INSTITUT BIBLIQUE D’ÉTÉ POUR LEADERS LAÏQUES

Cours de prédication

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Leçon 1   : La nature de la prédication

I. Définition de l’homilétique.L’homilétique est l’art de préparer et de prononcer des discours fondés sur la Bible.

II. Définition de la prédication.A. Définition classique.La prédication est l’art de prononcer un discours basé sur la Bible et conçu pour persuader les hommes à croire en Jésus-Christ et pour les rendre conformes à son image.B. Définition étymologique.

1. Kerusso  : Prononcer comme un héraut de la part d’une autorité. Ce mot met l’accent sur la proclamation publique de la bonne nouvelle.

2. Euangelizo  : Annoncer l’évangile. Ce mot met l’accent sur la proclamation de la bonne nouvelle à un groupe ou à un individu (Actes 8.35).

3. Didasko  : Enseigner (1 Corinthiens 4.17). Ce mot met l’accent sur la proclamation de la bonne nouvelle de la vérité à ceux qui la connaissent déjà (1 Timothée 4.16 ; 5.17).

III. Types de prédicationIl y a deux types de prédication :A. Prédication conçue pour évangéliser les non-

croyants.B. Prédication conçue pour édifier les

croyants.

IV. Source de la prédication.La Bible est la source de la prédication. Toute prédication dite évangélique doit être centrée sur la Bible. Les messages doivent être bibliques. Cela est important pour deux raisons :

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A. À cause de l’inspiration des Écritures (2 Timothée 3.16 ; 2 Pierre 1.21).L’inspiration est le processus par lequel l’Esprit de Dieu a poussé les auteurs sacrés à écrire de la part de Dieu sans erreur et sans omission.

B. À cause de l’autorité de la Bible (« Ainsi parle l’Éternel », « l’Éternel Dieu dit », « la parole de Dieu m’est adressée »)

V. Importance de la prédication.La prédication est centrale pour la chrétienté :A. Dans l’AT : Les prophètesB. Dans le NT : Jésus, les apôtres et les

auteurs inspirés (Mt. 28.19-20 ; 10.7 ; Mc. 16.15 ; Lc. 4.18-19 ; Jn. 7.28, 37 ; Ac. 6.2, 4)

C. Dans l’histoire de l’église : une indication de la condition spirituelle de l’église.

VI. Thème de la prédication.Jésus-Christ est le centre de la prédication (Colossiens 1.28 ; 1 Cor. 1.23)

Leçons 2   : La nature des qualifications du prédicateur

Lecture : 1 Timothée 3.1-7 ; Tite 1

I. Considérations préliminaires pour être qualifié comme prédicateur :A. Désirer la charge (1 Tim. 3.1).B. Comprendre la charge (1 Tim. 3.1).

II. La nature des qualifications du prédicateur :Irréprochable : Ne peut-être le sujet d’accusation que ce soit. Cette qualification est la synthèse des autres qualifications (1Tim. 3.2 cf. Tite 1.7).

A. La qualification morale :

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Mari d’une seule femme (1Tim. 3.2 cf. Tite 1.6)1. Non à la polygamie.2. Non à la promiscuité sexuelle.3. Non au divorce suivi du remariage.

B. Les qualifications ayant rapport avec la vocation : (1 Tim. 3.2 cf. Tite 1.8)Sobre : Vigilant, (état inaccessible à toute influence qui assoupit ou obscurcit)Modéré : Sensé, humble.Réglé dans sa conduite (kosmios): sociable (ordonné, bien arrangé,)Hospitalier : Disposé à accueillir les étrangers (3 Jn 5-8 ; Héb. 13.2 ; Rom. 12.13).Propre à l’enseignement : 1. Bien connaître les écritures.2. Pouvoir communiquer la vérité.3. Redresser ceux qui ne sont pas fidèles (Tite 1.9)

C. Les qualifications sociales :(1 Tim. 3.3 cf. Tite 1.7)Ni adonné au vin :(Prov. 23.29-34)Ni violent : (Moise : Ex. 32.19 ; Nb. 20.1-13)Indulgent : doux (1Thes. 2.17)Pacifique : non querelleur (il ne lutte pas, ne rivalise pas, ne controverse pas)

D. La qualification pécuniaire : (1 Tim. 3.3 cf. Tite 1.11 ; 1 Tim 6.5 ; 1 Pierre 5.2)

Désintéressé : (qui ne cherche pas un gain sordide)

E. La qualification familiale : (1 Tim. 3.4-5)Bien diriger sa maison.Tenir ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté.

F. La qualification spirituelle : (1 Tim 3.6-7)1. Pas un néophyte2. Un bon témoignage.

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Leçon 3   : La classification et les types de sermon

I. Sermon topique ou thématique

C’est un sermon dans lequel les divisions principales tirent leur origine du thème, indépendamment du texte biblique. Les principales divisions doivent être tirées de ce sujet biblique et chaque division principale doit être supportée par une référence aux Écritures. Les versets qui supportent les divisions principales devraient habituellement être tirés de portions de la Bible qui sont assez séparées les unes des autres. Exemple 1:Sujet : la prièreThème : La manière dont nous devons prier :I. Nous devons prier avec foi (Mt. 21.22)II. Nous devons prier persévérance (Rom. 12.12c ; Lc. 18.1)III. Nous devons prier avec humilité (Lc. 18.13-14)

Exemple 2 :Thème : Rendement de compteI. Pour nos paroles (Mt. 12.36)II. Pour nos motifs (1 Cor. 4.5)III. Pour les âmes confiées à notre garde (Hé. 13.17)

II. Sermon textuelC’est un sermon dans lequel les divisions principales tirent leur origine d’un texte biblique consistant en quelques versets. Le plan principal reste dans les limites du texte. Le texte peut consister en quelques mots d’un verset jusqu’à deux ou trois versets.Exemple :Texte : 2 Timothée 3. 16-17Sujet : La Parole

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Thème : La valeur de la parole de DieuI. Elle est inspirée de Dieu v16a.II. Elle est utile v16bIII. Elle conduit à la maturité v17.

III. Sermon sous forme exposéC’est un sermon dans lequel une portion plus ou moins longe des écritures est interprétée, expliquée par rapport à un thème ou à un sujet. Dans l’exposé du sermon, il faut dévoiler la signification ou dégager le sens des Écritures. Le génie de la prédication sous forme d’exposé, c’est de rendre la signification des Écritures claire et simple. Dans le sermon sous forme d’exposé, l’ensemble de la matière du sermon (sujet, thème, divisions principales et secondaires du texte) est tiré du texte.Exemple :Texte : Exode 14.1-14Sujet : La traversée de la RougeTitre : Voie sans issueI. C’est l’endroit où vers lequel Dieu nous conduit

quelquefois (vv1-4a)A. Par un ordre précis (vv1-2)B. Selon ses propres desseins (vv3-4)

II. C’est l’endroit où Dieu nous éprouve (vv4b-9)A. Dans le chemin de l’obéissance (v4b)B. En permettant à des circonstances de nous accabler (vv5-9)

III. C’est l’endroit où nous manquons à nos engagements envers le Seigneur (vv10-12)A. Par notre incrédulité (v10)B. Par nos plaintes (vv11-12)

IV. C’est l’endroit où Dieu combat pour nous (vv13-14)A. Au bon moment (v13)B. En prenant les choses en mains (v14)

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Leçon 4   : Les éléments constitutifs d’un sermon (1ère partie)

I. TitreA. Définition

Le titre est le nom donné au sermon. Ex : Christ est tout (Col. 3.11).

B. FonctionLa fonction principale du titre est d’attirer l’attention de l’auditoire. Elle permet aussi d’identifier chaque sermon. Le succès ou l’échec d’un livre est déterminé par son titre ; il peut en être de même pour un sermon.

C. FormulationLa formulation peut prendre de différentes formes. Elle dépend de l’imagination, de l’objectif du prédicateur.1. Question  : Tous les hommes iront-ils au ciel ?2. Exclamation  : Quel sauveur merveilleux !3. Terme techniques et théologique  : L’immuabilité du Dieu trinitaire.4. Mots non technique  : Une autre nuit avec les

grenouilles (sermon tiré de la réplique de Pharaon à Moïse en Exode 8:10)

D. Qualités du titre1. Il doit susciter l’attention et la curiosité de

l’auditoire. Ex : Louange vivante.2. Il doit être en harmonie avec la dignité de la chaire. Ex : Snoopy ou mickey Mouse.3. Il doit avoir rapport avec les situations et les

besoins de l’auditoire. Ex : le prix de l’obéissance.

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4. Il doit être approprié au texte ou au contenu du sermon. Ex : Le prix de l’obéissance ou Un père exemplaire (Genèse 22.1-18)

II. Texte 

A. DéfinitionLe mot texte vient du latin textus ou textum qui désigne ce qui est tissé ou filé. Le texte d’un sermon est donc ce dont il est tissé, c’est sa matière, son fondement. Si le message n’est pas tissé, lire un texte au début est un prétexte.

B. Étude du texteL’étude du texte consiste à rechercher les détails socio historico-culturels, les genres (poésie, parabole, prophétie), à saisir le sens du texte a travers les règles de grammaire et le vocabulaire que l’auteur utilise. Elle consiste aussi à rechercher l’idée exégétique1 ou principale que l’auteur voulait faire passer dans le texte. Car, tout texte a un sujet et un complet

C. Fonctions1. Il éveille l’intérêt de l’auditoire.2. Il suscite la confiance de l’auditoire.3. Il donne au prédicateur l’autorité et la hardiesse dans la proclamation du sermon.4. Il garde le prédicateur d’errer au hasard.

D. ChoixPour choisir le texte :1. Il faut premièrement prier.2. Il faut considérer l’état de l’auditoire.

E. Conseil pratiques

1 Voir les informations sur le sujet pour savoir comment étudier le texte afin de trouver l’idée principale.

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1. Lire régulièrement la parole de Dieu.2. Lire avec un carnet ou noter les pensées que le texte suggère.3. Lire de bons livres pour s’en inspirer.4. Chercher la direction du Saint-Esprit.

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LA STRUCTURE HOMILETIQUE ELEMENTAIRE

TitreTexteSujetThèmeIntroduction

Développement

I. Première division principale

A. Première division secondaire de la première division principale1. Première subdivision de la première division secondaire2. Deuxième subdivision de la première division secondaire

B. Deuxième division secondaire de la première division principale 1. Première subdivision de la seconde division secondaire

2. Deuxième division de la seconde division secondaire

Explication |Illustration | Ces données figurent en différents

| endroits dans le développement.Argumentation |Application |

Transition

II. Deuxième division principale

A. Première division secondaire de la deuxième division principale

B. Deuxième division principale de la deuxième division principale

Explication |Illustration | Ces données figurent en différents

| endroits dans le développement.Argumentation |Application |

Transition finale

Conclusion

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Leçon 5   : Les éléments constitutifs d’un sermon (3ème partie)

I. IntroductionA. Définition

L’introduction est le processus par lequel le prédicateur s’efforce de préparer l’esprit et d’assurer l’intérêt de l’auditoire pour le sermon qu’il va prononcer.

B. Objectifs1. Éveiller l’intérêt des auditeurs pour le sujet.2. S’assurer la bonne volonté de l’auditoire

envers le prédicateur et son sermon.3. Préparer les auditeurs à comprendre le

sermon.4. Montrer l’importance du sermon pour les

auditeurs.

C. Sources1. Le texte du sermon: S’il exige des

explications ; si le contexte historique et géographique jette quelque lumière sur le texte ; l’auteur du texte ; les destinataires…

2. Le sujet du sermon : Sa relation avec un sujet similaire ou opposé (une cause, une conséquence).

3. L’occasion à laquelle que le sermon sera prêché

4. Une situation, un incident, un fait tiré de la vie de chaque jour.

5. Une histoire, une illustration.6. Une phrase, une expression, un texte qui

frappe la pensée (citation, proverbe, chant, écriteau)

7. L’’imagination.

D. Qualités12

1. Elle doit conduire au thème du sermon.2. Elle doit être distincte du corps du sermon.3. Elle doit consister en une seule idée

principale4. Elle ne doit pas être longue.5. Elle devrait être intéressante.

II. DéveloppementA. Le plan

1. NatureLe plan est le squelette ou la charpente du sermon. Il est constitué à partir des divisions principales et secondaires. Il permet à l’auditoire de suivre le déroulement du sermon de manière suivie. Il permet également au prédicateur de rester dans le sujet qu’il veut prêcher et il le canalise de manière précise.

2. Construction : Voir la structure homilétique détaillée.

B. Les divisions principales du sermonIl existe de nombreux rapports entre la proposition et les phrases principales. Ils sont les suivants :1. Les divisions soutiennent la proposition. 2. Les divisions principales développent, exposent

la proposition.3. Les divisions principales émanent de la

proposition.

C. Principes pour préparer les divisions principales.1. Elles doivent être distinctes les unes des autres.2. Elles ne doivent pas contenir de répétition, ni de

trop grande similarité.

Exemple :Sujet : La victoire de Christ.I. Le triomphe de Christ sur la mort.

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II. La résurrection de Christ.III. L’ascension de Christ.

3. Elles doivent être arrangées selon un ordre quelconque pour qu’il y ait progression. Il doit y avoir une progression dans les divisions principales (ordre chronologique, géographique, logique, d’importance, du passage, etc.)

4. Elles doivent développer ou défendre convenablement la proposition. Elles doivent cerner plus ou moins l’entendue de la proposition afin que le sermon ne donne pas l’impression d’être incomplet.

5. Chacune des divisions principales doit contenir une seule idée de base (singularité).

6. Elles doivent être aussi peu nombreuses que possible afin d’éviter tout de superflu.

7. Elles doivent être parallèles au point de vue grammatical 

D. Les divisions secondairesNB : Les divisions secondaires ou les subdivisions suivent les mêmes principes que pour les divisions. Exemple : Voir les modèles de sermon dans la leçon 3 pour les exemples des divisions principales et secondaires.

III. TransitionA. Définition

La transition est une phrase qui indique qu’on va aborder une nouvelle phase ou division dans le sermon. Elle est nécessaire pour passer d’une division principale à une autre ou d’une division secondaire à une autre.

B. Qualités1. Elle doit rappeler les divisions précédentes.

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2. Elle doit annoncer ce qui va être développé par rapport à ce qui a précédé.

Exemple :Sujet : la prièreThème : La manière dont nous devons prier :I. Nous devons prier avec foi (Mt. 21.22)Transition: Nous ne devons pas seulement avec foi. Mais nous devons aussi prier avec persévérance.II. Nous devons prier persévérance (Rom. 12.12c ; Lc

18.1).Transition : La Bible ne nous dit pas de prier avec foi et avec persévérance seulement, elle dit que nous devons prier aussi avec humilité.III. Nous devons prier avec humilité (Luc 18.13-14)

Leçon 6   : Les éléments constitutifs d’un sermon (4ème partie)

Le processus de développement est constitué des éléments suivants : l’explication, l’argumentation, l’illustration et l’application. C’est à travers ces éléments que se déroule la discussion ou le développement des idées dans les divisions principales et secondaires du plan.A. Explication

L’explication du texte est ce trait qui fait la vraie prédication biblique et investit le sermon de l’autorité. Elle se fait à partir de:1. L’étude du contexte  (immédiat et lointain). Cette

dernière permet de déterminer l’arrière plan historique, culturel et géographique du texte. Il est à noter ce principe d’interprétation : Tout texte pris hors de son contexte est un prétexte

2. La corrélation avec le texte des Écritures (pour l’y comparer ou l’y opposer). Cette dernière aide a rechercher les contradictions apparentes, la

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complémentarité…Ex : La foi et les œuvres chez Paul et Jacques.

3. Les subtilités de la grammaire et du vocabulaire (dépendant du public).a. Temps (aoriste, parfait), voix, figures de

rhétorique, étymologie.b. Aide des commentaires et des

dictionnaires académiques et bibliques.N.B. Dire non ce que l’on voudrait que dise le texte, ni l’église à laquelle on appartient, mais ce que dit le texte.

B. Illustration 1. Définition

L’illustration est un procédé par lequel le prédicateur cherche à rendre plus clair et à jeter de la lumière sur une idée. Elle est le moyen « d’éclairer le sermon par un exemple ». Elle est ce que la fenêtre est à la maison : les deux permettent à la lumière de pénétrer. Jésus s’est servi d’illustrations dans ses enseignements (Mt. 13 ; Lc 10.30-37 ; 18.1ss, Jn 15).

2. Sourcesa. Les Écritures. La Bible est la meilleure source d’illustrations par le fait qu’elle est familière, sacrée, et efficace. b. Les biographies (prédicateurs, missionnaires, explorateurs, hommes d’État, etc.).c. L’histoire ancienne, le Moyen-Âge, etc.d. La poésie et la littérature (par exemple, La Fontaine)e. Les sciencesf. Les arts.g. L’imagination.h. La nature (par exemple, métamorphose de la chenille en papillon.i. Les journaux et les faits divers.

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j. Les anecdotes (récits succincts d’un fait piquant, curieux ou peu connu).

3. Valeur des illustrationsa. Elles rendent le sermon intéressant.b. Elles fixent le sermon dans la mémoire.

4. Conseila. Utilisez les illustrations appropriées.b. Connaissez bien tous les détails de

l’illustration pour pouvoir mieux énoncer les faits avec précision.

c. N’illustrez pas excessivement.d. Utilisez des illustrations dignes de foi et

vraisemblables.e. Indiquez par un moyen quelconque si

l’illustration n’est pas tirée de la réalité.

Leçon 7   : Les éléments constitutifs d’un sermon (5ème partie)

I. ArgumentationA. Définition

Un argument est une preuve donnée à l’appui d’une affirmation. L’argumentation est le procédé par lequel le prédicateur appuie ses affirmations par des raisonnements logiques. L’argumentation répond à la question que se pose l’auditeur, à savoir : « Est-ce vrai ? Puis-je croire en ce que dit le prédicateur ?».

B. Moyens1. Utilisation des Écritures . Ex : Pour prouver

que le péché a des conséquences collectives, le prédicateur peut parler d’Acan en Josué 7.

2. Les raisonnements logiques . Ex. : Analogie (Mt 6.30) ; raisonnement de cause à effet ; induction, déduction, syllogisme).

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3. Témoignage. Ex : Pierre se réfère à David et à Joël pour prouver sa déclaration en Actes 2.36. Il faut savoir que le nombre des témoins et leur caractère sont importants.

4. Statistiques (pourcentage)5. Citation . Ex : textes bibliques, courtes phrases

lapidaires, déclarations provenant de sources faisant autorité (faites attention à qui vous citez), poésie, cantiques.

II. ApplicationA. Définition

L’application est le procédé par lequel le prédicateur incite ses auditeurs à réagir de manière favorable à son sermon. Elle est la réponse à la question : « Qu’est ce que cela implique pour moi de manière spécifique ? Que dois-je faire ? » Selon Spurgeon, « là où commence l’application, là aussi commence le sermon. »

D. Aspects1. Suggestion de voies et moyens pour appliquer

le sermon. Ex. Le retour de Jésus (Mener une vie pure en attendant – 2 Pierre 3 ; 1 Jn 3) ; La prière d’intercession (Prier pour les besoins financiers, la croissance spirituelle…).

2. Motivation à l’action / appel à l’action. (Évoquez les raisons qui motivent à agir) Ex. le salut, la communion avec Dieu et les autres chrétiens, la curiosité, le désir de détruire le mal, la crainte, l’imitation de Christ, la loyauté envers Dieu, la sécurité, l’amour…).

3. Utilisation de l’émotion. Ex. « Christ a pleuré sur Jérusalem qui ne voulait pas se convertir, combien il doit pleurer sur les chrétiens qui refusent de témoigner pour son nom » ; « Si

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seulement vous pouvez jeter un coup d’œil sur l’enfer, vous ne désireriez jamais y mettre les pieds. »

E. Condition pour une bonne application1. Vivre près de Dieu.2. Être bien informé.3. Comprendre la nature humaine.4. Être informé des conditions des membres de

l’assemblée.5. Parler avec amour.6. Dépendre totalement du Saint-Esprit.

III.ConclusionA. Définition

La conclusion est « la partie finale du sermon dans laquelle tout ce qui a été dit est concentré en force et en intensité produire un impact sur l’auditoire. Elle est la partie la plus importante pour certains » (Braga).

B. Éléments constitutifs1. Récapitulation et non pas répétition.2. Application finale (Voir les notes sur

l’application)3. Illustration (Voir les notes sur l’illustration)4. Appel (occasionnellement)5. Question(s) .

C. Principes à observer1. Préparation  : La conclusion doit être préparée

soigneusement.2. Émotion  : Il faut éveiller les émotions, si

possible. L’émotion est une bonne auxiliaire de la motivation. Elle incite à l’action (passion, mots évocateurs, tristesse, indignation, joie, peur).

3. Énergie  : La conclusion doit être énergique (Cela ne signifie pas crier avec fureur sur l’auditoire).

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4. Concision  : Soyez bref. Allez droit au but. Rien n’impatiente davantage un auditoire qu’une interminable conclusion. Si vous dites : « En conclusion », tenez votre promesse.

Leçon 8   : Du texte au sermon

Étudier le passageRamesh Richard propose 5 tests pour vérifier l’exactitude de nos interprétations :

1. Le test de l’authenticité : Était-ce vraiment l’intention de l’auteur quand il a écrit ces mots ?

2. Le test de l’unité : Y a-t-il unité de signification entre les termes, les affirmations et l’interprétation du texte ? Y a-t-il une contradiction dans mon interprétation ?

3. Le test de l’harmonie (consistency) : Votre interprétation est-elle en harmonie avec le reste du chapitre, du livre, de la Bible ? Pouvez-vous expliquer une difficulté apparente ?

4. Le test de la simplicité : Votre interprétation est-elle simple ou forcée ? claire ou mystique ?

5. Le test de l’honnêteté: Vous êtes-vous gardé forcer vos idées préconçues et vos préjugés (ou ceux de vos professeurs ou de votre dénomination) sur le texte ? Nos interprétations n’étant pas infaillibles, nous devons certes être ouverts au changement.

Chercher l’idée centrale du textePour y parvenir, il est recommandé de poser deux questions :

1) « De quoi ou de qui parle le texte ? » Cette question révèle le sujet du texte.

2) « Que dit le texte sur le sujet ? » Cette question révèle le ou les compléments.

« Chaque partie de l’Écriture contient un sujet et au moins un complément. La tâche du prédicateur est d’abord de découvrir le sujet et ensuite de trouver ce que le texte dit à son sujet. Si le

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prédicateur est incapable d’accomplir cela, il n’aura probablement qu’une notion vague du contenu du passage et ne sera pas à même de pouvoir l’expliquer clairement à ses auditeurs » (Braga, p. 105).

Exemples :Passage : Marc 16.1-4Sujet : Les femmes qui venaient à la tombe pour embaumer le corps de Jésus.Complément 1 : Elles étaient troublées dans leur esprit au sujet

de la pierre qui était trop grosse pour être roulée.

Complément 2 : Elles s’aperçurent que la pierre avait été roulée avant qu’elles arrivent à la tombe.

Idée centrale : Les femmes qui venaient à la tombe pour embaumer le corps de Jésus, s’agitaient au sujet de la pierre qu’elles n’allaient pas pouvoir rouler, alors que cette dernière avait été déplacée avant leur arrivée.

Passage : Galates 3.13Sujet : Notre rachat de la malédiction de la loiComplément : Christ est devenu malédiction pour nousIdée centrale : Notre rachat de la malédiction de la loi a été

accompli par Christ qui est devenu malédiction pour nous.

Passage : Luc 15.1-2Sujet : Les murmures des pharisiens et des scribes contre JésusComplément : Jésus accueillait des gens de mauvaise vie et mangeait avec eux.Idée centrale : Les pharisiens et les scribes se plaignaient de ce

que Jésus accueillait et fréquentait les pécheurs.

Passage : Philippiens 1.9-11Sujet : Paul prie pour les Philippiens.Complément 1 : Paul prie pour que leur amour augmente.

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Complément 2 : Paul prie pour qu’ils soient irréprochables au jour du Seigneur.Complément 3 : Tout ceci servira à la gloire et à la louange de DieuIdée centrale : Paul priait pour que les croyants de Philippes

grandissent tellement en amour qu’ils en arrivent à posséder le discernement et les traits du caractère chrétien qui rendront gloire à Dieu.

Passage : Éphésiens 4.11-13Sujet : La raison pour laquelle le Christ glorifié a accordé des hommes en don à l’Église.Complément : Afin que l’Église parvienne à la mesure de la

stature de Christ.Idée centrale : La raison pour laquelle le Christ glorifié a

accordé des hommes en don à l’Église, c’est que l’Église parvienne à la mesure de la stature de Christ.

Déterminer l’objectifInformer : Cet objectif vise à fournir des données dont l’auditeur peut être ignorant.Convaincre : Cet objectif vise un changement d’attitude, d’opinion, de la part de l’auditeurPersuader : Cet objectif vise un changement de comportement.Il ne faut pas oublier, cependant, que le prédicateur, quel que soit son objectif, doit toujours inciter ses auditeurs au changement, à l’accomplissement d’actions qui leur feront ressembler davantage à Christ ou venir à lui pour recevoir la vie.

Déterminer le sujet et le thème du sermon

Construire le plan du sermon selon le passage ou selon le thèmeOn peut se servir soit des divisions suggérées naturellement par le texte.

Faire des recherches approfondies22

Explication : Qu’est-ce que cela veut dire ? Définition, comparaison, contraste, citation, statistiques, instructions (comment faire quelque chose).Illustration : À quoi cela ressemble-t-il ? Exemple, anecdote, récit, parabole, allégorie.Argumentation : Est-ce vrai ? Déduction, induction, analogie, témoignages, autres formes de raisonnement.Application : Que dois-je faire ? Suggestions, conseils, ordres.

Préparer la conclusion (10 à 15% de la durée totale du sermon)

Préparer l’introduction (10 à 15% de la durée totale du sermon)

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