Nexus 48 - Guérisons Inexpliquées - Maître Philippe De Lyon - Une Vie De Miracles

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    G U R I S O N S I N E X P L I Q U E S

    Bernard Bonnamour 2006

    tes-vous capable de ne pas dire du maldun absent pendant une heure, unesemaine, un mois ? Cest lune des choses queNizier Philippe, dit Matre Philippe de Lyon,demandait ceux qui venaient chaque jourchez lui, entre 1882 et 1904, obtenir une

    gurison que la mdecine ne pouvait plusleur promettre. Ils ont ainsi t des milliers repartir sauvs et pour certains, dposerleur tmoignage devant notaire ou au bureaude police pour protger celui que la mdecinedsavoue ne cessait de harceler.Portrait dun homme de foi hors du commun prophte, saint, veill ? dont la vieet les enseignements touchent en plein cur.

    Qui se souvient des vnements extraordinaires qui se sont drouls de la fin du XIXe laube du XXe sicle, Lyon, au 35 rue de la Tte dor ? Personne, ou presque Et pourtantquel bruit lpoque, quel tapage, quelle admiration et quel scandale autour dun homme,dun seul, dont la vie et les vnements sont tout simplement incroyables !Aprs sa mort en 1905, le nom de Nizier Anthelme Philippe, appel Matre Philippede Lyon par ses amis, na plus t prononc sauf dans quelques cercles intimes.Aujourdhui, un sicle aprs sa disparition, son nom est nouveau chuchot. Deslivres paraissent, des confrences se tiennent, et maintenant, un film est ralis.

    Des dons prcocesTout commence le 29 avril 1849, Loisieux, petit village de Savoie. Nizier Anthel-

    me est le premier-n dun couple de paysans pauvres, Marie et Joseph Philippe.Ds son enfance, il manifeste des dons particuliers qui tonnent son entourage. lcole, par exemple, lorsquun de ses petits camarades a un mal de tte, il demande aller sasseoir ct du jeune Philippe et la douleur disparat rapidement.Un jour, alors quil garde des moutons, pour pouvoir aller jouer tranquille-ment, il prend un bton et trace autour du troupeau un cercle invisible duquelles animaux ne peuvent schapper1. lge de 14 ans, il vient vivre Lyon, chez son oncle boucher dans le quartier de laCroix-Rousse. Tout en travaillant au magasin, il passe un diplme de grammaire chezles pres Maristes (Ordre religieux catholique). Trs tt, il commence recevoir desmalades, essentiellement des gens du peuple, trs pauvres en ces annes difficilesde la fin du XIXe sicle. Il sagit souvent de cas dsesprs pour lesquels la mdecine

    officielle ne peut plus rien.

    MATRE PHILIPPE DE LYON

    Une vie

    de miracles

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    GURISONS INEXPLIQUES

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    Des gurisons spontanesEn 1870, alors g de 21 ans, Monsieur Philippe se rend au chevet dun enfant de sept ans, JeanChapas, dont deux mdecins viennent de consta-ter la mort. Jean-Baptiste Ravier2, lbniste qui aconfectionn le petit cercueil, est tmoin de lascne : au pied du jeune Chapas, et devant tou-te lassistance, Monsieur Philippe dit : Jean, jete rends ton me ! . Immdiatement, lenfantreprend ses couleurs et lui sourit.Jean Chapas deviendra par la suite le discipleprfr de Monsieur Philippe qui lappellera leCaporal . Jean Chapas hritera des dons de sonMatre et continuera son uvre jusquen 1926 en-viron, avec autant dclat3.Monsieur Philippe veut officialiser son activit. En1874, il sinscrit aux cours de mdecine de lH-

    tel-Dieu, Lyon o avait exerc Rabelais quelquessicles plus tt.Au sein de lhpital, voyant des malades souf-

    frir, il ne peut sempcher de gu-rir les plus dsesprs en leur fai-sant promettre de ne rien dire. Maisrapidement, ses professeurs saper-oivent que ces gurisons inexpli-ques ont toujours un dnominateurcommun: la prsence de ltudiant Phi-lippe. Il est renvoy pour mdecineocculte4 .

    Il doit donc renoncer avoir un statutofficiel et lgal. Vers la fin des annes60, des patients dposeront devant no-taire des attestations de gurison pourlaider lors des procs que des m-decins lui intenteront pour exerciceillgal de la mdecine.

    Cent cent cinquante personnes par jourPeu de temps aprs, en 1877, Monsieur Philippepouse Jeanne Julie Landar, issue dune trs richefamille de la rgion. labri du besoin matriel, ilpeut dsormais consacrer le reste de sa vie soi-gner et soulager bnvolement les malades.Au dbut des annes 1880, Monsieur Philippe loueun htel particulier au 35 rue Tte dOr, Lyon. Cestdans ce lieu qui deviendra mythique quil exerceson art jusqu sa mort en 1905, soit vingt-deuxans de sances quotidiennes ! Cent, cent cinquantepersonnes, voir plus, par jour viennent assister auxsances5. Des tmoins notent les vnements et lesparoles de Monsieur Philippe. Beaucoup de guri-sons sont rapportes.Ces attestations nous apprennent quil soignegratuitement et quil ne touche pas ses malades6.

    Il peut galement soigner distance. Les gurisonssont instantanes.Des mdecins honntes constatent des gurisons.Le docteur Grard Encausse voit un membre atro-phi reprendre son volume normal en quelquesminutes, une mningite foudroyante soigne enquelques instants7.

    Soigner sans toucherLaspect gurisseur de Monsieur Philippe ne re-prsente quun des aspects du personnage. Il gurit,certes, et cela parat indniable au vu des multiples t-

    moignages et tmoins ; mais il parle. En fait, MonsieurPhilippe nimpose jamais les mains, il parle de Dieu etdu Christ et les gens gurissent. Il ne soigne que par laprire et dfend les valeurs chrtiennes et lvangile.Il demande ses patients un effort au quotidiencomme abandonner un procs, ne pas dire du malde son prochain en son absence, essayer daimer sonprochain comme soi-mme, etc. La prire, lhumilit

    Alfred Hael, rapporte dans son livre8 : Jai assist la sance, 35 rue Tte dOr, o le professeur Brouardel, de la

    Facult de mdecine de Paris, est venu se rendre compte de ce que faisait Monsieur Philippe. Il y avait dans la salleune malade haletante, marchant grand-peine, fortement enfle du ventre et des jambes, qui attira lattention du

    professeur. Monsieur Philippe pria ce dernier dexaminer la pauvre femme dans une pice contigu la salle des sances,en prsence de quelques lves, dont moi-mme, dsigns par lui. En fin de sance, il nous rejoignit. Eh bien ! dit-il auprofesseur, que pensez-vous de cette femme ? Celui-ci expliqua que cette personne souffrait dhydropisie gnralise 9et quelle navait probablement que quelques jours vivre. Lorsque la femme revint dans la salle, soutenue par les lves,elle avanait avec la plus extrme difficult ; sa respiration courte et oppresse faisait mal entendre. Marche ! lui ditMonsieur Philippe. Mais je ne peux pas ! Marche plus vite ! Et voici quau bout dun instant, sa marche hsitantee fit plus aise, et elle scria joyeusement : Et maintenant, je vais danser !, tout en retenant ses vtements devenussubitement beaucoup trop amples. Lenflure du ventre avait disparu comme aussi celle des jambes ; la joie de vivre taitrevenue dans son corps que la Facult avait condamn un instant auparavant. Et il ny avait sur le plancher aucune tracedeau. Le professeur Brouardel savana vers Monsieur Philippe et je lentendis lui dire : Je mincline, mais la science

    ne peut comprendre ce qui vient de se passer. Puis, saluant Monsieur Philippe et les tmoins, il se retira. Extrait de Vie et Paroles du Matre Philippe, dAlfred Hael, ed. Dervy, p. 76.

    Je mincline, mais la science ne peut comprendre ce qui vient de se passer

    Jean Chapas, sauv par MP lge de sept ans, deviendrason disciple prfr .

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    constituent son leitmotiv : Je suis le plus petit detous et, si vous voulez que Dieu vous accorde ce quevous lui demandez, ne soyez pas orgueilleux, ne vouscroyez pas quelque chose, ne soyez rien10 Des tmoins proches de Monsieur Philippe rappor-tent des vnements qui dpassent lentendement.Alfred Hael, un industriel de Strasbourg, tmoignequil tait avec Monsieur Philippe en calche lorsdune journe de grand vent. Monsieur Philippecraqua une allumette et alluma sa pipe comme siltait dans une chambre ferme alors quAlfred Haelse tenait le chapeau sur la tte tellement le vent

    tait violent11.

    Des pouvoirs surnaturelsLe docteur Grard Encausse tmoigne quun jourquil tait dans la cour du 35 de la rue Tte dOr, letemps tant parfaitement clair, Monsieur Philippecommanda la foudre de tomber leurs pieds.Marie Lalande dira plus tard : Je nai pas encoreoubli lexpression du Docteur Encausse lorsquilme raconta ce fait12. En rencontrant une personne pour la premire fois,Monsieur Philippe peut lui rappeler des vne-

    ments quelle a vcus en secret. Nous avons le casdun meurtrier que Monsieur Philippe dmasque

    en lui rappelant point par point les vnements ducrime excut quelques annes plus tt13. Si je vous ai dit un jour qu telle date (XVII e si-cle), jai vu ceci ou cela, cela ne veut pas dire que jevivais alors en un tel pays de la vie matrielle, maisremarquez bien que dici je puis regarder la Suisseou Paris. Je pourrais regarder Pkin et plus loinencore. ce moment-l je pouvais donc regardercette scne sans y tre pour cela. Alfred Hael14 raconte: Le soir la veille,Monsieur Philippe disait souvent des choses com-me : Ton beau-frre lit en ce moment tel journal ;

    lempereur dAllemagne vient de dire ceci, etc. Et,devant notre tonnement, il disait : Savez-vouspourquoi mon esprit peut stendre ainsi simulta-nment partout? Simplement parce que je suis lechien du Berger et que jai le droit de me promenerdans toutes les terres du propritaire.Paul Sdir, le brillant intellectuel mystique du dbutdu XXe sicle a pu dire de Monsieur Philippe aprslavoir rencontr : Cet homme, dpourvu de dipl-mes suprieurs, mettait en dfaut les spcialistesde tous ordres. Je lai entendu, par exemple, rap-peler des gens de loi tels arrts oublis, claircir

    un texte des palographes15

    , fournir un dispositif des physiciens, indiquer des botanistes le lieu

    Je suis le plus petit de touset, si vous voulez que Dieuvous accorde ce que vouslui demandez, ne soyezpas orgueilleux, ne vouscroyez pas quelque chose,ne soyez rien

    Matre Philippe partageait son temps entre les sances de gurisonsdans son htel de la rue de la Tte dor, les cours dans son colede Magntisme, ses voyages en Europe, ses amis, sa famillesi bien quil ne dormait que 5 7 heures tous les quinze jours ! Il se livrait de nombreux travaux manuels et se passionnait pour les inventions.Quand un appareil nexistait pas, il le construisait lui-mme. Cest ainsi quilconstruisit dans son laboratoire, avant tout le monde, un phonographe, ungramophone, un tlphone* Mais ce qui le passionnait le plus, ctait lachimie. Il mit au point quelques remdes dont La Philippine , indiqu pourles cheveux ; le Produit Salomon , fluide bleu pour les cheveux, fluidejaune pour la peau, quil donna Golfin, un ami intime ; un mdicamentcontre la syphilis, l Hliosine quil offrit au docteur Lalande, son gendre ;le fois de Mars , tonique nerveux quil donna au docteur Encausse,et le Gurit-Tout quil remit Chapas. propos des mdicaments, Matre Philippe expliqua lors dune sance : Rien nest mort, tout est intelligent. Cest ce que ne savent pas les savantset ce qui les droute. Ainsi un inventeur dcouvre les proprits dun

    mdicament. Il ladministre pendant cinq ou six mois et les malades surlesquels il exprimente sont guris ; puis au bout de ce temps la vertu duremde steint. Cela tient ce que la nature aime la simplicit et dtestelorgueil. La vertu a disparu au fur et mesure de lapparition de la cupiditdu pharmacien ou du fabricant qui tirent sans permission du Ciel, pour leurpropre gloire ou leur propre satisfaction, un profit draisonnable du remde.Une chose trs simple, de leau mme, fera du bien au malade, si lintentionest de faire du bien. Un remde donn de faon philanthropique produiraleffet voulu sur une maladie, car il ne viendra alors aucun tre pour luttercontre le remde ou la gurison de la maladie.Extrait des Rponses de Matre Philippe, A. Jacquot et A. Philippe, ed.Mercure Dauphinois, pp.17, 18, 67.*Monsieur Philippe de Lyon, Philippe Colin, Le Mercure Dauphinois, p. 10.

    5 7 heures de sommeil tous les quinze jours !

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    dune plante rarissime. Des mtaphysiciens le con-sultaient, comme des mdecins ou des industrielsengags dans une affaire hasardeuse. Des hommesdtat, des financiers prenaient parfois ses directi-ves. Lui-mme composait des mdicaments, inven-tait des appareils et des produits utiles, singniantsans cesse pour toutes sortes damliorations lascience applique. (voir encadr p. 45).Et encore : On lui demandait toutes sortes de cho-ses autres que gurir ; le succs dune dmarche, larussite dune entreprise, la sauvegarde dun soldat,la solution de problmes techniques, lclairementdune crise de lme ; souvent, en retour, il exigeaitque le demandeurindemnist en par-tie la justice divinepar une aumne,

    par une rconci-liation, labandondun procs, ladop-tion dorphelins. Etle miracle, la choseimprobable et impossible, avait lieu sans bruit, sansque lon pt dmler comment.Tout ce que les tmoins purent jamais savoir, cestque notre thaumaturge16 condamnait les pratiquesde lsotrisme comme contraires la loi divine,ne les employait sous aucune forme et nen recom-mandait pas les thories.

    Sa doctrine tait lEvangile seul et il nestimait leslivres quen proportion de leur concordance aveccet enseignement. Il proclamait la divinit de Jsus,sa souverainet universelle et la perptuit de Son

    uvre rdemptrice. Il acceptait la lettre les rcitsdes aptres, tenant pour superflues les exgtesmodernes. Si lon sefforce, disait-il daimer sonprochain comme soi-mme, le Ciel nous dvoilele sens vrai des textes17 () Voici un bref aperu dun homme plus quexception-nel dont la vie et les actes sont la hauteur de sonenseignement.Juste cent ans aprs sa mort, Monsieur Philippecommence tre redcouvert. une poque orgne la confusion avec les phnomnes Da Vincicode et autres, la vie proche de nous de MonsieurPhilippe vient apporter un tmoignage vivant et une

    confirmation desvnements dil ya deux mille ans.Ce qui semble le

    plus nous appeleraujourdhui, cestson uvre spiri-tuelle.Terminons par ce

    tmoignage tonnant dAlfred Hael18 : Bou Amama(clbre soufi) tait le devin du village arabe lExpo-sition universelle de 1900, Paris. Papus lui avait parlde Monsieur Philippe et il avait exprim le dsir de serendre Lyon pour le voir. Il avait, disait-il, beaucoupde choses lui dire. Je fus charg de recevoir et depiloter ce vieil Arabe puis de le reconduire la sance

    au jour que Monsieur Philippe avait fix. L, il resta unmoment devant le Matre et je fus tonn de voir quilne lui parlait pas. La sance termine, nous descend-mes lescalier, lui et moi, et nous allmes nous asseoirsur un banc dans la cour o Monsieur Philippe devaitnous rejoindre. L nous emes pendant vingt minutesune conversation gnrale, puis Monsieur Philippenous quitta. Et, comme jexprimais Bou Amama montonnement quil nait pas pos Monsieur Philippeles nombreuses questions dont il dsirait lentretenir,il me rpondit : Je lui ai tout dit, et il ma rpondu. Je lui demandai alors : Que pensez-vous du MatrePhilippe ? . Il dit, levant lindex de la main droite : Il

    est grand, il est trs grand, il est le plus grand Bernard Bonnamour

    Sa constitution physique offrait quelques particularitsextraordinaires. Ainsi, il tait presque impossiblede lentendre lorsquil parlait au tlphone ; la coupedes cheveux ou des ongles le faisait souffrir ; il avait deuxmalloles au talon ; de sorte quun jour, stant donn uneentorse en sautant un foss, il resta deux ans clop, sans que

    personne ne puisse le soulager, et ne se gurit quen faisantune deuxime chute. En outre, ses os taient durs comme dudiamant ; ainsi, dans sa jeunesse, se trouvant dans la gne,il fut employ quelque temps chez un boucher. [] Un jour deverglas, il descendait cette rue avec 80 kg de viande sur le doslorsquil glissa; la chute lui arracha les muscles du coude, maislos fit un trou dans le pav. Une autre fois, rue Tte dOr, unjeune homme quil avait soign devint fou et se figura avoir MPpour ennemi. Il lattendit un soir au coin de la rue Tte dOr etde la rue Tronchet, et lui porta un coup de poignard ; la lamese brisa sur les ctes. Une autre fois, vers 1899, en rparantun moteur de sa voiturette, il se prit lindex dans le piston en

    mouvement; le doigt fut cras, mais los arrta le piston. Extrait des Rponses de Matre Philippe, Auguste Jacquot et Auguste Philippe,ed. Mercure Dauphinois, page 18.

    Des os durs comme du diamant

    propos de lauteur

    N Lyon le 19 janvier 1966, Bernard Bonnamour est ralisateur et

    monteur. Aprs des ralisations de courts-mtrages exprimentaux et defictions, il ralise aujourdhui des films documentaires qui touchent aumonde vivant et la spiritualit chrtienne dont Matre Philippe de Lyon,le chien du erger(2005).

    En change de la gurison, il demandaitune rconciliation, labandon dun procs,

    ladoption dorphelins. Et le miracle, la choseimprobable et impossible avait lieu sansbruit, sans que lon pt dmler comment.

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    Jean-Yves Bilien 2006

    Jean-Yves Bilien, documentariste passionn par lesgurisons spirituelles, a rencontr Bernard Bonnamour,le ralisateur du film Matre Philippe de Lyon, le chiendu Berger. Ses questions permettent dclairer dautresfacettes du personnage.

    Jean-Yves Bilien : Dans quel contexte Monsieur Philippe a-t-il uvr ?Bernard Bonnamour : Il est arriv en pleine priode du positivisme. Le matrialisme tait son apoge mais aussi la tendance inverse. Le matrialisme tait trs prsent et en contre-partiele spiritisme et des occultismes de toutes sortes se dveloppaient rapidement dans cette villeparticulire de Lyon.

    J.-Y.B. : A-t-il eu des frres et surs ?B.B. : Oui, aprs lui, ses parents ont eu quatre autres enfants. On connat un peu Hugues Philippequi tait appel Monsieur Auguste. On rapporte quil avait une profonde vnration pour son

    frre et que chaque fois quil parlait de lui ou que quelquun parlait de lui, il se dcouvrait19

    .

    J.-Y.B. : Il y a une histoire avec le cur dArs ?B.B. : Je ne connais pas lorigine des sources, mais on rapporte que sa mreMarie Philippe tait alle voir enceinte le cur dArs qui lui aurait dit quelleallait mettre au monde un tre trs lev. Est-ce une lgende ? Qui la rapporte ?Je ne sais. Il y a une autre histoire avec le cur dArs rapporte par Alfred Hael dans son ouvrageVie et Paroles du Matre Philippe (page 78). Cest Monsieur Philippe qui la lui a raconte. Unefemme va voir le Cur dArs avec son enfant atteint de paralysie double. Il lui dit quil ne peutquempcher le mal daugmenter, mais quelle rencontrera un jeune homme qui pourra legurir. Quelque temps plus tard, elle alla chez Monsieur Philippe, Lyon. Celui-ci dit lenfantde se lever et de marcher, ce quil fit aussitt.

    J.-Y.B. : Dans ces soins, dans ces gurisons, quel niveau Monsieur Philippe agit-il ?B.B. : Ce que jai compris de ces gurisons, cest que pour Monsieur Philippe, la maladie est relie des fautes contractes dans des existences antrieures.

    J.-Y.B. : Vraiment ?B.B. : Oui, et que la position quil a spirituellement lui permet de demander le pardon des fautesdes personnes. Il sen porte garant auprs du divin. Il intercde la faveur du patient et lui faitpromettre des efforts au quotidien. La faute ainsi est pardonne, lme sen trouve soulagedonc le corps aussi.

    J.-Y.B. : Mais de quelle obdience est-il ?B.B. : Il est chrtien mme sil sest tenu en marge de lglise romaine. Dailleurs il disait aux

    gens dadopter la religion de leur pays, puisque Dieu avait bien voulu les placer en cet endroit.Mais il met aussi le Christ au-dessus de tout. Le Christ, pas la religion chrtienne. Il le rpteinlassablement au cours de ses sances : Croyez que le Christ est Dieu et quIl est ressuscit.

    MATRE PHILIPPE DE LYON

    Un don de soi

    absolu

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    Ne suivez pas ceux qui disent lecontraire. Je dclare hautementquIl est Dieu et quen vrit ceque dsire le Pre qui est Dieu estdsir par le Fils qui est Dieu, carce que veut le Fils, le Pre le veutaussi20.

    J.-Y.B. : Quelle fut sa position face lglise ?B.B. : Il na pas beaucoup parl de lglise romaine. Onsait quil reprochait au Dr Encausse son pseudonyme Papus , qui faisait trop Pape ! Il na jamais prisposition par rapport lglise. Et lglise elle-mme napas vraiment dopinion sur lui. Ce qui est certain, cestquil y a un malentendu vident. Monsieur Philippe atoujours condamn le spiritisme, les pratiques magiquesfaisant appel des rituels occultes. Il tait contre

    lastrologie, les prdictions de lavenir (chiromancie,tarot etc.), disant que ctait manquer de confiance enDieu . Pour lui, seules la Prire et la conformation auxprceptes des vangiles taient valables. Cela aurait dsduire lglise. Au lieu de cela, Monsieur Philippe avaitla rputation injuste dtre un mage, un occultiste !Et des spirites qui auraient d le rejeter parce quilcondamnait leurs pratiques comme tant dangereuseset allant lencontre des lois divines, se rfrent souvent sa personne21! Il y a comme un regrettable malentendudes deux cts. Cest vrai que le principal diffrend avecles dogmes de lglise romaine cest sa croyance aux

    vies successives, qui selon lui expliquent tout et mmecertaines phrases des vangiles : Si lon ne croit pas la rincarnation, il est impossible dexpliquer ces deuxparoles du Christ : La septime gnration ne passerapas sans que tu paies tes dettes jusquau dernier iota. Tu narracheras pas un cheveu de ton frre sans quecela te soit rendu. Par la pluralit des existences, Dieunous donne le temps de devenir meilleurs. Sur lglise,il dit ceci : Il a t dit : Hors de lglise, point de salut.Cela est vrai. Mais lglise est universelle ; lglise, cestla charit. Hors de la charit, pas de salut. (17-2-1902) ; Toutes les religions se fondront dans une seule : celle dela charit. (13-1-1897) ; Aucune religion ne sauve si on

    naime son prochain comme soi-mme (30-4-1903).

    J.-Y.B. : Comment se passaient les sances degurison ?B.B. : Nous avons de nombreuxtmoignages partir des annes80 o Monsieur Philippe a louson htel particulier au 35 de larue Tte dOr. Il pouvait recevoirquatre-vingt personnes ensemble,au premier tage. Les gens taientassis sur des bancs en bois et

    Monsieur Philippe accompagn deJean Chapas, le caporal comme

    il lappelait, dambulaient entre lesgens. Ils priaient tous ensemble.Monsieur Philippe allait vers chacunet demandait la raison de sa venue. Ildisait un mot, demandait un effort auquotidien etc. Alfred Hael rapporte

    sa premire visite la rue Tte dOr22 : () Allant delun lautre, il eut un mot pour chacun. Aux questionsposes sur des souffrances, des difficults, il rponditavec bienveillance et une autorit qui en imposait, caron comprenait quil lisait sans peine dans les esprits etles curs. Des malades tendaient les mains vers lui, illes encourageait et ils taient soulags ou guris. Il dit une personne : Ton mari va mieux, remercie le Ciel. une autre : Ton enfant est guri, il te faut payer. Cenest pas de largent que je demande, mais que tu nedises pas de mal de ton prochain pendant une journe.

    Puis, dsignant un estropi : Voulez-vous prier pour cetinfirme et me promettre de ne dire du mal de personnependant deux heures ? Tout le monde rpondit oui.Aprs un instant de recueillement, il ordonna aumalheureux de faire le tour de la salle. Celui-ci se levaet, la stupfaction de tous, il marcha sans bquilles etsans aide. Des exclamations, des cris de joie exprimrentlmotion et la gratitude de lassistance ; des larmescoulaient sur les visages. On me comprendra si, au soirde cette journe jamais mmorable, je rsolus de nepas accompagner Papus dans son voyage de retour Paris, et de demeurer Lyon. On ne peut tre plus

    loquent On voit bien par cet exemple, la notion de la monnaie du Ciel . Encore une fois, il semble quepour Monsieur Philippe, la maladie est lie des fautesdu pass, elle est lie au karma, au destin, et donc pourgurir, il faut que cette faute soit pardonne et souventun autre prend la dette sur soi. Il est dit que le Christest venu porter les pchs du monde. On pourrait direautrement : depuis sa venue, le Christ porte la dette dumonde. Alors quauparavant, il y avait la loi du talion(il pour il, dent pour dent), cest--dire qu chaqueacte, il y avait sa lgitime consquence. Lhumanit aainsi une dette si lourde quelle en est crase. La dettedevient insolvable. Depuis 2 000 ans, le Christ prend sur

    Lui la dette du monde. Chaque fois que nous faisons dumal, chaque fois que nous dsquilibrons lharmoniedu cosmos par nos mauvaises actions, et bien cest

    Lui maintenant que nous le faisons.Cest Lui qui prend tout pour gurirle cosmos. Mais cela nenlve rienau karma personnel. Le karmapersonnel est toujours l. Payer, fairedes efforts selon Monsieur Philippe,cest nettoyer son karma personnel.Lorsquun individu a tout pay etquil na plus de dette, il devient pur

    et il atteint la vraie Libert. Il peutrevenir sur la Terre juste pour aider

    Pour Monsieur Philippe, lamaladie est relie desfautes contractes dans

    des existences antrieures.

    Lorsquun individu a toutpay et quil na plus dedette, il devient pur et ilatteint la vraie Libert. Ilpeut revenir sur la Terrejuste pour aider porter lefardeau des autres afin deles aider avancer.

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    porter le fardeau des autres afin de les aider avancer.

    Ainsi, Monsieur Philippe na pas guri sa fille car samort sacrificielle avait une efficacit bnfique pourla Terre. En fait le sacrifice tait double, il y avait lesacrifice du ct de sa fille qui meurt 25 ans et sonsacrifice en tant que pre. Il dira ce moment : Cettemort ma crucifi vivant . Il mourra dailleurs un anplus tard. Il faut vraiment garder lesprit que les tresles plus levs se mettent vraiment au service desmoins avancs. Ils demandent que lon fasse des efforts,mais ce sont quand mme bien eux qui payent le pluspour nous. Pour Monsieur Philippe, le mal est unencessit. Ltre humain doit tout connatre. Avantde descendre dans la matire, les mes taient dans le

    paradis et dans ltat dinnocence et par consquent denon-connaissance. Elles jouaient comme des enfants oucomme des anges et gotaient les fruits du paradis. Dieuleur fit goter le bien et le mal en les envoyant dans lemal sous linfluence des dmons, dans lgosme, pour ycrotre dans lpreuve et la douleur, le long des cheminsimposs. Si lHomme ntait pas tomb, il ne connatraitrien. Tomb, puis relev, il est au-dessus des anges23.

    J.-Y.B.: Que dit-il sur la mort ?B.B.: Une chose ma beaucoup frapp. Il dit quenous devons travailler de ce ct-ci pour aprs

    la mort. Plus on a fait des efforts pour samliorer,aimer son prochain, compenser ses dfauts, etc., plus

    on est conscient de lautre ct. Autrement dit

    la personne qui aurait profit de la vie sans faire untravail dvolution personnelle, en essayant de faire lebien par exemple, serait comme endormie dans lavie aprs la mort. Cette notion de conscience par-del le seuil me semble fondamentale. On pourrait direque notre conscience dans le monde spirituel sera la mesure de notre moralit ici-bas. Je peux ajouterque pour Monsieur Philippe, le fait de rgler sesdiffrends avec son prochain, l, ici bas, est vraimentimportant. Car ce qui est li sur la Terre, ne peut-tre dli dans le Ciel . Il nous invite vraiment fairela paix, tre en rgle avec les autres. Ce qui impliquevidemment le pardon, la rparation, etc.

    J.-Y.B.: Quel a t votre point de vue commeralisateur en faisant ce film ?B.B.: Pour moi, a a t trs simple. Laspect gurison,miracles de Monsieur Philippe ne ma pas tellementintress, ctait pour moi assez anecdotique,finalement. Il fallait en parler parce que a avait existet que a prouvait quil tait un tre exceptionnel.Pour cela, ctait intressant, mais ce qui ma vraimenttouch, cest son enseignement . Parce que lorsquilgurissait, il parlait, et ses paroles taient pleines desagesse chrtienne. Et cest cela qui ma paru essentiel.

    Cest ce chemin vers le Christ. Il le dit chaque phrase.Cest sur ce point de vue-l que jai ax mon travail.

    Le Christ est venu en mme temps partout et il a fait dans les milliers deplantes la mme chose quici. Je crois la rincarnation et la progression des mes. Je puis vousassurer que si lhomme savait ce quil est, il serait trop fier. On est responsable mme du temps que lon fait perdre ceux qui nouscoutent. Les bons crits sont ceux qui apprennent la patience. Ne pas oublier de prier avant de parler. Nous ne pouvons tre heureux tant quun de nos frres est malheureux. Tout est illusion mais lvangile ne le dit pas ; je ne dois donc pas le dire. Je ne comprends pas que lon ait peur : que le mal arrive toi plutt quton voisin quimporte. Nous naurons plus dennuis quand nous saurons nous soumettre la volont du Ciel. Pour se soumettre, il faut tre rien du tout. Plus nousavancerons dans le temps, plus nous connatrons que nous ne sommes rien. Il ne faut pas vendre de porte-bonheur. Rien ne porte plus bonheur que de sacrifier son temps, sa vie, au bonheurde ses semblables.

    On voudrait savoir comment arriver vite. Rien de plus simple. Que lhomme ne soit rien, quil sache bien quil nestrien. Un cambrioleur vient chez vous, allez au-devant de lui et donnez-lui non seulement ce quil demande, mais plus. ceux qui agissent ainsi une seule vie suffit. Il faut sexercer la patience. Il nous serait plus facile dtres patients si nous vivions seuls, mais le ciel ne le veutpas, et il nous fait vivre en socit pour que nous sachions que nous ne sommes pas parfaits. On na pas le droit de brutaliser une chaise. On ne doit tuer aucune bte. Extraits des Rponses de Matre Philippe, Auguste Jacquot et Auguste Philippe, ed. Mercure Dauphinois.

    On na pas le droit de brutaliser une chaise et autres paroles de Matre Philippe

  • 8/7/2019 Nexus 48 - Gurisons Inexpliques - Matre Philippe De Lyon - Une Vie De Miracles

    8/8

    GURISONS INEXPLIQUES

    NEXUS n48

    janvier-fvrier 200750

    J.-Y.B. : Mais en mme temps,sil navait pas eu ces donsexceptionnels, il aurait unmessage chrtien comme onpourrait en entendre dunautreB.B. : Ce qui est intressant avecMonsieur Philippe, cest la foisce quil a pu raconter, et demanderaux gens comme efforts, et en mme temps ses actes,les actes de sa vie. Il a t conforme dans ses actes cequil exigeait des autres. Ce ntait pas un Tartuffe quifaisait la morale et qui, par derrire, se vautrait dansles plaisirs faciles Il a, de la manire la plus discrtepossible, appliqu ce quil demandait aux gens. Cest--dire une gnrosit inimaginable, un don de soi absolu,une attention constante tout un chacun, il rpondait

    toutes les demandes, etc. Ainsi, il a pu rencontrer toutesles ttes couronnes dEurope. On sait que pour le TsarNicolas II, il a reproch Papus de lui avoir fait de lapublicit en Russie. Il se serait bien pass de toute cettenotorit. Mais il a quand mme rpondu la demandedu Tsar, tout simplement parce que la demande enavait t faite. Il semble ne jamais se donner le droit derefuser une demande.

    J.-Y.B. : Quand on regarde tout cela de prs ou deloin, on peut tre trs dubitatif. Jimagine le lecteurlisant une histoire pareille Cest fou ! On a entendu

    parler de gurisseurs, de magntiseurs faisant deschoses surprenantes, mais l avec Matre Philippe,on a un personnage qui sort compltement de tout

    ce quon a pu connatre. Est-cequon a des preuves ?B.B. : Pour moi les preuves sontquand mme l. Les nombreuxtmoignages et tmoinscorroborent les faits. Les proches,des docteurs, la police elle-mmea envoy des espions aux sancesOn sait Bon, il y a toujours un acte

    de foi faire, sinon ce serait trop facile. Cest cela notrelibert, il faut se risquer un peu, faire des choix, suivreune voie sans que personne nous donne une garantie.Faire confiance. Se faire confiance aussi, se fier sonintuition Bon, mais si pendant vingt-deux ans, tousles jours, a navait jamais march, je pense que a seserait su. Et puis quel intrt ? Il ne senrichissait pas.Au contraire, il donnait de largent aux misreux, et

    lorsquil est mort, on sest aperu quil payait le loyer decinquante-deux personnes ! Et tous les Princes et roisdEurope ne lauraient pas appel leur Cour sil avait tun charlatan. Ce qui rend sympathique les tmoignages,cest que tous les tmoins ont pris des notes pour eux-mmes. Rien na t publi de leur vivant. Il ny a pas eude religion, de culte sur le personnage. Tout est tombdans loubli aprs sa mort, sauf dans des cercles ferms.Il ny a jamais eu de proslytisme.

    J.-Y.B. : Il na pas laiss dcrit ?B.B. : Non. Il na rien crit. Il faut savoir que Jsus na

    jamais crit, le Bouddha na jamais crit, Socrate najamais crit, les plus grands qui ont enseign nontjamais crit. Les vrais Matres ncrivent rien, engnral, ils parlent et posent des actes.

    J.-Y.B. : Comment est-il mort ?B.B. : Il est mort dans sa chambre, 56 ans. Il nepouvait plus dormir dans un lit. Il restait dans unfauteuil, car chaque fois quil voulait stendre, sessouffrances taient insupportables. Il semble quilavait tout donn. Il tait comme vid. Le 2 aot 1905 11 h 30, il sest lev de son fauteuil et est tomb. Ctaitfini. Certains amis comme Paul Sdir ont dit quil avait

    pouss un grand cri. Dautres disent que ctait ensilence. Son cur aurait explos. On la trouv sur lesol, rendant le sang par le nez et les oreilles 25 . Il at enterr le 5 aot au cimetire Loyasse Fourvire.Depuis ce temps, sa tombe est toujours fleurie et despersonnes du monde entier viennent sy recueillir.

    Propos recueillis par Jean-Yves Bilien

    Notes

    1. Philippe Encausse, Le Matre Philippe de Lyon, ditions traditonnelles, Paris, page 188.2. Jean-Baptiste Ravier, Confirmation de lvangile, Mercure Dauphinois, page 17.3. Philippe Collin, Vie et Enseignement de Jean Chapas, Le Mercure Dauphinois, page 19.4. Alfred Hael, Vie et Paroles du Matre Philippe, ed. Dervy, p. 21.5. Rapport de police, Archives dpartementales du Rhne : Cte 4M3616. Alfred Hael, opus cit, p. 355, 356.7. Serge Caillet, Monsieur Philippe, lAmi de Dieu, et archives de la Bibliothque Municipale deLyon. Fonds Philippe Encausse.8. Alfred Hael, opus cit, p. 76.9. Hydropisie : Accumulation pathologique de srosit dans une partie du corps notamment danslabdomen , Larousse.10. Alfred Hael, opus cit.11. Alfred Hael, opus cit, p. 51.12. Marie Lalande, La Lumire Blanche, vocation dun pass, impr. Audin, Lyon, 1948.13. Alfred Hael, opus cit, p. 49.14. Alfred Hael, opus cit, p. 48.15. Palographie : Science des critures anciennes , Larousse.16. Thaumaturge : Personne qui fait ou prtend faire des miracles , Larousse.17. Philippe Encausse, opus cit, p. 136, 138.18. Alfred Hael, opus cit, p. 53.19. Auguste Jacquot et Auguste Philippe, Les Rponses de Matre Philippe, ditions Le MercureDauphinois, p. 121.20. Alfred Hael, opus cit, p. 96.21. Jean-Baptiste Ravier, Confirmation de lvangile, Le Mercure Dauphinois, p. 27.

    22. Alfred Hael, opus cit, p. 9, 10.23. Alfred Hael, opus cit, p. 180.24. Serge Caillet, opus cit.25. Philippe Encausse, opus cit, p. 125.

    Il ne senrichissait pas. Aucontraire, il donnait delargent aux misreux, et

    lorsquil est mort, on sestaperu quil payait le loyer decinquante-deux personnes !

    Note de la rdaction

    Chaque anne, le dimanche des Rameaux, a lieu au cimetire

    de Loyasse o Matre Philippe est enterr un rassemblement en sammoire. Les ex-voto sont l pour tmoigner quun sicle aprs samort, il continue dapporter son aide.