Non satisfaites de l’Acte de Québec, les Treize Colonies dénoncent l’autorité du gouverneur, déplorent l’absence d’une chambre d’assemblée au Québec et demandent aux Canadiens leur appui. Comme elles ne l’obtiendront pas, elles adressent leurs griefs au roi George III d’Angleterre. Ce dernier refuse aussi et l’état de guerre est déclaré. Le 1er objectif est de prendre possession de la Province of Quebec.

L’armée américaine descend la rivière Richelieu et s’empare de Montréal. Carleton fuit donc Montréal et se dirige vers Québec pour en organiser la défense. Jusqu’au printemps 1776, le siège se poursuit. Arrive alors la flotte britannique qui met fin à l’invasion des rebelles américains. Le Québec ne deviendra pas une colonie américaine.

Les Treize Colonies déclarent leur indépendance en 1783 et forment les États-Unis d’Amérique (lire pp. 132 et 133).

Lors de la signature du traité de Versailles en 1783, la frontière entre le Québec et les États-Unis est déplacée. Le Québec perd les territoires au sud des Grands Lacs, territoires riches en fourrures.

Le commerce des fourrures doit donc se déplacer vers le nord-ouest et, pour ce faire, plusieurs compagnies de traite fusionnent leurs actifs et forment la Compagnie du Nord-Ouest qui explorera jusqu’au Pacifique.»

Au sein des Treize Colonies, ce n’était pas tout le monde qui désirait l’indépendance. Une partie de la population voulait rester fidèle à l’Angleterre. Ces Loyalistes, qui avaient dénoncé les révolutionnaires américains, sont débusqués, emprisonnés et exilés par les Américains. Ils doivent ou bien regagner l’Angleterre ou bien s’en aller vers les Antilles ou vers l’Amérique du Nord britannique. La majorité (40 000) s’installera en Nouvelle-Écosse qui croîtra rapidement et entraînera la formation du Nouveau-Brunswick. La Province of Quebec recevra 6 000 Loyalistes à qui on lèguera des terres à l’ouest de Montréal ce qui, finalement, créera l’Ontario.

La population anglophone du Québec passe donc de 1% à 12% et ces Loyalistes se joignent aux marchands anglais de Montréal pour tenter d’abolir le système seigneurial et obtenir une chambre d’assemblée élue.