4
BTPET MATERIAUXDE CONSTRUCTION EN1989 VincentLeCalonnec Division"Comptes etétudesdel'industrie", Insee InstitutNationaldelaStatistique etdesEtudes Economiques DirectionGénérale : 18,boulevardAdolphePinard 75675PARISCEDEX14 Directeurdelapublication Jean-ClaudeMilleron Rédactionenchef E .Maurin - E .Naulleau - J .M .Renaux - N .Seligman Secrétairedefabrication :L .Luong En1989,leBTPconnaîtuneprogressionsoutenue, quoiqu'inférieureàcellede1988 :lesinvestissementsdes entreprisesprivéeset,dansunemoindremesure,ceuxdes administrationspubliquesrestentlesprincipauxmoteursdela demande .Dansledomainedulogement,lapoursuitedelaforte progressiondulogementcollectifneuf,quis'opposeaureplidela maisonindividuelle,demeurelephénomènemajeur .Lesmatériaux deconstruction,àl'instarduBTP,accusentuneprogressionen retraitparrapportàcellede1988 .Cependant,ilsenregistrentune stabilisationdeleurdéficitextérieur . Laproductiond'ouvragesdubâtimentetdes travauxpublicss'élèveen1989à824mil- liardsdefrancs,dont315relatifsaulogement . LeBTPregroupe1,57milliond'emploishors intérim(dont1,25milliondesalariés) .Cette année-làencorelacroissances'estrépercutée favorablement sur les effectifs :18700 emploissupplémentairesontétécréesen 1989,soit+1,2%,après+16200en1988 . Laduréeannuellemoyenneeffectivedu travail(1674heures)restestable alors qu'elles'étaitsensiblementallongéeen1988 . Dans le même temps les entreprises continuentàfairefortementappelautravail temporaire, qui représente enmoyenne 51000emploissalariés .Cerecourss'est toutefoissensiblementmoinsdéveloppéen 1989qu'aucoursdesannéesprécédentes (graphique2) . L'activitéduBTPprogresse, maismoinsqu'en1988 En1989,leBTPconnaîtuneprogressionap- préciable(+4,3%envolume),sanstoutefois Graphique1 - Evolution delaproductionenBTP etmatériauxdeconstruction Indic e d'évolutionannuelleenvolume100=1980) 110 100 90 80 WÀA Matériaux de construction 1980 1983 198E Source : Comptesnationaux1989,Insee ©Insee1990 1989 98 atteindrelacroissanceexceptionnellede1988 (+7,3%) .Cerésultatfavorableestobtenu grâceàlahaussesoutenuedesdépenses d'investissementdesentreprisesetdesadmi- nistrationspubliquesetàcelleplusmodérée desinvestissementsdesménages (tableau1 - graphique3) . Pourautant,danstousces secteurs,lacroissanceestinférieureàcellede 1988 . L'investissement ou formation brute de capitalfixe (t'"BCF) des entreprises en ouvragesdeBTPaprogresséenvolumede 7,7%en1989,avecunecroissancetoujours plusimportantedelapartdesentreprisespri- vées(+9,6%)quedesgrandesentreprises nationales(+1,8%) .Lesbureauxneufs,no- tammentenrégionparisienne,etlesbâtiments industrielsoudestockagecontinuentàêtreles ouvragesporteursdelademande . LesinvestissementsenBTPdesadministra- tionspubliquesaugmententencoreassez fortementen1989 : +6,4%(après7,9%en 1988) .Lescollectivitéslocalespoursuivent unepolitiqueactivedanscedomaine . z_ Graphique2 - Evolutiondel'emploi dansleBTP Salariésetnonsalariés Intérimaires (enmilliers) (enmilliers) 19 60 11018,65 54 18 17 mu 16 15 1980 1983 1986 Source : Comptesnationaux1989,Insee No93 - Juillet1990 1989 51 50 40 - 30 15,73 20 Prix :10F

No 93-Juillet 1990 · capital fixe (t'"BCF) des entreprises en ouvrages de BTP a progressé en volume de 7,7 % en 1989, avec une croissance toujours plus importante de la part des

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Page 1: No 93-Juillet 1990 · capital fixe (t'"BCF) des entreprises en ouvrages de BTP a progressé en volume de 7,7 % en 1989, avec une croissance toujours plus importante de la part des

BTP ETMATERIAUX DECONSTRUCTIONEN 1989

Vincent Le CalonnecDivision "Compteset études de l'industrie",Insee

Institut National de la Statistiqueet des Etudes EconomiquesDirection Générale :18, boulevard Adolphe Pinard75675 PARIS CEDEX 14Directeur de la publicationJean-Claude MilleronRédaction en chefE . Maurin - E . Naulleau -J .M . Renaux

-N . Seligman

Secrétaire de fabrication : L . Luong

En 1989, le BTP connaît une progression soutenue,quoiqu'inférieure à celle de 1988 : les investissements desentreprises privées et, dans une moindre mesure, ceux desadministrations publiques restent les principaux moteurs de lademande. Dans le domaine du logement, la poursuite de la forteprogression du logement collectif neuf, qui s'oppose au repli de lamaison individuelle, demeure le phénomène majeur. Les matériauxde construction, à l'instar du BTP, accusent une progression enretrait par rapport à celle de 1988 . Cependant, ils enregistrent unestabilisation de leur déficit extérieur.

La production d'ouvrages du bâtiment et destravaux publics s'élève en 1989 à 824 mil-liards de francs, dont 315 relatifs au logement .Le BTP regroupe 1,57 million d'emplois horsintérim (dont 1,25 million de salariés) . Cetteannée-là encore la croissance s'est répercutéefavorablement sur les effectifs :18 700emplois supplémentaires ont été crées en1989, soit + 1,2 %, après + 16 200 en 1988 .La durée annuelle moyenne effective dutravail (1 674 heures) reste stable alorsqu'elle s'était sensiblement allongée en 1988 .Dans le même temps les entreprisescontinuent à faire fortement appel au travailtemporaire, qui représente en moyenne51 000 emplois salariés . Ce recours s'esttoutefois sensiblement moins développé en1989 qu'au cours des années précédentes(graphique 2) .

L'activité du BTP progresse,mais moins qu'en 1988

En 1989, le BTP connaît une progression ap-préciable (+ 4,3 % en volume), sans toutefois

Graphique 1 - Evolutionde la production en BTP

et matériaux de construction

Indic e d'évolution annuelle en volume 100 = 1980)

110

100

90

80

WÀA

Matériaux de construction1980

1983

198ESource : Comptes nationaux 1989, Insee

© Insee 1990

1989

98

atteindre la croissance exceptionnelle de 1988(+ 7,3 %). Ce résultat favorable est obtenugrâce à la hausse soutenue des dépensesd'investissement des entreprises et des admi-nistrations publiques et à celle plus modéréedes investissements des ménages (tableau 1 -graphique 3) . Pour autant, dans tous cessecteurs, la croissance est inférieure à celle de1988 .L'investissement ou formation brute decapital fixe (t'"BCF) des entreprises enouvrages de BTP a progressé en volume de7,7 % en 1989, avec une croissance toujoursplus importante de la part des entreprises pri-vées (+ 9,6 %) que des grandes entreprisesnationales (+ 1,8 %) . Les bureaux neufs, no-tamment en région parisienne, et les bâtimentsindustriels ou de stockage continuent à être lesouvrages porteurs de la demande .Les investissements en BTP des administra-tions publiques augmentent encore assezfortement en 1989 : + 6,4 % (après 7,9 % en1988). Les collectivités locales poursuiventune politique active dans ce domaine .

z_

Graphique 2 - Evolution de l'emploidans le BTP

Salariés et non salariés

Intérimaires(en milliers)

(en milliers)19

60110 18,65

5418

17mu16

15

1980

1983

1986Source : Comptes nationaux 1989, Insee

No 93 - Juillet 1990

1989

5150

40

-3015, 73

20

Prix : 10F

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Elles disposent en effet de ressourcesplus importantes du fait d'une hausse deleurs recettes fiscales liée à la repriseéconomique. Les dotations de l'Etatcroissent également sensiblement(notamment la Dotation Globale deFonctionnement, avec + 6,2 % envaleur) . Ce sont les dépensesd'équipement des départements, aveccomme postes importants la voirie et lescollèges, et celles des régions, avec leslycées, qui progressent le plusvivement . L'effort de l'Etat reste sou-tenu pour les travaux routiers comme laréalisation de la desserte routière dutunnel sous la Manche ou l'aména-gement de la Tarentaise en vue desprochains Jeux Olympiques.

Logement : dans le neuf,le collectif en passe

de rattraper l'individuelEn 1989, la FBCF totale en logementmarque le pas par rapport à l'année pré-cédente (+ 2,0 % en volume contre+ 3,2 %)(tableau 2) . L'augmentation dela production de logements est plusimportante (+ 3 %), les promoteursaccroissant leurs stocks plus nettementqu'en 1988 (+ 4,8 milliards contre + 1,7milliard) .Cette évolution de la production reposed'abord sur l'accroissement de laconstruction de logements neufs(+ 3,5 % en volume), l'amélioration etle gros entretien des logements anciensprogressant plus modérément (+ 2,3 %)(graphique 4) .Les mises en chantier de logementsconservent en 1989 un rythme de crois-sance soutenu (+ 3,6 %), mais moindrequ'en 1988 . De 327 100 logements misen chantier en 1988, on passe à 339 000en 1989 (graphique 5) . Cette progres-sion de la construction neuve est tou-jours uniquement le fait du logementcollectif (+ 14,2 %), les maisons indivi-duelles accusant un net repli (- 4,7 %) .Aussi, le nombre total des mises enchantier de logements collectifs, avec164 700, avoisine-t-il celui observédans l'individuel (174 300) . Ce phéno-mène est nouveau : en 1984, on

construisait à peine un logement col-lectif pour deux logements individuels,et il faut remonter à 1975 pour observerun nombre de mises en chantier plusgrand pour le collectif que pourl'individuel .Le marché du logement neuf est,comme les années passées, marqué parde fortes disparités d'évolution selon lemode de financement : en terme de lo-gements, les opérations financées par lesecteur libre augmentent de 30 %, tan-

Graphique 3 - Evolution de l'investissement en BTPdes principaux demandeurs

Variation annuelle en volume (%)

20

15

10

5

o

-5

-101980 1983

Source : Comptes nationaux 1989, Insee

Saura:Com,eer narionauc 1989, Gerce

INEE

SPdis que celles bénéficiant de l'aide del'Etatrégressent encore de 15 % . C'estainsi qu'en quatre années les opérationsen prêts locatifs aidés (prêts PLA) ontbaissé du quart, les opérations en prêtsd'accession à la propriété (PAP) demoitié, alors que dans le même tempscelles en secteur libre quadruplaient .Dernière composante notable de laconstruction de logements, les opéra-tions en prêts conventionnés ont stagnésur la même période (graphique 6) .

1986 1989

+9,6

+6,5

+1,7

Tableau 1 - Production et demande de Bâtiment et Travaux publics

Variation 88/87 (X) 1988Milliardsde Francs

Variation 89/88 (%) 1989Milliardsde francsVolume Prix Volume Prix

Productiondont : '11,'A

7,36,6

3,01 J

7687571

4,317

2,714

8238. ),)

Consommation (entretien courant)Consommation intermédiairedes branches marchandesConsommation intermédiairedes branches non-marchandesConsommation finale des ménages

Investissement (1)FBCF des entreprises privées(2)FBCF des grandes entreprises nationalesFBCF des institutions de créditFBCF des entreprises d'assuranceFBCF des administrations publiquesFBCF des administrations privéesFBCF des ménages

Variation de stocks (3)

4,1

44

651 0

7,31532052214791930

-

3,9

32

3255

2928273035253.031

-

115,0

388

416345

6485170852515088

143327

2553

5,3

25

39

211,3

539618

12118 .3644017

-

38

3,4

3350

2,527282117302,122

122,4

41,7

439367

700,11921550172106

157129

2651

1,3

(1) Neuf etamélioration -gros entretien .(2) Sociétés, quasi-sociétés et entreprises individuelles .(3) Ouvrages neufs n'ayant pas trouvé d'acquéreur final .

Entreprises pri ées

Administrations pub iques

t

Ménages

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EMIERELes matériauxde construction

dans l'ombre du BTPEn 1989, la situation des matériaux deconstruction est sensiblement différentede celle de l'année précédente . A lacroissance exceptionnelle de 1988 suc-cède une progression moins vigoureusede la production . En revanche, celle-cis'accompagne de résultats encoura-geants dans le domaine du commerceextérieur et de l'emploi .La production de la branche s'élève à95,5 milliards de francs en 1989, enprogression de 2,3 % en volume. Lacroissance est nettement moins fortequ'en 1988 (+ 8,9 %), année oùl'excellente tenue de l'activité du BTP,qui absorbe les trois quarts de la pro-duction de matériaux, l'avait tirée à lahausse . Elle est de fait inférieure en1989 à celle de l'ensemble des biensintermédiaires (+ 3,4 %) ou des pro-duits industriels (+ 4,7 %) .

Graphique 4 - Evolution de laproduction de logements neufs,

de l'améliorationet du gros entretien

6nts neufs

8

1980

1983

1986Source : Comptes nationaux 1989, Insee

Graphique 5 - Evolutiondu nombre de logements neufs

mis en chantier

1989

+3,5

+2,3

L'investissement des entreprises de labranche, après le formidable bond de1988, est en très léger recul . Maisl'effort consenti sur les capacités deproduction porte ses fruits dans le do-maine de l'emploi . Les suppressionsd'emplois s'étaient. ralenties cesdernières années et, en 1989, pour lapremière fois depuis 1974, les effectifsprogressent. Avec environ un millier depersonnes supplémentaires, l'emplois'élève à 125 900 hors intérim en 1989(+ 0,9 %). La durée annuelle effectivedu travail des salariés, qui augmentaitrégulièrement depuis la reprise amorcéeen 1986, est en léger recul (- 0,8 %) .

Le ralentissementde la croissance touche

tous les matériauxLes produits enregistrent tous un tasse-ment par rapport à 1988 . Leurs résultatsdépendent cependant fortement des va-

1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1 98 9

S. r,ra :

t. rm xrc nnriunuuc Iv,~rt, LurcSource : Ministère de l'Équipement DAEI (SICLONE)

1

nations d'activité des différents sec-teurs du BTP auxquels ils sont plusparticulièrement destinés .Ainsi, la vigueur des travaux publicsentraîne dans son sillage la productionde matériaux concassés (+ 5,4 %), utili-sés dans les travaux routiers, ou celledes produits en béton pour la voirie . Lebéton prêt à l'emploi (+ 9,1 %) profitelui aussi de cette conjoncture favorable,comme de l'activité du bâtiment. Quantau ciment, dont la production augmentede 2,5 %, il bénéficie de l'activité dugénie civil et du bâtiment non résiden-tiel, plus que de la construction de lo-gements neufs, segment du marché quireprésente environ un quart de sesventes .Le manque de dynamisme de la maisonindividuelle pèse fortement sur la pro-duction de tuiles ou de briques, en re-trait par rapport à 1988 (- 3,6 %). Le re-cul de ce secteur de la construction af-fecte également les produits en bétonqui lui sont destinés .

Graphique 6 - Répartition des logements neufspar secteur de financement

E1 PLA : prêts locatifs aidés y compris les prêts locatifs intermédiaires (PLI)

0 PAP : prêts pour l'accession à la proprieté y compris les prêts à taux ajustable (PM)PC : prêts conventionnés

105

105Secteur libre

93

En milliers de logements

Source : Ministère de l'Équipement, DAEI

Tableau 2 - Production et demande de logements

15_

50

1989

Variation 88/87 (%) 1988Milliardsde Francs

Variation 89/88 (%) 1989Milliardsde francsVolume Prix Volume Prix

Production de logementsdont : 11'•,1

3,9.I,1

3,13,1

299,642,0

3,0.3,1

2,12,1

315,344,3

Investissement en logement (1)FBCFdesménagesFBCF des entreprisesFBCFdesautres secteurs

Variation de stocks (2)

3,23,03.5

12,0

-

3,13,13.02,9

-

297,9255,335,67,1

1,7

2,01,72,3

12,6

-

2,12,22,01,9

310,4265,137,18,2

4,8

(1) Neuf et amélioration -gros entretien .(2) Ouvrages neufs n'ayant pas trouvé d'acquéreur final .

Milliers de logements500I,,---il•lllll -l

400

._

U∎

∎∎∎i

300Collectifs le'.pi 339

200

IndividuelsI 174,3

100

0 i

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Enfin, la croissance reste soutenue pourles produits de second-oeuvre qui béné-ficient de la bonne tenue de laconstruction et, dans une moindre me-sure, de l'entretien des logements .

Le déficit commercialdes matériaux se stabilise

Les échanges extérieurs de matériauxde construction sont de faible ampleur,mais habituellement déficitaires . Pour-tant, alors que le solde commercial sedégradait fortement en 1988, le déficit(3,1 milliards en 1989) ne se creuse quede 140 millions de francs .Cette stabilisation du déficit résulted'évolutions contrastées selon les pro-duits . Les industries du plâtre ou du ci-ment et des chaux, fortes de leurs entre-prises de dimension internationale, par-viennent à dégager un excédent de plusd'un milliard de francs . Dans les pro-duits réfractaires, la forte propension àexporter (plus de 50 % de la produc-tion) permet également un excédentproche de 700 millions.En revanche, le déficit dépasse 900millions pour les pierres de construc-tion. Sur le marché des produits enfaïence, en grès et autres matières cé-ramiques, la forte pénétration des pro-duits étrangers, allemands et italiensnotamment, conduit à un solde négatifde 2,8 milliards de francs.Au total, et contrairement à 1988, lesexportations progressent en 1989 à unrythme plus rapide (tant en valeur qu'envolume) que les importations . Pour lapremière fois depuis 1983, il en résulteune amélioration du taux de couverture(part des importations couverte par lesexportations) qui passe de 74,5 % à75,8 % en 1989 .

ISSN

0997-3192

BON DE COMMANDE

Pour comprendreces résultatsLes chiffres présentés ici sont issus dela comptabilité nationale. Chaque an-née, les trois derniers comptes établissont révisés pour y incorporer les sta-tistiques au fur et à mesure de leur dis-ponibilité . Les résultats de 1986, 1987et 1988 de la présente campagne decomptes sont donc, par nature, diffé-rents de ceux publiés l'année dernière.Les chiffres de la production relatifs auBTP diffèrent sensiblement, en niveau,de ceux produits par le ministère delEquipement, du logement, des trans-ports et de la mer. Ces différences,d'ordre conceptuel, sont de natures di-verses .Parmi les principales, on peut noter lessuivantes- Les comptables nationaux s'attachentà retracer l'ensemble des activités deBTP. Ainsi, les comptes retiennent nonseulement les travaux des entreprises deBTP, mais aussi ceux des entreprisesnationales (SNCF, EDF, PTT, . . .), desadministrations publiques, des entre-prises pour leur compte propre, des mé-nages. Cette prise en compte rehaussed'environ 45 milliards le niveau de laproduction. En outre, les comptes in-tègrent des estimations de la fraude fis-cale et du travail au noir . Ces dernièress'élèvent à environ 45 milliards .- Les ouvrages de BTP sont des bienscomplexes, ne résultant pas de la seuleactivité de BTP. Pour les décrire dansleur ensemble, les comptes intègrentdans les ressources de la branche lesservices (ingénierie, architectes, pro-moteurs, . . .) et les biens industriels (as-censeurs, . . .) incorporés dans les ou-vrages de BTP, et ce, sans apport devaleur ajoutée . Ceci représente environ60 milliards supplémentaires .

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INSEE PREMIERS

- Les ouvrages de BTP ne font pasl'objet d'échanges extérieurs . Les reve-nus que les entreprises tirent de leurschantiers à l'étranger apparaissent encomptabilité nationale dans le comptede revenu des sociétés sous la rubrique"transferts courants divers" .Les investissements, ou FBCF, sontcomptabilisés au fur et à mesure destravaux et affectés à l'acquéreur final .Les ouvrages, achevés ou en cours deconstruction, qui n'ont pas trouvéd'acquéreur final et qui sont donc déte-nus de façon provisoire par des promo-teurs sont affectés en stocks .

Pour en savoir plus

- Les comptes de la Nation en 1989,Insee Première n° 65, mai 1990.Résultats détaillés des comptes de

la Nation 1989 disponibles dans lesobservatoires économiques régio-naux de l'Insee .- Rapport sur les comptes de la Na-tion 1989 (tomes I et II), juin 1990 .- En 1989, l'industrie confirme sareprise - Insee Première n° 76 - juin1990 .- Branches industrielles publiéesdans Insee Première en juin 1990 : lachaussure, la parachimie, les biensd'équipement professionnel, lesbiens d'équipement ménager, la fi-lière sidérurgique .- Rapport sur les comptes del'industrie en 1989 - à paraître enseptembre 1990, dans la série InseeRésultats .- Les entreprises à l'épreuve des an-nées 80 (chapitre "le BTP" en muta-tion"), Insee, août 1989 .

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