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Médecine palliative Soins de support Accompagnement Éthique (2014) 13, 226—228 Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com NOTES DE LECTURE À propos de « La métaphysique de la présence de l’absence », D.P. Nerhot. Éditions Mimesis, Collection « Anthropologie de la liberté » (2014). 83 pp. Penser le « sens » comme « présence » pourrait être une fac ¸on de penser « l’Être ». Le « Maintenant » aurait à voir avec la conscience, c’est- à-dire une part de la « science », du « savoir », « du soi », « sur soi », « en soi » » qu’aurait « l’Être-là ». Savoir, science de ce qui est là, ici, maintenant et qui est accessible à la raison, à la sensibilité, au ressenti, à l’interprétation. . . le savoir serait science autant que pré- science, conscience (science en soi, ici et maintenant, directement accessible « physique »). Mais aussi « en consci- ence », intuition, projection, interprétation, « au-delà » de l’Être-là comme de cet instant-ci, plus difficilement acces- sible, voire « immatérielle », de l’ordre du sensible. En quelque sorte pour se référer, sûrement caricatu- ralement à Aristote, le savoir, l’Être ont à voir avec une part « physique » et une part « métaphysique ». Cela ne doit pas pour autant négliger ce qui caractérise avant tout l’Être, son essence, le fait simplement d’exister, c’est-à- dire sa part ontologique en ce que c’est peut-être qu’est l’unicité. Être implique d’exister, certes mais aussi en singularité, en ce lieu (comme ailleurs), à cet instant-ci (avant il n’était pas ou était tel qu’il était mais pas encore ce qu’il est devenu, donc être en devenir, en advenir) ; plus tard il sera, « autre-ment », toujours Être, mais Être devenu, advenu à cet instant-là, autre instant que cet instant-ci. Autrement dit, autrement pensé, « penser l’Être », ce pourrait être pen- ser l’Être-là, ici, maintenant dans ce qu’il est accessible, en « science » (physique), en « con-science » (raison, pensée, intuition), en in-con-science (sensible). Ce pourrait être penser aussi, en même temps l’Être, dans une globalité, « L’Être en soi en tant que tel » associé intrinsèquement inséparable de l’Être-là. Penser l’Être en tant que tel dépasse la seule « physique » et nécessite l’appel à une « métaphysique » pour tenter l’approche de ce qui pourrait être « l’au-delà, de l’Être- ». Penser l’Être appelle aussi une ontologie pour tenter d’approcher « l’essence de l’Être en soi, de l’Être en tant que tel ». Autrement dit encore, plus concrètement en médecine, penser l’homme malade comme : le corps qu’il a (dimension physique, physiologique, direc- tement accessible) ; le corps qu’il est (ce qu’il en dit, en pense, en ressent. . . dimension plutôt métaphysique) ; le corps qu’il pense, auquel il aspire, qu’il idéalise. . .. (dimension ontologique qui l’inscrit dans un advenu au sein d’un avenir). Penser, c’est, dit Heidegger dans son Qu’appelle-t-on penser ?, penser l’impensé, le non encore pensé. . . Dans nos pratiques cliniques, nous sommes régulièrement confrontés à des situations inédites ou à des situations au sein desquelles le patient nous interpelle du fait de son état physiologique et/ou relationnel. Il nous est parfois nécessaire, au-delà de la mobilisation de nos compétences technoscientifiques spécifiques, de prendre le temps de penser le patient dans sa réalité, dans ses possibles et impossibles. Penser aussi de fac ¸on à ne pas nous enfermer dans nos croyances, nos représentations, nos peurs propres et pouvoir ainsi tracer les limites du juste soin, du juste traitement pour lui et pas pour notre seule conscience ou celle d’autres que lui. C’est une fac ¸on rationnelle de ne pas s’enfermer dans une éthique de conviction, même affi- née par une éthique de discussion et de responsabilité, afin d’entrer dans une éthique des limites (parfois appelée aussi éthique de la finitude). Dans chaque pensée, il y a part de la vie, d’avéré, de constaté, d’observé, mais il y a aussi part de non-savoir, de supputé, d’interprété, d’intuitivement parfois plus ou moins rationnellement projeté. On pense ici, maintenant, en soi, par soi, pour soi, avec ou en présence d’un autre qui est un autre nous-mêmes. Autre nous-mêmes, à la fois même et étranger, partageant le fait d’Être, en singularité et en altérité dans un même instant, un même monde. C’est en « essence » que soi-même et l’autre ne pourrait faire qu’un. Un, chacun avec son sens singulier, son Être-là, ses atouts. . . L’unicité de l’Être serait d’ordre ontologique, la singularité serait de l’ordre physique. La métaphysique pourrait être le chemin, le lien entre les deux comme un outil indispensable d’apprivoisement. Patrick Nerhot dit « nous ne pouvons penser que par ce qui constitue notre savoir », cette vérité évidente renvoie au fait que « penser » est un acte de raison qui s’inscrit dans une réalité de l’être humain, au sein même de ses limites. Cette évidence est bien plus qu’apparente, que spontanéité. L’homme pense dans ses limites. Les savoirs humains sont inscrits dans les possibles de l’humain, dans ses capaci- tés à construire, à maîtriser, à ressentir, à dire, à faire, à supporter. . . Mais, et c’est là, ce que peut nous apporter la http://dx.doi.org/10.1016/j.medpal.2014.06.001 1636-6522/

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OTES DE LECTURE

À propos de « La métaphysique de la présence del’absence », D.P. Nerhot. Éditions Mimesis, Collection« Anthropologie de la liberté » (2014). 83 pp.

enser le « sens » comme « présence » pourrait être uneacon de penser « l’Être ».

Le « Maintenant » aurait à voir avec la conscience, c’est--dire une part de la « science », du « savoir », « du soi », « suroi », « en soi » » qu’aurait « l’Être-là ».

Savoir, science de ce qui est là, ici, maintenant et quist accessible à la raison, à la sensibilité, au ressenti, à’interprétation. . . le savoir serait science autant que pré-cience, conscience (science en soi, ici et maintenant,irectement accessible « physique »). Mais aussi « en consci-nce », intuition, projection, interprétation, « au-delà » de’Être-là comme de cet instant-ci, plus difficilement acces-ible, voire « immatérielle », de l’ordre du sensible.

En quelque sorte pour se référer, sûrement caricatu-alement à Aristote, le savoir, l’Être ont à voir avec uneart « physique » et une part « métaphysique ». Cela neoit pas pour autant négliger ce qui caractérise avant tout’Être, son essence, le fait simplement d’exister, c’est-à-ire sa part ontologique en ce que c’est peut-être là qu’est’unicité.

Être implique d’exister, certes mais aussi en singularité,n ce lieu (comme ailleurs), à cet instant-ci (avant il n’étaitas ou était tel qu’il était mais pas encore ce qu’il estevenu, donc être en devenir, en advenir) ; plus tard il sera,

autre-ment », toujours Être, mais Être devenu, advenu àet instant-là, autre instant que cet instant-ci. Autrementit, autrement pensé, « penser l’Être », ce pourrait être pen-er l’Être-là, ici, maintenant dans ce qu’il est accessible,n « science » (physique), en « con-science » (raison, pensée,ntuition), en in-con-science (sensible).

Ce pourrait être penser aussi, en même temps l’Être,ans une globalité, « L’Être en soi en tant que tel » associéntrinsèquement inséparable de l’Être-là.

Penser l’Être en tant que tel dépasse la seule « physique »t nécessite l’appel à une « métaphysique » pour tenter’approche de ce qui pourrait être « l’au-delà, de l’Être-à ». Penser l’Être appelle aussi une ontologie pour tenter’approcher « l’essence de l’Être en soi, de l’Être en tantue tel ».

Autrement dit encore, plus concrètement en médecine,enser l’homme malade comme :le corps qu’il a (dimension physique, physiologique, direc-tement accessible) ;

Lits

http://dx.doi.org/10.1016/j.medpal.2014.06.001636-6522/

le corps qu’il est (ce qu’il en dit, en pense, en ressent. . .

dimension plutôt métaphysique) ;le corps qu’il pense, auquel il aspire, qu’il idéalise. . ..(dimension ontologique qui l’inscrit dans un advenu ausein d’un avenir).

Penser, c’est, dit Heidegger dans son Qu’appelle-t-onenser ?, penser l’impensé, le non encore pensé. . .

Dans nos pratiques cliniques, nous sommes régulièrementonfrontés à des situations inédites ou à des situations auein desquelles le patient nous interpelle du fait de sontat physiologique et/ou relationnel. Il nous est parfoisécessaire, au-delà de la mobilisation de nos compétencesechnoscientifiques spécifiques, de prendre le temps deenser le patient dans sa réalité, dans ses possibles etmpossibles. Penser aussi de facon à ne pas nous enfermerans nos croyances, nos représentations, nos peurs proprest pouvoir ainsi tracer les limites du juste soin, du justeraitement pour lui et pas pour notre seule conscience ouelle d’autres que lui. C’est une facon rationnelle de neas s’enfermer dans une éthique de conviction, même affi-ée par une éthique de discussion et de responsabilité, afin’entrer dans une éthique des limites (parfois appelée aussithique de la finitude).

Dans chaque pensée, il y a part de la vie, d’avéré, deonstaté, d’observé, mais il y a aussi part de non-savoir, deupputé, d’interprété, d’intuitivement parfois plus ou moinsationnellement projeté. On pense ici, maintenant, en soi,ar soi, pour soi, avec ou en présence d’un autre qui estn autre nous-mêmes. Autre nous-mêmes, à la fois mêmet étranger, partageant le fait d’Être, en singularité et enltérité dans un même instant, un même monde. C’est en

essence » que soi-même et l’autre ne pourrait faire qu’un.Un, chacun avec son sens singulier, son Être-là, ses

touts. . . L’unicité de l’Être serait d’ordre ontologique, laingularité serait de l’ordre physique. La métaphysiqueourrait être le chemin, le lien entre les deux comme unutil indispensable d’apprivoisement.

Patrick Nerhot dit « nous ne pouvons penser que par ceui constitue notre savoir », cette vérité évidente renvoieu fait que « penser » est un acte de raison qui s’inscrit dansne réalité de l’être humain, au sein même de ses limites.ette évidence est bien plus qu’apparente, que spontanéité.

’homme pense dans ses limites. Les savoirs humains sontnscrits dans les possibles de l’humain, dans ses capaci-és à construire, à maîtriser, à ressentir, à dire, à faire, àupporter. . . Mais, et c’est là, ce que peut nous apporter la

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Notes de lecture

phrase de Patrick Nerhot, l’homme est en quête, en quêted’un au-delà, d’un après, d’un temps qui dure, d’un sens.Autrement dit, l’homme tente d’avancer de l’inconnu (dunon su, non signifiant, du sombre, du non maîtrisé), versle connu, le su, (le compréhensible, lumineux, maîtrisé).L’homme pense intuitivement de facon anthropomorphique.Du savoir qu’il a de lui, sur lui, il tente d’aller vers un savoirde l’autre, sur l’autre, du monde, sur le monde. Autrementdit, l’homme pense, développe son savoir plus pour adve-nir que pour s’inscrire dans un simple avenir. Tout commel’homme malade se pense certes avec sa maladie, mais,aussi, avec bien plus que cela. Il se pense en « globalité »,en singularité et en altérité. Il se pense au monde, avecet parmi d’autres. Ce qui adoucit probablement la non-quiétude d’être, d’être au monde, dans ce qu’il maîtrisecomme dans ce qui lui échappe. Ce qu’il faudrait penserserait la présence de l’absence selon P. Nerhot. La présencecomme marque de ce qui « est là » et l’absence comme ce qui« n’est plus là » ou « pas là », peuvent s’illustrer concrète-ment en pratique médicale. La personne démente n’est-ellepas totalement présente physiquement et en grande partievoire totalement absente rationnellement ? Psychiquementest-elle présente ou absente ? Cette personne est à la foisabsence et présence.

Autre exemple : le nouveau-né porteur de lésioncérébrale majeure est physiquement présent, parfoisconfortable, vivant, être là, physiologiquement viable maisdans le même temps sans aucune interaction évidente.Absence ? Présence ? Il est là sans y être sauf si l’on dépasse,par un acte de signifiance de soin ou autre, ce sentiment oucette idée que nous avons de ce qu’est être humain, être unêtre humain.

L’idée du même aussi est présente là ! Et que dire de cessujets dont la seule évidence de la présence (présence ausens d’un corps qui happe, qui interagit avec l’autre !) sesitue dans un regard. Regard pouvant être expressif ou pas.Que pouvons-nous en dire vraiment ? Le poids de nos projec-tions, de nos interprétations, de notre volonté de considérerque ce qui devrait être, le soit réellement, quitte à ce qu’ilparaisse plus qu’il n’est au fond, ne forcent-elles pas laraison ?

Il y a là, tentative de penser l’absence présente, commela présence absente pour s’inscrire soi dans une relationavec un même aux confins de l’altérité. La proposition d’unetemporalisation du temps qui n’explique rien, mais dontl’objet est d’être au sein d’un moment, en présence (dansle même lieu, le même espace, le même instant d’un autreque soi). Le prendre soin pourrait alors être pensé commeune rencontre singulière en ce qu’elle est soignante, ren-contre d’un Autre que soi, percu, pensé, considéré commeun même à soi, dans sa singularité propre. Cela dans ce qu’ilme laisse percevoir de son existence (sa présence) et ce qu’ilne dévoile pas de lui (son absence).

Il peut y avoir là comme un écho, d’une certaine manière,à ce que proposent, d’une part, F. Jullien dans Philosophiedu vivre et, d’autre part, l’idée de mise en présence chezLevinas. On pourrait aussi convoquer plus avant certains élé-ments de la pensée de Heidegger dans Être et temps, maisaussi son Qu’appelle-t-on penser ?.

Le temps en tant que tel n’est peut-être pas indispen-sable à la présence au fond, mais la temporalité de l’êtrepeut être plus. Un même temps pour penser un autre même

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ans un même monde au sein d’un même instant, avec lesêmes incertitudes, la même non-quiétude pour le dire

utrement.Appel à une transcendance avec ou sans dieu, avec ou

ans tout Autre. Une transcendance qui fait avec le nonu et qui évite de confondre transcendance avec religiositéomme de confondre religiosité avec religion. Le spirituelst de l’ordre du « monde sensible », il peut revêtir de mul-iples parures ou utiliser diverses modalités d’expression.vec ou sans tout Autre, avec ou sans dieu, avec ou sanseligion, le spirituel est moyen ; de l’homme pour l’homme,e penser la présence de l’absence du même. De fait, ile s’enferme ni ne s’empêche pas d’accéder, en liberté, enumanité, au maximum de ses possibilités d’être au monde,ci, maintenant avec d’Autres, au sein d’une singularité quiespecte l’altérité. L’auteur semble avoir raison de proposerne métaphysique de la présence de l’absence. On pourraitégitimement lui demander s’il n’y verrait pas une dimensionntologique, portant sur l’essence même de cette présencee l’absence comme source d’existence.

Pour le clinicien dans des situations de néonatologie, derands handicaps cognitifs, de patients pauci-relationnels oun état végétatif chronique, il y aurait à penser probable-ent pour interroger ses pratiques et s’approcher autantue faire se peut du « juste soin » pour dépasser les ten-ions éthiques récurrentes, pour prendre en considérationette présence si bousculante de cette absence. Ce peuttre aussi une voie pour dépasser nos peurs, nos projections.l reste même dans son altérité ce patient, il nous happe,l nous oblige, il est toujours et encore de « nous », ici etaintenant.Au fond, le sens que l’on cherche à penser est celui de

e que nous faisons. Il ne s’agit pas de donner sens à laort, à la maladie, à un processus physiopathologique. La

Science » se charge de dire au plus loin qu’elle le peut ceui est un fait.

Ce qui est, est en partie accessible, en partie inaccessiblen l’état. Ce qui fait sens, c’est ce que l’homme fait : unonde de posturation, d’apprivoisement, d’expression, de

oi, de l’autre, dans le cadre de ses possibles, au fil de sonvancée dans le monde.

L’auteur a raison aussi de proposer de penser le tempsutrement qu’en temporalité pure. Le temps, pourrait êtretemporel, sans durée absolue. . . La pensée traditionnellehinoise propose une autre facon de penser le temps. Est-e une autre forme de métaphysique ? Est-ce une possibilitéour une autre ontologie ? Un travail d’approfondissemente mise en dialogue avec d’autres traditions que celle dea pensée helléniste, puis occidentale pourrait être un outilntéressant pour avancer dans la question de la présence de’absence notamment.

Le savoir comme « in-su » ne renvoie-t-il pas l’homme sa condition propre, c’est-à-dire un être possédant desossibles et des impossibles, un être « en dynamique » per-anente. Le fait d’être dans une attitude d’apprivoisemente son « Être-au-monde » l’amène à repousser ses limites, àécouvrir une sorte d’au-delà de ce qu’il percoit, connaît,essent, peut. . . ? Un peu comme si Être-là, ne se contentaitas seulement d’Être, mais de devenir, d’advenir. . .

Le savoir pourrait ainsi être pensé comme le su, avéré, leà, ici et maintenant (le passé qui n’est plus, mais qui a par-icipé à ce que le présent est, et le présent dans ce qu’il est

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ccessible) : la présence. Mais aussi, le savoir pensé comme’in-su ou le non encore su, voire pourquoi pas « l’oublié »,

l’omis » (le futur proche ou lointain, le rêve. . .) :’absence.

Et comment penser l’intuition déductive ou la projec-ion intuitive. En cela, l’idée de la « présence de l’absence »st plus séduisante, plus « logique » que l’absence de larésence. Peut-être existe-t-il un décalage, un troublessu d’une action de rationalisation (en quelque sorte

penser » par exemple face à une personne en état végétatifhronique, présente physiquement et absente relation-ellement) et la prise de conscience, le ressenti d’unanque (en quelque sorte « ressentir » percevoir, projeter),ar exemple après la mort d’un proche, ou la confronta-ion aux conséquences d’une maladie, d’un accident, d’unraitement. . .

Trouble au sens de difficulté à « fusionner » les 2 situationsu plus simplement à réunir au sein d’une même raisoninsensible, physique, concret plus ou moins) et sensibleémotion, résultats des sons, perception . . .).

Les aspects « sensible et physique » de l’humain appa-aissent dans le même temps. Ils s’expriment dans desêmes instants. Ils disparaissent concomitamment. Du

oins de ce que l’on peut concrètement en décrire.Vision « uniciste » de l’Être humainLa métaphysique intervient probablement là, de même

ue l’ontologie.

Notes de lecture

L’auteur aurait raison quelque part. La métaphysiqueavorise la « transcendance ». Être ici et maintenant, là et

la fois là-bas, au-delà de ce temps présent. Ce seraitn « outil » de signifiance d’une présence, d’une absenceui pourrait n’être qu’une. Une concrète, présente, l’autreassée ou à venir ou en constitution, ou en délitation, autre-ent dit l’absence.La métaphysique pourrait participer à l’expression de

’indicible, dans ses fragilités, sa véracité, comme dansa pure fiction imaginaire. L’ontologie, elle, ne s’intéresseu’à ce qui existe, donc est, présente ou absente, maisxiste et est. L’une et l’autre à leur facon (et sont-ellesi distantes que cela entre elles ?) permettent en méthodee « faire avec « (d’être-là) dans l’incertitude (dans le suomme dans le non su) en apprivoisant l’in quiétante étran-eté de l’Autre, du monde et qui sait de soi, de lui, deous. Du moins peut-on suivre l’autre, si nous l’avons bienompris, dans sa construction rationnelle et l’idée qu’il nousn propose.

Marcel-Louis ViallardEA 4569, laboratoire d’éthique médicale et de

médecine légale, université Paris Descartes,médecine palliative périnatale, pédiatrique,

adulte, Necker—Enfants-Malades, AP—HP, 149, rue

de Sèvres, 75007 Paris, France

Adresse e-mail : [email protected]

Disponible sur Internet le 23 aout 2014