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LES P Nouvelles Publications n° 9888 vendredi 25 mars 2016 19 Dossier réalisé en partenariat avec A quoi ressemble le monde économique des Bouches- du-Rhône si on surfe sur Twitter, Facebook ou LinkedIn ? A un paysage qui ne s’éloigne pas tant que ça de la réalité… L e nombre de followers ou d’amis sur les réseaux sociaux est-il proportionnel à l’influence d’un décideur économique dans la « real life » ? Autrement dit, Internet est-il un miroir fidèle de la réa- lité, ou alors déformant ? Pour en avoir le cœur net, il est intéressant de comparer l’influence que peut avoir un décideur économique dans la vraie vie à sa présence sur Internet. A ce petit jeu-là, on retrouve sur la toile la plupart des acteurs économiques institutionnels majeurs de la métropole et des Bouches-du-Rhône, à l’exception de… Jacques Pfister, le président de la CCI Marseille Provence (CCIMP). Mais ce dernier est excusé par l’activité très régulière du compte Twitter de la cham- bre consulaire, qui affiche 4.448 abonnés pour plus de 2.500 tweets en 5 ans d’existence. Un compte qui joue le jeu des retweets (RT) et met en avant l’actualité de la CCI, bien entendu, mais aussi du territoire. Les décideurs influents sur les réseaux sociaux En revanche, les représentants du monde patronal sont plutôt présents sur les réseaux sociaux, surtout sur Facebook et Twitter. A ce petit jeu-là, Jean-Luc Chauvin(1), l’ex-président de l’UPE 13 (et des 10.500 entreprises adhérentes), garde une influence certaine avec 1.188 abonnés sur Twitter et 1.793 amis sur Face- book. L’actuel patron de l’UPE 13, Johan Bencivenga (2), a une présence plus récente sur Twitter avec 205 abonnés, mais il devrait rattraper son retard. Ce dernier entend développer le numérique au service des entre- prises sous son mandat. Jean-Luc Chauvin et Johan Bencivenga sont également présents sur LinkedIn et peuvent compter sur plus de 500 relations. Puisque l’on évoque le patronat, le compte Twitter de l’UPE 13 affiche lui 1.273 abonnés pour 1.457 tweets, et comme celui de la CCI, il est réactif et non avare en « RT » quand il s’agit de mettre en avant les entreprises et le territoire. Le Medef Paca fait aussi partie des comptes économiques influents avec 1.926 abonnés et plus de 5.000 messages. A suivre aussi, le Le paysage économique local vu depuis les réseaux sociaux DOSSIER Réseaux sociaux, prêt à vous lancer ?

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A quoi ressemble le mondeéconomique des Bouches-

du-Rhône si on surfe sur Twitter,Facebook ou LinkedIn ?

A un paysage qui ne s’éloigne pas tant que ça de la réalité…

Le nombre de followers ou d’amis sur lesréseaux sociaux est-il proportionnel àl’influence d’un décideur économiquedans la « real life » ? Autrement dit,Internet est-il un miroir fidèle de la réa-lité, ou alors déformant ? Pour en avoir

le cœur net, il est intéressant de comparer l’influenceque peut avoir un décideur économique dans la vraievie à sa présence sur Internet.A ce petit jeu-là, on retrouve sur la toile la plupartdes acteurs économiques institutionnels majeurs dela métropole et des Bouches-du-Rhône, à l’exceptionde… Jacques Pfister, le président de la CCI MarseilleProvence (CCIMP). Mais ce dernier est excusé parl’activité très régulière du compte Twitter de la cham-bre consulaire, qui affiche 4.448 abonnés pour plusde 2.500 tweets en 5 ans d’existence. Un compte quijoue le jeu des retweets (RT) et met en avant l’actualitéde la CCI, bien entendu, mais aussi du territoire.

Les décideurs influents sur les réseaux sociauxEn revanche, les représentants du monde patronalsont plutôt présents sur les réseaux sociaux, surtoutsur Facebook et Twitter. A ce petit jeu-là, Jean-LucChauvin(1), l’ex-président de l’UPE 13 (et des 10.500entreprises adhérentes), garde une influence certaineavec 1.188 abonnés sur Twitter et 1.793 amis sur Face-book. L’actuel patron de l’UPE 13, Johan Bencivenga(2), a une présence plus récente sur Twitter avec 205abonnés, mais il devrait rattraper son retard. Ce dernierentend développer le numérique au service des entre-prises sous son mandat. Jean-Luc Chauvin et JohanBencivenga sont également présents sur LinkedIn etpeuvent compter sur plus de 500 relations. Puisque l’on évoque le patronat, le compte Twitterde l’UPE 13 affiche lui 1.273 abonnés pour 1.457tweets, et comme celui de la CCI, il est réactif et nonavare en « RT » quand il s’agit de mettre en avant lesentreprises et le territoire. Le Medef Paca fait aussipartie des comptes économiques influents avec 1.926abonnés et plus de 5.000 messages. A suivre aussi, le

Le paysage économiquelocal vu depuis

les réseauxsociaux

DOSSIERRéseaux sociaux,prêt à vous lancer ?

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directeur territorial de l’Apec (Association pour l’em-ploi des cadres) pour la Paca. Bruno Jonchier (3) surfesur les réseaux sociaux, notamment Twitter. En nombrede followers, ce dernier se trouve devant le directeurrégional de Pôle Emploi…

Des organisations qui tweetent… beaucoupCe marketing sur les réseaux sociaux est aussi bienmaîtrisé, et compris, par le Groupement des entrepre-neurs du pays d’Aix qui, en tant que « twitter addict »,fait la course dans le peloton de tête avec 2.500 abon-nés pour 15.500 tweets. Des chiffres certainement àrapprocher aux 1.722 abonnés sur Twitter de son vice-président Vincent Richet (4). Provence Promotionjoue également la carte des réseaux sociaux. Sous le nom de @investprov_fr, l’agence de dévelop-pement économique communique en français (etanglais sur son compte de langue anglaise) à ses2.599 twittos. Côté institutionnels, il faut aussi noterla présence de la Chambre régionale de l’artisanat(853 abonnés) qui a refait son site internet et prendle virage du numérique et des réseaux sociaux.

Les chefs d’entreprise s’exposent moinsOù suivre et retrouver les patrons ? Alain Lacroix, lecapitaine de la Caisse d’épargne, joue le jeu de Twitteravec ses 766 abonnés et ses messages quasiment quo-tidiens sur sa banque et l’économie du territoire. Maisil est vrai que ce dernier a des engagements au ClubTop 20 et à la Cefim. Même double casquette depatronne (des Terrasses du port) et de femme engagéeà la CCIMP pour Sandra Chalinet (5) qui est activesur les réseaux sociaux avec ses 3.810 tweets et 1.666followers. Cette dernière utilise également régulière-ment LinkedIn. On s’aperçoit que les autres chefs d’entreprise, surtouts’ils n’ont pas un engagement « public », sont loind’être des accros des réseaux sociaux, certainementpar faute de temps, de réel besoin ou par manquede formation. C’est là où les agences de communica-tion ont un rôle à jouer en les accompagnant danscette jungle numérique. En revanche, les patron et cadres qui officient dansla communication, les ressources humaines et lesmétiers qui demandent d’entretenir un relationnel,

rattrapent ce retard. Et, à Twitter, patrons et cadrespréfèrent les réseaux sociaux professionnels commeViadeo ou LinkedIn. Notons au passage les bons scores de Hervé Bourdon(6), alias Valvert, avec ses 4.649 abonnés. Mais il estvrai que ce dernier est le président de eComProvence.Kevin Polizzi (7), le dirigeant de Jaguar Network, affichelui 500 followers et plus de 500 relations sur LinkedIn. Si les patrons ne font pas assez de « personnel bran-ding », en revanche, ils préfèrent mettre en avant leurentreprise, pour des raisons commerciales, bien évi-demment.

Frédéric Delmonte

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On s’aperçoit quenombre de chefsd’entreprise, surtouts’ils n’ont pas un engagement « public », sont

loin d’être des accros des réseauxsociaux, certainement par faute de temps, de réel besoin ou parmanque de formation. C’est là oùles agences de communication ontun rôle à jouer en les accompa-gnant dans cette jungle numérique.

Ce qu’ils partagent, ou aiment :

SUR FACEBOOK : le royaume du « moi »est avant tout utilisé pour mettre enavant ses activités, surtout pour lesdécideurs, membres ou responsables

d’une organisation patronale. On annonce unpassage dans un média, une participation à unévénement grand public, une soirée branchée.Rares sont ceux qui mêlent vie privée etpublique ou professionnelle.

SUR TWITTER : ils y font beaucoup de« RT » d’informations qui mettent enavant leur réseau et les entreprises duterritoire. Du rapide et aussi une façon

de montrer que l’on est « supporter ».

SUR LINKEDIN : ony retrouve quelquespatrons, mais sur-

tout beaucoup de cadres à la mobilité profes-sionnelle plus fréquente. Là aussi, le média estutilisé pour mettre en avant son réseau et mon-trer qu’on en fait partie. Les informations par-tagées, ou aimées, permettent de dévoiler sesvaleurs, ses connaissances et idées.

Jean-Luc Chauvin,l’ex-président del’UPE 13 (et des10.500 entreprisesadhérentes),

garde une influence certaineavec 1.188 abonnés sur Twitteret 1.793 amis sur Facebook.L’actuel patron de l’UPE 13,Johan Bencivenga, a une pré-sence plus récente sur Twitteravec 205 abonnés, mais ildevrait le rattraper.

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avoir fait de la communication auprès des blogueurs,ils se sont rendu compte que la cible n’était pas forcémenttrès qualitative. Ce n’est pas parce qu’on est vu que l’onfait du business.

N. P. : Comment savoir qui sont ces fameux followers ?L. T. : C’est bien là tout le problème ! Cela se voit surtouten mode et en beauté. Comment apporter du crédit àune jeune blogueuse de moins de 30 ans qui vante lesbienfaits d’une marque premium ? Si nous connaissonsle nombre de followers, personne n’est capable enrevanche de savoir qui se cache derrière. Dans le domainedu lifestyle (art de vivre, NDLR), je peux vous dire, parexemple, que les chefs voient de plus en plus mal l’arrivéede jeunes de 20 ans, certifiés « influencers », qui sansaucune légitimité, donnent leur avis sur leur travail. C’estlà toute la complexité d’une communication sur lesréseaux sociaux. Il faut s’en servir à bon escient, enessayant de cibler au maximum. Mais pour ma part, jefais confiance au print (la presse papier, NDLR) et auxjournalistes pour faire une réputation !

Propos recueillis par Alexandra Zilbermann

Trois questions à… Laëtitia Toulouse

« Sur les réseaux sociaux, il faut savoir cibler »

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Laëtitia Toulouse a créé Mews, son agencede relations presse, il y a cinq ans à Paris.Elle a ouvert depuis trois ans une antenneà Marseille et se partage désormais entreles deux villes. Sa cible ? L’art de vivre et

les signatures haut de gamme (C2 hôtel*****, le rooftop R2, Les Halles de la Major, Spok,

Cozete, Château Malijai…). Si elle utilisepeu les réseaux sociaux à titre personnel,

son métier d’attachée de presse la confronte forcément à une demandecroissante de la part de ses clients. Maiscomment faire le buzz ? Comment savoir

si les followers d’un compte sont égalementprescripteurs ? Rencontre avec une pro qui

a un avis bien tranché sur la question… « Que l’on soitdirecteur d’hôtel,de boutique, derestaurant, archi-tecte ou styliste,via Instagram,on se crée uneimage, onengrange des fol-lowers et doncde potentielsmarchés ».

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Les Nouvelles Publications : Les réseaux sociaux sont-ilsadaptés à tous les business ?Laëtitia Toulouse : Je dirais que cela dépend du réseau.En ce moment, ce qui marche très fort, c’est Instagram.Que l’on soit directeur d’hôtel, de boutique, de restaurant,architecte ou styliste, via Instagram, on se crée uneimage, on engrange des followers et donc de potentielsmarchés. Pinterest, plus pointu, fonctionne comme un« mood board » (tableau d’humeurs, NDLR), où chacuncrée des instantanés d’images par thématiques. Biensûr, Facebook, Twitter et surtout de plus en plus Snapchatrestent incontournables. Quant au blog, il reste un outilintéressant mais là aussi, tout dépend qui est auxmanettes. Pour ma part, j’apprécie surtout les blogstenus par des journalistes.

N. P. : Vos clients sont-ils demandeurs de communicationsur les réseaux ?L. T. : Bien sûr ! Mais je suis attachée de presse et pasune community manager (personne en charge d’animerles réseaux sociaux, NDLR). Je le fais donc au coup parcoup. Un client comme Les Commis, un service de livrai-son de repas gastro en kit, a besoin des réseaux sociaux.Lors d’une récente opération avec une blogueuse mar-seillaise, ils ont reçu 40 commandes suite à ses snaps.Je pense aussi à un autre de mes clients Cheerz, un ser-vice en ligne d’impression photo, qui est typiquementla cible des réseaux sociaux. Mais pour autant, après

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Les Nouvelles Publications : Depuis quand la CCIMP a-t-elle entamé sa transition numérique ?Laurent Collin : Depuis quelques années déjà. Nous fai-sons partie des chambres en avance sur ce sujet, bienque désormais il existe une volonté nationale baptisée« CCI de demain » pour passer au digital. Toutes lesCCI de France doivent devenir connectées, collaborativeset réactives.

N. P. : Concrètement, quels sont les nouveaux servicesofferts ?L. C. : Nous misons sur une offre connectée et moins pré-sentielle, même si elle reste nécessaire bien entendu. Nousavons par exemple mis en place des « webminaires » quinous ont permis de maintenir le nombre de participants,ce qui n’aurait pas été le cas si nous étions restés surun modèle de réunion physique classique. Nous avionsdéjà repensé le site il y a trois ans, afin d’être plus prochesde nos clients. Certains ont besoin d’avoir des réponsesà leurs questions H24. Aujourd’hui, l’internaute est enattente d’outils concrets sur le site de la CCIMP. C’estdans l’ordre des choses, celui de la consommation enligne !

N. P. : N’est-ce pas déjà venu un peu tard cette nouvellefaçon de communiquer avec vos clients ?L. C. : Je ne pense pas. C’est une question de maturitéde l’audience et nous avons entamé le virage il y a déjàcinq ans. En cela, comme je vous l’ai dit, Marseille faitfigure de bon élève au niveau national.

N. P. : Votre magazine Contact va-t-il s’arrêter ?L. C. : Non, il va changer de périodicité et sans doute defond. Nos lecteurs attendent de nous que nous collionsà l’actualité. Internet permet cette réactivité. Beaucoupmoins le papier. Nous continuerons à sortir Contact,mais sans doute avec des articles de fond, moins en lienavec l’actualité. Notre newsletter a déjà pris le relais enmatière de réactivité rédactionnelle !

N. P. : Le passage au digital est donc une question de

juste équilibre…L. C. : Exactement ! Nos clients ont besoin de trouversur notre site des réponses immédiates à des questionssimples. En revanche, pour des points plus complexes,rien ne remplacera un rendez-vous avec un conseiller.On ne remplace rien ni personne, on évolue tout sim-plement. Grâce à cette évolution numérique, nous aug-mentons notre audience. Il s’agit là d’une vraie oppor-tunité et non d’un train que l’on chercherait à rattraper.Ce nouveau monde ne va pas écraser l’ancien, mais l’en-richir.

Propos recueillis par Alexandra Zilbermann

« Le monde du numériqueest source d’enrichissement »

Nouvelles Publications n° 9888 vendredi 25 mars 201622

Rencontre avec Laurent Collin, le « Monsieur digital » de la CCI MarseilleProvence. En dehors de sa fonction d’élu à la digitalisation de l’offre de la CCIMP,

Laurent Collin dirige à Marseille un cabinetde conseil pour aider les entreprises

à utiliser les nouveaux outils 2.0.

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« Nos clientsont besoin de trouver surnotre site desréponses immé-diates à desquestions simples ».

Laurent Collin, élu responsable

de la digitalisation de l’offre de la CCIMP.

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Tout a basculé depuis que les ministres (notam-ment Emmanuel Macron) se sont intéressésde très près au notariat. Les comptes officiels du Conseil supérieur du notariat

(@Notaires_CSN et @PresseNotaires) ont alors multipliéles tweets pour informer leurs membres. Succès garanti :depuis les premiers rassemblements des notaires dansla rue, les compteurs de ces comptes explosent. Ils affi-chent aujourd’hui, respectivement, 7.761 abonnés et4.349 abonnés.

Ce travail, réalisé par Media.not, l’entreprise du groupeADSN (Association pour le développement du servicenotarial) basée à Venelles (Bouches-du-Rhône), ne s’arrêtepour autant pas là. Dans la mesure où beaucoup denotaires twitteurs ont exprimé leurs désaccords sur latoile, de façon plus ou moins abrupte, Vanessa Lewi, laprésidente de Media.not, a décidé de convier les plusactifs à une séance de coaching. L’idée est de leur appor-ter un peu de pédagogie pour mieux maîtriser l’outil.Autre action réalisée par la société : l’élaboration d’unguide pratique pour développer son image et soninfluence sur les médias sociaux. Un document completde 63 pages édité en juin 2015 à destination du Conseilsupérieur du notariat.

Caroline Dupuy

Le Conseil supérieur du notariat s’intéressevivement à l’image des notaires sur la toile.Non seulement, il a développé des comptes

officiels sur Facebook et Twitter, mais il n’hésite pas non plus à coacher

les adeptes du web pour une bonneutilisation des réseaux sociaux.

Résumé.

Depuis les premiersrassemblements des notaires dans la rue, les comp-teurs de ces

comptes explosent. Ils affichentaujourd’hui, respectivement,

7.761 abonnés et 4.349 abonnés.

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Le notariat soigne sa e-reputation

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Dispositif initié par la CCI Marseille Provence(CCIMP) en 2013, cet espace itinérant pré-sente les innovations aux services de leursactivités en proposant démonstrations,

conseils gratuits et solutions clés en main. A l’issue decette matinée d’échanges et de découvertes, les partici-pants sont accompagnés durant deux mois par les expertsde la chambre dans la mise en place de leur stratégienumérique. A l’occasion de ce rendez-vous, ils ont puaborder les points suivants : doper ses ventes en magasinavec les techniques de Web to store, être visible sur Inter-net et utiliser le numérique pour créer du flux en bou-tique. L’après-midi, dédiée aux hôteliers et aux restaura-teurs, a été consacrée principalement à l’e-réputation,un enjeu crucial pour l’activité de ce secteur. Page FanFacebook, campagne de publicité Google, e-réputation,

vitrine interactive, gestion des stocks automatique, éta-gère intelligente, caisse dématérialisée, paiement sanscontact, alerte SMS intrusion, boutique en ligne facile,programme fidélité avec puce NFC*, traduction en ligne,alerte avis client internet… les professionnels de la res-tauration ont pu échanger et en savoir plus sur ces outilsdevenus désormais indispensables au développementde leur entreprise. « Le numérique regorge de solutionsqui révolutionnent l’acte de vente et réinventent la rela-tion client. Simples a mettre en place, elles permettentd’apporter une visibilité indispensable et des services avaleur ajoutée a ses clients. L’espace itinérant Ma Bou’TICest une sorte de cabinet de curiosité, qui propose auxcommerçants de se former pour optimiser leur activitéet développer leur chiffre d’affaires. Ludiques, faciles, lesinnovations présentées répondent a leurs préoccupationsquotidiennes » souligne la CCIMP. Un parcours décou-verte et des ateliers plébiscités par près de 2.000 com-merçants du territoire depuis son lancement.

A. Z.

* Near Field Communication, en français, communication dansun champ proche.

Les solutions numériquespour les commerçants

Nouvelles Publications n° 9888 vendredi 25 mars 201623

Le 29 février, les commerçants, hôteliers et restaurateurs marseillais se sont donné

rendez-vous au showroom Ma Bou’TIC,dans le 6e arrondissement, afin de se

familiariser avec les usages du numérique. Doper sesventes enmagasin avecles techniquesde Web to store,être visible surInternet et utili-ser le numé-rique pourcréer du flux en boutique.

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Le showroom Ma Bou’TIC a été installé cette année en continu au 35 rue Sainte-Victoire à Marseille, pour recevoir les commerçants,CHR (Cafés Hôtels Restaurants), et porteurs de projet et les sensibili-

ser de manière pratique aux nouvelles technologies qui sont mises à leur disposition. Le concept est aussi devenu « régional ». Ma Bou’TIC a séduit d’autres CCI territoriales de Paca et s’est déployéà Manosque avec la CCI de Digne, à Arles, et à Toulon avec la CCI

du Var, avec des objectifs très ambitieux de visitorat pour chacun de ces territoires.

Les prochains rendez-vousBou’TIC Tour (calendrier prévisionnel) :Aubagne, 25 avrilAix-en-Provence, 23 maiSalon-de-Provence, 20 juinMartigues, 19 septembre.

Matinées Ma Bou’TIC : présentation de produitstechnologiques innovants durant une demi-jour-née. A suivre on line ou sur place, espace MaBou’TIC, 35 rue Sainte-Victoire, Marseille 6e. Les4 avril - 9 mai - 6 juin - 7 octobre prochains, de9h à midi.

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Réseaux sociaux,prêt à vous lancer ?

que la personne en charge du community manage-ment va intervenir.

La présence sur les réseaux sociaux ne peut donc pas êtreépisodique…Non. Il vaut peut-être mieux attendre quelques semainesde plus et avoir planifié son arrivée que de se dire « allez ce soir je me crée un compte Facebook, Twit-ter… » sans y donner réellement suite comme c’estencore trop souvent le cas.

Mis à part l’entreprise, le dirigeant doit-il également êtreprésent sur les réseaux sociaux ?S’il en fait quelque chose, oui. Il n’y a rien de pire quede s’intéresser au dirigeant d’une entreprise dont on aentendu parler sur internet par exemple, d’aller voir soncompte Twitter ou LinkedIn et de se rendre compte qu’iln’y a rien dessus, ou très peu d’informations, pas misesà jour. Mais c’est plutôt une bonne idée d’y consacrer un peude temps, en particulier pour ces deux réseaux qui pro-posent des comptes plutôt personnalisés. Pour LinkedIn,il faut veiller à ce que l’entreprise pour laquelle le diri-geant travaille ait également une page, renseignée et àjour, pas avec des infos qui remontent à 2012 commec’est encore souvent le cas. Sur Twitter, il faut quand même publier régulièrement.On peut retweeter ce que font les autres, ce qui nousintéresse, sans être obligé de créer du contenu personnelimmédiatement. Il est important de faire attention à cequ’on retweete, à l’image qu’on véhicule. Il faut toujourspenser qu’à l’instant où on publie quelque chose surTwitter, c’est public. Ça peut donner une personnalité sic’est bien fait mais ça demande une réflexion [voir enca-dré sur le personal branding, NDLR]. Alors si on est vrai-ment fan de ce réseau, on peut avoir deux profils.

A titre d’exemple, dans votre parcours professionnel, lesréseaux sociaux ont-ils joué un rôle important pour le

développement de vos activités ?Les réseaux sociaux jouent un rôle particulier. Twitteret Facebook m’ont donné une visibilité importante quandj’ai lancé les Ateliers du code et que j’ai voulu commencerà les faire connaître sur le territoire. J’ai utilisé les posts sponsorisés Facebook. C’est, de loin,ce qu’il y a de plus puissant en termes de communication.Je mets 30, 40, 50 $ pour les promouvoir. Et je vois lesinscriptions rentrer selon mes campagnes. C’est trèsfacile à mettre en place et à monitorer**. Il ne faut pashésiter à les utiliser. Twitter est également puissant, maisun peu plus cher.Donc s’il y a un budget communication à investir, pri-vilégiez d’abord les publicités Facebook, ensuite les postssponsoriés Twitter et à la limite Google, mais je le placederrière.

Au quotidien, comment utilisez-vous les réseaux sociaux ?Pour Facebook, j’ai une page personnelle qui est relati-vement ouverte, 1.200 « amis » que je ne sélectionneque sur la base d’un minimum d’amis communs. LesAteliers du code ont leur page, Girls in Tech a aussi sapage. J’essaie juste de garder toujours le même ton pourtous mes posts. C’est amusant parce que maintenant,des gens me disent : « on a deviné que c’était toi derrièrecette publication de Marseille Innovation » car ils ontreconnu ma façon d’écrire. On arrive finalement à unesignature avec l’utilisation de mots, d’emojis, une façond’interpeller…

Finalement, la personnalisation d’un compte, virtuel parprincipe, est importante ?Il faut que le compte soit humain. Ce qui n’empêchepas d’avoir des outils qui automatisent les publications.Par exemple, Hootsuit qui est une solution américaine[plus précisémment canadienne, NDLR] ou une autretrès bien, Sociallymap, et qui est d’ici [Gardanne, NDLR].Il suffit pendant une heure de se mettre derrière sontableau de bord. On décide de ce qui doit être diffusé,

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Il n’y a rien depire que de s’in-téresser au diri-geant d’uneentreprise donton a entenduparler sur inter-net par exemple,d’aller voir soncompte Twitterou LinkedIn et de se rendrecompte qu’il n’ya rien dessus, outrès peu d’infor-mations, pasmises à jour.

Littéralement, le personal branding consisteà mettre en place une stratégie de promo-tion de soi-même, de sa marque person-

nelle. En pratique, il s’agit de mettre en avant,sur les réseaux sociaux par exemple, ce qui nousreprésente, nous qualifie aux yeux des autres, àtravers nos compétences professionnelles, maiségalement nos goûts, nos centres d’intérêt… « Aujourd’hui, je trouve qu’il n’y a rien de pluslouche, quand tu "google*" quelqu’un, de ne pasle trouver, insiste Laurence Bricteux. Ce quidevient fou d’ailleurs. » Alors, comment s’y prendre ? Pour l’experte, toutcommence par une bonne gestion de ses diffé-rents comptes. « Je prends mon exemple : puisqueje veux faire en sorte que mes Ateliers du code,et mon implication, ressortent, je vais y lier mesprofils. Il faut donc que mon LinkedIn soit à jour,

que les pages liées à mes ateliers le soient égale-ment. Il faut qu’on puisse lier toujours les Ateliersdu code à ma présence. » A l’image d’une stratégiede lancement de produit classique, il est néces-saire de définir les mots-clés, professionnels etpersonnels qui nous sont attachés pour détaillernotre profil. Vient ensuite le travail de la photo. « Elle est trèsimportante car elle doit refléter qui on est. Avectous les logiciels de retouche photo aujourd’hui,on n’a plus le droit d’avoir une photo terne surlaquelle on a l’air triste. On n’a plus d’excuse ! »Ainsi, l’art du personal branding serait de parlerde soi, au service de sa propre image. Mais doit-on pour autant étaler sa vie privée ? Commenttrouver le bon équilibre ? « Ça va dépendre despersonnalités. Pour moi, il n’y a pas de règle »,explique Laurence Bricteux. « Tu es ce que tu es,

tu assumes ce que tu fais. Il ne s’agit pas de gavertout le monde avec la photo de ton nouveau né.Mais ce que tu aimes, tes coups de cœur ou degueule, font également ta personne. Donc je netrouve pas déconnant que ça ressorte. Il fautêtre le personnage qu’on est. Je crois surtoutqu’il ne faut pas se la raconter. Ne pas jouer, nepas être fake**. Une seule règle : en cas de doute,s’abstenir ! » Dernier conseil de l’experte : ne pas hésiter fairerégulièrement des recherches sur son nom, surles moteurs. « On peut parfois être surpris, rare-ment en mal. L’idée reçue comme quoi il y a tou-jours des choses horribles qui ressortent, c’estpipeau ! »

* Rechercher quelqu’un sur Google.

** Faux

Le personal branding, c’est quoi ?

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Les Nouvelles Publications : Aujourd’hui, une entreprisene peut plus se passer des réseaux sociaux ?Laurence Bricteux : Je ne crois pas. Mais il faut bien leschoisir. Il ne suffit de se dire : « je vais sur les réseauxsociaux » et d’ouvrir un compte Facebook, Twitter ouPinterest pour y être. C’est peut-être même pire. Il fautensuite être en capacité de les entretenir, de répondreaux questions, d’interagir. Ça demande donc une bonneconnaissance et gestion de réseaux, d’avoir quelqu’unqui possède un peu les codes.

Comme un community manager* ?Oui. Il peut s’occuper des réseaux, en ayant d’autresfonctions. Mais il ne peut pas être, par exemple, le res-ponsable des ventes ou la personne de l’accueil, parcequ’il a moins de 25 ans et une sensibilité à la commu-nication. Ce n’est pas uniquement ça. Community mana-ger, c’est un vrai métier, ou en tout cas un vrai rôle.Gérer une communauté, acquérir de nouveaux « like »,de nouveaux abonnés, publier du contenu, réagir…demandent une régularité. De même, ce n’est pas possible d’avoir une stratégie deréseaux sociaux sans avoir une stratégie de contenusréfléchie en amont. Parce qu’il ne suffit pas de vivre uni-quement en partageant le contenu des autres, en publiantla photo de l’équipe, du cocktail annuel de la boîte oudu déjeuner semestriel. Il faut autre chose, qu’il fautpenser et créer. Ça demande généralement un site webavec du contenu qu’on peut restituer sur les réseaux.Donc pour résumer : qui dit réseaux sociaux dit contenuà dispatcher, suivi des retombées presse, veille du secteurd’activité, interactions avec les influents du secteur, dupartage d’évènementiel… C’est avec tous ces élémentsqu’il faut construire une stratégie de réseaux sociaux,quel que soit le domaine. Et c’est à ce moment-là

Laurence Bricteux : « Pas de stratégie de réseaux sociauxsans stratégie de contenus réfléchie »

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PRéseaux sociaux,prêt à vous lancer ?

Laurence Bricteux : D’abord plongée dans la communication politiqueavant de passer plusieurs années (de 1999 à 2008)chez Apple, notamment comme responsable de lan-cement de produit, Laurence Bricteux s’occupeensuite des relations publiques et du marketingchez Monster puis devient directrice généraleadjointe de la branche « nouveau média » pour le groupe NRJ (jusqu’en mai 2013). Autant dire que numérique, communication et mar-keting n’ont pas de secret pour elle. Installée depuisdeux ans à Marseille, elle lance en mars 2014 lesAteliers-goûters du code pour apprendre les basesdu langage HTML aux enfants. Ateliers déclinésplus tard aux adultes. Parallèlement, cette hyperac-tive dirige l’association Girls in Tech à Marseille,délivre des cours dans différentes écoles (Kedge,Epitech, SupdeWeb). Elle est également Responsabledu projet d’accélération d’entreprise à haut poten-tiel (Boost My Croissance) de la pépinière MarseilleInnovation.

Qui n’a jamais tapé sur un moteur de recherche le nom d’undirigeant d’entreprise pour y trouver son CV, détailler son

parcours professionnel ou même le contacter ? Si les réseauxsociaux sont de plus en plus utilisés par les entreprises pourdévelopper leur stratégie de communication, les décideurs

sont également amenés à les adopter pour promouvoir leurimage et celle de leur société. Laurence Bricteux (voir

encadré), passionnée du numérique, secteur dans lequel elletravaille depuis de nombreuses années, décrypte le monde,

parfois obscur, des réseaux sociaux et délivre les bonsconseils à suivre pour s’y implanter efficacement.

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Gérer une commu-nauté, acquérir denouveaux « like »,de nouveaux abonnés, publierdu contenu, réa-gir… demandentune régularité.

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Réseaux sociaux,prêt à vous lancer ?

où, quand et comment, on met les contenus en formeet on programme. C’est très pratique pour Twitterpuisqu’il faut au moins 3 à 5 posts par jour. On n’a plusqu’à réagir de manière ponctuelle aux messages ouinteractions.

Selon une étude réalisée par Opinion Way***, les dirigeantsde PME sont très peu présents sur les réseaux sociaux.Pour quelles raisons selon vous ?Parce qu’ils n’en voient pas l’intérêt. On a tous autourde nous des gens qui expliquent que « non, je n’ai pasde compte Facebook. Non je ne veux pas que mes don-nées soient diffusées, je ne vois pas l’intérêt d’exposersa vie privée… » Une PME avec un dirigeant de ce type-là ne va certainement pas mettre en place les moyens,l’énergie ou donner le temps à quelqu’un pour s’enoccuper. Une stratégie de réseaux sociaux, c’est quelque chosequi doit être adopté par l’entièreté de l’entreprise. Il fautqu’un maximum de personnes joue le jeu pour qu’il yait justement des interactions, des contenus partagéset des idées. Une boîte est faite d’un groupe. C’est lamême chose pour un réseau social. Il y a peut-être aussi la peur de se dire : « je n’y connaisrien, je ne vais pas être capable, c’est compliqué donc jene me lance pas ». Nous avons réalisé un sondage, dansle cadre de Girls in Tech, pour savoir qui serait prêt àrecevoir une formation pour les réseaux sociaux. Et àma grande surprise, beaucoup de gens ne s’estimentpas capables de le faire, ou de ne pas bien comprendre,de ne pas être à jour, de ne pas avoir les compétences.Alors que sur le fond, il suffirait de peu de chose pourles rassurer. Ces différentes raisons représentent finale-ment beaucoup de gens.

Que faire alors quand on n’est pas à l’aise avec ces outils,mais qu’on a la volonté de les utiliser ?Se faire aider. Il y a moyen d’apprendre seul. Mais, àmoins d’avoir beaucoup de temps à y consacrer, ce quiest rarement le cas, on se fait aider. Ce qui ne veut pasdire qu’on ne s’en occupera jamais. Aujourd’hui, les for-mations durent en moyenne 48h. En deux jours, on amoyen de faire déjà beaucoup. Si on a l’envie et la sen-sibilité, on va apprendre. Il suffit d’avoir un minimumde principes de base, et un peu de théorie : savoir coor-donner les comptes, ne pas créer une page quand il fallaitfaire un groupe… Il y a des petites subtilités qui peuvententraîner facilement des erreurs difficiles à rattraper.Facebook par exemple n’est pas totalement transparentet ouvert. Il faut pouvoir partir sur une base saine.Ensuite il va falloir tester. On ne va pas y arriver dupremier coup. Ce n‘est pas grave. On corrige au fil del’eau. Et le bon community manager, pour ce type destructure plus frileuse, c’est justement celui qui va appren-dre de ses erreurs.

Propos recueillis par Esther Griffe

* Animateur de communauté web** Surveiller*** Etude à lire sur le site internet des Nouvelles Publications

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Quel réseau social ? Pour qui ?LES RÉSEAUX SOCIAUX SE SONT MULTIPLIÉS SUR LE NET EN QUELQUESANNÉES. CONSACRÉS À LA VIDÉO, À LA PHOTO, LIMITANT LES MESSAGES ÀQUELQUES DIZAINES DE SIGNES OU LES SUPPRIMANT APRÈS UN CERTAINTEMPS… COMMENT S’Y RETROUVER ?

FACEBOOK : Le réseau social qui permet à ses utilisateurs de publierdes contenus, de les partager avec ses « amis », d’échanger desmessages, d’utiliser des applications… Le minimum à avoir pourLaurence Bricteux, peu importe son secteur d’activité. « Sachant

quand même qu’il va falloir en moyenne l’entretenir trois ou quatrefois par semaine. »

TWITTER : Permet de poster des messages, photos ou vidéos, dansla limite de 140 signes. Selon l’experte, son utilisation dépend dessecteurs d’activité comme la communication, l’entrepreneuriat,la presse… « Je ne suis pas convaincue que le salon de coiffure ou

le commerce bio équitable ait un sens. Ça va prendre beaucoup detemps pour pas grand-chose. »

PINTEREST : Littéralement de « pin » qui signifie épingler et « inte-rest », pour intérêt. Il s’agit donc de créer des albums dans lesquelsles utilisateurs vont venir y intégrer images correspondantes àune passion ou un centre d’intérêt, dans le but, comme toujours,

d’ensuite les partager avec sa communauté. « Quand on a une activitévisuelle, c’est intéressant. Mais à nouveau, pas dans tous les secteurs », tempèreLaurence Bricteux.

SNAPCHAT : C’est une application de partage de photos et vidéos.Sa particularité : les messages envoyés peuvent être visionnés parle destinataire dans une limite de temps définie par l’envoyeur. «J’y crois beaucoup et je ne suis pas la seule. Il y a beaucoup à faire

mais il faut juste se l’approprier. Et ce n’est pas facile quand on aplus de 20 ans. Mais je pense que c’est un réseau social qui permet beaucoupde chose : les stories [enchaînement de photos et de vidéos, NDLR] notammentsont puissantes quand elles sont bien faites.

INSTAGRAM : Ce réseau social fonctionne autour de l’image (partagede photos et de vidéos). Laurence Bricteux insiste : « Facebook etInstagram, même combat ! C’est difficile de ne pas avoir un l’unsans l’autre, sauf à avoir une fonction absolument pas visuelle.

Mais même, on parvient toujours à trouver des méthodes visuelles,si on cherche un peu. C’est un duo gagnant. »

GOOGLE + : Créé par Google (on s’en serait douté), il fonctionne glo-balement sur le principe de Facebook mais permet surtout d’avoiraccès aux autres services du géant - plus seulement moteur de

recherche - comme Youtube (pour les vidéos), Picasa (pour les pho-tos), Hangout (chat visuel) ou encore Gmail (messagerie). Laurence

Bricteux est catégorique : « c’est le réseau qui ne sert à rien mais sur lequelon est obligé d’apparaître ! Car Google reste un outil de recherche incontour-nable. »

LINKEDIN : Contrairement aux autres réseaux sociaux présentés,LinkedIn est destiné aux professionnels. Il est construit sur leprincipe de Facebook (partage de contenus sur un « mur » et miseen relation des contacts). « Il n’est pas nécessaire de publier des

informations de manière très régulière, donc ce n’est pas vraimentcontraignant. » Mais l’experte souligne : « Il faut juste veiller à ce que sonimage personnelle soit complète et à jour. »

YOUTUBE : La plateforme de partage de vidéos de Google. « Ce n’estpas uniquement pour les youtubeurs de moins de 25 ans, insisteLaurence Bricteux. On peut y mettre beaucoup de choses commedes tutoriels, des vidéos de présentation de produits, des inter-

views… Aujourd’hui la vidéo est quand même un support de plus enplus utilisé. »

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