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105 parlant, elle n’est pas même antérieure selon le temps car c’est d’un être en entéléchie que procède tout ce qui devient. Il est clair que l’objet sensible fait seulement passer la faculté sensitive de la puissance à l’acte : car en fait, la faculté ne subit ni passion ni altération. Ainsi est- ce une autre espèce de mouvement, le mouvement étant l’acte de ce qui est inachevée, tandis que l’acte au sens absolu est tout différent l’acte entendu comme l’acte de ce qui est parfaitement achevé (Livre III, 7, 431a, p. 95). L’intellect, lorsqu’il est en acte, est identique aux objets (de pensée) (Livre III, 7, 431b, p. 97). L’âme este, en un sens, tous les êtres. Les êtres sont ou sensibles ou intelligibles : la science s’identifie aux objets du savoir comme la sensa- tion aux objets sensibles. Science et sensation se divisent de la même manière que leurs objets, elles correspondent à leurs objets en puissance, considérées selon l’acte et elles correspondent à leurs objets en acte. En l’âme, les facultés sensitive et intellectuelle sont en puissance leurs objets : l’intelligible et le sensible. L’intellect est forme des formes tandis que le sens est forme des qualités sensibles (Livre III, 8, 432a, p. 97—98). C’est parce qu’il désire que l’être vivant se meut lui- même. Mais la faculté désirante n’est pas indépendante de la représentation, et toute représentation est rationnelle ou sensible (Livre III, 10, 433b, p. 103). Aucun corps doué de mouvement ne possède une âme sans être doué de sensation (Livre III, 12, 434b, p. 105). Marcel-Louis Viallard EMASP pédiatriques et adultes, EA 4569, département « médecine, vulnérabilités, éthique, société », université Paris René-Descartes, Necker-Enfants—Malades, AP—HP, 149, rue de Sèvres, 75007 Paris, France Adresse e-mail : [email protected] Disponible sur Internet le 29 juin 2011 doi:10.1016/j.medpal.2011.05.005 Vivre quand le corps fout le camp ! Sous la direction de Christian Gallopin. Éditions Érès. 251 pp. Avant propos : (Christian Gallopin p. 13—5) Vulnérabilités et fragilités corporelles peuvent-elles encore prendre sens dans un monde d’apparences, de surfaces ? Comment ? Pourquoi ? Au nom de quelle(s) espérance(s) peut-on encore habiter, endosser, s’abriter d’un corps défaillant ? L’ancien et toujours nouveau débat, opposant monisme et dualisme (ainsi que les rapports âme-corps) se trouve réactivé. Dépecé peut-être, mais certainement pas exposé, le corps semble devoir aujourd’hui montrer une image esthé- tiquement correcte. L’ouvrage retrace les actes d’une journée de recherche clinique construite pour explorer dans une approche pluri- disciplinaire des questions comme : Quelle place dans notre monde pour l’homme ? Quelle place pour l’autre l’autre et moi avec le corps qu’il a ? Récit alphabétique ou dictionnaire medico- amoureux : (Hélène genet, p. 19—36) Accouchement et mort La mort n’est ni le terme ni le contraire de la vie, elle en est la matière. On donne la mort en même temps que la vie, et quelques fois, elle vous saute à la gorge. Amour et savoir L’amour est (ce) savoir. Je prolonge mon enfant, je suis sa voix confisquée par les tuyaux. On aurait pu me réduire au silence, ni asservir à la science. . . ; Je monte la garde de son corps écartelé. L’amour donne cette force de contradiction, précieuse, salutaire. Il y en a qui croient que ce sont les machines qui sauvent et qui font vivre. Crier et se taire Se taire, c’est consentir. Crier, c’est rester vivant. Épreuve et impuissance L’épreuve (souffrance, malheur, adversité) nous rappelle violemment que nous ne maîtrisons pas nos existences, la grande illusion moderne. Pour l’entourage, pour les soi- gnants eux-mêmes, l’épreuve, c’est l’impuissance. Hôpital et prison Je découvre propos du refus d’une infirmière que la maman dépose un doudou aux côtés de son nourrisson) avec horreur la grande folie hospitalière, les dérives d’une méde- cine purement technicienne qui se croit seule responsable du rétablissement d’un être. Provocation, réprimandes : mais est-on ? Nécrose et névrose Voilà ce que c’est que l’hyper-médicalisation littéralement, personne ne le voit : c’est dans les habitudes, et pourtant le symptôme est limpide : névrose institutionnelle. La méde- cine est gangrenée (par son aveuglement à résumer l’être humain à son seul fonctionnement physiologique ou tech- nique) et elle ne le sait pas. Oubli et ouverture L’hôpital et la maladie excluent le social. . . ; c’est que beau- coup ne savent pas composer avec la souffrance : il ne faut pas leur faire voir trop longtemps la détresse. Parler et écouter Chance inouïe : celle d’être dans un service la parole est reconnue, condition de l’humanité. Cela permet de substi- tuer les mots à la violence. « Et ce que je redoute m’arrive !. . . » (Michel Billé ; p. 43—62).

Notes de lecture

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rlant, elle n’est pas même antérieure selon le tempsr c’est d’un être en entéléchie que procède tout ce quivient. Il est clair que l’objet sensible fait seulementsser la faculté sensitive de la puissance à l’acte : car ent, la faculté ne subit ni passion ni altération. Ainsi est-

là une autre espèce de mouvement, le mouvement étantcte de ce qui est inachevée, tandis que l’acte au senssolu est tout différent — l’acte entendu comme l’acte de

qui est parfaitement achevé (Livre III, 7, 431a, p. 95).ntellect, lorsqu’il est en acte, est identique aux objets (densée) (Livre III, 7, 431b, p. 97). L’âme este, en un sens,

Récit alphabétique ou dictionnairemedico- amoureux : (Hélène genet,p. 19—36)

Accouchement et mort

La mort n’est ni le terme ni le contraire de la vie, elle enest la matière. On donne la mort en même temps que la vie,et quelques fois, elle vous saute à la gorge.

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la même manière que leurs objets, elles correspondent àrs objets en puissance, considérées selon l’acte et elles

rrespondent à leurs objets en acte. En l’âme, les facultéssitive et intellectuelle sont en puissance leurs objets :telligible et le sensible. L’intellect est forme des formesdis que le sens est forme des qualités sensibles (Livre III,432a, p. 97—98).C’est parce qu’il désire que l’être vivant se meut lui-me. Mais la faculté désirante n’est pas indépendante dereprésentation, et toute représentation est rationnelle

sensible (Livre III, 10, 433b, p. 103). Aucun corps doué deuvement ne possède une âme sans être doué de sensationvre III, 12, 434b, p. 105).

Marcel-Louis ViallardEMASP pédiatriques et adultes, EA 4569,

département « médecine, vulnérabilités, éthique,société », université Paris René-Descartes,

Necker-Enfants—Malades, AP—HP, 149, rue deSèvres, 75007 Paris, France

Adresse e-mail : [email protected]

Disponible sur Internet le 29 juin 2011

i:10.1016/j.medpal.2011.05.005

Vivre quand le corps fout le camp ! Sous la directionde Christian Gallopin. Éditions Érès. 251 pp.

ant propos : (Christian Gallopin p. 13—5)

lnérabilités et fragilités corporelles peuvent-elles encorendre sens dans un monde d’apparences, de surfaces ?

mment ? Pourquoi ?Au nom de quelle(s) espérance(s) peut-on encore habiter,

dosser, s’abriter d’un corps défaillant ?L’ancien et toujours nouveau débat, opposant monismedualisme (ainsi que les rapports âme-corps) se trouvectivé.Dépecé peut-être, mais certainement pas exposé, le

rps semble devoir aujourd’hui montrer une image esthé-uement correcte.L’ouvrage retrace les actes d’une journée de recherche

nique construite pour explorer dans une approche pluri-ciplinaire des questions comme :Quelle place dans notre monde pour l’homme ? Quellece pour l’autre — l’autre et moi avec le corps qu’il a ?

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ier et se taire

taire, c’est consentir. Crier, c’est rester vivant.

reuve et impuissance

preuve (souffrance, malheur, adversité) nous rappellelemment que nous ne maîtrisons pas nos existences, lande illusion moderne. Pour l’entourage, pour les soi-

ants eux-mêmes, l’épreuve, c’est l’impuissance.

pital et prison

découvre (à propos du refus d’une infirmière que laman dépose un doudou aux côtés de son nourrisson) avecrreur la grande folie hospitalière, les dérives d’une méde-e purement technicienne qui se croit seule responsable

rétablissement d’un être.Provocation, réprimandes : mais où est-on ?

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ilà ce que c’est que l’hyper-médicalisation littéralement,rsonne ne le voit : c’est dans les habitudes, et pourtant le

ptôme est limpide : névrose institutionnelle. La méde-e est gangrenée (par son aveuglement à résumer l’êtremain à son seul fonctionnement physiologique ou tech-ue) et elle ne le sait pas.

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ance inouïe : celle d’être dans un service où la parole estonnue, condition de l’humanité. Cela permet de substi-r les mots à la violence.« Et ce que je redoute m’arrive !. . . » (Michel Billé ; p.

—62).

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nva vous empêcher de vivre. Il n’y a de vieillesse qu’incarnée,vécue dans un corps de chair et respectable parce qu’il estcorps d’homme ou de femme.

106

Chacun est seul devant la maladie qui dure, invalidantedevant le handicap, à plus forte raison devant la mort.

Il y a tant de raisons d’essayer de le dire et de le gardepour soi. . . Tant de peurs, d’en saturer les autres au poinde les éloigner.

L’être entier empêche de penser, de raisonner, envatotalement par une douleur qui vous recroqueville, vouréduit en une boule de corps qui ne peut plus communique

Nos douleurs sont tellement différentes ou plutôt nomanières de souffrir sont tellement différentes !

La douleur de « l’aidant » (peut se placer) en paravenen écran, en protection contre, ou au moins devant la douleur de celui qui pensait pouvoir quelque peu exprimer

sienne. C’est que la douleur (la souffrance) est presqucontagieuse ; nous avons socialement un rapport tellemenétrange à la douleur (à la souffrance) que celle de l’autrest comme dangereuse, possiblement envahissante et qu’vaut mieux alors occuper l’espace de la relation avec spropre douleur que de laisser celui qui souffre exprimer

sienne, surtout s’il le fait dans les larmes, avec un brin ddésespoir.

« Ca signifie sûrement quelque chose quelque part » :Les pseudo-psys aiment bien cette plainte. . ., ils vou

abordent gentiment, se protégeant derrière des approche« alternatives », « douces », évidemment, les « prétenduethérapies », inspirées d’ailleurs, de loin, de cultures quelles, ont compris et savent depuis toujours ce que notr« obscurantisme scientifique occidental » nous empêche dvoir et ce que notre « culture judéo-chrétienne » nouempêche d’accepter. Leur cheval de bataille : « la malada du sens et quand tu l’auras compris, ca ira mieux ».

Le dire ainsi renvoie à notre incapacité fondamentaletrouver sens pour nous-mêmes, à le dire, à l’énoncer.

Vous avez mal au genou ? « Ce n’est pas sansignification. . . Il faudrait voir du côté du « je-nous ». Bravo(psychologie, prétention hasardeuse ? Jeu de mot ?. . .) Lpsy dont j’ai besoin, est celui qui est capable de gader le silence, d’une écoute bienveillante et d’un souriraccueillant. Quel est ce système fou où ce qui n’est papossible quand le malade le demande, le devient imméditement quand le médecin le suggère. Système qui nous facroire qu’il entend bien placer l’usager au centre du dispositif de soin. . . Il y a des centres sacrements périphériquequand même. . .

Discours de santé publique s’ouvre d’illusion de tout matriser ! Prétention d’une démarche qualité qui oublie qu’eljuge un process, pas une situation humainement vécue, resentie et évaluée. Évaluation oui, planification oui, maarrêtons d’exclure l’homme de tout. La rationalité est uoutil humain. Ce n’est pas la raison qui crée l’homme, mal’homme qui génère la raison. L’homme ne répond pas à unformule mathématique, ne s’enferme pas dans des critèredont la visée est économique plus qu’humaniste.

Tension et dispension (Olivier Haralambon ; p67—85)

Quand peut-on dire du corps qu’il fout le camp ? Suffit il drépondre : quand il menace de ne plus vivre ? Et s’il fout

camp, ou fout-il le camp ?

Notes de lectu

Le corps, selon Merleau-Ponty, qui s’efface dans la peception ne saurait être un lieu puisqu’il fait être l’espacequ’il met au monde, offre un monde, mains ne placpas pour cela devant le monde. Le corps n’est pas upoint de vue, une perspective depuis laquelle : il n’offraucune perspective sur le monde, pas plus que sur lumême.

La conscience est articulation sans distance des élémendistincts qui font son contenu, elle est ce que RaymonRuger appelle une « surface absolue » ou un « survol sandistance » : l’étendue sensible est « extériorité et distintion réciproque de parties, malgré l’absence de tout centrde perspective ; ce qui heurte en nous le sens géométriqueéduqué par le monde de la perception.

Le corps vécu ne se distingue pas aisément de

conscience du monde. Il fait « suture », comme dit MerleauPonty, entre intériorité et extériorité : il est les deux à

fois.L’esprit et le corps sont « distincts et non séparés », te

l’agir et la résistance dans l’expérience du sens intime révélatrice du moi chez Maine de Biran.

En quoi serions-nous avancés de reconnaître que douloureux nous sommes privés de corps ? Et qu’un corps qui foule camp est déjà un corps absent ?

Vieux corps ou corps de vieux (Michel Billé ; p115—30)

Ai-je su voir l’homme derrière ce corps qui fout le camp ? Ltraitement social et médico-social dont font l’objet les handicapés, malades ou très âgés pourrait nous en faire douteCe sont ces corps vieillissants qui font l’objet du traitemensocial de la vieillesse. Le risque est de ne regarder la pesonne qu’à travers son corps, au motif ou au prétexte quson esprit l’a déjà quittée.

Celui dont on dit qu’il a perdu l’esprit, le dément, edonc, dans le regard que nous posons sur lui, réduit à socorps, puisqu’il ne reste que cela de lui. Autant dire, si

corps fout le camp, qu’il ne reste pas grand-chose de lui.y a alors bien longtemps que l’on a oublié l’homme.

Pour l’entendre, il faut se taire d’abord, faire le silencqui permet à l’autre de se laisser aller à la rencontre,

l’apprivoisement. Le corps garde mémoire de ce que la pesonne a vécu et les épreuves, les émotions, les séparationles pertes, les deuils, les joies, les gens, impriment leutraces dans ces « corps livres d’histoire de vie » que nous nsavons pas ou presque pas lire.

Ne perdez jamais votre indépendance, on aurait tôt faivous le savez, de mesurer votre « perte d’autonomie » eutilisant une « grille » évidemment « iso normée », modernitoblige, qui permettra de vous classer dans une catégorieun « Groupe Iso Ressource » (GIR) en fonction duquel on vouattribuera ou non une « aide personnalisée à l’autonomie !

Le placement d’une personne en établissement, au fondn’est possible que par sa réduction au statut d’objet, objede placement.

Une fois en établissement, pour vous éviter de mourir, o

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r les chemins de Dante (Christian Gallopin ; 167—79)

e rien du tout, c’est une manie de l’humain. Apparaîtrelement. À part être seulement.Le texte de ce chapitre est d’une intense profondeur enonance avec l’émotion qu’il tente, bien plus que de dire,

signifier. En extraire des notes serait attenter à la splen-ur de l’écrit que nous invitons les lecteurs à le visiterDLR).

acteur, le citoyen et le témoin (Bertrandrgely ; p. 183—219)

fait qu’un jour le corps nous lâche est un drame. Oncouvre que ce qui semblait être un allié en nous devient

obstacle, pire un fardeau. Il ne va pas de soi de devenir individu au sens fort du terme. Deux choses menacent.ux formes de refus de la vie, la soumission à la vie refou-t le moi, l’affirmation violente de soi refoulant la vie. Ilt donc marcher avec soi et avec la vie (sagesse de Hegel).

oir un corps métaphysique et pas simplement social ouonscient est une nécessité.Nietzsche considère que :

que la culture humaniste a fait de l’homme une entitémétaphysique supérieure aux animaux ce qui est un

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anthropocentrisme narcissique : l’homme n’est qu’un ani-mal comme les autres ;bonté, pitié et amour (valeurs chrétiennes) anesthésientla puissance humaine et dégénère l’homme.

Cependant :la négation de l’homme par l’homme est la preuve del’existence de l’homme ;le corps est le corps de quelqu’un et non un corps ano-nyme : qu’il n’y ait plus personne derrière le corps, il n’estpas sûr que le corps puisse exister ni même survivre.

Si la science comme l’éthique appellent une lutte contreprétention de savoir et la complaisance à l’égard de soi,souffrance appelle une philosophie du oui.

Marcel-Louis ViallardEA 4569, soins palliatifs pédiatriques,

département « médecine, vulnérabilité, éthiqueet société », université Paris-Descartes, SorbonneParis-Cité, Necker—Enfants-Malades, AP—HP, 149,

rue de Sèvres, 75007 Paris, France

Adresse e-mail : [email protected]

Disponible sur Internet le 18 avril 2012

i:10.1016/j.medpal.2012.02.004