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Notes du mont Royal Cette œuvre est hébergée sur « No- tes du mont Royal » dans le cadre d’un exposé gratuit sur la littérature. SOURCE DES IMAGES Bibliothèque nationale de France www.notesdumontroyal.com

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Notes du mont Royal

Cette œuvre est hébergée sur « No­tes du mont Royal » dans le cadre d’un

exposé gratuit sur la littérature.SOURCE DES IMAGES

Bibliothèque nationale de France

www.notesdumontroyal.com 쐰

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www . .3: a V

.1ch a A. IHO]EÏ«LAN-K I,

(in

L’HISTOIRE DU CERCLE DE CHAIR.

nu.wx«: EH PROSEET EN V Bus,

TILHH’IT DU FINNOIS ET ACCOMPAGNl-Ï DE NOTES;

L O N D O N : .PRINTED FOR THÉ ORIENTAL TRAINSLATION FUNI)

l OF GREAT 13mm VANDJRELAND. 561.13. a? r l . »

Jeux Mfimmx’, ALÉEMARLE Sumer;

au) PARBURY, ALLER, 8: CÔ-, IÆÀDENHALL Snma’r.

’ M.DCcc.xxxn.

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A LU N I) Il 1-15:

ne Phnprimcfle de C02; père et fils, (in-AL Qnœn 51men.Lincoln’s-lnn Fic-Ide.

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551R (Ë. T. STA U NTo N, 13A R ON ET,

m)(’I’I-IUE( EX mon; MEMBRE m: PARLHBIHX’I’,

m: LA sqmn’më ROYALE,

min-mmmm m: LA smnïzrxïz nomma ASIATIQUE,

&c. 5cv. M:

HOMMAGE DE RESPI-XYF

ET DE REFQNNAISSÀXUPZ,

OFFERT PAR

LE TRA DUCTE 7R.

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I 4 .P il E li A C . à.

Le drame que nous offrons aujourd’hui au pu»blic, est tiré du répertoire du théâtre chinoisfi inti-

tulé Youcnjin-pc-tclzong, e’est-à-dire, flLes cent-pièees composées sous les Youen,” ou princes (lela famille (le Tchingkiskhan, qui ont régné sur laChine depuis 1259 jusqu’en 1368.

On connaissait déjà en Eurolie trois pièces dumême recueil: L’Ozyilielùz dallaflmzillc Tchao, mis

en français par le P. Prémare, «missionnaire à.

Péking; Le Vieillard qui obtient un fils, et Leschagrins dupalais (le Han, par M. Davis, attaché

p à la factorerie de Canton. i p àToutes les pièces de la collection des Youen se

composent de deux parties bien distinctes, d’undialogue en prose et de vers irréguliers, qui res;semblent beaucoup, aux ariettes de nos opéras.Ces morceaux lyriques, que l’auteur réserVe pour

Îles endroits les phis pathétiques et les plus pas;sionnés, sont écrits souvent dans un style poétique

très élevé, qui est à peine Connu en Europe. On

i * Cette pièce est En (ne. de la collection.

a

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doit donc regret lier que le il). ’Prérnure et M. Davis”?

rn’uicnt pas jugé à propos de nous donner une tra-

duCtion complète (le ces passages en vers, quioccupent ordinairement la moitié et. quelquelbis ’même les trois quarts de chaque pièce.

Monsieur DuvisT motiveninsi cette omission:il Plusieurs passages ont été incorporés dans notre

version, mais le traducteur ne les a pas donnéstous, par le même raison qui a empêché le P. Pré-

i mure (l’en donner aucun. ’ Ces chantai: sont diffi-

* Un n’uccusem point ces deux savants d’avoir passé ce qu’ils n’enten-

duient pas. Ils ont fait leurs preuves. Monsieur Paris u traduitlittéralementtous les vers du l’Olllilll Ilideiiwu-irlihoucu. (Voy. sa préface, p. mil.)Le 1’. Prémare a composé. sens le titre de Notifialz’nguæ sinica’, un vaste

répertoire gramnmtiml, qui. au jugement de son biographe, contient; il plus

de douze mille phrases bien traduites, et près (le cinquante mille curateurs

chinois? y iCette grammaire a été imprimée à Malaecu, sur la copie qu’en avait faite

en 1825, la personne qui écrit. ces lignes; En la transcrivent on a fait dis-paraître un gmnd nombre de fautes (lc»latin et de chinois qui existent dansle manuscrit que posèêde la Bibliothèque royale de Paris. Ces fautes doivent

titre attribuées aux deux copistes dont s’était servi l’auteur. "Mais pour les

corriger toutes, il eût fallu joindre à l’ouvrage un travail critique quin’entmit pas dans le but de l’éditeur.g Le P. .Prémure annonce (p.262)

qu’il a été forcé de laisser sa grammaire incomplète, faute d’avoir le second

volume de l’ouvrage intitulé Kan-hi0-k60u-I1i0ucn- Nous tâcherons de

remplir cette lacune, si nous pouvons nous procurer le cahier qui contientlesplnuses de cinq caractères et au dessus. Ce serait peut-être uneoccasion favorable pour publier, à la suite de ce supplément, les emmda- ,lianes que semble réclamer l’état actuel de l’édition, et un index universel

des mots et. des phrases. p

"r Préface de Han-kng-Ilisicou, pag. 3. lz Dans ce linSSuge, les mots ces chenils, jusqu’à apercevoir, appartien-

K nent à la préfiice de Forum de la famille Tchao. Voyez Dulialdc, l

(cm. iii. p. 4-91. i ’ * V i v l

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elles à. entendre, surtout pour les Européens, parcequ’ils sont remplis d’allusions à (les Choses qui

nous sont inconnues, et de. figures de langage dontnous avons de la peine à. nous apercevoir. Ordi--pairement ce ne sont tine des répétitions et desamplifications des parties en L prose, qui, étantplutôt destinées à flatter l’oreille queplcs yeux,paraissent mieux convenir a. la scène qu’à la lcc- l

turc du cabinet.”Il ne m’appartient pas de me prononcer sur ce

jugement de monsieur Davis, qui réside en Chinedepuis vingt ans,’et qui connaît sans doute à fondtout le théâtre chinois, Je dirai seulement que dansvingt autres drames, comédies et opéras, que j’ailusle jusqu’ici, les vers chantés m’ont paru jouer

absolument le même rôle que dans L’Ilistoire du

cercle (le craie. Nous laisserons donc au publicinstruit le soin de décider si les passages lyriques,qui font souvent partie du dialogue,’l* pouvaientêtre omis comme redondants, et si le lecteur eût étéà portée de remplir, d’après ee qui. précède, les

lacunequu’aurait laissées leur retrariChement. En

nous eiibrçant de traduire en entier tous les versde L’Histoire du cercle (le craie, nous n’avons fait

a: Les pièces 3, 7, s, 13, 19, 22, 3-2, 53, (il, 73, 75, 76, sa, 85, 86, se,

91, 9l, 100. Nous nous proposons de publier bientôt quatre de ces piècesr que nous venons de traduire: L’Avarc (91), Plierzg-iu-Iau( 100), Le Ressen-

Iimcnt de Yëoiclrzgo (86), et La Chemise emmerdée (8).

i Voy. pag. 15, 16, 17, 18, se, 29,30, si, 46, 47, 48, 49, 6-2, 63, 64., 81,

se, 83, 81,85. ia2

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que suivre le conseil que donne monsieur A. illé-i musat, dans le Journal des Savants, en rendantcompte de la dernière pièce traduite par M.Davis. tt On ne cannaitra véritablement le théâtrechinois que quand un littér’attmr,la profondément

versé dans liintclligenee de la langue, s’attachera.à traduire en totalité plusieurs drames chinois, prisparmi les plus estimés, Sans aucune suppression,et en ajoutant, s’il le faut, un Commentaire auxparties qui ne sauraient être complètement enten-

dues sans ceseCOurs." pNous nous proposons de publier, un choix ,, de

pièces de théâtre,priscs parmi celles que nousavons lues, ou qui nous restent encore à lire danslamêmc collection. Maisnous’ attendrons pourcontinuer que des juges compétents se soient pro-noncés sur le Système de traduction que nous avonssuivi; S’ils s’accordent à regarder comme’super-

fins les passages lyriques, notre tâche se trouveraabrégée de plus de moitié. i i V

Les diflicultésque signalePrémare et quereeon-

naît monsieurDavis, viennent, tantôt de figuresderlangage empruntées aux treis’ règnes; ondecomparaisons dont ou net-peut saisir les rapportsqu’à, l’aide d’une foule d’idées intermédiaires, et de

connaissances spéciales, qui s’acquièrent moinsdans les lines que dans le cumuleroit: et la société ’des lettrés; tantôt elles naissentd’antisions aux

9’ Quel! puetiscine dieatur.

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usages, aux superStitions, aux contes et aux tu»’ (litions populaires, aux fictions de la fable et de

la mythologie, on aux opinions tennistiques des

4 Chinois. rCes obstacles, particuliers à la poésie ehinOisc,ne peuvent jamais arrêter une personne qui résideen Chine,*’ entourée de toutes les ressources qu’ol’é

litent les explications des naturels,’l* et des dic-tionnaires en cent et en deux cents volumesl: qui

n’cXistent point chez nous. *La conditiondcs sinologues d’Europe est loin

d’être aussi favorable, et, dans l’état actuel de nos

connaissances, il semble que tout accès à la poésiechinoise leur soit interdit encore pour long-temps;tt on posSède, même en Europe,” dit MonsieurDa’visAtt des secours suffisants pour comprendreles compositions en prose; mais jusqu’à ce qu’on

ait compilé un dictionnaire de la poésie ehinoiSe

5’ li Toutes les fois qu’il s’est présenté des passages douteux, plusieuv

naturels (natives) ont été consultés séparément, et l’on a adopté le sens qui

a paru le. plus conforme au génie de la langue et au but de l’original." MJDavis, Préface du Vieillard qui oblicnt’un fils, p. mon»u L’auteur de cet

émit a demande sur ce point des éclaircissements à son Sial-sang (son pro--zfesseur Chinois)!’ M. Davis, Mémoire sur la poésie chinoise, p. 439. V

1- t* IJa’résidenee au milieu des naturels, et le secours qu’on peut rê-

clamer d’eux pour les passages difficiles, sont peut-être, dans l’état actuel

des choses, une eonditidn indispensable pour cannioser une traduction ii irréprochable d’un morceau poétique quelconque,n M. A. Rx’mnsat,

Journal des Savants, 1830,13. 584» n i 4 l, - l Le dictionnaire poétique I’cïÀwen.yzt)iJoit a 130 vol. et le dict. Pilon;-

Esccèlouiqiîen, 220 roi. in 8re. l-On peut se les procurerà Canton. i ’à Préface du IICIOJKÎIÏCOIPICthlié", p.’xvîi.

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(ouvrage dont leibcsoin se fait vivement sentiraujourd’hui), on, peut regarder ce sujet d’étude

Connue placé presque hors de la portée des sino-logues Européens.”*

Il serait intéressant de montrer» au public enquoi consistent les obstacles multipliés qui entou-rent la poésie chinoise, et en font pour ainsi direune langue distincte de prose, qui a sa con-struction, Ses locutions prOpres, sa syntaxe, et, sije puis parler ainsi, son voCabulairè partielllier.Mais toutes les généralités qu’on pourrait rassem- ’

bler ici, n’en donneraient jamais qu’une idée.

vague, et incomplète, Nous pensons que le meil-leur, moyen d’atteindre ce but, est de. citer un icertain nombred’expreSSÎons, qui présentent, dans

leur ensemble, des exemples frappants (les prin-cipalesditficultés. La poésie chinoise abonde-de

mots polysyllabes, qui ne, se trouvent point dansnos dictionnaires, et dont les parties Composantes,traduites littéralement, une sauraient! donner 31e

sens; V i l V r ,r Il n’est presque. pas une des expressions quenous allons rapportenqui ne pût nous IfOurnir,matière à. des notes ou: r à (les rapproehements

i li La poésie chinoise est, réritalilcineut intraduisible, on pourraitpeut-être ajouter qu’elle est souvent inintelligible.” M. Aælîémusat,

r [Mina-lin. L11).63. Le même auteur (Journal des’Savvants, .1830, p. 89.)," Nous avons dit plusieurs fois dans ce journal et ailleurs, pourquoi il serait Vitinéraire d’entreprendre cu Europe une tâche llllSSl ilifiicile" (la traduction

complète de la prose et des Vers des rireillcjures pièces de théâtre).

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curieux. Mais il nous faudrait sortir des bornesque nous nous sommes tracées. Nous nous con-tenterons de donner de temps en temps les éclair-

’ eissements qui lieus p naîtront indispensables pour

faire sentir la valeur des principales locutions.’Quand des lectures plus étendues et plus complètesnous auront initié davantage dans l’intelligence de

. la poésie chinoise, nous publierons, sous forme des

dictionnaire, toutes les expressions difliciles quenous aurons recueillies, en les accompagnant desexplications de tout genre que nous aurons puisées

dans les auteurs chinois. i t .Nous devons prévenir le lecteur qu’un nombre

assezieonsidérable des lecutions suivantes s’em-

ploie non seulementdans la poésie, mais mêmedans la prose moderne. Cette’considération doit vfrapper lessinologues,’ et les engager à s’occuper

davantage d’une étude sans laquelle il est presque

impossible d’entendre les endroits difficiles et desentir les beautés des romans, des nouvelles,» despièces de théâtre, dustyle épistolaire relevé et de

toutes les compositions élégantes que l’on appelle

IWIz-tclzang’.’ , i ’ t ’ ii i Les chinois font un usage très fréquent, on pour-rait, dire un abus, du mot jade, ou "pierre de la,pour exprin’iertla qualité de ce qui estrare, pré-

cieux, distingué, agréable à il la vue, exquis augoût,’d’une blancheur éclatante, &e. * il

fit La rosée dejadef’ Signifie la rosée d’automne.

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ixivi

tt L’éclat de jade :” levmari de la fille. ttrL’étage

de jade :” les épaules " Les bâtonnets’i dejadc:” les larmes. if La montagne de jade, :” la .

i tête.» "Leson de jade :” la voix del’empereur.On dit aussi dans le style épistolaire :1 i? donnez-

» moi le son dejadc:” c’est-à-dire, donnez-moi de

vos neuvelles. tt Les planches de jade :” le papier.Item: les feuilles des jeunes pousses de bambou.i’ Le lapilli de juriez” la lune. " Les balles de

jade :” les, œufs. " La sciure de jade ;”*’ la pans-Isière de jadc:” la farine. tt Le suc deja’rlej’ i’ le:

jus de jade ;” tt la chose de jade :” le vindélicieux-

V " Une personne de jarlcï” une belle femme, uneépouse a ou une maîtresse. a Le tronc de juriez” ,l’enqmreur, considéré comme chef de, famille.

Cettecxpression se lie ordinairement à celle de.ti rameaux; d’or,” qui désigne les enfants, lesdescendants de l’empereur. ’t Le livre de jade:”le livre généalogique; de la famille impériale. if Lant-igedejade :”»en latin, phallus- tt Une colonne de

jutiez” un pain long, de farine de intentent; V La-peau glace, [les os de,’jadct:”;,le calice [de la.fleur Mcï, tt Du jade cuit, de l’oribouilli :’Ë des,

mets exquis. "Le jedcenterié,” enlatin, corpusjam septillion. .. u Le, noble-jarlef’; votre fille;in Un frère de jade, un ami d’un” deux frères

il - Le mot chinois (ichor!) désigne ordinairement les petits bittons dont les.

chinois se servent porirInanger. ’ I ’ a *i ,l’ièce 100, Acte il. p.11.

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légalement vertueux. tt Semer le jade dans Lan-U tlrien :” donner des présents de noce, Ève...”

Expressions où domine un nom de couleur."k 9 Avoir des sourcils blancs :”. l’emporter sur ses

frères,sur la multitude, par ses talents, U Fairedes yeux blancs, c’est-à-dire, montrer le blanc deses yeux :” faire un mauvais accueil à quelqu’un.

L’opposé est: tt faire des yeux noirs, montrermprunelle noire :” faire un bon accueil. " Le prési-dent des nuagesî’: blancs z” le président du tri-

bunal des peines. V La vinaisonw’flanclzcz” lamaison du pauvre. it L’empereur b[(IIIC:" l’em-

pereur Cliao-llao. lU Un bonnet jouira” un Tao-sse, un sectateur

de Lac-tsec. "La sallejamze, la ceintureTjawzcz” ple préfet d’un département. fi Un papier jaune :”V

un décret impérial. t* Les portes’jazmes à deux

battants :” les f0nCti0nnaires qui sont chargés deremettre à l’empereur et de recevoir de lui les mes-

sages ofliciels. tri A gallon) council-cliamber :” unministre d’état. tt La porte jaune:” la portedel’appartement de liempereur. p V " Une bouclier.

jazmcf’unicenfant. tu Des cheveux Jument” unvieillard très âgé. en Avoir du jamzeâ dans labouche? corriger, rectifier Ce qu’on adit. * A l

il Le poète Li-kia-S’eout . p l U . If Le mot que nous traduisons ici par ceinture, est une large lunule de soie

à’lequelle le préfet attache son cachet. . ,

. t Cosdeux expressîozis’se trouventduns iKhtmy-hî. L I -â Anciennement on écrivait sur du papier jaune. Quand on avait tracé

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V tîLa fille bleue :’»’* l’esprit qui préside à la gelée

et à la neige. " Le palais bleuz” la partie dupalais qu’habitel’empereur. " La ceinture bleue z”

le préfet d’un district. rit L’étage bleu,” en latin,

foruiæ, lupanar. 3Le désir des nuages bleus z”le désir d’acquérir une grande réputation par les

sucées littéraires. ii Fouler le veuf la verdure :”’ visiter les tombes, ’ le six avril. ti L’empereur

vert, ou du printemps :” l’empereur Tliaï-hao.lit L’étage rouge :”1t l’habitation d’une fille riche.

if Leparfum rouge z” lesjpiaisirs des sens. tt Lapoussière rougef’ les jouissances, les pompes men-

daines, le monde, par Opposition à la vie reli-gieuse. ii Un point, rouge,” en latin Marcher." Une’feuiller’ougeW une demande de mariagefaite par écrit. " Solliciter le lien de soie rouge z”demander la main d’une filles-«fi La collinej:rougef’ le lieu ou il fait clair jour et nuit, leséjour des dieux. " Avaler le rouge :” mourir, enparlant’d’un-Tao-sse. ttzL’or et le rouge, ou ver- i

minent”, le breuvage d’immortalité, composé par

mmctêreincorrect. ou. méconnaît d’une couchcde couleur jaune, sur’ laquelle on réélirait de Moreau. y i

i 3? En chinois lsing. C’est le même mot que nous avons traduit plus Inuitpar bien. 11Go, cesndeuwx sans. Voy.’itIorrison,port 1,1, No. 10,978.» 4

r t Dans ces exemples et les suivants, nous traduisons pal’rol1gç plusieursmots chinois qui expriment diflérCiites nuances de rouge. v Sil s’agissait de

faire un dictionnaire; nous tâcherions d’être plus exacts, Nous tirons ensoin de séparer par un tiret-«les exemples où le mot rouge est exprimé en

chinois par un caractère différent.- l N p q il Le poète îtlilrin-tseemyaa.

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les sectateurs de Lao-tsee. ’i L’olea fragransrougeï’ les palmes académitpies.------n La maison ’

rouge z” la maison d’un homme riche et puissant.Mit Les frontières rougesf’ le lieu ou l’on livrebataille. tt Le cachet d’argile rouge z” circulaireque le Tchoang-youen (celui qui a obtenu le plushaut grade littéraire) envoie pour annoncer sonélection. " Le cheval rongez” le préfet d’un dé-

partement. tt Monter de nouveau sur le livrerouge? être rappelé à. la vie; êtreramené aumilieu des vivants. " Le palais rozlgez” le de-

meure des dieux. n i l iit Des nuages, noirs:” des cheveux artificiels.it Des jeunes gens (de la rue) des habits Noirs :”des jennes gens appartenant à, une famille nobleet opulente. 1* Une. ceinture noire:” un prince

i feudataire. ii L’empereur noir :” - l’empereurTchouen-ti. ti L’envoyé noirz” le démon qui

préside au vent et à la pluie. V" La fenêtre verte :” la maison d’une fille pauvre,

&c,’ » i a av Expressions où dominent des noms d’oiseaux, oul’idée d’oiseau. tt La ville’du plénier” mâle z”

’Si-ngan-t’ou. i ’i La salle du plzéuiw mâle-9’ l’ap-

partemcnt de l’armateur. VPlumedu phénixhuilez” fils qui ressemble à soupers. " L’étang p

- du phonie mâle et du plient?) femelle z” la maison

"ï Pièce 8, fol. il, recto.

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d’un t0llOllg’-Cllüll.”’ tt Le bonnet du plzéulr mâle z”

le bonnet de la mariée. t’ La divination (par levol et le chant) du phénir mâle :”r l’action de re-

chercher, par la divination, si l’on sera heureuxr avec la femme qu’on veut épouser. tt Marcher

comme’les oiesr” céder lopes à son frère aîné.

.tt La porte de l’oiez” le champ de bataille. v Patte(l’oie:” chevalet d’un instrument à cordes. ’ " Re-’

cevoir l’oie:” recevoir les présents de. mariage.i ” La tour des oies:”Ïla liste de ceux qui ont ob-

tenu le grade de docteur. it’ Le canard endormi, le amure! d’or, le canard

précieux t” "cassolette à brûler des parfums. " La.

tète’de canari .” espèce de vaisseau. tt Les nerfs .dépailler” une personneppetite de corps. ’t Ki-’

jin’ i (vulgo: poule-homme) z” celui qui surveille,dans le’palais impérial, la clepsydre de nuit. ’t La

poule qui saute :” espèce de grenouille. " Langue(lopaille :”r parfum extrait des fleurs d’un certain

arbre; tt Chaude tête de 007:” espèCe de nym-plzieea. i v Chair de tête de Cor], nouvellement de-po’uilléei” en latin, rubicundæ papillee.’ Vit Queue

énamoura”- des oiseaux. , i’ Le terme de l’hiron-delle ;”iï" l’époque du mariage:. ’.. ’. . . 4

Ï’ i’ Recevoir la fleur fou-yougf dans la maisond’art” épouser une belle” persomie. ’tîÏLa nier

t Voy. hlorrisonmart i. cul. i. p. 8H (25).f Lou’lsl’ong-thay a

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rl’orgerzt.”’ les yeux. ’i La racine d’or." locher

de l’impératrice. tt Le vase (l’orà flèche (l’ar-

gent.” la clepsydre, ou horloge d’eau. li Le palaisrl’argent:” le séjour des dieux. li L’éclat d’ors

gentz” le vin distillé des chinois... ’t Le sable(l’argent z” le sel. ii La soie (l’argent:” la fleur

de farine, &c. r - l .Expressions ou dominent des noms d’animauxréels, ou fabuleux. tt Abime de (fragonf’r tisource,de dragon :” sorte d’épée. t’ La barbe du dragon :”

la barbe de l’empereur. it La race du dragon:”prince feudataire de la famille impériale. (t Ledragon s’envole :” l’empereur monte sur le

trône. . y .it Long-pin (vulgo: (burgau-hôte)” rit pilules dedraguiez” de l’encre.- i’ Ching-long (vulgo: monter-

(lragon) :” un gendre noble et riche. li Le petit-fils du (lr(1g02.z:”.un petit-fils distingué. " S’at-tacher. au dragon il; l et au phénix :”t fréquenter les

hommes vertueux. " Jets de dragon :” espèCc dethé. ri Drogonê endormi :” surnom du généralTchou-ko-liano. i’ Visage du dragon a cornes :” V

surnom de l’empereur I-Ioang-ti. i’ La tête dudragon appartient au vieillard :” l cotiliommena ob-tenu des grades littéraires dans un âge avancé.ri Incliner la téter. à, la porte du dragon :”. avoir

r Le poète Li-llm’ùpe. p .f Kan-mensuelle):Lichi.

t Tliangrlzi, Kowclri. iv. fol. 3. i . i Ix5 Il émît ne à MloJong-(llong. Les deux premières syllabes de ce mot

signifient dragon endormi. ’

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échoué au concours; s’en retourner sans avoirobtenu le grade de docteur.

tt La ville des brebis :” Canton. i "Le lien onles bœzgfs dorment z” terre heureuse, on l’on, peutenterrer quelqu’un. rit Le tigre salue i” le sujetrend visite à l’empereur. " l’oursuine” le cerf?”

prétendre au trône impérial. ti Perdre son cerf :”perdre la couronne impériale. t’ Un petitl’ki-lin

(animal fabuleux) du eie1:” un enfant distingué.if Corne du [in z” prince feudataire de la famillede l’empereur. tt Colle de [in t” un arc. i ri Cornede bélier :” un tourbillon de, Vent. ti Le mouton.de terre :” le chien. if Cinq chevauw z” un pré-fet de département. " Six chevaux” l’empereur. V

ti Cheval du district:” icelui qui .épouseune niècede l’empereur. r Un cheval qui fait mille milles z”un. fils, ou fils d’un frère. in Un cheval 1l: ipom-melé :” un commissaire invipérial. p V ’

Expressions où domine Un nom de saiSon. " Lapioche du printemps :” le cormoran. r " La ville ldu’priutemps :” * lieu ou il y a deswfieurs. ii Porter

le Vent du printemps:” être passionné [pour oncfemme. i t’ L’empereur du printemps :” l’empereur

Thaïnhao. a" Avoir. dansesaipeau le printemps et .i l’autoume v:”* louer 1 et censurer intérieurement. a

t’pPenseraux arbres du printempsê et’aux nuages

r Leipoéte Met-(dring. Voy. lapidée du théâtre chinois, fol. 4.

1s Pièce 85, Telrao-ehi-kou-eul. . - ’î Le poète Y’ouçfim. , â Ton-fou.

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du soin” penser à un ami dont ouest éloigné. i it1 Etre assis au milieu. d’un vent de printemps z”recevoir d’excellentes leçons d’un professeur. vil Éclat (le pi’intwnpsz” divertissement, réjouis»

sauce; il Un prirztemps mâle qui a des pieds:nun homme qui répand des bienfaits partout ou ilpasse. tt Magistrat du printemps :”. membre dutribunal des rites. ii Les pousses printanières dubambou :” les doigts d’une jolie femme. il L’em-

pereur de l’été:” l’empereur Yen-ü. li L’empe-

reur de l’automne :” l’empereur 0112104130. li L’em«

pereur de l’hiver :” l’empereur Tchouen-ti, &c.

Expressions où domine un nom d’élément." L’eau. de puits :”-un miroir. li La inavettel’del’eau :’.’ un poisson. n La grande Cam” la mère

de l’épouse. ou de larfille qu’on veut épouser. Les

mots Thaï-clzan, li lagrande montagne,” désignent

Je père de la femme. " La mère (l’eau :” une ser-l e peut denier. ii L’éclatde l’eau (mignot: orignal) z”

un melon d’Europe. On peut ajouter les locutions

suivantes, qui appartienment àlla clef de l’eau.li Pureté de la glace :” le père de l’épouse; ’ii Un

hommede glace :” une entremettem’ de mariage.** coeur-de glace et de neige z” la résOlutiOn de

rester velue. t? Une montagne. de tigldlcc t” i unepûiSsance qui se dissout’aivsément. "r Erre ensem-

ble comme la glace et les charbons :” être ennemisl’un de l’autre.----"vCamarades defeu :” camarades

d’armée, qui font la guerre. sur les frontières.

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Exi’n’essions où (laminent des termes qui appar-

tiennent à l’astronomie. tt La ville de la grande011mm” la ville de Si-ngan-fou. U Etre Commel’éton’edzc nmtin?’ vivre à’l’éeart, dans l’oubli et

l’abandon, en parlant d’un sage. tt La constella-tion Cliaofiiic’i :” un lettré qui vit dans la retraite.

i it Une petite étoile :”* une femme de second rang.’ in L’étoile polaire du nord :” le trône. ti Une étoila,

qui file :” cspèCe de Coiffure. i9 Ils sont commeles constellations la lyre et le capricorne :” ils sontséparés lÎun de l’autre, ils ne peuvent se voir.

" Etre comme les étoiles San et Clzang, ou San etClzin :” même sens. in Le neveu du ciel :” le montThaïachan. W .a".ni’ecc du ciel :” nom d’unedéesse (t’clzi-nin,’ transformée en une constellation

qui répond se lyre). li Le jus du ciel z” une gre-nade. Èt’Les portes du ciel :” les portes du palais

impérial; ltËLe prince du: me" le cœur; " Le. parfinndu ciel :” la fleur Menu-tan. fi L’hôtel du

vent et’de la lime:” en latin, inpnnar. anJ’aifait que" la [une échancrée s’arrondît de nouveau :”

j?ai réuni deux opens qui étaient séparés depuis

long-temps; "11m1- .est tombée sur les poutresde la maison :” jepense à. mon ami, je le voiscomme s’il. était devant mes yeux; »» v.Eaïneisiùns’diverses. tt Entrailles de poisson à”

a ’ Chi-Iiing, lib. A], cap. 2,pod.10.v

f Le poète Ton-fou. i

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sorte d’épée. il L’union”? du vont et des nuages t”

l’amitié qui unit deux familles. ” Balayer la [nille(largrainsz” corriger les mœurs du siècle. tl L’hôte Il

de. la neigcz” le cormoran. " L’hôte noble t” lal (leur bleuir-tan. ” L’ami renommé z” lafleur Ilaïé

thang. ” L’hôte voisin z” la pivoine. " Le crochetde fil (le scia” nom d’une épée. ” La ramendes

V sons :” la guitare. t’ Les portes semblables :” les

maris des deux. soeurs de la femme. ri La dameaux habits de neige :” une perruche blanche. t’ Cequi fait tomber, prendre les villes z” ’tla beautédu visage.” t’ La lance de poiiz” le pinceau. t’ La

tour de la nuit :” un tombeau. üUn linteau deporte z” uneifille distinguée. Vit IIien-kiun (vulgo: Aprince d’un district) z” fille du sang impérial. ti Le ’

mur de l’est:” le dépôt des ouvrages et des cartes

astronomiques. ’t L’éclat respectable :” le lettré

distingué. 9 Le vent de la valléez” leVent de l’est.

il La tour des trois 1* pensées,” la tête. n W ang-koueï

(vulgo: oublier, revenir) :” une flèche. Pour dire:’ t’ il prend une flèche dans sa main droite,” le

poète iKi-khang emploie quatre mots qui signifientlittéralement: il droite, saisir, oublier, revenir.” i

Il m’eût été facile de donner tous les éclair-

cissements néceSsaires pour-indiquer le point. dedépart de la plupart des expressions précédentes,"

et montrer comment elles ont passé dans lalangue poétique, ou dans le style’élégant.’ Mais

’ Le poète Laid. 1- Piéce 91, fol,p3l, r. .

b

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de telles esplications,’ qui doivent plus tardtrou»ver placedans un ouvrage spécial, auraient dé»copié Cette partie de la profilée, qui a, peut-êtredéjàreçu trop d’extension. Cependant, afin que

le public ait une idée exacte de la manière dont icertains faits. vraisgou supposés, ont dénué nais-sance aides expressions que l’usage on les écri-

vains ont consacrées. nous allons accompagner lesexemples qui. nous restent à citer, de notes eni- ’pruntéesà la ’fablei ou à, l’histoire, parles com-

mentateurs chinois. i p l i p p.fÉvChereher la amincît (les péèlzcrs :” chercher un

lieu Charmant, qui n’a point de réalité, et n’eidste

que dans l’imagination. » ’Ë Avoir les yeux comme ï

lofent du riki1100é1*os:”.’être doué. d’une pénétration

qui, fait découvrir sable-champ lesidéfauts desautres, ou leS’incorrections de leurs compositionslittéraires. tl Promettre’l T chou-talon): :’Î promet-

Ê-Voi’. liv. Ï,’ fol. IlI. Davis, Mémoire sur la poésie dcliinoîsegpagAQQ: 13A persan fishîng in aboat, open a plaire, is supposed tu i

. have ’beenledabythe trac]; et peson blessants fioatîng on du: water, loto a l

. narras crack, whichhe pursuedîto a distance, juntil ne reachcd a place in-j liabited ny beings whq, frein thé primitive simplicity et their menuets, seemed .

to have escaped, in tliatvseeludedlrctreat, thé persecution a: une celebmted’

tyrant»Tsinchehivong, and, to hâve hall ne communication with, thé ivoild

i sincer retorn pfromthis littlc chiasse "permise, the adventurons boat- Hr iV. man relater! ne, lied scout-or parureries only dreamed g but; on mêmelingéto puddle place vît lied VanÎSIiéd.f’ i ’ l i ï v l *

p l fWen-kîao,’qni vivait senslesTsînmr’ùla one’eorneh (selon d’autresaune ’

’ î: . queue) jdçrll’lllllOÈéfqls, età’l’aide de vla’c1arté’qu’crlle produisît; il aperçues ,1

déroulée: les monstresdes eaux. r Comparez;Gonzalvez,j4hah. chialasse

" ,t Il"); avait et Sia»tcheou’,7aujourd’hui Rang-bien, un ,villagegnom’mé

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tre à quelqu’un de lui donner sa fille en mariage. il1 r" gibier?” la soie.” demander une fille’en mariage.

llHAller à Lin-khiong:”*l s’amuser ’illllÏÏèdeCS r

’ belles. ll Mettre glu-kiwi) dans une oraison’ d’un” prendre une femme peur épouse. ll Dormir ’

sur les hauteursde11101th TougŒhan,” ou ll dor-mir sur une hauteur :” être retiré des affaires,vivre dans la retraite; ll Descendre le sieg’en’de

’ll’chowtchhîn, qui ne se composait que de (leur familles. Depuis l’origine,

elles ne se mariaient jamais qu’entre elles. À -ll Youen.tchin, qui vivait sous la dynastie des Thang, était un homme

«l’une beauté remarquable. ’ Un ministre d’état, nommé,’I’chang.kiaotchiu,

moulut le choisir pour gendre, et lui dit, ll J’ai cinq filles, dont l’une devien-

dra votre’épouse.’ Elles sont placées derrière cette tapisserie, et tiennent

chacune un des cordons qui la traversent. « Je vous donnerai en mariage,i i celle que vous aurez désignéeeu tirant un des cordons." Youenstchin tiray de cordon rouge, et obtint la cinquième fille, qui était une personnenccom-

plie. U ” ’j’ H " V’ "fLin-khiong est le lieu où s’enfuit-SseèmaÀsîang-jou avec Wen-kiun, v

fille de TchO-wang-sun. Thangoclii,l.iv,lfol.2’2. t I. V .i tKingni demandaà Wou,son fils, encerclai) bas âge,ys’il désirait de prou?

.dre une femme. ll Je déSire,”r répondît-il, ll (repenser une sœur de l’empe-’

p mur.” ’ Connue la princesse Ngogkîao était près d’eux, assise, dans un.

fauteuil, King-dia montrantà son fils, lui demanda s’il aimait Ngookiae.ll Si je l’obtiens," répartit l’enfant, llje veux la mettre dans Vuneniaison

21’013" Mi o ’ "l l v ’" ’ il5 Siemgan, qui vivait sous les Tsîn, se refusa longvtemps aux” invitations, »

«les princes qui l’appelaient auprès d’erix. . Il bâtit une petite maisoanur le

m’ont Tonglchan, outil cultivait les lettres dansllc calorie de laïretraite. Le

mont’VTong-chan’ est situé "dans le dîstrict’de mangue la province au

"1’ Siu’.tchi,” quiïvîvaît sans lesÏHan,’ étaitrunlflet’tré distingué de bien. 1

a tell-eau; "TchhînJan, gouverneur de cet arrondissement; était d’un caractère l

hautainret recevait pende visites. Il avait nnfsi’èg’ehqu’il’ réservait à "son

ami suçon. comme était absent, il leîsiiSpendait le long du unir;à’son arrivée, il le descendait. j LepoèteLîvthaipedit,rll Pour leslettrés . l

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Tollhiuvfimr” inviter Quelqu’un à reStcr, àcouchcu i

il Epousseteri: son bonnet:” compter sur la re-s conmmndation d’un ami.. li Apercevoir la vapeur

rouge 1s des innnortels z” pressentir, deviner à l’aide

de (quelque circonstance l’arrivée de quelqu’un.

" Lier l’herbe,”’j: .ii rapporter des bracelets dans

son, hem” témoigner sa reconnaissance.

. On; ferait d’étranges contre-sens; si, ignorant le

traithistorique ou fubuleux auquel une expressionpoétique se rapporte,i0n dOnnait là Chaque motqui la compose,Alaisigoificatimi qu’il a counnuné- iment. -Toutrle inoüde connaît le Célèbre poète i,

Li-tllaïepe, qui, suivant une opinionpopulaire, fut lenlevé au ciel, mente sin une baleines et que, à,cause de cette fiction; les poètes ont appelé; 7ii l’hôte monté sur la - baleine (kiokiug),” j Un sino-

disîîngués (Tsou’i-kong), détache souvent le siège de Tchhîn-fan,” c’estvà;

A Girolles invite souvent à demeurer chez lui. V . l ’ l i». î”. Kong-in, qui vivàit Sous Youencti de la dynastiedes Han, (tait très il

aveçrlvanguyaog.’ Celuiéci ayant été, nommé gouvernent de I-tclieou,

Kong-in fut rayî d’apprendre Io promotion de sou ami, cspé "ont d’être ro-

commandé par lui à l’empereur. hUn jour, se préparantàle féliciter, il

épousseta son bonnet, et l’attendit chez lui. ll’ang-5’aiiglui fit. donner

V la émarge de kiwi-tafia V05 Thaugœliî, lin, 9, fini. 16. 1 l (’, , 1* Dansle distificti de Liug-pao, de la province du Homo, il yvn 1111.1164,

appelé ÏI-lali-Igougkouaiio Legaroiçig de ces. (lé-filéguommê Y fhî, le;

perçut une vapeur rouge quivenait de l’occident, et alla au devon; Lee;’it’sçé,i’qui luidonnàle Tao-tcgkiug (lélivre (le la Blois-on et de loverai). i

Ils yoyogèneup ensembledans-les. plaines de saille mouvant; mais personne

ne sait oùlils finirent leurs jours. l . i i A l V1 jVoyezlo note 83,1)àgesfilll, 112. I ’ , Il L v . ii il 5 Voy. le Recueil (le nouvelles intitulé Kon-llin-khiikoààm, chap. vi. p; Mg

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logue fort habile, traduisant un passage on lehéros del’ouvrage est comparé au poète monté sur

le baleine (ki-king), c’est-aulne, au poète Linthaï-pé,

prend les deux mots ki-kiflg’ pour un nom d’homme,

et écrit :, tt pour la gaîté et le goût du plaisir, il ’

q ressemblait beaucoup à Kiulring." V ’Les poètes et les prosateurs modernes font sou-

vent allusion à l’aventure galante de la belle Wen-flkiunfi: fille de Tclro-wang-sun, et qu’on désigne

souvent par le nom de Tcho-wenékiun, en faisantprécéder son nom (Wen-kiuu) de, la premièresyllabe de celui de son périe (Telio). i La mêmepersmine prend T clw-wen pour un nom d’honnne, q .

et traduit la syllabe kiun (vulgo: prince), qui,renfaisant partie de ce nom de femme, cesse d’être lsignificative, etn’a plus ici qu’une valeur plierie-tique ; et elle fait dire à une jeune fille, qui répond i ’

en rougissant aux complimentsque lui adresse unétùdiant: ttqlli pourrait imiter la conduite du prince

Telle-rirent?” au lieu de t? quipourrait imiterla ibelle Tcko-wen-lrizm," ou plus littéralement ttde labelle Wèn-Iriwz, fillede Tclw î”. Je citerai eueore

* Sse-ma-sîang-jou ses trouvait un jour à dîner chez un nomme riche,nommé Tçlxohwangêsun, dont latine (Wen-kiun) était [veuve depuis quelque

temps Ayant été invité à jouer. défilaiguitaregil fit entendre la chanson

Si du phénix qui ramène compagne)? afin de). toueher le "cireur de Wen-

Vv-kîun. Cellefci ayant entendu String-joui: parlesLinterstîeeside la porte,(an-devint éprÎSC, et le soirimêmeelle s’enfuit avec lui à’Liu-khiong. Qvoy.

» M; Davis, Mémoire sur la poésie chinoise, page 438. Comparez Thang-f chî, liv. îv. fol.722.

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V un endroit du même ouvrage, non dans le but dev critiquer, mais pour montrer combien il est ini-l portant de cannaitre à fond toutes les allusions

employées en poésie. L’expression tt dérober’t des

gparfums,"signifie entretenir des liaisons secrètes,ou simpleinentfizr l’aurore? Dans le passage quenous avons en vue, l’auteur fait ce raisonnement:

r U puisque les astres eux-mêmes entretiennent desrelations conjugales, pourquoi les hommes n’ait»raient-ilslprts aussi leurs amoursT’ Au lieu de cette

I dernière partie de la; phrase, notre r traducteur,a ignOrant le trait l’apparté en nete, donne un nom

sens qui suffirait seul’pOnrfaire ressortir l’éc’ueil

que nuas avens Signalé: tt puisqueles astres, 8:0.qu’est-ce qui empêche les hommes de dépouiller

unefleur (lasers primaire?” . aDepuis deux ans que je me livre à l’étude de la

in poésie’chinoiSe, guidé sartent, par le déSir de com;

l V , prendre la partie lyrique des pièces de théâtre,quiauparavant me faisait l’effet d’une langue inconnue,

r j’ai recueilli à grand’ peine, Î dans le Clii-kiyn’g; les

a , poèmes appelés TsÏou-tsïee, les poésies de Ton.

A. à Han-chenu, qui vivait sous la dynastieçles Tsin, était un homme (runerare beauté,” Il fut secrétaire de Kou-teh’ong, ministre de Won-ü. A cette Vépoque, des ambassadeursétrangeis ayantkofilert à l’empereur (les parfums,

r dont l’odeur se: conservaitpendant un mais, lorsqu’on en avaitimprégné

" . ses vêtementèr nous en fit présent à Kouuteh’ong, La fille de ce mie

i- ulstre,’rlërobq parfums et les donna à Han-étamait, avec qui elle avenues vrelations"; ,KOIlftÇll’Qllg s’en aperçut bientôt; mais,gcmiguant de révéler le

i Ï déshonneur de sa tille, il la donna. en mariage à son secrétaire; ; u i

,

lrr

5,

à,

a;

ça,

tu

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fou etde Lidhai-pe, et dans l’Anthologie des poètes l

de la dynastie des Thang, &c., neuf mille expres-sions, dans le genre de celles qui ont été citéesjusqu’ici. Mais, en voyant les diflicultés nouvelles

qui m’arrêtent chaque jour, je Sens, avec regret,qu’il ne faudrait pas moins de vingt avingt-einqmille expressions semblables, bien expliquées,pour entendre, aussiaisément que la prose, touteespèce de poésies chinoises, anciennes et modernes. iSi j’avais l’avantage de résider en Chine, de me

procurer successivement tous les genres de poésies,accompagnées de commentaires et de paraphrases, ’

viet, ce qui est plus précieux encore, dejconsulter,achaque instant des lettrés chinois, qu’aucunedifficulté ne saurait arrêter, je pourrais, en quelques i

années, compiler un dictionnaire assezcmnpleti de la poésie chinoise, et’donner ensuite un Choix, r a

des meilleures Compositions dramatiques.V l 1V Quel que soit le désavantage de ma position, je

V continuerai à étudier encercla poésie Vchinoise, et l

je ferai, tous mes efforts pour donner unelsérie depièces de théâtre choisies parmi les plus estimées,’ a

" L’Histoire * du cercle de craie” sera eOmme un V

Va expectation du recueil que je me propose, depu-

En traduisant V ce, drame Î ’ en, français, Â j’ai été V

souvent Obligé? de changer et.»1nên1’ei’de ’faiifedis-j V

paraître des locutions net; des figures toutes chi- i

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noises, qui eussent. été inintelligibles dans notrelangue; Commeleïtcxte originalii existe dans lesbibliothèques à Londres, à Paris, et sans deutonBerlin, j’ai’pensé que lessinologues qui se trouvent

dans ces villes savantes, seraient. peut-étroitcntés ade S’assurer aimantâmes de l’eXactitu’de de ma vor-

rsion, la première où’l’on se soit efi’orcé de rendre

en entier le Sens de la partie lyrique, qui avaitété presque entièrement négligée jusqu’ici. Mais

a j’ai craint que les Changements que j’ai été forCé

V de faire pour donner à matraduCtion " toute laclarté désirable, ïet’qui ont nui trOp souvent usafidélité, ne laissaSSent’ des doutes nombreiIxi dans

l’esprit des personnes peu exercées, ou ne fissentcroire à celles qui sont versées dans la langue, quej’avais éludé sciemment les difficultés, et ne gressisæ

i sent ainsi, sans motif, Insomnie des fautes réellesque j’ai pu connuettre.’ , ’ A . l ’ ’

Ces Considérations m’ont déeidélià rédiger les

notes qui sont placées à la fin de l’ouvrage; JeI m’estimerai heureux si elles répamlent’quelque

jour sur les » endroits chœurs et ldiflieiles, et donnent

aux étudiantsune idéer plus exaCte duTSens del’original; il l ,V i, V 7: Va a fr ,V , .V j V ,Dans’ce’travail, tout ’Vnouveau pour moi, j’ai été I

i "augurois arrêtât. soit par des t’expreSSiOnsVfigurées,

V l ’V négrière chinois se l calquer laa ,, del’llistoîre encercle de craie,etdelefaireïlithographierà Paris.’ l

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L soit par des mots composés, dont l’analyse nasau-

’ rait donner le sens, et qui ne se trouvent ni dansles vocabulaires publiés paroles Enropécns’,yni

dans les dictionnaires tout chinois que j’ai a madisposition; Je me suis faitun devoir d’indiquer l

franchement toutes ces expressions, et de les ex-pliquer autant que le permettaientmes faiblesconnaissances en chinois. J’ai tâché surtout dene dissimuler (comme le font trop souvent les an-notateurs) aucun des endroits sur lesquels je con-serve encore des doutes. De cette manière; lessavants seront eux-mêmes à pertée’de rectifier les

erreurs que j’ai commises, et de donner ainsià matraduction une Correction à laquelle je n’auraispas osé prétendre, J’aime, à penser qu’ils me

tiendront compte des difficultés que j’ai. surmen- a

tees par mon travail” sans secours étranger, etque, en songeant aux ressources de tout genre

Qu’on ne peut se procurervqu’en Chine, et qùim’ont manquétotalement, ils serontdisposés à se . i

montrer indulgents pour les il fautes nombreuses

qui ont du lii’échapper; V l jJe ne terminerai pas cette préface sans ité-

moigner ma .reCOnnaisSance au Comité de vItradne- il j

tiens orientales, qui a bien voulu imprimer sesfraisil le drame chinois que ” je - publie aujourd’hui.

. gGrâce’à sa munifiCenCe et à, son izèle auSSi noble A

r ’qu’éclaii’é, j’espère présenter bientôt 1au-public le

premier volume ’ du [Li-Ici, leur tMe’nzOrÏa’Z jldes

c. .

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Cérémonies. Cet ouvrage, joint au ’llchliunn-thsieOu,

et à l’I-king, j qui paraîtront prochainement, com-

plétera la version des Cinq livres Canoniques des

Chinois. ’ iParis, 24 avril 1832.

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NOMS DES PERSONNAGES.

MADAME Tomme.Le SEIGNEUR Ma, surnommé K iun-lrlzizzgi.

MADAME MA, sufemme légitime. VTCllANG-HAÏ-TIIANG, ou IÏAÏ-TIIANG, fille de madame

Tcltang, et secondefemme de Mchizm-klzing. iTCHANG-LIN, fils de madame Telmng. iTano, greflîer, amant (le madame fila;SOU-CIIUN, gouverneur et juge de Tching-tcheou.

Plusieurs huissiers et sergents de la suite de Sou-chant.Deuw voisins de madame fila.MADAME LIEOU-SSE-CIIIN *

r I l et iMADAME TCHANG, JUn cabaretier.Tons-Toupie

et gendarmesSIE-PA’, ’ a .PAO-TCHING, gouverneur etjuge suprême de K lauïang-fiu.

Plusieurs huissiers de la. suite de Pao-tching.Un sergent, ou bas-(fioier de justice, faisant l’ofiîce de

licteur. I a L

sages-jem-nws.

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i-IOEî-LAN-KI,

L’HISTOIRE ou CERCLE DE CRAIE.

PROLOGUEQ

SCÈNE ,1.

, i. (Lu scène est dans la, Maison de rilt’"*’ï- Tclzaug.)

j MADAME chnAne.JE V suis originaire de Tching-tClicou.’ ’Mon nom de

famille est Lie’oju’; Celui de mon mari était Tehang. Il

estimoit très jeune, il-y a, déjarbien:loiig;te1nps,)ret nem’a laissé que deuxienfants; un garçon et une fille.- Mon Vs’appelle Tcliaiig-lin’; je lainai faitJ apprendre à lire et;aécrireflï’Ma’filleÏs’appellefiaïftang. Je n’aifpas besoin . v

1 de dire qu’elles-e idistin’gneaijitant- pansa beauté, que la ,a finesseçet l’étendue der.5011iîesprit.’* Elleï connaît l’écriture; i

’ le dessmèjla’flûte; ladanse’gî taisait sac.campagne, eneliantàntjr des osons ’(jleÏïla’fguitare; çEnuIr je

fi mon; il il’eSt enclin: ne en pet-fascias: ai " l » Pendant.-.1s3es::;;.gséraions,- me Ëaiïèêtfïî’cSÏ sur: t’emmerde?”

*charges.-éleréesgï’qu’ils durent;ài-lleursi..Succèslittéraires; .

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a ..

g

Mais, hélas! la roue (le la animales tîntnne a passé surce corps miné par les ans. En un clinLdïbil j’ai perdu ’

tout ce que je possédais; et lm’iintcnaut, pressée par lanouassité, et i’i’ayantplus de mari qui sustente nia vieillesse,

’ j’ai forcé ma fille de faire trafic de sa beauté afin (le vivre

du produit de ses charmes. Dans le voisinage demeure un Ahomme riche, nommé le seigneur Ma,iqui fréquente mamaison depuis long-temps; 9 Il a des vues surina fille, et

i fait de continuelles instances pour l’épouser en qualité de

seconde femme. Ma une ne demande pas mieux que de il’avoir ponrinari ; mais ne puis me passer des habits etdes aliments que me proeurc son, iudnStrie; , Attendonsqu’elle sienne; et,après aroirsondé tout doucement ses

r dispositions; raisonnons avec elle sur le projet qui m’occupe.

i i SCÈNE Il. a jséminaux ET 1mm; Tousse; - V

C’est moi qui nfappelle p’lÎchang-lin. Eh! bien , ana mère, i

sans savez j, quc’jinontpèrçïetjjmesjaïeux, en remontantÜ usqu’à la septième génération; se Sontélevés’ par les suc-

cès littéraires: (allXïr’Çllalig’CS les plus: endurantes-v .Si vous L A

f Y°ü16?.(1119: cette apatite Ilnîêélîelilc aséités!!! semaines; *

’ ’ qui "déshonore, .(notre famille, quelle; figure g ponrraîgje faire;

rousseurs a; ’

. 1’Ïï; deus; jurandes sommasse-aise;saussaies;redusses a

il. «A”

a, r . ; niesArIJÉnTCJHÀÎNG: j. . a .A q .yainsïiproposBaiSi[tu ’jcrainis’gtantî 7

* Itàf’sôéiifâînèfièidéslï’èiiôifeï - -

4 (la sessecanasses assieds-l’aise? i

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SOEUR III.

uni-Taxe, TCHANî-LIN, ET MADAME rouans.

imitasse.Mon frère, si tu veux être un brave garçon, charge-toi

de nourrir notre mère.

A TCIIANGJJN.Misérable ! comment oses-tu exercer cet ignoble métier?

Si tu ne crains point le mépris public, c’est à moi de le

i craindre; et pourcn finir, Vilccréature, je veux te briser

de coups. l ’ " vV (Il la frappe.)

MADAME frousse.

Ne la frappe pas; c’est moi qu’il faut frapper.

a rouans-LIN. vMa mère, i suis las des désordres domestiques dont je .

suis témoin; ct j’aime mieux vous quitter aujourd’hui même,

que de rester en buttera la malignité et aux railleries dupublic. pars pour la ville de Pica-Ring, où demeuremon oncle; je tâcherai de trouver auprès de lui quelquearrosoirI’jcliexisten’cei’ .011Idîtçïflconjnulliéinentiqu’un garçon; V

fido’it’ faire tÔel’l-S’ÏSËSÏAéŒjrtsj pour se suffiroit:luiémêmegv’fi Grand V. v

cit se abusais. eiàacroyèms que ieîmôùrrai de faim: ahanai ttéï .Iîn’iaison toi; avile’ V créature, t,gqaaila; je: and partigifaisfienf message; g mais son delta”

Ia1méfièr-:1-.S’ilÏÏïliiîlïârarrirèèï;quelque;leishmanie le? Prédîsï î ..

[(l’avancep’qnéltu,n’as (léopards;"sapeur; * j

[ ,"àlilllrëciêeïdes prêtre?) l 9’ à " ’

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j. 4j

n Transporte de colère, je quitte précipitamment lali maison. Grand et robuste comme je suis, je ne puis

, n croire que le. ciel m’ait Condamné à traîner le reste de

il mes jours dans l’indigence.” I

I (Il serf.)SCÈNE 1v..

llAï-TANG ET MADAME TCIÏANG.

llAï-TANG.

«Combien de temps, me mère, aurai-je à. souffrir (le sont-

blables avanies? Il Vaux mieux me laisser épousa le

seigneur Ma. ’. MADAME Tomme. Ô

Tu as raison, mon enfant. Attends que le seigneur Musoit venu; je suis toute disposée à consentir jà votrenmnage.

SCÈNE v. l

IlAÏ-TANG, MADAME TCIIANG, ET LBSEIGNEUR MA.

LE SEIGNEUR MA.

Mon nom de famille est Ma, et mon surnom KiunJaing;mes ancêtres étaient originaires de Tching-tclieou, Dansme jeunesse j’ai Suivi la carrière des lettres, et j’ai aeqnis *

une connoisSanee approfondie des livres classiques et deshistoriens. Comme je jouis d’une fortune Considéraliie,tout le monde me donne le titre de Youendùaï (seignemi);De tout temps j’ai été , ami du plaisir, et; je suis passionné

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Pv)

pour les fleurs xi et les saules. Prés d’ici demeure uneCilfll’llhlntO beauté, qui exerce un doux métier, et entretient

avec moi,depuis long-temps, les plus agréables relations.Son nom est ’l’changdiaï-tang Je n’ai pas besoin de dire

que vu l’accord parfait de ses sentimens et des miens, j’ai

l’intention de la prendre pour épouse. Elle m’a toujourstémoigné le. désir de s’unir avec moi, mais sa vieille mère

met vingt obstacles à notre bonheur, et ne daigne écouteraucune proposition. , Je soupçonne que son unique but estd’obtenir de moi de riches présents. J’ai appris que Haï-

tang avoit en ces jours derniers avec son frère ’l’chang-liu

une vive altercation, et que celui-ci avait quitté précipitam!

ment la maison maternelle, pour aller trochr son oncle quidemeuroit l’icn-king. Il est permis de supposer qu’il nereviendra pas desitôt. Or connue nous voici précis’L’unent

dans un jour heureux, il faut que je prépare les présentsde noce, et que j’aille faire ma demande de mariage. Quelbonheur si le ciel me favorise, et que je puisse réaliser cecharmant projet! Mais qu’apcrqois-je? Mademoisellese trouvejustcment à l’entrée de sa porte, toujours brillante

de toilette etd’atttaits. Mais doucement; allons un peu

la voir. i(Il regarde IIzzï-Îl’ung, et la salue.)

naïu’rano. jSeigneur, puisque vous voici, profitons de l’absence de

mon frère pour entretenir ma mère du projet qui nousoccupe, et lui faire donner son consentement, Elle estaujourd’hui dans les meilleures (.lispositions, et il me semblerpi’il sullira d’échanger arec-elle (loch-lues paroles pour

l’obtenir mule-champ; p Allons la trouver tous deux. ’

" ExpreSsion délicate pour merda-(ces.

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(i

LE saxonnes MA;

Puisque Madame est si biendisposéc, je veis que le

moment de mon bonheur est venu. V l(Il entre et aperçoit illadmnc ’I’chang.) n

4 MADAME TCHANG.Seigneur, aujourd’hui mon fils Tchang-lin a manqué à

mon égard d’obéissance et de piété filiale. Sans respect

pour ma vieillesse, il a osé me tenir tête et s’est emporté

contre moi avec violence. Je vous en prie, envoyez-moicherCher des graines de So-cha*, atin que j’en prenne une

infusion. tLE SEIGNEUR sur.

Madame, quelle altercation vetrc fils peut-il avoir eue avecvous? Je viens aujourd’hui vous oi’t’ri r cent onces d’argent,

pour obtenir la main de vetrc tille. Quand elle sera deve-nue monéponsc, s’il vous manqne du bois ou du riz, je

’m’empresserai (le vous en procurer. Soyez assurée,Madame, que je ne vous laÎSse rai manquer de. rien. Connuenous voici dans un jour heureux, veuillez accepter mes pré«

scats et consenti t à notre mariage. I

MADAME Tomme.

Je ne garde point me fille dans ma. maison pour qu’ellem’attire chaque jour des querelles. Mais quand elle sera

a t mariée, pourrai vivre enfin exempte de trouble etd’alarme. Cependant, Seigneur, comme vous avez avecvous une femme du premier rang, je e ains que ma fille nereçoive d’elle des insultes et de mauvaistraitements, des piqu’elle aura mis le pied dans la chambre" nuptiale. i En ce

à "Automne villoslllll. Plante dont les graines sont. toniques et fortifiantes.

mKlaprotb. * .

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’ 7

as, j’aimerais mienxqu’elle restât encore avec moi. Quand

j’aurai, Seigneur, éclairci les doutes qui m’arrêtent, je con-

sentirai de grand coeur à votremariage. V

LE SEIGN âUll. MA.’

Su rez tram nille Madame; ma femme létritime est aussi

l 5 a .incapable que moi de tenir une pareille conduite. Made-

I a b ’ ’ A p l a - lannuelle votre hile ne sera pas plutot Clltl’CC chez moi, que

madame Ma la regardca comme sa. propre soeur, et quemoi-même, nonobstant son rang secondaire, je la laisseraijouir des mémos prérogatives qu’elle. Mais si Ila’i-tang

vient à mettre au monde un fils, dés ce moment elle serachargée seule de la direction de la maison. Ainsi, Madame,ne vous livrez plus à aucune inquiétude.

nanans renne.Seigneur, voici une. affaire terminée. Puisque j’ai reçu

vos présents, ma tille est. à vous; vous pouvez l’ennncuer a

l’instant même. lit toi, mon enfant, tu sais que. ce n’est.

pas moi qui t’éloigue de mes bras. Tu es maintenantélevée au rang d’épouse; j’espère que désormais tu ne res.

prendras plus ’ ta première profession.

irai-Taxe.

I Seigneur, puisque votre fennue légitime dirige et surveille

. t n v a I uVannes les allait-es et les intérêts de votre maison, ne manquez

pas d’être mon protecteur et mon appui.

(Elle chante.) , , , .v Na vieille mère. espérait que je ne me marierais point,

fi pendant le reste de ses jours; elle espérait reposer sura moi sa, tête blanchie par l’âge.”

(Elle parle.) pSeigneur, n’aime que vous au monde.

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8 ,

LE SEIGNEUR MA.Mademoiselle, c’est trop m’aimer.

IlAÏ-TANG.

(Elle chante.) w 7 »tt Ce que j’aime en vous c’est la douceur de Votre carac-

tt tère et la sincérité de vos sentiments. Je donne aujour-tt d’hui mon cœur àicelui qui» me procure le bonheur que.

tt je rêvais."

i (Elle parle.). Je tais envOyer mes sœurs que voici annoncer queTchang-iufi-tang vient d’épouser le seigneur ma. Main»tenant-j’espère que l’on ne me blâmera plus.

(Elle chante.) Itt Désormais je ne crains plus les railleries du public.t5 Je ne crains plus qubn dise que je ternis Phonncur de

tt me famille." i ’(Elle sort avec le seigneur Mn.)

SCÈNE V1. r

MADAME Tenue.

Je viens de marier aujourd’hui ma. fille avec le seigneurMn, quim’u offert ces cent onces d’argent. Voilerie quoipasserrle reste de mes jours dans la joie et l’abondance.Puisque aucune af’Faire ne iii’occupc en ce moment, je vais

aller chercher mesbelles-sœursgque je n’ai pas vues depuis

long-temps, afin que nous puissions aller prendre le thé, etnous régaler ensemble à la taverne voisine. ’

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9

j ACTE minium.

SCÈNE I.

(La scène est dans la maison du seigneur Ma.)

MADAME MA;’(Eüe récite des vers.)

i tt Les hommes ne cessent de faire l’éloge (le mes charmes,

ii et c’est au desir (leleur plairequ’ilfieut attribuer la couleur

it Vermeille de mes lèvres et les teintes variées qui brillenttt sur mes joues; mais il suflirait. d’une cuvette d’eau pure

t? pour faire disparaître, en un clin d’œil, cette profusion

tt de rouge et de céruse." .

Je suis la première femme du seigneur Ma. Ce seigneurMa a pris pour secondeifennne une nominée I-Iaï-tang, qui

est la fille dejene sais quel individu appelé Tchang. Ellelui a donné un fils quia déjà cinq ans. Pour moi, j’airéussià’tromper lu confiance du seigneur Ma. Ici prés

(lenieure un greffier nommé Tchao, qui est bien de sa per-sonne, etvnîme le beau sexe avec passion.......

J’entretiens avec lui certaines relations qui me font ap-précier, de jour en jour, ses rares qualités. Aussi, monunique vœu, mon musardent désir, est de me défairepromptement de ce seigneur Mn, afinde vivre pour toujoursavec Tchao comme une femme avec son mari. Aujourd’huivoyant que le seigneur Ma n’était pas à in maison, j’ai

vite envoyé quelqu’unà Tchao, pour le prier de passer chezmoi; j’espère qu’il va arriver (liun moment à l’autre.

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’10

MADAME MA ET TClIAO.

Tenao.’

(Il récite des vers.)

t? ’ai le rang de grenier. Il a deux choses queil j’aime avec passion, le vin et les femmes des autres.”

Mais au fait quel est l’objet qui occupe maintenant mon

c0eur? Une dame dont les joues rivalisent avec les plusbelles fleur: a Mou nom de famille est Tchao; jercmplisles fonctions de greffier au tribunal de ’l’ching-teheou. Ici

prés demeure une dame qui est la première femme duseigneur Ma, surnommé Kiuu-king. Un jourkple leseigneur Ma m’avait invité î dîner chez lui, je vis par

hasard sa femme, qui est douée d’une figure si séduisante

qu’on peut douter que leciel et la terre aient jamais pre»duit sa pareille, La vuede cette. charmante beauté me fitau coeur une profonde blessure. La nuit et le jour elle estsans cesse présente a. mes yeux et à ma pensée. Auraisgjepu m’imaginer qu’elle aurait aussi arrêté ses regards sur

moi, et que, trompant la confiance du seigneur tilla, elleaurait formé avec moi certaines relations qui ne sont pastout-à-fait d’accord avec la morale. - Elle m’a prié de venir

la voir aujourd’hui. Allons la trouver; nous saurons quelest le motif de ce message. Mais me voici arrivé; entronssans nous faire amonceler-bledaine, vous m’avez mandéauprès de vous: puisje savoir de. "quel objet vous voulez

m’entrctenir P v i

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V Il

MADAME MA.

Voici tout simplement de quoi il s’agit. Je pense sanscesse au mystère dont nous avons besoin pour couvrir nosfurtives zuiiours; mais je ne vois point venir le terme quenous avons fixé pour notre union. Je ne. désire qu’unechose, c’est’de trouver avec vousile moyen d’empoisonner le.

seigneur Ma. Quel bonheur sera le notre quand nouspourrons vivre pour toujours comme mari et femme l

renne.Qu’aije besoin que vous me signaliez ce. que je dois

faire, et serait-il possible que celle que je regardetléjacomme mon épouse, eût formé un tel projet, sans qu’il. fût j

venu se présenter aussi à. ma pensée? Eh l bien, en voicidu poison. «Il y a déjà longtemps que je le tiens tout prêtpour exécuter ce dessein. (Il remet le poison à. madameMa.) Tenez, je vous le confie; je suis obligé de retourner .au tribunal, où m’appellent mes fonctions.

V (a sort.) i

SCÈNE III.

nanans un;Tchao est parti. Prenons ce poison et mettons-le en lieu

sur. Il. ne nie’reste plus qu’a épier le moment favorable

pour frapper le coup que. je médite. Mais que je suisétourdie! J’avais presque oublié que c’est aujourd’hui

l’anniversaire de la naissance du jeune enfant. Je vaisprier le seigneur Ma d’aller avec lui dans toutes leschapelles, pour brûler des parfums, et faire dorer la figure

de Fo. * i ’ l 1

w (Elle sort.)

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SCÈNE; 1V.

IIAÏ-TANG.

s Je rii’appelle Haï-tang. Il y a bientôt cinq ans que j’ai

épousé le seigneur Ma. La mort a enlevé ma mère; jene sais ou est allé mon frère, et depuis qu’il est parti, jen’ai point reçu de ses nouvelles: L’enfant que j’ai en de

mon mariage s’appelle (Zircon-long. Depuis qu’il est un

monde, il reste auprès de moi sur cette natte, ou bien àcôté deillndnme, qui prend soin de l’élever. Il amoin-tenmiteiuq’ans accomplis. ’ Comme c’est aujourd’hui l’anni- »

’versaire dosa naissanee, monsieur et madame Me l’ont;emmené avec eux v et sont allés dans toutes les chapelles de

la. ville pour brûler des parfums et faire dorer le figure (leF0. Je Vais tout à l’heure faire préparer le thé et le.riz pour recevoir monsieur et madame Ma, aussitôt qu’ils

’ seront de retenu-J ’ehang-lmï-tang depuis que tu us épousé p

le seigneur Ma, rien n’a manqué à ton bonheur!

l (Elle chante.). ii De me fenêtre, ou pendent des rideaux de soie, ornestt de riehes broderies, je puis Contempler l’éclat de la lune

tiret les formes variées des nuages. Aurois-je espérétt d’abandonner un joureette avilissante profession, pourtt prendre. un parti honorable, et. dire adieu à cette rue quin estle séjour du vice? C’en est fait: plus d’orgies, plus

g ii de chansons licencieuses J’ai rompu pour toujours avect? ces euriipagiiies d’amants et de maîtresses, et je leur ahan. t

it donne Sans regrets le théâtre du moisir. Qu’ilsme pour-

*t suivent, s’ils veulent, de leurs railleries et de leurs injures;ti ce n’est. pas moi qui irai faire des avances aux riches, ni’ït présenter aux nobles une mainlséduisunte. Je n’irai

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13,

plus faire trafic de ma beauté ni rechercher de follesjouissances. On ne me verra plus dans le séjour de lajoie, aller audevant d’un nouvel amant, et reconduirecelui qui l’a précédé. Je ne crains plus que le magis-

trat ne me fasse arracher vielemment du palais de l’amour.

Je ne veux plus être esclave des caprices d’une entre-metteuse. Je ne Soufl’riraî plus ces hôtes et ces amis qui

se succèdent sans interruption. Je ne verrai plus un:maison forcée et envahie par d’insolents voisins. ’ J e ne

ni’aflligerai plus de l’exiguité de mes ressources, ni des

ennuis de ma profession. Je ne m’inquiéterai plus desaiihiresdu monde, ni des vains propos qui s’y tiennent.J’ai trouvé un époux dont le coeur s’accorde heureuse-

ment avec le mien, et chaque jour ses soins empressés me

récompensent de ma tendresse. Et quand les derniersrayons du soleil viennent dorer les rideaux de ma fenêtre,tenant par la main un mari passionné, je reconduis dansson appartement cette dame jalouse de mon bonheur,pour aller goûter avec lui les douceurs du scanneil.”

(Elle parle.)J’attends d’un moment à. l’autre monsieur et madame

Ma. ’ Mais ils n’arrivent pas; sortons un peu ponrles voir

venir de loin. t a

fiCC

SCÈNE v.

V n’ai-mm: ET TCIIANï-LIN.

. rousseau».

(Il récite des vers.) i W Â . .tt J’ai acquis à mes dépens l’expérience des choses d’ici

bas, et je vois maintenant qu’il vaut mieux se confier auxhommes qu’au destin.”

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Il* Je m’appelle Tchang-lin. Après avoir en autrefois unevive altercation avec ma sœur, je quittai la maison mater-nelle. pou taller trouver mon oncle. Qui aurait pu penserqu’il suivrait un individu nommé Tchong-sse-tao, et qu’ill’accompagncrait jusqu’à chll-plng-«foll? N’ayant trouvé

i j o v . 5 t a je c qpersonne qui voulûtme donner lhospitahte, je mon retour-nui transi devi’roid etaccablé de fatigue, et je tombaimalade au milieu du ehemin.- Je n’ai pas besoin de dire

que j’épuisai bientôt mon argent et mes provisions devoyage. Pour subsister, je fus obligé de mettre en gage etau (in de vendre les vêtements dont j’étais couvert. Je ’revins dans ma famille; mais ma mère était morte depuis

long-temps, et je ne trouvai, dans notre ancienne demeure,aucune chambre ou je pusse me retirer. Que faire main-tenant ? - J’ai appris que ma sœu t a épousé le seigneur Ma.

Ce seigneur Ma est un homme riche; il daignera sansdoute-jeter un regard de pitié sur s’onbeauÆrère et lui

accorderles secours que réclame sa position. Qui m’em-pêche d’aller de ce pas le trouver? J ’implorerai son aSSÎs- ,

tance, et je lui demanderai de quoi subvenir à mes pluspressants besoins. Je vais arriver dans l’instant a la maison

du seigneur Ma. Mais, si jonc me trompe peint, ma. soeurse trouve justement. devant sa porte. Courons vite la Voir."Juin soeur, reçois mes humbles salutations.

Haï-mue.

Je me disais: qui est-ce quisvicnt lit-bas? Justementc’était mon frère. G sas et rebondi connue te voilà, tu n’as

rien a demander ici. Retire-toi. .

TCHANGaLIN.

Ma sœur, je suis pressé; permetsnmoi de te dire (leur:mots.

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1 15.

11 Aï-TANG. (Je pense, mon frèrc,que tu Viens pour élevm’un mm»

beau à notre. mère; 011 bien, pour me consoler dans 11111.,

douleur.’ 1 x . m w VTCHANGQLTN’. . V

Ma v sœur, ne regàyde point 11101111î5ag0; regarde, la,111111116310 (leur je suis vêtu. A peine aigu de quoi apaiser

.Iafaîm qui me presse; annulent veuxmtu que j’aie 113111031011

d’élever 1111 tombeau à notre 11113111? ’ L

y HALTANG, , Lorsque la 1110rtenleva ma 111è1°c,j*aifnur11î1110i411ômélcs

linccuils et le bois (1111101111113 Cercueil, et. j’ai supporté seule

toutes ces dépenses sans mon. recours au seigneur Ma. ’

’ranxd-Lm. V .Q11z111d 11161110 Ïe séigâncur M11 se gérait; chargé de tous les

V frais des obsèques, je sais que je t’aurais 011mmd’imnmnses .

oblîgàtîons. * m ’ ï ’1 V , HAï-TAN 1:.

Ï (Elle chante.) »

3211111613 avoir [1011111111011 père, je restai 5m11: ross01111ccwwi w .1

mm avec 11m 1111.3113; Juvîs alors (11105 du fpnd du Cœur, tu

9 n’appartcnaîs point Nia Lfitmîl’le Tclmng. (2011111113111

’ W pouvaisatu souffrir que taprop’re sœur exerçât. unhiéticr

3111111ternissait111011110111me 51111111150113 l ’

1 1 ’ (Elle le flappe.)TCHANGJJN. l

vl’ouvquoî me frapper, 111:1 sœur? Je sais que t’ai

(Pinnnenses ’t1î,1ligatîo11s.

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16

HAï-TÀNG. 4

(Elle chante.)ii Je vois qu’aujolml’lnli tuas arrangé à dessein ces ex-

ii pressions flatteuses peur recevoir (le 1110i 1111 bon accueil.”

TCHANG-ÎJN.

Je viens aujourd’hui, ma soeur, pour implorer ton assis-tance. Comment me recevoir avec tout dCIi’liüitlL’lll’?

llAÏ-TANG.

(Elle chante.)tt Ce n’est point moi qu’il faut accuser (le cette froideur

il que tu remarques sur mon. visage. Rappelle-toi,frèreu dénaturé, le jour où, bouillant (le colère, tu 111’adressas

tt (l’ailireuses menaces, ou, transporté de fureur, tu t’enfuis

- n comme pour courir au bout (in monde.”

TCIIANG-LIN.

Ma sœur, ce sont-là de vieilles histoires. A quoi bonles exhume r à plaisir? v ’ ’

i Haï-mue.

(Elle chante.) iif Je me demandais alors comment tu pour rais faire unii chemin brillant, et te couvrir (le gloire, et Voilà que tu" reviens vêtu (le haillons l”

TCIIANG-LIN. l

T1110 sais, ma sœur, nous sommes enfnns du même pèreet (le la, même mère. Eh! linon si ton frère :1 (31H nel( mes

a r l l0 b i 1 1 C etorts envers (01, tu doums les oublier et adouelr in colure.

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’ llAÏ-TANG.

(Elle chante.) , .u Mon frère, de quel front viens-tu me trouver au-ii’jourd’hui? Tu entendras jusqu’au bout tout ce que j’ai

ii sur le coeur.” V ’TCllANG-LIN.

Ma sœur, c’est la nécessité qui me force (l’avoir recours

à toi. Presse par le besoin, je ne disputerai pas sur le plusou le moins de secours que tu 111’accortle’as, et je me rc- jtirerai aussitôt après l’avoir reçu.

lIAï-TANG.

(Elle chante.) iii Tu ne cesses (le t’en prendre à la nécessité. un: bien,

ti mon frère, puisque tu n’avais pas (l’argent, pourquoin t’es-tu enfui jadis dans la ville de Pien-liang P”

roua nie-.1414.

’ Ma sœur, à quoi bon tous ces discours? A, qui veux-tuque j’aie recours, si tu me refuses l’assistunCe que j’im.plot-e P

uni-mu l.(Elle cliente.)

ii Tu viens aujmtrd’liui invoquer l’appui (le ta Soeurii cadette, tu veux qu’elle prêtesecours à son frère aîné l”

* Les Sang firent bâtir la ville de Piemking (8,403.6380), auprès de larivierevl’ien (8,1103), pour y fixer leur résidence (voy. plus haut page,5, ligne

Il). Sous la dynastie (les Youen 02,501), elle reçut le nom de l’ion-liang(8,-lO:3-7,039) ; c’est aujourd’hui la ville de K’nï»fol1g-fou (4,931ente-2,378)

dans la province de Roman (3,997-7,8?9)---(Dictionn. 1”i11-tsce.t.sîen, sous

les mots l’ion et Linng). N13. Les chiures placés entre parenthèseI répondent a ceux du dictionnaire chinois de Merrlson, seconde partie.

c

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(Elle parle.)

Ne disaistu pas......

(Elle chante.)tt Ne disais-tu pas qu’un garçon doit faire tous ses eiibrts

tt pour se suilire a lui-môme P” 1

TCHANG-LIN.

Ma sœur, tu n’as pas oublié un mot de notre anciendifférent. Tu m’as assez 111altraité;’ allons, accorde-moi

quelque secours, afin que je me. retire.

liAÏ-TANG.

Mon frère, tu ignores que ces robes et ces ornementsde tête que je porte, appartiennent à. monsieur et à.madame Ma.* Comment pourrais-je en disposer en tafaveur P Excepté ces objets, je ne vois rien qui vaille lapeine de t’être offert pour subvenir à tes besoins. Allons,

retire-toi, et tâche de ne plus mettre le pied sur le seuil de

cette porte. L . 4(Elle rentre brusquement sans le saluer.)

roua mais: I"Mastnur, que tu es «dure et’cruello pour moi! Parce que

tu es ma propre sœur, j’étais venu implorer ton assistance ;

et, non seulement tu lie-m’as pas donné un denier pour meSecourir, .1naiès”’efncore tu 11,1’asac’cablé. d’injures et de mau- i

vais traitements l, Eh l’bien, m’en irai pas! Jerestaurai» le. seuil de cette porte, Î et V j’attendrai l’arrivée j

a Voyez plus page ligne l.”

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letdu seignedr Ma; [mutation da1guem»t»il 1n"’accueillir avec

bonté.

& . I. .SCÈNE V1.

nanans au 1-211 Tousse-Lino.

MADAME au.

Jesuis la femmelégitime du seigneur Ma. J’avaisemmené avec moi le jeune enfant, et j’étais allée brûler

parfums dans toutes les chapelles Me voici revenue lapremière. Mais qu’aperçois-je? Un mendiant à, laporte du bureau de monsieur Ma !--«Hola il quel mauvais

dessein t’a conduit ici? i i r V * irouans-1,1 a.

Madame, je ne mérite point une telle injure. Je suis.. le frère de I-Iaï-tang; j’étais venu pour demander ma soeur,

MADAME MA.

Ah, ah! tu esle’frêre de Haï-tong! En ce cas, tuesmon beau-frère; me connais-tu P, l 1 ’

Tomme-mu. V j

V Votreis’erviteur ne connaît point l’illustre dame qui 111i,

[parler 7 l ’ 1’ i ’ V l ’* 1l amputerai»... f

, Eh ! .bîen,’jesuis la femmelégitimedu;seigneur Ma,

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TClÏANG-IJN.

Madame, j’ose espérer que vous ne vous formaliserezpoint de ce que votre serviteur n’a pas su vous reconnaître.

MADAME MA.

Mon beau frère, quel motif t’a engagé à venir trouver

tu soeur? V lTamise-nm.

Quoiqu’il me soit pénible de l’avouer, je ne vous (lissiu

inule’ai point, que, pressé par la détresse et n’ayant rien

pour subsister, j’étais venu demander à ma. sœur de quoi

subvenir à mes pressants besoins.

MA DAME MA.

Combien t’a-belle denné P p

A TenANG-LIN.Ellelm’a répondu que tous les effets que renferme cette

maison; sont placés sous votre direction; qu’il ne luiest paslpermis (l’en disposer, et qu’elle ne possède pas

la moindre chose.

MADAME in,

Mou beau frère, tuignores sans doute que depuis: que tuaSœur a épousé le seigneur Mo; elle lui a donné un fils qui.

est déjà agé (le cinq ans. Cet enfant. est; ton neveu. Main-

tenant tous les effets que. renferme ma maisOn se trouventplacés sans tsar direction à "car- je n’ai point de fils g. (elle se

fiiappe’ la’poitrine)1îje n’ai pas même l’ombre d’un enfilât-L

PuiSque tu es le frère de. Hàïftolig, jerqte regardeemnxne

mon proprefrere. .J e irais-aller chez elle et lui demander. quelque sécants pour-toi! î Si tu eniobtiens, garde-mi de te

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21réjouir ; si tu n’olnîensrien, garde-toi de ténmigner du rué-

’eontentelnent. r Cela dépendra (le tu bonne-ou (le tu num-vnîse fortune. l Reste ’sur le seuil de la porte en m’at-

V tendant. l V *TCIIANG-LIN.

Votre serviteur reconnaît que vous ôtes une. (laine d’un

esprit élevé et d’une sagesse accomplie. l

lui-irone (apercevant madame fila).

illodzune, vous voilà donc revenuela première? Queje vous remise de peines ettle fatigues! i ’i

p MADAME MA.Haï-tong, quel est cet homme qui se tient sur le seuil de

la porte P 4 e ’ vp llAÏ-TANG.

C’est le frère (le Haï-tong.

v MADAME MA.Ali! ’ C’est ton frère? i Que vient-ildfaire ici?

V p q Haï-Trine; 4 y W pIl est venu demander sosteurquelques secours pour

subvenir à ses besoins. .q A. i r n ’ i »

N l  V omnium tu; ’ q V yA si QEhtgbien, est-cevqnewt’u mini as rien donné P I?

v Lest-ruse; Li Cet sont.11i0nsieur et madame qui m’ont fait présent de ces ’

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CM)un (v

robes et de ces m’llClllCllÎS de tête; dites-moi si je pouvais

les lui donner.

MADAME MA.

Puisque ces objets t’ont été donnés, ils t’almartiennent

tout-à.-fait; qu’est»ee qui t’empêche doles donner a ton

frère? j r ’ 7Haï-muta

Madame, je crains de xn’éearter de mes .(levoirs. Que

npourraisîje répondre si le seigneur Ma me demandait ceque j’en ai fait?

MADAME Ma.

Si le seigneur Ma te questionne à ce sujet, je suis-là pourte justifier, et t’en donner d’autres. Allons, dépêche-toi de

les quitter et de les ofl’rir à ton frère. I

lIAÏ-TANG (obéissant à ses instances).

Puisque madame me le permet, je vais ôter ces robes etces ornements de tête pour les donner à mon frère.

’ M ADAM E MA. ï

Pour qu’il ne croie pas que je prends ce qui t’appartient,donne-moi ces effets; je les lui Oti’rirai moi-môme de ma part.

(Elle les prend dans j,- puis, apercevant Tommy-lin :)Mon beau-frère, pour te procurer quelques secours; j’aimoi-môme essuyé la colère de Haï-tang. Qui eût jamais

pensé que, tas propre soeur se serait montrée aussi dure,aussi cruelle’enVers toi P," Qui aurait: cru qu’elle; quipos-série une riche galrtle4iiobe;n’aurait pas daignée t’en donner

i’ une faible partie, et qu’elle s’e’lser’ait requÔe à celléger

sacrifice t avec autant" d’empouement que Ï si l’on eût voulu

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lui enlever quelques lambeaux de chair? Ces robes et cesornements de. tête m’ont judisidonués, comme présents i

(le noces, par mon père et ma mère. Je les donne à mon ’

beau-frère, afin que leur veutelpui5se, pour lentement, sub-, venir à ses plus preSsauts besoins. J’ose espérer qu’il ne

t dédaignera point ce cadeau si. cause de sa modicité.

TCHANG-LIN (prenant les omets qui lui sont optera).

i . v Recevez; Madame, mes sincèresreinereînients. i A l’ex»

emple du vieillardr’ r qui noua l’herbe, pour sauver l’époux

a de safille, et du jeune immine qui rapporta une paire debracelets â son bienfaiteur, jet’erai tous mes etl’orts peur

’ vous témoigner dignement ma reconnaissance.

i i (Il s’incline pour la remercier.)j immun MA (lui- remlant Icarzlut). r l

Mon beau-frère, maintenant que le seigneur Ma n’estA point à la maison, je n’oserais te retenir au diners, j’espère ’

que tu ne t’en lbrmaliseraspoint. t r a

’ i (Elle sort.) i

.ÜSCÈ’NE m; 7

i i ’EClI:XNG-I.IN. w

Je CFÔYHÎS (l’flbüfd qtlu’CCS’ robes et casernements de

tête almartenaient a ma; Soeur; aurais-je pu penser que V. Iï c’étaient les effets de’madame’Ma ? 7 Eli ’quOi ! A tu es ma i

r sœur", tu as i en le même” père la mèreque motet, Vi non seulement Vitu.’n’as pas daigne me donneroit denier pour i

a Voyez, àïla’ fin ta’pie’ce, lesjnotes qui répondent à ee’paSSà’gey

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subvenir il mes besoins, mais encore tu m’as repoussé de la

manière la plus dure et la plus brutale, tandis que cetteexcellente dame, à qui je suis tout-à-f’ait étranger, m’a géné-

reusement donné ces robes et ces ornements de tête. Jepense que la femme légitime et la seconde femme douent.avoir, dans l’intérieur de leur maison, bien des différents ; il

est probable qu’elles ont souvent besoin de l’intervention du

magistrat. Pour le moment, vais vendre seulement cesornements de tête pou ’ acheter quelques vêtements : puis,je tâcherai d’obtenir l’emploi de sergent, près du tribunal

de K’aï-fong-i’ou. Ma soeur, prends garde a toi, observe

bien ta conduite, et fais en sorte que nos deux essieuxne viennent point se heurter sur la même route. Car, siquelque accusation t’alnene devant le tribunal, aussitôt queje t’aurai aperçue, je veux t’enlever la peau des épaules à

coups de bâton. ’ I(Il sort.)

.j l iSCENE VIH.

MADAME MA ET anthume.

nanans me; (apercevroit Haï-(mm),

’Haï-tang, je riens de donnera ton frère les robes et lesL ornements de tête que tu m’as remis. ’

j unions-o (la remerciant). i jJe .leszavais reçus demadame depuis que je suis avec velle. j gJene’ crains qu’une Chase, c’est que le v seigneur Ma

ne me demande ce que j’en ai» fait; Dans Ce cas, Madamej’espère’que vous vendrez bien prendre ma défense. V

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S25

MADAM 123 MA.

Sans aucun doute. Repose-toi surmoi. ,v , ( Il (1&1!me son.)

* .SCÈNE 1k.

MADAME au (seule).

I’Iaï-tung, ton frère est parti avec ces robes et ces orne- u

monts de tête. Je crois que tu n’auras pas lien de t’enréjouir. Car, si le soigncurMa vient à demander ce que

tu en as fait, je tu plains......! ’

n

nSUENE X.

LE SEIGNEUR MA ET IIAÏ-TANG.

L u summum; MA (tenant sonfils par la main).

i Je suis Ma, surnommé Kinmkîng. Depuis que j’aiépôusé I-Iaï-tang, j’ai ou (Pelle ce jeune enfath quis’appclle v

Chou-langé il aura bientôtcînq ans accomplis. Connuec’était aujourd’hui l’anniversaire de sa naîSsancc,je suis allé n

. avec lui dans toutes les chapelles brûler des parfums enl’honneur de F0. ,Ayant vu que le, temple de la déessenquiprésvi’de à la naissance" des" garçons, nué-tait" délabré en

plusieurs: endroits, ,j’aikdonné quelqné argent pour y fairedeàfépàratiOns. ,Voîlà :le»motif . qni:à’pfolon*gé mon aba

sentier- Màigïdans un instant,’je Sera-i’arifivé Chère moi. I Î

V (Machine Mat! Hàï-tang vont au devant de lui);

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26 v ’

"aïsrauo.

Voici le seigneur Ma qui. arrive. Il doit être bien las etbien fatigué. Allons vite chercher le thé. v

a ’ (Elle sari.)seime x1.

LE smouauu MA, MADAME MA. ET Haï-Taxa.

LE SEIGNEUR MA.

Madame, d’où vient que je n’ai point vu tonna-l’heure:

les robes et les ornements de tête (le I’Iaï-tang?

MADAME MA.

Seigneur, si vous ne m’eussiez point questionnée à cesujet, je me serais bien gardée de vous en ouvrir la bouche.Parce qu’elle vous a donné un fils; vous la comblez de bontés,

i et vous avez peur elle une condescendance qui passe toutesV les bornes. Qui aurait pensé qu’à votre insu, elle aurait

entretenu un amant, et’qu’elle n’aurait cessé (l’avoir avec

luiles relations, les-pluscriminelles P3 Aujourdllui pen-dant que j’étais sortie avec-le seigneur Ma pouribrûler des

i parfums dans toutes les cliapelle’s,:elle a donné ason amant

ces’robes et: ces. ornements (le tête”, Au moment ou eller cherchait (Pantins vêtements etsune nouvelle parure de tête,

V i . entrée toutvd’un ;cou1);et j’aidécontvcrt;l’intrigue,kinalgréflesefl’orts qu’elle: faisait pour cacher sonr’trOuble et

’ réparer, le’zdésordrevoù ï elle se trouvait. f f; C’est, moi-qui n’ai

i I pointlvoulù permettre-qu’elle ’lfîtÎune’V-nmrvelle toilette;- et

v H j’ai attendu lÎariivée dlllseigneur MaQ’afin qu’il la traitât. lui; t

. même homme-telle; le mérite. g Ce’ln’esvtïjpoihtr’ que je sois

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27’,

k jalouse d’elle; elle ne peut. immun. mais! dlcpmûme le SON;

qui l’attend. . ’ r a V , j

V. La sagum; MA. V jAinsi (loue Haï-fange donné a un amant ses robelset Ï

ses Ornements (le tête l on voit bien, que ,e’eéæt une personne V

* mutuellement 7 dépravée. Oui, cette’eondnîtc [indigne me

a fera mourir (le douleur! (Il appelle [Johnny et la-flappe).mJe reux tîtssonmær, vile Créature, qui violes ainsi les

blinderons les plus sacrés. i t °

MADAME MA (annualiserez marri).

f Seigneur, frappez, frappent c’est bien fait l Que Voulez;Â vous faire d’une misérable qui déshonm’e votrefmaÎSOnt? j j

Allons, il faut la tuer (le coups. ’ l a * t

lIAÏ-TANG. j jCes rebras, ces ornements de tête,w’je ne voulais point l

V j (l’abordÎles donne? anion frère; (fait elle qui m’yaiforeee ,

V par ses instances réitérées? Aurais-je pu penser qu’en pré-

A senee du seigneur Ma, elle dirait que je les ai donnés à. Un]i amant? , iJlaiuue langue et je n’ose parlerkpourvdésillerles

yeux, d’un époux! Dans touteeette sensément le. seul j

f me (piepuissese. reproelierHaï-tang.)* H i

a j il (El’V’lechanteJ , si . a ,.l V Dansl’Origine, mangeasse Seeret ïjev’jnefin’inæ

p f5 quiétaispoint:pourlinoimlêine. v une; me méfiais pointu36’110; ses tassées: y J e ne soupçonnais pas jqn’èllepût ’nierfii a

a. si " plongertlans ’ cet ;al’)în.1’e,fi,PVlus mes membres tremblaient Y i t ï.

je . t5,etf’palpitaientsonsFillésïÏ-eoup’s;Ïplusïelle Vire-doublait Ses. j

i i L if, ’ odieusessalonmies. Vraiment; dessineras-air pestant’ fi. nlondefdeux femmes aussi queues? A.

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S28

LE SEIGNEUR MA (transporté de colère);

Fautnil que toi, qui m’as donné un fils, tu aies dépouillé

ainsi tout sentiment. (le pudeur! Hélas! tu me fetasmourir de colère. ’

MADAME MA.

Qu’est-il besoin de Vous emporter ainsi P Il vaut mieuxrégler une. bonne fois tous vos comptes, en l’assommant de

coups. i

llAï-TANG.

(Elle chante.) 4 Iil Toutes les fois qu’il y a dans une maison une femmeFi légitime, il faut bien compter qu’elle mettra tout en

V Fi œuvre pour dominer seule; mais en vitænjamais uneimi-il r ter ainsi la méchanceté du chien et la férocité du loup P"

(Elle parle.)C’est vous qui entretenez un amant! Osez-vous bien

faire peser sur moi cette indigne unanime P

(Elle chante.)Fi Osez-vous bien faire retomber sur moi la honte de vos

débauches P” t ’t I (Elle parle.) * VIl ne serait pas étonnant qu’elle m’eût entraînée dans le

crime. I ii . (Elle chante.) . j V 4il Mais je n’ai point voulu suivre son exemple, quoique,fi dans nia jeunesse, j’eusse été une fille de joie,”

’ niai-54m: un.

v ,V ile; créature! onv’voitbien que ta dépravation naturelle ,

s’eSt depneuveauaréveillée; puisque ’ tu as donné à’ un

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amant ces robes et ces ornements de tôle, et que, trompantton époux, tu as entretenu avec lui des relations crimi-

nelles. tllAÏsTANu.

(Elle chaule.)ii Oui, la jeune épouse. nommée Sang étoit moins cruelle

ii que vous, qui vousglorifiez (l’appartcnira une ancienne

ii famille! Osez-vous bien dire que. moi, dont le cœurii est sincère et’sans détours,rj’ai trompé le chef de la

ii maison?” i iMADAME MA.

Qui t’a poussée à entretenir secrètement un commerce

criminel? Et après cela tu veux encore raisonner !

, "Aï-TAN 1.j (Elle chante.) l à .i ii Elle dit qu’à. la dérobée je recevois un amant; elle dit

ii queje lui tiens tété et que je lui réponds avec opiniâtreté.

ii Si je souffrais sans mot dire qu’on imprimât â mon nom

ii une tache flétrissante, ce serait, Madame, comme si je

ilii me laisSais couvrir de boue." i tLa SEIGNEUR MA; (paraissant indisposé).

Cette misérable me fera: mourir de colère. Madame,Madame; je me sens défaillir. Apprêtez-moi (vite un:

bouillon. r i i ’j menuisera. j V i jj l C’est*Ha’i-tang, c’estjcette-petite linsérable qui aisuscité 7

la colère’qui suiibque le, seigneur MaT Haï-tang,ldépêche-

i toi de faire chantier un bouillon pourrie seigneur Ma.

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"allumaJ’obéîs.l ’

(Elle Mante.)u ’llout-àal’hcure, on a fiât pleuvoir sur mes épaules une

il grêle de. coups; et voilà qu’on m’envoie à la cuisine

il pour faire cumuler un bouillon. Sono. cesse, hélas! cesil femmes légitimes irritent. contre nous leurs maris; etu nous rendent victimes (le leur colère. et (le leurs

il sonpçons!’Î I l l(Elle apporta le bouillon.)

Eh! bien, Madame, voici le bouillon.

MADAME MA.

Apporte-le afin que je le goûte. (Ellogoûtc le bouillon.)Il y manque encore un peu de se]. Cours en chercher.

. (Haï-tong sort) .

SCÈNE X11. w

MADAME MA ET [lui-mue.

MADAME MA.

Prenons vite le poison préparé Ces jours derniers, etjetons-le dans ce bouillon. V (Elle y jette le poison.) Haï-

tong; hâte-toi donc de venin; ’ l I

* r l . HAÏ-TANG. IJ (Elle chante.) H V .fi lPoiirqnoi’ree trouble? Pourquoi ce tremblement sn-

iÊ (bit P1 i-D’où vient qu’elle a jeté du sel avec tant de pré-

fill icipit’altlion P”, ’ l le il " l i -- I l

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(Elle parle.)Madame, voici du sel.

MADAME MA (remuant le bôuilùm).

iIInï-tang, cours porter Ceci.

IIAÏJFANG.

Madame, pintez-le rous-mônneu Je crains qu’en mevoyant, le seigneur Ma n’entre dans un. nouvel. accès de.colère.

V i MADAME MA. l Si tu n’y me: pas toi-môme, le seigneur Mn dirai que tu

es fâchée coutre lui. ’ iV (13003011.) V y’

x Ç l lSCÈNE X111.

r» lIIAÏ-TANGÀ ET LE SEIGNEUR MA.

IMÏ-TANG. .

J ’obéis.»-vSeigneur, buvez une gorgêeide bouillon. Î ,

(Le seigneur Ma prend la tasse et boit.) l

« , lHÀÏ-TAIVNGÇ

l (Elle cliente.) i l i , 1 i V iA’ li? Hélas i. je le vois s’ufihi’sselï. peu à peu sous le poids

fiole la douleur; en bouche convulsive» semble accuséeii l’amertume du bre’uvàgég’i î in i É l.1 - * « V i ” a -; i a l" (Li? seigneur:flIa’vempinqè);a , r

minus (épouv’ianiéèfi ;. , j

1 ’ L SeigneUr, Seigneur, ouvrez lesiye’uxlïg

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se Ï

(Elle chante.)ii D’où vient que la pâleur a remplacé à’vue d’oeil la

ii’ teinte jaune de son visage? D’où vient qu’en un instant

u prunelle a perdu tout son éclat?ii Frappée de terreur, mon courage s’évanouit, mon mue

i9 m’abandonne, mes yeux se changent en deux ruisseaux .lit (le larmes. Ce. spectacle déchirant a paralysé tous mes

ii membres. Que de maisons, que de champs, que deii fermes m’enlève cette mort prématuréil Ses deux

ii femmes et. son fils r de cinq nus se trouvent dès ceu moment sans ressource et sans appui. Pauvre mère l jeu resterai seule avec mon jeune’orphelin, et je finirai mes »

Ait jours dans le veuvage. Et toi, mon fils, quel protecteurtu soutiendra maintenant tu frôle existence?” i

tut-mue. (pleurant).Madame, le seigneur Mn n’est plus!

MADAME MA.

Cc seigneur Mu, qui avait été assez ingrat pour me ne.gliger et épouser une seconde femme b-Haï-tang, misé-rnble que; tu es, il n’y a qu’un instant, le seigneur Majouissait de’luymeilleure ganté. Conunentpse fait-il quecette tusse de bouillon que tu lui usdon’nëe, l’ait subitement

frappé (le mort? Qu’est-ce qui peut l’avoirempoisOnné, si l

ce n’est; toi P linfirme. l ,

llîndume, vous avez vous-môme goûté ce bouillon. Eh!

bien, si ce n’est point vous qui l’avez tué par le poison,

c’eSt le poison qui l’a. tué. (Elle pleure et pousse (les

géniisSements.) Oh! ciel, je mourrni’de douleur et de

déseslioir lm... i I t I

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MADAME MA (perlrmtâ ses domestiques).

Mes petits enfants, ou ôtes vous? Allez choisir, sur ceplateau, un endroit propre à creuser une fosse, fendez dubois pour faire un cercueil, et enterrez moi le seigneur Ma.(Des domestiques emportent surineurs (pailles le corps duseigneur flirt.) Ilaï-tang, petite misérable, attends unpeu que nous ayons porté en terre le seigneur Matje t’ar-

rangerai connue il faut, et verrai si tu oseras rester dansma maison.

Haï-mue(pleurant).

Madame, puisque le Seigneur Ma n’est plus, je n’em-

porterai pas la moindre chose du mobilier de cette maison.l’enneuez-moi seulement de prendre mon (ils avec moi, etde me retirer à l’instant même.

MADAME MA.

Ce jeune enliant, qui de nous deux lui a donne le jour?

itsïn’rANo. V

C’est moi qui lui ai donné le jour.

MADAME MAL

Si c’est toi, pourquoi ne l’avoir pas nourri toi-môme?Depuis sa naissance, il n’a pas cessé d’être tantôt a mes

côtes, ’ tantôt dans mes b us. C’était moi qui le garantis-

sais de l’lunnidite, et recliaullais ses membres glacés; c’était

moi qui, dévorant mille ennuis, lui. prodiguais; eliaquejourles soins et la tendresse d’une mère! Que de peines, quede fatigues j’ai essuyées pour l’élever jusqu’ici l Et main-

tenant tu viens réclamer un enfant que j’ai mis au monde!

De cette façon, l’on deviendrait mère s bon marche. Tu

as entretenu un amant, tu as mole seigneur Ma par lepoison, ctapres cela tu voudrais i’uir’pour te tirer (Pallium

n

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siDis-moi, veux-tu te retirer. (le bon gré ou par autorité (le

justice? V llAÏ-TANG. e

Qu’est-ce que c’est que ii se retirer par autorité de jus-

tice, ou se retirer (le bon gré P” -

MADAME un.

Si tu te retires (le bon gré, et me laisses le jeune enfant,

tous les biens du seigneur Ma, ses maisons, meubles,ses efi’ets, tout cela sera à tni. Je. sortirai d’ici, n’empor-

tnnt. quo Clientl-lang. Mais si tu ne veux te retirer quepar autorité (le justice,je te rappellerai que tu us empoi-sonné ton mari, ce qui, comme tu suis, ifest qtüme bugn-telle. Allons tontes: les Jeux fleurer le mugist un.

ruinais. i iConnnevce n’est. point moi qui ai empoignante le seigneur

Mn, que puis-je craindre du nmgistrnt? Je le veux bien,allons le trouver ensemble.-

MADAME MA.

Ce magistrat éclairé saura bien reconnaître et punir lecoupublet Eh l bien, puisque tu ne crains point d’être citée.

(levant lejuge, je vais te mener au tribunal.

l "Aï-TANG-

Je ne crains rien: allonsnu tribunal, allons en tribunnl!

(Elle chante.)tt Je me garderai (le vous [lenmnder la vérité, gardez»vous (le me (lelmnnler des lllCllSÙllgCS- Qu’on envoie

chercher la femme qui m’a accouchée et celle qui a reçu

le nouveau-né, et qu’en leur (lenmncle quelle est le véri»

t table mère, quelle est la belle-mère.”

î

a. a.A

at

a

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85;

MADAME MA (d’un. ton embarraSSé).

Je suis la propret"...propre......mère (le cet enfant.Jet i enfant est mon . i. . .uum . . . . . .prepre. . . . . .propre enfant.

(Avec chaleur et emportenzcnh) C’est mon cœur, c’estq mon sang, eiest me vie, c’est le fruit de mes entrailles!Qui est-ce [qui peut l’igndrer? i I v

v v i "Aï-www V(Eileqelunztcà v i, i V .7 V

, in Commenten illllthL’Y aux habitants (le toutee quartier,

fi qui l’ont m naître et grandir Pi” q q i ’ i e

q V q MADAME Mm” , ATu usenqmisomu’: le. seigneur Mu. C’est moi qui t’ai

niellée jusqu’ici. t ii r v , inhume.(Elle chante.)

tt Depuis long-temps vous teniez le puisai] tout prêt, etit rousi’uvez secrètement jeté dans le bouillonfii i

. L MADAME MA. AIl est de toute évidence que c’est toi qui as mis levoient

dans le bouillon. Pourquoi rejeter eeyerime Sur moi?wTout ce que je crains,l’e’est que tu ne subisses point la 1

L peine (lu talion. lu miniums. r(Ellcelzam’eJ i V q

u ti lit qui (lune a empoisonné son époux? Vous vomiriez l

tir .ans doute que,’p0ur expiervotreierime, je tisse le itu sacrifice de me vie! C’ist peu (le faire périr les autres,t? VOUS venez encore calomniier l’innocence. Nomparmi f

V r tu toutes. les femmes de premier rang; il n’en est pointrift q dans le monde entier d’aussi corrompue, transitai barbare

ii que volisii’i , q 7 a Ï (Elle sort.) 1n S! - i i ’

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36

j séton XIV.

p MADAME MA (me).L Comment a-t-elle deviné mon stratagème? Je roisclairement. que, si je pouvais m’emparer du jeune enfant,cette maison et tout ce qu’elle renferme deniendtaît mupropriété. (Elle ifflc’clzit quelques instants.) Oui, tonteamure a besoin (l’être profondément mûrie, si l’on veut

s’épargner dans la. suite bien des peines et des regrets.v Réiiécbissons un peu......Il est certain que cet enfant n’est

point mon fils. Si Ha’i-tang invoque le témoignage de la.-femme qui l’a accouchée, de Celle qui a reçu le nouveau-

né, et de tous les voisins du quartier qui l’ont ru naître et

grandir, et qu’en présence du magistrat toutes Ces per-Isonnes déposent en sa faveur, voilà une ait-aire manquée.

Mais il me vient une idée. Quand leur prunelle noireauri aperçu ce blanc métal (elle montre de l’amant), il.n’en est. pas une qui ne brûle de le posséder. Eh! bien,gagnons d’avance tous ces témoins oculaires, en leur don»

nantit chacun une once d’argent; voilà un moyen sûr de

les faire parler en ma faveur. (3e n’estflpus tout, il mefaut gagner aussi le magistrat. Quel bonheur si Tchaopouvait venir ici! Je le consulterais sur la marche àsuivre dans l’action que je Veux intenter.

. v ,SCENE KV.

TUIIAO or MADAME un.

t ’renao.

Dans l’instant, ou est venu demander Tchao; ch! bien,le voici. il y a plusieurs jours que je n’ai fait de visite à

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madame Ma. J’éprouvais, au t’ondeu cœur, une teller démangeaison,un si vif désir de la voir, qu’elle étaittsuus». j

cesse présente à me pensée, sans que je pusse’l’éloiguer de.

mon esprit. Mais me Voici arrivé il la porte. de sa "miam.a Comme son mari est absent, rien ne m’empêche d’aller tout

droit la trouver. (Allaitement madame Mu.) Madame,j’ai failli menti * à. force de penser tuions. l

j MADAME MA. jTchao, tu ne sais pas que j’ai empoisonm’: lelseigucur Ma! A

Tout, à l’heure, je ais mener Haï-tant; devantlejuge et,porter plainte contre pelle. de veux lui enlever,- non seule-

V ment tout l’héritage du seigneur Ma, mais mômeson propre

i sentant. Retourne vite au tribunal pour tout. disposerd’a ’ancc. l Fais en sorte de gagner lemagistat, et d’un»

ployer itoutton crédit, toute ton influence, afin d’or--attiger cette ollaire au gré de mes voeux. C’est. alors quo

nous pourrons vivre pour toujours ensemble comme mari

et. femme. t LTonne. j j a V,Rien n’est plus aisé. Je ne vois qu’une ditliculté, c’est

que ce jeune enfant ll’cst’point votre. (ils. A quoi bon vous

i ’nbstinelfz’t le, garder? il vaut mieux le lui laisser emmener

pour être quitte de tout cumin rus. l

il aunant: un., Est-il possible d’être grenier du tribunal etjd’cntemlre

aussimal les alliaires? Si je laisse cet, enfant arIla’lïtang,les héritiers du seigneur Ma viemlrout me dépouillerde toute sa fortune, et il nome sera pas même, permis de.garder un denier. Quanta llu’i-taug, elle se contente

de prendre à, témoin les femmes qui l’ontaccouehée, et

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, plusieurs habitantsldu quartier; mais moi, les ai tousgagnés avec de l’argent. Ainsi ne te mets point en peinede tous ces détails, qui ne sont point du ressort du tribunal.Je ne te demande qu’une chose, c’est, (l’aller promptement

faire, dans mon intérêt, les dispositions nécessaires.

’ ’fCthO.Vous avez raison, Madame; mais hâtez-vous de venir

présenter votre accusation. Je m’en vais au tribunal pour

tout préparer. " l(1180M)

SCÈNE xvr.

MADAME MA.

Tchao est parti. JeIm’en vais fermer la porte de mechambre, et, après avoir lié Haï-tong, je la meneraî faire

on tour un tribunal. ’ VLe proverbe dit: r Vti L’homme ne songe point filaire du mal au tigre; c’est

li le tigre qui songe à dévorer l’homme.”

Moi dirai :lli Quel homme ose attaquer un vieux tigre, sans que le

ii tigre lui enlève quelques lambeaux de Chair P”

FIN ou PREMIER mm.

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ne :

i ACTE * SECOND.

l SCÈNE I,

(La serinera passeriez tribemaldc thirzg-tclicou.) u

Sou-oneu m rr.usmons rensouxns DE sa soma.

i ’ r Je suis le gouverneur de ’Fehingâeheou; mon nom est:

Sou-chum v ’ Vl (Il récite des relis.)ii Quoique je remplisse les fonctions de juge, je ne leon»

fluais pas un Seul article du code. a Je n’aime qu’une chose,

I ii l’argent; et, grime être blanc métal, le plaideur est tou-

ii jours sûr de gagner sa cause.” 3 -’v gJ e déteste ces gens de Tehing-teheou, qui,]iour tourner en

ridicule mon. extrême indulgenee envers les coupables, m’ont

donne le sobriquet de lllo-leng-eheotüi’, sons lequel je suis

l connu partout à la ronde Anion avis;- il y a une foule deliiiigistratsinstruits, (11men remplissant leurs fonctions avec

* Mir-[cary (Morrison, 774-9. 6921).» Ces deux mots signifient: reluireinreriûeisioîi uniphibologirnie, une l’on peut justifier aussi bien dans un sens.que dans l’autre. a Le ramerait-c me rein: (lireprrmlre (me la mon ClX l’(’rîfj

désigne un ilwrCçtdil de (lainerie. Qu’on le saisisse À droite ou à gauche, elest

(enjoins la même choser Voici liorîgine de cette expression. Sou-milouin

(0.523, 11638, iiillü), qui était ministre sans iosÎiiiang (9872), cherchait .toujours il servir les intérêts on les passions des personnes qui riraient amure a a lil lui. "disait; communément: ti Quand je rends une décision sur une aifnire,

je ne me soucie point tutelle soit claire et intelligible, parce que j’aurais desregrets si je venais à me tremper. V Seulement je fais en sorte qnlon puisse

in prendre dans un sens ou dans l’autre." a un le surnomma. rififirng.

r rimoit. a ’ l

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4-0

une sévérité inflexible, ont cause la perte (hm uOmhre

infini de personnes. Quant à Sou-mo-leng, on essaie-rait en vain de compter tous les hommes qu"ila sauvéssecrètement. Qui aurait put croire (m’aidenrcl’liui fou-vrirais l’audience d’aussi bonne heure? Hein! huissiers,apportez-1110i le tableau des causes que ’aià juger.

UN HUISSIER.J’obéis.

e h5016N 1:) Il.

MADAME sur ter llaï-TANU.

MADAME MA (traînant après elle llAÏ-TANG et. son

jeune fils).Je veux aller avec toi trouver le magistmt,et lui demander

vengeance.

Haï-"rami.

Lâchez-moi, lâchez-moi l

(Elle chante.) .ii Elle m’enveloppe comme une ilannne dévorante! Elleit me saisit par nies vêtements et m’entraîne sur ses pas?

MADAME mA.

l Tu as empoisonné ton mari; il faut que tu sois punie deMort! Crois-tu queje vais te lâcher pour que tu prennes

la fuite P I ’ iliai-TANG.

(Elleehrmtm) aii Vous dites quejiai commis un crime qui artérite la mort ç,

ti comment pourraisje lii’ôehapper Fil V

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il,

Hélas, ’l’ehang-haï-tangi

fi En épousant l’estimable seigneur Ma, j’étais presque

parvenue au comble du bonheur; mais aujourd’hui a-peine en Vois-je encore la plus légère tracc. Oppriméepar la calomnie, il m’est diliieile d’ouvrir la bouche pour

v montrer mon innocence. Le monde pullule de ces in-vdignes accusateurs, mais il n’y a que le ciel qui voie la

,i fausseté des crimes qu’on m’imputeË’ ’

IlLÂDAIlIE MA: pOn peut se convaincre que tu as tué ton mari par le

poison; mais le ciel et les dieux ont été témoins de toncrime.

"tribune.(Elle chante.)

ti J’en atteste ces mômes dieux qui habitent dans l’es--

it pace, et les invoque d’une voix suppliante. Eh l bien, aii si la vérité échappe à un mortel, dira-thon quelle ciel ne

it la voit pas dans tout son jour P”

MADAME MA. 4 .Vile créature! voici la porte du tribunal de K’aï.tbiig«

l’on! Si tu es traduite devant le juge, tu endureras l’unaprès l’autre tous les genres de torture. Il vaut. mieuxreconnaître tes torts. Allons, Veux-tu renoncer de bon gréà tes prétentions, ou t’exposer aux plus cruelles souf-

fronces?

llAl-TANG. yQuand on devrait me tuer sous les coups, je ne ferais

jamais l’aveu que vous demandez. l Tout ce que je désire,

c’est d’aller avec vous trouver le juge. "

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a: (Elle chante.)t tt Verts dites que, si je tombe entre les mains dujuge, je.

ti soufi’rirui l’un après l’autre tous les genres de torturi:

ii cependant, pour connuettrc un homicide, il faut avoirt6 un but, un intérêt puissant. Comment puis-je déclarertt faussement que j’ai tué mon mari par le poison? Hélas!

ti malgré mon innocence, je me vois tombée dans le piège.p ii le plus odieux! Mais, après thOÎl’ persévéré constam-

ti meut dans la sagesse et la vertu, comment pourraisje .ii craindre les rigueurs de la question, et les tortures dontii vous me menacez P” ’

MA l)A il! l3 MA.

Justice! justice!

MMscieur: In.

LES mûmes, BOILÇHUN.’

sommoit. jl Qu’on aille voir quelle est la, personne qui cric (le la SOI-m

à la porte du tribunal. Huissiers, sortez vite et ulllCllCZJw

devant "moi. ’un unissmn. l

La voici. (rlfurlame Alu entre, suivie de [laminai] a; (à;servile Ils se mettent il genette des qu’ils aperçoivent [a

Juge) ’ ’son-cucu.

Quelle est l’accusatrieei’

MAUAMl’. MA.

(l’est votre servante qui est l’accusatrirc.

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soueuun. IEn ce cas, que l’accusatrièe se mette genoux de ce

Côté, et l’accusé: du côté opposé.

i (Elles s’ugcnouillcnt fantasias deum (à tiendroit indiqué.)

sou-cumin.

J”o1’donne à l’accusatriœ d’exposer les motifs de sa plainte.

Parlez: vous pouvez compter sur ma. justice.

MADAME MA.

n Votre servante est la première fennne (le Ma-kiun-king,(in titre (le Ymien-wnï.

SUUiÏlIUN (quittant son, siëye (Il un, air Miami).

En ce ces, Madame, je vous prie (levons lever.

p un IlUlSSll-JR.Seigneur, cette femme est l’necnsntriee; cmnment p()ll-’?

avez-vous l’inviter 1l se lever?

sou-01mn,

Elle. vient de (lire qu’elle est. in première l’ennne (le Mm

Hun-Ring, du titre (le Yonennvnï. ’

13110135112111.

Ce titrede Youeimmï un point ici sa signification (mil-amire. 01111211011110 dans ce pays à tous les 11011111105 qui

ont. de la fortune. Il désigne simplement nu riche prixpriôtnire, qui n’a ni rang, ni fonctions publiques.

- 501142111114.15111:0 ces, Panama mettre à genoummAllons, exposez

les motifs de votre plainte. I 1

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ilMADAME MA.

1 lelle-ci s’appelleIIa’i-tung; c’est la seconde fennne un

seigneur Mu. Je l’accuse (l’uvoir entretenu secrètement.

un minuit; (l’avoir, (le concert avec lui, empoisonné sonépoux; (lcm’uvoir uni-mon propre fils; et (l’avoir détourné

une partie de mes efl’ets. Daignez, Seigneur, me rendre

prompte juStice. i vSOU-0110N.

Avcequelle facilité; avec quelle assurance parle cettei femme! On diràitqu’elle n’a jamais fait autre chose que

plaider. Je ne veux rien (lire (le. désobligeant pour elle;n1nis,n’il faut; l’avouer, je n’ai pas compris un seul met (le

tout. ce qu’elle vient (le débiter. Qu’on appelle vile. le

greilicrdu tribunal. 1 l 1UN llUlSSIElt.

Monsieur le grenier, vous êtes prié «le. Venir.

54WSCENE 1V.

L as mûmes cr ’l’CliAU.

TÇHÀÛ.’ i

C’est moi qui suis Teinte, le grenier du trilnuml. J une

. 5 p Ü s a o idans mon lnu’cnn, et J’expedlnls (les actes Judiciaires,lorsque Son Excellence m’a fait appeler auprès d’elle. Sans

(lente qu’elle. est occupée (le qUelque accusation, et que,arrêtée par une difficultésoudaine, elle a besoin que jelui prête l’appui de mes lumières. (Aperacocmô Smash un .1)

Seigneur, quelle alliaire peut embar tisser Votre Excellence,et retarder se décision? ’

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SOU-(MUNÀ

Monsieur le grenier, il y a ici une personne qui présente

une accusation. i i’relmo.

l’ernurttez-moi(lel’interroger. Holà! femme, coutre qui

vous portez-vous accusatrice P

L MADAME MA. 4J’accuse. rl’clmng-lniï-tang que voici, d’aroir empoisomu’i

son mari, (le lii’avoir ravi mon propre fils, et. d’avoirdé-

tourne. mes ell’ets. Ayez pitié (le moi, et daignez me rendre

justice; i i iTCIIAU.

Qu’on amène dorant moi cette Tel1ang-haï-tang. l’our-

quoi avez-vous empoisonne votre mari? Allons, hâtez-Vous (l’annuler toute la vérité; Mais si vous n’arouez pas,

prenez garde a vous i Huissiers ! qu’on. me choisisse, pourelle, les relèges les’plus grosses.

"ahane. a(leucome) ’ .

ii l’rosternee au pied (ln tribunal, votre servanie vousii supplie. de l’entendre exposer l’origine (le ses malheurs.”

’rcuao.

Parlez, parlez.

r r IlAÏ«TANu.(Elle chante.) p

ii Tous ces huissiers me pressent et m’entourent connuen (les loups et (les tigres. Les six trilnmaux sont nagésri (levant. moi comme une troupe de génies niellaisaiits.”

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TCHAO. l

Vous avez tué votre mari par le poison. C’est un desdix crimes qui entraînent la peine de mort.

V u Aï-TA un.

(Elle chante.) pti Si votre servante est coupable de l’épaisseur d’un

ii cheveu, je veux, Seigneur, expirer au milieu des plusii cruelles tortures.” v

TOMA O;

Dans l’origine, quelle espèce de gens étaient vos parents?

Colinuent avez-vous pu épotlScl’ le seigneur Ma? Allons,

parlez; vous écoute.

’nairano.

(Elle claude.) Iit Songe; que votre servante vivait du produit de sa

tt beauté, Je suis issue d’une famille ancienne et distin-tt e guée. Mais ayant perdu peu à peu toute notre fortune,it nous restâmes, ma mère et moi, sans ressources et. sanstr appuir Heureusement que le seigneur illa-ltiun-kingv nous secourut du matin au soir; J’eus le bonheur dett lui plaire, et, après avoir offert il ma mère de riches pré-ti sente de noees,il m’epousa en qualité de seconde femme.”

’l’CiIAOo

4 Ah! ah! vous avez commence par être. tille de joie!Cette professiondà ne parle guère en votre faveur. Eh!bien, quand le seigneur Ma vous eutconduite dans samaiS’oh, lui donnâtes-vous un fils on une tille?

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IIAÏJFANG.

(Elle chante.)u J o lui donnai un fils et une filie*, et je supportai pour

ii les élever mille peines et mille fatigues? ’

’rano. ÎY avait-i1 turcique personne du dehors qui fréquentât

votre maison?

z , HAÈTANG.(Elle chaule.)

l u Mon (frère, pressé par la faim, et manquant de vête-u monts, vint me (rmlror pour obtenir de moi (’lllUiunSii’ secours. Au lilUlIlCiii. 0Mo le renvoyois de ln maison sans

u lui rion donner, nous fûmes tous doux aperçus parii madmnc." v

TCllAO.

Si c’était Votre frère, il n’y avoit pas d’inom’éniont à ce

que; madame vous trouvât cnsembio. . ’

HAï-TANG. Mndmno me dit: Haï-tong, puisque ton frère vient

impioror ton assistance et que tu viras point. durèrent, pour-quoi ne pas lui donner ces robes et. ces ornements de tête,Min qu’il les vende, et qu’il se procure les choses dont i111

besoin? i ’ 1

TCIIAO.

Ce que vous dites là est une promo de son Inununiui.

’ * Dans toute in pièce, il n’est point parié de cette lino.

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IMÏ-TANG.

(robois a ce conseil, puis j’ôtai mes robes et mes orne»

monts de tête, et je les donnai à mon frère. Mais quandle seigneur Ma fut de retour, et qu’il eut demandé pour;quoi il n’avait pas vu les robes et les ornements de têtede liai-tong, elle lui dit que j’avais secrètement donné ces

objets à un amant. l(Elle chante.) vit Qui aurait pensé que cette femme avait deux langues

n et deux visagesiet qu’elle aurait cherché a irriter son

tt mari contre moi P” iMADAME MA.

Quel mensonge! Dans Cette ville de. Teliing-tcheou, jepasse pour un modèle de sagesse et de boute. Commentoses-tu dire quej’ai deux langues et deux visages, et quej’ai

r voulu irriter mon mari contre toi?’l’ClIAOL

(le sont-là des bagatelles qui ne méritentpas d’entrerdans un interrogatoire. Maisje vous demanderai pourquoivous avez enqmisenuô votre mari, pourquoi vous avezravi l’enfant de cette dame, pourquoi vous :u’ezpdétourné

une partie de ses eil’ets. Allons, répondez de. point en point,

et avouez tous les crimes dont vous ôtes coupable.

a . llAÏ-QTAXU. .(EIIobImnteJ V V I a ,in Mon mari tomba par terre, dans un accès de colore,

n et resta quelque temps sans mouvement. Quand il repritn l’usage de ses sens, madame l’aida elle-môme a se lever”

p (Elle parle.) pPuis elle dit A: IIaï-tang, le seigneur Ma désire de pren-dre un bouillent; va vite en faire ehaull’er une tasse.

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a) i

r (Elle alarme.) il p 7 Vil Quand j’apportai la tasse de bouillon chaud, elle le

il goûta, etdit (pril n’était pas assez salé.” i ’

( Elle par! .) v , pElle profita du moment oùj’allai chercher du sel.

A (Elle chante.) ’ Uli Qui aurait peuséqu’elle jeterait furtivement du poison

n dans la tasse P” i a il ’ ( Elle parle.) u p v h kLe seigneur Ma prit alors le bouillon; mais à peine

lavait-il goûté qu’il expira surale-champ. Seigneur, exa-minez bien les faits, et pesezbles dans votre sagesse.

u (filocherais) L v, vil De suite elle brûla le cadavre, et lit déposer les cendrest: dans un lieu désert, Situé hors de la ville.”

. L Terme. u u u Vï Je vois clairement que clest vous qui avez versé ce poison.

Pourquoi avez-vous. voulu encore lui ravir son fils, etdétourner ses effets? Qu’avez-vous a répondre sur ces (Jeux

chefs P i i oi intense.C’est moi qui suis la véritable mère de cet enfant. sa.

gneur, airons voulez Seulement faire appeler de tout vousmadame Llcml-SSO-cllill et madame. Teliang, qui m’ont aidée

alucittrenion fils au monde, ainsi que desjhabitants du qquartier, leur témoignage vous montrerai clairement la

vérité de. ce que j’avance. i * ’

, TCIÎAO. .i V Votre (louloutte estjuste.’ Huissiers, faites venir ces (leur:

i i E i 1 i

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femmes et quelques personnes du quartier. (Sou-ehunfiütun signe (trace Romain. Un huissiersort et on appeler audehors les personnes désignées.)

Hem l respectables dames et voisins du quartier, on vousappelle au tribunal.

sonna vLES MÊMES, LES maux sao:«:s-m:mu-:s ET une); nouures

’ oongsmaou.L’on mas nommas.

Le prOverbe. dit avec raison que, n quaml on a reçu del’argent de quelqu’un, on est tout disposé à détourner les

1 malheurs qui le menacent.” ’ Aujourdilmi la femme légi-

time du seigneur Ma a porté une accusation de ’ant letribunal, et nous a priés devenir déposer en sa faveur. Le.

i fait est que la femme légitime n’est point la more de cet en- t

faut; mais, gram à l’argent dont elle nous a gratifies, nousdirons que c’est elle qui lui a. donné le jour. VN’allev. pas

avoir pour, vous autres, et vous troubler dans votre dope»

sition. lLus TROIS aurons *1*i-:zitoms.

Nous savons ce que nous avons in, dire. (Ils suivent.Huissier,entrent et se mettent à goncier.) Nous voici.

renne.

Est-il vrai que vous ôtes tous habitants de ce quaistier P...l:llr! bien, quelle est la mère de cet enliant a»

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ou VOISIN.’

(Je seigneur Maetait un riche propriétaire que l’obscurité

denture condition nous empêchait de fréquenter. Mais ily a cinq ans, sa femme légitime lui ayant donné un fils, il

a fait distribuer à chacun des habitants de ce quartier letiers d’une once d’argent, afin que nous pussions partager

son allégresse. Lorsque son fils eut atteint un mois accom-pli, le seigneur Ma nous invita à venir boire et nous régalerchez lui. Nous vîmes alors le bel enfant à. qui nous devions

cette fêteJ Dans la suite, à chaque anniversaire de lanaissance de leur fils, monsieur et madame Ma le con-duisaient cumulâmes daustoutes les chapelles, et. allaientbrûler des parlions en l’honneur de lf’o. 1l n’y a pas

que nous qui ayons vu tout. cela. ’l’ousles autres babi»

tants de la ville. l’ont vu connue nous, et pour aient rendre

le même témoignage. I’l’CllACl.

D’après ces dépositions, il est de toute évidence que ma-

dame Ma est la mère de rot enfant.

i liAÏ-TANG.

Seigneur, ces voisins se sont laisse gagner par l’argentde madame Ma; leur témoignage ne mérite aucune con-fiance.

LE VOISIN.

Non, nous n’avons point été gagnés a prix d’argent. Ce

que nous avançons est la pure vérité. S’il y a une seule

syllabe de liftasse dans notre déposition, je veux qu’ilvolis vienne sur les lèvres un clou gros connue une tasse.

* a à!

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lIAÏ-TANG.

(Elle chante.) rii Maintenantj’invoque le témoignage de madame Lieou.

SSC-Clllll et de madame Tchang, qui m’ont aidée à mettre

mon fils au inonde, et qui, avant qu’il eût atteint sonv premier mois, vinrent "plus de dix fois me rendre visite:ii Maintenant que je suis dans le malheur, la calomnie meti poursuit jusqu’au pied du tribunal. Demis-je m’atten-ti’ (1re à voir mes voisins mêmcs’ontrager de la sorte lat9 justice et la vérité? Il’n’y a que l’argent qui puisse les I

faire persister ainsi dansileur déposition mensmrgèro.” A

(Elle parle.)Seigneùr, veuillez interroger ces deux femmes respecta-

, bles. Personne ne peut être mieux informé qu’elles

TCHAO.

Quelle est la mère de cet enfant?I

MADAME muon.

Nous autres sages-femmes nous faisons pour le moins septou lmit accouchements par jour: comment se les rappelertous au bout de plusieurs années? i i

i i p TCIMD.Cet enfant n’a encorekque cinq ans; ainsi il n’y a pas

bien leng-temps qu’il est ne. Allons, ditesanoi laquelle deces deux femmes est sa mère. t ’

v MADAME LIEOU.Attendez que je recueille mes soliveiiirs. Ce jeunlâ,

la chambre de l’accoucliée était soigneusement fermée de

toute part, et l’obscurité profonde qui y régnait ne me

permit point de remarquer ilesîtraits de son visage. Mais

il me semble que lorsque ma main. "0 Dans cette déposition, connue dans la suivante, nous sommes obligé

l de supprimerplusieurs détails qui blessent Phonnêteté. v

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58’

TCHAO.

A votre tour, ’Madame ’l.’chang, faites votre déposition.

MADAME TCIIANG.

Ce jour-la, quand je vins pour délivrer l’accouchéc,c’était bien la femme légitime qui était en mal d’enfant.

..............e. Ainsi l’on ne saurait douter que madame Masoit la véritable mère.

llAï-TA N (i u ,

Est-il possible que tontes deux vous déposiez avec tantde partialité pour elle l

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’ (Elle chante.) qii Madame Licou, quand vous vîntes pour recevoir lenomma-né, je vous appelai avec de tendres instancesdans la chambre ou j’étais. couchée. »Voüs me prîtes

mollement dans vos liras, et vous me portâtes sur le lit

de douleur. A" Et vous, Madame Teliang, quand vous vîntes pourdétacher l’enfant du sein maternel, vous rappelez-vous

qui est-ce qui alluma, devant la chapelle, des bougies lodorantes P-«Vous n’êtes ni l’une ni l’autre avancées en

age, et je me démunie comment vous pouvez déposer

de la sorte, avec tant d’assurance! jEst-il possiblequ’avec de telstémoins, le juge puisse distinguer levrai du faux, et la vertu du crime P” ’

TCHAO.

Vous l’entcndeu: Ces deux respectables dames déposent

également que madame Ma est’la véritable mère; Ainsi,

il est dentelure que vous voulez lui enlever son lils.

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541 ’

imitasse.Seigneur, ces voisins et ces deux femmes se sontlais’sé

gagner par l’argent de madame Ma. Quoique mon filsn’ait que cinq ans, il est doué d’assez d’intelligence et de

diséernemeut; veuillez l’interroger.’ * ’

MADAME MA (tirant par le bras le jeune enfant).

Dis que je suis ta propre mère, et qu’elle est ta nourrice.

L’an un T.

Voici ma propre mère; c’est vous qui ôtes ma. nourrice.

n amuse.i Voilà encore une preuve de ta are intelligence! o

(Elle chante.)ii Cher enfant l songe au fond de ton petit cœur, songe,

«i hélas ! combien de fois cette cruellelennne ta déchiré lale peau à coups de verges! Tu es doué d’assez de discerne» l

ti ment pour reconnaître aujourd’hui celle qui t’a donné le

ii jour. Rappelle-mi bien que celle que tuappelles ta mère aii ’a nourri de son lait et t’a porté sur son sein pendant

ii trois ans. Mais commentpouvait-elle te préserver deii l’emportement et des violences de cette furie P”

TCllAt).

Les paroles de cet enfant ne méritent aucune confiance. tAu reste, c’est d’après le nombre des témoins que le juge

forme sa’convietion. pillais, puisque vous vouliez, lui ravirson enfant, il n’est plus besoin de prouver que vous avezdétournéfurtivement ses ellets. a lie n’est pas tout. a Allons,

avouez promptement que vous avez empoisonné votre mari.

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llAï-TANG.

Je suis tout-a-f’uit étrangère à cet empoisonnement.

Terme.

(Jette scélérate n’avouera pas, si l’on ne la frappe connue

il faut. Holà! huissiers, prénuez-moi cette misérable et (loin

nez-lui une bonne correction.(Il: Iaflvzppent jusqu’à ce qu’elle tombe en défaillance.)

MADAME un.

Frappez, frappez l c’est bien fait, c’est bien fait! ’l’uezs

la de coups: cela m’est égal. t

’rcnao.

Elle voudrait faire la morte. Huissiers, relevezula. (Il;(a. relèvent.)

liai-’I’ANG (reprenant ses sans). -

Hélas ! hélas! ô’cîcl i

i (Elle alunite.) , v,fi Quand lesecoups pleuvaient sur mes épaules, cuisantsii comme la llann’ue’, retentissants connue le veut,uu trouble

ii mortel agitait mes esprits, marraine tremblante étaitii prés de s’échapper. Les Cruels! ils serraient. violcnn

ti ment tresses de lues ehewux.m...”

un unissu-rn.Allons, dépéchezwous d’avouer: cela vaudra mieux que

d’cudurcr toutes ces tortures.

L 1 a llÀï-Ü’ANU.

(Elle chaule.) aü J’ai entendu des cris confus qui frappaient. mon oreille.

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56,

ti Hélas! ce grenier pervers fait grince à la femme lefic plus criminelle, et il livre l’innocence à la férocité de

tt ses agents l" * ’

H

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. CF

ufl

(C

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TCHAO.

Allons, avouez quel était votre amant.

r son-’cuex.

l’uisqu’elle refuse encore (l’avouer, je vais lui parler

I moi-même, et lui faire confesser sen crime. v

imprime.

(Ellechanle) V7 j j jin Ce magistrat emploie la force et la violence pour quej’indique un amant imaginaire, et que je fasse connaître

le lieu de son séjour. n ’ 4 jn Trois fois j’ai tenté de uféchapper par la porte de

cette enceinte, mais en vain il Quel avantage avez-vous à servir ainsi les passions (les autres? Attendez-vous une réunnpense pour le sang qui ruisselle (le toutmon corps?” Hélas! si je 1)OSSë(lais (le l’argent, me

serait facile (1*obtenir majdélivrance; mais sensorgent,comment peul-raijeendUrer ces cruelles tortures?” j

renne.Huissiers, qu’on le frappe. (le nouveau.

uni-mue. .Je suis issue d’une bonne famille: comment puis-je

Subir cette rude question? Vàiiieue par le douleur, je mevois forcée (l’avouer tous ces Crimes dont je suis innOcente.,

w-Seigneur, votre Servante reconimîtvqii’elle a einpoiàonné

sotiniuri, qu’elle a enlevé le fils de cettetlamc, qu’ellea

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’ 57

détourné ses efi’ets......0h ciel! cette injustice me fera

mourir! a a " rTClIAO (à part), a

i t Que je sois mille fois, dix mille fois injuste, cela m’estégal; au moins cette injustice à cela de bon qu’elle nous

fait adjuger l’enfant. 4 lHuissiers, puisqu’elle a avoué ses crimes, qu’on lui fasse

signer sa déclaration, qu’on lui attache encore une grandecangue, et que deux gendarmes la conduisent à. K’uï-fong- rfou, où sera prononcée sa condanmation.

SOU-CHUN.

Huissiers, qu’on lui mette au cou cette lourde soignetoute neuve, qui pèse neuf livres et demie.

UN llUlSSIEll.

Vous ôtes obéi. (à IIrzïnlany, en. lui niellant (a. cangue),

Femme coupable! mettez votre c’en dans la cangue.

uni-mue.

Oh ciel! j(Elle chante.)

u Ce cruel magistrat ne cesse de tyranniser le peuple.W Sans respect pour la justice, il vient de tracer sur cett papier l’aveu de crimes imaginaires. Il ne me reste plusu ici qu’à pleurer et à invoquer le ciel d’une voix gémisa

in saute. Mais hélas! le ciel. est placé trop haut pourW entendre mes plaintes! Ah tv quand pourraiuje trouver" un juge intègre qui recelineisse mon innocence?” j

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58’

TCllAO.

Impudente quelvous ôtes! Le président de. ce tribunalest un magistrat juste et intègre, dont; les décisions sont con-

stamment fondées sur les lois. Où trouvemit-onau mondeun magistrat aussi équitable, aussi impartial que Son Ex-

cellence? A t a ’j tlAï-TA’NG (poussant des sanglots).-

(Elle chante.)tt Faible et mourante comme je suis, comment pour ’ui-je

tt endurer les rigueurs du OtwhOl’Otlt je dois attendre latt peine capitale l” ’

i l (Elle sort avec les huissiers).

senau vr.’rcnao.

Voila un procès tenaillé. Les témoins peuvent s’enretourner tranquillement citez Yeux. (girant à l’accusatrice,

je promets de lui faire connaître la décision du tribunalsuprême de ICaÏ-fongnfou, aussitôt qu’elle m’aura été rap- t

portée. (Ils se retirent tous après s’être proslernësjnsqzùi

I terre.) Pour moi, militait jour entier que je suis occupéà juger. La faim me presse; il faut que je lifenrctoturue

pou t aller dîner. t ’L (Il sort.) l

WSCÈNE vu,

StiuatîllUN.

Cette ollaire. est enfin terminée; mais je songe que,quoique je sois magistrat, je ne rends jamais aucun arrêt;

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Qu’il s’agisse de fustiger quelqu’un, ou de le mettre en

liberté, j’abandonne cela à la. volonté du greffier Tchao,

au risque de faire dire que je suis un coquin fieffé.

(Il récite des vers.) 7tt Maintenant quelle que sait sa décision, je ne m’en mets

tt nullement en peine, et ne’lui adresse jamais aucunfimpxxdœ. QuermæumümisûtSNMeoufiuœ&u qwnti condamne à la bastonnade, à la déportation, ou à l’exil;

a je lui busse Idehie et entière liberté. Je ne denunldett qu’une chose: de l’argent, et toujours de l’argent dont

’ it je l’ais deux parts, l’une pour moi et l’autre pour lui.

(Il son.)

lîlN DU SECOND ACTE.

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(i0

remmena nous.

xSCIERIE I.

UN emmenant.Je suis marchand de vin; mon cabaret est situé à, dix

lis (une lieue) de ’l’clling-tcheou, et les marchands et les

vOyageurs, qui vont du midi’au nord, ne manquent jamaisde s’arrêter dans ma maison. Je viens d’ouvrir ma porte,

et j’ai mis chauffer sur le feu ce chaudron de vin. Voyonsun peu s’il m’arrive quelques chalands.

SCÈNE Il.

(Doua: gendarmes conduisant Haï-tong; Il (Il-[(1)19 tombe,se relève et s’assied.) l

UN DES j GENDARMES.

Je suis un gendarme fort connu, attaché au tribunal deTchingatclieou a mon nom est Tong-tcltao. Mon camarade,que voici, s’appelle Siquzi. Nous conduisons cette femme,nommée ’1’cl1ang-liaÏ-tang, à K’aï»fong»fou, où sera pro-

noncée sa coudamnation.--Holà l femme, avance un peu.Entends-tu le bruit du vent, vois-tu ces tourbillons de neige PTu dois avoir faim. Tiens, voici quelques provisions.

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si ’

Nousullunsuchctelf une tasse» (le vin, et quanti tu auras

mangé, tu pourras limnsuivrc tu route. i(Il la flappe.)

IMÏ-TANG (se levant).

Je vous en prie, indu frère, ne me. frappez point. Je suiscondamnée injustement, et il ne un: reste plus que queiqucsmoments à, vivre. l A quoi bon 111’0iiiir à manger? Je ne.vous (1011:3:le qu’une CllOSO, 070M: d’avoir pitié (le mon son. i

i ’I’ONG-TCHAO.

Femme! pourquoiclans l’origine ris-tu empoiSmu’ié (on

mari P Pourquoi ais-tu enlevé le fils de sa. femme légitime?

Allons, parle (loucemeut,je t’écoute. i

UÀÏ-TANG.

, Quand me verrai-je j ustifiéc (les crimes qu’on ufilnputo?

A qui raconteraijc l’injustiéc qui pèse sur mon cœur? iA qui dénoncerai-je ceux qui, aprèsiiu’amir ravi monfils; m’accuscut encuve (l’avoir empoisonné mon époux?

A qui (liraiïie que je niai pu endurer la rigueur des toit-Vtures, ni rencontrer un, juge intègre et désintéressé?

SlE-PA.

Si tu nous donnais quelque chose, à moi et à mon cama-rade, personne ne te demanderait d’argent pour ta (lélinvrunce, et tu n’aurais plus besoin de t’inquiéter de l’équité;

ondé l’iniquité du jilge. ’ i

HAÏ-TANG; .Tout homme ami de la justice (luit; avoir pitié de moi.

Couverts du sang qui ruisselle des plaies que’m’ont faites

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les tortures, en proie à. des douleurs inouïes, qui m’ai ruchent

ces soupirs et ces cris dont retentissmit les uirs, comment rpourrais-je prendre de lu nourriture! lit-Élus! mes vôtwmonts tombent en lambeaux, et ce cadenas de fer et cettecangue chargée de cuivre, m’neeablcut de leur pesanteur!

Durs et cruels comme vous ôtes, comment pourriezwvoussentir que je suis victime d’une odieuse injustice?

TONS-TCHAO

Quand on devrait te tuer injustement, tu nantirois pas le.droit de nous accuser; ce n’est point nous qui t’avonsentraînée dans ce malheur. Dis-moi, Comment veux-tuque nous oyons pitié de ton sort? Mois lu, Neige ÉOIHllt)avec une nouvelle force; allons, morelle un peu plus loin.

uni-hmm.(Elle chante.)

t: La neige qui tombe sur nm tête ne s’est pas arrêtée.

« un seul instant; le vent furieux ébranle les arbres (le laii forêt. Hélas! dans eelieu désole, j’éprouve de cruelles

tt angoisses, qui m’arraelieut ces pleurs et. ces sanglots lit Je voudrais marcher, mais les forces m’ulmndoulient, mes

ti genoux se dérobent sous moi, et, pour comble de douleur,

fi sens que les pluies des tortures rouvrent et soignent

n encore l” lsuent.

Nous sommes chargés de. la commission la plus pénible,

et encore elle ne veut pas marcher l

l la frappe.)ILKÏJFANG.

(Elle chante.)n Pourquoi vous irriter de la sorte? Pourquoi m’acco-

ii blerd’injures? Tout ce que je puis faire, c’est de me

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(me

fit traîner pas lents. Si vous continuez de me frapper,i; jiexpirerai annules coups."

’ v’mxora’rcuixo.

Si, (lutisl’ol*igiiie, tu n’avais pas avoue, tu seraislilireturiourd’liui. Qui estwce. qui tiobligenit d’avouer?

» Italienne.

Mon frère, ne me fatiguer. pas V de questions imporm

tunes; veuillez seulementPiu’ecouter. i V

r (Elle Mante.) p Vn Quand je ris ce juge cruel déployer contre moi truitesn les rigueurs (les lois, je me enta livrée nursupplices den l’enfer. Je ne pus supporter les-coups et les torturestc (pilil iniinlligeu pour m’arracher l’aveu de crimes iuntgiu

i4 noires, et, vaincue. pur in douleur, je signai nui COll-«it (intimation. Jusqu’uujoi[un]ni, qui est-ce qui a titillgllétt prendre pitiode mon sort? Victime, hélas l d’une injuste

tu accusation, été livrée, malgré mon innocence, à tous

n les genres de tourment E’,’

’rtmogiïnrno. V , p r pAllons, femme, lèventoi; quanti nous aurons tourné cette

colline, je te laisserai reposer quelquesinstants.

V nA’iJrAXG. r ,in 1’ lissé-je arriver bientôt à cette Colline I, Mais hélas l

n transie (le froid, abattue par les souffrances, je puis àfit peine me tenir debout. (Ellefizil quelques pas aplombe.)tt’ Au moment où je voulais lever le pied, fui senti unein épine qui pénétrait dans nia chair.” l r

roue-Tome, (d’un ton courroucé.)-

Lèveutoi l

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(il

. llAÏwTANG.(Elle chanfc.)

et Aie i votre ca netère est impétueux ranime la flamme.ïi Voyez, mon frère, ce ter tain que la glace. a rendu uni etr luisant; comment s’empêcher (le glisser?"

sua-m.

Mille hommes, dix mille hommes passeraient ici sansglisser, et toi tu ne saurais marcher sans faire un faux pas.Attends un peu qtnefaille (le lant. Si je ne glisse pas, je.te brise les jambes à COUPS de bâton. (Il ’2)1(lr(’]18 et tombe.)

fin cil’et, ce chemin est un peu glissant. i

W..-m.. a

SCÈNE m.

TCIIANG-LIN.

JE m’appelle Tclianglin; je suis le premier employédu cinquième tribunal (le K’ai-fmg-fou. JÀllellrtl’llllÎ le

Gouverneur I’ao-tcliing a reçu une commission militairepour les frontières de Si-yen. J’ai été chargé (llallerail-(lovant de lui, et, à mon retour, j’ai été surpris par ces

torrents (le neige. Ô, ciel! puisse-t-elle s’arrêter quelques

instants! a . .i l A’iLirA N G (l’a perce va n t.)

Cet homme qui marche-là ressemble bien à mon frère

v Tcliang-lin. ’(Elle chante.)ii J’ai apercu les traits (le son visage; il me semble que

Fi c’est lui.- Mais si mes yeux, troublés par les larmes,ti me faisaient illusion! Regardons bien attentivement...

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Vit Oui...th ne me trompe point... c’est. loin; c’est lui,fi même. Je redresse aux: effort mes épaules tremblantes,i; je soutiens (ioules mains mes flattes épuisés. Hélas!ii comment courir après lui,’-avee retle chaîne ile fer etit i Cette lourde aligne ë" l’

TCIMNG-LIN raqua-(Ian! lesgemlarmm).

Où conduisez-vous cette femme qui porte cette chaîne (le

fer et cette lourde enligne? ’

i IIA’i-TAtio.Mon frère l

’ (Elle alunite.) aif (V) mon frère i Arrête-toi, et délivre la soeur?

(IGNopurleJ tfilou frère i

, (Elle chante.)ii Tu apparais? ma vue comme l’image vivante (le Rouan-

i ii infii qui habite sur le montplio-ltia-elian. Qu’attemlsJuci pour manifester cette bonté compatissante qui te faitet soulager les souil’rances (les hommes Pi ; ’ i

a (Elleparlc)O mon Frère l délivre ta soeur;

TCllANG-ILIN.

Qui es-tu? v p[mi-’rANo.

Je suis la sœur Ilaï-tang.

TCllANG-LIN (la, flappc- et [a repousse).

1V ile prostituée! te souviens-tu comment tu riflas secouruce jour ou j’implorai ton assistance? (Il s’en en.)

Kawa-"in est: le nom d’un Forma, ou de Pour des plus grandes divinités

de lunetterie" indienne importéeà la Chine, i3,

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titi

liA’iJrANo (pleure et court après lui).(Elle CIMIJIÎU.)

tt Je me demande pourquoi il. inhulresse ces grossièrestt injures. Je le sens: il est (liiiicile (le cacher longtempstu un ’feu qui couve en secret. C’est mitron-(pli a réveillé L

son ancienne. inimitié; c’est me. rue qui a fait éclater

tt cette Violente colère.” i(Tchang-«Iin- continue sa. route ; [louroit] cour! âpres lui

[et Parure par ses vêtements-41’cz’zimg-Iîn se dégage de

V ses mains.) ’

IIAÏ-TANG (d’une rois: élime).

Mon frère !

(Elle chante.)t; Il ne daigne pas me reconnaître! Mais, quand je.

tt devrais perdre la vie, je vais courir après lui et Pari-ôter

tt par ses vêtements.” i

TONG-TCKAO (saisissant Haï-rang par les choucas”).

’ Cette femme. veut absolument harceler les passants et lesassommer par son importunité.

HAï-TÀNG.

(Elle chante.) Vtt Plus prompt que moi, il a saisi ma chevelure...”

TCItANG-ÏJN.

Vile prostituée ! lâche-moi, lâche-moi.

i niai-rima (à ’1 ’o 9111-56]! (10) .

a . (Elle Munie.) lt° Je vous en supplie (ter), homme cruel,’ laissez-moi un

tt instant: de répit. Et toi, mon frère, riens (ter) écoutertt l’origine véritable de mes malheurs.”

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(57’

’rcuaxo-Liu.

Mist’wable! si tu avais prévu jadis ce qui t’arriveanimiuliiui, tu ne m’aurais pas refusé quelques robes etquelques ornements de tête, que j’aurais pu rendre poursubvenir aines besoins!

i l a inti x ( î.

(Elle (fit (H1 tu.)

tt Elle (ter) aimait à perdre et à. tuer les autres; tous(t ses projets ne respiraient que l’astuce et la perfidie. Tutt as pris l’aiguille. (For qui ornait ma coiffure, et moi(C (ter), pour l’avoir donnée, suis tombée dans habituett ou. tu me vois.”

(Elle parle.) .Mon frère! ces malheurs affreux qui accablent: tu soeurviennent de ces robes et de ces ornements de. tête. D’abord,

craignant que cette femme. ne vint, je musai point. te. donnerv ces objets, pour te. procurer quelques provisions. Aurais-

je pu croire qu’elle m’engagerait a les ôter et à les donner

à mon frère? Mais aussitôt que le seigneur Ma fut. deretour, elle lui dit que j’entrctenais un amant et que je luiavaisoil’crt ces robes et ces ornements de tête. Transporté

de colère, le seigneur Ma séraimuit et tomba malade. i hie,n’est pas tout; elle lui donna un breuvage empoisonné qui

le fit mourir subitement. Puis elle traîna ta soeur devantle juge, et me lit condamner comme ayant empoisonné mon

époux et ravi son propre fils. () ciel! Ayez pitié demoi i I je succombe sous le poids d’une injuste accusation.

TCHANG-LIN.

A qui appartenaient ces robes et ces ornements de tête P

n sinus au.

A tu menin.j". A.En

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ou

nonne-1.153.

Quoi, démit à. toi! un! bien, cette méchante femmeme dit que ces objets rouaient: du trousseau quelui urinaitdonne ses parents. En ce eus, j’ai en tort. de me fâchercoutre toi. Il y n devant nous un enlmret; vieimy avecmoi, pour que nous; ridions ensemble quelques tusses de orin.

(le se dirigent vers le cabaret avec les (leur gendarmes.)

ï I«---Iloln l guiçon, apportez du x in.

seime 1v.

LE MARCHAND un VIN.

’En voici, en voici, en voici. Veuillez entrer et vous

asseoir.

ranime-LIN.

Geiidnnnes, je suislle premier employé du cinquièmetribunal de Klaï-foug-fou; mon nom est; ’chliang-lin. Cettefemme est ma propre soeur. J’étais allé nu-devnnt du gou-

verneur 1’110; maintenant je in’er retourne à in ville. Je

vous engage à bien regarder sur lamente.

To N G-TCI l AU.

Mon frère, vous n’avez pas besoin douons donner cette

i reconnnandntion. Nous vous prions seulement. de nousexpédier, aussitôt que vous serez arrivé à la ville, la réponse

officielle, que nous (levons rapporter.

TClIANG-LIN.

Cela est facileædl’la sœur; je disais jadis que cettefei’niue était remplie de prudence et de sagesse. V Mais

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titi

maintenant: que je vois la. ennuité de son rametere, je medemande comment tu pourras lui échapper. ’

n attira N a.

(Elle cliente.)

tt (Jette femme, dont le visage brille d’un (relut emprmite,

it’ a reçu de toi la qualification de sage et de prudente;ti et cependant, quand son mari niiiiiterrogea, elle déplovrtt contre moi tonte la méchanceté de sa langue, et accu»

ii ulula, pour me. perdre, mensonge sur mensonge.4 u Plus. tard, elle dit que j’a tais empoisonne mon mari,

tt que j’avais détourne tous eli’ets, et que je voulais lui

tt enlever son fils. Ensuite, elle me traîna devant leti tribunal de. ’llohiug-teheou,sans S’mnbarrasser des tortures

tir intolérables auxquelles serais soumise. Un malgrétt mon innocence, fus meurtrie de coups, couverte deit blessures, et placée sans le glaive du bourreau. A. quiit dois-je imputer la mort qui me menace, si ce niest à, ceti monstre altéré de sang lm

(Elle parle.)Mou frère, reste un instant ici, j’ai besoin d’aller

quelque part. (131103021)

SCENE V.

TCHAC) ET MADAME MA.

Je suis Tchao, le grenier. Je viens de faire conduire »Ila’Ltang [à ICaï-fmig-fou. Je pense bien qu’elle n’a point

de proche parent qui puisse s’intéresser à son sort etdemander la revision du jugement. Cependant il ’autmieux se défaire d’elle sur la route. Quel bonheur quand

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"in

elle ne sera. plus! Aussi aisje choisi, pour la conduire,deux gendarmes enpahlesde faire en coup de tintin; cesont. ’lÎonglehao et Sur-pu. A leur départ, je leur aidonne a chacun Cinq onces (rameutai? lyttlil’tiri mes instruis-tiens, il mont pas lieudit d’attendre qu’ils soient liez’iucoup

éloignes de ’liehiugnteheou. Il leur audit de S’arrêter au

premier endroit désert, pour expédier leur prisonnière.Mais ils ne reviennent point me rendre Compte de leur rom-mission ; je commence à. avoir del’inqnietude. Il faut que

faille faire un tour avec Marianne, pour éclaircir mes doutes.

maman»: MA.

En marehant au milieu de cette ricine ”ai été saisie iar

a î. .un ibid qui engourdit tous mes membres. Allons uninstant dans ce cabaret: nous nous réehanll’erons avecquelques tasses de vin, et nous continuerons notre route.

’PCIIAU.

Madame, vous avez raison. (Ils entre"! dans le cobrarcl--IIaï-t(121y les aperçoit.)

u .tL’r AXG.

Quelle bonne rencontre ! La voilà. qui entre ici avec lecompagnon de ses débauches. Allons avertir mon frère.

(Initie chante.) .u (Jette femme est bien cruelle, elîe est bien audacieuse!

tt Puisque les voila tous les deux entres, veux arrêtertt le eours de leurs crimes; mais comment: y réussir?”

(Elle parie.)Mou frère, cette. fat-nunc délutiehee est dans le cabaret

° sur. on. (il. in». tu.)

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"Tl

avec son complice. Viens avec moi les saisir et. les envmener.

. vouaxomm (parlant (une gendarmes).

Mes amis, prenez-moi cette feuune. adultère avec son

muantu Aï»- T A x o.

(Elle chante.)li Surtez vite; gardez-vous (le les effrayer et de leur

e faire. prendre laïuite. Allons, hâtezüvous de les saisir.i? Nous verrous qui (le nous est innocent, qui (le nous remic eevru le châtiment réservé au crime.”

(anng sort avec sa sœur pour les saisir.wI.es (lem;gendarmes leurfont signe (le 50)szira-Jlizï-hmg saisilmadame Ma, qui. se dégage (le ses mains et sleelmppe

avec Tchao.) imienne.(Elle chante.)

u J’avais saisi ses vêtements, et, par la faute de cesu hommes, elle s’est échappée d’entre lues mains. A quoi

u ont servi tous mes (liseours contre elle? Que me revient-v il. (l’avoir excité, au plus haut point, la colère (le monn frère? Ce qui’m’imligne surtout, c’est qu’en faisant

le un signe, ces gendarmes aient causé la fuite (le soncc amant adultère.”

TClIANG-LIN (parlant à Tony-tchao).

lmhécilles que vous ôtes! le signe que vous venez (lefaire, avec votre camarade, leur a donné liéveil, et leur apermis (le s’enfuir. Savez-vous que je suis le premieremployé du cinquième tribunal de K’uï-fong-fou, et que,

si je vous donne une bonne correetion, je n’ai pas pour que

vous ne veniez ufaccuser? (Il fmppe Tony-tchao.)

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’roNo-Telmo.

Puisque le maître. que sers est subordonné un votre,vous pouvez me frapper; mais, ai moutour, j’ai le droitde frapper cette prisonnière dont la garde m’est confiée.

(15mm Haï-tong.) ’ lHAÏJFANG.

(Elle chaille.)r Ces hommes me conduisent en prison d’après les

li ordres du magistrat; à quoi bon vous battre ainsi lesil uns contre les autres P”

(’1’0hang-Iz’n saisit Tongutelmo par les charmer,- celui-ci

saisit de même [loi-[(mg.)

IlAÏ-TANG.

(Elle chante.)u Il. serre. violemment sa prisonnière, et, sans pitié pour

il les soullronees qui m’aeeablent, il me brise, il me

id tklollllCCICC îfi! l

me ramurz’rrlau (les retenanl).

Allons, payemnoile vin que vous avez lm, et retirez-

w vous. ’ i isil-M’A.

ne quel vin oses-tu nous réclamer le prix E (Il le. renverse(hm. coup (le pied et sa)? avec. les (retirera)

golem; v1.

me CABARETIER. jVoyez si je. n’ai pas du malheur l Je Suis me la munir:

du jour sur le seuil de. ma porte, enintieiulnntqle monde.

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,Iînfin il m’arrive trois ou quatre personnes qui demandent

du vin. Elles se prennent de querelle, sans que je sachepourquoi, et renvoient, à force du coups, deux excel-lentes pratiques. Quant à de l’argent, je puis dire quen’ai pas encore reçu un denier. Dès aujourd’hui je suisdécidé à. fermer ce cabaret et à. essuyer d’un autre commerce.

(Il récite des vers.) ,

èi Cette profession est loin d’être florissante. Tous lesv jours, des gens à qui j’ai vendu du vin, me font perdrev lhrgent qu’ils me doivent. Je vais mettre les verroux etri fermer ma boutique. J’aime mieux aller vendre dest poules d’eau, qui se paient comptant." l L au

(Il son.)

TA.

tu): ne Tltmslilbll-Z nous.

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":78,h.

ACTE QUATRIÈME.

(La, scène se passe au tribunal de [infllïfiNIfj-zfilll.) p

SCÈNE I.

LE GOUVERNEUR de K’aï-fong-fou, suivi d’un ornoit-:1;

(le justice et de plusieurs huissiers.

L’OFFICIER, (d’un (on faniez-501w).

Gens du tribunal, à qui je souhaite paix, apportez le pbureau de Son Excellence.

LE GOUVERNEUR.

tt Je suis venu cette année pour remplir une mission deti l’Empeneur, et je tiens à la fois l’enseigne dorée et le

tt glaive, symbole de. la puissance.” Mon nom de famille est

Par), mon surnom est Tehing et mon nom honorifiqueIiIi-wen. Je suis originaire du village (le Laoèeul, districtde SSe-hiang, principauté deKîn-teou, arromlissement (le

Lin-teheou. Tous les fonctzonnaires publies; connaissantla pureté (le mes principes et ma fermeté inflexible à main-

tenir l’observation des lois, se consacrent avec zèle au ser-

vice tle l’état, et craignent maintenant de se laisser guiderpar l’intérêt et la cupidité. Ils ne fréquentent plus que

des personnes renonmiées par leur probité et leur piété

filiale, et repoussent de leur société les médisants et lesflatteurs. L’Empcreur m’a encore comblé de nouveauxbienfaits. J ’ai reçu à la, fois le titre de membre éducabinet

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la»(i)

(lesiantiques, et celui (le conservateur des chroniques etdes archives. En me conférant la dignité de gouverneurde K’aï-fonglou, Sa Majesté ma décerné l’enseigne dorée

et le glaive, symbole de la puissance. Elle me charge,non seulement de scruter la conduite des magistratsiniques et des employés infidèles a leurs devoirs,mais encore de venger les griefs du peuple, et de rendrejustice aux opprimés; elle me permet même de faired’abord décapiter les coupables, et de lui annoncer ensuite

leur exécution. Aussi mennom seul suiiit pour arrêterle bras des personnes disposées î L abuser (le leur influence

et de leur autorité; mon ombre seule glace d’eflroi leshommes cruels et débauchés. Analelà de mon enseignerègne une balustradef” forméevde cordes nouées, et prés

des murs de cette. enceinte, j’ai fait construire une prison.

vous Ce qui impose aux fonctionnaires publics et lescontient dans le devoir. Sur la table de pierre, ou sonténumérées les défenses légales, j’ai fait graver les mots

IU-TCIII (par ordre de i"Empereur), et tout le monde, enla voyant, est saisi d’une crainte respectueuse; Au basdes degrés de mon tribunal, j’ai fait écrire les mots Te.

came (parlez ri rein: basse). A lioinbre des acacias, qui en(nnbragent le chemin, j’ai fait ranger vingt. quatre canguesde la plus grande dimension, et de ’ant la salle où rendsnies arrêts, plusieurs centaines de massues, hérissées de

dents de loup. v i(Il récite (les vers.)

tt Pendant tout le jour, pas un atome de poussière’rtt n’arriVe à. la salle du gouverneur; seulement les acacias

5 La première partie du discours (le Pao-lching est un des morceaux lesplus «limettes de toute la une. J’ai mieux aima” la donner avec quelquesincorrections, que de la passer tout-allait.

f Cltistsaiiutlii’e, le plus léger bruit.

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ti couvrent de leur ombre le chemin qui y emnluit. LesC ahommes du dehors n’osent pousser aucune clameur, et,

ti en passant, les oiseaux mômes suspendent leurs crist i bruyants.” A

J’ai vu hier un rapport qui m’est adressé par le gouverneur

de’l’ching-tcheou. Il y est dit qu’une seconde femme, appelée

’l’chang-haï-tang, a empoisonné son mari, pour satisfaire une

passion criminelle; qu’elle a enlevé. de force un enfant ap-partenant à la femme légitime, et qu’elle lui a détourné ses

pellets. De tels crimes sont du nombre des dix que l’on punitde mort, sans attendre l’exécution d’automne. A mon avis, on

voit souvent des femmes assez dénaturéespour empoisonner

leurs maris, mais à quoi bon enlever de force l’enfant de lafemmelégitime? Ajoutez à cela, que l’amant adultère n’est

nullement désigné dans le rappOrt. Je crains bien quetoute cette affaire ne soit peut-être le résultat d’une impu-tation calomnieuse. C’est pourquoi j’ai secrètement donné

ordre d’aller prendre et d’amener ici l’accusatrice et ses

témoins; J’ai boson] de leur présence pour re ’iser ce procès.

Jette démarche est une preuve de ma justice et de mon

impartialité. i ’i Officier, apporter. le tableau de causes qui . me sontsoumises en dernier ressort; qu’ensuitc on m’amène suc-cessiven’tent les accusés, par ordre d’an-rondissements et de

districts, afin que je condamne les coupables.

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,mlÎ-k

SCÈNE Il. V

(Haï-tans! entre avec les (1911.1: gendarmes ce? T’lmny-lin.) l

ranime-141x. V

Ma sueur, quand tu seras devant le magistrat, il ne man-quera pas (le Finterroger. Tu n’us QUEL lui faire connaître

Lllinjustiee (lonttu es victime: ce juge suprême exmninem(lenouvezm la sentence et l’annulem. Si tu ne Veux puint

l t’expliquer tOi-mêine, garde le silence à chaque question;

je me charge ("le parler à tu place. L

lui-"mue.Quand. pourrai-je dénoncer cetteudieuse calomnie, si je

ne le fais pas aujOurd’liui? ’

TONGÆCHAo.

, Il y a déjà long-temps que Son Excellence est assise surson tribunal; Il. faut d’ailleurs. que nousinius acquittionspromptement de notre commission; l Allons, dépêchez-vous

dientrer. l ll i Imï-TANc.(Elle chante.) lfi Quiest-ce qui connaîtvl’injuSticc qui pèse sur mon

cœur? Hélas! je ne puis que gémir et laisser couleril deux ruisseaux de larmes! Pour n’avoir pas su, dansfl l’origine, pifévoir les malheurs dont j’étais nienueée,

li j’éprouve aujourd’hui(Paniers, 1(lli11L1tiles regrets! Ces

lumnnes cruels me. poussent et me lutinent avec il’lOlCnCO,

et ne me laissent pas même quelques influents (le répit.”

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TClIANG-LIN.

Ma sœur, nous voici arrivés deVant le trilniual de K’ail

fong»fou. misse-moi passer devant; tu entreras à la suite.des gendarmes.- CI juge est comme un brillant, miroirqui réfléchit tous les objets placés au dessous de lui. A peine,a-t-il entendu unr alliaire, qu’il la. connaît connue s’il l’eût

rue lui-même dans tous ses détails. Allons, prends de.l’assurance et va t’expliquer toi-môme.

HAÏ-TANG.

(Elle chante.) v l .u Tu dis qu’il ressemble à un brillant miroir, placéii sur un lieu élevé, que, dans le tribunal du midi, il saitfi remonte i à la source, des faits, et eilhcer les fausses uccwii sations. Parlons: qu’ai-je à craindre? l Mais hélas! ’ri chargée de cette chaîne de fer et de cettelourde cangue,’”:e

ri je voudrais parler, et je sens que je n’aurai pas la forcer de répondre. Si je ne puis porter la conviction dans sonii esprit, je t’enprie, mon frère, viens à mon secours, et

ii aide-moi dans ma défense.” i ’(Tclzangulin entre le premier; 11(1’1’4fc172g vient. ensuite avec

les (leur gendarmes ; ils se maltent à genoux des (125273

aperçoivent le gouverneur.) iTONC-TCHAO.

Nous vous amenons de illchingiclieou cette prisonnière,qui s’appelle Telrang-liai-tang. l

L’OFFICIER.

Seigneur, délivrez aces gendarmes votre réponse officielle,

afin qu’ils S’en retournent, pour rendre compte de leur com-

mission. ’0 Espèce de collier (le bois qu’on attache au con de; criminels.

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t PAO-TCIIINC.

Qu’on les fasse rester ici. Vous les renverrez avec la ré.

pense officielle, quand jianrai jugé radiaire. l

I..’OFFICll-ïlt.

Vous ôtes obéi.

V rao-rcurxe. 4’lleliang-haï-taug, est-il vrai que tous avez empoisonné y

votre mari, pour vivrearce un amant, que vous avez enlevé ja le fils de sa fennne légitime, et que vous arez détourné ses r

cillois? a Répondez successivement. à toutes ces questions:parlez, je vous écoute. (Harfang gardait: silence et re-

garde Yi’chrmg-Iin.) i * iTCîÏA’NGÀJN. j

Allons ma soeur unie toi-môme. Hélas! demis r ne

5 9 . .tues au monde, tu n’as jamais paru devant un magistrat imissi imposant; eh! bien, je vais parler à ta place. (Use

x i . v . d "I I u i .î 1 1met a gerzozcçr.’.)e--Seignierii, ’lthang-hal-tang, que toua

voyez, est une personne tendre’et senSible ; et. elle n’aurait

fjamais osé CmpoiSOllllm’ Son mari pour entretenir un com- A

a merce criminel. l

mourmnxe. jE11! quoi, tu es employé dans mon tribunal, et tu

oses prendre la défense d’un acensé! lTup mériteraisd’être châtié. (’I’elztmg-linse lève.) Holà! femme, exposez ’

les détails de votre cause. (Haï-tong garde le silence.)

’ltCUÀNG-IJN à gemmer). j

Seigneur, Telrang-haïétang n’a point entretenu de com;

merce criminel arec un amant, elle n’a point empoisçnmé Son

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mari, elle n’a point enlevé d’enfant, elle n’a point détourné

d’ell’ets. C’est la femme légitime elle-môme qui a entretenu

des relations coupables avec. un greffier, nommé Tchao, etquand elle a accusé Ilaï-tang en justice, c’est ce même

Tchao qui a porté la sentence. Je vous jure, Seigneur,que, si elle a fait l’aveu des crimes qu’on lui imputait, c’est

qu’elle y a été forcée parles tortures.

PAO-TCIIING.

Drôle que tu es! qui est-ce qui t’a chargé de répondre P

Officier, prenez-1110i cet homme-là et appliquez-lui trentecoups de bâton. (L’ofi’z’cz’er saisit T sherry-lin et le frappe.)

Terraxeuau (se prosternant jusqu’à terre).

Cette T ehang-haï-tang est ma propre sœur. Comme ellen’a jamais paru devant un iliagistrat aussi imposant qucVotrc

Excellence, j’ai craint ’qu’intimidée, interdite, ellen’eût pas

la force de lui faire connaître la vérité. V oila pourquoi j’ai

osé parler pour elle. imomentum

Si tu es son frère, je te permets de parler pour elle,deux ou trois fois, devant mon tribunal mais si tu ne l’espas, je fais couper ta tête d’âne avec celarge couteau.Allons, femme, parlez avec toute l’exactitude et la sincérité

dont vous ôtes capable: vous pouvez compter sur mon

appui: i illAÏ-TANG.

Seigneur !

(Elle chante).

tt Pendant que, tremblante, éperdue, je suis à. ge-tt noux au pied du tribunal, Votre Excellence m’onlonneu de faire un récit circonstancié. Comment hélas!

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, 8,1 ’

annrmî-jc soutenir la fureur du ces; cruels SOFgC’ltËS qui

àt un: prcsscnt pt nm harcela-ut 00"]an des tigres et du:4* temps dévorants? Yetlilloz,’ Seigneur, nîôcoutor aux?

Wt attention; je vous cxpnscrai en détail tous les faits qui

tt se rattachent à ma cause? ’

mode; r. t sa.

Eh ! bien, Tellanngï-tang, de qui ôtes Vous fille, quelleétait votre vonctitîon (ltmnd Yens avez épdusé Ma-kiun-king

ton qualité de seconde femme? r ’

IIAÏLTANG.

(EUOCILUHÏCJ L Vtc Je vivais parmi 71057 saules ct les fleurs. JC menu-g

t fit duîsaîs l’un, pour aller nu-dovant d’un autre, et mon

V occupation habituelle ôtait; le chant et la danse?”

lue-Tcmxç. Ah! ah! vous étiez unùfillo du joie! Et ce Ma-kiuth

l king, vous traitant-il avec bonté?” t

Inti-’quXtL

(Elle chante.) l tt Nous vécûmes avec Mmkitm-kîng comme deux époux

tt tendrement unis.” 4 t L PAO-TCIHNG.

’ Estwil vrai que Tchn.llg-lil1 cst votre frère?

TCHAËG-Lm.

Tellang-hnï-tang est la sœur de votre serviteur. ’

’ a

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HALTANun

(Elle chimie.)ct [fait passe, mon frère, manquent de vivres et trilobite,

cit vint me prier de lui en procurer."

PAO TCHING.

Eh le bien, lui Metz-vous donne quelques secours?

uni-"rime,

(Elle chante.) qti Oui, Seigneur, je lui donnai des robes et des orne-ments de tôle.”

TeImNoJJx,L’argent avec lequel j’aclletai une couverture, provenait

de la vente d’une partie (le ces effets.

me TCHING (à Haï-Ù’WI)’ i

Votre mari ne vous a-t-il pas dennmdé ce qu’étaient

devenus ces robes et ces ornements de tête?

ltAï-T ANG.

Seigneur, il le demanda en ell’et. Mais cette femme, qui Ipar ses instances, m’avait décidée à donner ces objets à

mon frère, m’accuse, auprès du seigneur Ma, de les avoirsecrètement donnés à un amant. N’étant-ce pns aSsez pour

le faire mourir de colère?

(Elle Chante.) itt Transporté de colère, mon mari nfndressa de violents

tt reproches et tomba subitement malade,”

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l’ÀU-TClltht.

Puisque (démit elle qui avait ains-i causé la mort de sonmari, comment se fait-il qu’elle vous ait accusée en justicede l’avoir coupoisonné P v

uni-"mm.(Elle chaula.)

tt ’.llruiuéc, malgré mon innocence, devant le tribunal,

t: j’eus à. subir toutes les rigueurs de. la torture.”

p momentum.Votre mari étant mort, que signifie cet enlèvement d’un

enfant P

Haï-TA KG.

(Elle chanta)it La mort ayant emporté mon époux, elle voulut encore

tt séparer le fils de sa mère.”

PAO-1T1! l NG.

Un dit. t d’elle est la mère de cet enfant.l

V, llAÏ-TANG.(Elle chaille.) i ptt Poussée par sa perversité naturelle et la plus basse

w jalousie......,”

PAO-To1! l No.

Cependant les voisins et les voisines ont allirmé qu’elle,est. sa. mûre.

. l uni-mue.(Elle chante.)u une a acheté à. prix d’argent le tt’nnoignage (lCYCCS

e il i

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(t hommes et de ce? intimes3 et les a (ergotages me a servir(i ses desseins.”

mu ’rcntxo.

Est-C0- que le. nulgistrat n’a point cherché z. s’aRSurer

de la vérité de leurs dépositions?

uni-mue.

(Elle Munie.) jti Aucun magistrat ne se mit en peine de découvrir dett quel côté était le crime ou l’innocence, la vérité ou le

t: mensOuge.”

Mo ’rcmxo.

En ce. cas, il ne fallait pas WHH avouer coupable.

llAÏ-TANG.

(Elle chante.) j jtt J’étais bien éloignée de confesser les crimes dont on

ii m’accusait, et de les confirmer par ma signature; maistt je n’ai pu endurer jusqu’au bout les tortures employéestt pour m’en arracher l’aveu.”

eau-Terri No.

Est-il possible que le ixiagistrat de ’l.’cliing-tcl1eou vous

ait fait subir les rigueurs de la question?

uni-ra ne.

(Elle choute.) Iv ti Comment pouvais-je résister à un nutgistrat qui torture

vu les accusés sans demander de quel côté est le crime outt l’innocence! Ce n’est pas tout: je trouvai, sur le tribunal

(t même, un ennemi acharné, que secondaient ces’crucls

f

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KG

85

sergents, ct je. restai, dorant eux, sans déforme et sansappui.ii Hélas! j’entcmiis subitonwnt, au in»: des oignis, un

p cri semblable au bruit du tonnorm Une grêle (le coupspleut sur mes rains, ct les dépouille endormiront. Do cemité-ci, on tu’avcuirio (le Iriossnrm qui me misent (Fin.tolérables douleurs; du ce côté-là, les témoins, achetés à

prix d’argent, ne reçoivent aucun châtiment. Mes 2111i»

turlutions craquent, mes os se brisent sous les coupant;bourr xaux, ct leurs brus uorvcux ne. s’arrêtent que lorsque

’ in tombe sans commissariat et sans mourmncntf’

x

SCEN li) 1H.

Norma l un.

Les; grils de Tciiingdchcous que En!!!» devon jugwreviennent (l’être innomés tous cnwnrhlo.

inuiaionrxcnlÏnitcsrlcs outrer.

(Minima: Mn, la J’aime enfant, lus roisinscl fas- (leurfemmes entroit! et se "rufian! à genoux.)

L’n F 1r l v1 le n.

Les voici devant vous.

rno-eruflo (à madame Mn).Femme, queue est: la morula cet enfant?

summum in.

"i x - . h. r ia v. x .1(.« est mol qui sur, ml mon.

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PAO-TU" NU.

Et. vous, voisins et voisines, ditesmioi quelle est la mûre(le cet enfant.

Tous (à. la fois).

Nous jurons que c’est la femme légitime qui est sa mère.

r.xo-’reurxc.

Eh! bien, qu’on fasse venir ’llclmng-lin.

(Il luifait un signa avec la. 1rzrziïz.«- ’I’chang-Iin sorlfl)

l’AU-TClIlNG.

Officier, allez chercher un morceau (le craîeâ Vous.tracerez, au bas du tribunal, un cercle au milieu duquel vousplacerez le jeune enfant, et vous ordonnerez à, ces deuxfemmes (le le tirer chacune (le leur côté. ’l)es que saproprcmèrc l’aura saisi, il lui sera aisé de le faire sortirhors du echle;vmàis la fausse mère ne pourra (l’amener à

elle. I l I A iL’OFFICIER. ,

p Vous êtes obéi. , p p(Il trace un cercle avec de la craie, et Ordonne au. jeune ,

enfant de se tenirdcbout au milicu.--.Mmlumc fila, tirel’enfant et l’entraîne hors du cercle; liai-tong ne peut

y’rézlàsz’r. r ’ i l iFAQ-remue.

k’ Il est évident que cetteifemmc n’est point la mère (101’011?

fant,puîsqu’clle n’est pas venue à bout de le tirer hors du

*’ Il sort pour aller chercher Tchào.

f Plus littéralement: un morceau de, chaux (cm-1106i).

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cercle. Uflieier, prenez-moi cette. Telrang-haintang, et un).

liez-la au pied du tribunal. p(Il la fmppe.)

l’Atlf’l’CllING.

Ordonner. à. ces deux femmes de tirer de nouv Pan l’enfant

hors du cercle.

(.lfmlamc Mu «même à elle ra jeune vrillai; Hui-((1)13; nepeut 31 réussir.)

PAO-TU" l Nt; .

Eh! bien, femme, j’ai fait. recommencer l’épreuve a

plusieurs reprises, et j’ai vu que vous n’avez pas faitle plus

léger ell’ort pour tirer l’enfant hors du eercle.---()llicier,

prenez-moi de plus grosses verges et frappez-la vigoureuse-

ment. ’ ’ Hlui-TAN i.

Je vous en supplie, Seigneur, apaisez cette colère quilm’ell’raie connue le bruit. du tonnerre, adoucissez cet aspect

menaçant,aussi terrible que celui du loup ou du tigre.Quand votre servante fut mariée au seigneur Ma, pelle eutbientôt ce jeune enfant. Après l’avoir porté dans men

sein pendant neuf mois, le nourris pendant trois ans demon propre lait, et je lui prodiguai tous les soins que.suggère l’amour maternel. Lorsqu’il avait froid, jeréchaufl’aisdoucement ses membres délicats. Hélas! com-

bien il m’a fallu de peines et de fatigues 4 pour l’élever

jusqu’à Page de cinq ans! [Faible et tendre comme il l’est,

on ne pOurràit,isans le, blesser grièvement; le tirer aveceH’ort dedeux côtés opposés; Si je ne, devais, Seigneur,obtenirpmon fils, qu’en déboîtantou brisantÏseS bras,

j’aimerais mieux périr Sous, les coups, que de faire le

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. hi

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moindre etlbrt pourle tirer hors du cercle. J’espère queVotre Excellence aura pitié déniai.

(Elle chante.) p .ti Comment une tendre mère pourraitællc s’y décider F

(Elle parle.) v iSeigneur, voyez vous-11161110.

(Elle chante.)tt Les bras de cet: enfant sont mous et fragiles comme

t6 la paille du chanvre, dépouillé de son émue. Cetteti femme dure et inhumaine pourrait-elle comprendre mes

q,

et: craintes? Et. vous, Seigneur, comment se fait-il queFi. vous ne découvriez pas la vérité? Hélas! combienv notre position est (litl’éi’eiitc! Elle a du crédit et dola

ti fortune, et moi,- jc suis humiliée et couverte de mépris!

v Oui, si toutes deux nous tirions violemment ce tendreti enfant, vous entendriez ses os sel-briser, vous verriez saii chair tomber en lambeaux 3 ” i

rac-remue. VQuoique le sens de la loi soit difficile à. saisir, il est pos-

sible de pénétrer les sentiments du’cœur humain. g Un

ancien a (lit ces paroles mémorables: v Quel homme pour-rait cacher ce qu’il est, quand vous avez vu ses actions,

rpcxalniné le mobiles dosa conduite, et reconnu le butqu’il se propose?” "Voyez. la; puissance redoutable que

, renfermaitpe Cercle de craie É ’ Au fond de Son cœur, cette

femme désirait de s’emparer de toute la. fertune de, Ma-kiun-çking’, et c’est’pour cela qu’elle a voulu enlever le jeune

enfant, ,Pouvaitælle se douterquc bientôt la Vérité cachéeéclaterait d’elle même au grand jour?

, (Ilv’ecite’des vers.) " . . . . .Fi, Pour s’emparer de l’héritage, elle enleva le jeune

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(et enfant. Mais le cercle de craie a mis en évidence lett mensonge et la vérité. Elle avait un extérieur doux et

tt nressant, mais la cruauté était dans sonneur. Latt véritable mère est enfin reconnue.” l.’.I’ai donné ordre à. ’l.’eliang-lin (l’amener ici l’amant

adultère; je m’étonne qu’il ne revienne point. i

A aSCENE IV.

’l’Cll’ANG-LlN entre conduisant le greffier TCllAO.

TClIANG-LIN (se maltant (190110101?)

Voici, Seigneur, le grellierchliao, que j’amène de ranivous.

mosrcnixo.Eh! bien, Tchao, vous. ôtes attiré une belle ciliaire!

Allons, avouez (le point en point et en toute vérité,que, pour satisfaire une passion criminelle, vous avezempoisonné Ma-kiun-king, que vous avez enlevé ce jeuneenfant, afin (le vous emparer (le tout l’héritage, et que vous

avez soudoyé ces hommes et ces femmes, afin qu’ils rendis-

sent, dans votre intérêt, un faux témoignage; l

Terme.

Votre serviteur est attaché au tribunal, en qualité. (legrcfiier, comment pourrait-il ignorer à ce, point les loispénales? * Tout cela doit être imputé au gouverneur deÎl’eliilig-telieou, appelé Sou-mo-leng.’ Quand il fait un inter-

rogatoire, ne, suis entre ses mains qu’un instrument passif.Je ’tien’sfile pinceau et’j’écris les réponsesl’desaccusés. S’il

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se clisse quelque erreur dans le procès verbal, ce n’est pointle greliier qu’il Faut en accuser.

rixe-amuras.

Je ne vous demande point s’il s’est glissé quelque erreur

dans le. procès verbal. Dites-moi seulement si c’est vousqui, pour satisfaire une passion criminelle, avez empoisomn’s

Ma-kinn-king. . tTCHAO.

Seigneur, ne voyez-Nous pas que cette femme a toute laligure couverte d’une couche de fard? Si l’on enlevait avec

de l’eau ces couleurs empruntées, ce ne serait plus qu’un

masque hideux, que nul homme ne voudrait. ramasser s’ille trouvait sur sa routeQ Comment eût-elle-pn séduirevotre serviteur, et l’entraîner dans un commerce criminel P

MADAME au.

En particulier, tu ne, cessais de me dire que j’étaisaussi belle que Kouan-infr” et maintenant tu me traitesavec un mépris insultant! l’criide que tu es, tu ne mérites

pas le nom (l’homme! l ’ A

TCHANG-LIN.

Ï "et r a. e’ 4* U à. m’es floconsIl! t, Jendant ne la n igc tombalt a ,- V Tchao a pris, avec madame Ma, le chemin que suivaientt les gendarmes, afin de s’entendreavec aux. N’est-il pas

évident qu’il était son amant? VAu reste, veuillez, Scie

lrc’" si .’ cl . ’ ’ . rIac"emm, intellogei le deux eud’umes, il tous serai Ilalors de connaître la vérité. ’ l ’

1* Nom d’une divinité indienne, importée en Chine avec le culte de

’ Bouddha - a a l

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TON prenne.

Nous-mômes, ce matin, nous les avons pris et amenés.

1 l’AO-TCIIIXG.

()llieicr, qu’on prenne le grellicr Tchao, et qu’on le fustige

vigoureusement avec les verges les plus grosses.

L’ormenm.

Vous êtes obéi. (Ilfrappc Tchao.)

llAÏ-TA x o .

(Elle chante.) ttic Vous espériez vivre pour toujours avec madame Ma;

tt vous espériez que ne reviendrais jamais du lieu oiitt vous m’aviez envoyée l Dans quelle intention me pour-

tt’ suiviez-vous tous deux jusque sur la route? Nous voicitt en présence l’un de l’autre; répondez.”

(Tchao fait semblant d’être mort.)

rixe-remue.

Le drôle ose faire le mort! Officier, relevez-le, et jetezu

lui de l’eau à la figure. * l(L’qflîcier lamelle de l’eau et l’éveille.)

l’AO-TCIUNGa

Allons, dépêchez-vous d’avouer.

TCIIAO. l

Il y avait, déjà long-temps que votre serviteur avait des

relations aveccette femme. suivant les lois, je ne suiscoupable que d’adultère; non crime n’estfi’point de ceux

qu’on p- punit de mort; Quant à l’en]poisonnement de Ma-

kiunsking, j’ai acheté, il osât vrai, le poison, mais ce n’est

point moi qui ai suggéré l’idée. de ce crime; C’est cette

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femme qui a pris le poison, l’a jeté elle-môme. dans nue

tassc de bonillon,et a fait périr son mari. Je suis égale-ment. étrange” l’enlèvement du jeune enfant. Je dis en

effet a cette femme, puisque vous n’êtes point sa mère,

laissez-le. Mais elle me répondit que, si elle portraits’emparer de l’enfant, elle deviendrait maîtresse détente

la fortune du seigneur Ma. Je suis un pauvre employé,et je n’aurais pu trouver de l’argent:poiir acheter le té-

moignage (le ces voisins et de ces vieilles, femmes. Elleseule les a subornés; C’est encore elle qui soudoya les

l gendarmes, afin qu’ils se délissent, en chemin, de ’l’chang-

baitaug. Oui, c’est elle; oui, c’est elle!

MADAME MA.

Lâche que tu es l dépêche-toi d’avouer. Que veux-tu que

je dise? C’est moi, c’est moi qui ai tout fait. D’ailleurs

est-ce un si grand malheur que de nuntrir? Quand nousaurons perdu la vie, ne serons-nous pas heureux d’êtreréunis pour toujours dans l’autre mande, comme deux

fidèles époux l i V ll’AO-TCHING.

Vous tous qui ôtes ici présents, écoutez ma sentence

Suprême. V lSoir-client, le gouverneur de ll’ehing-tclmon, pour avoir

Îl’alngI’CSSÔ les lois, sera dépouillé de son bonnet et de sa

ceinture, ,et dégradé. Il rentrera dans la classe du peuple,et, jusqu’à la. fin de ses jours, il ne pourra obtenir aucun

emploi. ’ a . p j lLes deux voisins et les deux vieilles femmes ne devaientpas se laisser subornera prix d’argent,pour rendre un fauxtémoignage Chacun d’eux recevra quatre-vingts coups debâton, et sera exilé. à une distance de trois cents lis. ’

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lCL

l si;

TungJClmt)pt Rhum, ou qualité clïwuplnyés, ne (lovaientllLlllllÀICt’CPlCl’ (ludpl-Ôsçjmts; lulàsi scrontils punis plus

sévûmucut. Ils; mœwnnt chacun Oeuf. coups clubâtçm, et58mm; mués; zmx Truutîèrcs,dans un payâafirlc et îuhubîtéï

1 La femme adultère et Sou infime lçmuplico, pourumîfl tué Mmkiuu-klug par le poi5011,Ïpm.tr avoir ravi, lev jèuué

onfzmt, lût avoîr’ voulu " s’empau’cér frutlclulcusclucut de tout

lÎhéritago;Seront traînés sur luplucc publique ou ils subi.»

mut une mon laité et ignominieuse. l Chacun d’eux. écru vV coupé au centçviugt morceaux( l ’Tout Çclqu’ils possédait l *

d Semadjugâ à Telnullg-Iufi-taug, et son fils Chenu-Mg luison: rendu; afin qu’elle continue (le l’é1ever avec m tendresse

, accôuuuuéc. Quàut à Tclmug-lîu il pourra quitter son

Chiploi et aller deumurçr Mec salsœur. la I . (Ilrëcite des ver à], V. l L , . filaire que le grcïl’ior Tchao voulait cutrctcuir une A,

Ë passion criminelle, lilchaug-ha’Maug fut calomniée (lulu

g manière la plus odieuse et; accusée i1131lst0111cl 1xt. - Mais,à l’aideldc Ce cerclctdelcmie; j’ai faitbrîller lalvéritvé

dansltout son jour. l (Jeux qui .s’ôtaîcut laissé suborner

prix d’argent seront cnyùyés en exil. l Les deux priu- lcipauxcoupables Seront décapités surla place publique. lTchaug-lînv;luigmôme prendra 1031:1in èt cXôcutemleluïscntçncè. .C’ost alors que le fils èt la mère se vèrtfoutq

réunis pour toujours.” l l, L * V ï

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l (a

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. à:

, (Tommy-lin et chlzang-ha’i-tang’ se prosternentjusqu’à

l , terre.) J, . kÎ ç t L A f 1mï-T;ch. (Elle Chante.) » y v ’ l l Vu Voisins! ne disiez-vous pas que: vous CXpOSîcz de!

u vaut le juge ltdusïlcsv sentiments (lavette atour, Voir que v ’F9 vos parolcà étaient l’expression dola ,lvérirtéPn lv u l l

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fi Vieilles femmes l ne disiez-vous pas (Naples delongues aunées, il vous était impossible de recueillir vos;

souvenirs P iil Greffier! ne disiez-vous pas que ce. magistrat était.pur et intègre, et. qu’il observait fidèlemeutles lois?

du Dame Ma! ne disiez-vous pas que vous occupiez lepremier rang par la prudence et la sagesse ?r Mais à la (in le juge suprême de Harfang-lori adémêlé tous les fils de cette trame odieuse. Ces gens-là

sont exilés aux frontières dans un pays aride et inhabité,

et ces deux grands coupables recevront leur châtiment

sur la place publique. in Seigneur, cette Histoire du Cercle de Craie est digned’être répandue jusqu’au quatre mers et d’arriver à la,

connaissance de tout l’empire."

FIN.

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NOTES

SUR «

1,1l; fr 1:: refit]; c u I N o Ï sa;

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N o ’r a 52.-»:

PROLUGUE.

(P. 1,1. 1.-r. Il, r. l. inl ilonï-LAN-KI. Tel est le titre courant de la pièce. Le voicien

entier (test. fol. 49, r.): Pao-Iaî-Iclzi-lclzi k’aizolzocïsz-lri (8,923, 9,756,

1576, 487, 4,985, 4,593, 6,895, 5,189) r Histoire du cercle de craie,que Pan, le Taï-tclii (gouverneur) employa, par un adroit stratagème,pour arriver à la découverte de la vérité.” l Les mots lied-Inn, devant

lesquels on sous-entend du (6,824-«tcxt. fol. 44, r. Ml), signifientlittéralement: cercle trace avec un morceau de chaux. (clzi-lzoe’i).Dans la traduction française, nous avons pris la liberté de substituer

le mot craie au mot chaux. V i* Ces notes ont. été rédigées après l’impression du texte. Cette circon-

stance a permis au traducteurde rectifier plusieurs inexactitudes qui luiétoient échappées. Le signe r, placé avant le uunu’ro de la note, servira.

à reconnaître au premier coup d’œil les endroits corrigés.

’r Les eliilïres qui suivent la lettre P. indiquent la page et la ligue dola

traduction française. Ceux qui suivent la lettre F. indiquent le fille recto

l ou verso et la ligne du texte chinois. p v lt Les chimes, placés entre parenthèse, répondent à ceux du dictionnaire

finit; e de Morrison, et sont destinés faire retrouver les eamctèreslchi.Î En? 1s les notes.- Vulgo signifie vulgairement.

x , il

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(’l’exte, Il l,*r. l. à.)

Presque tous les personnages des pièces chinoises sont désignés,à leur entrée en scène, par des déncunimttions qui imminent le rôle

qu’ils remplissent. Un peut voir, dans Mortison, Diet. chio. 53° partie,

N” 3,391, ctq3ie partie, au, mot Drouin, la plupart de res dénomina-tions, employées dans les cent pièces des Yonun. Je dis la plupart,parce qu’on en trouve, dans la même collection, un bon nmnbre que

ne donne pas Mortison." Ainsi, l’on chercherait en vain, dans lesdeux articles que nous venons de citer, les mots yin-eu! et telz’avlrm(mot à mot: actrice fardée), etc. qui désignent ici madame Tcliang et

icarienne Ma. On doit d’autant plus le regretter, que la traductionlittérale de ces mots n’en donne presqnejamais le sens. Par exemple,

pour! se compose des mots 110, deviner par le moyenne rocaille detortue, et de en], culant. L’expression porcine (niera mot, plantesquipoussent abondantment-vieillard) désigne un père âgé (picon 19

intitulée Sieg’iwli-ouci, fol. l, tu); pangJao (mot à mot, royaume-vicillard) désigne un brigand (pièce lOO, intitulée I”cng»iu-lan, fol,

7,12). Je tâcherai d’expliquer tous ces mots à mesure qu’ils serencontrèrent dans les pièces de théâtre que je me [impose de publier.

Lac-tan signifie une vieille lemme (Mm? Tchang); TrilingJansignifie principal personnage féminin (c’est ’l’chang-haï-t’ang); (chang-

n10 signifie second personnage principal (Tchang-lin), etc. Cet usagede désigner les personnages par des dénominations qui indiquent leur

rôle, exiSte aussi citez nous, dans la langue des théâtres. Ainsi,pour ne citer que des rôles d’hommes, en distingue dans la comédie,

les premiers râler: Misantlirope,’DOnJuan, le Mentequ Les jeunes

prennent: Valère dans Tartuffe, Eraste du Dépit amoureux. Les ldamâmes et troisièmes amoureux: Damîs dans ,Tartufl’e, valète du

Dépitr Les pères nobles r le père. de’Don Juan; le père du Meute r.

Les financiers, les manteaux; L’Avare, Le Malade imaginaire. Lespremiers comiques, grandes licitées :’ Mascarillc de L’Etourdi,’ scapin. 4

Les seconda comiques: ’Mascarille, du Dépit ; Ergaste de L’École des

Maris. Les troisièmes rôles, raisonneurs: Béralde’du Malade, Artistede L’École des Femmes, Çiêantei du T artnfi’e’. Les utilités: les vieux

’ pères, les notaires, &c. ,Il y acependant une différence chez nous,’ ilansgla manière d’employer ces dénominations, c’eSt qu’on ne les

écritpas danslè tenteidcla pièce, comme le font les auteurs chinois,

chaque fois qu’un acteur entre en scène. ’ *

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i 95)

(v.1.1. 12.43,1, v.1.7.) 155 Je: [nitrifiât zipprcmire. Lisez: jcini ni enseigné à firent à

écrira

(mm. l.15.--«Ihid. f. a.)

4 ln’ilecwumï! l’écriture. Mot à mot: Elle a étudié l’instrument

appelé H12, les échecs, l’écriture, in dessin, jouer «hm instrument

à veuf, jouer d’un instrument. à cordes, chanter, danser.

V V ’ V I (Ibîd. 1.19..--ibin. l. 9.) n5 Atrt’S ancêtres ont Occupé. Littér.: C’étaient, des hommes (Puma

mens littéraires. Voy. La-li-z’ang, pièce 90, fol. 9, 121.32.

(Pu 2, Il l, Yl. Il6 N’ayant plus de mari. Mot à mot: n’ayant pas d’homme.

v l. V. L 9.)7 Faire b-nfic de sa beauté. Littér. limier sa beauté (mai-sine).

Au Heu de SÎGO (8,878), ’ charmes, beauté, on trouve aussi situ) (8,896),

saillira, dans le même sans. Voy. text. foi. 24, r. l. 3.’

---------

. v (Ibiii. i.7.--IiJi(.i.i. 33. ’ VV3 Le Seigneur Ma. En Chinois: lifa-youcn-wai’, Suivant la

définition d’un personnage de la pièçè (teint. foi. 22, v. l. 5), le titre

de goum-mai, qui désigne ordinairement un li olficier de ciniluièmcclasse, était donné, dans la vine de Téhing-tchcùu, à tout homme

jouissant d’une Fortune cônsidérnblc; Voy. (mg. 4, l. 23.

(Ibîd, L 11.5»Ihid. L 5.) .9 Je ne puis me passer (la, Littém Comment puis-je retrancheriet

hisser? " il V Ï i,. (anmçmmLmv 7, m Raiso’ii’o”8 avec d’0- LLÎtt. i:i,Q.u’est-cje qui m’empêche deiàîson.

ne r et dedflélibéréri tout, du long? » ,. ,

. Aimœnwwmiumi l’03 Min père?! mes «au». Ï Litm ,Mes aïeux jusqu’ici’sont tous

’ i * ] n 2

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100

entrés dans les charges par les examens littéraires; il y a déjà sont«générations de passées.

(P. 2, 1.22310. i, v. l. 8.) vil Un infâme IrqfiC. Mot à mot: Ce cmnnwrcc criminel quiddsho-

norc et perd in pour. i i

(Iliid; l! L 9.) 1l? szllc figure portivjaijcfairc. Liit.:..Dites-moi «mon ont jepourrai entrer et sortir devant lès hommes.

wi (IF. 3, l. 8.----F. â, r. l. 4.)m C’est nm: de Iccraindm Litt.: Il finit craindre que les houuucs

ne se rient. de moi. Est-cc que je ne pourrai pas le (ramier, femmedébauchée et méprisable?

(1mn. l. 153mm. 1. a.)13 i Je suis las dm désarr’b-cs. Lith: Je ne v tu: pas que les désordres

(fini-10m) domestiqués m’attircnl injustement des ahi-nuls et desrailleries de in part des hommes.

l WI

(Ibid. i. lei-auna. 1.1:.) , ,li Je pars pour la ville. Lin. : Aujourd’hui, après avoir dit adieu

à ma trière, je m’en vais à l’icn-kîng chercher mon oncle maternel.

W. (ibid. l.91.-«-Ibid. i. 8.)I5 Grand effort commeje suis. Litt.: Moi, dont le corps est haut

de sont wifi. ’ l i(Ibid. 1. 25... I 2, v. l. 1.)

’ l6 S’il lui amine quoique? malheur (sien miam). Litt.: Si clic vient

mourir, je ne puis pas dire que je le pardonnerai hachement. Lesens que nous donnons ici aux mots ycozc-sie-lmo-Iaïr(moi àmnt:mon.quelqnc»bien»mui) est. emprunté il Prémarc. Cc passage pré-

sentait quelque difficulté, parce que les mots flan-(aï (bien et mal).signifient culinairement bon gré, malgré.

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(1’. 4, I; 2.-- 9. 2, v. l. 2.)

17 La maison, Ajouter: pour chercher ailleurs quelque moyeud’existence. Il y n dans le texte passer le l’roid et le chaud, pour

dire, vivre. l l l. , (Ibiti. l. 9.--Iliitl. l. il.)

’5 Combien de loups. Lite: Combien de temps dureront de semblables

scènes, ou querelles ?---A.n lien de Hume miette, lisez: il vaut mieux.

(1’. 5,1.Q.---F.:, r.l. l.)l9 Une diamante beauté. Litt.: Une fille de joie. C’estlù le sens

de l’expression du:ng-l’ingfiâng»ehcou (vulgo: liante-solle-rnngée-

tête-9,100, 10,849, 1,921, 9,658), que je n’ai trouvée dans aucundictionnaire. Voy. Ho Jung-Ian; pièce 94, fol. r. l. Ü. Quelquefois ouse contente de dire I1a21g.e.’zcou. l La pièce 76 de la collection est

intitulée: Lieou-hang-cheou, Lieon, la fille de joie. Voy.pnot. 30.--Tontes les Fois que je dis ’i tel mot ne se trouve pas dans les diction-nairas,” je vous: parler des dictionnaires tout chinois, intitulés dKleg-hi, l”in-!scc-t’sicn, et Cl’elzing-(sec-long, let des dictionnaires de Basile

et de Morrison, que j’ai à me disposition. Ce sont à peu près lesseuls que l’on possède en Europe.

. (me. l. 20.--Ibïd. 1. 9.)2° ’1’ozg’ours brillante, etc. Lite: C’est une tête brillante.

(Ibid. I. flan-F. 3, v. l. l.)il Seigneur, puisque tous voici. Mot à mot: Seigneur, (puisque)

vous êtes arrivé, pnrlons trois ou quatre fois à me mère. Rien n’est

tel que de profiter (du moment ou.) mon frère n’est pas à la nmison.

(ibid l.fi39.w-lliid. Là)ü Il Slffiù’a d’échanger. Lin : Après nroir consenti à ce mariage

et avoir usé un demi-morceau de langue. *

p (P. (i, l. 18.wlliid. 1.9.)il; Jeuevous laisserai. mèruquemIcricn. Un: Je ne sonniirni point

que Vous mus miligiez de manquer d’argent pour vos dépenses.

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102

(1). 6’ Il IgnwFo 3’. V. la 9;)54 Un jour heureux. L’ulmanaclt chinois indique les jours heureux

où l’on peut offrir les présents de noces et contracter mariage.

a...(Ibid. l. 22.--F. 4, r. l. 1.)

95 Je ne garde point me fille. Litt.: Droite et gauche, e’est-à-dire,Vous qui m’entenrez, pour que la présence de ma fille dans me mai-son ne m’attire pas plus longtemps de semblables scènes, j’attends

qu’elle soit mariée. a...........

p (R7, l. l.---Ibid. l. 5.)96 Quand j’aurai. Lits; Je veux en parler clairement avec le

Youcn-waï. l(l’oîd. 3.5.941bid. 1. o.)

97 illafemme légitime. Litt.: Non-seulement Met-kiun-k’ing n’est

l pas de cette espèce de gens, mais même me femme légitime n’est pas

de cette espèce de gens. I

M(lbid. l. 9.---lbid. l. 8.)

98 Nonobstant son rang secondaire. Litt.: Je ne mettrai aucune dilïfluence entre la grande et la petite, c’est-à-dirc, entre la première et

la seconde femme. imon

(Ibîd. l.12.u»lbid. l. 9.)

’39 Ellesera soule corrigée. Les expressions composées lria-yoaen,

[ria-kl, (vulgo: maison-cause, maison-talcnl: 5,398, 12,559,5,398,5,336) que les dictionnaires n’expliquent point, signifient, je crois,les effets mobiliers et les valeurs pécuniaires, qui sont placés sous la pdirection de madame Mn. J’ai été conduit à ce sens parla compo-t

raison des passages suivants. La même phrase se trouve plus bas,fol. Il, recto, l. 8, et verso, l. 2; mais, ou lieu de kio-yonen, lia-lei,l’auteur met, pour équivalent, dia-.950 (5,398, 9,678) littéralement:

choses ou propriétés particulières quise trouvent dans la maison.Dans la pièce 94, intitulée IIoJong-lau, fol. l), tu, Li-yen-lio dit:" Le v feu a consiuné ma maison et tontes ses dépendances; mon Or,

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r 1025

mon argent, et mon papier monnaie.” Sou fils Li-tcli’un-lang, ex.primant plus bas la même pensée, emploie les mots [ria-gouet), [ria-k5,

au lien des mots or, argent, papier monnaie (fol. 28, r. 1.9). Voy.aussi la pièce ,8, intitulée Ilo-hmeehan, fol. 21, v., l.9, et fol. 52:3, r.I. l, etc. Dans ce dernier passage, Telinng-i, qui est également ruiné

par un incendie, se sert de ces mômes expressions, pour dire tout sonavoir, tous ses Mots, qui ont été consumés par le (en.

w(P. 7, l. sep-r. 4, v. I. 4.)3° Tu ne reprendras plus. l Litt. en latin: NON fieront agora

merelriccm (lang-lzaag-clzcou, 9,857, 3,9’ 9, 9,358). L’expression hang-

elzeou (vulgo : rangée-tète), fille de joie, ne se trouve dans aucun die-

tîonnnire. Voyez plus liant, net. 19. ’ ’ l

wy (lbid. l. :32.--ibid. l. 5.)3’ Dirige et surveille. Litt.: Dirige les cent alliaires. J ’ni fait entrer

dans la traduction une partie de la pensée exprimée plus haut par le.

Seigneur Ma. Voy. la net. 9.79. V i

Wp (ibid. l. t3 ’.---ll)itl. L7.)

5? llfalt’ÏC’lHC’ trière. Litt. z Ma mère âgée ayant appuyé sur moi sa

tète blanchect son visage vieilli.

www

(1’. 8, l.(5.--F. 5, r. l. l.) jN Je donne aiglourd’lzui. Litt.: Aujourd’hui, oyant trouvé une

situation prospère que je cherchais, je donne mon consentement, je.me décide.

"-.4...-

(Ibitl l. 10.-»lliid. l. l.) a3* Je rais envoyer mes sœurs que voici. V Comme Hui-t’ont; n’a point

de sœurs, ou ne sait d’abord à quoi se rapporte l80-lltc’ï- Cette cao-

pression doit s’entendre des amies, des compagnes de liuï-t’ang. Dans

la piète il, intitulée Tch’iuetcheou-t’iao-mi, il 34, r. I. :2, une fille

de joie dit: li plusieurs’de mes sœurs (lac-met), e’est»à-dire, de mes

compagnes de plaisir, m’ont invitée à venir boire avec elles.”

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, ilOl

(P. 8, l.94.----F. 5, r. l. 6.) Vi 1* 35 Elfes bellestœurs. Lisez: Marmite et mes sœurs. Les mots

kou-lse-meï (6,47]; ",996, 7,624) se trouvent (le suite, dans le Li»kl (liv. 3, fol. 28, édit. impériale) avec le sens que nous leur don-

nons ici. ’ i

PREMIER ACTE.

(P. 9, l. 7.»F. 5, v. i. l.) r5° La couleur vermeille de mes lèvres. J’ai cru devoir développer la

pensée (le l’auteur, qui, traduite littéralement, eût été inintelligible.

En voici le mot à mot: ces miennes lèvres et joues, vraiment je lesdois; c’est-à-(lire, je les ai empruntées. Tous les hommes, etc.

u..-(Ibid. l. 10.»--lbid. l. 9.) V

37 (’cHe’profusion de rouge. Mot àmot: Ou pourrait enlever

(cette)boutique de vermillon et (le Farine ou poudre fleurie. Quoiquep j’aie mis céruse, je crois que l’expression ii poudre fleurie,” qui n’in-

lilique, il est vrai, aucune couleur déterminée, désigne le fard pour

peindre les joues. Voy. le Diction.de K’ang-hi, au motfcn (2,656).

(lbîd. l. lQ.---Ibicl. l. 3.) c55 Cc cciglacur 11171. Mot à mot: Mon Youeu-waî a épousé une

femme qui s’appelle (je ne suis) quelle TclmngJiaïat’eng. l

p .(Ibid. l. 15.---Ibi(l. L4.)59 161101115 a doum? un fils. Mot à mot: Devant les talons, elle a i

i ajoute un petit garçon.

(Ibid. l. lS.--»-ll)icl. l. 5.)

’- 4° Qui. aime le beau sera avec passion. J’ai cru devoir passer ici une

phrase de onze mots, ou uuulzune Mo dépeint avec un cynisme révol-

tante certaines qualités physiques qui lui l’ont aimer le greffier Tchao.

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(P0 9, la (’26.th 5, Vu ln 9.)il D’un moment (i l’autre. Mot à mot : Ce matin ou ce soir.

(P. 10, 1. Ber. e, r. 1. 1.)49 J’aime le vin. Mot à mot: Je désire uniquement de m’euivrer;

je veux en outre dormir avec les femmes des autres.

(lhid. l. 8.-Ibid. l. 2.) pi3 Une damaient (ajoncs. Litt.: (Personne), si Ce n’est (une dame

dont) ln paire ’de joues est fleurie. Mot à mot: Si ce n’cst(lclz’ou),

le demis des joues (lien-chang), fleuri fleuri (homme), fait une paire

(Iso-i-toui). i(lbltl. l. 10.»Ibiçl, l. 4.)

4* Ici près demeure. Avant cette phraSe,j’ai passé vingt-neuf mots,

dont voici le sens littéral: Les hommes de (ce) tcheou, voyant que» j’avais du talent pour les affaires, m’ont donné deux titres houeri-

liques. L’un s’appelle z îl’clmo-pi-lzinï, l’autre s’appelle Tchaono-fa.

I l’expression pizza-te (8,354, 10,902), qui signifie littéralement il mettre

la vertu en lumière,” se prend ici substantivement pour un titrequalificatif destiné à faire ressortiriles qualités ou les vertus de quel-qu’un. Dans une autre pièce de théâtre de la collection des Youen,

un personnage dit: mon sing (nom, de famille) est tel, mon ming(petit nom) est tel, mon pian-le (titre qualificatif) est (cirongïjin,c’est-ù-dire, probe et humain. Aucun dictionnaire ne donne ce sens

au mot pina-te.

W(and. 1.13.»;Ibid, 1. o.)

45 Je vis par hasard. l.itt.; Je vis par hasard ces lèvres (et ces)joues de sa femme légitime. A peine si le ciel (chia fait naître unepaire, (si) la terre (cn)a produit une couple. Toutes les (personnes) l

qui sont ainsi fleuries, e’cst»à-dire, qui ont le teint fleuri, ont heau-

v coup de charmes. Elle me blessa (au coeur, de telle sorte que), endormant, en réunit, je ne pense qu’à. elle. ’

W’ la in 9.)i5 Certaines remuions. Litt.t Un mauvais commerce.

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. (en, l. lO.----F. 6, v. l. 5.)V4.7 Qu’aig’c besoin que vous me signaliez? Litt.: ”Commcnt seriez.

vous mon indicateur qui fait connaître (ce qu’il faut faire)? Il faut

seulement que vous Soyez ma dame, ma fennne. Est-ce que vousauriez ces sentiments, et que moi, au contraire, je n’aurais pas cettepensée?” Le commencement de ce passage me laisse quelques doutes.

l ona...-

p p (mu. risqua. Le.) q45 Eh! bien, en voici, du poison. Mot à mot. il in. l bien, ce n’est

pas du poison.” Quoiqu’il n’y ait aucune particule interrogative,il faut traduire: n’est-ce pas là du poison? VVoy. Prémare, p. 87, l. 2.9.

l Wl (Ibid. l. 523.»-F. 7, r. l. l.)49 Pourfrapper le coup. blot à mot : Alors il sera lion d’abaisser

la main, c’est-adire, de faire mon coup de main. l

...--...

’(I’. 152, l. 3.-4]bi(l. l. 4.) Vv 5° Je m’appelle. Mot à mot: La seconde femme (que voici) est

’l’ehangdmï-t’ang. VW

(Ibid. l. 6.-lbîd. l. ü.) hle à! L’avant que j’ai ou. Mot à mot: Le jeune enfant que j’ai mis

au monde devant les talons. ’ ’ lW

r p (Ibid. l. 8.4»Iliid. l. S.) L q52 Il reste auprès de moi; Mot à mot: Tantôt, étant sur cette natte,

tantôt étant devant les talons de madame, il s’élève. »

V y (ma. l. amusa. 1. ne pf5? Qui- ;nrcnd soin. Lisez: qui prend également soin de l’élever.

p V le l7lmu 1:. Fi, v. la 53.)54 Rien n’a. manqué (î (on bonheur. Mot à mot: Le bout de (ou

oreille a été bien par et bien net. Dans un passage semblable de

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Lac-songea], M. Davis traduit: Votre oreille n’a pas été troublée

par des cris confus. Mais dans le texte, il y a tsing, ’i tranquille”(10,999), au lien (le (sing, pur, net (10,998). Cette expression veutdire ici que Haï-t’ang mène une rie calme et tranquille.

n..---.(P. le, 1. 19.---F.7, v. 1. 3.)

1-55 De mafwzâlrc. Mot à mot : Lulune à lapone, les nuages à la

fenêtre, des courtines brodées, (les rideaux (le soie. Je crois que lemot wci’-lclzang (260, lign. ü), que l’auteur ndêdoublé signifie: rideaux

de lit. (Quelques poétcs s’en servent dans le sens (le [coli étiragula.’

» (lblll. l. 23.-»1hitl. l. 4.) k5G Celle me qui est le séjour du. vice. L’expression ming-k’oniang,

que les dictionnaires ne donnent pas, signifie, je crois, la me où demeu- Arent les filles de joie. K’o désigne [les ornements enjade qui parent les

chevaux de laceur. Quand le cheval marche, ces ornements reten-tissent; on les appelle alors ming-ls’o. (Anthologie des Thang, liv. vii.fol. 521, v.) Ainsi les mots mêng-k’o-Iziang (7,733, 6,431, 3,595) patoisé

sont signifier littéralement: la rue où l’on entend retentir (whig) lesornements appelés k’o.

(Ibid. l. 24.-Ibid. l. 5.)57 C’en est fait: plus d’amies. l Mot-à-tnot: J’ai enfin cessé (le

verser le rin (de boire) à petits coups, et de chanter à voix basse. l

w...-(mm. I. 25...1bid. 1.5.) y l

l 53 J’ai rompu pour largeurs. Mot ùmot: J’ai quitté plusieurs» . bàllltlÛS d’oiseaux ing et yen. (19,335, 19,082). L’oiseau mâle ring et

l’oiseau femelle yen, se prennent au figuré pour amont et maîtresse.

(lbid. l. 26.»Ihld. l. 5.)59 Je leur abandonne sans regrets. Mot à mot : (Je les laisse) s’ent-

parcr du théâtre où l’on fait l’amour (lupanar).

m4(Ibid. l. 9 ,wlbid. l. 6.)

6° Qu’ils un, poursuivent. Mot à mot: Ce n’est pas moi (qui),

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inviterai (celui qui est) élevé et recevrai (celui qui est) noble. Je leslaisse tous parler court et raisonner ion". Voir. Prémare, p. 124, l. 28.

mv (P. l3, l. l.--l*’. 7, r.l. 6.)

5* Faire trafic de ma branlé. Mot à mot: Etaler le sourire etcourir après le plaisir. Voy. net. 7.

mI (Ibid. l.2.---Ibid. l. 7.)69 Dans le séjour de la joie. Mot à mot: Dans l’hôtel du Vent et

de la lune (lupanar: 2,758, 12,490, 6,656). En chinois, l’expressionjoug-gond (vent et lune) signifie galanterie. CI’cÏrang’ngo (la lunepersonnifiée) est la dérase, de. l’amour. Voy. l’Anthologie des Thang,

lita ir. fol. l7, et le ” lloa-ts’ien,” passim. L’expression joug-y02165-

frouan ne se trouve point dans les dictionnaires. lme...

IlJÎtl. l. 5.---Il)ld. l. 6.)

53 Elle faSarcrarracbcr du palais de l’amour. Mot à mot: Un dis-

triet vert et ronge (lupanar: 11,197, 4,168, 3,501). L’expressionlmuï-lwng-Mang manque dans les dictionnaires. Efihcez ne. l

nm(lbîd. l. connin. l. 7.)

144 D’une crzlrcnzclleztsc. Lisez: On ne me verra plus désormais

l dans les maisons de plaisir. En latin: noie frontin. lupanar ferre,Sirsliuerc. Dnns le limi-tin-k’M-mmn (Recueil de neuvelles, ch. v.fol. 5), l’expression nacwlaouy’in, mot à mot " les personnes de la porte”

signifie des femmes qui tiennent un. [murais lieu. Cette interpréta-tion, que nous n’osons garantir, exige une transposition de régime qui

est fréquente en poésie. La note 89 en oille plusieurs exemples en

prose. l l ’(lbîd, 1. 7.-4bid. t. s.) l05 Je ne sozglirirai plus. . Mot mot: Je ne laisserai plus les hôtes

et les amis sortir et entrer.

W

la il .55 Chaque jour. En chinois meiîîiiokia (7,641, 4,669, 5,404). Ici

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un) i

Ma, qui signifie ordinairement prix, valeur, est une espèce de para-goge, qui n’ajoute rien ou sens de moi-jà On trouve quelquefois kir:(5,398), maison, au. lieu (le Ma, prier. Exemple tiré de la pièce l3,intitulée Tom-l’angine, tout. vil..l’ol. F29, r. l. 8: chaque jour (moi-ji-

Iria, 5,398), je dormais sur la terre thrûlunte d’une manutixctnre (le.

poterie. Voy. aussi la pièce (il, intitulée K’uu-ls’icn-nou, (0L4,

r. l. l.

p (Texte, F. 8, l. 1.)57 ’1’clai-tchouï-lao. Litt.: Je dors, etc. J’ai rejeté cette phrase à

la lin. l(ibid. l. lii.»--!bid. l l.) y

55 Et quand les derniers rayons. L’expression smz-kauçii (8,788,4,950, 4,662) signifie: le soleil qui est sur son courbant.

(Ibid. l. 18.---lbid. l. 2.) l l’39 Celledamqjalnusc. Mot à mot: Qui saitmettrc des obstacles.

w-(Ibid. l. QS.---Ibid. l. 5.)

7° J’ai acquis ci mes dépens. Mot-minot: Dans mon rentre j’ai

appris à fond les choses du siècle. Dans le destin, (ce n’est) pascomme les hommes de l’Empire. Voy. Lo-li-lang, pièce 90, fol. l,

tr. l. t3.

, (P. 15, l. t’y-F. 8, v. l. 9.)il Un tombeau (i notre nuire. Lire: Un tombeau à sept étages. La

même expression est répétée dans in ligne suivante.

(Ibid. l. QO.----F. 9, r. l. 6.) ,141° Après avoir perdu. Lisez: Après la mort de notre père, tu

almhdonnus celle qui t’avait donné le jour. l

R...(13.16, lu 10.”.1’: Vu 109i) V

m Cc n’est point moi. I.itt.: Cc n’est point moi qui une ces jouesFroides qui sont d’un accêsdillicilc.

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110

(P. 17, l.S.----F. 10, r. 1.2.)W Je ne dispulerai pas. Mot à mot: Je u’examinerai pas le heau-

coup ou le peu Donne-moi quelques provisions, etc.

» (P. 18, l. 4.-lliid. 1.7.)73 Ne disais-lu. pas. Voir. p. 3, 1.90.

(Ibid. l.1].---F. 10, v. l. l.)74 Ces ornements de hile. Il y a en chinois l’eau-mien (10,366,

7,612, vulgo: tête-visage).. Si l’auteur ne nous apprenait (texte,Fol. 34, v. l. 7) qu’il s’agit ici d’aiguilles de (En: en or, il serait inipos- i

’Sllch (le le deviner. ’ Dans la pièce 8 du même recueil, intitulée

IIo-lzan-clzan,uue mère (lit à son fils (FOLQE), r. l. 5): ii Puisque tu veux

aller à la capitale pour subir tes examens, je vais te donner quelqueargent, et (Jeux aiguilles de tète en or, afin que tu puisses acheter (lesprovisions et subvenir à tes besoins.” La circonstance paraît exacte-ment la même, mais l’auteur a employé l’expression propre pour (lire

aiguilles de tête. Ce sens de l’eau-mien ne se trouve dans aucun

dictionnaire. ll (ibid. l. 93.---Ibi(l. l. 5.) ’

75 Tu 911’113 accablé d’iiy’ures et. (le mauvais traitemcnls. L’expression

que je traduis ainsi est boa-peJiao-ngo (4,)99, 8,596, 7,041; 3,002), quise compose des mots fleur et blanc, suivis de lino, marque du prétérit,

et (le age, moi; ce qui indique qu’il faut prendre hampe pour un verbeactif. Je n’ai trouvé dans aucun dictionnaire ce sens de lma-pc-liau.

W(r. in, l. mania. l. s.)75 Du bureau de monsieur .ÀÎa. Il y a en Chinois Haï-15014.02:

(5,483, 10,119, 6,507; vulgo, engagcr-ilêgagerunagazin). Cette mepression, que je n’ai trouvée dans aucundictionnaire, signifie,je orois:

le bureau ou le cabinet d’un homme riche qui prête sur gage. v Cesens est confirmé par plusieurs passages de la pièce. 9l, intituléeIi”nn»t’sien»nou, fol. 30, in, et 3l, r. On trouve aussi À-iaï-(icn-p’a-m

(p’ou, boutique: 8,683). Dans la pièce 8, intitulée IIo-lmn-rlmn,fol. 1, r. l. 7; Tehaug-i dit: ii J’ai ouvert. une eunuque de préf sur

p gage,à l’enseigne du lion d’or.” Quelquefois on se contente d’écrire

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11.71

Mai-1mn, (vulgo: délier, dégager-magazin), expression qui peut in-diquer Ëi-lanl’ois, ainsi que kinï-lien-kou, le lieu et la profesnîon désignés

Ici-dessus. Voy. la pièce 9-1, intitulée IloJang-fan, fol. 31, v. l. 2,et la piêccîi, intitulée ’I’ch’inJeûcoud’iao-mi, l’ol. 34, v. l. li.

5......-

(P. 20, l. 2-49. 11, r.l.5.) vVous ne vous formaliserez pas. Litt.: Les yeux du petit homme

(nies yeux) sont hébétés. Ainsi il ne faut pas se formaliser (le ce qu’il

j n’a pas reconnu la grande (lame, e’est-à-dire, vous.

r:-(A

(Ibitl. l. 3.-»Ibitl. l. 5.)75 Vous reconnaître. Ajoutez: (illa salue).

(lbid. 1. 8..-Ibid. Le.)

79 Quoiqu’il me soi! pénible. Mot à mot: Même en perlantj’éprouve du trouble et: (le la c ’ninte. i ’

à

W.(and. i. 15.-«13. n, r. Le.) a

8° Tous les çjl’cls. Litt.: Tous les ell’ets, toutes les propriétéstlu

dedans et du dehors, c’est la Femme légitime qui en a la direction,l’atlministration.

j (ibid, l. 52.3.»1’. il, v.1.3.) 45’ Je n’nipas même l’ambre d’un fils. Mot àtnot: Je n’en ai pas

même une parcelle. i l ’ iW

(1). ln (alpin-"F. 12, V. les.)5-9 El qu’elle se semi! refusée. Litt.: Seulement elle regardait cela

comme’si l’on peut enlevé la chair de dessus sen corps.

W(P. 23, l. 8.---lbid. l. 8.) p

53 1ll’c.remplc du ricillnrd. Litt. : Le petit homme (ego) doit ré-compenser grondement ce bienfait, en abriant l’herbe, et en apporlanl

dans son. (me une poire (le bracelets. Voici l’origine (le ces (Jeuxlocutions-«Venet.l’herbe. La quinzième minée de Sioueu-kong,

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nel llouau-kong, roide Ts’in, attaqua le roi de Tain, et lui livra bataille

dans le pays de *FQH-Clll. î Wef-ko, du royaume de Tain, défit lestroupes de.’lls’in,’et prit lia-général Ton-lioe’t’, qui était un des

hommes les plus braves (le Le royaume. V Dans l’origine, Won-mec,père de We’ï-ko, avait une concubine. Étant tombé malade, il ep-

pelu son fils Weilko et lui dit: Je désire qu’après me mort tu mariescette concubine. Son père étant à l’extrémité, lui dit encore: Je

désire qu’elle In’aecompngne dans la tombe. q A ces mots, il expire.

Le fils, obéissant aux premières volontés: de son pêre,vxnurinlu cou-

,cnbine. Quelque temps après, Wcï-lâo, luisent lu guerre deus le paysde FOll-Clll, aperçut un vieillurdlqui nouai! l’herbe d’un bout duchemin à l’autre pour arrêter ïbnnlmeï qui le poursuivait. "lion lioei

s’embarrzisSa les pieds et tomba. Weikko n’eut pas de peine à le faire r

prisonnier. Le nuit suivantepil vit en songe un vieillurd qui lui dit:p Je suis le père delu femme que roua; arez mariée. J’ai voulu Vous

récompenser pourrnroir fidèlement suivi les dernières Volumes devotre père.--«Ia’npporler des bracelets. Yang-pue, qui vivait sous lesHan, était d’un naturel tendre et compatissant. A l’âge de. nuirons,

lorsqu’il sepromenuit sur le InOntlllou-elmn, il vit tmnbe* à ses pieds

un petit oiseau jaune, qu’un oiseau de proie omit blessé cruellement.Il était déjà assiégé pue un multitude de lourons qui se préparaient 9L

le dévorer. Yang-pue le prit, lui fit un nid de son bonnet et le rup-percutions sa nmisoiuoù il le nourrit pendent cent jours avec lessoins les plus assidus. Au bout de ce teins, l’oiseau se trouve pur-lhitemenr. rétabli. Il sortoit le matin et revenait le soir. v Un jour,il se changea en un jeune homme, vêtu de jaune, qui donnu à Yang-pno quatre bracelets en jade blanc. (Notes tend. du flânois.)

(13.94, l. :3.«»-1’. 13, r. l. 4.) i p A

il A qui je suis leuhâ-fizit étrange-in (Volga: moi-m’ec-elle-ôtre-

ehaque-blune-siêele-liomme.) Je n’ai trouvé dans aucun dictionnairele sans que je crois devoir donner iei’ eux mots koqic-cl’ziçjin (chaque-

blmie-siècle-homme: 6,447, 8,526,i9,15f2, 4,693). Il m’a semblé ré.

seller de le compo raison de cette phrase avec le passage sui faut, me:de la pièce .325, intitulée IIo-Ioliguoit-(sec,A fol. 27, recto: " Legouverneur: Holà, femme, êtes-vous liée avec Illicoumgmrtelm parles liens de la parentéPMIim femme: Je ne suis point sa parente.»-Le gouverneur: Eh l bien, puisqu’il n’est point votre pareut(vua’go:

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113

lui-etre-ehoqne-blnne-siêcle.homme), puisque vous ne le reconnaissezpas pour votre purent, cela suffit, n’en parlons plus."---Licou-agna-iteflon. était son neveu. l I

m.v (P. Q4, l. 95-15. l3, r. l. 6.)

S5 Acheter quelques râlements. Mot à mot: ii Acheter une couver-ture.” Je ne puis garantir ce sens, n’ayant trouvé nulle part le motdouble zoo-cul. C’est le souvenir du mot pi-wo (8,305, 11,731) ” cou.

vertnre," qui m’nl’nit adoptent: sens. W0 signifie cacher; cul est une

terminaison diminutive. i"a

(Ihid. I. lO.---Ibid. 1.7.)55 L’emploi de sergent. L’expression Irongjln, composée de Kong,

" public,” et de jin i’ homme,” désigne, je crois, un bas-officier de

justice, qui fait la police du tribunal, et administre la bastonnade.’ Voit. Fol. 329, r. l. 4. Je n’ai point trouvé cette expression. l

. (ibid. l. 11.-»lbid. l. 7.)5? Mn sœur prends bien garde ri loi. Met à mot: Choisis constam-

ment une terre heureuse pour marcher, et une terre heureuse pour

t’asseoir. l l ’ i(ibid. l. 19.--lbîd. l. 8.)

.55 Que me deu.r-essicu.v. C’esbù-dire: Fois en sorte que nous ne

nous rencontrions pas Face à face. i

M(ibid. Lili-«45’. l3, v. i. 9.)

1.59 Je les avais reçus. La lecture de plusieurs passages analoguesm’engageùehanger cette interprétation: etùtraduire: "Ah! Madame,

vous me rendez la vie. Mais je crains une chose.” aLa difficulté de ce passage réside dans les mots sang-clivait (8,819,

9,353), ou le régime précède le verbe un lieu d’être placé après lui.

En efl’et, suivant les règles de in construction chinoise, il faudraitécrire clivait-sang, (Recevoir la vie,” et non pas sang-chenu, flla vie-recev

voir,” et plus littéralement: ciercùrcccoir (car rien n’indique que le

mot sang est le régimedirect du verbe chenu, et doit, par conséquent,

l

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1H

êtrclpris substantivement). Je dois cette rectification à la. lecture d’un

passage du Lili, qui offre deux exemples de cette transposition derégime, avec ce même verbe recevoir. Liv. Il, Fol. 4, verso, édit.impériale. Mot Plumet: l’ourquoî-dignité-avee-lmbitsweceveir; char-

ehevaux-pnsvreeevoir. C’est-Endive: Pourquoi reçoit-il in dignité etles habits, et ne reçoîtÀl pas le char et les chevaux P" J’ai trouvé dans

le Li-lsi deux autres transpositions du même genre avec des verbesdifférents. Li-II-i, liv. 1, fol. 27, v. l. 5: beau-1:50 (4,309, 3.2328), aulieu de kio-lman, il étudier la magistrature, les devoirs du magïslrut."ibid. liv.,1,fol. 19, r. l. 6: pou-ls’ezfcï (8,701, 11,316; 9,321), au liende pou-fiï-Is’c, li ne pas faire une vaine dépense (le paroles.”

L’expression seng-clleou, il recevoir la vie," se trouve, avec le même

sans, dans la pièce 94, intitUIée HoJan-lmz, fol. 19, verso, l. l, ciTelmng-samkou, (lui porte à Ilo-nan-fou les ossements (le son bien.flûteur, s’enfile pour .dcumnder le chemin qu’elle doit suivre. li (Je

chemin, dit-elle, se diviseen trois branches; je ne sois laquelleprendre. Interrogeons quelqu’un. (AperccvaiztLi-lycn-hok) Osa-ais-je vous demander, mon frère, si c’est-là la route qui conduit à Ho.non-fou PmLE-lycmlzo: Justement.---Tchang-san-À’ou: Lequel de ees

trois sentiers faut-il prendre Pn-Li-yezszo: Prenez le sentier dumilieu.A-Tchang-saIekou: l Mon frère, vous me rendez la vie (sang.chenu)” ’Voy. aussi Lo-Ii-Iang, pièce 90, fol. 22, V. l. 8.

(1’. Q4, l. 9.’.--F. 13, v.1.2.) A ,9° C’est que le seigneur fila. Lin. à C’est que le Youen-waï’ ne m’in-l

terrage, qunmlîl sera revenu. Ia»...

(P. 25,1. 18.-Ibid. l. 8.)91 La déesse qui préside. Lita: La déesse des fils et des petits-

- I (P. 526, l. 25.417. 14, r. LB.) v L- 92 Qu’eliefit une nouvelle (ailette. Litt. Qu’elle revêtît de nouveau .

des-robes, et qu’elle mît une seconde fois des ornements de tête.

H H. f (P. 27, 1.54.14, v.1.2.)’93 Une personne naturellement dépravée. Mot à mot: li Une per-

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115.

sonne du milieu du veut cule la poussière." L’expression coulpeseofong-(clz’iu (veut-poussière: il, 58, 1,011), Sigliiiifllltfltlél1:111Cl1L’,llÔv

réglemcnt de meurs,” ne se trouve dans aucun dictionnaire.

(1’. :37. l. (lit-«"13. 10, r. l. 1.)

9* Je nenz’inqzziëhzis pain! pourmoîvmânur. Ulm Je ne conjecturais,

’ je ne suepectnis rien outre chose (bis). Le vers Suivant est (Également

répété Jeux liois. l l ’ ’

(P. 98, l. 13.--Ibid. 1. S.)95’Imilcr ainsiln méchanceté du chien. Mot à mot: "Celubieu (le

fois n-t-on vu ces actions de chien et ce cœur de loup P” J’ai passé

quatre mots: kieo-tozr-lsiszlmHg (5,659, 10,317, 10,812, 3:20). Mot àmot: i? ventre de Mao, entrailles de trin.” Le mot [sin (10,812) a lemême sens que (si-trin (Morris. part 1, radical 142, p. 269, col. 2, °cârnctêre), et ou-kong (11,765), le. scofopendre, qui, suivant les idées

des chinois, aime à dévorer in cervelle des serpents. [Voyrle Die- Vliminaire de K’ang-hi, au mot (sin. Voy.not. 232. k

W(ibid. l. 16.---Ibid. 1.8.)

95 Osez-vous bien faire peser? Litt.: Au contraire, vous m’avez

fait essuyer ectruitement injuste, cette finisse accusation. ’

le la 9.)97 Osez-vous) bien faire relonzbcr? Litt.: Au contraire, vous m’avez

fait tomber injustement dans cette intrigue honteuse.

(Ibici. i. 29.--Ibirl. l. 9.)

93 Il ne sans: pas étonnant, etc; Le mot [rang (10,507) signifie i0 corrompre, suborner,” mais j’ignore le sans qu’il peut. avoir étant

’suîvide maï (7,484), 0 cacher.” Les dictionnaires avertissent que(sang, 0 suborner” (10,507) se prend pour ts’ang, if cacher” (10,504),

quiise trouve dans le iliotiua’z’ds’ang (7,484, 10,504), fi recéler 3" mais

aucun (dictionnaire ne donne (sang-nm (vulgo:Jsuborner-cacher) dans

le sens de [Gang-mai, nlrecéier.” r Voy.not.

I2:

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11,6

(1’. 29, l. 7.»«F. 15, v. l. 1.)

99 Qui vous glorifiez. Mot il mot: Vans, cette dame devsept gêne.

rations. l i iM(une. 1. 18.-elbid. 1. 7.)

100 Sijesozljliwis sans me! dire. Mot à mot: Certainement,prendreune accusation déshonorante, et lu jeter devant mes tuions, c’est,Madame, prendre son vase (zzrotrllam) plein.. .et en coifibr la tête d’un

autre. ’(lbid. l. Q3.---F. 10, r. l. Q.)

101 dhamma, ÂÏarlamc. Litt.: Madame, comment se fait-il que,dans ce moment, mon corps se trouve extrêmement indisposé?

m..-(Ibîd. 1. 96.--Ibîd. 1. 3.)

’09 Qui a. suscité la colère. Mot à mot: Qui, par la colère, a faitsortir (naître) la maladie du Youenqvai’.

MI (P. 30, 1. 6.»!bid. 1. 7.)

L Sans cesse. Voici, je crois, le sens littéral de ce passage difficile:V 0 Je laisse tout à fait son mari écouter ses soupçons et sa colère.

Mais, hélas! la femme que voici est bien malheureuse.” Il me sembleque les mots fJOIlfkl-Îcltûllg (8,701, 5,311, 258), ont le même sens que

hac (3,253) giozt-À-i-lcharzg. Voy.d’an-(s’iüwzou, pièce 9], fol. 38,

r. l. 8. i ’

10èil

(Raid. 1.112.À--Ibîd. i. S.)

103 E11! bien, Jlïadamc, voici le bouillon. Mot à mot: flHolà!

Madame,ce n’est pas le bouillon.” (Il faut entendre la phrase commesi elle était terminée par [insigne d’interrOgation: fln’est-ce pas le

bouillon?” Voy. net. 243. Comparei Prémare, l .87, 1.522.

-----...

(P. 31, i. 1.-F. 16, v. 1. 3.) L1M flIârimùr, voici der-sel. a Mot à mot: 01101:1 l Madame, ce n’est

pas du sel ?" ÏVoy. in note précédente. ’ ’ l r

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117

(P. Id «W13. V: le 7:)W5 l’ru Il. par. Mot à mot: "J’ai attendu une demi-heure."

Cette locution signifie :’ quelques instants.

(ibid. pl.Qô.---Ibltl. I. 8.)

105 Ouvrez layer. Je crois que l’expression chinoise flmg-I’sing-

si(rulgo: laisser aller, subtil, Llélii: 9,975, 10,990, 8,859), que lesdictionnaires ne donnent point, signifie 0 revenir à soi, reprendre sesesprits.’ On dît missi dans le même sens:fimg-fsing-fdlo (1,? 2).Dans ln pièce 94, intitulée IIo-laug-tun, fol. 7, v. L4, Li-yeu-lloadresse ces paroles (romane vos esprits) son épouse mourante.L’auteur ajoute: (elle s’éveille, elle reprend ses esprits et Chante).

Dans la même pièce, fol. 10, v. l. 9, Won-yen, sentant sa tin ap-procher, (lit qu’il va profiterdu peu de forces qui lui reste (tch’in-ngov

fixing-si: 936, 3,002, 10,990, 8,852) pour parler à son fils adoptif, etlui révéler, le secret de sa naissance. Un autre" passage de Tcozz-ngo-

youen, piêeev80, fol. 16, r. l. 7, ou l’auteur écrit, dans le même sens,

fizngotsingœlrin (tianimal-spirits :” 10,990, 9,965) semble démontrerque Ising-si (vulgo : subtil,délié) signifie: esprits animaux, force vitale.

p (P. 32, l.5.--F. 17,,r. l. l.)107 Alan courage s’évanouit. Litt.: Men fiel s’envole, mon âmese

perd. Je ne puis empêcher que mille filets de larmes ne s’échappent

de mes deux yeux. i--.--..

(Ibid. l. 28.-F. l7, v.1.1.)ms Oh! ciel, je mourrai! Dans le texte, il Faut entendre le passage

correspondant, comme s’il était terminé par une interrogation. V oy. l

Net. 103. tk (P; 33, l.,2.--F. 17, v. l. 2.)

109 Allez choisir, etc; - Lorsqu’il s’agit d’enterrer quelqu’un, on

emploie presque toujours ces mêmes expressions: Kilo-goucn-siouen-fi, ietc. J’ai trouvé cette phraSe plus de (in: fois dans des pièces du même

recueil. Voy. la pièce 94, intitulée Ho-Iang-tan, fol. 17, v. l. 8. -

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un(r. 33, I. samit. i7, v. 1.4)

"0 Comme ilfcnrl. Litt.: Tout doucement.

.....---.

(Ibid, l. 12.»-1hid, 1. 0,)

i Î" La. moindre choser!" mobilier. lulu” Je ne vous point de tousces efi’ets grands ou petits.” L’expression [ria-.930 (vulgo: maison, pur-

ticulier, propi": 5,398, 9,678) se dit, non-seulement des eti’ets mobivliens, mais même de toute espèce de biens, de propriétés. J’aime

miens traduire aujourd’hui: Je ne rem pas la moindre chose de lafortune du seigneur fila. Voy. pièce 8, intitulée Ilu-lzan-clzan, Fol.

:3, v. l. 4. Tchnngi répond à Tclmngqyeou, qui l’interroge sur safamille: ” S’il finit parler de mes rincettes, ils avaient des biens (fria-

sse) grands connue le ciel," c’estfà-dire immenses. Cependant, fol.533, r. l. 2, l’expression kinesc- se trouve employée dans le sens d’effets

mobiliers. Elle s’applique aux robes et aux ornements de tête quellaï-t’nng a donnés à son frère.

v ’ (lbid. l. 15.-Ibid. L7.)"Q Lui a donné le jour. Le mot yang (11,878) qui signifie ordi-

nairement nourrir, doit se traduire ici par nfanler. On le trouveraemployé cinq on six fois dans ce sens. Prémure, Nom. lingue?sinicæ, p. 75: yang zou-zut; (11,531-ba’s), 0 filiolum in lueem odore.”

.----(Ibid. 1. i9.--lbîd. 1.8.)

"3 Nourri loi-même. Litt.: Allaité.

l (Ibid. l. 23.-Ibid. l. 9.)"4 Qui décorum mille ennuis; Mot à mot: Avaient l’amertume,

et rendant (0re tremens) la douceur, j’ai dépensé je ne sais combien

(lapins pénibles. ,

, (une l. saqua. 1. 9.) I"5 Pour l’élever jusqu’ici. Mot à mot: p” Étant sur la paume de

me main (c’est-à-dire dans mes brus), il s’est élevé et il a grandi.” En

traduisant, j’ai emprunté à la phrase précédente l’idée renfermée dans

sin-lm: (voy. 6,349), ” peines, fatigues asSidiles.”

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Il!)

(1’. 2.3, l. 97-ml’. 18, r. l. l.)

"5 Un deviendrait nuire (i bon marché. Le texte Chinois (lit seule-ment: de cette façon, (ce serait) bien facile.

(P. 3-1, l. 7.--l.hid. l. il.) p1L 115’ Si faire retires. Lisez: Si tu teretîres de bon gré, je t’ahan.

doune les richesses du seigneur Ma, sa maison avec toutes ses dépen-dances, et de plus son fils Chenu-lang. Quant à moi, je sortirai d’ici

les mains vides. ’ i

(Ibîd. 1. los-11m1. 1. 5.)

"7 Je sortirai. d’ici. Mot à mot: Prenant seulement ce corps un, jje sortirai de la porte (de la maison).

(Ibid. l. 20.--lbid. l. 8.)1* "5 Ce magistral éclairé. Lisez: Heureusement qu’il y a desjuges

pour punir le crime. Voy. Lo-li-Iang, pièce 90, fol. l3, v. l. 2.

(lbid. 1. 9 "sa. 18, v. 1. 1.)n "5’ Qu’on envoie clwrclzcr, Lisez: Qu’on interroge.

(lbid. l. 9 .-Ibid. l; l.)"9 Lafcnnne qui m’a accouchée. Mot à mot: La vieille femme qui

a coupé le cordon ombilical.

(P. 35, l.2.---Ibid. l. 7.)’90 . c suis la propre. Mot à mot: li Je suis la propreqnoprc propre

mère doue-l’enfant. Cet enfant est le propre-propre propre enfant de-

de moi. C’est le cœur et le fiel de la dame, le ventre de la dame, lestalons postérieurs despieds de la dame.” L’expression ” les talons

de la dame,” se rattache peut-être à quelque usage particulier. Haï-t’ang dit plus hauttl’enfant que j’ai mis au monde devant les talons

(fol. 7, recto, 1.6). l iv (Ibîd. 1. 9.-1bid. 1. 5.)

m Les kabilanls (le ce quartier. Mot à met: les rues (5,4094, 2,270)

qui l’ont vu naître et grandir. * I Vu.....æ

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l 520

, (1), 35, l. IQ.--1°. 18, v. 1.6.)"Q c’est moi qui l’ai cachée. Je n’ai trouvé nulle par! le mot Com-

posé lanllgdimï (vulgo: suborner-cacher; l0,507, 7,484), duuslolseus

(le radier. Les dictionnaires avertisâont que le mot (sang (10,507rzzlgo: suborner) se prend quelquefois pour ts’ang (10,504) cacher.Je ne puis garantir mon interprétation. Voy. mot. US.

nana-u.

(lbid. 1; 2 .---Ibîd. 1. 9.)

1h lm El qui donc a empoisonné. Lisez: Et qui donc a empoi-sonné son époux, qui (loue a mérité la peine du talion P Vous ne vous

plaisez que dans le crime, et, après avoir fait. périr les autres, etc.

(Ibld. l. 31.-»1’. 19, r. l. f3.)

m3 D’aussi corrompue, d’aussi barbare que vous. Mot à mot; ii où

trouverait-ou votre pervers cœur et entrailles.” L’adjectif [aï (9,727),

li vicieux, méchant," se rapporte à cœur et à entrailles. ’

(P. 36, l. 5.--Ibi(l. 1.3.)If m Celle maison, etc. Mot à mot: li Ces propriétés domestiques

grandes et petites.” Les -mots l’îa-sseëta-siao (5,398, 9,678, 9,721,

8,876) doivent s’entendre, en général, de tous les biens, de toute la

fortune du seigneur Ma. Voy.)Not. 111. Corrigez ainsi la t’raduc-ptian à Je vois clairement que je puis m’emparer de toute la fortune et

du jeune curant. l - l i(Ibid. l. grima. l. 5.)

les N ’cst point mon fils. Lita: Cc n’est point moi qui l’ai mis au

mondé. l -(Ibid. l. 11.-lbid. l. 6.)

19° Qui l’a accouchée. Litt.: Qui a coupé le cordon ombilical.

y ’(Ihid. 1. 14.-Ibîd. 1.7.

m Déposant en sa faveur. Mot à mot: flEt que tous cosgens ne

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191

Soient pas tournés vers moi," c’esbà-dire, ne penchent pas pour moi,

ne me soient pas favorables.

W(P. 36, 1. ers-13.1.9, r. 1.8.)

m Quand leur prunelle noire. Mot à mot: Quandla perle de leur

œil noir aura vu ces onces d’argent blanc. ’.0...-

(Ibid. l. 21-3. 19, v. l. 3.)14W Dans l’instant, ouest venuclczzzalzrlcrîchao. Lisez: Dans l’in-

stant, ou vient de prononcer le nom de Tchao.

(P. 37, l. 12.---Ibid. l. 8.)’30 Tout I’hërilagc. Ici les mots [ria-[11011015 [ria-Id. (5,398, 12,559,

5,398, 5,336, vulgo;irraison-cause, maison-calcul) semblent devoir seprendre d’une manière générale pour les biens, [affamois du seigneur

Ma. Ces deux expressions composées ne se trouvent point dans lesdictionnaires.

r...-(Ibid. l. l4.---Ibid. l. 9.)

t 131 Gagner le magistral. lMot à mot: ” Prendre le magistrat, et,du haut en bas, l’arranger, le disposer (8,661, 646) comme il faut."L’auteur a employé plus haut (i. l) l’expression ngan-tclti (2,834, 646)

dans le même sens. l ’(Ibid. I. 22.--F.,20, r. l. 2.)

l l3? N’est pour! volrefils. Litt.: Ce n’est: pas vous qui lui avez donné

le jour. Pourquoi le voulez-vous (prendre)?

(Ibid. Leu-rua. 1; 5.) lW3 Les héritiers. Litt.: Le fils et les petits-fils.

(Ibîd. 1. 30.’--Ibid. 1.6.)

"4* Elle se coulante de prendre à témoin. Litt. ” Elle a seulement p à ilindiqué la vieille femmequî à reçu le nouveaunné, et les voisins du

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100au.

quartier pour les prendre à témoin." J’aîmis lesfiwnncs, parce que

llaï«t’ang en désigne toujours deux, savoir, celle qui a coupé le cor-

don, et celle qui a reçu le nouveau-né. Voy. foi. 18, v. 1. 1,

m(r. se, l. 14.43.20. v. l.15W J014 mènerai. Litt.: J’irai courir une fois, pour présenter

’ l’accusation. *w...

(Ibid. l. 16.»---1bid. l. 3.)

135 Le proverbe du. Le premier passage se coniipose de deux versblancs de cinq syllabes; le second, de deux vers blancs de sept

syllabes. l l ’m

(Ibid. l.Ql.---1bîd. l. 4.) q135 Luienlêre quelques lambeaux de chair? Litt. en lutin: Qui);

tigrois, vaincrons hominem, conzcdat Imam cr (jus omnibus?

W(P. 39, l. 14.49.91, r. l. e.)137 .ÏlîooIcng-clzcou. Il gy e. si deux fautes dans le texte. Le carne-

tère me, qui est écrit avec la clef 119, et le caractère long, qui est écriti. avec la clefllâ, doivent tous les deux avoir la clef 75. ,Voy. Merrîs.’

Far! n. No. 6,921. 1-.---

(Ibid. l. 16.-’Ibid. 1. 3.) p1* ’35 Avec une sévérité inflerible. Lisez: Avec une équité rigoureuse.

Mot à mot: En traitant les uns (les Coupables) avec sévérité, et en

rendant les autres heureux,Ïc’est-à-dire, en montrant de la bonté

aux hommes vertueux. ,Voy. Morris. Part I. au mot weï (11,696),

pag. 644, col. 2, et 645, col.1 et 2. ’p..-

(P. 4o, l. 6.---Ibid. 1. 5.)6139 Le tableau des causes. Litt.: Le tableau des accusations, des

plaintes judiciaires.-Qui aurait 7m croire? Mot à mot: 19Comment- lpouvoirvsàvoirP” c’est-à-dire, comment aurais-je pu savoir?

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19:5

(P. 40, l. l3.---F. 9l, r. L7.)W Lui demander vengeance. Il y n en chinois goum-[Sic (19,510,

0,903), que les dictionnaires expliquent par oppression injuste, mazerais UTIÎÎÜIIICIM, et par accusation injuste, qu’on fait peser sur quel-

qu’un. Madame Mn emploie ces mots par forme d’exclamation,comme si elle disait, Ni l’injustice! (2 l’injustice!" en se I’ÛPFÔSCH-

tout connue une personne opprimée, qui a besoin de in protection dujuge. Voy. fol. 53;), r. l. il, ou les mots y0t!t’)l-”io sont employés demême sous forme d’exclamation. (1’. 4?, l. 13-)

(r. 41,1. sur. 21, v.1.9.m J ’élais presque parvenue. Les chinois considèrent ln perfection

en tout genre comme composée de dix parties. Ainsi ils disentchifcn-lmo (9,932, 9,636, 8,5358), tt qui a dix parties de bonté,” c’est-à-

dire, qui est parfaitement bon; ài’coufezplzrw, it qui a neuf parties debonté,” c’est-nuire, qui est presque d’une bonté parfaite. Ils diminuent

les parties; on les degrés, à mesure qu’une personne on une. choses’éloigne de la portement. Ce passage signifie littéralement: Je me

(lisois que prendre un mari (long-fin) c’était dix fois parfait (riccies

perfection), et neuf fois tranquille (norias lranquillmn). Voy. net. 149.

"a(Ibid. i. 4.--«Ibid. l. Q.)

m La plus légère trace. Les quatre mots nzo-wcï-san-clzao (7,739,11,647, 8,788, 9,122) signifient, je crois, en mot à mot : attraire? caudæ

lrcspili,trois crins du bout dola queue. Plus bas, fol. 29, r. l. 2, lemot cime est employé dans le sens de cheveux (10,366, 9,1222 .

w(un. 1. 7.--Ibid. i. 4.) .N3 Il n’y a que le ciel. Litt. :’ Cette accusation sans fondement

n’est connue (de personne), si ce n’est du ciel et de la terre-

----a

(Ibid. ll.---Ibid. l. 5.) , nm filais le ciel et les dicter. Litt.: Il y a une providence et des

dieux qui voient tout d’un regard pénétrant. i ’

q t (un. l. 21.-1bid. 11.8.)

"5 Tous les genres de tourment, En chinois, il y a quatre mots qui

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124,

signifient littéralement aller, arracher, suspendre, battre (8,996,8,135, 10,915, 5,133). Ces quatre mots paraissent désigner qnntce

espèces de torture. ’(P, 4l, l. f3 .--«F, 91, v. l. 9.)

"G T’arposcr aux plus cruelles soufflantes. Il y a en chinois ciseau.

du. Morrison (l’art Il, No. 9,357), to moka nway nith a persou in)!imprisonmcnt and death.

(P. 49., l. 3.-»F. E39, l. 2.

"7 Tous les gout-0Mo tellure, Lita: 9 Je subirai je ne suis quellestortures.” Ici les mots pnngrlrrm (vulgo, battre à coups de bâton:8,195, 5,133) me semblent employés d’une manière générale. Ce

sont les quatre mots cités plus haut, net. 1-15, qui m’ont engagé à

écrire: tous les genres de torture. a

. Il la"5 J’IIalgré mon intuimzcc. Litt.: Sans cause, sans motif. C’est-là

le sens des mots 3)?»quch (vulgo : unie-blanclie-tcrre :q 8,577, 8,526,

9,955). ’(lbîd. l. 8.---Ibid. l. 4.) q

"9 Après avoir persévéré dans la sagesse ct la vertu. Mot à mot :

"J’ai gardé sept parties de pureté, et neuf parties de chasteté.”

Voyez plus haut, noteHl. i

(Ibid. l. 10.-Ibid. 1. 4.)’50 Les rigueurs de la question. Mot à mot: 9’ Six iltterrognitious et

trois investigations.” Cette locution est très usitée pour eXprimerla question. Voy. Net. 273.

4 (ibid. l. 10.-Ibid. 1. 5.)15’, Et les tortures. Metz) mot: L’action de frapper dix mille fois

et l’action de battre mille fois.

le leq l5? Justice! justice! Voyez plus haut, note 140. l

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(1’. 43, I. 4mn 9:3, v. l. l.)

"f3 Elfes s’agmouillcnf. Le mot [Saï (vulgo: ouvrir, 4,931) indiquequ’elles sa séparent l’une de l’autre, qu’elles s’agenôuillcnt séparé-

uuznt, l’une d’un côté, l’autre de l’autre.

(lbid. l. F.«--ll)îtl. l. l.)

m Vous pouvez compter sur ma justice. Les mots tao-lcâou (to au;as a umstcr,-to controul), précédés du 5:24:15 (For yen), signifient ici:

Vous prêter appui, conduire cette affaire dans votre intérêt.

mm(11m1. l. a Hum. 1.5.) ’ V

’55 (le: litre de l’umflzouraï. Litt.: Cc n’est pas du tout un Youcn-

un; l(P. 44, !. 3.-4»Ibîd. 1.8.)

’55 Je l’accuse. Avant cette phrase, j’ai omis quatre mots, qui se

trament ensuite répétés Jeux fois, col sontlapon-tchangjin (vulgo:une-pus-milicu-pcrsonne, 6,424, 8,701,ll,664, 4,693). L’expression[cr’lzôngjln signifie ordinairement medz’ator. Je croîs qu’au lieu de

félzôngîiin,fiil faut prononcer Ichôngy’în; auquel ton, thng Signifie

murmurât. u Dans cette hyputhèse, ce passage me semble pauvoîr être

traduit ainsi: l ’ ’ ’L1 ulflfadame fila. Ce n’était point une personne comme il fitutlallu-

Sion à son ancienneprofbssîon). L v r ’ l u lUzzlzuz’ssier d’un [enfiella Ouais l J’ose croire que c’est une per-

l sonne comme il faut (allusiuuàsa beauté). l V ’ l VVÂIalamc 11m. l Eh! bien, Oui, ’nc’cstluuc personnc comme il

faut. Je l’accuse, etc. l l l l k l7 u l v VPlusieurs fois l’auteur ucmployélle. mut (clwng dans le Sensld’al-l

teindre, conmnîr â, sans-alvertîr, à la fin de l’acte, que ce mon devait;

se prononcer au tu!) le’iultclzôizg). Voy. fol. 12, r. l. 6, Ct fol. 19, r.

vl. 3. l l * l (Ibid; 1. 23.-F.231,7 r. l. 7.) . -l 15.7 Et que, arrêtée pal-une déflîculté soudaine. Litt.: Sam doute

qu’il y a un accusateur; et que déplus il (le jùgc) ne peut pas trancherLllàdîfiîlculté, trOqur la L’ébiàîôn. v ï in W l l l I

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NU

(1’. 45, l. 27.-» a. .93, v. l. Ü.)

153 Les sir liibzumw. Le tribunal se Compose (le très peu (le par.’sounesi mais comme in peut grossit et multiplie les objets, llaï-t’nng,

harcelée par les sergents, qui sont rangés autour d’elle dans une atti-

tude menaçante, s’imagine qu’elle se trouve en présence (les six Coin-s

mimâmes, l

(P. 46, I. 8.mlliici. l. 8.)""3 Desplus cruelles terniras. Littér.: Wh! Yeux manger (C’est-à»

(lire, endurer) les quatre supplices qui tuent l’homme." (les torturessont désignées ici, connue nous l’uvunà vu plus inuit, note 145, par les

mais lier, arracher, suspendra, ÔGUN’.

p (midi l. 15.49. :24, r. l. 3.) V’50 l’aire semouletirai!(luproduilu’csabourdé. 14m.: ” Je cherchais;

(les aliments en étalant mon sourire.” V0): plus haut, note 7.

(ibid. l. 18.--îll)l(l. l. 4.)

"il Ma même et moi. Lin. : Les enfants et la mère.

p (Illili. l. 92.-«1bid. l. 5.)’59 Il nz’épousa en qualité de secondcjbmme. Mot à mon ” Il m’é-

pousa, pour former l’union de l’oiseau mâle 512g (19,335), et de

l’oiseau femelle ycn(12,082)l” Voy. plus haut, fol. 7, v. LE), et la

note sur Mgr-yen. Je crois que le mot sine (8,876), polit, indique queMal-kinn-k’ing l’épousa en qualité. «le seconde femme. Siao a ici la

même valent que (lamies expressions .siao-iao-po(8,876,6,923, 8,608),

, et siaofou-jin (2,465, 4,693), seconde femme. Voy. Morrison,l’art HI, p.181, un mot concubine. l -

(rua. l. 27.--Ibîd. I. a.) vV ’53 Urifils ou uncfillc. pLitt.’:p Un fils, ou in moitié d’une fille.

à (P. 47,1. 3.---F. 24, v. l. l.)l lm” Je lui donnai unflis. Lisez: J’eus un fils et une fille, et je leurdonnai le jour au milieu des plus cruelles douleurs. V ’

p (P0 48, lu 10.-”Fu 25, l’.’ L l.)"54 Dam langues et deum visages. Mot à mot : z” FIL-m: visages et

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là?

trois couteaux (7,018, 7,6122, 8,783, 9,907)" J’ignore Vorlgîno (lel’expression soudan (trois-cmltcç.ulx), à moins qulcllc n’ait quelque

rapport avec ln locution sùzo-Iùls’ng-h’zn (Voy. 8,896, l. 13), ll cacher

un couteau sous un sourire,” c’est-àulirc, déguiser, sous un au riant,

les projets les plus crîmîucls. Voyez la pièce (H, intitulée IsÎ’mz-

Isi’c-Iwmn, fol. 5, v. l. 9, et la piCUc 75, intitulée [Cc-Mang-lcozè-tclzî,

fol. 33, r. l. l. Comparez la note 231.

(P. 4S, l. ll.---l’. 525, r. l. l.)"77’ Irrilcr son mari contra moi. L’expression pondu-Fiat) (3,753,

10,043), qui devrait se trouver dans les dictionnaires, signifie, jecrois, uliëncrà quelqu’un l’esprit, le cœur d’un autre, par exemple,

à l’aide (le faux ruppbrts.

(P. 49, l.lll.---F. 95, v. l. l.)W! nous (î peine l’avail-i! goûté. 14m.: A peine on avait-il lm une

ou deux gorgées.

M (1mn. l. 13819.95, v.1.3.)157 C’est vous qui me: versé ce poison. Lita: (Ïcpûîsonétaïllc

votre, venait de vous.

w, (lhîd. I. 25.-Ibîd. l. 5.)

’55 Qui m’ont aidée à mettre mon fils au momie. Lith: Madame

Lîeou-ssc-chîn, qui a reçu le nouveau-né, et madame Tellaug, qui a

Coupé le cordon. ’ l l. (1’. 50, l. lO.----Ibîd. l. 9.)

me Quand on a reçu; Cc proverbe se compose de deux vers de

quatre syllabes. l(lbîd, l. l4.---F. 96, r. l. 9.

17° Nous a priés de venir. Mot à mot: Nous a appelés pour que

nous fissions les témoins oculaires.

, (mm. 1. ol5.--Ibîdy.A l. 2.) ,"P N’cçt point la mère de cet enfant. .Lîtt.: Ceu’eSt point un enfant

que la femme légitime ait mis au monde. l ’

l

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198

(1’. 50,1. 95.43. ou, m. 5.)

"3 Quelle cantinière de cet enfant .9 Litt. : Qui est-ce qui l’a mis au

monde? Vw..-

(P. 51, l.1.---Ibid. l. 6.) ."3 Un voisin. Il y non chinois: les deum voisins. l’eut-étreque

ces témoins, que madame Mn a préparés d’avance, parlent tous les :

. deux Malais, et fout exactement le même récit. "

hac-.-

(lbid. l. 7.---Ibid. l. 9.)m Nous [invita (î venir boire. Lîu.: A venir boira le vin du mois

accompli. ’ ’ i l ’

, p (Ibîd. 1.8.»Ibid. l. 9.)"5 Nous vîmes alors le bel elzfmd. Litt.: 1’ Le bel enfant qui était né

les pieds les premiers.” Dans le texte chinois, ou lieu de ava-tua(11,530)1iscz ava-zoo (11,531). Voy. Prémare, mon lingam siuioæ,p.75. l. 23..

(Ibîd. 1. 24.-4’. :26, v. l. 5.)

"G Le voisin. En chinois, litt: les deux voisins. En tout coinnous épandions notre cœur. nous vomissons notre fiel.

mL 4 (lbîll. l. 2.7.w-Iliid. 1.6.1l "7 Je tout qu’il vous vienne. Il me semble que le témoin mirait un

(lire, 1’ Je veux qu’il me vienne.” C’est sans doute parce qu’il meut

qu’il souhaite ce mol à littÏ-L’llllg. a

(P. 52, 1. 21-41114. 1.8.)

"5 Qui m’ont aidée. Voyez 1311010 168.

5......»

(tua. 1. 5.»1bîd. 1. 9.) ’1’19 Ill’ainlcuantquejcsuîs dans le malheur. Je orniusde nepnshîcu

entendre les trois mots lang»;mo-leon (6,1107, 8,2223, 7,339). J’aipensé qu’ils signifiaient littérelcmcnt: les flots enwcloppeut, entourent

le petit tertre.

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1 29

(1)0 52, lu E’Iil-IF. 27, r. le le) .15°. Outrager (le la sorte la justice. Litt.: Vous ne vous conformez

[11151111 tout à in raison céleste.

MIl l4nwlbid. le 3.)

’5’ Personne nepcut êtreruiezwinfornzé qu’elles. Litt. : Elles doivent

le savoir.

(Ibid. l. 15.) .’59 Tonne. Ajoutez: (parlant à madame Lima-machin).

w-(lbid.1.’18.-«Ibîd.1. 4.)

133 . Nonsfalsons sep! calmitaewuchenzcnls. Il y a en chinois encou-

sang, recevoir les nouvenuuués. 1 15......-

(lbid. 1. mania. 1.8.)

"il Les [rails (le son visage. Litt.: Je ne vis point les lèvres et les

joues (le la personne. i(1). 53, Il 4sw110 27, V. tu ln) p I

155 Pour délivrer. Litt.: Pour couper le cordon :ulvpctit garçon.

p (Ibid. l. lô.--1bid.l. 7.)155 Surlc [il de douleur. 1311.: Sur la natte.

m(Ibid. I. 19.«»-lbid. 1. 7.)

1457 Devant la chapelle. Lisez: Dans lusnlle. Les mols l’unngz’cu

.50 trouvent souvent avec ce sans. Voy.lc Iloa-ls’lcn 1m11. par ’1’lioms,

png. 3203 et passim. ’

Wand. I. 20..--II.id. 1.8.)

14575 Vous u’élcs ni l’une ni l’autre avancées en age. Lisez: ” Si vous

n’étiez pas toutes les Jeux avancées en ego, connut-ut pourriez-vousdépoàer de la sorte avec tout d’assurance ’6’” l l’eut-être llaï-t’uug

veut-elle dire qu’en nieillissant, elles ’se sont nceoutumées à inou-

u

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180

, tir avec muant d’assurance et de sang-froid que si elles disaient luvérité.

(R53, l. 952.-«F. 27, v. l. 9.)fl39 Est-il possible qu’avec de tels témoins. Je crois qu’il vaut mieux

rattacher ce dernier vers à la phrase précédente, et dire :1 Est-il pos-

sible qu’en présence du magistrat, vous ne distinguiez pas le vrai du

faux, et la vertu du crime? l V l(P. 54, l. 9.-F. 28, l. 3.)

lm Il est douéd’assez d’inicliigcncc. Litt.: ii Il sait examiner, distin-

guer les hommes et les choses." Cette locution, précédée d’une négn.

tien (pou-scrzgjin-ssc, 8,701, 8,820, 4,693, 9,643) s’applique ordi-unirelnent à une persennc qui u perdu l’usage de ses sens, qui u perdu

connaissance y Aun...

(ibid. l. li.--Ibîd. l. 6.) .aldin De (a rare intelligence! Lisez: De ton amourpour tu mère!

l Le mot douai. (6,635) signifie ordimlirement, ii pervers, étrange, rusé."Dans un roman célèbre, nous avons trouvé ko:tai’-kouai’- ul dans le sens i

de cirermgfanl .’ A i r

un...V (11mm. 15.--Ibid. 1. 8.)

’99 Tu es doué d’assez de discernement. Litt.: Toi, qui es sorti de

mon sein, maintenant que tu Connais les hommes et les choses, tudois te rappeler que cette femme (c’est-à-dire moi) t’n allaité elleomême,

et t’u porté dans ses brus pendant trois ans.

nuas-u-

(Ibid. l. 90.s-lbid. l. 9.) ,193 De cettefurie. Il y a eu chinois, " Sang, la jeune femme.” La

méchanceté de lajeune Sang est souvent citécduns Ce recueil. Mais

je ne possède surelle aucune note historique. Voy. fol. 15, v. l. ri.Dans une autre pièce que j’ai lue, elle est qualifiée ainsi: la jeunefemme sang, coupable des dix crimes qui méritent la mort.

(P. 55, l. gin-«F. 28, v. l. 5.) v"N Celte scéiérate. li y ueu chinois, tuan-p’î, (se-ko (vulgo: peau

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131i

obtuse, os de brigand; 11,554, 8,207, 10,920, 0,558), v L’expression

manup’i signifie obstine”, cafeté. * ’ i ’ Ï l

p i (lbid. l. 27.-Ibid. i. 3.) L a n .195 J ’az’ entendit des crisaozgfics. Lite: J’ai entenduprès du pavillon

a de mon oreille, appele’ à grands cris, appeler à petits cris. De cettefaçon, ce méchant greffier daigne pardonner, et les féroces licteurs

’ montrent leur violence et leur cruauté. p 1

and. l. 14....1bu. i. s.) i195 La porte de cette enceinte. ’ Morrison, Englisll chia. Dict., au mot

4 drama: tlie stage door is called houer-men (la porte des ombres :0568, .?,810), the door by which thc sliades ot’ancient personagcs conte upou

tire stage and malte theîrexit. r

m. (1)! 57, li 4QWF. ,99, v. ln 5.) v19°” Queje sois mille fois. Mot à mot : j’ai opprimé mille fois, j’ai p

opprime dix mille fois; et tout à l’heure, en Opprimant, j’ai obtenu de

toi un enfant, ou tell enfant.

p 1 (Ibid.l.8.--Ibid.l.7u)14W Qu’on lui attache meure. Efl’acez le mot encore.

p dl (Po 57, le la 8c) pi9? (Qu’on fui 72ch au cou. Lite: Qu’on lui fasse porter cette

grande cangue toute neuve. ’ iunm.1.21.».r. au, r. 1. a.)

1495 Il rient Je tracer. Lisez: il m’a fait tracer. p

" (P. 58,1. 2.44m. 1. 4.) , .’ l99 Impurlcnle microns être.” Il y a en chinois: [chamoiserai (313,

* 10,209), Frapper la figure arceau instrument de supplice qui a la formed’une semelle de Soulier. Cette expressiou signifie, je crois, qu’elle .

mériterait d’être souffletée. Le suite du passage peut être traduite

littéralement: Dans notre tribunal, lorsqu’on juge une alliaire, le

K9

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132

magistrat est pur, la loi est juste, et chaque chose est conforme auxarticles du code, etc.

p...-ï (P. 58, l.10.-»- ’.30, l. 7.) I

90° Les rigueurs du cachot. I Litt.: Le cachot ou l’on emprisonne

ceux qui sont condamnés à mort. rw...-

(Ibid. 1. sans. 30, v. l. a.)901 Celte qfl’aire est enfin terminée. Litt.: Quoique cette ati’aire soit

jugée, il me rient une pensée; c’est que, moi qui suis le magistrat,

je ne me mêle pasde rendre la décision.

TROISIÈME ACTE.

(P. ou, t. 3.4:. 31, r. l. 1.)

W4 Un. cabaretier. Il yacn chinois: lica-siao-cui (vulgo: boutique-petit-deux, 10,110, 8,870, 11,522). Cette expression, qui est 0msployée constamment dans les pièces de tlt’I’âtre, pour signifier 0 caba-

retier, marchand de vin,” ne se troure point dans les dictionnaires. V

un».

(Ibid. 1.4.»lbîd. 1.1.)

905 Je suis marchand de trin.» (Avant ce passage, j’ai omis quatrevers de sept syllabes dont la pensée est d’une grossièreté dégoûtante.

En roici le sens: ” Dans mon commerce de vins, je compte Forcechalands; ma boutique l’emporte Sur toute autre par sa propreté.J’ai placé près des lieux (prope latrines) le rase ou je mets le vin, et

quand on vient. .,” &c. Les mots clzi-fcn-k’ouaï (vulgo: dix-parties-

gai, 9,232, 2,636, 6,630) signifient: très florissant. . V r r

(ibid. l. 7.-1bid. l. 4.)(.904 De s’arrêter dans au: maison. Litt.: Ils viennent tous boiredans nia boutique.

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18:3

(Ibid. l.l4.---lbid. 1.7.)205 Un gendarme. Il y a en chinois frong-jin (vulgo: public-

hommc; 6,591, 4,693). Ce mot désigne les derniers employés dutribunal, qui tantôt appliquent la bastonnade (F. Q. , r. i. 4), tantôttout l’office de gendarmes qui conduisent les criminels. J’ai écrit

gendarmes, parce que c’est ici le rôle de Tong.tchao et de Sic pu, et

que plus haut, F. 29, v. i. 7, Tchao leur donne le nom de [riot-15cc(vulgo.- délierutils, 5,483, 11,933), expression qui a exactement lesecond sens que nous avons donné plus haut à koizgg’in, (c’est-adire,

ceux qui, par ordre du juge, conduisent quelque part un criminel.

muLm-Rmmmr)limba Turion: avoirfiiim. Lisez: Nonsurons faim. Tiens, voici

quelques provisions: prends-ca si tu Veux. Nous allons uchetcrnnetasse de vin, et quand nous nitrons bu, nons poursuivrons notre

route. i(nmhnumamm pA 993 Je suis condamnée injustement. (Lite: Je suis une personne qui

ai reçu le crime injustementtje lueur rai ce matin ou ce soir.

(lbid. l. 15.---iliitl. I. 7.) .907 Sur mon cœur. I.itt.:.Qui est dans mon ventre.

(lbid. 1.18.»lbid. 1.8.)1’03 [indureriez rigueur des tortures. Il y a en chinois, mot à met:

file n’ai pas pu manger (les quatre tortures appelées) t’iao, Ir’ao, peut;

par (être suspendue, battue, liée, déchirée)” Voyez net. 145. l

(lbid. l. (’l.---1bid. 1.9.)

209 Si tu nous donnais quelque chose, de. Je ne puisgarantir latraduction de ce passage, qui m’a long-temps embarrassé. La diffi-culté vient surtout d’un mot de trois syllabes, dont j’ai cru deviner

le sens, et qui ne se trouve pas dans les dictionnaires. C’est trou-k’couocal (vulgo: petit ciseau, bouche, enfant; 10,480, 6,514, 11,519).

’(umurwnmnmu14’091 Et ce cadenas dcj’c’r. Lisez t Et cette chaîne de fer.

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134

(P. 62, l. 10.43. 32, r. 1.6.)W9” Tu n’aurais pas la droit de nous amurer. Lite: (Je n’est pas

nous qui t’avons impliquée dans cette alliaire.

m(mm. 1.31.4: se. v. 1. 2.)1-909° Pourquoi vous irriter? Lisez : Pourquoi ces cris furieux, pour-

quoi cette violente colère P i

. (P. U3, l. 7.--Ibîd. 1.5.)

.310 Ne me fatiguez pas. Lisez: Mon frère, si mon récit ne vousimportune pas, veuillez m’écouter.

(Ibîd. l.ll.---Ibid. 1.6.) r pm Je me crus livrée anarsuppliccs de l’enfer. Il y a en chinois

maudit-mauawhoang-eha (vulgo: les immenses sables jaunes; 7,846,7,846, 4,398, 9,063). Cette expression, qui ne se trouve point dans lesdictionnaires, signifie, je croîs, les enfers (in enta? Sodas). Voyez ln

l pièce 9], intitulée If’an-ta’icn-nou, c’est-mure, L’Avarc, F. 8, r. l. 3,

mot à mot: En lmutvil y a le ciel pur et bien; en bas (c’eàt-îbdire

sous la terre), il y ales immenses sables jaunes. I i l

(Ibid. l. 12.-Ibid. 1.6.)mu Je ne pas supporter. Lith: Comment pouvaisijo endurer les

rigueurs de la question? Ayant ainsi employé la violentée, il prit lepapier ou étaient éerits les aveux, et me le fit signer.

(lbltli l. l?.-»«-ll)îtl. l. 8.) .m Tous les genres de (carmélite. Voyez plus haut, net. 149 et 5208.

M(ibid. l. 21.--Ibîd. l. 9.)

m Je le laisseraireposa-quelques instants. Lite: Jetclicraias’seoir

un instant, et tu marcheras (le nouVeuu. "

(lbîd. l. nua-1:. : 3, r. 1. 3.)

m J’ai seuliurzeépüzc. Motàmot: J’ai mangé une épine tournée

en haut.

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185

(P334, l. 14.---F.33, l. 8.)215 Je suis le gironner mimique, (:10. il y a en chinois: li Je suis

dans ce K’aï-fong-fou; j’ai l’emploi (l’huissier du tribunal." J’ai

complété ce poSsage d’après le texte, fol. 37, r. l. il.

V (lilld. l. 16.-Ibid. l. 9.)("5 Le gouverneur l’ao-Icln’ng. En chinois: P110, le TaHdzi. Le

mot (aï-(cm (vulgo: attendre-régler; J,756, 576) ne se trouve dansaucun dictionnaire. Plusieurs pièces de théâtre, on ligure le ’Ilaï-lclai,

donnent pour synonyme fou-in (2,378, 12,981 ), fi gouverneur du districtou réside la cour.” Morrison Il, 152,281. Voyezlla pièce 3, intituléeTcla’iwtcfæou-l’iao-mi, fol. 23, r. l. 5, et IIocï-Ian-Iri, fol. 39, r. l. l.

hm.l (lbid. l.96.---lbid. l. il.)

m 111198 yeux troublés par les larmes. L’expresflon [mon leur: (vulgo :

troublé-fleuri; 4,315, 4,199) signifie ici (rouble, confus. Quelquefoison se contente d’écrireycn-Àoa (vulgo.- yeux-lleurir) pour dire :j’ui ln

vue trouble. Voir. Cl’couango-youen, pièce 86, lehm), verso, LB; et

leang-clai, in. fol. 526, v. Lent-yen, un lutin : lacrimanlcs oculi.

w(P. 65, l. 2.-- F. 33, v. l. 4.)m Je redresse avec que nies épaules "ambiantes. Lin. t ii Dans ce

lieu,me redressant une fois, j’élève mes épaules ; et pour marcher avec

plus d’usSllruliee,je presse de mes mains mu ceinture et mes hanches.v Je voudrois le poursuivre; mais comment le puis-je, avec cette chaîne

et cette cangue que je porte?" Voy. le pièce 90, intitulée fic-1i-lang, fol.33, v. l. il: il Vous ne porterez plus ln cangue qui écrase lecou des criminels, ni lu chaîne de fer qui serre leur ceinture.”

(ibid. lt 12.--lbîil. l. 7.)

m El délivre la sœur. Litt.: Comment délivreras-tu tu sœur?

94."...-

uhm I. 16.--Ibîd. 1.8.) iW [fondu-in. Mot à mot: li Un vivant Pou sa qui voit le siècle

.(kouau-clzi)? Au lien (le [rouan-012i (6,669, 9,132), on trouve plusserment kouawcÆi-îu (12,975). Voyez Basile, DÎCLCIIÎH. No.9,899.

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186

Les mots Irouarzocfzi, koitan-cld-iu et boumoit: (V039. t. 46, v. l. G.) onttous les trois la même signifiention.

(13:65, in 27u-Izn 34, 1’. la gr) l jm Vile prostituée. Mot à mot, en lutin: nzcrclricis radie.

(Po 67, le 7o”-Fn 34, V. lem Elle aimait à. Haï-t’ang veut parler de madame Mu.

9-..-

. (usa. l. ll.---Ibîd. 1.7.) jin? Je suis tombée dans l’abîme où tu me vos. Je crois que le pas.

sage chinois Signifie: ” J ’ai reçu de mauvais traitements.” Le caractère

po (vulgo .- flot; 8,605) ne doit pas se traduire; c’est une particuleauxiliaire. Voy. fol. 10, r. l. l, ou il n’ajoute rien un sens de in [lit ruse-pas plus que in particule ye (",980) qui le précède.

l. . Il 17-...de 89, il. Il 2.milles donner à men fière. Litt.: Les donner à mon lisère, afin

qu’il les prît et les emportât.

j (Ibid. l.22.----Ibîd. l. il.)995 Lui donna un breuvage. Litt.: Lui donna en secret un breuvage.

----,(P. 68, l. l.»--Il)i(l. l. 7.)

995 Celle méchante famine; En chinois (clac-tai-li.làca-l:aï»czrl (vulgo:

ce, méchant, frère cadet, petit entant; 480, 9,727,1l,979, 11,233, 3,097,

ll,519). Expression injurieuse, qui ne se trourcpoint dans les diction-naires. Il est remarquable qu’elle puisse se dire d’une femme. Dans ln

pièce 91, intitulée L’Arare, Fol. 4,0, r. l. 3, l’auteur chinois l’applique,

comme terme de mépris, à un pauvre immine, nommé Toucan-gong.

M(Ibîd. l. lO.---F. 39, v. l. 1.)

W En voici. Litt.:r Il y en a. . ’

Jim Je vous engage ai. Lisez : Ileuriemntoi le service (le.

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137

(P118, l. 19.»--F.159,l.4.)

(9’39 Vous n’avez pas besoin de nous donner cette reconnnandulion.

Lisez: Vous n’aurez pas besoin de nous le dire deux fois. Litt.: Nevous fatiguez pas à ordonner.

(P. 69, l. 5.» Ibid. l. 8.)93° Dont le visage brille d’un éclat emprunté. Mot à mot: dont)

le visage est fleuri.a

g...-(lbîd. l. 7.»-lbïd. l. a.)

93’ Quand son mari Minier-ragea. Mot à mot: ”Ayant excité le

mari à tn’interroger, elle profita de ses dents incisives, elle joua deses dents molaires. En face de son mari, elle dit des paroles detroisfaçons.” L’épithetc [Mg-li (7,950,6,918, vulgo: adroit, ingénieux), up-

pliquée aux dents, exprime ici l’adresse perfide de madame Mn.L’expression sou-tao (culgo: trois couteaux; 8,788, S ,907), employée

plus haut (Voyez not. 164), dans la même circonstance, a peut-êtrequelque rapport avectamponna-hou, litt.: des paroles de trois façons,c’est-indue qui sont cnlopposition avec tout cetqu’on aitlii: pré- i

cédenunent. iM(tbiu. l. 18.---F. sa, r. I. 4.) ’

93” Cc monstre altéré tir rang. En chinois: kiao-lsozt-p’a (vulgo:

tr0ubicr-scolopemlre-arrachcr; 5,652, 11,047, 8,135). Je n’ai trouvé

dans aucun dictionnaire le mot double kiamlsou. Il paraît dé-signer ici un animal qui est l’emblème de la méchanceté, de la férocité.

Cc passage peut répandre quelque lumière sur un endroit précédent

qui présente de grandes difficultés. On lit, fol.15, r. l. 8, litt. : li combien

de fois tl-l-Oll vu ces actions de chien, ce cœur de loup (je traduiraisensuite) ce ventre de Mao, ces entrailles de mon?” Il reste à savoirs’il faut entendre ici que l’auteur parle de deux aninnntx différents

(Iciao et (son), ou s’il a simplement dédoublé le mot [ciao-(sou, qui se

trente dans le passage cité en tête de cette note. Voy. not. 95,

"-.-(lhid. l. QO.---Ihid. l. 5.)

m D’aller quelque par-l. Litt.t ” Je roux aller voir le vent.” Enlatin: miro colo, ut nature: accoutumions marihuana

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138

(PeGÜ, L 575*123! le 70)93” Qui puisse s’intéresser (î son sort, etc. hlm: qui puisse solliciter

pour sa vie. L.4...-(Ibid. l. 29.-1md; l. à.)

935 Quel bonheur! Litt.: Quelbon débarras!

M(la. 70’ ln 7.*-’Fn V. l. la)

m Expédier Ienr prisonnière. Litt.: Alors il sen bon d’abaisser

la main, c’est-à-dirc de faire le coup de main. v

w(Ibid. l. 23.---lhi(l. l. 7.)

.937 16110 est bien audacieuse! Lili. : li Elle a le fiel bien grand."Suivant les chinois, le fiel est le siège du courage.

u--.a

(P. 71,1. 4.--Ibid. l. 9.) V935 I’rcnaznmoi celle famine. Il y a une faute dans le texte. Au

lieu de pou (8,608),ll nourrir,” lisez pou (8,670) il prendre, 5min”,

(ibid. l. lO.---F. 37, v. l. 1.)239 (lai. de nous est innocent. Je eroîsqu’il faut lire Is’ing (10,986),

il [nu-,"milieu de lx’ing (10,984Ylullëction." lv’ngnls’ing,(vulgo: vent-

pur) pour dire: les mœurs sont liman, la conduite est irrépruclmble.Voyer. Morrison, un mot fong 53,758), et Gbnçalvez, nm; daine,le). 39711 1

w...-

.i (Ibitl. l. lSn-wlblll. l. 5.)W Et par la fende de ces nommes, de. Lima Et parce queees

(hommes) l’ont Fait fuir au bas de mes animelles, cette femme s’est

échappée. i l(lbîd. l. 20.4th l. 6.)

a" A quoi on! Servi, de. 11m.: Cela a rendu inutilesluus mesdiscours; cola a rendu ruinsles ellblls de mon frèrequi émient devants

grands comme le ciel. " l

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i les)

1(1’.71,1.27;-.-F. 37, I. 3.) , ,V M nzbêciç’lcs guenons êtes! En ellinois: [singelin-khin-cheon (vulgo:

liiurnnei-ânimal’; ,10,990,"7,164,f 6,374, 9,361), i Le mot ikninnckcon,

litt;aisean-quadrupède, se dit des animalisoit général. v i

(Ibid. l. 31.-F. 37, v. l. 1,) llm Je n’ai pas pour Que nous veniez; Liseerc n’ai pas pour

que vous veniez. Il faut entendre cette phrasednns le sans interrogatif:iAinjc pour que volis ne veniez m’amuser? Nous avons déjà vu plu-sieurs exemples où insigne (l’interrogation est sons-entendu. Voy.

l net. 103, 104. y lm i * il ’ I leW, (p. l.2.--Ibid. 1; en.) . vw Puisquele miment, je serge Litt.: liPtliisque, vous ôtes nu

arche:- du supérieur," ensuit-dire du gouverneur de K’uï-fong-fon,

«le nui dépend Sou-chut]; v i r ’ i "1 A

* ne. 74, l. 4.....F. se, v.1.3.) ,N5 Uiiqfiz’cier dejnsliee. , fin chinois tenaizg-ts’ien (vulgo: étendre-

mille). Le mot lehang-is’ien, qui ne se ironie point dans les tilCtÎOll- ie haires, désigne un employé subalterne attaché en Taï-Îdti, c’est-incline

un gonverneur du district son résille la cotir. A la niaise", il fait,l’ofiiee de domestique, préparçle thé et le riz, et prend Soin du n 9linge et des habits, etc. (pièce 2, intitulée Kin-t’àien-Ici, inti), r; l. 8);

i au tribunal, c’est un bas»oifieier (injustice, une espèce (le licteur, quir tantôt applique la bastonnade (IIOei-Ian-Ici, Tel. Il], v; 1.6), tantôtV inflige in peine capitale. boy. la pièce 3, intitnléc ’l’ele’z’n-tcnceu- l

l l’âne-mi, fol.*43, v, l, 5. i V i V

1 i , W H (lbid. l.llæ.»--Ibid. 1.6.) A, , V Ai en; filon nom (Ielfrzntilic’. , Avant cette phrase, j’ai pilSsë’thlm

vitersvdc sont syllabes, inuline paraissent fort dillieiles. LesroidiTsiiz-Irzo-nanage-(chouïmzingçfou (vulgo: épuiser, voie, midi,

. tribunal, heursnlvre, destin, maiSon z, 10,959,9,945,7,8î9, 11,827,1,762, 7,732, 32,378); *1Ï’owsin»tong-yovnalmanach? (vulgo; pas, il i

faut, orient, montagne sacrée, efilnyerÆnie, tribunal). Desmond verspeut être tintioitolnsi; Me tribunal ledûulabledn mon T’ailcban

i esËclèVcnn imitileï’ L’enjzressioii(enLayoancghom-l’aï, i? le tribunal

7 du mont T’ai-clama, qui épouvante les (mugi se retrouve dans

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i 14.0

un passage analogue, où figure le même gouverneur l’ao-tehing. iPièce 535, intitulée Ho-t’ong-wcn-lscc, fol. 23, v. l. si r” Le gourer-

neur Pao s’avance et dit (il récite des vers): le tambour du tribun ilrésonne avec un nmrmnrc sourd et lugubre. Les licteurs sont rangésdes deux côtés. On dirait le temple du dieu des-enfers, ou se décident la

rie et la mort, ou le tribunal du montmcré de l’orient, qui épouvante

les âmes.” Dans l’origine, j’avais ainsi traduit le premier vers : ” Ma

jurisdiction embrasse tout le ressort de lanceur d’appel du midi;c’est ce qui rend inutile, etc.” Je me suis décidé à supprimer cette

version sur laquelle je Conserve des doutes. i

m(P. 74, l. 16, jusqu’à 93.-lbid. l. 7.) p13447 Tous lesjbnclionnaircs publics, etc. Le caractère nicif’cllacuu"

(7,641), m’a empêché de voir qu’il s’agissait seulement de Pao-tebiug,

et m’a fait connnettre plusieurs litotes qui m’obligent de retraduire I

tout ce passage. ii L’Emperenr n voulu me combler encore de nous.veaux bienfaits, pour me récompenser de mon désintéressement et ade ma droiture, de ma fermeté et de ma persévérance dans le bien,de mon zèle ardent pour le service de l’état, de mon aversion pour

tout lucre illicite, de mon empressement a ne fréquenter que des pet-sonnes d’une vertu éprouvée, et du soin que je mets à repousser deme soriété les médisants et les flatteurs.” La pièce 2, intitulée [fins

irien-M, oille (fol. l, r. l, 3) un passage tout-allait analogue, à lalecture duquel je dôîs cette importante rectification.

Wa). 75,1. 1.--1ua. 1. a.)E43 Du. cabine! des antiques. Long-t’en paraît être une abréviation

de Iong-t’on-Iw (vulgo.- tirageinculte-galerie: 7,409,103-14, (5,450),salle on l’on conserve les tables astronautiques, les Choses précieuses,les curiosités antiques, etc. Cette expression ne se trouve point dans i

les dictionnaires, i(Ibid. Il. l.----F. 39, r. l. Li

imiC’mzscrralenr desiclzroniques et des archives. L’expression l’ion-

!clzanggko (vulgo: ClCl-Çlltlpiil’è-gülCl’ÎO ;’10,095, 934, (3,450) signitiw

un dépôt’où l’on consente les archives et les elnoniqucs nationales.

lElle ne se trouve point dans les dictionnaires.

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111.7

. . (1’. 75. 1. 13.--Ibid. 1. 4.)

950 Azudelzîrh’ mon enseigne . . . 732116011. Je: ne puis garantir le sens

que j’ai donné au passage chinois correspomiant. V

y y (11m1. 1. 23..-1 1)3(1.1. 7.) . , .W Vingt-quatre cangues. ’ mit: Vingt-quatre grandes cangues à

«même (le pic.” ’ A l’Ornbre des acacias. J’ai adopté le sens que Basile

donne un [mot barri (4,936). Dans la pièce 85, intitulée Tchao-chi-kmi-czd; Prémarc traduit Co mot jiar cnmzcllicf.

m... (nm. I. 24---Ihid. 1. 8.); A

’35? Devant lrz.sallè m2 je ronds mes arrêts. Lin: Devant la salle

«le l’administmtion bienveillante;

(lbid. 1,25.»..1bm. î. sa k 535” [Je mannes, Lîtbz Un grosbâtonsàdcnts de loup.

wu-(IlJÎdA I. 29,4-JbîtlQ 1.78.)

95" La salle du gouverneur. Lina Imsallcjaunè.

mW (P. 76, l. :.L----Ihîd. 1.1).)

, m Les oiseaux. Litt.: Les Corbeaux et les pîcs n’osent pas fuira

ontCndrc leurs cris’bruyants. ’ W

Et lia-Wh: vl tu 5.) m Je crains bien. Lina Je crains qu’il n’y ait peut-être là-dcdans

une Fausse accusation. ’ ’v M

(1*. 77, I. eau-1a 40, r. l. 2.)

W Garde la .vilcucc’. Je croîs avoir rendu la pensée de Fumeur.Cependant il y a en chinois, wziJc’oèizmz-(sonï (attigé: toî»pouvoîr-

éflbrt-lèvrcs; 7,018, 6,428, 8,045, 11,209). L’expression won-130m3qui ne se trouve dans aucun dictïommîrè, est empioyéü plusîcurs fois

dans le même sans. V03". (131.41, la]; 4, et fol. 4l, x21. L Je croîs *qu’elle sïgnîfîe littéralement: svrrér Fortement. les lèvres.

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142

. (P. 78, l. 7.---F. 40, r. l. 2.) 553 Allons, prends de l’assurance. Litt.: Agrandis (ton) fiel;

(Ibid. l. 19---Ibid. l. i 1 9553 Le (ribzmal du midi. C’est-à-dire, le tribunal ouvert du côté

du midi. Voy. Tcox-ngo-youen, pièce 86, fol. 39, r. l. l.

la lb 9l)959 Seigneur. Il y a en chinois bing-1zgan-sse-li (vulgoà supplice,sentence, magistrat; 3,953, 9,837,93348, 6,945); Cette expressiondésigne, je crois, l’ao-tchîng, qui remplit les fonctions de juge criminel.

.......

(P! 79.1! QIWFC 4], Il. le la)F50 Vous les renverrez. Lisez: Je les renverrai.

(Ibîd. ln l. 5m)W Regarde ’I’cizng-Zin. Il y a deux fautes dans le texte. Au lieu

de (ciranng’icn, lisez Tchang-liu. dans ce membre de phrase et dansle, suivant. La même faute doit être corrigée plus bas, ligne 9.

(lbid. I. l4.--lbid. L5.)W Parle toiomêmc.’ Lith: Parles-tu?

(rua. 1.14...-1bid. 1.5.) e963 Depuis que tu es au. monde. 11m.: Depuis qu’elle est sortie du

sein de sa mère.

* (1)0 la 4l, Y. ln 5:)954 Qui est-ce qui t’a chargé de répondre? Lin: Qui 05Mo quit’a interrogé P

e (Ibîll. l. 19.--Ibid. l. 9.)1m45 Si la es son frère Lison " Si tu es son frère, je Vous bien

excuser les paroles inconsidérées que tu viens deiproférer (levant mon

tribunal." Lith: On peut savoir que, à cause des sentiments d’unfrère allié pour sa sœur mulette, il est permis de proférer deux outrois ibis, devant le tribunal, (les paroles l’OIIiÎIStZS’. i

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143 r

r r (P. 81, l, 2-413. 42, r. I, 5.)96° Qui me pressent et me [rarement Litt.: ii Ces licteurs, qui sont

rangés autour de moi comme des tigres et des loups méchants etacharnés.” L’expression (rotulien (3,206), queje traduis par «nous,

se dit particulièrement des chiens qui se battententre (aux, par exemple,

quand ils se disputent une proie. i i i - ’ l

(Ibid. l. 4.---Ibid. 1.5.) p pW Je vous empèserai en détail. En chinois, ngo-i-sing-sing-choue

(vulgo: moiuun-étoile-étoile-dire; 3,002, 12,175, 9,476, 9,499) Ledictionnaire P’in-tsec-t’sîen explique sing-singi (muge: émue-étoile)

par lieu-tien (10,1l4, point-point), C’est-nuire, un à un, de point en

point. i il r r d il (Ibid. l. 7.-4-Il)id. L7.) l955 Quelle étoit: votre condition? Lite: ii Dans l’origine, de quelleespèce de gens gîtiez vous fille, (quand) vous avez épousé. . P” Le même

pussugcse trouve plus haut, fol. 24, r. l. l nuais le mot Ma (épouser)" est précédé de zeugme," commentg” c’est-ouin: Comment se finit-

il que vous ayez épousé. .9 ’W . AV (lbid. l. lîlw-llud. l. 9.) » .7

i W) Je rirois parmi les fleurs et les saules. Mot à mot: " J’étaisroute dessilles, chemin de fleurs.” Voy. la trad, p. 5, l, ou l’es-prossîonfleurs et saule désigne les filles de joie. v l l

(Ibitl. l. 19.u--Ibid. La), 7 u . l lm Jcrcconduisois l’un. Cette locution s’applique eonstmnmentuux

r filles de joie, qui trompas plus tôt quitté un amant, qu’elles en real

çoivent un outre. Voir. la trad. p. 13, l; 2. l l

(Ibid. l. lib-«ibid. l. 9.) , e"F Mon oeeupalion habituelle, etc. l Lin; J’etuîs une danseuse,

une fille chanteuse (caillons menhir). i

v, r (P. se, I. lin-’1’. se, v, 1.5.) lNm ennuagea». Mot son: n0ui,oni, oui; il pritet emportanies robes et mes ornements de tête(vulgo: ces, tète, visage, vêtements,

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1414 V

manches)" Nous avons iléjà vu plusieurs fois l’CXpression t’enn-

inicn (tête-visage). Elle désigne, je crois, une ou plusieurs aiguillesde tête. Voy. fol. 34: v. l. 7, et la net. 74.

(P. 83, l. 8.-F. 43, r. l. 5.)m J’eus à subir. Mot à mot: li Je mangeai un peu six interroga-

tions et trois investigation." Voy. net. 150. r

(Ibid. l. 2 p.--lbid. l. 8.)974 Poussée par sa perversité. Litt.: Se confiant à son méclmnz

cœur, à ses (méchantes) entrailles, (le mille manières montrant sa

i jalousie. l v(13.84, I. 17.....F. 43; v. L4.)

9’75 Je n’ai pu rapparier les lorlzcres. Mot à mot: Je n’ai pu

manger ces bâtons (qui me) pressaient, qui me faisaient violence.

’(lbicl. il. 24.---lbid. l. 6.) p97° Un magislral qui torture les accusés. Lith: Un magistrat qui

impose (aux accusés) parles dents et les ongles, et ne demandepas, etc.

(lbid. l. il .--Ibid. l. 7.)977 Un ennemi acharné. Haï-Ëang veut parler du grenier Tchao,

qui avait pris la place de Sou-chut].

(P. 85, l. l.--lbid. l. 7,)W Ces cruels sagards. Il y a dans le texte: (obi-licou (551, 4,154);

en anglais: cumulards. Le mot ICÏIÎJIC’OM désigne les gens qui es.

cortent un fimctiouuaire public, ses acolythes. Je l’ai traduit plu-sieurs fois par huissiers, parce que les trois personnages, dont ccèemployés exécutent les ordres, figurent dans cette pièce eu qualité

de juges Humeur emploie qlxclquelbis (fol. S29, r. l.9.)l le mot tchi-!s’ong (551,ll,154), qui signifie également: gens de la suite (quand-u

mils). Ils fout ici l’office de licteurs, qui appliquent la bastonnadeaux acensés. L’auteur les désigne aussi par les mais kongjin, et

4&ng fi (6,591, 4,693. 6,591, 6,945). Voy. fol. QQ, r. l. flet fol. 42;

r. Un l q . t . i

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MF)

p (P. 85,,l. l.-,-Ibid.» l. 7.)l 279 Je restai sans tuf anse et sans appui. L’expression man-papi(pi, mur; 11,779, 8,098, 8,499) a le même sens que won-pa-pi (pi, ’nez: 8,163, 8,349), et martini-pi (pi,’hras: 8,349) dans Prémnre i

l (Notit. ling. siuirv, p. 52): nullum leader. fluidementwn, 11:71:? Aube: que

Minima ’ l 1 r l lM p y . and. l. 5.--Ibid. 1.9.) l 1 pma Les dépouille entièrement. Lin. : Enlève une couche de peau.

p Il le 9a) i Hm On Mercantile de Mamies. Mot mot: celle qui mange (qui lreçoit) la bastonnade in de la peine à endurer la; douleur. A ’

le S.-*-1:.44’ [21. ln)v 1’51 files articulations. Lien: litant buttue,je tombe en défaillance; à

blinque coup (initia-hie), toutes mes articulations frappées, se brisent.Ilsmanient le bâton d’un amuré-gal, et chaque poignet gobetât-dire

Fait, de violents efibrts, v l i ’

l p 1.14.".Ibîdu Il 3l) r H’ m Les gens de ’1’Ming-Ielwon. Voy. fol. 9E), v. l. 6.)

M (lbîd. 1, 14.-.1hîd, 1.3.) » ,933 Viennent d’être amenés. Voy. fol. 39,v. l. 6. Comparez Tom:-

fige-goumi, pièce 86, fol. 37, r. l. l; l *

d (une, l. llwlbid. .1. 9.). W Un cercle. p En eliineisrIan-ènl.(6,896,111,519). Le mot [on V

v (vulgo: empêcher) est; employé ici pour (au (6,895), qui setroure dansile, titreAIIocïeraA-î. L’aeeeptien de ce dernier me (6,895) paraitempruntée un sens de Ian ,(6,897),.bnrrièrc pour würmiennes uni-

I maux. inintitriseii*regnirxle ces tiennenraelères comme synonymes, etécritle met («Man (barrière, balustrade) arec l’un et: l’autre.

’ l Il 4903-".1’15 [291,36 I4 985 Après Bavoir perlé dans nionreinqwizdanz rifififmois. Lithium

les enceinte pendent dix mais. r * V p p . i 2 ,1 . ç et

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l 46

(P. 87, l. 91---Ibid. l 3.).950 John prodiguai tous les soins. Mot à mot: j’nvnlais l’amer.

turne, je rendais (ora cvonzebam) la douceur. iVoy. not. 114.

(1’. 88, l. 10.-F. 45, v. l. 1.)

(950° Confinendrc. Lisez.: Partager.

une. i. 16.--Ibid. v.1.2 v957 Vous entendriez ses os se briser. , Litt.: On briserait ses os, on

blesserait sa chair. 1((Ibid. 1. 19.5-Ibid. l. 4.) v

955 Quoique le sans de [av-loi. Litt.: Quoique la pensée de lntloi

soit éloignée. l ’ l(lbid. 1.22.----lhid. 1. 4.)

’ 289 Quand vous avez en ses dolions. En chinois chi-k’i-so-i (vulgo:

voir, lui, ce que,se servir: 9,184, 5,194, 9,484, 1,891). Le mot i, quisignifie le plus souvent se servir de, a ici le sens de faire (agora). u Ccpassage est emprunté au Lina-in, 1.1, Cap. S2, si 10. Tehou-i ex-plique ainsi la penséede l’auteur: 6 i signifie faire (11,649). Celui

(qui fait le bien, est un sage; celui qui fait le mal, est un hommepetit.” Voy. . Prémnre, Notit. lingam sirdar, p. 178, si 3, et Davis,Chinese Novels, p. 46. i M. RéniuSnt, en traitent du mot i (Graveur.chiai. part l.) lui a donné, par erreur, les sens de " se servir de,” dans

ce même passage de Liez-in. l(P.89, l. 6.-F. 46, r. l. 1.) v

99° Jepm’étonnc qu’il ne revienne pas. Litt.: il Comment se Fait-il »

qu’il ne revienne pas encore de bonne heure on tard.” ’ Le mot [me(vulgo: puce, 10,567) se prend ici pour Isa.oî(10,540), matin. Nous

’ lavons déjà vu plusieurs fois l’expression Mao-irai: (matin-soir) em-ployée dans le sens de " bientôt, d’un moment à l’antre.” Voy.

(01.5, r. 1.9. V l .(Ibid. l. 14.-1liid. l. 4.)

991 Vous vous être attiré une belle affaire! Il y n en chinois: cette

belle sentence. l . ’

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H7

in). 59. l. eü-[bid., 1. 7.)

99’ Je ne suis entre ses mains qu’un inslrmncnl passif. Litt. : " Dans

sa main, je ne suis pas autre chose que le pouce qui le gratte en haut aet en lias, où cela le démange” Kongolclzoang signifie la cepie desréponses de l’accusé ou des témoins.

p (P. 90, l. ll.--F. 46, v. l. 4.)99’ C” ne serait plus qu’un masque hideux. Mot à mot: Elle devien-

drait je ne sais quelleslèvresjoues.

(1). 91, l. 10.4». 47, r. l. 3.)

W Vous espériez eivreponr toujours. Litt.: Vous espériez que lafemme légitime de Ma deviendrait pour toujours votre épouse;

. (lbid. l. l3.---lbid. l. 4.)W5 Nous voici en présence l’un dul’antreÇ Mot à mot: moi, avec.

vous, visai-vis des lèvres, vis-ùwîs des lèvres.

(r. ne, l. 14.43.47, v.1.6.)995 Lâche que tu es! dépêcherai d’avouer. Le texte chinois a une

énergie qu’il serait difficile de rendre en français. Il signifie litt:ii Toi, ce mendiant de lu vie,” e’est-à-dire toi qui mendies la vie! ’ La

pièce 94, intitulée Ange-hzng-lan, offre; (Fol. 32, v. l. l) un passageanalogue,’mais plus développé, et plus touchant. ii iVe’i-prmg-ymz

se prosternejusqu’à terre et dit: Seigneur, pardonner nice pauvrevieillard. Quand j’ai commis tous ces crimes, j’étais jeune et sans

expérience. iMaintenunt, je suis ne une d’années; je jeûne tous les 4

jours,et je ne cesse de prier le dieu Fo. Non seulement je ne voudraispas tuer un homme, mais je n’oserais même écraser une mouche.Il est v "ai que jlai voulu ôter la vie à Votre père; mais, heureusement,

il jouit d’une parfaite santé, Je veux en supplie; pardonnez à unpauve vieillard, et accordez-lui la liberté et la vie. ’l’clmng-in-ngo dit:

Mendiant que tu es! pourquoi denmnder grâce? Moutons, menutous bien vite,ponr Fourier les yeux ensemble. Pendant. la vie, nouspartagions la même couche; une fois morts, nos corps reposeront dans

lamente fosse. Quand nous serons au lins de la Fontainejaune (dansl’autre monde), quel bonheur n’emmureroue-nous pas d’être réunis

pour toujours connue deux fidèles époux i"o

and

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148

(P. 92. i.-18.--Ibid. 1.8.) p997 Dans l’autre monde. Lite: Ali bas de la fontainejaunc.

r (P. 93; 1. 2.-F. 48, r. 1. 4.) ,295 Il Seront punis plus sévèrement. Litt.:0u ajoutera un degré .

de plus qu’aux hommes ordinaires. a i l i

. (Ibid. l. 4.-Ibid, l. 4.)999 Et seront exilés aux frontières. Lite: il Ils seront envoyés dans

une contrée éloignée et insalubre, pour remplir l’armée” (t’elzmig-

k’iun, 1,683, 6,934). Voyez les dictiOnnaires de Basile et de Mor-p rison, au mot IcÆong, remplir. Comparez fol. 48, v. l. 7. l

n...-(Ibid. l.5.---lbîd. L5.) a a ’ ’

.300 Pour avoir (né. Litt.: Ne devaient passe servir de poison, etc.

and. 1.16.--lbid. Le.) 1 .5°! Enlrclcnir une passion criminelle. Avant celte-phrase, il y:

en chinois: Imaï-siao (7,482, 3,878) il faire pa rade de sa beauté.” Cette

expression s’applique ordinairement à une femme. Voy. Fol. l, v.1.2.

et net. 7. V ’ i i v

y

H(lbid. l. 22.---l’.48, v. l. 2.)

509 Sur hurlade publique. Lite: devant les degrés (in-kiaïctsicn;i 12,398, 5,472, 10,720). Ce passage implique contradiction; il est

dit plus haut, que les deux principaux coupables seront exécutés sur laplace publique. Au lieude fritte? (5,472), il degrés, escalier,” je propose-

rais de lire Haï (5,494) li chemin qui communique à tillait?) rues, et oule peuple se réunit comme sur une place publique ou un marché.” Cemême mot Haï entre dans la composition de latta-Haï (5,152, 5,494),qui était autrefois le lien où l’on exécutait publiquement les criminels.

Un passage analogue de la pièce 3, intitulé Ho-Îratt-cleazz, vient à

l’appui de cette correction. vVoy. cette pièce, fol. 48. r. l. 2.

(lbid. l.30.--F. 48, v.1.4.)505 Que vous empesiez devant lejugc. Litt.: Que vous rendiez (on:

coomcbàtis) votre fiel, que vous incliniez (épanchiez) votre coeur. Voy.

Fol. 26, v. l. 6. ’

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un y

. (13.94, l. 4.---Ibid. L5.) L, l ."5M Grqfiier. En chinoiskoug-mo (vulgo: trou-oeil; 6,602, 7,803).

Ce mot ne se trouve pas (dans les dictionnaires. Tchao dit, lehm, ’r. 1. (î, qu’il a, dans le tribunal, l’emploi de li-tt’en (6,945,10,119), qui

parait être le même mot qucptien-cni (10,119, 9,148), il espèce de gref-i lier.” Vey. fol. 523, r. l. 6,0ù Tchao dit qu’il expédie (c’est-à-tlirc qu’il

fait la cepic légale)dcs pièces officielles, des actcsjudiciaires; et, fol. «16,

r. l. 8, ou il dit que son occupation unique est il de tenir le pinceau et

(lléerire. les dépositionsrdes accusés.” 1

(lbid. l. 9.»Ihid, l. 7.) j305 A démêlé: Lite: ilKioï-flwzgçfon, par l’enquêtejudiciaire,la fait

sortir, écouvert."»-’1bns les fils. En anglais: Tirecirent): gîtfesvfiioriiiofifëî) te rifloiroriginaled- ’ i 1’

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UN "153 NOTES»

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