�

L’appréciation des vérités de notre Foiest souvent négligée également parles fidèles catholiques de longue

date. Par exemple :• Les sept Sacrements et la centralité de

la Messe ;• La présence réelle dans l’Eucharistie et

le grand privilège de l’adoration eucha-ristique ;

• Le rôle du Magistère sous la directionde l’Evêque de Rome et des évêques encommunion avec lui ;

• Le rôle de la Bienheureuse Mère dansl’Eglise ;

• La valeur spirituelle de la souffrance ;• La participation à la Communion des

Saints: l’intercession des saints, ainsique la valeur des prières pour notre pro-

Newsletter N° 53

Message pascal du Grand Maître

www.oessh.va@granmagistero.oessh @GM_oessh

« De quelle manière la mortet la résurrection de Jésus font-ellesla différence dans mon existence ? »

Nous sommes appelés, chacune et chacun, à nousdemander ce que change la mort et la résurrectionde Jésus dans notre vie (cette photo représente le

tombeau vide reproduit dans la paroisse romaine dela Résurrection de Notre-Seigneur Jésus-Christ).

ordinis equestris sancti sepulchri hierosolymitani

La croixde jérusalem

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II N° 53NewsletterLA CROIX DE JÉRUSALEM

chain et pour les âmes du purgatoire.A ces dogmes de la foi, ainsi qu’à de nom-

breux autres, nous donnons un assentimentimplicite dans le Credo de Nicée que nousrécitons chaque dimanche. La professeureaméricaine Ronda Chervin commente :

« Le Dogme est la preuve de l’amour im-muable de Dieu pour nous. Il est la cristalli-sation de toutes les vérités d’amour qui nousont été révélées jusqu’à présent ; une visionardente de vérité envoyée par l’Esprit Saintaux prophètes, aux disciples, aux évangélis-tes, aux saints et qui, pour finir, devientVerbe dans les paroles du Pape et des conci-les » (Ronda Chervin).

Les vérités de notre Foi sont des dons pro-

videntiels vers l’objectif de la vie éternelle.Nous ne devons jamais nous placer de ma-nière apologétique par rapport aux dogmescatholiques, mais, grâce aux enseignementscatéchistiques, les approfondir pour notrecroissance spirituelle et intellectuelle.

Toutefois, pour autant qu’ils soient impor-tants, ceux-ci deviennent presque insigni-fiants par rapport à la question fondamen-tale de la vie éternelle. « De quelle manièrela mort et la résurrection de Jésus font-ellesla différence dans mon existence ? ».

Comme membre de l’Ordre Equestre duSaint-Sépulcre de Jérusalem, à quel point maréponse serait-elle claire et convaincante ?

Edwin Cardinal O’Brien

L’Ordre à l’unissonde l’Eglise universelle

Les actes du Grand Magistère

L’Ordre et la Terre Sainte

√La vie des Lieutenances

s o m m a i r e

LE COURAGE DE LA RENCONTRE

ET DE LA MAIN TENDUE III

« L’EGLISE QUE JE CONNAIS » V

« LA TERRE SAINTE EST EN NOUS » VII

5000 PERSONNES AU PALAZZO DELLA ROVERE :DEUX JOURNÉES INTENSES ET

ENTHOUSIASMANTES IX

IN MEMORIAM XI

LA NOUVELLE COMMISSION POUR LA

TERRE SAINTE XII

L’ENGAGEMENT DE L’ORDRE POUR LES ENFANTS

PORTEURS DE HANDICAP DE BETHLÉEM XIII

« DONNEZ UNE POSSIBILITÉ À DIEU

ET IL CHANGERA VOTRE VIE » XV

UNE BOUSSOLE POUR LES CHEVALIERS

ET LES DAMES XVI

L’ENGAGEMENT DANS L’ORDRE EST UN

CHEMIN VERS LA SAINTETÉ XVII

LA LIEUTENANCE POUR L’AUSTRALIE OCCIDENTALE

ET SES MEMBRES EN MALAISIE XIX

UNE INITIATIVE DE LA LIEUTENANCE POUR

L’OUEST DES ETATS-UNIS : LA ‘MINISTRY FAIR’ XXI

UNE SOLIDARITÉ QUI S’EXPRIME AU-DELÀ

DE LA TERRE SAINTE XXII

Imprimé en Avril 2019GRAND MAGISTERE DE L’ORDRE EQUESTRE

DU SAINT SEPULCRE DE JERUSALEM00120 CITÉ DU VATICAN

E-mail: comunicazione@oessh.va

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Le Grand Maître de l’Ordre duSaint-Sépulcre se trouvait enTerre Sainte avec son équipe

au début du mois de février, pen-dant que le Pape François effectuaitson voyage aux Emirats arabesunis, pays dont huit des neuf mil-lions d’habitants sont des immigrésau statut fragile, parmi lesquels denombreux chrétiens d’Asie du Sud-Est. Evoquant cette première visitepontificale dans la péninsule arabi-que, Mgr Giacinto-Boulos Mar-cuzzo, le Vicaire patriarcal pour Jé-rusalem et la Palestine, exprima –

devant le cardinal O’Brien et lestaff du Grand Magistère – la joieprofonde des chrétiens du Moyen-Orient par rapport au Documentsur la Fraternité humaine, signé àAbu Dhabi par le Saint-Père et leGrand imam d’Al-Azhar, l’institution sunnitede référence, basée au Caire, affirmant lanécessité de la liberté religieuse. Le texte in-siste sur l’urgence de « s’engager à établirdans nos sociétés le concept de la pleine ci-toyenneté et à renoncer à l’usage discrimina-toire du terme minorités, qui prive certainscitoyens des conquêtes et des droits religieuxet civils ».

Avec ce Document s’ouvre une nouvellepage de l’histoire des relations entre les reli-gions, 800 ans après le tête-à-tête amical en-tre saint François d’Assise et le sultand’Egypte al-Malik al-Kamil, neveu de Sala-din, qui eut lieu en pleine croisade, à Da-miette. Le Document sur la Fraternité hu-maine, paraphé le 4 février à Abu Dhabi, estdestiné à devenir « un guide pour les nouvel-

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Le courage de la rencontreet de la main tendue

les générations dans la compréhension de lagrande grâce divine qui rend frères tous lesêtres humains ». Musulmans d’Orient etd’Occident, avec les catholiques d’Orient etd’Occident, y déclarent adopter « la culturedu dialogue comme chemin » et « la connais-sance réciproque comme méthode », désirantrépandre partout les valeurs de la paix, de lajustice, du bien, de la beauté, de la fraternitéhumaine et de la coexistence commune,qu’ils présentent comme « ancre de salut »pour tous. « L’Occident pourrait trouver dansla civilisation de l’Orient des remèdes pourcertaines de ses maladies spirituelles et reli-gieuses causées par la domination du maté-rialisme. Et l’Orient pourrait trouver dans lacivilisation de l’Occident beaucoup d’élé-ments qui pourraient l’aider à se sauver de

III● ●

NewsletterLA CROIX DE JÉRUSALEM

N° 53

Le Document sur la Fraternité humaine, paraphé par le Papeet le Grand imam d’Al-Azhar à Abu Dhabi, est destiné àdevenir « un guide pour les nouvelles générations dans lacompréhension de la grande grâce divine qui rend frèrestous les êtres humains ».

L’Ordre à l’unisson de l’Eglise universelle

la faiblesse, de la division, du conflit et dudéclin scientifique, technique et culturel »,dit notamment ce Document, « symbole del’accolade entre Orient et Occident, entreNord et Sud, et entre tous ceux qui croientque Dieu nous a créés pour nous connaître,pour coopérer entre nous et pour vivrecomme des frères qui s’aiment ».

Ce texte est le résultat d’une collaborationpriante et amicale entre les deux signataires,qui se sont rencontrés à plusieurs reprises,spécialement pendant la visite papale enEgypte au mois d’avril 2017. Le Pape Fran-çois y voit, pour l’Eglise catholique, le déve-loppement des enseignements du ConcileVatican II, dans le sillage du voyage de saintJean-Paul II à Casablanca, en août 1985 et dela rencontre des religions à Assise en octobre1986. « Les processus doivent murir, commeles fleurs, comme les fruits », a-t-il com-menté dans l’avion qui le ramenait d’AbuDhabi à Rome.

Dans la continuité de son voyage à AbuDhabi – et du Document sur la Fraternitéhumaine signée, à cette occasion – le PapeFrançois était au Maroc les deux derniersjours du mois de mars. Il a voulu promou-voir le dialogue interreligieux dans ce pays

qui constitue un pont natu-rel entre l’Afrique et l’Eu-rope, marquant là encoreles huit cents ans de la ren-contre historique entre saintFrançois d’Assise et le Sul-tan al-Malik al-Kamil. « Cetévènement prophétique ma-nifeste que le courage de larencontre et de la main ten-due est un chemin de paixet d’harmonie pour l’huma-nité, là où l’extrémisme et lahaine sont des facteurs dedivision et de destruction »,a-t-il souligné devant le roiMohammed VI qui l’ac-cueillait.

Pendant la rencontre pri-vée au Palais royal de Rabat,

Mohammed VI et François signèrent un ap-pel commun reconnaissant l’unicité et la sa-cralité de Jérusalem. « Nous pensons impor-tant de préserver la Ville sainte de Jérusa-lem, Al Qods Acharif, comme patrimoinecommun de l’humanité et, par-dessus toutpour les fidèles des trois religions mono-théistes, comme lieu de rencontre et sym-bole de coexistence pacifique, où se culti-vent le respect réciproque et le dialogue »,déclarent-ils, désireux que « dans la Villesainte soient garantis la pleine liberté d’ac-cès aux fidèles des trois religions monothéis-tes et le droit de chacune d’y exercer sonpropre culte ».

Symbole de cet engagement persévérantau dialogue interreligieux pour le service del’espérance, Frère Jean-Pierre, religieux trap-piste rescapé de la communauté de Tibhi-rine, vit au monastère Notre-Dame de l’At-las, à Midelt, au Maroc. Dimanche 31 mars,le Pape s’inclina devant ce religieux très âgé,et lui embrassa la main avec un profond res-pect, comme pour nous indiquer par cegeste l’unique chemin du renouveau del’Eglise : vivre l’Evangile simplement et don-ner sa vie par amour.

François Vayne

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Pendant la rencontre privée au Palais royal de Rabat, Mohammed VIet François signèrent un appel commun reconnaissant l’unicité et lasacralité de Jérusalem.

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IV N° 53NewsletterLA CROIX DE JÉRUSALEM

Les derniers mois et semaines ont révélécertaines difficultés et même des atroci-tés qui ont eu lieu dans l’Eglise. Les mé-

dias ont été virulents dans leur condamnationde ce qui s’est produit durant plusieurs an-nées. Il y a eu une colère légitime vis-à-vis dece qui a été fait, et de ce qui n’a pas été fait.

Tous les membres de l’Eglise catholique doi-vent s’émouvoir de cela, éprouver honte, em-barras, perplexité, colère, sentiment de trahi-son, et toute autre émotion imaginable. Pourbeaucoup, il est douloureux d’être associé àune telle institution.

Les médias sécularisés ne nous ont en parti-culier épargné aucun détail des atrocités quiont eu lieu. Je me pose alors cette question :« Est-ce l’Eglise que je connais ? ».

Face à cette question rhétorique, j’ai ten-dance à considérer que ce n’est pas l’Egliseque je connais. Je ne me vois pas non pluscomme faisant partie d’une institution quipeut abriter les délits et activités choquantesde membres de l’Eglise, au nom desquels descrimes et des indélicatesses ont été commis.

Cependant, l’Eglise que je connais est uneEglise de générosité, de soin et d’amour. Jeconnais des religieux et des laïcs qui se consa-crent à l’amélioration de la société, à l’accom-pagnement et au service de ceux qui sont dansle besoin. Beaucoup donnent leur vie à l’Eglise– que ce soit en tant que religieux ordonnés ouen tant que personnes qui la servent à traversles vœux qu’ils ont fait, ou à travers leurs vo-cations. Ils le font librement et avec intégrité,avec la simple mission de souhaiter aider lesautres.

Je suis particulièrement conscient en TerreSainte que l’Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusa-lem consacre son attention à l’éducation, àl’aide humanitaire, au soin pastoral. Ces élé-ments sont au cœur de la mission de l’Ordre,ainsi que de l’Eglise, et il soutient de nombreu-ses personnes qui souhaitent rendre le mondemeilleur par leurs activités et actions. C’estune illustration de la façon dont l’Eglise catho-lique rassemble les ressources et les place auservice de ceux qui sont dans le besoin.

A toutes les saisons, des membres de cha-

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« L’Eglise que je connais »

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Plusieurs membres importants de l’Ordre du Saint-Sépulcre ontparticipé à l’organisation de la rencontre historique organisée par le

Pape consacrée à « La protection des Mineurs dans l’Eglise », qui a eulieu au Vatican du 21 au 24 février, en particulier, le cardinal SéanPatrick O’Malley, archevêque de Boston, le cardinal Blase Cupich,

archevêque de Chicago et Mgr Charles Scicluna, archevêque deMalte. L’assemblée a écouté les témoignages émouvants de victimesd’abus sexuels, en cherchant des solutions à la crise dans l’échange

et dans la prière. Après cet événement, qui a eu un large écho dans lapresse, Bartholomew McGettrick, président de la Commission pour la

Terre Sainte du Grand Magistère, a partagé ce texte dans lequel –conscient des défis et ne justifiant aucunement les actes horribles

commis par certains clercs – il a voulu mettre en avant quelque choseque nous oublions souvent ou que nous donnons pour sûr: la beautéde ce que l’on vit au cœur de l’Eglise et la présence de Dieu à travers

la générosité et le don de soi de tant de personnes qui forment leCorps du Christ. Il s’agit également de l’Eglise que nous connaissons,

que nous aimons, et que nous ne voulons pas oublier !

V● ●

NewsletterLA CROIX DE JÉRUSALEM

N° 53

que continent font des dons à l’Ordre. Cesfonds servent à soutenir les communautéschrétiennes. Bien entendu, le fait que l’Eglisesoutienne des écoles, des hospices pour lesmourants et des foyers pour les personnesâgées et les infirmes, des hôpitaux pour les bé-bés, des cliniques, des orphelinats, des lieux derefuge pour les femmes abusées, des abrispour les réfugiés et les victimes de torture etc.,ne fait pas la une des journaux. Mais c’estl’Eglise que je connais.

Au niveau mondial, l’Eglise catholique tra-vaille dans le domaine de l’éducation pour pro-mouvoir les valeurs humanitaires et faire deson mieux afin de s’assurer qu’il y ait un sensprofond de la justice dans la société. L’éduca-tion catholique tente d’apporter de l’espoir etun sentiment de réalisation à travers les rela-tions qui sont créées au sein des écoles catholi-ques. C’est le travail constant des enseignantsmotivés par l’amour de leurs étudiants quirend le monde meilleur ; de médecins et d’in-firmiers qui sont aux côtés de ceux qui souf-frent dans des conditions de vie des plus misé-rables ; et de tant d’autres qui servent simple-ment les autres.

Parmi les pressions constantes en faveur duchangement, il y a le fait que les enfants onttoujours besoin d’aimer et d’être aimés.L’Eglise a le devoir de s’assurer qu’il s’agissed’un amour pur, basé sur des relations justes.Est-il excessif de penser qu’il puisse s’agir d’undroit de l’homme ? C’est sans doute l’uniquedomaine qu’il nous reste encore à conquérir –

dans les profondeurs du cœur. L’Eglisecatholique peut conduire à cela, car c’estl’essence de la nature de l’action socialecatholique et cela fait partie intégrante dutravail de l’Eglise que je connais. Biensûr, l’Eglise a toujours besoin de recher-cher la guidance de l’Esprit pour célébrerplus pleinement la place de la femme etson action sociale ainsi que son leader-ship.

En termes d’aide humanitaire, l’Eglisecatholique est en première ligne dans sonsoutien aux réfugiés, aux personnes dé-placées, et ceux qui se trouvent mis aurebut de la société. Il suffit de regarder

ces organisations qui travaillent avec les plusnécessiteux de notre société pour prendreconscience de la présence de l’Eglise. Il existeune persécution des peuples en raison de leurscroyances et l’Eglise est encore là. C’est en ef-fet le rôle de l’Eglise que d’accompagner ceuxqui en ont le plus besoin, et de cheminer aveceux le long de leurs trajectoires diverses.

Il existe un besoin accru de soins pastorauxenvers tous les enfants de Dieu dans notremonde. Soutenir le bien-être spirituel et socialde tous est de plus en plus important dans cemonde complexe. Il y a de plus clairement unenécessité grandissante de soutenir les person-nes qui luttent dans un monde qui néglige deplus en plus les besoins humains de tant depersonnes au sein de la société. La hausse dutaux de suicide dans de nombreux « pays avan-cés » n’est qu’un indicateur de la pression danslaquelle de nombreuses personnes se trouvent.

L’Eglise que je connais est une Eglise géné-reuse avec les personnes qui servent les autres.Etre chrétien signifie être une personne pourles autres ; être chrétien dans le monde pré-sent signifie marcher aux côtés de nos voisinset spécialement ceux qui ont le plus besoind’aide et de soutien. Beaucoup, beaucoup depersonnes se trouvent dans ces situations et onne devrait pas les oublier.

C’est l’Eglise des pèlerins. C’est l’Eglise desservants. C’est l’Eglise de la générosité, de lajustice, de l’espérance et de l’amour. C’estl’Eglise que je connais.

Bartholomew McGettrick

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Bartholomew McGettrick, et les membres de laCommission pour la Terre Sainte du Grand Magistère,au cours d’une récente visite auprès des personnesengagées au service de la pastorale du Patriarcat latinde Jérusalem.

C’est à l’invitation du cardinal EdwinO’Brien que le personnel travail-lant au siège romain de l’Ordre du

Saint-Sépulcre et leurs responsables ont puvivre cinq jours exceptionnels de pèlerinageen Terre Sainte, du 1er au 5 février.

Le Grand Maître avait souhaité qu’à cetteoccasion le staff du Grand Magistère puissevisiter des institutions bénéficiant du soutiende l’Ordre et rencontrer les personnes quicoordonnent cette aide dans les services duPatriarcat latin de Jérusalem.

Ainsi par exemple le groupe s’estrendu à Jaffa de Nazareth, dans uneécole paroissiale de 500 élèves quis’est agrandie, un des grands projetsde ces dernières années auxquels lesChevaliers et Dames ont généreuse-ment participé.

Ce même jour, après avoir parti-cipé à la messe présidée par le GrandMaître sur les bords du lac de Tibé-riade, les pèlerins se sont recueillissur le site de la multiplication despains et au mont des Béatitudes, ainsique dans la basilique de l’Annoncia-tion, cherchant à intérioriser la belleexpression matinale de Mgr Fortu-nato Frezza, cérémoniaire de l’Or-dre : « la Terre Sainte est en nous ».

Cette affirmation s’est progressive-ment vérifiée pour chacun des parti-cipants, tandis que le pèlerinage sepoursuivait à Jérusalem, avec dès lelendemain une messe au Calvaire,suivie d’un temps de méditation auCénacle et d’une marche jusqu’auMur occidental du Temple.

L’étape à l’hôpital Saint-Louis deJérusalem, qui avec l’appui financier

de l’Ordre reçoit des malades en fin de vie –juifs, musulmans et chrétiens – fut un desgrands moments de ce séjour. « Nous n’ajou-tons pas des jours à la vie mais de la vie auxjours », expliqua sœur Monika, directrice decet établissement, montrant aussi à quelpoint l’engagement pour la dignité de la per-sonne humaine peut renforcer concrètementle dialogue interreligieux.

La veille du départ, le groupe était auSaint-Sépulcre très tôt le matin, dans le tom-

« La Terre Sainte est en nous »

Au cours d’un pélerinage extraordinaire en Terre Saintel’hiver dernier, le Grand Maître a souhaité que le staff duGrand Magistère puisse visiter des institutions bénéficiantdu soutien de l’Ordre et rencontrer les personnes quicoordonnent cette aide dans les services du Patriarcatlatin de Jérusalem.

VII● ●

NewsletterLA CROIX DE JÉRUSALEM

N° 53

Les actes du Grand Magistère

Pèlerinage du staff du Grand Magistère

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beau vide, pour une messe au cours de la-quelle – serrés les uns contre les autres – lesmembres du staff du Grand Magistère ontéprouvé un sentiment de profonde solidaritéspirituelle, formant plus que jamais une fa-mille et portant dans la prière les intentionsdes 30 000 membres de l’Ordre.

Ils ont cheminé ensuite sur le Mont desOliviers, à Gethsémani, avant d’aller à l’uni-versité de Bethléem, important centre d’en-seignement qui fonctionne en grande partiegrâce à la générosité de l’Ordre, portant de-puis sa fondation en 1973 une véritable es-pérance pour la jeunesse éprouvée de Pales-tine. Le déjeuner en compagnie de quelquesreprésentants de 3000 étudiants de l’univer-sité contribua à éclairer les pèlerins sur la si-tuation difficile que les palestiniens affron-tent à cause du triste Mur de séparation etde la colonisation de leurs terres.

Plus tard, après avoir prié dans la Grottede la Nativité, le groupe passa l’après-midiau Hogar Niño Dios, œuvre à laquellecontribue largement l’Ordre, en compagnied’enfants handicapés et abandonnés que lessœurs de l’institut du Verbe Incarné entou-rent de tendresse et d’amour. Le dernierjour, pendant une messe au Petit Cénacle, à

Jérusalem, le prédicateur proposa que cha-que pèlerin demande au Seigneur de l’aiderà réaliser la mission terrestre pour laquelle ila été voulu de toute éternité, rappelant queDieu n’attend qu’un oui définitif à sa vo-lonté pour faire des miracles. La délégationest aussi allée méditer dans la basilique de laDormition puis dans l’église Saint-Pierre enGallicante, près de l’antique escalier qui re-liait la ville à Géthsémani, certainement em-prunté par Jésus.

Avant de partir – en l’absence de l’Admi-nistrateur apostolique retenu avec le Pape àAbu Dhabi – Mgr Giacinto-Boulos Mar-cuzzo, Vicaire patriarcal à Jérusalem, rece-vait chaleureusement le staff du Grand Ma-gistère qui, durant le repas partagé, s’est en-tretenu de manière fraternelle avec le staffdu Patriarcat latin, dirigé par Sami el-Yousef.

Ce pèlerinage historique aura permis detisser de nouveaux liens de collaboration en-tre Rome et Jérusalem. La découverte deslieux saints, pour plusieurs employés duGrand Magistère, a décuplé leur motivationau travail, tandis que pour tous se trouvaitrenouvelé l’enthousiasme à servir l’Eglise àtravers l’Ordre du Saint-Sépulcre.

François Vayne

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VIII N° 53NewsletterLA CROIX DE JÉRUSALEM

Le Palazzo della Rovere, siège interna-tional de l’Ordre du Saint-Sépulcre, aouvert ses portes à plus de 5000 visi-

teurs les 23 et 24 mars 2019, dans le cadredes Journées de Printemps organisées par leFAI (Fondo Ambiente Italiano) pour faire dé-couvrir le patrimoine italien. Cette année, lethème des Journées était celui du pont entreles cultures. Cet événement exceptionnel aété l’occasion de mieux faire connaître lamission de l’Ordre en faveur des chrétiens etde tous les habitants de la Terre Sainte.

A côté du Président du FAI, Andrea Ca-randini, et du Vice-Président, Marco Magni-fico, le Gouverneur Général de l’Ordre, Leo-nardo Visconti di Modrone – qui a pris l’au-dacieuse décision d’ouvrir le Palazzo dellaRovere aux visiteurs en ces journées, avecl’accord du Grand Maître, le cardinale Ed-win O’Brien – a répondu aux questions destélévisions italiennes venues sur place au

cours de la manifestation ; en particulier laRAI pour l’émission en direct “Speciale Gior-nate FAI di Primavera”.

Marco Magnifico a commenté le lien heu-reux entre le thème des Journées FAI dePrintemps de cette année et l’Ordre duSaint-Sépulcre: « L’idée de consacrer les Jour-nées FAI au pont entre les cultures est néedu fait qu’en Italie en entend souvent la cul-ture italienne être magnifiée. La culture ita-lienne s’est cependant nourrie de toutes lescultures de la Méditerranée et naît d’influen-ces incessantes. Dans la Salle des Demi-dieux de ce palais, on trouve par exempledes sphinx qui viennent clairement d’autrescultures. En racontant ces faits, l’horizon desvisiteurs s’élargit. En outre, le Palazzo dellaRovere est aujourd’hui le siège de l’Ordre duSaint-Sépulcre, qui aide la chrétienté enTerre Sainte, qui est un creuset de religionset où tous ensemble, et non l’un contre l’au-

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5000 personnes au Palazzodella Rovere : deux journées

intenses et enthousiasmantes

�

Durant lesjournées du FAIorganisées pour

plus de 5000visiteurs au

siège de l’Ordredu Saint-

Sépulcre, lesmédias présents

ont largementcontribué à faire

connaître lesactivités des

Chevaliers etDames (ici leGouverneur

Généralinterviewé en

direct sur lachaîne nationale

italienne RAI).

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NewsletterLA CROIX DE JÉRUSALEM

N° 53

tre, nous cherchons à collaborer et à gran-dir ».

Au cours de la visite, chaque groupe –constitué par environ trente personnes etguidé par des volontaires du FAI – a pu voirune vidéo d’environ trois minutes avec desimages enregistrées au cours d’un pèlerinageen Terre Sainte, dans laquelle étaient présen-tées les activités des Chevaliers et des Da-mes, et a également rencontré des membresde l’Ordre qui ont témoigné de leur vocationdans un stand organisé par l’équipe duGrand Magistère et par plusieurs représen-tants de la Lieutenance pour l’Italie centrale.« Pour nous, Chevaliers, cela a été l’occasionde raconter notre mission et d’illustrer lesactivités principales de l’Ordre. Les partici-

pants ont eu la possibilité de toucher dudoigt, à travers le matériel distribué et lessouvenirs de Terre Sainte, l’œuvre accomplieau bénéfice de nos frères et sœurs de laTerre de Jésus et cela est magnifique », acommenté Giancarlo Imbrighi, Secrétaire dela Section Rome de la Lieutenance, qui a ac-cueilli les visiteurs au Palazzo della Roverependant les journées du samedi et du diman-che.

Environ 2.200 personnes passionnées parl’art et l’histoire, le premier jour, et 2.900 ledeuxième jour, ont été fascinées par les tré-sors d’art du Palais, décoré au XVe siècle parPinturicchio.

Ces visiteurs enthousiastes se sont émusen découvrant la générosité des 30.000

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Le président Carandini au Palazzo della Rovere

Archéologue et académicien, Andrea Carandini, président du Fondo Ambiente Italiano depuis 2013, ahonoré de sa présence le Palazzo della Rovere au cours de ces journées exceptionnelles.

Passionné tout au long de sa vie par la conservation du patrimoine, cet éminent chercheur souligneque près de 800 000 visiteurs auront été accueillis dans 1100 sites de 430 villes d’Italie durant ceweek-end de mars.

“L’Etat central ne peut pas tout faire et aide les associations ou les fondations subsidiaires dédiées aubien public, ainsi la societé civile agit aux côtés des institutions. C’est ainsi pour le FAI depuis 44 ans,une réalité rare en Europe, qui s’inspire de l’expérience menée en Grande Bretagne et dans le Common-wealth”, précise-t-il.

Le Fai a près de 300 employés mais s’appuie sur un vaste ensemble de volontaires, travaillant dansun esprit de famille, avec plus de 200 000 personnes inscrites.

“L’Italie a été la mère de l’Europe et elle en demeure l’âme, elle fascine le monde au plan artistique,nous sommes au service de ce grand rayonnement”, dit encore le président, confiant son émotion de setrouver au siège de l’Ordre du Saint-Sépulcre, lui qui, enfant, a connu son Grand Maître de l’époque, lecardinal Tisserant. F.V.

Un stand tenu par le staffdu Grand Magistère apermis aux milliers devisiteurs de découvrirl’Ordre du Saint-Sépulcre, pendant lesdeux journées du FAI enmars dernier. Denombreuses personnesse sont notammentabonnées à nospublications.

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À la veille de ses quatre-vingt-dix ans – ilest né à Xanten le 23 septembre 1929 –

le professeur Kaspar Elm a conclu son aven-ture terrestre bien remplie à Berlin, le 5 fé-vrier dernier. Il est l’un des historiens lesplus illustres des mouvements religieux etdes courants spirituels du Moyen Age euro-péen.

Si nous en faisons mémoire en ces lieux,c’est en raison de la contributionqu’il a offerte à l’histoire de no-tre Ordre, reproposant de ma-nière critique le problème desorigines, les idées qui caractéri-sent la spiritualité, l’évolutioninstitutionnelle qui, depuis leMoyen Age jusqu’à l’époque mo-derne, a marqué des tournantsdans l’organisation et les réorganisations in-ternes, à chaque fois mesurées sur les événe-ments de plus grande portée, qui modifiaientles situations politiques de Terre Sainte et dubassin méditerranéen tout entier.

En nous réservant de fournir un plus am-ple panégyrique de l’engagement historio-graphique d’Elm, l’on ne peut pas en ce lieune pas souligner son implication dans une

initiative qui, comme le voulut le GrandMaître de notre Ordre – Son Eminence lecardinal Carlo Furno – nous vit engagésdans la recherche de l’idée et des institutionsde la Militia Sancti Sepulcri.

De nombreux spécialistes de différentssecteurs disciplinaires furent appelés à dis-cuter de ce thème lors d’un colloque interna-tional qui s’est tenu dans l’Aula Magna de

l’Université pontificale du Latrandu 10 au 12 avril 1996. Elm aprononcé le Discours d’ouverturedes travaux et l’auteur de ces li-gnes le Discours de conclusion.

Pour cette occasion, le cardinalFurno a voulu nous attribuer lesdécorations de l’Ordre et la Com-manderie fut réservée à Elm.

L’historien berlinois en a toujours été fieret, à bien juste titre, sur le billet par lequelils ont annoncé sa disparition, ses prochesont fait figurer la croix de l’Ordre et l’incipitde la fameuse règle attribué à saint Augus-tin, qui a constitué le code de spiritualité desChevaliers du Saint-Sépulcre.

Mgr Cosimo Damiano Fonsecade l’Académie des Lyncéens

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Kaspar Elm, historien de l’Ordre du Saint-Sépulcre (1929-2019)

membres de l’Ordre présents dans le mondeet ils ont laissé leurs coordonnées pour rece-voir plus d’informations à propos de l’Ordre.Certains ont exprimé le désir d’aider maté-riellement l’Eglise qui est en Terre Sainte etégalement d’entrer dans l’Ordre.

Barbara, étudiante en sciences de la com-munication dans la branche du journalismeà la proche université de la LUMSA nous adit: « Cela a été intéressant de connaîtrel’histoire de ce Palais et de l’Ordre qui a icison siège. Chaque fois que je passais devantce portail pour aller à l’Université je me de-

mandais qui il accueillait et cela a été l’occa-sion de le découvrir ! ».

Parmi les visiteurs se trouvaient égale-ment des passionnés de Terre Sainte, commeCorrado qui est entré avec l’un des derniersgroupes du dimanche, après « une longue at-tente qui – commente-t-il – a valu la peine !J’ai vécu en Terre Sainte pendant deux anset visiter le siège du Grand Magistère del’Ordre où convergent du monde entier lescontributions des Chevaliers et des Damesqui sont ensuite envoyées en Terre Sainte, aété un peu comme revenir à Jérusalem ».

IN MEMORIAM

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NewsletterLA CROIX DE JÉRUSALEM

N° 53

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La nouvelle Commissionpour la Terre Sainte

Depuis janvier dernier les membres dela Commission pour la Terre Saintedu Grand Magistère sont entrés en

fonction. Bartholomew McGettrick, membreécossais de l’Ordre, a pris le relais de l’amé-ricain Thomas McKiernan à la tête de laCommission, qui est constituée autour de luipar le Lieutenant émérite d’Allemagne, Det-lef Brümmer, et Cynthia Monahan, de laLieutenance USA Northeastern, dont le car-dinal Sean O’Malley est Grand Prieur. Noustenons ici à remercier Thomas McKiernan,au nom du Grand Magistère, pour le travaileffectué avec compétence et passion à la têtede la Commission, et pour son rôle deconsultant dans la nouvelle équipe. Récem-ment, en mars, la Commission s’est rendueen Terre Sainte pour suivre les projets encours et rencontrer les responsables du Pa-triarcat latin, ainsi que les acteurs de la viepastorale, de l’éducation et de la santé. Surle site du Patriarcat latin, Rula Shomali ra-

conte que – accueillis par Sami El-Yousef, di-recteur de l’administration du Patriarcat la-tin – les membres de la Commission ont ren-contré des représentants des équipes de Dé-veloppement de Projet, Financier et Techni-que ainsi que le bureau de catéchèse avantd’aller se rendre compte sur place de l’étatdes projets en cours et terminés financés parl’Ordre du Saint-Sépulcre. Ils ont discuté desprojets proposés pour les années à venir, quise concentreront sur la jeunesse, les scouts,le travail pastoral, les projets éducatifs, lesbesoins humanitaires et d’infrastructure. LaCommission s’est de plus rendue à Jaffa deNazareth, a visité le Centre Sainte-Rachel àJérusalem avant de rencontrer quatre famil-les qu’elle soutient. Un entretien s’est aussidéroulé avec Mgr Pierbattista Pizzaballa. Lesmembres de la Commission ont échangéavec les étudiants de l’Université de Beth-léem, ceux du Séminaire Patriarcal latin àBeit Jala, et les jeunes à Beit Sahour. Ils ont

visité la Maison despersonnes âgées àRamallah et ontrencontré le P. IyadTwal, directeur desécoles du PatriarcatLatin en Palestine eten Israël et d’autresdirecteurs d’écoles.Ils ont terminé leurvisite en célébrantla messe dominicaleavec les paroissiensdans la paroisse No-tre-Dame de Fatimaà Beit Sahour. LaCommission a aussiété reçue par leNonce apostolique,Mgr Leopoldo Gi-relli.

La Commission pour la Terre Sainte du Grand Magistère accueillie par SamiEl-Yousef et le staff du Patriarcat latin de Jérusalem qu’il dirige avec maestria.

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XII N° 53NewsletterLA CROIX DE JÉRUSALEM

Le Hogar Niño Dios est une maison qui accueille principalementdes enfants porteurs de handicap dans la zone de Bethléem. La

Lieutenance USA North Central, dont nous avons reçu cetarticle, a décidé en 2016 de consacrer une partie des 10% des

contributions recueillies par les membres pour aider cettestructure à poursuivre sa mission d’accueil et d’aide à l’égard

des enfants défavorisés et souvent abandonnés. Outre laLieutenance USA North Central – qui envoie annuellementenviron 15.000 $ – les Lieutenances USA Western et Italie

Centrale ont également soutenu le Hogar en 2018, rendantl’action de l’Ordre encore plus présente et efficace.

L’engagement de l’Ordre pour les enfantsporteurs de handicap de Bethléem

Le Hogar Niño Dios, situé à quelquespas de l’Eglise de la nativité, est unemaison pour enfants palestiniens et

quelques adultes gravement handicapés.Beaucoup de ces enfants sont atteints de pa-

ralysie cérébrale et d’autres de graves patho-logies neurologiques qui demandent l’utilisa-tion de fauteuils roulants. Certains enfantssont atteints de microcéphalie, d’autisme, dusyndrome de Down et de défauts généti-

ques. Certains ont la vue oul’ouïe faibles. La plupart neparlent pas. La moitié des ha-bitants de la maison ne peu-vent pas se nourrir de ma-nière autonome et la majoritédemande une très grande as-sistance dans les activités dela vie quotidienne.

Quatre sœurs de la Famillereligieuse du Verbe incarnérésident dans la maison, fon-dée par leur mère supérieure,Mère Maria Pia, il y a treizeans. Les sœurs sont les prin-cipales responsables qui four-nissent l’assistance, aidéespar du personnel laïc qui as-sure la présence nocturne, lapréparation des repas, le net-toyage et la surveillance du

Glen Heinzl, Chevalier de l’Ordre, volontaire auprès des enfantsavec un handicap, au Hogar Niño Dios de Bethléem.

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NewsletterLA CROIX DE JÉRUSALEM

N° 53

L’Ordre et la Terre Sainte

parc de jeux. Des enseignants, des kinésithé-rapeutes et des orthophonistes fournissent àplein temps des services directement dans lamaison, parce que la plupart des enfants nesont pas en mesure de fréquenter l’école endehors de celle-ci ; les prêtres de la Famillereligieuse du Verbe Incarné célèbrent lamesse dans la chapelle de la maison, offrentune direction spirituelle aux sœurs et inter-agissent régulièrement avec les enfants. Unmédecin local passe pour un contrôle heb-domadaire. Les séminaristes du Patriarcatlatin visitent régulièrement la structure. Lesbénévoles de l’Unitalsi et les « Misericordie »viennent plusieurs fois par an: ils partici-pent à des projets de nettoyage et de pein-ture et ils aident les sœurs pour nourrir lesenfants et jouer avec eux. Le Projet Beth-léem de Grande Bretagne fournit des ensei-gnants et des thérapeutes bénévoles qui tra-vaillent avec les enseignants et les thérapeu-tes locaux pour améliorer leurs capacités.

En 2016, la Lieutenance USA North Cen-tral a voulu sélectionner cinq réalités carita-tives en Terre Sainte auxquelles ses mem-bres peuvent fournir des contributions vo-lontaires supplémentaires et, pour chacunede celles-ci, ont été nommés des ambassa-deurs chargés de s’informer davantage sur

ces institutions et pouvoir ainsi dif-fuser plus d’informations à leur pro-pos.

Hogar Niño Dios est l’une des réa-lités sélectionnées et, en 2016, leDiacre Glen Heinzl, Chevalier del’Ordre, et sa femme, la Dame deCommanderie Christine Heinzl, sontallés à Bethléem en tant qu’ambassa-deurs au Hogar Niño Dios. Pendantles huit jours qu’ils ont passé là-bas,il sont restés de six à huit heures

dans la maison, en assistant les enfants pen-dant les repas, en les lavant, en changeantleurs couches, en poussant les fauteuils rou-lants, en les tranquillisant quand ils étaientnerveux, en s’asseyant à leurs côtés, en lesprenant dans leurs bras et en les aidant àfaire de l’exercice. En septembre 2018, lesépoux Heinzl sont revenus au Hogar NiñoDios pendant douze autres jours pour appor-ter leur aide aux soins des enfants.

Mère Maria Pia a été très reconnaissantepour les fonds destinés aux frais générauxde gestion. Ces deux dernières années unautre enseignant et un kinésithérapeute ontété engagés. Le nombre de résidents a aug-menté de vingt-cinq à trente-et-un. Des tra-vaux sont en cours pour déplacer les enfants– à présent devenus adolescents – dans unemaison voisine, gérée par la même commu-nauté religieuse. Cela demandera des dépen-ses supplémentaires.

La joie, la paix et l’amour sont évidentsau sein de la maison, ainsi que le comporte-ment turbulent typique de la plupart des en-fants. Les besoins des enfants sont grands,et les sœurs voudraient avoir la possibilitéd’en accueillir encore davantage.

Matthew BunsonLieutenance USA North Central

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XIV N° 53NewsletterLA CROIX DE JÉRUSALEM

Mère Maria Pia, de la Famille religieuse duVerbe incarné, supérieure de lacommunauté qui anime le Hogar NiñoDios, entourée des époux Heinzl,représentants de la Lieutenance USANorth Central.

Au début de 2019,les jeunes catholi-ques du monde

entier se sont réunis àPanama pour la Journéemondiale de la Jeunesse.Parmi eux se trouvaitégalement un groupe duPatriarcat latin de Jérusa-lem. Nirmeen Odeh, pa-lestinienne de 26 ans, apartagé son témoignageen présence du PapeFrançois et nous le rap-portons intégralement ci-dessous :

« Je m’appelle Nir-meen Odeh. J’ai toujoursété timide, mais curieuse.J’ai fini mes études avecune idée bien claire entête : que la chose la plusimportante à faire dans savie est d’élargir ses propres connaissances.Même si je suis née chrétienne en Palestine,ce titre et les Lieux Saints présents à côté demoi ne m’ont jamais particulièrement inté-ressée. En 2016, j’ai participé à la Journéemondiale de la Jeunesse à Cracovie. Aucours de ce voyage, j’ai pris la décision defaire un acte de foi. Le 23 juillet 2016, je mesuis confessée et j’ai reçu le corps du Christdans mon cœur, avec foi, pour la premièrefois de ma vie. Sur le vol de retour, j’ai dé-couvert le premier livre chrétien que j’ai lu,Les confessions de saint Augustin. Cela a étéle premier de nombreux livres qui parlentde la miséricorde et de l’amour de Dieu. Etme voici ici, trois ans après à Panama,priant avec foi afin que Dieu me montrequelle sera ma prochaine étape. Mon mes-

sage pour vous, jeunes du monde commemoi, est celui d’avoir foi en Dieu et de lelaisser entrer dans vos vies. Donnez-Lui unepossibilité et il changera votre vie ».

Mais de Terre Sainte ne sont pas seule-ment arrivés des jeunes, mais également unmillion et demi de chapelets fabriqués parles chrétiens de Bethléem. Cela a été le donfait à tous les participants à la JMJ, et mêmele triple don, car trois chapelets ont été don-nés à chaque jeune ; un pour lui, un à re-mettre à un autre participant et un à offrir àquelqu’un dans son propre pays. L’Ordre duSaint-Sépulcre a généreusement contribué àce projet – AVEJMJ – lancé par Pierre Bür-cher, évêque de Reykjavik en Islande, qui afait arriver la Terre Sainte dans le monde en-tier à travers la prière de Marie !

Une jeune palestinienne a témoigné aux JMJ de Panama

La jeune palestinienne Nirmeen Odeh a été la voix de la Terre Saintelors des dernières Journées mondiales de la jeunesse en Amériquecentrale. (@CNS Paul Sharing)

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NewsletterLA CROIX DE JÉRUSALEM

N° 53

« Donnez une possibilitéà Dieu et Il changera votre vie »

Merci Eminence!Les Chevaliers et les Dames vous sont

reconnaissants pour un instrument aussiutile.

Nous ressentions depuis longtempsl’exigence d’être davantage en communionavec nos confrères et consœurs du mondeentier et l’Esprit Saint y a pourvu.

La Lieutenance pour l’Italie et la Sicilea immédiatement distribué le livret de

prière dans ses Sections et Délégations.Certaines de celles-ci se sont occupées deson impression et de sa distribution à cha-que membre de l’Ordre.

La structure simple et immédiate – uneréflexion/méditation, un approfondisse-ment et un engagement mensuel qui de-vient prière personnelle – l’ont immédia-tement fait apprécier.

La Section de Palerme a non seulementimprimé et distribué le livret, maiselle envoie à tous à chaque début demois, par l’intermédiaire du groupeWhatsApp, la partie de réflexiond’introduction du chapitre pour rap-peler de méditer, d’approfondir et demettre en œuvre son propre engage-ment personnel.

Le livret a été imprimé et distribuéà tous les Confrères et Consœurs dela Section de Catane et chaque mois,après la sainte Messe mensuelle etavant un moment d’agape fraternelle,le Président – en alternance avec leCérémoniaire ecclésiastique – déve-loppe la première partie de manièrecommunautaire. La deuxième et latroisième partie sont laissées à laprière personnelle, en profitant del’adoration Eucharistique mensuelle.

Ce nouvel instrument permet dedevenir pèlerins avec Jésus pour«monter à Jérusalem».

Antonio MirtoLieutenance pour l’Italie Sicile

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Par le Service Communication du Grand Magistère de l’Ordre

PRIERavec le

GRAND MAÎTRE

ORDO EQUESTRISSANCTI SEPULCHRI HIEROSOLYMITANI

Une boussole pour les Chevalierset les Dames

Echos du livret Prier avec le Grand Maître

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XVI N° 53NewsletterLA CROIX DE JÉRUSALEM

La vie des Lieutenances

C’est avec grand plaisir que j’ai lu àla veille de la Consulta l’exhorta-tion apostolique Gaudete et exsul-

tate du pape François sur l’appel à la sain-teté dans le monde actuel. Elle a été publiéeà un moment opportun : les fidèles laïcs ontplus que jamais besoin de se sentir partieprenante de l’Église catholique et de savoirque la sainteté est accessible à tous.

Aussi est-il vivement souhaitable que lesChevaliers croates lisent ce document, dontla lecture fera dorénavant partie du proces-sus de formation des futurs membres.

Pour le chrétien répondre à l’appel à lasainteté est indissociable de sa foi. Il est vraique cet itinéraire spirituel est long et par-semé d’embuches. Le Chevalier du Saint-Sé-

pulcre de Jérusalem dispose de plusieurs ar-mes que le Seigneur lui donne. Non pas lebouclier et l’épée, mais l’amour envers Dieuet le prochain, la prière constante, l’audaceet la ferveur pour faire triompher le messagede l’Évangile. Le Pape François nous invite àsuivre également les Béatitudes, l’ADN dechaque chrétien, à la manière des saints. Vi-vre les Béatitudes demande une dynamiquequotidienne de conversion. Ce n’est possibleque par la grâce de l’Esprit Saint par lequella Parole du Christ prend vie.

Mais, comme le signale le Saint-Père, ils’agit d’abord de commencer avec les petitsgestes de la vie courante dans notre famille,au travail, avec nos amis. La vie est faite deces petits bonheurs quotidiens que nous ré-

L’engagement dans l’Ordreest un chemin vers la sainteté

Le cardinal Edwin O’Brien se recueillant devant la châsse du bienheureux cardinal Alojzije Stepinac,membre de l’Ordre, lors d’une cérémonie d’investiture en Croatie.

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NewsletterLA CROIX DE JÉRUSALEM

N° 53

Témoignage de Claude Grbesa, Délégué Magistralde l’Ordre du Saint-Sépulcre pour la Croatie

pandons ou que d’autres nous procurent. La double mission spécifique du Cheva-

lier du Saint-Sépulcre, qui est appelé à ap-profondir et fortifier constamment sa foi etsoutenir la présence chrétienne en TerreSainte, créent un cadre propice pour attein-dre la sainteté. La prière et l’action évoquéesdans l’exhortation apostolique comme sym-biose primordiale sont ici bien présentes.

Cette mission, cette croissance spirituelle,serait appauvrie si elle ne se faisait pas dansle cadre d’une communauté plus large decroyants, en l’occurrence celle des chevalierset dames du Saint-Sépulcre, qui constituentune grande famille. « La sanctification est uncheminement communautaire » souligne leSaint-Père.

Dans son exhortation apostolique post-sy-nodale Christifideles laici de 1988 sur la voca-tion et la mission des laïcs dans l’Église etdans le monde, Saint Jean-Paul II définit uncertain nombre de «critères d’ecclésialité» dediscernement et de reconnaissance d’asso-ciations de fidèles laïcs dans l’Église. Le pre-mier critère est précisément « le primatdonné à la vocation de tout chrétien à lasainteté ». En ce sens toute association de fi-dèles laïcs est donc appelée à être toujours

davantage un moyen de sanctification dansl’Église.

On peut s’engager à la suite du Christ ens’inspirant de la vie de grands saints. Pourma part, le bienheureux Alojzije cardinalStepinac, archevêque de Zagreb, martyr etchevalier du Saint-Sépulcre, m’accompagnequotidiennement dans l’exercice de ma fonc-tion de délégué magistral. Il constitue pourmoi un point de référence vers lequel je metourne pour en tirer inspiration et soutiendans les moments difficiles.

Mais, il y a également tout autour de nousdes saints plus proches, comme le rappellele Pape François, que cela soit dans notre fa-mille, dans notre paroisse ou bien parmi nosamis et connaissances. On ne peut oublierici nos frères chrétiens de Terre Sainte et duMoyen-Orient, qui, bien qu’éloignés géogra-phiquement, sont proches de nos cœurs. Ilssont des saints vivants car ils maintiennentfermement leur foi en Jésus-Christ et leur fi-délité à l’Église malgré les difficultés et lespersécutions.

En définitive, chacun est appelé à suivre« la route unique et spécifique » que le Sei-gneur veut pour lui en ayant pour boussolela Parole de Dieu.

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XVIII N° 53NewsletterLA CROIX DE JÉRUSALEM

Les Australiens de l’Ouest du pays inter-agissent souvent avec le Sud-Est asiati-que – en particulier l’Indonésie, la Malai-

sie et Singapour – pour des raisons familiales,économiques, d’étude et de voyage. Vous savezpeut-être que la Malaisie est un pays à majo-rité musulmane.Une grande partie de ses chré-tiens ne vit pas dans la Malaisie péninsulaire –à laquelle le diocèse de Penang appartient etoù les chrétiens constituent une petite mino-rité, généralement d’ethnie chinoise – maisdans les Etats de Sabah et Sarawak, sur l’Ile deBornéo.

Le Lieutenant d’Honneur pour l’Australieoccidentale Bob Peters – un immigré australiende la Birmanie – a collaboré avec MonseigneurMichael Cheah de Penang afin de trouver la fa-çon pour que les fidèles catholiques malaisienspuissent s’unir à l’Ordre. Leurs effortsconjoints ont été accomplis précisément dansle diocèse de Penang et actuellement nous nesommes pas en contact avec d’autres juridic-tions catholiques en dehors de ce diocèse.

Au début de 2014, l’évêque de Penang avaitdécidé que les catholiques du diocèse pou-

vaient devenir membres de l’Ordre à desconditions déterminées, c’est-à-dire en n’ap-partenant uniquement qu’à la Lieutenance del’Australie occidentale et seulement avec leconsentement du curé. L’équilibre politique enMalaisie se montre très méfiant à l’égard del’Eglise et le contact avec un Ordre de Cheva-liers doit être discret. Les uniques membresproviennent du diocèse de Penang. Nous fai-sons attention à limiter l’usage du manteau etdes décorations lors des événements liturgi-ques.

A la suite d’une lettre explicative du diocèsesusmentionné, le Grand Magistère a approuvél’accord, en acceptant les premiers malaisiensen qualité de membres “non domiciliés” de laLieutenance pour l’Australie occidentale.

Tout cela a eu lieu avant que le Vice-Gou-verneur général Paul Bartley assume la respon-sabilité de la croissance de l’Ordre dans la ré-gion.

En septembre 2014, 13 candidats du diocèsede Penang ont reçu l’Investiture à Perth, parmilesquels Mgr. Michael Cheah (Commandeur) etle Chevalier Andrew Khoo, qui est actuelle-

La Lieutenance pour l’Australieoccidentale et ses membres en Malaisie

En février 2019, le Grand Maître a approuvé la constitution d’unesection malaisienne de l’Ordre appartenant à la Lieutenance pourl’Australie occidentale. Le lieutenant Jack Gardner nous raconte

l’histoire qui a conduit à la naissance de cette présencesupplémentaire de l’Ordre du Saint-Sépulcre en Asie.

La création d’une sectionde l’Ordre en Malaisie,

pays où l’islam estreligion d’Etat,

représente une pierremilliaire importante : ils’agit d’une étape de

transition vers uneDélégation Magistrale età l’avenir peut-être aussi

d’une Lieutenancemalaisienne, comme

nous l’explique dans cetarticle le Lieutenant

australien Jack Gardner.

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NewsletterLA CROIX DE JÉRUSALEM

N° 53

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ment en train de se former au sacerdoce à No-tre-Dame de Sheshan – maison de formationde l’Institut du Verbe incarné – à San Celes-tino, Lipa City, aux Philippines.

Après les investitures de Perth de 2018,nous comptons 26 membres malaisiens de laLieutenance, dont onze sont des femmes. De-puis 2014, nos membres malaisiens – y com-pris Monseigneur Michael – ont toujours étéreprésentés à Perth au cours de la cérémonied’investiture annuelle, en soutenant les nou-veaux membres et en se réjouissant de l’adhé-sion croissante.

En février 2019, j’ai été heureux d’annoncerque S.Em. le Grand Maître a approuvé la de-mande de formation d’une section pour nosmembres qui vivent en Malaisie. Cette Sectiona déjà nommé son propre comité et tenu sapremière réunion officielle. La création decette Section représente une pierre milliaireimportante pour nos membres domiciliés enMalaisie. Il s’agit d’une étape de transitionvers une Délégation magistrale et nous espé-

rons à l’avenir également une Lieutenance ma-laisienne.

Les membres malaisiens se caractérisent po-sitivement en particulier pour deux vertus :l’esprit de charité envers les pauvres et le faitd’aimer les pèlerinages en Terre Sainte. Lesrestrictions du gouvernement sur les visaspour Israël rendent la Terre Sainte un lieu dif-ficile à visiter, au point que ceux-ci cherchentà programmer de brèves visites des mois àl’avance.

Nous nous engageons à nous rendre à Pe-nang annuellement, où le Conseil organise uneretraite/séminaire pour les membres et les as-pirants candidats. Nous avons également visitéle centre de pèlerinage de l’église Sainte-Anneet le temple de Bukit Mertajam, où rencontrerune foule qui va des 3000 à 5000 fidèles n’estpas inhabituel. Cela nous met en contact avecles catholiques de toute la Malaisie péninsu-laire.

Jack GardnerLieutenant pour l’Australie occidentale

La joie de toucher la terre de Jésuspour les membres malaisiens

Au cours de l’Investiture à Perth, célébrée par le cardinalEdwin O’Brien en 2018, les membres malaisiens de la

Lieutenance pour l’Australie occidentale ont raconté à quelpoint le pèlerinage en Terre Sainte était important pour eux,pas seulement comme membres de l’Ordre, mais commecatholiques. Tous ont raconté la difficulté de réussir à partirpour le pèlerinage: pour les Malaisiens, il n’est pas simpled’obtenir un visa pour aller en Israël, dans la mesure oùleur gouvernement n’entretient pas officiellement de rela-tions diplomatiques avec l’Etat d’Israël. Ils ne peuvent doncrester en Israël que pour un maximum de sept jours (moinsde temps qu’ils ne voudraient y passer). Obtenir le permisde voyager est déjà un premier obstacle, mais il est vrai quechaque bon pèlerinage connaît des obstacles et les difficul-tés que ces hommes et ces femmes rencontrent rend leur pèlerinage encore plus significatif : le “pèleri-nage d’une vie”.

« Le pèlerinage en Terre Sainte me rend plus sainte », a raconté Anna. « Aller dans les lieux où Jésus amarché et où Marie, sa Mère, a vécu » est une expérience merveilleuse. « Là-bas la Bible prend vie », dé-clarent Vincent. Tous ont commenté que la visite en Terre Sainte a renforcé en eux l’intention d’aller plusà fond dans leur vie de foi. Beaucoup ont expliqué que cela a été précisément grâce à un pèlerinagequ’ils sont entrés dans l’Ordre.

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XX N° 53NewsletterLA CROIX DE JÉRUSALEM

L’Ordre soutient de nombreux projetsen Terre sainte, qui revêtent une im-portance vitale. En 2015, à la réu-

nion annuelle, sous l’égide du LieutenantMichael Scott Feeley, la Lieutenance del’Ouest des Etats-Unis a imaginé une initia-tive pour développer la conscience des mem-

bres à propos de la myriade de programmes,missions, ministères et services que la Lieu-tenance elle-même finance en Terre Sainte.Organisée par Steve et Kristin Luchettad’Orange County, le but de la ‘Ministry Fair’est de souligner les efforts accomplis, defournir des informations sur les projets en

cours que nous soutenons et d’ex-pliquer comment tout cela sert àaider les chrétiens en Terre Sainte

A chaque réunion annuelle,une douzaine de tables sont instal-lées dans une zone centrale où lesmembres doivent passer pours’inscrire et participer aux événe-ments. La ‘Ministry Fair’ reste ou-verte toute la journée du ven-dredi, ainsi que le samedi après-midi. Gérée par des membres vo-lontaires qui connaissent de ma-nière approfondie chaque projet,chaque table est fournie d’un ap-pareil à écran plat qui transmeten boucle des vidéos spécifiqueset des présentations power point.Des dépliants sont distribués quiillustrent le programme, ainsi qued’autre matériel imprimé et desphotographies explicatives. Lesmembres présents aux tables invi-tent les membres accueillis à s’ar-rêter pour parler, en racontant desexpériences directes et personnel-les sur le travail particulier plani-

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Une initiative de la Lieutenancepour l’Ouest des Etats-Unis :

la ‘Ministry Fair’

La Lieutenance USA Western présente les projets menés enTerre Sainte lors d’une fête annuelle qui suscite à la fois intérêtet générosité.

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N° 53

Comment rendre les membres plus conscients à propos de notreaction en Terre Sainte ? C’est une question qui est fréquemment

posée. Dans le présent article, la Lieutenance de l’Ouest des Etats-Unis explique en quoi consiste la ‘Ministry Fair’, une petite foirequ’elle organise depuis 2015 au cours de la réunion annuelle.

fié et effectué. L’atmosphère est conviviale,les personnes socialisent entre un verre etune collation.

Cette ‘Ministry Fair’ montre des présenta-tions concernant la ‘St. Vincent’s Home’, lamaison d’accueil ‘Hogar Niño Dios’, l’hôpi-tal italien du Kerak, le séminaire patriarcalde Beit Jala, l’Université de Bethléem, leHoly Child Program, la Société St. Yves pourles droits humains, le programme de déve-loppement économique de la Terre Sainte(des micro-prêts pour les petites entrepriseschrétiennes à travers la Caritas de Jérusa-lem), le centre ‘Our Lady of Peace’ d’Am-man, la maison de repos de Beit Afram et lesécoles paroissiales de Zarqa, en Jordanie. Enoutre, nous avons des tables consacrées à

notre société pour les legs, les opportunitésde pèlerinage, ainsi qu’à ‘Justice & Peace Ef-forts’ (une communauté de sœurs franciscai-nes).

La ‘Ministry Fair’ de la Lieutenance pourl’Ouest des Etats-Unis est une manière effi-cace et agréable d’informer nos membressur les diverses typologies de projets queleurs donations soutiennent, en rendant l’ex-périence plus personnelle grâce à l’interac-tion directe du dialogue. L’initiative encou-rage l’enthousiasme pour les missions del’Ordre et suscite une plus grande apprécia-tion des programmes en cours, en encoura-geant également le soutien financier. C’estune manière de nous sentir plus proches deshabitants de la Terre Sainte.

La Délégation Magistrale de l’OrdreEquestre du Saint-Sépulcre de Jérusa-lem en Nouvelle-Zélande a participé à

un projet très réussi pour replacer une fa-mille de réfugiés catholiques chaldéens.

Ce projet a été lancé par deux membresde l’Ordre, Pat et Suzie McCarthy, qui ontorganisé différents pèlerinages en TerreSainte. Leur désir d’aider les réfugiés ira-kiens est né de quelques rencontres en Jor-danie avec ceux qui avaient fui les militantsde Daesh.

De retour en Nouvelle-Zélande, lesMcCarthy ont contacté la communauté ca-tholique chaldéenne irakienne de St. Addai à

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Une solidarité qui s’exprimeau-delà de la Terre Sainte

L’Ordre œuvre dans les diocèses locaux pour soutenirles chrétiens du Moyen-Orient

Grâce à deux membres de l’Ordre, Pat et SuzieMcCarthy, la Délégation Magistrale pour la Nouvelle

Zélande s’est engagée au service des réfugiésirakiens, soutenant en particulier une famille

désormais installée dans la ville de Hamilton.

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XXII N° 53NewsletterLA CROIX DE JÉRUSALEM

Auckland, dont le prêtre – le père DouglasAl-Bazi – avait été emprisonné et torturé parDaesh. Après plusieurs réunions, un parte-nariat a été constitué entre l’OESSG (NZ) etladite communauté, dans le but d’examinerles options possibles de réinstallation des ré-fugiés.

Grâce au soutien de la Conférence épisco-pale catholique néo-zélandaise, le partenariata été placé sous l’autorité de Caritas Aotea-roa Nouvelle-Zélande, filiale locale de Cari-tas Internationalis.

Un bienfaiteur a été trouvé, attiré par lanature humanitaire du projet, lequel a ga-ranti la couverture financière nécessaire.Pour le financement, le nom d’une organisa-tion était nécessaire et le nom d’un individuunique ne suffisait pas, aussi le bienfaiteurprécité a-t-il accepté que sa donation soitfaite sous le nom de l’OESSG (NZ). D’autrescontributions sont également parvenues dedifférents groupes de la communauté catho-lique chaldéenne.

Au début de l’année 2018, les contacts desMcCarthy et du père Al-Bazi en Jordanie et

au Liban se sont intensifiés, dans le but detrouver une famille catholique chaldéenneirakienne qui respecte les critères du gou-vernement néo-zélandais et qui désire débu-ter une nouvelle vie en Nouvelle-Zélande.Plusieurs des familles contactées n’ont pasrempli les conditions fondamentales.

Peu avant le terme du délai, une familleréfugiée constituée d’un mari, de sa femme,de sa fille de quatre ans ainsi que d’un en-fant à naître, a été choisie.

Ils ont été accueillis en Nouvelle-Zélandeà la fin du mois de mai 2018 et ils vivent àprésent de manière stable dans une maisonneuve, complètement meublée, dans la villede Hamilton. Leur second enfant est né enaoût.

La famille reçoit un soutien régulier de lacommunauté chaldéenne locale et du dio-cèse catholique de Hamilton, bénéficiantdans le même temps de tous les avantagessocio-économiques des citoyens néo-zélan-dais. Les McCarthy sont en contact régulieravec cette famille, rapportant leurs progrèsaux membres de l’Ordre.

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Petite fête organisée en l’honneur des réfugiés irakiens soutenus par l’Ordre du Saint-Sépulcre,spécialement accueillis par Mgr Steve Lowe, évêque de Hamilton.

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annales ordinis equestris sancti sepulcHri hierosolymitani

2018-2019

la croixde jérusalem

Avec les chrétiensde Terre Sainte,pour la rencontreet la paix

Découvrez et feuilletez en lignela revue annuelle

de l’Ordre du Saint-Sépulcresur notre site officiel en cinq langues :

www.oessh.va

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XXIV N° 53NewsletterLA CROIX DE JÉRUSALEM