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Nous vous proposons aujourd’hui une ap - Evelyn Elsaesser...retrouvé un vieux flacon qu’elle met-tait quand j’étais petite, et dans ces moments-là, je ressentais le be - soin

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Nous vous proposons aujourd’hui une ap-proche des EMI présentées par le regarddistancié d’Evelyn Elsaesser, une grande etdiscrète spécialiste du sujet.

« C’est au moment où j’étais en train de monter lesmarches du wagon que j’ai vécu cette expérience :j’ai vu mon père, mort deux ans plus tôt. Il était enbuste, entouré d’un fort halo de lumière dorée,rayonnant de cette lumière, et me regardant avecbeaucoup de bienveillance et de bonté. Il n’a riendit ; je le voyais aimant, heureux. Surtout, émanantde lui, cette lumière s’épanchait vers moi avec unamour d’une force et d’une bonté je dirais“énormes”, les mots manquent. Ce qui mainte-nant me paraît le plus indicible, c’est le caractèrequasi-physique (je ressentais physiquement lecontact, je dirais même l’impact sur moi) de cettelumière dorée, de la force d’amour qui se projetaitsur moi, quelque chose de très fort mais pas vio-lent non plus, au contraire, avec en même tempsune grande douceur, je dirais avec tendresse »(Henri-Bernard S.)2.

Quelle est cette belle et étrange expériencequ’Henri-Bernard S. a vécue avec son père dé-cédé ? A-t-il imaginé ce contact improbable au mo-ment de monter dans le train, prêt à chercher une

place et à s’installer confortablement ? Était-il vic-time d’une hallucination, d’un accès de folie passa-gère peut-être ? Rien de tout cela. –Henri-Bernard S. a vécu une expérience couranteet commune que nous avons choisi de nommerun vécu subjectif de contact avec un défunt, ouVSCD, expression forgée par nos soins lors la ré-daction de l’ouvrage Le manuel clinique des expé-riences extraordinaires3, publié par l’INREES.

Les VSCD sont des contacts ou communicationsapparemment initiés par les défunts à l’égard deleurs proches. Ces expériences, aussi réconfor-tantes que marquantes, sont très courantes maisparadoxalement, absentes du discours médiatiqueet public. Pourtant, selon une large enquête euro-péenne portant sur des valeurs humaines4, 24 %des Français ont vécu un tel contact, avec unemoyenne de 25 % pour les habitants des pays eu-ropéens sondés. Pour les États-Unis, l’occurrencede VSCD est estimée entre 20 et 40 %. Les per-sonnes ayant perdu leur conjoint ou leur parte-naire semblent vivre des VSCD dans uneproportion particulièrement importante, allantjusqu’à 50 % des endeuillés sondés.

Tout laisse à croire que les VSCD sont un phéno-mène universel : des témoignages ont été récoltés

Les messages de l’espoir Les vécus subjectifs de contact avec un défunt (VSCD)evelyn elsaesser

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sur tous les continents ; et intemporel : desdescriptions de tels contacts figurent dansl’Évangile, dans de nombreuses légendesfolkloriques ainsi que dans la littérature,par exemple dans les œuvres de Shakes-peare et de Goethe.

Comment est-il possible qu’un phénomèned’une telle ampleur soit passé sous si-lence ? Pourquoi ce phénomène social ma-jeur n’est-il jamais débattu, ni mêmementionné, dans le discours public ? Est-cedû au fait que ces expériences ne cadrentpas avec la conception matérialiste de laréalité, si profondément ancrée dans nossociétés occidentales ? Quelles que soientles raisons qui ont amené au silence entou-

rant ces vécus, il est temps de les dépasseret de parler de ces expériences réconfor-tantes et transformatrices, qui ouvrent unenouvelle perspective sur la mort.

J’ai décidé d’utiliser le terme « récepteur »pour désigner les personnes qui expéri-mentent des VSCD, sans pour autant vou-loir préjuger de la source de cesexpériences.

Dans la première partie de cet article, jeprésente la phénoménologie des VSCD, ladeuxième partie est consacrée à l’impactde ces expériences sur les récepteurs et àla question de leur authenticité.

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Evelyn Elsaesser.

À propos d’Evelyn Elsaesser :2

Evelyn est écrivain et spécialiste des expériences autour de la mort.2

Elle a écrit Quand les défunts viennent à nous : Histoires vécues et entretiens avec2

des scientifiques1.D’une vie à l’autre et Le pays d’Ange.2

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Une large place est accordée aux témoi-gnages des récepteurs, car ils sont lesmieux placés pour parler de la force de cescontacts, apparemment initiés par leursproches décédés, et du réconfort ressenti,mais également de la difficulté de les par-tager avec leur entourage. Suite à la publi-cation de mon ouvrage Quand les défuntsviennent à nous, en avril 2017, j’ai reçu denombreux nouveaux témoignages qui il-lustreront mes propos.

Comment se manifestent les VSCD ?Un vécu subjectif de contact avec un dé-funt se produit spontanément, sans inten-tion de la part du récepteur, ni causeexterne apparente. Les VSCD s’imposentaux récepteurs « depuis l’extérieur », nousdisent-ils. Pour eux, il ne s’agit pas d’unphénomène intrapsychique.

Les VSCD sont des contacts directs, appa-remment initiés par le défunt, sans inter-vention d’un médium – ou channel – etsans utilisation de l’écriture automatique,de la transcommunication instrumentaleTCI5 ou autres procédés. Les contacts éta-blis sur initiative de l’endeuillé par le biaisd’un médium ne sont pas des VSCD car ilsne sont ni spontanés, ni directs.

Ces contacts peuvent se produire n’im-porte où, à la maison, dans la voiture, autravail, en pleine nature, et à n’importe quelmoment du jour ou de la nuit. Ils sont detrès courte durée, allant de quelques se-condes à quelques minutes au plus.

Les VSCD peuvent être perçus par quatreorganes sensoriels : l’ouïe, le toucher,l’odorat et la vision (le sens du goût n’estpas concerné). Les endeuillés peuvent ex-périmenter, peu après le décès ou sur unepériode plus longue, différents types d’ex-périences perçues comme étant initiéespar le même défunt, ou un même type decontact peut se répéter. Très souvent, plu-sieurs organes sensoriels sont impliquéssimultanément, par exemple nous pou-vons entendre un proche décédé nous direqu’il va bien et que nous ne devons pasnous inquiéter pour lui, tout en sentant sonbras autour de notre épaule, dans un gestefamilier vécu mille fois de son vivant.

Certains types de VSCD sont rapportésplus souvent que d’autres. Les contactspendant le sommeil ou l’impression de res-sentir la présence du proche décédé sonttrès courants, tandis que la perception dudéfunt muni d’un corps qui paraît solide estun phénomène beaucoup plus rare, d’au-tant plus quand un dialogue télépathiqueaccompagne l’apparition. Le type et l’inten-sité des contacts expérimentés ne détermi-nent cependant aucunement leur impactsur les récepteurs qui les considèrentcomme importants et mémorables danstous les cas de figure.

Lors d’un VSCD de ressenti d’une pré-sence, le récepteur sent la présence fami-lière du proche décédé, mais il ne peut ni levoir, ni le sentir, ni l’entendre. La présencesemble avoir une certaine densité, presquephysique bien qu’invisible, et le récepteur

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Un nouvel acronyme…

Vécu Subjectif de Contact avec un Défunt, ou VSCD, est une expression forgée par Evelynlors la rédaction de l’ouvrage Le manuel clinique des expériences extraordinaires. on consta-tera, en lisant cet article, que l’expression n’est pas le fruit d’un caprice. Elle est au contraireparfaitement adaptée à une étude rationnelle et objective des EMi.

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sait exactement à quel endroit le défunt setient dans l’espace. L’identité et la person-nalité du défunt émanent nettement decette présence et permettent une identifica-tion immédiate. Ce ressenti est très diffé-rent de l’expérience bien connue desendeuillés de « sentir le défunt toujours àses côtés » ou « de le porter constammentdans son cœur ». C’est une perception inat-tendue et brève qui a clairement un débutet une fin. Un sentiment d’amour et de sol-licitude émane de cette présence et l’expé-rience est ressentie comme réconfortanteet émouvante, voire joyeuse. Une baissede la température ambiante ou un courantd’air accompagnent parfois ces percep-tions. Ce type de VSCD est souvent com-biné avec un VSCD auditif.

L’exemple de Marie-Amélie B.Marie-Amélie B. a ressenti plusieurs fois laprésence de sa mère décédée en 2014 :

« Six mois plus tard environ, j’ai ressenti laprésence de ma mère plusieurs fois en l’es-pace de quelques mois. Je sentais une pré-sence rassurante, bienveillante, apaisante

(alors que de son vivant elle ne l’était pasdu tout avec moi, je la craignais). Quandj’écrivais sur mon ordinateur, j’avais l’im-pression qu’elle regardait par-dessus monépaule pour lire ce que j’écrivais. Quand j’aifait de la confiture, et que je touillais, je lasentais qui regardait par-dessus monépaule pour regar-der dans la casse-role (c’était unegrande spécialistede la confituremaison). J’avaisretrouvé un vieuxflacon qu’elle met-tait quand j’étaispetite, et dans cesmoments-là, jeressentais le be-soin de presser surle vaporisateur, il y avait son odeur, je sen-tais sa présence, comme si elle était là, etje me mettais immédiatement à pleurer,j’étais submergée par l’émotion de la sentirdans la pièce. Et puis, à peu près un anaprès sa mort, je n’ai plus jamais ressentisa présence6 ».

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«  J’ai ressenti laprésence de mamère plusieurs foisen l’espace dequelques mois  »

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Que « disent » les défunts ?Chaque message est évidemment uniquecar adressé à une personne en particulieret façonné par une histoire commune,unique elle aussi. Cependant, on peut sché-matiser les contenus car, dans leur es-sence, ils sont relativement homogènes.

Les messages sont affectueux : je t’aime, jeveille sur toi, je serai toujours à tes côtés.Quand les relations entre le récepteur et ledéfunt étaient conflictuelles ou doulou-reuses, les contacts servent de demandesde pardon, parfois de justification : Je t’aifait du mal, je te demande pardon, voilà cequi m’a amené à agir de la sorte… Lesmessages sont rassurants : Je vais bien, net’inquiète pas pour moi. Ils sont égalementlibérateurs, car ils encouragent les endeuil-lés à sortir de leur deuil : Ne sois plus triste,sèche tes larmes, continue ta vie, mais éga-lement à ne pas les retenir : Laisse-moi par-tir, je suis heureux. Ce point est essentiel,les défunts semblent être entravés dansleur évolution dans l’autre monde parnotre chagrin et nos larmes. Notre souf-france semble les affecter et ils tentent denous en libérer en essayant de nous fairecomprendre que tout ce chagrin n’a paslieu d’être puisqu’une réunion future estcertaine. Et, finalement, les messages sontsecrets car ils ne contiennent aucune infor-mation sur la nouvelle forme d’existencedes défunts et ne révèlent rien sur leur« nouvelle demeure ».

Lors d’un VSCD tactile, les récepteurs sen-tent un contact sur une partie de leur corps,par exemple un frôlement, une caresse, unbaiser, une main posée sur l’épaule ou en-core un véritable enlacement. Cependant,quand ils essayent de toucher le défunt, ilsne rencontrent aucune résistance phy-sique, leur main passant par exemple à tra-vers ce qu’ils perçoivent comme étant lebras du défunt. Les récepteurs reconnais-

sent immédiatement leur proche décédépar la familiarité de son geste, caractéris-tique pour lui ou pour elle. Ce type deVSCD, relativement rare, est très intime etse produit le plus souvent entreconjoints/partenaires et membres d’une fa-mille. Certains rapportent que le contactétait accompagné d’un « flux électrique »ou d’une « vague d’énergie ». Les VSCDtactiles se produisent souvent en combi-naison avec d’autres types de contactscomme la sensation de ressentir la pré-sence du défunt ou un VSCD auditif.

L’exemple de LaurenceLaurence W. m’a envoyé la descriptiond’une telle expérience :

« Mon époux est décédé le 8 février 2016suite à six mois de combat contre une leu-cémie aiguë. Au moment du décès, je nepleurais pas, tellement j’étais anesthésiéepar cette nouvelle. Deux jours après ledécès, j’étais seule chez moi, je faisais unevaisselle quand d’un seul coup j’ai sentiquelqu’un qui m’embrassait la jouedroite… Une chaleur en moi s’est fait sen-tir… Je me suis retournée mais il n’y avaitpersonne et au même moment j’ai comprisqu’il s’agissait de mon époux, comment jene sais pas, mais je sais que c’était lui. Ilm’a transmis un message que je peuxvous dévoiler mot pour mot : « Je vaisbien, tout va bienmaintenant, oc-cupe-toi des filles »(J’ai deux filles quisont encore étu-diantes). Bizarre-ment, je n’ai pas eupeur, j’étais mêmetrès bien et heu-reuse. Je n’en aiparlé que deuxjours plus tard8 ».

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«  Je vais bien, tout va bien maintenant,occupe-toi des filles  »

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En effet, la majorité des expériences sur-viennent dans l’année qui suit le décès,avec une forte concentration dans les pre-mières 24 heures et jusqu’à 7 jours après letrépas. D’autres contacts se produisent àune fréquence décroissante de deux à cinqans après le décès. Les contacts qui ont lieuentre cinq et plus de trente, voire quaranteans après le décès sont beaucoup plusrares et se produisent souvent en situationde crise, présentés plus loin sous VSCD deprotection.

Les VSCD auditifsLes VSCD auditifs se présentent sousdeux formes : soit les récepteurs enten-dent une voix qui semble provenir d’unesource extérieure, de la même manièrequ’ils entendraient une personne vivante,soit ils perçoivent une voix « dans leurtête ». Dans ce deuxième cas, ils parlentd’un message « déposé dans leurconscience », tout en spécifiant que l’ori-gine de la communication se situe à l’ex-térieur d’eux-mêmes et qu’il ne s’agit pasd’une pensée. Il s’agirait donc d’une com-munication télépathique. Pour les deux

types de contacts, les défunts sont recon-nus sans hésitation par l’intonation de lavoix et par une certaine manière de s’ex-primer caractéristique pour lui ou pourelle. La communication peut être à sensunique ou bilatérale.

Catherine B. a vécu un VSCD auditif avecsa mère décédée :

« Il fait nuit noire. Allongée sur le ventre,mes pieds dépassent du bout de mon lit.Tout à coup, « je sens » une présencedans ma chambre. Très calme, je de-mande : « Qui est-ce ? ». Pas de réponse.J’entends un léger bruissement. La pré-sence frôle mes pieds, contourne mon litet arrive à la hauteur de ma tête. Elleprend délicatement drap et couverture eten recouvre mes épaules dénudées. Jedemande à nouveau : « Qui est-ce ? ».Toujours pas de réponse. Cette présencerajuste avec douceur drap et couvertureautour de mon cou. Je réitère ma de-mande : « Qui est-ce ? ». J’entends :« C’est maman »7.

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VSCD olfactifOn appelle un VSCD olfactif un contactpendant lequel apparaissent des fra-grances associées au défunt. Les odeurs ty-piques sont celles d’un parfum, d’unelotion après-rasage, d’un savon ou encored’une odeur corporelle caractéristique,mais la gamme des odeurs significativesrapportées est large. Il peut s’agir de fleurs,mais également de nourriture, de bois-sons, de tabac, etc. Les fragrances se ma-nifestent tout à coup, sans raisonapparente et hors contexte, à l’intérieur ouà l’air libre, sans qu’aucune source nepuisse être détectée. Après quelques se-condes ou quelques minutes au plus, lesodeurs se dissolvent. C’est le type de VSCDqui est le plus souvent partagé par ungroupe de personnes.

Simon R. décrit ce qu’il a vécu en fé-vrier 2016, suite au décès de son beau-père :

« Une dizaine de jours après ses obsèques,et alors que nous avions regagné notre do-micile dans le sud de la France, nous étionstous les deux en train de regarder un film àla télévision. Le sujet du film n’avait stricte-ment rien à voir avec le deuil que nousétions en train de vivre. À ce moment pré-cis, je ne pensais donc pas à mon beau-père.

Nous étions chacun allongés sur de petitslits individuels, à quelques mètres l’un del’autre, face au poste de télévision. Soudai-nement, j’ai perçu une odeur très agréablequi m’a spontanément rappelé celle demon beau-père. J’ignore s’il s’agissait del’odeur de son after-shave ou de son eaude toilette. Mais je me souviens avoir aus-sitôt associé cette odeur à celui-ci.

Cela a duré quelques secondes. Puis a dis-paru. J’étais évidemment un peu troublé.

Mais je n’ai rien dit. Au bout de quelquesminutes, cette odeur est revenue, pendantquelques secondes. Puis elle a disparu denouveau. Cela a duré comme cela unebonne vingtaine de minutes. Peut-être unedemi-heure.

Ce phénomène ne s’est jamais reproduit.Mais il m’a paru bien réel, et pas le fruit demon imagination9 ».

VSCD visuelsLes VSCD visuels se présentent sous desformes variées. Les défunts peuvent êtreperçus soit partiellement (la tête et lebuste), soit dans leur intégralité, avec unegradation de netteté. Les descriptions vontde la vision d’une silhouette vaporeuse etsemi-transparente, qui laisse apparaître lesobjets se trouvant derrière, à la perceptiond’un corps parfaitement solide, en passantpar tous les stades intermédiaires. Parfoisil y a une évolution dynamique dans la per-ception : une forme brumeuse est perçueen premier, qui se solidifie au fur et à me-sure, en passant par le stade de silhouette,pour finalement prendre la forme d’unepersonne solide qui paraît vivante. Les ap-paritions, qui sont souvent entouréesd’une lumière, sont quelquefois décritescomme se déplaçant en flottant à quelquescentimètres du sol, les pieds invisibles. Cesapparitions peuvent se produire à l’inté-rieur, souvent de nuit dans la chambre àcoucher, ou à l’extérieur, voire même dansune voiture, un bateau, etc. Les cas où unepersonne voit l’apparition d’un parent qu’ilne connaît pas et qu’il identifie par la suitesur une photo, par exemple un ancêtre, nesont pas rares. Parfois les apparitions sontaccompagnées d’une baisse de la tempé-rature ambiante, quelquefois combinéeavec des courants d’air.

Christine B. m’a fait parvenir le témoignageà suivre :

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« Mon mari est décédé le 8 février 2009suite à un cancer du poumon qui n’a étédiagnostiqué de façon précise qu’en sep-tembre 2008. Il avait 69 ans.

L’été 2009 qui a suivi son décès, nous noustrouvions, ma fille et moi, dans la cuisine,debout devant le frigidaire, et, malgré notrechagrin, mon esprit était occupé par unproblème tout à fait pratique : la prépara-tion du déjeuner de midi.

À un moment, mon regard se tourna versla porte-fenêtre de notre cuisine et se posasur l’extérieur, sur notre jardin, car nous ha-bitons une maison individuelle.

Et là, j’ai eu une réaction physique énorme,mon cœur se mit à battre à toute vitesse,car se tenait debout dans le jardin monmari… à peine à quelques mètres denous… sa silhouette m’a semblé plus « pe-tite » que dans la « réalité » et je ne voyaispas le bas de ses jambes, ni ses pieds…

Ce laps de temps fut court mais suffisam-

ment intense pour que je remarque plu-sieurs choses :

Son très jeune âge, il paraissait à peine 30ans au plus. Cela ne peut être un souvenirde ma part car je ne l’ai pas connu lorsqu’ilavait 30 ans : nous avions une différenced’âge de presque 20 ans. Les photos de luique j’ai vues à cet âge ne correspondaientpas à la silhouette du jardin, qui était la ré-plique conforme de mon mari tel que je l’aiconnu à un âge plus avancé (mais là, sonapparence était extrêmement rajeunie).J’ai vu des photos de lui lorsqu’il avait 30ans, mais il avait une apparence différentecar c’était une autre époque où il était coifféet habillé différemment. Donc, ce n’étaitpour moi ni une hallucination de souvenir,ni une hallucination suite à la vue d’an-ciennes photos.

Dans cette apparition, tout semblait mon-trer le meilleur de lui-même.

Il avait retrouvé une superbe chevelurebrune, ce qui était un gros problème pour

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lui lors de sa maladie, car, suite au traite-ment, il avait perdu ses cheveux et le peuqui lui restait semblait devenir blanc.

Il était très mince, ceinturé par une ceinturebleu foncé, qui faisait ressortir encore plusun tour de taille très fin ; or, dans la vie, enprenant de l’âge, il avait pris du poids, celale dérangeait et son léger embonpoints’était surtout porté sur son centre.

Son habillement était une chemise blancheà manches courtes, légèrement ouvertesur la poitrine, et un pantalon bleu marine.Deux couleurs qu’il affectionnait particuliè-rement, et l’habillement que je lui préfé-rais… et il le savait, bien sûr.

Par contre, mais ce fut tellement rapide – jen’ai eu qu’une vue très rapide de l’ensem-ble général – je n’ai pas distingué les traitsde son visage. C’est son apparence géné-rale qui m’a frappée, mais si je devais qua-lifier l’expression de son visage, c’estqu’elle me semblait grave, sérieuse,comme figée.

Ce fut une telle surprise, car à l’époque jen’avais jamais rien lu sur ce genre de phé-nomène, un tel choc, que je ne me suis passenti le courage d’en parler à ma fille pré-sente à mes côtés et qui n’avait que seizeans à ce moment-là. Je le lui ai dit plustard. Cette image très belle de lui, et la der-nière, est restée gravée en moi, alorsqu’avant ce moment, ne restait en moi quel’image de l’apparence qu’il avait lors de samaladie, en fin de vie10 ».

Christine B. a vu une apparition qui ne cor-respondait ni à l’apparence de son mari àla fin de sa vie, ni aux photos le représen-tant quand il avait une trentaine d’années.

Ce témoignage est typique en ce sens queles défunts sont souvent perçus dans la

fleur de l’âge et en éclatante santé, indé-pendamment de l’âge qu’ils avaient le jourde leur mort et de la maladie qui avait peut-être marqué leur visage. On pourrait ima-giner que les défunts se matérialisent detelle manière que leurs proches puissentles reconnaître, mais ils choisissent peut-être de se montrer tels qu’ils étaient à uneépoque heureuse et insouciante de leur viepassée, loin encore de la vieillesse et de lamaladie qui allaient surgir plus tard dansleur existence. Ils auraient cette liberté si onpostulait qu’ils entrent dans la consciencedes vivants en créant une image de leurchoix.

Bien souvent, l’être aimé a été vu la der-nière fois lors de son décès, si les prochesétaient présents, dans la chapelle ardenteou lors de son enterrement. C’est une tristeimage à garder dans son cœur. Les VSCDvisuels permettent de remplacer ce derniersouvenir accablant par une nouvelleimage, belle et apaisante, tel que soulignépar Christine B.

Sommeil et somnolenceLes VSCD se produisant pendant le som-meil ou en état de somnolence sont trèscourants. Ils surviennent quand les per-sonnes sont sur le point de s’endormir oude se réveiller. Cet état de somnolence estconnu sous le terme d’état hypnagogique.

Les expériences qui se produisent pendantle sommeil sont très différentes d’un rêveordinaire et ressemblent en tout point àdes VSCD en état d’éveil. Ces contacts sontnets, cohérents, mémorables et ressentiscomme réels, et ne revêtent pas le carac-tère complexe, symbolique et fragmenté,des rêves qui sont d’ailleurs vite oubliés auréveil. Bien que les récepteurs ne puissentsouvent pas dire s’ils étaient réveillés ounon pendant l’expérience, ils précisent sys-tématiquement : « C’était complètement

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différent d’un rêve, c’était bien plus réel ».Ceux qui ont à la fois fait des rêves impli-quant des proches disparus et vécu unVSCD pendant le sommeil font très nette-ment la distinction entre les deux typesd’expérience.

Lionnie B. m’a envoyé le récit d’un contacttrès court, mais pas moins explicite pourautant :

« Je rêve du meilleur ami de mon frère, jeconnaissais son existence car il tenait uncommerce dans le village familial, mais jen’avais pas eu l’occasion de lui parler ou dele rencontrer. Le rêve se passe environdeux mois après son décès.

Il vient dans le rêve et je sais immédiate-ment qui il est. Il me dit : « Tu diras à tonfrère que je vais bien », le rêve est trèscourt. Ce rêve a peut-être une quinzained’années, peut-être moins11 ».

Lionnie a reçu un message pour son frère.On ne sent pas beaucoup d’émotion asso-ciée à ce contact, et pour cause. Le défuntétait un ami de son frère, elle ne le connais-sait pas personnellement. Ce contact ap-partient également à la catégorie des VSCDpour une tierce personne, regroupant lesexpériences lors desquelles quelqu’un quin’est pas en deuil perçoit un contact ou re-çoit un message pour une tierce personnequi, elle, est en deuil. Pourquoi le défuntn’a-t-il pas contacté directement le frère deLionnie ? Pour quelle raison avait-il besoinde passer par une intermédiaire pour déli-vrer son message ? C’est en effet un mys-tère. Apparemment, le défunt s’estmanifesté là où c’était possible, auprès deLionnie qui était en capacité de le percevoirquand il a fait irruption dans son rêve.

Soulignons la formulation choisie par Lion-nie : « Il vient dans le rêve ». Cette descrip-

tion est typique, les récepteurs mention-nent fréquemment qu’un défunt a « fait ir-ruption » dans un rêve ordinaire dont lethème n’avait rien à voir avec le défunt.

Gwenaëlle M. m’a envoyé le récit d’une ex-périence qu’elle a faite pendant son som-meil :

« En 1992, la femme de mon père attendaitleur premier enfant, un petit garçon. Sur lafin de la grossesse, je l’attendais avec im-patience car je ne voulais que ça : être enfingrande sœur et pouvoir m’occuper de monpetit frère.

Une nuit où leterme se rappro-chait, je fis un rêveétrange. Je me trou-vais dans un endroitbaigné de lumière.Je tenais mon petitfrère nu dans mesbras et il semblait àl’aise. Mais il ne réagissait pas plus que ça.Alors, pour le taquiner, je m’amusais àl’orienter vers les rayons du soleil et il semettait à cligner des yeux. Il était toutblond et d’une grande pâleur mais il déga-geait une grande sérénité.

Le lendemain, mon père m’annonçait samort. Il était né avec le cordon autour ducou et les médecins n’avaient pas souhaitéle réanimer car son cerveau était mal oxy-géné depuis trop longtemps. J’appris éga-lement qu’il était blond12 ».

Ce contact, qui s’est produit pendant lesommeil, entre également dans la catégo-rie des VSCD au moment du décès, pré-sentés plus loin, car Gwenaëlle n’était pasencore informée du décès du bébé au mo-ment de vivre cette expérience.

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«  Il vient dans le rêve…  »

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Nous avons passé en revue les VSCD deressenti d’une présence et les contacts per-çus par quatre des cinq sens, soit les VSCDauditifs, tactiles, olfactifs et visuels. Je vousai également fait découvrir les VSCD seproduisant pendant le sommeil ou en étatde somnolence. Les VSCD se manifestentdans une multitude de formes et de situa-tions. La place qui m’est accordée pour leprésent article ne me permet pas de tousvous les présenter, mais je vous invite à dé-couvrir quelques types de VSCD supplé-mentaires.

Les VSCD pour une tierce personneRevenons un instant sur les VSCD pourune tierce personne, mentionnés plus haut,qui semblent être assez courants. Ces ex-périences interloquent souvent les récep-teurs, voire les mettent mal à l’aise. En effet– que faire d’un message d’un défunt reçupour le compte d’une connaissance oud’un collègue de travail ? Nous savonsqu’ils sont en deuil mais nous ignoronstout de leur système de croyance. Com-ment « délivrer » le message ? Hélène G.m’a envoyé un e-mail assez désemparé :« Depuis quelque temps des gens qui vien-nent de décéder me demandent de parlersoit à leur femme, soit à leur mari, soit àleur fille. Ils sont très posés et me deman-dent de le faire. Je ne me vois pas allersonner chez mon voisin et lui dire que safemme décédée va bien. Que faire de cesdemandes13 ? ». Un échange d’e-mails etun temps de réflexion ont aidé Hélène à yvoir plus clair : « Depuis que je vous ai écrit,j’ai beaucoup réfléchi. Il y avait quelquespensées qui m’empêchaient de prendre ausérieux ce qui m’arrivait. Je ne voulais pascroire à ce que j’entendais. J’ai à présentplus confiance en moi. Et je crois que jevais accepter ce qui m’arrive. Votre ré-ponse me fait énormément de bien car elleme fait passer de quelqu’un qui entend desvoix dans sa tête à quelqu’un qui peut

aider à transmettre des messages. Surtoutque chaque mort qui me parle le fait avecle cœur. Une femme me demande de direà son mari qu’on est très bien de l’autrecôté et qu’elle l’attend. Qu’il ne se fasse pasde souci pour le beau jardin qu’ils ontconstruit ensemble, il continuera à être en-tretenu et aimé. Une autre femme me de-mande de dire à sa fille qu’elle n’a pas à seculpabiliser de n’avoir pu la prendre chezelle – c’était juste – et qu’elle aime sa fille.Un voisin décédé me dit de dire à safemme que c’est étonnant mais qu’il estcomme qui dirait vivant. Une autre me ditqu’elle avait toujours pensé que c’était dela faute de son mari que leur fille ne se soitjamais mariée, mais le lendemain de samort elle s’est aperçue qu’elle aussi avaitcontribué à cet état de fait. Voilà les petitsévénements qui me sont arrivés en moinsde six mois. Je vais faire très attention etvoir s’il y a un passage pour dire ».

Hélène a décidé de « voir s’il y a un pas-sage » pour transmettre aux endeuillés lesmessages perçus, dans un élan d’empa-thie, en faisant appel à son courage qui, àn’en pas douter, sera récompensé par la re-connaissance des destinataires des mes-sages.

Les VSCD symboliquesLes VSCD symboliques sont des expé-riences subtiles qui sont accueillies par lesrécepteurs comme un signe ou un clind’œil du défunt, et ne prennent sens quepar l’interprétation qu’ils leur donnent.Bien qu’il s’agisse d’événements qui sontcommunément considérés par l’entouragecomme de simples coïncidences et ne sontpas pris au sérieux, ils sont néanmoins trèsimportants pour les récepteurs qui les in-terprètent comme un signe destiné à euxseuls. Il peut s’agir d’animaux, souventd’oiseaux ou de papillons, qui semblent secomporter de manière inhabituelle.

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Patricia F. m’a fait parvenir le témoignagesuivant :

« J’ai quelques petites expériences avecmon papa qui est parti brusquement (crisecardiaque foudroyante).

La présence de plumes blanches, spé-ciales… il y a chez moi la boîte des plumes,car je les garde.

Mon père faisait toute ma comptabilité,son départ a été aussi sur ce point catastro-phique. En reprenant enfin les dossiers,quelques mois après, au milieu des fac-tures j’ai trouvé une plume blanche.

Mon père est parti le vendredi 22 juillet2011. Pour plusieurs semaines, chaquevendredi, des oiseaux entraient dans samaison et nous n’avons jamais comprisd’où ils venaient ! On en a compté 27. Ja-mais avant son départ nous n’avions eudes oiseaux dans la maison14 ».

Les VSCD de protectionLes VSCD de protection mentionnés plushaut servent à avertir les récepteurs d’undanger imminent, potentiellement fatal, etleur permettent d’éviter un accident, unenoyade, une agression, un incendie, etc.Ces expériences sont très marquantes, carl’enjeu est potentiellement vital.

Ces VSCD ne se produisent pas quand undanger est déjà identifié par la personneconcernée. Par exemple, un individu qui acompris que sa maison est en feu et quicourt chercher un extincteur ou est en traind’appeler les pompiers ne vivra pas ce typed’expérience. Ces VSCD ne servent pas àgérer une situation de crise mais bien à enprendre conscience. Des cas de jeunes en-fants en péril sont relatés, qui ont pu êtresauvés in extremis grâce à un avertisse-ment transmis par différents types de

VSCD. Parfois des problèmes de santé nondiagnostiqués sont à l’origine de l’expé-rience. Le sujet douloureux du suicide estégalement concerné par ce type de VSCD.Certains individus rapportent qu’ils s’ap-prêtaient à mettre fin à leurs jours quandun proche décédé s’était manifesté pourles en dissuader, en relativisant le pro-blème qui les avait amenés à ce geste ex-trême.

Contrairement aux autres vécus subjectifsde contact avec un défunt, ces expériencesse produisent souvent des dizaines d’an-nées après le décès. Ces VSCD peuvent ce-pendant également survenir peu de tempsaprès le décès, comme c’était le cas pour letémoignage à suivre.

Ce type de VSCD est assez rare. Comme jen’ai pas reçu de témoignages appartenantà cette catégorie, je vous invite à découvrirun cas cité dans le livre des GuggenheimDes nouvelles de l’Au-delà.

Une semaine à peine après la mort de samère due à un cancer, Debbie reçut unavertissement vital :

« Je suis allée rendre visite à ma meilleureamie Donna en Floride dont la fille Chelseaavait tout juste six mois. Donna venait decoucher sa fille pour la sieste et je voulaisaller au supermarché pour faire quelquesachats. J’étais sur le point de quitter la mai-son quand j’entendis la voix de ma mèrede façon télépathique avec beaucoup denetteté : « Il faut que tu ailles voir lebébé ! » Je me suis dit que c’était sansdoute une hallucination due au deuil et j’aichassé la pensée. Alors que je sortais parla porte d’entrée, j’entendis la voix de mamère pour la deuxième fois : « Tu dois allervoir le bébé ! ». Sa voix était claire et vive.Je suis donc revenue sur mes pas et mesuis dirigée vers la chambre d’enfant.

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Quand j’ai ouvert la porte, je faillis m’éva-nouir ! Le bébé était déjà tout bleu ! Chel-sea s’était complètement entortillée dans ledrap et avait tiré sur elle un autre drap poséà côté du lit, qui la recouvrait à moitié. Jel’ai attrapée tout en craignant être arrivéetrop tard, mais elle prit une profonde inspi-ration puis poussa un cri déchirant. Enpleurs, je me suis assise par terre avec lebébé dans mes bras et j’ai dit : « MonDieu ! Merci, maman, merci !15 ».

(à suivre…)

Notes :

1. Elsaesser, Evelyn (2018) Quand les défuntsviennent à nous : Histoires vécues etentretiens avec des scientifiques. – 3e éd. -Paris : Éditions Exergue.2. témoignage reçu le 20 novembre 2017.3. Le manuel clinique des expériencesextraordinaires (2013). – Sous la dir. deStéphane Allix et Paul bernstein. – 2e édition.– Paris : inrEES – interÉditions-Dunod.4. http://www.europeanvaluesstudy.eu/5. La transcommunication instrumentale outci est utilisée dans le but d’essayer d’établirun contact avec les défunts en créant desinterférences avec un poste de radio ou un

téléviseur pour obtenir une image ou un sonbrouillés, puis de patienter plus ou moinslongtemps en observant les phénomènes quise produisent.6. témoignage reçu le 5 novembre 2017.7. Ibid. 19 février 2018.8. Ibid. 7 mars 2018.9. Ibid. 13 août 2017.10. Ibid. 3 février 2018.11. Ibid. 1er décembre 2017.12. Ibid. 5 juin 2017.13. Ibid. 1er mai 2018.14. Ibid. 10 novembre 2017.15. guggenheim,bill ; guggenheim, Judy (2011) Des nouvellesde l’Au-delà : de nouveaux champs derecherche sur l’après-vie confirment que lavie et l’amour sont éternels ; introd. et trad.par Evelyn Elsaesser-Valarino.- Paris : Éd.Exergue, p. 50.

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Quand les défunts viennent à nous Histoires vécues et entretiens avec des scientifiques d’Evelyn Elsaesser est publié aux éditions Exergue.ce livre de 225 pages est disponible en librairie.

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