24

Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages

  • Upload
    lamkiet

  • View
    213

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages
Page 2: Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages

Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanandrewelt &Roxane Gray page 2

À nos lecteurs — éditorial Thierry Wiart page 3M. Coulon se livre à L'Incorruptible Lycéen — interview Manon Tournant &

Romain Place pages 4 à 6Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages 7 à 11Nous avons testé pour vous (II) — culture Julie Vanandrewelt &

Roxane Gray page 11Voici vos élus — actualité Thierry Wiart pages 12 et 13Robespierre contre la réforme — actualité Priscillia Roix,

Aurélie Ramat &Marine Waguet page 14

La section rugby — reportage Élise Lavogez page 15Interview of an exchange student in

Robespierre High School Mathilde Gheeraert &Alice Duchêne page 16

Admission post-bac page 17À propos du nom du lycée...

une longue polémique aujourd'hui oubliée — rubrique Histoire Mme Olive pages 18 et 19

Press review — revue de presse en anglais Section anglais euro pages 20 et 21Nous avons testé pour vous (III) — culture Julie Vanandrewelt &

Roxane Gray pages 22 et 23Téléthon - lycée Robespierre : 2 décembre 2010

« On a tous raison(s) d'y croire » Romain Place page 24Club santé – solidarité — actualité Noémie Lesieux page 24

¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤Comité de rédaction de la revue

Thierry Wiart directeur de la publicationRomain Place rédacteur en chef et concepteur de la couvertureRoxane Gray, Élise Lavogez, Olivier Lebas, Noémie Lesieux, Aurélie Ramat, Priscillia Roix, Manon Tournant, JulieVanandrewelt, Marine Waguet : journalistes et membres du comité de rédaction Nous remercions Mme Olive ainsi que Mme Poilvert et les élèves de la section anglais euro pour leur participation.Siège : Lycée Robespierre, Avenue des Fusillés, BP 50911, 62 002 Arras cedex

Téléphone : 03 21 16 14 20Imprimerie : @llô Secrétariat Services, 63 rue André Mercier, 62 156 Vis-en-Artois

Tirage : 300 exemplaires¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤

Nous avons testé pour vous (I) — événementLe 11e Festival du film internationalLe 11e Festival du film internationalLe 11e Festival du film internationalLe 11e Festival du film international

Comme chaque année, le Festival du film international d’Arras a fait parler de lui et a amené dubeau monde : Fabrice Lucchini, Gilles Lelouche... De plus, avec les pass et les tarifs réduits qui ont été envigueur, il est devenu facilement accessible à tous ! Une bonne occasion de voir des films autres que les gros« block busters » américains.

Nous avons testé pour vous le denier film de Sofia Coppola en avant première durant le festival ainsiqu'un petit bijou du cinéma italien.

Les bons points et critiques de Somewhere : un cadrage magnifique, de belles émotions retranscritesa l'écran aux bons moments et avec la bonne musique. Ça change du regard décalé de Marie Antoinette(quoi qu'on le retrouve dans certaines situations incongrues que subit le pauvre Johnny Marco (StephenDerff)), mais on aime. Le touchant récit de cet acteur vedette qui subit sa vie entière sans y prendre aucunplaisir, sauf quand sa fille est là, se perdant entre ennui et solitude pourrait toutefois être un peu moins lourd à"digérer" parfois (de trop longs plans sans action cassent sans cesse le peu de rythme du film). En revanche,rien à dire du côté italien. Encore un baiser raconte agréablement la vie instable de neuf adultes en pleinecrise de la quarantaine. Drôle et émouvant, la bonne recette !

Pour les amoureux d’Histoire, une rétrospective de la Révolution française y est diffusée à travers desfilms de reconstitutions. Et pour les plus classiques, de grands chef d ‘œuvres du cinéma étaient projetés aussi.Même les amateurs de science fiction et les enfants pouvaient trouver leur compte avec des projectionsspéciales !

De quoi satisfaire tout le monde ! Ne le manquez pas l’année prochaine !

Julie Vanandrewelt, Roxane Gray

Page 3: Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages

À nos lecteurs

Une nouvelle revue L’incorruptible lycéen vient de naître, en tant que telle l’information estd’importance et mérite une digne publicité. S’agissant de la revue du lycée Robespierre, l’annonceest d’autant plus remarquable. De nombreux essais ont été tentés ces dernières années. Le derniernuméro d’un journal du lycée Robespierre se perd maintenant dans les limbes de l’histoire dulycée ; les dernières tentatives plus récentes ont toutes échoué à sortir leur premier numéro. Le faitque vous puissiez tenir entre vos mains cette revue, que vous puissiez lire ces lignes, est déjà en soila réussite d’un formidable challenge.

Cette réussite est avant tout le fait d’une équipe, car un tel projet ne peut se concevoir seul.Le dynamisme, la réactivité et l’intérêt des élèves du lycée ont rendu cette étape très facile àfranchir. L’appui de M. le Proviseur fut essentiel pour que naisse le titre. L’accueil, très intéressé dela part des enseignants laisse envisager de riches partenariats.

Le titre — L’incorruptible lycéen — fait évidemment référence à l’homme politique que futMaximilien Robespierre (1758 – 1794), figure centrale de la Révolution française, dont notre ancienlycée de garçons porte maintenant le nom. Nous avions pensé baptiser notre nouvelle revueL’incorruptible, simplement, mais le titre est déjà pris par le bulletin de l’association des Amis deRobespierre. L’ajout du mot lycéen ne dénature pas le choix originel, tout en annonçant plus encorequ’il s’agit d’un journal de lycée.

Ce journal se veut le journal de l’ensemble de la communauté éducative du lycée, et pasuniquement le journal des lycéens. Sa ligne éditoriale est triple. Des articles à caractère historiquetenteront de renouer les fils du passé avec ceux du présent, puisque que le lycée Robespierre estl’héritier du prestigieux lycée de garçons. Des articles informatifs présenteront l’actualitécontemporaine du lycée ; s’y ajouteront des portraits de personnels et d’élèves dignes d’êtreremarqués. Des écrits d’élèves particulièrement réussis, rédigés dans le cadre de concours ou detravaux encadrés trouveront naturellement leur place ici. Ce journal se veut également un instantanéde l’état d’esprit et de pensée des lycéens de maintenant, c’est pourquoi ce journal du lycée seraaussi un journal des lycéens.

Nous envisageons de sortir trois numéros par an, en fonction des trimestres. Le premiernuméro de l’année paraîtra fin novembre ou début décembre, le deuxième numéro en mars, letroisième fin mai.

Notre publication sera disponible en format informatique, via le site du lycée, et en formatpapier. Le format informatique permettra à chacun d’avoir accès gratuitement à des parties de notrerevue. Le format papier sera, lui, payant, le prix de vente correspondant uniquement au coûtd’impression. Nous avons voulu valoriser notre contenu rédactionnel dans une revue, au papiercouché, agréable à manipuler.

Notre revue s’adresse évidemment en priorité aux élèves et au personnel du lycéeRobespierre. Nous espérons qu’elle puisse intéresser plus largement les parents, les anciens dulycée…

Je vous souhaite une agréable lecture.

Thierry Wiart

Page 4: Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages

M. COULON SE LIVRE

À L’INCORRUPTIBLE LYCÉEN…

M. Coulon, proviseur du lycée Robespierre, passe sa dernière année dans l’établissement avant de partiren retraite. Il a accepté de nous recevoir dans son bureau afin de procéder à une interview, dans le but de mieuxconnaître sa personnalité, son passé professionnel, ses projets, mais aussi pour obtenir quelques éclaircissementset explications sur la politique actuelle du lycée, sujet qui tient tant à cœur aux élèves. Nous avons rencontré unproviseur très ouvert, sympathique, et qui ne manque pas de franchise.

> Êtes-vous satisfait de votre dernière année ?Il est encore trop tôt pour le dire ; nous ne sommes rentrés que depuis 7 semaines et les mouvementslycéens qui ont précédé les vacances de la Toussaint me laissent à penser que cette année scolaire nesera pas forcément plus reposante que les précédentes. Par ailleurs, j’aimerais profiter du temps qu’ilme reste à Robespierre pour améliorer encore le fonctionnement du lycée : peaufiner la réforme enseconde, préparer la mise en place de la nouvelle première, faire évoluer la vie scolaire, poursuivre la

rénovation de l’établissement… etnaturellement assurer les tâches quotidiennes.

> Quel(s) souvenir(s) garderez-vous devos sept années passées à Robespierre ?J’en garderai un excellent souvenir. J’y aicroisé une majorité d’élèves sympathiques,courtois et intelligents, soucieux de l’image deleur établissement en toutes circonstances. Ilsont pour la plupart compris que le lycée étaitnon seulement un lieu de travail permettantde préparer le baccalauréat et la poursuited’études dans le supérieur mais aussi un lieude vie qui à travers les nombreuses actions etles projets d’envergure, favorisait

l’épanouissement de chacun. Et puis, j’ai aussi la chance de travailler avec des adultes, qu’il s’agisse del’équipe qui m’entoure ou des enseignants, qui sont de vrais professionnels s’investissant totalementdans leur travail avec pour unique objectif de faire progresser et réussir tous les élèves et de préserverce qui contribue à la bonne réputation de l’établissement…

> Pouvez-vous nous raconter une anecdote sur le lycée ?Oh vous savez, il y en a tellement… (Rires). On pourra revenir sur ce sujet dans une prochaine éditiondu journal.

> Quel a été votre parcours professionnel ?J’ai d’abord été enseignant pendant 15 ans puis, après avoir passé le concours de chef d’établissement,j’ai intégré le corps des personnels de direction d’abord comme proviseur-adjoint puis en qualité deproviseur d’un lycée professionnel, proviseur d’une grosse cité scolaire et enfin proviseur du lycéeRobespierre. J’ai travaillé essentiellement dans le bassin minier avant d’arriver à Arras et j’en gardeégalement un excellent souvenir.

> Pourquoi avez-vous choisi le lycée Robespierre ?Je connaissais le précédent proviseur qui m’en avait dit beaucoup de bien et qui avait accompli ici unexcellent travail. J’ai donc voulu suivre ses traces et me rapprocher d’Arras ; J’ai eu la chance que leministère accède à ma demande.

> Quelle image de vous et de l'établissement souhaitez-vous laisser ? Je n’ai pas la prétention de laisser une trace indélébile, considérant que personne n’est irremplaçable et

Page 5: Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages

que la perfection n’est pas de ce monde. Néanmoins, je voudrais partir avec le sentiment d’un travailcorrectement accompli avec un lycée en ordre de marche, un lycée du futur et non du passé qui continue àjouir d’une excellente réputation grâce notamment aux excellents résultats au baccalauréat. Mon soucimajeur a été d’œuvrer pour la réussite et le bien-être de tous en créant les meilleures conditions de travailet les meilleures chances de réussite et d’épanouissement des élèves.

> D'une année à l'autre, on constate des règles de plus en plus strictes dans l'établissement.Pourquoi ?Il faut savoir relativiser. Je pense que Robespierre est un des lycées d’Arras où les élèves ont le plus deliberté mais je considère aussi que l’essentiel de l’activité doit se dérouler à l’intérieur de l’établissementet non dans le parc du gouverneur. Celui-ci ne doit pas se substituer au CDI, au centre ressources ouaux salles de permanence. Le lycée est d’abord et avant tout un lieu de travail et non un centre deloisirs. Contrôler les sorties aussi pour des raisons de sécurité, ce n’est pas les interdire. C’est faire ensorte que les élèves prennent de bonnes habitudes de travail et comprennent qu’au sein même du lycée,on peut tout aussi bien s’exprimer, dialoguer avec ses camarades, travailler en groupe, gagner dutemps, mener des activités diverses… et qu’en dehors du temps de présence ici, chacun est librenaturellement de faire ce qu’il veut. Je fais confiance aux jeunes et je suis prêt à poursuivre le débat sinécessaire en CVL mais en assumant mes responsabilités.

> Que pensez-vous des élèves et de leurs résultats ?Globalement, je suis très satisfait des résultats au bac qui depuis 6 ans sont toujours supérieurs à90% c'est-à-dire supérieurs aux moyennes académiques et même nationales, même si la dernièresession m’a un peu déçu. Cela témoigne d’un travail de qualité réalisé par toutes les équipes et de lavolonté des élèves de réussir. J’aimerais que les résultats aux concours des CPGE s’améliorent encoremais je sais que cela résulte d’un travail acharné et d’une compétition très rude ; néanmoins, c’est unevoie d’excellence et j’encourage les élèves de terminale à franchir le pas.

> Les élèves, quant à eux, vous perçoivent comme quelqu'un de rigoureux, sympathique etdiscret. Qu'en pensez-vous ?Ils ont sans doute raison. Ces qualificatifs me conviennent : j’aime la rigueur dans le travail, lacourtoisie dans la relation avec les autres et aussi la discrétion. Je n’aime pas ce qui est ostentatoire etdémagogique. L’essentiel est d’être efficace dans le travail etdisponible pour les autres, ce qui n’est pas toujours facile.J’essaie toujours d’être à l’écoute, de répondre aux attentes etde faire confiance aux gens qui m’entourent. Un proviseur doitêtre quelqu’un d’accessible.

> Quels sont vos loisirs, vos hobbies ?J’aime les voyages, la lecture, la musique, le cinéma … tout cequi ouvre aux autres. J’ai la chance d’aller souvent à Parisparce que j’y ai de la famille proche ; j’en profite pourdécompresser et me cultiver un peu mais dans notre région, ily a aussi beaucoup de manifestations culturelles et sportives ;regardez simplement ce qui se passe sur Arras ou sur Lille. Jeregrette simplement de ne plus disposer d’assez de temps pourpratiquer un sport.

> Justement, quels sont vos différents loisirs en cemoment ?Actuellement, je viens d’achever la lecture d’une Vie française de Jean Paul Dubois et je lis leMétronome de Lorant Deutsch ; Au cinéma, je suis allé voir Des hommes et des Dieux de XavierBeauvois et Social Network de David Fincher et durant les prochaines vacances, j’espère visiterl’exposition Monet à Paris. Enfin, le dernier disque que j’ai acheté est celui d’Angus et Julia Stone,j’aime beaucoup ce style de musique.

> Avez-vous une citation que vous aimez particulièrement ?

Page 6: Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages

« Je suis homme : rien de ce qui est humain ne m’est étranger » Térence, poète latin et esclave affranchi.

> Quand vous analysez votre parcours, de quoi êtes-vous le plus fier ?D’une manière générale, d’avoir réussi à remotiver et à redonner confiance à des élèves en qui pluspersonne ne croyait et qui ont fini par décrocher leur baccalauréat et pour certains de poursuivre desétudes brillantes.

> Que pensez-vous de la création de notre journal, « L'Incorruptible lycéen » ? J’en suis ravi. C’est un outil de communication supplémentaire qui favorise le dialogue et met du lienentre toutes les composantes de la communauté scolaire. Je lui souhaite longue vie tout en sachant quece n’est pas facile ; il faut un comité de rédaction solide, volontaire et persévérant qui sache prendre encompte et refléter la diversité des aspirations de tous les acteurs. Je remercie beaucoup les CPE et enparticulier M. Wiart d’être à l’origine de cette initiative et je félicite les journalistes en herbe que vousêtes.

> Dernière question, est-il difficile d'allier le côté humain au côté administratif dans votremétier ?Oui, car il y existe en permanence des contraintes et des pressions auxquelles on peut difficilementéchapper, mais pour ma part, j’ai fait le choix de toujours privilégier le côté humain dans la mesure dupossible.

> Le mot de la fin ?Je souhaite poursuivre mon travail jusqu’au bout avec force et détermination mais sans démagogiepour faire encore avancer l’établissement. Quant à vous, je vous souhaite pleine réussite dans vosétudes et plein de succès pour ce nouveau journal.

Manon Tournant et Romain Place.

Page 7: Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages

Cette nouvelle, que nous avons le plaisir de publier, a été écrite par l'une des lauréates du concoursde nouvelles organisé l'an dernier par le CDI. Cette année un concours de poésies est lancé, l'Incorruptible

Lycéen ouvrira ses colonnes aux textes primés. À vos plumes...

COMA

M. Martin avait toujours été quelqu’un d’un naturel bon vivant. Il aimait sortir mais sanstrop se mêler à la foule. Aller au cinéma ne le rebutait pas tant qu’il y avait au moins une place delibre à côté de lui. Le téléphone ne lui servait presqu’à passer un coup de fil chaque semaine à sapauvre vieille mère qui habitait toute seule dans son petit village de campagne. Mais ça, ça luiplaisait beaucoup car la pauvre vieille ne le reconnaissait qu’une fois sur dix et encore… L’appelerdevenait alors une sorte d’obligation. Un devoir que l’on n’a pas envie de faire mais on se force.Alors il l’appelait. C’était toujours la même conversation plus ou moins.

« Bonjour maman. C’est ton fils, comment vas-tu ?

— Mon fils ? Vous vous trompez, je ne suis pas mariée. »

Et comme à chaque fois il lui expliquait encore et encore sa propre histoire jusqu’à cequ’elle se souvienne. Mais au bout d’une quinzaine de minute, il coupait court à la conversation enprétextant une chose urgente à faire et raccrochait.

Mais ce jour-là, elle était sortie, alors il ne l’avait pas eue. Pauvre vieille. Elle allait vraimentêtre seule maintenant, mais elle ne s’en rendrait jamais compte.

Mais à part ça, M. Martin avait une petite vie tranquille et heureuse.

Il travaillait dans une petite entreprise de location de vélos avec cinq autres personnes. Ilavait trouvé cet emploi en sortant de l’école supérieure d’ingénierie et y avait vu là le meilleurmoyen d’associer sa passion et son travail. Il se levait tous les matins à sept heures moins le quart etse préparait pour sa journée. En arrivant au travail, il prenait un café serré en compagnie de M. Paul,M. Ménard et le petit Jean, un stagiaire encore un peu maladroit mais qui mettait tant d’ardeur dansson travail que le patron n’avait pas eu le cœur de le renvoyer. Ils discutaient du travail de la journéeet de choses sans importance jusqu’à huit heures, l’heure où Élise arrivait.

Ah ! Qu’est-ce qu’elle était belle la petite Élise ! Avec ses belles boucles de feu volantderrière elle et sa petite robe arrivant juste au-dessus des genoux, bien cintrée, aux couleurs desaison… Ce jour-là elle était rose pâle.

Les hommes de la salle se taisaient et lui lançaient des bonjours enthousiastes lorsqu’ellepassait. Elle y répondait la plupart du temps par un doux sourire avant de rentrer dans son petitbureau, mais pour M. Martin elle avait toujours un petit mot gentil.

« Bonjour Antoine ! J’aime beaucoup votre cravate aujourd’hui. »

Juste par cette phrase sa journée s’illuminait et M. Martin savait que rien d'horrible ne sepasserait ce jour-là du moment qu'elle lui adressait la parole dans un doux bonjour.

Sauf que cette fois-là, il était arrivé en retard et il l'avait ratée. Il n'avait pas eu de bonjour.

Ce n'était pas de notoriété publique, mais tout le petit monde de chez Vélo Lou se doutait quequelque chose se tramait entre ces deux-là. Quelque chose de tellement discret mais de tellementsincère qu'on le sentait à deux mètres lorsqu'ils étaient tous les deux dans la même pièce. Des petitsregards en biais, des petits sourires, un rougissement discret. Autant de petits signes qui ne faisaientque renforcer l'évidence. Même le patron les regardait avec un petit regard sage et bienveillantlorsqu'il les voyait. Tel un père qui voit ses enfants grandir et déployer leurs ailes avec une certaine

Page 8: Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages

nostalgie. Il avait déjà prévu de fêter le nouvel an avec ses employés et vu qu'ils étaient dans l'âged'envisager quelque chose de sérieux, cette soirée serait sans aucun doute l'occasion d'unrapprochement inespéré sous le gui. Comme de bien entendu.

Mais M. Martin n'alla pas à ce nouvel an, ni à aucun autre. Car M. Martin était arrivé enretard ce jour. Parce que sa mère était sortie, elle qui était à la limite d'être misanthrope. Parce qu'ilétait arrivé en retard. Parce que la belle Élise ne lui avait pas dit bonjour. M. Martin sortit accueillirun client dehors. Il pleuvait, normal pour un mois d'octobre. Le client arriva en voiture, une trèschère, peut-être une Aston Martin. Destin ou simple malheureuse coïncidence ? M. Martin vit Éliselui faire un sourire discret depuis la fenêtre de son bureau. Peut-être que ça n'allait pas être une aussimauvaise journée après tout pensa-t-il en levant le bras pour faire un signe. Il se trompait. La pluie,la voiture, une flaque boueuse au mauvais endroit. Trop vite. M. Martin n'eut pas le temps de leverle bras qu'il ne sentit plus rien.

Mais, contre toute attente, Antoine Martin s'aperçut qu'il n'était pas seul en lui.

***

« C'est étrange... Je suis seul au milieu d'un chemin de fer. Aucun train ne passe. Et j'aicomme l'impression qu'aucun train ne passera jamais. Cette gare un peu plus loin vers laquelle jem'avance. J'ai l'impression de la connaître. Oui c'est celle qui passait près de chez moi quand j'étaisenfant. Dans mon petit village...

Je suis mort ?

Ma question reste sans réponse et je soupire. Je ne m'imaginais pas le paradis comme ça. Nil'enfer d'ailleurs. Ici c'est tellement... vide. Je ne sens plus rien.

Mais alors... Tout ce que nous raconte le père Sébastien le dimanche n'est que pure calomnie? On passe nos dimanches à l'écouter nous parler de vertu et de méfait de telle ou telle religion auprofit de l'Église pour qu'une fois mort tout ce que l'on gagne à n'avoir jamais enfreint le règlementde la Bible c'est du vide. Je suis peiné pour tous ceux qui y croient dur comme fer. Les moines, lesnonnes, les familles strictes où le moindre plaisir est interdit. Et tous ceux qui, comme moi, seraccrochaient à l'idée d'une puissance bien au-dessus d'eux qui ferait tout pour le mieux afin quel’on puisse remonter la pente dans les moments difficiles. Tous ceux qui y croient.

Je sais maintenant leur déception une fois être passé dans l'au-delà. Je regrette aussi toutesles guerres et les conflits engendrés par ces croyances que je vois maintenant comme étant absurdes.Chacun voulait mettre en avant son propre dieu, mais maintenant que je suis mort, ce n'est ni Dieu,ni Bouddha, ni Allah pour m'accueillir ou me punir. Tout ce sang d'innocents aveugles versé àtravers les siècles pour au final se retrouver seul et désemparé dans ce vide accablant. Si j'avais su,j'aurais lu tous ces livres interdits par le père Sébastien. Je ne me serais pas forcé à manger dupoisson tous les vendredis, alors que rien que l'odeur me soulève le cœur.

Mais à présent c'est trop tard. J'aurais voulu faire encore tellement de choses ! Épouser Élise,ma douce et tendre Élise. Je ne reverrai jamais son beau visage et son doux sourire. Et puispourquoi mettait-elle toujours une robe ? Et pourquoi les filles mettent-elles des robes ? Pourquoine mettent-elles pas des pantalons comme nous ? Pourquoi...

— Mais tu vas la fermer, oui !!?

— … … Si mon cœur battait encore, il se serait arrêté. Peut-être ne suis-je pas seul ! Est-cetoi Dieu ? Bouddha ?

— C'est amusant les conneries que tu peux sortir mon pauvre vieux...

— … … Qui es-tu ?

— Bah ! Je suis toi !

— Je ne comprends pas...

— Oui, c'est normal, tu viens de te faire envoler par une voiture, mais fais un effort !Surtoutque là, c'est toi qui t'es invité tout seul chez moi !

Page 9: Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages

— Je dois être fou... En fait la mort doit être une sorte de passage vers la folie furieusejusqu'à la fin des temps.

— Bon j'en ai ras le bol de t'entendre déblatérer des stupidités. De un : tu n'es pas mort,juste inconscient. De deux : tu n'es pas fou, mais comme c'est la première fois que je, donc toi, peuxm'exprimer librement, tu es déstabilisé. Normal.

— Tu es moi ?

— Je suis le toi enfoui très profondément en toi. Je suis toi, mais en même temps, je suis tonopposé.

— … … …

— O.K.... Disons que je suis ton toi profond. Ta véritable personnalité, d'accord ?

— Oui... Mais pourquoi tu ne t'es jamais manifesté ?

— Ah... Eh bien, tu es du genre à t'enfoncer dans une routine désolante à tel point que legenre d'événement où je devrai normalement sortir n'arrive jamais. Par exemple, se faire doublerdans une file d'attente, c'est moi qui explose de rage. Un important papier pour ton pire ennemi, je tele fais ranger dans le fond d'un tiroir d'un bureau inconnu.

— En fait, tu es mon mauvais côté.

— Non, je suis ton côté instinctif. Ton vrai toi. Mais comme je te le disais, ta triste routineet ton caractère trop tranquille ont fait que je ne suis jamais sorti jusqu'à ce jour où en fait c'est toiqui t'es invité !

— Hum... Et comment suis-je censé t'appeler ?

— J'en sais rien, et tu sais quoi ? Je m'en fiche! »

À nouveau un silence pesant.

« Je sens que je suis loin d'être tranquille avec ce gars dans ma tête. Mais je ne peux pascroire qu'il soit le reflet de ma véritable personnalité. Je suis d'un naturel gentil et bon vivant. Alorscomment peut-il être si colérique, grossier et insouciant ? Ce n'est pas moi !

— Et si pourtant !

— Tiens il est revenu. Il ne boude plus.

— Je ne boudais pas !

— Je fais abstraction de son babillage intensif et essaye de comprendre ce qui m'arrive.D'après ce que m'a dit mon autre, je suis inconscient à cause de mon accident, et je suis en cemoment même en train de discuter avec mon moi intérieur. Si j'avais été bouddhiste...

— Bouddhiste ! Rien ! Je n'ai rien à voir avec la religion !

— Enfin, bref. Mais qu'est-ce qui est arrivé à mon corps ? Je ne ressens rien ici. Peut-êtreque je suis resté étendu à terre, que je suis en train de mourir.

— Tu n'as qu'à te concentrer un peu gros bêta ! Tu verras assez vite où tu as atterri.

— Il devient insolent, je trouve. Mais je fais comme il me dit et je me concentre. Au bout dequelques minutes je commence à entendre des bruits comme étouffés. Puis enfin... »

Bip... Bip... Bip... Bip...

« Une machine émet un son régulier près de moi et même si je n'arrive pas à ouvrir les yeuxje sens que la lumière de la pièce où je suis est forte et aveuglante. Une odeur de trop propre meparvient mais elle ne me gêne pas plus que ça. Je suis dans un hôpital ? J'entends quelqu'un quiouvre la porte et qui me parle. Je ne comprends qu'un mot sur trois mais je sais, au timbre de savoix, que c'est une femme. On me bouge. Mon dos se relève difficilement et me fait mal. Une petitepiqûre au bras et je me sens replonger au plus profond de moi sans pouvoir rien faire. Je suis sifatigué...

— La lune trop blême

Page 10: Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages

Pose un diadème

Sur tes cheveux roux

La lune trop rousse

De gloire éclabousse

Ton jupon plein de trous...

— Cette chanson... Elle me rappelle Élise... Elle lui correspond parfaitement. Je constate enmême temps avec amusement que mon locataire chante plutôt bien.

— Évidemment puisque je suis parfait !

— … Je préfère garder le silence et ne rien dire.

— Tsk ! Ignare ! Tu ne peux même pas saisir le concept même de la perfection alors que tula côtoies !

— Légèrement vantard mais attachant cet autre moi. Je vais tranquillement m'asseoir sur undes bancs de cette gare désespérément vide. Depuis combien de temps suis-je dans ce lit d'hôpital ?

— Environ un an

— Un an ? Je n'arrive pas à le croire. Je dors depuis un an...

Je ne compte plus les jours. Ils se ressemblent tous. Je ne sais pas depuis combien de tempsje suis comme ça. La dernière fois que j'ai demandé il m'a répondu trois ans. J'aurais aimé au moinsressentir la présence d'Élise une dernière fois. Ou de quelqu'un, mais le peu de fois où je me suissenti assez fort pour tenter de me rapprocher de la réalité, je n'ai senti que la présence rapide del'infirmière qui s'occupe de moi. Elle s'appelle Christelle. Je le sais parce qu'un jour une autreinfirmière l'a appelée depuis le couloir et elles sont sorties ensemble en rigolant. Ces temps-ci je nepense plus. Je n'essaye même pas de prêter attention aux paroles de mon autre tellement je suis las.Je sais juste qu'il est toujours là et que des fois il tente lui aussi de revenir à la réalité et d'ouvrir lesyeux. La réalité. Le monde extérieur. Je ne suis même plus sûr de vouloir y retourner. Tellement deschoses ont dû se passer en au moins trois ans. J'ai eu mon accident le 27 novembre 1968. Quel joursommes-nous aujourd'hui ? Comment est le monde ? Et ma mère ? Qu'est-ce qu'elle est devenue ?J'avais beau dire qu'aller la voir devenait de plus en plus une corvée, mais maintenant elle memanque. Je ne sais pas ce qui lui est arrivé. Si, elle sait seulement que j'ai eu un accident et que je neme suis jamais réveillé. Je sais que se morfondre ne m'avancera à rien, mais je n'ai plus la force depositiver. Tout me paraît si inutile. Je suis tellement impuissant, ça me ronge de l'intérieur.

Encore le temps qui passe au rythme des visites de Christelle. Mais aujourd'hui alors que jetente désespérément d'ouvrir les yeux une nouvelle personne inconnue entre. Je ne la reconnais pasmais je sais que je l'ai déjà sentie auparavant et que j'ai aimé la sentir près de moi et elle m'est chère.Une main tremblante se pose sur la mienne. J'entends la personne parler et mon cœur se remplit debonheur.

— Mon pauvre Antoine... Dans quel état es-tu ? me demande la voix toute chevrotante etfaible de ma mère.

— Mon cœur est sur le point de déborder tellement je suis heureux. Elle est venue. Elle estpartie de sa campagne reculée pour venir me voir et elle se souvient de moi. Si je le pouvais, jepleurerai de bonheur mais mon corps est incapable de réagir. Alors je me contente de penser trèsfort tout l'amour que j'ai pour elle. Plus que pour n'importe quelle autre femme. Et je la laisse meparler doucement en me caressant la main avec la sienne, sèche et ridée.

Ma mère est partie et elle n'est pas revenue. Élise n'est toujours pas venue me voir etfranchement je n'y crois plus. Est-ce que je devrais lâcher prise ? Me laisser partir ?

— Non

— Et pourquoi ?

— Parce que je n'ai pas attendu trente ans de pouvoir sortir pour mourir maintenant !

— Trente ans... Sept ans que je dors. Personne n'est venu me voir, alors pour quoi, pour quirester ?

Page 11: Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages

— Écoute-moi ! Tu n'en peux plus et tu es à bout, je peux le comprendre, mais pense bienque seulement la moitié de toi veut mourir. Si tu te sens si fatigué, tu vas pouvoir te reposer alorsque moi je pourrais vivre ! Et quand notre heure sera vraiment venue je nous laisserai partir je te lejure, mais laisse-moi vivre !

— Encore faudrait-il nous réveiller...

— Essayons encore !

— Ça ne sert à rien...

— On n'a rien à y perdre ! Essayons encore ensemble une dernière fois de toutes nosforces !

— Et si rien ne se passe ?

— … On pourra partir.

— Alors pour une dernière fois... Allons-y. J'entends un train au loin. Et une lumière arrivevers moi. C'est vraiment bizarre ici. »

***

J'ai croisé Marie dans le couloir ce matin. Elle avait vraiment l'air fatigué. J'imagine que sesjumeaux ne doivent pas lui laisser beaucoup de temps pour dormir. Je la plains un peu. Mais bon.Chacun ses problèmes. J'arrive enfin au bout du couloir et j'entre d'un pas tranquille dans cettechambre. Au début, je la croyais vide, mais depuis cinq ans que je m'occupe de ce patient j'ai apprisà m'occuper en comptant le nombre de ses respirations à chacune de mes visites quotidiennes. Alorscomme d'habitude, je range un peu, bien que personne ne puisse faire de dérangement étant donnéque personne ne vient jamais. Pas même le médecin ou alors une fois par an pour la forme. Jechange les draps sans lui prêter attention, après tout ce n'est qu'un corps sans vie. Je re-range ànouveau quand soudain quelque chose m'intrigue. Sa respiration. Elle est plus... difficile qued'ordinaire. Je jette un regard vers lui et mon cœur faillit s'arrêter. Mon souffle se bloque dans mapoitrine sous l'effet de la surprise et moi qui suis si volubile d'ordinaire, je reste sans voix.

Ses yeux sont...

... ouverts.

« Bonjour Mademoiselle Christelle. »

Julie Vanandrewelt

~~~~~~~~~~~~~~~

Nous avons testé pour vous (II) — livre

Douglas Kennedy : Douglas Kennedy : Douglas Kennedy : Douglas Kennedy : L’Homme qui voulait vivre sa vieL’Homme qui voulait vivre sa vieL’Homme qui voulait vivre sa vieL’Homme qui voulait vivre sa vie

Ce roman est l’histoire d’un homme ordinaire, Ben Bradford, avocat de Wall Street, père dedeux enfants et propriétaire d'une villa luxueusement décorée, le tout dans une banlieue chic. Toutdevrait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Pourtant, cette vie, il ne l’a pas choisie, etlui rêve de photographie. Tout bascule quand, lors d’une altercation, il tue l’amant de sa femme,qui plus est, un photographe. Il doit alors tout quitter et se réinventer une nouvelle vie. Ce romanest réellement prenant car Kennedy décrit, avec tact et finesse, le malaise de la vie de tous lesjours, où rien ne va mal mais rien ne va bien non plus. La seconde partie du roman traite de larenaissance de Ben où l’auteur nous montre qu’aucune faute n’est jamais impardonnable.L’Homme qui voulait vivre sa vie est un excellent roman où Kennedy sait trouver les mots justes. Sonadaptation cinématographique, avec Romain Duris, notre Arnacoeur en héros et CatherineDeneuve, est sortie le 3 novembre.

Julie Vanandrewelt, Roxane Gray

Page 12: Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages
Page 13: Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages
Page 14: Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages

ROBESPIERRE EN COLÈRE Les élèves ont entrepris de bloquer la grille du lycée, les 14, 15 et 16 octobre 2010, pour manifestercontre la réforme des retraites. Par le biais d’Internet, les organisateurs avaient convoqué les élèves devantla grille du lycée qu’ils avaient condamnée avec des chaînes, des poubelles et des barrières, pour mener àbien leur mouvement. Munis de banderoles et scandant des slogans au mégaphone, les lycéens solidaires decette démarche sont ensuite descendus dans la rue, rejoindre les étudiants des autres lycées arrageois,également mécontents de la réforme. Un évènement qui marquera le lycée Robespierre.

Les lycéens, réunis devant la grille, le matin du 16 Octobre.

Aurélie Ramat, Priscillia Roix, Marine Waguet

Page 15: Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages

La section rugby

Photo de l'équipe (saison 2009-2010) prise après un match.

Parmi les différentes options que propose le lycée Robespierre, il y a bien sûr lamusique, le néerlandais, mais aussi la section rugby. Celle-ci compte dans ses rangs desélèves de seconde, première et terminale. Certains comme Kevin Sailly et Nathan Richard(1ère STG) viennent d'Etaples ou de Calais pour faire partie de cette section dont ils ontentendu parler depuis le club de leur ville, et logent donc à l'internat pour profiter de cetteopportunité. Mais d'autres, originaires d'Arras, auparavant en UNSS à Bodel commeGauthier Duhaut (seconde) ou déjà au RCA (Rugby Club d'Arras), ont rejoint le lycéeRobespierre et son option. « Dans la continuité du club, on nous a proposé de venir faireles tests. J'en avais entendu parler et je voyais souvent des jeunes de la section au clubqui ont su me donner envie de venir. » raconte Jean-Baptiste Caudroit (Terminale ES). Lamême chose s'est produite pour Eddy Bajeux (1ère S) et de nombreux autres garçons de lasection. Leur pratique du rugby est assez intense et régulière pour leur permettre demesurer leurs progrès rapidement. Mais cela est un véritable investissement. En effet, enplus des quatre heures de section pendant le temps scolaire, la plupart pratiquent en plusdeux entraînements de deux heures au sein du club. Et le but étant « d'améliorer leur jeuet leur capacité physique dans l'optique des championnats de France » (Kevin Sailly, 1ère

STG), ils sont amenés à consacrer de nombreux week-ends aux matchs. Ils sont dontquasiment pris chaque jour de la semaine ! La section, pour eux, c'est aussi des amis quipartagent leur scolarité et qui ont les mêmes intérêts, et une « bonne ambiance dansl'équipe » selon Gauthier Duhaut (seconde). Mais la section les encadre également dansleur réussite scolaire, notamment M. Pons, qui fait directement le lien entre le club et lelycée cumulant les rôles d'entraîneur des cadets et de professeur au lycée Robespierre.

Élise Lavogez

Page 16: Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages

INTERVIEW OF AN EXCHANGE STUDENT IN ROBESPIERRE

HIGH SCHOOL

In our class, in ES1L, we've got 3exchange students. Fa'asua is one of them andwe asked her some questions about her trip inFrance, and her first feelings in Robespierre.

Fa'asua arrived in France in august, 3weeks ago, from New Zealand. She wantedto try a school exchange, which consists inspending some weeks, months, even one yearin a foreign country. She wanted to take a break. She wanted to travel far away from

the moment. As far as Robespierre High Schoolis concerned, she thinks it is more crowded andbigger, than hers. Fa'asua thinks that the atmosphere in class is friendly.

Practising rugby in Welligton in NewZealand, she enjoys playing in Arras' club, butshe thinks that the level is lower in Robespierre.

Mathilde Gheeraert and Alice Duchêne (1ère ES1)

Page 17: Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages

« Admission Post-Bac » c'est quoi ? L’obtention du baccalauréat n’est pas une fin en soi, mais le moyen d’accéder aux étudessupérieures, encore faut-il avoir fait le bon choix au moment de quitter le lycée. De trop nombreux lycéensne prêtent pas suffisamment attention à leur devenir, et s’inscrivent parfois dans une filière sans en connaîtreréellement le contenu et les débouchés. Ce travail d’information avant l’inscription est capital ; des adultespeuvent vous aider à y voir clair : le conseiller d’orientation, le conseiller principal d’éducation, le professeurprincipal. Des adultes travaillant dans la filière convoitée sont de bon conseil également, n’hésitez pas à alleren rencontrer dans les salons.

« Admission post-bac » va vous devenir familier bientôt, vous aurez à y entrer vos vœux entre le 20janvier et le 20 mars. Il vous reste trois mois pour vous décider !

Un seul site Ce dispositif a été mis en place pour simplifier les démarches en regroupant sur un seul site l'ensembledes formations de l'enseignement supérieur.

A partir de cette adresse, vous pouvez : • obtenir de l'information sur les formations dans la procédure • rechercher les formations qui vous intéressent • vous renseigner sur les établissements (liens avec leur site) • émettre des voeux de poursuite d'études • suivre votre dossier

Une démarche unique pour vous porter candidat Elle se décompose en quatre grandes étapes : 1 - votre inscription Internet 2 - la constitution et l'envoi de vos dossiers « papier » de candidature 3 - les phases d'admission 4 - l'inscription administrative dans l'établissement selon un calendrier harmonisé

Une aide à l'orientation Grâce à la procédure de demande de conseil , chaque candidat à une formation en université pourrabénéficier d'un conseil individualisé et objectif, quant à la pertinence de ses choix de filières, en relation avecson parcours scolaire et son projet professionnel. Ceci avec l'objectif premier de lui offrir les meilleureschances de réussite.

Une meilleure optimisation de l'affectation des pla ces offertes Ce dispositif coordonne les admissions dans les formations sélectives qui participent à la procédure afind'accroître les chances d'admission dès fin juin du plus grand nombre de candidats.En 200981% des élèves avaient leur affectation définitive dès le 9 juin. Il prépare également l'inscription desétudiants à l'université (Licence 1). Concrètement, vous vous portez candidat aux formations qui vous intéressent et vous classez vosvoeux par ordre de préférence et votre projet de po ursuite d'études, l'ordre étant modifiablejusqu'au 4 juin 2010. Une formation non sélective (L1), hors Ile de France ou capacité limitée,placée en premier voeu conduit automatiquement à une affectation sur ce voeu. Pour chacune des formations sélectives les établissements classent les dossiers reçus en fonctionde critères pédagogiques, sans connaître l'ordre de vos préférences. La période d'admission comporte plusieurs phases. A chacune d'elles , vous ne pouvez obtenirqu' une seule proposition d'admission , la meilleure possible en fonction de l'ordre depréférence indiqué et de votre rang de classement dans les différentes formations que vous avezsollicitées : ceci pour éviter que plusieurs places ne soient bloquées par un candidat aux dépensdes autres. Par ailleurs, lorsqu'une proposition d'admission vous est faite, les voeux que vous aviez classés aprèscelui pour lequel vous avez une proposition d'admission, s'annulent. L'objectif est toujours le même :satisfaire le maximum de candidats ; vous obtenez satisfaction sur l'un de vos premiers voeux,vos autres demandes moins bien classées par vous s' annulent, au profit d'autres candidats enattente d'admission sur ces mêmes formations.

Un système progressif et interactif Lorsqu'une proposition d'admission vous est faite, vous disposez de plusieurs possibilités de réponse. Sivous n'avez pas obtenu satisfaction sur vos premier s voeux, une autre propositiond'admission pourra, peut être, vous être faite à la phase suivante pour un voeu mieux placé.En 2009, seuls 8% des candidats ont progressé dans leur liste de voeu entre le 9 juin et le 14 juillet.

Page 18: Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages
Page 19: Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages
Page 20: Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages

P R E S S

India, October 15th.

India's Tata Group has given $50m to the Harvard Business School, the biggest foreigndonation in the US school. The gift will fund a new academic and residential building in Bostonfor participants of executive education programs. Tata Group chairman (président) Ratan Tatais a graduate of Harvard, one of America's most prestigious universities. The multinational TataGroup has 98 companies in industries, tea production to steel and motor cars. After taking

over as chairman in 1991, Ratan Tata revamped (a réorganisé) the operations of Tata Steeland made it one of the lowest-cost producers in the world. He also launched India's first car,Indica, which turned around Tata Motors' fortunes. The group recently produced Tata Nano,hailed (salué) as the world's cheapest car.

Arnaud Plouhinec et Benoît Delcourt, TES3.

China and Japan, November 2nd.

China has rejected the fact that US take part in the discussion between Japan and Chinafor the disputed islands. Morever a Chinese foreign ministry spokesman said the dispute is only

between two nations, not the US. Indeed the tensions between Japan and China are very high

because since September Japanese detained a Chinese captain near the islands. The islands -

known in Japan as Senkaku and in China as Diaoyu - are controlled by Japan, but claimed by

China.

Mégane Bergonzi et Valentine Jazé, TL-ES1.

Page 21: Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages

R E V I E WR E V I E WR E V I E WR E V I E W

World, October 12th.

The United Nations General Assembly elected Germany, India, South Africa, Colombia andPortugal to the 15-member decision-making Security Council on October 12th. Canada hadbeen vying (rivalisé) for one of the western-bloc seats but withdrew (s'est retiré) when it failedto win enough votes.

Starting in January, the new non-permanent members will serve two-year terms, makingthe 2011 Council one with several major emerging powers in its lineup (file).

While some powers will join the Security Council, other will leave. At the end of 2010,Austria, Mexico, Uganda, Japan, Turkey will leave their seats. Finally, at the end of 2011,Bosnia and Herzegovina, Lebanon, Gabon, Brazil and Nigeria will also leave The U.N. SecurityCouncil.

Arnaud Plouhinec et Benoît Delcourt, TES3.

Germany, September 26th.

On Sunday, the 26th of september there was a road accident which happened on amotorway, in Germany. There are at least 12 people killed and give or take 30 injured. The

accident was due to the fact that the car tried to avoid a car on the motorway, and because of

the heavy rain.

To save the victims 250 rescue workers have been mobilized and 3 helicopter used, in theaim to drive the wounded to the hospital. According to the Guardian, “it's Germany's worstroad accident this year”.

Margot Lemaire et Manon Tournant, TES3.

Revue de presse réalisée par les élèves d’anglais Euro de Mme Poilvert.Revue de presse réalisée par les élèves d’anglais Euro de Mme Poilvert.Revue de presse réalisée par les élèves d’anglais Euro de Mme Poilvert.Revue de presse réalisée par les élèves d’anglais Euro de Mme Poilvert.

Page 22: Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages

Rubrique « Nous avons testé pour vous » (III)

FILMS

The Social Network, réalisé par David Fincher

Qu’est-ce qui, selon vous, rassemble plus de 500 millions d’hommes à travers la planète ?Énorme création du début du XXIe siècle, aussi appréciée que critiquée, Facebook, destiné àrassembler des personnes proches ou inconnues, est le deuxième site le plus visité au monde(derrière Google) et un moyen de communication universel. The Social Network, un long-métragequi raconte les débuts de Facebook est sorti sur les écrans le 13 octobre.

Ce film excellent assimile la naissance de Facebook à la vengeance, la misogynie, latrahison des amis et à l’intrusion dans la vie privée. Son créateur, Marc Zuckerberg, aujourd’hui 26ans et milliardaire, se révèle être un véritable génie de l’informatique, tout autant qu’un « obsédéde manière morbide par le statut et l’exclusivité ». L’homme grâce à qui vous avez des centainesd’amis, lui, n’en a plus aucun. Le film a fait un véritable tabac bien qu’il donne envie de boycotterFacebook au plus vite…

Des Hommes et des Dieux, un film de Xavier Beauvois avec Lambert Wilson

Synopsis :

L’histoire relate le quotidien de huit moines chrétiens français vivant en harmonie avecleurs frères musulmans dans un monastère perché dans les montagnes du Maghreb, dans lesannées 1990. Tout bascule quand une équipe de travailleurs étrangers est massacrée par ungroupe islamiste, la terreur s’installe dans la région. L'armée propose une protection aux moines,mais ceux-ci refusent. Doivent-ils partir ? Malgré les menaces grandissantes qui les entourent, ladécision des moines de rester coûte que coûte, se concrétise jour après jour…

Ce film s’inspire librement de la vie des Moines Cisterciens de Tibhirine en Algérie de 1993jusqu’à leur enlèvement en 1996.

Nous avons vu pour vous ce film dont la simplicité de cadrage et d’effets cinématiquesmagnifie un peu plus le synopsis. Il se démarque d’un quelconque film de martyrs religieux par lapersonnalité des moines qui sont fondamentalement humains avant d’être des hommes de Dieu. Ilsse posent des questions et ont des doutes tout au long du film. Les mêmes questions que l’onpourrait nous, élèves, professeur ou simple individu, se poser dans leur situation. A savoir : Dois-jemourir pour ma cause ? Ce choix difficile est illustré tout au long du film où le réalisateur nousmontre bien les arguments et les contre arguments sans jamais trop rentrer dans le piège où tousles personnages s’en remettraient à Dieu.

Un autre bon point (sans les compter…trop nombreux) pour ce chef d’œuvre est l’absencede bande son, autre que les chants religieux des moines et, vers la fin, une musique classique trèsconnue : « Le lac des Cygnes » de Tchaïkovski qui émeut de par le moment où elle est placée. Cefilm insuffle aussi une sorte d’espoir par rapport à une possible cohabitation entre chrétiens etmusulmans tout à fait sereine et basée sur le respect mutuel.

La seule critique qu’on pourrait faire à ce film porte d’ailleurs sur ce dernier point. Cetterelation chrétiens musulmans est peut-être un peu idéalisée. Mais gardons en mémoire que c’étaitla situation d’il y a 14 ans.

Nous vous conseillons ce chef d’œuvre, Grand prix du festival de Cannes, Prix del’éducation Nationale et Prix du jury Œcuménique (Œcuménisme : le dialogue entre les différenteséglises d'une même religion.) qui est à voir au moins une fois.

Page 23: Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages

LIVRES

« L’ennui, c’est que les français sont difficiles à vivre »

God save la France , c’est un petit guide de survie écrit par le journaliste anglais StephenClarke, alors qu’il vivait depuis 10 ans en France, à l’usage de ses compatriotes. Le héros, PaulWest, jeune Britannique fraîchement débarqué à Paris déjoue les pièges du quotidien français etrêve qu’un jour, un garçon de café le serve quand il le hèle, ou encore, de ne plus faire la queue àla boulangerie.

Originellement intitulé, A year in the merde, titre à prendre au sens propre comme au sensfiguré, le quotidien d’un jeune cadre dynamique anglais exilé à Paris a conquis plus d’un million deBritanniques. Si vous pensez toujours que la capitale de la culture et de la gastronomie est aux yeuxdu monde entier une « ville lumière », vous allez la découvrir sous la plume d’un Anglais.

Entre les grèves, les week-ends anticipés et les déjections canines, la critique estimpitoyable et a de quoi plaire aux Français. Un problème cependant, l’auteur s’essouffle vite etalterne anecdotes croustillantes et grossières. Un tel sujet demande une certaine finesse et l’auteurn’y parvient pas toujours ! A consommer donc… mais avec modération.

Hell, Lolita Pille

Tape à l’oeil de par sa photo tellement « fashion » d’une jeune et jolie jeune fille, habilléeavec goût tout en restant provocatrice, la première idée que l’on se fait de Hell est que cettehistoire va être une ode au matérialisme et à la futilité, vantant les mérites et les avantages à venirau monde avec une petite cuillère en argent dans la bouche et d’en profiter jusqu’à son derniersouffle. Alors qu’en réalité, Hell raconte le quotidien désabusé et monotone d’une fille dont la vieet celle dont nous autres, gens ordinaires, avons toujours rêvée. Une vie faite de soirées arrosées,de shopping illimité, de grosses voitures, d’argent, de liberté et de futilités à n’en plus finir. Mais lavie de Hell est exactement comme tout le monde l’aurait rêvée, même un peu trop…Si bien quedès la fin du premier chapitre, ce n’est plus de l’admiration ou de l’envie que l’on ressent pour ellemais bel et bien de la pitié voire de la répulsion mêlée à du dégoût parce qu’elle est tellementlibre, qu’elle s’ennuie, tout simplement. Alors elle dépasse dangereusement ses limites et tout lelivre bascule lentement en même temps qu’elle.

Nous avons aimé ce livre car il est, pour une fois, le récit réaliste des vies de ces minis« people » qui se croient « grands » alors qu’en fait ils ne sont rien d’autre que des poupées, desobjets sans personnalité et sans véritable liberté d’être, totalement enfermés dans leurs rôles dejeunes « Parisien(nes) ». A lire pour tous ceux qui idéaliseraient un peu trop cette vie rêvée.

Au-delà des pyramides, Douglas Kennedy

Au-delà des pyramides est le tout premier roman de Douglas Kennedy, l’un des auteurspréférés des Français. Alors jeune écrivain inconnu, Douglas Kennedy débarque en 1985 àAlexandrie avec cinq carnets en poche, et en tire un récit de voyages dans l’envers du décor despyramides. Le jeune écrivain va alors multiplier les rencontres inhabituelles et décrire les scènescocasses d’un Américain sur la terre musulmane.

Cependant, à sa sortie en 1988, le livre déplaît au gouvernement égyptien, « Félicitations,vous venez d’être interdit ! ». Si vous êtes passionné par l’Egypte, ce roman vous plaira sans doute,pour ma part, trop de description tue la description ! Et ce récit de voyages, sans aucun but, serévèle n’être pour moi qu’un guide touristique à travers un enchaînement de rencontres dans uneEgypte très paradoxale.

Julie Vanandrewelt, Roxane Gray

Page 24: Nous avons testé pour vous (I) — culture Julie Vanan …lycee-robespierre.fr/www/data/L'incorruptible%20... · Romain Place pages 4 à 6 Coma — nouvelle Julie Vanandrewelt pages

Noémie Lesieux.