tu dis Marie, elle dit Dieu. Sainte Elisabeth a loué Marie et l’a appelée bienheureuse pour avoir cru. Marie – l’écho fidèle de Dieu – a entonné « mon âme glorifie le Seigneur ». Ce que Marie fait en cette occasion, elle le fait tous les jours. Quand on la loue, quand on l’aime, quand on l’honore ou on lui donne, Dieu est loué, Dieu est aimé, Dieu est honoré, on donne à Dieu, par Marie et en Marie » (VD, 225).

Demandons la Grâce de reconnaître et de louer le Seigneur pour ses bienfaits.

(Ave maria + Veni Sancte Spiritus + invocation)

Mardi 26 mai

Evangile : Luc 2, 6-7

Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune.

Méditation :

Méditons encore avec st Louis-Marie : « Se donner à Jésus par les mains de Marie, c'est imiter Dieu le Père qui ne nous a donné son Fils que par Marie, et qui ne nous communique ses grâces que par Marie; c'est imiter Dieu le Fils qui n'est venu à nous que par Marie, et qui, nous ayant donné l'exemple pour faire comme il a fait, nous a sollicités à aller à lui par le même moyen par lequel il est venu à nous, qui est Marie; c'est imiter le Saint- Esprit qui ne nous communique ses grâces et ses dons que par Marie. N'est-il pas juste que la grâce retourne à son auteur, dit saint Bernard, par le même canal par lequel elle nous est venue ? » (SM 36).

(Ave maria + Veni Sancte Spiritus + invocation)

A partir d’aujourd’hui nous pouvons suivre les temps de prière et d’enseignement proposés par le diocèse (RCF Bretagne sud / site diocésain). Ne pouvant cette année nous rendre en pèlerinage à Lourdes, un cierge représente notre diocèse et les intentions de nos pèlerins à la grotte et à chaque début de chapelet notre pèlerinage est nommé.

Horaires : 8h45 la prière du matin animée ; 11h30 un enseignement spirituel de 25 minutes ; 15h00 la messe célébrée par notre évêque ; 15h30 le chapelet en direct de Lourdes.

Les enseignements sont donnés par notre évêque (26 mai) ; Dom Anne-Guillaume, chapelain des sanctuaires (27 mai) ; p. Brun en lien avec le Secours Catholique (28 mai) ; p. A. Collet pour l’hospitalité d’Arvor (29 mai) ; p. JF Audrain (30 mai, sur la Consécration à Jésus par Marie).

Mercredi 27 mai

Evangile : Luc 2, 22-28

Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.

Méditation :

Nous contemplons Jésus qui est offert au Père par les mains de Marie. Nous aussi nous voulons être porté par elle, nous laisser faire entre ses mains pour être « une offrande capable de plaire à Dieu » (Rm 12,1). « Se consacrer à Jésus par Marie, nous dit st Louis-Marie, c'est mettre entre les mains de Marie nos bonnes actions qui, quoiqu'elles paraissent bonnes, sont très souvent souillées et indignes. Ah ! prions cette bonne Mère et Maîtresse que, ayant reçu notre pauvre présent, elle le purifie, elle le sanctifie, elle l'élève et l'embellisse de telle sorte qu'elle le rende digne de Dieu. Tous les revenus de notre âme sont moindres devant Dieu, le Père de famille, pour gagner son amitié et sa grâce, que ne serait devant le roi la pomme véreuse d'un pauvre paysan, fermier de sa Majesté, pour payer sa ferme. Que ferait le pauvre homme, s'il avait de l'esprit et s'il était bien venu auprès de la reine ? Amie du pauvre paysan et respectueuse envers le roi, n'ôterait-elle pas de cette pomme ce qu'il y a de véreux et de gâté et ne la mettrait-elle pas dans un bassin d'or entouré de fleurs ; et le roi pourrait-il s'empêcher de la recevoir, même avec joie, des mains de la reine qui aime ce paysan... Si vous voulez offrir quelque chose à Dieu, dit saint Bernard, mettez dans les mains de Marie, à moins que vous ne vouliez être repoussé » (SM 37)

(Ave maria + Veni Sancte Spiritus + invocation)

Jeudi 28 mai

Evangile : Jn 2, 1-11

Il y avait un mariage à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au repas de noces avec ses disciples. Or, on manqua de vin ; la mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin ». Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue ». Sa mère dit aux serviteurs : « Faites tout ce qu’il vous dira».

Méditation :

Nous contemplons Marie à Cana qui, par sa foi, anticipe le miracle possible. Elle intercède pour nous, elle voit le besoin de ses enfants et les présente à Jésus. C’est pourquoi nous l’invoquons comme : « avocate, auxiliatrice, secourable, médiatrice », nous dit le Concile Vatican II, en fondant ces titres sur « l’amour maternel de Marie qui la rend attentive aux frères de son Fils dont le pèlerinage n’est pas achevé, ou qui se trouvent engagés dans les périls et les épreuves jusqu’à ce qu’ils parviennent à la patrie bienheureuse » (Lumen Gentium n° 62). Surtout, Marie sait d’expérience que le plus grand don à nous obtenir est l’Esprit Saint comme nous l’enseigne Jésus : « combien plus le Père donnera l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! ». D’où le commentaire de St Philippe Néri : « ils manquent de vin, c’est-à-dire de l’Esprit ». C’est lui qui donne la joie et la vie en surabondance, et c’est Marie qui l’attire : « Quand le Saint-Esprit, son Époux, l'a trouvée dans une âme, écrit st Louis-Marie, il y vole, il y entre pleinement, il se communique à cette âme abondamment et autant qu'elle donne place à son Épouse ; et une des grandes raisons pourquoi le Saint-Esprit ne fait pas maintenant des merveilles éclatantes dans les âmes, c'est qu'il n'y trouve pas une assez grande union avec sa fidèle et indissoluble Épouse, toujours fidèle et féconde ». (Vd 36)

(Ave maria + Veni Sancte Spiritus + invocation)

Vendredi 29 mai

Evangile : Jean 19, 25-27

Près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils ». Puis il dit au disciple : « Voici ta mère ». Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

Méditation :

Contemplons Jésus qui, dans un don ultime, nous donne sa mère pour qu’elle soit notre mère. Près de Marie le disciple est anonyme comme pour nous suggérer que c’est chacun de nous qui pouvons devenir : « le disciple que Jésus aimait ». « Comme, dans l'ordre naturel, nous dit st Louis Marie, il faut qu'un enfant ait un père et une mère, de même, dans l'ordre de la grâce, il faut qu'un vrai enfant de l'Église ait Dieu pour père et Marie pour mère » (SM 11). Pour cela il faut vivre cette « dévotion à la Sainte Vierge, connue et pratiquée de très peu de personnes, que je vais vous découvrir. Ame prédestinée, elle consiste à se donner tout entier à Marie et à Jésus par elle ; ensuite, à faire toute chose avec Marie, en Marie, par Marie et pour Marie. J'explique ces paroles. Il faut choisir un jour remarquable pour se donner, se consacrer et sacrifier volontairement et par amour, sans contrainte, entièrement, sans aucune réserve, son corps et son âme ; ses biens extérieurs de fortune, comme sa maison, sa famille et ses revenus ; ses biens intérieurs de l'âme, à savoir : mérites, grâces et vertus » (SM 27-29). « Cette dévotion rend une âme vraiment libre de la liberté des enfants de Dieu. Comme pour l'amour de Marie, on s’abandonne volontairement à Elle, par reconnaissance elle élargit et dilate le cœur, et fait marcher à pas de géant dans la voie des commandements de Dieu. Elle dissipe l'ennui la tristesse et le scrupule » SM 41.

(Ave maria + Veni Sancte Spiritus + invocation)

Samedi 30 mai

Actes 1, 13-14 :

Alors, ils retournèrent à Jérusalem depuis le lieu-dit « mont des Oliviers » qui en est proche, – la distance de marche ne dépasse pas ce qui est permis le jour du sabbat. À leur arrivée, ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient habituellement. Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus, et avec ses frères.

Méditation :

Nous contemplons Marie qui est le témoin de toute l’histoire du salut : avant la naissance de Jésus – Noël – Pâques et la Pentecôte, la naissance de l’Eglise. A la Pentecôte, l’Esprit Saint fait pour tous ce qu’il fit pour Marie seule à l’origine : faire naître et grandir Jésus, le donner au monde. Voilà pourquoi on peut dire que « Marie a produit, avec le Saint-Esprit, la plus grande chose qui ait été et sera jamais, qui est un Dieu Homme, et elle produira donc les plus grandes choses qui seront dans les derniers temps. La formation et l'éducation des grands saints qui seront sur la fin des temps lui est réservée ; car il n'y a que cette Vierge singulière et miraculeuse qui peut produire, en union du Saint-Esprit, les choses singulières et extraordinaires » (VD35). Et st Louis-Marie de prendre cette image du sculpteur qui, pour faire une statue, a deux possibilités : ou utiliser son ciseau et son talent, ou employer un moule. La première est longue et difficile, sujette aux accidents, la seconde est rapide, facile et douce. « Marie est le moule vivant de Dieu, fait par le Saint-Esprit, pour former un Dieu-Homme (à Noël), et pour former un homme-Dieu (au baptême, dans la grâce). Il ne manque à ce moule aucun trait de la divinité. Quiconque y est jeté et se laisse manier y reçoit tous les trais de Jésus-Christ ». Alors, pour ressembler à Jésus et être vraiment chrétien, « ne crains pas de prendre Marie chez toi » (Mt 1, 20).

(Ave maria + Veni Sancte Spiritus + invocation).

« Je vous choisis, aujourd’hui, ô Marie, en présence de toute la Cour Céleste, pour ma Mère et ma Reine. Je vous livre et consacre, en toute soumission et amour, mon corps et mon

âme, mes biens intérieurs et extérieurs, et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, vous

laissant un entier et plein droit de disposer de moi et de tout ce qui m’appartient, sans exception, selon votre bon plaisir, à la plus grande Gloire de Dieu, dans le temps et l’éternité.

Amen. »

Pourquoi la consécration ? Nous connaissons ces deux paroles de l’Evangile : « Ne crains pas de prendre

Marie chez toi » (Mt 1,20) et « Voici ta mère. À partir de cette heure, le disciple prit Marie chez lui » (Jn 19,27). La première est adressée à Joseph, père adoptif de Jésus, l’autre à Jean, « le disciple que Jésus aimait ». Tous deux sont dans l’intimité du Maître, l’un dans la vie cachée, l’autre dans la vie publique. Tous deux ont un rapport privilégié à Marie : Joseph, par Marie, est conduit à Jésus tandis que Jean, par Jésus, est conduit à Marie. Ne serait-elle pas, pour chacun de nous « le secret » pour entrer plus avant dans la communion avec le Seigneur Jésus ? Dans le Credo nous confessons, « pour nous les hommes et pour notre salut, il a pris chair de la Vierge Marie et s’est fait homme ». C’est par elle qu’il est venu parmi nous, et c’est encore par elle qu’il veut toujours être enfanté en nous, voilà pourquoi il nous la donne pour Mère. Et ce chemin pris par le Fils, doit être pris par les fils que nous voulons être, comme Jésus, notre frère, en passant par Marie.

En instituant la fête de Marie-Reine le 31 mai (qui passera ensuite au 22 août), le pape Pie XII écrit en 1954 : « Nous ordonnons également que, ce jour-là, on renouvelle la consécration du genre humain au Cœur immaculé de la bienheureuse Vierge Marie. C’est là en effet que repose le grand espoir de voir se lever une ère de bonheur ». Ce 31 mai 2020, fête de la Visitation et de la Pentecôte, nous allons consacrer l’ensemble de nos paroisses depuis la basilique Notre Dame de Joie. Nous invitons chaque famille, chaque personne à se joindre à cette démarche. Ce livret vous est proposé pour que, comme les Apôtres au Cénacle, en prière avec Marie, nous vivions la grande neuvaine préparatoire qui va de l’Ascension à la Pentecôte, en communion les uns avec les autres depuis nos « Cénacles domestiques ». Ce n’est rien d’autre que d’apprendre, à l’école de Marie, Mère et éducatrice, à vivre ce que nous demande saint Paul : « Par la tendresse de Dieu, Je vous exhorte à lui présenter votre corps, votre personne tout entière, en sacrifice vivant, saint, capable de plaire à Dieu : c’est là, pour vous, la juste manière de lui rendre un culte » Rm 12,1.