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www.medscape.org/collection/mdd09 Nouvelle approche ? Traiter selon les domaines. Dysfonctionnement cognitif associé aux TDM Cette formation médicale continue est soutenue par un financement indépendant de Lundbeck Inc.

Nouvelle approche ? Traiter selon les domaines

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Nouvelle approche ? Traiter selon les domaines. Dysfonctionnement cognitif associé aux TDMCette formation médicale continue est soutenue par un financement indépendant de Lundbeck Inc.

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Nouvelle approche ? Traiter selon les domaines. Dysfonctionnement cognitif associé aux TDM

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Cette formation médicale continue est destinée à un public international composé de professionnels de santé en dehors des États-Unis, tout particulièrement des psychiatres, des médecins généralistes et des neurologues impliqués dans la prise en charge de patients présentant un trouble dépressif majeur (TDM).

L’objectif de cette activité est d’accroître la prise de conscience quant aux domaines de la dépression, aux difficultés fonctionnelles des patients présentant un TDM et des dysfonctionnements cognitifs, ainsi que leurs conséquences économiques.

Au terme de cette activité, les participants seront en mesure de :

• Discuter de l’approche de traitement par domaine et de sa possibilité d’application aux troubles dépressifs majeurs (TDM)• Identifier les besoins concrets d’une réhabilitation fonctionnelle chez les patients présentant un TDM et des

dysfonctionnements cognitifs • Reconnaître l’impact économique des dysfonctionnements cognitifs des TDM

Les experts et leurs déclarationsWebMD Global exige de toute personne en position d’intervenir sur le contenu d’une de ses activités de formation qu’elle déclare toutes ses relations financières pertinentes établies au cours des 12 mois précédents et susceptibles de donner naissance à un conflit d’intérêt.

ModérateurGuy M. Goodwin, FMedSci Professeur de psychiatrie, département de psychiatrie, université d’Oxford, Oxford, Royaume-Uni

Déclaration : Guy M. Goodwin, FMedSci, a déclaré les relations financières pertinentes suivantes : A travaillé en tant que conseiller ou consultant pour : Lundbeck, Inc. ; Merck Sharp & Dohme Corp. ; Otsuka Pharmaceutical Co., Ltd. ; SERVIER ; Sunovion Pharmaceuticals Inc. ; Teva Neuroscience, Inc.A travaillé comme conférencier ou membre du bureau des conférenciers pour : AstraZeneca Pharmaceuticals LP ; Eli Lilly and Company ; GlaxoSmithKline ; Lundbeck, Inc. ; Otsuka Pharmaceutical Co., Ltd. ; SERVIERA reçu des financements pour mener des recherches cliniques de : SERVIERDétient des actions, des stock-options ou des obligations de : P1vital

IntervenantsDr Madhukar H. Trivedi Titulaire de la Betty Jo Hay Distinguished Chair relative à la santé mentale ; professeur de psychiatrie ; médecin-chef, division des troubles de l’humeur, University of Texas, Southwestern Medical Center, Dallas, Texas, États-Unis Déclaration : Dr Madhukar H. Trivedi, a déclaré les relations financières pertinentes suivantes :A travaillé en tant que conseiller ou consultant pour : Abbott Laboratories ; Abdi Ibrahim, Alkermes, Inc. ; AstraZeneca Pharmaceuticals LP ; AXON ; Bristol-Myers Squibb Company ; Cephalon, Inc. ; Cerecor Inc. ; Concert Pharmaceuticals, Inc. ; Eli Lilly and Company ; Evotec Ltd. ; Fabre-Kramer Pharmaceuticals, Inc. ; Forest Laboratories, Inc. ; GlaxoSmithKline ; Janssen Global Services LLC ; Janssen Pharmaceuticals, Inc. ; Johnson & Johnson Pharmaceutical Research & Development, L.L.C. ; Libby Laboratories, Inc. ; Lundbeck, Inc. ; Mead Johnson & Company ; MedAvante ; Medtronic, Inc. ; Merck & Co., Inc. ; Mitsubishi Pharma America, Inc. ; Naurex Inc. ; Neuronetics; Organon Pharmaceuticals USA Inc. ; Otsuka Pharmaceutical Co., Ltd. ; Pamlab, L.L.C. ; Parke Davis ; Pfizer Inc. ; PGxHealth ; Phoenix Marketing Solutions ; PureTech Ventures Rexahn Pharmaceuticals ; Ridge Diagnostics ; Roche ; Sepracor Inc. ; Shire ; Sierra Pharmaceuticals Ltd. ; SK Biopharmaceuticals Co., Ltd. ; Sunovion Pharmaceuticals Inc. ; Takeda Pharmaceuticals North America, Inc. ; Tal Medical; Targacept, Inc. ; Transcept Pharmaceuticals, Inc. ; VantagePoint; VIVUS Inc. ; Wyeth Pharmaceuticals Inc.A reçu des financements pour mener des recherches cliniques de : Agency for Healthcare Research and Quality (AHRQ) ; Corcept Therapeutics Inc. ; Cyberonics, Inc. ; EPIX Pharmaceuticals, Inc. ; National Alliance for Research in Schizophrenia and Depression ; National Institute of Mental Health ; National Institute on Drug Abuse ; Novartis Pharmaceuticals Corporation ; Pharmacia ; Solvay Pharmaceuticals, Inc.

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Dr Eduard Vieta, PhD Directeur du service de psychiatrie et de psychologie, clinique hospitalière, université de Barcelone, IDIBAPS, CIBERSAM, Barcelone, Espagne Déclaration : Dr Eduard Vieta, PhD, a déclaré les relations financières pertinentes suivantes : A travaillé en tant que conseiller ou consultant pour : Almirall Hermal GmbH AstraZeneca Pharmaceuticals LP ; Bristol-Myers Squibb Company ; Dainippon Sumitomo Pharma America ; Eli Lilly and Company ; Esteve ; Ferrer ; Forest Laboratories, Inc. ; GlaxoSmithKline ; Janssen Pharmaceuticals, Inc. ; Jazz Pharmaceuticals, Inc. ; Lundbeck, Inc. ; Merck Sharp & Dohme Corp. ; Novartis Pharmaceuticals Corporation ; Otsuka Pharmaceutical Co., Ltd. ; Pfizer Inc.; Pierre Fabre ; Richter Pharma AG ; Roche ; Sanofi ; SERVIER ; Shire ; Solvay Pharmaceuticals, Inc. ; Sunovion Pharmaceuticals Inc. ; Takeda Pharmaceuticals North America, Inc. ; UCB Pharma, Inc.A reçu des financements pour mener des recherches cliniques de : Almirall Hermal GmbH ; Bristol-Myers Squibb Company ; GlaxoSmithKline ; European 7th Framework Program : Janssen-Cilag ; NARSAD ; Novartis Pharmaceuticals Corporation ; Otsuka Pharmaceutical Co., Ltd. ; Pfizer Inc. ; Richter Pharma AG ; Roche ; Sanofi ; Seny Foundation ; SERVIER ; Spanish Ministry of Health (CIBERSAM) ; Spanish Ministry of Science and Education ; Stanley Medical Research Institute ; Teva Pharmaceutical Industries Ltd.

Comité de pilotageGuy M. Goodwin, FMedSciTel que décrit ci-dessus.

John Harrison, CSci, CPsycholProfesseur associé, centre alzheimer, VU University Medical Center, Amsterdam, Pays-Bas

Déclaration : John Harrison, CSci, CPsychol, a déclaré les relations financières pertinentes suivantes :A travaillé en tant que conseiller ou consultant pour : AbbVieInc. ; Amgen Inc. ; Anavex Life Sciences Corp. ; AstraZeneca Pharmaceuticals LP ; Avraham Pharmaceuticals ; AXON; Biogen Idec Inc. ; Boehringer Ingelheim Pharmaceuticals, Inc. ; Bracket Global ; Catenion ; CRF Health ; Dendron UK ; Eisai Co., Ltd ; Eli Lilly and Company ; EnVivo Pharmaceuticals ; Enzymotec Ltd. ; ePharmaSolutions ; Heptares ; Johnson & Johnson Pharmaceutical Research & Development, L.L.C. ; Kyowa Hakko Kirin Co., Ltd. ; Lundbeck, Inc. ; MedAvante ; Mind Agilis ; MyCognition ; Neurocog ; Novartis Pharmaceuticals Corporation ; Nutricia ; Orion Corporation ; Pfizer Inc. ; Prana Biotechnology ; Pricespective ; ProPhase ; ProStrakan, Inc. ; Reviva Pharmaceuticals Inc. ; Roche ; SERVIER ; Shire ; Takeda Pharmaceuticals North America, Inc. ; TCG ; TransTech Pharma ; UCB Pharma, Inc. ; VelacorA travaillé comme conférencier ou membre du bureau des conférenciers pour : Lundbeck, Inc.Détient des actions, des stock-options ou des obligations de : NeurotrackEmployé par un groupe d’intérêt commercial : Metis Cognition LtdAutre : a reçu des droits d’auteur de la part des éditeurs Oxford University Press et Blackwell

Dr Siegfried KasperProfesseur et chef du service de psychiatrie et de psychothérapie, université médicale de Vienne, Vienne, Autriche

Déclaration : Dr Siegfried Kasper, a déclaré les relations financières pertinentes suivantes : A travaillé en tant que conseillère ou consultante pour : Angelini ; Bristol-Myers Squibb Company ; Eli Lilly and Company GlaxoSmithKline ; Janssen Pharmaceuticals ; Lundbeck, Inc. ; Merck Sharp & Dohme Corp. ; Organon International Inc. ; Pfizer Inc. ; Pierre Fabre ; Schwabe Pharmaceuticals ; Sepracor Inc. ; SERVIER ; Takeda Pharmaceuticals North America, Inc.A travaillé comme conférencière ou membre du bureau des conférenciers pour : Angelini ; AOP Orphan Pharmaceuticals AG ; AstraZeneca Pharmaceuticals LP ; Bristol-Myers Squibb Company ; GlaxoSmithKline ; Janssen Pharmaceuticals ; Lundbeck, Inc. ; Merck Sharp & Dohme Corp. ; Organon International Inc. ; Pierre Fabre ; Schwabe Pharmaceuticals ; SERVIER ; Takeda Pharmaceuticals North America, Inc.A reçu des financements pour mener des recherches cliniques de : Lundbeck, Inc.

Dr Raymond W. Lam, FRCPCProfesseur et directeur de recherche associé, service de psychiatrie, université de Columbie-Britannique ; directeur du centre des troubles de l’humeur, UBC Hospital, Vancouver Coastal Health ; président exécutif du réseau canadien pour le traitement des troubles de l’humeur et de l’anxiété (CANMAT), Vancouver, Colombie- Britannique, Canada

Déclaration : Dr Raymond W. Lam, FRCPC, a déclaré les relations financières pertinentes suivantes :A travaillé en tant que conseiller ou consultant pour : Bristol-Myers Squibb Company ; Eli Lilly and Company ; Johnson & Johnson Pharmaceutical Research & Development, L.L.C. ; Lundbeck, Inc. ; Mochida ; Pfizer Inc. ; Takeda Pharmaceuticals North America, Inc.

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A travaillé comme conférencier ou membre du bureau des conférenciers pour : AstraZeneca Pharmaceuticals LP ; Lundbeck, Inc. ; Otsuka Pharmaceutical Co., Ltd. ; SERVIERA reçu des financements pour mener des recherches cliniques de : Bristol-Myers Squibb Company ; Lundbeck, Inc. ; Pfizer Inc. ; St. Jude MedicalAutre : a reçu des droits d’auteur pour des livres de la part de Cambridge University Press, Oxford University Press, Informa Press

Dr Roger S. McIntyre, FRCPCProfesseur de psychiatrie et de pharmacologie, université de Toronto ; chef du service des troubles de l’humeur, unité de psychopharmacologie, réseau de santé universitaire, Toronto, Ontario, Canada

Déclaration : Dr Roger S. McIntyre,FRCPC, a déclaré les relations financières pertinentes suivantes :A travaillé en tant que conseiller ou consultant pour : AstraZeneca Pharmaceuticals LP ; Bristol-Myers Squibb Company ; Eli Lilly and Company ; GlaxoSmithKline ; Janssen-Ortho Inc. ; Lundbeck, Inc. ; Merck & Co., Inc. ; Organon Pharmaceuticals USA Inc. ; Pfizer Inc. ; ShireA travaillé comme conférencier, ou membre d’un bureau de conférenciers pour : AstraZeneca Pharmaceuticals LP ; Eli Lilly and Company ; Janssen-Ortho Inc. ; Lundbeck, Inc. ; Merck & Co., Inc. ; Pfizer Inc.A reçu des financements pour mener des recherches cliniques de : AstraZeneca Pharmaceuticals LP ; Eli Lilly and Company ; Janssen-Ortho Inc. ; Lundbeck, Inc. ; Pfizer Inc. ; Shire

Dr David J. Nutt, PhDProfesseur titulaire de la chaire Edmond J. Safra de neuropsychopharmacologie ; directeur du centre de neuropsychopharmacologie, Imperial College London, Londres, Royaume-Uni

Déclaration d’intérêts : Dr David J. Nutt, PhD, a déclaré les relations financières pertinentes suivantes :A travaillé en tant que conseiller ou consultant pour : Eli Lilly and Company ; Lundbeck, Inc. ; Merck Sharp & Dohme Corp.A travaillé comme conférencier ou membre du bureau des conférenciers pour : Bristol-Myers Squibb Company ; Eli Lilly and Company ; GlaxoSmithKline ; Janssen Pharmaceuticals, Inc. ; NalPharm ; Otsuka Pharmaceutical Co., Ltd.A reçu des financements pour mener des recherches cliniques de : GlaxoSmithKline ; Lundbeck, Inc.Détient des actions, des stock-options ou des obligations de : P1vitalAutre : a reçu des droits d’auteur de : Reckitt Benckiser

ÉditeurLeanne Fairley, BJ Hon, directrice scientifique, WebMD Global, LLC Déclaration Leanne Fairley, BJ Hon, n’a déclaré aucun conflit d’intérêt.

Relecteur du contenuRobert Morris, docteur en pharmacieDirecteur clinique associé de CMEDéclaration : Robert Morris, docteur en pharmacie, n’a déclaré aucun conflit d’intérêt.

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Guy M. Goodwin, FMedSci : Bonjour, je suis Guy Goodwin. Je suis professeur de psychiatrie au département de psychiatrie de l’université d’Oxford au Royaume-Uni. Je vous souhaite la bienvenue dans ce programme intitulé, Nouvelle approche ? Traiter selon les domaines. Dysfonctionnement cognitif associé aux TDM.

NOUVELLE APPROCHE ? TRAITER SELON LES DOMAINES. DYSFONCTIONNEMENT

COGNITIF ASSOCIÉ AUX TDM

Modérateur Guy M. Goodwin, FMedSci Professeur de psychiatrie Département de psychiatrie Université d’Oxford Oxford, Royaume-Uni

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Nouvelle approche ? Traiter selon les domaines. Dysfonctionnement cognitif associé aux TDM

J’ai le plaisir d’avoir à mes côtés Madhukar Trivedi, titulaire de la Betty Jo Hay distinguished chair en matière de santé mentale et professeur psychiatrie au Southwestern Medical Center de l’université du Texas, aux États-Unis.

J’ai aussi le plaisir d’accueillir Eduard Vieta, professeur de psychiatrie et médecin-chef du service de psychiatrie de la clinique hospitalière, à l’université de Barcelone, en Espagne.

Dr Madhukar H. Trivedi Titulaire de la Betty Jo Hay Distinguished Chair relative à la santé mentale ; professeur de psychiatrie médecin-chef, division des troubles de l’humeur University of Texas Southwestern Medical Center Dallas, Texas, États-Unis

Dr Eduard Vieta, PhD Directeur du service de psychiatrie et de psychologie, clinique hospitalière Université de Barcelone IDIBAPS, CIBERSAM Barcelone, Espagne

Experts

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Au cours de ce programme, nous allons discuter des domaines de la dépression et faire le lien entre ce concept et la cognition en particulier. Nous allons aussi discuter rapidement de sa biologie puis aborder les conséquences fonctionnelles et économiques de ce dysfonctionnement sur les patients individuels au sein de la société.

Présentation du programme

• Les domaines de la dépression, en particulier la cognition

• Biologie des troubles cognitifs dans le cadre de la dépression

• Difficultés fonctionnelles des patients atteints de TDM et de dysfonctionnements cognitifs

• Fardeau et impact économique de la dépression

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Nouvelle approche ? Traiter selon les domaines. Dysfonctionnement cognitif associé aux TDM

Docteur Goodwin : Nous allons discuter de l’approche du traitement de la dépression par domaine. Le contexte est que, traditionnel-lement, nous avons tendance à parler de la dépression majeure comme une entité monolithique : lorsque nous disons que les gens sont dépressifs, nous nous référons à une chose. J’aimerais demander à Madhukar ce qu’il pense du nouveau courant de pensée émanant du National Institute of Mental Health (NIMH) aux État-Unis. L’Institut a développé une manière légèrement différente d’aborder tous les troubles psychiatriques et la dépression majeure en général, et dans un sens, a commencé à déconstruire ce monololithe. Madhukar, que pensez-vous de cette avancée ?

Critères diagnostiques d’un épisode dépressif majeur d’après le DSM-5

Symptômes cognitifs comptant comme 1 des 9 critères

diagnostiques de la dépression : • Humeur dépressive • Diminution marquée du plaisir • Modification du poids • Difficultés de concentration • Insomnie • Fatigue • Changement psychomoteur • Pensées de mort • Sentiment de dévalorisation

Association américaine de psychiatrie. DSM-5. 2013.

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Dr Madhukar H. Trivedi : Comme vous l’avez mentionné, nous avons toujours su que 2 patients souffrant d’un trouble dépressif majeur (TDM) pouvaient présenter des symptômes très différents et pourtant correspondre aux critères de la dépression. Mais surtout, les patients peuvent aussi présenter des symptômes complexes qui pourraient correspondre aux critères de différents troubles. L’approche du NIMH est appréciable afin de comprendre 2 éléments fondamentaux. Le premier s’intéresse aux domaines des symptômes individuels et tente de les relier avec le cerveau et le comportement. Le second utilise ces domaines et ces dimensions afin d’examiner ces symptômes dans la mesure où certaines personnes présentent des versions plus légères de ces symptômes et d’autres des versions plus complexes.

Elle nous permet de commencer à inclure les fonctions et les structures cérébrales dans le royaume de la psychiatrie. La façon la plus importante de le faire est de prendre les domaines individuels de ces symptômes (tels que l’anhédonie ou la valence négative, etc) et de les associer à des mécanismes similaires puis aux circuits neuronaux et à la présentation des symptômes. Cela nous permettra de comprendre comment surviennent les dysfonctionnements cérébraux et comment ils se traduisent par différents troubles. Nous espérons que cela nous permettra de mieux comprendre le diagnostic, d’avoir de meilleures classifications diagnostiques et de comprendre comment développer de nouveaux traitements.

Docteur Goodwin : Pensez-vous que le terme cognition, qui signifie la capacité à penser clairement, à se souvenir et à exécuter des activités, corresponde bien à ce thème ?

Le projet des critères pour des domaines de recherche (Research Domain Criteria, RDoC) du National Institute of Mental Health (NIMH) américain

• Il développe de nouvelles manières de classifier les troubles mentaux basées sur les dimensions comportementales et les mesures neurobiologiques.

• Il présente une matrice des dimensions fonctionnelles, rassemblées en 5 grands domaines ; la matrice a été créée lors d’ateliers d’experts dédiés à chaque domaine.

• Il intègre une base de données pluridisciplinaire. NIMH. Critères pour des domaines de recherche (RDoC). http://www.nimh.nih.gov/research-priorities/rdoc/index.shtml

Mécanismes de base et troubles associés

Neurodéveloppement + interaction de l’environnent

Ensemble de symptômes des troubles multiples

Recherche

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Nouvelle approche ? Traiter selon les domaines. Dysfonctionnement cognitif associé aux TDM

Docteur Trivedi : La cognition correspond bien à cette idée globale de domaines et de dimensions de façon bien plus claire que bien d’autres symptômes. C’est parce que les difficultés liées à la cognition (c’est-à-dire, la difficulté à penser et la difficulté à accomplir des fonctions quotidiennes) imprègnent nombre des troubles psychiatriques. Nous devons être mieux capables de comprendre la physiologie du cerveau associée à la cognition et comment la modifier. Ainsi cela correspond bien au thème en fonction des domaines.

Docteur Goodwin : Eduard, pensez-vous que ce soit une approche universelle ou est-elle réservée aux États-Unis ? Il s’agit bien d’une initiative américaine.

Dr Eduard Vieta, PhD : Bien qu’il s’agisse d’une initiative américaine, je pense que de nombreuses équipes de recherche ont déjà commencé à l’utiliser et à supprimer, dans une certaine mesure, les frontières strictes du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) et des autres spécifications. L’idée et d’aller au-delà en définissant ce que l’on appelle des endophénotypes ou des domaines de symptômes qui recoupent en fait différents troubles en psychiatrie.

Docteur Trivedi : Nous avons depuis très longtemps essayé de le faire dans la pratique clinique en faisant le lien entre certains symptômes et certains traitements ou en excluant certains traitements des options thérapeutiques, dans le cadre de la dépression anxieuse ou mélancolique par exemple. Nous devons essayer de le faire grosso modo dans tous les cas, mais à présent je pense que la science et la recherche vont probablement répondre à cet effort.

Docteur Goodwin : Vous avez mentionné les fonctions cérébrales, et la cognition est très proche des fonctions cérébrales. Les fonctions cérébrales sont visiblement à l’esprit de toutes les personnes qui essaient de développer de nouveaux traitements. Où pensez-vous que les liens clés puissent se situer, entre le stress d’un côté et le cerveau de l’autre ? Où pensez-vous que ce lien pourra être observé ?

Domaines et constituants des RDoC du NIMH Les 5 domaines actuels des RDoC Systèmes de valence négative Systèmes de valence positive Systèmes cognitifs Systèmes de processus sociaux Systèmes d’excitation/de régulation

• Les domaines reflètent les connaissances contemporaines des

principaux systèmes de l’émotion, de la cognition, de la motivation et des comportements sociaux

– divisés en constituants fonctionnels (des concepts représentant une dimension fonctionnelle spécifique du comportement) caractérisés par les gènes, les molécules, les circuits, etc. utilisés pour les mesurer.

Constituants des systèmes cognitifs

Attention Perception Mémoire déclarative Langage Contrôle cognitif Mémoire de travail

NIMH. Critères pour des domaines de recherche (RDoC). http://www.nimh.nih.gov/research-priorities/rdoc/index.shtml

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Docteur Trivedi : C’est une question très importante. Traditionnellement, nous savons depuis longtemps, avec des preuves émanant de nombreuses recherches en laboratoire et autres, que la fonction de l’hippocampe, par exemple, ainsi que la structure et le volume de l’hippocampe sont associés à la sévérité du trouble lié à la fonction cognitive.

De plus, la neuroinflammation a un effet négatif sur le mécanisme de récompense du cerveau. Nous avons déjà de bons modèles à l’échelle animale et nous savons que nous devons étudier des modèles humains afin de mieux comprendre comment le stress, la neuroinflammation et l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS) influencent la fonction d’une manière qui se reflète dans la capacité des personnes à accomplir des fonctions cognitives.

Docteur Goodwin : Pensez-vous utiliser des biomarqueurs de la dépression dans votre pratique quotidienne ? Je sais que c’est visionnaire, mais y pensez-vous ?

Cognition des TDM et de la fonction cérébrale

• Déficits cognitifs de la mémoire et de la prise de décision présents au stade précoce des TDM

• Peuvent être accompagnés de anomalies structurales de l’hippocampe et du cortex préfrontal impliqués dans les fonctions cognitives [a]

a. Trivedi MH, et al. J Affect Disord. 2014;152-154:19-27. b. Carvalho AF, et al. CNS Neurol Disord Drug Targets. 2014;13(10):1819-1835.

Facteurs génétiques (p. ex. allèle 5-HTLPR-s)

Épisode dépressif majeur

Axe HHS : hyperactivité

Augmentation du tonus

inflammatoire Augmentation

des dysfonctionnements

cognitifs

Augmentation du dysfonctionnement des DRO, des DRA et des mitochondries

Diminution du support

neurotrophique

Facteurs de stress tout au long de la vie

Expériences aux premiers stades

de la vie (programmation

épigénétique)

Traits de personnalité (p. ex. névrosisme)

Vulnérabilité au stress

[b]

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Nouvelle approche ? Traiter selon les domaines. Dysfonctionnement cognitif associé aux TDM

Docteur Trivedi : Je pense que nous nous en rapprochons vraiment. Nous avons par exemple de bonnes preuves de la neuroin-flammation. Environ 10 à 15 % de nos patients présentent des preuves de neuroinflammation et des manifestations symptomatiques associées, telles que des dysfonctionnements du système de récompense. Lorsque nous aurons une meilleure compréhension et, espérons-le, que nous pourrons obtenir les traitements associés, nous devrions pouvoir aller de l’avant, pas seulement grâce aux biomarqueurs, mais en associant les biomarqueurs et les traitements.

Docteur Goodwin : Nous avons donc identifié la biologie et nous pensons qu’elle a un lien très proche avec le patient individuel et les fonctions cérébrales. Nous devons déplacer cela plus loin sur le processus de la maladie en pensant aux effets sur la fonction. Eduard, j’aimerais connaître votre avis sur cette évolution pour un patient individuel et comment cela influence notre compréhension de la maladie.

Neuroinflammation dans le cadre de la dépression : étude de neuroimagerie avec cas-témoins

• Taux élevés de TSPO, un marqueur de neuroinflammation, chez les patients avec un EDM (n = 20) par rapport aux témoins sains (n = 20)

Setiawan E, et al. JAMA Psychiatry. 2015;72(3):268-275.

TSPO VT = densité de la protéine translocatrice mesurée par son volume de distribution

L’expression d’un polymorphisme génétique rs6971 avec une liaison à haute affinité a été associée à des taux de TSPO VT bien plus élevés.

[VALUE]%

[VALUE]% [VALUE]%

0

5

10

15

20

25

30

35

Cortex préfrontal Cortex cingulaireantérieur

Insula

Élév

atio

n de

s TSP

O V

T par

ra

ppor

t aux

tém

oins

(%)

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Docteur Vieta : Nous nous sommes clairement écartés de l’époque où seule l’amélioration des patients et de leur humeur était suffisante sur le plan clinique. Nous nous sommes aussi écartés de l’époque où nous étions davantage focalisés sur la réponse que sur la rémission. Une partie de cette rémission implique la fonction cognitive. C’est ce que j’attends de la part de mes patients. Ils viennent à la clinique et me disent qu’ils aimeraient être de nouveau être eux-mêmes : « J’aimerais être la même personne qu’avant d’être dépressif ». Ce n’est pas facile dans la mesure où cela dépasse parfois les compétences du médecin. Nous nous en approchons d’une certaine façon puisque nous identifions au moins certaines cibles. Dans le passé, nous ne parlions que d’humeur, d’énergie et de sommeil. À présent nous prenons conscience du fait que la dépression est bien plus que cela.

Amélioration des soins auto-administrés Diminution de l’agressivité

Diminution de l’automutilation

« Survie » en dehors de l’hôpital désinstitutionnalisation

Diminution des récidives et des rechutes Réduction des symptômes aigus

Augmentation des périodes « stables » Réduction des symptômes résiduels

Avant les années 60

1960-70

Années 80

Années 90

Accent sur la fonctionnalité Potentiel de rémission

Après 2000

Réponse

Guérison

Efficacité réelle

Efficacité potentielle

Issues de la dépression

Vieta E, et al. Bipolar and Unipolar Depression. Editorial Médica Panamericana, Madrid 2012.

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Nouvelle approche ? Traiter selon les domaines. Dysfonctionnement cognitif associé aux TDM

Il y a plusieurs dimensions qui influencent la fonction et certaines sont liées à l’occupationnel et à l’activité professionnelle. La dimension occupationnelle est très importante car elle a des conséquences financières et économiques, mais également au niveau de la famille. Les proches se plaignent que la personne qui est devenue dépressive n’est plus la même que celle qu’ils avaient rencontrée ou qu’ils avaient à la maison avant que cela ne survienne. Puis, il y a le domaine des activités sociales et des interactions sociales qui est visiblement altéré chez bon nombre de nos patients, même au-delà des symptômes de la rémission. Le problème principal est que la plupart de nos patients se sentent bien grâce aux médicaments et à la thérapie, mais ils ne récupèrent pas entièrement la fonction. C’est ce dont ils se plaignent le plus souvent.

Docteur Goodwin : En faisant le lien avec la cause des dysfonctionnements, voyez-vous une relation particulière avec ce domaine cognitif que nous avons identifié ou est-ce simplement le résultat de symptômes résiduels ? Comment formulez-vous ce problème que vos patients vous décrivent ?

Les symptômes cognitifs de la dépression touchent de manière négative tous les aspects de la vie du patient Les troubles cognitifs et les fonctions générales sont liés et ont des conséquences sur les résultats cliniques.

Vie au travail/ à l’école

Vie de famille/ personnelle

Vie sociale

Difficulté à maintenir les performances

au travail

Baisse de la concentration

Baisse de la productivité

Difficulté à effectuer des tâches nécessitant

de l’attention Incapacité à participer

pleinement à la vie de famille

Irritabilité en société

Difficulté à répondre aux attentes de la société

Difficulté à participer à la vie sociale

Pression financière et du foyer

McIntyre RS, et al. Depress Anxiety. 2013;30:515-527. Hammar A, et al. Front Hum Neurosci. 2009;3:26.

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Docteur Vieta : Bon nombre de nos patients nous disent qu’ils se sentent mieux, que le médicament et la thérapie fonctionnent et qu’ils sont plus ou moins contents du résultat. Néanmoins, lorsque vous leur posez d’autres questions pour savoir par exemple comment cela se passe au travail, nombreux sont ceux qui admettent qu’ils ne vont pas si bien que cela. Ils oublient des choses et commettent des erreurs. Ils peuvent se faire réprimander par leur supérieur car ils ne travaillent pas aussi bien qu’avant. La famille dit surtout la même chose : « il est plus irritable, plus aussi attentionné, il parle moins ». Ces choses-là sont très importantes. Je pense qu’elles sont liées à la cognition car elles sont en rapport avec certaines fonctions, telles que la fonction exécutive, la mémoire et l’attention, qui en plus de la vitesse de traitement, sont les domaines principaux touchés par la dépression d’après plusieurs études.

Docteur Goodwin : Est-ce que cela coïncide avec votre expérience ?

Docteur Trivedi : Tout à fait. D’ailleurs, les patients ne viennent pas toujours vous dire ; « J’ai une anhédonie ». Ils viennent vraiment se plaindre des difficultés qu’ils éprouvent au travail et en termes de cognition sociale. L’amélioration des symptômes mais le manque d’amélioration de la cognition est une autre principale plainte formulée dans les rapports des patients. Cela influence visiblement leur fonctionnement et c’est ce qui les dérange, encore plus que la simple anhédonie.

Docteur Goodwin : Donc il y a un domaine de la fonction que nous appelons la cognition, il est souvent responsable des problèmes continus et des dépressions mal traitées ou des dépressions traitées de manière modérée sans rémission totale. Est-ce que le besoin d’inclure des mesures à ce sujet dans votre pratique vous frappe ? Est-ce ce que vous faites, ou pensez-vous que nous pouvons nous contenter de poser les bonnes questions ? Comment pouvons-nous aller de l’avant avec l’idée d’être plus sensibles à ces problèmes ?

Détérioration du domaine cognitif et de la fonction exécutive dans le cadre de la dépression

• Lors d’une analyse de la littérature existante, 14 études sur les phases aïgues de la dépression ont montré des détériorations de :

– l’inhibition – la résolution de problèmes et la planification – la flexibilité mentale – la facilité à s’exprimer – la prise de décision – la mémoire de travail

• Dans les études longitudinales, l’amélioration du fonctionnement dans la vie quotidienne n’a pas été consécutive à l’amélioration des symptômes de la dépression à un niveau similaire

• Le traitement de l’information, la mémoire et la facilité à s’exprimer permettent de prévoir un mauvais fonctionnement au niveau académique, professionnel et quotidien des TDM

Hammar A, et al. Front Hum Neurosci. 2009;3:26.

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Nouvelle approche ? Traiter selon les domaines. Dysfonctionnement cognitif associé aux TDM

Docteur Trivedi : La question des mesures commence à être très importante dans notre domaine, en matière de symptômes liés au domaine de la dépression majeure. Je pense que c’est d’autant plus vrai avec la cognition dans la mesure où à moins de mesurer la fonction cognitive de manière régulière, il est très difficile pour les patients de mettre des mots sur ce qui les tracasse, bien que cela concerne la cognition. Nous devons commencer à envisager des mesures de routine de la cognition afin de documenter le dysfonction-nement, l’amélioration et en fait de documenter ce qui manque encore s’ils ne sont pas encore guéris.

Docteur Vieta : Je suis d’accord avec la nécessité de mesurer. Je pense aussi que nous devons également poser les bonnes questions. La mesure est une idée et tout le monde n’a pas forcément le temps et la possibilité de le faire. Il est très important de poser des questions. Si nous consacrons uniquement 5 minutes à l’entretien avec le patient après le traitement, ils peuvent affirmer se sentir bien mieux et que cela suffit. Lorsque vous y consacrez plus de temps, alors vous vous rendez compte que le patient présente des troubles de la fonction et de la cognition, mais qu’ils ne sont pas aussi facilement rapportés par le patient.

Docteur Goodwin : Avez-vous une sorte de liste de questions que vous jugez utiles que le clinicien demande lors de sa pratique ?

Docteur Vieta : Pour moi la question clé est « Êtes-vous la même personne qu’avant que vous ne soyez devenu dépressif ? ». Souvent, la réponse n’est pas celle que je voudrais entendre.

Docteur Trived : Comme vous l’avez mentionné, les difficultés au travail sont un autre aspect abordé par les patients. Ils disent ; « je me sens mieux. Mes proches et ma famille peuvent voir l’amélioration, mais lorsque je vais travailler je ne suis pas vraiment là. Je ne suis pas à 100 % ». C’est là un autre exemple de ce que nous pourrions mesurer.

Mesure de la détérioration cognitive dans le cadre de la dépression

• Le traitement par système de domaine nécessitera des mesures (p. ex. l’initiative de recherche des RDoC)

• Une mesure régulière de la cognition permettrait de documenter le dysfonctionnement, l’amélioration et les zones de déficit

• Les cliniciens doivent également en avoir conscience et poser des questions aux patients qui permettront d’obtenir une réponse reflétant le véritable fonctionnement

– Êtes-vous la même personne qu’avant votre dépression ? – Avez-vous le même niveau de performance qu’avant au travail ?

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Docteur Goodwin : Discutons à présent des problèmes économiques. Aucun de nous n’est économiste, mais nous avons conscience des conséquences économiques de la médecine. Il pourrait être utile de refléter à quel point le coût et le fardeau de cette maladie peuvent être mesurés et quels sont les efforts à entreprendre à ce propos. J’ai connaissance d’une publication importante de données pour 2010 en Europe qui a été commanditée par le Conseil européen du cerveau et a également été réalisée par le Collège européen de neuropsychopharmacologie (ECNP)[1] . J’ai trouvé que les résultats sur les troubles de l’humeur étaient relativement remarquables. Eduard, souhaitez-vous nous donner votre avis ?

Les 5 troubles mentaux les plus coûteux en Europe en 2010

Gustavsson J, et al. Europ Neuropsychopharmacol. 2011;21:718-779.

0

20,000

40,000

60,000

80,000

100,000

120,000

Toxicomanie Troublesanxieux

Troublespsychotiques

Démence Troubles de l’humeur

Coûts directs de santé

Coûts directs non médicaux

Coûts indirects

Coût

(par

ité d

e po

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hat e

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os)

Docteur Vieta : Il est clair que les coûts de la dépression sont stupéfiants. Ce ne sont pas uniquement les coûts directs, qui représentent visiblement les frais en matière de soins hospitaliers et en ambulatoire, mais aussi les coûts indirects qui sont énormes. Il y a par exemple l’absentéisme, qui est le temps qui n’est pas passé au travail, mais également le présentéisme qui est très important. Nombreux sont ceux qui vont au travail par peur de perdre leur emploi et de ce fait ne travaillent pas bien et n’ont pas de bonnes performances.

Docteur Goodwin : Le présentéisme n’est peut-être pas un concept familier pour tout le monde. Comment peut-on le définir de manière simple ?

Docteur Vieta : Cela signifie que vous allez travailler même si vous n’êtes pas en état de le faire, en particulier sur le plan cognitif.

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Nouvelle approche ? Traiter selon les domaines. Dysfonctionnement cognitif associé aux TDM

Docteur Trivedi : Le présentéisme est quelque chose que nous comprenons tous, même à titre personnel. Lorsque vous allez travailler et qu’il y a des personnes autour de vous qui ne sont pas aussi impliquées, nous nous demandons souvent pourquoi elles ne sont pas aussi compétentes que le mois précédent ou l’année précédente. Les patients disent aussi être capables de se forcer à aller travailler, mais lorsqu’ils sont au travail, la vitesse à laquelle ils travaillent, la quantité de travail qu’ils peuvent effectuer ou la précision avec laquelle ils travaillent ne sont pas les mêmes et cela les gêne. Ce n’est pas comme s’ils se contentaient de s’en détacher. Nous savons que le présentéisme représente en fait la majorité des coûts liés à la maladie, au moins en ce qui concerne l’emploi. Par conséquent, je pense que le présentéisme est un problème important qui reflète les effets du traitement.

Docteur Goodwin : J’ai vraiment été frappé par le fait que dans l’étude européenne sur le « coût des troubles », les troubles de l’humeur sont le trouble mental le plus coûteux et que la majeure partie est un coût indirect[2]. Je pense que le problème pour nous quant à la communication de l’importance de la maladie est qu’elle ne correspond pas à des coûts directs et aux systèmes de santé, où tout le monde a l’habitude de mesurer le coût des médicaments et des hôpitaux par exemple. Il est plus facile de dire combien coûte une tumeur au cerveau par exemple, car elle correspond aux services hospitaliers. Lorsque ce n’est pas le cas, le problème peut être sous-estimé et nous nous retrouvons intrinsèquement face à la question de savoir quelles sont les améliorations à apporter aux traitements et aux services.

Greenberg J, et al. Clin Psychiatry 2015;76(2):155-162.

Personnes souffrant de TDM aux États-Unis en 2010 : charge économique supplémentaire

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Coûts directs Coûts liés aux suicides

Services médicaux

Services pharmaceutiques

Suicide

Coûts du poste de travail

PrésentéismeAbsentéisme

34 %

13 %

5 %

11 %

37 % Pour

cent

age

du co

ût to

tal

Coût total 210,5 milliards de dollars (USD)

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Docteur Vieta : La plupart de ces études s’intéressent aux années perdues en raison du handicap, ce qui a du sens, plutôt que de compter combien d’euros ou de dollars sont dépensés.

Docteur Trivedi : Vous avez raison. Avec les troubles mentaux, nous oublions que l’issue proche n’est pas la mort comme c’est le cas pour d’autres affections. Elle est retardée. Cela stigmatise les raisons pour lesquelles nous devons dépenser plus pour cette maladie. Je pense que ce coût, qui est plus important et va au-delà des strictes dépenses de santé, est une chose à laquelle nous devons faire attention et que nous devons mettre en avant.

Docteur Goodwin : Oui, et nous devons le communiquer à tous, et c’est ce que nous nous efforçons de faire à présent. Avez-vous d’autres avis sur la façon de lier cette approche multidimensionnelle et multidomaines aux objectifs de recherche à venir ? Si nous devons justifier une augmentation des dépenses liées à la recherche, nous devons penser à la manière d’utiliser les fonds. Pensez-vous que nous devrions avoir des objectifs basés sur l’approche que nous avons décrite, en se concentrant sur les différents domaines, et en particulier sur la cognition ?

Années de vie corrigées du facteur invalidité en 2010

Murray CJ, et al. Lancet. 2012;380(9859):2197-2223. Catalá-López F, et al. Eur Neuropsychopharmacol. 2013;23(11):1337-1379.

0

200

400

600

800

1000

1200

Dépressionunipolaire

Troubles anxieux Troubles liés àune substance

Schizophrénie Trouble bipolaire

Nom

bre

d’AVC

I pou

r 100

000

per

sonn

es

Les AVCI dénombrent les années de vie en bonne santé perdues en raison du décès et de maladies et de dysfonctionnements non mortels.

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Nouvelle approche ? Traiter selon les domaines. Dysfonctionnement cognitif associé aux TDM

Docteur Trivedi : C’est ce que je pense. Il y a deux questions que posent les critères pour des domaines de recherche du NIMH que nous avons mentionnés : 1) nous démantelons de grosses parties des syndromes en domaines peuvant être compris et étudiés et 2) ces domaines ont été associés à des fonctions cérébrales et comportementales. Je pense que cela aura 2 conséquences : 1) nous aider à bien mieux comprendre ces symptômes ou domaines, en les caractérisant sur le plan biologique et comportemental lorsque c’est possible et 2) plus particulièrement, cela nous aidera à amorcer la recherche de nouveaux traitements.

Au cours des 20 ou 30 dernières années, nous avons fait des avancées significatives, mais à travers des mécanismes similaires visant à cibler les systèmes monoaminergiques. À travers cette procédure, nous n’avons pas véritablement capturé le vaste champ de possibilités du cerveau. La cognition est un très bon modèle pour lequel il ne suffit pas simplement de modifier les fonctions liées à la sérotonine ou la norépinéphrine. Nous devrons comprendre les circuits qui y sont associés et les mécanismes tels que ceux que nous avons mentionnés pour la neuroinflammation et la réponse au stress et les modifications de l’axe HHS. Ensuite nous devrons les modifier avec des traitements ciblés. Ce comportement lié à la biologie ciblé avec un traitement fera avancer notre discipline, je l’espère.

Docteur Goodwin : En ce qui concerne « maintenant », Eduard, pouvez-vous me décrire certaines approches qui s’attaquent à la question des symptômes non résolus et aux symptômes cognitifs ?

Critères pour des domaines de recherche : faire le lien entre la biologie et le comportement

NIMH. Critères pour des domaines de recherche (RDoC). http://www.nimh.nih.gov/research-priorities/rdoc/index.shtml

Syndromes importants selon

leur compréhension actuelle

Répartis dans des domaines pouvant

être étudiés

Les domaines sont associés aux

fonctions cérébrales et au comportement

Recherche de nouveaux

traitements

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Docteur Vieta : Bien que nous attendions des initiatives semblables aux RDoC pour faire avancer la neuroscience de la dépression et de la cognition et tous ces symptômes, nous avons déjà une possibilité de traiter nos patients. Tout d’abord, nous devons nous assurer de traiter les symptômes subsyndromiques, c’est-à-dire les symptômes infracliniques de la dépression. De nombreux patients présentent des symptômes résiduels qui correspondent à certains troubles cognitifs que nous pouvons identifier, ainsi il est important de traiter les patients afin d’obtenir une rémission complète. Il est aussi très important d’identifier toutes les comorbidités. Certains patients sont réfractaires à nous avouer qu’ils boivent trop ou qu’ils font peut-être un mauvais usage des benzodiazépines. Ils ont peut-être des affections médicales, un syndrome métabolique, une hyperthyoïdie ou tout autre problème pouvant influencer la cognition.

Ce sont d’autres problèmes qu’il est important de cibler. Les traitements ne sont pas tous les mêmes. Nous devons être capables d’identifier quelles thérapies seront plus sûres quant aux effets secondaires cognitifs.[3]

• Parvenir à une rémission après des épisodes aigus

• Traiter la dépression subsyndromique

• Traiter les comorbidités

• Activité physique

• Utilisation rationnelle de médicaments

• Prescription d’antidépresseurs

• Mise en place d’une remédiation cognitive et fonctionnelle

Comment restaurer la cognition et le fonctionnement dans le cadre de la dépression ?

Vieta E, et al. Bipolar and Unipolar Depression. Editorial Médica Panamericana, Madrid 2012.

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Nouvelle approche ? Traiter selon les domaines. Dysfonctionnement cognitif associé aux TDM

De plus, certains médicaments peuvent être procognitifs. Un exemple simple est la caféine, qui n’est pas un médicament mais qui a des effets procognitifs[4]. Il peut aussi y avoir d’autres médicaments à l’avenir qui augmentent nos capacités cognitives au-delà des symptômes dépressifs. Il y a également la thérapie cognitive. Il existe à présent des thérapies telles que la remédiation cognitive visant clairement à restaurer la cognition dans le cadre de la dépression et d’autres affections comme la schizophrénie ou les troubles bipolaires. Il y a également d’autres stratégies. L’activité physique est très importante. Madhukar a mené un très bon essai montrant que l’activité physique est procognitive et a des effets positifs sur la neuroplasticité[5]. L’alimentation est importante, ainsi que le fait d’avoir des habitudes saines. Bien dormir est aussi important pour la cognition.

Docteur Goodwin : Quel est le niveau d’exigence du programme d’activité physique que vous souhaiteriez faire suive à tous ?

Substance chimique Principaux résultats

Donépézil • Amélioration de la mémoire • Chez les patients intacts sur le plan cognitif, aucun bénéfice net sur la prévention de la

progression des TCL/de la démence ou de la récidive de la dépression

Érythropoïétine

• Module la reconnaissance neuronale et cognitive des expressions de l’émotion du visage chez les patients déprimés

• Amélioration continue de la mémoire et des tâches de reconnaissance après une administration en traitement d’appoint

Galantamine Pourrait protéger contre les difficultés à retenir de nouvelles connaissances lors d’une ECT

Administration intranasale d’oxytocine

• Amélioration de la performance lors du test RMET (reconnaissance sociale) • Effect différentiel sur le cerveau des sujets déprimés et sains lors d’une tâche d’attribution

mentale ; amélioration de l’évaluation cognitive et émotionnelle

Lisdexamfétamine Amélioration significative des FE et des symptômes dépressifs pour les troubles dépressifs légers

Modafinil Amélioration significative du test d’interférence de Stroop (FE) à 4 semaines, en traitement d’appoint

S-adénosyl méthionine En traitement d’appoint, pourrait améliorer les symptômes de la mémoire dans les DRT

Vortioxétine • Amélioration significative des mesures objectives et subjectives de la cognition • Effet positif par rapport au placebo dans la vitesse de traitement, les processus

d’apprentissage et la mémoire verbale

Analyse systématique : effets cognitifs des traitement des TDM

Solé B, et al. Eur Neuropsychopharmacol. 2015;25(2):231-247.

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Docteur Trivedi : Dans les études que nous avons menées, la quantité est similaire à l’intensité demandée par les politiques de santé cardiovasculaire ou de santé générale. Nous avons réalisé la plupart de nos études en utilisant l’intervalle de 12 à 16 kilocalories par kg de poids corporel par semaine. Pour un individu qui pèse 70 kg, cela représente environ 1100 ou 1200 kilocalories, ce qui correspond à 40 à 45 minutes d’activité physique 3 à 4 fois par semaine, ce qui est similaire à ce qui est recommandé pour simplement rester en bonne santé[6].

Le propos du Docteur Vieta est quelque chose que nous devons véritablement prendre en compte. Depuis toujours, nous avons à l’esprit que l’on peut donner un médicament ou une thérapie à quelqu’un pour le guérir. Comme pour de nombreuses maladies chroniques, cela ne se limite pas qu’à un traitement. Nous l’avons également observé dans les résultats de l’étude Sequenced Treatment Alternatives to Relieve Depression (STAR*D)[7]. Nous devons penser à une approche de traitement globale. En particulier pour la cognition et les symptômes résiduels, nous avons besoin d’une approche thérapeutique multimodale et l’activité physique y correspond bien. Comme observé dans des études antérieures, l’activité physique elle-même peut être un antidépresseur[6].

Docteur Goodwin : Néanmoins ce n’est pas difficile à mettre en place, même si c’est parfois difficile pour un patient de le faire véritablement. Quelle est l’observance vis-à-vis de l’activité physique ?

Docteur Trivedi : C’est un défi important. Nous avons beaucoup travaillé à ce sujet car nous savions par avance que ce serait un problème. Nous obtenons une bonne observance vis-à-vis de l’activité physique, mais dans les études récentes. Vous avez tout à fait raison sur le fait que dans la vie réelle, et pas seulement pour les personnes dépressives, mais la plupart de nos amis et de nos collègues qui ne sont pas dépressifs ont aussi la même difficulté à suivre un programme d’activité physique de manière régulière.

Docteur Goodwin : Voyez-vous une alternative disponible actuellement à laquelle nous devrions réfléchir ? Je crois que nous avons couvert l’essentiel du sujet. Évidemment ce sont des thérapies spécialisées.

Effet proportionnel l’intensité de l’activité physique sur la cognition des patients atteints de TDM avec des symptômes cognitifs

• Les participants randomisés pour effectuer des activités physiques de forte intensité (16 KKP ; n = 19) ont eu de meilleurs résultats aux problèmes les plus complexes de la tâche sur la mémoire de travail spatiale (8 boîtes) par rapport à ceux effectuant des activités physiques de faible intensité (4 KKP ; n = 20)

Greer TL, et al. Eur Neuropsychopharmacol. 2015;25(2):248-256.

Résultats des modifications de la mémoire de travail spatiale sur 12 semaines d’activité physique par groupe

Entre les erreurs

Stratégie

4 boîtes

6 boîtes

8 boîtes

KKP KKP

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Docteur Vieta : Oui, ce sont des thérapies spécialisées mais je pense que la prévention est importante. Toute personne ayant déjà présenté un épisode dépressif ou certains troubles mentaux pour quelque raison doit penser à prévenir la dépression ainsi que les effets cognitifs de la dépression. Ce qu’on appelle « l’amélioration de la réserve cognitive », qui est un terme complexe défini dans la maladie d’Alzheimer[8], bien que la situation soit différente, peut fonctionner. Cela implique d’effectuer des exercices mentaux et de se défier sur le plan de la mémoire et de la lecture. Il est très important de lire.

Docteur Trivedi : Pour étoffer ce que vous dites, ces approches de l’activation comportementale qui mettent l’accent sur un travail proactif d’amélioration de la cognition peuvent aussi être très utiles.

Docteur Goodwin : Tout cela est très positif dans la mesure où cela souligne le fait que nous pensons que cette fonction peut être récupérée avec une intervention adéquate, ce qu n’est pas le cas d’autres causes de troubles cognitifs. Nous pouvons conclure sur une note positive.

Prévention des troubles cognitifs

• Prévention des troubles cognitifs – Pharmacothérapie efficace pour prévenir les

rechutes – Psychoéducation – Habitudes saines (alimentation, activité physique,

sommeil, ne pas fumer) – Amélioration de la réserve cognitive

Vieta E, et al. Bipolar and Unipolar Depression. Editorial Médica Panamericana, Madrid 2012.

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Nous avons discuté d’une approche de traitement par domaine qui a des conséquences sur la recherche, mais aussi des conséquences sur la pratique. Nous avons essayé de déconstruire cette approche monolithique de la dépression qui la considère comme un tout. Nous pensons qu’elle peut être considérée comme un certain nombre de choses. L’une d’entre elles est la dimension cognitive, qui si elle n’est pas récupérée, entraîne des troubles de la fonction. Ces troubles de la fonction sont relativement significatifs chez les patients que nous traitons. Ils ont un impact économique et social important, et doivent être pris en compte dans la prise en charge des patients à l’heure actuelle, et doivent faire l’objet d’une recherche de traitement particulière à l’avenir. L’un de vous a-t-il quelque chose à ajouter ?

Docteur Trivedi : La dernière chose que je voudrais ajouter est que, dans la mesure du possible, il faut effectuer des mesures proactives quelle que soit votre approche.

Docteur Goodwin : Donc la mesure est essentielle et nous devons la développer.

Docteur Vieta : Si nous pouvions mesurer la fonction ou au moins poser des questions sur la fonction, ce serait un véritable pas en avant. Nous ne devons pas uniquement poser des questions sur l’humeur et comment les patients se sentent, mais aussi comment ils font les choses.

Docteur Goodwin : Enfin, nous devons nous rappeler de l’importance de cette maladie en tant qu’affection médicale, et à quel point nous devons la prendre en considération de manière plus sérieuse, tant sur le plan de la recherche que des services fournis.

Merci beaucoup.

La transcription a été éditée pour améliorer le style et la clarté.

Messages à retenir • Une approche du traitement par domaine a des conséquences sur la

recherche et la pratique clinique

• La dépression peut être déconstruite en différentes dimensions dont la cognition

• Les troubles cognitifs sont à l’origine de difficultés fonctionnelles dans le monde réel qui influencent les capacités de travail et sociales des patients, avec un impact économique considérable

• L’élément cognitif a des conséquences sur le traitement

• La mesure prospective de toute approche thérapeutique est importante

• Les cliniciens doivent enquêter sur la capacité de fonctionnement des patients en plus de leur humeur

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Nouvelle approche ? Traiter selon les domaines. Dysfonctionnement cognitif associé aux TDM

SiglesAVCI = année de vie corrigée du facteur invalidité

DRA = dérivés réactifs de l’azote

DRO = dérivés réactifs de l’oxygène

DRT = dépressions résistantes au traitement

DSM = manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux

ECT = électroconvulsivothérapie

EDM = épisode dépressif majeur

FE = fonction exécutive

HHS = hypothalamo-hypophyso-surrénalien

KKP = kcal/kg de poids corporel

NIMH = National Institute of Mental Health (Institut national de la santé mentale)

RDoC = Research Domain Criteria (critères pour des domaines de recherche)

RMET = Reading the Mind in the Eyes Test, un test qui évalue la reconnaissance d’émotions faciales

TCL = troubles cognitifs légers

TSPO VT = densité de la protéine translocatrice mesurée par son volume de distribution

Références1. Wittchen HU, Jacobi F, Rehm J, et al. The size and burden of mental disorders and other disorders of the brain in Europe 2010.

Eur Neuropsychopharmacol. 2011;21(9):655-679.

2. Gustavsson A, Svensson M, Jacobi F, et al. Cost of disorders of the brain in Europe 2010. Eur Neuropsychopharmacol. 2011;21(10):718-779.

3. Popovic D, Vieta E, Fornaro M, Perugi G. Cognitive tolerability following successful long term treatment of major depression and anxiety disorders with SSRi antidepressants. J Affect Disord. 2015;173:211-215.

4. Powers ME. Acute stimulant ingestion and neurocognitive performance in healthy participants. J Athl Train. 2015;50(5):453-459.

5. Greer TL, Grannemann BD, Chansard M, Karim AI, Trivedi MH. Dose-dependent changes in cognitive function with exercise augmentation for major depression: results from the TREAD study. Eur Neuropsychopharmacol. 2015;25(2):248-256.

6. Rethorst CD, Trivedi MH. Evidence-based recommendations for the prescription of exercise for major depressive disorder. J Psychiatr Pract. 2013;19(3):204-212.

7. Gaynes BN, Rush AJ, Trivedi MH, et al. Primary versus specialty care outcomes for depressed outpatients managed with measurement-based care: results from STAR*D. J Gen Intern Med. 2008;23(5):551-560.

8. Henderson VW. Three midlife strategies to prevent cognitive impairment due to Alzheimer‘s disease. Climacteric. 2014;17(Suppl 2):38-46.

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