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Ligue pour la Protection des Oiseaux de la Vienne - 389 avenue de Nantes - 86000 POITIERS Tél. 05 49 88 55 22 - courriel [email protected] - site internet http://vienne.lpo.fr - LPO Vienne Rapport d'activités de la LPO Vienne Année 2014

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Ligue pour la Protection des Oiseaux de la Vienne - 389 avenue de Nantes - 86000 POITIERS Tél. 05 49 88 55 22 - courriel [email protected] - site internet http://vienne.lpo.fr - LPO Vienne

Rapport d'activitésde la LPO Vienne

Année 2014

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RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014

Les activités de la LPO Vienne s’articulent autour de quatre thèmes communs à l’ensemble du réseau LPO :

Espèces, Sites, Grands milieux « naturels », Homme et société. Ces appellations génériques regroupent des orientations stratégiques déclinées en actions annuelles, voire pluriannuelles, qui sont la trame des actions de la LPO pour les oiseaux, la nature et les hommes.

EspècesL’objec tif global des ac tions de la LPO

autour des espèces est la conservation, voire le renforcement des populations d’oiseaux. Cet objectif passe par l’approfondissement des connaissances et la mise en place d’actions de restauration, menées en synergie avec les réseaux de protection de la nature régionaux, nationaux et inter nationaux.

C o n n a i s s a n c e e t s u i v i s Comptage Wetlands, vanneaux et pluviers hivernantsLe comptage des oiseaux d’eau et des groupes de vanneaux huppés et de pluviers dorés hivernants a mobilisé, mi-jan-vier, 31 bénévoles répartis en une quinzaine d’équipes. Ils ont sillonné le département du lever au coucher du soleil. La douceur de l’hiver explique certainement la faiblesse des effectifs enregistrés, nettement inférieurs, comme l’an passé, aux moyennes des vingt dernières années. Parmi les résultats, on note 6 854 vanneaux, encore moins qu’en 2013, dont plus de la moitié dans le secteur de La Puye, et 298 plu-viers seulement (l’effectif le plus bas des vingt dernières années). Pour les canards : 144 fuligules milouins, 71 sar-celles d’hiver, 32 canards chipeaux ; seul l’effectif de col-verts est resté conséquent avec 657 oiseaux. Ajoutons, entre autres, 263 foulques macroules, 47 hérons cendrés, 12 aigrettes garzettes et 23 grandes aigrettes.

Y. P.

Enquête outarde canepetièreDepuis 2008, cette enquête dans le Mirebalais-Neuvillois, désormais annuelle, permet de suivre au mieux l’évolu-tion des effectifs et l’efficacité des mesures de conserva-tion. Elle se décline en deux protocoles : le suivi par points d’écoute et, indépendamment, le suivi rapproché des mâles.- Le suivi par points d’écoute (identiques depuis 2000, dis-tants de 750 mètres et d’une durée de cinq minutes) a été effectué cette année dans 49 communes, par deux stagiaires, Justin Bonifait et Caroline Poitevin, et six bénévoles de la LPO Vienne. Après analyse par le CNRS1 des résultats col-lectés, il s’avère que la situation est encourageante dans ce territoire, puisque 101 mâles chanteurs y ont été dénom-brés dans l’année qui vient de s’achever. C’est donc la qua-trième année consécutive de hausse d’un effectif qui est

1 CNRS : Centre national de la recherche scientifique

ainsi redevenu analogue à celui du début des années 2000. - Le suivi rapproché des mâles permet un recensement quasi exhaustif grâce à plusieurs passages sur une par-tie (12 000 hectares) de la Zone de protection spéciale (ZPS). Les résultats indiquent la même tendance, puisque 49 places de chant ont été comptées en 2014, contre 47 en 2013, 45 en 2012 et 42 en 2011. Comme cette légère hausse compense la diminution des effectifs dans les ZPS-Outardes du Sud de la Région Poitou-Charentes, on peut dire que la tendance est à la stabilité à l’échelle régionale.

C. P.

Comptages des outardes canepetières et des œdicnèmes criards lors des rassemblements postnuptiauxCes comptages sont réalisés à quatre reprises : deux fois par les bénévoles de la LPO Vienne (une quarantaine d’obser-vateurs mobilisés) et deux fois par les agents de l’ONCFS2. Lors du comptage du 16 septembre, un effectif record d’ou-tardes a été dénombré dans la Vienne avec 234 individus. L’expérience des observateurs et la connaissance de plus en plus fine des sites utilisés par les outardes permettent un suivi de plus en plus précis. À l’avenir, un comptage plus détaillé de la composition de ces rassemblements sera réa-lisé afin de recueillir plus d’informations sur la reproduc-tion et sur le sex-ratio de la population.Pour les œdicnèmes, un peu plus de quarante sites de ras-semblement ont été prospectés dans le département. La barre symbolique des 2 000 individus a été dépassée pour la quatrième année consécutive, avec 2 040 œdicnèmes observés le 11 octobre. À nombre constant de sites, la ten-dance des effectifs d’œdicnèmes en rassemblements est à la stabilité sur les dix dernières années.

C. P.

Grues dans la Vienne• Migration prénuptiale

Comme souvent, les grues commencent à passer en février : premières observations le 4 et on compte jusqu’à 2 000 oiseaux durant la première quinzaine du mois. Pour la journée du 17, 6 727 (dont 2 500 sur Mazerolles), ce qui est déjà honorable, 1 130 les jours suivants. Mais 15 000 le 23 (nombreux vols de plusieurs centaines, dont 7 000 en deux heures à Payroux), 54 600 le 24 (dont 10 300 en vagues ininterrompues en 1h30 près de Montmorillon et à Sillars, 2 500 à Champagné-le-sec, 6 000 à Moussac) ! C’est vraiment beaucoup et on pourrait croire que le flot va se tarir. Environ 500 passent les jours suivants, mais près de 9 000 (dont 6 500 vers Asnières-sur-Blour) le 8 mars, et encore 9 000 le 9, en nombreux « petits » vols (dont 1 250 quand même à Vouneuil-sous-Biard !). C’est sur cette affluence que se termine chez nous le passage prénuptial de nos amies. En tout, après décompte des gros doublons, 103 000 grues ont survolé la Vienne ! Le record de 2013 est approché. Encore merci aux nombreux observateurs.

• Migration postnuptialeDès septembre, 190 éclaireuses sont signalées, encore 416

2 ONCFS : Office national de la chasse et de la faune sauvage

Rappor t Moral

Élection du conseil d'administration

Plaies et baumesEn 2014, la lame de la LGV Tours-Bordeaux a frappé notre département : une plaie béante du nord au sud marquera à jamais notre paysage. Espérons que cette voie aura une utilité aussi durable. Pour ces travaux, le principe « Éviter-Réduire-Compenser » aurait dû être appliqué. Si ces deux premières phases semblent avoir été oubliées, c’est la pre-mière fois que la compensation est mise en œuvre sur un chantier d'une telle ampleur. Mais ne soyons pas naïfs : rien n’aurait été fait si le monde associatif n’avait veillé avant, pendant et après, pour que les engagements soient pris, puis tenus. Il a fallu affronter les réalités de terrain et des logiques avant tout financières, déjouer la séduction et la compromission. Et nous devrons veiller au maintien de ces engagements dans le temps. Ce combat servira d’exemple pour obtenir des mesures compensatoires pertinentes sur les chantiers futurs. Espérons que cette blessure se cicatri-sera et que des coups semblables ne viendront pas mainte-nant taillader le bocage du Limousin. Mobilisons-nous sur cet autre projet insensé qu’est la LGV Poitiers-Limoges : d’autres solutions existent, plus réalistes et plus respec-tueuses de notre environnement, veillons à l'application des principes d’évitement et de réduction.Même si tout cela a mobilisé une bonne partie de notre énergie, nous avons continué de scruter notre environne-ment, de l’étudier et de développer des stratégies pour conserver, améliorer ou recréer des parcelles de nature et transmettre notre passion, nos convictions et nos savoirs.Ainsi dans la plaine du Mirebalais-Neuvillois, un des der-niers bastions de l'outarde canepetière et d’autres oiseaux typiques de ce milieu - l’œdicnème, les busards, le bruant ortolan - nous avons poursuivi comptages, repérages, actions de préservation et de protection.Dans les milieux humides, la reconquête continue, notam-ment par les travaux dans les vallées de la Vienne, du Miosson et du Clain.Un peu partout dans le département, nous agissons pour assurer l’avenir de la biodiversité, que ce soit dans les plaines de l’ouest, sur le plateau de Bellefonds, dans la forêt de Moulière, au bord de la Gartempe ou dans le Montmo - rillonnais...Nous continuons de surveiller l’évolution des populations d'oiseaux en appliquant les méthodes standardisées des suivis des oiseaux communs nicheurs ou hivernants. Nous avons mis en place dans le Poitou-Charentes une méthode d'évaluation des populations de rapaces nocturnes qui va être reprise au niveau national.

Bien sûr, nous avons joué notre rôle d’éducation, de sensi-bilisation, de transmission des compétences et des connais-sances : auprès des scolaires, en présentant l'ortolan, les oiseaux nocturnes ou les mystérieuses landes ; pour un public plus large, la série des diaporamas conférences intitulée « Connaissez-vous les oiseaux de votre environnement ? » s’avère un formidable média pour transmettre nos convictions.En décembre, le séminaire national annuel de la LPO sur l’Éducation à l’environnement et au développement durable avait pour thème l’accueil des personnes en situation de handicap. Nous l’avons organisé pour les autres membres du réseau sur le site de la réserve ornithologique de Saint-Cyr.Notre participation à l’aménagement du territoire s’affirme peu à peu. Elle avait débuté avec notre implication dans le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE), qui s’il-lustre en particulier dans la trame verte et bleue, dispositif désormais incontournable lors de l’élaboration des plans locaux d’urbanisme (PLU). Nous sommes et devons être de plus en plus présents, de l’élaboration des schémas d’urba-nisme jusqu’à leur déclinaison sur le terrain, par la rénova-tion de mares, l’entretien des cours d'eau, la plantation de haies.Le dynamisme de notre association ne se dément pas. Nous avons la chance de pouvoir compter sur un réseau de béné-voles actifs pour seconder l’équipe salariée : les correspon-dants locaux, le groupe études, le groupe jardin, le réseau des refuges, les animateurs de sorties, de stands, de fêtes… Des initiatives font naître des animations variées, comme par exemple le rallye ornitho dont nous espérons une nou-velle édition en 2015.Nos moyens de communication évoluent : notre base de données en ligne est une formidable source d'informations sur les oiseaux. Désormais, un nouveau module permet de transmettre ses observations depuis le terrain avec un smart-phone. Notre modernité s’affiche aussi sur notre page Facebook : créée depuis plus de deux ans maintenant, elle témoigne de nos actions et de nos engagements. Nous pro-jetons de renouveler notre site Internet alors, si vous avez des compétences dans ce domaine et envie de vous joindre à nous, manifestez-vous !Toutes ces actions et toute cette richesse de partage et de convivialité, c’est votre énergie et c'est notre force. Merci à tous pour cette œuvre collective.

Daniel GILARDOTPrésident

Comme chaque année, nous allons renouveler, à l’occasion de l’Assemblée générale, une partie du conseil d’adminis-tration de la LPO Vienne (voir la composition actuelle du conseil d'administration au dos).

Jack Berteau, Daniel Gilardot et Michel Grangersont membres sortants et se représentent.

Grue cendrée (Raphaël Bussière)

Ont participé à la rédaction de ce rapport d’activités : Antony AUGUIN (A. A.), Colette BOULLAH (C. B.), Hélène BROUCKE (H. B.), Bernard COUTURAUD (B. C.), Sylvie DAVID (S. D.), Christine DELLIAUX (C.  De.), Chantal DESCHAMPS (C.  D.), Jean-Claude DESCOMBES (J.-C. D.), Thierry DUBOIS (T. D.), Cédric FAIVRE (C. F.), Bruno FLEURANT (B. F.), Solange FRADET (S. F.), Sophie GAUTHIER (S.   G.) , Daniel GILARDOT (D.   G.) , Cél ine GRACIEUX (C.  G.), Michel GRANGER (M.  G.), Estèle GUÉNIN (E.  G.), Eric JEAMET (E.  J.), Annie LEJEUNE (A. Lej.), Alain LEROUX (A. Le.), Bernard LIÉGEOIS (B. L.), Katia LIPOVOÏ (K. L.), Michel MASSON (M. M.), Alain MÉTAIS (A. M.), Régis OUVRARD (R.  O.) Yann PICHON (Y.  P.), Cyrille POIREL (C. P.), Denis ROYER (D. R.), Johan TILLET (J. T.), Stéphane TROUBAT (S. T.), Benoît VAN HECKE (B. V. H.), Julien VENTROUX (J. V.), Thomas WILLIAMSON (T. W.)Secrétariat de rédaction : Colette BoullahRelecteurs : Alain Boullah, François Kihm, Chantal David, Jean-Claude DescombesCouverture : Bruant proyer - Photos d'Alain BoullahRéalisation © LPO Vienne - Mars 2015 Imprimé par nos soins sur du papier issu de forêts gérées durablement.

Forêt de Moulière (Michel Granger)

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en octobre et 313 pour la première décade de novembre, toujours en petits vols. Le 11 novembre, 933 observations font monter la pression. Le fl ot commence le 12 (2 195) et se poursuit le 13 (500), le 14 (1 008), puis les trois jours suivants (1 244), pour culminer le 19 (14 683, dont 10 000 sur Moussac !). Jusqu’à la fi n du mois, ce sont encore 5 874 grues qui passent. En décembre, 227 pour la première

quinzaine : un tarissement s’annonce. Mais non, un fl ot de 4 900 est décompté le seul 28, pour fi nir l’an-

née. Il y aura encore 1 600 observations dans la première quinzaine de janvier 2015.Au total, au moins 34 000 grues nous auront

visités cette fois en regagnant leurs quartiers d’hiver (les comptages de nuit sont diffi ciles !)

M. M.

Base de données en ligneLa fréquentation de notre base de données en ligne est en constante augmentation, que ce soit pour la transmission de données ou pour leur consultation : 55 965 observations ont été enregistrées durant l’année 2014 ! Le module « Oiseaux des jardins », qui invite chacun à transmettre notamment les observations d’oiseaux communs, a beaucoup de succès et la nouvelle application qui permet désormais de saisir ses données en temps réel sur le terrain grâce à un smart-phone est déjà prometteuse.La BDL s’est élargie en 2014 : il est maintenant possible de transmettre aussi les observations de reptiles, de mammi-fères et d’amphibiens qui seront vérifi ées par les naturalistes de Vienne Nature. Les données ainsi collectées viendront enrichir leurs connaissances, nécessaires à la protection de notre patrimoine naturel commun.Le formidable outil qu’est Visionature demande inévita-blement du temps de gestion, en particulier pour vérifi er les observations saisies par les utilisateurs et surtout, pour ce qui nous concerne, celles d’oiseaux peu communs, afi n d’éviter les erreurs d’identifi cation. De nouveaux bénévoles ornithos confi rmés seraient les bienvenus pour nous aider dans cette tâche.Pour ce qui est de l’utilisation de la BDL par les observa-teurs, les formations mensuelles se sont poursuivies tout au long de l’année. Les dates des séances programmées sont indiquées dans le Mémornitho de notre bulletin d’in-formation bimestrielle.

C. F.

Programme STOC-EPS1

STOC-EPS signifi e Suivi temporel des oiseaux communs par échantillonnages ponctuels simples. Ce suivi, coor-donné au niveau national par le MNHN2, permet de sur-veiller l’évolution des populations. Il concerne, sur toute la France, quelque 2 300 carrés de deux kilomètres sur deux, visités au moins une fois entre 2001 et 2013. Chaque carré comporte dix points d’écoute, visités au fi l des ans par le

1 STOC : le Suivi temporel des oiseaux communs est un programme du Muséum national d’Histoire naturelle dont l’objet est de mesurer l’évolution des populations d’oiseaux communs à partir de protocoles hautement standardisés. Il comprend deux volets : - le STOC-EPS qui consiste à mesurer l’abondance relative des espèces sur des secteurs, appelés carrés échantillons, choisis aléatoirement - le STOC-capture qui utilise le baguage des oiseaux afi n d’obtenir des données sur leur démographie (survie hivernale, succès de la reproduction, échanges de populations...).2 Muséum national d’Histoire naturelle

même observateur, à deux ou trois reprises de mars à mi-juin, pour noter les oiseaux vus ou entendus pendant cinq minutes. Vous pouvez participer à ces relevés de terrain si vous savez reconnaître les chants et les cris. Pour plus de détails voir http://vigienature.mnhn.fr.Dans la Vienne, en 2014, 17 carrés ont été prospectés par treize observateurs et 90 espèces ont été recensées pour un total de 7 268 individus. Ces chiff res peuvent paraître impor-tants, mais au plus fort de l’activité STOC, ce sont 41 car-rés qui étaient prospectés. Sur tous les carrés, sont notés : pigeon ramier, étourneau sansonnet, merle noir, corneille noire, fauvette à tête noire, pinson des arbres, rossignol philomèle, coucou gris et pouillot véloce. Globalement, les espèces les plus citées sont le pigeon ramier (254 fois), le merle noir (251) et la fauvette à tête noire (244) et les plus nombreuses sont le corbeau freux (932 individus recensés), le pigeon ramier (650) et l’étourneau sansonnet (491).Cette enquête n’a pas d’équivalent au niveau national. Pour nous aider à lui redonner le rythme qu’elle a perdu, vous aussi, suivez un carré près de chez vous !

R. O.

Programme SHOCDans le même esprit que le suivi STOC des oiseaux nicheurs, le MNHN a mis en place en 2014, le SHOC (Suivi hivernal des oiseaux communs). L’objectif est d’observer sur le long terme les tendances qui se dessinent dans l’évolution des eff ectifs et les déplacements des populations d’oiseaux en hiver, afi n de mieux évaluer l’impact sur eux de chan-gements de nature diff érente envisagés dans leur globa-lité : types d’habitats naturels, disponibilités alimentaires, météorologie, changement climatique, etc. Les comptages, un en décembre et un en janvier, sont répé-tés chaque année. Pour participer, il faut être en mesure d’identifi er à vue ou au cri la majorité des espèces d’oi-seaux communs. Chaque observateur reste fi dèle à son carré de deux kilomètres sur deux, tiré au sort par l'équipe du Muséum, dans un rayon de dix kilomètres autour de la commune choisie. L’observateur établit un transect d’envi-ron trois kilomètres, formé de dix tronçons à la suite, repré-sentatifs des milieux du carré, et il le parcourt lentement à pied en notant précisément ses observations.Pendant l’hiver 2014-2015, une douzaine de carrés ont ainsi déjà été suivis dans la Vienne. Nous devons faire monter en puissance ce nouveau programme, alors n’hésitez plus et demandez votre carré SHOC pour l’hiver prochain !

R. O.

Nidifi cation du guêpier d’EuropeD’abord repérés au-dessus de la Gartempe, à la Roche-Posay, les guêpiers d’Europe ont ensuite été suivis sur leurs diff érentes colonies. Les dernières observations d’indivi-dus en migration ont été faites à Lussac-les-Châteaux. Il faut noter que, cette année, les eff ectifs ont retrouvé leur niveau des années précédentes avec 61 couples nicheurs. L’intérêt pour cet oiseau ne se dément pas et il fait toujours l’objet d’un suivi attentif dans le département. Entre la fi n du mois d’avril et la fi n du mois d’août 2014, 21 observa-teurs ont transmis 44 observations de guêpiers sur 23 sites, dont 16 sites de nidifi cation. C’est grâce à cette mobilisation que nous avons une bonne connaissance de la population, de son évolution et de l’état des lieux que les oiseaux fré-quentent. Tous nos remerciements à celles et ceux qui ont communiqué en temps réel leurs observations sur notre

site internet. Très « volubile », le guêpier est facile à repérer par ses cris, mais respectons sa quiétude en restant, nous, discrets lors de nos recherches et de nos observations, afi n d’assurer sa pérennité dans le département.

J.-C. D.

Faucon pèlerinAvec un eff ectif de six couples contrôlés et onze jeunes à l’envol, le bilan est positif et légèrement supérieur à celui de 2013 (six couples et dix jeunes). Ce résultat se décom-pose ainsi : deux couples avec un jeune élevé jusqu’à l’envol, un couple avec deux jeunes, un couple avec trois jeunes, un couple avec quatre jeunes et un échec de reproduction. Le couple non reproducteur est tout de même resté cantonné sur le site pendant toute la période de reproduction mais il a dû être victime d’un dérangement d’origine humaine qui pourrait expliquer son échec, ce qui reste néanmoins à confi rmer. Il est à noter que, pour la première fois depuis que l’on observe la présence du faucon pèlerin dans notre département, un couple a eu recours à une ponte de rem-placement et a élevé, avec un décalage de cinq semaines, deux jeunes jusqu'à l’envol. Pour ce qui est du sixième couple, cantonné depuis 2013, les observations restent diffi ciles en raison du terrain accidenté. Ce site subit aussi, malgré tout, une forte fréquentation humaine, ce qui pourrait inciter le couple à s’installer ailleurs à l’avenir. Cette information sera à prendre en compte lors des prochaines observations. Au vu de la dynamique actuelle de la population du départe-ment, il est possible d’envisager encore de bons résultats dans les prochaines années.

E. J.

Observatoire national des rapaces diurnesLe principe de cet observatoire est de prospecter chaque année dans chaque département au minimum un des cinq carrés de cinq kilomètres de côté tirés au sort, et ce, lors de huit passages durant la saison de reproduction. Les bilans, saisis sur la base de données en ligne habituelle, sont utili-sables directement au niveau national. Ces suivis annuels permettent de se rendre compte de l’évolution des popu-lations de rapaces diurnes communs. En 2014, grâce aux bénévoles, deux carrés ont été suivis dans la Vienne : aux alentours de Mignaloux-Beauvoir, ont été notés cinq couples probables de buse variable, un couple probable de busard Saint-Martin et un couple certain de faucon crécerelle.

C. F.

Circaète Jean-le-BlancCette année trois sites ont été suivis. Dans la forêt de Vouillé, l’aire a été trouvée le 14 avril dans un pin. L’Offi ce natio-nal des forêts a accepté de décaler à fi n août des travaux forestiers qui auraient probablement dérangé la reproduc-tion. Le juvénile a quitté l’aire en août. Dans la forêt de Mareuil, au mois d’août également, le jeune a été vu au moment de ses essais de vol, encore bien maladroit dans ses atterrissages. Dans le bois de Lezay, malgré de nom-breuses journées de prospection, l’aire n’a pu être loca-lisée. Un couple est cependant bien présent sur le site, des parades sont observées et des oiseaux sont contac-tés. Des observations intéressantes ont aussi été signa-lées dans la forêt de Scévolles. En 2015, il nous faudrait de nouveaux bénévoles pour suivre correctement un plus grand nombre de sites.

B. V. H.

Infrastructures routièresLes axes de circulation humaine fractionnent les milieux naturels et créent pour la faune sauvage des barrières très diffi ciles à franchir et bien souvent fatales. Face à ce constat alarmant, les associations de protection de la nature du Poitou-Charentes se sont mobilisées et ont lancé en 2013 un programme ayant pour objectif d’assurer, autant que faire se peut, la continuité écologique des habitats natu-rels. Durant cette deuxième année, la première phase du programme a été poursuivie : recensement des animaux tués et des zones à risque, et contacts avec les profession-nels des routes pour prévoir des aménagements adaptés. Merci aux observateurs qui ont transmis leurs données : cette année, avec votre aide, nous avons collecté pas moins de 432 données de collisions routières.

C. F.

La fauvette pitchou dans le Pinail La surveillance de la fauvette pitchou a été poursuivie en 2014 dans les landes du Pinail, zone qui s’étend sur envi-ron 400 hectares dans la partie nord de la forêt de Moulière et inclut les 135 hectares de la réserve du Pinail. Les dix observateurs habituels ont mené l’enquête sur cette petite fauvette tantôt discrète tantôt bruyante dans les bruyères à balais. Leurs conclusions permettent de penser qu’un meil-leur état de la population fait suite à la baisse de 77 % des eff ectifs en 2012 et à la timide remontée de 2013. La dou-ceur de l’hiver 2013-2014 aura peut être donné un nou-veau souffl e à la population du Pinail.

C. F.

Îlots de sénescenceDans les forêts, les îlots de sénescence sont des zones lais-sées volontairement sans intervention, et où la nature reprend ses droits jusqu’à la mort naturelle des arbres et à leur eff ondrement. Sous l'égide de Poitou-Charentes Nature, grâce au soutien de la Région et à la participa-tion de l’ONF1 et du CRPF2, la LPO Vienne met en place un observatoire des îlots de sénescence dans les massifs fores-tiers. En 2013, l’état des lieux indiquait que seules certaines forêts domaniales en comportaient, ce qui représente un îlot d’une dizaine d’hectares par département, sans comp-ter la Réserve biologique intégrale de Chizé.Pour quatre sites retenus, des relevés naturalistes permet-tront d’établir un indice de biodiversité à surveiller sur le long terme. En 2014, les associations ont établi ensemble les diff érents protocoles d’études, avec l’aide de spécialistes de l’ONF. En 2015, les premiers suivis concerneront la végé-tation (description du peuplement forestier, de la fl ore et des habitats) et une partie de la faune (oiseaux et papil-lons de nuit). Des fi nancements complémentaires seront nécessaires pour réaliser des inventaires de chauves-souris.

T. D.

Ardéidés nicheursEn 2014, dans la Vienne, 17 bénévoles se sont impliqués dans l’enquête nationale sur les hérons nicheurs, qui a apporté des preuves de nidifi cation pour trois espèces. Douze colo-nies de héron cendré ont été recensées, comprenant envi-ron 250 couples nicheurs, ce qui représente une baisse de 41 à 46% par rapport à 2007, date de la dernière enquête.

1 ONF : Offi ce national des forêts2 CRPF : Centre régional de la propriété forestière

Carte des passages de grues observés dans la Vienne en 2014

Guêpier d'Europe (Johan Tillet)

Héron cendré (Raphaël Bussière)

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et le massif forestier de Moulière. Ce suivi est organisé en trois journées sur une période allant d’avril à la mi-juillet (nous formons des équipes avec bénévoles avertis et débu-tants pour prospecter les landes du Pinail le matin, puis, après un pique-nique convivial, nous allons en quête des busards de la forêt de Moulière). Les deux premières jour-nées servent à repérer les couples (survol insistant d’une zone, vols en feston, transport de matériaux…). La troi-sième journée permet de valider la présence des couples nicheurs : nous recherchons alors des signes d’élevage de jeunes, comme les apports de nourriture, les cris d’alarme ou la défense du territoire face à un intrus. En 2014, ont été comptés huit couples nicheurs de busards cendrés et deux de busards Saint-Martin (contre huit couples au total en 2013). Merci aux bénévoles pour leur implication et leur bonne humeur, qu’ils aient consacré à cette recherche trois jours de leur temps ou une demi-journée !

A. A.• Dans la plaine du Haut-Poitou

Dès le début de la saison, nous l’avons vu : les campagnols étaient au rendez-vous, les busards également ! En 2013, neuf jeunes cendrés seulement étaient à l’envol, ils étaient dix fois plus cette année. Début mai, une belle surprise nous attendait : nous repérons de nombreux va-et-vient autour d’une même zone et découvrirons finalement une colonie de dix couples de busards cendrés dont sept nids dans la même parcelle d’orge ! C’est une première. L’agriculteur a moissonné en contournant cinq nids encore protégés et tous les jeunes se sont envolés quelques jours plus tard. Nous avons suivi au total 37 nids de busards cendrés, dont 28 trouvés dans l’orge et qui ont tous eu besoin de protec-tion. Au total, 83 jeunes ont été à l’envol dont 73 grâce à la protection ; sans compter les quatre nids grillagés van-dalisés de nuit dans un même champ et les 17 poussins emportés. Quelques oiseaux marqués se sont reproduits cette année encore, cinq mâles et deux femelles, dont deux ensemble. Ces oiseaux sont pour la plupart nés chez nous en 2010, à Cherves, Craon ou Maillé. Le plus âgé est né en 2007 dans les Deux-Sèvres et s’est déjà reproduit trois fois sur notre zone. Nous avons constaté l’envol de 29 busards Saint-Martin, mais ce nombre est vraisembla-blement inférieur à la réalité, car nous avons visité peu de nids dont un seul a nécessité une protection. Enfin, un agriculteur de Thènezay a trouvé un nid de…busards des roseaux en moissonnant de nuit. Une première pour nous, trois jeunes à l’envol, superbe ! Merci à tous ceux qui nous ont aidés, et à l’année prochaine !

C. De. et B. V. H.• Busards sur Vouillé-Neuville

Le début de la saison 2014 laissait entrevoir des moissons précoces et les campagnols furent nombreux très tôt et jusqu’en septembre, mais les mauvaises conditions météo-rologiques de mai et juin ont nui à l’installation précoce des busards cendrés. Dans les orges, qui sont moissonnées très tôt, la protection des nids a été indispensable. En revanche, comme les années précédentes, des pluies et des orages en juillet ont retardé la majorité des moissons du blé après le 15, les jeunes avaient donc déjà quitté le nid. Pour ce qui est des couples suivis dès le début de la reproduction, nous constatons un taux de réussite moyen : 9 sur 17 pour les cendrés avec 26 jeunes à l’envol et 11 sur 24 pour les Saint-Martin avec 30 jeunes à l’envol. Ces résultats auraient été encore plus médiocres sans la protection des nids puisqu'en-viron la moitié de ces jeunes auraient péri avant leur envol,

lors du passage des machines. Vingt agriculteurs, concer-nés par un ou plusieurs nids, ont autorisé la pose des gril-lages de protection, mais parfois avec difficulté. Pour quatre d’entre eux, et huit couples de busards, il a fallu bien des efforts de concertation. À l’opposé, pour la première fois cette année, au moins deux agriculteurs nous ont signalé trois nids : des raisons d’espérer !

A. Le.• Busards aux dortoirs

En 2014, la présence tardive des busards nous a incités à organiser deux comptages supplémentaires des oiseaux aux dortoirs et les bénévoles ont répondu à notre appel. Plus de soixante personnes ont participé à un ou plusieurs comptages entre le 30 juillet et le 2 septembre, ce qui représente entre 11 et 32 observateurs par date sur plus de dix sites. Lors des deux premiers comptages, certaines parcelles de blé encore sur pied ont constitué des dortoirs avant que les busards ne se reportent sur les dortoirs tra-ditionnels dans la luzerne ou les jachères. Les effectifs sont passés de 230 oiseaux fin juillet à 350 puis à 340 entre le 20 et le 27 août, journées de rassemblements maximums les plus tardives actuellement connues. Merci à tous ceux qui ont apporté leur contribution... et à l'année prochaine !

A. Le.

Oiseaux blessés La LPO vous conseille si vous trouvez un oiseau blessé et vous explique les précautions à prendre pour le protéger avant et pendant son transport vers un centre de soins. Dans le cas où un oiseau est recueilli dans nos locaux à Poitiers, des soins d’urgence lui sont systématiquement prodigués et il est nourri et hydraté de façon adaptée à son espèce et à son état. Les oiseaux blessés sont ensuite envoyés principalement au Centre de soins de la faune sau-vage poitevine à proximité de Châtellerault. En 2014, plus de 70 oiseaux blessés ont ainsi transité par la LPO Vienne et 56 d’entre eux ont pu être relâchés après leur séjour en centre de soins et ont retrouvé la vie sauvage. Merci à tous ceux qui leur sont venus en aide. Nous rappelons que la loi interdit de détenir ou de transporter un animal d’une espèce protégée sans autorisation spéciale. Si vous trou-vez un oiseau en difficulté, contactez directement un des centres de soins : Châtellerault au 06 09 85 27 98 ou Torsac (Charente) au 05 45 24 81 39.

H. B.

Affaires juridiquesAnnée creuse encore, pas d’information reçue, ni de nou-velles du Tribunal. La magistrature, déjà débordée, peut-elle s’occuper aussi des petits oiseaux et autres bestioles ? Il n’y a pourtant guère que les associations de protection de la nature pour faire valoir leurs droits…

M. M.

É t u d e s d i v e r s e sExpertises pour le CREN1

Le Conservatoire régional d’espaces naturels de Poitou-Charentes et la LPO Vienne sont des partenaires natu-rels. La LPO Vienne effectue régulièrement des expertises ornithologiques de terrains dont le CREN assure la gestion

1 CREN : Conservatoire régional d’espaces naturels de Poitou-Charentes

conservatoire. Cette année, notre attention s’est portée sur deux sites. D’une part, la vallée sèche de Buxerolles : sur un total de 44 hectares, plusieurs parcelles accueillent une avifaune variée, liée soit aux lisières des prairies que fré-quente par exemple le bruant jaune, soit aux fourrés qu’af-fectionne, entre autres espèces, la fauvette des jardins. D’autre part, un secteur constitué de trois groupes de pro-priétés, de cinq à quinze hectares chacun, répartis le long de la Clouère, entre Gençay et Usson-du-Poitou : peuple-raies et cariçaies caractérisent ces milieux. On y a remar-qué des espèces dites paludicoles (vivant dans les marais) telles que la rousserolle effarvatte et la bouscarle de Cetti.

T. D. et C. F.

Suivi de l’avifaune de plaine sur le tracé de la LGV Tours-BordeauxLe suivi des oiseaux de plaine est l’un des premiers à avoir été mis en place. Son objectif est d’évaluer l'impact du chan-tier de la ligne à grande vitesse sur l’ensemble des ZPS-oiseaux de plaine touchées par les travaux. Pour organiser ce suivi, cent carrés d’un kilomètre de côté ont été détermi-nés à plus ou moins grande distance du tracé de la ligne. En 2014, 33 de ces carrés ont été suivis par la LPO Vienne, ce qui consiste à visiter à deux reprises sur chaque carré quatre points d’écoute en notant pendant dix minutes toutes les espèces contactées dans un rayon de 200 mètres. Des pas-sages spécifiques sont également effectués afin d’évaluer le nombre de mâles chanteurs d’outarde canepetière ainsi que le nombre de couples nicheurs d’œdicnème criard, de busard cendré et de busard Saint-Martin. Un relevé com-plet des cultures en place est réalisé à la même occasion. Les résultats sont transmis au CNRS de Chizé qui assure la coordination et l’analyse de ce suivi.

C. P. et C. F.

Projets éoliens : Brux, Voulême, Oyré et Saint-SauveurÀ la LPO Vienne, nous sommes très attentifs aux projets de fermes éoliennes d’autant plus nombreux que les règles d’implantation ont changé récemment en devenant moins contraignantes. Nous réalisons des prédiagnostics ou bien nous fournissons à d’autres organismes des données com-plémentaires pour les études qu’ils réalisent, comme ce fut le cas pour le projet de Brux. Listes d’espèces et présenta-tion hiérarchisée des enjeux environnementaux sont remis au bureau d’études, afin que l’avifaune patrimoniale puisse être mieux prise en compte dans l’analyse du projet.Nous demandons aussi que soit étudié l’impact des parcs éoliens déjà construits. Ainsi, deux sociétés ont accepté nos propositions de suivis de la mortalité des oiseaux et des chauves-souris, suivis qui seront effectués en 2015. Le premier site concerné est sur la commune de Voulême, dans l’extrême sud-ouest du département, et le second sur celles de Oyré et de Saint-Sauveur, à l’est de Châtellerault. Les résultats doivent orienter les modes d’exploitation des parcs éoliens, par exemple en déterminant des périodes où il faut limiter la vitesse de rotation des pales afin de les rendre moins dangereuses.

T. D. et C. F.

Infrastructures et marais de la PalluQue ce soit directement auprès des maîtres d’ouvrages ou en sous-traitance, la LPO Vienne réalise chaque année des expertises ornithologiques afin de mettre en exergue les

Même en tenant compte d’une sous-estimation sur deux sites, la baisse des effectifs de nicheurs dans la Vienne est avérée. Attendons cependant la synthèse nationale pour tirer des conclusions ! Le héron pourpré a été noté sur trois sites pour un total de 29 couples nicheurs. Enfin, un couple d’aigrette garzette a été observé au nid. Le comptage de ces deux dernières espèces n’est probablement pas exhaustif étant donné le potentiel de sites favorables dans le sud de la Vienne. Toujours pas de preuve de nidification du biho-reau gris. Quant au blongios nain, aucune observation n’a été faite en 2014. Poursuivons nos prospections en veil-lant à ne pas déranger les oiseaux : le respect de certaines périodes dans l’année et une bonne distance d’approche garantissent la tranquillité des nicheurs et la pertinence des observations.

R. O.

C o n s e r v a t i o n d ' e s p è c e sRapaces nocturnes L’année 2014 fut la deuxième année de prospection pour localiser les chouettes et les hiboux. Neuf carrés de cinq kilo-mètres de côté ont été parcourus de nuit en février/mars, puis en mai/juin, par 17 bénévoles, Moulismes, Leignes-sur-Fontaine, Vouzailles, Neuville-de-Poitou, Savigny-sous-Faye, Ingrandes, Charroux, Queaux, Saint-Léger-de-Montbrillais et Bournand. Les premiers résultats indiquent une hétéro-généité des différents carrés pour ce qui est des espèces pré-sentes et de la densité des populations de chaque espèce. Des espèces autres que les rapaces nocturnes sont éga-lement contactées lors de ces prospections, comme par exemple l’engoulevent d’Europe ou l’œdicnème criard. Une formation des bénévoles est organisée en février, puis en mai, avant chaque période de prospection : si vous sou-haitez acquérir des connaissances sur l’avifaune nocturne pour pouvoir participer activement aux prospections, c’est l’occasion de rejoindre l’équipe.

C. F.

Connaître et protéger le bruant ortolan Après le premier recensement de 2013 dans la plaine agricole du Mirebalais-Neuvillois, celui de 2014 a permis de contac-ter près d’une centaine de mâles chanteurs de bruant orto-lan. En parallèle, un programme pédagogique axé sur cet oiseau a été mené dans des écoles et des collèges du sec-teur. Des mesures de protection ont également été mises en place avec la participation des agriculteurs et des com-munes. Il s’agit essentiellement de plantations d’arbres iso-lés dans des zones favorables. Au-delà de la sauvegarde de cette espèce à qui l’on restitue un élément indispensable de son biotope, la plantation d’arbres participe au retour d’éléments typiques de ces paysages et favorise le déve-loppement de la biodiversité. Un programme scientifique d’amélioration des connaissances concernant ce passereau est également en cours dans le département.

C. F.

Étude et protection des busards• En milieu forestier et dans les landes du Pinail et de Moulière

Tous les ans, depuis 1983, une prospection est organisée pour suivre les busards cendrés et Saint-Martin dans les milieux accueillants que sont pour eux les landes du Pinail

Chevêche d'Athéna (Laurent Bauza)

Éolienne (Michel Granger)

Page 5: New Rapport d'activitésfiles.biolovision.net/.../Rapportactivits2014LPOVienne.pdf · 2015. 9. 6. · Page 2 • Assemblée générale LPO Vienne 2015 - Rapport d’activités 2014

Page 8 • Assemblée générale LPO Vienne 2015 - Rapport d’activités 2014 Assemblée générale LPO Vienne 2015 - Rapport d’activités 2014 • Page 9

enjeux de protection de la nature. Ainsi, pour le compte de deux bureaux d’études, le Centre de recherche appliquée en environnement (CERA Environnement) et Écosphère, nous avons analysé les enjeux ornithologiques de deux grandes voies de circulation : l’A10 au nord de Poitiers et la N10 au sud de Poitiers. Ces expertises, appuyées sur notre base de données en ligne, guideront les gestionnaires de ces infrastructures pour un meilleur respect des sensibilités de la biodiversité. C’est un tout autre milieu qui a fait l’ob-jet d’une analyse de l’avifaune à la demande de la com-mune de Blaslay (entre Mirebeau et Neuville-de-Poitou) : le marais de la Pallu, où peupleraies et boisements spon-tanés constituent une oasis de biodiversité au cœur des plaines agricoles.

T. D. et C. F.

Sites NATURA 2000Natura 20001 est un outil moderne de protec-

tion de la nature. C’est un réseau, qui vise à pré-server notre patrimoine naturel sur le long terme, à l’échelle de l’Europe. Il s’appuie sur un ensemble de sites sélectionnés pour leur richesse biologique sur chacun desquels l’État concerné s’engage à appliquer des mesures de gestion durable en tenant compte des activités socio-économiques locales.

Sites Natura 2000 du Montmorillonnais• Docob2 de la ZPS3 Bois de l’Hospice, Étang de Beaufour

Pour compléter ses inventaires ornithologiques, le bureau d’étude Biotope avait sollicité la LPO Vienne qui lui a fourni des données historiques. La LPO a ensuite participé aux pre-miers groupes de travail qui se sont réunis afin de définir les objectifs de la protection du site. Ces réunions se sont poursuivies en 2014 afin d’établir le programme d’actions. Le Document d’objectifs devrait être validé en 2015.

C. G.• ZSC4 Forêt et pelouses de Lussac

Dans les Petites Brandes de Lussac, certains secteurs de landes n’ont pas été rajeunis depuis 1964, date du dernier incendie de la forêt. C’était le cas des parcelles autour du sentier d’interprétation du Conservatoire d’espaces naturels

1 Natura 2000 se compose de l’ensemble des Zones de protection spéciale (ZPS) et des Zones spéciales de conservation (ZSC) de l’Union Européenne. Il s'agit du plus vaste réseau écologique au monde. Les ZPS sont désignées par les états membres en application de la directive européenne de 1979 pour la conservation des oiseaux sauvages. Les ZSC répondent aux engagements de la directive habitats-faune-flore de 1992. En France, ces zones font l’objet de mesures administratives et d’actions de gestion encadrées par un document d’objectifs (docob) propre à chaque zone.2 Docob ou document d’objectifs : un document d’intentions et d’actions.Établis sous la responsabilité de l’État pour chaque site Natura 2000, ces documents de référence constituent une aide à la décision pour les acteurs ayant compétence sur le site. Dans une réelle volonté de concertation, ils sont réalisés en associant les acteurs concernés par le site (habitants, élus, socio-professionnels...) dont les représentants se réunissent au sein d’un comité de pilotage.3 ZPS : Zones de protection spéciale4 ZSC : Zones spéciales de conservation

de Poitou-Charentes : elles ont donc été broyées cet hiver.Sur la butte de l’Arrault et aux alentours, le chantier d’éra-dication de l’ailante, plante exotique, touche à sa fin, ou presque. Les travaux menés pendant cinq années ont per-mis de supprimer tous les arbres semenciers ainsi qu’une grande partie des repousses. Des interventions ponctuelles complémentaires sont prévues pour supprimer les dernières repousses, mais la partie n’est pas encore gagnée et il fau-dra rester vigilant face à cette plante au fort pouvoir invasif.Depuis l’élaboration du Docob en 2004, des relevés biolo-giques ont été réalisés dans cette ZSC afin d’assurer un suivi des espèces et des habitats d’intérêt communautaire. Les résultats de ces prospections ont été analysés cette année. Ils constituent des indicateurs de l’état de conservation des habitats et des espèces et permettent ainsi d’évaluer l’effi-cacité des mesures mises en œuvre.

C. G.•ZSC Brandes de la Pierre-là

Le site du Grand Étang, à Jouhet, a fait l’objet d’une étude floristique en 2005 par Vienne Nature, ce qui a permis de recenser 150 espèces, dont trois inscrites sur la Liste rouge régionale de la flore menacée, et onze habitats naturels, cer-tains d’intérêt communautaire. Ce sont les milieux annexes de l’étang qui présentent le plus grand intérêt : la végétation des vases des bords de l’étang, les zones d’inondation, la saulaie marécageuse et surtout la prairie inondable à moli-nie. Côté oiseaux, l’étang est régulièrement fréquenté par les canards, comme lieu de repos et d’alimentation. Quant à la saulaie marécageuse, elle accueille les hérons en période de reproduction. Des travaux ont été menés cet hiver pour supprimer les saules qui se développaient dans une par-tie de la roselière et pour débroussailler le secteur de prai-rie humide à molinie. Par ailleurs, l’entretien des milieux de landes s’est poursuivi avec le broyage d’une parcelle de 1,4 hectare de vieille brande. Depuis 2011, 16,7 hectares ont ainsi été rajeunis sur l’ensemble du site Natura 2000, par broyage ou par coupe avec exportation.Enfin, plusieurs projets de drainage de parcelles agricoles sur le site Natura 2000 ont nécessité une évaluation d’in-cidences pour la bonne prise en compte des enjeux du site.

C. G.• ZSC Vallée de la Gartempe

Le Roc d’Enfer, site pittoresque et naturel remarquable, est classé en arrêté de protection de biotope (APB) depuis 1991, pour la préservation de trois plantes : la doradille de Billot, petite fougère qu’on trouve dans les anfractuosités rocheuses, l’isoète épineux et l’ophioglosse des Açores qui se développent dans les prairies au niveau des suintements temporaires des affleurements rocheux. Un oiseau est égale-ment mentionné : le cincle plongeur. Plusieurs mesures ont été prises afin d’assurer la préservation de ces espèces, dont la délimitation d’une zone d’escalade, l’interdiction d’amé-nager la rive gauche ou d’utiliser des engins. La DREAL5 a réuni un groupe de travail pour réfléchir à la mise à jour de l’arrêté et des inventaires seront réalisés en 2015 pour faire le point sur les enjeux biologiques du site.Les travaux de restauration de la prairie humide du Chambon, à Lathus, ont débuté il y a cinq ans. En 2006, l’association Vienne Nature avait établi un diagnostic du site complété d’une cartographie des habitats afin d’orien-ter les actions de gestion. En 2011, une prospection pour la

5 DREAL : Direction régionale de l’environnement, de l'aména gement et du logement.

recherche des lépidoptères a permis de constater le retour du cuivré des marais, papillon qui affectionne ce type de prairie. En 2014, Vienne Nature a été missionnée pour une nouvelle caractérisation des habitats après les travaux, avec un suivi des papillons diurnes et la recherche du sonneur à ventre jaune, un crapaud historiquement présent sur le site. Le travail de terrain a eu lieu au printemps 2014, le rapport est en cours de rédaction. En 2010, les premières traces du castor d’Europe étaient observées sur le site Natura 2000, à hauteur de Rouflamme sur la commune de Saulgé. En 2014, c’est le propriétaire du Chambon qui a trouvé deux gros peu-pliers abattus par le rongeur. Depuis le castor est remonté jusqu’en Haute-Vienne. Le CRPF1 mène actuellement une action d’accompagnement des propriétaires de peuple-raies dans le Montmorillonnais afin de les aider à conci-lier la préservation de leurs arbres et la fréquentation des lieux par le rongeur.

C. G.

ZPS Forêt de Moulière et ZSC Landes du PinailDepuis 1995, la LPO Vienne anime et coordonne les opé-rations de suivi et de gestion des espèces et des milieux naturels d’intérêt européen du site Natura 2000 Moulière-Pinail. Dans le Pinail, les travaux de gestion des landes suivent leur cours, menés par GEREPI2 pour la réserve naturelle et sous la direction de l’ONF3 pour les autres parcelles de brandes. Dans la partie forestière, Vienne Nature a analysé l’état biologique de six mares ayant fait l’objet de travaux de restauration en 2009. Sur ces bases, l’ONF a programmé pour 2015 la restauration de 22 autres mares nécessitant soit un curage soit une ouverture à la lumière par coupe d’arbres. Un comité de pilotage et deux groupes de travail ont permis d’avancer dans la valida-tion d’une grande partie du nouveau Docob de Moulière. Le CSRPN4 a validé en décembre les cahiers des charges des actions à mener pour l’entretien et/ou la restaura-tion des landes du Pinail et des milieux associés (mares, tourbières, pelouses silicicoles, etc.). Tout est prêt pour un bouclage du Docob début 2015.

T. D.

ZPS plaines du Mirebalais et du NeuvilloisLa LPO Vienne a été désignée officiellement structure ani-matrice pour la mise en œuvre du Docob de cette ZPS. Notre rôle dépasse ainsi celui des seules missions d’expertise auprès de l’administration ou encore de porteurs de pro-jets quant aux incidences de certains aménagements sur les populations d’oiseaux d’intérêt européen. Nous avons en particulier la charge de développer la sensibilisation des acteurs locaux et de la population. D’autre part, des moyens nous sont alloués pour compléter les suivis orni-thologiques jusqu'ici non financés. Il sera ainsi plus aisé d’accompagner les bénévoles pour le suivi des rassem-blements d’œdicnèmes ou des dortoirs de busards. Il est aussi envisagé d’étudier les ressources alimentaires fonda-mentales pour la survie des oiseaux de plaine, c’est-à-dire

1 CRPF : Centre régional de la propriété forestière 2 GEREPI : association pour la Gestion de la réserve naturelle du Pinail3 ONF : Office national des forêts4 CSRPN : Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel : commission dont les membres sont nommés par l’État et le Conseil régional et dont le rôle est d’analyser et de valider les procédures scienti fiques des actions liées au patrimoine naturel (documents d’objectifs, ZNIEFF, protocoles d’études...).

d’une part les campagnols pour les busards et d’autre part les criquets pour les outardes et les œdicnèmes.

T. D.

2014, dernière année pour les MAEtDepuis 2008, la LPO Vienne accompagne les exploitants agricoles pour la mise en œuvre de mesures agro-envi-ronnementales territorialisées (MAEt) sur certains sites Natura 2000 du département. L’objectif de ces mesures est de fournir des habitats de reproduction, d’alimentation ou de repos (prairies, jachères, bandes enherbées, haies) aux espèces qui fréquentent les milieux agricoles.Ainsi, sur le territoire Montmorillonnais, ce sont 81 exploi-tations qui se sont engagées pour la gestion extensive de plus de 2 500 hectares de prairies, l’entretien de 266 kilo-mètres de haies et de quelque 65 mares.Dans le Mirebalais-Neuvillois, au 15 mai 2014, environ 1 500 hectares de couverts herbacés étaient engagés dans des mesures de retard de fauche et de limitation d’intrants, ce qui fournit aux oiseaux de plaine, et notamment à l’ou-tarde canepetière, un habitat de nidification puis d’alimen-tation, ses poussins étant particulièrement voraces (environ 200 criquets par jour et par poussin). À l’heure actuelle, 3 % du territoire et la moitié des couverts herbacés de la plaine sont concernés par ce dispositif, le tout réparti sur 150 exploitations différentes. Les résultats sont encoura-geants pour tous les acteurs impliqués puisque l’augmenta-tion des surfaces contractualisées s’est accompagnée d’une augmentation du nombre de mâles chanteurs d’outardes.Sur le territoire qui entoure la forêt de Moulière, 17 exploi-tations se sont engagées dans la gestion extensive de 265 hectares de couverts herbacés (11,6 % du territoire) et l’entretien de 7 kilomètres de haies.

C. G. et C. P.

En 2015, les MAEt deviennent les MAECRéforme de la Politique agricole commune oblige, le dispo-sitif des mesures agro-environnementales évolue. De « ter-ritorialisées », elles deviennent « climatiques ». Les MAEt deviennent donc MAEC. C’est la Région qui est désormais l’autorité de gestion des fonds européens et des fonds d'État, dédiés au financement du dispositif MAEC. La LPO Vienne intervient aux côtés de la Chambre d’agriculture et du réseau d'agriculteurs biologiques et des CIVAM (Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural) pour l’animation des territoires de Moulière, d’Archigny- Bellefonds, du Mirebalais-Neuvillois et du Montmorillonnais, et pour la réalisation des diagnostics environnementaux. Une bonne partie des contrats MAEt arrivant à échéance le 15 mai 2015, il est essentiel d’assurer leur reconduction avec les agriculteurs qui le souhaitent, pour tenter de main-tenir leur nombre actuel. L’année 2015 s’annonce particulièrement délicate puisque tous les acteurs doivent composer avec un nouveau dis-positif en constante évolution et avec la nécessité d’éviter une année blanche de contractualisation. Globalement, les mesures proposées s’inscrivent dans la continuité du dispositif précédent, mais certaines décisions administra-tives nationales et régionales risquent malheureusement de rendre difficiles le maintien, puis l’augmentation du niveau de contractualisation atteint avec les MAEt.

C. G. et C. P.

Outarde canepetière (Johan Tillet)

Cincle plongeur (Laurent Bourdin)

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Grands milieux naturelsSont désignés par Grands milieux « natu-

rels » de grands espaces ou des ensembles pay-sagers qui sont plus ou moins soumis à l’influence des activités humaines. Il s’agit donc, vu la complexité des enjeux, de faire connaître la valeur écologique de ces territoires et de nouer des partenariats pour leur pré-servation avec un maximum d’interlocuteurs : acteurs socio-économiques, population, élus, administrations...

E s p a c e s r u r a u x

Programme « Agriculture et biodiversité »Après l’élaboration, en 2012-2013, de 18 plans de gestion pour 18 fermes du département, l’année 2014 a été principa-lement dédiée à leur mise en œuvre et à la communication. La plantation de haies (cf. paragraphe suivant) continue, et neuf créations ainsi que cinq restaurations de mares ont été planifiées sur cinq exploitations dans le cadre de l’appel à projet de la Région, intitulé « 1000 mares ». Les journées portes ouvertes, organisées principalement le 25 mai dans dix fermes du département et animées en duo par des bénévoles de la LPO Vienne et les agricul-teurs concernés, ont permis de communiquer avec le grand public sur ce programme et de sensibiliser plus d’une cen-taine de personnes à la thématique de l’agriculture et de la biodiversité. À l’occasion de cette opération, des panneaux expliquant l’intérêt des haies, des mares et des bandes enherbées, ont été posés chez les exploitants.En clôture du programme régional « Agriculture et biodi-versité », un séminaire s’est tenu à Poitiers, auquel étaient invités les 80 agriculteurs participants. Les témoignages de quatre d’entre eux ont servi de base aux échanges entre les professionnels, les amateurs et les élus sur la probléma-tique de la prise en compte de la biodiversité au sein des exploitations agricoles. Lors de ce séminaire, ont été parti-culièrement mises en avant la nécessité de sensibiliser les agriculteurs au rôle de la biodiversité, tant à l’intérieur des parcelles cultivées qu’à proximité, ainsi que l’importance pour eux de se regrouper pour partager des techniques cultu-rales et progresser collectivement afin de réduire l’utilisa-tion de la chimie. Faute de financement, le programme n’a pu être reconduit en 2015, mais la LPO Vienne continuera d’accompagner les exploitants dans la mise en œuvre de leur plan de gestion.

C. P.

Programme de plantation de haies Les chantiers de plantation de haies en milieu agricole se sont poursuivis cette année, principalement sur les exploitations participant au programme « Agriculture et biodiversité ».Ce sont cinq kilomètres de haies champêtres qui ont été plantées durant l’hiver 2013-2014 et autant lors de l’hi-ver 2014-2015. Soit 6 500 plants chaque hiver au cours de dix chantiers qui ont mobilisé au total plus de 150 partici-pants différents : bénévoles de la LPO Vienne, voisins des

agriculteurs, chasseurs de la commune, élèves des lycées agricoles de Thuré, de Montmorillon et de Montreuil-Bellay. Le travail du sol est réalisé en amont par l’exploitant. Les planteurs jalonnent le linéaire, creusent les trous, taillent les racines des plants puis les mettent en terre avant de pailler. Les haies sont exclusivement composées d’espèces locales - prunellier, charme, cornouiller, bourdaine, poirier, cormier, alisier, etc. - adaptées aux cycles biologiques de la faune qui les fréquente mais aussi à notre climat, ce qui garantit de très bons taux de reprise.Ces plantations répondent aussi bien à des problèmes envi-ronnementaux et paysagers qu’agronomiques : corridors écologiques, zones d’habitat et d’alimentation pour de nombreuses espèces (oiseaux, insectes, chauve-souris…) - dont certaines sont prédatrices de ravageurs de cultures - protection contre le vent, limitation de l’érosion des sols…Ces chantiers sont aussi l’occasion d’échanges entre parti-cipants et agriculteurs. De plus, le bouche à oreille entre agriculteurs ainsi que la presse locale, qui se fait réguliè-rement le relais de ces actions, suscitent de nouveaux pro-jets de plantations.

C. P.

Mesures compensatoires LGV Tours-Bordeaux : Après le travail effectué en 2012 et 2013 pour réduire l’im-pact du chantier de la ligne à grande vitesse, en 2014, nos principales actions ont concerné la compensation environ-nementale, qui est la troisième phase de l’engagement ERC (Éviter-Réduire-Compenser). Elle complète les démarches d’évitement (choix du tracé de la ligne) et de réduction (ajus-tement du tracé, dates des travaux, etc.) afin de compenser les impacts résiduels du chantier sur les habitats naturels et sur les espèces qui y vivent. Par exemple, si un kilomètre de haie a été arraché lors de la construction, un kilomètre de haie devra être replanté à proximité, ou deux kilomètres si une compensation de deux pour un est exigée.Les compensations environnementales se font le plus sou-vent par mise sous contrat de parcelles propices. Elles ont débuté en 2012 et 2013, notamment sur les sites où l’enjeu était l’avifaune de plaine. En 2014, 70 hectares de compen-sation environnementale sont venus compléter les 150 hec-tares déjà mis sous contrat auparavant.Ces mesures contractuelles sont comparables à des mesures agro-environnementales, puisque les agriculteurs s’en-gagent à respecter un cahier des charges en contrepar-tie d’une indemnisation qui leur est versée par COSEA, le constructeur de la ligne. La mise en place de ces mesures nous est confiée en partenariat avec la Chambre d’agricul-ture et notre travail consiste à réaliser des diagnostics afin de nous assurer que les parcelles proposées par les agricul-teurs sont favorables aux espèces concernées. Certaines compensations se font par acquisition, ce qui est une solution plus ambitieuse et surtout plus durable qu’un conventionnement. Le foncier est géré par le CREN1 qui délègue les diagnostics écologiques des sites aux asso-ciations de protection de la nature dont la LPO Vienne. Ces diagnostics ont un double objectif : s’assurer que la ou les parcelles sont appropriées à leur fonction de compensation et affiner les enjeux environnementaux pour déterminer un plan de gestion. Ils servent également à établir un « état zéro » des lieux à partir duquel sera suivie l’évolution de

1 CREN : Conservatoire régional d’espaces naturels de Poitou-Charentes

l’habitat et des espèces mises en danger par le chantier. Les deux principaux sites sur lesquels nous sommes inter-venus cette année sont le bocage humide de Chaunay et une parcelle de onze hectares située sur la commune de la Grimaudière au cœur de la ZPS-Outarde du Mirebalais-Neuvillois. À Chaunay, les enjeux étaient principalement la flore, les odonates (libellules) et surtout les amphibiens, mais le diagnostic ornithologique a révélé la présence de nombreuses espèces d’oiseaux dans les haies et celle du courlis cendré. À la Grimaudière, la parcelle, actuellement cultivée, est située au cœur d’un lek (place de chant) de six mâles chan-teurs d’outarde. D’autres espèces telles que le courlis cen-dré, le busard cendré, l’œdicnème criard et le bruant ortolan ont également été observées à proximité. Nous avons parti-cipé à la rédaction du plan de gestion de cette parcelle, qui prévoit la mise en place de couverts herbacés peu denses à base de graminées et de légumineuses, dont certains seront pérennes et d’autres gérés en alternance blé / jachère spontanée (avec une année de blé suivie de deux années en chaume de blé).

C. P. et C. F.

Compensations pour le busard cendré autour de Center Parcs. Le tracé de la route menant à Center Parcs traverse des par-celles agricoles dans lesquelles les busards cendrés avaient l’habitude de nicher. Aussi, compte tenu du dérangement occasionné, des compensations environnementales sont intégrées au projet de construction. Le Conseil général de la Vienne a choisi la LPO Vienne pour mettre en place ces compensations avec la Chambre d’agriculture.En compensation, l’État demande l’implantation de quinze hectares de parcelles enherbées favorables à l’alimentation de ces rapaces. Les mesures envisagées ont été présentées aux agriculteurs par la Chambre d’agriculture, puis nous avons rencontré ceux qui étaient intéressés afin de défi-nir la localisation de ces parcelles herbacées. Au final, cinq agriculteurs prévoient d’engager en tout quinze hectares de leurs exploitations dans ce dispositif.Situées en bordure de la ZPS de Champagne de Méron (site Natura 2000 à cheval sur les départements du Maine-et-Loire et de la Vienne), ces nouvelles parcelles herba-cées profiteront également à d’autres espèces de plaine (outarde, œdicnème) qui viendront s’y alimenter et/ou y nidifier. 

C. P.

Z o n e s h u m i d e sLa LPO Vienne intervenait depuis 2002 sur les vallées de la Vienne et du Clain dans le cadre du Plan Loire1 et des pro-grammes d’actions des syndicats de rivière. L’année 2014 fut celle d’un tournant. En effet, l’heure était au bilan pour le Plan Loire et pour les syndicats de rivière du Clain. Quant au Syndicat de rivière de la Vienne, il a élaboré avec les structures locales (associations naturalistes, structures agricoles, Agence de l’eau Loire-Bretagne…) son nouveau programme, le Contrat territorial de la Vienne aval 2014-2018. En 2014, la LPO Vienne a participé à l’élaboration du

1 Plan Loire : programme d’actions mis en place depuis 1994 dans plusieurs régions de France pour la préservation de la Loire et de ses affluents.

Contrat territorial (CT) Vienne aval, a poursuivi la gestion de la réserve ornithologique de Saint-Cyr et celle d’autres carrières du Clain et de la Vienne, et a lancé d’autres pro-jets pour la préservation des milieux humides.

S. F.

La LPO Vienne et le Contrat territorial Vienne aval 2014-2018Le CT Vienne concerne le bassin versant de la Vienne soit 78 communes dans notre département. Il regroupe plus de 400 actions totalisant un budget de 14,5 millions d’eu-ros. Ses principaux objectifs sont l’amélioration de la qualité de l’eau, la préservation des milieux humides et des espèces animales et végétales qui leur sont associées, la réduction du risque d’inondation et la sensibilisation du grand public. Dans ce cadre-là, la LPO Vienne propose de poursuivre ses travaux de restauration sur les îles et les carrières, d’inter-venir auprès des collectivités et des agriculteurs pour agir en faveur des milieux naturels, et de sensibiliser le grand public à la préservation des zones humides.

S. F.

Restauration des carrières des vals de la Vienne et du ClainEn 2014, les anciennes carrières de Naintré ont fait l’ob-jet de travaux : coupe de peupliers en bordure du plan d’eau de Laumont et coupe de résineux sur le site de pêche de Bracon. Cette année fut surtout celle de la réhabilita-tion avant fermeture de la carrière des Terres du Vieux-Bellefonds à Bonneuil-Matours. Suivant les conseils de la LPO Vienne, la société Carrières et Matériaux du Grand Ouest a fait rafraîchir la falaise de sable où nichent chaque année des dizaines de couples d’hirondelles de rivage. Elle a aussi fait créer dans le plan d’eau quatre îlots de graviers qui ont permis la nidification de deux couples de petits gravelots mais aussi d’un couple de sternes pierregarins ! En sep-tembre, en partenariat avec l’Union nationale des indus-tries de carrières et matériaux de construction (UNICEM), la LPO Vienne a organisé pour les carriers une journée de sen-sibilisation au problème des plantes aquatiques invasives. Une vingtaine de professionnels étaient présents. Après avoir enfilé bottes ou waders pour arracher les repousses de jussie de l’année sur l’étang de l’Ecotière à Bellefonds, tous sont aujourd’hui convaincus de la nécessité d’interve-nir dès l’apparition de la plante.

S. F.

Aménagement de l’étang du Ponteil à PressacEn 2014, la commune de Pressac a sollicité la LPO Vienne pour qu’elle participe à l’aménagement naturaliste de l’étang du Ponteil devenu lieu d’hébergement touris-tique depuis la construction d’une vingtaine de cabanes flottantes. Cet étang faisant partie du site Natura 2000 Région de Pressac-Étang de Combourg, il s’agissait donc d’apporter une plus-value environnementale au village. En ce sens, une vingtaine de nichoirs ont été installés sur le site pour accueillir la mésange bleue, la mésange char-bonnière, le rouge-gorge, l’hirondelle rustique, la berge-ronnette des ruisseaux et la huppe fasciée. La LPO Vienne a aussi conçu des panneaux d’information et des jeux pour sensibiliser petits et grands à la préservation de la nature. Enfin, son avis technique a été demandé pour de nouvelles plantations.

S. F.

Plantation de haie (Katia Lipovoï)

Petit gravelot (Johan Tillet)

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Restauration du Miosson à Nouaillé-MaupertuisLa LPO Vienne a réalisé au cours de l’automne dernier des travaux sur un affluent du Clain, le Miosson, à Nouaillé-Maupertuis, au lieu-dit le Gué-de-l’Omme. L’ouverture d’un clapet entraînait en amont une baisse du niveau de l’eau et l’assèchement des zones humides, mais sa fer-meture empêchait les poissons de remonter le courant et les sédiments de circuler. Pour que le clapet puisse rester ouvert sans dommages, plusieurs mètres cubes de granu-lats ont été déversés dans le lit de la rivière pour y créer des seuils progressifs. L’oxygénation de l’eau en est amé-liorée et les pierres créent des habitats naturels diversifiés pour la faune aquatique. En outre, des arbustes d’essences locales propices à la biodiversité ont été plantés pour rem-placer les peupliers. Des arbres ont été coupés pour déga-ger la vue sur les falaises du site et une passerelle a été installée sur la rivière pour les promeneurs. Avec ceux de l’île aux Demoiselles déjà aménagée plus en amont, ces travaux contribuent à la restauration d’une trame verte et bleue de qualité.

S. F. et J. T.

Gestion de la réserve ornithologique de Saint-CyrChaque année la jussie, plante exotique envahissante, fait l’objet d’une surveillance sur la réserve ornithologique. Grâce à l’aide des bénévoles, deux contrôles ont pu être effectués dans les moindres recoins du site, îlots, chenaux, fossés... Le travail consiste à arracher les pieds qui apparaissent dès les premières chaleurs et à les mettre dans des sacs her-métiques pour les composter à la déchetterie. La jussie a tendance à se développer sur les zones de vasières et par-fois au milieu des touffes de roselières. Avec beaucoup de minutie et de patience, l’ensemble de la réserve a été par-couru en barque et en waders pendant sept jours, à deux ou quatre personnes, (ce qui équivaut à 170 heures de travail). C’est plus d’un mètre cube (0,4 en début d’été et le reste en septembre) de repousses qui ont été enlevées (contre 0,7 en 2013 et 1,5 en 2012). Les travaux d’entretien ne manquent pas : maintenance des observatoires, entre-tien des chemins, fauche de l’herbe sur les îlots pour qu’ils restent favorables à la nidification du petit gravelot et de la sterne pierregarin…, et le concours des bénévoles est indispensable pour assurer la pérennité de la gestion du site. Les chantiers sont toujours des occasions de partage dans la bonne humeur. Les travaux de plus grande envergure sont réalisés par des entreprises, avec le matériel adéquat. La fauche des prairies et des zones enherbées est confiée à un agriculteur local. La pose et le remplacement de clô-tures par l’Alliance services se sont poursuivis. En fin d’an-née, l’entreprise Redon a assuré la coupe et l’exploitation de tous les peupliers dépérissants devenus dangereux, sur le site et sur une partie du parc de loisirs.

J. T.

A u t r e s m i l i e u xMon établissement est un refuge LPOLes « refuges LPO », ce sont des jardins de particuliers ou de collectivités mais aussi de structures qui appliquent la convention proposée par la formule « Mon établissement est un refuge LPO ». Une école, une maison de retraite, un

hôpital, un centre de loisirs…, peuvent devenir refuges LPO. Il est ainsi possible d’impliquer et de sensibiliser des élèves, des pensionnaires, des patients… pour leur permettre de comprendre l’importance de la biodiversité et leur apprendre à la protéger. En 2014, autour de Châtellerault, la ferme découverte de Thuré a rejoint le réseau ; l’école Joliot Curie de Naintré a renouvelé sa convention pour trois années ; et une convention est en cours de signature pour le jardin Bio Solidaire à Senillé.

H. B.

Refuge LPO du Centre hospitalier Henri LaboritÀ l’occasion de cinq rencontres avec le responsable des espaces verts, nous avons pu faire le point sur les diffé-rents aménagements mis en œuvre depuis 2013 : gazons fleuris, zones de fauches tardives, installation de nichoirs pour oiseaux forestiers et pour insectes, conservation des nids d'hirondelles, zones de végétalisation autour de la mare... Par ailleurs, douze panneaux d’information pour le grand public sont en cours de réalisation. Certains pré-senteront les différents milieux qui caractérisent ce grand parc : prairie fleurie, friches, haies mélangées..., d’autres proposeront le portrait des espèces d’oiseaux les plus repré-sentatives du site et les plus faciles à observer, comme par exemple la mésange charbonnière, la mésange bleue, le grimpereau des jardins.

A. M.

Observatoire de biodiversité à Center ParcsLe Bois de la Mothe Chandenier (sur les communes des Trois-Moutiers et de Morton, au nord de Loudun) est devenu un intense chantier de construction d’une ville nouvelle dédiée à la détente. Pierre & Vacances, le promoteur, a mis en place un observatoire de la biodiversité, pour répondre à ses engagements réglementaires ainsi que pour valori-ser les richesses biologiques du site auprès de ses clients. Vienne Nature et la LPO Vienne réalisent ainsi des relevés de la faune et de la flore sur l’ensemble du Center Parcs et sur le Bois de Baffagé voisin acquis dans le cadre des mesures compensatoires des impacts occasionnés.Depuis 2014, des relevés d’indices ponctuels d’abondance établissent l’état de référence des passereaux nicheurs. La reconduction de ces relevés quatre ans de suite, puis tous les cinq ans, permettra de mesurer l’évolution des popula-tions dans ce milieu totalement bouleversé. Ce bouleverse-ment semble apprécié par les engoulevents : trois soirées de comptage ont révélé la présence de 22 à 25 mâles chan-teurs. Cette multiplication par quatre ou cinq des effectifs décrits avant travaux peut être attribuée à l’ouverture de nombreuses « clairières » pour implanter les bâtiments. En 2016, l’observatoire sera complété par le suivi des nichoirs installés dans les murs des logements.

T. D.

Homme et société

Le chapitre Homme et société regroupe des activités plus spécifiquement liées au fonction-

nement de l’association et à sa dynamique dans les domaines de l’éducation et de la sensibilisation à l’en-vironnement. S’y rapporte également la communica-tion tant au sein de l’association qu’auprès des autres acteurs de la société, chez qui nous souhaitons susciter l’intérêt pour la préservation de la nature.

É d u c a t i o n e t s e n s i b i l i s a t i o n

Natura 2000 expliqué aux enfantsNatura 2000 ? Prairie humide ? Brandes ? Richesses natu-relles ? Pas certain qu'avec de pareilles questions nous réussissions à convaincre les enfants de la chance qu’ils ont d'habiter si près de tels joyaux… Aussi, la LPO Vienne a-t-elle choisi d'accompagner les mesures de conservation des sites Natura 2000 Vallée de la Gartempe et Brandes de la Pierre-Là, d'un volet pédagogique destiné aux scolaires du territoire. Le 26 juin, les élèves de l’école de Moulismes ont consacré une journée entière à la découverte des paysages de brandes en général, et des brandes de la Pierre-Là en particulier. Le chant d’un engoulevent d’Europe en cours de matinée a constitué un moment fort de la sortie. Les 7 et 8 avril, l’école de Saulgé a fonctionné pendant deux demi-journées au rythme des zones humides. Encore une fois, le dessin de pleine nature a permis de poser sur le papier quelques-unes des caractéristiques de ces paysages.

C. G.

Le bruant ortolan du Pays Haut Poitou et ClainCe programme pédagogique fait écho aux opérations de recensement des populations de bruants ortolans menées par les ornithologues de la LPO Vienne depuis le prin-temps 2013. Le Bintû est désormais familier aux élèves de deux classes de Champigny-le-Sec, de deux classes de Cuhon, de quatre de l’école de Mirebeau et d’une de son col-lège. Au fil de l’année, et par le biais de quatre interventions auprès de chaque classe, quelque 225 élèves ont découvert cet oiseau emblématique des paysages de plaines agricoles et son milieu de vie, et surtout ont pu l’observer à l’aide de jumelles et de longues-vues. Afin de privilégier des dépla-cements doux et d’économiser un trajet en car, de longues marches ont été nécessaires pour atteindre les sites d’ob-servation… mais quelle récompense, après avoir travaillé toute l’année sur le Bintû, de l’entendre enfin et de le voir ! En marge de ces actions éducatives, une sortie de sensibi-lisation a été proposée au grand public dans les environs de Mirebeau et de Chouppes.

S. T.

Chouettes et hiboux (phase 1)Le Groupe ornithologique des Deux-Sèvres, sous l’égide de Poitou-Charentes Nature, coordonne le programme « Chouettes et hiboux »  sur l’ensemble de la région Poitou-Charentes. La LPO Vienne participe bien entendu à l’enquête

ainsi qu’au volet pédagogique qui l’accompagne. Les actions ont été concentrées sur deux communes : Saint-Cyr et Vouzailles. Dans chacune d’elles, une soirée ouverte aux habitants de la commune et de ses alentours a permis de présenter les rapaces nocturnes de la région, le pourquoi et le comment de l’enquête en cours, ainsi que la possibilité offerte à chacun d’y participer en transmettant ses obser-vations à la LPO sur la base de données en ligne.Côté scolaire, sept classes ont participé au projet : trois à l’école de Vouzailles, et quatre à Saint-Cyr. Au programme, au fil de l’année scolaire : découvrir la biologie des rapaces nocturnes, observer et analyser les composantes de leur milieu de vie, comprendre l’utilité de poser des nichoirs, sortir pour écouter les chants des chouettes et des hiboux. La pose de deux nichoirs dans chaque commune est en cours de réalisation.

S. T.

Au cœur des landes du Poitou-Charentes L’année 2013 avait été consacrée à la préparation du pro-gramme pédagogique régional d’éducation à l’environ-nement coordonné par Poitou-Charentes Nature (PCN) et la LPO Vienne : conception des outils nécessaires, dont un dépliant de présentation des paysages de landes, une exposition, un diaporama… L’année 2014 a été dédiée à la mise en œuvre du programme.Huit associations se sont impliquées pour mieux faire connaître les landes de la région : Deux-Sèvres Nature Environnement, le Groupe ornithologique des Deux-Sèvres, Nature Environnement 17, Charente Nature, GEREPI1, Vienne Nature, PCN et la LPO Vienne. Au cours du printemps et de l’été 2014, deux sorties de sen-sibilisation ont été organisées pour le grand public dans les landes de Roiffé (au nord de Loudun) et dans les grandes brandes de Lussac. Tout au long de l’année, et en parte-nariat avec Vienne Nature, neuf classes ont participé au programme pédagogique : une classe à Saint-Secondin, deux à Fontaine-le-Comte, deux à Beuxes, une au collège de Gençay, une à Lussac-les-Châteaux, et trois à Dienné. Le dessin de pleine nature a été abondamment utilisé pour observer et comprendre les paysages de landes, leur faune et leur flore ou encore leur histoire.

S. T.

Demande du CREN Poitou-Charentes Comme chaque année, le Conservatoire régional des espaces naturels du Poitou-Charentes fait appel à la LPO Vienne pour mener des actions en direction des habitants des secteurs où le CREN gère des sites. D’avril à juin, nous avons fait découvrir les oiseaux des prairies de Poilieu (commune de Saulgé), de la vallée de la Longère (commune de Marigny-Chemereau), et des coteaux de Buxerolles.Quinze jours durant, et d’une façon plus inhabituelle, la LPO Vienne a fait découvrir les richesses des zones humides du val de Clouère : sorties de découverte des amphibiens (menée par Vienne Nature) et des oiseaux, soirée ciné-débat, exposition ont été proposées en partenariat avec le centre socioculturel La Marchoise de Gençay et en simul-tané avec le festival « Art et imaginaire » consacré cette année aux zones humides !

S. T.

1 GEREPI : association pour la Gestion de la réserve naturelle du Pinail

Coupe de saules à la réserve ornithologique de Saint-Cyr (Johan Tillet)

Petit-duc scops (Patrice Ouvrard)

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Connaissez-vous les oiseaux de votre environnement ? (phase 2)Ce projet, né d’une initiative de bénévoles de la LPO Vienne, a abouti à la création de neuf diaporamas présentant les paysages et les oiseaux des différents « pays » qui com-posent notre département. Tout au long de l’année, 25 soi-rées ou après-midi ont été organisées à Couhé, Romagne, Poitiers, Neuville-de-Poitou, Chouppes, Massognes, Scorbé-Clairvaux, Châtellerault, Archigny, Vouneuil-sur-Vienne, Lussac-les-Châteaux, Adriers, Queaux, Luchapt… L’endurance nécessaire à cette opération, qui fait la part belle aux oiseaux, s’est avérée comparable à celle de la célèbre 4L (2x2 ailes…) : le programme, tout comme la voiture, s’est illustré par des performances modestes mais tout à fait res-pectables. Si d’autres ont fait le tour du monde en 4L, nous avons fait le tour du département avec une moyenne de trente participants par séance. Si la tenue de route de la petite cylindrée reste honorable à vitesse réduite, la tenue dans le temps de nos Conférences communales a été plus que satisfaisante. En effet, alors que l’opération est officiel-lement terminée, de nouvelles dates sont encore program-mées. Au final, ces animations de découverte des oiseaux se sont révélées tout à fait complémentaires des anima-tions proposées jusqu’à présent exclusivement en extérieur. À nous de leur apporter les ajustements nécessaires et de donner suite à cette expérience. De là à imaginer présen-ter les oiseaux depuis l’habitacle d’une 4L…

S. T.

Des oiseaux accessibles à tousDans le cadre de ce programme, la LPO Vienne a réalisé des outils pédagogiques adaptés aux personnes en situation de handicap, outils pensés et élaborés en étroite collaboration avec les utilisateurs, notamment avec les pensionnaires de l’Institut de Larnay. Quatre planches portatives en relief, présentant des becs ou des pattes d’oiseaux, les différentes possibilités de nidification ou la géographie de la réserve ornithologique de Saint-Cyr, sont disponibles depuis main-tenant plusieurs années. C’est un livret en relief qui a été finalisé en 2014, mini-guide ornithologique pour décou-vrir, du bout des doigts, des oiseaux emblématiques des zones humides. Chaque outil a été fabriqué en sept exem-plaires qui ont déjà servi lors de plusieurs animations. Grâce à leur simplicité d’utilisation et à leurs couleurs vives, ils s’adressent à des publics très variés, handicapés visuels bien sûr, mais aussi handicapés mentaux et très jeunes enfants, et ils ont séduit également tous les visiteurs, jeunes et moins jeunes, qui ont eu l’occasion de les manipuler.

J. T.

Séminaire Éducation à l’environnement et au développement durableLes 9, 10 et 11 décembre 2014, la LPO Vienne a organisé et accueilli au centre Éthic étape Archipel de Saint-Cyr le séminaire national annuel de la LPO sur l’Éducation à l’en-vironnement et au développement durable. Cette année, 25 participants se sont consacrés à la thématique : éduca-tion à l’environnement et personnes en situation de han-dicap. La participation de deux chargés de missions de structures spécialisées (Bernard Marchiset administra-teur LPO et cadre à l’ADAPEI1 de Haute-Saône, et Jeremy

1 ADAPEI : Association départementale de parents et amis de personnes handicapées mentales

Davy, animateur à l’ASSAHV2) a apporté un regard critique et des réponses concrètes aux questions des participants. Les échanges, débats, présentations de sites et d’outils, et des mises en situation ont permis d’aboutir à la rédaction de fiches de conseils et d’exemples de séances d’anima-tion à destination des animateurs du réseau LPO. Reste à chacun à démarcher les structures de son département et à avancer vers des actions concrètes.

J. T., H. B. et S. T.

Animations à la réserve ornithologiqueToujours aussi apprécié, le site est un lieu populaire de pro-menade et de rencontres. En témoignent les chiffres de fré-quentation, enregistrés par les éco-compteurs posés aux deux entrées : plus de 25 000 visiteurs en 2014. Le rythme des animations sur la réserve ornithologique de Saint-Cyr se maintient, avec huit permanences et treize visites guidées cette année encore. Plus de 590 personnes sont venues à la rencontre des animateurs bénévoles qui se sont relayés tout au long de l’année pour les accueillir. La fréquence des visites s’accélère pendant la période estivale, c’est pourquoi six animations supplémentaires ont été programmées. Elles ont attiré 52 touristes.

J. T.

Stand LPOEn 2014, le stand de la LPO Vienne a été installé un peu par-tout dans le département, lors de manifestations autour de la nature, du jardin, de la protection de l’environnement et de la biodiversité, à Mignaloux-Beauvoir, Lhommaizé, Poitiers, Thuré, Chauvigny, Buxerolles… L’événement de l’année a été bien sûr le Birdpex, salon du timbre-poste sur le thème des oiseaux qui a lieu tous les quatre ans, chaque fois dans un pays différent. La septième édition se tenait en France et… à Poitiers ! À chacune de ces occasions, nos bénévoles ont renseigné un public souvent mal informé de la diversité des actions de la LPO. Expliquer pourquoi et comment protéger les oiseaux et la petite faune tout simplement chez soi, inviter petits et grands à participer à des sorties d’initiation et à des événements locaux…, ces rencontres sont toujours un prétexte pour propager nos convictions environnementales, mais nous manquons de bénévoles pour proposer un stand aussi souvent que nous le souhaiterions. Si vous avez à cœur de partager votre passion pour les oiseaux et la nature, rejoignez l’équipe, ne serait-ce qu’une fois dans l’année près de chez vous.

A. Lej.

Sorties tous publicsTout au long de l'année 2014, 21 sorties d'une demi-jour-née ont été programmées un peu partout dans le dépar-tement. Elles ont été animées par des bénévoles dont certains sont correspondants locaux. Ces bénévoles ont fait découvrir de nombreuses espèces d'oiseaux, ainsi que leurs chants, dans différents milieux : forêt, plaine, bord de rivière, village, bocage, brandes, ville. En mai, dans le cadre de la Fête de la nature, quatre sorties ont été orga-nisées, dont une journée entière à Romagne ; dans le cadre du programme « Agriculture et biodiversité », une jour-née portes ouvertes s’est déroulée dans sept fermes diffé-rentes. Le Conservatoire régional des espaces naturels de

2 ASSAHV : Association sportive et sociale des handicapés et adhérents valides

Poitou-Charentes (CREN) et la LPO Vienne se sont associés au printemps pour animer trois sorties dans différents sites protégés et des milieux divers : le bocage autour de Saulgé, la vallée de la Longère vers Marigny-Chemereau et les val-lées sèches de Buxerolles. Enfin, une matinée de découverte des oiseaux de village a été co-animée avec l'Association Les Vallées Lizantaises dans l’extrême sud-ouest du dépar-tement. Toutes ces sorties ont toujours autant de succès.

K. L. et B. F.

12e Fête des oiseauxLe soleil était au rendez-vous de cette douzième édition de la fête des oiseaux, le dimanche 2 février 2014, et c’est tant mieux ! Car aux fidèles qui viennent chaque année et aux curieux de nature se sont ajoutés les promeneurs venus pour « prendre l’air » qui finalement se sont laissé séduire, qui par l’observation des oiseaux ou par une visite guidée, qui par la projection d’un film ou l’exposition sur les zones humides de la Vienne. Un vrai succès : plus de 650 personnes se sont mêlées à la fête et beaucoup ont profité de plusieurs animations puisqu’on a comptabilisé plus de 1 600 participations sur l’ensemble des activités. Pour accueillir ce public nombreux, plus de soixante béné-voles étaient présents et ont partagé leur passion de la nature. Installer le matériel avant l’arrivée des visiteurs et ensuite accueillir le public, montrer les oiseaux, renseigner et guider les gens, servir des boissons chaudes, faire jouer les enfants et leurs parents, etc., pour tout cela, les béné-voles sont, ont été et seront toujours indispensables au bon déroulement de cette journée qui demeure conviviale, tant pour les visiteurs que pour les organisateurs. Merci à tous.

S. G.

C o m m u n i c a t i o nPresse Cette année encore, un peu plus de 80 articles sont parus dans les quotidiens La Nouvelle république et Centre Presse principalement, mais aussi dans l’hebdomadaire La Vienne Rurale, dans 7 à Poitiers, dans Le Picton et L’Oiseau Mag, dans des bulletins municipaux et sur des sites Internet. Nos inventaires d’oiseaux et nos actions de conservation d’espèces et de milieux demeurent bien relayés, et les nombreuses conférences « Connaissez-vous les oiseaux de votre commune ? » ont aussi trouvé un très bon écho dans les quotidiens locaux. France 3 Poitou-Charentes ne nous a consacré qu'un reportage en 2014, mais les radios ont réalisé neuf interviews ou reportages sur nos actions. À tout cela s’ajoute la rubrique « Parlons Oiseaux » qui a repris en septembre pour une deuxième saison avec Yves Besnard sur France Bleu Poitou : 33 nouveaux épisodes ont été enregistrés. Ce rendez-vous hebdomadaire est désor-mais diffusé deux fois le dimanche matin, à 7h25 pour les lève-tôt et à 8h55 pour les autres.

S. G.

LPO infoPlus d’une trentaine de personnes ont participé à la réa-lisation des six numéros parus en 2014. Quant à la mise sous pli, elle a été faite par plusieurs bénévoles, toujours aussi motivés et contents de se retrouver régulièrement pour cette tâche très conviviale. Nous avons eu le plaisir de voir notre équipe s’étoffer avec l’intégration de quelques

nouveaux adhérents soucieux de mettre la main à la pâte. Une nouvelle rubrique est apparue en page 6, « Paroles de Biodiv’acteurs », dont l’objectif est de faire connaissance avec celles et ceux qui prennent plaisir à s’impliquer dans les actions de protection de la nature. Ce bulletin de liai-son est toujours le fruit d’une étroite collaboration entre le personnel salarié et les bénévoles et il se veut le reflet des nombreuses et diverses activités menées au sein de l’association.Ceci étant, le comité de rédaction serait heureux de voir de nouveaux participants rejoindre l’équipe, pour écrire (faire le portrait de leur oiseau favori, partager leurs connaissances à travers un itinéraire de balade, relater une observation particulière, faire le récit d’un voyage…), pour dessiner, pour proposer des photos…

J.-C. D.

La revue L’OutardeL’Outarde est la revue de la LPO Vienne qui traite d’orni-thologie stricto sensu : connaissance des espèces, résultats d’inventaires, de suivis, etc. Faut-il rappeler que le travail colossal que demande sa réalisation repose exclusivement sur le bénévolat ? N’hésitez pas à rejoindre le comité de lec-ture ou à soumettre vos textes.Le numéro 51 voit une nouvelle maquette intérieure s’ins-taller, après le travail sur la nouvelle couverture en 2014. Trois colonnes de texte et une nouvelle police de caractères viennent donner un coup de fraîcheur et, nous l’espérons, des envies de lecture. Au programme, outre la traditionnelle synthèse des observations (août 2012-août 2013), on trou-vera un article de fond traitant de l’historique des rassem-blements d’œdicnèmes dans le département. Au rang des scoops et autres gags : le récit de l’installation de la gorge-bleue à miroir dans nos champs de colza, mais aussi le pas-sage discret et néanmoins remarquable d’un gypaète barbu dans le ciel de la Vienne ! Sans oublier un premier inven-taire de l’avifaune sur le campus universitaire de Poitiers qui pourrait bien stimuler l’ornithologie urbaine et ouvrir la voie à davantage de prospections dans les années à venir.

T. W.

Site Web de la LPO Vienne2014 : visites en baisse, BDL (base de données en ligne) en hausse ! Lancé en janvier 2006, notre site web a été entièrement refondu en mai 2009, avec l'ajout de la BDL « Visionature », élaborée par la société suisse Biolovision, qui permet à chaque visiteur, adhérent ou non, de trans-mettre facilement ses observations naturalistes faites dans notre département. Le site LPO Vienne fait partie d'un réseau national de 35 bases de données locales et régio-nales, de métropole et d’outre-mer. Les trois-quarts du ter-ritoire national sont désormais couverts et le réseau devient même européen, englobant le Luxembourg, l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse, l’Italie et la Catalogne.Informations, agenda, activités, milieux et espèces… La partie institutionnelle du site propose 113 pages et plus d'une centaine de documents en téléchargement libre. Au cours de l’année 2014, outre les mises à jour régulières du site, l’implication de l’équipe salariée et de bénévoles a permis l’insertion dans l'agenda de 28 sujets d'actualité et de 99 évènements, accessibles directement sur la page d'accueil du site.L'effet « centenaire » de 2012, qui avait vu une nette progres-sion de la fréquentation (25 %), s'est désormais inversé, le

Mise en situation des animateurs lors du séminaire LPO « Éducation à

l’environnement et personnes en situation de handicap » (Hélène Broucke)

Gorgebleue à miroir en couverture de l'Outarde n° 51 parue en 2015 (Bernard Liégeois)

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site accusant, comme en 2013, une légère baisse en 2014, avec 65 922 visites (- 7,7 %, pour une moyenne de 180 par jour) provenant de 26 458 visiteurs (chiffre stable), qui ont consulté au total 463 979 pages (- 13,9 %). À chaque visite, les internautes provenant de 93 pays (France : 96,2 %) ont visionné en moyenne sept pages, en un peu plus de quatre minutes. Un record de 482 visites a été atteint pour la seule journée du 20 février.Avec 1 191 inscrits fin 2014 (+ 22 %), la base de données en ligne a reçu 55 965 contributions (+ 3,3 %), grâce notam-ment au module « Oiseaux des jardins » lancé en 2013…Pour résumer, alors que le nombre de visiteurs reste stable, la fréquentation du site institutionnel poursuit son léger déclin, mais la BDL persiste dans sa progression, sans atteindre toutefois le record exceptionnel de 2012. Il ne fait aucun doute que la nouvelle application « NaturaList » pour smartphones Android, lancée en novembre 2014 et permettant de transmettre ses observations en direct du terrain, fera grimper le nombre des contributions… Vous sortez observer ? Avec ou sans clic, transmettez vos obs’ ! http://vienne.lpo.fr

B. L. pour le groupe Site web

La LPO Vienne sur Facebook La LPO Vienne a fait son entrée sur le réseau social Facebook en septembre 2012. Avec le rappel des évènements de la vie associative et du calendrier (dates des sorties, des for-mations, des conférences, des chantiers de plantation de haies, etc.), des articles de presse, des photos et des nou-velles, cette page de communication via Internet permet d’informer au jour le jour les personnes qui nous suivent. Début 2015, nous en sommes à plus de 400 mentions « j’aime », ce qui montre que ce nouveau média est déjà bien apprécié de nos sympathisants !

H. B.

D é b a t p u b l i cParticipation aux commissions préfectoralesDes salariés et des bénévoles de la LPO Vienne siègent à plusieurs commissions départementales ou y participent en tant que « personne compétente » ou « personnalité qualifiée » :- La Commission départementale de la nature, des paysages et des sites (CDNPS) est déclinée en sous-commissions et nous sommes présents dans plusieurs

d’entre elles :• Dans la formation « Nature », où sont étudiés les dos-siers d’implantation des champs éoliens ainsi que l’inci-dence des activités humaines dans les sites Natura 2000. • Dans la formation « Sites et paysages » parfois réu-nie avec la formation « Nature », notamment pour l’étude des projets éoliens.• Dans la formation « Faune captive », pour les dossiers de détention d’oiseaux protégés, notamment les oiseaux blessés en soin pour ce qui concerne nos activités et nos partenaires.• Dans la formation « Carrières », ce qui nous permet d'émettre un avis sur les chantiers d'ouverture ou de réha-bilitation de carrières, dossiers où nous avons acquis une expérience reconnue de tous.- Dans la Commission départementale de la chasse et de la faune sauvage (CDCFS) qui donne un avis sur les dates d'ouverture et de fermeture de la chasse dans le département, dans un cadre fixé au niveau national, ce qui nous laisse peu de latitude. Elle a aussi un droit de regard sur les attributions de tir pour les grands mammifères (cerf, chevreuil et sanglier) d'après des comptages d'effectifs réa-lisés par la Fédération de chasse.Au sein de cette commission, un groupe est censé se pro-noncer sur le classement en « nuisibles » des espèces qui, si leur population n'était pas régulée, entraîneraient une détérioration importante des cultures ou de la faune sau-vage. Mais les avis divergent et il est difficile de faire com-prendre que toute espèce a sa place et son intérêt dans un écosystème. Pour ce qui est des oiseaux, nous ne progressons que len-tement, alors que les effectifs de toutes les espèces sont en baisse. Restent classés « nuisibles » le corbeau freux qui cristallise des haines ancestrales, la corneille noire parce qu’elle est confondue avec le corbeau, et l'étourneau san-sonnet bien qu'à notre connaissance aucun dégât n'ait été signalé. La pie n'est plus classée nuisible depuis 2012.Pour ce qui est des mammifères, le renard est encore abon-damment détruit - alors qu’il participe à la lutte contre le campagnol - ainsi que la fouine - sans raisons objectives. Et il faudra probablement attendre la disparition complète du lapin, qui semble déjà disparu par endroits, pour que son statut soit revu.- Dans la Commission départementale de la consom-mation des espaces agricoles (CDCEA), nous examinons les plans d’aménagement urbain, les constructions à usage agricole (69 % des dossiers) et notamment les spéculations sur des hangars ou des champs garnis de panneaux pho-tovoltaïques, gros consommateurs d’espaces. Nous ana-lysons le bien fondé des dossiers proposés et l’utilité des projets (dix participations pour 61 dossiers en 2014). Sur les trois dernières années, l’avis de la commission a été suivi à 60 % par les collectivités, mais ce résultat est à relativiser, car seuls les dossiers des communes n’ayant pas de docu-ment d’urbanisme et ou de carte communale sont soumis pour avis, soit seulement 150 communes sur les 281 du département de la Vienne.- Dans la Commission départementale d’orientation de l’agriculture (CDOA), nous travaillons à transmettre et à faire progresser nos idées dans le monde agricole. Les pratiques actuelles sont malheureusement à l’origine de beaucoup de disparitions de milieux dans notre départe-ment (bocage, prairies d’élevage…) et il est indispensable de convaincre pour améliorer la situation.

- La LPO France et Poitou-Charentes Nature siègent à la Commission régionale agro-environnentale (CRAE). Nous assistons aux séances régulièrement à leur côté afin de suivre notamment tout ce qui concerne les mesures agro-environnementales : réglementation, financement, prio-rités ou choix des dossiers et des territoires.

D. G., M. G., B. V. H., C. P., D. R. et B. C.

GEREPI / Réserve naturelle du PINAILDans le cadre de GEREPI, la LPO Vienne (qui en est secré-taire) a participé aux réunions du bureau, au comité consul-tatif préfectoral et au séminaire de Réserves naturelles de France. La LPO Vienne coordonne par ailleurs un « pro-gramme landes » régional, sous l’égide de Poitou-Charentes Nature, dans le cadre duquel GEREPI a réalisé des anima-tions et des journées techniques.Parmi les événements marquants de la vie de la réserve on note : la construction d’un hangar en brande de 70 mètres carrés pour abriter le gros matériel de gestion ; la pose de pièges photographiques ; le report du brûlis dirigé annuel pour cause de météo ; l’utilisation expérimentale de bro-chets pour l’élimination des perches soleil ; de nombreux et fructueux compléments d’inventaires : algues chara-cées, champignons, papillons, fourmis, syrphes, coléop-tères, arachnides, crustacés cladocères (puces d’eau), etc. et… plusieurs intrusions de chiens de chasse au sein de la réserve !À noter que la baisse de fréquentation de la réserve se pour-suit (6 400 visiteurs contre plus de 10 000 lors du pic his-torique de 2007-2008). Avec 2015 va débuter la réflexion sur l’élaboration du nouveau plan de gestion quinquen-nal (2016-2020).

M. G.

V i e a s s o c i a t i v eRéseau « Refuges LPO »En 2014, deux rencontres ont été proposées aux propriétaires de refuges et aux adhérents. Le 18 mai, à la Bussière, Vincent Albouy, entomologiste amateur et jardinier bio, nous a fait la gentillesse de venir parler des insectes. Pendant la sortie du matin au bord de la Gartempe, peu d’oiseaux, mais un couple de pies-grièches écorcheurs et… un carabe doré. Après le pique-nique, Alain Bozier, qui nous recevait, nous a expliqué l’éco-construction avec des bottes de paille et la culture biologique de son verger. Puis Vincent a guidé une recherche d’insectes et autres bestioles et identifié quelques spécimens, dont une araignée Napoléon, pendant que le Groupe jardin de la LPO et l'association Cultivons la biodi-versité (CBD) présentaient la biodiversité au jardin et l’im-portance de sauvegarder les graines de plantes locales. Une trentaine de personnes ont participé à cette journée très conviviale.La deuxième rencontre s’est déroulée le 30 novembre à Poitiers, sur le domaine de l'association La Gibbeuse. Malgré le froid, une vingtaine de personnes ont fait la balade du matin pour découvrir oiseaux et plantes au bord du Clain. Après le pique-nique, l’association a présenté ses activités : expérimentations et échanges de savoirs sur la permacul-ture et l'écoconstruction, et deux ateliers ont été proposés : dessin de nature et construction de mangeoires.Dans la Vienne, le nombre de refuges LPO chez les par-ticuliers augmente d'année en année. On en compte

actuellement 293. N'hésitez pas à rejoindre ce réseau qui peut vous apporter aide et conseils pour accueillir chez vous plus de faune et de flore.

L. B. et K. L.

Correspondants locauxAvec dynamisme et conviction, les correspondants locaux ont poursuivi leur engagement pour représenter la LPO Vienne avec efficacité grâce à de nombreuses actions.Ils ont participé à des manifestations telles que la Fête de la nature à Romagne, Agriculture et biodiversité à Thuré et à Smarves, Éco-phyto à Saujon. Ils ont organisé des pro-jections publiques de films, comme Miel et déconfiture et L'affaire coccinelle à Archigny.Ils animent de nombreuses sorties de découverte tous publics : les gobemouches à Beaulieu, les pics dans les forêts de Saint-Sauvant et de Moulière, les oiseaux des ruines gallo-romaines à Sanxay (avec les Bâtiments de France), le Gué de Chincé des bords de Vonne, les engou-levents à Lavoux, la faune et la flore des plateaux calcaires à Archigny... et bien d'autres encore.Ils ont présenté des Conférences communales à Smarves, Poitiers, Archigny..., et participé à des émissions de radio sur France Bleu Poitou.Ils font paraître des articles dans les bulletins municipaux pour présenter des oiseaux ou des actions menées en faveur de la biodiversité. Ils assurent le suivi des refuges LPO comme celui du Centre hospitalier Henri Laborit de Poitiers.Ils rencontrent les élus (comme les responsables des espaces verts de Poitiers) et participent aux commissions préfecto-rales, notamment à la Commission départementale de la consommation des espaces agricoles (CDCEA).Ils n'hésitent pas à participer aux comptages : œdicnèmes, oiseaux d'eau, ardéidés nicheurs, rapaces... et ils aident à l’acheminement des oiseaux blessés.Ambassadeurs très actifs de la LPO auprès des élus et de leurs concitoyens, les correspondants locaux agissent en fonction de leurs envies, de leur disponibilité, de leurs compétences et toujours avec passion. Ils accueilleraient avec joie de nouveaux bénévoles pour élargir leur réseau, la tâche est en effet immense.

C. D.

Rencontres mensuelles des adhérents Le premier mercredi du mois, pour permettre aux adhé-rents de bavarder, la salle de l’aéroclub, près de l’aéro-port de Poitiers-Biard, est désormais ouverte dès 20h15. À 20h30, la séance commence par les actualités de l’asso-ciation et diverses informations. Ensuite, salariés et béné-voles présentent, images à l’appui, les enquêtes en cours ou à venir, les résultats d’un comptage passé ou une synthèse sur des oiseaux particuliers : en juin, nous avons ainsi vu les oiseaux des falaises nordiques et, tout près de chez nous, le tableau de chasse de la pie-grièche écorcheur. La rencontre de juillet, traditionnellement organisée en plein air, nous a menés à l’ancienne sablière de la Rallerie à Gouex, récem-ment réaménagée en plan d’eau. Régulièrement, un adhé-rent nous invite à l’aventure en projetant les photos d’un voyage : cette année, nous avons admiré l’Inde des maha-radjahs et les canyons de l’Amérique du Nord. Pour clore la séance de décembre, nous avons eu droit à une rétrospec-tive en images des week-ends ornithos organisés depuis de nombreuses années pour les adhérents.

C. B.

Fréquentation annuelle du site web LPO Vienne

Étourneau sansonnet (Alain Boullah)

Séance de dessin de nature pour la rencontre « Refuge LPO » à Poitiers (Hélène Broucke)

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Sorties pour les adhérentsEn 2014, une journée dans la Brenne a été proposée en décembre pour y découvrir les oiseaux hivernants et en particulier les grues cendrées. Cinq week-ends au bord de la mer (quatre sur la côte atlantique et un sur la côte de la Manche), ont été proposés aux adhérents entre février et novembre. Des week-ends avec bien sûr des observations « très sympas » et parfois exceptionnelles ! Jugez plutôt : Dans l'île de Ré, fin février, le harfang des neiges qui a fait courir tant d’ornithos et fait couler tant d’encre durant l’hi-ver, nous attendait encore. Dans la baie de l'Aiguillon, nous avons eu la surprise de voir deux ibis falcinelles au milieu d’un groupe de hérons garde-bœufs. Dans l'estuaire de la Gironde ce furent les traditionnelles plaisanteries sur la recherche des oeufs de Pâques. Dans la baie de Somme, les panures à moustaches ne se sont laissé admirer qu'après des séances de cache-cache, la fauvette babillarde a per-mis à tout le groupe de faire « une coche », et nous avons eu droit au spectacle exceptionnel de phoques gris et de veaux marins. Dans l’île d’Oléron, de nombreux limicoles, posés et en vol, nous ont ravis, le bécasseau violet nous a enchantés encore et encore et le week-end s'est terminé par une belle observation de faucon pèlerin. Ces sorties permettent aux adhérents de découvrir des milieux diffé-rents de ceux de la Vienne, ainsi que de nouvelles espèces d'oiseaux. Tout cela dans la détente et la bonne humeur. N'hésitez pas à nous rejoindre.

B. F. et K. L.

Groupe « Jardinez nature »En 2014, l'équipe s'est enrichie d’un nouveau jardinier « expert » en la personne de Marcel Pontonnier, qui pra-tique la « biodynamie » chez lui, du côté de Mazerolles. Cette année, le groupe s'est réuni quatre fois, pour préparer sa rencontre annuelle de septembre avec les adhérents et har-moniser la présentation des approches culturales expliquées ce jour-là dans les différents ateliers. Pour sa neuvième édi-tion, la démonstration se passait dans le Loudunais, chez Patrick Lemaire, membre du groupe et correspondant local de la LPO Vienne, qui nous accueillait à Ternay, dans son Jardin du Tilleul, ouvert au public toute l'année. Comme chaque fois, des jardiniers expérimentés ont pré-senté leurs techniques respectueuses de la nature et de l'homme : travail raisonné du sol, compostage, utilisation des engrais verts et rotation des cultures, paillage, extraits végétaux et accueil de la biodiversité, bref, tout ce qui per-met de récolter des produits sains et de favoriser l’instal-lation des plantes sauvages, des insectes, des oiseaux et autres auxiliaires du jardinier. Les 64 visiteurs très atten-tifs, qui ont aussi découvert le jeu Les apprentis jardiniers et consulté les livres exposés, étaient tous très satisfaits de l’accueil et de ce partage de savoir-faire. En dehors de cette journée, les membres du groupe ont eu l'occasion de participer à différentes manifestations, dont la jour-née Rencontre refuges LPO à La Bussière au mois de mai et le Forum de l'environnement à Poitiers en juin.

A. M.

Le Groupe études Le Groupe études de la LPO Vienne a pour objet l’initiation et la coordination des enquêtes et des suivis ornithologiques ; il mène également une réflexion sur les formations à des-tination des adhérents. En 2014, il s’est réuni trois fois. La première réunion a été consacrée à une réflexion sur le

fonctionnement du groupe afin de renforcer la collabora-tion des salariés avec les bénévoles lors des enquêtes, et de créer une dynamique d’échanges entre adhérents, l’ob-jectif étant d’augmenter la participation aux différentes enquêtes de terrain. Pour y parvenir, il avait été décidé dans un premier temps qu’à partir de septembre ces réu-nions seraient bimestrielles, et permettraient d’augmenter les restitutions des enquêtes et d’aborder des sujets pure-ment ornithologiques. Ainsi, aux réunions de septembre et de novembre, ont été présentés les bilans des comptages postnuptiaux d’ou-tardes et d’œdicnèmes, des dortoirs de busards, et de l’enquête nationale sur les ardéidés nicheurs. Parmi les autres thèmes abordés, nous pouvons citer la réévalua-tion du statut de rareté de certaines espèces présentes dans la Vienne - afin de préparer la synthèse ornitholo-gique du numéro 51 de la revue L’Outarde - et le rap-pel des clés d’identification du pouillot à grands sourcils – suite à l’augmentation des mentions de cette espèce dans les départements limitrophes, qui fait espérer son observation dans la Vienne. Finalement, en 2015, les réunions du Groupe études retrouvent leur rythme habi-tuel d’une à deux fois par an. Cependant, pour élargir les échanges à un public plus nombreux, des Rencontres orni-thos sont créées. Elles seront bimestrielles et ouvertes à tous les adhérents.

J. V. et R. O.

Vie associative Comme toujours, l’année passée a été riche en investisse-ments de la part des bénévoles. Animation de sorties, par-ticipation aux enquêtes, tenue de stands, mise sous pli des publications, chantiers de plantation de haies, etc., vous étiez au rendez-vous et nous vous en remercions chaleureuse-ment ! Nous avons relayé la campagne « Biodiv’acteurs » lancée en 2014 par la LPO nationale afin de montrer la diver-sité des missions bénévoles au sein de notre association et de donner à chacun les clés pour s’investir : agir sur le ter-rain, découvrir et apprendre, militer, soutenir nos actions… Nous avons en ce sens réalisé un panneau d’exposition et publié des articles dans notre bulletin d’information bimes-triel, le LPO Info Vienne (et nous continuerons en 2015), pour mettre en avant nos bénévoles et leurs compétences diverses, et motiver de nouvelles bonnes volontés ! Autre nouveauté cette année : l’organisation d’un rallye ornitho qui a rassemblé une quinzaine de participants. Et pour sa deuxième édition, à la mi-juin, le grand pique-nique des adhérents a permis à une trentaine de bénévoles et adhé-rents de se retrouver, juste pour le plaisir de grignoter et de papoter ensemble. Si vous aussi vous souhaitez vous impli-quer dans la vie de l’association, n’hésitez pas à rejoindre cette grande équipe et contactez-nous !

H. B.

À la bibliothèque…Les adhérents peuvent emprunter gratuitement les livres de la bibliothèque (pour une durée d’un mois) et consulter sur place les revues. Le service fonctionne de façon auto-nome : chaque usager gère ses fiches de retrait et veille à respecter les délais proposés. Monographies, albums de photographies, guides, essais…, sur les oiseaux mais aussi sur la nature en général, sont à votre disposition. En 2014, de nouveaux ouvrages sont venus enrichir les rayonnages. Des paysages : Terres de bocage, concilier

nature et agriculture ; des papillons : Nouveau catalogue des lépidoptères des Deux-Sèvres ; et du jardinage avec trois livres conseillés par le Groupe « Jardinez nature » : Une bonne terre pour un beau jardin ; Le génie du sol vivant ; Je paille mes cultures. N’hésitez pas à passer à la LPO pour faire votre choix.

S. D.

StagiairesEn 2014, l’équipe salariée de la LPO Vienne a accueilli deux stagiaires : Justin Bonifait (qui avait déjà fait un stage chez nous quand il était en classe de troisième) et Caroline Poitevin, tous deux en troisième année de licence Écologie et biologie des organismes, à Poitiers. Ils ont participé ce prin-temps 2014, au suivi de l'avifaune de plaine et notamment à ceux de l'outarde canepetière et du bruant ortolan, en réalisant chacun plus de 350 points d'écoute répartis sur une trentaine de communes dans la plaine du Mirebalais-Neuvillois. Justin, qui est resté jusqu'à fin juin, a également épaulé les bénévoles dans la recherche et la protection des nids de busards. Nous les remercions pour le travail effec-tué et leur souhaitons une bonne continuation !

H. B.

Réseau Poitou-Charentes NatureLa LPO Vienne est convaincue de longue date que le travail en réseau est une des forces des associations, c'est pourquoi nous participons activement au travail de Poitou-Charentes Nature. Nous apportons surtout notre contribution sur le volet naturaliste, même si les sujets sur l’environnement et la société retiennent toute notre attention.Fidèles à nos engagements, nous avons pris part aux sui-vis et aux analyses relatifs au chantier de la LGV Tours-Bordeaux. Nous suivons maintenant ensemble la mise en place et le suivi des mesures compensatoires. C’est un tra-vail de longue haleine et notre réseau négocie quotidien-nement avec le constructeur, COSEA, afin que ces mesures soient appliquées sur le terrain pour la sauvegarde de la biodiversité.Avec l’Observatoire régional de l’environnement (ORE), PCN travaille à la création d'une plateforme régionale pour suivre les progrès de la connaissance et informer le grand public des richesses naturelles de notre région. Ce sera un formidable outil de valorisation des résultats de nos pros-pections, ce qui renforcera la pertinence de nos réponses aux projets d'aménagements.PCN a également participé à la création de l'échelon régio-nal du SINP. Ce Système d'information sur la nature et les paysages, mis en place par le ministère de l'Écologie, a pour but de structurer les connaissances naturalistes collectées, sur la biodiversité, les paysages, les habitats naturels, etc., pour les mettre, de façon pragmatique, à la disposition des divers acteurs de l’aménagement du territoire afin qu’ils puissent évaluer les incidences de leurs projets.

D. G.

Réseau LPOCe réseau de salariés et de bénévoles fonctionne depuis de nombreuses années. Les conseils nationaux, qui réu-nissent directeurs, présidents et administrateurs d’asso-ciations et de groupes locaux, sont toujours des occasions privilégiées de rencontres pour partager les expériences acquises et construire en commun des programmes qui pourront être repris par tous. Cette année a encore été riche

d’enseignement. Des nouvelles questions se posent avec le développement des associations locales et la réforme ter-ritoriale à venir, notamment sur le devenir des différentes structures dans les nouvelles régions : évolueront-elles vers des fédérations ou vers des associations régionales ? À ce jour, les débats sont ouverts. C’est dans le cadre de ce réseau associatif que la LPO Vienne a organisé en 2014 le séminaire national annuel de la LPO sur l’Éducation à l’environnement et au développement durable, grâce aux fonds FIVA (Fonds interne pour la vie associative), sur le thème de l’accueil des personnes en situation de handicap (voir § Séminaire Éducation à l’en-vironnement et au développement durable).

E. G. et D. G.

Équipe LPO VienneL’équipe salariée de la LPO Vienne a connu en 2014 quelques changements. Le poste de secrétariat d’accueil n’a pas pu être prolongé pour des raisons budgétaires et le contrat de Phoebé Cormenier s’est terminé en novembre. Solange Fradet, en congé de maternité depuis juillet, a repris son poste en janvier 2015. L’année a donc été très chargée pour les autres membres de l’équipe qui ont relayé Solange sur ses missions et assuré l’accueil à tour de rôle. Que toutes et tous soient sincèrement remerciés ici pour les efforts accomplis afin de mener à bien notre travail malgré ces difficultés supplémentaires.

E. G.

À suivre...

Démonstration de jardinage (Alain Boullah)

Macareux moine (Johan Tillet)

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Page 20 • Assemblée générale LPO Vienne 2015 - Rapport d’activités 2014

Fonds interne pour la vie associative de la LPO

Commune de Pressac

- Comité de développement durable du Pays montmo-rillonnais : D. GILARDOT

- Commission départementale de la nature, des paysages et des sites : M. GRANGER (Nature) - B. VAN HECKE (Sites et paysages, Faune sauvage) - E. GUÉNIN (Carrières, salariée)

- Commission départementale d’orientation de l’agriculture : E. GUÉNIN (salariée)- Commission départementale de la consommation des espaces agricoles :

Titulaire : D. ROYERSuppléant : B. COUTURAUD

- Commission « aménagements fonciers » : C. FAIVRE (Salarié), B. FLEURANT, M. GRAN GER, J. LANGOUMOIS, M. MASSON, B. VAN HECKE.

- Groupe d’action locale Leader du Haut-Poitou : E. GUÉNIN (salariée), H. BROUCKE (salariée)

Représentants dans d’autres associations- Association pour la GEstion de la RÉserve naturelle du PInail (GEREPI) : M. GRANGER- Conservatoire régional d’espaces naturels : D. GILARDOT- Administrateurs à Poitou-Charentes Nature : D. GILARDOT - P. GUY - B. COUTURAUDLa LPO est membre de France Nature Environnement.

Correspondants locaux- Marie-José CHAUSSEBOURG - Lavoux- Pierre COUSIN - Lusignan- Chantal DESCHAMPS - Coussay-les-Bois- Gaëtan DUBOIS - Dangé-Saint-Romain- Didier DUBREUIL - Bonnes- Jean LANGOUMOIS - Châtellerault- Patrick LEMAIRE - Ternay- Alain LEMAÎTRE - Châtellerault- Katia LIPOVOÏ - Quartier Beaulieu - Poitiers- Christopher LUCK - Blanzay- Alain MÉTAIS - Poitiers Sud- Pierre MÉTIVIER - Amberre- Christian MOREAU - Saint-Julien-l’Ars- Françoise MORTREUIL - Thuré- Reine PAPILLON - Quartier Saint-Éloi - Poitiers- Régis OUVRARD - Archigny- Jean-Louis RONDEAU - Romagne- Denis ROYER - Smarves- Marc TRICOT - Bignoux

Missions des salariés• Direction- Estèle GUÉNIN (gestion générale, représentation, orientations)• Pôle conservation - Solange FRADET (gestion de sites, études)- Cyrille POIREL (MAEt, outarde canepetière et avifaune de

plaine, agriculture et biodiversité, Refuges Collectivités)- Thierry DUBOIS (Natura 2000, oiseaux et patrimoine bâti)- Céline GRACIEUX (MAEt, Natura 2000, brandes du Poitou)- Cédric FAIVRE (études, coordination d'enquêtes, base de don-

nées en ligne, éolien)• Pôle animation- Stéphane TROUBAT (scolaire et extra scolaire, tous publics)- Johan TILLET (animation, études et gestion Saint-Cyr)• Pôle administration et vie associative- Hélène BROUCKE (assistante direction et vie asso ciative)- Sophie GAUTHIER (communication et vie associative)- Mansour DIDEHBAN (comptabilité)

Conseil d’administration- Président : Daniel GILARDOT- Vice-présidents : Benoît VAN HECKE et Régis OUVRARD- Trésorier : Jack BERTEAU- Trésorier adjoint : Freddy GRELLIER- Secrétaire : Louis DUPAS- Secrétaire adjoint : Bernard COUTURAUD- Autres administrateurs : Jean-Claude DESCOMBES, Michel GRANGER, François LECOMTE

Responsables de missionsActions menées à la LPO• Études, protection, espèces et espacesEspèces- Busards Moulière/Pinail : A. AUGUIN- Busards plaine : B. VAN HECKE - STOC-EPS : R. OUVRARD- Grues : M. MASSON- Grand cormoran : S. BAILLARGEAT- Fauvette pitchou : E. JEAMET, C. FAIVRE (salarié)- Guêpier d’Europe : J.-C. DESCOMBES- Outarde canepetière : C. POIREL (salarié), A. LEROUX- Oiseaux d’eau (Wetlands) : Y. PICHON- Faucon pèlerin : E. JEAMET- Actions juridiques : M. MASSON- Atlas : C. FAIVRE (salarié)- Base de données en ligne : C. FAIVRE (salarié)Espaces- Natura 2000 : T. DUBOIS (salarié), C. GRACIEUX (salariée)- Brandes du Poitou : C. GRACIEUX (salariée)- Agro-environnement : C. POIREL (salarié)- Plan Loire grandeur nature : S. FRADET (salariée),

D. GILARDOT- Refuges : K. LIPOVOÏ, L. BERTON (formule particuliers),

L. DUPAS (formule personnes morales)- LGV : E. GUÉNIN (salariée), C. FAIVRE (salarié), C. POIREL (salarié) - Énergies renouvelables : C. FAIVRE (salarié),

D. ROYER, M. MASSON, B. COUTURAUD- Trame verte et bleue : E. GUÉNIN (salariée)- Groupe « Gestion Saint-Cyr » : L. DUPAS, J. TILLET (salarié)- Groupe « Études » : R. OUVRARD, J. VENTROUX- Groupe de travail « Jardinez nature » : A. MÉTAIS• Animation, développement- Groupe « Adhésion » : J.-C. DESCOMBES- Groupe « Animation Saint-Cyr » : J. TILLET (salarié)- Groupe « Animation » : S. TROUBAT (salarié)- Animations associatives et publiques :

B. FLEURANT, K. LIPOVOÏ.- Animations scolaires : S. TROUBAT (salarié),

R. OUVRARD- Marchés et stands : A. LEJEUNE- Bibliothèque : D. LIPOVOÏ, S. DAVID- Audiovisuel : B. LIÉGEOIS• Communication, développement- L'Outarde : T. WILLIAMSON- LPO Info : J.-C. DESCOMBES- Coordination presse : S. GAUTHIER (salariée)- Correspondants locaux : C. DESCHAMPS- Site Web : B. LIÉGEOIS

Membres de commissions- Commission départementale de la chasse et de la faune sauvage

Titulaire Protection de la nature : D. GILARDOTSuppléant : M. MASSON

Nos partenaires fi nanciers

Nos autres partenairesPoitou-Charentes Nature, Vienne Nature, Groupe ornithologique des Deux-Sèvres, Deux-Sèvres Nature Environnement, Charente Nature, Nature environnement 17, LPO Charente-Maritime, Conservatoire d'espaces naturels de Poitou-Charentes, Prom'haies, Association de gestion de la réserve du Pinail, Cultivons la BioDiversité, Offi ce national de la chasse et de la faune sauvage, Offi ce national de l'eau et des milieux aquatiques, Offi ce national des forêts, Centre régional de la propriété forestière, Chambre d'agriculture de la Vienne, Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural, Vienne Agrobio, Fédération des chasseurs de la Vienne, Syndicat mixte du Clain sud, Syndicat de rivière Vienne et affl uents, ABC Environnement, Centre équestre de Saint-Cyr, Éthic étapes Archipel, Société anonyme pour la gestion et l'animation du parc de loisirs de Saint-Cyr, Syndicat mixte d'aménagement du Seuil du Poitou, Association départementale de parents et amis de personnes handicapées mentales, Association sportive et sociale des handicapés et adhérents valides, Association la Gibbeuse, Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction, Observatoire régional de l'environnement, France Bleu Poitou.

Nous tenons également à remercier chaleureusement nos donateurs pour leur soutien.

Nous remercions tous les bénévoles de la LPO Vienne et l'ensemble de nos partenaires, pour leur aide précieuse :