NoteD’INTENTION

Nous suivrons l’itinéraire de deux Hommes (Vivien et Chad) partagés entre le désir de vivre et la volonté d’accéder à la société. Ils sont soumis à une succession d’échéances. Dans leur contexte, même le passage de l’adolescence à l’âge adulte a un terme. Cet impératif « temps » inéluctable conduit Vivien à l’obsession d’accéder à la valeur travail. Chad pour sa part est guidé par un rapport à la nature ambiguë porté sur l’esthétique. Chad et Vivien ont rendez vous au cœur de la foret. Mais le temps se dérègle : il s’arrête. Vivien et Chad entrent alors dans la vérité du Vivant.

Post Humus traite par le théâtre et la musique de la relation des hommes au

reste du vivant. Nous souhaiter transmettre la parole d’amoureux de la Nature. Encore jeunes (18 ans), nous voyons ce projet comme une nécessité. C’est un spectacle d’extérieur : les représentations se feront en forêt, dans une lumière crépusculaire. Le spectacle alliera sciences et poésie.

La pièce vibre au son de la contrebasse. Cet instrument prolongera l’évènement par un « after musical ». Une balade nocturne suivra ponctuée de débats, etc…

Le projet verra le jour cet été dans le département de l’Aube, puis se jouera au festival Histoires de Passage 2017 en Dordogne suite à la proposition de Laurent Gervereau, Directeur de l’Institut National de l’Image et vice-président de la Fondation René Dumont.

Chad COLSON et Vivien FENART

lesgraines… plantées en juillet 2015 elles font pousser le projet…

Comédiens/metteurs en scène (portraits page 4) Chad Colson Vivien Fénart Musicien/Contrebassiste (portrait page 4) Christian Conan Conception visuelle (scénographie, costumes, effets speciaux) Chad Colson et Chrystelle Robin Avec les voix de Vincent Munier, Wildlife Photographer (portrait page 5) Thierry Tournebize, Conservateur de la forêt d’Orient Marc Petitprez, Président départemental des Croqueurs de Pommes Adeline Clément, Jean-Yves Goustiaux, Centre d’Initiation à la Nature Auberive Avec la collaboration et le soutien de Laurent Gervereau et le Festival Histoires de Passage (Argentat, Dordogne) ; Le lycée Edouard Herriot (Ste Savine) ; Isabelle Petit, Professeure de Philosophie au Lycée Edouard Herriot ; Luc Lémonon de la compagnie Solentinâme ; Le Parc Naturel Regional de la forêt d’Orient ; Les Offices de Tourisme de France Slim Gourmand – Boual Alimentation, Restauration de type rapide Administration / Organisation de la soirée : Les élèves du Lycée Edouard Herriot - Younes Boual ; Titouan Penthier ; Stelina Vitale ; Agathe Meunier ; Pauline Havard Gestion / Encadrement : Les Artisans de l’Ephémère - Pascal Broché

…portraits de l’équipe artistique… Christian Conan, enrichi (de) par la musique classique, s'illustre à merveille enlaçant sa douce alliée, la contrebasse. Il manie aussi la basse, le piano et les percussions. Issu du conservatoire national de Troyes et titulaire du C.E.F.M / D.E.M Jazz, Christian Conan a suivi différents stages (Didier Lockwood ; jazz vocal mission voix lorraine). Il est désormais professeur de Basse/contrebasse au Conservatoire de Sainte Savine (10). Christian Conan participe à moult événements, avec les Flâneries de Reims, Jazz à Vienne… se représentant en des lieux de renom comme le Petit Journal Montparnasse. Après Le Swing du Poète en 2015, Post Humus est le second projet qu’il réalise avec les Artisans de l’Ephémère.

Chad Colson, diplômé d’art dramatique conservatoire de Troyes, il a suivi de nombreuses Master-class (J. Le Louët, N. Petisoff, Gingolph Gateau, etc) et se produit dans avec Les Artisans de l’Ephémère, Catherine Toussaint, Marie Hélène Ain... Chad Colson réalise ses premières mises en scène pour le festival Scénoblique et pour l’Ouverture de la saison 2014/2015 du théâtre de la Madeleine à Troyes. Parallèlement, il est correspondant-journaliste au Festival d’Avignon pour Radio Zinzine. Post-Humus est la première « mise en forêt » qu’il monte avec son ami Vivien Fénart.

Vivien Fénart, diplômé d’art dramatique également au conservatoire national de Troyes, il a pu suivre le stage de la Méthode Alexander (C. Clicquot De Mentque) puis avec les compagnies Comedrama et Solentinâme, sur L’enfant de sable de Tahar Ben Jelloun. Il collabore avec les Artisans de l’Ephémère en 2015 pour Le Swing du Poète dans lequel il partageait déjà la scène avec Chad Colson et Christian Conan. La même année, il travaille sur un extrait des Combustibles d’Amélie Nothomb et une adaptation du «Lièvre et la Tortue » pour un spectacle de Jacob Diboum. Il travaille l’été pour Radio Zinzine au festival d’Avignon.

Portraitdel’unevoixduspectacle…

VincentMunier Vincent Munier est l’un des photographes animaliers français les plus influents du XXIe siècle. Depuis 2002, il réalise de nombreux reportages à travers le monde, dans sa quête de montrer la beauté de la nature sauvage et de mettre en lumière des espèces animales menacées. Ses photographies sont publiées dans la presse internationale (Terre Sauvage, National Geographic, Paris Match, Télérama, BBC Wildlife Magazine, La Salamandre, Animan…). Il est le premier photographe à avoir reçu trois fois le Eric Hosking Award du BBC Wildlife Photographer of the Year. Il réalise en 2014 le film Scandinavie pour France 2 Il est l'auteur d'une douzaine d'ouvrages photographiques chez différents éditeurs. Ses images font régulièrement l'objet d'expositions au sein de festivals de photographie et sont montrées dans des galeries d'art en France et à l'étranger.

Les extraits d’un grand entretien, exclusif et inédit, réalisé par Chad Colson avec Vincent Munier, seront présents dans le

spectacle.

ladémarche… UnregardsurleVivant

Beaucoup d’alertes ont été lancées, par les scientifiques, relayées par la presse et médias de fortes influences notamment en France. Nous connaissons aujourd’hui les effets néfastes de l’action humaine sur la terre, notre devoir est donc écrit noir sur blanc.

Cependant, il nous paraît manquer un attachement au Vivant

permettant l’envie de sa connaissance, de son contact, de sa protection. Au cœur de cette forêt, nous ne tiendrons pas un discours sur les catastrophes, mais au contraire, un appel à l’exaltation.

Post Humus naît de la quête d’une relation raisonnable entre

humains et non-humains : non un retour nostalgique à une nature idyllique, mais un élargissement de nos conceptions de vie. Notre volonté est de faire exister l’amour de la nature en son sein, d’y arborer tout son charme, et ainsi par les inclinaisons naissantes chez le spectateur, répondre ceci : si l’on sauvegarde ce que l’on connait, on protège mieux ce que l’on aime. La confluence de la poésie et des sens fera de cette pièce crépusculaire un puissant brâme de la nature à l’homme.

Unthéâtregrandeurnature

A la tombée du jour, le noir envahit la foule verte de la forêt, les

silhouettes se confondent avec les arbres et on ne sait plus si ce sont des troncs d’arbres ou des corps d’hommes qui se dressent dans l’obscurité.

En proposant un spectacle en pleine forêt, nous croyons que

s’affranchir des édifices conventionnels fermés, permettra une confrontation positive de l’homme à la nature. Les représentations se déroulent en forêt. Cela nous pousse à faire preuve d’inventivité dans la forme du spectacle sur le plan de la dramaturgie mais aussi de la mise en scène et de l’interprétation. Choisir la Nature comme lieu de représentation, c’est accepter la liberté et le risque qu’elle offre : la vie, l’éphémère et la part de hasard qui en découlent et qui sont l’essence même du théâtre.

Les répétitions se feront donc sur-mesure des milieux. C’est

pourquoi, plutôt que de mise en scène nous préférons parler de mise en foret. Le respect de la nature nous impose d’éviter de trop forts décibels, de trop puissants éclairages. Nous souhaitons voir cette contrainte comme un atout.

Ce spectacle en forêt est le moyen de nous réunir. Nous réunir en forêt, c’est d’abord faire un : Nature totale. C’est aussi faire disparaitre deux oppositions : d’une part entre l’homme et la nature ; d’autre part, entre l’acteur et le spectateur. Cette communion nous amènera à aller jusqu’au sentiment d’appartenance à un tout, interconnecté et inséparable, sans omettre la pluralité des existants du vivant.

UntravailderecherchesetderencontresChacune des étapes de la création s’est déroulée au sein d’un environnement

naturel : aussi bien dans “Les Viennes” à Sainte-Savine que dans les forets en campagne. Eloignés de l’ambiance de la ville, nous nous isolions dans les espaces verts afin d’y puiser un maximum d’inspirations.

Notre écriture s’appuie sur nos rencontres. D’abord, une dizaine d’heures

d’enregistrements avec des passionnés et amoureux de la nature, de grands entretiens aux détours de sous-bois (annexe n°1).

Puis une rencontre indirecte et élargie avec les étudiants du lycée Edouard Herriot

de Sainte-Savine (10) par le biais d’un questionnaire (annexe n°2). Des études scientifiques et travail de documentation que nos expériences personnelles ou communes ont complété le projet tout au long de l’année.